Les enjeux de développement de la Guyane en regard...

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Les enjeux de développement de la Guyane en regard de la stratégie « Europe 2020 » & Priorités de la stratégie régionale 25 juin 2013 Version 0 DOCUMENT EVOLUTIF Région Guyane Cité Administrative Régionale Carrefour de Suzinî Route de Montabo B.P. 7025 97307 Cayenne cedex Tél. : 0594 29 20 20 Fax : 0594 31 95 22 ¿Ш-ШЙШг

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Les enjeux de développement de la Guyane en regard de la

stratégie « Europe 2020 »

&

Priorités de la stratégie régionale

25 juin 2013 ­ Version 0

DOCUMENT EVOLUTIF

Région Guyane ­ Cité Administrative Régionale Carrefour de Suzinî ­ Route de Montabo ­ B.P. 7025 ­ 97307 Cayenne cedex Tél. : 0594 29 20 20 ­ Fax : 0594 31 95 22 ¿Ш-ШЙШг

Sommaire

1 . PLAN D'ACTION RUP -2014-2020.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

2. PERIMETRE DE L'EXERCICE. 12

3. U N E DEMARCHE ENCADRÉE.... . . 13

4. LA GUYANE : LES ENJEUX D'UN TERRITOIRE CONTRASTE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Un taux de chômage important 13

De fortes potentialités mais de lourds défis à relever. 14

Un traitement fragmentaire parles POSEI 14

5. LES POTENTIALITÉS DE LA NOUVELLE ECONOMIE EN G U Y A N E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

L'innovation est au cœur de la stratégie « UE 2020 » 15

La connaissance, la valorisation et l'exploitation des écosystèmes amazoniens 17

♦ Valorisation des ressources forestières : 17

♦ Agriculture et agro­transformation : 17

·> Valorisation des ressources marines et ressources primaires : 18

♦ Tourisme : 18

6. LES INSTRUMENTS DE LA STRATEGIE « EUROPE 2020 » SONT-ILS SUFFISANTS POUR REPONDRE AUX

NOMBREUX DEFIS QUE DOIT RELEVER LA GUYANE ? 1 9

La politique de cohésion 19

Les divers autres instruments communautaires 20

7. LA STRATEGIE REGIONALE.......... . . . . 2 1

La dimension du rattrapage : satisfaire les besoins primaires essentiels 21

La dimension économique : promouvoir l'emploi local et le développement économique endogène 22

♦ Utiliser la commande publique au service du développement 22

*î* Intégrer la Guyane dans son environnement régional 22

♦ Soutenir et structurer les filières stratégiques pour la Guyane 22

♦ Développer une économie verte et l'économie de la connaissance 23

La dimension sociale : garantir la cohésion de la société guyanaise et valoriser sa diversité 23

♦ Valoriser la diversité culturelle autant que les échanges entre les cultures 23

♦ Développer la pratique sportive de masse et le potentiel des Guyanais pour le sport de haut niveau 23

ία dimension durable : « Tourner la Guyane vers la forêt » 23

8. ANNEXES................. .......25 ANNEXE 1 - Les enjeux prioritaires de la Guyane 27 ANNEXE 2 - Matrice des problématiques et enjeux de la Guyane 29 ANNEXE 3- Contexte et données clés 32 ANNEXE 4- Evaluations de potentiels d'activité et d'emploi à travers la valorisation des bio ressources guyanaises 33 ANNEXE 5 - Premiers éléments de recensement des besoins du territoire guyanais pour la période 2014-2020... 34

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2012 > 2033

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INTRODUCTION

Les régions ultrapériphériques (RUP) - la Guadeloupe, la Guyane française, la Martinique, la

Réunion, Saint-Martin, les Açores, Madère et les îles Canaries - partagent des caractéristiques

spécifiques définies à l'article 349 du TFUE. Au ler janvier 2014, Mayotte deviendra une région

ultrapériphérique de l'UE.

Elles constituent une réalité unique et forment un ensemble au sein de l'Union européenne, distinct

des autres régions européennes, caractérisé essentiellement par :

© un très grand éloignement par rapport au continent européen, renforcé par l'insularité, voire

même par la double insularité ou par l'enclavement. Isolées dans leurs espaces

géographiques et largement excentrées des grands courants d'échanges, les RUP sont

confrontées à l'impossibilité de tirer pleinement profit des avantages du marché de l'Union

européenne ;

© une étroitesse du marché local et donc la dépendance économique vis-à-vis d'un petit

nombre de produits ;

© des conditions topographiques et climatiques difficiles, taille réduite, vulnérabilité face au

changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes ;

β un voisinage de proximité exclusivement composé de pays tiers de l'UE ou un espace

totalement isolé, deux enjeux stratégiques en tenues d'insertion et de coopération ;

La permanence, le cumul et la combmaison de ces caractéristiques constituent des contraintes

structurelles qui nuisent gravement au développement économique, social et territorial de ces

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Regions. Cette réalité justifie un traitement spécial et différencié.

Si en droit, l'Europe reconnaît la situation singulière des RUP sur la base du statut de

l'ultrapéripliérie, dans les faits, sa mise en œuvre reste mitigée. Pour cette raison, la Conférence des

Présidents des Régions ultrapériphériques n'a de cesse de plaider en faveur d'un engagement

politique renouvelé de la part des institutions européennes envers les RUP.

La communication de la Commission du 20 juin 2012 intitulée « Les régions ultrapériphériques de

l'Union européenne: vers un partenariat pour une croissance intelligente, durable et inclusive »

actualise en cinq axes (accessibilité, compétitivité, insertion régionale, dimension sociale et

changement climatique) la stratégie de développement qui accompagnera les RUP dans

l'accomplissement des priorités de la Stratégie EUROPE 2020 en faveur d'une croissance

intelligente, durable et inclusive.

Aussi et dans un scénario accompli, il aurait été indispensable que soient « évalués

systématiquement les effets des politiques européennes sur les RUP, notamment lors de la

réalisation d'analyses d'impact» (Conclusions du Conseil du 14 juin 2010). Sur cette base, les

spécificités de l'ultrapéripliérie auraient mérité d'être intégrées dans les propositions législatives de

la Commission.

Dans ce contexte, la Conférence des Présidents des RUP rappelle sa position exprimée à l'occasion

de la XVIIIe Conférence qui s'est tenue à Horta (Açores) le 14 septembre 2012, et qui met en

exergue la nécessité de franchir un pas supplémentaire dans la mise en œuvre de la stratégie telle

que proposée par la Commission européenne en juin 2012, avec des instruments européens

sectoriels appropriés et des ressources dédiées. Cette orientation exige des solutions pertinentes,

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équilibrées, conjointes et cohérentes.

La communication de la Commission propose d'élaborer un plan d'action1 à partir de priorités de

développement, toutes politiques publiques confondues. Chaque plan d'action privilégiera pal-

conséquent, une démarche synthétique, ascendante et évolutive, ciblant les besoins territoriaux et

les réponses pour y fake face.

