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LE FORUM

Avec près de 300 participants, ce premier Forum Éco-citoyen organisé dans les Hauts-Cantons1 s’est tenu dans la

ville d’Osséja et a largement atteint ses objectifs, preuve s’il en est que ce type d’évènement interpelle, fédère, tout du

moins attise la curiosité.

Le Forum s’est articulé autour de quatre temps :

Présentation des projets et actions de particuliers, associations, collectifs, ou autres structures du territoire -où qui y

sont lié- à travers des stands (le collectif a tenu à n’appliquer aucun critère discriminatoire de présence au Forum),

Projection du documentaire "Sacré Village"2 de Marie Monique ROBIN. Ce film a joué en partie son rôle de

déclencheur d’idées et/ou d’actions applicables à notre territoire,

Tables rondes thématiques. Elles avaient pour but de débattre et de collecter auprès des citoyens des propositions

concrètes à destination des collectivités (notamment les municipalités) et de suggérer la transition adéquate vers des

communes plus écologiques et plus justes,

Moment plus convivial pour clôturer l’évènement autour d’un repas partagé, ambiance musicale à la clef.

Le panel des thèmes abordés est large : alimentation/production bio et locale, réduction des déchets, mobilités

alternatives à la voiture solo, économie locale et circulaire, protection de la biodiversité, gestion de l'urbanisation,

démocratie, maîtrise de l’énergie, création de lien social et solidaire, éducation à l’environnement, urgence

climatique,...

La synthèse des tables rondes prend la forme d’un tableau de propositions (page 13-14) pour lesquelles les

participants au Forum ont été appelés à voter. La participation fournie à ces tables rondes accrédite de fait la valeur de

ces propositions.

Compte tenu de l’importance que les citoyens lui ont donné, nul doute qu’il y aura un « après-Forum » et que de

futures actions germent déjà dans la tête de nombreux habitants du territoire qui n’aspirent qu’à une chose : être

acteur de la transition.

1. Par « Hauts-Cantons » -et dans tout ce document- il faut entendre Cerdagne/Capcir/Haut-Conflent.

2. Résumé du documentaire : Grâce à un programme mené par la municipalité, les habitants ont développé des actions collectives et

individuelles qui visent à atteindre l’autonomie alimentaire et énergétique du territoire, à encourager la production et la consommation de

proximité, à promouvoir des formes d’habitat durable, à créer des emplois locaux pérennes, à préserver la biodiversité et à nourrir les liens

communautaires.

PRÉSENTATION DU COLLECTIF « LES PETITS RUISSEAUX »

Les Petits Ruisseaux, c’est une cinquantaine de personnes, toutes bénévoles, qui s’investissent durant leur temps

libre, dans l’objectif de réunir, fédérer et stimuler des initiatives, associatives et personnelles, en faveur de

l’environnement, de la biodiversité, du patrimoine et de la démocratie. Tous apportent leur goutte d’eau, petite ou

grande, en fonction de leur disponibilité et de leur sensibilité aux actions menées. La force de ce collectif réside à la

fois dans la complémentarité des compétences de chacun, et dans le principe de libre-adhésion, sans engagement,

aux valeurs véhiculées par le groupe. Les décisions sont prises lors de réunions, collégialement. Le collectif permet de

réunir un nombre infini de participants, et tous les profils sont les bienvenus…

Le Collectif "Les Petits Ruisseaux" a vu le jour en novembre 2019. Une première action a été d’organiser une

Marche pour le Climat sur notre plateau le 8 décembre dernier. Lors de cette marche pacifiste et festive, devenue

transfrontalière et qui a mobilisé quelques 200 citoyens, nous avons ressenti une forte demande de création de liens

entre les acteurs du territoire qui agissent, notamment en faveur de l'environnement, et de rassembler les citoyens

autour d'un événement qui permettrait, en amont des élections municipales à venir, de discuter des attentes de la

population sur des sujets phares…d’où l’idée du Forum.

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LES TABLES RONDES THÉMATIQUES

Les rapports qui suivent reflètent la teneur des échanges qui ont eu lieu autour des tables rondes. Ils ne sauraient être

exhaustifs quant à tous les acteurs du territoire dans les différents domaines abordés. Toutefois, leur contenu donne

une bonne idée des aspects traités pour chaque thématique et des propositions qui en ont logiquement découlées.

TR1. « ON A TOUS DES CHOSES À DIRE » (Rapporteurs : Céline DRAGUÉ et

Christophe VALS)

Le lanceur a été un geste fort, visuel et sonore : le déversement sur la table du contenu de la caisse de 500 briquets

usagés ramassés près de l’embouchure de la Têt en moins de deux heures par les bénévoles de l’association Citeco 66

!!!

Après le moment des yeux écarquillés et de l’étonnement, les échanges ont eu lieu et les interrogations ont fusé :

« D’où ça vient ? Pourquoi au bord des rivières ? Qui les a « laissés » ? »

Des enfants ont évoqué les actions effectuées cette année dans leur école comme l’opération « Ici commence la

mer » pilotée par le Rotary Club de Cerdagne (marquage de logo près des bouches d’égouts dans les villages) ou les

opérations de nettoyage de sites proches des écoles avec le Pôle Ressources Cerdagne-Capcir-Haut Conflent et

l’association Citeco66.

D’autres ont raconté qu’ils essaient de ramener des déchets trouvés dans la nature quand ils vont se promener en

famille pour les jeter dans la poubelle la plus proche, l’occasion pour l’animateur et l’animatrice de leur parler de

l’opération « Un jour, un déchet ».

Des photos d’animaux morts étouffés à cause des sachets en plastique ont servi ensuite à faire le lien avec les

méfaits moins connus des déchets sur la biodiversité.

Dans un deuxième temps, la question lanceuse des propositions des enfants a été : « Et si vous deveniez maire de

votre village après les prochaines élections ? »

Pour les plus jeunes, cette question était difficile, leurs prises de parole étaient seulement pour évoquer des

expériences qu’ils avaient vécues.

Après échanges autour des pouvoirs du maire, les plus grands enfants ont fait des propositions.

Les animateurs ont pris le parti de n’éliminer aucune idée intéressante et ont donc compilé la totalité de leurs

propositions, avec leur accord.

La palme de la proposition la plus originale revenant à celle du cinéma écologique, idée que ce jeune garçon a eue

lorsque la panne électrique est venue perturber la projection du film avant les tables rondes… Comme quoi, ça fuse

dans la tête de la future génération !!!!

La prise de conscience est réelle chez les jeunes.

L’animateur et l’animatrice sont ressorti-e-s empreints d’optimisme quant au rôle que nos jeunes joueront dans le

futur pour impulser ou prendre les bonnes décisions vis à vis du respect de leur environnement.

À la suite de ces échanges fructueux, enrichissants et prometteurs pour l’avenir de nos villages et au-delà, les

enfants ont terminé l’atelier avec un coloriage de bande dessinée sur la thématique du respect de l’environnement.

