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Les dynamiques franciliennes : emploi - population (1990-2006) 1 - L’Ile-de-France en France 2 - Le Bassin parisien 3 - Ile-de-France : dynamiques internes Septembre 2011 Direction régionale et interdépartementale de l’Équipement et de l’Aménagement d’Ile-de-France www.driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr

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Les dynamiques franciliennes : emploi - population (1990-2006)1 - L’Ile-de-France en France

2 - Le Bassin parisien3 - Ile-de-France : dynamiques internes

Septembre 2011

Direction régionale et interdépartementale de l’Équipement et de l’Aménagement d’Ile-de-France

www.driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr

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Résultats du recensement de la population 2006 : dynamiques régionales

L’ÎLE­DE­FRANCE EN FRANCEÉtude réalisée par Philippe Cariou sous la direction de Pascale Rohaut avec la participation de Carole Anselin / SCEP

septembre 2011

Direction régionale et interdépartementale de l'Équipement et de l'Aménagement Île­de­FranceService de la connaissance, des études et de la prospectivewww.driea.ile­de­france.developpement­durable.gouv.fr

04/11/11 recensement de la population 2006 : l'Ile­de­France en France (DRIEA/SCEP) 1

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Table des matières

1.Le poids de l’Île­de­France se stabilise entre 18,5 % et 19 % de la population .......................................................................................... 4

2.L'Île­de­France concentre toujours l'emploi plus que la population ............................................................................................................. 7

3.La contribution de l’Ile­de­France au PIB reste très élevée ...................................................................................................................... 10

4.Les emplois franciliens conservent leurs spécificités, elles sont parfois atténuées .................................................................................. 13

1.Les cadres sont toujours très présents en Ile­de­France... ................................................................................................................... 13

2.… et la spécialisation dans les services reste une forte caractéristique francilienne ............................................................................ 18

5.Les cadres restent très représentatifs des actifs franciliens ...................................................................................................................... 20

6.Évolutions récentes de l'emploi privé : l'Ile­de­France retrouve son niveau de 2008 ................................................................................ 24

7.Conclusion : .............................................................................................................................................................................................. 26

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Note préliminaire:

Le recensement de la population a fait l’objet d’une rénovation en 2004. Cela s'est traduit par des changements de méthodologie qui imposent desprécautions dans l’utilisation des données. C'est pourquoi les évolutions en valeur absolue portent ici sur la période 1990­2006 et non sur la période1999­2006, ceci afin d'atténuer les écarts dus aux ajustements (voir ci­dessous).

La problématique de l 'ajustement

« L'évolution de la population entre [les recensements de 1999 et 2006] s'explique par l'évolution naturelle,c'est­à­dire la différence entre les naissances et les décès, et par l'évolution du solde migratoire, c'est­à­dire la différence entre les personnes arrivant et sortant du territoire. Toutefois, en intégrant ces données, unepartie de la hausse de la population reste inexpliquée. C'est ce différentiel qu'on appelle la variabled'ajustement et qui correspond à 661 000 personnes [en France]. »

« L'introduction de la variable d'ajustement peut avoir plusieurs origines: une mauvaise estimation du soldemigratoire, une différence de qualité entre les deux recensements ou encore le changement de méthodeentre 1999 et 2006. »

Par exemple, en 1999, l'amélioration de la mesure des doubles comptes par rapport au recensementprécédent laisse penser que l'évolution réelle était supérieure à celle que l'on observait : « les étudiantsrésidant chez leurs parents, mais ayant un autre logement indépendant, étaient rarement comptés deux fois,contrairement à 1990. » En revanche, en 2006, la population recensée a été supérieure à ce que l'on auraitobtenu avec la méthodologie du recensement de 1999.

Une des solutions préconisée « consiste à travailler sur de plus longues périodes pour comparer desévolutions de population entre 1990 et 2006, car l'ajustement s'équilibre. »

source: compte­rendu de l'assemblée plénière du CRIES Ile­de­France (Comité Régional pour l'InformationÉconomique et Sociale) du 1er avril 2010

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1. Le poids de l’Île­de­France se stabilise entre 18,5 % et 19 % de la population1

Au 1er janvier 2006, l’Île­de­France représente 18,8 % de la population de France métropolitaine avec 11 532 409 habitants soit 870 000 franciliens deplus qu’en 1990.

Depuis 1968, le poids de l'Ile­de­France dans la population de France métropolitaine s’est stabilisé, oscillant légèrement entre 18,5 % et 19 %. Si lespoids des autres régions restent très en deçà, les régions du quart Sud­Est progressent nettement ; Rhône­Alpes atteint 9,8 % en 2006, Provence­Alpes­Côte­d’Azur 7,8 % et le Languedoc­Roussillon 4,1 %.

La croissance de la population française portée par la côte atlantique et le Sud

Depuis 1990, neuf régions françaises,majoritairement situées dans la partie sud etouest de la France, voient leur populationcroître davantage que la moyenne de la Francemétropolitaine. Pour six d’entre elles, c’est laconfirmation d’une dynamique observée sur lapériode précédente : le Languedoc­Roussillon(+ 1,1 %) qui croît plus de deux fois plus viteque la France métropolitaine (+ 0,5 %), laCorse (+ 1 %), Provence­Alpes­Côte­d’Azur(+ 0,8 %), les Pays de la Loire (+ 0,7 %),Rhône­Alpes (+ 0,7 %), l'Aquitaine (+ 0,7 %).Pour trois autres régions, la Bretagne(+ 0,6 %), l'Alsace (+ 0,7 %) et Midi­Pyrénées(+ 0,8 %), on observe une véritableaccélération de la tendance antérieure.

L’Île­de­France et Poitou­Charentesprogressent au même rythme que la moyennemétropolitaine tandis que les autres régions ontune dynamique plus faible : il s’agit du Nord etd’une diagonale allant du Limousin à laLorraine. La Champagne­Ardenne est la seulerégion à perdre des habitants.

1 De la France métropolitaine

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Dans le BassinParisien2, la plupartdes régionsconnaissent unralentissement deleur croissancedémographique.

Le poids de l'Ile­de­France reste stable. Enrevanche, celui des trois plus grandes régions deprovince s'accentue progressivement.

2 « Le Bassin parisien est une entité lancée en 1992 par la DATAR [Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l'attractivité régionale], dans le Livre blanc duBassin parisien puis accepté par l'ensemble des conseils régionaux concernés. Le découpage proposé par la DATAR était issu d'études datant des années 70 basé sur les limitesgéographiques naturelles de ce bassin, légèrement modifié (...) » L'exception territoriale : un atout pour la Franc e , Rapport d'information n° 241 (2002­2003) du Sénat

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évolution de la population (1990­2006)

Source: Insee, RP 1990 et 2006

taux d'évolution annuel moyen de la population (1990­2006)

Source: Insee, RP 1990 et 2006

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Le déficit migratoire de l’Île­de­France est toujours compensé par le solde naturel.Depuis 1975, le solde migratoire de l’Île­de­France est globalement déficitaire. En réalité, ilest déficitaire avec les autres régions métropolitaines et excédentaire avec le reste dumonde. Concernant les échanges avec la province, le déficit s’est récemment amplifiépassant de ­ 56 000 habitants par an sur la période 1990­1999 à ­ 73 000 sur la période1999­20063.

Même si certains invariants persistent dans ces échanges migratoires (très forte migrationvers Provence­Alpes­Côte d’Azur et le Centre et excédent migratoire avec la Lorraine et leNord­Pas­de­Calais), leur hiérarchie s’est modifiée : jusqu’en 1999, le Centre et toutes lesrégions les plus méridionales bénéficiaient en premier lieu de ces échanges, on constatedepuis un attrait accru pour la Bretagne et les Pays de la Loire.

Le solde migratoire devientdéficitaire avec la Champagne­Ardenne, mais le phénomèneinverse se produit pour laFranche­Comté et l'Alsace,régions avec lesquelles le soldeest devenu légèrement positif.

Au total, l'excédent migratoire neconcerne que quatre région et lacroissance de la population

francilienne est toujours largement portée par le dynamisme naturel de sa population.

Ce dynamisme est en constante progression depuis 1975 et, depuis 1999, l’Île­de­Francegagne 100 000 habitants par an en moyenne par sa seule croissance naturelle. Celle­ci estdue à une natalité élevée et une mortalité faible, conséquence des flux migratoires intensesqui caractérisent la région (arrivée de jeunes adultes et départs de couples avec enfants etde retraités) et d’une fécondité plus élevée que dans le reste de la métropole (2,02 enfantspar femme contre 1,98).

Si on suppose que les tendances démographiques de ces quinze dernières années semaintiennent, l’Ile­de­France comptera 1,25 millions d’habitants supplémentaires dont lestrois quarts seraient âgés de 60 ans ou plus en 20304.

3 Évolution à nuancer en raison du changement de méthodologie du recensement en 20064 Groupe d’expert démographie. Note Rapide IAU n°489 – novembre 2009

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solde migratoire entre l'Ile­de­France et les autres régions (solde négatif enrouge) Source: Insee, RP 1999 et 2006

solde migratoire entre l'Ile­de­France et les autres régions (solde négatif enrouge) Source: Insee, RP 1999 et 2006

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2. L'Île­de­France concentre toujours l'emploi plus que la population

La région regroupe 21,6 % des emplois de la Francemétropolitaine pour 18,8 % de la population. Ce poids est endiminution par rapport à 1990.

L'Île­de­France compte, au 1er janvier 2006, un peu plus de 5,5millions d’emplois au sens du nouveau recensement et gagne ànouveau des emplois par rapport à 19995 après des années 1990de stagnation, notamment marquées par une perte importanted’emplois à Paris. Néanmoins, le taux de croissance de l’emploifrancilien entre 1999 et 2006 (1,28 % par an en moyenne) restesensiblement inférieur à celui de la France métropolitaine(1,47 %).

Au plan national, cette période confirme le dynamisme d’uncroissant périphérique sud et littoral ouest alors que les régions ducentre et du nord de la France restent en retrait.

Sur une longue période, le poids de l'Ile­de­France est en légèrebaisse (­ 0,6 point entre 1975 et 2006). Mais si on ne prend pasen compte les emplois d'agriculteurs, la baisse est plussignificative : la région représente 22,2 % de l'emploi en 2006, enbaisse de 2,1 points depuis 1975 (voir graphique).

Entre 1990 et 2006, on peut noter une évolution des équilibresrégionaux. Le poids des régions du Sud et de l'Ouest s'accroît parrapport au Bassin Parisien et aux régions du Nord, de l'Est et duMassif Central (voir carte page suivante).

5 Sans faire la part de la croissance réelle de celle due au changement de définition, la comparaison des taux de croissance entre régions reste pertinente. Entre 1990 et 1999, lenombre d'emplois a augmenté de 4,5 % en province contre ­ 0,7% en Ile­de­France. Entre 1999 et 2006, la croissance est de 11,2 % en province et de 9,4 % en Ile­de­France.

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Source: Insee, RP 1968 à 2006, emplois au lieu de travail

1968 1975 1982 1990 1999 20064

8

12

16

20

24

28

21,622,4 22,0

23,022,1 21,8

9,1 9,3 9,5 9,8 9,9 10,0

6,0 6,3 6,5 6,8 6,9 7,2

le poids des principales régions dans l'emploi

Ile-de-France IDF hors agriculteurs

Rhône-Alpes PACA

Nord-Pas-de-Calais

Pays de la Loire Bretagne

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L'Île­de­France est la région dont le poids diminue le plusen France métropolitaine (­ 1,17 point), devant laChampagne­Ardenne (­ 0,19 point), la Lorraine et leCentre (­ 0,18 point).

