LE MAGAZINE DU FONDS SPÉCIAL DES PENSIONS DES OUVRIERS DES ÉTABLISSEMENTS INDUSTRIELS DE L’ÉTATLE MAGAZINE DU FONDS SPÉCIAL DES PENSIONS DES OUVRIERS DES ÉTABLISSEMENTS INDUSTRIELS DE L’ÉTAT

JUILLET 2010 - N° 48JUILLET 2010 - N° 48

Les écluses de Fonseranesun ouvrage d’art au cœur du canal du Midi

Les écluses de Fonseranesun ouvrage d’art au cœur du canal du Midi

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édito sommaire

LE MAGAZINE DU FONDS SPÉCIAL DES PENSIONS DES OUVRIERS DES ÉTABLISSEMENTS INDUSTRIELS DE L’ÉTAT

é uinoxe - juillet 2010

GÉRARD PERFETTINIDirecteur de l’établissement de Bordeaux

Directeur de publication : Gérard Perfettini - Rédacteur en chef : Jean-Pierre Le Bihan - Conception graphique : Tonga / V.Nouaihetas Maquette et illustration : Michel Nolot - Informations FSPOEIE : l’équipe de rédaction du Fonds spécial.

Réalisation : Caisse des Dépôts © Tous droits de reproduction réservés Dépôt légal : 3e trim. 2010 N° ISSN : 1250 - 3983Caisse des Dépôts - FSPOEIE - rue du Vergne 33059 Bordeaux cedex - Tél. : 05 56 11 41 23 - Impression : Im aye Graphic (53)

n ce début d’été, Equinoxe vous offre quelques pages de lecture qui vous permettront d’associer l’utile et l’agréable pour, je l’espère, votre plus grand plaisir.

Vous découvrirez ainsi dans la rubrique « Le fil d’infos », le devenir de votre courrier depuis la mise en œuvre de la gestion électronique de documents (GED). Vous seront également présentées les nouvelles modali-tés d’accueil mises en place pour renforcer la sécurité de l’accès du site Internet du FSPOEIE et de votre espace personnalisé. Vous retrouverez aussi le tableau des dates de virements de votre pension et les différents moyens de contacter votre caisse de retraite. La rubrique « Reportage » vous emmènera sur une voie d’eau, créée par les mains de l’homme, sur laquelle plus de cent vingt écluses permettent de franchir les dénivelés entre la mer Méditerranée et l’océan Atlantique. Parmi elles, celles de Fonseranes, lieu stratégique du canal du Midi que vous pourrez découvrir à travers l’activité des ouvriers rencontrés par EQUINOXE.

« Fenêtre sur » vous donnera peut-être l’envie, pour vous, vos enfants et petits-enfants, d’écrire vos mémoires, afin de transmettre votre histoire et celle de votre famille. Et si les couleurs d’automne vous ravissent, n’hésitez pas à parcourir les pages « Découvertes », l’été indien dans l’Est canadien vous y attend, accompagné du témoignage d’un retraité du FSPOEIE qui a déjà fait le voyage. Surtout n’oubliez pas la rubrique « A savoir » ; vous y consulterez des informations pratiques et utiles pour faire face à l’hypertension, cela peut être particuliè-rement utile en toute période de l’année, en complément d’une prise éventuelle de médicaments !

Au nom de l’ensemble du service gestionnaire du FSPOEIE, je vous souhaite une bonne lecture de votre magazine et un agréable été.

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Fenêtre surEcrire ses mémoires pour transmettre son histoire : comment se souvenir, les questions à se poser.

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Le fil d’infos

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•L’accès personnalisé sur Internet. • Changement de nom et rappel des services

proposés complétés des modalités d’accès. • Tableau des dates de virements.• Pour contacter votre caisse de retraite.• La gestion électronique de vos documents,

quel circuit suivent-ils, comment sont-ils traités ?• Le chiffre de la valorisation.• Le FSPOEIE au regard du Répertoire national

commun de la protection sociale.

