Les espaces industriels français Évolutions, problématiques.

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Les espaces industriels français

Évolutions, problématiques

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Une grande puissance industrielle

La France est la 4ème puissance industrielle mondiale, derrière les États-Unis, le Japon et l’Allemagne.

L’intégration au marché international exige une modernisation de l’appareil productif et accélère la tertiarisation de l’industrie.

Les paysages industriels et l’organisation de l’espace sont profondément affectés par ces évolutions.

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Désindustrialisation ? – Lorraine 1

Site de l’usine sidérurgique de Homécourt (Lorraine)

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Désindustrialisation ? – Lorraine 2

La renaissance de la LorraineDe 1962 à 1990, la Lorraine a perdu 160000 emplois dans ses industries traditionnelles (houille en Moselle, fer et sidérurgie en Meurthe-et-Moselle, textile dans les Vosges). Les hauts-fourneaux, qui ont longtemps marqué le paysage lorrain, s'éteignent les uns après les autres. L'exploitation du minerai de fer est complètement arrêtée depuis 1997, celle du charbon est programmée pour 2005.Pour faire face aux pertes d'emplois, la Lorraine cherche une roue de secours, qu'elle trouve dans l'industrie automobile. L'arrivée d'investisseurs étrangers (Allemands, Américains, Sud-Coréens) apporte également un ballon d'oxygène permettant d'amortir la brutalité du choc des suppressions d'emplois. Les « étrangers » emploient, en 1997, plus de 49 000 salariés dans 338 entreprises de 18 nationalités différentes. […]

D'après Le Monde, 7 mars 1998.

Une cité ouvrière abandonnée (Lorraine)

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Désindustrialisation ? – Lorraine 3

La fermeture d'usines en LorraineFaute de commandes suffisantes, l'usine Daewoo de Fameck (Moselle) arrêtera la production d'assemblage des téléviseurs en janvier 2003. La tentative de la direction de spécialiser le site dans les écrans plats n'a pas abouti. Cette stratégie n'ayant pas été avalisée par le siège de Séoul (Corée du Sud), l'usine n'a pas pu se diversifier. Et l'alignement sur les coûts de production d'une autre usine du groupe en Pologne s'est révélé impossible sur les produits plus traditionnels, malgré la suppression de 90 postes au début de l'année 2002. (...) L'usine de Villers-la-Montagne, créée en 1987, a fermé ses portes le 29 novembre. Là, l'usine a subi la banalisation du four à micro-ondes et la baisse des droits de douane sur les produits en provenance d'Asie. (. .. ) Employant plus de 1200 salariés à la fin des années 1990, Daewoo apparaissait comme l'un des symboles de la réindustrialisation en Lorraine, plus particulièrement du nord de la région, fortement touché par la restructuration sidérurgique et la fermeture des mines de fer. Une réindustrialisation largement soutenue par les pouvoirs publics, qui n'ont pas lésiné sur les subventions à Daewoo.

D'après Le Monde, 11 septembre et 13 décembre 2002.

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Désindustrialisation ? – Métaleurop

L’annonce a fait l’effet d’une bombe : la fermeture définitive de l’usine de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais) par la multinationale Metaleurop SA n’est pas seulement une catastrophe sociale, comme il y en a tant eu ces derniers mois. Le sulfureux actionnaire suisse de Metaleurop, Glencore, abandonne sur place un drame sanitaire et environnemental de grande ampleur.[…] L’Élysée a condamné les « patrons voyous », et Jean-Pierre Raffarin est monté au créneau pour dénoncer les « pirates de l’économie », promettant plusieurs mesures nouvelles destinées à éviter de nouveaux Metaleurop-Nord.

Politis, 13 mars 2003

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Désindustrialisation ? Un pays en voie de désindustrialisation ?La désindustrialisation du pays est stoppée depuis presque huit ans. S’il est passé de 29% de la valeur ajoutée du pays en 1978 à environ 21% en 1993, le poids de l'industrie au sens large, incluant l’agroalimentaire et l'énergie, s'est depuis stabilisé à ce niveau, même pour la main-d’œuvre. […] Si la désindustrialisation française semble stabilisée, elle n'en est pas moins avancée. La France compte parmi les pays les moins industriels de l'Union européenne, derrière l'Irlande, la Finlande, l'Allemagne, l'Italie, la Suède et même le Royaume-Uni...

D'après Enjeux, novembre 2002

L’industrie produit davantage, mais perd des emploisL’emploi industriel diminue dans tous les grands pays. En France, sa part a régressé de 24% en 1980 à 16% en 2002. Pourtant, depuis 1990, la valeur ajoutée des industries manufacturées augmente plus rapidement que l’ensemble de l’économie. Les gains de productivité y sont en effet très rapides : 4,1% par an depuis 1990.La " désindustrialisation " est ainsi le reflet du dynamisme d’une productivité dont les autres secteurs de l’économie bénéficient...

