Les deux centres de Nicosie
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M2 INSA : Espaces, Territoires, et sociétésDirecteur du cours AbdelHafid Touati
Les deux centres de Nicosie
Veronika Antoniou………………………………………………………………23/02/09
Introduction
Nicosie, une capitale divisée
Nicosie, la dernière capitale divisée en Europe est une ville pas seulement riche en histoire
mais aussi avec une structure urbaine assez particulaire. Ayant une position stratégique dans
la mer Méditerranéen, Chypre a toujours été dans son histoire une île gouvernée par des
forces extérieures. La morphologie urbaine de Nicosie nous permet d’identifier l’évolution
de la ville à travers des décennies, où chacun de ses conquérants a laissé une empreinte
importante dans la ville.
Figure 1 : Le vieux centre de Nicosie aujourd’hui.
Source : www .planetware.com .
Image édité en couleur par l’auteur.
Le vieux centre de Nicosie est un lieu qui défigure la perception quotidienne de la ville par
ses habitants. La communication entre les deux parties est bloquée, par un mur invisible qui a
une conséquence visuelle, physique et psychologique pour les habitants. Quand on marche
dans les rues de la vieille ville, on est tout à coup arrêté par des barrières militaires ; on sait
que la rue continue de l’autre côte mais on ne peut pas avancer, ni la voir.
Cet espace urbain est peut être plus confrontationel aujourd’hui que jamais aupararavant.
Cette ville avec un passé commun, des espaces et bâtiments utilisés en même temps par des
chypriotes grecs et turcs n’est aujourd’hui qu’un rappel de la division, la discontinuation, et
la rupture de histoire. L’histoire des nombreuses décennies où des gens des différents
ethnicités et religions ont réussi à habiter ensemble en s’influençant l’un l’autre1 .
Partie 1 : Une brève histoire du développement de la ville
On va examiner dans cette partie l’importance de la position de la rivière Pedieos, élément
central pour l’organisation de la ville. La construction des remparts par les Vénitiens va être
examinée car sa conception dévoile des aspects anthropologiques, nouveaux à l’époque, qui
ont été adoptés par des architectes pour organiser la structure de la ville.
L’ère des Francs et l’importance de la rivière Pedieos
Nicosie était la capital de Chypre depuis l’ère Byzantin, bien qu’elle ait vu un considérable
développement sous la gouvernance des Francs (1182-1489), autrement appelée « l’âge
d’or » de la ville. Durant cette période, la ville était fortifiée avec des murailles, des tours et
des portes, éléments qui sécurisaient la ville. A l’intérieur des enceintes, des églises et
monastères impressionnants d’un style gothique furent construits. L’organisation spatiale de
la ville était assez diversifiée car les quartiers étaient découpés selon l’ethnicité ou la
profession des habitants. A cette époque, les maisons étaient entourées par des parcs et
jardins riches. Le rivière Pedieos traversait le centre de la ville entre les murs, direction est-
ouest, et tout l’espace au long de la rivière était un lieu d’échange.
Toutes les activités commerciales prenaient lieu autour de la rivière, intensifiant l’importance
du centre de la ville. Quatre importants ponts médiévaux étaient construits pour unir le sud et
le nord de la ville. La position de la rivière Pedieos était primordiale pour l’organisation de la
1 Des évidences récentes par des chercheurs montrent que la communication entre les différents groupes ethniques et religieux était reussit dans la ville et ses usages urbains. Source :Leventis, P (2005) pp.xii
cité, une source d’animation dans la ville, ainsi que le centre du commerce pour toute l’île,
un hub important entre l’Europe et le Proche Orient. (Particulièrement, Chypre a exporté à
l’époque du parfum, des textiles, de l’argent, des herbes, du bois et du vin)2.
Figure 2 : Nicosie à l’ère des Lusignans3
Source :The unknown heritage along the buffer zone, S.A. (2008)
L’ère des Vénitiens et le diversion de la rivière Pedieos
Sous la menace d’une invasion par es Ottomans, la ville est passée aux mains des Vénitiens 4.
Les Vénitiens ont utilisé des pierres de fortifications existantes pour former une nouvelle
enceinte, plus petite que les fortifications précédentes. Ils voulaient protéger la cité contre
des bombardements possibles des collines qui se trouvent au sud et à l’est de la ville.
2 Keshishian, Kk (1978) . pp. 633 Une carte précise de Nicosie à l’époque des Lusignans, n’a jamais été trouvé. Seulement, un peu d’évidences restent qui montre la richesse de l’architecture. Le plan au-dessous, a été recréer par des historiens à partir d’informations disponibles. 4 La ville des Francs a connu un déclin au début de 15éme siècle, et était considéré comme faible avec ses remparts qui se sont trouvés en état de détérioration.