Cela modifie peu l'équilibre entre l'Ile­de­France et laprovince car son poids reste très supérieur à celui desautres régions.

Inversement, le poids de la Corse dans l'emploi augmentepeu (malgré une croissance de 34 %) car cette régionreprésente moins de 0,5 % du total.

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La dynamique démogra­phique francilienne (+8,2%entre 1990 et 2006) se situedans la moyenne, dans uneposition intermédiaire entred'une part les régions del'Ouest et du Sud (ainsi quel'Alsace) et d'autre part lesrégions moins dynamiquesdu Bassin Parisien et ducentre.

En revanche, la croissancedes emplois est deux foismoins forte qu'en province(+ 8,6 % contre + 16,2 %).Seules la Bourgogne, leLimousin et la Champagne­Ardenne se situent à unniveau inférieur.

Les taux de croissance desautres régions du BassinParisien sont tous inférieursà la moyenne nationale et aumême niveau que l'Ile­de­France.

Relativement à l'évolution dela population, c'est en Ile­de­France que l'augmentationdu nombre d'emplois est laplus faible : le rapport est de1,1 en Ile­de­France, contre1,9 en province6.

6 En Champagne­Ardenne, ce rapport est négatif car la population a diminué entre 1990 et 2006. C'est la seule région où la croissance des emplois est supérieure à la croissancedémographique.

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évolutions comparées de la population et de l'emploi (1990­ 2006)

source; Insee, RP 1990 et 2006note de lecture: La ligne bleue continue figure le rapport moyen entre l'évolution de la population et celle del'emploi (entre 1990 et 2006, l'emploi a augmenté 1,7 fois plus vite que la population).

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3. La contribution de l’Ile­de­France au PIB reste très élevéeEntre 1990 et 2006, le produit intérieur brut (PIB) de l'Ile­de­France s'est accru de73 %7, une progression légèrement inférieure à la moyenne de la Francemétropolitaine (+ 75 %). Les régions les plus dynamiques ont été celles de lafaçade atlantique (Bretagne, Pays de la Loire, Aquitaine) et du Sud (Midi­Pyrénées, Corse, Languedoc­Roussillon). C'est dans le Nord­Est que l'on trouveles plus faibles évolutions (Champagne­Ardenne, Alsace, Franche­Comté).

La contribution de l'Ile­de­France à la valeur ajoutée nationale restetrès forte, avec 28,6 %8 du PIB de la France métropolitaine, sanscommune mesure avec le reste de la métropole (les autres régionspèsent toutes moins de 10 %). Cette contribution est en légèrebaisse par rapport à 1990, elle dépassait alors 28,9 %.

7 Produit intérieur brut (PIB) en valeur (euros courants), c'est­à­dire non corrigé de l'inflation.8 Source: Insee – comptes régionaux – en base 2000 ; PIB des régions à prix courants

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Source : Insee ­ Comptes régionaux ­ en base 2000

Source : Insee ­ Comptes régionaux ­ en base 2000

contribution des régions au PIB de France métropolitaine (Insee, 2006)

0,4%1,0%1,6%1,8%1,9%2,0%2,3%2,3%2,4%2,6%2,7%3,1%3,2%3,6%4,2%4,4%4,6%5,0%5,2%

7,4%9,9%

28,6%

CorseLimousin

Franche­ComtéAuvergne

Basse­NormandieChampagne­Ardenne

BourgognePoitou­Charentes

PicardieHaute­Normandie

AlsaceLorraine

Languedoc­RoussillonCentre

Midi­PyrénéesBretagneAquitaine

Pays de la LoireNord­Pas­de­Calais

Provence­Alpes­Côte d'AzurRhône­AlpesIle­de­France

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La forte concentration d’emplois en Île­de­France n’explique que trèspartiellement cette prééminence de la région ; en effet, le PIB par emploi9

s’élève en province à 64 000 €, il est supérieur de 43 % en Île­de­France,soit 92 000 €.

Outre l'Ile­de­France, seule la région Provence­Alpes­Côte d'Azur se situeau­dessus de la moyenne de la France métropolitaine, tout en restant trèsau­dessous du niveau francilien (voir carte ci­contre).

Le PIB : un indicateur à mettre en perspective

Le PIB est un indicateur indispensable mais imparfait de la création derichesse car il ne tient pas compte des biens et activités n’ayant pas de prix.En outre, il ne dit rien de la répartition des richesses et de la qualité de viedes habitants.

C’est pourquoi les experts du Programme des Nations­Unies pour leDéveloppement (PNUD) ont élaboré, dès la fin des années 80, divers indicesde développement dont l’Indice de Développement Humain (IDH). Celui­ciretient trois dimensions indispensables à toute notion de développement : lacapacité à avoir une vie longue et saine, l’accès à l’instruction et le niveau devie.

Un tel indicateur, pertinent au niveau national mais peu discriminant pour lespays développés, a été décliné pour une utilisation au niveau local. Il s'agitde l'IDH­2, qui combine trois indicateurs :

• l’espérance de vie à la naissance

• la part de la population de plus de 15 ans sortie du système scolaireet diplômée

• le revenu imposable médian des des ménages par unité deconsommation.

L'application des divers indices synthétiques (IDH, IDH­2, IPH...) à l'échelle régionale a fait l'objet d'un rapport commandité par la Missiond’Information sur la Pauvreté et l’Exclusion Sociale en Île­de­France (MIPES)10.

9 le PIB par emploi est fortement dépendant de la structure économique de la région, il peut, pour autant, constituer un indicateur de la productivité. Il faut néanmoins relativiser lapertinence du calcul du PIB au niveau régional.

10 Les indices synthétiques du PNUD : IDH, IPH, IPF en région Île­de­France , IAU Ile­de­France, mars 2007 ; Un indicateur de santé sociale pour l’Île­de­France, IAU Ile­de­France,

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Source : Insee ­ Comptes régionaux ­ en base 2000 ; RP 2006

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L'indice de développement humain est très élevé en Île­de­France

Avec un IDH­2 de 0,57 pour 0,51 en France métropolitaine, l’Île­de­France se démarque assez nettement des autres régions11. L’écartest difficile à analyser mais peut s’expliquer par:

• la plus grande espérance de vie des franciliens qui peut êtrereliée à la typologie de la population active (les cadres ont uneespérance de vie plus élevée que les ouvriers)

• un niveau de vie plus élevé lié à la concentration d’emploisqualifiés

L 'évolution de cet indice fait apparaître une nette amélioration ensept ans : en 1999, l'IDH­2 francilien était de 0,52. Cetteamélioration concerne l'ensemble des départements, mais lesdisparités sont importantes. Paris, les Yvelines et les Hauts­de­Seine obtiennent les valeurs les plus élevées (entre 0,63 et 0,64). Al'opposé, la Seine­Saint­Denis est en retrait (0,39) ; c'est aussi ledépartement où l'augmentation de l'indice est la plus faible depuis1999 (+ 0,03).

Néanmoins, compte tenu de la perméabilité de la région et des fluxde populations, il convient de relativiser la pertinence d’un calcul del’IDH au niveau de l’Île­de­France.

novembre 201011 Actualisation et "régionalisation" de l'indicateur de développement humain, Note rapide n°528 de l'IAU

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source : MIPES et IAU IdF

IDF 75 92 93 94 77 78 91 950

0,25

0,5

0,75

0,57

0,64 0,63

0,39

0,560,54

0,630,59

0,53

Évolution de l’IDH-2 entre 1999 et 2006 dans les départements d’Île-de-France

19992006

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4. Les emplois franciliens conservent leurs spécificités, elles sont parfois atténuéesL'Île­de­France se distingue de la province aussi bien en terme de catégories socio­professionnelles (sur­représentation des emplois qualifiés) quede secteurs d'activités (sous­représentation de l'industrie).

1. Les cadres sont toujours très présents en Ile­de­France...

• LA SUR­REPRÉSENTATION DES CADRES COÏNCIDE AVEC UNE FAIBLE PART DES OUVRIERS

Depuis 1999, comme dans toutes les régions de France métropolitaine, lapart des ouvriers dans l’emploi diminue alors que celle des cadres et desprofessions intermédiaires progresse.

Le taux d'encadrement déjà élevé en Ile­de­France s'est encore renforcé :les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent plusdu quart des emplois franciliens, mais seulement 12 % en province. Al'inverse, la part des ouvriers est de 15 % en Ile­de­France, une proportioninférieure de 11 points à celle que l'on trouve en province (26 %).

La part des employés est quant à elle très proche en Ile­de­France(27,5 %) et en province (28,6 %). Cependant, cette proportion est en baissede 2 points dans la région alors qu'elle est stable dans le reste de laFrance.

Enfin, les professions intermédiaires sont légèrement sur­représentées etles agriculteurs constituent une très faible part des emplois franciliens.

Parmi les régions françaises, l'Ile­de­France est celle où la part desouvriers est la plus faible (voir tableau 1). Seules quatre autres régions sesituent en­dessous de la moyenne nationale : elles sont toutes situées dansle sud de la France.

La situation est inverse pour les cadres, l'Ile­de­France étant la seulerégion dans laquelle ils sont sur­représentés (voir tableau 2). Cependant,les régions Midi­Pyrénées, Rhône­Alpes et PACA sont très proches de lamoyenne française, avec une proportion de cadres d'environ 15 %.

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Répartition des emplois par Professions et CatégoriesSocioprofessionnelles (PCS)

agriculteurs exploitants

artisans, comm., chefs d'entr.

cadres, prof. Intell. Sup.

professions intermédiaires

employés

ouvriers

0% 10% 20% 30%

0%

4%

27%

27%

27%

15%

3%

6%

12%

24%

29%

26%

Île­de­France Province

emplois au lieu de travail, RP06, exploitation complémentaire

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• LE POIDS DE L'ILE­DE­FRANCE DANS L'EMPLOI (21,8 % EN MOYENNE) DIFFÈRESENSIBLEMENT SELON LES CATÉGORIES SOCIO­PROFESSIONNELLES :

– faible pour les ouvriers (14 %), mais aussi pour les artisans, commerçants et chefsd'entreprises (17 %)

– dans la moyenne pour les employés (21 %) et les professions intermédiaires (24 %)

– prépondérant chez les cadres (37 %)

Le poids de la région est particulièrement important pour certains emplois de cadres :il dépasse 40 % pour les ingénieurs, les cadres d'entreprises et les professions del'information et des arts.

A l'inverse, la région a un très faible poids dans l'emploi agricole et ouvrier, quelles que soientles qualifications. Il faut cependant noter que les ouvriers de type artisanal sont plusconcentrés en Ile­de­France (16 % à 17 %) que les ouvriers de type industriel (11 %).

Les emplois relevant de l'économie résidentielle12 (artisans, commerçants, instituteurs,employés de commerce...) sont sous­représentés. Cette faiblesse relative s'explique par laconcentration des emplois productifs dans la région et ne traduit pas un moindre niveau deservice pour la population francilienne. Ainsi, le poids de l'Ile­de­France dans ces emploisde services de proximité se rapproche du poids de la population en général (près de19 %).