D’après le site du ministère de l’Industrie (http://www.industrie.gouv.fr/)

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Désindustrialisation ?Un pays en voie de désindustrialisation ?L’industrie française ne disparaît pas, elle se modernise et s’adapte. Mais elle risque de ne pas sortir indemne de la guerre économique que se livrent pays développés et pays émergents.Metaleurop, Moulinex, Daewoo, Alcatel, Altadis, Giat Industries, Matra, Schneider Electric, ST Microelectronics, Pechiney, Alstom, Thomson... Depuis plus d’un an, fermetures d’usines, délocalisations et plans sociaux font les gros titres. De quoi raviver la peur d’une désindustrialisation du pays, victime de la concurrence croissante des pays émergents, et notamment de la Chine, nouvel atelier du monde.Les chiffres sont impressionnants : l’industrie française a perdu un million et demi d’emplois en vingt-cinq ans. Alors que l’Hexagone comptait 5 542 000 emplois industriels en 1978, on en dénombrait plus que 3 965 000 en 2002, soit une baisse de plus de 25 %. |…] Les Cassandre ne manquent pas pour entonner le refrain du déclin de la France.[…] Ces évolutions sont jusqu’ici moins la traduction d’une incapacité de l’économie française à s’adapter que le reflet d’une mutation qui ne lui est pas spécifique. Dans tous les pays développés, certaines activités sont délocalisées ou victimes de la concurrence des pays émergents. Mais, en fait, ce sont d’abord les gains de productivité qui expliquent le recul de l’industrie. […]Faut-il pour autant écarter toute crainte ? Non, car il ne faut pas non plus sous-estimer les enjeux liés à l’émergence de nouveaux concurrents qui ne se contentent plus de la place modeste qui leur était jusque-là assignée dans la division internationale du travail. Au lieu d’agiter la menace d’un péril extérieur, la priorité est plutôt de lutter contre l’incapacité de l’Europe à adopter des politiques produisant davantage de croissance et d’emplois. De quoi dégager les moyens de financer le développement de la formation initiale, de la formation continue et de l’innovation.

D’après Alternatives économiques, 2004

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Les mutations de l’industrieTechnopoles et technopôlesLes technopoles (du grec polis, cité) sont des régions urbaines spécialisées dans la haute technologie en raison de leur environnement propice à l'innovation, d'aménités résidentielles, culturelles ou climatiques susceptibles d'attirer cadres ou chercheurs de haut niveau. Dotées de centres de recherche, d'universités, de grandes écoles, d'organismes financiers, […] mais aussi d'infrastructures performantes (aéroports internationaux, etc.), les technopoles rivalisent pour attirer les investisseurs et les compétences les plus pointues dans les domaines tels que l'aérospatiale, l'aéronautique, l'électronique, les télécommunications, les biotechnologies, la robotique...A l'échelle intra-urbaine, ces activités se regroupent dans des parcs technologiques et technopôles (du grec polos, axe) implantés en périphérie urbaine […]. Les plus connus sont ceux de Sophia-Antipolis, de la ZIRST de Meylan près de Grenoble ou de Toulouse sud-est.

JP Charvet, M Sivignon, Géographie humaine, 2001.

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Les mutations de l’industrieDe nouveaux facteurs de localisationDès qu'elle atteint une certaine taille, l’entreprise est maintenant « désintégrée » fonctionnellement et spatialement : la recherche-développement d'un côté, le marketing de l'autre, la production d'un troisième... Et chacune de ces fonctions cherche une localisation optimale : la présence de grandes écoles et de laboratoires publics de recherche, celle d'aéroports internationaux et de nœuds ferroviaires pour la logistique.

D'après Enjeux, novembre 2002

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Les mutations de l’industrieUn « fleuron industriel »L'Airbus A380 est un avion civil quadriréacteur long-courrier construit par Airbus. Il existe en deux versions : A380-800 pour le transport de passagers (jusqu'à 840 en version charter) et A380-F (pour Freight) en version cargo. C'est le plus gros avion civil jamais conçu et c'est, par ses dimensions, le troisième plus gros avion de l'histoire de l'aviation. C'est par ailleurs le premier avion à réaction à double-pont intégral car son rival, le Boeing 747, ne dispose que d'un double-pont partiel.Le projet est lancé en 1993 et baptisé Airbus A3XX. Le premier exemplaire décolle le 27 avril 2005 à 10h29 heure locale (8:29 UTC). Airbus prévoit de livrer les premiers appareils en 2006 à la compagnie Singapore Airlines qui les utilisera notamment entre l'aéroport d'Heathrow de Londres et l'aéroport Changi de Singapour.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Airbus_A380

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Les mutations de l’industrie

Régions qui gagnent, régions qui perdentLe Nord en baisse mais toujours dominateur, l'Ouest en forte hausse. Entre 1990 et 1999, le nombre d'emplois industriels a baissé de 11,9 %. Si le Nord s'est désindustrialisé au profit de l'Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charente, Aquitaine) et, dans une moindre mesure, de l'Est et Sud-Est (Alsace, Rhône-Alpes, PACA), le bloc des huit régions en baisse domine cependant toujours le pays, totalisant près de la moitié des emplois industriels : 45,5 % contre 48,8 % en 1990. Bénéficiaire de ce rééquilibrage, la Bretagne a accru de 20 % son poids relatif en métropole (+ 6, 2 % d'emplois industriels) pendant que Île-de-France voyait le sienfondre de 15,1 %. En baisse sévère, la capitale et sa proche banlieue ont perdu plus du tiers de leurs effectifs. La région parisienne reste cependant largement en tête, avec 16 % de l'emploi industriel de métropole. Et la Bretagne des « télécoms » est aujourd'hui touchée par la crise.

D'après Enjeux, novembre 2002.

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