Ne pas disposer à ce jour d'un cadre législatif et financier clairement établi, laisse planer nombres

d'incertitudes. Au-delà de ces difficultés et au moment de se fixer un cap pour le développement des

tenitoires sur 2014-2020, les RUP réaffirment leur ambition de dynamiser leurs économies, de

préserver leurs secteurs traditionnels, d'agir dans des domaines innovants et à haute valeur ajoutée,

de créer des emplois et donc de s'inscrire résolument dans une dynamique de croissance.

En présentant le plan d'action, les RUP démontrent leur volonté et leur implication dans

l'accomplissement des axes de la Stratégie de l'UE en faveur de l'ultrapériphérie. Cet exercice

n'aura de sens, in fine, que si les instruments mis à disposition sont à la hauteur des ambitions

affichées. Pour atteindre les résultats escomptés, les RUP doivent aussi pouvoir compter sur le

soutien de toutes les parties prenantes impliquées.

Cependant, il n'existe pas de modèle unique de développement. Si la valorisation des atouts des

RUP doit être prise en compte, elle ne saurait à elle seule permettre de relever tous les défis qui se

posent et de coniger les déséquilibres persistants. Les contraintes structurelles permanentes

appellent un traitement différencié pour tenir compte des réalités des RUP.

C'est la raison pour laquelle les RUP font valoir une logique territoriale qui leur est propre et qui

1 « (...) chaque RUP est invitée à élaborer un plan d'action définissant, via des objectifs et des étapes, la manière dont

elle envisage de mettre en œuvre la stratégie «Europe 2020», en tenant compte de sa situation individuelle et des

différents instruments disponibles mentionnés dam la présente communication >>. " " " " " " ' — ■ - ' - ■ — — - — - — - - 4 / 8

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constitue une opportunité d'application innovante des politiques européennes.

Dans ce contexte et dans le calendrier des réformes des politiques pour la période 2014-2020, le

plan d'action s'inscrit dans une approche coordonnée avec :

© les stratégies des fonds européens (FEDER, FSE, FEADER, FEAMP) et les accords de

partenariat pour 2014-2020 ;

a les stratégies à développer dans le cadre d'autres programmes à fort impact territorial, tels

que POSEI (agriculture et pêche) dont l'acquis doit être préservé pour l'avenir ;

© toutes autres stratégies développées de façon transversale, que se soit à l'échelle européenne

(notamment les programmes en faveur de la recherche, de l'environnement, de l'éducation) à

l'échelle nationale (programme national de réforme par exemple) ou à l'échelle des

territoires (schémas de développement économique, de transports, entre autres).

La complémentarité et la cohérence des objectifs et des priorités du plan d'action s'apprécient

également au regard de cadres législatifs horizontaux notamment sui- la politique commerciale

commune, la concurrence, les marchés publics et l'environnement.

UN PLAN D'ACTION PLACÉ SOUS LE SCEAU DE L'AMBITION ET DE L'EXIGENCE :

Dans un contexte empreint d'incertitudes juridiques et financières, les Régions ultrapériphériques

envisagent l'avenir pour garantir une reprise de la croissance, développer des emplois stables dans

un contexte socio-économique aujourd'hui fortement dégradé.

Cet exercice s'inscrit dans la continuité de leurs propres réflexions qui ont abouti à l'adoption de

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Memoranda en 2009 et en 2010, ainsi qu'à la publication de différentes contributions aux

consultations publiques de la Commission européenne (cohésion territoriale, Stratégie Europe 2020,

transports, aides d'État, recherche et innovation, marché intérieur, politique maritime, etc.).

Le Mémorandum conjoint de mai 2010 adopte une approche novatrice et invite la Commission

européenne à rechercher un triple équilibre à l'égard de ľ ultrapériphérie, tout en se basant sur la

stratégie qu'elle a développée en 2004 sur la réduction du déficit d'accessibilité, l'amélioration de

la compétitivité et l'insertion régionale :

β Un équilibre entre les atouts et les contraintes structurelles ;

© Un équilibre entre les volets internes et externes des politiques européennes afin d'éviter les

incohérences au moment de leurs mises en œuvre ;

® Un équilibre entre l'adaptation des politiques européennes de droit commun et la déclinaison

d'instruments sectoriels spécifiques.

Le Mémorandum incite à ce que toutes les politiques de l'Union qui s'appliquent dans les RUP,

intègrent une logique de cohérence territoriale qui aille au-delà du nouvel objectif dit « de cohésion

territoriale » tel qu'érigé par le Traité de Lisbonne. Ahasi, les RUP peuvent constituer de véritables

espaces pertinents d'expérimentation pour une mise en œuvre cohérente et intégrée des politiques

de l'Union au niveau territorial, sur la base d'une gouvernance multi-niveaux (européen, national,

régional).

Les principes d'égalité des chances, de cohérence, de valorisation des atouts et de partenariat

appelés « fondamentaux de Cayeime » constituent, depuis 1999, le socle de la stratégie de

développement des RUP. Ils ont été complétés, en 2010, par deux nouvelles orientations qui sont les

principes de proportionnalité et de réalité de ľultrapériphérie.

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Si au fil du temps la Commission européenne a mis en exergue les principes de valorisation des

atouts et de partenariat au travers de communications adoptées en 2004 et en 2008, il est aujourd'hui

nécessake de franchir un pas supplémentaire pour donner corps aux autres principes : égalité des

chances, cohérence, proportionnalité et réalité.

Plusieurs dimensions doivent servir de fil conducteur au cadre européen à établir pour 2014-2020 et

irriguer de manière transversale toutes les politiques européennes :

β Prendre en compte le statut de ľ ultrapériphérie de l'article 349 du TFUE, qui justifie, per se,

une application adaptée, y compris dérogatoire, des politiques et actions de l'Union

européemie aux RUP ;

β Respecter les principes de réalité et d'égalité des chances des citoyens quel que soit leur lieu

de résidence est primordial, surtout pour ce qui concerne l'accès aux équipements et services

en réseaux (de type services d'intérêt économique général). On ne saurait par exemple,

expliquer les différences de traitement des citoyens des RUP en termes de continuité

territoriale ou numérique. Les services d'intérêt économique général constituent un exemple

de persistance de discriminations y compris dans les secteurs les plus stratégiques comme le

numérique, les transports, l'eau, l'énergie.

© Mettre en œuvre les principes de cohérence et de proportionnalité : les révisions successives

des aides d'Etat n'ont jamais intégré l'exigence de cohérence entre les différentes finalités

des aides pourtant nécessaires pour les bénéficiaires potentiels. De même, la réglementation

en matière environnementale portant notamment sur les émissions de gaz à effet de serre,

dans le domaine du transport aérien, méritent une attention particulière au regard de la

situation des régions ultrapériphériques pour éviter toute disproportion des impacts y

afierents.

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Dans cette optique et contrairement à l'orientation privilégiée dans la communication de la

Commission européenne du 20 juin 20122, les fonds structurels ne sauraient réduire, seuls, toutes

les disparités territoriales, encore moins répondre, seuls, aux besoins de financement qu'implique

l'ambition commune d'ime stratégie rénovée de l'ultrapériphérie. La politique de cohésion exige une

coordmation très étroite avec les autres politiques qui ont un fort impact territorial, dans un souci

d'efficacité et de rationalisation des programmes à mettre en place.