DécouverteL’Est canadien,clin d’œil d’un retraité ayant fait le voyage. L’aspect pratique : prix, contact, modalités.Dernière de couverture : les croisières,choisissez votre destination et votre paquebot.

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ReportageService de la navigation du Midi (VNF). Les écluses de Fonseranes, un ouvrage d’art à passer ou à visiter. Rencontre avec l’éclusier.

A savoirL’hypertension : détendez-vous. Les remèdes, des informations pratiques qui ne passent pas dans tous les cas par une prise de médicaments, même si ceux-ci ont, bien sûr, leur utilité.

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Fenêtre sur

l y a les seniors qui, l’heure de la retraite venue, s’engagent dans une association, ceux qui s’initient à la peinture ou à la musique, ou

ceux qui retournent à l’université… Et il y a aussi ceux qui profitent de leur temps libre pour prendre la plume ou la souris (ou les deux !). Qu’écrivent-ils ? De la poésie, des romans, des contes, mais aussi, de plus en plus souvent, leurs mémoires ou, si le mot paraît un peu fort, leur autobiographie, leur livre de souvenirs.Parfois, la personne tentée s’en remet à son envie, mais aussi à un savoir-faire – à un talent, souvent – qu’elle ne se connaissait pas. Toutefois, quand ne se sent pas à la hauteur de la tâche et qu’on veut tout de même relever le défi, la solution passe par un atelier d’écriture dont le genre s’est beaucoup développé ces der-nières années, et qui est fréquenté par toutes

les générations(1). On y apprend à mettre ses idées en ordre, à construire un texte, en y ren-contrant d’autres auteurs amateurs.

• Le lent mûrissement de l’inspirationCertaines personnes préfèrent avoir recours à un biographe professionnel, véritable « porte-plume » à qui ils racontent leurs souvenirs et qui, pour eux, écrit le livre de leur vie(2).

Car la création est parfois (pour ne pas dire souvent) difficile. L’idée mûrit lente-ment, fait des digressions, tombe de temps à autre à plat. Dans ce cas, le désir de créer s’exprime alors autre-ment. Roland, par exemple, a commencé par faire des recherches généalogiques sur sa famille. Ces quatre

années de travail se sont concrétisées par une brochure de 250 pages ! C’est par la suite que l’envie d’écrire l’a taraudé. Mais qu’allait-il écrire ? Ses souvenirs ? Un témoignage sur sa vie professionnelle ? Cela ne lui disait rien. Il

Repères● Les seniors qui écrivent leur autobiographie, un livre de souvenirs ou un récit de vie ont leur association : l’Association pour l’autobiographie (APA) (voir autre encadré). Créée en 1992, elle a pour vocation première de préserver le patrimoine autobiogra-phique, et possède un fonds et un catalogue riches de quelques 2 200 textes iné-dits, qui constituent souvent de précieux témoignages sur les décennies passées, appréciés par certains chercheurs, des étudiants…L’APA compte 800 adhérents passionnés par les récits de vie, les autobiographies, les journaux intimes. Parmi eux, des auteurs, bien sûr, mais aussi des personnes qui aiment lire, lors de rencontres, les textes des autres.Une fois par an, l’association organise une manifestation, « Les Journées de l’autobio-graphie ». En parallèle, elle cherche à développer une coopération internationale.Association pour l’autobiographie, La Grenette, 10 rue Amédée-Bonnet, 01500 Ambérieu-en-Bugey. Tél. : 04 74 34 65 71. E-mail : apa@sitapa.org. Site Internet : www.sitapa.org.

● Vous avez écrit un texte et vous souhaitez toucher un plus large public que votre cercle familial, notamment via Internet ? Renseignez-vous sur www.jepublie.com,

Sujet réalisé par Patrick COUDREAU

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De plus en plus de seniors racontent leur vie ou leurs souvenirs les plus précieux dans un livre. Au plaisir de l’écriture s’ajoute la satis-faction de transmettre un témoignage à leurs enfants et petits-en-fants. Et si vous vous lanciez ?