TR2. « TOUT BÉTONNER OU TOUT PROTÉGER ? » (Rapporteurs : Nathalie

FROMIN et Thierry DESCHAMPS)

MOTS-CLEFS : aménagement du territoire, logement, PLUI, faune et flore, préservation des ressources, protection de

la nature, territoires protégés, le tourisme et les conséquences sur le territoire

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La difficulté à se loger dans les Hauts Cantons apparait comme le fil rouge des discussions, ainsi que les impacts

d’une politique d’artificialisation des sols au détriment de la rénovation des bâtis anciens.

Logement et cadre de vie dans les Hauts-Cantons

Le constat de la rareté de logements en location, de difficultés à loger les saisonniers et d’accession à la propriété

(qualité et prix des logements disponibles sur le marché de l’immobilier) fait l’unanimité. Ces difficultés contrastent

avec l’évidence de logements vides à visée touristique utilisés en moyenne 14 jours par an. En station de ski, cette

faible occupation est à rapprocher d’un taux de 80% de logement touristiques pour moins de 20 % de résidences

principales qui montre l’ampleur du problème des lits froids. Les intervenants souhaitent que leurs futurs élus

considèrent désormais les difficultés à se loger à sa juste mesure.

La question de la volonté est posée car il apparait, pour les intervenants, plus facile à un élu de favoriser la

constructibilité des terres naturelles ou agricoles que de mener des opérations de rénovation urbaine complexes sur

un temps long.

La complexité de l’aménagement du territoire demande à ce que les élus aient, à minima, une simple connaissance

des outils opérationnels. Ces outils, à disposition des élus existent : opérations pour l’amélioration de l’habitat,

résorption de l’habitat insalubre, opérations de restauration immobilière, préemption et vente d’immeubles à

rénover,… Les intervenants sont unanimes sur la nécessité de formation et d’accompagnement des élus par des

experts depuis l’engagement d’une démarche, les études, le montage financier jusqu’à la réalisation d’opérations

d’aménagement.

De surcroit les aides à la personne ou à la pierre, ANAH1, PYLOT

2, défiscalisation, prime énergie, sont actionnables

pour les propriétaires occupants et les logements destinés à la location.

Le constat est fait de la difficulté de rénover l’existant dont le bâti est jugé peu apte aux standards modernes

(lumière, efficacité énergétique, …). Ces difficultés se heurtent à une faible disponibilité des artisans et nécessite un

temps long pour s’engager dans des réhabilitations aux contours techniques et budgétaires incertains. En contrepart ie

ce besoin de main d’œuvre plus important dans la rénovation par rapport à la construction neuve est contrebalancé

par un moindre besoin de matériaux. Cette activité favorise l’emploi et les ressources locales.

Les intervenants partagent le constat de centres anciens délaissés, tandis que les constructions ont fleuri en

périphérie, participant d’un étalement urbain néfaste pour l’environnement. La question de l’existence de solutions est

posée alors même que les exemples en Occitanie sont nombreux de centres anciens redynamisés et réinvestis par les

résidents. Les communes peuvent destiner au logement social des biens vides, avec pour avantage d’élargir l’offre

locative à l’année, de redynamiser les centres anciens, et d’attirer des néo-résidents. Les intervenants ont évoqué le cas

des nouveaux groupes scolaires (Odeillo, Matemale, mais pas La Cabanasse), ou encore du nouveau centre commercial

à Ur, qui sont construits en dehors des centres villages et en totale discontinuité du bâti existant, ce qui va à l’encontre

de la nécessité de revitaliser ces centres-bourgs. L’autre grand perdant de ces extensions indésirables est l’agriculture,

qui perd des terres, alors qu’elle est essentielle pour le cadre de vie (structuration et entretien des paysages, …).

Artificialisation des sols : droit de permis de construire, perte de terres agricoles : abus ou fatalité ?

La notion d’espaces serait à bien définir pour bien se comprendre. Ainsi ni le statut de réserve naturelle, ni celui de

parc naturel régional ne bloquent le développement économique et l’évolution de l’anthropisation du sol afférente. En

l’absence de toute sanctuarisation des espaces naturels, l’application stricte de la réglementation apparait nécessaire.

Les intervenants s’insurgent contre la multiplication des permis de construire dans les dernières décennies qui ont

enrichi les propriétaires terriens tout en laissant gagner l’artificialisation des sols. Le constat est fait que les plans

locaux d’urbanisme gérés à l’échelon municipal ont favorisé cette gangrène de l’étalement urbain et du mitage de nos

paysages. Les participants à la table ronde font également le constat d’aménagements à proximité d’un cours d’eau ou

sur des zones humides. Pourtant, désormais depuis la loi biodiversité qui protège les zones humides, les services

déconcentrés de l’Etat devraient se porter garant de cette protection dans l’élaboration des plans locaux d’urbanisme

réglementaire (PLU, PLU intercommunal).

Tandis que la loi protège, les intervenants déplorent que les associations se doivent de contraindre les élus à s’y

conformer dans leur politique d’aménagement du territoire.

La participation du public, notamment associations et résidents, apparait nécessaire avant toute prise de décision

engageant le territoire dans un projet ayant un impact sur l’environnement. L’évolution du code de l’environnement va

dans ce sens. Il marque un progrès par rapport à une séquence de concertation obligatoire, mais avec un bilan dont il

n’était pas obligatoire de tenir compte. Il apparait aux intervenants que les élus n’ont pas pris la mesure de ce

changement de paradigme visant à informer le public et intégrer la collecte et le traitement des points de vue

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exprimés, tout au long du projet. Tous les intervenants souhaitent une démocratie plus participative visant à mettre en

évidence les points de convergence et de divergence du public sur tout projet qui concerne leur environnement.

Quels sont les marges de manœuvre tandis que le national se décharge sur le local ?

L’évolution des marges de manœuvre, notamment la baisse des dotations aux collectivités territoriales et le

désengagement de l’Etat sur l’aménagement du territoire, demande aux élus encore plus de volonté et de savoir-faire

dans les problématiques environnementales. Les élus devront désormais dépasser la difficulté du court terme

comptable, et s’inscrire dans le temps long du projet de territoire.

De surcroit, pour les intervenants à la table ronde, la participation des résidents aux décisions résonne comme une

évidence dans l’évolution souhaitable de la gouvernance communale et intercommunale.

1. Agence Nationale pour l’Habitat

2. Pyrénées Logement Tourisme

TR3. « SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE, POUR QUI ? » (Rapporteur : Philippe VERGÉ)

MOTS-CLEFS : énergie, éclairage public, habitat, isolation

Les participants à la table ronde, de par leurs provenances, expériences et profils, sont assez bien représentatifs de

la population cerdane. Le lien direct entre surconsommation énergétique (notamment carbonée) à l’échelle planétaire

et dérèglement climatique est acquis pour tous.

Constats

La première partie des échanges porte sur des constats individuels de gaspillage d’énergie : utilisation trop

importante (quasi incontournable) de véhicules privés dans la vie quotidienne (travail, courses, visites médicales,…),

éclairage public inadapté voire contesté (illumination systématique des monuments historiques, période d’illumination

publique de Noël trop longue mais aussi pour certains particuliers,…), isolation insuffisante de l’habitat et des

bâtiments publics, éclairage dans les ERP1 non asservi, utilisation abusive des TIC

2 (mailing, streaming, internet

3 de

manière générale).