Le présent plan d'action va bien au-delà de cette exigence en traçant les voies d'une stratégie de

projection qui soit au service d'une vitalité tenitoriale assumée. Mais рош se déployer à sa juste

mesure, cette stratégie de projection n'est pas dissociable d'une stratégie d'expérimentation :

Expérimenter, c'est adapter le cadre aux réalités de l'ultrapériphérie, c'est inventer de nouvelles

formules qui, de façon pragmatique, permettent aux RUP d'inventer leur modèle économique de

demain. A cette forte volonté exprimée au niveau régional doit désormais correspondre une

véritable ambition européenne de l'ultrapériphérie.

C'est dans cet esprit que ce Plan d'action s'inscrit : celui de fake prévaloir une logique d'activité et

de responsabilité, seule garante d'un développement économique intelligent, durable et inclusif.

2 COM(2012) 287 Final 8/8

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2n Périmètre de l'exercice

Le 20 juin 2012, la Commission a publié une communication intitulée « les régions

ultrapériphériques de l'Union européenne : vers un partenariat pour une croissance

intelligente, durable et inclusive »,1

La Commission rappelle que la politique générale de l'Union, et en particulier la stratégie «

Europe 2020 » doit être pleinement appliquée dans les RUP en tenant compte de leurs

caractéristiques et contraintes particulières.

La stratégie « Europe 2020 » vise un triple objectif :

<sfc Développer une économie fondée sur la connaissance et l'innovation ;

4^ Promouvoir une économie plus efficace dans l'utilisation des ressources, plus verte

et plus compétitive ;

■ér Encourager une économie à fort taux d'emploi assurant la cohésion sociale et

territoriale.

A la lumière de la stratégie «Europe 2020», la politique en faveur des RUP doit être

adaptée :

o Aux trois axes stratégiques :

tìt Amélioration de l'accessibilité au marché unique : (transports, transfert de

connaissances, NTIC, ...)

4^ Accroissement de la compétitivité2

4* Renforcement de l'intégration régionale des RUP au sein de leurs zones

géographiques respectives

o S'ajoutent deux nouvelles priorités:

4­ Renforcement de la dimension sociale du développement des RUP

' l · Intégration de la lutte contre le changement climatique dans toutes les

politiques pertinentes

Chaque RUP est invitée à élaborer un plan d'action définissant, via des objectifs et

des étapes, la manière dont elle envisage de mettre en œuvre la stratégie «

Europe 2020 » en tenant compte de sa situation individuelle et des différents

instruments disponibles.

1 COM (2012) 287 final.

2 « Via la modernisation et la diversification des économies des RUP, l'investissement et l'innovation dans des secteurs

présentant un potentiel de croissance élevé et/ou une forte valeur ajoutée (secteurs traditionnels et émergents),

l'approvisionnement en énergie abordable et durable ainsi que le soutien au développement du secteur privé et à

l'innovation en matière de produits et services. » COM (2012) 287 final.

12

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3,Une démarche encadrée

En dépit de la reconnaissance de l'ultra périphéricité sur le plan juridique, de nombreux obstacles limitent la prise en compte des spécificités des RUP dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques européennes3.

Dans le cas présent, les Régions sont invitées à appliquer la stratégie « Europe 2020 », élaborée pour répondre aux enjeux macro-économiques de l'Union. Pour ce faire, elles doivent utiliser des instruments de droit commun, avec des marges d'adaptation réduites4.

Ainsi, la Commission qui dispose de leviers pour créer des outils spécifiques aux RUP {comme ce fut le cas dans le passé avec la création des POSEI) laisse aux Régions le soin d'innover dans le cadre étroit de plans d'action locaux destinés à mettre en œuvre la stratégie macro-économique de l'Union. Par ailleurs, tout plan local basé sur la mise en œuvre d'une démarche globale de développement serait confronté à « l'atomisation et à l'inadaptation de règlements et de mesures qui ne sont pas conçus pour faciliter la mise en œuvre d'une telle démarche, pourtant nécessaire à la mutation et au changement de modèle économique dans ces pays »5.

Dans ce contexte, avant de décliner les axes de la stratégie régionale, il est important d'analyser les enjeux de développement de la Guyane en regard de la stratégie « Europe 2020 ».

4. La Guyane : les enjeux dpmi terr i toire contrasté aux de

La Guyane présente une caractéristique commune à l'ensemble des RUP françaises qu'il convient de mettre en exergue.

Cf « L'article 349 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne : Contribution à l'application du cadre dérogatoire au service d'un projet global de développement des régions ultrapériphériques » Serge Letchimy, 2013 4 A cet égard, le Président du Conseil régional de Guyane relève que la Communication de la Commission sur les RUP intervient après la publication de ses propositions réglementaires pour la politique de cohésion 2014 à 2020. (Cf « Position de la Région Guyane sur la stratégie de l'UE pour les RUP »22 octobre 2012).

Ibid. p 4

13

En effet, au moment où ces régions sont invitées à décliner la politique économique de l'Union sur leur territoire, il est essentiel de rappeler le chômage structurel qui touche plus de 21% de la population guyanaise et un taux de 50% pour les actifs de 15-24 ans. En 2012, la Commission ajoute une priorité sociale à sa politique à l'égard des RUP pour promouvoir une « croissance inclusive », ce qui ouvre des perspectives pour un traitement différencié de ce chômage de masse. De même en 2013, a été annoncée une initiative communautaire pour lutter contre le chômage massif des jeunes.

De fortes potent ia l ï tés mais de lourds défis à relever...

La Guyane est confrontée à de lourds défis tout en jouissant d'une forte vitalité économique et démographique (Cf. chiffres clés en annexe)

=> Région européenne dans un espace sud-américain, frontières avec un pays tiers et un pays ACP

=> Une forte croissance économique (4% par an, contre 1% pour la Martinique...)6 mais décrochage de tous les indicateurs socio-économiques (perte de 20 points en 40 ans du PIB par habitant...) en lien avec le dynamisme démographique

=> Cohésion sociale fortement menacée compte tenu de flux migratoires non maîtrisés => Chômage structurel (rappel) => Forte pression sur les budgets des collectivités locales => Filières de production avec des potentialités => Un potentiel de développement des activités autour des télé-technologies (qui

pourrait être un véritable vecteur pour l'attractivité du territoire) => Explosion du marché intérieur mais concurrence accrue => Disparités infra-territoriales (enclavement, tensions urbaines...) => Retard considérable sur le plan des infrastructures environnementales (eau potable,

déchets...) => Richesses naturelles abondantes (biodiversité, forêt ressources minières..) mais

difficultés d'accès à la ressource

Un traitement fiagmentalre parles POSEI La Guyane présente de nombreuses spécificités en regard des RUP insulaires. Les Programmes d'options spécifiques à ľéioignement et à l'insularité destinés à soutenir le développement économique des RUP n'ont pas été pensés pour répondre aux

Diagnostic territorial Guyane

14

caractéristiques de la Guyane. L'essentiel des financements concerne les cultures de rente (banane, canne à sucre) très marginales en Guyane. En 2009, alors que 273 millions d'euros ont été versés par le POSEI France, la Guyane n'en recevait que 1.823.732 €7.

