"Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

20
"Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l’impact du Chèques-Vacances et l’accompagnement des publics les plus fragiles" Philippe LAVAL, Directeur Général de l’Agence National pour les Chèques-Vacances (ANCV) Le mardi 26 novembre 2013 de 16h à 18h à l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris Compte rendu réalisé par les étudiants du M1 TOURISME de l’IREST spécialité Economie du Développement du Tourisme International (EDTI) A. Approche générale : le tourisme social en France et ses acteurs Le sujet abordé: l’accès aux vacances pour tous. Près d’un tiers des Français ne part pas en vacances. Ce sujet est souligné par de nombreux acteurs, comme l’Agence Chèques Vacances, l’Association du Secours Populaire Français, l’Association des Restaurants Du Cœur. «Les vacances n’est pas du luxe. Parce que les vacances permettent de s’évader de ces problèmes quotidiens, de passer des moments inoubliables ». Aujourd’hui en France, un accès aux vacances pour tous est un objectif national. Les acteurs en place sont: L’État; Les Acteurs économiques ; La Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF). L’Agence Nationale pour les Chèques Vacances; Les collectivités territoriales Le plan de la conférence est le suivant: I. L’objectif national d’accès aux vacances pour tous ; II. L’agence pour les chèques vacances ; III. Les perspectives pour le futur L’agence pour les chèques vacances est un établissement public créé en 1982 par une ordonnance du Ministère du Temps Libre (André Henry);

Transcript of "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

Page 1: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

"Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l’impact du

Chèques-Vacances et l’accompagnement des publics les plus fragiles"

Philippe LAVAL, Directeur Général de l’Agence National pour les

Chèques-Vacances (ANCV)

Le mardi 26 novembre 2013 de 16h à 18h

à l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris

Compte rendu réalisé par les étudiants du M1 TOURISME de l’IREST

spécialité Economie du Développement du Tourisme International (EDTI)

A. Approche générale : le tourisme social en France et ses acteurs

Le sujet abordé: l’accès aux vacances pour tous.

Près d’un tiers des Français ne part pas en vacances. Ce sujet est souligné par de nombreux

acteurs, comme l’Agence Chèques Vacances, l’Association du Secours Populaire Français,

l’Association des Restaurants Du Cœur.

«Les vacances n’est pas du luxe. Parce que les vacances permettent de s’évader de ces

problèmes quotidiens, de passer des moments inoubliables ».

Aujourd’hui en France, un accès aux vacances pour tous est un objectif national.

Les acteurs en place sont:

L’État;

Les Acteurs économiques ;

La Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF).

L’Agence Nationale pour les Chèques Vacances;

Les collectivités territoriales

Le plan de la conférence est le suivant:

I. L’objectif national d’accès aux vacances pour tous ;

II. L’agence pour les chèques vacances ;

III. Les perspectives pour le futur

L’agence pour les chèques vacances est un établissement public créé en 1982 par une

ordonnance du Ministère du Temps Libre (André Henry);

Page 2: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

L’objectif national de l’accès aux vacances pour tous

Le droit aux vacances n’est pas une réalité pour tous. Les plus démunis, mais aussi les jeunes

et les classes moyennes en sont de plus en plus exclus. Après avoir augmenté régulièrement

jusqu’au début des années 1990, le taux de départ en vacances s’est mis à stagner: 35 à 40%

des Français ne partent jamais, selon la Caisse Nationale d’Allocation Familiales. Partir ou ne

pas partir en vacances est très fortement lié au niveau de vie, à l’âge et à la position sociale.

Autres freins au départ: des résistances psychologiques. Pour des personnes qui n’ont jamais

quitté leur univers quotidien pour des raisons financières ou sociales, le départ est au mieux

une véritable aventure, souvent une grande inquiétude. Inquiétude du voyage, peur de se

retrouver dans un environnement diffèrent avec des personnes que l’on ne connaît pas…

L’accès aux vacances du plus grand nombre de personnes est devenu un indicateur social et

un signe d’intégration dans la société, car les vacances fonctionnent de nos jours comme une

norme sociale et culturelle. Ne pas partir en vacances c’est être exclu de la société collective.

Le non partants, qui sont-ils? Et d'abord combien sont-ils?

Il est dit qu’un français sur trois, il faut savoir qui c'est en fait extrêmement difficile à

évaluer. Tout simplement parce qu'il n'y a pas d'enquête INSEE, INSEE en France évidement

c’est la référence. Par contre, il y a des études, comme celles qu’on mène à l’agence,

notamment une en 2009 avec l’institut BVA. Il y a également d’autres études qui sont

beaucoup plus régulières qui sont menés par le CREDOC.

On en retire qu’il y a une tendance à la dégradation du taux de départ en vacances ces

dernières années. On a eu tout un mouvement qui a permis dans l’après-guerre, c’est-à-dire

finalement le moment où les congés payés sont réellement mis en œuvre. Ils ont été créés

juste avant-guerre, c’est sûr qu’il y a eu la période de la guerre qui a complètement

bouleversé la donne en France. Et la mise en place des congés payés c’est fit toute suite dans

l’immédiat après-guerre. C’est intéressant de se souvenir qu’on était á 15% de taux de départ

en 1950, on est monté jusqu’à 50% en 74, 60% en 92 et là on s’est à peu près stabilisé à 65%.

Donc les 2 français sur 3 que j’ai évoqué toute à l’heure qui partent en vacances, dans l’autre

sens 1 français sur 3 ne partent pas en vacances.

Il faut savoir que depuis les années 2004 on a une légère évolution du taux de départ en

vacances. Le point très important qui souligne le CREDOC et qui va dans l’idée que ne pas

partir en vacances c’est une forme d’exclusion qui s’ajoute à d’autres formes d’exclusion,

c’est le fait que certes on a 1 français sur 3 qui ne partent pas en vacances mais c’est d’abord,

bien sûr et comme toujours, dans les catégories défavorisées. Toutes les catégories sociales ne

sont pas logées à la même enseigne comme nous dit l’étude CREDOC de juillet 2012. Et

notamment dans ce taux de dégradation c’est elle qui subisse. 47% des foyers les plus pauvres

partaient en vacances en 2007, il n’y a plus que 37% en 2012. En fait le nombre de départ en

vacances est d’abord tiré vers le bas par ces catégories.

Et l’érosion qu’on constate depuis 2004, c’est d’abord ces catégories les plus défavorisés. Une

fois qu’on voit combien il y a de non partants, en gros on dit aujourd’hui qui c’est autour de

Page 3: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

40% non partants. Il était 1sur 3 au bout des années 2000, probablement 40% aujourd’hui.

Quels sont les freins alors ? Le premier frein du départ en vacances c’est bien sûr le manque

de ressources. C’est cela la première cause quand on interroge les personnes. Mais il y

d’autres freins que je voudrais souligner : D’abord il y a des freins culturels ; on avait fait une

enquête dans l’agence avec BBA en 2009 et on a constaté que l’isolement social et les motifs

organisationnels sont des freins importants.

Des freins psychologiques aussi : tout simplement on n’a pas envie de partir en vacances,

c’est la logique que j’ai décrit toute à l’heure, la logique du « ce n’est pas pour nous »,

appréhension à l’idée de quitter l’environnement familier. Crainte aussi de ne pas pouvoir

faire face au coût du séjour, c’est un budget, il faut se préparer. Et puis ensuite les freins

méthodologiques, c’est ceux qui j’ai évoqué toute à l’heure brièvement, quand on est peu parti

en vacances, voire pas parti en vacances, ce n’est pas si simple de monter un projet vacances,

il faut quand même connaître un minimum le marché du tourisme. Il y en a d’autres freins

également qu’on constate, c’est que ces publics ont une vision très utopiques des vacances, il

ne faut pas non plus les proposer n’importe quoi. Et la vision utopique qui revient c’est quand

même d’abord la mer et le soleil.

Envoyer ces publics en vacances à la campagne c’est quand même plus compliqué et pas

forcément ce que à quoi ils aspirent. Et puis il ne faut pas l’ignorer, il y a un certain nombre

de difficultés pour les publics les plus sensibles à s’intégrer harmonieusement sur les sites de

vacances. Sachant que notre logique, quand on aide à partir en vacances, c’est d’assurer de la

mixité sociale. On ne cherche pas à reproduire une forme d’exclusion spatiale au quotidien

dans une autre forme en vacances. D’où la nécessité de s’intégrer harmonieusement sur le site

de vacances. Sur le non partants il y a quand même deux catégories que je voulais souligner,

deux catégories sur lesquelles on une attention particulière, qui partent moins que d’autres en

vacances.

