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Entraînement Economie BTS communication des entreprises, Première année 1

BTS CE 1 ECONOMIE/ENTRAÎNEMENT N° 3 23 avril 2012

LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT DURABLE POUR LES PAYS EMERGENTS

MISE EN SITUATION

Le site Presidency Key Brief (http://en.pkb-international.org/) est un site de prospective consacré au développement durable.

Ses créateurs l’ont fondé sur l’idée qu’il ne peut y avoir de développement durable sans réflexion prospective politique et économique à moyen et long terme. De même le développement durable ne peut se développer sans démocratie ni bonne gouvernance des Etats et des entreprises.

Le site Presidency Key Brief vous a demandé de suivre la préparation du prochain forum mondial organisé par la Nouvelle Ecole d’ Athènes, qui réunit les leaders des trois groupes d’acteurs qui contrôlent la mondialisation, c’est-à-dire les gouver-nements, les entreprises et la société civile, et qui a pour thème : « Les enjeux du développement durable pour les pays émergents ».

Le but de ce forum sera d’étudier la compatibilité ou la non compatibilité entre les nécessités du développement écono-mique et celles du développement durable.

TRAVAIL A FAIRE A l’aide de vos connaissances et de la documentation fournie (Annexes 1, 2, 3, 4, 5) vous traiterez la question suivante :

Comment les pays peuvent-ils concilier développement durable et développement économique ? Pour répondre à cette problématique, vous réaliserez, dans une note structurée et argumentée, les travaux suivants : 1. Vous indiquerez les conditions économiques du développement des pays émergents et ses limites. 2. Après avoir rappelé la notion de développement durable, vous exposerez les différences de perception de la no-

tion (de développement durable) entre les pays du Nord et les pays émergents. 3. Vous montrerez la nécessité (pourquoi et comment) pour les pays émergents de s’impliquer dans la prise en compte

des enjeux environnementaux.

RESSOURCES DOCUMENTAIRES Annexe 1/Pays émergents : après la Chine, l'Inde et le Brésil, à qui le tour ? [Extraits]

Annexe 2/Pollution : le nouveau fléau des pays émergents Annexe 3/Le développement durable est-il instrumentalisé par le Nord ? Annexe 4/Perte de biodiversité : un enjeu mieux compris dans les pays émergents Annexe 5/Énergie : les pays émergents plus gourmands

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ANNEXE 1/PAYS EMERGENTS : APRES LA CHINE, L'INDE ET LE BRESIL, A QUI LE TOUR ? [Extraits] LE MONDE ECONOMIE | 25.01.2010 à 15h16 • Mis à jour le 22.04.2010 à 08h26

[…] La notion de "pays émergents" ne correspond à aucune définition économique précise ; leur liste varie selon les auteurs qui se risquent à les désigner. Elle reflète seulement le fait qu'il était devenu difficile, à la fin des années 1990, de nommer in-distinctement "pays en voie de développement" des Etats ainsi qualifiés par souci du

politiquement correct et des pays qui l'étaient effectivement.

Dans les années 1980, le développement des quatre dragons asiatiques (Corée du Sud, Taïwan, Hongkong, Singapour) les avait fait accéder directement au rang de "nouveaux pays industrialisés", car le revenu moyen par habitant y avait rejoint celui des pays riches.

Les cas chinois, indien et brésilien sont différents : la masse des populations pauvres rurales rend leur situation, même si elle s'améliore, incomparable à celle des pays riches. Elle est en revanche similaire à celle de la Turquie, de l'Egypte, de l'Indonésie, du Maroc, etc.

Hormis ce handicap, les trois géants et ces "autres émergents" partagent un certain nombre de caractéristiques structu-relles "positives", dont la présence et l'intensité varient à un tel point qu'il est impossible d'en dégager une "recette" du suc-cès. Elle liste cependant parmi les atouts un appareil industriel diversifié ; une classe moyenne susceptible d'offrir un mar-ché aux produits de consommation ; une insertion dans les circuits commerciaux internationaux.

La plupart des économistes s'accordent à dire que les pays bénéficiant d'un revenu élevé issu d'exportations de ressources naturelles (hydrocarbures, minerais) ne font partie de ce groupe que si ce revenu est utilisé pour diversifier leur appareil de production et s'affranchir de la dépendance à ces exportations "primaires". Les pays du Golfe et la Russie ne figurent ainsi pas toujours dans les listes. Car l'"émergence" est un processus long, qui ne se vérifie que si ces caractéristiques structu-relles créent un effet durable et continu, au-delà des soubresauts conjoncturels.

