Les effets neurovégétatifs d’une manipulation structurelle ... · Ce mémoire a pour but de...
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1
en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2016
présenté et soutenu publiquement à Paris, octobre 2016
par
Florent FOURNIVAL
pour l’obtention du
Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Les effets neurovégétatifs d’une manipulation
structurelle en C7-T1
Directeur de mémoire Donald JACOBS, Ostéopathe, D.O., Enseignant de l’IDO
2
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre d’obtention du diplôme d’ostéopathie à l’Institut
Dauphine d’Ostéopathie, Paris.
Note aux lecteurs :
Pour reproduire ou utiliser de quelque manière que ce soit ce document merci d’en demander
l’autorisation.
3
REMERCIEMENTS
Je tiens à adresser mes remerciements à toutes les personnes qui m’ont soutenu et apporté
leur aide de près ou de loin pendant mon cursus d’apprentissage à l’IDO et qui m’ont aidé à
la réalisation de ce mémoire.
Ainsi, je remercie M. Pariaud, M. Phuong et M. Bain, responsables du comité mémoire.
M. Villebrun en charge des problématiques « biostatistiques ».
M. Jacobs, directeur de mémoire pour l’acceptation de mon projet.
Ma famille et mes amis pour leur contribution durant mes études et leur aide à la réalisation
de ce mémoire
4
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION ............................................................................................................ 5
1.1 La charnière C7-T1 ...................................................................................... 6
1.1.1 Anatomie .................................................................................................................... 6
1.1.2 Physiologie ................................................................................................................ 7
1.1.3 Pathologies ................................................................................................................ 8
1.2 Le système nerveux végétatif ..................................................................... 12
1.2.1 La chaîne sympathique cervicale ............................................................................ 12
1.2.2 Anatomie morphologique ........................................................................................ 13
1.2.3 Anatomie topographique ......................................................................................... 16
2 MATERIEL ET METHODE ............................................................................................. 20
2.1 Le thrust ..................................................................................................... 20
2.1.1 Le thrust C7-T1........................................................................................................ 21
2.2 Moyens de quantification ........................................................................... 24
2.3 Recrutement des patients ........................................................................... 24
2.3.1Critères d’inclusion/exclusion .................................................................................. 24
2.3.2 Evaluation ostéopathique ........................................................................................ 25
3 RESULTATS ................................................................................................................... 26
4 ANALYSE ........................................................................................................................ 27
5 DISCUSSION .................................................................................................................. 28
CONCLUSION ............................................................................................... 29
Bibliographie ....................................................................................................................... 30
Table des Figures ............................................................................................................... 31
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1. INTRODUCTION
L’ostéopathie, enseignée par le Docteur Andrew Taylor Still (1828-1917) repose sur trois
principes philosophiques1 sur lesquels l’ostéopathe va baser sa pratique : l’interrelation entre
la structure et la fonction, l’homéostasie, la globalité et on peut évoquer aussi la règle de
l’artère.
Au cours de mon apprentissage en ostéopathie, j’ai pu étudier les techniques articulaires HvBa
signifiant les manipulations à haute vélocité et basse amplitude encore appelées thrust. J’ai
ainsi constaté plusieurs effets neurovégétatifs selon les zones traitées des patients après
l’utilisation de ce type de techniques en plus de retrouver de la mobilité. Ces effets sont tels
que : sueurs, tremblements, tachycardie, tachypnée, sensation de chaud ou de froid…
Il m’est alors apparu important de comprendre le mécanisme qui provoquait ces effets
neurovégétatifs et plus particulièrement au niveau cervical là où ils étaient le plus importants
et de la charnière cervico-thoracique C7-T1, zone que l’on retrouve souvent dysfonctionnelle
en pratique et qui rentre dans notre cadre de traitement global régulièrement selon les
plaintes des patients.
Ce mémoire a pour but de montrer l’influence d’une technique articulaire de thrust sur le
plan neurovégétatif à travers la charnière C7-T1 et donc de quantifier ses retentissements et
ainsi prouver que l’ostéopathe agit non seulement sur une articulation, un muscle…mais
aussi sur l’homéostasie, l’autorégulation
Pour soutenir mon expérimentation, nous évaluerons trois paramètres : la fréquence
cardiaque, la tension artérielle ainsi que la température interne par des appareils de mesures
connectés. Ces mesures seront prises avant et après la manipulation de la charnière cervico-
dorsale.
1 STILL Andrew Taylor,2007, Philosophie de l’ostéopathie. Traduction Pierre Tricot, Vannes, Sully.
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Si la « structure gouverne la fonction » comme l’a dit Andrew Taylor Still, la structure
libérée va-t-elle permettre à la fonction de remplir pleinement son rôle et est-ce suffisant ? La
fonction du ganglion stellaire est étroitement liée à la charnière C7-T1 ainsi qu’à
l’articulation costo-transverse de la première cote. Notre travail étudiera quantitativement les
variations de ces paramètres vitaux (Fc, T°A, T°) à la suite de manipulation spécifique sur
l’articulation C7-T1, stimulant ainsi les ganglions stellaires, relais essentiel de la fonction
neurovégétative. Nous pourrons ainsi, en fonction des résultats, déduire la part d’efficacité de
cette approche structurelle.
