Les cycles de lecture

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1 Les cycles de lecture Il s’agit de lire un auteur en particulier tout au long du programme, selon son niveau et ses envies de lecture. La diversité de la littérature permet un apprentissage régulier et suffisamment large pour répondre à la demande de chaque personne. 3 niveaux de lectures sont définis : L’association « Lire pour en sortir » vous propose 9 cycles de lecture possibles. Classés par thème, chaque étoile représente le niveau de lecture nécessaire pour lire ce livre. Liste des cycles proposés : Cycle « Débutants » Cycle « Débutants 2 » Cycle « Découverte » Cycle « Anniversaire 2015 » Cycle « Bande Dessinée » Cycle « Nouvelles, Mémoires et Journaux » Cycle « Grands classiques » Cycle « Biographies » Cycle « Théâtre » Cycle « Poésie » Cycle « Daniel Rondeau » Cycle « Contemporain » Cycle « religion » Cycle « Anniversaire 2016 Malraux » Cycle « Anniversaire 2016 Mitterrand » Cycle « Sports »

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Les cycles de lecture

Il s’agit de lire un auteur en particulier tout au long du programme, selon son niveau et ses

envies de lecture. La diversité de la littérature permet un apprentissage régulier et

suffisamment large pour répondre à la demande de chaque personne.

3 niveaux de lectures sont définis :

L’association « Lire pour en sortir » vous propose 9 cycles de lecture possibles. Classés par

thème, chaque étoile représente le niveau de lecture nécessaire pour lire ce livre.

Liste des cycles proposés :

Cycle « Débutants »

Cycle « Débutants 2 »

Cycle « Découverte »

Cycle « Anniversaire 2015 »

Cycle « Bande Dessinée »

Cycle « Nouvelles, Mémoires et Journaux »

Cycle « Grands classiques »

Cycle « Biographies »

Cycle « Théâtre »

Cycle « Poésie »

Cycle « Daniel Rondeau »

Cycle « Contemporain »

Cycle « religion »

Cycle « Anniversaire 2016 Malraux »

Cycle « Anniversaire 2016 Mitterrand »

Cycle « Sports »

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Le cycle « Débutants »

1. L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono 33 p.

L’histoire d’Elzéard Bouffier, un berger solitaire qui, au début du XXe siècle, passa sa vie à

planter des glands en Haute-Provence, afin que sa région retrouve verdure et fraîcheur. Bien

des années après, l’administration se demanda comment une si belle forêt de chênes avait pu

pousser toute seule… Pour découvrir Giono, son amour des arbres et de la Provence, à

travers un hommage à un amoureux de la nature. Un livre à savourer comme une bouffée

d’air pur.

2. La confusion des sentiments de Stefan Zweig 126 p

C’est l’histoire d’une passion inavouée entre un universitaire de 19 ans, Roland de D., et un

professeur de littérature anglaise. Dans une petite ville de province nichée au cœur de

l’Allemagne, ils se lient d’une amitié très forte. L’un est subjugué par l’intelligence du maitre,

l’autre séduit par l’enthousiasme juvénile de son élève. Mais plus le temps passe et plus ils se

perdent dans une relation destructrice, faite d’émulation intellectuelle et de sentiments

troubles.

3. La vie heureuse/la brièveté de la vie de Sénèque 60 p

Ce livre est un dialogue avec un interlocuteur imaginaire. L'œuvre est dédiée à Gallion, frère

aîné de Sénèque. Son principal objet est de montrer que le bonheur n'est pas matériel, mais

naît d'une vie en accord avec la vertu et la raison. Dans la présentation du plan de son œuvre,

l'auteur explique qu'il va d'abord établir « ce que nous devons chercher » (la vie heureuse),

puis « comment nous pouvons l'atteindre le plus rapidement ». Cette œuvre apparaît non pas

comme un simple traité de sagesse, mais aussi comme un moyen de justification pour

Sénèque, à qui il était reproché, en son temps, de ne pas vivre en accord avec ses principes.

4. Eloge de la lecture et de la fiction de Mario Vargas LLosa 56 p

Discours de Mario Vargas LLosa, qu’il prononça lors de la conférence à Stockholm pour

l'acceptation du Prix Nobel de Littérature. Il ne s'agit pas d'un discours convenu, il fait d'abord

l'éloge de la lecture puis de la fiction. Est-ce pourquoi la presse romande lui a fait aussi peu

d'écho, pour ne pas dire qu'elle a observé à son propos un silence assourdissant ?

5. Le banquier anarchiste de Fernando Pessoa 96 p

Présenté comme un dialogue au sortir de table, entre deux individus, « Le Banquier

anarchiste » est une démonstration paradoxale et brillante des doutes qu'avait Pessoa sur la

société et la pensée confortable.

6. Le joueur d’échecs de Jean de Stefan Zweig 95 p

Sur un paquebot s’opposent deux champions d’échecs que tout sépare : le champion du

monde en titre, d’une origine modeste mais tacticien redoutable, et un aristocrate qui n’a pu

pratiquer que mentalement, isolé dans une geôle privée pendant l'occupation de l'Autriche par

les nazis. Cette nouvelle est écrite sur le principe du récit en abyme : dans le récit principal

viennent s'intercaler deux longs récits, d'une importance essentielle pour la compréhension de

l'histoire.

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7. Le Bal d’Irène NEMIROVSKY 100 p

Antoinette Kampf vit avec ses parents dans un grand appartement à Paris. Ce lieu de

résidence est tout nouveau : son père a dû travailler dur pour amasser sa fortune. Antoinette a

une relation difficile avec sa mère, Rosine, qui a eu un passé plutôt sombre, une enfance

difficile et qui est également aussi déterminée que son mari à être "acceptée" par la haute

société française. Pour se faire connaitre, les Kampf organisent un bal. Ils invitent toute la

haute société parisienne et dépensent de grosses sommes d'argent pour la nourriture, la

musique et le champagne. Pour Rosine, tout doit être parfait. La jeune fille est ravie à cette

perspective; cependant, sa mère n'a aucune intention de la faire participer…

8. Inconnu à cette adresse de Kathrine KRESSMAN TAYLOR 90 p

En 1932, Max Eisenstein, juif américain, et Martin Schulse, sont marchands de tableaux en

Californie et amis de longue date. Leur affaire marche bien et quand Martin décide de rentrer

en Allemagne avec sa femme Elsa et ses trois garçons, Max ne peut que l'encourager tout en

pleurant sa solitude. Leur correspondance commence alors et tandis que Martin découvre une

Allemagne appauvrie et désabusée, Max, lui, s'inquiète de la montée du nazisme. Mais

emporté par l'aveuglement patriotique, Martin ne fait qu'approuver la politique hitlérienne…

9. Lettre au père de Franz KAFKA 99 p

Lettre écrite par l’auteur à l'attention de son père. Il y relate les problèmes relationnels entre

eux. Cette lettre fut écrite en 1919 mais ne fut jamais remise à son destinataire. Elle parut

seulement en 1952. Kafka l'écrivit à la suite du refus de son père concernant son mariage

avec Julie Wohryzeck, une secrétaire de Prague. Il y décrit l'attitude de cette figure paternelle

qui l'effraie et qui le domine. Ils entretiennent une relation conflictuelle; en effet son père lui

reproche un manque d'amour filial tandis que Kafka désapprouve son autorité.

10. Par la petite porte d’Ernest J. GAINES 106 p

Copper, le fils métis et illégitime du maître blanc, revient dans la plantation où il est né. Appelé

à rendre visite à son oncle, il refuse de passer par la petite porte à l’arrière de la maison,

comme l’impose pourtant la tradition ségrégationniste de Louisiane. Son refus est le point de

départ d’un bras de fer lourd de sens.

11. Sylvius d’Henri BOSCO 128 p

C'est l'histoire d'une famille tranquille qui vit en Provence, les Mégremut. Famille unie,

respectée, charmante, qui sert de guide et de modèle à tout un village. Un Mégremut

pourtant, Sylvius, enfreint la tradition et part en voyage. Il se joint à une troupe de misérables

comédiens ambulants. La famille le retrouve et fait un pacte avec les comédiens. On trouve

l'essence même de l'art d'Henri Bosco : la poésie, le sens du mystère et du sacré.

12. Le petit prince d’Antoine de SAINT EXUPERY 115 p

Imaginez-vous perdu dans le désert, loin de tout lieu habité, et face à un petit garçon tout

blond, surgi de nulle part. Si de surcroît ce petit garçon vous demande avec insistance de

dessiner un mouton, vous voilà plus qu'étonné ! À partir de là, vous n'aurez plus qu'une seule

interrogation : savoir d'où vient cet étrange petit bonhomme et connaître son histoire.

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Le cycle « Débutants » 2

1. Pépé la Boulange, d’Yvon MAUFRET, Ecole des Loisirs, 131 p.

Et pourtant, Thomas était persuadé de bien connaître son grand-père. Il l'avait toujours vu

là, souriant, gentil, dans le cadre familial. Il aurait juré qu'aucune surprise ne pouvait venir

de la part de ce petit homme tranquille. Aussi va-t-il d'étonnement en étonnement au

cours du voyage qu'il entreprend avec son " Pépé la Boulange ", à bord d'une vieille

traction rafistolée. L'étonnement grandit encore lorsqu'il découvre Belle-Île, le pays natal

de son pépé, et que l'enfance de Julien Granger s'impose tout à coup, sauvage et

magnifique tout à la fois. Enfin Pépé la Boulange avait gardé tout au fond de son être un

secret plus intime.

2. Vingt mille lieues sous les mers de Jules VERNE, Ecole des loisirs 123 p.

L'imagination invente le futur, c'est-à-dire qu'eue le découvre. L'imagination n'est donc

pas la paresseuse, la rêveuse: elle développe, elle prévoit, elle adapte, elle transforme,

elle crée…L'œuvre de Jules Verne est la Bible de l'imaginaire, et notre monde en étale les

prophéties réalisées. Est-il situation plus merveilleusement satisfaisante que de disposer

d'un petit palais mobile, qui se déplace à volonté dans l'élément que l'on aime, et qui,

bravant victorieusement monstres et méchants, vous permet de découvrir, un à un, tous

les secrets de l'Océan?

3. La parure, MAUPASSANT, Guy, Gallimard Jeunesse, 123 p.

Une femme égarant la parure de diamants qu'une amie lui a prêtée pour la soirée... Un

lâche à la veille du duel qu'il a imprudemment provoqué... Un vieux cheval devenu

inutile...Un petit paysan que ses parents, par amour, ont refusé de vendre au couple aisé

qui voulait l'adopter... Un vieillard moribond qui ne se décide pas à mourir...

Cinq destins cruels, racontés avec noirceur et drôlerie par l'un de nos plus grands

conteurs.

4. Dr.Jekyll et Mr.hyde, STEVENSON ; Gallimard Jeunesse, 160 p.

Comment l'excellent docteur Jekyll, éminent scientifique et membre de la meilleure

société londonienne, a-t-il pu se lier avec M. Hyde, un homme violent et sans éducation ?

Ses amis s'inquiètent : n'a-t-on pas vu le sinistre M. Hyde se glisser, aux petites heures

du matin, chez le docteur, en utilisant sa propre clef ? Il ne fait aucun doute que le docteur

Jekyll cache un effroyable secret...

5. Voyage à Pitchipoï, MOSCOVICI, Jean-Claude, Ecole des loisirs, 138 p.

Voyage à Pitchipoï raconte la tragédie d'une famille juive, en France, pendant la guerre,

une tragédie qui fut celle de millions d'autres familles. En 1942, l'auteur de ce livre avait

six ans. Sa famille fut arrêtée, par des gendarmes allemands et français, et dispersée.

6. Le collier rouge, Jean-Christophe, Gallimard, 160 p.

Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la

guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte. Devant la porte, son chien

tout cabossé aboie jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée

par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend

et espère. Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a

fait vaciller les principes. Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la

clef du drame...

7. Contes des sages d’Afrique , Ba, Amadou Hampaté, Seuil, 184 p.

Recueil de contes issus des traditions orales africaines.

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8. Le vicomte Pourfendu, d’Italo CALVINO, Gallimard, Folio, 144 p.

Au cours d’une bataille contre les Turcs, Médard de Terralba, chevalier génois, est coupé

en deux par un boulet de canon. Ses deux moitiés continuent de vivre séparément, l’une

faisant le bien, l’autre mutilant tout sur son passage. Ce conte est pétri d’humour et de

cynisme. Le monde imaginaire de Calvino où des doigts coupés indiquent la route à

suivre, où les lépreux vivent heureux a pourtant toutes les couleurs du réel. Et Le Vicomte

pourfendu prouve avec brio que la vertu comme la perversité absolue sont également

inhumaines.