En parallèle est pointée la non utilisation d’une trop grande partie des toitures des bâtiments publics, centres

commerciaux et entreprises à des fins de support de source d’énergie renouvelable (panneaux photovoltaïques,

capteurs thermiques). Une remarque est faite sur la possibilité de créer des coopératives locales de production

d’énergie « verte » ou bien de rejoindre CatEnR4 ; les Hauts Cantons

5 ne sont-ils pas territoires riches en ressources :

gisement solaire, vent, potentiel hydraulique ?

L’éclairage public

Un débat sur l’éclairage public anime la table. La très grande majorité dénonce son utilisation abusive ainsi que la

pollution lumineuse nocturne, le dérangement de la micro faune et des oiseaux. Le « tout noir » n’est pas perçu

comme une source d’insécurité mais juste un frein au déplacement pédestre ou cycliste urbain. Des solutions sont

avancées : extinction de 0h à 6h, fonctionnement partiel (1 lampadaire sur 2), éclairage sur détection de mouvement,

diminution du flux lumineux,... Il semblerait que l’investissement de départ de certaines installations d’éclairage soit

trop élevé ; afin d’évaluer les coûts d’investissement/maintenance et l’amortissement d’installations adaptées, un

retour d’expérience de certaines communes, comme Latour de Carol, serait intéressant.

L’isolation et l’efficacité énergétique des bâtiments

L’isolation des bâtiments publics et de l’habitat est abordée. Pour les municipalités, son amélioration dans les

locaux administrés relativement anciens devient indispensable pour pallier à la fois une facture importante et le

confort des usagers. Les particuliers sont quelquefois démunis, notamment en habitat collectif, pour résoudre le

manque d’isolation : pas d’informations sur la faisabilité, quelles aides concrètes fiables ?,… Un souhait s’articule aussi

autour de l’utilisation de produits isolants fabriqués localement.

Concernant particulièrement les ERP, l’usage à bon escient de la domotique6 pourrait répondre intelligemment aux

demandes en énergie (éclairage, chauffage). Des exemples d’installation de chauffage combiné (solaire/gaz ou mieux :

source non fossile) sur le territoire démontrent aussi le bien-fondé de ces solutions pour augmenter grandement

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l’efficacité énergétique des bâtiments tout en obtenant des durées d’amortissement réduites et limitant l’émission de

GES7.

La production et la fourniture d’énergie

L’éolien a aussi été discuté, notamment au niveau de ses impacts : visuel, sanitaire, sonore. Il apparaît un manque

réel d’informations sur cette source d’énergie, ses possibilités, son impact réel et argumenté pour les riverains, le bétail

et la faune. Il y a effectivement, vis-à-vis de l’énergie éolienne, bon nombre d’idées reçues à démonter…

Un autre aspect de la transition énergétique ressort des échanges : en être acteur, c’est par exemple contracter un

approvisionnement en électricité auprès de coopératives militantes ou alternatives utilisant des sources non carbonées

et locales (type Enercoop) en substitution d’une fourniture centralisée privilégiant le nucléaire (et les énergies fossiles

dans une moindre mesure en France). Les collectivités, comme les particuliers, peuvent engager cette démarche

responsable qui, ne le cachons pas, présente de nos jours un surcoût de l’ordre de 10%.

La consommation effrénée des TIC

Enfin, une autre cause de la surconsommation énergétique est mise en évidence : celle liée à l’utilisation abusive

d’internet (dont la croissance exponentielle est mesurée), donc à l’échange de données (mailing et streaming en

premier lieu). Il est admis que l’augmentation de l’efficience énergétique des TIC ne compense pas leur extension,

aussi une information sur leur bon usage semble être le minimum à mettre en place pour inciter tout un chacun à

adopter une posture de sobriété numérique.

Certains sujets relevant de la sobriété énergétique n’ont pas pu être abordés par manque de temps. Toutefois les

participants ont fait des propositions concrètes pour une transition pertinente, responsable et efficiente à mener

localement.

1. Etablissement Recevant du Public

2. Technologies d’Information et de Communication

3. Internet est le 3ème

consommateur d’énergie au monde après la Chine et les USA

4. Coopérative d’Energies Participatives qui aménage et finance la transition énergétique dans les Pyrénées-Orientales

5. Depuis 2015, les Hauts Cantons ont aussi le statut de TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) délimité exactement par

les limites du PNRPC (Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes)

6. La domotique est l’ensemble des techniques utilisées dans les bâtiments pour centraliser et contrôler différents systèmes tels le chauffage,

l’installation électrique, la sécurité,…

7. Gaz à Effet de Serre (Dioxyde de Carbone, Méthane,…)

TR4. « ON FAIT LA ROUTE ENSEMBLE ? » (Rapporteurs : Lauriane GONZALEZ et

Sylvie MIRAULT)

MOTS-CLEFS : Alternatives à la voiture solo et au tout-routier, Eco-mobilité, Covoiturage, Vélo à Assistance Electrique,

Vélo-cargo électriques, Transports en communs…

Transports en commun

Freins : Bus à 1 € destinés aux trajets longue distance avec très peu d’horaires et souvent surchargés (non fiable pour

déplacement domicile/travail si pas de place assurée), Arrêts de bus sommaires non adaptés aux conditions climatiques,

Eloignement des arrêts de bus des lieux de résidence/lieux de travail/lieux d’activité

Mettre en place des bus à haut niveau de service (fréquence 1h à minima à chaque arrêt). Les

intercommunalités doivent s’accorder en réalisant des boucles, s’adapter à l’affluence via des minibus, adapter les

horaires à des trajets courtes distances et pour les actifs (affluence 7h-9h et 16h30-18h30)

Appliquer la loi LOTI1 autorisant l’accès aux bus scolaires à tous les usagers lorsque des places sont disponibles.

Certains bus scolaires sont quasi vides et roulent aux heures d’affluence, ce qui permettrait d’augmenter l’offre et de

rentabiliser l’argent déjà investi, voire utiliser également les bus scolaires pour les rotations de bus en dehors des

heures de pointes (plutôt que de laisser stationner les bus devant les établissements scolaires).

Améliorer le nombre et les équipements des abribus : construire des abribus en bois avec un banc pour chaque

arrêt (à coupler avec un panneau solaire pour affichage des prochains horaires, éclairage, recharge éventuelle de

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smartphone, …) et réaliser un vrai réseau d’arrêts de bus avec des points stratégiques, mieux répartis en fonction des

besoins réels des habitants (faire une consultation citoyenne).