Les charnières sont des éléments capitaux, des traits d’union entre des plans ou des états
différents. En C7-T1, on a le passage d’un plan peu mobile, la colonne dorsale à un plan très
mobile, la colonne cervicale. Les charnières par l’adaptation des différents plans ou
courbures, assurent à l’homme la pérennité de son espèce debout. Ce sont également des
zones de passage, des lieux carrefours importants, entre les chaines musculaires et fascias en
relation avec tout le corps, circuits nerveux, lymphatiques, artériels et veineux, laissant
entrevoir une vie intense et une pathologie tout aussi riche. De cette multitude de possibilités
d’écoule une fréquence d’intervention thérapeutique.
1.1 La charnière C7-T1
1.1.1 Anatomie2
La colonne vertébrale ou rachis est un axe osseux, résistant et flexible à la fois, composée de
vingt-quatre vertèbres plus les vertèbres sacro-coccygiennes soudées.
Le rachis cervical compte sept vertèbres cervicales qu’on nomme de C1 à C7 articulées entre
elles par un disque intervertébral.
2 KAMINA. P, 2011, Anatomie clinique Tome 2,3,5, Paris, Maloine.
7
Figure n°1 : Schéma d’une articulation intervertébrale
1.1.2 Physiologie
On décrit classiquement 7 axes de mobilité vertébrale. Pour les cervicales, ce sont :
-2 axes transversaux : 1 au niveau du nucléus, 1 au niveau des facettes articulaires.
-3 axes verticaux : 1 au niveau du nucléus, 2 au niveau des facettes.
-2 axes obliques du nucléus à la facette.
L’extension/postflexion
Elle se fait en deux temps : d’abord autour de l’axe transversal passant par le nucléus, puis
quand les facettes arrivent au contact des lames, autour de l’axe des apophyses articulaires
jusqu’à ce que l’épineuse de C7 touche celle de T1. A l’avant, il y a divergence et tension du
ligament vertébral commun antérieur. Pendant ce mouvement on note un glissement en bas et
en arrière des facettes articulaires inférieures avec convergence. En pratique C7 en extension
isolée peut faire apparaitre ses facettes articulaires proéminentes et l’apophyse épineuse
proche de celle de T1.
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La flexion/anteflexion
Elle se fait autour de l’axe transversal passant par le nucléus et est limitée par la tension du
ligament interépineux et vertébral commun postérieur, ainsi que par le rostre antérieur. Il y a
divergence des facettes inférieures et ascension de l’épineuse. Dans la flexion ou l’extension,
les uncus guident le glissement des corps vertébraux.
La latéroflexion rotation
Déterminée par l’orientation des facettes inférieures des apophyses articulaires de C7,
contenues dans un plan oblique en bas et en arrière, il ne peut y avoir qu’un mouvement
mixte de rotation inclinaison du même côté autour d’un axe oblique perpendiculaire, dirigé
en bas et en avant passant par la face postérieure de T1.3Au niveau de C7, le paramètre de
latéroflexion prime sur celui de la rotation. Au niveau des uncus, il y a combinaison de
bâillements et de glissements.
1.1.3 Pathologies
Pathologie classique
Sur le plan osseux
-toute pathologie dégénérative, mal de Pott, tumeurs osseuses etc.
-fracture vertébrale ou luxation
-présence congénitale d’une côte cervicale qui peut entrainer une névralgie cervicobrachiale.
C’est aussi la présence d’exostose, anomalie fréquente, à ne pas confondre avec une
apophyse articulaire inférieure postériorisée.
3 KAPANDJI. A, 1994, Physiologie articulaire fascicule III Tronc et Rachis page 200, Paris, Maloine.
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Au niveau du ligament vertébral commun postérieur, il peut y avoir un ostéophyte, avec le
danger d’une prolifération en direction du trou de conjugaison ; le le ligament vertébral
commun postérieur limite les mouvements et peut former des ponts osseux.
Sur le plan tissulaire
-ligamentaires : les ligaments peuvent épaissir, être lesées par des traumatismes directs ou
indirects tel un whiplash (coup de fouet)
-organiques : toute pathologie infectieuse, congestive, de nécrose concernant la partie
inférieure du du cou et l’orifice supérieur du thorax, c’est-à-dire concernant la thyroïde, le
pharynx, le larynx, l’œsophage et la trachée. Au niveau pulmonaire, il peut y avoir un
renforcement fibreux de l’appareil suspenseur de la plèvre pouvant entraîner une névralgie
cervicobrachiale.
Sur le plan artério veineux
Normalement le système est souple et s’adapte, mais toute pathologie intrinsèque aux
carotides ou jugulaires est une contre-indication au travail ostéopathique à proximité.
Sur le plan neurologique local
-Neurinome
-Lors de luxation ou fracture : il peut y avoir une compression médullaire entraînant soit une
paraplégie, soit une tétraplégie qui peut être rapidement mortelle.