Ecrire le livre de sa vie, une belle histoire

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www.publibook.com.ou encore sur

CHRISTINE COUTARDchargée de mission à l’Association

pour l’autobiographie (APA)

La parole à…

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>“Pourquoi les seniors éprouvent-ils le besoin d’écrire ?”Pour être compris. Le monde a changé et, arrivé à un certain âge, on a envie de raconter à ses petits-enfants ce qu’on a connu il y a plus d’un demi-siècle, comment on vivait, s’habillait, quel était l’état d’esprit de l’époque…

On éprouve aussi le besoin de se souvenir, de retenir le temps qui est passé très vite. C’est une façon de lutter contre l’oubli, de fixer les choses.

>“Et le désir d’être lu dans tout cela ?”Il est là, très fort. Et justement, il est plus facile de raconter ses

souvenirs dans un livre que par voie orale. On laisse un objet, une trace, et un ouvrage permet de sortir du cercle des intimes, d’atteindre un public plus large, comme l’APA aide à le faire. Lorsqu’une personne a terminé son récit, elle est très satisfaite. C’est un grand pas accompli.

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« Un grand pas accompli »

s’est alors mis à rédiger des romans policiers, édités chez un imprimeur de sa connaissance. « Quand les exemplaires me sont livrés, quelle émo-tion ! jubile-t-il. On a le plus beau bébé du monde entre les mains ! »Hasard ? Besoin profond ? Il ne le sait pas lui-même. Toujours est-il que depuis quelque temps, il revient à la famille, à des choses per-sonnelles… Il publie sur son site(3) un journal familial intitulé Le Petit Lenoir illustré. Ce jour-nal, méticuleusement produit, fourmille d’infor-mations, photos à l’appui, sur les années noires de l’Occupation, par exemple, et a créé ou recrée du lien entre les différents membres de la famille. Une initiative très originale.

• Jacques et son blogTisser des liens intergénérationnels, c’est sou-vent la motivation première des écrivains seniors. Ainsi, depuis plusieurs années, Jacques a écrit des romans, des récits, « une autobiographie désinvolte »… Il a également réalisé des DVD sur la vie de ses parents. « Ma seule ambition, confie-t-il : transmettre quelque chose à mes enfants et à mes petits-enfants, tout en me faisant plaisir. » Nullement effrayé par les technologies modernes, Jacques a délaissé la plume au profit de la souris, allant jusqu’à créer son propre blog(4) ! De son côté, en Corrèze, Anne, comme Roland, a publié chez un imprimeur une plaquette de souvenirs sur l’Occupation, la Libération mais aussi l’épuration, beaucoup moins glorieuse. « J’avais besoin de me libérer des heures sombres que, petite fille, j’ai connues, et je voulais dire aux jeunes générations tout ce qu’on a pu endu-rer », explique-t-elle.

• Les écrits à tiroirs de SylvetteTémoigner et transmettre, c’est ce qui a également conduit Sylvette à livrer un récit intitulé Souvenirs à ranger(5). « J’avais envie de rapporter les faits marquants de mon enfance et de mon adolescence, qui ont fait celle que

je suis devenue, précise-t-elle. Je voulais par ailleurs rendre un hommage à mes parents. » Sylvette est prise dans une sorte de tourbillon ; elle poursuit : « Je me suis d’abord dit : “Voilà, j’ai mis mes sou-venirs sur une étagère, je peux passer à autre chose.” Et bien, finalement, non !