12 L'économie résidentielle regroupe les activités destinées à satisfaire les besoins de la population présente sur un territoire (résidents, de passage...) : services aux particuliers,construction, santé, action sociale, commerce de détail, activités financières, transports de voyageurs…

04/11/11 recensement de la population 2006 : l'Ile­de­France en France (DRIEA/SCEP) 14

Évolution du poids de l'Ile­de­France par PCS(1990­2006, en points)

emplois au lieu de travail, RP06, exploitation complémentaire

agriculteurs 0,1artisans, commerçants, chefs d'entreprise ­0,9cadres, professions intellectuelles supérieures ­1,9professions intermédiaires ­3,2employés ­4,2ouvriers ­3,0

Tableau 1: part des ouvriersdans l'emploi (emplois aulieu de travail)Picardie 30,6Franche­Comté 30,0Champagne­Ardenne 29,7Haute­Normandie 29,2Pays de la Loire 29,0Bourgogne 28,2Basse­Normandie 28,2Alsace 28,0Centre 27,7Nord­Pas­de­Calais 27,7Lorraine 27,3Poitou­Charentes 26,5Bretagne 26,4Auvergne 26,2Province 25,6Limousin 24,6Rhône­Alpes 24,0Aquitaine 23,8France métropolitaine 23,2Midi­Pyrénées 20,7Languedoc­Roussillon 20,5Corse 20,5Provence­Alpes­Côte d'Azur 19,3Île­de­France 14,7source: Insee, RP2006

Tableau 2: part des cadresdans l'emploi (emplois aulieu de travail)Île­de­France 26,6France métropolitaine 15,5Midi­Pyrénées 15,1Rhône­Alpes 14,7Provence­Alpes­Côte d'Azur 14,6Alsace 13,6Languedoc­Roussillon 12,7Province 12,4Aquitaine 12,3Nord­Pas­de­Calais 12,2Bretagne 12,0Centre 11,5Lorraine 11,5Pays de la Loire 11,4Haute­Normandie 11,3Franche­Comté 11,2Corse 10,7Picardie 10,6Bourgogne 10,4Poitou­Charentes 10,3Auvergne 10,3Limousin 10,3Champagne­Ardenne 10,3Basse­Normandie 9,7source: Insee, RP2006

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• CERTAINES SPÉCIFICITÉS FRANCILIENNESONT TENDANCE À S'ATTÉNUER

Le tassement du poids de l'Ile­de­France dansl'emploi concerne toutes les catégories socio­professionnelles, en dehors des agriculteurs : de­ 0,9 points pour les artisans, commerçants et chefsd'entreprises à ­ 4,2 points pour les employés.

Cependant, le poids de l'Ile­de­France s'accroît pourcertaines professions, dont la plupart sont peucaractéristiques de la région et concernent deseffectifs réduits : les exploitants agricoles, lesouvriers agricoles13, le clergé et les religieux (18 000emplois en tout). Les instituteurs et les employés decommerce représentent une plus grande partie del'emploi mais sont encore légèrement sous­représentés.

Seules deux professions caractéristiques de l'Ile­de­France voient le poids de la régions'accentuer: les professions libérales (28,1 %,soit + 1,2 point) et les policiers et militaires(25,3 %, soit + 0,2 point).

Pour les 22 autres PCS, la proportion des emploislocalisés en province se renforce, parfois de manièreassez marquée. C'est le cas des ingénieurs : si l'Ile­de­France représente encore 41,6 % des effectifs dela profession, cette proportion est en baisse de prèsde 4 points depuis 1999. Ce recul correspond à unecroissance plus forte des postes d'ingénieurs enprovince (+ 51 %) par rapport à la région (+ 38 %).

13 Dans l'agriculture, la modification des équilibres s'explique par un plus fort recul de l'emploi en province. La distinction selon la taille des exploitations n'est plus possible dans lenouveau recensement:: « la distinction entre les trois catégories socioprofessionnelles détaillées nécessiterait la connaissance de la superficie de l'exploitation, information quin'est plus disponible au recensement de la population. » (documentation Insee)

04/11/11 recensement de la population 2006 : l'Ile­de­France en France (DRIEA/SCEP) 15

emplois au lieu de travail, RP06, exploitation complémentaire

Agriculteurs / petite exploitationAgriculteurs / moyenne exploitation

Agriculteurs / grande exploitationArtisans

CommerçantsChefs d'entreprise

Professions libéralesCadres fonction publique

ProfesseursProfessions de l'information et des arts

Cadres d'entrepriseIngénieursInstituteurs

Prof. Inter. SantéClergé, religieux

Professions intermédiaires de la fonction publiqueProfessions intermédiaires entreprises

TechniciensContremaitres

Employés fonction publiquePoliciers et militaires

Employés d'entreprisesEmployés de commerce

Pers. serv. direct particuliersOuvriers qualif iés de type industrielOuvriers qualif iés de type artisanal

ChauffeursOuvriers qualif iés manutentionnaires magasinier

Ouvriers non qualif iés de type industrielOuvriers non qualif iés de type artisanal

Ouvriers agricolesTotal

0 10,9 21,8 32,7 43,6 54,5

1,12,12,0

14,117,6

23,328,1

31,224,0

46,647,3

41,619,8

18,518,5

23,330,1

22,519,0

18,025,325,0

19,720,3

10,617,1

16,416,9

11,216,2

3,121,8

Poids de l'Ile­de­France par catégories socio­professionnelles

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Pour les employés d'entreprises, la proportion d'emplois localisés en Ile­de­France baisse quant à elle de 3 points : elle s'établit à 25 % en 2006. Ici,le recul coïncide avec une forte baisse des effectifs : la région perd même plus d'emplois (­ 66 000) que la province (­ 46 000).

Enfin, certaines professions se caractérisentpar une diminution du nombre d'emplois enIle­de­France alors qu'il augmente enprovince. On constate de telles évolutionsdivergentes pour les artisans, les employésde la fonction publique, les ouvriers qualifiésde type artisanal et les ouvriers non qualifiésde type industriel.

En conclusion :

La seule catégorie socio­professionnelepour laquelle le poids de l'Ile­de­France serenforce de manière significative est celuides professions libérales.

Les trois professions les pluscaractéristiques de l'Ile­de­France ont vuleur poids se réduire depuis 1999 (voirgraphique page suivante). Il s'agit desprofessions de l'information et des arts(47 % de l'emploi de France métropolitaine),des cadres d'entreprise (47 %), et desingénieurs (42 %).

La baisse du poids de la région seretrouve dans l'ensemble desprofessions et des grands secteursd'activité, en dehors de l'agriculture. Lesprofessions les plus concernées sont lesingénieurs (­ 3,7 points), les employésd'entreprise (­ 3,1) et les techniciens (­ 2,7).

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emplois au lieu de travail, RP06, exploitation complémentaire

Agriculteurs / petite exploitationAgriculteurs / moyenne exploitation

Agriculteurs / grande exploitationArtisans

CommerçantsChefs d'entreprise

Professions libéralesCadres fonction publique

ProfesseursProfessions de l'information et des arts

Cadres d'entrepriseIngénieursInstituteurs

Prof. Inter. SantéClergé, religieux

Professions intermédiaires de la fonction publiqueProfessions intermédiaires entreprises

TechniciensContremaitres

Employés fonction publiquePoliciers et militaires

Employés d'entreprisesEmployés de commerce

Pers. serv. direct particuliersOuvriers qualif iés de type industrielOuvriers qualif iés de type artisanal

ChauffeursOuvriers qualif iés manutentionnaires magasinier

Ouvriers non qualif iés de type industrielOuvriers non qualif iés de type artisanal

Ouvriers agricolesTotal

­4 ­2 0 2 4

0,11,3

0,5­1,0­0,8

­1,51,2

­1,1­0,2

­1,3­1,6

­3,70,6

­1,23,1

­0,8­2,1

­2,7­1,0­1,1

0,2­3,1

0,4­1,6

­0,9­2,1

­1,4­1,5

­0,3­0,7

0,3­0,3

évolution du poids de l'Ile de France par PCS (1999­2006)

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Note de lecture: pour les professions situées dans la partie supérieure du graphique, le poids de l'Ile­de­France est supérieur au poids moyen de l'Ile­de­Francetoutes professions confondues (soit 21,8 %), pour les professions situées dans la partie droite du graphique, le poids de l'Ile­de­France a augmenté entre 1999 et2006. Source : Insee, RP 1999, RP 2006

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2. … et la spécialisation dans les services reste une forte caractéristique francilienne

• UN EMPLOI FRANCILIEN SUR CINQ DANS LES SERVICES AUX ENTREPRISES

Le premier secteur d'activités francilien est celui des services aux entreprises : il regroupe 20 % desemplois, contre 11 % en province. En revanche, l'éducation, la santé et l'action sociale ne représententque 17 % des emplois (21 % en province) en raison du poids des emplois de production dans la région.

Les particularités franciliennes peuvent être appréhendées au moyen de l'indice de spécificité (IS, voirtableau ci­contre). Les principaux secteurs sur­représentés en Ile­de­France appartiennent aux servicesà la production : les activités financières (IS : 174), les services aux entreprises (IS : 150), et les activitésimmobilières (IS : 148).

Les services aux personnes (transports, services aux particuliers) sont également caractéristiques del'Ile­de­France. Au contraire, les emplois de production (agriculture et industries) sont sous­représentés,à l'exception de l'industrie des biens de consommation (IS : 123) et de l'énergie (IS : 105).

Le rééquilibrage de l'emploi avec la province est notable dans les activités immobilières, pour lesquellesle poids de l'Ile­de­France passe de 36,8 % à 32,4 % (bien que le nombre d'emplois augmente de 12 %).La tendance est identique pour les services aux entreprises (­ 1,6 point), alors que les activitésfinancières restent cependant le secteur le plus concentré en Ile­de­France (38 % des emplois), cepoids s'accentuant même légèrement (+ 0,4 point).

L'érosion de la spécificité francilienne dans les emplois de services apparaît notamment dans lalocalisation des emplois de cadres des fonctions métropolitaines (concept défini par l'Insee) : l'Ile­de­France concentre 44 % de ces emplois en 2006, mais ce poids a légèrement diminué parrapport à 1999 (46 %).14

• LA DÉSINDUSTRIALISATION EST PLUS MARQUÉE EN ILE­DE­FRANCE, LA CROISSANCEDES EMPLOIS DE SERVICE EST PLUS FORTE EN PROVINCE

Si la région reste en première position en terme d'effectifs industriels (15 % des salariés français), ladésindustrialisation est globalement plus rapide dans la région, en particulier dans l'industrie des biensd'équipement (poids en recul de 2,9 points). En revanche, par rapport à la période précédente, lesemplois de l'industrie automobile sont plus concentrés en Ile­de­France (+ 1,4 point à 20,3 %), toutcomme les emplois de l'industrie des biens de consommation (+ 0,9 point à 26,8 %).

14 « Les cadres des fonctions métropolitaines (CFM) regroupent les cadres (…) des fonctions conception­recherche, prestations intellectuelles, commerce interentreprises, gestion etculture­loisirs. La notion de CFM développée en 2009 remplace celle des emplois métropolitains supérieurs (EMS) mise en place en 2002. » (source Insee)

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Tableau : indices de spécificité de l'Ile deFrance par secteurs d'activité

Activités financières 174 4

150 ­5

148 ­18Transports 133 1

126 ­0

123 6Administration 106 1

105 2Ensemble 100 0Commerce 95 ­3Industrie automobile 93 7

82 0

80 ­12Construction 74 ­6

39 ­3

39 ­4

13 2

IS 2006

1999­2006

Services aux entreprisesActivités immobilières

Services aux particuliersIndustrie des biens de consommation

Energie

Éducation, santé, action socialeIndustries des biens d'équipement

Industries des biens intermédiairesIndustries agricoles et alimentairesAgriculture, sylviculture, pêche

indice de spécificité: part du secteur d'activité dansla région / part du secteur en France métropolitaineemplois au lieu de travail ; source: Insee, RP2006exploitation complémentaire

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Le poids de la région s'accroîtdans quelques secteurs peuemployeurs commel'agriculture, l'automobile(dans sa partie industrielle) etl'énergie, qui représententchacun autour de 1 % del'emploi francilien.

