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Inspection Générale des Finances Conseil Général de l’Environnement et du développement durable N° 2010-M-045-01 N° 007364-01 RAPPORT SUR LES DISPOSITIFS DE CONTRÔLE DES ACTEURS DU LOGEMENT SOCIAL Établi par Thierry BERT Inspecteur général des finances Sabine BAIETTO – BEYSSON Inspectrice Générale de l’administration du développement durable – OCTOBRE 2010 –

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Rapport de l’Inspection Générale des Finances sur les dispositifs de contrôle des acteurs du logement social

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Inspection Générale des Finances Conseil Général de l’Environnement et du développement durable

N° 2010-M-045-01 N° 007364-01

RAPPORT

SUR LES DISPOSITIFS DE CONTRÔLE DES ACTEURS DU LOGEMENT SOCIAL

Établi par

Thierry BERT Inspecteur général des finances

Sabine BAIETTO – BEYSSON Inspectrice Générale de l’administration

du développement durable

– OCTOBRE 2010 –

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Rapport  

SYNTHESE 

 Les acteurs du logement social traversent actuellement de profondes mutations. 

C’est en premier lieu le cas de leur environnement socioéconomique, marqué d’abord par une segmentation  de  la  demande,  qui  concerne  de  manière  accrue  les  ménages  les  plus vulnérables, ensuite par une différenciation croissante des territoires. 

Le contexte institutionnel est lui‐même en plein bouleversement : le rôle de l’Etat est de plus en plus partagé avec les collectivités, et s’inscrit dans un nouveau contexte budgétaire, avec un  encadrement  étroit  des  utilisations  de  la  PEEC,  et  la  mutualisation  croissante  des ressources HLM. 

Enfin, le fonctionnement des opérateurs a lui‐même fortement évolué : les offices d’HLM sont devenus des EPIC,  la loi de 2003 sur  la gouvernance des SA d’HLM rapproche ces dernières des sociétés de droit commun. En outre, cet assouplissement se combine avec le mouvement de fusion qui affecte leurs principaux actionnaires, les CIL, ce qui favorise la constitution de groupes dotés de moyens puissants et capables de développer des stratégies suprarégionales. L’ensemble des opérateurs se dotent d’équipes de plus en plus qualifiées et développent des 

e  outils intern s de maitrise des risques, individuellement ou collectivement. 

Face  à  ces  nouveaux  défis,  il  importe  de  repenser  l’ensemble  du  dispositif  public  de connaissance, de  tutelle et de sanctions, qui apparaît en comparaison  lourd et  relativement archaïque.  Désormais,  les  enjeux  liés  à  l’utilisation  optimale  du  patrimoine  sont  aussi importants, parfois plus, que les objectifs traditionnels de production de logements neufs. De même,  la  légitimité  du  contrôle,  comme  leurs  suites  ou  les  sanctions  éventuelles  qui  en découleront, seront de moins en moins liées à l’octroi de financements nouveaux. 

Or, les deux organes de contrôle, la Mission interministérielle d’inspection du logement social (Miilos) et l’Agence pour la participation des employeurs à l’effort de construction (ANPEEC), ont  pour  point  commun  de  se  consacrer  en  priorité  à  la  vérification  du  respect  d’une réglementation  assez  foisonnante,  tout  en  exerçant  leur  activité  selon  des  modèles  très différents.  

Le cadre général du contrôle HLM a été largement conçu dans une période de construction à grande échelle, grâce à l’injection massive de crédits publics dans des structures dénuées de capital social. La tutelle locale des services locaux de l’Etat était alors en lien direct avec les décisions  de  financement.  La  Miilos  s’est  constituée  progressivement  à  partir  des  équipes locales  de  financement  de  l’habitat  en  DDE ;  elle  en  a  largement  gardé  la  culture,  et  reste tributaire  pour  ses  moyens  humains  et  matériels  de  l’administration,  laquelle  conserve  la constitution des bases de données et la maitrise complète des suites données aux rapports.  

D’un autre côté, la tutelle sur les CIL, considérés d’abord comme des apporteurs de capitaux, était à l’origine très réduite. Ils étaient soumis à un simple autocontrôle de la profession, dont l’insuffisance  a  conduit  à  la  réforme  de  1988  créant  l’ANPEEC  et  la  dotant  de  pouvoirs étendus de  connaissance, de  contrôle, de  suivi de ses  recommandations,  et de propositions réglementaires. Toutefois, elle est affectée par les réformes récentes visant à remédier à des fautes de gouvernance. 

Parallèlement,  les  fédérations HLM  et  SEM  ont,  depuis  plusieurs  décennies,  développé  des dispositifs  internes de contrôle de bonne qualité, mais dont elles conservent  la maîtrise. La CGLLS a enfin progressivement étendu son rôle d’aide financière aux organismes en difficulté, et  organise‐  de  manière  plus  ou  moins  formalisée‐  la  prévention  dans  ce  domaine,  en particulier en finançant les dispositifs internes à la profession. 

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Rapport 

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La nécessité d’unifier  le  contrôle de  l’ensemble des opérateurs du  logement  social  pour  en donner une vision cohérente fait l’unanimité. C’est là une opportunité à ne pas manquer pour engager une réforme ambitieuse, qui ne se limite pas à juxtaposer des structures, mais qui ait pour objectif d’accompagner, et si possible de favoriser, la modernisation en cours du secteur. 

La  mission  n’a  pas  retenu  les  scénarios  visant  à  une  simple  coordination  entre  les  deux organes de contrôles, laquelle existe déjà mais ne fonctionne pas, ni à l’absorption de l’un par l’autre. Elle n’a pas non plus retenu l’hypothèse d’une autorité administrative indépendante, dotée  de  larges  pouvoirs  de  régulation,  à  l’image  de  la  Tenant  Services Authority  anglaise. Cette  solution,  qui  présenterait  de  nombreux  avantages,  a  été  écartée  car  elle  priverait  le ministre de ses pouvoirs d’agrément et de sanctions, et s’éloignerait ainsi trop radicalement du mode actuel d’exercice de la tutelle. Elle apparaît inutile dès lors que les principaux atouts d’une  AAI  –  régulation  de  la  concurrence,  ouverture  à  de  nouveaux  entrants,  tarification transparente,  intervention  en  urgence  –  ne  trouvent  pas  à  s’appliquer  aujourd’hui  dans  le 

 

monde des HLM. 

La  mission  propose  la  création  d’une  autorité  unique  de  contrôle  du  secteur  (ANCOLS, autorité de contrôle des organismes de logement social). Concentrée sur le contrôle externe du  secteur,  mais  disposant  des  informations  financières  et  statistiques  nécessaires  à  une surveillance des opérateurs et à un bon ciblage des contrôles, elle serait très autonome, mais ne disposerait pas de pouvoirs directs de sanctions lourdes. Restructurée au niveau central, elle  garderait  quelques  implantations  interrégionales,  principalement  pour  l’exercice  de missions de proximité. Elle pourrait mobiliser l’expertise acquise au travers de ses contrôles pour  participer,  en  concertation  avec  la  profession,  à  l’élaboration  de  référentiels  et  à  la nécessaire  adaptation  des  règles  de  fonctionnement  d’organismes  en  plein mouvement  de modernisation. 

Constituée  en  EPIC,  elle  pourrait  ainsi  bénéficier  de  financements  de  plusieurs  sources,  et disposer de personnels parfaitement adaptés à ses besoins, auxquels elle pourrait garantir un régime à la fois attractif et souple. Ce statut faciliterait pour les personnels la transition avec la  situation  actuelle,  et  donc  l’acceptation  de  cette  réforme.  Sa  souplesse  favoriserait l’optimisation des moyens budgétaires et humains. 

Il faut pour parvenir à ce résultat passer par la loi, dès lors que tout ce qui touche le contrôle sur place du monde des CIL et du monde HLM est du domaine  législatif,  ce qui  impose des délais de procédure relativement longs.  

C’est une des raisons pour laquelle il serait bon de décider rapidement du principe de cette adaptation.  Un  calendrier  resserré  est  également  opportun  au  regard  de  l’extension prochaine  du  dispositif  « DALO »  au  1er  janvier  2012 :  il  sera  plus  que  jamais  nécessaire, devant  les  risques  de  contentieux  qui  se  présenteront  à  cette  occasion,  d’offrir  de  fortes garanties  sur  la  transparence  des  attributions,  l’efficacité  de  la  gestion,  et  la  bonne gouvernance du secteur. 

Les  délais  de  mise  au  point  et  de  procédure  parlementaire  pourraient  être  utilement exploités  par  des  négociations  nécessaires  avec  l’UESL  et  les  fédérations  sur  les  équilibres qu’elles doivent respecter avec  l’organe de contrôle,  l’institution de garantie (CGLLS), et  les tutelles. Ces équilibres sont délicats, et  les  fédérations sont  très attachées au statu quo, qui leur garantit des ressources de fonctionnement tout en leur permettant de s’abriter derrière le  secret  professionnel  pour  garder  une  maîtrise  forte  des  données.  Mais  il  s’agit  d’une question d’efficacité du nouvel organisme, et plus généralement de crédibilité des systèmes e contrôle, de garantie et de tutelle.  d

 

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SOMMAIRE 

INTRODUCTION........................................................................................................................................... 1

1. LE  MONDE  DU  LOGEMENT  SOCIAL  EST  COMPLEXE  ET,  EN  CE  MOMENT,  PERTURBE, CE QUI COMPLIQUE LA TACHE DES ORGANISMES DE CONTROLE ............ 2

1.1. Un système complexe..............................................................................................................................2 1.1.1. La taille...................................................................................................................................................4 1.1.2. La répartition géographique de l’activité ..............................................................................41.1.3. La combinaison d’entités de statuts et de métiers divers................................................5

1.2. Un secteur actuellement perturbé .....................................................................................................8

1.2.1. Dans le monde de la construction et de la gestion du logement HLM, on observe des mutations notables..................................................................................................8

1.2.2. Les collectivités locales ont un pouvoir accru alors que les services de l’Etat se trouvent affaiblis .............................................................................................................8

1.2.3. Dans ce contexte très évolutif, la Miilos, organisme de contrôle externe, se trouve confrontée à des difficultés liées à sa structure même......................................9

1.2.4. Parallèlement, les organismes collecteurs de la Participation des Employeurs à l’effort de construction (PEEC) sont en pleine mutation................10

1.2.5. La situation de l’ANPEEC a été enfin affectée depuis quelque temps par une baisse d’activité et par des réformes de gouvernance inabouties...................12

2. MALGRE  CES DIFFICULTES,  LES ORGANISMES DE  CONTROLE  EXTERNE,  PRIS SEPAREMENT,  FONT  UN  TRAVAIL  TRES  CONVENABLE  ET  GENERALEMENT 

RESPECTE............................................................................................................................................13

2.1. La Miilos ..................................................................................................................................................... 13 2.1.1. Un bilan positif.................................................................................................................................13 2.1.2. Un problème de délais de programmation et de production .....................................14 2.1.3. Les suites données aux rapports de contrôle (cf. annexes 9 et 10)..........................16 2.1.4. L’absence de caractère stratégique des observations effectuées (cf. 

annexes 9 et 10)............................................................................................................................... 172.1.5. Les défis ...............................................................................................................................................17

2.2. L’ANPEEC................................................................................................................................................... 18

2.2.1. Il n’apparaît pas approprié d’évaluer l’activité de contrôle de l’ANPEEC sur des bases exclusivement quantitatives .........................................................................18

2.2.2. Considérée dans son ensemble, l’activité de contrôle de l’ANPEEC peut être jugée satisfaisante, notamment lorsqu’on prend en compte les suites données à ses constatations, sauf sur le plan des délais de production, qui sont importants ............................................................................................................................... 19

2.2.3. Mais l’ANPEEC est, comme la Miilos, confrontée à des défis importants. Ces défis tiennent à sa taille critique, à la reconfiguration du réseau des Comités interprofessionnels du logement, et à l’évolution des emplois des fonds de la Participation des employeurs à l’effort de construction.......................20

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3. C’EST  EN  FAIT  L’ORGANISATION GLOBALE DU  CONTROLE DES OPERATEURS DU  LOGEMENT  SOCIAL  QUI  POSE  PROBLEME,  ET  CETTE  DIFFICULTE  IRA 

CROISSANT A MESURE DES EVOLUTIONS EN COURS DANS LE SECTEUR .....................21

.................. 21 3.1. Les deux organismes de contrôle externe ne sont pas en synergie ................3.2. L’ANPEEC dispose, contrairement à la Miilos, d’un système autonome de 

remontées et de traitement d’informations en provenance des Comités interprofessionnels du logement..................................................................................................... 22

itif 

3.3. La Caisse des Dépôts et Consignations dispose de son propre disposd’information et de « scoring » ......................................................................................................... 22

3.4. Les dispositifs d’expertise (« autocontrôle ») dans les organisations professionnelles (hors UESL) constituent un système partiellement autonome........ 22

3.5. Une évolution nécessaire de la méthodologie applicable aux contrôles et de leurs objectifs........................................................................................................................................... 25

4. LA MISSION  ESTIME QUE  LA  SOLUTION DE  CES DIFFICULTES  PASSE  PAR  LA CREATION  D’UN  ORGANE  UNIQUE  DE  CONTROLE  DES  OPERATEURS  DU 

........28 SECTEUR......................................................................................................................................

qui 

4.1. La mission a estimé ne pas devoir recommander deux solutions extrêmes ont été évoquées devant elle ............................................................................................................. 28

 de 

4.2. Une solution envisageable : une autorité administrative indépendanterégulation et de contrôle..................................................................................................................... 29

4.3. La solution proposée : une autorité nationale unique de contrôle des organismes de logement social (ANCOLS)................................................................................... 30 4.3.1. Exploiter les complémentarités entre l’ANPEEC et la Miilos......................................30 4.3.2. Un organisme unique de contrôle, au champ très large et aux prérogatives 

étendues ..............................................................................................................................................31 4.3.3. Un rôle d’évaluation des opérateurs, d’élaboration de référentiels, et de 

proposition à l’administration .................................................................................................31 4.3.4. Une distinction stricte entre les pouvoirs de contrôle et les compétences de 

conseil, d’assistance et de tutelle .............................................................................................32 4.3.5. Une mission générale de surveillance, et donc de connaissance, du secteur, 

ce qui implique une gestion rigoureuse des remontées d’information indispensables à sa mission........................................................................................................33

4.3.6. Une combinaison des pratiques des deux organismes permettant une meilleure articulation entre le niveau central et le niveau interrégional ...........33

4.3.7. La mission recommande que cette Autorité prenne la forme d’un  établissement public......................................................................................................................34

4.3.8. La mission recommande un EPIC............................................................................................344.4. La mise en œuvre de la recommandation.................................................................................... 35

4.4.1. Les textes.............................................................................................................................................35 4.4.2. Une phase indispensable de concertation sur le fonctionnement du système....36

CONCLUSION...............................................................................................................................................37

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Rapport  

INTRODUCTION 

Par  lettre  de mission  du  16  juin  2010,  reçue  le  1er  juillet,  les  Ministres  de  l’Economie,  de l’Ecologie,  du  Budget  et  du  Logement  ont  chargé  l’Inspection  Générale  des  Finances  et  le Conseil  Général  de  l’Environnement  et  du Développement  durable  d’une mission  conjointe 

gportant sur le contrôle des secteurs du 1 % Logement et du lo ement social. 1 

Ce contrôle externe est actuellement exercé à titre spécifique2 par deux organismes distincts, l’Agence nationale pour la participation des entreprises à l’effort de construction (ANPEEC) et la  Mission  interministérielle  d’inspection  du  logement  social  (Miilos),  toutes  deux  placées 

r dsous la double autorité des Ministres cha gés  e l’Economie et du Logement.  

Les  Ministres  demandent  à  la  mission  des  propositions  concrètes  en  vue  d’améliorer  ce contrôle,  de  renforcer  les  procédures  de  suites  et  de sanctions  et  la  mise  en  œuvre  des recommandations qui en découlent, et, à cette fin, d’en optimiser l’organisation actuellement éclatée entre les deux structures, en étudiant toutes les options possibles pour les mettre en synergie.  

La  mission  a  rencontré  un  grand  nombre  d’acteurs  du  logement  social,  et  a  examiné,  sur échantillon, quelques rapports et lettres de suite, sans être en mesure, bien évidemment, de porter un jugement sur la qualité intrinsèque de ces rapports. La mission remercie vivement ses  interlocuteurs  de  leur  disponibilité  et  de  la  richesse  des  informations  et  des  analyses qu’ils  lui  ont  fournies.  Pour  des  raisons  d’utilisation  pratique  du  texte  du  rapport,  et  de respect de la confidentialité des échanges, il a été convenu de part et d’autre, en accord avec les administrations commanditaires du rapport, de ne pas citer  les cas qui ont été évoqués, sauf  lorsque  ceux  ci  étaient  dans  le  domaine  public,  et  de  ne  pas  donner  la  source  des informations  recueillies.  Ces  remerciements  ne  sont  donc  pas  nominatifs.  Ils  n’en  sont  pas moins sincères.  

Il a paru nécessaire, avant même d’aborder la question de la qualité des contrôles et de leur éventuelle réorganisation, d’effectuer au début de ce rapport un bref retour sur le caractère très complexe du monde du logement social, et sur les évolutions, et parfois les perturbations, qui l’affectent en ce moment. Ce n’est en effet qu’après avoir pris une connaissance exacte du champ du contrôle, dans toutes ses composantes, que les tutelles seront en mesure de juger e la pertinence des propositions que fera la mission.  d

 

.B.N  : Dans la suite du rapport, on trouvera les principaux sigles suivants : 

 PEEC : Participation des employeurs à l’effort de construction. 

. é. 

CIL  : Comités interprofessionnels du logementUESAP : Union d’économie sociale pour l’accession à la propriétUESL : Union d’économie sociale du logement. DHUP : Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages. MEEDDM : Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. 

                                                               1

‐ 1 ‐ 

 Annexe 1 : lettre de mission. 2 Les chambres régionales des comptes, la Cour des Comptes et l’Inspection Générale des Finances ont également une  compétence générale  sur  le  secteur ;  on verra plus  loin qu’il  existe en outre des  contrôles  internes exercés notamment par les fédérations professionnelles. Les Chambre régionales des comptes, pour leur part, effectuent une quinzaine de contrôles par an, dont un pic de 24 contrôles en 2009 à l’occasion d’une campagne. 

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Rapport  

1. Le  monde  du  logement  social  est  complexe  et,  en  ce  moment, perturbé, ce qui complique la tâche des organismes de contrôle 

1.1. Un système complexe  

Les diverses composantes du monde du logement social  C+G : Construction et gestion

tions  la propriété 

 PART : participaAP : accession àPR : promotion 

  

Organismes de construction et de gestion 

Catégorie Nombre / activité principale 

Nombre de logements 

Statut Pouvoirs des 

tutelles 

Actionnaires et 

gouvernance 

Autorité de 

contrôle 

Offices de l’habitat 

279 / C+G 

2 M 

EPIC (Code d  es MarchésPublics, personnel sous statut) 

Agrément, suspension du CA 

liquidation 

Col.loc Miilos CRC 

SA de HLM 277 / C+G 

2 M 

SA lementées

(statut type, principes du 

CMP) 

régAgrément Suspension du CA 

liquidation 

CIL, col.loc  Miilos 

SEM 243 / C+G 

480 000 SA 

Code de commerce 

Néant  Col.loc Miilos CRC 

Ets agréés (très social) 

Plusieurs centaines 

/ C+G 

20 000  associations 

Refus d’agrément pour de nouvelles o  pérations

Col.loc groupes 

Miilos si aidés / 

ANPEEC si 1 % 

Filiales non HLM des CIL 

qq. centaines 

/ C+G 

50 / 100 000  Clauses type  Via le CIL actionnaire CIL 

ANPEEC + Miilos si aide 

publique Autres personnes morales privées propriétaires 

ations d’opéraidées 

N D / C+G 

env. 100 000 (conventionnés)

Privé (de la SCI à la foncière cotée) 

Sans objet  

(Avantage fiscal ou aide Anah) 

privé 

Miilos + Anah en cas de 

subvention

GIE et associations inter organismes 

47 (selon Miilos) / G 

Sans objet  Association en général 

Indirect (via les 

membres) membres  Miilos / 

ANPEEC 

 

‐ 2 ‐ 

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Rapport  

Source : Ministère du ent, fédérations professionnelles, ANPEEC  missio

Le  tableau  qui  précède  illustre  l’hétérogénéité  du  champ  du  logement  social,  auquel  doit s’adapter  l’organisation  du  contrôle.  Le  contrôle  lui  même  est  hétérogène.  Ainsi  la  Miilos contrôle  tantôt  des  organismes  HLM,  tantôt  des  opérations  aidées,  alors  que  l’ANPEEC  a depuis la loi Boutin de mars 2009 une compétence générale de contrôle sur tout organisme 

 logem , Miilos, Anah, n. 

Organismes de financement, de participation et d’accession à la propriété 

Catégorie Nombre / activité principale 

Nombre de logements 

Statut  Pouvoirs de s s tutelle

Actionnaires et 

gouvernance 

Autorité de 

contrôle 

SACICAP 

56/ PART PR AP 

Sans objet 

Statut coopératif Clauses 

type fixées par la tête de réseau Convention avec l’Etat 

Pouvoir largement délégué à la 

syndicchambre 

ale (UESAP) mais 

dissolution et sanctions au niveau 

ministériel 

CIL (environ 5  0 % ducapital) Col.loc 

Partenaires financiers autocontrôle 

UESAP Miilos 

Sociétés Coopérade HLM 

tives 165 / AP 

Qq milliers 

Clauses type 

Principe du CMP 

Agrément Suspension 

CA liquidation 

coopératives  Miilos 

CIL 

109 en 2009 (22 prévus à t  erme)/ 

PART 

1 M (via 116 ESH et filiales non 

HLM) 

Associationà statut 

réglementé 

Agrément Amendes Suspension 

CA Retrait 

d’agrément liquidation 

Gestion paritaire (MEDEF, CGPME, 

syndicats de salariés) 

ANPEEC 

recevant des fonds de la Participation des employeurs à l’effort de construction3.  

Mais  le  tableau  ne  reflète  qu’une  partie  de  cette  hétérogénéité.  Au  sein  de  chacune  des grandes  catégories  d’acteurs  listées  par  ce  tableau,  on  observe  en  effet  de  très  fortes divergences entre les acteurs. Elles tiennent à leur taille, à leur champ d’action géographique, à leur objet social, et enfin à leur organisation financière et juridique. La tutelle est également très  variable,  non  seulement  du  point  de  vue  des  régimes  d’agrément  ou  de  sanctions, fondamentaux  pour  le  contrôle,  mais  également  de  celui  des  autorisations  préalables multiples de niveau national, régional ou départemental. Les annexes 11 et 12 recensent un certain nombre de ces régimes de tutelle particuliers. 

‐ 3 ‐ 

                                                             3 Ce qui devrait d’ailleurs habiliter l’ANPEEC à contrôler l’Union d’économie sociale du logement ainsi que l’Anah et  l’ANRU,  ce  qui  est  juridiquement  possible  mais  poserait  un  problème  de  moyens  et  d’opportunité. Antérieurement, l’ANPEEC ne contrôlait que les opérations financées par la PEEC. 

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Rapport  

1.1. La taille

Les  organismes  « de  base »,  chargés  de  la  construction  et  de  la  gestion,  sont  extrêmement hétérogènes.  Il  est  difficile  d’envisager une  forme unique de  contrôle  et  de  tutelle pour  les très  grands  groupes  de  HLM  ou  SEM  (OPAC  de  Paris,  3F,  SNI,  BATIGERE,  ASTRIA),  qui détiennent  un  parc  de  plusieurs  dizaines  de  milliers  de  logements,  et  pour  des  offices municipaux ou des SEM locales, qui restent à la taille de leur collectivité, et ne représentent que  quelques milliers  de  logements

1.  

4.  Quant  aux  associations,  souvent  spécialisées  dans  le logement  très  social,  elles  ne  gèrent  parfois  que  quelques  dizaines  de  logements,  sans  que leur  gestion n’en  soit  facilitée pour  autant,  en  raison des  risques  spécifiques de défauts  de paiement  liés à  la population qu’elles  traitent ; elles doivent donc  faire  l’objet d’un contrôle approfondi que leur taille ne justifie pas au premier abord. L’annexe 7 donne des éléments de cadrage sur les organismes d’HLM et les SEM. 

Des sinistres directs peuvent être  très coûteux en termes  financiers ou sociaux, sans même parler des effets d’image sur  le monde du  logement social. Une  importante  filiale HLM d’un CIL  s’est  trouvée  à  court  de moyens  pour  entretenir  son  patrimoine  et  a  dû mobiliser  des concours massifs (340 M€).5 Dans le cas d’une SA de faible importance qui a dû faire l’objet d’une  recapitalisation à  la  suite d’une  longue dérive de gestion,  l’aide a atteint 85 M€ pour 4 000 logements, soit un surcoût de plus de 21 000 € par logement.  

Mais les sinistres peuvent être indirects. Dès lors qu’une SA de HLM peut être financièrement solidaire, par  exemple, d’une association,  ses  équilibres  financiers peuvent  être  compromis par des défaillances de gestion de sa « filiale », même si cette dernière est de petite taille. On a pu  le  voir  dans  l’exemple  d’une  SA  départementale  de  8  800  logements  dont  la  trésorerie était  de  5,7 M€, mais  dont  l’association  gestionnaire  de  logements  des  personnes  âgées  ne réglait pas sa redevance et avait donc accumulé à son égard des dettes à hauteur de 5 M€, la mettant ainsi en risque. 

S’agissant  des  organismes  collecteurs,  on  observe  également  de  très  grandes  différences entre  les  CIL.  Les  5  CIL  les  plus  importants  représentent  40 %  de  la  collecte  totale.  Alors qu’en  1990  les  collecteurs  recueillant  moins  de  2 %  des  fonds  étaient  plus  de  200,  il  en subsistait 67 en 2009 et  il n’y en aura plus aucun à  l’issue du processus de fusion en cours. Parallèlement,  sur  les  60 sections  de  collecte  du  1 %  des  Chambres  de  commerce  et d’Industrie,  il n’en restait plus que 10 en 2009 et  il n’y en aura plus aucune dans un avenir très proche. (cf. annexes 5 et 6). 

On voit ici l’une des difficultés de pilotage de l’activité de contrôle : ce pilotage ne peut se faire sur des bases purement quantitatives qui méconnaîtraient  l’importance et  la complexité de l’organisme contrôlé, ni sur la base de la taille des organismes (grands / petits), une « petite » structure pouvant être extrêmement risquée.  