>Selon un sondage Opinea réalisé en 2009 pour l’École des grands-parents européens (EGPE), 96 % des grands-parents estiment important – 69 % disent même très important – de transmettre des connaissances, des souvenirs, etc. à leurs enfants et petits-enfants. Ils le font par voie orale, lors de réunions familiales ou pendant les vacances, lorsqu’ils ont leurs petits-enfants chez eux ; d’autres prennent la plume…

> De leur côté, de nombreux parents estiment fondamental que les grands-parents transmettent « des souvenirs, de la mémoire, du savoir-faire, une sagesse… »

CHIFFRES CLÉS

Je n’ai pas tout évoqué, et j’envisage d’écrire une suite. Le problème, c’est que je suis paresseuse ! Mais je collecte tout de même des documents, je retrouve des lettres, le journal que mon père tenait… Bref, je n’ai pas dit mon dernier mot ! »

(1) Parmi les plus connus : www.aleph-ecriture.fr, www.ateliers-decriture.net, ou encore www.ecritures-buissonnieres.com (ateliers d’écriture intergénérationnels).(2) Les biographes, qui sont également parfois écrivains publics, sont de plus en plus nombreux. Les mairies, les bibliothèques municipales ou les associations de seniors peuvent vous fournir des contacts. Il vous est aussi possible de vous renseigner auprès d’un atelier d’écriture.(3) http://rolandlenoir.monsite.wanadoo.fr.(4) http://nozick.over-blog.com/categorie-10247212.html.(5) Publié aux éditions de L’Harmattan à Paris. Sylvette a par ailleurs déposé son livre à l’Association pour l’autobiographie (APA). (Voir encadrés.)

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A savoirSujet réalisé par

Patrick COUDREAU

Repères● La tension artérielle prise au cours d’une visite médicale constitue le meilleur moyen de dépister l’hypertension artérielle. Mesurer sa tension est recommandé une fois par an à partir de 40 ans.

● On peut mesurer soi-même sa tension, chez soi. L’automesure est recommandée pour aider notamment au diagnostic de l’hypertension. Elle permet d’éliminer l’effet « blouse blanche » (la visite médicale impressionne la personne et fausse le résultat). Elle se pratique grâce à des appareils auto-matiques, et selon la « règle des 3 » (trois fois le matin et trois foisle soir, trois jours de suite, de préférence au bras plutôt qu’au poignet).

● Qu’en est-il…- de l’ail ? Les croyances populaires attribuent à l’ail des vertus pour le traitement des maladies vasculaires. Mais les dernières études scientifiques montrent qu’il ne contribue pas à la baisse de la tension artérielle.

- du café ? Consommé à forte dose, le café influe sur l’augmentation de la tension artérielle, mais il ne peut être considéré comme l’unique cause en cas d’hypertension de repos. Toutefois, les hypertendus doivent éviter de boire plus de trois tasses par jour.● Retrouvez toutes les informations utiles sur le site du Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle, www.comitehta.org, et sur celui de la Fédération française de cardiologie, www.fedecardio.com.

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Sus à l’hypertension !

Plus de 8 millions de français* sont soignés pour hypertension artérielle, qui gagne en fréquence avec l’âge – 70 % des hypertendus ont plus de 60 ans. L’hypertension fait partie des maladies chroniques au côté du diabète, de l’excès de cholestérol… Pour mémoire, la tension arté-rielle, définie par deux chiffres, correspond à la pression exercée par le sang sur les artères, et l’hypertension artérielle provient d’un mauvais fonctionnement des artères. Chez une personne âgée, la cause habituelle est la perte de souplesse des artères de grosse taille, qui n’arrivent pas à se détendre suffisamment pour recevoir le sang provenant du cœur. On parle d’hypertension artérielle lorsqu’une personne ne voit pas sa ten-sion baisser après un repos de plusieurs minutes.

• Contre les idées reçuesContrairement à ce qui est souvent cru, le stress, qui favorise parfois les maladies cardio-vascu-laires – dont l’infarctus du myocarde –, n’est pas à l’origine de l’hypertension. Il est médica-lement prouvé que si le yoga, la relaxation, les médicaments anxiolytiques, etc. contribuent à réduire ou éliminer le stress, ils n’ont aucun effet sur l’hypertension. Celle-ci se soigne indépen-damment et doit être prise au sérieux, car elle débouche parfois sur des maladies et problèmes graves : attaque cérébrale avec paralysie, angine de poitrine, infarctus, œdème pulmonaire, des-truction rénale… Traiter son hypertension entre

40 et 60 ans, c’est protéger son cerveau après 70 ans, rappellent les médecins spécialistes.