D’abord les seignors de plus de 70 ans, il y a aussi des raisons de santé évidentes. Mais pas

que ça, les seignors sont les personnes que en France, notamment ceux en situation

d’isolement, partent le moins en vacances. Et puis également les jeunes adultes, je ne parle

pas des mineurs parce qu’il y a toute politique qui a été mise en place pour les mineurs et on

constate que les familles s’attachent à faire partir leurs enfants même si eux-mêmes ne

peuvent pas partir en vacances. Par contre les jeunes adultes, dès lors qu’on est passé le 18 et

on arrive à 25 ans, c’est l’une des deux catégories qui partent les moins en vacances. Il y

aussi les raisons des études, les raisons des stages pendant les vacances mais il n’y a pas que

ça. Au total on a des besoins spécifiques de certains publiques sur lesquels on a travaillé et sur

lesquels je vais revenir.

Déjà les personnes handicapés, ça c’est une évidence mais il faut quand même le rappeler. Là

aussi vous allez travailler dans le secteur du tourisme et vous serez amenez á travailler à tous

ceux qui est accessibilité aux personnes handicapés et c’est un sujet important. Les aidants

familiaux, il y a toute une thématique vacance au niveau des aidants familiaux, les seigneurs

et les personnes en situation de vulnérabilité. Tout ceci nous conduit à cette situation, de

nécessite de permettre à tout le monde de partir en vacances, a un objectif national qui est

celui de l’accès aux vacances pour tous. La première raison de cet objectif c’est d’abord la

Page 4: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

lutte contre les exclusions, il y a un point majeur qui est important à connaître. C’est la loi de

98 sur la lutte contre les exclusions, si on revient à son article 140 : « l'égal accès de tous,

tout au long de la vie, à la culture, à la pratique sportive, aux vacances et aux loisirs constitue

un objectif national. Il permet de garantir l'exercice effectif de la citoyenneté ». Elle nous dit

deux choses en fait : aujourd’hui et finalement ça rejoint ce que j’ai dit toute à l’heure sur

l’imaginaire collectif de vacances et toute forme d’exclusion. De la même manière qu’il est

important d’accéder à la culture et à la pratique sportive, aux loisirs, mais également aux

vacances. C’est important et cela fait partie de l’exercice de la citoyenneté.

Donc on rejoint cette idée que l’imaginaire collectif, englobe l’idée qu’un certain moment on

va partir de vacances. Et ceci c’est dans la loi, c’est quand même intéressant de le souligner.

On sait tous, c’est très connu en France qu’on a une politique culturelle et c’est bien, une

politique en faveur du sport également et c’est très bien. Il faut savoir que dans la loi il y a

également les éléments sur les vacances. La deuxième chose qu’on voit à travers nos actions

c’est que cet égal accès poursuit un enjeu de développement personnel, de transformation

sociale. Au-delà des personnes qui en sont exclus, d’une manière générale, le temps libre dans

la société moderne. Le départ en vacances recouvre des enjeux en termes de socialisation. Là

aussi si vous êtes partis en vacances, et on va le voir particulièrement dans le public comme

les seniors, cela vous permet de vous socialiser et de rentre à nouveau en contact avec

d’autres personnes et peut-être parler d’autre chose que les problèmes du quotidien et

notamment de santé. La mobilité également c’est une qualité cruciale en termes d’intégration

au sein de la société, je viens d’autre sphère comme cela été dit tout à l’heure. Notamment je

me suis occupé à des entreprises en difficulté et malheureusement des restructurations et

sauvegarde de l’emploi. Les questions de mobilité sont cruciales quand on est à la recherche

d’un emploi et le départ en vacances c’est aussi une manière de participer à la mobilité.

L’autre point qui est important c’est de voir que il y avait la loi de 90 sur les exclusions, il y a

aussi l’idée qu’aider tout le monde à partir en vacances c’est égal à la réalisation effective

d’un droit. Ce n’est pas parce qu’on a droit à par exemple une semaine de plus de congé payé,

ce qui fut le cas en 81, qu’on peut réellement le mettre en œuvre. Et c’est pour cela que quand

l’agence a été créée, il était écrit dans l’ordonnance de 82, création de chèques vacances, le

droit aux vacances reconnus aux travailleurs en 36, n’a pu s’inscrire dans les faits que parce

qu’a été mis en place certains moyens de l’exercer. C’est dans ce courant que s’inscrit l’idée

du chèque vacances. Les vacances, le droit aux vacances et l’accès aux vacances c’est aussi

l’idée que ce n’est pas la peine de droits supplémentaires comme une semaine de congé payé.

Derrière la politique publique et la politique des différents acteurs ne permettent pas de

favoriser les départs en vacances du plus grand nombre.

A l’époque, c’est vrai qu’on parlait beaucoup des salariés les plus défavorisés, aujourd’hui la

dénomination perdure, on parle parfois dans la presse des travailleurs pauvres. On est

beaucoup sur le sujet au niveau de l’agence des chèques vacances des salariés des petites

entreprises parce qu’on va y revenir mais le dispositif a été créé au départ pour des salariés

d’entreprises qui avaient au comité d’entreprise. Or il y n’a pas dans les entreprises de moins

de 50 sauf exception, le sujet des apprentis et le sujet des contrats aidés. Les vacances au fil

du temps c’est un objectif national, c’est aussi parce qu’il est devenu un support à part entière

des politiques sociales. J’ai cité tout à l’heure les acteurs associatifs, il faut savoir que d’autres

Page 5: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

acteurs comme la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse) et la CNAF également

pour la famille. Beaucoup d’acteur institution sociale, utilisent les vacances comme un outil

au service de la stratégie globale. Pour une raison bien simple, c’est parce que c’est un

support socio-indicatif qui est positif et attrayant.

Faire partir en vacances des gens, des gens en difficulté c’est une manière de les faire sortir

de leur quotidien et c’est aussi une manière de s’adresser à eux sur d’autres problématique

mais sous une forme peut être plus sympathique que la simple rencontre auprès de chez elle

par exemple dans un centre social ou dans un CCAS d’une collectivité de commune. En

pratique départ en vacances de l’agence tient 4 politiques de cohésion sociale. Les vacances

aujourd’hui et ça doit être souligne à mon sens, il y a tout ce temps de bien être mais ça

participe aussi à des politiques sociales telles que l’inclusion de personnes en situation de

handicap : faciliter pour les personnes handicapés l’inclusion dans la vie de la société, la lutte

contre l’isolement et la dépendance des seigneurs : c’est une politique qui on construit avec la

CNAV et d’autres caisses retraites, l’insertion des publics fragiles et aussi des territoires en

difficulté : on travaille beaucoup la dessus par exemple avec l’agence pour la cohésion et

insertion professionnelle des personnes en situation d’exclusion.

Ainsi, on démontre que l’accès aux vacances permet d’avoir une dizaine d’effets sur les

publics. Les vacances favorisent le lien parental dans le cas de familles en difficulté. Le fait

de partir en vacances tous ensemble, pas uniquement à travers des colonies, cela permet de

sortir de ce quotidien et passer du temps tous ensemble dans une autre logique.

Également le renforcement du lien social, la détente et l’épanouissement, l’émancipation, la

reconquête de l’estime de soi : cela a aidé les jeunes adultes à montrer qu’ils pouvaient eux-

mêmes construire quelque chose. Construire un projet à plusieurs et puis après partager une

fois qu’on est revenu. Cela permet aussi de remobiliser on est sorti du quotidien, on a vu autre

chose avec ces camarades, ces copains et cela permet de se canaliser ces énergies pour la

recherche d’un emploi.