Or, dans notre région, les conditions du développement agricole sont particulièrement difficiles ; les besoins primaires sont énormes8 et laissent peu de marge de manœuvre financière pour le fonctionnement de l'exploitation. Les demandes récurrentes de la Guyane d'une meilleure prise en compte des cultures de diversification, d'une extension du champ du POSEI pêche et de la création d'un POSE! Forêt ont été relayées et étayées dans le Rapport de S. Letchimy de 2013.

Mais, par delà ces enjeux, limités à des filières, d'un point de vue macro-économique la Guyane se trouve privée d'une manne financière considérable qui dans les autres DOM participe à la création de richesse et assure des milliers d'emplois, notamment pour des personnes peu qualifiées. A cet égard, puisque le fort taux de chômage de la Guyane est corrélé à un faible niveau de qualification, il est fondamental de soutenir des activités pouvant offrir des emplois à ce type de salariés. Cette donne doit être prise en compte dans la stratégie de développement de la Guyane.

Nota pour rappel : + de 5.700 jeunes recensés au niveau de la Mission Locale Régionale de Guyane 50% de réussite au baccalauréat contre +75% au niveau de l'Hexagone La part de diplômés dans les plus de 15 ans représente 14,6% en 2009 contre 24,5% en France métropolitaine

le

L' innovat ion est am cœur de la stratégie « UE 2020 »

La stratégie « Europe 2020 » vise à créer les conditions favorables pour améliorer les performances économiques et sociales de l'Union européenne. Au cœur de cette stratégie se trouve l'innovation, « moyen exclusif d'atteindre les objectifs de croissance, d'emploi et de cohésion dans les économies développées »9.

« Les politiques de l'Union européenne dans les régions ultrapériphériques : la Guyane en quête de sa singularité », Rapport d'information des sénateurs Georges PATIENT et Simon SUTOUR, 2013

Les nouvelles exploitations sont des terres conquises sur la forêt. 9 « Le défi de l'innovation, l'enjeu de la gouvernance » rapport du groupe de travail Diact/Commission DG régio, mars 2006

15

Par ailleurs, la Commission note que pour les programmes européens de la période 2014-2020, le Feder viendra soutenir l'innovation « dans son sens le plus large ».

Aujourd'hui l'économie de la connaissance en Guyane se heurte encore à des freins au premier rang desquels la nature du tissu économique10 :

a Economie repliée sur le marché local B Une masse critique trop faible pour assurer une dynamique de fertilisation croisée

entre recherche, enseignement et entreprises 0 Une économie basée sur des TPE/PME assez défavorable au développement de

l'innovation B Difficulté à porter des démarches de R&D pour les acteurs privés a Peu de fonctionnement en réseaux ou clusters absents a Un secteur industriel privé atrophié (l'agro-alimentaire ne représente que 2% de la

valeur ajoutée totale) B Les entreprises privées ont une capacité d'absorption limitée des innovations mais

aussi des subventions dédiées.

Dans le PO Feder 2007-2013, les entreprises ont très peu fait appel aux fonds structurels pour financer l'innovation et la R&D : « sur l'axe 1 du PO FEDER, celles-ci n'ont bénéficié directement que de moins de 10% des crédits UE fléchés sur cette ligne11. »

Des moyens sont déployés pour améliorer l'environnement technologique des entreprises et favoriser la pénétration de l'innovation en leur sein : ainsi la Guyane a été l'une des premières régions ultrapériphériques à se doter d'une stratégie régionale d'innovation.

Néanmoins, la Guyane arrive à se positionner dans des niches où elle tire profit de l'économie « intelligente ». On peut citer, la réussite exemplaire de l'implantation de la base de Kourou cumulant deux facteurs exceptionnels : un atout géographique décisif avec une contrainte politique donnant naturellement la préférence au seul territoire européen qui répondit à ce critère, et un développement largement financé sur crédits publics, donc largement affranchi d'une logique économique.

10 « Stratégie Régionale d'Innovation pour la Spécialisation Intelligente -Guyane », mai 2013 11 Ibid. p9

16

coimaissaiice, la l'exploitât

amazoniens

Ce domaine se base notamment sur :

♦ Valorisation des ressources forestières ;

Cette filière économique est traditionnelle en Guyane mais connaît des problématiques de

rentabilité et d'évaluation des impacts environnementaux. Le marché est très demandeur

de bois d'origine tropîcale; produit sur un mode éco­responsable et, localement,

d'adaptation de techniques maîtrisées pour les bois européens dans un contexte

amazonien (lamelle­colle, charpentes composites etc.).

Des approches permettant de développer la gamme d'utilisation et les essences de bois

non encore valorisées à l'échelon local sont donc à entreprendre.

La filière a fait l'objet ces dernières années d'un effort important de structuration avec la

création, en particulier, de l'interprofession bois qui regroupe l'ensemble des acteurs :

production, première et seconde transformation ainsi que des entreprises connexes

(bureaux d'étude structure, architectes...). De même des démarches sont engagées pour

permettre l'utilisation de ces bois tropicaux dans un contexte réglementaires européen

(éco­certification en 2012, qualification technique d'essences locales etc..) avec, en

particulier, un soutien technico­scientifique fort. Les demandes de ce secteur en matière

de R&D sont globalement structurées et répondent à des besoins en termes de conquête

de nouveaux marchés et/ou de gains de compétitivité.

Citons à titre d'exemple : l'utilisation des télé technologies et des TIC pour diminuer les

coûts d'exploitation forestière et les impacts environnementaux, les travaux entrepris pour

des charpentes innovantes à base de bois tropicaux ou les tests de qualification de

nouvelles essences.

♦ Agriculture et agro-transformation :

L'agriculture et la transformation alimentaire ont été et restent une des bases du

développement économique local. Au­delà de l'avantage comparatif évident que possède

la Guyane par rapport aux autres territoires européens (productions et transformation de

produits tropicaux et amazoniens), le développement de ce secteur répond également à

une demande forte en matière de réduction des importations, d'aménagement du

territoire et surtout de la possibilité de diffuser de l'innovation de manière territorialisée

en dehors des grands centres urbains qui concentrent les ressources scientifiques,

techniques et financières.

17

ČUVANE ЩЩт

Le secteur agricole en termes d'avantage comparatif doit en revanche faire face à l'export

à une concurrence directe des pays voisins bénéficiant de facteurs de productions plus

avantageux (disponibilité et accès au foncier, coûts de main d'œuvre, économies d'échelle

etc.). Néanmoins, la Guyane, territoire européen possède ici un atout majeur de

valorisation des savoir­faire européens en la matière auprès des pays voisins.

Localement une capacité de recherche en agronomie est en cours d'acquisition, avec la

mise en place de deux réseaux d'innovation et de transfert de technologie, issus des Etats­

Généraux de l'Outre­Mer (le Réseau d'Innovation Technique Agricole ­ RITA ­ pour les

productions végétales et ICARE pour les productions animales).

♦ Valorisation des ressources marines et ressources primaires ;

Autre secteur « historique » du territoire, la pêche (crevettes et poissons) et les

exploitations minières (en particulier aurifères) sont à prendre en compte.

Le domaine maritime en particulier connaît une forte dynamique ces derniers mois avec le

lancement des premiers forages pétroliers prospectifs au large de la Guyane.