• Les méthodesDe nombreux médicaments existent, qui soi-gnent les différentes formes d’hypertension : diurétiques, bêtabloquants et alphabloquants, antihypertenseurs, etc., prescrits par le médecin traitant. En parallèle à leur prise, il faut aussi adopter une meilleure hygiène de vie en prati-quant du sport, en veillant au bon équilibre de son alimentation… Plus que jamais, mieux vaut prévenir que guérir !Côté sport, la natation, le cyclisme, le golf, la marche rapide ou le jogging ont les faveurs des hypertendus. Il est recommandé de pratiquer une activité d’intensité élevée – si, bien sûr, aucun problème n’apparaît – pendant au moins trente minutes trois fois par semaine. Côté santé, le tabac et la sédentarité sont bien enten-du proscrits, et les fruits, légumes et produits laitiers, vivement recommandés. La consomma-tion de vin doit être limitée à deux verres chez la femme et trois chez l’homme ; le sel (qui se cache notamment dans le fromage, la charcute-rie et dans certains plats cuisinés) est déconseillé. Hypertendus, vous devez donc savoir rester à l’écoute de votre corps et de ses attentes !

* France, portrait social, Éditions Insee, 273 pages, 16,50 euros.

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Vous souffrez d’hypertension ? Pas de panique : les médicaments, mais aussi l’activité sportive et une alimentation équilibrée combattent efficacement cette maladie chronique.

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Un patrimoine historique.Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996, le canal du Midi est devenu au fil du temps un véritable patrimoine historique vivant. Appelé canal Royal de Languedoc avant la Révolution, il est aujourd’hui l’un des plus anciens canaux d’Europe en fonctionnement. Les prémices de la construction d’un canal reliant la Garonne à la Méditerranée remontent à Néron, Auguste, Charlemagne ou François Ier. Mais c’est sous le règne de Louis XIV, entre 1667 et 1681, qu’il fut construit. Le Roi-Soleil souhaitait mar-quer son règne d’une œuvre impérissable et il voyait l’opportunité de priver l’Espagne d’une partie de ses ressources. Long de 240 km, le canal du Midi, situé entre l’étang de Thau et Toulouse, est prolongé au XVIIe siècle jusqu’à l’Atlantique par le canal latéral à la Garonne sur 193 km. Patrimoine architec-tural et technique, il est l’un des fleurons de la région Languedoc-Roussillon.

La descente vers la Méditerranée.

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Reportage : Jean-Pierre LE BIHAN, Thomas MONNEREAU - Photos : Pascal SAURA

L’homme est à son canal ce que la cathédrale est à sa ville.

A Béziers, Alain Séguy nous ouvre les portes des écluses de Fonseranes,

un ouvrage d’art qui rivalise avec la fréquentation du monument gothique.

L’homme est à son canal ce que la cathédrale est à sa ville.

A Béziers, Alain Séguy nous ouvre les portes des écluses de Fonseranes,

un ouvrage d’art qui rivalise avec la fréquentation du monument gothique.

L’éclusier de Fonseranes

L’éclusier de Fonseranes

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e canal du Midi est un patrimoine vivant qui coule aujourd’hui une vie paisible consacrée essentiel-

lement à la plaisance. Son créateur, Pierre-Paul Riquet, homme embléma-tique, pugnace et calculateur – il était aussi collecteur d’impôts – se complai-sait dans la finance, la politique… En résumé, polyvalent en affaires, il lui manquait toutefois une corde à son arc : notable du Languedoc jusqu’à la cour du roi, celui qui était aussi fermier général des gabelles en Languedoc-Roussillon cumulait les métiers, sauf celui d’ingé-nieur, précision apportée par Jacques Noisette, directeur de la communication de la direction régionale des Voies navi-gables de France (VNF). Point d’orgue de ce trait d’union de 680 km de longueur pour 50 m de largeur entre l’Atlantique et la Méditerranée : les écluses de Fonseranes, aux portes de Béziers. Un ouvrage d’art qui rattrape une chute de 21,44 m sur 220 m de lon-gueur pour faire monter ou descendre plus de 11 000 bateaux par an, et qui reçoit plus de 350 000 visiteurs par voie de terre chaque année « généralement les jours de mauvais temps », précise Jacques Noisette, qui souligne que, en principe, dans cette région, la mer l’emporte plu-tôt sur l’arrière-pays.