9. La ferme des animaux, de George ORWELL, Gallimard, 160 p.

Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le

nouveau régime. Snowball et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : "Tout

ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède

des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira

dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous

les animaux sont égaux." Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un

cynique, arrive encore à déchiffrer : « Tous les animaux sont égaux, mais il y en a qui le

sont plus que d'autres."»

10. L’invasion de la Sicile par les ours, de Dino BUZZATI, Gallimard jeunesse 153 p.

Tout commence le jour où Tonin, le fils du roi des ours, est enlevé par des chasseurs

dans les montagnes de Sicile... Profitant de la rigueur d'un hiver qui menace son peuple

de famine, le roi décide alors d'envahir la plaine où habitent les hommes. Avec l'aide de

son armée et d'un magicien, il réussit à vaincre et finit par retrouver Tonin. Mais il

comprend vite que le peuple des ours n'est pas fait pour vivre au pays des hommes...

11. Le K, de Dino BUZZATI, éditions Hatier 96 p.

Selon une légende vivace chez les gens de mer; un squale monstrueux - le K - suit la

victime qu'il s'est choisie pendant des années s'il le faut jusqu'à ce qu'il réussisse à la

dévorer: Bien qu'il sache le K dans son sillage, Stefano passe sa vie à bourlinguer.

Devenu vieux, il se décide à affronter le monstre et découvre que celui-ci ne le suivait que

pour lui offrir la plus belle perle du monde... mais c'est trop tard.

12. Soie, d’ Alessandro BARICCO 144 p.

Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé

Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains. Entre les

monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de

guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages

longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir

commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la

sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du

temps immuable.Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en

quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains

italiens.

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Le cycle « Découverte »

1. Quatre-vingt treize de Victor HUGO 117 p

On assiste à la confrontation de deux modèles, de deux visions de l'Histoire, de deux

systèmes de Valeurs. Le marquis de Lantenac incarne l'Ancien Régime, celui de la Tradition

et de l'absolutisme monarchique et clérical, tandis que son neveu incarne le modernisme et

l'idéalisme révolutionnaire et républicain. Un troisième personnage plane sur ce livre et

éclipse ces deux protagonistes, il s'agit de Cimourdain, l'envoyé du comité de salut public,

ancien prêtre qui fut appointé par Lantenac pour son idéal républicain.

2. Les braises de Sandor Marai 217 p

Le Général et Conrad, ont passé ensemble leur jeunesse jusqu'à ce que Conrad disparaisse

pour ne venir voir son ancien ami qu'une quarantaine d'années plus tard. À travers l'évocation

des souvenirs du Général dans les premiers chapitres, puis le dialogue entre celui-ci et

Conrad, l'histoire de l'amitié entre les deux hommes se révèle progressivement ainsi que les

différences qui les opposent. Le Général, originaire d'une famille aristocratique et fortunée,

fonde ses principes moraux sur les valeurs militaires héritées de son père, alors que Conrad,

issu d'un milieu cultivé mais modeste, n'a que peu de goût pour l'armée mais possède un

grand sens artistique.

3. La promesse de l’aube de Romain Gary 376 p

À l'aube de la vie, le narrateur se fait une promesse : ces années qui l'attendent, il les

déposera aux pieds de sa mère pour réparer toutes les souffrances qu'elle a endurées. Il

tâchera de combler tous ses désirs et de compenser par la gloire les humiliations que cette

Russe immigrée, seule et sans un sou, a dû subir pour pouvoir déposer avec fierté, tous les

jours, le bifteck du déjeuner dans l'assiette de son fils unique et adoré, ne se réservant que le

gras de la cuisson. Avec admiration, humour et lucidité, ce fils fait le récit de leur parcours de

la Pologne à la France.

4. Les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar 364 p

Jugeant sans complaisance sa vie d'homme et son œuvre politique, Hadrien n'ignore pas que

Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son

humanisme hérité des Grecs lui font sentir l'importance de penser et de servir jusqu'au bout.

5. La vie heureuse de Sénèque 60 p

Ce livre est un dialogue avec un interlocuteur imaginaire. L'œuvre est dédiée à Gallion, frère

aîné de Sénèque. Son principal objet est de montrer que le bonheur n'est pas matériel, mais

naît d'une vie en accord avec la vertu et la raison. Dans la présentation du plan de son œuvre,

l'auteur explique qu'il va d'abord établir « ce que nous devons chercher » (la vie heureuse),

puis « comment nous pouvons l'atteindre le plus rapidement ». Cette œuvre apparaît non pas

comme un simple traité de sagesse, mais aussi comme un moyen de justification pour

Sénèque, à qui il était reproché, en son temps, de ne pas vivre en accord avec ses principes.

6. Patrimoine de Philip Roth 256 p

Ce récit, écrit à la première personne, raconte la lente maladie du père de l'auteur âgé de

quatre-vingt-six ans, sa lutte obstinée pour vaincre la tumeur au cerveau qui finira par

l'emporter. Dans ce combat contre le drame de la vieillesse, le fils guide et assiste le père

jusqu'à s'identifier à lui. Patrimoine est une histoire vraie dont Herman, le père, plus encore

que le fils, est le barde.

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7. La vie devant soi de Romain GARY 256 p

Momo ne connaît pas son âge, mais il connaît le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes"

et, conformément à ce droit sacré à la dignité, Madame Rosa, ancienne prostituée reconvertie

en nounou pour "enfants de putes", n'est pas obligée d'aller à l'hôpital. Il va donc tout mettre

en œuvre pour la préserver contre l'acharnement thérapeutique. Car, s'il sait que l'on peut

vivre sans amour, il sait aussi reconnaître cette chose formidable quand elle se présente.

8. Le parfum de Patrick SÜSKIND 307 p

Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus

géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa

naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre qui lui n'aurait pas survécu. Mais

Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait

besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre,

avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les

moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs,

maîtrisait le cœur des hommes ". C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est

racontée.

9. Le tour du malheur (I) de KESSEL 670 p

La Fontaine Médicis, qui se trouve dans les jardins du Palais de Luxembourg à Paris, est le

leitmotiv artificiel, point de rencontre de Richard et son frère Daniel avec d'autres collégiens,

puis des femmes. Richard, à 17 ans, s'ouvre de façon un peu frustre à l'amour des femmes,

tandis que son frère à 14,5 ans, se vante d'être aimé par des femmes mûres.

10. Le tour du malheur (II) de KESSEL 857 p

Richard continue de chercher la liberté dans toute relation. Ainsi la série devient une

exposition de toutes les variantes de relations humaines. Tout son temps s'y retrouve, en une

ronde de personnages qui apparaissent, disparaissent, reviennent. Engagé volontaire dans la

guerre de 1914-1918, grand avocat ensuite, Richard est un de ces jeunes hommes qui aiment

la vie, entièrement, furieusement.

11. La condition humaine d’André MALRAUX 412 p

Pour échapper à l'angoisse de "n'être qu'un homme", l'amour est un autre de ces moyens,

mais seul l'amour véritable et fusionnel qu'éprouvent Kyo et May l'un pour l'autre est

susceptible de briser la profonde solitude des êtres. Misérable humanité, humanité héroïque

et grandiose, c'est "la condition humaine"...

12. Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran de Eric-Emmanuel SCHMITT 96 p

Paris, années 60. Momo, un petit garçon juif de douze ans, devient l’ami du vieil épicier arabe

de la rue Bleue. Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim, l’épicier, n’est pas

arabe. La rue Bleue n’est pas bleue et l’enfant n’est peut-être pas juif…

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Le cycle « Anniversaire »

1. Les cerfs-volants de Romain Gary 384 p

Ludo vit depuis la mort de ses parents en Normandie chez son oncle Ambroise Fleury.

Surnommé le « facteur timbré » celui-ci construit des cerfs-volants, célèbres dans toute la

France voire à l'étranger. Ludo fait la connaissance de Lila, jolie aristocrate polonaise du

château voisin qu’il n’oubliera jamais et dont il essaie de se rendre digne. Réformé lors du

déclenchement de la guerre, il participe activement à la Résistance. Ambroise est arrêté pour

avoir fait voler des cerfs-volants portant une étoile jaune en signe de protestation contre

la rafle du Vélodrome d'Hiver. Lila, pour sa collaboration horizontale, a été tondue à la

libération. Mais cela n'empêche pas Ludo de l'épouser.

2. L'armée des ombres de Joseph Kessel 256 p

C'est à Londres, en 1943, que Joseph Kessel, conteur inégalable et premier chroniqueur de

notre temps, a écrit "L'armée des ombres", qui n'est pas seulement l'un de ses chefs-d'œuvre

mais le roman-symbole de la Résistance que l'auteur présente ainsi : « La France n'a plus de

pain, de vin, de feu. Mais surtout elle n'a plus de lois. La désobéissance civique, la rébellion

individuelle ou organisée sont devenues devoirs envers la patrie ».

3. Si c'est un homme de Primo Levi 213 p

Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience

indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui

culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur

décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et

n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que

l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre.

4. Le silence de la mer de Vercors 215 p

Poussant la sobriété aussi loin que possible, Vercors y met en scène la résistance passive et

muette qu'un homme et sa nièce opposent à l'envahisseur, représenté ici sous les traits d'un

officier allemand ayant réquisitionné une chambre chez eux. Werner Von Ebrennac, musicien

cultivé, élégant et extrêmement civilisé, croit en la fraternité des peuples et pense qu'au sortir

de cette guerre, la France se relèvera plus grande que jamais.

5. Au rendez-vous allemand de Paul ELUARD 80 p

Ce volume réunit des poèmes publiés durant la Seconde Guerre mondiale, le plus souvent

dans la clandestinité, sous des pseudonymes tels que Jean du Haut ou Maurice Hervent,

dans des recueils, revues et brochures. Portant notamment sur la question de la liberté

d'expression dans le contexte de l'Occupation, le recueil intègre également certains poèmes

inspirés par la guerre d'Espagne.

6. Les mains du miracle de Joseph KESSEL 416 p

Le Docteur Kersten, de nationalité hollandaise, s'était spécialisé avant la guerre dans le

massage médical. Sa célébrité en fit le médecin de Himmler, le puissant chef de la Gestapo,

qui devait devenir le second personnage du Reich. Himmler souffrait de douleurs intolérables

que seul Kersten parvenait à apaiser. Utilisant ce pouvoir miraculeux, le héros de cette

histoire parvint à sauver de très nombreuses victimes politiques, et il empêcha la déportation

massive d'une partie du peuple hollandais.

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7. La traversée de la nuit de Geneviève Anthonioz DE GAULLE 64 p

Geneviève de Gaulle Anthonioz, déportée à Ravensbrück, écrit, plus de cinquante ans après,

le récit des mois passés au secret, dans le cachot du camp, exclue parmi les exclues. C'est la

simplicité même du récit et la stupéfiante fraîcheur d'une mémoire inguérissable qui

témoignent. De cette expérience intérieure nul ne peut sortir indemne.

8. Alias Caracalla de Daniel CORDIER 944 p

De juin 1940 à juin 1943, le parcours d'un jeune français qui refuse la reddition de son pays.

Convaincu que la situation peut être renversée, désireux d'en découdre avec les Allemands,

Daniel Cordier s'embarque pour l'Angleterre avec quelques autres amis. A l'arrivée, ils seront

trimballés de camps de regroupement en camps d'entraînement et suivront des formations

diverses, sous des ordres tantôt anglais, tantôt français. L'attente est longue avant de recevoir

une affectation et lorsqu'elle arrive, l'impatience d'aller au combat grandit. Finalement, c'est en

zone libre que Cordier sera parachuté et qu'il deviendra –de manière inattendue- secrétaire

de l'émissaire spécial de De Gaulle.

9. Les mémoires de Guerre : l’Appel du Général DE GAULLE 434 p

Septembre 1939: les hordes hitlériennes déferlent sur la Pologne. Mai 1940: les blindés

allemands traversent les Ardennes. L'armée française s'effondre, même si un colonel

visionnaire devenu général, Charles de Gaulle, parvient à faire reculer la Wehrmacht à

Montcornet et à Abbeville. Juin 1940. De Gaulle refuse d'accepter l'armistice demandé par

l'état-major français et le maréchal Pétain. Depuis Londres, le 18 juin, il lance son appel à la

poursuite des combats. Il veut sauver la nation, pour affirmer les droits et la grandeur de la

France éternelle qu'il incarne alors.

10. La mort est mon métier de Robert MERLE 384 p

C’est l’histoire de Rudolph Lang qui fut, entre autre, le premier commandant du camp

d'extermination d'Auschwitz et qui, à ce titre, prit une part prépondérante à la mise en œuvre

de l'Holocauste.