La ressource halieutique en Guyane est de manière générale faiblement exploitée

(contrairement à de nombreuses zones européennes) mais certaines espèces subissent de

fortes pressions entropiques (comme l'Acoupa Rouge).

Par ailleurs il est à noter une faible transformation locale des produits eux­mêmes

(consommation directe) ou des coproduits (en particulier prises accessoires).

Le niveau général de connaissances sur le milieu marin reste faible. Le développement

récent d'une stratégie de recherche sur le milieu marin devrait permettre une nette

amélioration dans les années à venir.

Le secteur minier représente quant à lui en valeur le premier secteur exportateur de

Guyane. Des marges de compétitivité sont à développer en particulier dans le domaine du

respect de la réglementation et de la diminution des impacts environnementaux pour

lesquels quelques pistes de travail sont déjà à l'étude (revégétalisation des sites... ).

♦ Tourisme:

Le potentiel touristique de la Guyane est important, en particulier en ce qui concerne la

valorisation de son patrimoine naturel et de sa diversité culturelle.

Le secteur peine néanmoins à se développer en particulier à cause des coûts importants

(transport aérien Europe => Guyane) et de la concurrence d'autres pays dans le même

secteur (Costa­Rica en particulier).

18

Les instruments de la stratégie « Ешгоре 2020 i ls giiffiganfe p o w répondre aiix nombreux déf.

doit releFer la Gttvane ?

i ene s ion

A partir de 1989, la politique de cohésion a constitué un véritable levier pour le

développement de la Guyane.

Toutefois, au fil des générations de programmes, les objectifs assignés à cette politique ont

évolué en passant d'une logique de rattrapage à une logique de convergence.

Les objectifs de la politique de cohésion centrés sur la compétitivité économique de

l'Union peuvent à certains égards s'éloigner des enjeux prioritaires du développement

de la Guyane.

La Commission indique que la politique de cohésion sera le principal instrument de la

Stratégie « Europe 2020 » .n

Si, pour l'Union, seule l'économie intelligente est source de croissance, le modèle

économique de la Guyane génère encore une très forte croissance (4% par an due

principalement à la croissance de la population, ce qui induit un besoin d'infrastructures et

d'équipements dans les domaines de l'éducation, de l'accès à l'eau potable,

d'aménagement du territoire,... qui peinent à être satisfaits).

Le modèle de croissance des régions ultrapériphériques, qui repose jusqu'alors sur la

consommation intérieure, semble être à bout de souffle en raison, au­delà de la situation

conjoncturelle, de la saturation des marchés ; toutefois la Guyane échappe à ce constat13

.

L'obligation de concentration thématique de 50% des fonds sur des 4 objectifs de la

Stratégie « Europe 2020 »14

risque de limiter l'atteinte de résultats en termes de bien­être

de la population, de performance économique et de création d'emplois.

12 COM (2012) 287 final.

13 S. Letchimy, 2013 14

Recherche et innovation, renforcement de la compétitivité des PME et soutien vers une

économie à faible émission de C02, NTIC.

19

Dans une période de raréfaction des ressources publiques, il parait important de veiller à l'efficacité des investissements en confortant le potentiel de croissance de la Guyane basé sur les besoins primaires à satisfaire et l'expansion de son marché intérieur.

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Les divers autres instraments commimautaîres

Les différents instruments des politiques communautaires dédiés à l'éducation, au transport, à l'énergie intelligente, à la recherche,... peuvent être mobilisés. La Région Guyane se donnera les moyens pour cette nouvelle période de recourir aussi aux autres instruments communautaires existants.

En ce qui concerne la recherche, il est à noter que durant la période 2007-2013, plus de 40% des crédits Feder alloués concernaient la recherche fondamentale, ce qui est problématique, vu la finalité de développement économique de ce Fonds structurel : « il est visiblement peu fait appel localement aux financements nationaux (ANR en

particulier) ou communautaires {Tme PCRD) avec pour conséquence une utilisation forte du

FEDER sur ce type de projet. »16.

Cet exemple montre que le fléchage de crédits Feder en faveur de la recherche et l'innovation, tel que voulu par la Stratégie de Lisbonne, permet le financement de projets de recherche plus ou moins prioritaires au détriment d'autres projets économiques ne relevant pas de cette stratégie.

15

16 SL Letchimy, 2013 « Stratégie Régionale d'Innovation pour la Spécialisation Intelligente -Guyane », mai 2013

20

7В La stratégie régionale

Pour faire des spécificités de la Guyane des atouts, il faut apprendre à bousculer

les modèles de développement importés de l'Hexagone, et non adaptés aux

réalités guyanaises. La stratégie pour la Guyane est composée de quatre strates

complémentaires

La d imens ion au ra t t rapage : sat isfaire les besoins p r ima i res essentiels

Le bien­être des habitants de la Guyane, objectif premier de toute politique, dépend avant

tout de la satisfaction de leurs besoins de base.

32 000 personnes n'ont pas accès à l'eau potable à domicile.

30 000 logements supplémentaires d'ici 2020

Un nourrisson a 3 fois plus de risques de mourir avant sa première année qu'en France

hexagonale.

Plus de 3 000 enfants sont non scolarisés.

Ont été identifiés six (6) besoins essentiels dont la satisfaction laisse encore à désirer :

© L'accès à l'eau potable,

β L'accès à l'énergie,

© L'accès à l'éducation,

Θ L'accès à la santé,

© L'accès au logement,

© La nécessité du désenclavement, ou accès aux services élémentaires

(assainissement, VRD, téléphone, internet, etc.).

■# 11 apparaît fondamental de mettre à niveau la Guyane dans chacun de ces

domaines.

Cette première strate est nécessaire à l'élaboration d'une seconde, celle qui garantit le

développement économique endogène et l'emploi local.

21

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local et le

déFelolopement économicpue endogene

Il s'agit de réduire la dépendance économique à l'égard de la France Hexagonale et

développer les ressources locales et les échanges avec nos voisins.

♦ Utiliser la commande publique au service du développement

La mise à niveau des infrastructures de base nécessite un investissement financier fort

dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) et dans les domaines connexes. Il

est possible d'utiliser cet effort pour dynamiser l'ensemble de l'économie de la Guyane

pour un phénomène multiplicateur. En effet, le BTP induit un nombre important d'emplois,

directement ou indirectement. Les entreprises doivent pouvoir investir et embaucher, afin

que le secteur du BTP joue un rôle moteur dans l'économie locale.

♦ Intégrer la Guyane dans son environnement régional

L'intégration économique de la Guyane dans son environnement régional répond à

différents objectifs : 13 Augmenter le pouvoir d'achat des Guyanais,

B Dynamiser l'économie.

и Exporter des produits à haute­valeur ajoutée et les savoir­faire français dans notre

environnement régional (Surinam / Brésil)

♦ Soutenir et structurer les filières stratégiques pour la Guyane

- L'agriculture, qui connaît un essor du nombre d'exportations, tant dans le

maraîchage que dans l'élevage et les autres secteurs, malgré de lourds handicaps

(foncier, financement, coût des intrants), et qui doit pouvoir s'appuyer sur la mise

en place d'une filière agroalimentaire.