• L’art de la régulationMaître tout-puissant des lieux, éclusier et menuisier (les vantaux des écluses sont en bois, classement oblige), Alain Séguy règne sur ses écluses comme un capitaine sur son bateau. Les journées sont cadencées par des tranches de 45 minutes, le temps de passage pour monter vers l’Atlantique ou pour des-cendre vers la Méditerranée, selon des horaires affichés. Sur l’eau, ça bouchonne, on stresse, et sur les rives, on se bouscule. Bassiner dans ces conditions relève d’une longue expérience, parfois du miracle. « Quand je mets le feu au vert, je peux en bassiner quatre à la fois dans chaque sas. Je redonne les priorités de sortie pour éviter les abordages au niveau du franchissement plus étroit des portes. » Des ordres fermes et

reportage

Photo de droite : Le long des écluses, des

bouées de sauvetage sont bien visibles.

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reportage>>>

précis, pour éviter le plus grave, les chutes par-dessus bord. Le tout dans le cadre d’un trafic qui s’est densifié : « Aujourd’hui, on débite des bateaux. On a moins le temps de discuter avec ceux que l’on considère comme nos clients. » Mais si cette densification a changé les rapports entre l’éclusier de Fonseranes et les « marins d’eau douce », la forte affluence laisse espérer de beaux et nombreux jours de travail à Alain Séguy sur l’escalier de Neptune. Notamment parce qu’automatiser un pareil ouvrage d’art n’est pas permis, et que, sans super-vision humaine, il s’ensuivrait une belle pagaille aux entrées et sorties des bassins.Alain Séguy bassine, vide ou remplit. Le niveau d’eau des biefs amont et aval monte ou descend sous l’œil attentif de l’éclusier qui, à sa manière et fort de son expérience, navigue à vue pour maintenir la bonne hauteur d’eau. « Pour les sas, j’alimente en eau en repérant le tirant d’eau du bateau au premier coup d’œil. Pour le bief du bas, j’ai mon petit ruisseau qui coule en parallèle, derrière ma maison. Il me sert de régulateur. »

• Les évolutions du métierAujourd’hui, 80 % des clients de VNF viennent pour naviguer. Un chiffre qui impose un constat à VNF pour l’avenir : « Les gens ne viennent pas pour prendre un bus ou un taxi pour aller faire leurs courses », explique Jacques Noisette. Pour lui, répondre à la demande gran-dissante de cette clientèle passe par la réhabilitation des maisons éclusières. Quand l’automatisation des phares fai-

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sait redescendre les gardiens à terre, des raison similaires poussaient à l’abandon de nombreuses écluses. Seules celles se trouvant sur un site protégé comme celui de Fonseranes ont été épargnées par ce mouvement de fond. Ainsi, VNF a publié un appel d’offres public et privé, pour réhabiliter ses demeures qui, durant deux siècles, avaient bassiné

des gabares tirées par des chevaux et transportant du vin, des céréales, du sable, du pétrole… « Sur vingt maisons éclusières du canal et deux chapelles situées sur le domaine de VNF, dix sont actuelle-ment occupées par des particuliers qui ont tous un métier tourné vers l’eau », précise Jacques Noisette. C’est une manière d’en-tretenir à bon compte un patrimoine qui, en d’autres temps, vivait aussi grâce à une multitude de métiers comme, par exemple, celui de maréchal-ferrant. »