1.1. La ré rtition géographique de l’activité 

Les  sociétés  de  HLM  ont  statutairement  une  base  régionale,  certaines  d’entre  elles  ayant néanmoins obtenu une décision ministérielle  les habilitant à un développement national, et ayant créé de longue date dans certains cas, même en l’absence d’une telle décision, des liens avec  des  filiales  situées  en  dehors  de  leurs  territoires.  Les  organismes  collecteurs,  en revanche, ont de droit une compétence nationale. L’annexe 8 présente, à  titre  illustratif,  les organigrammes de quelques groupes. Même ceux qui se sont développés à partir d’une base locale  cherchent,  pour  des  raisons  commerciales,  à  développer  leur  chiffre  d’affaires  en 

’origine.  C’est  ainsi  que  le  CIL  VILOGIA,  dont  l’activité  était 

2. pa

s’éloignant  de  leur  territoire  d                                                             4

‐ 4 ‐ 

 Le patrimoine locatif médian d’une SEM est de 400 logements. 5 Dont 100 M€ des collectivités territoriales, 60 M€ de la CGLLS et 105 M€ d’apport du groupe. 

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Rapport  

partie  du  Nord  Pas‐de‐  Calais,  a  absorbé  celui  des  Charentes,  s’est  progressivement développé sur l’Ile‐de‐France, puis sur la Normandie, et initie actuellement une implantation 

‐ 5 ‐ 

de sa filiale HLM sur le Sud Est.  

Les  Offices  publics,  les  SEM,  les  associations,  et  certains  CIL,  demeurent  largement  locaux, sous réserve du mouvement de concentration en cours pour les organismes collecteurs de la Participation des employeurs à l’effort de construction (cf. infra).  

A  contrario,  l’offre  nouvelle  de  logements,  et,  surtout,  les  procédures  d’attribution  des logements sociaux restent, pour  leur part, dominées par des considérations  locales. Dans  la région parisienne, qui constitue un cas extrême, du fait de la pénurie d’offre par rapport à la demande  et  des  difficultés  qui  résultent  de  l’application  de  la  loi  sur  le  droit  au  logement opposable (DALO), le nouveau « directeur régional et interdépartemental du logement en Ile‐de‐France »,  qui  synthétise  donc  dans  ses  compétences  celles  du  préfet  de  région  et  des préfets des départements dans  les décisions de construction et  l’allocation des contingents, peine  apparemment  à  faire  prévaloir  une  approche  globale,  régionale,  départementale,  ou même intercommunale, sur les revendications des communes.  

e Cette situation ajoute une deuxièm difficulté à la configuration de l’activité de contrôle.  

Les  modalités  de  programmation  et  les  méthodologies  développées  pour  le  contrôle  local d’organismes de moyenne ou petite taille, développant une activité de proximité, ne peuvent en  aucun  cas  être  transposées  à  l’échelle  de  groupes  nationaux.  A  contrario,  une  bonne connaissance des  bassins  d’habitat  et  des  pratiques  locales  est  fondamentale  pour  pouvoir mener  de  manière  pertinente  un  certain  nombre  de  contrôles,  notamment  en  matière  de localisation  des  constructions  neuves,  d’attributions  de  logements,  ou  d’application  de procédures spécifiques (DALO).  

Faut‐il encore que le contrôleur ait en face de lui un responsable. Or, il en a plusieurs. Entre les attributions du Préfet en matière d’attribution de logements,  les responsables politiques locaux qui défendent  leurs  territoires,  les  gestionnaires de  sociétés qui ont  leur  intérêt,  les actionnaires qui  en ont d’autres,  les politiques nationales qui  se  superposent à  tout cela,  le tout sur des territoires administratifs, politiques et économiques différents, il est difficile de passer  d’un  contrôle  ponctuel  du  respect  de  la  réglementation  à  une  approche  plus évaluative. C’est notamment ce qui explique le décalage entre les attentes des présidents de grands groupes nationaux en matière de contrôle et les pratiques habituelles des organes de contrôle du logement social. 

1.1. . La combinaison d’entités de statuts et de métie s  ivers 

Les  organigrammes  de  groupes  figurant  en  annexe  8  illustrent  l’existence  de  liens capitalistiques  et  fonctionnels  entre  diverses  entités  de  statuts  et  d’activités  extrêmement variables :  des  SA  de  HLM,  des  SA  ou  SAS  spécialisées  (services,  assistance  à  maîtrise d’ouvrage,  aménagement,  conseil),  des  SI,  des  SCI,  des  SEM,  des  associations,  des  sociétés foncières et des sociétés financières (accession à la propriété).  

3   r d

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Rapport  

La  plupart  des  organismes  de  logement  social  ont  un  statut  associatif,  coopératif  ou commercial sans but  lucratif :  ils disposent néanmoins d’actifs considérables, et de capitaux propres très élevés

‐ 6 ‐ 

6. La  loi de 2003 sur  la gouvernance des SA d’HLM les a rapprochées du code de commerce, en créant des actionnaires de référence. Mais elles restent soumises à un corps de règles complexes, destinées à garantir  le caractère désintéressé de  leur gestion en matière  de  gouvernance,  de  circulation  des  fonds,  et  de  rémunération  limitée  du  capital social. A  titre d’exemple,  les  administrateurs HLM, y  compris  les mandataires  sociaux,  sont bénévoles,  de  même  que  ceux  des  CIL.  Le  contrôle  de  telles  structures  suppose  des compétences particulièrement aigües pour s’assurer que ces règles ne sont pas contournées au  profit  de  personnes  physiques  ou  morales  privées.  Plus  généralement,  cette  diversité implique de la part des équipes de contrôle, tout au moins si elles entendent parvenir à une image  fidèle  de  la  société  contrôlée  et  à  une  appréciation  solide  de  ses  relations  avec  ses financeurs et ses actionnaires, une expertise à la fois juridique, financière et technique qui va bien au delà de la seule compétence réglementaire7. Elle implique également qu’elles soient habilitées  juridiquement  à  contrôler  tous  les  organismes,  quel  que  soit  leur  statut,  qui interviennent dans le champ du logement social, ce qui n’est pas le cas dans l’état actuel du droit.  

Certains types d’organismes posent de surcroît des difficultés spécifiques.  

comme on l’a vu dans le tableau initial, les SEM ne sont soumises, même en matière de logement, à aucun régime spécifique d’agrément ni de sanctions, le contrôle de la Miilos n’étant  d’ailleurs  prévu  que  pour  leur  patrimoine  locatif  social.  Ce  sont  donc  les dispositions du code de commerce qui s’y appliquent directement. La difficulté provient du fait que les collectivités locales y sont souvent très impliquées, ce qui peut, pour des raisons d’opportunité, retarder ou inhiber les redressements qui y seraient nécessaires, 

e   s ret  provoquer  ainsi  d s  prises  en  charge  par  la  CGLLS  qui ’avè ent  coûteuses  par rapport à leur taille ;  

les  filiales  non  HLM  des  CIL,  ou  les  associations  agréées  pour  la  construction  de logements locatifs, font l’objet de contrôles soit par la Miilos pour les opérations aidées par l’Etat soit de manière globale par l’ANPEEC, mais sans analyse patrimoniale dans ce cas, soit concurremment par l’une ou l’autre. Or il est très difficile, dans la pratique, de limiter  le  contrôle  d’un  organisme  aux  seules  opérations  aidées.  De  plus,  certains organismes  bénéficient  d’aides  publiques  qui  proviennent  non  de  l’Etat  mais  de certains  de  ses  établissement  publics,  notamment  l’Anah,  sans  qu’à  ce  jour  une procédure satisfaisante de contrôle n’y ait été organisée, dès  lors que,  juridiquement, seules les opérations aidées peuvent faire l’objet de contrôle, et non les organismes eux mêmes (SOGINORPA, PACT, centres d’hébergement) ;  

                                                             6 A titre d’exemple,  le total des loyers annuels de l’ensemble des SAHLM s’élève à 8.4 Mds€,  les fonds propres à 21 Mds€, le capital social à 1,2 Mds€ ; encore celui‐ci résulte t‐il rarement d ‘apports strictement privés : une part est constituée de participations croisées, ou de fonds de la Participation des employeurs à l’effort de construction.  7 C’est la raison pour laquelle les contrôles de la Miilos sont systématiquement effectués par des équipes mixtes comprenant un spécialiste des questions financières et un spécialiste des aspects techniques. 

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Rapport  

‐ 7 ‐ 

les  SACICAP  posent  un  problème  spécifique.  Il  s’agit  de  sociétés  coopératives, actionnaires  d’un  grand  nombre  de  groupes,  et  recueillant  elles  mêmes  des participations  de  plusieurs  CIL  sans  que  ces  derniers  ne  soient  juridiquement  leurs « actionnaires »  au  sens  strict,  puisqu’elles  sont  protégées  par  leur  statut  coopératif. Leur activité principale résulte du fait qu’elles détiennent à 100 % le Crédit Immobilier de  France,  qui  finance  des  prêts  à  l’accession  à  la  propriété.  Mais  elles  détiennent également  des  parts  de  sociétés  HLM  ou  de  sociétés  de  promotion  ou  de  services8. Enfin,  par  convention  avec  l’Etat,  une  partie  de  leur  résultat  est  investie  dans  des actions de logement social. Alors qu’elles sont soumises au contrôle de l’Etat, elles ne se trouvent qu’assez rarement vérifiées en raison de leur activité spécifique et de la loi du 16 décembre 2006. Celle‐ci consacre en effet le rôle de tête de réseau de l’UESAP, dotée de  large  pouvoirs  de  sanction,  et  limite  celui  de  la  Miilos  de  manière  très  étroite, excluant notamment tous les aspects liés à la gouvernance ou aux marchés publics. De ce  fait,  les  vérifications,  pour  autant  qu’elles  aient  lieu,  sont  limitées  à  l’exercice  des missions sociales conventionnelles ;  

les groupements d’intérêt économique  (GIE) ou  les « associations de gestion » posent enfin un problème particulier. Institués en principe, de manière tout à fait rationnelle, pour mutualiser certaines fonctions support au bénéfice de plusieurs filiales, comme on le  voit  présenté  dans  l’organigramme  de  la  SNI  (annexe  8.3),  ils  sont  parfois  utilisés comme réceptacle de l’ensemble des moyens d’un groupe, dont ils deviennent alors le seul budget opérationnel, en personnel et en fonctionnement. Dans ce cas de figure, le risque  est  grand  de  voir  ce  GIE,  devenu  une  sorte  d’écran,  perdre  son  caractère auxiliaire,  se  transformer  en  acteur  de  fait,  ignorer  la  représentativité  relative  des constituants  du  Groupement,  se  substituer  aux  organes  dirigeants  des  sociétés constituantes, méconnaître leurs compétences propres, et définir de manière opaque et illicite  la stratégie générale des sociétés ou  la rémunération de  leurs dirigeants. Cette dérive, qui a été observée dans un groupe de grande importance, est inacceptable. Sur ce  point  précis,  l’exercice  du  contrôle  serait  grandement  facilité  par  la  rédaction  de clauses  type applicables au secteur,  comme  il  en existe en droit des sociétés pour  les Groupements  européens  d’intérêt  économique  (article  252‐1  et  suivants  du  code  de commerce et règlement CEE 2137‐85) qui encadrent strictement le caractère auxiliaire du groupement en excluant notamment les fonctions de direction et les GIE emboités. Plus  généralement,  il  conviendrait  de  vérifier  systématiquement  que  les  GIE  ne facturent  pas  aux  sociétés  des  charges  excessives  par  rapport  aux  prestations  qu’ils fournissent,  et  ne  font  pas  remonter  aux  actionnaires  des  dividendes  indus  en 

i uinfraction  avec  les  limites  prévues  par  la  loi.  Tout  cela  mil te  pour  n  traitement spécifique de cette question.  

A  cette  extrême  complexité,  qui  constitue  pour  l’organisation  du  contrôle  une  difficulté majeure, s’ajoute un problème conjoncturel, qui rend délicate toute proposition de réforme. L’ensemble  du  secteur  du  logement  social  est  en  ce  moment  soumis  à  de  fortes  tensions, structurelles et budgétaires, qui le rendent politiquement et socialement sensible.  

                                                             8  Leur  surface  économique  est  importante.  Elles  détiennent  des  participations  dans  78  SAHLM  ou  sociétés coopératives  d’HLM,  où  leurs  filiales  exercent  des  activités  de  promotion  immobilière  ou  de  services  pour  un chiffre  d’affaires  de  1 Md€.  Par  ailleurs,  l’activité  du  Crédit  Immobilier  de  France  Développement  (CIFD) représente 63 000 prêts distribués en accession à la propriété pour un encours de 21 Mds€. Mais leur engagement pluriannuel de 300 M€ d’actions à caractère social n’est suffisamment contraignant, ni suffisamment contrôlé. 

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Rapport  

1.2. Un secteur actuellement perturbé 

1.2.1. Dans le monde de la construction et de la gestion du logement HLM, on observe des mutations notables  

sur le plan législatif,  l’application de  la  loi sur  le droit au logement opposable (DALO) crée certaines  tensions, notamment dans  les  trois grandes métropoles  (Paris, Lyon et Marseille) où le délai d’attente d’un logement HLM est particulièrement long ;  

  sur le plan budgétaire, le secteur s’attend à une baisse des aides à la pierre 

Après un pic de 800 M€ par an en 2008 lié au plan de relance, les crédits sont redescendus à 500 M€ en 2009 et les estimations fournies par la direction du budget à la mission envisagent une stabilisation aux alentours de 400 M€ à l’horizon de 2013. De surcroît, l’exonération dont bénéficiaient  les  organismes  HLM  sur  la  contribution  sur  les  revenus  locatifs  va  être supprimée, procurant à  l’Etat une ressource nouvelle de 340 M€ dont  l’affectation n’est pas encore précisée. Enfin, une cotisation supplémentaire à la CGLLS va commencer à frapper les organismes peu actifs et dont la trésorerie est la plus abondante.  

  les organismes bailleurs sont soumis par endroits à de fortes pressions : évolution de la 

clientèle,  qui  se  paupérise ;  problèmes  de  sécurité ;  pression  de  la  demande,  qui complique les politiques d’attribution, de plus cloisonnées en fonction des contingents de réservation ; pressions en sens inverse des collectivités, de l’Etat et des actionnaires, notamment les CIL, eux mêmes en voie de regroupement. Plus généralement, ils sont à la recherche de modèles économiques plus performants et d’économies de moyens ;  

  le  secteur  associatif,  longtemps géré  de manière  quelque peu  artisanale  en  raison de 

son poids marginal en termes de nombre de  logements, apparaît comme un potentiel non négligeable d’offre à destination des ménages le plus démunis. Il va désormais être encadré plus étroitement à l’aide d’un régime d’agrément et de veille financière. 

1.2.2. Les collectivités locales ont un pouvoir accru alors que les services de l’Etat se trouvent affaiblis 

Les  collectivités  locales ont  toujours  été des  acteurs majeurs du  logement  social. Mais,  à  la suite  de  la  loi  sur  les  libertés  et  les  responsabilités  locales  (LRL)  de  2004,  elles  exercent désormais de manière de plus en plus active leur rôle de délégataires des crédits d’Etat, et la baisse de ces crédits renforcera leur influence financière.  

A contrario,  la constitution de groupes nationaux d’HLM et  le mouvement de concentration des  CIL  tendent  à  réduire  l’influence  des  collectivités,  et  notamment  leur  pouvoir  de négociation sur les orientations géographiques de l’effort de construction.  

Cette  évolution  va  de  pair  avec  un  affaiblissement  des  services  de  l’Etat  en  région  et  en département dans le domaine du logement.  

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Rapport  

Les directions régionales de l’environnement de l’aménagement et du logement (DREAL), qui gardent  certes  la  prérogative  de  l’organisation  des  comités  régionaux  de  l’habitat (conférences de programmation), ne  s’investissent pas,  au delà de  cette procédure, dans  la surveillance du secteur HLM, leurs priorités allant davantage à l’environnement et aux grands 

‐ 9 ‐ 

projets d’aménagement dans un contexte de baisse des emplois liée à la RGPP9.  

Du côté des préfectures de département,  la même RGPP a pu provoquer un éclatement des compétences  entre  la  direction  de  la  cohésion  sociale,  qui  traite  des  attributions  des logements, et la direction des territoires, qui traite des aspects de gestion et de construction des organismes HLM. Dans un département d’une région visitée, où la tradition du contrôle HLM était forte, il n’y a plus qu’un cinquième du temps d’un agent bientôt à la retraite qui est actuellement  consacré  à  la  gestion  des  relations  avec  les  organismes  de  logement  social. Bientôt,  le  fichier des organismes, déjà  tenu de manière  très  lacunaire, ne pourra plus être suivi.  

La conséquence la plus immédiate de ce type de réforme est que personne n’est plus à même de se dire en charge du secteur au sein des services territoriaux de l’Etat, ce qui a suscité des remarques extrêmement dures de tous nos interlocuteurs professionnels au niveau local10.  

1.2.3. Dans  ce  contexte  très  évolutif,  la  Miilos,  organisme  de  contrôle  externe,  se liées àtrouve confrontée à des difficultés     sa structure même 

La  Miilos  a  un  statut  juridique  particulier.  C’est  une  mission  interministérielle,  créée  par décret  simple  et  placée  sous  la  double  autorité  du  ministère  en  charge  de  l’économie (direction du Trésor) et du ministère chargé du logement. Cette autorité s’exerce au travers d’un  comité  directeur,  qui  fixe  les  orientations  de  la  programmation,  et  comprend  deux membres désignés par  le Ministère de  l’économie, deux membres désignés par  le Ministère du logement, et un membre de la Cour des Comptes. Une commission permanente des suites, présidée  par  un  membre  du  Conseil  Général  de  l’Environnement  et  du  développement durable (CGEDD), et comprenant des représentants des mêmes administrations, complète la gouvernance de l’organisme11.  

Les textes stipulent que la Miilos « relève » du CGEDD, sans que cette expression ne recouvre une réalité juridique précise. Mais la réforme du Conseil Général de 2006 l’a extraite de son périmètre, si bien qu’elle est rattachée d’une part pour sa gestion au programme géré par la Direction  générale  de  l’aménagement,  du  logement  et  de  la  nature  (DGALN),  au  sein  de laquelle se trouve la direction ‐ de l’habitat, de l’urbanisme, du paysage ‐ sans que le décret d’organisation en fasse mention, et d’autre part au service du financement de l’économie de la direction générale du Trésor, en fonction d’une circulaire interne d’organisation. .  

                                                             9  Lors  d’une  visite  en  DREAL,  la mission  a  pu  constater  que  le  responsable  du  logement  social,  au  demeurant extrêmement compétent, était situé au niveau N‐4 de la hiérarchie de la direction. 10  Le  directeur  général  d’un  important  groupe  immobilier  patronal  a  recouru  a  une  expression  très  radicale : « L   Pour  être  excessive,  cette  formulation  recouvre  une  réalité  qui  est  l’inversion  du ra teurs sur le terrain.  

’Etat  est  à  la  ramasse ».pport de force entre les ac

11 Décret du 22 mars 2002. 

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Rapport  

Sa mission est de contrôler des organismes HLM et des opérations aidées de construction, ce qui explique son implantation interrégionale

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12. On voit bien la limite à laquelle elle se heurte lorsqu’elle se trouve en présence d’un groupe de HLM intégré au niveau national, voire d’une action stratégique menée par des actionnaires qui échappent à son contrôle, notamment les Comités interprofessionnels du logement. Pour la même raison, elle ne peut pas formuler des avis ou des propositions sur  la cohérence des actions de  logement social menées au niveau local, car elle n’en a ni le droit, ni donc les moyens.  

La double provenance de ses personnels (finances et logement) pourrait être un atout, mais elle  se  trouve  entravée  dans  leur  gestion,  car  les  décisions  qui  les  concernent  relèvent  de leurs ministères d’origine. En outre, les agents sont recrutés parmi les cadres territoriaux du Ministère de l’Equipement et, de fait, sur une base géographique, si bien qu’on observe très peu  de mouvements  d’une  délégation  à  l’autre,  ou  entre  les  délégations  et  le  siège.  Même actuellement,  les vacances déclarées dans une délégation ne suscitent presque toujours que des candidatures régionales. 

S’agissant  du  suivi  du  secteur,  les  agents  de  la  Miilos  sont  parfaitement  au  courant  de  la situation  des  organismes  qu’ils  contrôlent,  mais  ils  ne  sont  pas  chargés  d’en  effectuer  la surveillance permanente.  

Au  niveau  national,  l’administration  centrale  (Direction  de  l’habitat,  de  l’urbanisme  et  des paysages)  détient  les  renseignements  comptables  et  patrimoniaux  sur  tous  les  organismes d’HLM, y compris ceux des coopératives qu’elle ne traite pas, et à l’exclusion des SACICAP, des SEM  et  des  Comités  interprofessionnels  du  logement. Mais  elle  en  fait  essentiellement  une exploitation statistique globale, et ces renseignements ne sont pas suffisamment partagés13 avec la Miilos et ses délégations interrégionales pour qu’elles puissent en tirer des éléments de dialogue avec les organismes de leur ressort.  

1.2.4. Parallèlement, les organismes collecteurs de la Participation des Employeurs à l’effort de construction (PEEC) sont en pleine mutation  

Outre les CCI qui ont un rôle restreint et dont la fonction de collecte va disparaître à l’issue du processus de fusion en cours, les organismes collecteurs de la Participation des employeurs à l’effort  de  constructions  sont  organisés  en  CIL  (Comité  interprofessionnel  du  logement),  à gestion  tripartite  (employeurs,  salariés,  entreprises).  Ils  sont  fédérés  au  sein  de  l’Union de l’Economie Sociale du Logement (UESL)14. Le contrôle de l’ensemble est assuré par l’Agence Nationale  pour  la  Participation  des  employeurs  à  l’effort  de  construction  (ANPEEC), constituée sous forme d’EPIC en 1988.  

                                                             12 Cette présence sur le terrain est d’abord le fruit de l’histoire, puisque les premières équipes de la Miilos ont été constituées au début des années 70 à partir des personnels chargés du contrôle permanent en DDE.  13 Comme on le verra plus tard, la Miilos a désormais accès à un outil de partage des données, nommé HARMONIA. Cette  situation,  qui  n’a  été  acquise  que  l’an  dernier,  est  encore  imparfaite,  puisque  l’accès  de  la  Miilos  aux renseignements reste limité aux données individuelles, sans possibilité de traitement croisé. 14 Par une annexe au décret du 29 décembre 2009 approuvant ses statuts, l’Union d’économie sociale du logement s’est  dénommée  « Union  des  entreprises  et  des  salariés  pour  le  logement »,  et  se  reconnaît  sous  l’appellation « Action Logement ». Le rapport emploiera l’appellation légale de Union d’économie sociale du logement.  

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Rapport  

Pour  mettre  un  terme  à  une  situation  anormale  dans  laquelle  un  dirigeant  cumulait  les fonctions  de  président  de  l’ANPEEC  et  de  dirigeant  de  fait  de  l’UESL,  mêlant  ainsi  des fonctions exécutives  et  des  fonctions de  contrôle,  les organisations membres de  l’UESL ont désigné  un  nouveau  président  en  la  personne  de  M. Jérôme BEDIER,  président  de  la fédération des entreprises de la grande distribution, et initié un processus de réforme de leur organisation. C’est ainsi que le nombre d’organismes collecteurs doit passer, dans des délais très brefs, de 150 à 20. Mais les fusions se font sur la base du volontariat, l’UESL n’imposant que les objectifs (en termes de taille maximale et minimale) et les délais, tout en surveillant le processus de manière à éviter de trop grandes incohérences

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15. A terme, les collecteurs seront donc  moins  nombreux,  plus  importants,  mais  aussi  moins  localisables  dans  leur  collecte comme dans l’emploi de leurs ressources. Les annexes 5 et 6 présentent la dispersion actuelle des collecteurs et les détails de ce processus de fusion.  

A  la difficulté  intrinsèque de ce mouvement de fusion s’ajoute un problème technique qui y est  lié.  La  société  informatique  LOG  SERVICES,  qui  gérait  jusqu’ici  les  logiciels  de  gestion permettant notamment de transmettre à l’ANPEEC les données financières et statistiques des petits organismes collecteurs, ne se trouve plus en mesure de les adapter, compte tenu de la complexité de  l’exercice. Les  chiffres  fournis  aux  tutelles et  aux organes de  contrôle  seront donc incomplets pendant un certain temps.  

Dans  le même  temps,  les organismes ont  été  tenus de  se plier  aux exigences d’un nouveau plan  comptable,  et  d’adapter  leurs  pratiques  comptables  et  statistiques  à  une  circulaire relativement  complexe  de  l’ANPEEC  en  date  de  janvier  2010.  Ce  document,  qui  combine données financières et données physiques, a été préparé par des groupes de travail qui ont rassemblé pendant près d’une année les diverses parties prenantes –UESL, CIL, et ANPEEC. Sa 

m u  tr ta  mise en place a néan oins représenté  n effort ès impor nt pour les collecteurs. 

Ceux‐ci  craignent  maintenant  de  devoir  effectuer  une  « combinaison »  ou  une « consolidation » de leurs comptes, ce qui représenterait une nouvelle charge de travail dans un environnement déjà perturbé par les fusions en cours. Cette idée a été émise par la Cour des  Comptes,  mais  la  mission  s’interroge  sur  son  utilité  et  sa  signification  économique, s’agissant d’organismes étroitement  réglementés, dont  les participations  sont  très diverses, où la circulation des capitaux entre Comités interprofessionnels du logement et filiales HLM est soumise à des restrictions très fortes, si bien que la notion de résultat consolidé semble avoir peu de  sens.  Le  souci  légitime d’une meilleure  surveillance des  risques provenant de l’activité  des  filiales  pourrait  être  à  son  avis  satisfait  par  une  annexe  aux  comptes  annuels regroupant les principaux indicateurs de gestion.  

                                                             15 L’Union d’économie sociale du logement s’est ainsi opposée, dans une grande métropole, à la « sécession » de l’un des organismes collecteurs qui entendait se rapprocher d’une autre ville fort éloignée au détriment des autres Comités interprofessionnels du logement régionaux, pour des raisons liées à des conflits locaux de personnes.  