Si l’Île­de­France accentue saspécialisation dans lesactivités financières, laspécificité francilienne reculepour les sept autres secteursdes services. Cela traduit uneplus forte croissance desemplois de service enprovince, en particulier dans lecommerce, les activitésimmobilières ou les servicesaux entreprises.

Note de lecture : en 2006, l'Ile­de­France regroupe 32,4 % des emplois français dans le secteur des activités immobilières.Ce poids est en recul de 4,4 points depuis 1999.

04/11/11 recensement de la population 2006 : l'Ile­de­France en France (DRIEA/SCEP) 19

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5. Les cadres restent très représentatifs des actifs franciliensLes actifs franciliens ayant un emploi sont 5,26 millions (20,6 % des actifs de France métropolitaine), à comparer aux 5,51 millions d'emploisrecensés à la même date en Ile­de­France. La région compte donc 250 000 emplois de plus que d'actifs occupés (au lieu de résidence), unesituation inverse de celle de la province. La répartition de ces actifs est sensiblement identique à celle des emplois, que ce soit par niveau dequalification ou par secteurs d'activité.

• LE CROISEMENT DES NIVEAUX DE QUALIFICATION ET DES SECTEURS D'ACTIVITÉ RÉVÈLE DE FORTES DISPARITÉS

Si la part des actifs franciliensest relativement faible dansl'industrie française, celaconcerne surtout les ouvriersmais beaucoup moins lescadres. Ainsi, la régionregroupe 14 % des ouvriersde l'industrie des biens deconsommation, mais 45 %des cadres.

Cette concentrationdifférenciée des actifs peuts'apprécier au travers durapport cadres/ouvriers, qui estde 1,8 en Ile­de­France pour0,5 en province.

On observe le même écartentre les cadres et lesemployés dans les activités deservices. L'Ile­de­Francereprésente ainsi 52 % descadres dans les activitésfinancières, mais seulement27 % des employés.

04/11/11 recensement de la population 2006 : l'Ile­de­France en France (DRIEA/SCEP) 20

Employés Ouvriers Ensemble

EA Agriculture, sylviculture, pêche 6,7 10,1 6,3 5,2 4,0 2,7EB Industries agricoles et alimentaires 10,4 16,4 8,1 10,5 5,7 8,0EC Industrie des biens de consommation 22,0 45,5 26,1 27,7 13,6 24,4ED Industrie automobile 14,0 46,5 23,4 21,0 8,5 18,3EE Industries des biens d'équipement 10,8 32,3 17,2 17,3 7,2 16,3EF Industries des biens intermédiaires 10,2 17,1 9,3 9,7 5,3 8,0EG Énergie 19,1 39,2 17,9 19,2 11,4 21,5EH Construction 12,1 29,5 19,5 17,3 13,4 15,0EJ Commerce 15,5 34,5 20,9 18,8 14,4 19,5EK Transports 29,3 39,3 34,0 29,1 18,1 25,5EL Activités financières 21,7 51,9 30,2 26,8 26,0 35,5EM Activités immobilières 19,4 39,9 25,7 39,3 20,0 31,2EN Services aux entreprises 30,2 46,7 30,6 26,3 16,8 31,0EP Services aux particuliers 14,2 47,1 31,4 23,8 25,8 26,4EQ Éducation, santé, action sociale 14,3 22,8 18,0 14,8 13,1 17,3ER Administration 22,6 31,8 22,4 19,9 15,7 21,9

T Ensemble 16,0 35,6 22,1 19,9 12,8 20,6Ile­de­France > 40% du totalIle­de­France < 10% du total

artisans, commerçants,

chefs d'entreprise

Cadres, professions

intellectuelles supérieures

Professions intermédiaires

Poids des actifs franciliens en France métropolitaine, par catégorie sociale et activité économique, source: RP 2006 (population active ayant un emploi)

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• LA PART DES ACTIFS RÉSIDANT EN ILE­DE­FRANCE A BAISSÉ DE 0,4 POINT ENTRE 1990 ET 2006

Cette baisse concerne l'ensemble des professions (hors agriculteurs) et la plupart des secteurs d'activités (13/16). En 2006, les employés sont sous­représentés (indice de spécificité = 97), contrairement à ce que l'on observait en 1999 (IS = 102). Les cadres et les professions intermédiairessont désormais les seules catégories spécifiques de l'Ile de France.

Globalement, l'indice de spécificité des cadres reste stable, mais il est en forte baisse dans plusieurs secteurs d'activité: les industries des biensd'équipement (­ 35), les activités immobilières (­ 22), la construction (­ 22). On assiste donc à un léger rééquilibrage dans la répartition des actifs enfaveur de la province, même si l'indice de spécificité des cadres augmente dans cinq secteurs. Les cadres des activités financières restent ainsi lacatégorie la plus concentrée résidant en Ile de France (IS = 252).

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Tableau 1: indices de spécificité de l'Ile‐de‐France en 2006 et évolution depuis 1999

Employés Ouvriers EnsembleEA Agriculture, sylviculture, pêche 33 ­10 49 ­2 31 ­1 25 ­8 19 1 13 1EB Industries agricoles et alimentaires 51 ­1 80 ­11 39 ­9 51 ­6 28 ­3 39 ­3EC Industrie des biens de consommation 107 ­8 221 ­12 127 ­7 135 ­17 66 ­3 119 4ED Industrie automobile 68 ­7 226 6 114 ­5 102 ­17 41 ­5 89 7EE Industries des biens d'équipement 52 ­7 157 ­35 84 ­20 84 ­23 35 ­9 79 ­13EF Industries des biens intermédiaires 49 ­8 83 ­12 45 ­7 47 ­7 26 ­4 39 ­3EG Énergie 93 ­12 190 8 87 ­5 93 ­8 55 ­4 105 2EH Construction 59 ­2 143 ­22 95 ­9 84 ­12 65 ­8 73 ­6EJ Commerce 75 ­4 168 ­9 102 ­10 91 ­1 70 ­8 95 ­3EK Transports 142 8 191 ­1 165 ­2 141 ­9 88 ­2 124 ­1EL Activités financières 105 16 252 4 147 5 130 ­22 126 ­6 172 4EM Activités immobilières 94 ­15 194 ­22 125 ­25 191 ­23 97 ­1 151 ­19EN Services aux entreprises 147 ­14 227 ­7 149 ­13 128 ­13 81 ­9 151 ­5EP Services aux particuliers 69 ­4 229 ­11 152 ­14 116 ­1 125 ­4 128 0EQ Éducation, santé, action sociale 69 0 111 3 87 0 72 ­1 64 2 84 0ER Administration 110 ­13 154 4 109 1 97 ­1 76 0 106 1T Ensemble 78 ­4 173 ­0 107 ­4 97 ­6 62 ­2 100 0Évolution IS > 0évolution IS < ­20

Artisans, commerçants, chefs entreprise

Cadres, prof. intellectuelles sup.

Professions intermédiaires

note de lecture: la part des actifs franciliens employés dans les activités immobilières est supérieure de 91% à la moyenne nationale (indice de spécificité = 191). Cet indice est en baisse de 23 points par rapport à 1999.

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L'atténuation des particularités franciliennes est plus nette pour les employés car elle concerne l'ensemble des 16 secteurs d'activités, les plustouchés étant l'industrie et les activités financières et immobilières. Les ouvriers sont également concernés (services aux entreprises, industrie desbiens d'équipement, commerce) même si la baisse des indices de spécificité est moins forte.

Le processus de spécialisation fonctionnelle de l'industrie francilienne (développement des fonctions d'administration et recul des fonctions deproduction) observé au cours de la période précédente15 semble marquer le pas. En effet, alors que la désindustrialisation de l'emploi se poursuiten Ile­de­France, les cadres y contribuent tout autant que les ouvriers. Seule l'industrie automobile fait doublement exception : non seulement ils'agit du seul secteur industriel dans lequel les emplois ont tendance à se concentrer en Ile de France (+7 points), mais cette tendance ne concerneque les cadres, les autres catégories suivant la tendance générale de déconcentration.

• DES ÉVOLUTIONS À PRENDRE AVEC PRÉCAUTION EN RAISON DES « SITUATIONS MIXTES »

La prise en compte des « situations mixtes » dans le nouveau recensement« Les comparaisons entre les recensements de 1999 et 2006 quant à l’activité et l’emploi font apparaître des évolutions a priorigonflées, compte tenu de l’élargissement de ces concepts. Cette surestimation est, pour partie, à la mesure de la place des situationsmixtes dans le nouveau [recensement de la population]. »

« Au total, l'évolution de la population active ayant un emploi est de + 420 000 entre 1999 et 2006. Les situations mixtes concernent315 000 actifs occupés en 2006, ce qui pourrait expliquer une partie de l'évolution. Cependant, cette contribution des situationsmixtes est très variable selon les secteurs d'activités, les [catégories socio­professionnelles], ou les conditions d'emplois. »16

L'analyse des évolutions inter­censitaires doit tenir en compte de la meilleure appréciation des situations de double activité (étude et emploi, retraiteet emploi...) dans le nouveau recensement. Ces situations concernent 6% des actifs occupés, elles peuvent amplifier artificiellement l'évolution del'emploi. Cela concerne plus spécifiquement les employés, les contrats courts (intérim, CDD) et les secteurs du commerce et des services auxparticuliers (voir tableau ci­dessous). A l'inverse, la meilleure prise en compte de ces situations mixtes a pour effet d'atténuer les évolution négatives,comme on le voit dans la plupart des secteurs industriels et pour les ouvriers.