Améliorer l’inter modalité des abribus : en installant des racks à vélo/remorques (cf. Skibus) sur les bus pour

permettre aux habitants de relier leur domicile/lieu de travail avec un vélo/trottinette, en couplant les arrêts de bus

avec certains services (abri-vélo sécurisé, arrêt « RézoPouce2 », et éventuellement fontaine d’eau, recharge

électrique…)

Assurer le ramassage scolaire par de la traction animale : en utilisant les animaux de trait vivant déjà sur nos

communes (adaptés aux arrêts fréquents et courtes distances, aux secteurs difficiles d’accès, pédagogie…)

Covoiturage

Freins : Méconnaissance du système de covoiturage sécurisé « Rezo Pouce », Isolement des personnes ne pouvant plus

conduire/avec revenus trop faibles pour se payer le permis de conduire/assumer un véhicule

Vulgariser la nouvelle application Rezo Pouce pour faciliter la mise en contact (covoitureur/covoituré). Cible :

personnes connectées (actifs, jeunes, retraités), collègues de travail,…

Développer le transport solidaire (mis en œuvre en Bretagne) : service centralisé par la mairie où de jeunes

retraités (mais pas que), indemnisés selon un barème kilométrique, transportent des personnes isolées.

Développement d’une auto-école solidaire (cf. Projet Solidarité Action) Principe : Les bénéficiaires rembourseraient

leur permis en offrant des trajets une fois le permis en poche.

Equipement des communes d’un parc de véhicules verts : mis à disposition des habitants sous conditions.

Vélo

Freins : dénivelés importants/Temps de trajets longs, méconnaissance des trajets alternatifs aux grands axes/ absence de

voies dédiées et sécurisées, manque d’habitude/aléas météo/nécessité de vêtements de rechange + douche en travaillant,

coût important des vélos/ trottinettes électriques…

Création de « voies vertes » : définir des voies dédiées, sécurisées et roulantes (revêtement adapté aux VTC),

Réaliser un cadastre des voies vertes en lançant une étude Faune/Flore/Génie Civil afin d’adapter les chemins ruraux

en voies vertes, en les rendant accessibles aux VTC, en les couvrant de graves concassées (plus écolo qu’une piste

cyclable bitumée) et entretenues par les mairies (compactage annuel au rouleau vibrant), Gérer la

réglementation/balisage au niveau intercommunal/départemental en lien avec le PEDESI (Plan Départemental des

Espaces, Sites et Itinéraires) et le PDIPR (Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée) pour

assurer une bonne cohabitation avec les piétons (notamment itinéraires de randonnée).

Vulgariser l’utilisation de VAE/Trottinettes électriques : faciliter l’accès aux vélos/trottinettes électriques grâce à

une mise à disposition par les mairies d’un parc de « vélos/trottinettes/vélos cargo »-électriques à la location pour

les habitants afin d’assurer la transition vers ces modes de mobilité (usage « test » et flexibilité) et grâce à des

ateliers pour apprendre à transformer un vélo normal en vélo électrique (ajout d’un kit). Sensibiliser les employeurs à

la mise à disposition de casiers et douche sur les lieux de travail.

Pour chacune de ces alternatives, il nous est apparu qu’il fallait :

Communiquer sur la loi régissant le remboursement obligatoire de 50% des abonnements aux transports en

commun et aux services publics de location de vélos par les employeurs (sans condition d’effectifs !!) pour

inciter les usagers à utiliser les transports en commun et les locations de VAE (plus économique que la voiture)

Faire un grand travail de communication pour informer les citoyens de leur existence et les inciter à y avoir

recours

Faire des propositions qui ne demandent pas uniquement aux institutions de faire des efforts mais aussi aux

citoyens

1. Loi d’Orientation des Transports Intérieurs https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006068730

2. Rezo Pouce, l’autostop au quotidien, est une association et une Société Coopérative d’Intérêt Collectif

https://rezopouce.fr/page/Application_Rezo_Pouce

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TR5. « ET SI ON MANGEAIT BIEN… » (Rapporteurs : Aziliz HERNANDEZ et

Arnaud BELTRAN)

MOTS-CLEFS : alimentation, cantine, AMAP1, production, accès à la terre, manger bio et local, distribution

Se procurer des fruits et légumes bio

Une question pour introduire la discussion a été posée par une participante, à savoir : où peut-on se procurer des

aliments bio en Basse Cerdagne par exemple, mis à part le magasin de Saillagouse, qui est trop cher, et dans lequel on

retrouve parfois des légumes bio provenant de trop loin et qui ne sont pas systématiquement frais, et Cal Blanch à

Bourg-Madame ?

Il a été cité Bruno Cagny, mais il a arrêté son activité hormis pour la confiture, et D’Alt Terre’Natives 66 (antenne

locale) qui est une association qui permet à quelques familles d’avoir des paniers de fruits et légumes. Pour le

moment, seulement 13 familles en profitent, mais uniquement une fois par mois par faute d’intéressés. Un producteur

vient de s’installer également à Eyne. Plus loin, en Capcir, une jeune femme s’est aussi lancée. La possibilité de se faire

livrer des paniers depuis Prades est à noter. Enfin, « ma Petite Epicière », tenu par un couple, livre dans les hauts

cantons.

Un consensus se dégage pour développer au mieux des initiatives de regroupement d’achat de paniers de fruits et

légumes locaux et bio.

Acheminement des aliments

Nous avons fait le reproche de l’acheminement des produits alimentaires qui viendraient de trop loin. Le problème

majeur est l’utilisation du transport routier (accru par la coupure de la N116 !) Nous avons la chance d’avoir une liaison

ferroviaire qui fonctionne bien ; c’est une solution de transport des denrées. Le potentiel de développement de

l’acheminement ferroviaire des produits alimentaires en provenance des plaines est réel.

Les jardins partagés

Les jardins partagés ou mis à disposition pour les citoyens ne sont pas suffisamment développés. Il faudrait

disposer de jardins sur chaque commune pour limiter le déplacement des habitants. La proximité doit être la règle

pour un bon fonctionnement ; une personne (animateur jardinier) pourrait, en sus, aider, donner des conseils, guider.

Pour citer un exemple, le jardin partagé d’Estavar n’a pas été probant à cause de son éloignement des lieux

d’habitation. La qualité du terrain est également importante. À Eyne, il y a bien des terrains mis à disposition mais il

n’est pas toujours facile de savoir ce qu’il faut faire et à quel moment ! Un animateur serait donc un plus. Un référent

qui transiterait entre les jardins du territoire serait tout autant pertinent (cf. musée de Cerdagne ? )

Enfin, les surplus pourraient être mis en conserve et revendus…

Supermarchés autogérés

Mettre en place un supermarché autogéré serait une solution pour le territoire afin de répondre aux

problématiques d’accès à la nourriture locale et bio, ce à des tarifs accessibles à tous. Ce type de lieu de rencontre et

de lien social manque sur le territoire.

Les cantines scolaires et autres cantines

Les cantines scolaires restent un sujet important pour tous les participants à la table ronde. Fournir les cantines

scolaires en produits locaux et bio serait un objectif à atteindre. Mais au-delà du périmètre scolaire, les établissements

de soins -la clinique du souffle par exemple-, devraient proposer le choix de manger plus sain. Dans tous les cas, le

suremballage dans l’alimentation est à limiter.

Il faut continuer à sensibiliser les enfants dans les écoles au compostage, à manger moins de viande, etc....

Le prix des repas est abordé : il doit être moins cher, tout en tirant vers le haut la qualité et en relocalisant leur

élaboration.

Avoir un repas bio et local, ainsi qu’un repas végétarien, au moins une fois par semaine dans tous les

établissements est un souhait. Une autre nécessité : trouver des alternatives au pain blanc, avec du pain plus

nourrissant par exemple.