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Rapport  

Enfin, on perçoit chez tous les acteurs de la collecte une interrogation sur l’avenir du système. Celui‐ci repose dans son principe sur une contribution des employeurs dont la contrepartie, au moins indirecte, réside dans un effort de logement des salariés. Or l’Etat a organisé depuis 2009  un  prélèvement  de  1,25 Md€  par  an  sur  les  fonds  provenant  de  la  Participation  des employeurs  à  l’effort  de  construction  afin  de  subventionner  l’Agence  Nationale  pour l’amélioration de l’Habitat (Anah) et l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU). La loi du  25  mars  2009  a  en  effet  substitué  aux  anciennes  conventions  entre  l’Etat  et  l’Union d’économie sociale du logement un régime de fixation par voie réglementaire de l’emploi des fonds de  la Participation des employeurs à  l’effort de construction (« décret emplois »). Ces prélèvements, ainsi que la proportion croissante d’autres emplois sous forme de subvention, diminuent la trésorerie disponible, donc les capacités des organismes à prêter, et à terme les retours  de  prêts  et  les  équilibres  financiers  des  collecteurs.  Il  s’agit  là  d’un  mécanisme cumulatif  à  effet  différé,  qui  n’a  aucune  autre  solution  que  la  diminution  des  engagements financiers.  Des  simulations  sont  en  cours  entre  le  ministère  des  Finances  et  l’UESL  pour évaluer  les divers scénarios d’évolution de  la collecte et des emplois. Dans un document de mars 2010, l’UESL estime qu’elle sera en déficit de 402 M€ dès 2010 et de 738 M€ en 2011

‐ 12 ‐ 

les prérogatives des deux organ

       

16.  

1.2.5. La  situation  de  l’ANPEEC  a  été  enfin  affectée  depuis  quelque  temps  par  une r  baisse d’activité et par des  éformes de gouvernance inabouties 

Le  changement  le  plus  notable  est  provenu  de  la  loi  dite  « Boutin »  de  mars  2009,  qui  a modifié  profondément  les  règles  de  gouvernance  de  l’organisme,  en  y  faisant  prévaloir  la représentation  des  pouvoirs  publics.  Pour  autant,  le  décret  d’application  de  la  loi  n’est toujours pas publié. Le projet de décret a été envoyé au Conseil d’Etat au moment même où la présente mission a été lancée, et a été examiné au début du mois de septembre. Le MEDEF est particulièrement critique à l’égard de ce retard, d’autant qu’il a refusé au printemps 2009 de désigner  ses  représentants  au  conseil  d’administration  de  l’organisme.  Celui‐ci  est  donc présidé actuellement par un représentant de la CGPME, et son Conseil ne s’est pas réuni dans 

es stles form rictement légales depuis 18 mois.  

Dans  le  même  temps,  les  missions  de  l’ANPEEC  se  sont  amoindries  du  fait  du  transfert  à l’Union  d’économie  sociale  du  logement  de  la  gestion  des  interventions  directes  dans  les secteurs  dits  « très  sensibles »  (fonds  appelés  « du  1/9eme »).  Ces  interventions  étaient financées  par  un  encours  de  300 M€  et  représentaient  une  charge  de  10  emplois,  qui  ont donc été transférés. Il s’est agi d’une ponction significative dans l’activité d’une agence qui ne compte maintenant plus qu’une quarantaine d’emplois.  

Enfin,  on  assiste  à  une montée  en  puissance  des  revendications  de  l’UESL  comme  tête  de réseau,  la  position de  cette  dernière  étant  de  séparer  aussi  complètement  que possible  les fonctions de contrôle externe et  les  fonctions d’organisation et de surveillance des Comités interprofessionnels  du  logement.  Cette  position,  renforcée  par  la  mise  en  œuvre  des recommandations  de  la  Cour  des  Comptes  sur  la  gouvernance  de  la  structure,  apparaît logique dès lors que la loi donne à l’UESL17 une mission très large, comprenant des fonctions d’aide  au  réseau,  de  surveillance,  d’information  des  adhérents,  d’évaluation  des performances,  de  recommandation  et  d’avertissement  aux  organismes  collecteurs,  dont l’adhésion  à  l’Union  est  d’ailleurs  obligatoire.  Mais  dès  lors  que  l’ANPEEC,  à  côté  de  ses pouvoirs  de  contrôle  et  de  sanction,  a  aussi  une  mission  d’évaluation  et  d’assistance  à l’administration dans  la  réglementation du secteur18,  il peut y avoir une concurrence entre 

ismes, qu’il conviendrait donc de clarifier.  

                                                        16 Livre Blanc de mars 2010, p. 19. 17    Art. L 313‐19 du code de la construction et de l’habitation.18 Art. L 313‐7 du Code de la construction et de l’habitation. 

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Rapport  

Les développements qui  précèdent  illustrent  les difficultés  auxquelles  se heurte  la mise  en place  d’une  organisation  cohérente  et  complète  du  contrôle  sur  un  secteur  où  des contributions publiques sont engagées de manière considérable. Il s’agit  là d’un vrai défi en termes  de  compétence  des  contrôleurs,  de  programmation  et  de  ciblage  des  contrôles, d’adaptabilité à la taille, à l’objet social et à la complexité des organismes, de relations entre les  organes  de  contrôle  et  les  organismes  professionnels,  et  de  rôle  respectif  de  ces  deux 

‐ 13 ‐ 

catégories d’acteurs.  

C’est  la  raison  pour  laquelle  la  mission  a  privilégié  dans  ses  propositions  une  approche pragmatique et prudente, ménageant  les  transitions et  cherchant  à  exploiter  les  atouts des divers acteurs du système.  

2. Malgré  ces  difficultés,  les  organismes  de  contrôle  externe,  pris ecté  séparément, font un travail très convenable et généralement resp

Les annexes 2, 3 et 4 présentent les caractéristiques principales des deux organismes.  

2.1. La Miilos 

Les  effectifs  de  la  Miilos  sont  de  120  ETP  théoriques  (110  pourvus),  dont  35  inspecteurs auditeurs comptables et  financiers et 32  inspecteurs auditeurs techniques et administratifs. La masse salariale est de 7,6 M€.  

Le siège comprend 25 agents, dont le chef du Service et son adjoint, ainsi que la plupart des responsables  des  fonctions  transversales  (juridique,  comptable,  financière,  informatique, sociale, technique) qui servent de support intellectuel à la fois au siège et aux délégations.  

Le reste des effectifs est réparti en 7 délégations interrégionales d’une dizaine de personnes, dont le délégué et l’assistant(e), à l’exception de celle Paris qui compte 21 agents.  

2.1.1. Un bilan positif 

La Miilos a effectué en moyenne 170 contrôles par an depuis 2005, avec une légère baisse en 2009  à  la  suite  d’une  carence  temporaire  en  effectifs  d’inspecteurs  –  auditeurs,  suivie  de recrutements depuis  lors. En moyenne, 140 contrôles portent sur des offices, des SA et des SEM,  de  manière  bien  répartie  par  catégorie  d’organismes  et  par  région.  Les  autres concernent  des  organismes  de  plus  petite  taille  (associations,  coopératives),  les  SACICAP n’ayant fait l’objet, néanmoins, que de deux contrôles depuis 2007. Ces statistiques signifient que la Miilos remplit les objectifs implicites qu’elle a décrits à la mission, lesquels consistent à assurer  un  contrôle  tous  les  5  ans  pour  les  organismes  les  plus  importants,  et  un  contrôle tous  les 10 ans pour  les autres. La Miilos effectuant ses contrôles à partir d’équipes mixtes (technique / financier), ce rythme correspond à environ entre 5 et 6 contrôles par an et par équipe, ce qui est une moyenne traditionnelle et acceptable.  

La question fondamentale qui se pose à l’évidence est néanmoins de savoir s’il est utile que la Miilos effectue un contrôle récurrent de tous les organismes en 5 ou 10 ans, et s’il ne serait pas  suffisant  qu’elle  gagne  en  efficacité  en  concentrant  davantage  ses  contrôles  sur  des organismes et des diligences mieux ciblés. Cette question ne peut être  tranchée que par  les tutelles. Il en sera débattu plus tard.  

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Rapport  

Sur le plan qualitatif, et bien que la mission ne soit évidemment pas en mesure de porter un jugement sur  la pertinence des observations effectuées par  les contrôleurs,  les témoignages recueillis  des  organismes  contrôlés  ont  tous  mis  en  exergue  le  professionnalisme  des investigations  et  des  agents,  soumis  depuis  2001  à  une  procédure  d’habilitation professionnelle  après  une  période  probatoire  d’un  an.  On  observe  par  ailleurs  qu’aucune anomalie de gestion n’a jamais été mise à jour postérieurement à un contrôle sur la période qui  avait  été  inspectée.  Enfin,  les  cas  où  la Miilos  a  transmis  le  dossier  au procureur  de  la République en application de l’article 40 du Code de procédure pénale paraissent justifiés au 

‐ 14 ‐ 

   

vu des éléments recueillis.  

Enfin, un « référentiel de contrôle » extrêmement détaillé, à caractère documentaire, a été mis au point. Il précise les procédures applicables, normalise les documents à produire, et dresse une  liste exhaustive des points à vérifier. La Miilos dispose également d’un « intranet » très performant  pour  effectuer  le  suivi  du déroulement des  contrôles  sur  le  fond  comme  sur  la forme (effectifs alloués, délais). Tous ces outils, ainsi que les autres outils informatiques à la disposition du service, ont été mis au point en interne.  

Les  trois  lacunes  ou  insuffisances  qui  font  l’objet  de  remarques  des  interlocuteurs  de  la mission  portent  sur  les  délais  des  contrôles,  sur  les  suites  qui  leur  sont  données,  et  sur l’absence de caractère stratégique des observations effectuées.  

2.1.2. Un problème de délais de programmation et de  roduction 

L’observation majeure qui peut  être  faite  sur  les  travaux de  la Miilos,  et  qui  a  été du  reste relayée par tous les interlocuteurs de la mission, concerne les délais de programmation et de 

p

production des rapports.  

La  programmation  des  contrôles  est  très  élaborée,  et  donc  complexe.  Elle  résulte  d’une simple  circulaire  du  30  décembre  1993,  sans  autre  base  réglementaire.  Le  processus opérationnel,  qui  est  partiellement  déconcentré,  s’appuie  sur  une  « circulaire  de programmation »  envoyée,  par  la  DHUP,  dans  le  courant  de  l’été  d’une  année  donnée,  aux préfets de région, afin de leur demander d’organiser avec l’ensemble des tutelles locales et les délégations  interrégionales de  la Miilos  (DI), des réunions de programmation des contrôles de l’année suivante. Les propositions des préfets, relayées par les DI, doivent être motivées, mais se trouvent largement inspirées par l’objectif de périodicité des inspections. Elles sont centralisées au cours du dernier trimestre de l’année, et complétées par des échanges entre le siège et divers organismes centraux (tutelles, GGLLS, ANPEEC, CRC, Cour des Comptes). Les corrections  apportées  par  le  chef  de  la Miilos,  « responsable  de  la  programmation  dans  le cadre des orientations définies par son comité directeur », visent à prioriser et à mutualiser les  contrôles,  à  éliminer  les  propositions  insuffisamment  motivées,  ou  à  rééquilibrer  la programmation entre les diverses tailles ou catégories d’organismes, tout en régulant le plan de charge du service. La programmation est alors notifiée aux délégations territoriales, qui la mettent  en  œuvre,  sous  réserve  de  disponibilité  des  effectifs.  Environ  90 %  des  contrôles programmés sont  réalisés,  ce qui  s’explique évidemment et par  les adaptations nécessaires en cours d’année (allongement nécessaire de certains contrôles, modifications imprévues de la programmation pour répondre à une urgence…). 

La  production  proprement  dite,  du  commencement  du  contrôle  à  l’envoi  du  rapport  à  la contradiction, se distribue dans les délais calendaires suivants au cours de la dernière année de production19. 

                                                          19 Echantillon constitué des 160 rapports définitifs envoyés depuis août 2009 jusqu’à juillet 2010. 

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Rapport  

Nombre de rapports

7

33

53

30

19

9 9

0

10

20

30

40

50

60

Moins de100 jours

de 100 à150 jours

de 151 joursà 200 jours

de 201 joursà 250 jours

de 251 joursà 300 jours

de 301 joursà 350 jours

Plus de 350jours

  

On observe qu’environ 25 % des rapports provisoires ont été envoyés plus de 8 mois après l’ouverture du contrôle, et 10 % d’entre eux plus de 10 mois après  l’ouverture du contrôle. Sur cette première phase, le délai médian est de 5,6 mois.  

A  ces  délais  s’ajoutent  ceux  qui  tiennent  à  la  phase  contradictoire  proprement  dite,  pour laquelle  un  mois  de  délai  est  accordé  à  l’organisme  contrôlé20,  puis  à  la  rédaction  de  la « troisième  colonne »  (réponse  du  contrôleur  aux  réponses  de  l’organisme  vérifié).  Cette procédure  contradictoire  est  absolument  essentielle,  et  ressentie  comme  telle  à  la  Miilos, comme au sein de tous  les corps de contrôle ;  le principe du contradictoire devra ainsi être préservé et renforcé dans tous les cas de figure lors de l’élaboration d’un éventuel projet de réforme.  

Au total, le délai médian entre l’ouverture d’un contrôle et l’envoi du rapport définitif a été en 2009 de 8,6 mois, ce qui correspond aux délais moyens observés sur plusieurs années. Mais ce délai a dépassé une année dans une trentaine de cas, dont certains tiennent à la situation spécifique  de  deux  délégations  interrégionales,  dépourvues  de  responsables  pendant  un certain temps.  

Cette situation est explicable par  la taille et  la complexité de certains organismes contrôlés, par  la  difficulté  intrinsèque  des  contrôles,  qui  nécessitent  la  combinaison  d’investigations techniques,  réglementaires  et  financières,  et  par  la  petite  taille  des  équipes  chargées  du contrôle,  le plus souvent  limitée à deux  inspecteurs auditeurs, encadrés par un « chargé de mission d’inspection », comme on l’a vu plus haut.  

Mais  elle  n’est  pas  optimale.  Les  entreprises  inspectées  peuvent  en  retirer  l’impression d’avoir des contrôleurs « à demeure », auxquels des renseignements doivent être fournis de manière successive sans avoir une  idée précise de  la durée de  leur présence, même si dans certains  cas  l’apparition  de  difficultés  peut  justifier  pleinement  une  prolongation  de  la présence  sur  place  de  l’équipe  de  contrôle.  Du  côté  de  la  Miilos  elle‐même,  elle  peut rencontrer  des  difficultés  à  trouver  des  effectifs  disponibles  en  cas  de  demandes  urgentes d’une tutelle ou d’un organisme intéressé (CGLLS). Enfin, il y a un risque que le rapport final s’appuie sur des constatations trop anciennes pour être parfaitement adaptées à l’exercice de la tutelle ou à l’application de sanctions.  

                                                             20 Prolongé de quinze jours sur demande motivée. 

‐ 15 ‐ 

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Rapport  

2.1.3. Les suites données aux  ports de contrôle (cf. annexes 9 et 10) 

Aux  termes de  l’article L. 451.1 du code de  la  construction et de  l’habitation,  les  suites des rapports  de  la  Miilos  sont  assurées  par  l’administration,  par  le  biais  des  préfets  du 

rap

département du siège de l’organisme contrôlé (R.451.7 et 8).  

La procédure établie est celle d’une lettre de suites, établie par la direction interrégionale de la Miilos, validée par  la direction de cette dernière, examinée, de même que  le rapport, par une  commission  permanente  des  suites,  puis  transmise  à  la  Direction  de  l’habitat,  de l’urbanisme  et  des paysages  (DHUP),  qui  l’envoie  au Préfet  du département  concerné pour 

s.  mise en œuvre de recommandations, et éventuellement de sanction

Cette  procédure,  dont  la  responsabilité  n’incombe nullement  à  la Miilos, mais  dont  elle  est indirectement victime dans son image, est lourde, lente, et inefficace.  

Le détour de la proposition de lettre de suites par les directions d’administration centrale ne présente dans l’immense majorité des cas aucune valeur ajoutée. Elle existe pour respecter le principe de droit selon lequel l’acte de contrôle doit être distinct de l’acte administratif et, a fortiori, de la sanction. Ce principe est sain, mais, dans la réalité, la plupart des observations effectuées dans les rapports relèvent d’une mise en conformité avec les règlements, d’alertes sur des situations financières tendues, et dans quelques cas d’une application mécanique de sanctions  contraventionnelles  prévues  par  le  Code,  notamment  en matière  d’infraction  aux règles  d’attribution.  Les  cas  les  plus  graves  (suspension  ou  de  dissolution  des  organes dirigeants,  dissolution  de  l’organisme,  retrait  d’agrément)  sont  extrêmement  rares,  et relèvent  directement  des  Ministres  sur  instruction menée  par  la  Direction  de  l’habitat,  de l’urbanisme et des paysages. De même, la saisine de la CGLLS ne découle pas directement des rapports  de  la Miilos,  puisque  la  saisine  de  cet  organisme  est  effectuée  exclusivement  sur demande des fédérations, et avec l’accord de l’opérateur concerné.  

S’agissant de l’implication du préfet du département, il ne présente de son côté aucun intérêt majeur.  Il  est  évidemment  nécessaire  qu’il  soit  informé  des  procédures  en  cours  sur  le territoire de son ressort, mais on voit mal en quoi il est indispensable qu’il soit formellement signataire de  lettres dont  l’application ne pourra être  surveillée par  ses  services que  si  ces derniers  travaillent  en  collaboration  étroite  avec  la  Miilos,  seule  spécialiste  du  domaine considéré.  La  présentation  de  la  lettre  de  suites  qu’il  lui  est  demandé  d’envoyer  et  de retourner aux tutelles sous  la  forme d’un tableau ne  fait que souligner  le caractère quelque 

i est depeu mécanique de l’intervention qui lu mandée.  

La  procédure  est  donc  extrêmement  lente.  A  titre  d’illustration,  dans  le  cas  d’un  contrôle simple portant sur un office et ne suscitant que deux observations mineures21, il s’est écoulé dix mois entre  la réception d’un rapport et de sa  lettre de suites et  la  réponse du préfet  (3 septembre 2009 ‐ 20 juin 2010). L’annexe 10 présente un tableau général des suites données (ou non) aux rapports 2009. 

La Miilos se voit donc ôter  toute responsabilité sur  les suites apportées à ses observations, tant  au  niveau  central  qu’au  niveau  local.  Ses  services  ne  sont même  que  partiellement  et indirectement informés du devenir de leurs travaux. Il est par conséquent difficile de repérer les organismes réticents à corriger leurs pratiques en vue d’un contrôle supplémentaire. De plus,  le  service  se  voit  partiellement  privé  du  retour  d’expérience  que  constituerait  une connaissance approfondie des conséquences réelles de ses travaux.  

‐ 16 ‐ 

                                                             21 Des retards dans les régularisations de charges et l’absence de communication d’un document aux membres du conseil d’administration représentant les occupants. 

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Rapport  

2.1.4. L’absence de  caractère  stratégique des observations effectuées  (cf. annexes 9 et 10) 

Le dernier point qui fait  l’objet de remarques, et qui constitue plutôt une insuffisance qu’un véritable objet de critique, porte sur le caractère encore trop ponctuel et assez réglementaire des  observations  faites  par  la Miilos,  au  détriment  d’une  analyse  stratégique.  L’annexe  10 illustre notamment  le  caractère  très hétérogène des observations et des  suites demandées, mais surtout leur caractère ponctuel. Bien que cette perception soit encore celle que donne la Miilos, on constate un effort de sa part pour évoluer vers une meilleure prise en compte de la dimension d’évaluation de la performance et de la stratégie. C’est ainsi que dès 2006 la Miilos a lancé le débat sur la gouvernance des groupes, et mis en exergue les risques liés aux actifs toxiques. Plus  récemment,  certains  rapports ont pu  servir de base à des décisions de  l’Etat réorganisant certains opérateurs (ADOMA, SNI, SA de Guyane). A cet égard, les recrutements se  font désormais  sur  la base de  fiches de postes d’inspecteurs –  auditeurs,  et non plus de simples  « vérificateurs ».  Il  demeure  encore,  néanmoins  de  grandes  disparités  selon  les équipes de contrôle.  

2.1.5. Les défis  

On voit que, même si la Miilos parvient à remplir ses missions dans des conditions tout à fait convenable s  s, elle va être confrontée à plusieurs défi  : 

elle  éprouvera  une  certaine  difficulté  à  contrôler  de  manière  cohérente  les activités de groupes de plus en plus complexes, puisqu’elle n’a pas la main sur le contrôle  de  leurs  actionnaires,  ni  les  moyens  de  couvrir  facilement  leur  champ géographique ; 

en  outre,  elle  doit  se  préparer  à  traiter  de  l’évaluation  des  Conventions  d’utilité Sociale (CUS), désormais élaborées par chaque organisme, et qui ne pourront faire l’objet  d’un  « contrôle »  proprement  dit,  mais  plutôt  d’une  évaluation  qui l’amènera  à  revoir  ses  méthodes,  pour  autant,  naturellement,  qu’elle  reçoive mandat d’effectuer cette évaluation ;  

il  faudrait  donc  qu’elle  obtienne  les  moyens  de  se  restructurer  pour  mettre  en place  des  équipes  nationales,  capables  d’intervenir  sur  tout  le  territoire  de manière  réactive  et  avec  des méthodologies  d’analyses  de  risques,  à  côté  de  ses équipes régionales, qu’il faut maintenir pour les contrôles de proximité, mais dont les méthodes doivent également évoluer, et dont il faudrait étendre les missions à 

‐ 17 ‐ 

la  surveillance  des  organismes  de  leur  ressort,  en  prolongement  des  contrôles périodiques ; 

tout cela bute sur le problème de la séparation entre ses compétences et celles de l’ANPEEC, et sur un problème de gestion des ressources humaines. En effet, elle est composée  de  personnels  relativement  âgés,  comme  le  montre  la  pyramide  des âges qui figure en annexe 3. Ces personnels sont peu mobiles, ce qui s’explique par l’histoire  de  leur  recrutement  initial  au  niveau  territorial,  mais  freine  le développement de carrières en interne, sauf exceptions. Les règles de déontologie de  la  fonction  publique  ne  permettent  pas  davantage  les  évolutions  de  carrière dans le secteur privé. Ses statuts publics ne lui permettent pas de recruter dans le privé des agents qui sortiraient d’écoles de commerce ou de cabinets d’audit, qui n’y  trouveraient  aucun avantage ni  en  termes de  rémunération,  ni  en  termes de développements professionnels. Elle a donc choisi, pour améliorer ses capacités de contrôle  mais  surtout  d’évaluation  et  de  traitement  des  grands  groupes,  de recruter  surtout  à  l’avenir  des  agents  de  catégorie  supérieure  (A+),  lesquels  ont entre  15  et  20  ans  d’ancienneté,  la Miilos  ne  pouvant,  contrairement  à  d’autres organes  de  contrôle,  prétendre  recruter  de  jeunes  cadres  A+  du  ministère 

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Rapport  

(administrateurs  civils  ou  Ingénieurs  des  Ponts  et  Chaussées).  Par  construction, elle  ne  peut  donc  pas  fonctionner  avec  des  personnels  « juniors »  qui,  pourtant, constituent la force de la plupart des cabinets d’audit et des grands organismes de contrôle  publics  (IGF,  Cour  des  Comptes)  ou  privés  (services  d’inspection  des banques).  

‐ 18 ‐ 

   

2.2. L’ANPEEC 

L’ANPEEC  est  un  organisme  de  plus  petite  taille,  mais  ses  missions  vont  bien  au  delà  du contrôle  puisqu’elle  est  chargée  par  la  loi  d’une  mission  beaucoup  plus  globale  de surveillance du secteur  (suivi  statistique,  contrôle des agréments, assistance à  l’élaboration 

edes règlem nts, évaluation des performances du secteur)22.  

C’est  ainsi  qu’alors  que  ses  effectifs  théoriques  sont  de  45  personnes,  on  ne  compte  que 25 agents  au  service  du  contrôle  et  de  la  réglementation,  (soit  un  chef  de  service,  16 contrôleurs  6  agents  chargés  de  fonctions  horizontales  et  deux  assistantes).  Le  reste  des effectifs se situe au service administratif et financier (6 agents) et au service des études et de l’informatique  (10 agents).  Encore  ont‐ils  été  amputés  de  10  agents  jadis  chargés  de  la gestion  directe  des  fonds  subventionnels  dirigés  vers  les  publics  les  plus  défavorisés  (le 1/9e), deux postes supplémentaires étant affectés à la gestion de l’aide à la maitrise d’ouvrage d’insertion, compétence que l’agence a vocation à perdre au 31 décembre 2010.  

La masse salariale actuelle est de 4,6 M€ sur un budget général de 7,6 M€, ce qui correspond, pour que la comparaison soit exacte avec la Miilos, à une masse de salaires bruts distribués de 2,8 M€23.  

Les activités de contrôle proprement dit appellent trois remarques majeures.  

2.2.1. Il n’apparaît pas approprié d’évaluer l’activité de contrôle de l’ANPEEC sur des bases exclusivement quantitatives  

Si  l’on  s’en  tient  aux  chiffres  de  la  « production »  du  service,  on  observe  que  le  Comité Permanent  a  examiné  en  moyenne  17  rapports  par  an  entre  2005  et  2009.  Rapporté  au nombre  de  contrôleurs,  ce  chiffre  paraît  très  faible  en  première  approche.  Il  convient cependant d n i ion, pour q’e  relativiser la s gnificat uatre raisons : 

la  première  tient  au  fait  que  les  contrôles  concernent  des  organismes  et  des problématiques de nature, de taille et de difficulté très diverses. Il n’y a rien de commun  entre  le  contrôle  de  SOLENDI,  d’ALIANCE  ou  d’ASTRIA,  qui  sont  des organismes  collecteurs  de  taille  considérable  détenant  de  multiples participations, et la vérification des comptes de petits CIL de province, voire les simples  contrôles de  suites données  à de précédents  rapports. Mais de petites structures  peuvent  recéler  de  graves  dysfonctionnements,  ou  nécessiter  des efforts qui ne sont pas nécessairement fonction de leur taille. Ainsi en est‐il des collecteurs des DOM ou de Corse, qui posent des problèmes  spécifiques. Enfin, dans le cas de difficultés majeures, et comme dans le cas de la Miilos, il peut être nécessaire de prolonger  les contrôles, voire d’établir un rapport particulier qui doit faire l’objet d’une mise au point juridique très délicate, comme cela a été le cas pour traiter un problème de rémunération excessive d’un dirigeant.  

                                                          22 Articles L.313.7 à 10 du code de la construction et de l’habitation. 23 Soit en moyenne 62 000 € bruts par agent sur la base de 45 agents et de l’EPRD 2009. 