­ La pêche, partagée entre la pêche industrielle au large et l'industrie de

transformation, qui souffre d'un déficit de la ressource et de la faiblesse de

professionnalisation.

­ Le bois, filière qui connaît une difficulté d'accès aux zones mises en exploitation par

l'Office National des Forêts.

­ Les mines, notamment aurifères, dont certaines pourraient remplacer les

exploitations illégales, et qui seront soumises à des contraintes environnementales

et associées à un projet de développement local.

La biodiversité, qui constituera le potentiel économique de demain, notamment par

le tourisme, la pharmacopée,...

22

­ Le tourisme, qui doit réussir à dépasser l'obstacle que constituent les coûts des

transports.

­ Le spatial, en essayant de développer la part de valeur ajoutée produite localement.

♦ Développer une économie verte et l'économie de M connaissance

La dimension, sociale : garantir la cohésion de la société guvanaise et

valoriser sa diversité

♦ Valoriser la diversité culturelle autant que les échanges entre les cultures

Valoriser la diversité des cultures et des identités tout en proposant un projet de société

commun et des références communes dans lesquelles les Guyanais peuvent se retrouver.

♦ Développer la pratique sportive de masse et le potentiel des Guyanais pour le

sport de haut niveau

Le sport, outre ses avantages en matière de santé publique, est un instrument important

de valorisation de l'identité collective guyanaise. II.permet aussi de renforcer les échanges

entre les communautés, les milieux sociaux, les générations et tous les segments de la

société. Il contribue enfin à l'intégration de la Guyane dans son environnement régional et

son rayonnement.

La d imens ion durab le : v i v re en ha rmon ie avec son env i ronnement

na tu re l et le maî t r i ser

Aucun projet de développement, de nos jours, ne peut s'envisager sans un rapport

pleinement assumé avec son environnement. Mieux, sans une pleine valorisation de cet

environnement, une parfaite symbiose entre la population et son environnement, une

coappartenance de l'un à l'autre.

Un axe résumé dans la formule qui consiste à « tourner la Guyane vers la forêt » ne doit

pas être conçu uniquement en terme économique avec espoir de création d'emplois à

court terme comme cela a souvent été envisagé car cette vision étroitement économiste

risque d'être à courte vue.

Il s'agit plus fondamentalement d'une question d'équilibre, de dynamisme et de cohésion

sociale.

23

« Tourner la Guyane vers la forêt », c'est d'abord la tourner vers elle-même, la réconcilier avec elle-même ce qui est essentiel pour tout projet de développement qui se voudrait équilibré.

Cette orientation stratégique est un vecteur important de cohésion sociale entre les différentes composantes de la population guyanaise dont certaines, les plus natives (amérindiennes-bushnengue) vivent au contact de cet environnement forestier. Egalement, vecteur non négligeable d'insertion dans l'environnement régional et continental, puisqu'elle permettra de favoriser des échanges dans les domaines de la production et de la connaissance. Enfin, et ce n'est pas le moindre, cette appropriation de la forêt est riche de potentialités dans les domaines de la connaissance et de la biodiversité.

La recherche et les activités industrielles dans ces domaines sont par ailleurs un indubitable apport pour l'image d'excellence et d'avant-garde, de dynamisme et de modernité qu'elles pourront véhiculer, facteur d'attraction du territoire pouvant favoriser l'implantation d'activités de tous ordres. Il est capital, dans cette perspective de travailler à renforcer l'axe de la recherche et de l'enseignement en biodiversité du Pôle universitaire guyanais, de façon que les jeunes guyanais s'investissent au premier rang dans ce projet de développement de la Guyane, territoire du futur.

En termes d'activités économiques sur le long terme, on peut parier que cette orientation permettra :

o De développer l'autonomie énergétique de la Guyane o De développer des activités dans les domaines de la pharmacopée, des

cosmétiques, de la médecine tropicale o De développer l'écotourisme o De promouvoir un développement équilibré du territoire. o D'être porteur d'un mode de vie et de nouveaux paramètres d'existences intégrant

de préférence la qualité plutôt que cette quête effrénée du quantitatif qui constitue un cruel travers des sociétés modernes actuelles.

La stratégie régionale de la Guyane ne pourra répondre aux enjeux de la Stratégie « Europe 2020 », qu'en y intégrant le préalable du rattrapage.

24

25

26

ANNEXE 1 - Łes евдемх prioritaires de la Guyane

De 2007-2013 :

270 classes de primaire construites

5 collèges

Equipements pour 3 lycées

Début des travaux de l'Institut des Sports

de haut niveau

2 Maisons Familiales Rurales

Extension des actions du Régiment du

Service Militaire Adapté

Le campus universitaire de Trou Biran

2014/2020 et au­delà : les défis à relever a Renforcer le pôle universitaire guyanais

и Lutter contre l'illettrisme

B Poursuivre le rattrapage des

infrastructures scolaires pour faire face à

la croissance démographique (avec un

objectif visé de la totalité des enfants

scolarisés) 0 Promouvoir l'apprentissage et la

formation en alternance

■ Favoriser une meilleure adéquation

formations/besoins du territoire et des

entreprises B Promouvoir la formation tout au long de

la vie

Logement social ­ Infrastructures de base

Poursuivre la dynamique d'investissement en infrastructures

Faire face aux besoins en électricité (besoin de 1216 Gwh en 2015 soit +50% par rapport à

2010) / Accompagner le développement d'une filière bois­énergie (biomasse)

Répondre aux besoins en matière de santé : praticiens et équipements

Poursuivre les efforts sur le désenclavement du territoire (routier, fluvial, maritime)

Développer les transports en milieu rural

Poursuivre la sécurisation des voies fluviales

S'ALIMENTER

Satisfaire la demande locale en produits alimentaires

Accompagner techniquement les agriculteurs

Favoriser la recherche ­ développement

27

Moderniser la filière pêche- Mettre la recherche au service de la filière pour une gestion durable de la ressource

Améliorer l'interconnexion à l'international Poursuivre le désenclavement des sites isolés Multiplier les usages du numérique afin de limiter les déplacements Proposer des formations adaptées aux problématiques TIC

Développer les transferts de technologies Développer de nouvelles formes d'innovation Articulation des stratégies avec la stratégie de spécialisation intelligente.

Favoriser la structuration des filières locales faire émerger des « locomotives » Améliorer la compétitivité des filières (développement à l'international, accompagnement et innovation) Favoriser l'accès aux financements Améliorer l'accès aux outils financiers Structurer les filières : Filière bois : augmenter la production pour répondre à la demande locale

Accompagner le développement de filière durables Améliorer la connaissance des milieux aquatiques Créer des outils structurants pour la connaissance et la valorisation Protéger le patrimoine naturel et culturel Développer les infrastructures de gestion de déchets

28

ANNEXE 2 - Matrice des problématiques et enjeux de la Găvane

29

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30

ANNEXE 3 - Contexte et données dés

© Superficie : 83 843 km2 -16% du territoire de la France - 0,5 % du continent sud-américain

β 90% de la surface est couverte par la forêt

© Population : 236 250 habitants au 1e r

janvier 2011

o Démographie : +3,5% par an ente 1999 et 2011 (France métropolitaine à +0.7% et Antilles à +0.3%)

® Projection de population : doublement en 2030 et 573 600 habitants à l'horizon 2040

» 50.9 % de la population a moins de 25 ans

a 1 taux de croissance du nombre d'élèves = 3,2% par an (construction d'équipements scolaires sans

équivalent)

Θ Une augmentation des effectifs scolarisés de +15,2% entre 2006 et 2011

o + 3.000 enfants non scolarisés (situation différente en infra-territorial)

Θ Près de la moitié des jeunes de 17 ans ont des difficultés à lire

a Taux de chômage : +21% de la population active

© Population active (au sens du BIT - 2011) : 72.270 actifs (67.195 inactifs). Accentuation sur la

tranche des jeunes. Augmentation mécanique du nombre de demandeurs d'emplois +1.000 par an

du fait de la simple dynamique démographique.

