Les EAI :
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Les EAI :
Structuration de la communication
dans les systèmes d’information
Objectifs du cours
Découvrir et comprendre les concepts et les enjeux de l'intégration d'applications via les EAI,
Connaître les différentes technologies de mise en œuvre,
Balayer les offres d'outils EAI du marché.
Sommaire
Point de situation de la plupart des SI La notion d’urbanisation «naturelle», Cas réel de cartographie applicative, Les besoins d’évolution vers les EAI
Définitions et composition d’un EAI Les principes généraux, Les solutions techniques et les outils complémentaires, La sécurité et les EAI, Revue des différentes architectures EAI possibles,
Projet d’implantation d’un EAI Structure de projet et points clés Quelques cas clients
Le marché des EAI Conclusions
Avantages et inconvénients des EAI, Quelle(s) relation(s) future(s) entre ERP et EAI ?
L’urbanisation «naturelle»
OuComment en
sommes-nous arrivés là ?
L’urbanisation «naturelle»
1. Les SI se sont construits par ajouts successifs d’applications,
2. Les besoins de communications entre applications développements des interfaces,
3. L’absence de réflexions sur l’ensemble de l’architecture du SI a conduit :
AU MODELE SPAGHETTI
Présentation d’un cas réel
Reprenons le schéma d’architecture applicative réelle d’un équipementier automobile, déjà vu lors du cours sur les ERP.
Exemple d’un système d’information et ses interfaces
Divisions / Directions :
Divers
Unités : Pneu-
matique Câblerie CapteursÉlectronique
(cartes & ordinateurs)
Réparation Négocede pièces
Lignes autonomes :
Pignons Capteurs ÉlectroniqueRéparation électronique
Carters
Montage
Réparations
Sites : Site 1 Site 2 Site 2 Site 2 Site 2 Site 2 Site 2
Activité : Série Série Série Série Série
Rechanges Rechanges Rechanges Rechanges Rechanges
Réparations Réparations Réparations Réparations
Négoce
Transmissions
Division pneumatique Division Électronique
CâbleriePneu-
matique
Organisation / structure de l’entreprise
GPAO
Achats StocksCommerce Atelier
QUALITE
PAIEPersonnel
Comptabilité Générale (ERP 4)
CO
Planification
ArticlesNomenclatures
SGDT
PIC / PDP
Macro gammes
Articles agréésEn cours Commandes
Ordre FabricationRéceptions du jour
ÉlémentsPaie
ContrôleAccès
Gestion desFormations
PRESENCE
VirementsPaie
Banques
Comptabilité Industrielle
FI TR
Exped.
Catalogue
Facture
Activité
OF
Imputations
Mouvements
BR
Prix standardsmanuel
ArticlesNomenclatures
VENTES
Imputations
Expéditions
Paie
Virementsfournisseurs
Prix standard
smanuel
TRESORERIE
Cartographie applicative du site n°1
Facturesfournisseurs
GPAO
Pic /Plandir. de prod.
Achats Prod.Stocks Commerce Activité
GestionRéparation
Saisied’activité
FISS
MRPProcessus
Négoce
Saisie d’activité MS ProjectProjets/ressources
SIGAPaye
Notes de frais
CEC
SIBA
Gestion de projet
Reporting
GENEC
Module de comptabilité
FacturationCompta (générale, analytique, auxiliaire) Contrôle facture Controlling Achats divers
Qualité
Prod ManagerGestion de config.
Création / MàjArticle
E déplacement
E Proc.(TradeXpress)
?
Cartographie applicative du Site n°2
Interface
Traitement “classique” par interfaces
spécifiques ou par
EDI : Échange de Données Informatisées
Rappels sur l’EDI : l’ancêtre des EAI
EDI = Electronic Data Interchange ou Échange de Données Informatisées : Échanges, d’ordinateur à ordinateur, de données
concernant des transactions, en utilisant des réseaux et des formats normalisés,
Transit des informations de l’émetteur vers le système d’un partenaire (via des réseaux) afin d’y être intégrées automatiquement.
Standards EDI
Les standards d’organisations UN/EDIFACT : United Nations / Electronic Data
Interchange For Administration, Commerce and Transport
ANSI - American National Standards Institute ASC - Accredited Standards Committee X12 - order placement & processing, shipping & receiving
information, invoicing, payment & cash application data
Certains industriels ont créé leur propres normes : industrie automobile = norme ODETTE, industrie aéronautique : norme AECMA.
Fichierinterne
Fichierinterne
Emetteur Récepteur
applicationapplication
Logiciel de traduction EDI
MessageEDI
Logiciel de traduction EDI
Logicielde comm.