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Rapport  

‐ 19 ‐ 

la deuxième réside dans les perturbations qui affectent actuellement le secteur, et notamment dans le processus de fusion, qui provoque des modifications sensibles de la programmation. Sur les 28 contrôles prévus pour 2007, 6 ont finalement été abandonnés avec l’accord des tutelles. Il en a été de même pour les programmes 2008  (8  abandons  sur  28  contrôles  programmés)  et,  en  2009  pour  ceux  qui auraient porté sur des organismes en cours de fusion voire de disparition. Pour ce dernier exercice, et pour la suite des opérations, il a été décidé d’annuler tous les contrôles  prévus  les  années  antérieures  et  non  réalisés,  et  de  privilégier désormais les contrôles thématiques ou spécifiques.  

la  programmation  elle‐même  est  plus  qualitative  que  quantitative.  Elle  reposait avant 2006  it  l’objet, depuis

sur un critère principal de périodicité des contrôles. Elle  fa cette date, d’un schéma pluriannuel visant 5 objectifs : 

le contrôle exhaustif de tous les CIL de plus de 40 M€ de collecte ;  le contrôle exhaustif des CIL des DOM, avec un suivi systématique au terme 

de deux ou trois ans ;  le  contrôle  des  CIL  ayant  leur  siège  dans  un  même  département,  pour 

évaluer la pertinence de leur maillage ;  s p d qle  uivi, y compris  ar des compléments de contrôle,  es ris ues détectés 

en cours d’année ;  la  réalisation  de  compléments  de  contrôles  sur  place  dans  le  cas 

 d’organismes ayant fait l’objet d’observations graves. 

Cela  dit,  la  programmation  peut  de  surcroît  être  modifiée  par  les  membres  du  comité permanent. C’est ainsi que le contrôle d’ASTRIA a été demandé par le Ministère des Finances en décembre 2006, ce qui a amené à différer en 2008 le contrôle d’ALIANCE qui était prévu en 2007.  

enfin, les agents chargés du contrôle ne se limitent pas au contrôle sur place. Une grande partie de leur activité est consacrée à l’examen sur pièces des documents reçus  des  collecteurs,  afin  d’affiner  leur  programme  de  contrôle,  de  suivre  les mouvements qui  affectent  le  réseau,  de  repérer  au  travers des  comptes  et  des statistiques  les  anomalies  éventuelles,  et  d’effectuer  le  suivi  des  contrôles antérieurs.  Cette  activité  est  essentielle,  et  permet  à  l’ANPEEC  de  réagir  avec beaucoup  de  rapidité  lorsque  le  besoin  s’en  fait  sentir.  C’est  ainsi  qu’elle  a  pu intervenir  sur  un  mouvement  de  cession  d’un  bloc  de  participations  d’une association publique à des actionnaires privés. 

2.2.2. Considérée  dans  son  ensemble,  l’activité  de  contrôle  de  l’ANPEEC  peut  être jugée satisfaisante, notamment lorsqu’on prend en compte les suites données à ses constatations, sauf sur le plan des délais de production, qui sont importants  

Le délai médian de production des rapports de l’ANPEEC est de 7,6 mois entre le lancement de  la  mission  et  la  remise  du  rapport  à  l’organisme  pour  lancement  de  la  phase contradictoire.  Ces  délais  sont  plus  élevés  que  ceux  de  la  Miilos  (5,6  mois)  en  raison 

or  d a nnotamment d’un délai plus imp tant e valid tion inter e.  

En  revanche,  l’organisation  des  suites  données  aux  rapports  de  l’ANPEEC  est incontestablement  une  force  du  système.  Après  examen  des  rapports  par  le  Comité permanent,  l’Agence  peut  de  sa  propre  autorité  formuler  des  injonctions  et  des  mises  en demeure.  Elle  peut  de  plus  proposer  aux  Ministres  des  sanctions  parfois  très  lourdes (sanctions  pécuniaires,  sous  un  plafond  de  2 M€ ;  interdiction  de  gestion  à  l’encontre  de dirigeants ; retrait d’agrément ; suspension du conseil d’administration).  

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Rapport  

Ce  dispositif  est  effectif,  et  donc  dissuasif.  Depuis  2007,  les  actions  menées  ont  été  les suivantes :  

‐ 20 ‐ 

e direction du CIL ; dans six cas, convocation de l’équipe d dans un cas, injonction de fusionner ;  dans  un  cas,  concernant  un  CIL  très  important,  procédure  d’urgence,  avec 

de  pouvoirs suspension  du  conseil  d’administration  et  attribution  à  l’ANPEEC conservatoires ; 

dans un cas, mise en demeure de 4 CIL regroupés au sein d’un GIE ;  dans un  cas,  délibération du  conseil  d’administration de  l’ANPEEC  engageant  la 

démission  immédiate d’un président de CIL,  et amenant son directeur général  à rembourser  des  sommes  importantes  indûment  perçues  au  titre  de  salaires  ou d’indemnités de départ, et à renoncer à toute fonction dans le domaine. 

L’importance des  sanctions effectives depuis 2007  (4  sanctions  lourdes et 6 procédures de convocation sur 40 contrôles, avec une accélération en 2009) donne au système un effet de levier qui permet de dépasser l’appréciation purement quantitative de son activité.  

L’Agence  disposant  en  outre  de  la  prérogative  de  faire  remonter  directement  des  CIL  les renseignements  comptables  et  statistiques  nécessaires  à  l’exercice  de  sa  fonction  de surveillance, le contrôle des suites apportées à ses observations en est facilité d’autant.  

2.2.3. Mais l’ANPEEC est, comme la Miilos, confrontée à des défis importants. Ces défis tiennent  à  sa  taille  critique,  à  la  reconfiguration  du  réseau  des  Comités interprofessionnels du  logement, et à  l’évolution des emplois des  fonds de  la Participation des employeurs à l’effort de construction 

L’Agence compte 23 contrôleurs, si on inclut les responsables des suites, l’encadrement et les cadres à vocation transversale. C’est à la fois trop et trop peu. Trop si l’on considère qu’il n’y aura bientôt plus qu’un peu plus de 20 Comités interprofessionnels du logement,  largement plus  importants  que  les  organismes  actuels, mais  dont  les  structures  seront  communes  et donc  vérifiables  plus  facilement  et  en  un  seul  lieu.  Trop  peu,  en  revanche,  au  regard  des 2 980 organismes qui bénéficient des crédits de la Participation des employeurs à l’effort de construction à un titre ou à un autre et qui devraient donc, en vertu de la loi, faire l’objet du contrôle de l’ANPEEC (cf. annexes 2.2 et 2.3). C’est du reste la raison pour laquelle l’Agence a lancé un chantier ambitieux de rénovation de sa méthodologie de contrôle des CIL, dont les résultats  vont  être  bientôt  débattus  avec  les  personnels  et  les  tutelles.  Ce  travail méthodologique  aboutira  sans  nul  doute  à  remettre  en  cause  le  caractère  « exhaustif »  des 

icontrôles actuels, au profit d’une approche par les r sques. 

Les  personnels  de  l’Agence,  recrutés  après  une  première  expérience  en  cabinet  d’audit (souvent issus d’écoles de commerce ou avec des formations de finance ou d’audit), sont en général plus jeunes, mieux rémunérés et plus mobiles que les personnels fonctionnaires de la Miilos. Cette situation est due à la liberté de recrutement et de rémunération que lui donne son statut d’établissement public à caractère industriel et commercial. Mais elle ne comprend pas  de  spécialiste  de  l’immobilier,  et  l’idée  d’en  recruter  un  pour  l’affecter  à  des  fonctions transversales a paru  inadaptée. Or,  face à des Comités  interprofessionnels du  logement qui intègreront  de  plus  en  plus  leurs  fonctions  de  collecteurs  et  leur  activité  d’actionnaires  de groupes immobiliers, une combinaison des spécialités est nécessaire.  

Enfin,  les  crédits  de  la  Participation  des  employeurs  à  l’effort  de  construction  sont maintenant utilisés par l’Etat pour subventionner directement, et au niveau national, l’ANRU et l’Anah. L’Agence ne semble pas en mesure de contrôler ces organismes, qui sont pourtant financés par le 1 %.  

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Rapport  

3. C’est  en  fait  l’organisation  globale  du  contrôle  des  opérateurs  du logement social qui pose problème, et cette difficulté  ira croissant à mesure des évolutions en cours dans le secteur 

Pris un à un,  les deux organismes en charge du contrôle externe du secteur  font donc  leurs meilleurs efforts pour parvenir à des résultats très honorables.  

Mais  ils  ne  sont  pas  en  synergie,  alors  même  que  les  entreprises  qu’ils  contrôlent  sont étroitement imbriquées dans de multiples réseaux de participations.  

En outre, les organisations professionnelles ont développé parallèlement, avec des concours financiers  publics,  un  certain  nombre  de  services  « d’expertise »,  c’est  à  dire  de  contrôle interne  (jadis  appelés  « d’autocontrôle »),  ou  entendent,  s’agissant  de  l’UESL,  en mettre  en place. Il s’ensuit un certain désordre dans la remontée des informations dont chacun dispose 

es mettrsans envisager pour le moment de l e en commun.  

De plus  l’hétérogénéité  croissante du  secteur,  où  coexistent de plus  en plus de  très  grands groupes  intégrés  et  des  organismes de  taille moyenne voire modeste,  pose  aux organes de contrôle, et plus généralement aux tutelles, un problème méthodologique.  

Enfin les contrôles actuels ne permettent que très imparfaitement de répondre à la question, pourtant fondamentale, de l’utilité sociale des mécanismes publics.  

3.1. Les deux organismes de contrôle externe ne sont pas en synergie 

Sur  le plan  juridique,  la Miilos n’a aucun droit de vérifier un CIL. L’ANPEEC ne peut de son côté  vérifier  que  les  organismes  non  HLM  dépendant  des  CIL,  mais  n’a  aucune  capacité d’expertise  dans  le  domaine  immobilier.  En  réalité,  la  compétence  de  l’ANPEEC  est essentiellement financière et réglementaire. Conscients de cette difficulté,  les dirigeants des deux  structures  ont  établi  en  2009  une  convention  entre  eux,  jetant  les  bases  d’une concertation  sur  leurs  programmations  respectives.  Mais,  comme  on  l’a  vu  plus  haut,  les modalités  de  programmation  sont  très  différentes  dans  les  deux  organismes,  et  il  ne  peut donc  y  avoir  de  programmation  conjointe.  Nous  sommes  ici  dans  un  cas  typique  où  la 

tcoordination ne constitue qu’une solu ion sous optimale au problème posé.  

Dans  la  réalité,  l’ANPEEC  contrôle  toutes  les  filiales  non  HLM  des  CIL,  et  se  procure systématiquement les rapports de la Miilos sur les filiales HLM des CIL dont elle entreprend un contrôle exhaustif. Si ce rapport n’est pas trop ancien, elle s’en satisfait, les évolutions des organismes  HLM  étant  relativement  lentes  du  fait  même  de  leur  activité.  Dans  le  cas contraire,  elle  demande  à  la  Miilos  un  contrôle,  requête  que  cette  dernière  est  ou  non  en mesure d’honorer compte tenu de ses moyens techniques et humains, et des contraintes de sa propre programmation.  

L’examen de tous les dossiers de CIL soumis au comité permanent de l’ANPEEC de septembre 2007 à juillet 2010 a fait apparaître que sur leurs 146 filiales HLM, 63 (soit 43 %) n’avaient 

‐ 21 ‐ 

pas fait l’objet d’un rapport de la Miilos utilisable lors du contrôle :  

Dans  le  secteur  privé,  il  est  tout  à  fait  possible  d’auditer  un  groupe  sans  disposer  d’un contrôle de ses filiales, ou l’inverse. Les commissaires aux comptes, notamment, certifient les comptes  des  sociétés  en  effectuant  des  contrôles  de  cohérence  sur  la  valorisation  des participations  et  en  s’attachant  à  valider  les  procédures  de  contrôle  interne  et  de gouvernance qui président à l’élaboration des comptes. Dans le secteur du logement social, la situation est  toutefois particulière du fait que  les ressources  financières comme les emplois sont étroitement réglementés. D’où l’importance de pouvoir obtenir d’un même mouvement une vision exacte de l’activité des collecteurs et de leurs principales filiales.  

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Rapport  

En outre, et surtout, une présence conjointe en vérification de la Miilos et de l’ANPEEC, voire l’élaboration d’un rapport commun, aurait pour effet de réduire les décalages naturels entre les  intérêts,  forcément différents voire divergents, des CIL et ceux de  leurs  filiales HLM. Un actionnaire n’a jamais la même approche de son intérêt que chacune de ses filiales prise une à une. Or, dans le domaine du logement social, les deux doivent aller de pair

‐ 22 ‐ 

24. L’harmonisation des points de vue des deux organes de contrôle est donc une nécessité, que rien ne garantit en ce moment. C’est si vrai que lors de plusieurs entretiens, les interlocuteurs de la mission ont  fait  état  de  divergences  d’approche  entre  la  Miilos  et  l’ANPEEC,  le  plus  souvent  non arbitrés par l’administration, hormis lorsque le dossier est appelé en CGLLS.  

3.2. L’ANPEEC dispose,  contrairement à  la Miilos, d’un  système autonome de remontées  et  de  traitement  d’informations  en  provenance  des  Comités interprofessionnels du logement 

Du côté des collecteurs, la centralisation du suivi des comptes et des statistiques est effectuée directement par l’ANPEEC, au travers d’un système de remontées d’informations régulier et de demandes ponctuelles de renseignements. Ces informations servent aussi bien au service de  contrôle  qu’au  service  des  études,  encore  que  la  vocation  de  ce  dernier  soit  plus  large. Cette  situation  permet  à  l’Agence  de  croiser  les  renseignements  obtenus,  d’analyser  les risques présentés par certains dossiers, de cibler les contrôles, et de préparer dans de bonnes conditions les contrôles thématiques. Il s’agit là d’un atout fondamental qui ne doit pas être compromis, sous peine d’un affaiblissement considérable des capacités de contrôle public sur le secteur.  

3.3. La  Caisse  des Dépôts  et  Consignations  dispose  de  son  propre  dispositif d’information et de « scoring »  

La direction des Fonds d’Epargne de  la CDC dispose de son côté d’informations  financières sur  les  opérateurs  qui  font  appel  aux  financements  de  la  Caisse.  Elle  dispose  des  données réglementaires qui figurent par ailleurs sur l’outil HARMONIA, et de dossiers spécifiques qui lui permettent d’étalonner les organismes emprunteurs, mais le résultat de ses travaux n’est pas communiqué à l’administration. Elle ne sait rien des CIL pourtant actionnaires d’un grand nombre de ses emprunteurs. Elle se repose sur les contrôles de la Miilos, notamment sur le respect des conditions initiales qu’elle a  fixées à  l’attribution de prêts d’origine publique, et serait naturellement intéressée par une évaluation périodique de l’état financier des Comités interprofessionnels du logement.  

3.4. Les  dispositifs  d’expertise  (« autocontrôle »)  dans  les  organisations professionnelles  (hors  UESL)  constituent  un  système  partiellement autonome  

Les  fédérations  professionnelles  du  monde  HLM  ont  mis  en  place  depuis  longtemps25  un dispositif actuellement appelé « d’expertise ». Le système est organisé de la manière suivante.  

                                                             24  Il  est  arrivé,  à  titre  d’exemple,  qu’un  Comité  interprofessionnel  du  logement,  pour  redresser  sa  situation financière, facture à sa filiale HLM des frais financiers excessifs, contribuant ainsi à la mettre en difficulté. 25 Le système, qui existe depuis près de 20 ans, a été revisité à la suite de la réorganisation de l’Union nationale HLM  en  2001,  et  les  Fédérations  ont  de  ce  fait  harmonisé  leurs  pratiques.  Parmi  elles,  la  fédération  des coopératives  dispose  de moyens  très  développés.  En  effet,  même  si  leur  activité  de  logement  locatif  est  assez marginale, elles font l’objet d’un autocontrôle poussé en matière d’accession à la propriété, dont les risques sont 

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Rapport  

Un premier  niveau,  obligatoire pour  tous,  recouvre  la  communication par  les  adhérents  au système central des données financières et sociales, afin de permettre l’élaboration de deux « dossiers individuels de situation » (DIS financier et DIS social). Les échanges d’informations se font sur les sites internet des fédérations, et des échanges ont également lieu par le biais 

‐ 23 ‐ 

du système « Harmonia », monté avec le concours financier de la CGLLS.  

Le « niveau 2 » recouvre des missions d’expertise sur place, soit rapide sur plusieurs points (finances,  gestion  du  patrimoine,  comptes  prévisionnels,  modes  d’organisation),  soit  plus approfondie sur un point particulier. Ce niveau est obligatoire pour les adhérents lorsque la mission  est  déclenchée  par  la  Fédération  à  partir  de  l’examen  des  DIS.  Mais  une  mission d’expertise peut toujours être menée à la demande d’un adhérent. Les SEM ont développé un système analogue, et les fédérations associatives s’engagent également dans cette voie.  

Enfin, les fédérations peuvent, à la demande d’un adhérent, mener des missions d’appui et de conseil, qui font alors l’objet d’une facturation spécifique.  

Ce dispositif n’a pas de caractère obligatoire de par la loi26, mais il est financé partiellement par  des  fonds  de  la  CGLLS,  celle  ci  ayant  entre  autres  missions  celle  de  concourir  à  la prévention  des  difficultés  dans  le  secteur.  La  contribution  de  la  CGLLS  couvre  environ  la moitié des frais engagés à cette fin par les fédérations. A titre d’exemple, le coût du dispositif d’expertise pour les offices HLM a été de 2,4 M€ en 2009, dont 1,15 M€ pris directement en charge par le financement public. Pour les seuls offices, ce service mobilise 16 collaborateurs, dont 9 sont affectés aux missions d’expertise et 6 à la maintenance de la base de données.  

Le budget global engagé par la CGLLS pour assurer cette mission dans l’ensemble du secteur a été de 4,3 M€ en 2009, décomposés comme suit :  

 Fédération des ESH  1,333 Fédération des Coopératives  0,413 Fédération des Offices publics de l’Habitat  1,151 Fédération des EPL  1,404 p.m. USH Missions logement locatif social  7,773 p.m. USH Mise en œuvre du plan de cohésion sociale 

2,919 

 

A cela s’ajoute la prise en charge totale par la CGLLS du dispositif HARMONIA (cf. ci‐dessous), esoit 1,4 M€ d’investissem nt depuis 2004 et environ 170 000 € de fonctionnement annuel.  

Il  est  enfin  possible  que  l’Union,  par  des  reversements  des  fortes  subventions  qui  lui  sont versées  par  la  CGLLS  pour  les missions  de  logement  locatif  social,  contribue  également  au 

e ifinancement de cett  act on.  

Cette  organisation  est  incontestablement  bien  rodée,  et  produit  de  l’avis  général  une information  de  qualité.  Tel  est  notamment  l’avis  de  la  CGLLS  lorsqu’elle  est  appelée  à connaître des analyses produites dans ce cadre. Ce service d’expertise et de prévention est enfin  très  apprécié  des  adhérents,  ce  qui  a  été  vérifié  au  cours  d’une  enquête  sur  les fédérations conduite par un cabinet de conseil.  

Les  procédures  en  vigueur  appellent  néanmoins  deux  remarques  de  fond  touchant  à  la elative opacité du système à l’égard des pouvoirs publics.  r

 

                                                                                                                                                                                         ga s  à  une  procédure  lourde  de  révision corantis  par  la  SGA,  société  de  garantie  de  l’accession,  et  sont  soumiseopérative tous les cinq ans. 

26 A l’exception des coopératives HLM (révision obligatoire des comptes). 

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Rapport  

‐ 24 ‐ 

d’entre elles sont difficiles à utiliser 

Les  organismes  d’HLM  sont  tenus  de  faire  parvenir  à  l’administration  des  états réglementaires,  qui  parviennent  désormais  directement  au  travers  d’un  outil  informatique sécurisé,  nommé  HARMONIA.  Cet  outil  a  été  développé  par  la  CGLLS  pour  répondre  aux critiques  réitérées  de  la  Cour  des  Comptes  et  de  l’Inspection  Générale  des  Finances  sur  la multiplicité  des  sources  de  remontée  d’informations  (fédérations,  DGFiP  pour  les  offices, Caisse  des  Dépôts,  administration  centrale  du  logement…).  Ces  données  réglementaires alimentent  les  « dossiers  individuels  de  situation »  (DIS)  tenus  par  les  Fédérations,  qui  les retraitent, les complètent par de multiples demandes de renseignements, et y ont accès par le 

les  remontées  d’informations  vers  les  pouvoirs  publics  sont  incomplètes  et  certaines 

biais d’un autre serveur qui leur est réservé.  

Il ne s’agit pas d’une base de données qui puisse permettre des traitements statistiques sur critères ou des requêtes groupées, mais d’un support informatique harmonisé recueillant les informations accessibles, à chaque catégorie d’utilisateur, à travers des serveurs différents27.  

Les données  sont ensuite  intégrées,  après une validation et parfois un  retraitement par  les services  de  la  DHUP,  dans  la  base  de  données  BOLERO.  Cette  base  de  données  est  à  la disposition  de  la Miilos, mais  les  renseignements  qui  s’y  trouvent  remontent  en  général  à l’exercice n‐3 par rapport au  lancement d’un contrôle, en raison du temps mis à  les valider puis à les intégrer. A titre d’exemple, les données statistiques figurant dans la base jusqu’en juillet  2010  étaient  celles  de  l’exercice  200628.  C’est  la  raison  pour  laquelle  elle  n’est  plus guère utilisée que pour intégrer et combiner les données provenant des organismes à des fins d’études et de statistiques.  

Ces procédures aboutissent, comme le montre l’annexe 14, à ce que l’administration n’ait pas accès aux phases de renseignement du dossier, de validation par les fédérations, de validation ultime, et de compléments d’information. La Miilos n’a accès aux DIS que dans le cadre de ses contrôles sur place. Même la GGLLS, qui pourtant finance directement le dispositif d’expertise des  fédérations  et  le  développement  de  l’outil  HARMONIA,  n’a  pas  accès  aux  DIS,  sauf individuellement en cas de demande d’aide ou de garantie d’un organisme, et sous une forme papier.  

Les  organisations  professionnelles  développent  l’argument  selon  lequel  elles  doivent respecter le « secret professionnel » au bénéfice de leurs adhérents, qui, dans le cas contraire, ne leur feraient plus confiance. Mais cet argument est étrange, dès lors que les entreprises du secteur,  largement  financées  sur  fonds  publics,  ont  l’obligation  de  faire  remonter  aux pouvoirs publics leurs états réglementaires, et le font sans aucune difficulté. Elles savent par ailleurs que  toutes  les données dont elles disposent  sont accessibles aux contrôleurs à  leur demande lors d’un contrôle sur place.  

Le  seul  effet  de  cette  incohérence  est  donc  de  rendre  plus  aléatoire  la  programmation  des contrôles  et  d’éviter  au  maximum  une  procédure  de  vérification  sur  place,  jugée  trop intrusive,  lorsque  les  organismes  professionnels  estiment  être  en  mesure  de  traiter  eux‐mêmes, par le biais d’une procédure de conseil, les difficultés d’un organisme.  

                                                             27  La  CGLLS  a  dû  accepter  dans  un  premier  temps  des  serveurs  séparés  par  fédération.  Il  y  a  eu  des regroupements et il y a actuellement deux serveurs en fonctionnement, l’un pour l’administration, l’autre pour la profession. 28 D’après  les  informations recueillies à  la DHUP, ce retard est en train d’être progressivement comblé. La base BOLERO  donne  actuellement  accès  aux  exercices  2007  et  2008,  et  selon  les  responsables  consultés,  l’exercice 2009 sera probablement disponible fin 2010.  

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Rapport  

Or,  lorsqu’ils n’y parviennent pas,  il  arrive  souvent que  le dossier  soit  transmis  à  la CGLLS pour mise en place d’une procédure de soutien, qui aurait pu être évitée dans certains cas par des  contrôles  approfondis  en  temps  et  en  heure.  Pour  éviter  que  cette  situation  ne  se produise,  la CGLLS organise chaque année avec chaque fédération, en présence des tutelles, de  la  Miilos  et  de  la  Caisse  des  Dépôts,  une  réunion  informelle  de  revue  du  portefeuille. D’après toutes les instances qui y participent, ces réunions abordent les dossiers difficiles de 

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dans leur configuration actuelle

manière franche et complète.  

Mais  il  s’agit  d’une  procédure  informelle  qui  apparaît  comme  le  palliatif  d’un  équilibre difficile à ajuster entre le rôle des fédérations, quasiment chargées d’une mission de service public  sans  la  transparence  qui  s’y  attache,  celui  de  l’Etat,  financeur  et  garant  du  système, mais qui peine à assurer une surveillance critique du secteur, et celui des organes de contrôle, qui font un contrôle récurrent et relativement fréquent, ce qui tend à amoindrir la nécessité d’un ciblage efficace.  

Dans l’administration anglaise, qui a été contactée à ce sujet (cf. annexe 13), cet équilibre était ssuré par le fait que le secteur était supervisé par une autorité de régulation à la demande de aquelal 

le étaient déclenchés les contrôles sur place29.  

il n’y a pas de partage entre  les organisations professionnelles et  les pouvoirs publics sur  les  méthodologies  employées  pour  valider  les  données  et  en  tirer  des  analyses pertinentes  

Dès  lors  que  les  pouvoirs  publics  financent  pour  partie  l’effort  de  prévention,  on  pourrait s’attendre à ce que tous les acteurs du système s’entendent sur une méthodologie commune à appliquer d’abord au retraitement éventuel et à la validation des comptes, ensuite à l’analyse critique qui en est faite pour y déceler d’éventuels risques.  

Or, cette mise au point n’a pas eu lieu, si bien que les chiffres intégrés dans la base BOLERO diffèrent  de  ceux  des  données HARMONIA,  par  suite  de  divergences  dans  les méthodes  de mise en cohérence. Cette difficulté n’est pas uniquement comptable. Elle porte aussi sur des éléments  très  sensibles  de  l’appréciation  de  la  santé  d’un  organisme,  comme  l’état  du patrimoine  ou  les  équilibres  prévisionnels.  Une  mise  au  point  commune  de  critères d’appréciation serait donc bienvenue, afin de pouvoir d’une part apprécier individuellement la  situation  des  organismes  au  vu  d’un  certain  nombre  de  ratios  communément  admis, d’autre  part  de  s’entendre  sur  les  bases  techniques  d’analyses  générales  à  des  fins  de prospective  ou  d’élaboration  de  politiques  publiques  (soutenabilité  financière  des prélèvements de l’Etat sur la Participation des employeurs à l’effort de construction, réserves financières  des  organismes  HLM,  adaptation  de  l’autofinancement  aux  objectifs  de construction).  