11. Hammerstein ou L'intransigeance : Une histoire allemande de Hans Magnus

Enzensberger 432 p

En 1933, Kurt von Hammerstein, chef d'état-major général de la Reichswehr, résolut de

tourner le dos à l'Allemagne nouvelle, et à Hitler devenu chancelier. Issu d'une très ancienne

lignée d'aristocrates prussiens, Hammerstein méprisa profondément l'hystérie funeste où

s'engageait son pays. On voulut ignorer son avertissement, et c'est en vain que le général, de

complots en dissidences, tenta de freiner le désastre. Jusqu'à sa mort en 1943, Hammerstein

aura préservé son indépendance, raidi dans une intransigeance devenue héroïque.

12. L’ami retrouvé de Fred Uhlman 128 p

Agé de seize ans, Hans Schwarz, fils unique d'un médecin juif, fréquente le lycée le plus

renommé de Stuttgart. Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l'arrivée dans sa classe

d'un garçon d'une famille protestante d'illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant

idéal de l'amitié, tel que le lui fait concevoir l'exaltation romantique qui est souvent le propre

de l'adolescence. C'est en 1932 qu'a lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les

troubles déclenchés par la venue d’Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgart.

Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lycée,

décident de l'envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s'efforcera de rayer de sa vie et

d'oublier l'enfer de son passé. Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique.

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Le cycle « Bande Dessinée »

1. Le message du martyr (XIII) - tome 23 (Dargaud)

Le duo Sente et Jigounov en fait voir de toutes les couleurs à XIII dans ce tome 23 ! Betty à

l'hôpital, le mafieux Little Joe à ses trousses, le FBI l'accusant toujours d'actes terroristes : il

est temps pour lui de quitter les Etats-Unis. Paris-Bruxelles-Amsterdam-Leyde. Le résultat des

recherches de son ami d'enfance Jim Drake et et Annika, la jeune dealeuse aux cheveux

roses, entraînent XIII sur les traces de son parrain.

2. Chroniques de Jérusalem

Guy Delisle et sa famille s'installent pour une année à Jérusalem. Mais pas évident de se

repérer dans cette ville aux multiples visages, animée par les passions et les conflits depuis

près de 4 000 ans. Au détour d'une ruelle, à la sortie d'un lieu saint, à la terrasse d'un café, le

dessinateur laisse éclater des questions fondamentales et nous fait découvrir un Jérusalem

comme on ne l'a jamais vu

3. L'évasion (Berthet One) - Indeez éditions

Après 4 ans en prison, Berthet One a pris le pari de la reconversion. Ce fan de BD qui a

grandi en banlieue, s'inspire de son vécu pour remplir les bulles de ses BD. L'univers carcéral,

la cité… c'est avec humour et décalage que Berthet One fait voler en éclat tous les préjugés

souvent véhiculés par les médias. Originaire de la cité des 4000 à La Courneuve (93), c'est

sans détours qu'il parle de sa vie, de ses passions.

4. Alix senator (tome 1) : Les aigles de sang (Casterman)

Rome, an 12 avant J-C. L'empereur Auguste est tout-puissant. Alix a plus de 50 ans. Il est

sénateur. Alors que la paix semble enfin régner dans l'Empire, Agrippa, le gendre d'Auguste,

est tué sauvagement par un aigle, l'oiseau de Jupiter ! Attentat politique ou malédiction divine,

ce sera à Alix de découvrir ce qui se cache derrière cette mort mystérieuse. Avec l'aide de

Titus, son fils, et de Khephren, celui de son compagnon Enak disparu, il découvrira qu'un

terrible ennemi a fait son nid dans les entrailles mêmes de Rome.

5. Le combat ordinaire

Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu'il trouve qu'il va mieux. Il

a quitté son boulot de reporter parce qu'il en a marre de photographier des cadavres

exotiques ou des gens en passe de le devenir. À part ça, tout va bien

6. Les aventures de Blake et Mortimer (tome 23) : Le bâton de Plutarque (Blake et

Mortimer)

Dans Le Bâton de Plutarque, 23e récit des Aventures de Blake et Mortimer, Yves Sente et

André Juillard imaginent la toute première collaboration des deux héros. Le récit se déroule

avant Le Secret de l'Espadon, nous sommes alors au printemps 1944... Le capitaine Blake

vient de réussir, aux commandes d'un prototype du Golden Rocket, à déjouer une attaque

suicide contre le Parlement anglais. Un exploit qui lui vaut d'être recruté par le MI 6.

Page 11: Les cycles de lecture

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7. Blueberry (tome 2) : Dust (Dargaud)

Après une trahison du Lieutenant Crowe qui semble condamner le Fort, Blueberry décide de

partir pour Tucson chercher des renforts et des médicaments pour soigner le Colonel Dickson

agonisant. Va-t-il survivre à cette traversée du désert et si oui reviendra-t-il à temps? Les

Apaches qui se sont associés à des profiteurs de guerre Mexicains semblent avoir fait fuir

toute la region...

8. Couleur de peau : miel

Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour

l’emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport

d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent

9. L’arabe du futur

Une enfance dans la Libye de Kadhafi et la Syrie d’Hafez al-Assad.

Né d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf grandit d’abord à Tripoli, en Libye,

où son père vient d’être nommé professeur. Issu d’un milieu pauvre, féru de politique et

obsédé par le panarabisme, Abdel-Razak Sattouf élève son fils Riad dans le culte des grands

dictateurs arabes, symboles de modernité et de puissance virile. En 1984, la famille

déménage en Syrie et rejoint le berceau des Sattouf, un petit village près de Homs. Malmené

par ses cousins (il est blond, cela n’aide pas…), le jeune Riad découvre la rudesse de la vie

paysanne traditionnelle. Son père, lui, n’a qu’une idée en tête : que son fils Riad aille à l’école

syrienne et devienne un Arabe moderne et éduqué, un Arabe du futur.

10. Achille Talon : Achille Talon crève l’écran

Son petit chapeau, son gros ventre et sa canne sont connus de tous : Achille Talon,

l'archétype parfait du français moyen, hante les pages de PILOTE depuis 1963. Greg, son

créateur, lui façonne un petit monde à sa mesure : un pavillon coquet en banlieue

résidentielle, un voisin agaçant (Lefuneste), une fiancée snobe (Virgule de Guillemets), un

père amateur de bière et aussi une brave maman qui lui bichonne de bons petits plats.

11. Les Gouttes de Dieu (tome 1) - manga (Glénat)

Fils d'un œnologue reconnu, Shizuku Kanzaki n'a aucun goût pour le vin. Malheureusement,

son père décède et, alors qu'il pensait profiter tranquillement de son héritage, Shizuku

découvre qu'il a un frère adoptif. Pire, le testament de son père les met au défi de découvrir

douze grands crus ainsi que le meilleur de tous, Les Gouttes de Dieu. Shizuku lancé sur une

enquête d'un nouveau genre, au beau milieu des vins, des cépages et des saveurs..

12. Les passagers du vent

Cette fresque historique débute au XVIIIe siècle, à bord d’un navire. Elle raconte les

aventures rocambolesques d'Isa, jeune héroïne noble dont on a volé l'identité. Elle rencontre

sur un navire de la Marine royale un membre de l'équipage, Hoel, à qui elle sauve la vie.Hoel

se retrouve prisonnier dans un sinistre ponton anglais. Isa rencontre alors les prisons,

découvre l'horreur des traites négrières mais aussi l'amour et la liberté.

Page 12: Les cycles de lecture

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Le cycle « Nouvelles, Mémoires et Journaux »

1. Nouvelles de Huysmans 91 p

Pour contrecarrer les vicissitudes de l'existence, celui qui a inventé l'expression "humour noir"

mobilise les drôleries saumâtres du désenchantement. Prenant le parti de la transposition

grotesque, il inaugure un type de récit qui sera cher à des écrivains comme Gogol, Kafka,

Céline ou Beckett.

2. Oscar et la dame Rose de Eric-Emmanuel Schmitt 238 p

Oscar a dix ans et il vit à l’hôpital. Même si personne ne veut lui dire, il sait qu’il va mourir. La

dame rose, qui le visite et « qui croit au ciel », lui propose, pour qu’il se sente moins seul,

d’écrire à Dieu. A travers cette correspondance originale, le récit aborde, du point de vue de

l’enfance, des questions philosophiques et existentielles : la maladie, la souffrance, le

passage de la vie à la mort, la rencontre avec l’autre et avec le mystère…

3. Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe 384 p

Baudelaire avait raison : ces nouvelles sont extraordinaires. Un homme atteint la lune en

ballon, un autre transforme en or les vils métaux, les morts apparaissent pour entraîner les

vivants au tombeau, les malédictions s’accomplissent. Edgar Poe était fasciné par le rêve, le

spiritisme, la métempsychose mais aussi les sciences. Il a créé un monde irréel d’autant plus

envoûtant que le fantastique est peint avec logique et minutie.

4. La fêlure de Fitzgerald 512 p

Il pensait que sa vie, ses passions, ses souvenirs, ses malheurs devaient servir son œuvre,

car il n'avait pas d'autre foi que la littérature. C'est pourquoi tout ce qu'il raconte, avec tant de

charme, fait de lui un écrivain exemplaire.

5. Journal d’un attaché d’ambassade de Paul Morand 468 p

Paul Morand, jeune attaché d'ambassade, vient d'être transféré de Londres au Cabinet du

ministre des Affaires étrangères. Qu'était Paris pendant la Grande Guerre ? Personne peut-

être ne l'a dit avec autant de justesse et de sensibilité que Paul Morand dans ce livre.

6. Journal d’Anne Franck 352 p

Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945,

peu après sa sœur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944,

et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l’un des plus émouvants sur la vie

quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi.

7. Journal des années noires de Guéhenno 558 p

3 mars 1942

On les avertit dès le matin du lundi qu’ils allaient être fusillés. Vildé vit sa femme dans la

matinée et eut la force de ne rien lui dire. L’après-midi, on les conduisit de la prison de

Fresnes au mont Valérien. Ils traversèrent tout Paris entassés dans un camion avec leurs

gardes. Ils chantaient. On épingla à chacun un carré de papier blanc à la place du cœur et ils

furent tués presque à bout portant. Vildé, comme il l’avait demandé, fut exécuté le dernier.

Page 13: Les cycles de lecture

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8. Choses Nues d’André Maurois 284 p

Maurois brosse les portraits de Briand, Poincaré, Daladier. Il admire Churchill et se méfie de

Pétain. On entend la guerre gronder. Et le bruit des couverts, quand l'auteur déjeune avec

Valéry ou Mauriac. Bergson rêve d'une machine qui lirait les pensées, Chaplin s'amuse,

Pirandello et Cocteau assurent le spectacle.

9. La promesse de l’aube de Romain Gary 370 p

À l'aube de la vie, le narrateur se fait une promesse : ces années qui l'attendent, il les

déposera aux pieds de sa mère pour réparer toutes les souffrances qu'elle a endurée. Il

tâchera de combler tous ses désirs et de compenser par la gloire les humiliations que cette

Russe immigrée, seule et sans un sou, a dû subir pour pouvoir déposer avec fierté, tous les

jours, le bifteck du déjeuner dans l'assiette de son fils unique et adoré, ne se réservant que le

gras de la cuisson. Avec admiration, humour et lucidité, ce fils fait le récit de leur parcours de

la Pologne à la France.

10. La statue intérieure de François Jacob 442 p

«Je porte en moi, sculptée depuis l'enfance, une sorte de statue intérieure qui donne une

continuité à ma vie, qui est la part la plus intime, le noyau le plus dur de mon caractère. Cette

statue, je l'ai modelée toute ma vie. Je lui ai sans cesse apporté des retouches. Je l'ai affinée.

Je l'ai polie. La gouge et le ciseau, ici, ce sont des rencontres et des combinaisons… »

11. Les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar 364 p

Jugeant sans complaisance sa vie d'homme et son œuvre politique, Hadrien n'ignore pas que

Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son

humanisme hérité des Grecs lui font sentir l'importance de penser et de servir jusqu'au bout.

12. La peau de Malaparte 488 p

Une terrible peste se répand à Naples. Une peste qui ne corrompt pas le corps, mais l'âme.