MessageEDI
Réseau
Architecture EDI
Logicielde comm.
Si même ERP
Message EDIFACT Structure
UNB
UNZ
UNH
......
UNT
BGM
RFF
NAD
DTM
LINLIN
......LIN
Détails Article(LIN)
Ligne 1
Article 8712345678913
Type EN
Quant. 4
......UNH
UNT......
Interchange
Message1
Message 2
EDI
Enveloppe
EDI MessageUNB+UNOA:2+5412345678908:140801:1201'UNH+1+ORDERS:2:901:UN:EAN005'BGM+105+112233+950730'RFF+CT+123456+910101'RFF+CR+MR. BLOCK'NAD+DP+8711886500001:14'NAD+IV+8711886599001:14'DTM+002+060120'CUX+DEM:PC'FTX+PUR+1++PLEASE DEL.BEFORE 13.00'TDT++++++EMS'TOD+++FCA'UNS+D'LIN+1++8712345678913:EN++21:4'LIN+2++8710477100104:EN++21:2'IMD+F+++HANDLE THIS ITEM WITH CARE'UNS+S'UNT+16+1'UNZ+1+12345555'
ExplicationsExplicationsBoîte “Enveloppe” émettrice du message. Entête du Message; type de message Message I.D. Programme No & Date etc.. Détails Contrat Détails Acheteur Adresse de livraison Adresse de facturation Date de livraison requise Devise Texte libre Conditions de livraison
Détails Article ,, Texte Article
Fin d ’ordreFin du Message
Exemple de message EDIFACT
Les inconvénients de l’EDI
Mise au point longue entre deux partenaires, à répéter à chaque fois
Batch (la plupart du temps),
Liaison point par point autant de liens que de partenaires qui conduit :
AU MODELE SPAGHETTI
Le syndrome spaghetti
Application 3Application 3Application 7Application 7
Application 5Application 5
Application 2Application 2Application 8Application 8
Application 1Application 1
Application 4Application 4Application 6Application 6
8 applications = 28 interfacesN(N-1)/2
8 applications = 28 interfacesN(N-1)/2
Les raisons d’évolution vers les EAI
L’évolution des SI (1/3)
Facteurs de changement : mutation incessante des marchés et des pratiques
commerciales exigence de réactivité accrue à tous les niveaux de
l’organisation,
banalisation des produits - érosion de la fidélité clients besoin de différenciation des marques,
croissances externes, fusions, partenariats besoin de flexibilité des S.I., de consolidation des
données, de cohérence stratégique.
L’évolution des SI (2/3)
Développement historique du parc applicatif des entreprises : budget et conception à un niveau départemental
urbanisation «naturelle»,
limites technologiques au moment de la conception,
succès des technologies Client/Serveur,
applications légères centrées sur une base de données dédiée,
confort d’exploitation d’un réseau local.
L’évolution des SI (3/3)
Besoins d’intégration & avènement de standards autour d’Internet : globaliser de la chaîne de valeur de l’entreprise :
ERP, SCM, CRM, BI, PLM, …
éviter les coûts d’une refonte de S.I. <-> développer rapidement le e-business,
s’appuyer sur l’existant et s’affranchir de son hétérogénéité,
disposer, de manière permanente, des ses systèmes de commerce électronique.
Émergence de nouveaux applicatifs«périphériques» : 3 exemples
Elaboration budgétaire décentralisée
Raccourcir un délai de reporting, France ou Monde
Portail d'accès au reporting d'entreprise
Propagation de modifi cations de gestion (clients, contrats)
vers la base marketing
Communiquer à la volée un scoring marketing à une plate-
forme téléphonique
Synchronisation d'une alimentation de base Clients
(traitement adresses, têtes de groupe, mise à jour)
Donner un accès web à des informations éparses dans le
S.I . à des clients/ partenaires/ collaborateurs
I ntégrer un réseau de points de vente autour d'un
applicatif central (réception, transferts, inventaire)
Recueillir des réponses fournisseurs à des appels d'off re
Mise en relation de S.I . distincts (urbanisation)
BI
CRM
E-business
En synthèse : pourquoi un EAI ? (1/2)
Convergence de faits technologiques + évolutions économiques :
1. Spécialisation des applications,
2. Ouverture des ERP,
3. Explosion des intranets et des portails,
4. Applications CRM, SCM et e-business,
5. Refonte des processus métier : réduction de leur durée de vie, souplesse guidée par le besoin de modifier ses règles
métiers, recherche d’automatisation de ses processus.