Surtout, ces atouts ne peuvent produire des effets que s'ils sont articulés par une politique économique volontariste. "Ces Etats développeurs exercent une contrainte forte sur les acteurs économiques et institutionnels". "Un pays comme l'Indo-nésie, dit Michel Fouquin, directeur adjoint du Cepii, a protégé son agriculture alors que ses exportations étaient essentiel-lement pétrolières. La chute du prix du baril, dans les années 1980, lui a fait adopter une politique de diversification indus-trielle."

[…]

C'est la capacité des dirigeants et des institutions à tirer au mieux parti de leurs qualités qui permettra de bénéficier - ou non - d'un décollage économique. "Un grand nombre de pays pourraient devenir des moteurs de croissance à l'avenir, mais l'évolution actuelle dépend d'une série de facteurs, parmi lesquels l'organisation institutionnelle, les infrastructures, des politiques économiques appropriées et le cours des matières premières", souligne David Atkinson, responsable des risques pays d'Euler Hermes.

[…]

"La vraie nouveauté de ces dernières années est la multiplication des échanges Sud-Sud, estime Mme Nicolas. Les entre-prises chinoises et indiennes, en investissant dans les Etats les plus proches des zones développées, comme en Egypte, au Maroc ou au Mexique, concourent à la fois à la croissance de ces pays, et se ménagent des bases pour pénétrer les marchés européen et nord-américain." Le rééquilibrage du monde ne fait que commencer.

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ANNEXE 2/LE NOUVEAU FLEAU DES PAYS EMERGENTS Source

Le nouveau fléau des pays émergents est la pollution de l'air qui progresse notamment dans les grandes métropoles asia-tiques et sud-américaines. Le phénomène des particules (en suspension dans l'air) est un problème important dans les grandes villes. Karachi, New Delhi, Katmandou, Dacca, Shanghai, Pékin et Bombay, qui se trouvent en Asie, dépassent toutes les limites en matière de pollution par particules" a estimé la chercheuse Liisa Jalkanen de l'Organisation météorologique mondiale. Selon Liisa Jalkanen, cette pollution, qui peut gravement nuire à la santé humaine, touche aussi des villes d'Amérique du Sud comme Lima, Santiago et Bogota.

La cité la plus polluée d'Afrique est Le Caire. Environ la moitié de la population mondiale vit dans des agglomérations et cette proportion devrait augmenter aux deux-tiers d'ici 2030. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) estime que les pays industria-lisés ont pris conscience du phénomène mais les régions, qui ont enregistré ces dernières années une croissance économique importante, doivent main-tenant faire face à d'importants problèmes de pollution atmosphérique.

En Amérique du Nord la pollution a été placée sous un contrôle accru Après le phénomène des pluies acides dans les années 1980, les normes imposées en Europe ont permis de diviser "par 20" les concentrations de dioxyde de soufre. "Dans d'autres régions qui ont connu une forte croissance économique (en Asie, en Chine, en Inde) l'opposé s'est produit alors qu'en Amérique du Nord la pollution a été placée sous un contrôle accru" a indiqué le responsable de la recherche à l'OMM, Len Barrie.

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ANNEXE 3/ LE DEVELOPPEMENT DURABLE EST-IL INSTRUMENTALISE PAR LE NORD ? Source Article publié le 04-05-2010

Pour sa 15ème conférence stratégique annuelle, l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) s'est penché sur la question du développement durable comme enjeu géopolitique et notamment sur son instrumentalisation par les pays du Nord au détriment de ceux du Sud…

Le « développement durable » est-il un instrument de dialogue ou de domination Nord/Sud ? Vaste question que s’est po-sée l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), lors de sa quinzième conférence stratégique annelle. Le con-cept est aujourd’hui omniprésent tant dans la sphère politique qu’économique. Jusqu’à devenir un enjeu géopolitique ? Sans doute. Surtout qu’il est loin d’avoir la même implication selon que l’on se place du point de vue des pays riches que des pays pauvres. Pour le Nord, « le concept est relativement confortable. D'ailleurs, il est très vite rentré dans le langage marketing », souligne ainsi le directeur général d’Oxfam France, Luc Lamprière. Mais pour le Sud ?