Je reviens sur les acteurs de l’aide au départ en vacances, alors bien sûr il y a l’agence

nationale pour les chèques vacances, mais en fait on est très nombreux à aider à partir en

vacances. Au premier rang de ces acteurs il y l’État, il aide en France beaucoup sur les

politiques en faveur du départ en vacances ne se reste qu’en ayant favorisé la création

l’ANCV. Les collectivités locales, il faut savoir que les collectivités locales ont plein de

politique sur le départ aux vacances à travers les offices du tourisme mais d’autres points

notamment le soutien à un certain nombre d’acteurs touristiques. Je pense aux acteurs du

tourisme social. Également la caisse d’allocations familiales et je vais y revenir. Deux

institutions de protection sociale : caisse de retraite et mutuelle et institution de prévoyance.

Beaucoup d’acteurs de la protection sociale qu’on connait sur d’autres types d’action ont des

actions en faveur du départ en vacances. Là aussi on réconcilie quelque part le social et

l’économique : pour eux ce sont des politiques sociales, pour vous si vous êtes des opérateurs

du tourisme ça peut être quelque part un métier, un business, un marché à conquérir. Vous

avez les comités d’entreprises et les employeurs, je vais y revenir parce que c’est un acteur

particulier, le secteur associatif et enfin les professionnels du tourisme et des loisirs.

Page 6: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

Il y a deux catégories d’acteurs qu’il est important de mentionner : les comités d’entreprises,

qui ont historiquement apporté une aide déterminante au développement du tourisme social et

associatif. Entreprises comme l’EDF, la RATP, et Air France, toutes des grandes entreprises.

Dès le moment de leur conception elles ont aidé ses employés à partir en vacances. Ce

système à perduré plusieurs années et même s’il n’est pas l’exemple essentiel pour le secteur

touristique, il continue à être caractéristique dans le pays.

Une étude récente d’Atout France sur l’accès aux vacances et le rôle des comités d’entreprises

et des organisations syndicales en France et en Europe, montre qu’une majorité continue à

avoir une politique à faveur des vacances. Au départ ils avaient une politique qui était à

travers des infrastructures. C’est la politique de la pré-guerre, c’est aussi parce que à l’époque

il n’existait pas l’infrastructure qu’existe aujourd’hui en matière d’accueil au public et donc

cette politique continue à épurer. Par contre, comme le montre aussi l’étude d’Atout France,

ces activités sont beaucoup plus variées qu’au départ ; au départ, ils construisaient et géré leur

propre infrastructure. Certains continuent à le faire mais, cette action diminue

progressivement pour d’autres types de politiques comme les chèques-vacances et une offre

d’hébergement propre. Donc les comités d’entreprises reste aujourd’hui, des operateurs

importants du départ en vacances en tout cas pour ce qui correspond au salarié et leur famille.

Le deuxième acteur sont les CAF, les Caisses d’Allocations Familiales. Ils sont des acteurs

très important pour le départ en vacances. En termes d’ampleur c’est du même niveau que

l’ANCV, la seule différence c’est que les CAF c’est quelque chose de beaucoup plus large. Ils

sont en charge des aides aux familles en général et les vacances sont une partie de leur activité

qui reste minoritaire dans ses activités. Ils ont deux types de dispositifs, les aides génériques,

ceux qu’une famille a le droit s’ils remplissent un certain nombre des conditions, et des

dispositifs propres, des programmes originaux qui sont variables selon le territoire. Les aides

génériques sont regroupes en trois types d’aides. Pour les familles autonomes, les aides des

vacances familiales pour favoriser l’accès en vacances d’un plus grand nombre. Pour les

familles de plus bas revenue ou des familles fragilisées qui nécessite un accompagnement ils

ont des aides spécifiques et enfin pour les vacances des enfants.

Dans leurs politiques plus originales, où les cas dépendent de chaque territoire, il existe des

dispositifs comme les chèques-vacances. L’ANCV travaille avec un certain nombre de CAF

en France. Ils achètent les chèques-vacances et les redistribuent à leurs allocataires. Ils font

des prêts ou donnent des aides au premier départ aussi. En tout cas elles ne sont pas des

incitatives qui pourraient être trouvés dans l’ensemble du territoire.

Il existe deux types d’aides de départ en vacances proposés par les différents acteurs, soit

publics ou privés (comme les comités d’entreprises ou le secteur associatif). La première,

pour le public ciblé, un public défavorisé. La deuxième, des aides qui vont plutôt sur les

infrastructures, où les acteurs essaient de mettre en place une offre touristique destinée et

adaptée au public (notamment ciblé), comme par exemple les personnes en mobilité réduite.

Cela pour favoriser à la mixité sociale en vacances, pour aider à la disparition des « ghettos »

qui peuvent exister sur les territoires d’origine. Ce qui veut dire aussi qu’accueillir ce public

n’est pas seulement un rôle que pour le tourisme social, mais qu’il est aussi une thématique

qui peut intéresser un certain nombre d’acteurs.

Page 7: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

B. Intervention de Monsieur Louis JOLIN, partenaire de l’Office International du

Tourisme Social

M. Laval laisse la parole au M. Louis Jolin, partenaire l’Office International du Tourisme

Social.

C’est vrai qu’actuellement dans le domaine de départ en vacances pour tous (politique

française) d’être une illustration de ce qui se fait au niveau mondial, peut être pas dans toutes

les parties du monde, mais dans une partie représentative. Cette politique actuellement est

centralisée sur une forme de forum d’échanges, au niveau d’une organisation international du

tourisme social. M. Louis Jolin nous dira que fait l’ITS et que fait lui-même et l’action qu’il

mène sur ce secteur en particulier. Il est une personne à la retraite de l’Université du Québec à

Montréal au Canada, particulièrement dans le secteur du tourisme où il a travaillé pour 33 ans.

Il dirige la maison des étudiants canadiens à la cité universitaire à Paris. Il est une personne

active dans l’Organisation Internationale du Tourisme Social (OITS) qui s’appelé auparavant

le Bureau International du Tourisme Social. Depuis quelques années a changé son nom et a

élargie ses objectifs. En France l’ANCV a fêté son 30ème

anniversaire et l’Organisation vient

aussi de fêter son 50ème

anniversaire. Est une institution qui travail pour la promotion et

l’accessibilité aux vacances et au tourisme social. Il affirme que l’ANCV est un acteur très

important en France mais aussi au niveau international, membre de l’OITS, connue par ses

actions, ses écrits et l’évolution des dispositifs d’accès aux vacances. Cette organisation est

composée de 140 ou 150 membres entre associations, mutuelles, collectivités locales,

organismes publics, qui travaillent au niveau international à favoriser l’accès aux vacances et

au tourisme en Europe, en Amérique, en Afrique, pas beaucoup d’action en Asie mais il y a

actuellement des initiatives intéressantes qui existent dans certains pays asiatiques et

notamment au Japon.

Est une organisation qui permet de faire un partage des expériences et des analyses sur la

situation du départ en vacances. Depuis quelques années cette organisation a dans son sein un

groupe de chercheurs, des professeurs de différentes institutions universitaires qui ont une

préoccupation de formation et de recherche justement sur le tourisme social. En 2012

l’organisation a tenu un important colloque justement pour réfléchir au phénomène du

tourisme social dans le monde et que à la fin a laissé un ouvrage qui s’intitule « Regardes

croisés sur le Tourisme social dans le monde : l’apport de la recherche », ouvrage avec des

articles en français et en anglais, écrit par plus de 25 chercheurs de 13 pays différents, une

contribution internationale significative et qui montre le points de convergence justement

similaires à ceux des institutions comme l’ANCV, et propose aussi une autre façon d’aborder

la question de l’accès au départ en vacances et au tourisme. Elle réunit vraiment les points de

vue et les perceptions des chercheurs pour faire une analyse de ce qui se passe dans leurs

pays. Il prend comme exemple l’article du français Gilgaire qui fait dans l’ouvrage une étude

sur l’évolution de la clientèle dans les villages vacances famille. Il y a aussi des études

d’impacte, entre autres.

M. Jolin explique comment les gens peuvent obtenir cet ouvrage sur Internet et dans quelques

librairies canadiennes à Paris. Il finit sa participation à la conférence en expliquant que le

Page 8: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

tourisme social n’est pas une préoccupation exclusivement française, même si c’est dans ce

pays et en Belgique que la question a été déterminante ; mais que actuellement fait partie des

politiques et des préoccupations en matière touristique dans différents pays.