Poussant les femmes à se vendre et les hommes à piétiner le respect de soi. Transformée en

un enfer d'abjections, la ville offre des visions d'une obscène, déchirante horreur: la fille qui,

dans un taudis, ouvrant "lentement la rose et noire tenaille de ses jambes" permet que, pour

un dollar, les soldats vérifient sa virginité; les enfants à demi-nus et terrorisés que les

mégères au visage couvert de fard vendent aux soldats marocains, oubliant le fait qu'à Naples

les enfants sont la seule chose sacrée. Il ne reste alors rien d'autre que la lutte pour sauver sa

peau: non l'âme, comme autrefois, ou l'honneur, la liberté, la justice, mais l'abominable peau.

Page 14: Les cycles de lecture

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Le cycle « Grands classiques »

1. Madame Bovary de Gustave Flaubert 576 p Emma Bovary est élevée dans un couvent, où elle fera son « éducation sentimentale » en

lisant les œuvres romantiques à la mode. Son mari, Charles Bovary, ne ressemble en rien aux

amants mystérieux et délicats de ses lectures : c’est un officier de santé qui exerce son peu

d’art dans un village normand où Emma, confrontée à la réalité de la vie quotidienne, va peu à

peu perdre pied.

2. La princesse de Clèves de Madame de la Fayette 256 p

Mlle de Chartres, 16 ans, élevée par sa mère dans les principes d’une morale rigoureuse,

paraît pour la première fois au Louvre. Le prince de Clèves, ébloui par sa beauté, tombe

amoureux d’elle au premier regard et la demande en mariage. Mlle de Chartres, qui n’a

aucune expérience de l’amour, l’épouse en n’éprouvant pour lui qu’une grande estime. Au

cours d’un bal, elle rencontre le duc de Nemours. Un amour immédiat et partagé naît entre

eux. Mme de Chartres, mourante, conjure sa fille de lutter contre cet amour coupable.

Désormais sans soutien moral, Mme de Clèves se retire en province, afin d’éviter M. de

Nemours. Mais ils sont destinés à se revoir…

3. Le père Goriot d’Honoré de Balzac 445 p

Rastignac est un jeune homme de petite noblesse. Il vient à Paris espérant y rencontrer la

fortune. Mais il n'a ni l'argent, ni la connaissance de la société parisienne nécessaire. Dans ce

monde déluré, un homme, le Père Goriot, est l'emblème même du désintéressement. Il se

sacrifie pour ses filles, qui en retour ne lui offrent que le mépris. Rastignac, touché par le

dévouement de ce père pour ses filles et voyant comment ces dernières le traitent, comprend

cependant que malgré lui il devra s'adapter aux coutumes de ces gens et agir comme eux

pour parvenir au sommet.

.

4. Le petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry 115 p

C’est l’histoire de la rencontre d’un aviateur échoué dans le désert du Sahara et d’un jeune

enfant à l’apparence lunaire, qui s’avère être tout droit descendu des étoiles. C’est après un

atterrissage forcé que le narrateur rencontre le petit prince, un enfant égaré au milieu du

désert qui ne semble pourtant manquer de rien.

5. La Chartreuse de Parme de Stendhal 741 p

À Parme, l'ombre de la chartreuse s'étend sur la cour et sur les intrigues aristocratiques des

quelques happy few qui l'animent : Gina la belle duchesse, le comte Mosca, mais surtout le

jeune Fabrice del Dongo, qui suscite l'amour de tous ceux qui le croisent. Mais lui, que tout le

monde aime, qui saura-t-il aimer? C'est la question qui hante Fabrice.

6. Bel-Ami de Maupassant 384 p

Georges Duroy est un homme ordinaire, qui travaille péniblement et ne dispose que de peu de

ressources mais deux choses le distinguent : il a une ambition démesurée et obtient un

succès fou auprès des femmes de toutes conditions. Lorsqu’il rencontre son vieil ami Forestier

aux détours d’une rue il ne se doute pas que celui-ci lui offrira la possibilité d’avoir un destin

hors du commun… L’histoire d'une ambition assouvie à travers l'argent et les femmes dans le

Paris fastueux des années 1880.

Page 15: Les cycles de lecture

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7. Candide de VOLTAIRE 224 p

Candide vit au château du Baron de Thunder-ten-tronckh. Il est amoureux de la fille de ce

dernier, Cunégonde, et entretient de bons termes avec le précepteur, Pangloss, philosophe à

la langue trop pendue, défenseur d’un optimisme béat. Le Baron, en apprenant les sentiments

que Candide nourrit pour sa fille, le chasse de ses terres. Ainsi va commencer une suite

interminable de malheurs menant Candide de Westphalie à traverser de nombreuses

destinations…

8. La Religieuse de DIDEROT 314 p

Depuis sa petite enfance, Suzanne est malmenée par ses parents sans comprendre pourquoi.

Ce n'est qu'aux portes de l'âge adulte que la vérité lui apparaît : elle n'est pas la fille de son «

père », mais d'un amant de sa mère. Doublement détestée, comme le rappel d'un moment de

faiblesse impardonnable, et comme preuve d'un cocufiage toujours sous les yeux du mari, on

la pousse contre sa volonté à entrer au couvent. Dans un lieu fermé sur lui-même, dans lequel

l'obéissance absolue est la règle, les choses peuvent vite déraper.

9. L’étranger d’Albert Camus 160 p

A Alger, dans les années 1930. Un employé de bureau nommé Meursault raconte comment il

apprend la mort de sa mère, l'enterre puis, le lendemain même, noue une relation amoureuse

avec une jolie jeune femme, Marie Cardona. Meursault se lie ensuite avec son voisin de palier

au point de prendre parti dans une vilaine affaire que ce dernier vient d'avoir avec des Arabes.

Invité à la plage par son voisin, Meursault est entraîné dans une rixe au cours de laquelle il

tue sans le vouloir avec un revolver, un des Arabes qui les ont suivis jusque-là.

10. Le nœud de Vipère de François Mauriac 287 p

Le vieux Louis aime l'argent, en veut à la terre entière, déteste sa femme et ses enfants et

surtout il ne veut pas se voir dépouiller de sa fortune par cette famille qu'il exècre. Malade du

cœur, sentant la mort arriver, il va noircir les pages d'un cahier d'une étonnante confession. Il

va inventer tout les stratagèmes pour déshériter ses proches afin de leur rendre la monnaie de

leur pièce...

11. Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline 505 p

Bardamu a vu la Grande Guerre et l'ineptie meurtrière de ses supérieurs dans les tranchées.

C'est la fin de son innocence. C'est aussi le point de départ de sa descente sans retour. Il part

ensuite pour l'Afrique, où le colonialisme est le purgatoire des Européens sans destinée. Pour

lui c'est même l'Enfer, et il s'enfuit vers l'Amérique de Ford, du dieu Dollar et des bordels.

Bardamu n'aime pas les États-Unis, mais c'est peut-être le seul lieu où il ait rencontré un être

qu'il aima jusqu'au bout de son voyage sans fond. Il retourne en France pour terminer ses

études en médecine et devenir médecin des pauvres.

12. Germinal d’Emile Zola 608 p

Le jeune Etienne Lantier s'est fait renvoyer de son travail pour avoir donné une gifle à son

employeur. Chômeur, il part, en pleine crise industrielle, dans le Nord de la France, à la

recherche d’un nouvel emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et connaît des

conditions de travail effroyables. Il fait la connaissance d'une famille de mineurs, les Maheu et

tombe amoureux de la jeune Catherine. Mais celle-ci est la maîtresse d'un ouvrier brutal,

Chaval, et bien qu'elle ne soit pas insensible à Etienne, elle a à son égard une attitude

étrange.

Page 16: Les cycles de lecture

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Le Cycle « Biographies »

1. Fouquet ou le soleil offusqué de Paul Morand 192 p

Fouquet est l'homme le plus vif, le plus naturel, le plus tolérant, le plus brillant, le mieux doué

pour l'art de vivre, le plus français. Il va être pris dans un étau, entre deux orgueilleux, secs,

prudents, dissimulés, épurateurs impitoyables, Louis XIV et Colbert. Il succombera, étant resté

un homme du temps de la Fronde, vivant dans un magnifique désordre, avec quinze ans de

retard sur l'époque absolue qui s'annonce. Fouquet le prodigue, confiant et aveugle, n'ayant

su ni percer à jour la Reine Mère, ni retenir Mazarin, ni juger Colbert, ni prévoir Louis le

Grand, qui l'exécutèrent, puis le dépouillèrent de son faste.

2. Cinq Mars d’Alfred de Vigny 608 p

1640 : un procès de sorcellerie. Un bûcher. Un complot. Louis XIII défaillant d'amour, de

culpabilité et de haine devant son jeune et gracieux favori. Richelieu remontant le Rhône dans

un bateau tapissé de velours cramoisi qui traîne derrière lui l'embarcation où Cinq-Mars et de

Thou enchaînés sont conduits au supplice : leur mort signifiera la fin de la vieille noblesse

écrasée par le pouvoir et la raison d'Etat.

3. Marie-Antoinette de Stephan SWEIG 506 p

Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'" Autrichienne " Marie-Antoinette est la reine

la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la

passion cède à la vérité.

4. Un long chemin vers la liberté de Mandela 768 p

Commencés en 1974 au pénitencier de Robben Island, ces souvenirs furent achevés par

Nelson Mandela après sa libération, en 1990, à l'issue de vingt-sept années de détention.

Rarement une destinée individuelle se sera aussi étroitement confondue avec le combat d'un

peuple et le devenir d'une nation.

5. Johnny de Daniel Rondeau 193 p

Daniel Rondeau connaît Johnny Hallyday depuis trente ans. Il ouvre pour nous ses carnets de

souvenirs et fait le portrait de cet homme qui incarne quelques mythologies de notre temps.

En le présentant sous un jour nouveau, il analyse pourquoi et comment, tous âges et tous

milieux confondus, la France entière a aimé, aime ou aimera Jean-Philippe Smet, dit Johnny

Hallyday.

6. Steve Jobs de Walter Isaacson 668 p

Suggéré par le créateur d’Apple, qui fait face à une maladie redoutable, Steve Jobs, à partir

de plus de quarante entretiens menés sur plus de deux ans et d’interviews d’une centaine de

membres de sa famille, amis, rivaux, concurrents et collègues, le livre retrace l’incroyable vie

et l’extraordinaire personnalité d’un génie.

7. René ou la vie de Chateaubriand d’André Maurois 315 p

Nomade en Amérique et chrétien à Jérusalem, ministre à Berlin et ambassadeur à Rome et à

Londres sous la Restauration, Chateaubriand fut partout en exil sans jamais se perdre de vue.

Il avait lui-même divisé sa vie en trois parties : le voyageur et le soldat, l'homme de lettres,

l'homme d'action.

Page 17: Les cycles de lecture

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8. Berthe Morisot de Dominique Bona 378 p

Dans son visage devenu célèbre grâce aux portraits qu'elle a inspirés à Manet, ce sont les

yeux qui marquent le plus. Des yeux sombres et puissants, un regard de peintre, la seule

femme du groupe impressionniste. Berthe Morisot, fille de préfet, épousa le frère d'Édouard

Manet, dont elle eut une fille qui incarna son plus grand amour. L'auteur du Manuscrit de Port-

Ébène se penche sur cette grande amie de Manet qui entretint avec l'artiste une relation forte

et ambiguë.

9. De Gaulle/ Churchill de François Kersaudy 496 p

Ils s'apprécièrent et se haïrent tour à tour, se soupçonnant mutuellement de toutes les

turpitudes. Mais ils surent s'épauler quand leur intérêt commun était en jeu. Quitte à se

rattraper par la suite pour tirer la couverture à soi.

Les relations de deux des plus grands hommes d'État du XXème siècle, contées par le menu,

sont passionnantes de bout en bout.

10. Mermoz de Joseph Kessel 448 p

Né dans l'Aisne à Aubenton le 9 décembre 1901 et disparu en 1936 à bord de l'hydravion

Croix du Sud au large des côtes de Dakar, Mermoz a eu un destin unique : il fut le plus

prestigieux et le plus aimé des pilotes à l'époque où l'aviation comptait encore des aventures

qui tenaient de l'épopée et inspiraient au monde entier une admiration sans borne.

11. Picasso de Gilles Plazy 304 p

Cubiste, Picasso ? Allons donc ! Surréaliste ? Encore moins. Communiste ? Pas vraiment.

Sans doute fut-il à l'origine du cubisme, proche pendant quelque temps des surréalistes et

détenteur d'une carte du Parti communiste, mais le plus grand peintre du XXe siècle est

irréductible à toute étiquette. Complexe, multiple, en constante métamorphose, artiste

polymorphe et amant dynamique, Pablo Picasso (1881-1973) n'eut dans sa vie comme dans

son œuvre d'autre loi que la sienne.