« Il faut rappeler que la façon dont le développement durable est apparu sur la scène internationale en fait d’emblée un instrument de domination », assène d’entrée de jeu la géographe Sylvie Brunel, professeur à l’université Paris IV Sorbonne et directrice du Master professionnel « Mondialisation, pays du Sud et développement durable » (1). Car « en 1992, lors du sommet de Rio, nous sommes à la fin de la guerre froide : les nouveaux ennemis sont les pays émergents qui concilient le développement économique et démographique. Le Nord adopte alors la vision anglo-saxonne du monde basée sur l’accaparement des ressources d’une part et le mythe de la "wilderness", soit la nature laissée à l’état sauvage, d’autre part. » Et ce, souvent au détriment des populations locales dont le développement, déjà difficile, doit alors être soumis aux exigences de « durabilité » dont ils n’ont pas toujours les moyens, explique l’auteur du livre « A qui profite le développe-ment durable ? ». Les formes même de coopérations créées par le protocole de Kyoto pour servir le concept de dévelop-pement durable restent sujettes à caution, estime Sylvie Brunel qui cite le fonds d’adaptation dont on attend encore la réal i-té du financement ou les mécanismes de développement propre (issus de Protocole de Kyoto), qui bénéficient à la Chine et non à l’Afrique.

Vers un nouvel équilibre ?

Pourtant, ces coopérations sont un début et, comme on a pu le voir à Copenhague, les pays dits émergents montrent dé-sormais leur détermination à peser de tout leur poids dans des négociations, jusqu’alors menées exclusivement par les pays du Nord. Ils ont d’ailleurs eux-mêmes trouvé dans la croissance verte de nouveaux débouchés et ont réussi à imposer - du moins, dans le débat public - l’idée de « dette écologique ». Mais de là à ce que le développement durable puisse réel-lement « devenir un instrument fiable et utilisable de dialogue » entre les pays industrialisés et les autres… La route est encore longue, selon Philippe Martin, député du Gers et membre de la commission du développement durable et de l’aménagement des territoires de l’Assemblée nationale : « au vu des sommets de Bali et de Copenhague auxquels j’ai assisté, les pays du Nord ne m’ont pas donné une impression de volonté durable. Cela est en partie dû à ce que, dans ces pays, le temps politique est très différent du temps du développement durable : les chefs d’Etat doivent prendre des déci-sions très impopulaires dans leur pays qui n’auront des résultats qu’une fois que leur nom sera sur les plaques des rues ! »

En attendant, les tensions croissent entre le Nord et le Sud. « La croissance économique - et démographique - prodigieuse des pays émergents nous enferme dans une crise écologique inéluctable. A laquelle s’ajouteront des crises politique, éco-nomique et sécuritaire, avec la montée des tensions dans les pays fragiles », prédit l’ancien directeur de la Banque mon-diale et des opérations de l’agence française de développement, Serge Michailof, aujourd’hui consultant international et enseignant à Sciences Po. Une thèse également développée par le psychosociologue allemand, Harald Welzer, dans « Les guerres du climat » (2), un essai où il fait justement le lien entre accaparement des ressources, violences, conflits, migrations…et le protectionnisme désormais « admis » des pays du Nord, moins touchés par les dégradations climatiques et soucieux de préserver leur tranquillité…

(1) Sylvie Brunel, A qui profite le développement durable ?, Larousse « A vrai dire », 2008 (2) Harald Welzer, Les Guerres du climat. Pourquoi on tue au XXIe siècle, Gallimard, « nrf essais », 2009

Béatrice Héraud http://www.novethic.fr

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ANNEXE 4/PERTE DE BIODIVERSITE : UN ENJEU MIEUX COMPRIS DANS LES PAYS EMERGENTS Source Article publié le 13-07-2010

Dans un rapport publié ce 13 juillet par le TEEB, le groupe de travail sur l'économie des écosystèmes et de la biodiversité montre que les grosses sociétés devraient et pourraient mieux surveiller leur impact sur la biodiversité et les services rendus par les écosystèmes.

2,2 milliards de dollars par an. C’est l’évaluation que fait le cabinet de consultants britanniques TruCost de l’impact et des effets sur l’environnement des 3000 plus grosses sociétés mondiales. Pourtant, peu d’entre elles ont aujourd’hui pris des initiatives pour mesurer et intégrer la biodiversité dans leurs projets, note avec déception le TEEB (groupe de travail sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité) dans un rapport publié le 13 juillet : « Economie des écosystèmes et de la biodiversité des entreprises ». Ce rapport spécialement dédié aux entreprises sera intégré au document de synthèse diffusé lors de la réunion de la convention sur la diversité biologique à Nagoya, en octobre prochain.