C. Présentation de l’ANCV (Agence Nationale pour les Chèques-Vacances)

M. Laval prend à nouveau la parole et commence la présentation de l’Agence

L’ANCV est un operateur d’Etat (établissement public industriel et commercial) qu’en 1982

vit sur la double tutelle du ministre en charge de l’économie et des finances et du tourisme. Il

est intéressant de noter que l’agence est sur la tutelle en particulier du tourisme, donc pour

faire une politique de départ en vacances d’un plus grand nombre, elle et vécu comme une

politique publique en faveur du tourisme. L’agence est régie par le Code du Tourisme,

administrée par un Conseil d’Administration et elle compte avec 200 collaborateurs dans tout

le territoire français. Elle est considérée comme un établissement public de taille moyen.

Ils sont sur le territoire nationale mais pas par tout parce qu’ils n’ont pas la dimension qu’il

faut ; pour ca ils ont découpe la France en 6 zone : ile de France, installé sur Sarcelle, ouest du

coté de Nantes, sud-ouest à Toulouse, sud-est à Aix-en-Provence, Rhône-Alpes à Lyon et

après Lille et Metz.

La mission (favoriser le départ en vacance de plus grande nombre des personnes) est mise en

œuvre à travers deux activités complémentaires :

Le dispositif sociale et solidaire des chèques-vacances aux salaries des entreprises qui a

permis a 3 800 000 bénéficiers et avec les familles devient 10 000 000 des personnes. Le

cheque vacance est un chéquier en forme papier de 10, 20 ou 25 euros pour payer des

prestations dans le secteur touristique. Les communautés d’entreprise distribuent a leurs

salaries avec un bas revenue les chèques vacances. Le CV peux être utilisé pour payer les

transportes, pour les hébergements et pour la restauration. Il y a deux catégories qui montent :

la culture & découverte et le loisir sportif et d’attente. 160 000 des prestataires de tourisme et

loisir qui les utilisent.

Le dispositif complémentaire de solidarité pour des personnes exclues des vacances.

Le dispositif de la personne sont indique pour les señor, les travailleurs poivres ou des

personnes en situation d’exclusion. Les organismes qui promeuvent le tourisme social ou pour

les personnes en situation d’handicap sont subventionnes par l’agence.

L’ANCV est créé depuis 30 ans quand les comités d’entreprise veulent se désengagé de la

gestion direct des équipements et mettre en ouvre un dispositif plus pratique. Le CV est

considérée comment une manière de payement et au début pas tous les acteurs du tourisme les

accepté. En 1994 ANCV a un aide sociale pour les infrastructures touristiques, en 1998 le

législateur a étendu la « situation de vacancier » a une partie plus vaste et en 1999 les petite

entreprise ont commence a utiliser les CV. En 2000 l’agence se professionnalise et s’installe a

Page 9: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

Sarcelle, surtout pour une politique d’image. Le volume des missions est autour de 1 milliard

d’euros en 2005, en 2010 il y a la dématérialisation des moyens de payements.

Les années 2010 : l’enjeu principal - la dématérialisation. L'agence est dans la sphère

touristique et dans la politique de cohésion sociale. Mais on peut dire aussi que l'agence c'est

une forme d'établissement financier, qui gère le fond de monnaies et le chèque vacances

comme un moyen de paiement. Un volume d'émission est de plus de 1,4 milliard, donc il y a

également des mesures de sécurité, des facilitations de paiement. L'agence se trouve dans la

démarche de dématérialisation des moyens de paiement. Par exemple, demain les téléphones

portables peuvent remplacer les cartes bleues, etc.

L'ANCV (Agence Nationale pour les Chèques-Vacances) est un modèle original pour

plusieurs raisons :

– le fait d'être dans un cadre de dialogue social unique et d'avoir la mission unique –

favoriser l'accès aux vacances pour tous.

– l'agence a un outil particulier pour mettre en œuvre cette politique sociale et solidaire,

comme le chèque vacances.

– l'agence c'est un lieu d'échange et de concertation.

Cependant il faut noter, que l'agence n'est pas un organisme paritaire. Par exemple, on

retrouve des organismes paritaires dans la gestion de l'assurance vieillesse. Dans les

organismes paritaires ce sont des syndicats et des employeurs qui rentrent en dialogue social.

D'un autre côté, dans l'administration de l'agence on retrouve des syndicats, des employeurs

(qui sont en nombre de 3, donc il n'y a pas de parité) et 4 représentants de l'État (l'État se

considère également comme un employeur, puisqu'il utilise aussi des chèques vacances). Mais

il y a également d'autres personnes, qu'on ne trouve pas dans les organismes paritaires. Par

exemple, les parties prenantes de l'industrie touristique et des représentants des personnes

exclues (handicap, grande exclusion, etc.).

Toutes les décisions sont prises au niveau du Conseil d'Administration dans le cadre d'une

politique publique qui est gérée de manière consensuelle. Cependant cette politique n'est pas

financée par l'État, ce qui constitue sa particularité.

Le modèle économique de l'ANCV

Le modèle économique de l'agence est original et repose sur 2 piliers : le chèque vacances et

l'action sociale ; le financement qui provient complètement de la sphère privée. La chaîne

démarre par un client, que ce soit comité d'entreprise ou les employeurs dans des petites

entreprises. Même si le comité d'entreprise est un client de l'agence, l'argent provient toujours

de l'entreprise même.

L'agence perçoit des commissions sur les ventes de chèque vacances. Cela constitue un

montant pour faire fonctionner l'agence. D'un autre bout de la chaîne, les chèques-vacances

seront données par les comités d'entreprise aux bénéficiaires.

Quand les entreprises touristiques demandent de remboursement l'agence prélève la deuxième

commission. Donc l'agence est financée à la fois au point de départ par les comités

d'entreprise et à l'arrivée par les prestataires du tourisme. Toutes les deux commissions sont à

Page 10: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

la hauteur de 2% chacune. Sur 1,4 milliards de volume d'émissions constitue 28 millions

d'euros, ce qui est l'essentiel du chiffre d'affaires de l'ANCV.

D'un autre côté, il y a un deuxième volume important – les placements des produits financiers.

La trésorerie de l'ANCV est importante et la contre-valeur est placée jusqu'au moment où les

professionnels du tourisme sont financés par l'agence. Cette période dure plusieurs semaines

ou mois durant laquelle la trésorerie est placée dans les caisses de l'agence. Cela génère des

produits financiers, qui s'ajouteront au chiffre d'affaire. Tout cela permet à l'agence de

financer l'action sociale.

La politique de l'agence est une politique publique, fixée par le Code du Tourisme. L'État est

une partie prenante du conseil d'administration de l’ANCV et le directeur est nommé par le

décret du Président de la République. Cette politique est totalement couverte par le

financement privée volontaire. Cette politique fonctionne déjà depuis 30 ans. Cette politique

publique a plusieurs dimensions :

– dimension sociale : l'aide aux salariés à bas revenus, au public fragilisé

– dimension économique : 1,4 milliards d'euros dans l'industrie touristique sont générés

à travers les chèques-vacances.

– dimension sociale et culturelle. Ces dotations sociales des entreprises sont définies par

la loi – l'employeur ne peut pas donner moins une année que le montant moyen de 3 années

précédentes. A l'heure actuelle, la plupart des entreprises ne rencontrent pas des difficultés

économiques, qui pourraient justifier une baisse des dotations sociales.

L'épargne des salariés

Ce système est à la fois le dépenseur d'argent dans l'industrie touristique et créateur d'emploi

en France. Il faut souligner, que l'argent ne provient pas seulement des comités d'entreprise. Il

y a également le système d'épargne – les salariés rajoutent au comité d'entreprise. Par

exemple, si le salarié a un chèque-vacances de 100€ donné par le comité d'entreprise, les

autres salariés en fonction de leur revenus donnent leur dotation pour composer cette somme

(par exemple, 20€ pour moins favorisés, 80€ pour les plus favorisés). Le chèque-vacances est

donc le collecteur de l'épargne des salariés. Cependant, en étant en vacances le salarié

dépensera plus de 100€, ce qui constitue un effet levier des chèques-vacances. Les salariés

ainsi décident de placer une partie de leurs revenus sur l'épargne des chèques-vacances.