-Les hernies discales cervicales sont rares mais lorsqu’elles existent, elles sont beaucoup plus
médianes qu’au niveau lombaire à cause de la présence des apophyses unciformes : elles
entraînent plutôt des compressions médullaires
-Les compressions les plus fréquentes sont dues à l’arthrose des articulations uncovertébrales
: par des végétations ostéophytiques qui viennent faire saillie dans l’aire du trou de
conjugaison entraînant une symptomatologie radiculaire. De même l’arthrose au niveau
interapophysaire peut perturber la racine cervicale.
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Sur le plan neurologique à distance
-Le syndrome de la traversée cervicothoracobrachiale (TCTB)
C’est la compression du plexus brachial et des artères et veines sous clavières. Elle présente
des formes hautes C5 C6 C7, des formes basses C8 T1 et des formescombinés. Il est décrit
pour des atteintes C8 T1 des douleurs sourdes à type de brûlure avec irradiation ascendante
postérieure dans le cou et l’épaule, ou encore vers le bas et la face interne du bras et de
l’avant-bras, et parfois les quatres et cinquièmes doigts. Certaines causes nécessitent un
recours médical ou chirurgical : c’est le cas de la présence d’une côte surnuméraire cervicale.
Les autres causes sont une bonne indication à l’ostéopathie :
-ce sont les compressions au niveau du défilé scalénique entre les scalènes antérieur et moyen
-de la pince costo claviculaire (K1)
-du défilé entre le petit pectoral et le gril thoracique.
-Etirement du plexus brachial par rapport aux transverses de C5 à T1.
-Névralgie cervicobrachiale : c’est l’atteinte d’une racine nerveuse à la sortie du trou de
conjugaison. Cela entraîne une douleur violente et persistante de topographie radiculaire :
-C5 : face externe de l’épaule et du bras
-C6 : face externe du bras et avant-bras, pouce et index
-C7 : face postérieure du bras, avant-bras et médius
-C8 : bord interne du bras, avant-bras, deux derniers doigts, et d’une modification des
réflexes correspondant : pour C7 c’est le réflexe tricipital.
Pathologie ostéopathique
Du fait de la configuration anatomique et ses éléments, nous pouvons trouver des
retentissements :
-au niveau de la mobilité cervicale dûs à la biomécanique de C7 T1 et K1 : brûlure aiguë,
torticolis, algies, raideurs, gênes costo-vertébrale, costo-transversaire, costosternal et costo-
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claviculaire, gêne musculaire des trapèzes, rhomboïdes et scalènes, gêne ligamentaire
transverso et vertébropleurale.
-au niveau de la statique avec la présence possible de la « bosse de bison » avec
épaississement cutané en regard de T1, preuve de la dysfonction de la région. -au niveau de
l’orifice supérieur du thorax en cas de tension musculaire postérieure trop importante, cela
entraîne une hyperlordose et un glissement antérieur de C7 et T1, guidés par les uncus.
-au niveau de la sphère O.R.L dus aux ganglions cervicaux et au système lymphatique haut.
-au niveau thyroïdien dus au ganglion lymphatique inférieure.
-au niveau immunitaire dus à la proximité du thymus, par le relais de l’anneau K1
manubrium sternal.
-au niveau cardio pulmonaire dus au système suspenseur ligamentaire, à la mécanique de K1,
au système lymphatique du ganglion cervical inférieur, au passage du nerf phrénique (orifice
supérieur du thorax).
-au niveau digestif et parasympathique par le passage du nerf vague X
-au niveau vasculaire car la carotide est compressible et les artères vertébrales au niveau de
C7 T1 ne sont pas protégées par le squelette vertébral.
-au niveau des membres supérieurs :
Par la vulnérabilité du plexus brachial (confère pathologie classique) : atteinte neurologique
et vasculaire : fatigue, douleurs, brûlures, par une névralgie cervicobrachiale.
Dus au ganglion stellaire lymphatique : lourdeur.
Dus à un problème mécanique K1, clavicule : manque de mobilité, douleurs.
Dus à une irritation radiculaire : douleurs musculaires ou cutanées.
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1.2 Le système nerveux végétatif
Le système nerveux végétatif est un système qui est régi par deux systèmes opposés dans leur
fonction et complémentaires dans leur action.
Le premier, ou système orthosympathique, a une distribution métamérique, comme en
témoignent ses centres étagés dans la moelle, dans la portion centrale de la substance grise.
Le second, ou système parasympathique, possède des centres nerveux situés « aux antipodes
du névraxe et est de configuration transmétamérique ». Ces deux systèmes ne sont
qu’exceptionnellement placés sous le contrôle de la volonté : le système végétatif est un
système automatico-réflexe. Comme le système nerveux de la vie de relation, le système
nerveux végétatif possède à la fois une partie centrale, dans le névraxe, et une partie
périphérique : c’est sur une des parties périphériques du système orthosympathique que
portera notre étude.
1.2.1 La chaîne sympathique cervicale
Le tronc (ou la chaîne) sympathique cervical(e) est destiné(e) à la tête, au cou, mais aussi aux
membres supérieurs, aux seins, et aux médiastins supérieur et antérieur.
La chaîne est classiquement décrite comme formée de trois ganglions principaux : le
ganglion cervical supérieur, le ganglion cervical moyen, le ganglion cervical inférieur ou
cervicothoracique. Cette chaîne est en réalité sujette à quelques variations. En effet elle peut
décrire deux, trois ou quatre ganglions étagés contre la lame prévertébrale du fascia cervical,
en regard des processus transverses des vertèbres cervicales et en arrière de la gaine
carotidienne.