Un business dépendant de la nature Aujourd’hui, une grande partie de l’activité des entreprises est liée aux services rendus par les écosystèmes : on estime par exemple que 25 à 50 % des 640 milliards de dollars générés par le marché pharmaceutique provient des ressources génétiques ou que la contribution des insectes pollini-sateurs à l’agriculture s’élève à 190 milliards de dollars chaque année. Pourtant, une étude de Price Waterhouse Cooper montre une prise de cons-cience extrêmement diverse entre les dirigeants de sociétés du Nord et du Sud : 53 % des dirigeants interrogés en Amérique latine et 45 % en Afrique considèrent que l’appauvrissement de la biodiversité est une menace pour la croissance économique. Mais cette inquiétude est partagée par seulement 18 % de leurs homologues en Europe de l’Ouest et 14 % d’entre eux en Amérique du Nord…

Dommage, car pour Achim Steiner, le secrétaire général adjoint des Nations Unies et directeur exécutif du PNUE, « nous entrons dans une ère où les marchés et les consommateurs réagissent quand des ressources naturelles ou brutes d’une valeur de plusieurs milliards de dollars disparais-sent. La façon dont ces entreprises prendront en compte ces risques, réalités et opportunités déterminera leur rentabilité, leur image sur le marché et leur modèle de développement dans les prochaines décennies sur une planète de 6 milliards d’habitants qui en comptera plus de 9 en 2050. »

Une enquête d’opinion menée par Ipsos montre en effet qu’un nombre croissant de consom-mateurs : 60 % des personnes interrogées en Amérique/Europe et plus de 90 % au Brésil, se disent inquiètes de l’appauvrissement de la biodiversité. 80 % des consommateurs interrogés déclarent même qu’ils n’achèteront plus les produits de sociétés où la politique d’approvisionnement n’est pas éthique. Certes, l’on sait qu’il existe un grand écart entre les déclarations d’intention et les actions des consommateurs mais les investisseurs eux-mêmes sont à la fois de plus en plus intéressés par les nouvelles opportunités qui peuvent découler de la sauvegarde de la biodiversité et de plus en plus préoccupés par les risques potentiels en cas de perte. La banque hollandaise Rabobank a ainsi défini des critères spéciaux pour l’impact du soja et de l’huile de palme sur la biodiversité.

Des outils existent déjà Pour les entreprises, le premier pas est donc d’évaluer les impacts et la dépendance de leurs biens et services aux écosystèmes et à la biodiversité, estime le TEEB. Certaines montrent la voie, comme le géant minier Rio Tinto qui s’est engagé, en 2004, à avoir un impact positif net sur la biodiversité. D’abord l’entreprise a réduit son empreinte en évitant et en réduisant certaines de ses activités puis pour obtenir un impact positif elle a utilisé la compensation et les actions de conservation additionnelles. Avec des associations, elle a aussi développé des outils de mesure de la valeur de la biodiversité de ses sites et les publie désormais sur son site internet. Mesurer l’impact sur la biodiversité est un travail auquel s’attellent de nombreux acteurs. Dans le secteur financier un outil évaluant « la performance en termes de conservation de la biodiversité et la gestion des ressources naturelles » est en cours de conception. Il devrait avoir une influence dans les choix d’investissement de l’IFC, la branche de la banque mon-diale pour le secteur privé mais aussi de la soixantaine de banques multinationales qui ont

adopté les principes d’Equateur. Cela concerne selon le rapport le financement de projets dans les pays émergents pour un montant de 10 millions de dollars. Mais des efforts doivent encore être déployés par les associations professionnelles pour élaborer de nouveaux outils permettant d’intégrer la biodiversité à la comptabilité des entreprises. L’étude n’oublie pas le rôle des gouvernements qui peuvent créer un environnement efficace en arrêtant les subventions qui favorisent le réchauffement climatique, en offrant des exemptions de taxes ou pour les investissements en faveur de la conservation de la nature ou en développant de nouveaux types de droits de propriété pour les écosystèmes …

Béatrice Héraud http://www.novethic.fr

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ANNEXE 5/ÉNERGIE : LES PAYS EMERGENTS PLUS GOURMANDS Source Quand les pays émergents consomment beaucoup plus d'énergie que les nations dites développées. Selon le pétrolier BP, les pays émergents gaspillent plus d'énergie. Cette surconsommation contribue par conséquent à l'essor du charbon, préoccupant pour l'environnement.