3.5. Une évolution nécessaire de  la méthodologie applicable aux contrôles et  de leurs objectifs

l’analyse de risques 

Comme on l’a vu ci dessus, le monde HLM et celui de la Participation des employeurs à l’effort de  construction  sont  en  train  de  se  restructurer  partiellement.  A  terme,  de  très  grands groupes coexisteront avec des structures de taille plus réduite, voire très faible. Les contrôles de proximité resteront utiles pour ces dernières. Pour les groupes, en revanche, il s’agira de mener une analyse de  risques, pour  laquelle  les organismes de  contrôle ne  sont pas armés 

.  

                                                             29  Le  système  anglais  est  en  cours  de  « réorganisation »  par  le  nouveau  gouvernement,  et  l’Audit  Commission s’attend à être supprimé, si bien que le benchmark a porté sur la situation qui prévalait jusqu’à ce jour. 

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Rapport  

En effet,  qu’il  s’agisse de CIL ou de groupes de  sociétés HLM,  le  contrôle ne pourra que de moins en moins être exhaustif, compte tenu du nombre et de la diversité de leurs filiales. La solution réside dans l’élaboration d’un guide d’audit qui liste les principaux risques auxquels sont  exposés  ces  entités,  risques  sur  lesquels  des  diligences  doivent  être  effectuées  pour observer la manière dont ils sont maîtrisés par des procédures ou des compétences adaptées. Les  groupes  les  plus  importants  ont  d’ailleurs  déjà  établi,  pour  leur  usage  propre,  des 

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cartographies de risques, à l’instar de SOLENDI ou de la SNI.  

Sur un certain nombre de ces risques, les organes de contrôle ont une compétence reconnue : rigueur  de  la  comptabilité,  élaboration  des  comptes,  conformité  aux  réglementations techniques et aux règles d’attribution des  logements. D’autres sont plus difficiles à évaluer, comme  ceux  qui  touchent  à  la  situation  patrimoniale  des  organismes,  aux  méthodes  de simulation de leurs équilibres financiers prévisionnels, aux « hors bilan » (par exemple l’effet du  « pass  foncier »),  aux  règles de  gouvernance,  au  respect des procédures  applicables  aux marchés. Sur ces divers points, on a relevé dans des contrôles récents des défaillances parfois graves des organismes vérifiés. Le problème de la qualité du service rendu aux locataires et des  critères  à  y  appliquer  est  encore  plus  difficile.  Enfin,  sur  l’audit  des  systèmes informatiques  et  de  la  qualité  de  leur  fonctionnement,  les  organes  de  contrôle  sont relativement démunis, en raison de la rareté des compétences disponibles sur le marché.  

Une évolution de la pratique du contrôle vers une analyse des risques pourrait diminuer les délais  de  présence  des  organes  de  contrôle  dans  les  organismes  visités,  permettre  un meilleur  ciblage  des  inspections  sur  place,  et  améliorer  la  cohérence  des  approches  des équipes  de  contrôle  par  l’adoption  d’une  méthodologie  mieux  normée.  Elle  servirait également aux organismes et aux têtes de réseau, qui bénéficieraient du retour d’expérience ainsi  obtenu,  et  s’en  inspireraient  dans  la  mise  au  point  progressive  de  leurs  propres cartographies des risques.  

Mais pour appliquer cette méthode, il est indispensable de disposer d’un dossier permanent de chacun des organismes soumis au contrôle, et d’un état de leurs relations capitalistiques actualisé en permanence30. L’ébauche d’un  tel  fichier est en cours d’élaboration à  la Miilos, avec  des  apports  d’informations  de  l’ANPEEC.  De  toute  évidence,  il  devrait  être  enrichi  et commun aux deux organismes. Bien plus,  l’évolution recommandée ci‐dessus en matière de éthodologie serait beaucoup plus efficace si elle était entreprise en commun par  les deux rganmo 

es de contrôle.  

e a l’analys  str tégique 

Les  organes  de  contrôle  mènent  dans  leur  pratique  actuelle  une  analyse  financière, immobilière  et  réglementaire.  Elle  se  fait  organisme  par  organisme,  voire  opération  par opération.  A  la  demande  de  leurs  tutelles,  ils  peuvent  également  mener  des  enquêtes transversales  sur  tel  ou  tel  point  défini  comme prioritaire  par  les  pouvoirs  publics  (DALO, gestion des droits de réservation). Mais ces actions sont toutes ponctuelles. Elles n’abordent pas la question de la stratégie des organismes contrôlés, et de la cohérence de ces stratégies avec les objectifs publics, pour autant que ces derniers soient définis.  

                                                             30  La  tenue  et  la  mise  à  jour  de  ces  dossiers  permanents  est,  à  titre  d’exemple,  une  fonction  absolument primordiale  des  organismes  de  contrôle  dans  le  secteur  bancaire.  Dans  le  domaine  du  logement  social,  des dossiers sont tenus dans le cadre de la maintenance de la base BOLERO, avec exploitation possible par les services déconcentrés de l’Etat, sous réserve d’une formation technique lourde. En outre, un suivi permanent supposerait le suivi de renseignements multiples (autorisations particulières, réponses aux multiples enquêtes réglementaires sur le patrimoine ou l’occupation du parc, CUS) dont le suivi est éclaté. Enfin le recueil des renseignements issus de  BOLERO  et  le  suivi  des  contrôles  de  la Miilos  sont  effectués  par  la  sous  direction  de  la  DHUP  chargée  des opérateurs (LO), alors que celle du financement du secteur (FL) suit le contrôle des Comités interprofessionnels du logement. 

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Rapport  

Au sein d’un organisme de taille moyenne, cet aspect stratégique est de peu d’importance. Il se  résume  bien  souvent  à  un  arbitrage  entre  la  construction  neuve,  la  réhabilitation  de logements  et  la  vente  aux  occupants.  Dans  un  groupe,  en  revanche,  il  est  fondamental d’évaluer  la politique de  croissance externe,  la « respiration » du patrimoine,  la  localisation des efforts de construction ou de réhabilitation, la politique commerciale, les coûts de gestion. Ces analyses sont les seules à pouvoir amener les pouvoirs publics à arbitrer certains conflits 

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entre les intérêts divergents des divers acteurs de la politique de logement social.  

A titre d’exemple, un Comité interprofessionnel du logement pourra avoir un intérêt propre à concurrencer  un  autre  CIL  pour  drainer  des  ressources  nécessaires  à  son  développement, mais encore faut il que ses coûts commerciaux restent raisonnables. De même, il pourra, pour des raisons financières, développer une filiale HLM dans une région déjà bien dotée, sans que cela  contribue  à  une  amélioration  de  l’offre.  S’agissant  des  groupes  HLM,  il  est  nécessaire d’évaluer périodiquement leur politique de croissance externe, et voir si elle est compatible avec  leur  situation  financière  et  si  elle  s’inscrit  non  seulement  dans  leur  intérêt  propre  de développement mais  aussi  dans  les  objectifs  de  la  politique  du  logement  (amélioration  du service, localisation des constructions neuves en zones tendues). 

Pour aborder ces questions, il est indispensable que les organes de contrôle couvrent à la fois es actionnaires et les filiales, ce qui n’est pas le cas en ce moment.  l

  l’utilité sociale 

La question de l’utilité sociale, et de son évaluation, est à la fois cruciale et complexe.  

A un extrême, ce terme peut recouvrir l’utilité sociale de l’ensemble de la politique publique du  logement social. Ce point relève d’une évaluation de politique publique, qui requiert des méthodes pluridisciplinaires et n’est pas du ressort d’un organe de contrôle.  

A  l’autre  extrême,  on  parlera  d’utilité  sociale  d’un  organisme  lorsque  celui  ci  remplira  les fonctions  de  construction  de  logements  neufs,  de  réhabilitation,  de  logement  des  foyers défavorisés.  La  formalisation  de  ces  critères  sous  forme  de  conventions  avec  les  pouvoirs publics est en cours actuellement, sous la forme de « Conventions d’utilité sociale » (CUS). Ces documents sont très complexes.  Ils comprennent 26 indicateurs, décomposés par territoire, ce qui pourrait certainement être simplifié. Mais ils constituent une base d’autoévaluation des organismes,  et pourront  à  l’avenir  contribuer utilement à une approche plus qualitative du contrôle.  

Entre ces deux extrêmes, il manque, de l’avis de la mission, une approche par bassin d’habitat. Le  seul  lieu de  concertation  sur  ce point  reste  la  commission  régionale de programmation, présidée par le préfet de région sur instruction du DREAL. De l’avis de la mission, les corps de contrôle pourraient utilement être mis à contribution pour alimenter la réflexion sur ce point, qui  recouvre  la  question  centrale  de  la  répartition  optimale  des  équipements HLM  sur  les territoires.  

Notamment, l’ouverture, au 1er janvier 2012, du bénéfice de la loi « DALO » à l’ensemble des demandeurs  de  logement  HLM  depuis  un  délai  anormalement  long,  appelle  à  fournir  des garanties nouvelles en matière d’équité de traitement des demandes et de transparence des procédures d’attribution. Les dispositions réglementaires actuelles, qui reposent sur un strict respect des procédures, donnent  certes des garanties de  transparence,  et  il  faut  en vérifier l’application,  mais  elles  ne  sont  pas  suffisantes ;  il  convient  en  effet  d’évaluer  le  résultat concret de ces politiques d’attribution dans leur contexte local. 

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Rapport  

4. La  mission  estime  que  la  solution  de  ces  difficultés  passe  par  la   acréation d’un organe unique de contrôle des opér teurs du secteur  

Tous  les  interlocuteurs  de  la mission,  sans  exception,  ont  estimé qu’une  vision  globale  des actionnaires et de leurs filiales, et donc des CIL et des organismes HLM, était indispensable à une  amélioration  de  l’activité  de  contrôle.  Tous  ont  estimé  que  le  partage  actuel  entre  les compétences de l’ANPEEC et de la Miilos ne le permettait pas, et allait se trouver de plus en plus  décalé  par  rapport  à  l’évolution  du  secteur,  et  notamment  à  l’avènement  d’acteurs puissants tant du côté des financeurs que de celui des groupes nationaux de HLM‐ évolution d’autant  plus  probable  qu’elle  est  explicitement  souhaitée  par  les  pouvoirs  publics.  La mission a donc été amenée à tester plusieurs solutions. 

4.1. La mission a estimé ne pas devoir recommander deux solutions extrêmes oqui  nt été évoquées devant elle  

Aux  deux  extrêmes  des  hypothèses  évoquées  devant  la  mission,  on  trouve  d’une  part ’amélioration  de  la  coordination  entre  les  organes  existants,  d’autre  part  un  scénario ’intégld 

ration poussée.  

la coordination entre les deux organismes existants On  a  vu  que  la  coordination  simple  des  programmes  de  travail  des  deux  organismes  ne pouvait constituer une solution. Il existe déjà une convention entre eux, mais leurs modalités ifférentes de programmation et de management ne permettent pas une synergie suffisante. l a dodI 

nc paru inutile de s’y attarder.  

une agence intégrée de financement, de régulation et de contrôle 

Pour l’un des interlocuteurs de la mission, il conviendrait de réunir en un seul organisme les compétences actuellement éclatées d’aide au logement social, y compris l’Anah et l’ANRU, de régulation  du  secteur,  de  prévention  des  difficultés  des  organismes,  et  de  contrôle.  Cette « Agence » aurait des objectifs de redéploiement des efforts de logement social dans les zones 

i  les plus tendues. Elle disposera t des crédits d’aide, ce qui lui donnerait un levier important.  

La  « régulation »  du  secteur  tendrait  d’une  part  à  conseiller  les  pouvoirs  publics  sur l’élaboration  des  règles  de  gestion  et  à  en  surveiller  l’application  (quantité  et  qualité  des constructions,  rapport  qualité  –  prix,  coûts  de  gestion,  qualité  de  service  aux  locataires, rapport entre  les  loyers HLM et  les  loyers de marché…), d’autre part à agréer  les  instances dirigeantes  des  organismes,  enfin  à  demander  des  contrôles  sur  place  en  cas  de dysfonctionnement au niveau d’un organisme ou d’une procédure et à en assurer  les suites opérationnelles, y compris les sanctions à l’égard des organismes et de leurs dirigeants.  

La mission estime qu’il s’agit là d’une solution séduisante, mais qui présente trop de risques. Elle  implique  une  dissociation  totale,  sur  le  modèle  des  Autorités  Administratives Indépendantes, entre les pouvoirs de contrôle et de sanction et les pouvoirs de régulation, et se  trouve  donc  complexe  à  mettre  en  œuvre.  Elle  implique  également  une  dissociation supplémentaire  entre  le  pouvoir  d’allouer  les  crédits,  alors  même  que  ce  dernier  est  déjà largement  délégué  aux  collectivités  locales,  et  le  pouvoir  de  régulation,  pour  éviter  que l’objectivité de l’allocation de ces crédits ne puisse être mise en cause. Elle créerait enfin un organisme plus puissant,  sur  le plan opérationnel  et dans  le domaine des  sanctions,  que  le 

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ministère lui même, ce qui n’est pas souhaitable.  

Cette hypothèse, qui impliquerait évidemment des négociations interministérielles longues et confuses, n’est donc pas recommandée par la mission.  

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Rapport  

4.2. Une solution envisageable : une autorité administrative  indépendante de régulation et de contrôle 

Pour certains interlocuteurs de la mission, il serait bon de fusionner les deux organismes et de confier à une « Autorité » ainsi créée le statut d’autorité administrative indépendante, sur le modèle de l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP).  

Cette Autorité aurait,  sur  le modèle de  l’ACP, une  fonction de  régulation et une  fonction de sanction.  

Au  titre  de  la  régulation,  elle  agréerait  les  organismes  et  leurs  dirigeants,  élaborerait  des normes  techniques,  comptables,  et  financières,  ainsi  que  les  règles  d’attribution  des logements  et  les  exigences  de  qualité  de  service  aux  locataires.  Elle  constituerait naturellement  des  dossiers  permanents  de  suivi  de  chaque  organisme  et  des  liens capitalistiques  qui  les  unissent.  Elle  aurait  enfin  une  fonction  de  collecte  de  données physiques  et  statistiques,  la  mettant  à  même  de  procéder  à  des  études  générales  sur  le secteur, en lien avec  les préoccupations des pouvoirs publics. Elle serait ainsi en mesure de proposer à ces derniers des évolutions législatives et réglementaires appropriées.  

Au titre de l’inspection, qui serait instituée en service indépendant du service de régulation, elle  procèderait  à  des  investigations  sur  pièces  et  sur  place,  pouvant  ainsi  se  faire communiquer tous les documents détenus par les opérateurs et leurs fédérations. Le service de l’Inspection serait habilité à proposer des sanctions de toute nature, allant des amendes à la  fusion  d’organismes  ou  au  retrait  d’agrément,  et  comportant  la  possibilité  de  mesures conservatoires (mise sous tutelle, administration provisoire).  

Pour  respecter  les  dispositions  de  l’article  6  de  la  Convention  Européenne  des  droits  de l’Homme,  il  serait  absolument  nécessaire  que  les  sanctions  soient  prises  par  un  collège indépendant après une procédure contradictoire rigoureuse de bout en bout.  

La  mission  a  été  très  séduite  dans  un  premier  temps  par  cette  hypothèse,  qui  permettait d’assurer  la  vision  d’ensemble  qui  lui  paraît  manquer  en  ce moment,  d’organiser  avec  les professionnels  un  dialogue  approfondi  aux  côtés  de  l’administration,  et  d’objectiver  et  de renforcer  un dispositif  de  sanctions  qui  ne  peut  être  dissuasif,  et  donc  efficace,  que  s’il  est autonome de considérations locales ou conjoncturelles.  

Mais  elle  estime,  à  la  réflexion,  qu’elle  imposerait  des  bouleversements  probablement excessifs par rapport aux enjeux et, du reste, au fonctionnement actuel du dispositif.  

Dans un secteur qui est d’ores et déjà très réglementé, et qui ne connaît actuellement pas de crise  majeure  ou  de  scandale  qui  puisse  amener  à  remettre  en  cause  radicalement l’organisation de la tutelle, il est à son avis préférable d’envisager une évolution des modes de contrôle  et  de  leur  organisation,  sans  aller  vers  une  novation  totale.  Cela  vaut  d’ailleurs également  pour  les  réglementations,  qui  doivent  faire  l’objet  de  corrections  plus  que  de refonte complète.  

En  outre,  la  plupart  des  autorités  indépendantes  ont  été  créées  soit  pour  exercer  des médiations,  soit  dans  des  secteurs  où  l’Etat  était  juge  et  partie,  en  tant  qu’actionnaire d’entreprises monopolistiques qui devaient s’ouvrir à la concurrence (Télécoms, production et transport d’électricité, utilisation du réseau ferré), soit là où une technicité et une réactivité très  grandes  étaient  requises  dans  la  surveillance  d’organismes  vitaux  pour  l’économie (concurrence, marchés financiers, banques, sûreté nucléaire). Nous ne sommes ici dans aucun de ces cas.  

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Rapport  

Enfin, les AAI procèdent à des agréments d’organismes nouveaux, ce qui n’est pas d’actualité dans  le  monde  des  Comités  interprofessionnels  du  logement,  qui  sont  en  cours  de regroupement, ou des HLM, où il y a consensus pour ne pas créer de nouvelles structures. De même le pouvoir d’imposer des fusions de sociétés ou offices d’HLM relèverait de cette AAI, alors  que  l’administration  considère  une  telle  compétence  comme  relevant  de  l’autorité  de l’Etat, et donc inaliénable. De son côté, l’UESL qui centralise les fonds nécessaires au respect de  ses  engagements  s’est  donné  les  moyens  de  restructurer  le  réseau  des  Comités 

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interprofessionnels du logement.  

La  création  d’une AAI  apparaît  inutile  dès  lors  que  les  principaux  atouts  d’une  telle  forme juridique  –  régulation  de  la  concurrence,  ouverture  à  de  nouveaux  entrants,  tarification transparente,  intervention  en  urgence  –  ne  trouvent  pas  à  s’appliquer  aujourd’hui  dans  le monde des HLM.  

La mission  préfère  donc une  solution moins  radicale, mais  plus  rapide  à mettre  en œuvre, bien que l’ensemble des réformes dans ce domaine doivent passer par la loi.  

4.3. La  solution  proposée :  une  autorité  nationale  unique  de  contrôle  des organismes de logement social (ANCOLS) 

Dès lors qu’il était apparu nécessaire, pour assurer une cohérence convenable du dispositif de contrôle, de rapprocher voire de fusionner les deux organismes, la mission s’est fixé comme objectif de  repérer dans chacun d’entre eux  les meilleures pratiques, afin de  les  transposer dans l’organe de contrôle à créer.  

4.3.1. Exploiter les complémentarités entre l’ANPEEC et la Miilos 

L’ANPEEC et la Miilos apparaissent, à bien des égards, complémentaires. La première dispose de personnels plus jeunes en général, avec une première formation dans le domaine de l’audit ou de la finance ; elle a un service statistique largement dimensionné ; elle a une très bonne pratique en matière de contrôle des suites données à ses travaux. Parallèlement,  la Miilos a des  personnels  très  expérimentés,  en  particulier  dans  le  domaine  immobilier  qui  est  mal appréhendé  par  l’ANPEEC ;  ils maîtrisent  parfaitement  une  réglementation  très  complexe ; leur  implantation  interrégionale  leur  donne  une  bonne  connaissance  du  terrain  et  leur permet de coopérer très étroitement avec les autorités locales Elle apparait donc comme un pôle de compétences précieux dans ce domaine au sein du MEEDDM. 

En revanche, dans l’état actuel des choses, aucun des deux modèles n’est apparu satisfaisant, si bien que la mission met en garde contre l’idée selon laquelle il suffirait de procéder à une simple absorption de l’un des organismes par l’autre. 

L’absorption de l’ANPEEC par la Miilos, outre les réactions vives qu’elle ne manquerait pas de susciter de la part du personnel, se traduirait par une perte d’efficacité dans le domaine des suites. Alors que sa réactivité a été soulignée à plusieurs reprises, qu’elle dispose d’un certain nombre  de  pouvoirs  propres,  et  qu’elle  est  comptable  de  la  mise  en  œuvre  de  ses recommandations,  il  serait contreproductif de restreindre ses attributions à celles d’un pur organisme d’inspection. En outre, un tel mouvement se lirait comme un transfert des CIL sous la  compétence  directe  de  l’Etat,  ce  qui  ne  correspond  pas  à  l’esprit  de  la  Participation  des employeurs  à  l’effort  de  construction,  et  serait  d’autant  plus  étonnant  que  les  services  de l’Etat  n’ont  aucune  connaissance  technique  de  la  réalité  des  CIL.  Enfin,  une  telle  réforme pourrait  entraîner  l’abandon par  l’ancienne ANPEEC de  la  gestion  des  informations  qu’elle exploite actuellement, ce qui serait une régression. 

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Rapport  

Le  scénario  inverse  d’une  absorption  de  la  Miilos  par  l’ANPEEC  n’apparaît  pas  davantage réalisable. Il serait perçu, selon nombre de nos interlocuteurs, comme un signal d’hégémonie de l’Union d’économie sociale du logement par rapport aux réseaux HLM. Il susciterait, au vu de  la structure centralisée de  l’ANPEEC, de fortes réticences des personnels de  la Miilos, en particulier  des  équipes  territoriales.  Il  paraît  tout  à  fait  inutile  de  provoquer  ce  type  de troubles pour une réforme qui ne serait pas bonne sur le fond.  

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4.3.2. Un  organisme  unique  de  contrôle,  au  champ  très  large  et  aux  prérogatives étendues 

La  solution  recommandée  consiste  donc  à  créer,  à  partir  des  deux  organes  de  contrôle existants, un organisme unique.  

Son  champ  serait  très  large,  et  comprendrait  l’ensemble  des  opérateurs  du  secteur,  qu’il s’agisse  des  collecteurs  de  la  Participation  des  employeurs  à  l’effort  de  construction,  des organismes  bénéficiant  de  crédits  publics  pour  la  construction  ou  la  réhabilitation  de logements,  ou  encore  des  groupements  ou  associations  auxquels  ils  participent.  Il  pourrait contrôler indistinctement des opérateurs, quel que soit leur statut, ou des opérations, selon le 

 programme de travail qu’il aurait déterminé de manière indépendante.  

Sans  aller  jusqu’aux  pouvoirs  d’une  autorité  administrative  indépendante,  le  nouvel organisme devrait  reprendre  les  prérogatives  actuelles  de  l’ANPEEC  en matière  de  gestion des  suites.  Il  serait  ainsi  en  mesure  de  transmettre  directement  aux  organismes  ses recommandations,  de  convoquer  les  dirigeants,  d’effectuer  des  mises  en  demeure,  et  de vérifier  les  suites  qui  y  sont  apportées.  Il  pourrait  également  prononcer  des  sanctions pécuniaires de  type contraventionnel, dans des cas précis et selon des barèmes  fixés par  la loi, par exemple en cas d’infraction aux règles d’attributions de  logements. Contrairement à ce qui serait le cas pour une AAI, le Ministre garderait cependant la prérogative des sanctions lourdes sur  les organismes et  leurs dirigeants, sur proposition ou après avis de l’organisme de  contrôle  (suspension  du  conseil  d’administration,  administration  provisoire,  retrait d’agrément, liquidation).  

La mission recommande que ces rapports soient disponibles en ligne, à  l’instar de ce qui se fait pour ceux des chambres régionales des comptes ou de l’audit Commission anglaise, et pas seulement « communicables »,  comme c’est  le  cas en ce moment en application de  la  loi de 1978. Pour que le dispositif soit utile, il faut que les intéressés, y compris les services de l’Etat en région et  les collectivités locales parties prenantes, soient informés sans délai de la mise en  ligne  d’un  rapport.  Il  convient  également,  pour  éviter  toute  instrumentalisation,  que  la forme  du  rapport  soit  modifiée,  et  que  les  observations  retenues  à  l’issue  de  la  phase  de contradiction  avec  l’organisme  vérifié  (« troisième  colonne »)  soient  intégrées  au  corps  du rapport, la présentation n’étant alors plus faite en trois colonnes mais en un seul texte, sans mentions nominatives sinon dans des annexes confidentielles.  

4.3.3. Un  rôle  d’évaluation  des  opérateurs,  d’élaboration  de  référentiels,  et  de proposition à l’administration 

Le  cœur  de métier  de  ce  nouvel  organisme  serait  naturellement  le  « contrôle », mais  il  ne devrait  pas  se  limiter  au  simple  contrôle  de  conformité  et  à  l’analyse  financière  ou patrimoniale.  Conformément  aux  observations  formulées  plus  haut,  il  serait  indispensable que  son  approche  intègre  davantage  l’analyse  des  risques  et  l’analyse  stratégique,  et comporte  bien  l’évaluation  de  l’utilité  sociale,  d’abord  en  partant  des  indicateurs  des  CUS, ensuite en simplifiant la démarche au vu de ses résultats.  

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Rapport  

Cette  approche  évaluative  supposerait  que  des  référentiels  soient  établis  et  publiés  en matière d’utilité  sociale,  d’efficacité  (coûts de gestion, notamment),  d’efficience  (adaptation au marché,  qualité  – prix des  constructions et des  réhabilitations),  et de qualité du  service rendu  aux  locataires,  qui  devrait  être  l’objectif  clé  des  bailleurs

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collectées par  l’ANPEEC, afin d

31.  Compte  tenu  de  sa connaissance en profondeur du fonctionnement des opérateurs, la nouvelle structure serait la mieux à même d’élaborer ces référentiels à l ‘usage de la profession, de manière transparente et  publique,  et  le  cas  échéant  de  proposer  à  l’administration,  en  concertation  avec  la profession, des textes réglementaires. L’ANPEEC avait ainsi, jusqu’à la réforme de 2009, joué un rôle très utile en matière de règles de fonctionnement des Comités interprofessionnels du logement,  les  règles  d’emploi  des  fonds  restant  en  revanche  du  ressort  exclusif  de 

n tl’admi istra ion. 

Aussi  bien  l’Union  d’économie  sociale  du  logement  que  les  instances  HLM  seraient naturellement associées de manière institutionnelle à l’élaboration des référentiels servant à l’évaluation  de  ces  performances,  à  l’image  de  la  « coregulation »  pratiquée  par  la  TSA anglaise (cf. annexe 13). Ce travail commun pourrait être le vecteur d’une modernisation des règles  de  fonctionnement  HLM,  actuellement  enserrées  dans  un  carcan  étroit,  mais  dont l’évolution  nécessite  une  connaissance  en  profondeur  des  structures  actuelles  et  une évaluation fine des impacts. 