Dimension économique de chèques-vacances

Le chèque-vacance a donc une véritable dimension économique, ce qui explique d'une part

son rattachement au Ministère du Tourisme et d'autre part sa longévité. Le chèque-vacances

existe puisqu'il y a une niche sociale et fiscale. Du point de vue du Parlement cela constitue

une dépense fiscale, même s'il n'y a pas de dotation de l'État. Malgré tout, les parlementaires

comprennent bien l'enjeu des chèques-vacances.

Le système mis en place il y a 30 pour les salariés les plus défavorisés afin de favoriser l'accès

aux vacances de plus grand nombre révèle aujourd'hui une vraie dimension économique. Il a

Page 11: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

un vrai impact macro-économique sur le secteur du tourisme. Cela se sent de manière

évidente dans l'agence, par le fait que de plus en plus les professionnels du tourisme

s'adressent à ANCV afin d'être conventionnés pour pouvoir accepter un chèque-vacances.

L'action de l’ANCV contribue donc de manière importante au tourisme social à travers tous

les aides apportés.

Une politique d'aménagement du territoire

ANCV a également une politique d'aménagement du territoire. L'agence vise un politique de

développement de la France équilibré et le tourisme y contribue d'une manière ou d'une autre.

Cependant le tourisme c'est un certain nombre de régions en France : Île-de-France, PACA,

les régions côtières, la montagne. Les initiatives de l'agence au niveau du tourisme social sont

faites dans des régions où le tourisme n'irait pas naturellement. L'agence favorise donc le

développement du territoire. Il y a une étude faite cette année, qui démontre que le tourisme

social est un secteur avec l'investissement équilibré entre la mer, la montagne et campagne.

L'investissement est important dans les communes de moins de 3000 habitants éloignées des

filières habituelles du tourisme.

L'impact social et économique des programmes de l’ANCV

Chèque vacances

Il y a 4 manières de voir l'impact du programme Chèques-Vacances :

– en partant de client

– des bénéficiaires

– des prestataires du tourisme et de loisirs

– des petites entreprises, qui est un sous-ensembles des clients

Les clients. On doit écouter ce que les clients (les employeurs et les comités d'entreprise)

parlent à l'agence.

Madame Picelot, responsable des aides sociales et culturelles des agents de la région Rhône-

Alpes (au sein de l'organisme Ocicar) : « 91% des adhérents ont demandé des chèques-

vacances. Le chèque-vacances est très demandé dès lors qu'il est mis en place. Deux

formules sont proposées : avec ou sans épargne. L'attrait de chèque-vacances fait qu'on

multiplie les fonctions ce qui permet de financer des activités de plus en plus diverses. »

Monsieur Pros, secrétaire général de comité d'entreprise de PSA : « C'est une des prestations

préférées des salariés. C'est un produit qui plait, car il offre une liberté de dépense. »

Madame Stéphanie Gori, adjointe trésorière de comité d'entreprise : « Pouvoir d'achat

supplémentaire formidable. », etc.

Si on écoute les clients, on déduit que les chèques-vacances est un produit social et solidaire.

Les entreprises l'utilisent dans le cadre de leur politique sociale pour favoriser l'accès aux

vacances des salariés à plus basses rémunérations. Aujourd'hui ANCV a 26 000 clients, ce qui

Page 12: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

est un chiffre énorme. Il y a 9 000 parmi les petites entreprises et 17 000 sont des comités

d'entreprise COSCA. Ça veut dire que les COSCA ont une action sociale et solidaire, ce qui

n'est pas le cas de toutes les entreprises. Ceux, qui ont des moyens d'action utilisent

aujourd’hui assez largement le chèque-vacances. Il reste cependant quelques exceptions. Les

principales exceptions viennent de ceux qui ont leur propre infrastructure. Tout le reste des

entreprises, qui n'ont pas leur infrastructure propre utilisent aujourd'hui les chèques-vacances.

Les comités d'entreprise ont mis en place dans 80% des cas un abondement des salariés. Cela

veut dire qu'ils ne financent pas 100% des chèques qui sont remis, mais ils demandent aux

salariés de financer une partie. Ainsi ils donnent de la valeur au chéquier des chèques-

vacances. L'expérience montre, que si on reçoit quelque chose gratuitement, cela perd de

valeur. On retrouve cela de l'autre bout de la chaine – chaque année il y a des chéquiers

perdus. La plupart de ces chéquiers étaient sur la formule de non participation des salariés. Et

donc les salariés n'ont pas compris la réelle valeur de ce programme. C'est pourquoi, les

comités d'entreprise poussent à la formule de l'épargne. D'un autre côté, on pousse les gens à

préparer leurs vacances. Si régulièrement on verse de l'argent, cela incite les salariés à

réfléchir sur l'usage de cet argent. L'agence ANCV a des enquêtes de satisfaction, qui

démontrent qu'en grande majorité les clients sont satisfaits de prestation fournie.

Bénéficiaires

On interroge également les bénéficiaires :

Un conseiller en assurance chômage explique, comment il utilise son chèque-vacances :

règlement de maison d'hôte au bord de la mer, etc. L'avantage de chèque c'est qu'il permet de

ne pas avancer l'argent.

Employé d'une banque l'a utilisé pour réserver les billets de train. Pour elle cela a constitué

une économie appréciable. Une autre personne souligne que c'est un passeport pour la culture

et le loisir. Ou encore que cela servira pour acheter des billets d'avion pour la capitale

autrichienne – Vienne.

Au total il y a 3 800 000 de bénéficiaires. 9,4 millions avec des familles. Les études sont

effectuées pour bien connaître la cible, en sachant que parmi les bénéficiaires il n'y a pas que

des personnes à bas revenus. Statistiquement la clientèle majoritaire est composée des femmes

âgées de 35 à 40 ans, en couple, mères de famille, employées, dont le revenu annuel brut de

foyer était de 35 000€ en 2007 (qui est le revenu plus faible que le revenu moyen).

On est dans la cible de travailleurs au foyer dont le revenu est plus faible que le revenu

moyen.

Les prestataires de tourisme et de loisirs ce qu’ils en disent. Là aussi, c’est intéressant de

regarder quel est l’intérêt pour un prestataire de loisirs d’avoir des chèques vacances.

C’est un prestataire particulier Village Club du Soleil qui est un acteur du tourisme social. Il

est attaché à la dimension sociale des Chèques Vacances, l’idée qu’il y ait cette action sociale

est aussi associé à une politique de réduction tarifaire. Il le mette en place en l’associant à des

Page 13: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

promotions. Si vous payez avec des chèques vacances vous avez le droit à une réduction de

tant de pourcent. 10% des clients paient en chèques vacances.

Autre acteur, un camping caravaning utilisent les chèques vacances. On constate l’utilisation

croissante du chèque vacances sur les dernières années utilisées sur des séjours de 7 à 10

nuits. Un point intéressant, car il nous dise que cela permet de fidéliser les clients et est aussi

une garantie de paiement. C’est quelque chose qu’on va beaucoup retrouver dans l’intérêt du

chèque vacances. Cela permet de fidéliser, solvabiliser, de sécuriser. Quand on gère une

infrastructure de tourisme, le problème de sécurisation de paiement est important. Le chèque

vacances apporte une sécurité pour un certain nombre de prestataires.

C’est l’illustration de ce que j’ai dit auparavant, 170 000 des professionnels du tourisme

achètent, acceptent les chèques vacances en paiement. On nous dit que cela élargit la saison

touristique et enfin des titres prépayés, totalement sécurisés et aussi toutes les catégories que

j’ai citées auparavant.

Donc voilà, l’impact des chèques vacances des prestataires de tourisme et de loisirs.

La dernière catégorie de chèque vacances sont les petites entreprises. Les petites entreprises,

un point intéressant. J’ai pris une déclaration qui est assez classique dans les petites

entreprises : « Le chèque vacances c’est d’abord, un outil de reconnaissance, le travail

effectué par le personnel. » Mr Menard a mis en place le chèque vacances pour faire une

surprise à ses salariés avant les grandes vacances. Cela permet d’assurer un complément

appréciable très centré sur l’usage vacances mais aussi de reconnaître le travail des salariés.

Dans les petites entreprises, c’est une politique de mise en place qui s’appuie sur des

partenaires. Alors, je cite quand même pour ceux qui ne connaissent pas ou ce ceux qui sont

attentifs à la chose que le chèque vacances n’est pas diffusé par l’agence mais par les

partenaires. Je pense à chèque déjeuner, BNP. L’agence peut également diffuser en direct. Il y

a des campagnes que l’on met en place régulièrement, vous avez peut être entendu récemment

à la radio sur France info par exemple, et on travaille aussi avec des organisations patronales.