En synthèse : pourquoi un EAI ? (2/2)
6. Vitesse d’évolution des entreprises (S.I. pas assez réactifs),
7. Recherche du meilleur logiciel répondant à un besoin donné et au coût moindre (+«clé en main»),
8. Contraintes d’intégration d’applications d’autres sociétés (achats, fusions ou restructurations),
…
Conclusion : nécessité d’intégrer l’ERP ou l’ensemble des composants du SI (source des données opérationnelles internes à l’entreprise)
avec les autres applications internes et/ou externes à l’entreprise via un EAI.
Les EAI :
Ou …
La mort annoncée du concept «Spaghettis» …
Rappel du syndrome «spaghettis»
Application 3Application 3Application 7Application 7
Application 5Application 5
Application 2Application 2Application 8Application 8
Application 1Application 1
Application 4Application 4Application 6Application 6
8 applications = 28 interfacesN(N-1)/2
8 applications = 28 interfacesN(N-1)/2
Ce que propose l’EAI ?
Application 1Application 1
Application 2Application 2
Application 5Application 5
Application 8Application 8
Application 4Application 4
Application 3Application 3Application 7Application 7
Application 6Application 6
EAIEAI
Le déport de l’interfaçage vers l’EAI
Logique Applicative
Extraction
Transformation
Émission
Routage
Ordonnancement
Suivi des flux
L’interface L’interface est déporté dansest déporté dans
Reste dansReste dansApplicationApplication
EAIEAI
ApplicationApplication
EAI : définition
L'objet de l'EAI Enterprise Application Integration = intégration des applications de l'entreprise : c’est l'intéropérabilité et l'organisation de la circulation de
l'information entre des applications hétérogènes, c'est faire communiquer les différentes applications de
l'entreprise, voire même celles des partenaires (clients, fournisseurs, sous-traitants, co-traitants, …)
Un projet d'EAI consiste : à mettre en place une architecture de communication entre les
différentes applications, à développer des connecteurs (middleware) permettant
d'interfacer des applications utilisant des protocoles de communications différents,
Au-delà de l'intéropérabilité entre applications, l'EAI peut, aussi, permettre de définir un Workflow entre applications.
Finalité d’un EAI : «fluidifier, simplifier et
structurer» les échanges entre
applications
Les objectifs d’un EAI
Un outil d’EAI n’intervient pas dans le fonctionnement interne des applications maîtrisant les fonctions et règles métier
Il permet : de transmettre des données d'une application source vers
une application destination (avec transformation éventuelle),
de fédérer progressivement les échanges et les flux entre applications,
de connecter de nouvelles applications à un «bus» d’échange unique en fonction des besoins d’interfaçage,
d'orchestrer le déroulement des processus métier via: l'organisation de l'exécution des composants du SI impliqués
dans le processus, la prise en charge des interactions entre ces composants,
de mettre en œuvre des règles d’urbanisation d’un SI.
Principes générauxd’un EAI
Principe général d’un EAI
• Applications existantes et futures pouvant communiquer entre elles et partager des informations de façon simple efficace,
• Utilisation d'un bus de communication en lieu et place de communications directes d'application à application.
Les périmètres fonctionnels impactés
Place de marchéPrivée - publique
Commerceélectronique
ComparateursMoteurs de recherche
Siège ERPBack - office
Point de venteFront - office
Dépôts - Usineslogistique
Datawarehousedécisionnel BI
ConnaissanceKM, archivage
TéléphonieNomades, PDA
ClientsCRM - ERP
FournisseurSCM - EDI
VendeursSAV
EAI
Les périmètres techniques impactés
Les trois types d'intégration
Ori
enta
tion
méti
er
Complexité technique
Intégration au niveauIntégration au niveaudes donnéesdes données
Intégration au niveauIntégration au niveaudes applicationsdes applications
Intégration au niveauIntégration au niveaudes processus métierdes processus métier
Échange et partage des données applicatives via base de données commune,XML (Extensible Markup Language) particulièrement utile pour l'intégration applicative inter-entreprise,
Basée sur des logiciels de messagerie orientésréseau (solution EAI + complète), avec produitsde middleware orientés messages (MOM)
Orchestration d’un ensemble de tâches à effectuer par différentes applications avec ou sans intervention humaine
Exemple d'intégration au niveau des données
EAI propose un point d'intégration unique au travers de son bus de communication
Les outils EAI d’intégration au niveau des données
Les outils EAI d’intégration de données proposent : des services de transformation de données, la sécurisation et la fiabilisation des échanges, l’utilisation de connecteurs standard d'accès aux sources de
données,
Mais ils court-circuitent la couche métier et les règles de gestion ne sont pas vérifiées dans les transferts,
Exemple : base de données avec données stockées incluant des règles de gestion (appartenance à un gpe). L’intégration niveau données ne tient pas compte de cette couche et se connecte directement à la base de donnée atteinte d’intégrité des données (vue métier).