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Il est difficile de garder les cantines scolaires localement ; pour exemple, la cantine de La Perle Cerdane d’Osséja a

dû fermer et délocaliser ses repas.

A noter qu’il existe des projets de réappropriation de terrains abandonnés afin d’en faire une régie municipale pour

fournir les cantines de proximité, les supermarchés, etc. (charte locale signée par les maires).

Revaloriser les denrées alimentaires

La volonté de revaloriser les aliments qui ne sont pas utilisés et jetés a largement été évoquée. Certes, des repas

sont donnés aux Restaurants du Cœur et à la Croix Rouge, mais les supermarchés et certains restaurants jettent encore

des invendus ! En les récupérant, on pourrait en faires des conserves ou autre…

Une sensibilisation auprès des restaurateurs du territoire a déjà été menée. Le label « Mon restaurant responsable »

identifie ceux qui adhèrent au principe.

1. Association pour le Maintien d’une Agriculture de Proximité ou Paysanne

TR6. « L'ARGENT AU SERVICE DES GENS » (Rapporteur : Arnaud

VANBALBERGHE)

MOTS-CLEFS : économie locale, monnaie locale le « Sou d'aqui1», troc, banque, emplois, tourisme (ski, stations,

loisirs), l'impact sur le territoire

La monnaie locale et les Systèmes d’Echanges Locaux (SEL), domaines assez techniques, vont concentrer une

grande partie de la discussion, sans doute lié au succès que semble avoir été le « Radis2 »

dans le film « Sacré

Village ». La monnaie étant aujourd’hui à la fois un outil politique et une « marchandise », étant aussi quelque chose

sur lequel nous pouvons / devons avoir un pouvoir, et enfin quelque chose qui nous dépasse et à laquelle nous

sommes soumis, il est important de revenir à des définitions.

Nous nous interrogeons donc sur ce qu’est la monnaie

Nous exprimons ce qu’est pour nous la monnaie : un moyen d’échange, un intermédiaire, qui permet de donner de

la valeur à ce que l’on produit et qui facilite les échanges pour éviter les triangulations nécessaires à un bon système

de troc. En effet, si je produis A et ai besoin de B, mais que celui qui produit B a besoin de C, il faut trouver un

intermédiaire pour échanger C contre A afin de faire une triangulation des échanges. Le système se complexifie encore

si on rajoute des besoins variés dans le temps et des considérations autour de la péremption des produits.

Ce système est grandement simplifié par la monnaie qui donne une valeur aux marchandises et services, et permet

ainsi de faciliter les échanges. La monnaie a donc un rôle de conversion dans notre économie.

Par ailleurs, la monnaie nous parait également être un moyen d’agir, de partager des ressources, voir même de

mettre en commun des ressources en vue d’un effort.

Un parallèle établi est que lorsque l’on s’implique dans une économie de troc, on ne peut être sûr de ne pas se faire

« avoir » lors d’un échange.

Mais cela est contrebalancé par le fait qu’on sait que la personne en face qui profite de la situation appartient à

notre réseau d’échange et nous le rendra donc plus tard, que sa richesse contribue indirectement à notre richesse,

puisqu’à l’échelle locale tout le monde est interdépendant. La monnaie devrait pouvoir retrouver ce rôle. La monnaie

peut donc être vue comme un outil pour traduire la confiance et le soutien.

Une idée est alors exprimée, comme quoi la monnaie devrait pouvoir permettre une « démondialisation », le fait

d’avoir des échanges locaux et en toute confiance plutôt que dans un grand tout qui parfois nous échappe.

Plusieurs personnes expriment leur méfiance vis-à-vis des monnaies virtuelles, dématérialisées.

Une idée émerge alors, à l’instar de ce qu’il se fait en Suisse : la possibilité d’avoir deux systèmes de monnaie : l’un

local, l’autre global. Le local serait là pour assurer les échanges locaux et un soutien territorial, le global serait celui que

l’on connait aujourd’hui et qui fait marcher notre économie. Le système local pourrait prendre le relais lorsque le

système global est en crise, et permettrait d’assurer une indépendance à ce qu’il se passe au niveau global pour

assurer une production locale, une survie de base des commerces et des échanges.

Il s’agirait alors d’une monnaie alternative, qui n’aurait pas vocation à remplacer l’euro, qui est nécessaire dès qu’on

commence à s’éloigner du territoire. En effet, la « frontière » d’une monnaie n’est pas clairement définissable. Les

hauts cantons seulement ? Les Pyrénées Orientales ? Un exemple est donné : si une personne travaillant en charpente

10

travaille dans les PO, mais se fournit en Ariège, pourrait-elle échanger uniquement avec un SEL ? Probablement pas, et

il faut donc un système d’échange global. De plus, elle ne saurait utiliser la totalité de son chiffre d’affaire en monnaie

locale, seule une fraction de ce chiffre correspondrait à ses besoins « locaux ». La monnaie locale correspondrait donc

« seulement » aux besoins locaux et ne saurait remplacer l’euro. Elle serait là pour favoriser le circuit court et le rendre

résilient.

Nous nous interrogeons donc sur la manière d’avoir une monnaie locale qui fonctionne

Afin qu’une monnaie locale puisse fonctionner, il faut des commerces qui soient prêts à l’utiliser. Or ce sont ceux

qui ont le plus à perdre si le système ne marche pas. Il s’agit donc d’atteindre une masse critique d’utilisateurs de la

monnaie locale pour que les commerçants puissent s’y retrouver.

Pour attirer les clients, les commerçants utilisateurs d’une monnaie locale pourraient mettre en valeur leurs produits

à partir d’une charte qu’ils ont à respecter afin d’être dans le réseau local. Il s’agirait ensuite de convaincre les autres

commerçants qu’il est avantageux pour eux de rejoindre le réseau local.

Ce réseau local pourrait se tisser en dehors des réseaux touristiques.

L’idée serait de proposer un nouveau contrat social basé sur un modèle autonome local, puis s’accorder sur une

idée du territoire, des productions et des besoins locaux, créer une toile de confiance dans laquelle les commerçants

pourraient s’engager sans crainte. Le mot clé « consom’acteur » est évoqué, rappelant que les consommateurs ont un

pouvoir certain pour favoriser ou non les producteurs locaux.

Une idée est alors évoquée : lors d’un festival de musique, une équipe organisatrice aurait proposé une monnaie

locale le temps du festival. Cette monnaie était liée à l’économie du village qui acceptait le festival. Les festivaliers

étaient ainsi contraints d’acheter leurs produits chez les producteurs locaux ou perdaient une partie de l’argent qu’ils

avaient investi à l’intérieur du festival.

L’utilisation du tourisme pourrait aussi se faire dans ce sens, ce pourrait être un bon vecteur incitatif pour les

producteurs locaux comme pour les touristes, souvent à la recherche d’une « authenticité » dans les produits et

services qu’ils achètent lors des vacances « bien-être » à la montagne.

Ainsi, l’idée émerge d’adosser la production d’un produit local à la monnaie locale du lieu de production.