15 « Au cours du dernier demi­siècle, une chute spectaculaire des fonctions et des emplois de production s'est bien produite, mais non de l'industrie en tant que telle. Au cours destrente dernières années, alors que les fonctions de production quittaient la région, les fonctions de gestion, d'administration, et de recherche­développement du secteur industriel yconnaissaient un essor considérable, se concentrant pour moitié en Ile­de­France. » C. Rhein, « Changements sociaux et transformations de l'espace » in La MétropoleParisienne, Centralités, inégalités, proximités, Saint­Julien Th., Le Goix R. (dir.), 2007, Belin

16 source: compte­rendu de l'assemblée plénière du CRIES (Comité Régional pour l'Information Économique et Sociale) du 1er avril 2010

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Comparaisons des évolutions et des situations mixtes par secteur d’activité, par CS et par condition d’emploi (exemples) :

Secteurs d'activités Solde 2006­1999 Total "situationsmixtes" 2006

part des situationsmixtes

actifs occupés en2006

Situations Mixtes/solde

Services aux particuliers 54 782 61 440 12,0 513 547 1,1

Commerce 36 770 39 686 6,0 664 943 1,1

Éducation, santé, action sociale 121 101 64 020 7,2 887 620 0,5

Activités financières 25 269 6 233 2,3 270 791 0,2

Industries des biens d'équipement ­33 320 2 410 1,9 127 625 ­0,1

Industries agricoles et alimentaires ­5 400 2 612 5,2 50 669 ­0,5

Professions / catégories sociales Solde 2006­1999 Total "situationsmixtes" 2006

part des situationsmixtes

actifs occupés en2006

Situations Mixtes/solde

Employés 22 050 108 250 7,5 1 451 436 4,9

Professions Intermédiaires 148 401 70 836 5,1 1 389 553 0,5

Cadres­ professions intellectuelles supérieures 311 512 69 803 4,9 1 414 208 0,2

Ouvriers ­36 966 40 740 5,3 764 712 ­1,1

Conditions d'emploi Solde 2006­1999 Total "situationsmixtes" 2006

part des situationsmixtes

actifs occupés en2006

Situations Mixtes/solde

intérim 3 423 19 254 26,8 71 733 5,6

CDD 45 360 85 852 21,2 404 263 1,9

CDI et FP 343 265 135 501 3,2 4 209 154 0,4

TOTAL 422 762 314 542 6,0 5 267 749 0,7Source: Insee, RP 1999 et 2006, Population active ayant un emploi

Note de lecture : la faible augmentation du nombre d'intérimaires (+3 423) doit être nuancée par l'amélioration de la prise en compte des situationsmixtes entre 1999 et 2006. En effet ces situations de double activité concernent plus du quart (26,8 %) des actifs travaillant en intérim

04/11/11 recensement de la population 2006 : l'Ile­de­France en France (DRIEA/SCEP) 23

Page 25: Les dynamiques franciliennes emploi population 1990 2006 · 1. Le poids de l’ÎledeFrance se stabilise entre 18,5 % et 19 % de la population1 Au 1er janvier 2006, l’ÎledeFrance

6. Évolutions récentes de l'emploi privé : l'Ile­de­France retrouve son niveau de 2008

Suite au changement de méthodologie, le recensementprend en compte des données étalées sur cinq ans (de2004 à 2008 pour le millésime 2006). Concernant lesemplois, les conséquences récentes de la crise économiquene sont donc pas prises en compte.

Les données UNEDIC permettent d'apporter un éclairagesur les évolutions récentes de l'emploi salarié privé17. Ellesfont apparaître une hausse continue de l'emploi en 2006 et2007, aussi bien en Ile­de­France qu'en province.

En 2008, on observe une forte chute du volume d'emploisen province, cette baisse se poursuivant jusqu'au troisièmetrimestre 2009. En Ile­de­France, l'emploi se maintient aucours de l'année 2008 avant de baisser en 2009, mais demanière moins marquée que dans le reste de la France. Deplus, la reprise est plus nette qu'en province, en particulierdepuis le début de l'année 2011.

Au total, la période récente a été moins défavorable àl'Ile­de­France : avec 4,15 millions d'emplois salariés privésau deuxième trimestre 2011, la région est revenue à sonniveau du premier trimestre 2008. Dans le même temps, lenombre d'emplois a baissé de 1,5 % en province.

17 Champ UNEDIC : Champ d’observation de l’emploi salarié qui comprend les salariés de tous les établissements du secteur privé industriel et commercial employant au moins unepersonne sous contrat de travail. Sont exclus de ce champ : les salariés de l'État et des collectivités locales, les salariés des établissements publics à caractère administratif, lepersonnel des ambassades, consulats étrangers et organismes internationaux, les salariés des secteurs agricoles et para­agricoles (champ CCMSA), les employés de maison, lepersonnel des entreprises publiques à caractère industriel et commercial, des régies départementales ou communales, de certaines sociétés d’économie mixte, et les intermittentsdu spectacle.

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source: statistiques trimestrielles des établissements affiliés, septembre 2010, champ Unedic

T1 2006

T2 2006

T3 2006

T4 2006

T1 2007

T2 2007

T3 2007

T4 2007

T1 2008

T2 2008

T3 2008

T4 2008

T1 2009

T2 2009

T3 2009

T4 2009

T1 2010

T2 2010

T3 2010

T4 2010

T1 2011

T2 2011

99

100

101

102

103

104

105

102,5

104,3104,5

103,5

102,4

103,6

104,4

102,0

103,7

101,3101,0

102,1102,2

évolution de l'emploi salariébase 100 au premier trimestre 2006

Ile-de-Franceprovince

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Dans les trois grands secteurs d'activité, l'emploi francilien suit les mêmes tendancesqu'en province, mais de manière plus accentuée (voir graphique ci­contre). Entre 2006et 2010, l'Île­de­France a gagné plus de deux fois plus d'emplois (+ 10 %) que laprovince dans la construction. Dans le secteur tertiaire, la progression francilienne(+ 6 %) n'est que très légèrement supérieure. En revanche, les pertes d'emploi dansl'industrie sont plus massives en Ile­de­France (­ 15 % en 5 ans) qu'en province.

Globalement, les effets de la conjoncture économiquedéfavorable se sont moins faits sentir en Ile­de­Francequ'en province. Le poids de la région dans l'emploi privé dela France métropolitaine s'est ainsi renforcé, passant de24,6 % en 2006 à 25 % en 2010.

La conjoncture récente confirme dans les grandes lignesles tendances à long terme : en dehors de l'Ile­de­France, leBassin Parisien est en relative déprise ; les régions du nord etde l'est ont perdu des emplois alors que les régions du sud etde l'ouest restent à un niveau supérieur à celui de 2006,malgré les effets de la crise économique.

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source: statistiques trimestrielles des établissements affiliés, sep. 2011, champ Unedic

construction industrie tertiaire­20%

­15%

­10%

­5%

0%

5%

10%

15%

9,8%

­14,6%

6,0%3,9%

­11,0%

5,9%

évolution de l'emploi par secteurs (1er trim. 2006 / 4èmer trim. 2010)

Ile­de­Franceprovince

Source : Unedic, 2011

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7. Conclusion :En 2006, l’Île­de­France conserve son poids en population au sein de la France métropolitaine. L’exception francilienne en matière d’emploi et decontribution à la valeur ajoutée perdure : forte concentration d’emplois d’encadrement, sous­représentation des secteurs industriels et agricoles, fortecontribution à la valeur ajoutée nationale. Certaines de ces spécificités ont cependant tendance à s'atténuer (sur­représentation des cadres, sous­représentation de l'industrie automobile) ou à s'inverser (les employés désormais sous­représentés), tandis que la part des activités financières s'estencore renforcée.

De manière générale, pour le dynamisme démographique et l'évolution de l'emploi, l'Ile­de­France est devancée par les régions moins peuplées d’uncroissant Sud et Ouest, qui s'étend de Rhône­Alpes à la Bretagne. Cette tendance structurelle est toutefois à nuancer au vu de la conjonctureéconomique, qui semble à ce jour moins défavorable à l'Ile­de­France qu'à la province.

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Résultats du recensement de la population 2006 : dynamiques régionales

LE BASSIN PARISIENÉtude réalisée par Philippe Cariou sous la direction de Pascale Rohaut

septembre 2011

Direction régionale et interdépartementale de l'Équipement et de l'Aménagement Île­de­FranceService de la connaissance, des études et de la prospective

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 1

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TABLE DES MATIÈRES1.La croissance de la population est inférieure à la moyenne française ........................................................................................................ 4 2.Le poids du Bassin Parisien dans l'emploi se réduit ................................................................................................................................... 7 Conclusion : en dehors de l'Ile­de­France, le Bassin Parisien est en perte de vitesse ................................................................................ 10

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 2

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Note préliminaire :

Le recensement de la population a fait l’objet d’une rénovation en 2004. Cela s'est traduit par des changements de méthodologie qui imposent desprécautions dans l’utilisation des données. En conséquence, les évolutions en valeur absolue portent généralement sur la période 1990­2006 et nonsur la période 1999­2006, ceci afin d'atténuer les écarts dus aux ajustements (voir ci­dessous).

La problématique de l 'ajustement

« L'évolution de la population entre [les recensements de 1999 et 2006] s'explique par l'évolution naturelle,c'est­à­dire la différence entre les naissances et les décès, et par l'évolution du solde migratoire, c'est­à­dire la différence entre les personnes arrivant et sortant du territoire. Toutefois, en intégrant ces données, unepartie de la hausse de la population reste inexpliquée. C'est ce différentiel qu'on appelle la variabled'ajustement et qui correspond à 661 000 personnes [en France]. »

« L'introduction de la variable d'ajustement peut avoir plusieurs origines : une mauvaise estimation du soldemigratoire, une différence de qualité entre les deux recensements ou encore le changement de méthodeentre 1999 et 2006. »

Par exemple, en 1999, l'amélioration de la mesure des doubles comptes par rapport au recensementprécédent laisse penser que l'évolution réelle était supérieure à celle que l'on observait : « les étudiantsrésidant chez leurs parents, mais ayant un autre logement indépendant, étaient rarement comptés deux fois,contrairement à 1990. » En revanche, en 2006, la population recensée a été supérieure à ce que l'on auraitobtenu avec la méthodologie du recensement de 1999.

Une des solutions préconisée « consiste à travailler sur de plus longues périodes pour comparer desévolutions de population entre 1990 et 2006, car l'ajustement s'équilibre. »

Source : compte­rendu de l'assemblée plénière du CRIES Ile­de­France (Comité Régional pour l'InformationÉconomique et Sociale) du 1er avril 2010.

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 3

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1. La croissance de la population est inférieure à la moyenne française

Au 1er janvier 2006, le Bassin Parisien (soit 28 départements, selon ladéfinition de la DATAR1) regroupe 34,9 % de la population de Francemétropolitaine avec 21,4 millions d'habitants soit 1,3 million de plusqu’en 1990.

Le poids du Bassin parisien dans la population française s'est accru entre1962 et 1975 (+ 0,4 point), mais il a diminué de 0,7 point depuis 1990. Ilreste stable sur une longue période (­ 0,3 point en 44 ans).

En revanche, le poids de l'Ile­de­France dans le Bassin Parisien n'a cessé des'accentuer, sauf entre 1975 et 1982. En 2006, la région représente 53,8 % de lapopulation, soit 1,9 point de plus qu'en 1962.

Illustration de cette évolution, l'Ile­de­France a contribué pour 70 % àl'augmentation de la population du Bassin Parisien entre 1990 et 2006.

1 « Le Bassin parisien est une entité lancée en 1992 par la DATAR [Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l'attractivité régionale], dans le Livre blanc duBassin parisien puis accepté par l'ensemble des conseils régionaux concernés. Le découpage proposé par la DATAR était issu d'études datant des années 70 basé sur les limitesgéographiques naturelles de ce bassin, légèrement modifié : les régions Champagne­Ardenne et Basse­Normandie ne faisaient initialement que partiellement partie du Bassinparisien et ont souhaité y être totalement intégrées. » L'exception territoriale : un atout pour la Franc e , Rapport d'information n° 241 (2002­2003) de M. Jean­François PONCET,fait au nom de la délégation à l'aménagement du territoire, Sénat

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 4

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La relative stabilité du poids du Bassin Parisien en France recouvre des évolutions contrastées. Depuis 1990, l'évolution de la population francilienneest proche de ce que l'on observe hors du Bassin parisien, alors que les régions périphériques connaissent une faible croissance démographique :

• + 8,2 % en Ile­de­France entre 1990 et 2006

• + 4,4 % dans le Bassin Parisien hors Ile­de­France

• + 9,6 % dans le reste de la France métropolitaine

Par rapport à la période précédente, on observe un ralentissement de la croissance démographique du Bassin Parisien et un dynamisme accru dureste de la France. Entre 1975 et 1990, sur 9 départements dont la croissance était supérieure à 15 %, 4 appartenaient au Bassin Parisien ; entre1990 et 2006, cette proportion n'est plus que de 1 sur 17 (voir cartes ci­dessous).