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1.2.2 Anatomie morphologique
Le ganglion cervical supérieur est le plus volumineux des trois, mesurant 40 mm de long et 5
mm de diamètre. Ce ganglion correspondrait à la fusion des quatre premiers ganglions
sympathiques.
Ce ganglion se situe en regard et en avant des processus transverses des deuxième et
troisième vertèbres cervicales et du muscle long du cou, dans l’espace rétrostylien (c’est à
dire dans la portion postérieure de la région latéro-pharyngienne divisée en deux par le
diaphragme stylien ou aileron latéral du pharynx.), en arrière de l’artère carotide interne, et à
2 cm environ de la base du crâne.
Le rameau interganglionnaire qui lui fait suite est grêle et sa longueur d’environ 3 cm est
dépendante de l’existence ou non du ganglion cervical moyen (qui quand il existe, mesure
moins de 1 cm de long.). Le ganglion cervical moyen existe en moyenne une fois sur deux. Il
est situé en avant du tubercule carotidien de C6 (tubercule de Chassaignac). Il peut se
rapprocher ou même composer une partie du ganglion sus- ou sous-jacent. Il est relié par un
rameau interganglionnaire complexe au ganglion cervicothoracique. En effet il peut se
dédoubler autour de l’artère thyroïdienne inférieure (anse de Drobnick.), mais en général ce
rameau se divise en deux contingents :
→ l’un, postérieur, qui rejoint directement le ganglion stellaire.
→ l’autre, antérieur, peut rejoindre le ganglion stellaire ou contourner au paravent l’artère
subclavière formant ainsi l’anse subclavière, ou anse de Vieussens. A droite l’anse est
représentée par quelques filets nerveux contigus, alors qu’à gauche elle est souvent unique et
rubanée.
Le ganglion cervical inférieur
Il est constant mais sa forme est variable. Du fait de son aspect irrégulier il est couramment
appelé ganglion stellaire ; bien que selon C. FONTAINE et A.
DRIZENKO il soit rarement étoilé.
Il mesure 18 mm de long pour 8 mm de large.
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D’après ces mêmes auteurs, il est dans trois cas sur quatre fusionné avec le premier ganglion
thoracique ; on le nomme alors ganglion cervico-thoracique. Dans ce cas il peut soit
constituer un ganglion unique dans la fossette sus- et rétro-pleurale de
Sébileau, soit former deux masses distinctes : une inférieure et volumineuse ; l’autre
supérieure en rapport étroit avec l’artère vertébrale, et appelée « ganglion vertébral ».
Figure n°2 Le système nerveux autonome
15
Figure n°3 et 4 : Situation
16
1.2.3 Anatomie topographique
La chaîne sympathique cervicale se situe dans la partie moyenne du cou si l’on considère :
Une région cervicale dorsale, ou nuque, constituée par les muscles érecteurs du rachis
Une région cervicale ventrale, en avant de la colonne cervicale, qui comprend au centre une
loge viscérale, latéralement une loge vasculaire, le tout engainé par les muscles plus
superficiels du cou.
Une région vertébrale, au centre, occupée par la colonne vertébrale, les muscles pré- et
latéro-vertébraux qui s’y insèrent, et la lame prévertébrale du fascia cervical qui les recouvre.
C’est là que se situe la chaîne sympathique cervicale tendue presque verticalement dans un
dédoublement (aponévrotique d’origine discutée) soit de la lame prévertébrale du fascia
cervical, soit de la gaine vasculaire de l’axe jugulo-carotidien.
1.2.3.1 La distribution du tronc sympathique cervical
Le tronc sympathique cervical donne surtout des nerfs efférents. Il reçoit cependant des
rameaux communicants blancs, en provenance de deux myélomères C8 et T1
(éventuellement T2). Nous verrons successivement les branches anastomotiques, vasculaires
et viscérales pour chaque ganglion de la chaîne.
Le ganglion sympathique supérieur :
Ce ganglion situé le plus haut dans la chaîne sympathique va donner des branches pour les
plexus nerveux du cou et même du thorax, mais son rôle majeur est d’envoyer des
contingents sympathiques aux ganglions autonomes de la tête.
Les rameaux anastomotiques
Le ganglion donne naissance aux rameaux communicants gris pour les trois premiers nerfs
cervicaux.
De son pôle supérieur, émerge le nerf carotidien interne qui longe la face postérieure de
l’artère carotide et remonte avec elle dans le canal carotidien. Il donne des branches
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sympathiques pour : le nerf carotico-tympanique, le nerf du canal ptérygoïdien - forme le
plexus carotidien interne dans le sinus caverneux qui donne des branches multiples :
pour les nerfs moteurs de l’œil, pour le trijumeau, pour les ganglions ciliaires et
ptérygopalatins, et des rameaux hypophysaires et méningés.
De son pôle supérieur naît aussi le nerf jugulaire d’Arnold, qui monte plus latéralement que
le nerf carotidien interne, car rejoint le foramen jugulaire. Il rejoindra dans le crâne les
ganglions supérieur et inférieur du nerf vague (gg. jugulaire et plexiforme) et le ganglion
inférieur du nerf glosso-pharyngien (gg. d’Andersch).