En 2008, la consommation d'énergie des pays émergents a représenté 51,2 % de la consommation mondiale selon l'économiste de BP, Christoph Rühl. L'an dernier, la Chine a compté pour les trois quarts de la hausse de la de-mande d'énergie (+ 1,4 %). Le reste vient de la région Asie Pacifique en géné-ral, qui a représenté 87 % de ces 1,4 %. Une lourde menace pour l'environnement Les pays émergents comme l'Inde et la Chine misent toujours sur le charbon pour se développer. La consommation du charbon a progressé de 3,1 % selon les estimations de

BP alors que celle du pétrole a reculé. "Sans la contribution de l'Inde et de la Chine, la consommation (mondiale de charbon) aurait chuté" a estimé Christoph Rühl. Outre le charbon, les autres énergies fossiles sont beaucoup trop utilisées par les pays émergents. Par exemple, ils con-somment trois fois plus de pétrole par point de croissance que des pays de l'Organisation de coopération et de développe-ment économiques (OCDE).

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PROPOSITION DE NOTE

INTRODUCTION Le développement durable s’installe dans le débat mondial sur le développement de la planète. Il s’impose dans la réflexion engagée par les pays émergents pour concilier leur développement économique et démographique avec des préoccupa-tions écologiques. Dès lors, « il ne peut y avoir de développement durable sans réflexion prospective politique et économique à moyen et long terme » qui associe aussi bien les pays du Nord que les pays émergents. Le prochain forum mondial initié par la Nouvelle École d’Athènes et Presidency Key Brief doit mettre en évidence les en-jeux du développement durable pour les pays émergents. Cette note a pour objet d’introduire le forum en présentant les conditions du développement économique dans le cadre des pays émergents pour ensuite mettre en évidence la place du développement durable dans leur développement.

1. Le développement économique des pays émergents

a) Les conditions économiques du développement Pour que les pays émergents se développent économiquement, il faut la conjonction de 4 conditions :

Une croissance industrielle très rapide et diversifiée ;

Une activité économique fortement intégrée au commerce mondial ;

Une économie ouverte aux IDE ;

Un niveau de vie qui permet l’émergence d’une classe moyenne et dont les modes de consommation se rappro-chent de ceux des pays riches.

b) Les limites du développement Le développement des pays émergents entraîne des externalités négatives qui peuvent être regroupées autour de 4 axes :

Une répartition des richesses souvent peu équitables qui favorise la rémunération du capital au détriment des salaires ;

Le manque de transparence des banques et les prises de risques boursiers excessives ;

La corruption de certaines élites politiques et financières ;

Les conséquences négatives sur l’environnement et la surexploitation des ressources naturelles.

2. Les différences de perception du développement durable entre pays du Nord et pays émergents Le développement durable se définit comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compro-mettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Les pays émergents et les pays du Nord n’ont pas la même perception du développement durable car :

Le concept de développement durable a pour origine les pays du Nord ;

Les pays émergents considèrent que le développement durable est un instrument de domination des pays riches pour limiter le développement économique des pays du Sud. Ils reprochent aux pays du Nord leur égoïsme de pays peu désireux de partager leur développement ;

Les pays du Nord ont une moindre prise de conscience des conséquences de l’appauvrissement de la biodiversité sur la croissance économique que les pays du Sud.

Les perceptions de ces deux catégories de pays sont forcément différentes en raison :

Du manque de moyens des pays émergents pour faire face aux défis environnementaux ;

Des modes de production des pays émergents beaucoup plus polluants.

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3. La nécessité de la prise en compte des enjeux environnementaux par les pays émergents Les pays émergents doivent absolument prendre en compte les enjeux environnementaux face à :

La pollution urbaine, qui dépasse les seuils maximum dans de nombreuses métropoles des pays émergents ;

La probabilité de crises écologiques majeures à l’échelle de la planète, en particulier dans les pays émergents (crise alimentaire en Chine, déforestation et perte de la biodiversité au Brésil, incendies en Russie…) ;

La prise de conscience des populations des effets négatifs de la croissance sur la préservation des espèces et des ressources.