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 5

source: Insee, recensements de la population 1975 à 2006, population sans double compte ; le trait noir figure la limite du Bassin Parisien

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Sur le plan national, on observe un déclin démographique sur un territoire compris entre les Ardennes et le Massif Central, mais cette « diagonale duvide » ne s'étend plus jusqu'aux Pyrénées comme c'était le cas jusqu'en 1990. Dans le Bassin Parisien, la population décroît dans les franges de l'est(Aisne, Ardenne, Haute­Marne) et du sud (Cher, Indre), mais aussi dans l'Orne.

Dans un contexte de ralentissement de la croissance démographique dans le Bassin Parisien, les départements les plus dynamiques restent ceux desa partie centrale : Seine­et­Marne, Val d'Oise, Essonne, Loiret, Eure. Les principales inflexions concernent les Yvelines, où l'on observe unralentissement notable, et la petite couronne qui regagne des habitants.

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 6

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2. Le poids du Bassin Parisien dans l'emploi se réduit

Au 1er janvier 2006, le Bassin parisien compte 9,4 millions d'emplois, dont 3,9en­dehors de l'Ile­de­France.

Il regroupe 37,3 % des emplois de France métropolitaine, soit 1,9 point de moinsqu'en 1990. Cette baisse s'observe aussi bien en Ile­de­France (­ 1,2) qu'en­dehors (­ 0,8). L'évolution de l'emploi dans le Bassin Parisien est donc moinsfavorable que dans le reste du pays.

Depuis 1968, le taux de croissance de l'emploi dans le Bassin Parisien est de23 %, soit 6 points de moins que dans le reste de la France. Cet écart monte à 12points si on ne prend pas en compte l'Ile­de­France. Ainsi, l'Ile­de­France occupeun poids croissant dans l'emploi au sein du Bassin Parisien: de 56,4 % en 1968, ilest passé à 58,6 % en 2006. Cette proportion est toutefois restée stable depuis1990.

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 7

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2 Cette évolution à nuancer en raison du changement de méthodologie du recensement, avec notamment la meilleure prise en compte des situations de double activité.

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 8

Page 36: Les dynamiques franciliennes emploi population 1990 2006 · 1. Le poids de l’ÎledeFrance se stabilise entre 18,5 % et 19 % de la population1 Au 1er janvier 2006, l’ÎledeFrance

En 2006, Le taux d'emploi3 du Bassin parisien est de 90,7, ce qui estsupérieur au reste de la France (87,1). Cependant, la situation esttrès contrastée entre l'Ile­de­France (93,9) et le reste du BassinParisien (86,5).

On trouve des taux d'emplois élevés dans la moité ouest du pays,alors que les taux les plus faibles concernent généralement desdépartement du nord et de l'est. C'est dans le Bassin Parisien quel'on trouve les plus faibles taux d'emploi (Seine­et­Marne, Essonne,Oise) mais aussi les plus élevés (Paris et les Hauts­de­Seine).

Depuis 1990, le taux d'emploi a légèrement augmenté enFrance métropolitaine (+ 0,3 point) mais il baisse dans 20départements, dont 8 situés dans le Bassin Parisien4. Il s'agitessentiellement de départements où le taux d'emploi était déjàfaible, situés dans le nord ou l'est du pays. Les contrastes ontdonc tendance à s'accentuer, sauf en Ile­de­France : alors quele taux d'emploi baisse de 12 points à Paris (149) , il progressede 10 points dans le Val­d'Oise (74,5) et de 4,5 points dans lesYvelines (78,5)

3 Emplois au lieu de travail pour 100 actifs de 15 ans et plus4 Évolution à nuancer en raison du changement de méthodologie du recensement

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 9

Source : Insee, recensement de la population 2006

Source : Insee, recensements de la population 1990 et 2006

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Conclusion : en dehors de l'Ile­de­France, le Bassin Parisien est en perte de vitesse

Le recul du poids du Bassin Parisien dans la population française estparticulièrement prononcé si on ne prend pas en compte l'Ile­de­France, quiconcentre les plus fortes progressions. Le moindre dynamisme de la troisièmecouronne et des régions périphériques semble démentir la tendance à l'étalement desfranges de l'Ile­de­France observée antérieurement. En effet, cet étalement ne setraduit pas dans la période récente par une progression particulière de l'emploi ou de lapopulation, dans un territoire qui apparaît en perte de vitesse par rapport à la régioncapitale et aux espaces en essor du Sud et de l'Ouest.

La situation est légèrement différente en terme d'emplois, puisque lesévolutions sont relativement homogènes (autour de + 9 %) et marquent unrecul généralisé du poids du Bassin Parisien. Cependant, à plus longterme, on observe un réel déficit de croissance du Bassin Parisien hors Ile­de­France par rapport au reste de la France.

04/11/11 Résultats du recensement de la population 2006 : le Bassin Parisien (DRIEA/SCEP) 10

source: Insee, RP 1975 à 2006, emplois au lieu de travail

source: Insee, RP 1975 à 2006, population sans double compte

­1,0 ­0,5 0,0 0,5 1,0

Ile­de­France

Bassin Parisien

BP hors IDF

Province

France hors BP

évolution du poids dans la population de France métropolitaine

(en points)

1975­1990 1990­2006

­2 ­1 0 1 2

Ile­de­France

Bassin parisien

Bassin parisien hors IDF

Province

France hors BP

évolution du poids dans l'emploi métropolitain(en points)

1975­1990 1990­2006

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Résultats du recensement de la population 2006 : dynamiques régionales

ILE­DE­FRANCE: DYNAMIQUES INTERNESÉtude réalisée par Philippe Cariou sous la direction de Pascale Rohaut

septembre 2011

Direction régionale et interdépartementale de l'Équipement et de l'Aménagement Île­de­FranceService de la connaissance, des études et de la prospective

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 1

Page 39: Les dynamiques franciliennes emploi population 1990 2006 · 1. Le poids de l’ÎledeFrance se stabilise entre 18,5 % et 19 % de la population1 Au 1er janvier 2006, l’ÎledeFrance

Table des matières1. 1990­2006 : la grande couronne porte la croissance démographique, dynamisme récent en petite couronne ...................................... 4

carte ­ évolution de la population (1990­2006) ............................................................................................................................................................... 6 carte ­ la population municipale (2006) .......................................................................................................................................................................... 7

2. Le desserrement des emplois semble s'interrompre après 1999 ........................................................................................................... 8 carte ­ l'évolution du nombre d'emplois (1990­2006) .................................................................................................................................................... 10 carte ­ les emplois au lieu de travail (2006) .................................................................................................................................................................. 11

3. La densité humaine baisse au centre de Paris, elle s'accroît en petite couronne ................................................................................. 12 carte – l'évolution de la densité humaine entre 1990 et 2006 ...................................................................................................................................... 13

4. Le taux d'emploi baisse surtout à Paris et dans les petites communes ................................................................................................ 14 carte ­ le taux d'emploi en 2006 ................................................................................................................................................................................... 16 carte ­ l'évolution du taux d'emploi (1990­2006) ........................................................................................................................................................... 17

5. Les cadres résident toujours plus nombreux à Paris et dans la banlieue ouest ................................................................................... 19 carte – évolution de la part des cadres dans la population active résidente (1990 ­ 2006) ......................................................................................... 20 carte ­ la part des cadres dans les emplois en 2006 .................................................................................................................................................... 21 carte ­ l'évolution de la part des cadres dans les emplois (1990­2006) ....................................................................................................................... 22

6. Évolutions récentes : dynamisme en petite couronne, recul de l'emploi industriel ............................................................................... 23 7. Conclusion : les actifs se déconcentrent plus loin de Paris que les emplois ........................................................................................ 25

Tableau de synthèse sur la population et l'emploi en Ile­de­France : ........................................................................................................................... 25

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 2

Page 40: Les dynamiques franciliennes emploi population 1990 2006 · 1. Le poids de l’ÎledeFrance se stabilise entre 18,5 % et 19 % de la population1 Au 1er janvier 2006, l’ÎledeFrance

Note préliminaire :

Le recensement de la population a fait l’objet d’une rénovation en 2004. Cela s'est traduit par des changements de méthodologie qui imposent desprécautions dans l’utilisation des données. En conséquence, les évolutions de population portent généralement sur la période 1990­2006 et non surla période 1999­2006, ceci afin d'atténuer les écarts dus aux ajustements (voir ci­dessous).

La problématique de l 'ajustement

« L'évolution de la population entre [les recensements de 1999 et 2006] s'explique par l'évolution naturelle,c'est­à­dire la différence entre les naissances et les décès, et par l'évolution du solde migratoire, c'est­à­dire la différence entre les personnes arrivant et sortant du territoire. Toutefois, en intégrant ces données, unepartie de la hausse de la population reste inexpliquée. C'est ce différentiel qu'on appelle la variabled'ajustement et qui correspond à 661 000 personnes [en France]. »

« L'introduction de la variable d'ajustement peut avoir plusieurs origines : une mauvaise estimation du soldemigratoire, une différence de qualité entre les deux recensements ou encore le changement de méthodeentre 1999 et 2006. »

Par exemple, en 1999, l'amélioration de la mesure des doubles comptes par rapport au recensementprécédent laisse penser que l'évolution réelle était supérieure à celle que l'on observait : « les étudiantsrésidant chez leurs parents, mais ayant un autre logement indépendant, étaient rarement comptés deux fois,contrairement à 1990. » En revanche, en 2006, la population recensée a été supérieure à ce que l'on auraitobtenu avec la méthodologie du recensement de 1999.

Une des solutions préconisée « consiste à travailler sur de plus longues périodes pour comparer desévolutions de population entre 1990 et 2006, car l'ajustement s'équilibre. »

source : compte­rendu de l'assemblée plénière du CRIES Ile­de­France (Comité Régional pour l'InformationÉconomique et Sociale) du 1er avril 2010

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 3

Page 41: Les dynamiques franciliennes emploi population 1990 2006 · 1. Le poids de l’ÎledeFrance se stabilise entre 18,5 % et 19 % de la population1 Au 1er janvier 2006, l’ÎledeFrance

1. 1990­2006 : la grande couronne porte la croissance démographique, dynamisme récenten petite couronne

Au 1er janvier 2006, l'Ile­de­France compte 11,5 millions d'habitants, dont :

– 19% à Paris, soit 2,2 millions

– 38% en petite couronne, soit 4,3 millions

– 44% en grande couronne, soit 5 millions

Depuis plusieurs décennies,le poids de la capitale dansla population régionale atendance à se réduire, ledernier recensement ne faitque confirmer cette tendance(­ 1,3 point entre 1990 et2006). Mais contrairement àla période 1975­1990, Parisrenoue avec la croissancedémographique1.

En petite couronne, le dynamisme de la période récente (1999­2006) compense laperte relative observée durant la décennie 1990. Les Hauts­de­Seine se distinguentavec une évolution supérieure à la moyenne régionale, alors que le Val­de­Marne esten retrait (+ 6,8 %).

Enfin, le poids démographique de la grande couronne continue de s'accroître (+ 1,2point entre 1990 et 2006), même s'il semble se stabiliser au début des années 20002.