Les rameaux vasculaires
Ils descendent le long de la carotide homolatérale, pour former les plexus intercarotidien et
carotidien externe.
Les rameaux viscéraux
Ils sont destinés au pharynx et au larynx en formant avec le IX et le X des plexus nerveux.
Le nerf cardiaque supérieur descend derrière l’artère carotide interne pour aboutir au plexus
cardiaque.
Le ganglion cervical moyen
Les collatérales varient évidemment avec son volume, car on sait que ce ganglion est absent
une fois sur deux.
Il donne des rameaux communicants gris pour C4 et C5 ; d’autres rameaux inconstants pour
le nerf laryngé récurrent et le nerf phrénique.
Il donne des branches à destinée vasculaire pour l’artère thyroïdienne inférieure et l’artère
carotide commune.
Il donne enfin des rameaux à destinée viscérale : pour la thyroïde et pour le cœur (le nerf
cardiaque moyen étant le plus volumineux des nerfs cardiaques).
Le ganglion cervical inférieur
Les branches anastomotiques
Ce ganglion va recevoir les seules afférences du tronc sympathique que sont les rameaux
communicants blancs de C8 et T1. Ainsi, il se forme une liaison avec les centres nerveux
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cilio-moteurs (de Budge) du névraxe. Classiquement, il n’existe pas de rameau communicant
blanc au-dessus du 8° nerf cervical.
Le rôle du ganglion cervico-thoracique est capital : il est le seul en relation directe avec la
moelle, par l’intermédiaire des rameaux communicants blancs.
L’anse subclavière.
Le nerf vertébral de François Franck qui accompagne l’artère vertébrale : il se poursuit
jusqu’au tronc de l’artère basilaire en réalisant un véritable plexus nerveux périartériel.
Il est parfois appelé « nerf accélérateur cardiaque ».
Anastomose avec le nerf phrénique par une anse nerveuse en avant de l’artère subclavière.
Les branches à destinée vasculaire
Pour l’artère vertébrale
Pour l’artère subclavière
Pour le tronc thyro-bicervico-scapulaire.
Les branches à destinée viscérale
Pour la plèvre et les muscles prévertébraux
Le nerf cardiaque inférieur.
La vascularisation du tronc sympathique
La vascularisation artérielle
Le ganglion cervical supérieur reçoit des rameaux de l’artère pharyngienne ascendante, de
l’artère thyroïdienne supérieure, et parfois de l’artère cervicale ascendante.
Le ganglion cervical moyen est vascularisé par des rameaux de l’artère thyroïdienne
inférieure ou de l’artère cervicale ascendante.
19
Le ganglion cervico-thoracique est lui vascularisé par l’artère thyroïdienne inférieure, le
tronc costo-cervical et l’artère vertébrale.
Le drainage lymphatique
Celui du ganglion cervical supérieur est très riche et se collecte dans les nœuds
jugulodigastriques les plus crâniaux.
Celui du ganglion cervico-thoracique gagne les nœuds du premier espace intercostal.
1.2.3.2 Systématisation du tronc sympathique cervical
Les centres
Ils sont situés dans la substance intermédiaire latérale de la moelle, au niveau de la corne
latérale de la substance grise.
Plus précisément, cette colonne culmine au niveau de C8 avec le centre cilio-spinal (de
Budge), les centres cardio-accélérateur et cardiomoteur.
Les voies afférentes
Elles sont constituées d’une part, par les rameaux communicants blancs de C8 et T1, d’autre
part, par les fibres afférentes des rameaux communicants blancs sous-jacents ayant un trajet
ascendant dans les rameaux interganglionnaires.
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Les voies efférentes
Ce sont des fibres grises (= amyéliniques) qui après avoir reçues les informations des
rameaux communicants blancs, vont rejoindre soit :
Les rameaux communicants gris pour le contingent somato-moteur, destinés au plexus
cervical (ganglion cervical supérieur) et au plexus brachial (ganglion cervicothoracique).
Le nerf carotidien interne pour le contingent viscéro-moteur ; ce dernier est constitué de
fibres sympathiques vaso-motrices, viscéro-motrices, musculaires, sécrétoires qui vont
traverser les ganglions autonomes de la tête sans y faire relais, et suivent des trajets plus ou
moins complexes, pouvant suivre des nerfs crâniens.
Les rameaux viscéraux destinés au pharynx, au larynx, à l’œsophage cervical et à la trachée.
Les trois nerfs cardiaques de la chaîne sympathique qui sont cardio-accélérateurs.
Les rameaux vasculaires, qui sont vasoconstricteurs pour le plexus carotidien et les branches
de l’artère subclavière.
2 MATERIEL ET METHODE
2.1 Le thrust
Le traitement structurel ostéopathique a été développé comme moyen de faciliter les
mécanismes normaux d’autorégulation et d’auto guérison du corps en s’intéressant aux zones
de tensions, de stress ou de dysfonctionnement des tissus susceptibles d’entraver les
mécanismes neuraux, vasculaires et biochimiques normaux.