Cependant, c’est bien plus facile à dire qu’à faire, aussi nous restons sur ce principe sans entrer plus en détail dans

cette solution.

Se pose ensuite la question de l’autorité : qui pourrait contrôler l’émission de la monnaie locale, et quel cadre légal

pour les commerces ? La question semble être partiellement tranchée avec le « Soudaqui », qui est déjà établi,

possède déjà des points de change, et est la monnaie locale des Pyrénées Orientales.

L’échange dans le cadre des hauts cantons avec la Catalogne Nord est évoqué, considérant que nous sommes plus

proches de leur territoire que du territoire des basses PO. Cela pose la question de l’échelle du territoire sur laquelle

doit s’appuyer la monnaie locale.

Nous n’approfondirons pas ce point et préfèrerons consacrer le temps qu’il nous reste à la mise en œuvre d’une

monnaie locale à partir de ce qui existe déjà.

L’utilisation du Soudaqui est perçue comme militante, mais cela nous parait finalement assez peu important, les

monnaies locales ne sont pas adoptées par tous et ce même dans le cas du film « Sacré Village », où seuls 10% des

villageois l’utilisaient régulièrement. Le tout serait d’arriver à atteindre la masse critique.

Nous partons donc sur les propositions que nous pouvons faire pour la plénière du forum.

Puisque le chemin a été assez long avant de reconnaître l’intérêt des monnaies locales (tout le monde autour de la table ronde n’était pas connaisseur ni conscient de son intérêt), il nous parait important de communiquer sur ce qu’est le rôle de la monnaie et à quoi répondent les monnaies locales.

Puisque le « Soudaqui » existe et est en essor, il nous semble important de communiquer autour de cette monnaie

locale et de participer à son développement dans les hauts cantons. A ce titre, il faudrait que les citoyens fassent

pression sur les commerçants et responsables politiques pour aider à atteindre la masse critique nécessaire pour que

la monnaie remplisse son rôle sans artifice. Puisqu’il s’agit pour une grande partie d’une question de visibilité de la monnaie locale, il nous parait important

d’évoquer ce sujet au niveau municipal / départemental afin d’augmenter l’attention portée sur les enjeux d’une

monnaie locale et d’espérer que les personnes sensibilisées feront le même chemin que les personnes lors de cette

table ronde et se persuaderont de l’intérêt de la démarche des monnaies locales. Finalement, notre table ronde s’achève après s’être grandement concentrée sur les SEL et avoir mis en lumière le

besoin de s’approprier un débat souvent perçu comme technique et pourtant assez politique.

11

Nous échangeons enfin quelques références afin d’enrichir la réflexion sur le sujet :

le film « La double face de la monnaie », datant de 2006, qui permet de comprendre le rôle de la monnaie.

Euh-reka, un vidéaste visible sur Youtube, qui explique les mécanismes économiques et monétaires.

D’autres références sont évoquées, sous plusieurs formats et sur diverses plateformes, il semble qu’il y ait beaucoup

de matière pour qui veut s’intéresser au sujet…

1. Le Soudaqui est une monnaie locale, complémentaire, éthique, sociale et solidaire dans les PO

2. Le Radis est la monnaie locale en usage à Ungersheim, village au cœur du documentaire projeté pendant le Forum

TR7. « PRÉPARONS L'EXTINCTION DES DÉCHETS » (Rapporteur : Christelle

GIBOULOT)

MOTS-CLEFS : vers le « zéro déchets », recyclage, emballages, réutilisation, revalorisation, Blue économie

Manque de communication et d'information sur l'après tri

Que deviennent nos déchets, où sont-ils amenés, comment sont-ils valorisés ? Quels sont les plastiques

recyclables ? Pourquoi doit-on mettre tout en colonne de tri alors que certains plastiques ne se recyclent pas ?...De

nombreuses questions qui montrent tout l'intérêt que la population porte à une meilleure connaissance de la chaîne

de valorisation et de traitement. Question posée pour les emballages alimentaires, mais également pour les textiles :

manque de transparence sur l'utilisation faite de nos dons de textiles...

Le suremballage

Comment sensibiliser les consommateurs, les revendeurs, les producteurs ? Par quel type d'action ? Quelle place

pourrions-nous avoir, nous citoyens, dans la prise de conscience collective des emballages inutiles et excessifs ?

Proposition d'action auprès des supermarchés et commerces locaux : récolter les emballages superflus en sortie de

commerces pour montrer la quantité de plastique et carton inutile.

Nécessité de s'informer sur les lois avant de proposer un cadre réglementaire plus exigeant.

Impliquer les commerçants locaux pour que les consommateurs puissent venir avec leurs propres emballages.

La gestion du tri (différencier ceux qui ne veulent pas trier de ceux qui ne savent pas trier...et adopter un discours

adapté)

Des interventions « tri des déchets » existent dans le cadre scolaire avec le Sydetom, actions qui ont souvent du

résultat auprès des parents des enfants sensibilisés. Les enfants sont un bon relais auprès des familles. Généraliser les

interventions et insister auprès de ce public si on souhaite créer des habitudes. Mais contre-sens : les colonnes

installées ne sont pas adaptées aux enfants : les containers ne sont pas installés à proximité particulièrement des

écoles et autres lieux d'accueil, et les colonnes sont trop hautes ! Prolonger l'action de sensibilisation en offrant la

possibilité aux adultes de visiter les sites de traitement et de valorisation des déchets.

Les commandes des collectivités (écoles et administrations)

Beaucoup de déchets plastiques (stylos, feutres). Il existe pourtant des fournisseurs plus respectueux de

l'environnement et qui proposent des produits en carton, en bambou... Les tarifs -peut-être plus élevés en prime

abord- pourraient être plus accessibles si les commandes étaient groupées, au moins pour le matériel quotidien.

Les déchets organiques

1/3 des déchets sont des déchets organiques, comment les valoriser ? Réaménager les espaces poubelles de façon

plus harmonieuse, plus esthétique, et en installant systématiquement un composteur collectif. Former éventuellement

des responsables-composteurs pour une utilisation ultérieure soit par les habitants, soit par la municipalité. Organiser

des récoltes de compost chez ceux qui ne l'utilisent pas. Proposer des poulaillers partagés dans des quartiers : permet aussi de créer du lien entre les habitants d'un même espace.

Le gaspillage alimentaire

Agir vite ! Les restes de repas des cantines, des établissements de santé, de l'hôtellerie pourraient nourrir des

animaux : poules, cochons ? La collectivité pourrait avoir un rôle dans la mise à disposition de terrain et/ou l'aide à

l'installation d'un éleveur, et dans l'organisation de la collecte.

12

Les gros objets

Pour renforcer la solidarité entre les citoyens et pour éviter de jeter trop vite des objets qui peuvent avoir une

seconde vie, proposer un lieu de réparation en utilisant les compétences de chacun... Avoir un lieu de dépôt et de

récupération possible gratuite en amont des déchetteries, comme le magasin « Tout pour rien » aux Angles.

Éventuellement travailler avec les chantiers d'insertion pour créer une « recyclerie »...