12. Richelieu de Philippe Erlanger 857 p

Sans rien cacher des côtés inquiétants du personnage, Philippe Erlanger brosse de Richelieu

un superbe portrait qui finit par dissiper tous les partis pris : le Cardinal fut un singulier homme

d’Eglise mais sans doute le plus grand homme d’Etat que la France n’ait jamais connu. Un

classique de la biographie.

Page 18: Les cycles de lecture

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Le cycle « Poésie »

1. Au rendez-vous allemand de Paul Eluard 80 p

Ce volume réunit des poèmes publiés durant la Seconde Guerre mondiale, le plus souvent

dans la clandestinité, sous des pseudonymes tels que Jean du Haut ou Maurice Hervent,

dans des recueils, revues et brochures. Portant notamment sur la question de la liberté

d'expression dans le contexte de l'Occupation, le recueil intègre également certains poèmes

inspirés par la guerre d'Espagne.

2. Poèmes saturniens de Paul Verlaine 224 p

Les Poèmes saturniens (1866) sont le chef d'œuvre d'un jeune homme de vingt-deux ans aux

prises avec l'" influence maligne " de la mélancolie. Des " sanglots longs de l'automne " au "

rêve étrange et pénétrant ", Verlaine nous fait voyager dans des paysages qui sont autant de

sensations, d'hallucinations, de souvenirs confus et obsédants.

3. Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud 245 p

Dans ce prologue, Rimbaud prend le parti de mélanger les tons : le langage familier côtoie le

langage soutenu, la désinvolture côtoie le sérieux...

Avec une introduction qui ouvre le recueil, Rimbaud affiche ses intentions de dérouter et de

surprendre en rejetant la Beauté, allégorie de la poésie classique.

4. Alcools de Guillaume Apollinaire 192 p

Alcools est un recueil de poésies de Guillaume Apollinaire qui fut publié en 1913. Il reprend

les poèmes écrits par Apollinaire durant quinze ans. Dans Alcools, Apollinaire annonce la

quête de modernité, où jeu et tradition sont entremêlés. A l’origine, le recueil devait à l'origine

s'intituler Eau de vie ; Alcools, moins directement transparent, qualifie métaphoriquement la

conception de la création poétique d'Apollinaire. La poésie est en effet envisagée comme

alchimie, distillation de l'expérience vécue.

5. Fureur et mystère de René Char 224 p

La trajectoire poétique de Char s'étendant sur plus de cinq décennies, est d'une cohérence

exemplaire. Souvent datés, situés dans des lieux précis, solidaires des aléas de l'histoire,

dédiés à des « alliés substantiels », les proses et les vers mêlés de Char semblent adresser

leur voix, à la fois amicale et exigeante, douce et tranchante, au-delà des temps.

6. Les Chants de Maldoror de Lautréamont 448 p

De la peste, du pus et des poux : tel pourrait être le leitmotiv de cet invraisemblable petit

brûlot, tout entier nourri de violence, d'idées morbides et de délires à la limite du supportable.

Et que n'ont pas supporté les bien-pensants de l'époque, les mêmes qui, à Charleville,

méprisaient Rimbaud et l'accusaient, comme on accusa Lautréamont, de vouloir tuer la

poésie. Mais le vertige et la démesure furent plus forts que les réactionnaires : Maldoror, le

double maléfique de Lautréamont, en crachant son poison et son fiel, jetait les bases d'une

des oeuvres les plus énigmatiques et les plus fascinantes de notre poésie.

Page 19: Les cycles de lecture

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7. Les fleurs du mal de Charles Baudelaire 416 p

« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'inconnu, pour trouver du

nouveau ! » Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes en vers de Charles Baudelaire,

englobant la quasi-totalité de sa production poétique. Ce recueil est l’une des œuvres

majeures de la poésie moderne, il est l’empreinte d’une nouvelle esthétique où l'art poétique

juxtapose une réalité souvent crue à la beauté la plus ineffable. Esprit vagabond, toujours

mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint l'extase et se perd dans les

abîmes du péché.

8. Le Fou d’Elsa d’Aragon 464 p

Le Fou d'Elsa a recours, de la prose au vers français, à toutes les formes intermédiaires du

langage. L'imagination ici prend le masque de l'histoire et, réinventant Boabdil, dernier roi de

Grenade, que les historiens calomnièrent, réhabilite celui qui prolongea de dix années le

règne de l'Islam en Europe.

9. Les Planches courbes d’Yves Bonnefoy 132 p

Salué dès sa publication en octobre 2001 comme l'un des livres majeurs d'Yves Bonnefoy,

Les Planches courbes s'impose en effet au sommet d'une œuvre sans faiblesse ni reniement.

Une parole qui sait magistralement faire la place du sens et du chant s'élève, à la fois affirmée

et fragile, inquiète et souveraine.

10. Poésies de François Villon 383 p

Villon nous touche violemment par son évocation gouailleuse et amère de la misère, de la

déchéance et de la mort. Mais c'est aussi un poète ambigu, difficile moins par sa langue que

par son art de l'allusion et du double sens. La présente édition, entièrement nouvelle, éclaire

son œuvre et en facilite l'accès tout en évitant le passage par la traduction, qui rompt le

rythme et les effets de cette poésie sans en donner la clé.

11. La légende des siècles de Victor Hugo 576 p

C’est un recueil de poèmes de Victor Hugo, conçu comme une œuvre monumentale destinée

à dépeindre l'histoire et l'évolution de l'Humanité. Devant lui, en rêve, le poète contemple le

mur des siècles, vague et terrible, sur lequel se dessinent et se mêlent toutes les scènes du

passé, du présent et du futur, et où défile la longue procession de l'humanité. Les poèmes

sont la peinture de ces scènes éparses et aperçues fugitivement, dans un entremêlement de

visions terribles. Hugo n'a recherché ni l'exactitude historique ni encore moins l'exhaustivité.

Au contraire, il s'attache plus volontiers à des figures obscures, le plus souvent inventées,

mais qui incarnent et symbolisent leur âge et leur siècle.

12. Lettres à un jeune poète de Maria Rilke 150 p

Un jeune homme demande s'il doit consacrer sa vie à la poésie, Rainer-Maria Rilke, âgé de

vingt-huit ans, adresse un véritable " guide spirituel ". De 1903 à 1908, il revient

inlassablement sur les questions essentielles qui se posent au poète, au créateur. Ces dix

lettres sont à la fois un moyen d'accès privilégié à l'univers de Rilke et un manuel de la vie

créatrice de portée universelle.

Page 20: Les cycles de lecture

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Cycle « Théâtre »

1. Les femmes savantes de Molière 190 p

" Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, qu'une femme étudie et sache tant

de choses. " Chrysale est au désespoir face à l'attitude des femmes de sa maison. Flattées

par le pédant Trissotin, celles-ci se piquent de grammaire et de philosophie, délaissent le bon

sens au profit des bons mots... Les femmes peuvent-elles se mêler de sciences et prétendre à

l'érudition ? La pédanterie est-elle ennemie du bonheur ? En cette fin du XVIIe siècle, la

polémique va bon train, et Molière choisit son camp : celui de la comédie.

2. Lorenzaccio d’Alfred de Musset 330 p

De tirades cyniques en monologues poignants, Musset trace les contours d'une silhouette

fantasmagorique qui se détache d'une Florence en pleine déchéance. Pris au piège de son

jeu bien plus qu'Hamlet, Lorenzaccio cultive son drame. Non pas comme d'autres

romantiques cultivent leur mélancolie, mais parce que c'est le seul lien qui lui reste avec la

réalité.

3. Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romain 160 p

Ayant choisi de quitter Saint-Maurice pour s’installer à Lyon avec sa femme, le docteur

Parpalaid décide de laisser sa place à Knock, jeune médecin de quarante ans. Pour Knock, la

clientèle dont il hérite lui semble être trop bien portante. Rapidement, l’hôtel du village devient

une véritable clinique où les malades venus des quatre coins du canton viennent suivre les

traitements de longue durée que Knock prescrit. Avec les nouvelles méthodes de cet étrange

médecin, rares sont les habitants qui ne sont pas tombés malades !

4. Phèdre de Racine 160 p

La légende de cet amour interdit, où Phèdre épouse du roi Thésée finit par avouer son amour

à Hippolyte, fils de Thésée. Ce dernier fou de rage, implore les dieux, il sera vite exaucé,...

La tragédie d’une femme torturée, sans doute coupable mais également frappée par la

fatalité, qui lutte de toutes ses forces pour combattre une passion qui la submerge et finit par

porter la mort autour d’elle – et sur elle.

5. Le Cid de Corneille 108 p

Don Diègue et le comte de Gomès projettent d’unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui

s'aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux don Diègue pour le poste de

précepteur du prince, offense ce dernier. Don Diègue, trop vieux pour se venger par lui-

même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui tue le père de Chimène

en duel. Chimène demande la tête de Rodrigue et obtient du roi un duel entre don Sanche,

qui l'aime aussi, et Rodrigue. Elle promet d’épouser le vainqueur.

6. Art de Yasmina Reza 122 p

Marc est invité par son ami Serge à venir voir sa nouvelle acquisition qu’il vient d'acheter 200

000 francs. Atterré par cet achat, ne comprenant pas que son ami ait pu dépenser une

somme pareille pour un tableau, Marc donne d'abord son point de vue sans retenue, ne se

souciant pas de l'avis de Serge. Puis il va trouver Yvan, leur ami commun, pour lui faire part

de son incompréhension à propos de ce geste. Yvan, lui, ne pense rien de ce tableau.

L’approche de son mariage le rend nerveux. Il ne veut surtout pas contrarier ses deux amis.

Serge et Marc commencent à se disputer et entraînent Yvan dans leur confrontation.

Page 21: Les cycles de lecture

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7. Antigone de Jean Anouilh 136 p

Antigone appartient aux légendes attachées à la ville de Thèbes. Elle est l'une des enfants

nés de l'union incestueuse du roi de Thèbes Œdipe et de sa propre mère, Jocaste. Antigone

est la sœur d'Ismène, d'Etéocle et de Polynice. Elle fait preuve d'un dévouement et d'une

grandeur d'âme sans pareils dans la mythologie.

8. Le mariage de Figaro de Beaumarchais 128 p

Oubliant les nombreux services que son valet Figaro lui a rendus dans « Le Barbier de

Séville », le comte Almaviva tente de lui dérober sa fiancée Suzanne. Avec l'ingéniosité de

celle-ci et l'aide de la comtesse, Figaro obtiendra-t-il enfin la main de celle qu'il aime ?

9. La cantatrice chauve d’Ionesco 160 p

Dans un salon anglais, se tiennent deux époux anglais, M. et Mme Smith. Monsieur Smith

fume une pipe anglaise en lisant un journal anglais et Madame Smith tente de lui faire la

causette. Cependant, ce qui est censé être un dialogue se limite à un monologue car

l'homme, avide de lecture, ne répond que par des claquements de langue aux propos que lui

tient sa femme. La conversation change toutefois rapidement de tour : s'enchainent alors des

anecdotes n'ayant aucun lien les unes avec les autres.

10. Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand 254 p

Dans cette tragédie héroïque, Edmond Rostand met somptueusement en scène Cyrano de

Bergerac, un personnage aux talents de bretteur, de poète et d'écrivain et dont l'éloquence

n'a de rivale que la longueur de son nez. L'auteur écrit une pièce de théâtre sans égal où se

mêlent amour et humour, émouvante tant par sa poignante intrigue passionnelle que par la

répartie des personnages, créant un véritable festival de mot et rendant le récit inoubliable par

sa beauté.

11. La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière 188 p

En 1550, une question agite la chrétienté : qui sont les Indiens ? Des êtres inférieurs qu'il faut

soumettre et convertir ? Ou des hommes, libres et égaux ? Un légat envoyé par le pape doit

en décider. Pour l'aider, deux religieux espagnols. Ginès de Sépulvéda, fin lettré, rompu à l'art

de la polémique, et Bartholomé de Las Casas, prêtre ayant vécu de nombreuses années dans

le Nouveau Monde.

12. Le misanthrope de Molière 128 p

Alceste hait l'humanité toute entière, y dénonce l'hypocrisie, la couardise et la compromission.

Mais il aime pourtant Célimène, coquette et médisante. Le vertueux se lance ainsi dans des

combats perdus d'avance qui l'acculent à la fuite… Molière y critique les mœurs de la Cour,

l'hypocrisie qui règne dans cette société du paraître, où les comportements frisent la parodie.

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CYCLE « Sélection spéciale Daniel Rondeau »

1. Le premier homme de Albert Camus, 380 p

Le 4 janvier 1960, une voiture de sport dérape sur la chaussée glissante et tamponne un platane.