Globalement, la croissance de la population s'intensifie à mesure que l'on s'éloigne ducentre: elle est faible à Paris, dans la moyenne en petite couronne, forte en grandecouronne. Cette décomposition en couronnes constitue cependant une moyenneentre des situations diverses. Ainsi, en­dehors de Paris (+ 1,3 %), l'évolution la plus

1 Voir la Note Rapide n°466 de l'IAU (avril 2009)

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 4

Évolution de la population par département

source: Insee, RP 1990 et 2006, population sans double compte

DEPARTEMENT 1990­200675 Paris 1,3%92 Hauts­de­Seine 10,4%93 Seine­Saint­Denis 8,0%94 Val­de­Marne 6,8%

PETITE COURONNE 8,5%77 Seine­et­Marne 18,1%78 Yvelines 6,8%91 Essonne 10,5%95 Val d'Oise 10,2%

GRANDE COURONNE 11,2%ILE DE FRANCE 8,2%

Population 20062 181 3711 536 1001 491 9701 298 3404 326 4101 273 4881 395 8041 198 2731 157 0525 024 617

11 532 398

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faible (+ 6,8 %) concerne aussi bien les Yvelines que le Val­de­Marne. Seul le département de Seine­et­Marne se détache réellement, avec unecroissance plus de deux fois supérieure à la moyenne régionale (+ 18,1 %).

Le territoire le plus dense est aussi celui oùla croissance démographique est la plusfaible : à Paris, la population baisse dans lamoitié des arrondissements, tous situés àl'ouest et au sud de la capitale. Seuls le12ème et le 19ème arrondissementsconnaissent des évolutions supérieures à lamoyenne régionale. Les Hauts­de­Seine fontexception : bien qu'il s'agisse du départementle plus dense de la petite couronne, on yobserve de fortes progressions depopulation, en particulier dans les communeslimitrophes de Paris.

Mais c'est surtout au­delà de la prochecouronne que les progressions sont les plusfortes, notamment vers l'est et vers le sud,sur un croissant s'étendant de Roissy aucentre de l'Essonne. Le dynamismedémographique se concentre ainsi dans cesdirections, dans un rayon de 20 à 40 km ducentre de Paris (voir carte ci­contre).

En revanche, la population augmenterelativement peu dans les Yvelines(+ 6,8 %), en raison d'évolutions négativeslocalisées dans l'est du département,notamment autour de Versailles.

voir les cartes de l'évolution de lapopulation par communes (page 6) et dela population en 2006 (page 7)

2 Les évolutions 1999­2006 doivent toutefois être observées avec précautions.

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source: Insee, RP 1990 et 2006note: les données sont lissées par l'analyse thématique, ce qui peut masquer certaines évolutions, en particulier en zone

centrale (ex: fortes augmentations de la population dans certaines communes des Hauts­de­Seine)

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carte ­ évolution de la population (1990­2006)

Les évolutions négativesconcernent plutôt lesarrondissements parisiens del'Ouest, et quelquescommunes de la zonecentrale élargie à l'est desYvelines.

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 6

Source : Insee, recensements de la population 1990 et 2006

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carte ­ la population municipale (2006)

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 7

Source : Insee, recensement de la population 2006

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2. Le desserrement des emplois semble s'interrompre après 1999

Entre 1968 et 1999, on pouvait observer deux tendances fortes dans la répartition desemplois en Ile­de­France : la montée en puissance de la grande couronne (poids dansl'emploi en hausse de 14 points) et la chute du poids de Paris (­ 13 points). Au vu dudernier recensement, ce mouvement de déconcentration de l'emploi semble marquer unepause, l'équilibre entre les couronnes n'ayant pas été modifié3.

Comme pour la population, c'est en grande couronne que l'emploi progresse leplus entre 1990 et 2006. De manière générale, les évolutions (à la hausse commeà la baisse) suivent une logique concentrique, même si l'analyse par départementocculte la dynamique propre aux pôles d'emplois.

Paris est le seul département enregistrant une baisse du nombre d'emplois(­ 4,1 %), une tendance qui ne concerne que les arrondissements centraux et quisemble s'inverser depuis 1999. En petite couronne, le Val­de­Marne (+6,2 %) et laSeine­Saint­Denis (+7,3 %) se situent en­deçà de l'évolution moyenne de larégion, ce qui traduit un renforcement de l'opposition est/ouest en petite couronne.En grande couronne, la Seine­et­Marne et le Val d'Oise4 enregistrent desprogressions de l'ordre de 30 %.

3 Les changements de méthodologie imposent cependant des précautions dans l’interprétation des évolutions 1999­2006 (cf note préliminaire)4 Le constat est à nuancer pour le Val d'Oise, les communes appartenant au pôle d'emploi de Roissy (Roissy­en­France et Gonesse) représentant 55 % de cette progression.

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 8

Évolution de l'emploi par département

source: Insee, RP 1990 et 2006, emplois au lieu de travail

DEPARTEMENT 1990­2006

75 PARIS ­4,192 Hauts­de­Seine 14,493 Seine­Saint­Denis 7,394 Val­de­Marne 6,2

PETITE COURONNE 10,277 Seine­et­Marne 29,678 Yvelines 17,091 Essonne 14,295 Val d'Oise 30,6

GRANDE COURONNE 22,1ILE DE FRANCE 8,6

Emplois 2006

1 740 980900 036526 585504 487

1 931 108434 320544 499429 037433 303

1 841 1585 513 246

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Ainsi, la dynamique de l'emploi est faibleau sein d'une petite couronne étendue ausud du Val d'Oise, à l'est des Yvelines etau nord de l'Essonne, dans un rayon de 20km par rapport au centre de l'aggloméra­tion (voir carte ci­contre). Ce constat doittoutefois être nuancé puisque dans cettezone centrale on observe des progressionssupérieures à 20 % : à Saint­Denis, àl'ouest autour de Nanterre et de laDéfense, à l'est autour du bois deVincennes (vingtième arrondissement,Charenton­le­Pont, Saint­Maurice).

Les plus fortes progressions se situent au­delà de cette couronne élargie, la limiteintérieure correspondant approximative­ment au tracé de la francilienne. Lessecteurs de Marne­la­Vallée et de Roissyportent cette dynamique, ce qui permet auVal d'Oise et à la Seine­et­Marne d'afficherdes évolutions de l'ordre de + 30 %.

Enfin, la situation est plus contrastée dansles territoires ruraux les plus éloignés ducentre (au­delà de 40 km), principalementsitués en Seine­et­Marne.

voir les cartes de l'évolution del'emploi par communes (page 10) et desemplois par communes en 2006 (page11)

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 9

source: Insee, recensement de la population 1990 et 2006note: les données sont lissées par l'analyse thématique, ce qui peut masquer certaines évolutions, en particulier en zone

centrale (ex: fortes augmentations de l''emploi dans les 20ème et 13ème arrondissements)

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carte ­ l'évolution du nombre d'emplois (1990­2006)De nombreusescommunes rurales ontperdu des emplois,mais ces baissesconcernent égalementles arrondissementscentraux de Paris etplus de la moitié descommunes de Seine­Saint­Denis.

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 10

Sources : Insee, recensement de la population 1990 et 2006

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carte ­ les emplois au lieu de travail (2006)

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 11

Source : Insee, recensement de la population 2006

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3. La densité humaine baisse au centre de Paris, elle s'accroît en petite couronne

La densité humaine est l'additiondes densités de population etd'emploi. Très élevée à Paris etdans ses environs immédiats, ellediminue progressivement à mesureque l'on s'éloigne du centre.

Entre 1990 et 2006, la densitéhumaine a augmenté de 8 % en Ile­

de­France. ( voir carte page 13)Elle a baissé dans 140 communeset dans 10 arrondissements ducentre de Paris.

On trouve les plus forts taux deprogression dans lesarrondissements périphériques deParis, dans le secteur de laDéfense et dans d'autrescommunes de petite couronne(Saint­Denis, Villepinte,Alfortville...). Le territoire de Marne­la­Vallée se distingue égalementpar un accroissement notable de ladensité humaine.

En valeur absolue, la plus fortehausse a eu lieu à Levallois­Perret(+ 116, soit + 31 %), la plus fortebaisse dans le 2èmearrondissement (­ 300, soit ­ 27 %).

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 12

La densité humaine en 2006

Source : Insee, recensement de la population 2006

(

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NanterreNanterreNanterreNanterreNanterreNanterreNanterreNanterreNanterre BobignyBobignyBobignyBobignyBobignyBobignyBobignyBobignyBobigny

C réteilC réteilC réteilC réteilC réteilC réteilC réteilC réteilC réteil

MeauxMeauxMeauxMeauxMeauxMeauxMeauxMeauxMeaux

Vers aillesVers aillesVers aillesVersaillesVersaillesVers aillesVers aillesVers aillesVersailles

C ergyC ergyC ergyC ergyC ergyC ergyC ergyC ergyC ergy

É vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vry

densité humaine en 2006(habitants + emplois / hectare)

400 - 803200 - 400100 - 20040 - 10010 - 402 - 100 - 2

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carte – l'évolution de la densité humaine entre 1990 et 2006

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Source : insee, recensements de la population 1990 et 2006

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É vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vryÉ vry

C erg yC erg yC erg yC erg yC erg yC erg yC erg yC erg yC erg y

MeauxMeauxMeauxMeauxMeauxMeauxMeauxMeauxMeaux

MelunMelunMelunMelunMelunMelunMelunMelunMelun

évolution de la densité humaine(habitants + emplois, 1990-2006)

20 - 1185 - 201 - 50 - 1

-1 - 0-20 - -1

-301 - -20

(

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CréteilCréteilCréteilCréteilCréteilCréteilCréteilCréteilCréteil

BobignyBobignyBobignyBobignyBobignyBobignyBobignyBobignyBobigny

NanterreNanterreNanterreNanterreNanterreNanterreNanterreNanterreNanterre

VersaillesVersaillesVersaillesVersaillesVersaillesVersaillesVersaillesVersaillesVersailles

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4. Le taux d'emploi baisse surtout à Paris et dans les petites communes

Entre 1990 et 2006, le taux d'emploi5 a baissé de 1,1point. A Paris, il recule de manière significative (­ 13points) mais reste le plus élevé de la région. Le tauxest stable en petite couronne, le décalage entre lesHauts­de­Seine et les autre départements semaintient. Les plus fortes progressions sontenregistrées dans les Yvelines (+ 5 points) et le Vald'Oise (+ 10 points).

L'évolution du taux d'emploi varie beaucoup selon lataille des communes. Ainsi, le taux d'emploi baissedans 63 % des communes de moins de 2 000habitants, mais seulement dans 46 % des plusgrandes communes. Cette différence s'explique parune concentration des emplois dans et autour despôles principaux, mais aussi par la péri­urbanisationqui induit un certain étalement de la population.

5 Nombre d'emplois pour 100 actifs de 15 ans et plus. Le changement de méthodologie du recensement impose de nuancer l'analyse des évolutions.

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 14

Source: Insee, recensements de la population 1990 et 2006

évolution du taux d'emploi (1990­2006)

source: Insee, RP 1990 à 2006, exploitation compl.