TR8. « ENSEMBLE, C'EST MIEUX » (Rapporteur : David BERRUÉ)

MOTS-CLEFS : démocratie locale, formes d'engagement, culture, éducation, FabLab, lieux de rencontres, échanges,

communication, décryptage d'informations

La table ronde est consacrée à la démocratie locale, aux possibilités d’échanger, de se rencontrer, d’agir ensemble sur

le territoire…

Le tour de table invitant chacun à se présenter et à évoquer pourquoi la question de la « démocratie locale »

l’intéresse fait ressortir quelques motivations partagées :

sentiment que la communication est difficile sur le territoire, qu’il y a peu de liens ;

que si des initiatives du type « café philo » peuvent parfois drainer un certain public, il est compliqué de tenir sur la

durée, ce sont des dynamiques qui finissent par s’épuiser ;

qu’il y a des besoins forts de débats locaux, peu souvent satisfaits, sur les projets qui engagent notre territoire

(exemple de la centrale de Llo) ;

des besoins forts également d’espaces de partage de savoirs, de compétence, de lieux où échanger, élaborer

ensemble, etc.

sensation enfin que la mobilisation des citoyens ne va pas de soi et que les élus ont tendance à se tenir à distance de

ce qui pourrait remettre en question leurs routines de fonctionnement…

La discussion est l’occasion de dire un mot de l’expérience de Saillans (Drôme), où un collectif citoyen a tenté de

mettre en application une gestion de la commune la plus participative possible.

Nous faisons le constat que les quelques espaces d’observation et de participation à la vie des instances

municipales sont bien souvent ignorés du public. Qui est au courant qu’il est possible d’assister aux conseils

municipaux et intercommunaux ?

Des commissions sont parfois ouvertes aux citoyens, où leur parole est écoutée. Mais ne faudrait-il pas que ces

lieux d’expression aient un rôle décisionnel, et non pas seulement consultatif, si l’on veut que la population s’en

empare vraiment ?

Nous relevons aussi que certaines personnes ne se sentent pas toujours assez légitimes pour participer. Comme si

leur manque de connaissances les disqualifiait. Les impliquer est pourtant un enjeu.

Trois principales idées-forces se dégagent de la discussion :

Faire un travail d’information sur les possibilités existantes de participation aux espaces de démocratie « officielle »

(conseils municipaux, conseils communautaires).

Obtenir la mise en place de commissions extra-municipales ouvertes aux habitants et ayant un poids décisionnaire

(et donc un budget correspondant).

Créer un « forum itinérant » propice à l’organisation, de façon régulière et sur tout le territoire :

o de moment de participation et de délibération sur les questions locales ; d’apprentissage et d’exercice de la

démocratie ;

o de lieux de rencontres et d’échanges d’informations, de savoirs, de compétences ;

o d’événements où sont partagées les expériences, se croisent les initiatives, se lient les solidarités.

13

LES 32 PROPOSITIONS CITOYENNES À L’ATTENTION DES COLLECTIVITÉS

Les propositions sont regroupées par Table Ronde. Pour chaque proposition, la colonne de droite rapporte le vote des

participants au Forum en séance plénière, donnant ainsi un indice de pertinence/priorité à l’attention des décideurs.

Faire des jardins dans chaque école et manger les légumes à la cantine. 40

Enlever un lampadaire sur deux et mettre un détecteur de mouvement sur ceux qui restent. 31

Organiser un jour de ramassage des déchets chaque année dans chaque village avec les habitants. 25

EXPLIQUER aux gens : envoyer une lettre aux gens pour demander de faire des économies (eau + électricité) et afficher pour ne pas

jeter + le temps de décomposition d'un déchet.18

Un cinéma écologique : le spectateur pédale et regarde le film gratuitement. 10

ON A TOUS DES CHOSES A DIRE (Spéciale Enfants)

Faire participer les habitants à tout projet qui aurait un impact sur l’environnement 35

Favoriser l’accès à un logement digne, dans le respect de l’environnement à long terme 34

Impliquer les habitants dans la politique d'aménagement du territoire à moyen et long terme 16

Recourir à des expertises et aux outils de l’urbanisme opérationnel pour une revitalisation des centres-bourgs 10

TOUT BETONNER OU TOUT PROTEGER ?

Pour un éclairage public plus intelligent, adapté et moins dépensier (extinction 0-6h, 1 lampadaire sur 2, détecteur de mouvement,

luminosité réduite, autonome,…). Pour une période d’illumination de Noël réduite.45

Souscrire des contrats d’approvisionnement d’énergie de proximité et renouvelables. 31

Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments publics et privés (sources d’énergies renouvelables, amélioration de l’isolation) et

rechercher des aides à destination des particuliers.24

Limiter la consommation d’énergie (produire des négawatts) et gérer efficacement les consommateurs d’énergie (recours à la

domotique)11

SOBRIETE ENERGETIQUE : POUR QUI ?

Créer un réseau d'itinéraires cyclables, sur les chemins existants (type grave concassée, voies vertes...) 43

Un réseau local de bus en boucle aux fréquences inférieures à une heure. 29

Appliquer la loi ouvrant l'accès aux bus scolaires au grand public. 19

Améliorer les informations sur les solutions locales, alternatives de transport (rézopouce, ateliers participatifs, locations de VAE avec un

tarif pour les résidents).19

ON FAIT LA ROUTE ENSEMBLE ?

Développer les regroupements d’achat de nourriture locale ( AMAP, …) 39

Mettre à disposition plus de jardin au niveau des communes 34

Revaloriser les aliments invendus, invendables des supermarchés, des restaurants. Expl : conserverie, sensibiliser les restaurants … 33

Cantines scolaires : développer le bio, végétarisme, local 26

Développer la communication, les réseaux pour être informer sur ce qui existe. Expl : « Respyrem » à faire connaitre 10

ET SI ON MANGEAIT BIEN…

14

Sensibiliser aux enjeux autour du retour à une échelle locale, plus claire et plus humaine (dont la monnaie locale est une solution) 29

Présenter les sous d’aqui ( soudaqui) et la démarche des monnaies locales 20

L'ARGENT AU SERVICE DES GENS

A la déchetterie, créer un espace ou un local de dépôts/dons où les gens peuvent déposer ou se servir avant de les jeter. 40

Réaménager les lieux « poubelles » : les rendre accessibles ( proximité et adaptés) aux enfants, aux élèves, installer des composteurs

collectifs … voire des poulaillers collectifs.

32

Chercher des fournisseurs plus écologiques qui proposent des produits les plus recyclables possible et faire des commandes

groupées : fournitures scolaires et de bureau ( commune et inter-commune)27

Faciliter l’accès à la terre pour l’installation d’un éleveur ( cochons) qui utiliserait les restes alimentaires des collectivités 19

Organiser des visites groupées des sites de traitement et de valorisation des déchets pour les adultes 8

PREPARONS L'EXTINCTION DES DECHETS

Créer un « forum » (mensuel?) itinérant qui soit un espace a) de partage d'information, d'expérience et de compétences, b)

d'apprentissage et d'exercice de la démocratie (café philo, café repère/repaire, partage d'échanges de savoirs), c) lieu possible pour

lier les initiatives et solidarité (actions concrètes à mener ensemble)

38

Inviter les citoyens à participer à des commissions ayant un rôle décisionnaire. 37

Faire un travail d'information sur les possibilités existantes de participer aux espaces de démocratie « officielle » (conseils municipaux,

communautaires).15

ENSEMBLE, C'EST MIEUX

15

BILAN DU FORUM ET PERSPECTIVES

Un bilan positif…

Le Forum a rempli son rôle de lieu de rencontre entre les citoyens et entre les acteurs du territoire en étant une

manifestation familiale et intergénérationnelle et pourrait devenir un RDV ritualisé annuel.