Figure 3 : Nicosie : superposition des deux structures de villes ; La ville Lusignane et la ville Vénitienne
Source: Nicosia, Capital of Cyprus then and now
Ils ont ainsi détruit tous les édifices5 qui se trouvaient à l’extérieur de cette nouvelle
enceinte .De plus, pour des raisons de sécurité ; ils ont diverti le parcours de la rivière
Pedieos qui traversait la ville, faisant le coulé dans les douves qui allaient entourer la des
fortifications npuveaux. Pendant ce temps, la ville a perdu toute sa gloire et beauté
médiévale. Cependant, la rue commerçante a tenu son importance même en l’absence de la
rivière, peut-être du à sa position centrale dans la ville.
Les fortifications des Vénitiens -art contre ingénierie
Cataneo, P (1554), explique qu’une ville, même si elle se trouve dans les régions fertiles et
saines ne peut pas être considérée comme une ville ni sécurisé ni supérieure, si elle ne
possède pas des murailles l’entourant6. La structure de la ville de Nicosie s’est développée à
travers des siècles selon ces principes de défense d’une ville.
La deuxième fortification de la ville par les Vénitiens à Chypre fut aussi associée avec une
ère nouvelle quant à la conception et le design des fortifications développé par les idéaux
humains des penseurs de la Renaissance. Les principes anthropomorphiques dans le design
5 Au total, 1800 maisons, 80 églises, 2 monastères, et une multitude de jardins furent démolis. 6 Traduction par l’auteur
des fortifications étaient un sujet de suspicion, même de rejection7 parmi les chercheurs
renommés de Renaissance.
L’argument était que ces concepts métaphysiques d’une croix
ou un cercle peuvent être appliqué aux églises ou édifices
publics sans interruption de leur fonction, au contrario aux
constructions militaires qui mènent uniquement des questions
d’ingénierie. Malgré les oppositions, les architectes de la
renaissance ont continué de conduire leurs travaux en englobant
sujets religieux et mystiques comme une source d’inspiration.
La fortification de Nicosie qui a commencé en 1567 et qui reste
toujours en place n’était qu’une œuvre d’ingénierie. Les
fortifications étaient bien proportionnées, basées sur les
modèles de Cesariano, Cataneo, et Michelangelo8 qui utilisaient
le corps humain comme un prototype de forme.
Figure 4 : Esquisse de F. Di Giorgio : L’homme présenté comme une ville
fortifiée ; Le citadelle est à la tête, la place est au ventre, le cathédrale à la
position du cœur, des tours ronds aux abattis et une indication d’un
bastion au projection des génitaux.
Source : Twelve times in Nicosia, Leventis, P (2005) pp. :311
En outre, le choix de construire onze
bastions est expliqué par-delà des
préoccupations d’arithmologie divine et de
la pensée symbolique qui caractérise le
période de la Renaissance; pendant le règne
des Vénitiens, Chypre était divisé en onze
provinces administratives.9
Dans les plans originaux des Vénitiens, on
voir que le cathédrale de Sainte Sophie
prend une place prépondérante. Les
Romans lui a
7 Hale, Jr (1977), pp.448Leventis, P (2005) pp :307-319. Leventis nous présente la chronique de Alessandro Cessati, autrement, Il Greco, qui a collaboré pour 10 ans à côté de Michelangelo avant retourner à Chypre. 9 Leventis, P (2005), pp.321
Figure 4 : Le plan de conception de fortification
par les Vénitiens.
Source : Twelve times in Nicosia, Leventis, P
(2005)
donnée une position primordiale, centrale dans le plans de fortifications. Saint Sophie est un
édifice religieux d’une beauté extraordinaire, les Vénitiens voulaient l’installer au milieu de
leur nouvelle ville. Cette œuvre d’art était protégée par des merveilles d’ingénierie, en
directions vers le ciel. Le reste de la ville était prévu pour se développer autour de Sainte
Sophie.
Partie 2 : Le tissu urbain aujourd’hui
On va examiner dans cette partie, les éléments urbains qui existent encore aujourd’hui, et qui
peut nous aider à comprendre l’organisation spatiale d’une ville cohabiter depuis 1571 par
des Turcs et Grecs.1
L’ère Ottoman
Malgré l’effort extraordinaire10 accompli par les ouvriers, les fortifications et les douves
n’étaient pas finis quand l‘armée Ottomane est arrivée en 1570. Elle put ainsi facilement
conquérir la ville et le reste du pays.
La ville a maintenu son caractère orientale jusqu’au 17ème siècle, fait expliqué par les
réadaptations des monuments médiévaux par les Turcs, ils les ont approprié pour leurs
besoins et savoir-vivre. En fait Sainte Sophie11 est devenu un objet de désir pour l’armée
Turc, raison lequel Nicosie fut choisi comme leur première ville d’attaque. Après l‘invasion,
des édifices neufs religieux furent construit dans le style classique Ottoman, ainsi que
d’autres éléments urbains essentiels pour le monde Islamique comme des bains, des (hotels et
des tavernes). Les Grec Chypriotes ont reçu le droit de croire à la religion Orthodoxe jusqu’à
la fin du 17ème siècle. Certaines églises anciennes furent restaurées ,et des neuves furent
construites basée sur les modèles architecturaux de l’ère byzantine.