4.3.4. Une  distinction  stricte  entre  les  pouvoirs  de  contrôle  et  les  compétences  de conseil, d’assistance et de tutelle  

Il convient d’être très strict sur un point : l’organisme de contrôle ne doit pas faire de conseil ni exercer une tutelle, et les organismes chargés de la régulation interne, de la prévention et du conseil ne font pas de contrôle. Il ne saurait y avoir de « cogestion » des cas difficiles entre une Autorité de contrôle externe, libre de sa programmation et responsable du résultat de ses investigations,  et  l’action  d’organismes,  notamment  professionnels,  mais  aussi  de  garantie (CGLLS), chargés d’aider les opérateurs à gérer leurs difficultés éventuelles.  

A cet égard, on a vu que les fédérations HLM avaient développé sous le nom de « dispositifs d’expertise »  des  pratiques  de  repérage  des  difficultés  et  de  soutien  aux  opérateurs  sous forme  de  missions  d’assistance  et  de  conseil  plus  ou  moins  développées.  La  mission  a reconnu  l’efficacité  de  ce  système.  Mais  il  ne  doit  en  aucun  cas  être  en  symbiose  avec  le contrôle  externe  ni  encore  moins  s’y  substituer,  sous  peine  d’aboutir  à  une  situation malsaine.  Autant  il  est  nécessaire,  pour  des  raisons  d’efficience,  que  les  données  soient partagées et  les méthodologies de collecte de données harmonisées, autant  l’autonomie des deux types d’approches doit être préservée.  

La situation de  l’UESL est quant à elle particulière. Elle a  les prérogatives habituelles d’une fédération, en  termes de soutien à ses membres et de défense de  leurs  intérêts, mais elle a développé  au  fil  du  temps  un  pouvoir  très  fort  à  l’égard  de  ses  membres,  justifié  par l’existence de conventions de grande ampleur avec l’Etat, puis par la négociation et la mise en œuvre des « décrets emplois » qui programment de manière  fine la répartition des sommes collectées.  Ses  missions  font  l’objet,  contrairement  à  celles  des  fédérations,  de  textes législatifs  qui  lui  confèrent  un  véritable  rôle  de  tête  de  réseau.  Il  serait  normal  qu’elle l’affirme,  en  prenant  notamment  une  part  active  à  la  régulation  du  secteur  en matière  de restructuration,  de  règles  déontologiques,  d’étalonnage  des  rémunérations  des  dirigeants, d’arbitrages dans les conflits internes. S’agissant de la prévention des difficultés des CIL, rien n’empêcherait  l’UESL  d’avoir  accès  aux  données  statistiques  et  financières  actuellement 

e  les exploiter au bénéfice de ses mandants, à condition qu’il 

                                                             31 On observe que l’autorité anglaise de régulation porte le nom de « Tenant Services Authority », ce qui indique bien la priorité donnée au service aux locataires. 

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Rapport  

n’y ait aucune confusion avec les prérogatives de l’organe de contrôle externe et la détention par ce dernier de l’ensemble des informations nécessaires à sa mission.  

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4.3.5. Une mission générale de surveillance, et donc de connaissance, du secteur, ce qui  implique  une  gestion  rigoureuse  des  remontées  d’information 

s à sa mission  indispensable

Il y a là deux options.  

L’organe de contrôle doit pouvoir disposer, a minima, en temps réel, et de manière complète, des  états  réglementaires  (ou  de  leurs  équivalents  dans  les  SEM ou  les  associations)  et  des statistiques quantitatives  sur  chaque organisme.  Il  s’agit  là d’une condition  indispensable à l’élaboration  de  dossiers  permanents  par  organisme  et  par  groupe,  dont  découle  à  la  fois 

el’optimisation du programme de contrôle et le suivi du secteur pour le compte d  l’Etat.  

On peut aller au delà. Si  les pouvoirs publics en décident ainsi,  il est possible de confier au nouvel organisme la réalisation d’études transversales, soit sur l’existant (structure des coûts de  gestion,  typologies  des  organismes),  soit  sur  des  aspects  plus  prospectifs  (scénarios macroéconomiques).  

En toute hypothèse, la contrepartie du financement apporté aux fédérations par la CGLLS doit être  un  transfert  à  l’organisme  de  contrôle,  selon  un  protocole  à  établir,  des  informations qu’elles  détiennent  et  qui  seront  apparues  utiles  aux  missions  ainsi  définies.  Plus  cette transparence sera effective, plus  le contrôle gagnera en efficacité et en brièveté ;  il pourrait même  changer  de  nature  si  les  organismes  HLM  et  les  groupes  se  dotaient  de  dispositifs internes d’autoévaluation et d’analyse de risques. Les fédérations et  l’UESL auraient un rôle très important à jouer à cet égard.  

4.3.6. Une combinaison des pratiques des deux organismes permettant une meilleure articulation entre le niveau central et le niveau interrégional 

L’ANPEEC a une implantation centralisée, ce qui favorise une bonne cohérence des pratiques et  de  la  doctrine,  une  formation  homogène  des  personnels  et  une  bonne  réactivité  en  cas d’urgence. De son côté, la Miilos dispose d’équipes réparties en 7 implantations territoriales, ce qui permet de garder une certaine distance par rapport aux préoccupations locales et aux intérêts  particuliers  des  organismes  HLM  tout  en  favorisant  une  bonne  connaissance  des 

rma chés et des acteurs.  

La  mission  recommande  que  le  nouvel  organe  de  contrôle  conserve  des  implantations interrégionales en nombre restreint, tout en développant, au centre, une équipe renforcée, à compétence  nationale,  qui  serait  à  même  d’une  part  d’apporter  son  soutien  à  certains contrôles délicats  (par  exemple dans  le domaine des  systèmes  informatiques),  d’autre part d’effectuer  directement  les  missions  de  nature  nationale  (contrôle  de  groupes,  contrôles thématiques dans un certain nombre de cas, urgences).  

Cette  nouvelle  répartition  des  tâches  devrait  permettre  à  la  fois  d’alléger  les  travaux  de contrôle  sur  place  des  équipes  interrégionales,  par  une  programmation  mieux  ciblée,  et permettre  de  redéployer  leurs  forces  sur  le  suivi  de  dossiers  permanents  qui  pourront répondre à la demande des services centraux et territoriaux de l’Etat.  

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Rapport  

4.3.7. La mission recommande que cette Autorité prenne la forme d’un établissement public 

 Les raisons en sont les suivantes. 

La  première  caractéristique  de  cette  Autorité  doit  être  l’autonomie,  tant  en  termes  de programmation et de réalisation des contrôles qu’en termes de formulation des conclusions et des recommandations.  

A cela s’ajoute l’absolue nécessité d’une autonomie de gestion. L’autorité doit être libre de ses critères et de ses modes de recrutement, pouvoir transiger, et faire appel à des compétences très  pointues,  y  compris  de  manière  ponctuelle  sous  forme  de  sous‐traitance.  Elle  doit également  pouvoir  arbitrer  librement  entre  crédits  de  personnel  et  crédits  de fonctionnement.  L’exercice  de  la  tutelle,  dans  cette  configuration,  porterait  sur  la  bonne allocation des moyens et sur les résultats, par le biais traditionnel des contrats d’objectifs et de moyens. 

Dans ce cas, le cœur du système réside dans la gouvernance de l’organisme. S’agissant d’une autorité de contrôle exerçant ses compétences dans un domaine très technique,  il convient, pour  la  mission,  de  distinguer  un  conseil  d’administration,  associant  des  responsables administratifs  et  des  représentants  du  secteur,  et  une  commission  des  contrôles,  dont  la composition serait différente, qui serait consultée sur la programmation, la méthodologie et les  rapports  individuels. Dans  cette  optique,  la  Commission  des  contrôles  ne  comprendrait que des représentants de l’Etat et des personnalités qualifiées en matière de contrôle32.  

4.3.8. La mission recommande un EPIC 

Compte  tenu  des missions  de  l’organisme,  la mission  avait  été  tentée  de  recommander  un Etablissement  public  administratif.  Elle  estime  néanmoins  que  cette  forme  juridique  serait impraticable  pour  un  établissement  de  taille  très  réduite,  dont  les  caractéristiques  sont spécifiques,  et  qui  doit  pouvoir  accueillir  dans  de  bonnes  conditions  des  personnels 

un statut d’EPIC.  provenant de l’ANPEEC, qui a de son côté 

Le statut d’EPIC permet très facilement :  

l e d’avoir une  iberté  totale d recrutement, de  rémunération  et de  transaction en cas de litige ; 

de  négocier  les  conditions  d’application  d’une  convention  collective  permettant une gestion des personnels et un déroulement des carrières adaptés à des profils atypiques au sein de l’administration, ce qui dans un EPA se fait en général par la multiplication de CDD et de régimes dérogatoires, au détriment de  l’efficacité et surtout de l’équité33 ; 

de  gérer  correctement  les  conditions  matérielles  de  travail  d’un  tel  organisme (frais de déplacement, gestion budgétaire34) ; 

de  gérer  une  transition  délicate,  avec  un  droit  d’option  des  personnels  entre  le fonction  publique  et  celui  de  salarié  de  l’Autorité,  faute  de  quoi  la posée échouerait devant l’opposition des personnels. 

statut  de  la réforme pro

                                                             32 Le plus opérationnel serait de choisir ces personnalités dans les grands corps de contrôle administratifs et dans l’ordre judiciaire.  33

‐ 34 ‐ 

 Lourdeur des procédures de recrutement, CDD non renouvelés pour éviter leur transformation en CDI, absence de transparence dans les carrières et précarité des contractuels non statutaires. 34  Le  remboursement  aux  frais  réels  des  frais  de  déplacement  est  par  exemple  indispensable  dans  ce  type  de métier si l’on veut retenir des personnes très qualifiées. 

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Rapport  

Enfin,  le  statut  d’EPIC  est  bien  adapté  à  la  perception  de  ressources  en  provenance  de  la profession  en  complément  des  dotations  budgétaires.  L’ANPEEC  est  actuellement entièrement  financée  par  une  cotisation  obligatoire  des  Comités  interprofessionnels  du logement, à hauteur de 7,5 M€ par an, ce qui n’a nullement entaché son indépendance. Rien ne pousse à abolir ce dispositif, dont le poids est négligeable par rapport aux flux financiers du  secteur,  et  qui  fonctionne  depuis  plus  de  20  ans.  Des  financements  complémentaires  à 

‐ 35 ‐ 

celui de l’Etat pourront aussi être demandés aux fédérations et à la CGLLS. 

Au total, dans un premier temps, le transfert dans un même organisme de l’ANPEEC et de la Miilos devrait représenter un budget d’environ 20 M€ (avec, en parallèle, des économies sur le budget de l’Etat qui supporte actuellement tous les coûts directs et indirects de la Miilos et du  contrôle  permanent  en  service  déconcentré).  Par  la  suite,  il  sera  toujours  possible d’ajuster  ce  budget  en  tenant  compte  des  missions  allouées  à  l’organisme,  du  type  de programmation  qui  sera  retenu,  et  d’éventuels  gains  de  productivité  liés  à  la  fusion, notamment au niveau central.  

4.4. La mise en œuvre de la recommandation 

4.4.1. Les textes 

Tout ce qui concerne le contrôle des organismes HLM, d’une part,  l’organisation des CIL, de  domaine législatif.  l’UESL, et de l’ANPEEC, d’autre part, est du

Les articles à modifier sont les suivants :  

  de  la  construction  et  de pour  la Miilos,  les  articles  L  451‐1  et  suivants  du  codel’habitation (CCH) ;  

pour l’ANPEEC, les articles L 313‐7 et suivants du CCH ;  pour  les  sanctions,  les  articles L 421‐14, 422‐6, 7,  8,  8‐1, 9 et 10 pour  les HLM, 

ainsi que les articles L 313‐13 à L 313‐16 pour les CIL. 

On voit que les textes à modifier figurent dans deux livres différents du Code, d’inspirations très différentes, le livre 3 ne traitant les CIL qu’indirectement, dans une section consacrée aux aides  financières  qu’ils  apportent,  alors  que  le  livre  4  encadre  très  étroitement  le fonctionnement des organismes d’HLM en tant que tels.  

Si les autorités publiques veulent donner de la visibilité à la réforme proposée, le mieux serait d’ajouter un livre 7 au CCH pour traiter de la nouvelle entité, de ses pouvoirs et des sanctions qui seraient attachées à la constatation d’infractions aux lois et règlements en vigueur, et cela pour l’ensemble des organismes concernés par le CCH sans distinction de statut.  

Cette  solution  serait  d’autant  plus  justifiée  que  les  procédures  de  suites,  d’injonction,  ainsi que  certaines  sanctions  pécuniaires  en  cas  de  défauts  avérés,  par  exemple  dans  les procédures  d’attribution  ou  l’application  des  conventions  d’utilité  sociale,  s’appliqueraient évidemment à l’ensemble des organismes.  

Il subsisterait néanmoins, et il convient de le souligner ici, des différences importantes dans les régimes de sanction applicables aux divers organismes, lesquelles découlent directement du régime de tutelle que l’Etat a souhaité exercer sur eux. Notamment, les SEM, comme on l’a vu au début de ce rapport, ne sont soumises à aucun dispositif d’agrément ni de dissolution, et rien n’est prévu en cas de disparition pour le transfert de leur patrimoine. Les associations, de leur côté, seront désormais soumises à un régime d’agrément, mais rien n’est prévu sur le sort  de  leur  patrimoine  en  cas  de  retrait  d’agrément.  Inversement,  le  Code  prévoit  une gamme très étendue et très détaillée de sanctions pour les organismes de HLM et les Comités interprofessionnels du logement.  

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Rapport  

Un effort d’harmonisation devrait être entrepris à  l’occasion de la préparation de l’éventuel projet oir : 

‐ 36 ‐ 

 de loi. Celui‐ci pourrait prév

un agrément pour les SEM ;  le devenir du patrimoine des SEM et des associations en cas de retrait d’agrément ou de 

liquidation. 

4.4 2. Une phase indispensable de c ncertation  ur le  onc ionnement du système 

En  même  temps  que  se  préparerait  la  mise  au  point  des  textes  législatifs,  la  mission recommand êtresimultaném

. o s f t

e  une  phase  de  concertation  sur  trois  points,  qui  devraient    traités ent et de manière conditionnée les uns aux autres :  

la  remontée  des  informations  à  l’organe  de  contrôle,  qui  doit  être  garantie,  et harmonisée dans ses méthodes de collecte et de traitement ; 

le financement de ce dispositif de collecte d’informations et de « prévention » par la  CGLLS  au profit  des  fédérations,  qui  doit  être  contractualisé  de manière  plus précise et plus contraignante qu’en ce moment ; 

le partage des tâches entre l’UESL et le nouvel organisme, de manière à éviter la multiplication des demandes d’informations, à partager les données financières et techniques  en  fonction  des  besoins  de  chacun,  et  d’accroître  le  poids  de  l’UESL dans le domaine de la régulation, tout en confortant les prérogatives de l’organe de contrôle qui ne sauraient en aucun cas être réduites à de simples contrôles de conformité a posteriori.  

  

Page 43: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Rapport  

CONCLUSION 

Le monde du logement social, tant dans son financement que dans son action de construction et  de  gestion,  était  déjà  éclaté  en  diverses  « familles »,  et  soumis  à  des  réglementations foisonnantes. La restructuration en cours dans le secteur de la Participation des employeurs à l’effort  de  construction,  le  mouvement  vers  des  « groupes »  HLM  puissants  qui  côtoieront désormais des  structures de  taille plus modeste voire de  très petits organismes,  l’attention portée par les pouvoirs publics à l’efficacité économique et à  l’utilité sociale des opérateurs, sont  autant  d’éléments  qui  justifient  une  interrogation  sur  l’exercice  de  la  tutelle  et  du contrôle  

Ce  contrôle  tire  sa  légitimité  de  la  mission  de  service  public  assignée  à  des  opérateurs spécialisés,  qui  ont  au  fil  du  temps  constitué  un  patrimoine  de  plus  de  4  millions  de logements grâce à l’injection massive de crédits publics, budgétaires ou non. Face à la tension qui persiste sur de nombreux marchés du logement, il est indispensable d’apporter au public des garanties de transparence et d’efficacité, sur l’équité des procédures d’attribution, comme sur l’efficacité économique et la qualité du service rendu à des locataires modestes. 

Ni  l’un  ni  l’autre  des  deux  organes  de  contrôle  existants  ne  sont  parfaitement  à même  de relever  ces  défis.  Leurs  champs  de  compétence  sont  différents,  leurs  méthodes  et  leurs procédures  sont  hétérogènes,  et  parfois  inconciliables,  comme  en  matière  de  suites.  La tentative de coordination qu’ils ont faite en établissant entre eux une convention s’est avérée peu  concluante.  L’hypothèse  de  l’absorption  de  l’un  par  l’autre,  quelque  soit  le  sens  de  ce mouvement, n’est pas envisageable, pour des raisons aussi bien fonctionnelles que sociales et politiques, voire psychologiques, s’agissant notamment du regard porté sur cette éventuelle réforme par le « monde » du logement social.  

C’est  la  raison  pour  laquelle  la  mission  recommande  la  création  d’une  autorité  unique  de contrôle du secteur, sans que cette dernière n’ait pour autant les compétences d’une autorité indépendante.  Concentrée  sur  le  contrôle  externe  du  secteur,  mais  disposant  des informations financières et statistiques nécessaires à une surveillance des opérateurs et à un bon  ciblage  des  contrôles,  elle  serait  très  autonome,  sans  avoir  néanmoins  de  compétence directe  en  matière  de  sanctions  lourdes,  lesquelles  resteraient  de  la  responsabilité  des Ministres.  Restructurée  au  niveau  central,  elle  garderait  quelques  implantations interrégionales,  principalement  pour  l’exercice  de  missions  de  proximité.  Elle  pourrait mobiliser l’expertise acquise au travers de ses contrôles pour participer, en concertation avec la  profession,  à  l’élaboration  de  référentiels  et  à  la  nécessaire  adaptation  des  règles  de fonctionnement d’organismes en plein mouvement de modernisation. 

Constituée  en  EPIC,  elle  pourrait  ainsi  bénéficier  de  financements  de  plusieurs  sources, disposer de personnels parfaitement adaptés à ses besoins, auxquels elle pourrait garantir un régime à la fois attractif et souple. Ce statut faciliterait pour les personnels la transition avec la  situation  actuelle,  et  donc  l’acceptation  de  cette  réforme.  Sa  souplesse  favoriserait l’optimisation des moyens budgétaires et humains. 

Il faut pour parvenir à ce résultat passer par la loi, dès lors que tout ce qui touche le contrôle sur place du monde des Comités  interprofessionnels du  logement et du monde HLM est du domaine législatif, ce qui impose des délais de procédure relativement longs.  

‐ 37 ‐ 

Page 44: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Rapport 

‐ 38 ‐ 

 

C’est une des raisons pour laquelle il serait bon de décider rapidement du principe de cette adaptation. En outre, il faut également donner rapidement un signal dans un sens ou dans un autre  aux  personnels,  conscients  des  bouleversements  qui  affectent  le  secteur,  et relativement déstabilisés par des réformes partielles, telles que l’envoi au Conseil d’Etat d’un projet  de  décret  modifiant  la  gouvernance  et  l’ensemble  des  procédures  de  contrôle  de 

u  mêm vait l ll’ANPEEC a  moment e où se trou ancée  a présente mission.  

Les  délais  de  mise  au  point  et  de  procédure  parlementaire  pourraient  être  utilement exploités  par  des  négociations  nécessaires  avec  l’UESL  et  les  fédérations  sur  les  équilibres qu’elles doivent respecter avec  l’organe de contrôle,  l’institution de garantie (CGLLS), et  les tutelles.  Ces équilibres  sont délicats,  et  les  fédérations  sont  très  attachées au  statu quo qui leur garantit des ressources de fonctionnement tout en leur permettant de s’abriter derrière le  secret  professionnel  pour  garder  une  maîtrise  forte  des  données.  Mais  il  s’agit  d’une question d’efficacité du nouvel organisme, et plus généralement de crédibilité des systèmes de contrôle, de garantie et de tutelle.  

A Paris, le 27  ctobre 2010 o

 

 

L’Inspecteur général des finances  L’Inspectrice Générale de l’administration du développement durable 

   

Sabine BAIETTO – BEYSSON Thierry BERT 

 

 

 

 

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ANNEXES   

 

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LISTE  DES  ANNEXES  

ANNEXE 1 :   

ANNEXE 2 : 

LETTRE DE MISSION 

 

ANNEXE 3 : 

FONCTIONNEMENT ACTUEL DES DEUX ORGANES DE CONTROLE 

 

ANNEXE 4 : 

PYRAMIDES DES AGES 

 

ANNEXE 5 : 

DELAIS DE PRODUCTION DES RAPPORTS 

 

ANNEXE 6 : 

CONCENTRATION DES CIL ET DES CCI 

 

ANNEXE 7 :   

LE PROCESSUS EN COURS DE FUSION DES CIL 

CHIFFRES CLES SUR LES OFFICES DE L’HABITAT, LES SA D’HLM ET LES SEM 

ANNEXE 8 :   

ANNEXE 9 : 

ORGANIGRAMMES DE QUELQUES GROUPES 

 

ANNEXE 10 : 

TYPOLOGIE DES IRREGULARITES CONSTATEES PAR LA MIILOS 

 

ANNEXE 11 : 

SUITES DEMANDEES AUX PREFETS EN 2009 ET REALISATIONS 

 

ANNEXE 12 : 

TUTELLE LOCALE DE L’ETAT SUR LES CIL 

 

ANNEXE 13 : 

TUTELLE NATIONALE ET LOCALE DE L’ÉTAT SUR LES HLM 

 

NNEXE 14 :   

L’EXEMPLE ANGLAIS (SOURCE : UNION SOCIALE POUR L’HABITAT USH) 

A PRINCIPAUX SYSTEMES DE REMONTEE DES DONNEES 

 

 

   

 

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ANNEXE  1  

Lettre de mission 

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Annexe 1 1 

  

 

‐ 1 ‐ 

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Annexe 1 

‐ 2 ‐ 

2

  

 

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ANNEXE  2  

Fonctionnement actuel des deux organes de contrôle 

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SOMMAIRE 

 

2­1  Tableau général  1  

     

2­2  Organismes bénéficiant d’un financement de la PEEC et soumis au contrôle de l’ANPEEC 

2  

     

2­3  Organismes soumis au contrôle de la Miilos  3  

 

 

 

 

 

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Annexe 2  1

 2­1 : Tableau général 

   Miilos  ANPEEC Statut  Mission interminis érielle créée par 

décret simple en 1993   t     EPIC    créé  par  la  loi  en 

(articles L 313‐7 et sq du CCH) 1988 

Gouvernance  Comité  directeur  (Etat,  Courcomptes, CGEDD) Commission des suites (idem) 

  des  Conseil d’administration modifié  par  la  loi  du  25 mars 

alités 2009  (Etat  et  personnqualifiées) 

pour Comité permanent l’activité de contrôle 

Organisation  ‐  Siège  avec  secrétariat  général  et services  juridique services  support, 

et expertise : 25 personnes ‐ 7 implantations 

régionales (85 personnes) dont  (21) 

interParis

Service contrôle et réglementation service études et informatique, secrétariat  général, tous basés à Paris 

Nombre moyen de contrôles annuels  

170  17 

Délai médian entre ouverture soire et rapport provi

5.6 mois  7.6 m  ois 

Effectifs totaux  1101 dont 79 catégorie A/A+  452Masse salariale  

7.6 M€ (dont 5.2 M€ salaires bruts)  4.6  M€salaires

  (dont  2.8  M€  de  bruts) 

Budget de frais de déplacement 

330 k€  400 k€ 

Total des autres dépenses d’exploitation (loyers, informatique etc.) 

Dépenses  directes  environ  0,7 M€, non  compris  immobilier  et  quote‐part charges de structure 

è(supportées  par  le  minist re  de l’écologie) 

2,6 M€  Dont loyer 0,7 M€ 

Statut des personnels  Droit  public  (21  corps  et  grades pdifférents,  7  corps  our  les  seuls 

inspecteurs‐auditeurs) 

Droit  privé  sauf  le  directeur général  

Qualification des contrôleurs/inspecteurs‐auditeurs 

Ingénieur  TPE  (10)  ou  attachés  et attachés  principaux  (42)  ;  peu  de spécialistes  finances  ou  droit  des sociétés 

Formation  DECS  +  première expérience en cabinet d’audit 

 

 

 

 

 

 

                                                              1

‐ 1 ‐ 

 Dont  environ 67 inspecteurs auditeurs et 10 cadres supérieurs d’encadrement dédiés au contrôle. 2 Dont un effectif théorique de 25 personnes au service contrôle et réglementation : 16 contrôleurs et 6 cadres à compétence transversale, y compris les suites. 

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Annexe 2 2 

2­2 : Organismes bénéficiant d’un financement de la PEEC et soumis au contrôle de l’ANPEEC 

Données en milliers d'euros ­ Fonds réglementés uniquement 

_______  L’ANPEEC    a  recensé  d’après  les  déclarations  des  Collecteurs  (CIL  et  CCI)  l’ensemble  des organismes percevant des fonds de la PEEC et à ce titre soumis à son contrôle. Toutefois les sommes  peuvent  être  minimes  pour  un  grand  nombre  de  bénéficiaires,  et  les  données gardent un caractère provisoire et indicatif. 

Répartition par type de famille avec les flux financiers associés (en milliers d’€)  

Flux 2008 Encours fin 2008 Flux 2008 Encours fin

2008 Flux 2008 Encours fin 2008

CIL 98 CCI 11 SACICAP 50 9 24 389OPH 276 85 669 2 021 038 9 667 14 644 50 533SAHLM 284 267 164 5 418 441 106 591 206 635 41 314 433 069 111 025COOPH 139 5 354 71 279 68 5 370 303 16 517 564SEM 305 51 815 984 237 2 957 12 280 587 14 092 14 115SIN 2 Institutionnels 1% 8 SCI 469 5 563 193 290 5 333 18 073 252 216 215SOFAL 2 0 3 495Autres sociétés immobilières 109 23 997 523 071 14 468 47 075 1 215 294 309 267CAL PACT ARIM 64 Associations et Fondations 700 Communes et CCAS 485 Autres personnes morales 147

7 917

6 294 102 641 1 812 4 862 349

11 616 314 279 814 6 317

Libellé de famille Nombre d’entités

Prêts accordés Préfinancements accordés Titres détenus Subventions

accordées 2008

    Flux internes au secteur non représentatifs d'emplois réels   

‐ 2 ‐ 

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Annexe 2 

‐ 3 ‐ 

3

2­3 : Organismes soumis au contrôle de la Miilos  

Type d’organisme  NOMBRE   Offices de l’habitat  278  SA d’HLM  287  Sté coopérative HLM  165  SEM  223  GIE  47  ASSOCIATIONS  144 Dont 28 PACT SACICAP  57  AUTRES  37 Dont 13 UES et 2 fondations TOTAL  1238  Source : base MIILOS/APSC.  