En recréant un équilibre mécanique au sein du corps, on favorise la bonne utilisation des
mécanismes internes de défense et de régulation.
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Le thrust ou manipulation HvBa est une technique ostéopathique structurelle qui agit dans le
sens de la barrière, contre la restriction de mobilité. Elle surprend les défenses
physiologiques articulaires dans le but de redonner une mobilité. C’est une manipulation
vertébrale définit comme « une manœuvre unique, brève et sèche qui porte un segment
mobile au-delà de son jeu habituel tout en restant dans les limites anatomiques. Elle
s’accompagne en général par un bruit de craquement »4
La mise en œuvre de ces techniques demande au praticien de rechercher différents
paramètres de flexion, rotation et side (inclinaison) sur le rachis correspondant à la barrière
motrice dysfonctionnelle. Cette mise en tension articulaire des muscles monoarticulaires
spasmés responsable de la perte de mobilité acquise, le praticien exerce un geste correctif par
ces bras de leviers une impulsion sèche et courte comme pour en accélérer le mouvement.
Le thrust provoque la séparation des facettes articulaires entraînant au niveau du tissu spasmé
un réflexe myotatique inversé c’est-à-dire un arrêt du spasme ainsi donc qu’une mobilité
meilleure ou retrouvée. L’effet réflexe de la normalisation se répercute aussi sur la
circulation et l’innervation locale. Selon R.Maigne « les réactions sont particulièrement
fréquentes et violentes dans les cas où les phénomènes sympathiques sont au premier plan.
Elles sont alors d’excellent augure.». Après manipulation on peut assister à la disparition de
la gêne, l’homéostasie peut à ce moment-là déclencher un panel important de réactions post
manipulatoire telles que sudation, rougeur, courbatures…
2.1.1 Le thrust C7-T1
Position du patient :
Allongé sur la table en procubitus, dans le sens de la longueur de la table, bras le long du
corps et la tête tournée sur le côté.
Position du praticien :
Debout en fente avant à hauteur de l’épaule du patient, homolatéral ou controlatéral (ici en
bilatéral donc des deux côtés) à la dysfonction.
4 MAIGNE. R, les manipulations vertébrales, Livre Rouge,1960
22
Applicateurs :
Le praticien, après repérage de C7-T1 se place avec une prise « gâchette » avec la métacarpo-
phalangienne de l’index (MCP du II) et la troisième phalange du pouce (P3 du I) de la main
céphalique et exerce un contre appui temporal avec la main caudale.
La technique :
Le praticien effectue une mise en tension progressive au niveau de l’articulation C7-T1 en
montant les différents leviers de densité et thrust dans un plan horizontal (sur la photo, c’est
de la gauche vers la droite).
Dans cette étude nous avons pratiqué cette technique de façon bilatérale afin de mieux
stimuler les ganglions stellaires et nous avons procédé aux mesures avant et juste après le
thrust pour observer et quantifier ses effets immédiats.
Figure n°5 : Technique structurelle C7-T1
23
Figure n°6 : Position des mains (applicateurs)
24
2.2 Moyens de quantification
Pour ce mémoire expérimental nous utiliserons deux appareils :
Le thermomètre Mythermo by visiomed. Bewell connect, modèle BW-CX10 qui est un
thermomètre électronique médical à infrarouge. Connecté via Bluetooth à un téléphone
IOS ou Android, il permet grâce à une application de suivre l’évolution de la température. La
prise des mesures se fait instantanément et sans contact sur l’artère temporale à environ 3 à 5
centimètres de la tempe et les données sont visibles sur le Mythermo. (Annexe p45)
Le tensiomètre de poignet sans fil iHealth BP 07 (Tensiomètre électronique) qui est prévu
pour l’utilisation dans un milieu professionnel ou à domicile. C’est un système de mesure
non-invasif des tensions artérielles systoliques et diastoliques et la fréquence du pouls d’un
adulte via un brassard gonflé automatiquement entourant la partie supérieure du poignet.
(Annexe p44)
2.3 Recrutement des patients
Les sujets qui représentent notre étude constituent un groupe homogène d’hommes et de
femmes de 20 ans et plus.
2.3.1Critères d’inclusion/exclusion
Inclusion :
-Homme/femme agé de plus de 20 ans en bonne santé
-Sans cervicalgies
-Sans traitement médical
-être sans suivi de thérapie manuelle surtout au niveau cervical et dorsal
-être disponible et volontaire.
25
Exclusion :
-Patients ayant des contre-indications aux manipulations structurelle
-Patients traités dernièrement ou régulièrement par un ostéopathe sur la zone
-Hypertension artérielle, arthrose ou toutes autres maladies dégénératives du squelette
Ces critères d’exclusions ont été établis pour ne pas biaiser les résultats de la recherche.
Pour notre étude, nous avons préconisé le plan de recherche à mesures répétées. Le principe
de cette méthode d’analyse est de comparer chaque sujet à lui-même. En privilégiant cette
méthode de recherche basée sur des mesures objectives, nous pouvons suivre l’évolution de
chaque sujet et comparer ses résultats.
2.3.2 Evaluation ostéopathique
L’évaluation ostéopathique a été faite par un seul expérimentateur.