1990 1999 2006

Paris 161 144 148 ­13Hauts­de­Seine 111 113 113 2Seine­Saint­Denis 71 73 72 1Val­de­Marne 77 78 77 ­0Seine­et­Marne 65 67 67 3Yvelines 74 77 79 5Essonne 69 72 72 3Val d'Oise 65 70 75 10Ile­de­France 95 93 94 ­1

1990­2006

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A Paris, le taux d'emploi baisse dans les arrondissements centraux – à l'exception du 5ème – alors qu'il progresse dans l'ensemble desarrondissements périphériques. Cette baisse observée à Paris est due au fort recul du nombre d'emplois alors que la population active s'accroîtlégèrement.

A l'ouest de la Seine­et­Marne en revanche, labaisse du taux d'emploi s'expliquefréquemment par une augmentation de lapopulation active plus forte que celle desemplois. Par exemple, la commune de Magny­le­Hongre a gagné 1 800 emplois, mais son tauxd'emploi a baissé en raison d'une forte haussedu nombre d'actifs (+ 3 100).

Les hausses du taux d'emploi correspondentpresque toujours à un accroissement du nombred'emplois supérieures à celui des actifs. Il existecependant des contre­exemples : diminution dunombre d'actifs à Vélizy­Villacoublay (78), auxUlis (91) ou à Arcueil (94). A Gennevilliers (92), àMantes­la­Jolie (78) et dans le 16èmearrondissement de Paris, les actifs et les emploisbaissent de manière équilibrée.

voir les cartes du taux d'emplois parcommunes (page 16) et de son évolution(page 17)

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 15

Source: Insee, recensements de la population 1990 et 2006

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carte ­ le taux d'emploi en 2006

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 16

Source : Insee, recensement de la population 2006

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carte ­ l'évolution du taux d'emploi (1990­2006)

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 17

Source : Insee, recensements de la population 1990 et 2006

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Contrairement à la période précédente6, la part des « stables » (actifs qui travaillent dans leur département de résidence) a diminué dans laplupart des départements d'Ile­de­France depuis 1999. On observe un décalage entre d'une part le sud et l'ouest de la région (Hauts­de­Seine,Essonne, Yvelines et Val d'Oise), où le taux de stables augmente ou se stabilise, et d'autre part les autres départements.

La baisse est particulièrement sensible à Paris (­ 1,4 point), ce qui s'inscrit dans la continuité de la période 1990­1999. Le taux de stables y restepourtant le plus élevé de la région (68 %). En revanche, les baisses observées dans le Val­de­Marne (­ 0,8 point), mais surtout en Seine­Saint­Denis (­ 1,5 point), constituent un renversement de tendance. Il s'agit des deux seuls cas où plus d'un actif sur deux travaille hors de sondépartement de résidence.

6 Entre 1990 et 1999, la part des stables a augmenté dans tous les départements, sauf à Paris. Cf Le fonctionnement de l'aire urbaine de Paris, Réalité des sous­bassins de vie etd'emplois, Pascale Rohaut, Ludovic Armand, avril 2005

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 18

Source: Insee, recensements de la population 1999 et 2006

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5. Les cadres résident toujours plus nombreux à Paris et dans la banlieue ouest

La répartition géographique des lieux de résidence descadres est liée à celle des emplois ( carte page 21) ettraduit une même spécialisation dans l'espaceéconomique. La localisation des actifs est cependantplus diffuse en direction de l'ouest (le long de la RN12) etdu sud­ouest (Vallée de Chevreuse).

La spécialisation des territoires est plus marquée pourla population active que pour les emplois : le taux decadres résidant en Seine­Saint­Denis est très faible et ladistinction est­ouest est beaucoup plus nette.

La répartition géographique du lieu de résidence des cadres a peu évolué entre 1990et 2006 ( carte page 20). Pour cette catégorie socio­professionnelle, Paris reste ledépartement privilégié, même si désormais moins d'un cadre sur trois réside dans lacapitale. Les Hauts­de­Seine regroupent 18,2 % des cadres franciliens (+ 1,8 pointdepuis 1990), alors que le poids de la Seine­Saint­Denis se réduit (5,6 % soit ­ 0,4point).

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 19

Source : Insee, recensement de la population 2006

part des cadres dans lapopulation active en 2006

45 % et plus35 - 45 %25 - 35 %20 - 25 %15 - 20 %10 - 15 %

0 - 10 %

Sources : Insee, recensement de la population 1990 et 2006

75 92 78 IDF 94 91 95 77 930

10

20

30

40 10,5

10,1

6,36,1

5,83,9

2,93,0

2,6

40,640,6 33,633,6 27,227,2 25,025,0 21,421,4 20,220,2 16,116,1 14,814,8 11,411,4

Part des cadres dans la population active en 2006(dont évolution 1990­2006)

part d

es c

adre

s (%

)

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carte – évolution de la part des cadres dans la population active résidente (1990 ­ 2006)

Les contrastes ont tendance às'accentuer au sein de l'Ile­de­France : trois départements(Paris, les Hauts­de­Seine etles Yvelines) accueillent unepart de cadres supérieure à lamoyenne régionale ( carteci­contre).

C'est également dans cestrois départements quel'augmentation de la part descadres a été la plus fortedepuis 1990, renforçant ainsil'opposition entre l'est etl'ouest de l'Ile­de­France.Cette observation est à relierà la forte part des emplois decadres sur ces mêmesterritoires ( carte page 21).

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 20

Sources : Insee, recensements de la population 1990 et 2006

évolution de la part des cadres(en points, 1990-2006)

+ 15 et plus10 à 15

5 à 100 à 5

-3 à 0-10 à -3-10 et moins

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carte ­ la part des cadres dans les emplois en 2006

La part des emplois decadres est supérieure à lamoyenne (25 %) dans unpetit nombre de communeset d'arrondissements : àParis, dans les Hauts­de­Seine, à Saint­Quentin­en­Yvelines et à Massy­Saclayessentiellement.

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 21

Source : Insee, recensement de la population 2006

part des emploisde cadres en 2006

45 % et plus35 - 45 %25 - 35 %20 - 25 %15 - 20 %10 - 15 %

0 - 10 %

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carte ­ l'évolution de la part des cadres dans les emplois (1990­2006)

En comparaison avecl'évolution de la populationactive, l'augmentation dela part des cadres au lieude travail concerne plusparticulièrement les Hauts­de­Seine et moins lecentre de Paris ou l'ouestdes Yvelines.

On observe une forteaugmentation de la partdes emplois de cadresdans les communes oùelle était déjà importante(par exemple à laDéfense), et dans lescommunes de lapériphérie immédiate deParis (Charenton­le­Pont,Saint­Denis, Malakoff...).

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 22

Sources : Insee, recensements de la population 1990 et 2006

évolution de la part des emploisde cadres (1990 - 2006)

+ 25 points et plus+ 15 à 25 points+ 10 à 15 points+ 5 à 10 points+ 0 à 5 points- 5 à 0 point- 5 points et moins

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6. Évolutions récentes : dynamisme en petite couronne, recul de l'emploi industriel

Malgré une année de forte baisse en 2009,l'emploi salarié privé (mesuré par l'Unedic) aprogressé de plus de 3 % entre 2006 et 2010,soit 130 000 emplois supplémentaires.

Cette tendance générale recouvre desévolutions très contrastées selon les secteursd'activités.

L'industrie perd des emplois dans l'ensemble desdépartements de la région. Les Yvelines ont ainsiperdu 18 000 emplois dans ce secteur (­ 18 %),mais c'est en Seine­Saint­Denis que la baisseest la plus notable : ­ 13 000 emplois, soit ¼ deseffectifs industriels du département.

Le solde est positif pour le secteur tertiaire :limitée à Paris (+ 2 %), la croissance atteint 10 %en Seine­Saint­Denis et dans le Val­de­Marne.

En petite couronne, la Seine­Saint­Denis et le Val­de­Marne bénéficient d'une croissance de l'emploisupérieure à celle des Hauts­de­Seine. Dans ce département, de nombreux emplois tertiaires ont étécréés, tandis que le Val­de­Marne limite les pertes dans l'industrie. Paris conserve un solde positif, alorsque la situation est contrastée en grande couronne : l'emploi diminue légèrement dans les Yvelines, tandisque dans l'Essonne l'augmentation est deux fois plus forte que la moyenne régionale.

04/11/11 Ile­de­France: dynamiques internes (DRIEA/SCEP) 23

source: Unedic

Paris Hauts-de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-Marne

Seine-et-Marne

Yvelines Essonne Val d'Oise-25 000

-15 000

-5 000

5 000

15 000

25 000

35 000

45 000

évolution de l'emploi par secteurs d'activités (T2 2006 - T4 2010)

Construction Industrie Tertiaire

Évolution du nombre d'emplois salariés

source: Unedic, 2ème trimestre 2006, 4èmetrimestre 2010

2006­2010Paris 1,6%Hauts­de­Seine 3,1%Seine­Saint­Denis 6,1%Val­de­Marne 8,0%Seine­et­Marne 3,6%Yvelines -0,3%Essonne 6,4%

2,9%Ile­de­France 3,3%Val d'Oise

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Les plus fortes progressions sont concentrées entre la Défense et l'ouest de la Seine­Saint­Denis, ainsi qu'à l'ouest du Val­de­Marne. Les baissessignificatives se sont surtout produites à Paris, mais aussi dans des villes plus excentrées (Cergy, Poissy, Aulnay­sous­Bois). Le fort recul de l'emploià Roissy correspond à une hausse équivalente à Tremblay­en­france. Cela traduit la forte imbrication des deux communes, à la limite desquelles sesitue l'aéroport Charles­de­Gaulle.

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7. Conclusion : les actifs se déconcentrent plus loin de Paris que les emploisLes progressions localisées du taux d'emploi soulignent le renforcement de certains pôles d'emplois situés en limite de la petite et de la grandecouronne : Roissy, Marne­la­Vallée, Saint­Quentin­en­Yvelines. A l'inverse, le recul du taux d'emploi indique généralement une croissancedémographique plus forte que celle de l'emploi : c'est ce que l'on observe dans les zones les moins denses de grande couronne, et en particulier enSeine­et­Marne. Le centre de Paris constitue un cas particulier : c'est le seul pôle à perdre des emplois, alors que la population se stabilise aveccependant une population active qui progresse légèrement. Paris reste néanmoins le premier département en nombre d'emplois, avec près du tiersdes effectifs franciliens pour près de 20 % de la population.

Depuis 1990, la tendance à la concentration des résidences des cadres dans l'ouest de la région s'est poursuivi, en particulier à Paris et dansles Hauts­de­Seine ; la progression de la part des cadres résidents est inférieure à la moyenne régionale dans la plupart des communes de Seine­Saint­Denis, où ce taux est le plus faible de la région. Au vu de cet indicateur, on assiste donc à un renforcement de la segmentation sociale dansl'espace francilien.

Tableau de synthèse sur la population et l'emploi en Ile­de­France :

1990 2006 1990­2006

Population (sans double compte) 10 660 554 11 532 398 871 844 8,2 %

Population de 15 ans et plus 8 775 591 9 284 002 508 411 5,8 %

Emplois au lieu de travail 5 075 674 5 513 246 437 572 8,6 %

Population active de 15 ans etplus 5 342 760 5 870 678 527 918 9,9 %

Taux d'activité7 60,9 63,2 + 2,4 points

Taux d'emploi8 95,0 93,9 ­ 1,1 point

Part des cadres dans lapopulation active ayant un emploi 20,0 26,8 + 6,8 points

7 Nombre d'actifs pour 100 habitants de 15 ans ou plus8 Nombre d'emplois pour 100 actifs

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