L'accident fait plusieurs victimes parmi lesquelles Albert Camus, romancier, essayiste,

dramaturge, journaliste, prix Nobel de littérature. Dans les débris, on retrouve une serviette en

cuir. Elle contient un manuscrit, inachevé. Ce projet autobiographique qui prend sa source dans

une Algérie gorgée de soleil est entre vos mains, avec les notes d'intention de l'auteur, les

phrases-aphorismes qui donnent le ton, les hésitations et les exaltations du livre à venir. Le

premier homme est le dernier Camus, émouvant et captivant.

2. Les Misérables de Victor Hugo, 336 p

Peut-on imaginer un monde sans Jean Valjean, Cosette, Gavroche, Javert ou Fantine, à jamais

vivants au Panthéon de l'esprit humain ? En 1862, paraissent Les Misérables, qui désignent

toutes les victimes d'un ordre social dont Victor Hugo condamne les injustices. Immense épopée

populaire, le roman est emporté dans l'air de Paris et de ses bas-fonds, l'odeur des barricades et

de la Révolution. Il deviendra l'une des œuvres les plus lues dans le monde. On dit que lorsque

les premières épreuves sortaient des presses, les correcteurs et les imprimeurs pleuraient.

3. La Semaine Sainte de Louis Aragon 835 p

Cette Semaine Sainte est celle du 19 au 26 mars 1815. Le débarquement de l'île d'Elbe a eu lieu

et «Bonaparte» a déjà dépassé Lyon. Louis XVIII est en fuite. Une indescriptible cohue

l'accompagne, une foule de gens qui courent aussi vite qu'ils le peuvent de Paris à Béthune.

C'est la Maison du Roi, la cour, les dignitaires, des maréchaux, les troupes qui sont restées

loyales. La France, encore une fois, se trouve partagée en deux. Il y a la France du passé qui fuit

avec Louis XVIII, et celle du présent, ses aspirations, ses espoirs, qui regarde du côté de

Napoléon. L'empereur est-il plus proche de la Révolution, plus proche du peuple que les

Bourbons ?

4. Le soleil offusqué de Paul Morand 192 p

Fouquet est l'homme le plus vif, le plus naturel, le plus tolérant, le plus brillant, le mieux doué

pour l'art de vivre, le plus français. Il va être pris dans un étau, entre deux orgueilleux, secs,

prudents, dissimulés, épurateurs impitoyables, Louis XIV et Colbert. Il succombera, étant resté un

homme du temps de la Fronde, vivant dans un magnifique désordre, avec quinze ans de retard

sur l'époque absolue qui s'annonce. Fouquet le prodigue, confiant et aveugle, n'ayant su ni

percer à jour la Reine Mère, ni retenir Mazarin, ni juger Colbert, ni prévoir Louis le Grand, qui

l'exécutèrent, puis le dépouillèrent de son faste.

5. Le hussard sur le toit de Jean Giono 498 p

Toute la Provence est victime d'une épidémie de Choléra. Angelo Pardi, jeune officier italien, est

poursuivi par des malfaiteurs à la solde de l'Autriche. Il traverse des villages dévastés par la

maladie et la mort, et se dirige vers la vallée de la Durance. Arrivé à Manosque, Angelo, est

accusé d'avoir empoisonné l'eau de la fontaine. Il échappe de justesse à la foule en colère qui

souhaite se venger des "empoisonneurs de fontaines ». Il se réfugie sur les toits de la ville. Dans

l'une de ces maisons, il rencontre une jeune femme, Pauline de Théus. Malgré son état

inquiétant la jeune femme l'accueille sans crainte.

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6. Salambô de Flaubert, 184 p

Dans Salammbô, il est question de la lutte entre Carthage et des mercenaires barbares qui se

sont mis à sa solde et qui, trompés par elle, se sont irrités contre elle. Aucun parti ne nous

passionne. Que Matho ou Hannon triomphe, il ne nous importe. Férocité barbare, férocité

punique, l’une contre l’autre, que celle-ci soit victorieuse ou celle-là, rien ne nous est plus

étranger. On se surprend, en lisant Salammbô à s’intéresser à ce dont il n’y est nullement

question, c’est-à-dire à Rome

7. Capitaine des sables de Jorge Amado 160 p

Dans un coin abandonné et désert des entrepôts de Bahia, grand port brésilien, vivent en

marge de la société de nombreux gamins surnommés les "Capitaines des Sables". Vêtus de

guenilles, sales, quasi affamés, lâchant des jurons et fumant des mégots, ils sont en vérité les

maîtres de la ville, ceux qui la connaissent totalement, ceux qui totalement l'aiment, ses poètes.

8. Le pain nu de Mohamed Choukri, 154 p

Dans le Maroc des années 1940, Mohamed assiste terrorisé au meurtre de son frère par son

propre père. Fuyant le "monstre", il erre dans les bas-fonds de Tanger, côtoie la famine et la

délinquance. De ces nuits à la belle étoile, il gardera le goût du sexe et l’amertume de la prison.

La vérité crue et l’audace littéraire de Mohamed Choukri ont fait de cette autobiographie une

oeuvre culte.

9. La ville et les chiens de Mario Vargas LLosa 523 p

Premier roman de l’écrivain péruvien et succès instantané, « La ville et les chiens » est une

incursion derrière les murs de l’académie militaire Leoncio Prado, laquelle fut fréquentée par

Vargas Llosa. À la fois récit autobiographique et roman initiatique, l’œuvre se présente comme

un microcosme de la société péruvienne. L’histoire relate le meurtre d’un cadet, déguisé en

accident par un gang appelé « le cercle » et aborde les thèmes chers à l’auteur : le secret, le

machisme et les structures hiérarchiques.

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Cycle « livres Contemporains »

1. Je vais bien ne t’en fais pas de Olivier Adam 186 p

Une autre lettre de Loïc. Elles sont rares. Il va bien. Il n'a pas pardonné. Il ne rentrera pas. Il

l'aime. Rien d'autre. Rien sur son départ précipité. Deux ans déjà qu'il est parti. Peu après que

Claire a obtenu son bac. À son retour de vacances, il n'était plus là. Son frère avait disparu,

sans raison. Claire croit du bout des lèvres à une dispute entre Loïc et son père. Demain, elle

se rendra à Portbail. C'est de là-bas que la lettre a été postée. Claire dispose d'une semaine

pour retrouver Loïc. Lui parler. Comprendre.

2. Biographie de la faim de Amélie Nothomb 252 p

Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante,

quête perpétuelle d'un accomplissement inaccessible, qui explique autant l'histoire des peuples

que celle des individus. Les figures du père, d'une nourrice japonaise, d'une sœur tendrement

aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l'humour noir et la

provocation.

3. J’aimerai que quelqu’un m’attende quelque part d’Anna Gavalda 156 p

Il se passe peu de choses dans les nouvelles d'Anna Gavalda, pas d'événement exceptionnel,

de rebondissement inattendu, rien que le cours ordinaire de la vie et c'est ce qui en fait le

charme. L'absence de sensationnel excelle à rendre le vide de ces existences vouées à la

même banalité derrière une façade sociale plus ou moins reluisante.

4. Le magasin des suicides de Jean Teulé 160 p

Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin où l'on

vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite

entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où

surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...

5. La liste de mes envies de Grégoire Delacourt 220 p

Jeune fille, Jocelyne rêvait de mode et de prince charmant. Mais la vie est passée par là, et à

47 ans, la mercière d'Arras doit se contenter d'un mari indifférent et d'un blog sur la dentelle.

Quand un heureux concours de circonstances lui offre le gros lot du loto, Jocelyne réalise

qu'elle a de quoi réaliser tous ses désirs. Grisée par cette perspective, elle décide de prendre

son temps avant d'en parler à ses proches et en attendant, fait la liste de tout ce qu'elle pourrait

s'offrir, achats utiles ou folies inconsidérées ... Elle se méfie de cet argent tombé du ciel,

n'aurait-elle finalement pas plus à perdre qu'à gagner?

6. L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery 356 p "Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un

immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à

en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis

si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que

je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite

au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la

destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte.

Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement

intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le

jour de mes treize ans, je me suiciderai.

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7. La tête de l’emploi de David FOENKINOS 258 p

A 50 ans, Bernard se voyait bien parti pour mener la même vie tranquille jusqu'à la fin de ses

jours. Mais parfois l'existence réserve des surprises... De catastrophe en loi des séries, l'effet

domino peut balayer en un clin d oeil le château de cartes de nos certitudes. Et le moins que

l'on puisse dire est que cet homme ordinaire, sympathique au demeurant, n'était pas armé pour

affronter ce qui l'attendait.

8. Pars vite et reviens tard de Fred VARGAS 346 p Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d'appartements, dans

des immeubles situés d'un bout à l'autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux

barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire

à l'œuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent

maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui

glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces accompagnées d'un paiement

bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d'autres

semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour

d'un fléau venu du fond des âges...

9. Le Dalhia noir de James ELLROY 409 p

Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé,

sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short,

surnommée " Le Dahlia Noir " par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en

noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en

Amérique.

10. La fille du train de Paula Hawkins, 378 p Vous ne voyagerez plus jamais comme avant... Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend

le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la

même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par

cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu'elle aperçoit derrière la vitre : Jason et

Jess. Un couple qu'elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l'être par le passé avec

son mari, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte. Mais un matin, elle découvre un autre

homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ?

11. La princesse des glaces de Camilla Lackberg, 381 p

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la

côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance,

Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée. Impliquée malgré elle dans l'enquête

(à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre),

Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup

d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.

12. Harry Potter tome 1, J.K.Rowling 232 p

Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le

détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l'emmener à

Poudlard, une école de sorcellerie !

Voler en balai, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry Potter se révèle un sorcier doué. Mais

un mystère entoure sa naissance et l'effroyable V..., le mage dont personne n'ose prononcer le

nom.

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Cycle Religion

1. Petit traité d'histoire des religions de Frédéric LENOIR (Points Seuil 378 p. Comment est né le sentiment religieux ? Quelles sont les toutes premières religions de

l'humanité ? Comment sont apparues les notions de sacré, de sacrifice, de salut, de prière, de

rites, de clergé ? Comment est-on passé de la croyance en plusieurs dieux à la foi en un Dieu

unique ? Pourquoi la violence est-elle souvent liée au sacré ? Pourquoi y a-t-il plusieurs

religions ? Qui sont les fondateurs des grandes traditions religieuses et quel est leur message ?

Quelles sont les ressemblances et les différences fondamentales entre les religions ? Assiste-t-

on aujourd'hui à un choc des religions ?

2. Histoire de l'Islam : Fondements et doctrines de Sabrina Mervin 333 p. Sabrina Mervin se penche avec un soin particulier sur la période de formation de la religion

islamique: autour du prophète Muhammad, qui a reçu la révélation de la parole de Dieu, se met

en place une communauté nouvelle ; au cours des siècles suivants, le texte du Coran est

recensé, transmis et interprété, donnant naissance à un corpus de récits et d'exégèses qui

s'offrent aujourd'hui encore au croyant. L'auteur met ainsi en évidence le socle sur lequel les

évolutions doctrinales successives se sont greffées, replaçant les courants de l'islam

contemporain dans leur histoire, faite de tensions entre réformisme et tradition.

3. Histoire du christianisme de Alain Corbin (Points Seuil) 468 p. Le christianisme imprègne, avec plus ou moins d’évidence, la vie quotidienne, les valeurs, les

choix esthétiques de ceux-là mêmes qui l’ignorent. Il contribue au dessin du paysage des

campagnes et des villes. Il fait parfois l’actualité. Or les connaissances nécessaires à

l’interprétation de cette présence s’effacent, avec rapidité. Et du même coup, l’incompréhension

grandit. Admirer le Mont-Saint-Michel et les monuments de Rome, de Prague ou de Belém, se

délecter de la musique de Bach ou de Messiaen, contempler les tableaux de Rembrandt, goûter

certains ouvrages de Stendhal ou de Victor Hugo implique de pouvoir décrypter les références

chrétiennes qui constituent la beauté de ces lieux et de ces chefs-d’œuvre

4. Une histoire du peuple juif de Chaïm Potok (Pocket) 608 p. Cinq millénaires d'épopée depuis les patriarches de la Bible jusqu'à l'époque contemporaine :

confrontant les sources historiques et archéologiques à la Bible, Chaïm Potok retrace l'histoire

du peuple juif, il restitue avec sa propre sensibilité le règne de Salomon, la destruction du

temple de Jérusalem, l'exil, la dispersion à travers terres chrétiennes et musulmanes...