β Baisse du taux d'activité des femmes (51,8% en 2011 contre 61,3% en 2007)

© 54% des actifs guyanais n'avaient en 2009 aucun diplôme contre 16% en France métropolitaine

a 40% de la population guyanaise est illettrée

a Bien que l'IDH17

(0,739) soit le plus élevé d'Amérique du Sud, la Guyane est en 76eme

position

Θ Le taux de pauvreté le plus élevé des 4 DOM (26,9% de la population)

Θ PIB (2010) : 3 335 millions d'euros (14.565 €/habitant)

© Malgré une augmentation du PIB régional de +4,3% en volume entre 2010 et 2011 (due à la

croissance de la population), il faut noter une baisse du PIB/habitant passant de 62% de la

moyenne nationale en 1993 à 48% de la moyenne nationale en 2010 (la Guyane est au niveau de

certains états de l'UE tels que la Roumanie, la Bulgarie ou la Pologne)

• 11.000 entreprises présentes sur le territoire

Θ Région française la moins créatrice de richesses en 2011 alors qu'en 1993, le DOM le plus avancé

en terme de richesses créées

® Les filières majeures en difficultés (agriculture, pêche, bois, activités extractives, tourisme)

β Une dynamique économique insuffisante

» Un déséquilibre du territoire qui va grandissant avec le risque de décrochage de l'ouest guyanais

17 DH : Indice de Développement Humain

32

ЕХЕ 4 - Evaluations de potentgels d'activité et ďemploi à travers 8a

valorisation des bio ressources guvanaises

(DEHEC, 2008) 18

Activité / Secteur

Situation Actuelle

Actifs occupés (ETP)

dont économie marchande

potentiel de création d'emplois supplémentaires (ETP)

Biodiversite haute technologie

Valorisation des principes actifs naturels

Santé Tropicale

50?

50 à 100?

15 à 20

~0

-100 emplois horizon 2015 200 à 300 emplois horizon 2030 ?

~ 50 emplois directs (secteur public) horizon 2015 + emplois induits - 100 emplois horizon 2030 ?

Iioressources

Agriculture (*)

Industries Agro Alimentaires

Pêche

Filière Bois

Conservation des espaces et milieux naturels

Tourisme

1200

500

600

670

500 à 1000 Г*)

1000-2000

1200

500

600

670

- 0

1000-2000

2000 emplois horizon 2030 (couverture du marché intérieur)

1500 emplois horizon 2030 (reconquête du marché intérieur)

viser maintien global activité / empio

700 à 1000 emplois horizon 2030 (couverture du marché intérieur)

1000 à 2000 emplois horizon 2030 ? (assurance-qualité du contrôle effect f

des espaces "préservés")

1500 à 2500 emplois horizon 2030 ? (Hypothèse 200,000 touristes

supplémentaires par an horizon 2030)

18 Lettre de mission au Président du Groupe Sanofi­Aventis. Cf. « Comment faire de la valorisation des ressources

naturelles notamment de la biodiversité, un levier pour le développement économique de la Guyane ? ». Rapport de

JF DEHECQ, Président du Groupe Sanofi­Aventis, 2008

33

ANNEXE 5 - Premiers éléments de recensement des besoins du territoire guyanais pour la période 201.4-2020

34

LibsHi ' Êgalltâ · Fraternita

RÈTOBuqiJE FRANÇAISE

PREFET DE LA

REGION GUYANE U REGION

CONSEIL GENERAL

—CfC(¿fan&-—■ «11146 NMISIin C'tMDEB SFÍtl«S

Travaux préparatoires à l'écriture des PO 2014­2020 Premiers éléments relatifs au recensement des besoins pour la Guyane

l- Stimuler une croissance intelligente

1­ Investir dans la recherche

­ Prévoir le financement du bâtiment recherche du PUG et des équipements

transversaux

- Pérenniser le financement d'activités de recherche

­ Favoriser la recherche appliquée dans les secteurs productifs

2- Développer les TIC

­ Couvrir les zones de vie et la totalité de la bande côtière en téléphonie et internet haut

débit

- Améliorer les usages en réseau (espace numérique de travail)

- Développer les contenus, l'enseignement à distance, les services disponibles

- Développer la télémédecine et les systèmes d'information hospitaliers

3­ Permettre une meilleure connaissance du milieu naturel

­ Prévoir le financement du bâtiment de recherche biomédicale

- Développer les capacités de recherche sur le milieu amazonien, de stockage et de

mise en valeur du patrimoine naturel et des savoirs

4­ Développer les échanges scientifiques

­ Développer les capacités de recherche sur le milieu amazonien, de stockage

- Développer les séminaires universitaires et scientifiques pour valoriser la recherche

5­ Améliorer la connaissance scientifique du territoire

­ Mettre en réseau les producteurs de données pour les rendre accessibles et au

service des entreprises

6­ Promouvoir et valoriser les innovations

­ Favoriser la labellisation / certification des productions locales

Il- Stimuler une croissance durable

1- Promouvoir le développement durable

- Promouvoir les transports collectifs en site propre, des aménagements cyclables - Développer les énergies renouvelables et notamment la biomasse en structurant la

filière d'approvisionnement

2- Développer l'investissement des filières productives

- Permettre une agriculture et une pêche durable en modernisant les outils de production et en accompagnant la hausse des capacités de production respectueuses d'un développement durable

- Développer des modalités de production innovantes (extraction minière, exploitation forestière, etc.)