L’envie et le plaisir de s’informer, de discuter à bâton rompu, répond à réel besoin …le concept « apéro

partagé/chacun amène à boire et à manger » est une très bonne formule tant sur l’organisation que sur la possibilité

pour chacun de faire selon ses moyens et de mettre en commun en toute simplicité.

Le Bal trad’ était parfait dans le contexte du Forum : se tenir la main et danser ensemble a permis de profiter de

toute cette chaleur humaine dont a tous tant besoin !

Des idées qui ont germé pour la suite…

La mise en place d’une réunion mensuelle « technique » Les Petits Ruisseaux, itinérante sur les Hauts-cantons et

ouverte à tous. Les Petits Ruisseaux doivent continuer de fédérer sans se substituer aux organisations citoyennes,

c’est-à-dire organiser des réunions citoyennes pour fédérer localement pour que chaque citoyen devienne acteur

parce chaque action doit être réfléchie localement.

Les Petits Ruisseaux se positionneront alors en « sentinelle » avec un plan d’action pour organiser un suivi des

propositions du Forum (1 lieu = un thème).

Et pourquoi pas …

Des balades/apéros nocturnes dans les villages avec éclairage nocturne éteint pour casser les idées reçues et en

apprécier tous les avantages. Des journées « Soudaqui » : commerçants du PNR, possibilité transfrontalière

Ce qu’on va tâcher d’améliorer…

Se donner plus de temps d’interaction entre citoyens/ acteurs locaux sur stands (augmenter à 2h mini)

Améliorer la communication: mieux anticiper et mieux organiser la communication en listant des lieux cibles, bien

répartis sur tous les Hauts-cantons

Augmenter la participation des jeunes adultes avec une meilleure communication et un relais via des associations

jeunes adultes / réseaux sociaux

Augmenter le temps d’échange entre associations (mieux se connaître en amont pour fédérer nos diverses énergies)

à travers un rassemblement dédié ou sur un temps préparatoire avant prochain évènement

Montrer plusieurs exemples d’éco-villages & communes éco responsables pour illustrer différentes façons de

modifier nos habitudes, dans différentes régions de France, avec des exemples non portés par des élus,…

Démocratiser le Bâton de parole et la gestuelle de groupe pour gérer les temps et prise de parole

Le Collectif « Les Petits Ruisseaux » tient tout particulièrement à remercier :

la municipalité d’Osséja pour la mise à disposition gracieuse de ses locaux, l’implication et l’aide de ses

personnels dans la mise en place du Forum,

les musiciens et la « maîtresse de danse » du « Bal Perdu » qui ont animé la soirée sans rétribution,

…et de manière générale, tous ceux qui nous ont rejoint pour l’occasion, abondant ainsi dans le sens du

fameux adage : « les petits ruisseaux font les grandes rivières »

Collectif Les Petits Ruisseaux

Email : [email protected]

16

REMERCIEMENTS

STANDS

Alex Legal - projet agrivoltaïque de serre chauffée par énergie solaire et géothermie

APINess - éducation à l'environnement, monde des abeilles

Bien Vivre à Bolquère

Bien vivre en Pyrénées Catalanes

CITECO66 - éducation à l'environnement, actions de ramassage de déchets

Comité d’Usagers de la ligne du Train Jaune

Communauté de communes Pyrénées Cerdagne - Ambassadeurs du tri

Dalternatives - achats groupés de produits locaux

Dessine-moi du pain - boulangerie bio à Eyne

Europe Ecologie Les Verts - parti politique

KERA - préservation des patrimoines locaux

Les Insoumis - parti politique

Les Petits Ruisseaux

Les vergers de Cerdagne - préservation et valorisation du patrimoine fruitier de Cerdagne

Pyreneea – environnement

Réserve naturelle de la Vallée d'Eyne

Res’Pyrem - alimentation réseau santé

Tambouilles et Vadrouilles - éducation à l'environnement

DOCUMENTATION

Cat'ENR - coopérative d'énergies participatives

Citoyens pour le climat

Les Jardins de l'Amitié - maraîchage bio et vente de paniers de légumes

Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes

Soudaqui – Monnaie Locale des PO

Zero Waste

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QUELQUES EXTRAITS DES RETOURS « À CHAUD »

Très enrichissant à tous points de vue.

Qualité de l’accueil / Bonne ambiance entre tous.

10kg d’emballages ménagers, 20kg de verre, rien n’a été collecté en ordures ménagères. Très positif ; démontre

l’engagement des participants dans le tri des déchets. Bravo ! (Communauté de Communes Pyrénées Cerdagne)

Retour très positif de la part de la mairie d'Osséja, très demandeuse de ce genre de manifestation, et de toutes les

personnes rencontrées depuis dans le village. (Vergers de Cerdagne)

Journée positive aussi par les rencontres avec les associations présentes. Cette journée prouve qu’il y a moyen de se

regrouper et d’avancer ensemble pour un mieux vivre en Cerdagne/Capcir.

Le lieu est bien choisi (Comité d’Usagers de la ligne du Train Jaune)

Chance de découvrir le collectif grâce au forum ; vous êtes une super et belle équipe !

Habitué à organiser également diverses manifestations, nous avons particulièrement apprécié votre accueil, votre

disponibilité, votre énergie et enthousiasme. Vraiment chouette.

Et puis finir par un pot et bal trad... quel petit bonheur. BRAVO ! (Bien Vivre à Bolquère/Pyrénées 2000)

Remerciements et félicitations pour l’organisation

Le travail de fond réalisé au quotidien par bon nombre d’acteurs encore dans l’ombre sera rendu plus visible, et cette

dynamique permettra l’émergence d’un nouveau souffle et que votre collectif y apportera sa contribution et son

énergie toute fraîche !!

Il se passe plein de belles choses sur notre territoire, mais peu de gens le savent, alors joignons nos efforts pour le

faire savoir et les faire grandir ! (Collectif Res’Pyrem)

Il faut organiser d’autres débats sur des sujets plus ciblés (un genre de «café citoyen»)

Dans tous les cas, j’espère avoir le temps de m’impliquer plus largement dans le collectif… (KERA environnement)

Commentaires des visiteurs : « Ça fait plaisir de voir des gens du territoire qui se bougent ! » (APINess)

Toute reproduction de ce document -en partie ou intégralité- ou usage sont vivement encouragés dans la

mesure où ils ne desservent pas le Collectif (et/ou ses membres), où ses causes ne sont pas détournées, où ses

valeurs sont respectées.

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DANS LA PRESSE ET EN IMAGES…

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