5. Petite histoire du christianisme, du judaïsme, de l’islam et du bouddhisme 4x90 p. Dirigée par Jean Baubérot, la série «Petite histoire des religions» se propose d'étudier les

fondements et l'évolution des principales religions du monde actuel. Dans la même série : Petite

histoire du judaïsme (n° 843), Petite histoire de l'islam (n° 844) et Petite histoire du

christianisme (n° 858).

6. Le Bouddhisme de Peter Harvey (Seuil) 495 p. Le bouddhisme. Ce livre donne une présentation vaste, panoramique de la tradition bouddhique

telle qu'elle s'est développée dans trois grandes régions culturelles de l'Asie et telle qu'elle

pénètre aujourd'hui en Occident. C'est un ouvrage de référence indispensable pour tous ceux

qui recherchent une vision globale du bouddhisme. Les découvertes doctrinales retrouvent leur

inscription dans l'histoire humaine, la pratique de l'éveil redevient une épopée intellectuelle et

éthique.

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7. La Plus vieille religion: En Mésopotamie de Jean Bottero 448 p. La Mésopotamie n'a pas seulement inventé l'écriture. Elle est également le creuset de la plus

vieille religion à ce jour connue.

Religion s'entend au sens le plus strict : un Panthéon de divinités dans lequel chacun se voit

attribuer un rôle et une fonction propres, dont l'intercession s'obtient par des rites codifiés, dont

les volontés se manifestent à travers des signes qu'une classe de prêtres sait interpréter.

8. Les trois sagesses chinoises de Cyrille Javary 243p. Quelles sont les valeurs éthiques et spirituelles des Chinois, et en quoi peuvent-elles nous

parler ? Les mots "dieu", "esprit", "immortalité" ont-ils pour eux le même sens qu'en Occident ?

Le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme sont-ils des croyances, des philosophies, des

sagesses ? Du chamanisme archaïque mais toujours vivace aux cultes contemporains, tel celui

de Mao, en passant par les enseignements de Laozi et de Confucius, il retrace avec clarté une

histoire plurimillénaire de rivalités autant que de dialogues et d'influences. Surtout, il nous

montre ce que ces sagesses ont d'universel.

9. Mahomet de Maxime Rodinson 283 p. En proie au déchirement interne et à la menace de ses puissants voisins, l'Arabie se cherche.

C'est en 571, si l'on en croit la tradition, que naît l'homme qui va incarner l'avenir de ce monde

en gestation. La vie et le destin de Mahomet sont marqués par la rencontre entre la force des

choses et la complexité psychologique de son personnage.

Il fallait à l'Arabie une religion monothéiste qui ne soit ni le judaïsme ni le christianisme, un État

cimenté par une idéologie adaptée aux attentes de ses habitants. De Mahomet allait naître

l'Islam, tout à la fois communauté de croyants, religion et empire à dimensions mondiales, où

devait se forger une civilisation nouvelle.

10. Bouddah de Sophie Royer 384 p. Au XIXe siècle, les Occidentaux découvrent le bouddhisme. A leur tour, ils ne tardent pas à

être touchés par l'humanisme de son message. Première religion de l'histoire de l'humanité à

vocation universelle, le bouddhisme n'a rien perdu de son éclat. Mais que sait-on vraiment de

l'identité de son fondateur ? En étudiant le contexte politique et spirituel de l'Inde ancienne, en

croisant les récits légendaires rapportés par les disciples du maître avec le fruit des recherches

scientifiques, cette biographie appréhende la figure du Bouddha historique, sa vie et sa pensée.

11. Jésus de Christiane Rancé 368 p. Jésus de Nazareth, qu'on le croie Dieu ou pas, restera à jamais ce Verbe incarné, cette parole

indémodable et incorruptible qui soutient l'univers. Ce livre tente de faire la synthèse des

dernières années d'études historiques sur ce personnage et son siècle, mais aussi d'éclairer ce

Jésus de l'histoire à la lumière de ce qui le constitue - sa foi, son enseignement et sa révélation

de " Dieu fait homme " qui ont bouleversé l'ordre du monde.

12. La sainte ignorance d’Olivier Roy 384 p. Il en résulte une approche très neuve du phénomène religieux, avec des questions essentielles

reposées par notre actualité : quel rapport entre religion et culture, religion et civilisation ? Mais

d’abord : qu’est-ce qu’une culture, une civilisation ? La culture doit-elle être en opposition ou en

accord avec le fait religieux ? Que fait-on de la culture de celui qu’on veut convertir ? Que

devient la religion de celui qui est déraciné de sa culture d’origine ? Comment la culture

mondialisée transforme-t-elle le religieux ? De nombreux exemples, pris dans l’islam et le

christianisme contemporain, illustrent une réflexion qui explique la conjoncture religieuse

étrange de notre temps.

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Cycle Anniversaire 2016 Malraux

1. La condition humaine 337 p. Outre l'irréductible échéance liée à la mort, outre les multiples et indicibles souffrances, n'est-il pas

donné à tous de choisir son destin ? Certes la vie est tragique mais elle doit avoir un sens. Un sens,

peut-être des sens, mais seuls quelques-uns aux vertus salvatrices s'offrent aux hommes pour les

affranchir de leur condition. La Révolution, au nom d'une foi en la fraternité, est une arme tournée

contre la misère, celle qui enchaîne l'homme parce qu'elle le prive de sa dignité. Vaincre l'humiliation

en leur nom propre ou pour les autres par le biais de la Révolution, voici le combat que se sont choisis

les héros de La Condition humain

2. Les conquérants 251 p. Tour à tour aventurier, communiste, résistant, visionnaire, romancier, ministre, André Malraux est une

personnalité marquante de l'histoire du XXe siècle français. C'est cette vision protéiforme, unique et

originale qui traverse Les Conquérants. Publié en 1928, ce livre dérouta la critique de l'époque, à la

fois essai, récit de voyage, reportage, roman ou document historique. Divisé en trois parties, "Les

approches", "Puissances" et "L'homme", il retrace la vie, en pleine révolution chinoise, de Garine et

Borodine, aventuriers visant à l'émancipation du peuple chinois.

3. L’Espoir 589 p. «Le livre de Malraux reflète fidèlement le désarroi, les promiscuités et les atrocités d'une révolution ;

mais il en exprime aussi la conscience, le sens, le mouvement souterrain. Et c'est parce qu'il ne cache

rien des horreurs et des niaiseries de la guerre civile, qu'il charge son titre d'une valeur singulière.

Voici les fautes, voici les sots, les mercenaires, les guerriers, voici le doute qui prend le plus résolu

quand, à l'instant de mourir, il sent que son corps était beau ; mais voici cette attente, cet appel, cette

recherche, on ne sait au juste de quoi, de quelque chose qui efface le passé, d'une communion plus

intime dans le danger, la lutte, la souffrance, d'une patrie, d'une gestation, d'une justification par le

sacrifice ; - l'espoir.»

4. Les Chênes qu’on abat 240 p. «André Malraux va revoir le général de Gaulle retiré à Colombey. Pareilles rencontres ne sont pas

fréquentes dans les siècles : Napoléon ne dictait qu'à des secrétaires tandis que Chateaubriand ne

visitait que Charles X. Ici nous avons face à face un homme qui a pesé sur l'Histoire et un écrivain qui,

maître de son art, nous rapporte leur dialogue.

5. Le musée imaginaire 288 p. Il convient de remarquer que la notion de Musée Imaginaire, appréhendée de manière spéculative, est

proprement pléonastique. Sans doute le Musée Imaginaire est-il défini par Malraux comme un lieu

mental : " J'appelle Musée Imaginaire la totalité de ce que les gens peuvent connaître aujourd'hui

même en n'étant pas dans un musée, c'est-à-dire ce qu'ils connaissent par la reproduction, ce qu'ils

connaissent par les bibliothèques, etc. "

6. La politique et la culture 416 p. Dans cette tension qui sans cesse oppose l'homme à la mort apparaît l'unité profonde de la démarche

de Malraux : l'action est l'une des formes que revêt cette tension, l'art en est une autre, sans doute

plus efficace et plus fondamentale. Armes contre la mort, la politique et la culture sont indissociables -

c'est ce que disent les discours, articles et entretiens ici réunis.

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7. Nos vingt ans de Clara Malraux 271 p. Clara fut la première femme d'André Malraux. Rebelle et passionnée, elle évoque ici leurs années de

jeunesse, leur épopée amoureuse, des bals musette à la Cochinchine, des bouquinistes en bord de

Seine aux prisons coloniales... Un témoignage décisif pour la compréhension du premier Malraux. Un

livre merveilleux.

8. Malraux de Curtis Cate 828 p. Malraux est sans doute l'écrivain français contemporain dont la vie fut la plus étonnante, la plus

controversée et aussi la plus paradoxale. Jeune rebelle réfractaire à l'enseignement (il n'obtint jamais

son baccalauréat), il termina sa vie honoré par les plus grandes universités du monde. Figure de

proue de la gauche antifasciste, admirateur de Trotsky et de la Révolution russe, il finit par se couler

dans le moule d'un personnage officiel, ministre du général de Gaulle.

9. Les frères séparés : de Maurizio Serra 326 p. Pour comprendre le siècle furieux que nous quittons à peine, rendre intelligibles son chaos et sa

férocité, le chemin sinueux qu'ont tracé les intellectuels impliqués dans l'Histoire permet d'éviter les

idées reçues et les affirmations péremptoires. Ils ont été nombreux à délaisser leurs carnets pour les

tribunes de meetings, leurs plumes pour les fusils ou les commandes d'un avion, leurs personnages

pour une idéologie forgée par un chef de guerre. Cependant trois figures se détachent en particulier et

incarnent parfaitement cette aventure : Pierre Drieu La Rochelle, Louis Aragon et André Malraux.

10. Ministre de l’irrationnel de Charles-Louis Foulon 512 p. Comment un génie littéraire, prix Goncourt à trente ans, devient-il un homme politique et cherche-t-il à

construire le ministère des Affaires culturelles à partir des Beaux-Arts ? Comment un compagnon de

route des communistes devient-il le plus ardent défenseur du gaullisme ? Pourquoi un ministre

inconditionnel s'affirme-t-il comme le modèle du gaulliste irrationnel ? Ces questions trouvent ici des

réponses sans complaisance au-delà du récit des rapports passionnés de Charles de Gaulle et de son

ami.

11. André Malraux – Charles de Gaulle d’Alexandre Duval-Stalla 416 p. «D'abord le passé… » Premiers mots adressés par le général de Gaulle à André Malraux. Première

rencontre. Il est 11 heures du matin, le mercredi 18 juillet 1945, au ministère de la Guerre, rue Saint-

Dominique, à Paris. Deux légendes se font face : le chef de la France libre et la figure mythique de

l'écrivain engagé dans la lutte antifasciste de l'entre-deux-guerres. Sans s'embarrasser ni de

circonlocutions ni de formules de politesse, le général de Gaulle s'attaque directement à

l'essentiel : André Malraux et ses engagements passés.

12. Les marronniers de Boulogne d’Alain Malraux 366 p. Après la Deuxième Guerre mondiale, André Malraux se sépare de sa première femme, Clara. Il se

remarie avec Madeleine, sa belle-sœur et mère d'Alain, l'auteur des Marronniers de Boulogne.

Ensemble ils élèvent leurs fils comme trois frères. Les deux ainés se tuent dans un accident de voiture

en 1961. Ne resta auprès de Malraux qu'Alain qui fut bien moins son neveu que son fils adoptif et

spirituel pendant plus de 20 ans.

Page 30: Les cycles de lecture

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Cycle Anniversaire 2016 François Mitterrand

1. Dictionnaire amoureux de François Mitterrand de Jack Lang Vingt ans après sa mort, cent ans après sa naissance, François Mitterrand n'a jamais été aussi

nécessaire. Le temps a fait son œuvre. L'agressivité de circonstance a reflué. Les déçus permanents

ont mis de l'eau dans leur vin aigre. Surtout, les historiens ont fait la part des choses. Ils ont redonné

du crédit à une œuvre majeure, à un double septennat progressiste et libérateur, où la justice et

l'égalité ont gagné beaucoup de terrain.

2. Mes années avec Mitterrand de Jean-Louis Bianco 324 p. Ce récit, c’est celui des rendez-vous quotidiens avec François Mitterrand pour évoquer la marche du

pays. Celui des réveils en pleine nuit par l’annonce d’un attentat, celui des négociations dans les

coulisses des grandes réunions internationales, des nuits blanches passées à l’élaboration d’un

discours…

3. Les mondes de François Mitterrand d’Hubert Vedrine 792 p. Dans les pas de Hubert Védrine, témoin de premier plan ou acteur, on suit la réflexion et la

confrontation des grands décideurs de notre époque, on comprend le cheminement de leur pensée,

leurs dilemmes, leurs oppositions, leurs convergences. On voit fonctionner les lieux et modes de

pouvoir: sommets des Sept, conseils européens, déplacements présidentiels, conseils des ministres,

conseils de défense, rencontres en tête-à-tête...