L’évaluation des sujets a été faite avant et après la manipulation en bilatéral de C7-T1.
Les évaluations ont toutes été faites dans les mêmes conditions et au même endroit pour ne
pas modifier la prise de données.
Les mesures ont été prises avec les mêmes instruments tout au long des évaluations.
26
3 RESULTATS
Le tableau suivant montre les valeurs des pressions diastoliques entrées sur l’application
BiostaTGV avec comme première variable la pression après manipulation par rapport à la
seconde variable qui est prise avant. Ainsi la variable 1 correspond aux prises des valeurs
après la technique t1 et la variable 2 aux valeurs avant la technique t0.
27
4 ANALYSE
Comme nous avons choisi un plan de recherche à mesures répétées, nous avons donc
comparé les résultats des différents sujets entre eux. Voici l’interprétation des résultats
récoltés au cours de notre étude. C’est avec l’application BiostaTGV que les données ont été
traitées avec le test du Student pour échantillons appariés
La « valeur p » calculée sur les différences de tensions artérielles diastoliques avant et après
manipulation de la charnière C7-T1 est bien inférieure à 0,05 ce qui montre que le test est
significatif.
La manipulation de la charnière cervico-dorsale influe le système neurovégétatif par le biais
de la stimulation des chaines sympathiques et de ses ganglions stellaires situées à proximité
de cette articulation.
Les autres données analysées n’étant pas aussi significatives, du fait d’abord que les
variations des pressions systoliques soient quasi nulle. Cela s’explique notamment par le fait
que la pression systolique ne représente que le volume de sang résiduel présent au repos dans
le cœur et qu’il est donc peu variable. De plus, les prises de température montrant une
augmentation de la température après la manipulation ne représentent que
20% des sujets. C’est pour ces raisons que mes discussions se sont orientées sur la fréquence
cardiaque et la tension artérielle.
28
5 DISCUSSION
Les livres anatomophysiologiques indiquent que la stimulation des fibres nerveuses au
niveau cardiaque augmente la fréquence cardiaque et la tension artérielle. Ces réponses
permettent au corps de répondre à tous type de besoin.
La stimulation du ganglion sympathique paravertébral par une manipulation au niveau de C7-
T1 ajouterait au système autonome davantage d’influx nerveux par le biais du ganglion
stellaire situé en regard de cette charnière.
A ce sujet, plusieurs études ont été publiées soutenant le fait qu’une manipulation vertébrale
portait conséquence sur le système nerveux autonome, de manière positive comme de
manière négative.
Ainsi une étude publiait des résultats allant à l’encontre de la physiologie anatomique et de
notre étude dans le fait que les deux variables diminuaient et que le système nerveux
autonome jouait un rôle de régulateur cherchant à maintenir l’homéostasie.5
A l’inverse une autre étude montrait que la manipulation cervicale avait une grande influence
par rapport à la manipulation dorsale sur la régulation cardiaque.6
Les deux ont en commun à dire que la manipulation articulaire influence une ou des
modifications sur le système nerveux autonome. Il doit pouvoir réunir toutes ses capacités
d’adaptations, sans quoi aucune activité n’est possible.
L’effet d’une stimulation sympathique permet en effet d’augmenter la dépolarisation des
cellules nerveuses de sorte que le seuil soit atteint plus rapidement, augmentant ainsi la
fréquence de décharge et donc celle des pressions artérielles et de la fréquence cardiaque
Nous regretterons la vision à plus long terme et plus globale sur le corps entier de cette
expérience ainsi que le manque de matériel (glucomètre, oxymètre…) et de budget à la
5 E.Larnaudie, Effets d’une manipulation structurelle d’une lésion tissulaire réversible en D1-D5 sur la tension
artérielle et la fréquence cardiaque. Rennes, IFSO. 6 A.Welch,R .Boone .Sympathetic and parasympathetic responses to specific diversified adjustments to
chiropractic vertebral subluxations of the cervical and thoracic spine, Journal of chiropraction Medecine. Pdf.
29
réalisation de ce mémoire qui m’a apporté à bien des égards tant sur ma pratique en tant
qu’ostéopathe que sur ma vision de l’homéostasie et de la relation structure-fonction.
CONCLUSION
Lors de la mise en place de compensations, plusieurs éléments peuvent réagir et être soit
rétractés, étirés ou fixés. C’est grâce aux connaissances et à la capacité de l’ostéopathe à
trouver les interactions entre les éléments du corps et à les rétablir qu’il pourra ramener
l’homéostasie des éléments touchés. C’est grâce au savoir de l’ostéopathe, à ses
connaissances approfondies en anatomie et à sa compréhension dans la complexité de
l’organisation des éléments interreliés qu’il arrive à trouver les différentes compensations
possibles entre les éléments du corps et peut ainsi l’aider à s’auto normaliser.
La perte de mobilité d’un élément, qu’il soit ligamentaire, musculaire, fascial ou articulaire
engendre d’autres compensations adaptatives.