Au total aujourd’hui, il y a 130 000 bénéficiaires dans les petites entreprises. Sur l’ensemble

des bénéficiaires cela reste inférieur à ce que l’on a sur l’ensemble des entreprises car nous

avons 3,8 millions au total. Comme cela a démarré en 2009, 127 000 est convenable lorsque

l’on a des progressions en 2, 3 ans. C’est désormais à peu près le tiers de nos clients. 26000

clients au total, un tiers sont des petites entreprises ce qui fait qu’en terme de gestion pour

l’agence cela a un vrai coût. On est vraiment dans la logique d’une politique publique. Une

entreprise privée gérerait ça probablement d’une manière différente.

J’ai donné l’impact du chèque vacances, en termes de politique publique, maintenant l’action

sociale de l’agence. Je crois qu’il y a 3 messages que l’on peut faire passer. Aujourd’hui on

est devenu un support pertinent d’une politique sociale publique. On contribue au projet de

partenaire et on fait régulièrement des évaluations sur l’action sociale.

Avant de présenter tout cela, je voulais vous passez un film pour illustrer ce qu’est l’action

sociale au niveau de l’agence. Un petit film vaut mieux qu’un long discours. Je vous rassure,

ce n’est pas très long.

Page 14: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

Vidéo : « l’ANCV organise chaque année senior en vacances. Cela permet de faire partir les

personnes qui n’ont pas les moyens de partir ou qui n’ont pas l’habitude de se rendre en

vacances. L’ANCV prend en charge une partie du court séjour, devant ainsi plus abordable

pour les séniors ayant des revenus modestes. »

Ce film est censé illustrer un de nos programmes qui est Seniors en Vacances. Ce programme

est destiné aux personnes âgées, qui ont pour la plupart plus de 75 ans, sous convictions de

ressources à 70%. Cela nous amène à l’évaluation de l’impact de ces programmes sociaux. Ce

qui est important, c’est que cela est devenu un support social, politique et public. Je l’ai dit

précédemment, les vacances au-delà du bien-être, cela favorise certaine politique publique.

Si je prends un exemple sur les personnes âgées que l’on a vu dans le film, l’objectif est de

partager avec la CNAF c’est de maintenir pour les personnes âgées à domicile dans les

meilleures conditions santé et physiques, mentales et sociales de créer des situations de

rupture pendant les vacances notamment pour les personnes en maison de retraite ou encore

d’offrir aux aidants familiaux des séjours de répit donc les vacances c’est quand même

quelque chose qui est utilisé dans un cadre qui paraît à priori extrêmement éloigné du sujet

qui est finalement le bien-vieillir et on va retrouver ça pour les personnes en situation de

handicap, pour les personnes issues de territoire en difficultés. Les vacances, ça part quelque

part d’un moyen de favoriser la réussite éducative et de citoyenneté etc. et sur l’insertion

sociaux-professionnelle des personnes en situation d’exclusion. On travaille avec beaucoup de

partenaires, on fait pas mal d’études notamment avec la CNAF qui est bien sûr un grand

acteur des vacances. Egalement la CNAF on a signé un accord pour promouvoir les vacances

auprès des seniors en situation de fragilité. La CNAF est une grosse entreprise action sociale

qui est extrêmement importante et au sein de cette action sociale, ils consacrent une partie à la

promotion du départ vacances. On travaille aussi la MSA, mutualité sociale agricole c’est vrai

qu’il y a un vrai sujet de culture de vacances sur les territoires ruraux. On travaille avec

l’ACSE agence pour la cohésion sociale et égalité des chances. Et là on met des jeunes des

territoires pour la politique de la commune.

Ce qui important c’est que tout ça montre qu’on a des acteurs majeurs politiques et social qui

utilisent ces vacances comme outil de leur politique sociale. Tout ce que l’on fait, d’une

manière générale, contribue aux projets des partenaires. Tout à l’heure j’avais parlé des resto

du cœur, du secours populaire, d’autres acteurs associatifs vont nous dire la même chose. Si

on reprend l’exemple de solidarité laïque, association sur l’éducation et la lutte contre

l’exclusion, là aussi ils vont nous faire passer le même message. Les vacances font parties

d’un processus d’insertion et d’inclusion pour les personnes fragilisées même si ça n’est pas

une solution miracle.

Donc des témoignages comme ça on en a pleins, on l’a également pour l’association des

paralysés de France. Les vacances sont un véritable espace de participation à la vie sociale, les

adultes en situation de handicap sont très isolés dans les centres et ont très peu de contact avec

l’extérieur. Les vacances c’est une manière de les faire sortir de ce type d’institutions. Donc

ce qu’on constate c’est qu’on prenne nos partenaires et l’aide aux départs en vacances fait

partie des leviers d’intervention. Il faut savoir que sur l’exemple de sénior vacances,

Page 15: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

programme destiné aux séniors, on est aujourd’hui en contact avec 800 organismes

territoriaux ce qui est assez considérable au niveau national.

L’idée à travers toute cette approche partenariale c’est bien sûr de démultiplier notre capacité

d’intervention. Alors j’ai cité un certain nombre de partenaires, ils n’y sont pas tous mais il

faut savoir que le grand type de partenaire c’est le secteur associatif, des professionnels du

tourisme et loisirs, des services de l’état, des collectivités territoriales et bien sûr les grands

organismes sociaux que sont la CNAM, les caisses de retraite et les mutuelles.

Alors on évalue tout ça, on a notamment fait une enquête auprès de nos bénéficiaires de 2012

on a eu 76 500 bénéficiaires dont 45 000 des chèques vacances. Ce sont des enquêtes assez

lourdes dans le domaine du champs de l’action sociale et qui montre 3 types de choses : c’est

qu’on a bien des programmes de service public vulnérables, des impacts psycho-sociaux

avérés, c’est ce que je disais tout à l’heure de l’étude et des programmes qui sont au bout du

compte au service de l’économie touristique des territoires.

Je propose que l’on avance dans la présentation pour en arriver à la synthèse. En synthèse, si

on regarde ensemble nos programmes, on a 3 800 000 bénéficiaires, 26 000 clients, 29 000

cartes entreprise, 170 000 professionnels du tourisme, 1 400 000 € d’émission, 200 000

bénéficiaires des programmes d’action sociale, 28 millions d’€ de crédit d’intervention pour

les aides à la personne pour le tourisme social et 3 500 partenaires du tourisme social.

Pour vous qui allez travailler dans le secteur du tourisme, sachez que là il y a une opportunité

pour vous. Cela peut être une opportunité si vous faites de la responsabilité sociale et

environnementale d’avoir des actions en soutien de ces politiques, c’est ce que fait un

partenaire comme Pierre & Vacances qui a la volonté de participer à ce type d’actions.

Les grands enjeux de demain c’est traduire à travers notre contrat d’objectifs et de

performances puisqu’on est un établissement public au service de l’état. Le premier enjeu

c’est d’allé encore plus loin 3 millions 8 de salariés aujourd’hui, on espère en avoir 4 millions

2 en 2016, renforcer la diffusion de CV auprès des salariés des PME. On a signé le contrat

l’an dernier, on était à 100 000 bénéficiaires, 130 000 cette année, on espère 800 000 en 2016.

Ça semble facile mais ça n’est pas si évident, 200 000 bénéficiaires avec 300 € de chéquier

par personne ça veut dire qu’il faut mobiliser 60 millions € de ressources, il faut quand même

aller les chercher dans les entreprises et auprès des bénéficiaires et ça ne se fait pas tout seul.

On est en train de créer actuellement, à la demande du ministre, un nouveau dispositif d’aide

aux départs en vacances des jeunes de 19 à 25 ans, l’objectif étant d’aboutir à 20 000

bénéficiaires. Alors pour le moment la page est vierge, on ne part de rien. Jusqu’à

aujourd’hui, on travaillait plus sur des jeunes en situation difficile grâce à des associations.