4. Francois Mitterrand de Eric Roussel 660 p. Grâce à son travail d'historien, Éric Roussel réussit à jeter un jour nouveau sur l'ensemble de la

carrière de François Mitterrand. Il éclaire notamment les circonstances curieuses de son départ pour

la Grande-Bretagne à l'automne 1943, ses liens avec René Bousquet, auquel il doit probablement la

vie, son passage au ministère de la France d'outre-mer sous la IVe République, l'affaire de

l'Observatoire, ses relations avec Pierre Mendès France, le général de Gaulle ou Mikhaïl Gorbatchev

et les principales étapes de sa présidence.

5. Le vieil homme et la mort de Franz-Olivier Giesbert 160 p. "Mitterrand était meilleur et pire qu'on le croyait. Ce libertin du pouvoir s'aimait trop et se pardonnait

tout. Mais il ne mentait pas tout le temps. Il ne se moquait pas de la misère du inonde, ni du malheur

des siens. Il était sincèrement pour l'égalité entre les hommes, plus qu'entre les sexes

6. Pourquoi Mitterrand de Pierre Joxe 216 p.

A travers les fréquents voyages effectués en sa compagnie et les rencontres avec les dirigeants de la

planète, Pierre Joxe évoque la vision du monde de François Mitterrand, son action en faveur du tiers

monde, de la paix, du peuple palestinien, de l'Europe. Avec son incroyable destin ainsi restitué,

François Mitterrand, chef d'Etat d'exception, apparaît aussi comme le dernier personnage

romanesque de la vie politique française.

7. Les épines et les roses de Robert Badinter 396 p.

Ce livre est le récit de mon voyage au pays du pouvoir. Il commence au lendemain de l’abolition de la

peine de mort en octobre 1981 et s’achève à mon départ de la Chancellerie, en février 1986. Il y est

beaucoup question de justice, parfois de politique. Le temps écoulé rend singulières les passions que

soulevait alors mon action. Le cardinal Lustiger m’avait prévenu au lendemain de l’abolition : « On ne

touche pas à la mort impunément. »

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8. 55 faubourg Saint Honoré de Michel Charasse 324 p.

Pendant quatorze ans, Michel Charasse a vécu à l'Elysée : il y travaillait le jour, il y dormait la nuit.

C'est le seul conseiller de François Mitterrand qui ait disposé d'un appartement de fonction, le seul qui

ait gardé son bureau alors qu'il était ministre. Pendant quatorze ans, au cours de centaines d'heures

de tête-à-tête avec le président, il a recueilli de multiples confidences. Pendant quatorze ans, il a été

l'un des rouages essentiels du pouvoir. Nul mieux que lui ne pouvait raconter les années Mitterrand.

9. Bouche cousue de Mazarine Pingeot 228 p.

Depuis que son père est mort, Mazarine a perdu l'un de ses deux principaux témoins et acteurs de

son enfance. Et tandis que les historiens et les journalistes continuent de s'approprier le personnage

public de François Mitterrand, sa jeunesse, déroulée dans le secret le plus total auprès de cet homme,

semble perdre peu à peu de sa réalité. Tout cela a-t-il bien existé? Ce François Mitterrand des

journaux et des livres d'histoire a-t-il bien été son père? Pour lutter contre l'oubli, elle doit faire revivre,

à tout prix, la petite fille heureuse qu'elle a été, ses paysages et ses jeux d'enfant, ses parents

amoureux, le trio idéal, jalousement gardés dans un coin de sa mémoire...

10. Une adolescence de Frédéric Mitterrand 198 p. Empruntant divers chemins du passé, Frédéric Mitterrand livre ici la chronique d'une enfance dans les

années 60, tiraillée entre son admiration sans borne pour le chef de la Résistance que fut de Gaulle et

son affection pour son oncle François Mitterrand, héros de la famille et opposant chevronné au

Général.

11. François Mitterrand de Laure Adler 348 p. « Aujourd’hui il a dix-huit ans. Il est rêveur, timide, compliqué. Il n’en mène pas large depuis son

arrivée d’Angoulême. Il n’éprouve pas le sentiment d’infériorité d’être un provincial qui débarque à

Paris. Au contraire, il est fier de ses racines terriennes, mais, dans la capitale, il ne connaît personne,

ignore le nom des rues et, comme il déteste demander quoi que ce soit à qui que ce soit, il préfère se

perdre. Ne jamais rien devoir aux autres. Telle est sa devise. Il a des idées qui lui roulent dans la tête,

le jour comme la nuit. Trop d’idées. Déjà, il rêve sa vie. Il la veut pleine de risques, dangereuse. »

12. Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou 242 p. Pendant mille jours, François Mitterrand a eu un interlocuteur privilégié : Georges-Marc Benamou. A la

fois compagnon, témoin, convive et mémorialiste. Ce livre raconte l'histoire d'une fin de règne et les

heures les plus douloureuses d'une vie. On y entend les échos assourdis de l'ordinaire politique - avec

sa cour élyséenne et les Conseils des ministres ; on assiste en spectateur privilégié à la course vers

la présidence de la République ; on partage les combats d'un homme face à la maladie, pour éviter de

sombrer ; on saisit au vol, parfois, dans l'Elysée crépusculaire ou dans la France des profondeurs,

quelques morceaux d'anthologie qui donnent la mesure de ce président hors normes. Les hommes

d'Etat ont toujours eu leurs confidents. Seuls les plus grands ont eu le talent de susciter des livres à

leur mesure. C'est le cas de celui-ci.

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Cycle Sport

1. Football de Jean-Philippe Toussaint 122 p.

Jamais, comme pendant la Coupe du monde au Japon en 2002, je n'ai éprouvé une aussi parfaite

concordance des temps, où le temps du football, rassurant et abstrait, s'était, pendant un mois, non

pas substitué, mais glissé, fondu dans la gangue plus vaste du temps véritable. C'est peut-être là

l'enjeu secret de ces lignes, essayer de transformer le football, sa matière vulgaire, grossière et

périssable, en une forme immuable, liée aux saisons, à la mélancolie, au temps et à l'enfance.

2. Petit éloge de la bicyclette d’Eric Fottorino 144 p.

Aujourd'hui encore, quand me guettent des pages d'écriture, mes ordres de grandeur sont convertis

en intensité physique. Cela peut sembler incongru ou trivial de comparer le noble effort des lettres et

celui du rémouleur de bitume. Pour moi, ils sont égaux et, pour tout dire, la fibre cycliste, parce qu'elle

m'a souvent remué la chair, m'est apparue comme une préparation sans pareille pour affronter le

vertige des mots, l'épaisseur du langage au milieu duquel le chemin est étroit pour trouver le ton juste,

le bon rythme, l'image, la couleur, la musique, l'émotion, la grâce.

3. Bartabas de Jérôme Garcin 256 p. "Bartabas a inventé ce qui n'existait pas. Il façonne avec ses mains fortes et graciles de la splendeur

éphémère. Ce rebelle que le chamanisme a pacifié, ce nomade que l'équitation a conduit à l'extase,

cet ambitieux dont la patience a été l'arme secrète, ne ressemble à personne, sauf à lui-même, qui

reste une énigme. J'ai voulu exprimer ici la chance que nous avons d'être ses contemporains. Je sais

trop qu'il ne restera presque rien, lorsqu'il aura disparu, de ce qu'il a créé sous des chapiteaux de bois

et de toile. Et puis je me méfie de Bartabas. Je le sais capable de s'éclipser aussi vite qu'il est apparu.

Il ne s'installera pas, si s'installer, c'est abdiquer. "

4. Carton jaune de Nick Hornby 285 p. Match après match, saison après saison, le football rythme la vie de Nick depuis qu'à onze ans son père l'a

emmené assister à sa première rencontre. Qu'il vente, qu'il pleuve, que son équipe gagne ou perde, il est

toujours là, supporter inconditionnel dont l'obsession dévore peu à peu le reste de l'existence. Mais la passion

n'empêche ni l'humour ni la lucidité, et le fan de foot se dévoile peu à peu.

5. Les contes du rugby d’Henri Garcia 224 p. Henri Garcia était reporter à L'Equipe lorsqu'il publia ses fameux Contes du rugby. Ces récits

truculents, pleins d'humour et de tendresse, font penser tantôt à Blondin ou Haedens, tantôt à Marcel

Aymé. Garcia nous raconte des histoires incroyables, mais vraies, duels épiques, forces de la nature

dans leur terroir, un étrange «duc» au Bataillon de Joinville, un abbé castrais atypique, un accident

tragique chez les Springboks suivi d'un retour miraculeux à Colombes. Et plusieurs autres récits qui

ressuscitent des figures légendaires ou anonymes, toujours en faisant sourire.

6. Rugby blues de Denis Tillinac 176 p. Le rugby n'est pas un sport comme le foot, la politique ou la haute finance. C'est l'ingrédient corsé

d'un art de vivre, le théâtre d'une dramaturgie aux rites compliqués, l'expression d'un patriotisme. Il

existe une géographie du rugby, une morale, une esthétique, un langage, des figures légendaires -

toute la culture d'un pays où les tuiles sont romaines, les accents chantants et les apéritifs anisés.

Page 33: Les cycles de lecture

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7. La grande course de Flanagan de Tom MacNab 616 p. Le 21 mars 1931, dans le stade de Los Angeles, Douglas Fairbanks donnait le départ de la Trans-

America : 2000 athlètes, dont 121 femmes, venus de soixante pas du monde, s'élançaient en direction

de l'est. Répondant à l'appel de Charles C. Flanagan, audacieux organisateur de manifestations

sportives, ils allaient tenter d'atteindre New York, à 5063 km de Los Angeles, à raison de 80 km par

jour. C'était la plus grande course de fond jamais imaginée dans l'histoire - et un fabuleux défi, un pari

insensé.

8. Le plus beau but était une passe de Jean-Claude Michéa 160 p. Le souci du beau jeu a progressivement cédé la place à l'idée jugée plus "réaliste" selon laquelle une

équipe doit d'abord être organisée pour ne prendre aucun but. La nécessité de marquer des buts, elle,

ne repose plus sur une culture spécifique et sur des phases construites et apprises à l'entraînement,

mais seulement sur les erreurs de l'adversaire, sur l'exploit individuel et sur les coups de pieds

arrêtés. C'est ce refus a priori de privilégier la construction du jeu qui explique que tant de matchs

soient, de nos jours, si ennuyeux à regarder.

9. Autoportrait de l’auteur en coureur de fond de Haruki Murakami 192p.

Journal, essai autobiographique, éloge de la course à pied, au fil de confidences inédites, Haruki

Murakami se dévoile et nous livre une méditation lumineuse sur ce bipède en quête de vérité qu'est

l'homme...Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis

à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la

nécessité d'une discipline et de la pratique intensive de la course à pied.

10. La tranchée d'Arenberg et autres voluptés sportives, de P. Delerm 146 p. Tout l'art de Philippe Delerm pour nous faire partager l'émotion de ces nouveaux héros, toute sa

délicatesse pour raviver notre mémoire de ces moments si forts, si intensément partagés avec tous

ceux qui vibrent à la beauté du geste, à la volonté de se dépasser. La tranchée d'Arenberg et autres

voluptés sportives, c'est comme un sucre d'orge, à déguster lentement pour mieux retenir ce que nous

aimons depuis notre enfance.

11. Courir, de Jean Echenoz 141 p. On a dû insister pour qu'Émile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s'arrête plus. Il ne

cesse plus d’accélérer. Voici l’homme qui va courir le plus vite sur la Terre.

12. Jouer juste, de François Begaudeau 112 p. Finale de la Coupe d'Europe de football... A la fin de la deuxième mi-temps, juste avant les

prolongations, un entraîneur livre d'ultimes conseils à ses joueurs et les exhorte à " jouer juste ". Mais

entre franc-parler et digressions métaphysiques, ce discours déborde son sujet, et vient bientôt

s'immiscer le récit d'un amour passé avec une certaine Julie. Chorégraphies amoureuse et sportive

sont liées plus qu'on ne le croit. Dans ce premier roman atypique, François Begaudeau a su habiter

une parole à la fois artificieuse et fébrile, badine et hallucinée. Le lecteur est emporté dans une

logorrhée verbale, dont les à-côtés comiques redoublent le vertige mental, qui révèle les failles et les

aveuglements de ce narrateur donquichottesque.