Les trois types d'intégration
Ori
enta
tion
méti
er
Complexité technique
Intégration au niveauIntégration au niveaudes donnéesdes données
Intégration au niveauIntégration au niveaudes applicationsdes applications
Intégration au niveauIntégration au niveaudes processus métierdes processus métier
Échange et partage des données applicatives via base de données commune,XML (Extensible Markup Language) particulièrement utile pour l'intégration applicative inter-entreprise,
Basée sur des logiciels de messagerie orientésréseau (solution EAI + complète), avec produitsde middleware orientés messages (MOM)
Orchestration d’un ensemble de tâches à effectuer par différentes applications avec ou sans intervention humaine
Intégration au niveau des applications
L’intégration au niveau des applications consiste à utiliser les API métier pour faire
communiquer les systèmes.
Exemple d'intégration au niveau applicatif
Manipulation des données sécurisée puisque règles métier interposées lors des traitements.
Remarques sur l’intégration au niveau applications (1/2)
1. L’intégration au niveau des applications est un bon départ en vue d’une exposition des API métier Web Services
2. Mais l’intégration de la couche métier n'est pas toujours aisée :
toutes les applications ne fournissent pas des API métier, les applications anciennes des environnements centralisés
sont souvent des blocs monolithiques sans notion de couche, notamment, leurs seules interfaces sont constituées de grilles
d'écran, un important travail de restructuration est souvent nécessaire
en préalable à toute intégration d’applications,
3. La couche de présentation gère l’interface utilisateur avec les systèmes, cette couche peut constituer un point d'intégration potentiel (intégration au niveau «écran») = revamping applicatif pour EAI.
Remarques sur l’intégration au niveau applications (2/2)
4. Même un API métier disponible n’est pas toujours directement exploitable tel quel :
protocoles de communication propriétaires création d'une sur-couche d'adaptation,
5. Stabilité des API applicatifs dans le temps car : c’est le point d'entrée de l'intégration, une modification interne dans une application ne doit,
théoriquement pas, entraîner une modification de l’API métier,
si tel est le cas lourdeur de la gestion de l’intégration au niveau applicatif,
6. Mode synchrone en request/reply, non recommandé plutôt un mode asynchrone court dans lequel l’EAI se charge d’appeler l’API.
Intégration au niveau des processus métier
Intégrations au niveau données et applications focalisées sur aspects techniques de l'intégration,
Intégration au niveau des processus métier = une approche fonctionnelle de l’intégration d’applications,
Ce sont les processus métier qui pilotent l’intégration.
Les trois types d'intégration
Ori
enta
tion
méti
er
Complexité technique
Intégration au niveauIntégration au niveaudes donnéesdes données
Intégration au niveauIntégration au niveaudes applicationsdes applications
Intégration au niveauIntégration au niveaudes processus métierdes processus métier
Échange et partage des données applicatives via base de données commune,XML (Extensible Markup Language) particulièrement utile pour l'intégration applicative inter-entreprise,
Basée sur des logiciels de messagerie orientésréseau (solution EAI + complète), avec produitsde middleware orientés messages (MOM)
Orchestration d’un ensemble de tâches à effectuer par différentes applications avec ou sans intervention humaine
Exemple d'intégration au niveau des processus métier
Intégration au niveau desprocessus métierBPI (Business Process Integration)
BPI = concevoir des processus métier et de les relier aisément aux applications sous-jacentes,
Les produits de BPI utilise un moteur d'orchestration connaissant les étapes & données du processus et chargé : de l'aiguillage des flux de données dans le cadre
des processus métier, du suivi de l'état d'avancement de chaque
processus, d’activer des alertes en cas de déviation du
fonctionnement.
Les outils EAI d’intégrationau niveau des processus métier
Les produits de BPI proposent : un support natif de certains processus classiques
(briques élémentaires prédéfinies et configurables),
la combinaison de plusieurs briques = un processus métier,
un outil de modélisation graphique les agrége,
sur cette base, le logiciel de BPI se charge : de générer automatiquement le code nécessaire aux
interactions entre les actions élémentaires, et de donner les instructions au moteur pour exécuter
les processus définis.
En résumé
En complexité croissante, les différents types d’intégration sont :
l’intégration au niveau des données (transmission de données avec des transformations éventuelles d’une source à une destination),
l’intégration au niveau des applications (utilisation d’API métier pour transférer ou intégrer des flux de données),
l’intégration au niveau des processus métier (orchestration d’un ensemble de tâches à effectuer par différentes applications avec ou sans intervention humaine).