 

 

 

 

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ANNEXE  3  

Pyramides des âges 

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Annexe 3 

es personnels Miilos L 

0 01

8

13

7

13

17

8

1 12

65

6 6

11

5

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20-25ans

26-30ans

31-35ans

36-40ans

41-45ans

46-50ans

51-55ans

56-59ans

60-65ans

Inspecteurs-auditeurs Agents exerçant des fonctions support

  L es personnels ANPEEC 

-6 -4 -2 0 2 4 6

20 - 24 ans

25 - 29 ans

30 - 34 ans

35 - 39 ans

40 - 44 ans

45 - 49 ans

50 - 54 ans

55 - 59 ans

60 - 64 ans

65 ans et +

Hommes Femmes

6 4 2

 

‐   1 ‐

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ANNEXE  4  

Délais de production des rapports 

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Annexe 4 

La Miilos comme l’ANPEEC établissent leurs rapports en trois phases : 

la phase de contrôle et de rédaction du rapport qui commence par une réunion entre les contrôleurs  ou  auditeurs/inspecteurs  et  le  président  et  le  directeur  général  de l’organisme ; 

la phase de relecture et de validation du document qui se termine par l’envoi à l’organisme contrôlé du rapport provisoire dit avant contradiction (« première colonne ») ; 

la phase de contradiction, qui comprend le délai de réponse donné à  l’organisme (de 1 à 2 mois) et la rédaction de la contre‐réponse (« troisième colonne »). 

1. Délais de production des  rapports ANPEEC    (comités permanents d’octobre 2005 à décembre 2009) 

es statistiques ANPEEC portent sur les délais entre ouverture et envoi du rapport provisoire. L

 

Pour les CIL. 

’échantillon retenu est constitué des contrôles de 62 CIL. L 

 

Nombre de mois entre la date d'ouverture et la date de remise du rapport par les contrôleurs 

Nombre de mois entre la date de remise du rapport par les 

contrôleurs et la date de départ dans l'organisme 

contrôlé 

Nombre de mois entre l'ouverture et l'envoi du rapport provisoire 

        Durée moyenne  6,25 2,03 8,28Médiane  5,77 1,88 7,58Ecart‐type  3,04 1,78 3,66  

Pour les CCI 

’échantillon retenu est constitué des contrôles de 11 sections de collecte des CCI.  L

 

 

Nombre de mois entre la date d’ouverture et la date de remise du rapport par les contrôleurs 

Nombre de mois entre la date de remise du rapport par les 

contrôleurs et la date de départ dans 

l’organisme contrôlé 

Nombre de mois entre l’ouverture et l’envoi du rapport provisoire 

Durée moyenne  3,74 1,79 5,53Médiane  3,63 1,57 5,67Ecart‐type  2,11 0,92 2,40

‐   1 ‐

Page 62: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 4 

‐ 2 ‐ 

2. Répartition des contrôles Miilos en fonction du délai entre l’ouverture et la diffusion du rapport définitif (rapports diffusés en 2009) 

0

5

10

15

20

25

30

120 150 180 210 240 270 300 330 360 390 420 450 480 510 540 570 600 630 660 690 e t+

D éla is (en jours )

Nom

bre

de c

ontr

ôles

En 2009, la durée calendaire médiane de production d’un rapport de contrôle (entre l’ouverture du contrôle et la diffusion du rapport provisoire était de 5.6 mois, alors que le délai avant envoi du  rapport  définitif  était  de  8,6  mois,  en  légère  augmentation  par  rapport  à  l’année  2008 8,3 mois). (

  

 

Page 63: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

ANNEXE  5  

Concentration des CIL et des CCI 

Page 64: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 5 

   Répartition en nombre des CIL par quote­part de collecte 

Année  >10 %  8 % ­ 10 %  6 % ­ 8 %  4 % ­ 6 %  2 % ­ 4 %  1 % ­ 2 %  <1 %  Total 

Cible *  3  1  2 1 14 0  0  212009  2  2  0 3 2 9  58  762008  2  1  1 3 0 9  82  982007  2  1  0 2 3 9  84  1012006  2  1  0 2 3 9  88  1052005  2  1  0 2 2 11  90  1082004  1  1  2 2 2 11  92  1112003  1  1  2 3 1 10  93  1112002  1  1  1 3 2 10  103  1212001  1  1  1 2 3 12  106  1262000  1  1  0 3 3 12  111  1311999  0  2  0 4 3 12  114  1351998  0  2  0 4 3 11  128  1481997  0  2  0 3 3 11  137  1561996  0  1  1 3 3 11  143  1621995  0  0  2 3 4 14  145  1681994  0  0  0 4 5 14  149  1721993  0  0  0 5 4 12  156  1771992  0  0  1 4 4 12  159  1801991  0  0  0 5 3 12  171  1911990  0  0  0 5 4 11  177  1971989  0  0  0 5 2 13  182  2021988  0  0  0 5 3 11  190  209 

*  chiffres  calculés  en  fonds  collectés  (collecte+retours)  et  hors  DOM‐Source  Action  logement 2009 pour les valeurs cible, ANPEEC pour les années antérieures 

  Nomb e CCI re d1988  64 1989  61 1990  61 2000  32 2008  11 2009  10 

Réf. : NI ­23 _2010_AG_PB.doc ‐ 1 ‐ 

Page 65: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

ANNEXE  6  

Le processus en cours de fusion des CIL 

Page 66: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social
Page 67: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 6 

Source : Action logement 2009. 

‐ 1 ‐

Page 68: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 6 

‐ 2 ‐ 

Page 69: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

ANNEXE  7  

Chiffres clés sur les offices de l’habitat, les SA d’HLM et les SEM

Page 70: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 7 

1. Distribution selon le patrimoine locatif géré  

Rˇpartition des organismes selon la taille en 2008

49

26

17

38

14

49

39

50

29

52

4347

42

20

9

28

0

10

20

30

40

50

60

Moins de 1000 1000 � 2500 2500 � 4000 4000 � 6000 6000 � 9000 9000 � 12 000

12 000 � 15000

Plus de 15 000

OPH SA

Nombre de logements

Nombre  médian  en  2008  de  logements  gérés :  5 372  logements  pour  les  offices, 

4 340 pour les SA, 400 pour les SEM. 

Source : les organismes de logement social, Ministère de l’écologie/ DGALN/juillet 2010 

2. Chiffres clés 2008  (*) 

  Offices de l’habitat  Sociétés 

anonymes SEM 

Nombre d’organismes  281 283 219Patrimoine locatif  2 122 584 1 865 526 487 000Total loyers logements, résidences et annexes  8.5  MM€ 8.4  MM€ 2,2 MM€

Résultat comptable  887 M€ 1,4 MM€ 275 M€Autofinancement/total CA  10.9 % 11.6 % 10.5%Capitaux propres  17,8 MM€ 20,9 MM€ 2.5 MM€Capital social  Sans objet 1.2 MM€ 1,1 MM €Dotations  56O M€ Sans objet Sans objetTotal bilan  61,7 MM€ 81,6 MM€ n.d. (*) Les  indicateurs  financiers ne  concernent que  les 159 SEM participant  au dispositif d’autocontrôle sur un total de 219 SEM locatives recensées. 

Source  Fédération  des  EPL  pour  les  SEM  et  DGALN  pour  les  HLM.  Pour  les  SEM,  la ublication étudie la structure du bilan mais ne donne pas le chiffre cumulé. p

 

‐ 1 ‐ 

Page 71: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

 

 

ANNEXE  8  

Organigrammes de quelques groupes 

Page 72: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

 

 

SOMMAIRE 

 

8­1  ASTRIA  1  

     

8­2  Groupe SOLENDI  2  

     

8­3  Groupe SNI  3  

 

 

 

 

Page 73: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 8 

‐ 1 ‐ 

8.1 ASTRIA 

 

Page 74: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 8 2 

8

 

.2  GROUPE SOLENDI 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

‐ 2 ‐ 

Page 75: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 8 

‐ 3 ‐ 

3

8

 

.3 GROUPE SNI 

 

 

 

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Page 77: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

 

ANNEXE  9  

Typologie des irrégularités constatées par la Miilos 

 

(en nombre de lettres de suites les faisant apparaître en 2009)

Page 78: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social
Page 79: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 9 

  Nombre Fonctionnement des organes sociaux  15Gestion défaillante ou irrégulière  15Gestion des ressources humaines  1Politique sociale  18Qualité de service  3Attributions  13Plafond des ressources  2Plafond des loyers  4Surface corrigée  3Vacance  1Impayés  2Plan de patrimoine  16Ventes  2Qualité et sécurité du patrimoine  7Marchés  11Train de vie  2Comptabilité  6Situation financière  20Divers  5

Total 146  

‐   1 ‐

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Page 81: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

 

 

ANNEXE  10  

Suites demandées aux préfets en 2009 et réalisations 

 

Page 82: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social
Page 83: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 1 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse du Préfet 

Relance du DHUP 

Réponse Préfet Relance 

Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet 

Marchés 

Irrégularité de la prestation de service de près de 2M€ confiée à Prestades sans mise en concurrence au regard de l'ordonnance du 6 juin 2005 

  

10/12/09  SAHLM  04/12/09  22/12/09 30/06/10       

Politique sociale

Contradiction et absence d'explications satisfaisantes concernant les évolutions des ressources de la population logée, à partir de données de différentes sources. 

  

Marchés 

Non respect des délais de paiement réglementaires prévus par le code des marchés publics 

  10/12/09  OPH (ex.OPHLM)  14/10/09  09/02/10 09/06/10       

Attributions 

absence de délivrance de numéro unique départemental. 

  

‐ 1 ‐ 

Page 84: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10  2 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Surface corrigée

Décompte de surface corrigée non fourni aux locataires 

  

Politique sociale

Location irrégulière à la ville de 10 logements sociaux 

  

Qualité et sécurité du patrimoine 

non respect des dispositions de repérage d'amiante dans les parties communes. Non respect des dispositions sur le diagnostique de performance énergétique 

  

Gestion défaillante ou irrégulière 

Améliorer la gestion et la sécurité juridique de l'association 

  

Fonctionnement des organes sociaux 

Non conformité du fonctionnement du conseil d'administration au regard de son objet social 

  10/12/09  Asso  01/10/09  09/02/10 09/08/10       

Situation financière 

Obtenir le remboursement de prêts consentis à ARI 

  

‐ 2 ‐ 

Page 85: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 3 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance Gestion des ressources humaines 

Absence de direction financière 

  

Fonctionnement des organes sociaux 

Non application du code du travail en matière d'accord d'interessement et non instauration d'un comité d'entreprise 

  

Situation financière 

Opérations de swap conclues entre 2005 et 2008 financièrement risquées et non provisionnées 

  

24/09/09  SEM  14/09/09  22/12/09 30/06/10       

Politique sociale

Clause de pénalités dans les contrats de location non conforme à la loi du 6 juillet 1985 

  

24/09/09  SEM  01/09/09  22/12/09 30/06/10        Politique sociale Non saisine de la CDAPL    

‐ 3 ‐ 

Page 86: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10  4 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Marchés 

Non mise en concurrence des prestations soumises à l'ordonnance du 6 juin 2005 applicable aux marchés des personnes publiques ou privées non soumises au CMP 

  

Situation financière 

Non respect des règles sur la reprise de la provision pour grosses opérations 

  

Situation financière 

Situation financière fragile    

24/09/09  SEM  18/08/09  31/12/09 05/07/10        Plan de patrimoine 

Absence de plan stratégique de patrimoine 

  

24/09/09  OPH (ex.OPAC)  13/08/09  22/12/09 05/07/10  26/05/10     Situation 

financière 

situation financière fragile avec niveau élevé d'endettement et de charges de personnel 

Réunion de travail avec la DG de l'OPH le 3 mars 2010 sur ce point 

‐ 4 ‐ 

Page 87: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 5 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Politique sociale

Absence de définition de critères d'attribution, insuffisance de motivations de ses décisions et non mention de n°d'enregistrement départemental 

Dossier d'infractions: Application des santions prévues pour un montant total de 5136€. Modification du règlement intérieur de la CAL le 19 nov 2009 

Attributions 

4 dossiers locataires incomplets, 2 dossiers avec absence d'attribution de numéro unique. 

  

Marchés Manquement aux règles des marchés publics. 

  

09/07/09  OPH (ex.OPDHLM)  30/06/09  27/10/09 30/04/10    10/06/10  

Politique sociale

Exigences réglementaires en matière de restitution des dépôts de garantie non respectées ‐ non respect des dispositions de la loi 86‐1290 en matière de concertation locative. 

  

‐ 5 ‐ 

Page 88: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10  6 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

‐ 6 ‐ 

Qualité et sécurité du patrimoine 

Risques en matière de sécurité dans la cité Aurore : bâtiments 3 à 6 destinés à la démolition en 2009 

  

Gestion défaillante ou irrégulière 

formalisation de la stratégie ‐ gestion des véhicules de service 

  

Attributions  26 attributions identifiées    

Politique sociale

Processus d'attribution des logts à revoir(réglement et fonctionnement des CAL) Renforcement du contrôle interne sur la gestion locative. 

  

09/07/09  SAHLM  30/06/09  27/10/09 29/01/10    10/06/10  

Marchés 

Garantir le respect de la réglementation concernant les marchés soumis à l'ordonnance du 6 juin 2005 

  

09/07/09  OPH (ex.OPHLM)  30/06/09  27/10/09 01/02/10    10/06/10   Situation 

financière 

Mesures à prendre pour baisser les coûts de gestion. 

  

Page 89: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 7 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

‐ 7 ‐ 

Politique sociale

Délibérer sur les logements acquis sur fonds propres Mettre fin aux enquêtes domiciliaires. 

  

Comptabilité 

Ecritures comptables à corriger (imputation opérations ANRU notamment et des démolitions) 

  

Plan de patrimoine 

Mise en place d'un plan stratégique de patrimoine 

PSP en cours d'élaboration(rendu obligatoire par la CUS) 

Politique sociale

Mettre en conformité le processus d'attribution de logts 

‐Au niveau de la CAL, la composition du dossier à fournir a été revue ‐Un représentant du maire siège systématiquement à la commission. ‐Participation régulière des membres de la commission. 

11/06/09  OPH (ex.OPHLM)  30/04/09  10/07/09 10/10/09  30/11/09 18/02/10 26/03/10

Situation financière 

Ecritures comptables à corriger, notamment la comptabilisation des charges récupérables ‐ Absence d'analyse prévisionnelle 

‐Ecritures comptables corrigées ‐Mise en place d'outils concernant la comptabilité analytique. 

Page 90: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10  8 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

‐ 8 ‐ 

‐Divers‐  Absence de suivi de la régie 

Mise en place d'un suivi d'activité (matériel, horaires,permanences...) pour un meilleur fonctionnement. Recentrage de l'activité pour rechercher une efficacité au moindre coût Souhait d'extrenaliser une partie de l'activité à moyen terme 

Politique sociale

Contradiction et absence d'explications satisfaisantes concernant les évolutions des ressources de la population logée, à partir de données de différentes sources 

La société précise qu'il faut ajouter aux lgts.financés en PLAI‐PLATS, les PLALM. 70% des logements sont au niveau PLAI. En 2009, 582 lgts locatifs ont été financés. Demandes de 564 PLUS‐PLAI et 74 PLUS CD. Projet triennal: 900 lgts 11/06/09  SAHLM  07/04/09  10/07/09 10/10/09    18/02/10 25/05/10

Marchés 

Irrégularité relative à l'ordonnace du 6 juin 2005: prestation de services de près de 2M€ confiée à Prestades sans mise en concurrence. 

Pas de réponse sur ce point 

Page 91: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 9 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

‐ 9 ‐ 

11/06/09  OPH (ex.OPDHLM)  06/04/09  10/07/09

10/07/2010avec point semestriel 

      Politique sociale

Dispositif de gestion de la demande et des attributions (infraction aux articles L441‐2 et R441‐5 du CCH) 

  

‐Divers‐ 

Absence de contrôle de l'utilisation des véhicules de service 

Dès réception de la réponse de la SA N repreneuse, le Préfet nous transmet un nouveau point de situation sur cet organisme. 

Politique sociale

Absence de décompte de surface sur les baux ‐ absence de plan de concertation locative et de conseil de concertation locative 

Dès réception de la réponse de la SA N repreneuse, le Préfet nous transmet un nouveau point de situation sur cet organisme. 

09/04/09  OPH (ex.OPHLM)  30/03/09  12/05/09   21/08/09    

Situation financière 

Lacunes et erreurs dans la tenue de la comptabilité (équilibre AT/AF non respecté, calcul de la capacité d'autofinancement erroné... 

Dès réception de la réponse de la SA N repreneuse, le Préfet nous transmet un nouveau point de situation sur cet organisme. 

Page 92: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10  10 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Plan de patrimoine 

Diagnostic de performance énergétique non fourni 

Dès 2008, l'OPH a lancé un processus de vente d'une partie de son patrimoine,  qui correspond à 490 lgt de son parc. Oct 2008: la SA N a été retenue, elle est propriétaire depuis le 1er mai 2009.  

Situation financière 

anomalies comptables ; provision pour créance douteuses ‐ rentabilité de l'exploitation fortement déficitaire. 

Le CA a entériné l'augmentation en masse des loyers de 3% pour 2010, un rattrapage des loyers va être conduit ‐ limitation du nombre de logts vendus et un retour à l'équilibre pour 2011 (hors plus‐values de cessions de patrimoine). 

09/04/09  OPH (ex.OPHLM)  27/03/09  23/06/09 28/12/09  22/07/09    

Qualité de service 

organisation peu efficiente 

Des mesures correctives ont été mises en place tendant à une plus grande efficience et à des objectifs de résultats fixés à chaque direction. 

‐ 10 ‐ 

Page 93: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 11 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Plan de patrimoine 

absence de mise en concurrence pour certains travaux ‐ processus de vente entaché d'irrégularité ‐absence d'information sur les charges 

volonté de l'office de régulariser la vente de terrain sur la base de l'estimation au prix des Domaines à la date de la cession initiale. 

Attributions 

locations au profit de personnes morales: 9 infractions 

en cours de régularisation 

Train de vie 

Frais généraux élevés. Mettre en place un dispositif de contrôle interne

  

09/04/09  SCP  27/03/09  18/12/09 sans date limite       

Comptabilité Mettre en place une comptabilité analytique 

  

Impayés Améliorer le dispositif du suivi des impayés 

  

Attributions 

Définir des orientations pour l'attribution de logements 

  

09/04/09  SAHLM  27/03/09  18/12/09 sans date limite       

Train de vie 

Frais généraux élevés. Mettre en place un dispositif général de contrôle interne. 

  

‐ 11 ‐ 

Page 94: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10  12 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Comptabilité Mettre en place une comptabilité analytique 

  

Plan de patrimoine 

PSP à actualiser et fiabiliser    

Qualité et sécurité du patrimoine 

Absence de contrôle d'accès sur certains immeubles 

  

Surface corrigéeDécomptes de surfaces corrigées erronées. 

  

Plafond des loyers 

dépassement des plafonds de loyer.    

Marchés 

Gestion des contrats à professionnaliser. Notamment respect plus rigoureux des règles de la concurrence 

  

09/04/09  SAHLM  13/03/09  18/12/09 sans date limite       

Attributions Signature des baux avant passage en commission 

  

‐ 12 ‐ 

Page 95: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 13 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Politique sociale

Location irrégulière à des personnes morales ‐ dépassement de loyer plafond ‐ nombre minimal de gardiens non respecté ‐ gardien défaillante cité du Breuil ‐ absence de convention avec le COS 

  

12/03/09  OPH (ex.OPDHLM)  24/02/09  07/05/09 07/09/09    18/02/10  

‐Divers‐ 

cadre sans affectation ni fonctions précises depuis novembre 2005. 

  

12/03/09  OPH (ex.OPAC)  17/02/09  23/06/09 26/12/09  05/02/10     Plan de 

patrimoine 

absence de plan stratégique de patrimoine ‐ absence de veille juridique et de contrôle interne 

Le PSP en cours de formalisation lors du contrôle a été depuis enrichi pour prendre en compte les impacts des diagnostics de performances énergétiques effectués suite au Grenelle. Exemplaire joint de la première version du PSP 

‐ 13 ‐ 

Page 96: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10  14 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Qualité et sécurité du patrimoine 

production très insuffisante de logts, effort de maintenance très insuffisant ‐ non production des D.P.E. à joindre aux contrats de location. 

  

Politique sociale

traitement très inéquitable de la demande de logts ‐ composition et fonctionnement de la CAL non réglementaires ‐ loyers de 23 logts en dépassement des plafonds réglementaires 

  

‐Divers‐ 

absence de suites aux constats d'amiante dégradée sur plusieurs immeubles 

Contrôle des DTA réalisé: absence de matériau friable. Dans le respect de la réglementation, 'un contrôle des matériaux non friables par un contrôleur technique agréé a été réalisé: aucun travaux n'ont été préconisés. Contrôle dans 3 ans 

‐ 14 ‐ 

Page 97: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 15 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse Réponse  Relance  Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet Préfet du Préfet  du DHUP 

Relance 

Attributions 

15 attributions de logts avec dépassement des plafonds de ressources réglementaires 

  

Politique sociale

Attribution de logts hors commission et processus d'attribution des logts non conforme

1‐ Concernant la nécessité de présenter 3 dossiers par logement, la SA invoque l'article L.441‐3 du CCH en vertu duquel l'insuffisance du nombre de candidats constitue une exception à cette règle. En l'espèce, le territoire sur lequel l'organisme, etc. 

12/03/09  SAHLM  17/02/09  23/06/09 26/12/09    18/02/10 20/04/10

Situation financière 

comptabilité d'investissements à mettre à jour et à rendre opérationnelle. 

Rénovation totale de la comptabilité des programmes de la SA durant le 2ème semestre 2009 . ‐ Résorption du retard en matière de clôture d'opération, acquisition d'un nouveau logiciel comptable et financier (appel d'offre en cours au 2nd semestre 

‐ 15 ‐ 

Page 98: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 10 

‐ 16 ‐ 

16 

Commission des suites 

Type  Rapport définitif 

Envoi lettre Préfet 

Date limite Préfet 

Réponse du Préfet 

Relance du DHUP 

Réponse Préfet Relance 

Domaine  Remarques DHUP  Réponse Préfet 

‐Divers‐ 

Gouvernance: formalisation d'une nouvelle organisation interne du groupe garantissant l'indépendance de la société. 

Le 13 mai 2009, le CILX a signé un pacte fondateur de son rapprochement avec le Groupe Y dans le cadre de la fusion des CIL. La société va donc changer d'actionnaire de référence ce qui la conduira à demander un renouvellement d'agrément.  

Plan de patrimoine 

contrats d'entretien à revoir. 

Réalisation d'un plan de mise à jour des contrats d'entretien. Consultations lancées en 2009 ou en cours en 2010. Respect de l'ensemble du planning sauf décalage en raison de la mise en place d'un processus de recensement exhaustif des divers équipements  

12/03/09  GIE  17/02/09        18/02/10 20/04/10Fonctionnement des organes sociaux 

formalisation d'une nouvelle organisation interne du groupe garantissant l'indépendance de la société. 

  

 

Page 99: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

ANNEXE  11  

Tutelle locale de l’Etat sur les CIL 

Page 100: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 11 

‐ 1 ‐ 

Le  DDT  (Directeur  départemental  des  territoires,  ex  DDE)  dispose  des  « pouvoirs d’information  les  plus  étendus  sur  les  CIL »  (communication  de  tout  document  et  des comptes), il est convoqué aux CA des CIL et peut s’y faire représenter (R. 313‐26) ; 

   Obligation  pour  les  collecteurs  de  communiquer  à  l’ANPEEC  et  au  DDT  du  lieu  de  leur 

siège  social  l’importance  des  sommes  recueillies  et  utilisation  de  ces  sommes  (actuel R. 313‐21) ; 

  Le  DDT  reçoit  les  reçus  libératoires  que  les  collecteurs  donnent  aux  entreprises  en 

contrepartie des sommes versées (cette disposition n’est pas codifiée mais prévue par un arrêté du 19 juillet 1979)1 ; 

  Obligation pour  les collecteurs de communiquer avant  le 31  janvier de chaque année au 

préfet  du    département  du  siège  social  du  CIL  (et  à  l’ANPEEC)  le  nombre  d’employeurs adhérents  +  modifications  éventuelles  de  leurs  statuts  +  changements  éventuels d’administrateurs intervenus au cours de l’année civile écoulée (actuel R. 313‐29) ; 

 

 

Faculté d’intervention du préfet de département en cas de cession de parts de certaines sociétés immobilières filiales réglementées des CIL (R. 313‐31‐2) ; 

Les  DDT  n’ont  pas  à  fournir  d’autorisation  pour  le  renouvellement  d’agrément  des collecteurs  (la  réglementation  actuelle  ne  le  prévoit  pas).  Elles  doivent  s’assurer  qu’ils respectent  les  conditions  d’agrément ;  dans  le  cas  contraire,  leur  rôle  est  d’informer  le ministre, seul habilité à retirer l’agrément. 

   

Source : document DGALN/DHUP/FL complété par la mission 

                                                             1 Cette disposition visait à faciliter le contrôle fiscal des entreprises cotisantes, en recoupant leurs versements avec les sommes déclarées reçues par les CIL. 