On voudrait faire quelque chose de plus large à partir de plateformes internet et plus

généralement ce que l’on souhaite c’est préparer la dématérialisation du chèque vacances ça

c’est un des gros enjeux de l’agence pour les prochaines années c’est vrai qu’on a un système

depuis maintenant 30 ans sur la base de ce chéquier et c’est vrai qu’à la demande d’un certain

nombre de bénéficiaires, se pose la question du gros sujet de la dématérialisation. C’est un

sujet qui est assez compliqué et qui va bouleverser notre concept pour des raisons très simples

à comprendre on est sur une masse globale qui est assez importante, 1 milliard 4. Si on

Page 16: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

imagine un système dématérialisé, cela fait des centaines de millions de transactions, enfaite

cela coûte extrêmement cher par rapport aux bénéfices qui en sont retirés et ça fait changer

l’agence de métier. Aujourd’hui on a 26 000 clients à qui on répond chaque année, ça fait de

l’ordre de quelques centaines de milliers de commande et d’envoi de chèques papiers après

c’est au client en charge de les distribuer aux bénéficiaires, charge au bénéficiaire de les

utiliser chez le prestataire de loisirs, charge au prestataire de loisirs de demander le

remboursement. On est sur des milliers de transactions et en plus, on n’est pas sur un système

qui est disponible 24h/24 7j/7. On voit les chéquiers à la commande et on rembourse à la

commande. Ça peut se faire pendant la semaine, pendant les heures d’ouverture. Quand on va

passer à la dématérialisation du chèque vacances, en tout cas si on imagine le système comme

cela, on est plus du tout là-dedans. On est sur du 24h/24 - 7j/7, gestion de comptes en direct et

en fait c’est compliqué pour l’agence.

C'est pour cela pour nous la dématérialisation de chèque vacances on sait qu'elle va un jour ou l'autre

s'imposer, parce que toute simplement le chèque papier un jour ou l'autre on sait bien que il a vocation

à disparaître, mais la question de la mise en place est beaucoup plus complexe qu'il failli paraître pour

un acteur qui a vécu aujourd’hui parce que le système a peut-être des défauts mais il a une grande

qualité – c'est d’être simple est pas cher du tout. Voilà, le grand enjeu de demain, aujourd’hui on

l'aborde sous un autre angle, quand on en parle aux bénéficiaires et contenu des coûts c'est la

facilitation des paiements sur internet. Ce que nous disent nos bénéficiaires, les principales problèmes

qu'ils rencontrent avec les chèques vacances, c'est un problème que vous pouvez imaginer très

simplement : Vous passez votre commande, vous faites tous les étapes en ligne, vous réservez, vous

arrivez à l'état du paiement, vous choisissez votre mode de paiement « chèque-vacances » ; et là : Il

faut les envoyer sous format papier. Donc nous, ce qu'on essaye d'inventer c'est des solutions, il y'en a

qui existent, qui combine la souplesse et la simplicité du caractère peu cher du chèque papier, et la

possibilité de l'utiliser sur internet. L'astuce qui existe actuellement sur le CESU qui a dû mettre en

place cela, le CESU ont dû associer à chaque chèque un numéro derrière une zone grisée qui permet

de faire un paiement sur internet. Voilà, c'est une idée, je ne sais pas si c'est la piste qu'on va forcément

suivre parce qu'elle a d'autres inconvénients par exemple vous avez 30 chèques, valeur de chaque

chèque 10 Euro, les informaticiens m'ont expliqué que pour que les transactions soient sûre il faut

mettre les 6 ou 7 identifiants du chèque et plus bien sûr pour éviter toute tentative de fraude, les 16

identifiants par chèque alphanumériques ! Cela veut dire que pour chaque chèque de 10 Euro vous

allez taper à peu près 26 codes alphanumériques, si vous en avez des centaines - je vous laisse

imaginer le succès du dispositif. Il y a quelques enjeux pour nous qui se présentent, mais toujours est-

il que la voix qui me semble prometteuse est de faciliter le paiement sur internet avec nos chèques

papier.

Voilà l'aide au départ en vacances, moi je voudrais dire que c'est un secteur intéressant. J'ai plutôt un

parcours qui vient de l'industrie, à travers le ministère d'industrie, avec des problématiques

industrielles que je trouve que le secteur de l'aide au départ en vacances du plus grand nombre est un

secteur passionnant parce qu'il a tant d'enjeux qu'on va retrouver ailleurs, des enjeux industriels, des

enjeux de type sociaux et des enjeux de type d’aménagement de territoires. Je pense qu'on a vraiment

besoin d'un engagement de chercheurs, Monsieur Jolin a dit que c'est travail était fait, mais ont

vraiment beaucoup besoin d'engagement de chercheurs. On a besoin des gens qui sont de pensants, qui

réfléchissent à ce sujet et redonner la bonne place à un sujet comme l'aide au départ en vacances du

plus grande nombre. C'est vrai qu'en quelque part je suis …, je fais partie du système, le regard d'un

chercher doit être avec un peu plus de recul. On a surtout besoin de jeunes, on a des enjeux assez

considérablement bon, par exemple la dématérialisation, mémé si celui-là est probablement le plus

Page 17: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

longue. Pour présenter les modes d'actions de demain Ce système a peut-être des défauts mais il a le

mérite de fonctionner depuis 30 ans et d'avoir canalisé encore une fois [10 mots incompréhensibles]….

des emplois en France.

Un dernier point que je voudrais souligner : On fait un beau métier et on a régulièrement des gens

qu'on aide qui nous font part de leur bonheur. Là j'ai pris 2 exemples, l'une est une aide familiale pour

la maladie d’Alzheimer, qui nous dit toute la parenthèse que ça a généré pour un bénéficiaires de

témoignages comme ça on a beaucoup et la photo c'est un clin d'œil de départ, des vacances c'est avec

la mer et la plage.

Question d’un auditeur dans la salle : En France, nous avons quand même des spécificités

par exemple le statut associatif qui est un potentiel, qui était ensuite je dirais le support sans

doute du tourisme social associatif, la ANCV s'est greffée sur tous cela, nous avons sans doute

le savoir-faire à se faire connaître au niveau international. Est-ce qu'en dehors des relations

institutionnelles avec le OITS il y a des pays en Europe ou dans le monde qui se sont adressé

à la ANCV pour que la ANCV leur donne des éléments de savoir-faire, je pense par exemple à

des pays récemment intégré dans l'UE ?

Philippe Laval : Il y en a très peu. Il y a quelques exemples, un exemple récent c'est la

Russie, mais il y a pas tant d' exemples que ça pour un raison bien simple : on est sur une

politique publique qui a un financement privé et volontaire, c'est encore plus compliqué de

trouver des systèmes équivalents dans d'autres pays. En Italie ils essaient de mettre en place

un dispositif de sous-titre, ça fait partie du financement publique, mais vu la situation en Italie

aujourd'hui, notamment de financement publiques, ils s'ont dû abandonner la piste. On a peu

d'exemples sur les marchés d’étranger, tout simplement parce que ce système de comité

d'entreprise et d'action sociale et culturelle est quand même assez franco-français. On a

néanmoins une OITS qui est très vivant, il y a des pays très intéressé pas le sujet, il y a

quelques contre-actions en Europe. Il y a une que je veux sous-ligner, parce que je la trouve

très astucieuse, c'est celle qui mène l'Espagne. L'Espagne a un programme pour les seniors.

Plusieurs millions de seniors sont envoyé en vacances hors de saisons touristiques dans leur

infrastructure de tourisme avec une double volonté. Une volonté sociale, d'aider des gens de

partir en vacances, mais également une volonté «économique, c'est-à-dire à tourner les

infrastructures pendant les périodes touristiques. C'est un programme extrêmement astucieux

et là en occurrence c'est plutôt nous qui se sont inspiré de l'exemple espagnole. La France a

tenté à travers seniors en vacances de copier ce que était mis en place en Espagne.