3-Aménagement urbain

- Promouvoir l'aménagement urbain durable par la meilleure utilisation de matériaux de

construction adaptés et par l'équipement en infrastructures de réseau

4- Développer ľéco-tourisme

- Développer les aménagements touristiques mettant en valeur le patrimoine naturel et

les savoirs

5- Limiter les risques

- Améliorer la gestion des déchets en augmentant les capacités - Prendre en compte les risques inhérents à la dégradation naturelle du littoral, des

berges et aux mouvements de terrains en développant des infrastructures adaptées

6- Préservation des ressources

- Améliorer la connaissance des ressources naturelles pour en permettre une

exploitation durable

III- Stimuler une croissance inclusive

1- Permettre une meilleure insertion des jeunes sur le marché du travail

- Promouvoir les études socio-économiques pour mieux connaître les besoins des entreprises et de l'économie

- Conforter le service public de l'orientation en diversifiant les formations

- Assurer la formation des agents chargés de l'accueil et de l'orientation

2- Accompagner les besoins de formation tout au long de la vie

- Assurer une meilleure couverture territoriale de l'offre de formation

- Permettre une meilleure formation parla mobilité des acteurs

3- Structurer l'économie sociale et solidaire

- Organisation de séminaires et rencontres pour la développer - Tester un CESU Guyane sur les services à la personne

4- Permettre une meilleure intégration des populations marginalisées

- Favoriser l'accès au droit par la technologie et les maisons des services

5- Accompagner les porteurs de projets

- Continuer à promouvoir le développement local par les acteurs locaux - Animation du territoire: coordonner les agents de développement (GAL, ADE, ADL)

- Favoriser la mutualisation des ressources

6- Insertion des jeunes:

- Recenser, réorganiser, faire connaître et pérenniser l'ensemble des dispositifs

existants et adaptés

7- Favoriser une culture et une histoire communes

- Assurer le financement et le rayonnement du centre Jean Martial en promouvant son

rôle innovant et fédérateur

IV-Accompagner la croissance démographique et l'équilibre territorial par la construction d'infrastructures adaptées

1- Développer les infrastructures scolaires

- Accompagner la croissance démographique et les besoins de formation des jeunes par la construction d'écoles, collèges et lycées

- Développer des structures d'hébergement des jeunes en apprentissage / formation

2- Permettre un meilleur maillage territorial des infrastructures de base

- Eau potable

- Assainissement - eaux pluviales - Voirie axes principaux et voirie rurale - désenclavement

- Electrification rurale

- Gestion et stockage des déchets

3- Permettre un désenclavement

- Accompagner le développement des infrastructures du port de Dégrad-des-Cannes et du port de l'Ouest

- Accompagner le développement de l'aéroport international et des aérodromes intérieurs

- Poursuivre le renforcement de l'aménagement des berges et des sauts sur les fleuves

V- Promouvoir la coopération régionale

1- Intégration économique régionale

- Améliorer le franchissement du Maroni en aménageant les appontements et un moyen de transport de plus grande capacité

- Etudier les possibilités de cabotage depuis le Brésil jusqu'au le Suriname

2- Enseignement supérieur et recherche

- Favoriser l'échange d'étudiants en créant un master international - Développer les échanges avec les pays voisins pour promouvoir une mutualisation

des patrimoines amazoniens

3- Santé

- Prévoir un développement harmonieux des infrastructures à St Georges de /'Oyapoc/c eŕ Sŕ Laurent du Maroni en collaboration avec les pays voisins

Premiers éléments de stratégie à partir du recensement des besoins : les 11 objectifs thématiques

I- Renforcer la recherche, le développement technologique et l'innovation.

- Prévoir le financement du bâtiment recherche du PUG et des équipements transversaux

- Pérenniser le financement d'activités de recherche - Favoriser la recherche appliquée dans les secteurs productifs - Prévoir le financement du bâtiment de recherche biomédicale - Développer les capacités de recherche sur le milieu amazonien, de stockage et de

mise en valeur du patrimoine naturel et des savoirs - Développer les séminaires universitaires et scientifiques pour valoriser la recherche - Améliorer la connaissance des ressources naturelles pour en permettre une

exploitation durable

Z- Améliorer l'accès aux TIC, leur utilisation et leur qualité.

- Couvrir les zones de vie et la totalité de la bande côtière en téléphonie et internet haut débit

- Améliorer les usages en réseau (espace numérique de travail) - Développer les contenus, l'enseignement à distance, les services disponibles - Développer la télémédecine et les systèmes d'information hospitaliers - Mettre en réseau les producteurs de données pour les rendre accessibles et au

service des entreprises - Favoriser l'accès au droit par la technologie et les maisons des services

3- Renforcer la compétitivité des PME, celle du secteur agricole et celle du secteur de l'aquaculture et de la pêche.

- Soutien aux secteurs productifs : extraction, tourisme, production animale et végétale, pêche, transformation

- Favoriser la labellisation / certification des productions locales - Permettre une agriculture et une pêche durable en modernisant les outils de

production et en accompagnant la hausse des capacités de production respectueuses d'un développement durable

- Développer des modalités de production innovantes (extraction minière, exploitation forestière, etc.)

4- Soutenir la transition vers une économie à faible émission de C02 dans tous les secteurs.

- Développer les énergies renouvelables et notamment la biomasse en structurant la filière d'approvisionnement

- Promouvoir l'aménagement urbain durable par la meilleure utilisation de matériaux de construction adaptés et par l'équipement en infrastructures de réseau

5- Promouvoir l'adaptation aux changements climatiques ainsi que la prévention et la gestion des risques.

- Améliorer la gestion des déchets en augmentant les capacités - Prendre en compte les risques inhérents à la dégradation naturelle du littoral, des

berges et aux mouvements de terrains en développant des infrastructures adaptées

6- Protéger l'environnement et promouvoir l'utilisation rationnelle des ressources.

- Développer les aménagements touristiques mettant en valeur le patrimoine naturel et les savoirs

- Développer des modalités de production innovantes (extraction minière, exploitation forestière, etc.)

- Améliorer la connaissance des ressources naturelles pour en permettre une exploitation durable

7- Promouvoir le transport durable et supprimer les obstacles dans les infrastructures de réseaux.

- Promouvoir les transports collectifs en site propre, des aménagements cyclables - Permettre un meilleur maillage territorial des infrastructures de base

o Eau potable o Assainissement - eaux pluviales o Voirie axes principaux et voirie rurale - désenclavement o Electrification rurale o Gestion et stockage des déchets

- Permettre un désenclavement o Accompagner le développement des infrastructures du port de Dégrad-des-

Cannes et du port de l'Ouest o Accompagner le développement de l'aéroport international et des aérodromes

intérieurs o Poursuivre le renforcement de l'aménagement des berges et des sauts sur les

fleuves

S- Promouvoir l'emploi et soutenir la mobilité de la main d'œuvre.

- Promouvoir les études socio-économiques pour mieux connaître les besoins des entreprises et de l'économie

- Conforter le service public de l'orientation en diversifiant les formations - Assurer la formation des agents chargés de l'accueil et de l'orientation - Assurer une meilleure couverture territoriale de l'offre de formation - Permettre une meilleure formation par la mobilité des acteurs

9- Promouvoir l'inclusion sociale et lutter contre la pauvreté.

- Recenser, réorganiser, faire connaître et pérenniser l'ensemble des dispositifs existants et adaptés

- Assurer le financement et le rayonnement du centre Jean Martial en promouvant son rôle innovant et fédérateur

- Favoriser l'accès au droit par la technologie et les maisons des services - Organisation de séminaires et rencontres pour la développer - Tester un CESU Guyane sur les services à la personne

10- Investir dans l'éducation, les compétences et la formation tout au long de la vie,

- Favoriser les échanges d'étudiants et d'enseignants - Accompagner la croissance démographique et les besoins de formation des jeunes

par la construction d'écoles, collèges et lycées - Développer des structures d'hébergement des jeunes en apprentissage / formation

11" Renforcer les capacités institutionnelles et l'efficacité de l'administration publique.

- Continuer à promouvoir le développement local par les acteurs locaux - Animation du territoire: coordonner les agents de développement (GAL, ADE, ADL) - Favoriser la mutualisatiôn des ressources