L’interdépendance des économies du fait de la mondialisation oblige tous les pays à intégrer les principes du développe-ment durable, ce qui a des conséquences sur le développement économiques des pays émergents :

La nécessité de gérer les ressources naturelles en conciliant les principes de développement durable et les be-soins du développement économique ;

L’adoption de normes pour limiter les conséquences de l’industrialisation sur la pollution (de l’air, de l’eau, du sol) ;

La préservation des écosystèmes, facteurs de développement ;

La prise en compte du long terme dans les décisions politiques ;

L’impopularité de mesures qui ont des effets perçus par les populations comme négatifs à court terme (renchéris-

sement du prix de l’énergie, surcoût des installations destinées à limiter la pollution).

CONCLUSION

Un des enjeux du développement durable est la nécessité d’associer l’ensemble des pays dans une négociation au niveau mondial. Cette négociation doit en particulier mettre au point des critères communs pour mesurer la préservation des ressources et la prise en compte d’un comportement éthique par les entreprises des pays émergents comme par celles des pays riches. Il s’agit d’adopter un modèle de développement qui, en intégrant les principes du développement durable, favorise la re-cherche d’une croissance plus verte.

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Compétences mises en œuvre :

Apprécier la situation d’un pays ou d’une région en termes de niveau de vie et de développement :

Analyser les politiques de développement durable mises en place par les pouvoirs publics :

Analyser l’influence du développement durable sur les processus de décision agents économiques :

1. Le développement économique des pays émergents /7

Les conditions économiques du développement : croissance industrielle très rapide et diversifiée ☐; intégration au commerce mondial ☐ ;

ouverture aux IDE ☐; niveau de vie ☐ ; autres ☐ /4

Les limites : répartition peu équitables des richesses ☐ ; manque de transparence ☐ ; corruption ☐ ; surexploitation des ressources naturelles

☐ ; autres ☐ /3

2. Les différences de perception du développement durable entre pays du Nord et pays émergents /5

Définition : /1

Différences de perception : origine des pays du Nord ☐; instrument de domination des pays riches ☐ ; moindre prise de conscience ☐ ;

manque de moyens ☐ ; modes de production ☐ ; autres ☐ /4

3. La nécessité de la prise en compte des enjeux environnementaux par les pays émergents /7

Pourquoi : pollution urbaine ☐ ; probabilité de crises écologiques majeures ☐; préservation des espèces et des ressources ☐ ; autres ☐ /3

Comment : gérer les ressources naturelles ☐ ; adoption de normes ☐ ; préservation des écosystèmes ☐; prise en compte du long terme ☐;

impopularité de mesures ☐ ; autres ☐ /4

Introduction : Conclusion : Présentation&Structure : /1 Argumentation : Expression : +1

Compétences mises en œuvre :

Apprécier la situation d’un pays ou d’une région en termes de niveau de vie et de développement :

Analyser les politiques de développement durable mises en place par les pouvoirs publics :

Analyser l’influence du développement durable sur les processus de décision agents économiques :

1. Le développement économique des pays émergents /7

Les conditions économiques du développement : croissance industrielle très rapide et diversifiée ☐; intégration au commerce mondial ☐ ;

ouverture aux IDE ☐; niveau de vie ☐ ; autres ☐ /4

Les limites : répartition peu équitables des richesses ☐ ; manque de transparence ☐ ; corruption ☐ ; surexploitation des ressources naturelles

☐ ; autres ☐ /3

2. Les différences de perception du développement durable entre pays du Nord et pays émergents /5

Définition : /1

Différences de perception : origine des pays du Nord ☐; instrument de domination des pays riches ☐ ; moindre prise de conscience ☐ ;

manque de moyens ☐ ; modes de production ☐ ; autres ☐ /4

3. La nécessité de la prise en compte des enjeux environnementaux par les pays émergents /7

Pourquoi : pollution urbaine ☐ ; probabilité de crises écologiques majeures ☐; préservation des espèces et des ressources ☐ ; autres ☐ /3

Comment : gérer les ressources naturelles ☐ ; adoption de normes ☐ ; préservation des écosystèmes ☐; prise en compte du long terme ☐;

impopularité de mesures ☐ ; autres ☐ /4

Introduction : Conclusion : Présentation&Structure : /1 Argumentation : Expression : +1