Question d’un auditeur dans la salle : J’ai deux, trois questions, tout d’abord l’Espagne qui

finance le programme calypso de l’union européen, et comment la LCD s’inscrit et bénéficie

de ce programme et est-ce que cela vous permet de répondre à certains des 8 critères de

développement dans le tourisme durable, la deuxième question, fait référence la somme

d’argent que vous faites tournez soit 28 millions d’euros, vous dites que vous investissez une

partie de cette somme dans des fonds de manière à faire tournez ce qui est tout à fait logique,

donc on parle ici de l’argent qui provient du tourisme sociale, est ce que vous investissez cet

argent dans des fonds sociaux et responsables ou simplement dans les marchés boursiers sans

aucun critère je dirais sociologique, ma troisième question est sur les chômeurs, en fait, cela

offusque souvent les gens, mais les chômeurs aussi devrait avoir le droit aux vacances car être

chômeur ne veut pas dire forcement qu’on ne fait rien de nos journées et puis enfin une

question sur la dématérialisation, est ce que vous vous êtes inspirés aussi pourquoi pas de

Page 18: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

compagnes qui serait la pour la communication sur les chèques vacances, utilisé vraiment

comme moyen de paiements, ou avoir par exemple une carte bancaire pour les vacances ou

sont crédités tous nos chèques vacances.

Philippe Laval : Très bien, sur la première question et sur le financement en Espagne, à ma

connaissance en Espagne, c’est un financement public, qui permet aux familles de partir en

vacances, alors est ce qu’il vient du ministère du tourisme ? , je n’ai pas l’information puisque

c’est un pas un système français, en tout cas cela ne peut pas être un financement

d’entreprises, puis sur le programme calypso, la France tient de bonnes relations l’ONTS, on

les soutient ponctuellement sur des opérations mais on n’a pas vraiment profité du programme

calypso, après la commission européenne a effectué un nouvel appel d’offre donc on verra

d’ici-là, sur le nouveau système de dématérialisation, vos idées font parties des pistes, sans

vouloir rentrer dans le détail, car il a plusieurs scénarios donc certains ne sont pas viables tel

que les cartes bancaires, car cela voudrait dire que nous devrions gérer des comptes de

vacances, ce qui est extrêmement lourd en terme financier et juridique, aujourd’hui les

chèques vacances tendent à se dématérialiser parce que je ne connais pas les clients, les

contacts se font à travers les comités d’entreprises, après il y’a des systèmes astucieux type

PAYPAL qui permet d’éviter le cout de carte bancaire, qui se monnaie 6 €/carte, sur

l’ensemble des bénéficiaires, cela devient énorme, dernier point sur les sommes financières

qu’on gère, alors il y’a plusieurs sommes, il y’a ce qu’on appelle la contrevaleur, la banque de

France nous oblige à avoir de l’argent dans nos caisses, c’est-à-dire quand on émit 10 € en

chèque, il faut qu’on est 10 € en caisse pour pouvoir rembourser les offres, après il y’a 2% du

montant qui constitue notre chiffre d’affaire, donc on a d’un côté les produits financiers et de

l’autre le chiffre d’affaire, donc on 28 millions d’euros de chiffres d’affaires, et 1,4 milliards

en trésorerie donc en produit financier, et sur mes recettes je vais faire des actions sociales, en

soldant à peu près 25 millions d’euros aux associations et organismes sociaux, puis un dernier

point sur les chômeurs, alors on est pas dans une problématique directe sauf à travers ce que

peuvent faire les associations avec qui on travail, mais ce n’est pas notre cible direct.

Directeur de Vacances de la CCAS, organisme partenaire de l’ANCV : Bonsoir. Deux

petites remarques et une question. La première remarque c’est sur la dématérialisation. Vous

évoquez le cout de la dématérialisation mais il faut certainement mettre dans la balance les

économies en papier, en affranchissement sécurisé et l’autres etc qui viennent compenser les

couts de la dématérialisation… mais ca c’est un sujet très technique. Il y avait une remarque

tout à l’heure, une définition du tourisme social. Dans cette salle où il y a des étudiants et des

professionnels, c’est pour moi un peu dommage de montrer un tourisme social défini tel qu’il

a été dans la mesure où ce n’est pas un tourisme pour les pauvres , c’est vraiment un tourisme

qui est aujourd’hui, et demain peut être encore plus, à vocation à favoriser le traçage de

population avec des vacances, n’importe quel contenu et une dimension sociétale un peu forte.

Oui, bien sûr, historiquement, les acteurs du tourisme social ce sont un peu égarés on voulant

faire du social en réduisant les couts pour permettre le départ d’un plus grand nombre.

Aujourd’hui les opérateurs du tourisme social sont des opérateurs du tourisme qui cherchent à

Page 19: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

rentabiliser et gérer les établissements à vocation social mais le social n’est pas une dimension

destinée au public défavorisé. C’est une dimension destinée à favoriser autres choses dans les

vacances que la seule opération business qui consiste à reverser des dividendes aux

actionnaires. On est sur une autre chose. On est sur du contenu culturel, on est sur des

rencontres, sur du vivre ensemble sur certains appels de pouvoir trouver du rétrograde de ma

situation mais qui a vraiment du sens encore aujourd’hui et demain. Je crois que c’est

important et puis c’était une remarque pour vous dire que ce passe encore quelques bricoles

dans le tourisme social aujourd’hui, qui laissent penser qu’il y a un avenir pour ce secteur

d’activité et que pour des étudiants il y a des belles ambitions, des projets professionnels et

des projets de vie qui mérite d’être identifiés. Il y a une série d’acteurs. Vous avez cité VVF,

pourquoi pas ? Mais ils sont très nombreux. En gros le tourisme social identifié c’est plus de

260.000 lits touristiques marchands en France, c’est des milliers d’emplois. Et puis, le dernier

point c’est une question. Quand on évoque le fait que cette main de l’ANCV va vers les

opérateurs du tourisme ; oui le McDonalds qui est en face de chez moi n’est pas un opérateur

du tourisme et aujourd’hui malheureusement c’est une déviation d’utilisation. Les sommes

distribués par des comités d’entreprises qui font des chèques vacances sont peut-être,

malheureusement utilisées pour la restauration de proximité, pendant l’année et totalement

déconnectés de tout accès aux vacances.

Oui, tout à fait. Je pense que votre précision sur le tourisme social, on les partage, on a la

même vision. C’est un secteur important, d’ailleurs je vous ai cite à plusieurs reprises et entre

autres, on va retrouver ses acteurs assez largement au sein de l’ACT qui est un site alternatif

et qui a plein de promotions et c’est vrai que pour des gens qui sont dans la filiale touristique

je pense qu’il y a des belles opportunités dans ce secteur en particulier où l’agence fait partie

de grandes partenaires.

Sur le premier point, oui, on a des économies, d’un coté sur le papier avec la dématérialisation

mais réellement on a fait des études et on n’est pas du tout dans la même auto grandeur parce

qu’on change radicalement de métier et que contrairement à une idée reçu, le papier, pour

l’agence en tout cas, ce n’était pas aussi cher. Ce n’était pas aussi cher pour un raison très

simple, c’est que le service qu’on rend il est éclaté sur les opérateurs. Quand vous recevez en

tant que prestataire de payement de chèques vacances finalement on diffuse sur vous un

partie de la gestion de la complexité du système, et cela vous savez bien, c’est à vous de

rassembler ces chèques vacances, envoyer le remboursement à notre sous-traitant etc. Donc

pour l’agence et pour le financement du système c’est un cout caché qu’on ne voit pas et

qu’on va ré-internaliser. Sur votre troisième point, sur la restauration, oui, c’est une remarque

qu’on a. Sut tout système il y en a toujours des problèmes, est-ce que pour autant il faut

abandonner le système ? oui, sur la restauration rapide, il y a effectivement des personnes qui

peuvent utiliser et compris le weekend … nous ce qu’on répond c’est qu’on n’assure

absolument pas la promotion. Dans nos relations avec les comités d’entreprise client on est

très claire qu’il y a une idée qu’on est sur des dépenses touristiques, sur des dépenses de

vacance. On travaille également avec nos clients pour augmenter la valeur des chèques

vacances. Aujourd’hui on propose deux nouvelles coupures. Quand je dis aujourd’hui c’est

que cela date du 30 septembre, donc c’est très récent. On pousse là-dessus. Et sur la

dématérialisation je pense qu’on aura un des avantage, c’est qu’on aura un meilleure contrôle

Page 20: "Les Enjeux du départ en vacances du plus grand nombre : l'impact ...

la dessus cela étant ; effectivement ils peuvent y avoir des usages qui sortent du cadre strict

des vacances, mais je crois que tout système a un vide. Mais cela n’empêche que globalement

le système a apporté beaucoup au niveau français pour le départ en vacances.