A la lumière de nos résultats et de la problématique, nous pouvons conclure que la
manipulation structurelle de la charnière cervico dorsale C7-T1 influence le système nerveux
végétatif, plus précisément le système sympathique via ses relais, les ganglions stellaires. Le
système nerveux sympathique renforce dans notre expérience avérée significative l’action de
pompage sur le cœur du fait de l’accroissement de la fréquence cardiaque, du
raccourcissement du temps de conduction et de l’augmentation de la force de contraction des
oreillettes et ventricules. La force de contractilité des myocytes dépend de ces variables qui
elles même dépendent de l’activité sympathique des nerfs cardiaques.
L’ostéopathe cherche et trouve la cause du déséquilibre. Donc, il est important pour lui de
parfaire continuellement ses connaissances et son niveau d’application dans la complexité de
ses traitements, car nous cherchons seulement ce que nous connaissons.
Plus nous connaissons, plus nous trouvons. Et nous croyons que c’est dans les liens
anatomiques que se trouvent beaucoup de réponses.
30
Bibliographie
BARRY.C, 2012, Evaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie, Ed :
INSERM
CHANTEPIE. A, PEROT. JF, TOUBIROT.PM, 2010, Cahiers d’ostéopathie, ostéopathie
pratique et clinique, Paris, Ed : Maloine.
ISSARTEL. Lionnelle et Marielle, 2005, L’ostéopathie exactement, Paris, Ed : Robert
Laffont.
KAMINA. P, 2011, Anatomie clinique Tome 2 Tète, cou, dos, Paris, Ed : Maloine.
KAMINA. P, 2011, Anatomie clinique Tome 3 Thorax, abdomen, Paris, Ed : Maloine.
KAMINA. P, 2011, Anatomie clinique Tome 5 Neuro-anatomie, Paris, Ed : Maloine.
KAPANDJI. A, 1994, Physiologie articulaire Fascicule III Tronc et Rachis, Paris, Ed :
Maloine
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réversible en D1-D5 sur la tension artérielle et la fréquence cardiaque, Rennes, IFSO.
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STILL A.T, 2007, Philosophie de l’Ostéopathie, Traduction de Pierre Tricot, Vannes, Ed :
Sully.
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Pierre Tricot, Vannes, Ed : Sully
WELCH. A, BOONE. R, 2008, Sympathetic and parasympathetic responses to specific
diversified adjustements to chiropractic vertebral subluxations of the cervical and thoraric
spine, journal of chiropraction Medecine, Pdf
Sites :
academie-osteopathie.fr
académiesutherland.com
BiostaTGV
Pubmed, ,
Wikipédia
31
Table des Figures
Figure n°1 : Schéma d’une articulation intervertébrale Page 7
Figure n°2 : Le système nerveux autonome Page 14
Figure n°3 et 4 : Situation Page 15
Figure n°5 : Technique structurelle C7-T1 Page 22
Figure n°6 : Applicateurs Page 23
32
Tensiomètre de poignet iHealth
Thermomètre MyThermo
33
Résumé :
Les effets neurovégétatifs d’une manipulation structurelle ostéopathique en C7/T1
L’utilisation de l’un des trois concepts ostéopathiques à savoir l’interrelation entre la
structure et la fonction a permis de faire murir l’idée qu’une influence était possible, lors
d’une manipulation vertébrale entre le rachis cervical et le système neurovégétatif via ses
ganglions sympathiques. D’autres part je voulais montrer l’efficacité globale de ce type de
technique.
Le protocole expérimental s’est constitué d’une prise en charge de 20 patients. Ils ont donc
été manipulé et mesuré avant et après la technique afin d’en voir les incidences. Nous avons
mesuré les variations des paramètres de fréquences cardiaques, de tensions artérielles et de
températures.
Les résultats obtenus ont montré qu’il existait une incidence neurovégétative suite à la
manipulation de C7/T1 avec des valeurs modifiées après manipulation mais ont également
entrainé un ressenti favorable auprès des patients.
Bien que les manipulations structurelles ostéopathiques ne soient qu’un outil parmi tant
d’autres et que l’ostéopathie se voit plus globale dans son approche. Il apparait clairement
que son influence est bien réelle. Cela justifie d’approfondir les recherches afin d’évaluer son
véritable impact sur le corps entier.
Mots clés : C7/T1, système neurovégétatif, ganglions sympathiques, physiologie,
manipulation structurelle (HvBa) interrelation structure-fonction.
Abstract :
The autonomic effects of Osteopathic structural manipulation in C7/T1
Using one of three Osteopathic concepts namely the interrelationship between the structure
and the function has helped to mature the idea that influence was possible, during a spinal
manipulation between the cervical spine and the neurovegetative system via its sympathetic
ganglians. On the other hand i wanted to show the overall effectiveness of this type of
technique.
The experimental protocol consisting of a support of 20 patients. They have been
manipulated and measured before and after the technique in order to see the implications. We
measured the changes in heart rate, arterial tension and temperature settings.
The results showed that there was an autonomic impact following the manipulation of C7/T1
with values changed after handling but also have trained one felt positive patient.
Although the structurals manipulations are one of a tool among many others and that
osteopathy is more comprehensive in its approach. It appears clearly that its influence is real.
This justifies more research to evaluate its real impact on the whole body.
Key words: C7/T1, autonomic nervous system, sympathetic ganglians, Physiology, structural
manipulation (Hlva), structure-function interrelationship.