Page 101: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

 

 

ANNEXE  12  

Tutelle nationale et locale de l’État  sur les HLM 

 

Page 102: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

 

 

SOMMAIRE 

 

12­1  Compétences préfet sur la gestion des HLM…………………………………  1 

     

12­2  Consultation des CRH par le préfet ou CSHLM par le ministre……..  6 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 103: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 12  1

 

‐ 1 ‐ 

12­  Compétences Préfet sur la gestion des HLM 1Nature de la compétence  Article  u CCH d Compétences 

Vent  es de logements HLM :    Transmission de la décision d'aliéner  L.443­7 3°alinéa  Représentant de l'Etat ds le 

dépt Saisine chaque année du CRH d'un rapport portant sur la vente de logements HLM 

L.443­7  Rapport établi par le représentant de l'Etat ds le dépt 

Dérogation à la condition d'ancienneté de 10 ans   L.443­8 

Décision motivée du représentant de l'Etat ds le dépt 

Démolition de logts ds le cadre d'opérations de renouvellement urbain 

L.443­11 8° alinéa  Autorisation du représentant de l'Etat ds le dépt 

Afin d'assurer l'équilibre éco. et social, possibilité de vendre des logts vacants à tte pers. physique ou morale, ou de les louer pour des usages autres que l'habitation 

L.443­11 9° alinéa  Autorisation du représentant de l'Etat ds le dépt 

Notification de vente de tout élément du patrimoine immobilier autre que les logts 

L.443­14  Au représentant de l'Etat ds le dépt 

Démolition d'1 bât. à usage d'habitations appartenant à  n uorganisme HLM 

L.443­15­1  Autorisation du représentant e l'Etat ds le dépt d

Ventes de logements­foyer     Notification a posteriori de l'acte de vente afin que le préfet puisse exercer l'action en nullité prévue au L.443‐15‐6  

R.443­19  Notification au représentant de l'Etat ds le dépt 

Attributions des logements sociaux & DALO     

Réservation de logts au profit des personnes prioritaires  L.441­1 12° alinéa  Représentant de l'Etat ds le 

dépt Délégation par convention au maire ou au président d'1 établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d'habitat de tout ou partie des réservations de logts  

L.441­1 13° alinéa R.441­5  Représentant de l'Etat ds le dépt 

Si objectifs fixés par le plan départemental d'action pu le logt ne sont pas respectés, substitution au maire ou au président de l'établissement public de coopération intercommunale pour décider directement de la réservation de logts. 

L.441­1 15° alinéa  Représentant de l'Etat ds le dépt 

Création et composition de la commission de médiation  L.441­1­1 6° alinéa R.441­13 

Représentant de l'Etat ds le dépt fait partie de cette commission 

Accord collectif intercommunal se substitue à l'accord collectif départemental 

L.441­1­1 7° alinéa  Agrément du représentant de l'Etat ds le dépt 

Page 104: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 12 2 

12­1 Compétences Préfet sur la gestion des HLM Nature de la compétence  Article du CCH  Compétences 

‐ 2 ‐ 

Conclusion ts les 3 ans d'un accord collectif avec les organismes disposant d'un 

 le patrimoine locatif social dsdépt 

L.441­1­2 1° alinéa  Représentant de l'Etat ds le dépt 

Sanctions si un organisme refuse notamment de signer l'accord départemental 

L.441­1­3  Représentant de l'Etat ds le dépt 

Arrêté déterminant les délais pr saisir la com.de médiation  L.441­1­4  Représentant de l'Etat ds le 

dépt 

Participation à toute réunion de la com. d'attribution 

L.441­2 6° alinéa R.441­9 R.441­9­1 

Représentant de l'Etat ds le dépt ou l'un de ses représentants 

Enregistrement d'office de la dde de tt demandeur qui n'a pas reçu l'attestation 

i d'1 d'enregistrement ds le délamois. 

L.441­2­1 2° alinéa  Représentant de l'Etat ds le dépt 

Veille à la mise en place du système d'enregistrement des demandes. 

L.441­2­1   Représentant de l'Etat ds le dépt 

Création ds chaque dépt d'1 ou plusieurs com.de médiation présidée par 1 personnalité qualifiée  

L.441­2­3  Désignation par le représentant de l'Etat ds le dépt 

Transmission par la com. de médiation de la liste des demandeurs auxquels doit être attribué 1 logt en urgence. 

L.441­2­3 11° alinéa R.441­14 R.441­18  

Représentant de l'Etat ds le dépt 

Définition du périmètre au sein duquel ces logts doivent être situés, fixation des délais ds 

re lequel le demandeur doit êtlogé, etc. 

L.441­2­3 12° alinéa et suivants 

Représentant de l'Etat ds le dépt 

Recours du demandeur en  de l'absence de commission

médiation ds le dépt L.441­2­3­1 4° alinéa  Saisine du représentant de 

l'état ds le dépt 

Accès aux informations u relatives à la mise en œuvre d

droit au logement  L.441­2­3­2  Représentant de l'Etat ds le 

dépt 

Indemnité lorsque le préfet a pourvu à l'hébergement ou au relogement des personnes concernées selon le L.441‐2‐3 

L.443­2­3­3  Versée à l'Etat 

Relogement des occupants de ou locaux ou logts insalubres 

dangereux L.441­2­3­4  Représentant de l'Etat ds le 

dépt 

Bailleurs sociaux rendent compte chaque année de l'attribution des logements locatifs sociaux 

L.441­2­5  Représentant de l'Etat ds le dépt 

Mise en œuvre du programme local de l'habitat  L.441­3­1 

Avis conforme du représentant de l'Etat ds le dépt 

Plafonds de ressources dérogatoires  R.441­1­1  Préfet 

Page 105: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 12  3

12­1 Compétences Préfet sur la gestion des HLM Nature de la compétence  Article du CCH  Compétences 

Délai des maires pour donner leur avis suite à la présentation d'1 dossier d'un demandeur reconnu prioritaire par la com.de médiation 

R.441­16  Dossier présenté par le préfet aux organismes bailleurs 

Désignation des services de l'Etat pour l'enregistrement départemental des demandes de logement 

R441­2­2  Désignation par le Préfet 

Suivi des organismes HLM     Gestion ou acquisition en vue de leur revente, de logements situés dans des copropriétés connaissant des difficultés importantes de fonctionnement ou faisant l'objet d'un plan de sauvegarde ou d'une opération 

 de programmée d'améliorationl'habitat ainsi q 

L.411­2 11° alinéa  Accord du représentant de l'état ds le dépt 

Non renouvellement d'une 'organisme convention liant l

HLM à l'Etat L.411­5­1 3° alinéa  Information au représentant 

de l'Etat ds le dépt 

Transmission de renseignements statistiques après enquête auprès des locataires 

L.442­5 2°alinéa R.441­12 R.442­14 

Représentant de l'Etat ds le dépt 

A défaut d'une convention d'utilité sociale fixant le nbre de lgts pouvant être attribués, le bailleur fixe ce nombre. 

L.442­8­4 4° alinéa  Accord du représentant de l'état ds le dépt 

Intervention du préfet lorsque la nullité des actes est prononcée lors de la cession d'actions 

R.423­80  Préfet 

Suivi et administration des OPH     

Souscription ou acquisition des parts ou actions ds des stés pouvant réaliser des opérations d'aménagement ou conclure 

 projet urbain une convention departenarial. 

L.421­2 5° alinéa  Accord du représentant de l'état ds le dépt 

Gestion en qualité d'administrateurs de biens, des logts situés ds des copropriétés connaissant des difficultés importantes de fonctionnement ou être syndics de ces copropriétés. Ds ces mêmes 

ont de  

copropriétés lorsqu'elles fl'objet d'un plan de sauvegar

L.421­3 R.442­23  Préfet 

Arrêté de changement de collectivité de rattachement, changement d'appellation et la fusion de plusieurs offices 

L.421­7 R.421­1  Préfet 

‐ 3 ‐ 

Page 106: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 12 4 

12­1 Compétences Préfet sur la gestion des HLM Nature de la compétence  Article du CCH  Compétences 

‐ 4 ‐ 

Commissaire du gouvernement et représentation dans cette fonction  

L 421­8 9° alinéa R.421­21  Préfet du dépt du siège de l'office 

En cas de fusion de plusieurs offices, désignation par le préfet des membres du CA si ça n'a pas été fait par les locataires 

L.421­9 3° alinéa  Préfet 

Tout membre du CA qui ne s'est pas rendu à 3 convocations successives, est déclaré démissionnaire par le préfet 

L.421­13  Préfet 

Engagement des procédures de désignation des membres du CA 

ncien lors de la dissolution de l'aCA 

L,421­14 7°alinéa  Préfet 

Intervention du préfet en matière de budget des OPH  L.421­1  et L.421­21 9

Préfet du dépt du siège de l'office 

Election des représentants des locataires  R.421­7  Préfet 

Les délibérations de l'OPH interdépartemental de l'Essonne, du Val d'Oise et des 

s Yvelines, seront soumises au contrôle du Préfet des Yveline

R.421­22  Préfet des Yvelines 

Transmission d'I délibération du CA lorsque l'office veut 

aire changer de régime budgétet comptable 

R.423­2   Préfet 

Transmission du rapport d'activité et du compte financier des OP  H

R.423­24 R.423­28 R.423­18 .423­26 R

Préfet 

Suivi et administration des SAd'HLM 

     

Souscription ou acquisition des parts ou actions ds des stés pouvant réaliser des opérations d'aménagement ou conclure 

 projet urbain une convention departenarial. 

L.422­2 15° alinéa  Accord du représentant de l'état ds le dépt 

Gestion en qualité d'administrateurs de biens, des logts situés ds des copropriétés connaissant des difficultés importantes de fonctionnement ou être syndics de ces copropriétés. Ds ces mêmes 

ont arde  

copropriétés lorsqu'elles fl'objet d'un plan de sauveg

L422­2 17° alinéa R.422­1 R.442­23 

Accord du représentant de l'état ds le dépt 

Communication du pacte d'actionnaires constituant 

 de référence l'actionnariatL.422­2­1 8°alinéa  Préfet 

Fusion de SA  Circulaire n°91­86 du 20/12/1991  Préfet 

Election des représentants locataires 

des R.422­2 1 R.423­89 R.423­90 ­ Préfet 

Extension de compétences  R.422­3  Avis du Préfet 

Page 107: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 12  5

12­1 Compétences Préfet sur la gestion des HLM Nature de la compétence  Article du CCH  Compétences 

Agrément spécial d'une SA d'HLM pr intervenir en qualité de prestataire de services de stés d'économie mixte ds ttes opérations d'aménagement 

R.422­4  Préfet du dépt du siège de la SA 

Suivi et administration des stés anonymes coopératives de production et stés anonymes coopératives d'intérêt collectif d'HLM 

   

Souscription ou acquisition des parts ou actions ds des stés pouvant réaliser des opérations d'aménagement ou conclure 

 projet urbain une convention departenarial. 

L.422­3 14° alinéa  Accord du représentant de l'état ds le dépt 

Gestion en qualité d'administrateurs de biens, des logts situés ds des copropriétés connaissant des difficultés importantes de fonctionnement ou être syndics de ces copropriétés. Ds ces mêmes 

e  copropriétés lorsqu'elles font l'objet d'un plan de sauvegard

L422­3 15° alinéa R.422­6 R.442­23 

Accord du représentant de l'état ds le dépt 

Autorisation de transférer les  réserves des stés anonymes

coopératives de production R.422­8  Autorisation du représentant 

de l’Etat ds le  épt d

Extension de compétences  R.422­8­1  Avis du Préfet Transmission de documents suite à AG ordinaire  R.423­78  Préfet 

Autorisation de transférer les réserves des stés anonymes coopératives d’HLM de location‐attribution 

R.422­33  Autorisation du représentant de l’Etat ds le dépt 

Approbation des statuts des stés anonymes coopératives d’HLM de location‐attribution 

R.422­37  Préfet 

Transmission des statuts des stés anonymes de coordination d’organismes d’HLM et de documents suite à l’AG Ordinaire 

Art. annexe au R.423­85 R.423­92  Préfet 

  

‐ 5 ‐ 

Page 108: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 12 

‐ 6 ‐ 

12­2 Cas de consultation CRH par le Préfet ou le CSHLM par le ministre 

Types de demandes  Base juridique  

CRH  Préfet  CSHLM  Autre 

I. SA, SCP, SCIC :           Rupture du pacte d’actionnaires  L.422‐2‐1  non  non  oui   Modification de la répartition du capital : 

- ayant  un  effet  sur  l’actionnaire  de référence 

- n’ayant  pas  d’effet  sur  l’actionnaire  de référence 

   non  non 

 non  non 

 oui  non 

 

Augmentation  de  capital  (sans  effet  sur l’actionnaire  de  référence)  par  émission d'actions nouvelles 

  non  oui  non   

Augmentation  de  capital  par  incorporation  de auf  dérogation u logement 

réserves  –  opération  interdite  saccordée par le ministre chargé d

L.423‐5  non  non  oui   

Création de SCPHLM, SCIC ou SA  L.422‐5 et R.422‐16 

oui  non  oui   

Transformation d’une SCP en SCIC  L.422‐3‐2  non  non  oui   Transfert de siège social de SCPHLM, SCIC ou SA (le CCH ne prévoit pas de dispositions propres au  transfert  mais  application  de  la  procédure prévue  en  cas  de  création)  hors  de  la  région actuelle 

L.422‐5 et R.422‐16 

Oui   non  Oui    

Extension  de  compétence  pour  les  SCP  et  les c e SCIC  (à  l'ex eption  d'un extension  de 

compétence pour une opération déterminée) 

R.422‐8‐1  oui  non  oui   

Extension  de  compétence  pour  les  SA  (à  l'exception d'une extension de compétence pour

une opération déterminée) 

R.422‐3  oui  non  oui   

Demande de renouvellement d’agrément des SA R.422‐16‐1 non  non  oui   

Fusion – dis ion des SA solut Circulaire91‐86  

  oui  oui  non   

Attribution  du  boni  de  liquidation  lors  de  la dissolution  d’une  SA  d’HLM  ou  d’une  société coopérative de production 

R.422‐17  non  non  oui   

II. OPH :           Création d'un OPH  R.421‐1‐I  oui  non  oui   Dissolution d'un OPH  R.421‐1‐I  oui  non  oui   Dissolution  d'un  OPH  gérant  moins  de  1500 logts et qui n'a pas construit au moins 500 logts 1

L.423‐1  non  non  non  Liquidateur 2

CSHLM :  conseil  supérieur des HLM,  à  fonction  consultative,  réunissant  les  administrations u  logement,  des  finances  (Trésor  et  comptabilité  publique),  cohésion  sociale,  et  de 

 fédérations DC (articles dl’intérieur, les  HLM et la C R461‐1 et suivants).  En  outre,  le  CCH  ou  ses  annexes  prévoient  des  régimes  d’autorisation  non  soumis  à consultation préalable. A  titre d’exemple,  les avances entre sociétés sont régies par  l’article 11  des  statuts  type :  celles‐ci  doivent  faire  être  expressément  autorisées  par  les ministres 

nces. chargés du logement et des fina

                                                             1  une fusion en application d Ou accordé 300 prêts pendant 1 période de 10 ans, ou lorsque les OPH sont parties àu L. 421‐7. 

2 (Arrêté du ministre chargé de la construction et de l'hab.et du ministre de l'intérieur). 

Page 109: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

ANNEXE  13  

L’exemple Anglais (document USH) 

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Annexe 13 

‐ 1 ‐ 

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Annexe 13 

‐ 2 ‐ 

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ANNEXE  14  

Principaux systèmes de remontée des données

Page 114: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 14 

1. Tableau récapitulatif 

 Offices de 

l’habitat SAHLM  Coop 

HLM SEM  Associations 

agréées SACICAP  CIL 

Préfet  Comptes et documents annuels 

‐  ‐  ‐  Etat  annuel des  sommes llectées co

DGALN

DHUP 

/  Etats  réglementaires

ER saisis dans serveur HARMONIA dédié (4300 données) 

ER non traités 

‐  ‐  ‐  ‐ 

ANPEEC  S

 

ans objet  Comptes et enquêtes lourdes selon modèle établi 

’ANPEEC par l

Fédérations professionnelles 

ER complétés par enquêtes DIS (dossier individuel de situation) le tout saisi dans un serveur HARMONIA 

Comptes normalisés saisis dans HARMONIA, complétés par données d’enquêtes professionnelles (environ 7000 données en HLM) 

En projet : idem HLM/SEM 

Comptes et tous autres renseignements utiles 

Non explicitement fixé par les textes 

Utilisation  par l’administration 

DHUP : retraitement des données HARMONIA pour constitution de la base BOLERO à usage statistique. Accès aux données restreint pour la Miilos 

Au cas par cas 

Sans objet 

Sans objet  Sans objet.  Exploitation déléguée à l’ANPEEC 

Utilisation  par les fédérations  

Benchmarking interne et dispositifs internes d’alerte propres à chaque fédération, en particulier pour saisir la CGLLS d’une demande d’aide financière 

     

En outre,  la CDC collecte des données comptables et  les documents sociaux de  l’ensemble des emprunteurs, et en fait différentes analyses. 

La  CGLLS  organise  de  façon  informelle  des  réunions  de  prévention  permettant  de  confronter l’opinion des différents détenteurs de bases de données, ainsi que la Miilos, mais hors ANPEEC. 

- 1 ‐

Page 115: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 14 

2. Présenta

Source Miilos 

tion d’HARMONIA et de son utilisation par la Miilos 

Généralités 

Harmonia est un outil informatique sécurisé fonctionnant sur Internet. Cet outil rend possible la collecte dématérialisée : 

é e udes  tats réglementaires HLM (ER, appelés communément « liasses Berger‐L vra lt ») par le ministère en charge du Logement ; 

des  questionnaires  permettant  l'établissement  des  dossiers  individuels  de  situation (QDIS/Liasse DIS) par les différentes fédérations professionnelles du logement social. Les QDIS constituent la base du dispositif d’autocontrôle des fédérations mais ils ne sont pas accessibles par le ministère, ni a fortiori par la Miilos à partir d’Harmonia. 

 La collecte des données comporte les six étapes décrites dans le tableau ci‐après. La Miilos peut accéder  aux  données  d’un  organisme  particulier  à  partir  de  l’étape  n°  4  mais  elle  n’a  pas  la possibilité de faire facilement des requêtes statistiques sur une population d’organismes. 

Etape  Description  Public concern

 Utilisateur organisme  é 

0 : Dossier à initialiser   A l’ouverture d’une campagne, le dossier doit être initialisé pour être renseigné  

• 

1 : Ouverture  

2 : Validation comptable  

Étape durant laquelle le dossier est renseigné  Étape de vérification comptable. 

r à 

• Utilisateur organisme  

 Utilisateur organisme   •

Possibilité de modifier le dossiece niveau  Étape de validation ultime. Une fois validé, le dossier peut être 

 

 Utilisateur organisme  3 : Validation hiérarchique  

transmis au Ministère (resp. Fédération)  

• 

4 : Fiabilisation   Étape d’approfondissement par le Ministère (resp. Fédération). A ce stade, des échanges peuvent avoir lieu autour du dossier à travers l’espace d’échange entre l’organisme et le Ministère, ou entre l’organisme et sa fédération. 

• Utilisateurs Ministère (resp. Fédération)   • Utilisateur organisme   • Utilisateurs Partenaires   

5 : Finalisation   Étape qui indique que le dossier est finalisé.  Sans remarques des différents interlocuteurs, le dossier peut être fermé.  

• Utilisateurs Ministère (resp. Fédération)   • Utilisateur organisme   • Utilisateurs Partenaires   

6 : Fermeture   Étape ultime   • Utilisateurs Ministère (resp. Fédération)  

2 ‐ -

  En  plus  des  Etats  Réglementaires,  les  organismes  sont  invités  à  transmettre,  via  l'espace d'échange, divers documents sous forme de pièces jointes au format *.pdf : 

Page 116: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 14 

 

Pour les    OPH :

  caractéristiques  de  l'exercice,  principes,  règles  et  méthodes l'annexe  littéraire  (faitscomptables) ;  

le rapport sur l'activité ;  En  complément,  pour  les  offices  à  comptabilité  de  commerce :  les  rapports  du 

ntions  'orcommissaire aux comptes (rapport général, rapport sur les conve liant l ganisme, rapport sur les procédures de contrôle interne) ; 

En  complément,  pour  les  offices  à  comptabilité  publique :  le  rapport  de  gestion  du comptable.  

 

Pour les   SA d'HLM et les coopératives d'HLM : 

' cipes, l'annexe  littéraire  (faits  caractéristiques  de  l exercice,  prin règles  et  méthodes comptables) ; 

e  Générale  des  actionnaires  (rapports  du apport d'activité,...) ; 

les  documents  annuels  soumis  à  l'Assemblécommissaire aux comptes, rapport de gestion, r

le Procès‐verbal de cette Assemblée Générale.   

Utilisation pratique des données Harmonia par la Miilos 

Harmonia est une aide utile à la programmation des contrôles. Même si l’application ne permet pas d’extraire une  liste des organismes qui  répondent à des critères  financiers prédéfinis,  elle offre  tout  de même  la  possibilité  de  vérifier  la  situation  d’un  organisme  particulier  avant  de décider d’en inscrire ou non le contrôle à la programmation, en procurant des informations plus récentes  que  la  base  de  données  Boléro,  donnant  ainsi  une  meilleure  connaissance  des évolutions récentes.  

Lorsqu’elle  est  en  situation  de  contrôle,  la  Miilos  ayant,  dans  l’organisme  contrôlé,  accès  à l’ensemble des informations qui sont par ailleurs supportées par Harmonia (y compris les QDIS), l’apport pratique d’Harmonia devient plus limité (sauf à envisager une importation des comptes qui n’est  toutefois pas encore pratiquée à  ce  jour). Ces  informations pourront  cependant  faire gagner du  temps aux délégations Miilos pour orienter  les questions à poser et  les diligences à mener (lettres et réunions d’ouverture des contrôles), particulièrement dans le cas de contrôles dans les DOM. 

Enfin,  lorsque  la  validation  hiérarchique  des  données  (à  l’étape  3)  est  accomplie  et  que  les données deviennent  accessibles par  la Miilos,  un  e‐mail  lui  est  automatiquement  envoyé pour signaler la disponibilité des données. Cette facilité ouvre la possibilité d’organiser un dispositif de veille et de suivi des organismes, aidant à programmer un contrôle de suites, par exemple. 

- 3 ‐

Page 117: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 14 

3. Le recueil de données par l’ANPEEC 

Base légale 

L’article  L.  313‐7 du Code de  la Construction et de  l'Habitation, modifié par  la  loi du 25 mars 009 de2  mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion confie à l’ANPEEC 

  ‐ « le suivi statistique, comptable et financier de la participation des employeurs à l’effort de construction » ; 

o mes de  ‐ « le suivi de la perf rmance des organismes collecteurs en ter  gestion » ; 

  ‐  « l’évaluation  de  la  contribution  de  la  participation  des  employeurs  à  l’effort  de construction aux catégories d’emplois auxquelles sont consacrées les ressources» ; 

l’ANPEEC  établissant  elle‐même  la  liste  et  le  contenu  des  documents  qui  doivent  lui  être transmis. 

Les  deux  derniers  items  ont  été  ajoutés  par  la  loi  de  2009  aux  compétences  initiales  de ’ANPEEC. l

 

Utilisations  

L’ANPEEC  doit  répondre  à  de  multiples  sollicitations  de  l’administration,  systématiques  ou ponctuelles. L’exploitation de ces données permet de réaliser, entre autres, le suivi des différents emplois de la PEEC,  le décret d’application n°2009‐747, dit « décret enveloppes », déterminant pour les années 2009 à 2011 les enveloppes minimales et maximales d’engagements possibles par catégorie d’emplois. L’ANPEEC a ainsi communiqué à l’Etat des analyses sur ce point, grâce aux résultats de l’enquête provisoire 2009. 

L’ANPEEC a également fourni à l’Etat des éléments de mesure sur les réservations locatives des collecteurs, au regard notamment de l’application de la loi DALO.  

L’Agence a aussi donné des appréciations sur l’évolution des ressources/emplois de la PEEC tant d’un point de vue global que d’un point de vue individuel, c'est‐à‐dire collecteur par collecteur. Ces deux types de prévisions (macro et micro) se sont basés sur les données recueillies auprès des collecteurs via des enquêtes. 

En outre, l’ANPEEC a rendu compte des sommes recueillies au titre de la « PEEC agricole » et de leur utilisation. 

La démarche d’évaluation, nouvelle, s’appuiera sur les enquêtes pour : 

articulier produire  des  données  permettant  le  « benchmarking » entre  collecteurs,  en  pmener des analyses sur le rapport coût/efficacité des collecteurs ; 

effectuer des investigations sur certains processus (réservations locatives, etc.) ;  

Modalités de recueil des données par l’ANPEEC 

Avant  l’exercice 2005,  les  enquêtes  (dites  réelles  et  lourdes)  se présentaient  sous  la  forme de fichiers Excel avec des saisies de données  individuelles dans plus de 6 000 cellules, ramenés à environ 5 000 en 2005. 

- 4 ‐

Page 118: Les dispositifs de_controle_des_acteurs_du_logement_social

Annexe 14 

- 5 ‐

Suite à la réforme comptable (entrée en vigueur au 1er janvier 2009), le système d’enquêtes a été modifié mais  le principe d’un maintien de  fichiers bureautiques  (Excel) a été  retenu alors que l’Agence  souhaitait  une  formule  plus  automatique  d’échanges  de  données  informatisées.  Les organismes  ont  fait  état  de  nombreuses  difficultés  internes  liées  à  des  dysfonctionnements organisationnels  pour  demander  la  conservation  des  fichiers  Excel  qui  permettent  un « retraitement » des données brutes avant transmission à l’Agence.  

Sur la base de ce choix, les enquêtes sont aujourd’hui principalement organisées en trois fichiers. Pour ce qui concerne les enquêtes réelles relatives aux données définitives de chaque exercice, on a ainsi : 

un  fichier de  type balance  comptable qui  est  en  théorie une  sortie directe des  systèmes d’information des organismes. Ce fichier est conçu pour être totalement en phase avec les systèmes  d’information  comptables  des  organismes  tout  en  tenant  compte  de l’hétérogénéité des ces derniers. Pour l’exercice 2009, il a généré d’importantes difficultés pour  certains  organismes,  difficultés  en  partie  liées  à  des  fusions  qui  n’ont  pas  été entièrement  répercutées  sur  les  systèmes  d’information,  notamment  la  comptabilité auxiliaire.  

Cette  complexité  supplémentaire provient de  la  volonté de  l’ANPEEC de mieux  identifier dans son  système  statistique  tous  les  « bénéficiaires  directs  et  indirects »  de  la  PEEC  désormais soumi ss à  on contrôle.  

un  fichier  dit  « tableau  complémentaire »  comportant,  outre  les  annexes  aux  comptes annuels, d’autre part quelques données complémentaires  telles que des dénombrements par type de produits des emplois ou des échéanciers des créances et dettes. Le nombre de prêts accession accordés dans les zones tendues peut être ainsi estimé grâce au niveau de détail  retenu dans  cette partie de  l’enquête.  Concernant  les données  issues des  annexes aux comptes annuels,  seules  les  informations qui ne peuvent être extraites des balances sont demandées ; 

un  fichier  dit  « Assemblée  générale »  qui  sert  principalement  à  transmettre  à  l’Agence, sous  forme  de  pièces  jointes,  les  documents  présentés  et  adoptés  en  AGO  par  les organismes ainsi que les compositions des organes de gouvernance.