10 500-800 hommes et femmes ont travaillé sur chaque bastion ; Ils ont travaillé 12 heures par jour. Chaque nuit le site de construction est devenu un lieu de fête accompagné de la musique et de la danse. 11 Saint Sophie fut transformé en mosquée et renommé Selimiye, nom utilisé jusqu’au nos jours.
La rue publique était aussi organisée autrement qu’avant. La population de la ville
augmentait, entrainant la construction de maisons à la place des espaces publics. Les
résidences se sont développées d’une façon dense, l’une à coté de l’autre, la façade principale
de la maison donnant sur la rue. Les rues sont devenues plus petites de deux à trois mètres de
largeur, ce qui a rendu possible des constructions des portiques pour joindre des étages
supérieurs. Les rues étroites donnaient une impression chaotique, mais étaient le lieu
principal de socialisation, depuis que beaucoup des espaces publics furent supprimés. Ceux
qui restaient, étaient tous des édifices religieux : orthodoxe, islamique, arménien et latin,
autour desquels évoluaient les quartiers résidentiels. Le plan ci-dessous montre l’organisation
d’espace en quartiers (ou ‘mahallas’ comme on l’appelle jusqu’à nos jours.)
Figure 5: les quartiers de Nicosie comme vu à la fin de l’empire Ottoman
Source : Nicosia during the years of the Ottoman empire, S.A. (1987)
Image édité en couleur et insertion de table explicative par l’auteur.
Le zone commercial a tenu sa position est-ouest et a continué d’être la zone d’échange et
socialisation appelé le bazar par le Turcs. Cette bande centrale est le lieu des activités
principales de la ville ainsi que plusieurs bâtiments importants sont trouvés.
Je crois que la diversion de la rivière en dehors des remparts par des Vénitiens, a marqué
l’esprit du lieu jusqu’au nos jours. La position ancienne de la rivière, est aujourd’hui l’aire
qui divise les deux parties de l’ile12, et ainsi qu’une position du système souterrain d’égout
commun pour les deux capitaux de Chypre. Dans cet espace, on trouve les casques bleus des
Nations-Unis qui ont pour mission de maintenir la paix entre les deux communautés. Cette
aire est un lieu abandonné, un lieu où le temps s’est arrêté en 1974 13. La rue14 la plus animé
dans l’histoire15 de Nicosie est devenu le lieu des troubles à partir de 1963, trois années après
que Chypre est devenu pour la première fois dans son histoire une ile indépendante16.
Les deux centres en Nicosie jamais existé, la ville était toujours un « melting pot » de
plusieurs nations depuis le moyen âge, et c’est que maintenait à l’âge contemporain qu’il
n’existe a rien d’unir ses deux centres de la même ville qu’un système souterrain d’égout.
Les Grec Chypriotes aujourd’hui n’utilisent pas leur ville. C’est sure, que la barrière
physique avec l’autre cote à marque ses identités, come vouloir l’effacer de leur mémoire, et
aujourd’hui la ville reste en état d’abandon17. La ville est le refuge d’immigrants et des
artistes faisant le vielle centre un quartier des pauvres. Ces dernières années, l’Union
Européen a lancé des bourses pour la restauration de la ville, pour toutes les deux côtes.
Bibliographie
12 La ligne verte ou la zone morte, comme elle est connue. 13 Date de l’invasion de l’armée Turque et séparation de l’île. 14 Maintenant appelé La Rue de Hermes 15 Il y 265 bâtiments qui sont classifiés comme important par NMP (Nicosie Master Plan, un projet bi-communal) 16 De1878-1960 Chypre était passée par une convention secrète sous la gouvernance des Anglais. 17 Seulement La rue de Ledras, est une rue animé, parce que tout au long on trouve plusieursactivités commerciaux.
- CATANEO, P., I quattro primi libri di architettura, In Vinegia,, in casa de' figliuoli di Aldo, 1554, pp. 2 p.l., 54 numb. l., 2 l.
- HALE, J. R., Renaissance fortification : art or engineering?, [London], Thames and Hudson, 1977, pp. 64 p.
- KESHISHIAN, K. K., Nicosia, capital of Cyprus then and now, [Nicosia, Cyprus P.O. Box 2375, Nicosia, Cyprus), Moufflon Book and Art Centre, 1978, pp. 262 p., [2] folded leaves of plates.
- LEVENTIS, P., Twelve times in Nicosia : Nicosia, Cyprus, 1192-1570 : topography, architecture, and urban experience in a diversified capital city, Nicosia, Cyprus Research Centre, 2005, pp. xviii, 438 p.
- S.A., The unkown heritage along the buffer zone, in M. o. Interior, ed., 2008, pp. 96.- S.A., Η Λευκωσια στα χρονια της τουρκοκρατιας (Nicosia during the years of the Ottoman
empire)-translation by the author, Nicosia municipality, 1987, pp. 101.