• A chaque saison son activitéAuberge, gîte, guinguette, atelier de répa-ration de vélo… La clé à rayons a remplacé l’enclume sur ce halage qui traverse huit départements. Désormais au service de la plaisance, la vie économique reprend progressivement sur des rives entretenues grâce à une politique de développement durable entamée depuis quelques années et renforcée par le Grenelle de l’environ-nement. Tissus végétaux sur les berges, granulés calcaires plus souples que le gou-dron, nécessaires aussi aux traitements des racines des arbres, donnent aujourd’hui un aspect naturel. Des graisses spéciales sont

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Créées en 1991, Voies Navigables de France est un établissement public placé sous la tutelle du ministère de l’Ecologie, de l’Energie,

du Développement durable et de la Mer. Chargé de gérer les voies du réseau navigable de France, soit 6 700 km de voies d’eau, VNF compte 4 500 personnes (4 200 agents de l’Etat et 300 salariés). Sur le réseau le plus vaste d’Europe, l’organisme a pour mission d’assurer

la navigation, de développer le trans-port fluvial, l’économie et le patrimoine ainsi que d’assurer la sécurité et la gestion de l’eau. La subdivision de Languedoc fait partie de la direction interrégionale du Sud-Ouest, une direction régionale des Voies Navigables de France.

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reportage

Alain Séguy : L’homme et le canal

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également employées pour le fonctionne-ment des écluses… A chacun son métier et les écluses seront bien gardées, ce qui n’interdit pas quelques cumuls : « On fait aussi de l’office de tourisme. Nous suivons des formations en langues, car notre clientèle est cosmopolite », indique Jacques Noisette. Si les canaux sont source de plénitude, invitent à la sieste sous un peuplier, voire à une partie de pêche, les métiers de l’exploi-tation, quant à eux, s’activent de janvier à décembre. La période de chômage, qui correspond au temps nécessaire à l’en-tretien du canal, de novembre à avril, est interdite à la navigation. Réparation des vantaux, mise à sec d’un bief, curage de la vase, déblaiement d’objets parfois insolites comme un coffre-fort, ces entretiens per-mettent une navigation en toute sécurité. Au printemps, Alain Séguy reprend ses marques le long des bajoyers des bassins de Fonseranes jusqu’au chômage suivant. En somme, tout éclusier travaille lorsqu’il chôme, et ne chôme pas lorsqu’il travaille.

1/ Une vue du canal et ses écluses.

2/ La grandeur des écluses pour 21, 44 mètres de dénivelé.

3/ Les bateaux se succèdent, généralement par trois ou quatre, pour gravir la montée en 45 minutes.

4/ La pente d’eau de Fonseranes, hors service aujourd’hui.

5/ Les maisons éclusières sont réhabilitées pour développer le tourisme. Elles participent

à la vie économique des sites.

6/ La circulation alternée impose une attente aux bateaux.

7/ Face à la chute d’eau, la montée des bateaux, une manœuvre suivie de près par les touristes.

Alain Séguy est l’une des mémoires du canal du Midi et des écluses de Fonseranes. « Je suis né dans la péniche de mes parents qui passaient déjà par ces écluses. » Depuis trente ans, dans son bleu de travail couleurs VNF, il bassine chaque jour une centaine de bateaux. « J’assure également la sécurité autour du site. » Bon nageur, il est aussi excellent plongeur. Une discipline que cet ancien joueur de rugby qui entraîne aujourd’hui les jeunes de Béziers, a acquise au gré des pérégrinations de pont de quelques marins d’eau douce passés par-dessus le bastingage. Alain dicte ses ordres clairs et précis aux plaisanciers dans un accent de Béziers à faire vibrer les vantaux de Fonseranes. Un leitmotiv : faire respecter les règles de priorité et distiller des conseils en matière de navigation. Si vous passez du côté des écluses de Fonseranes, terrien passionné d’histoire ou navigateur de ce « canal vert » chanté par Nougaro, jetez l’ancre sur ces écluses d’où vous apercevrez la cathédrale de Béziers, un autre monument, tout comme l’homme et son canal.

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le fil d’infos / Toute l’actualité de v

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Un espace personnalisé Depuis le mois d’avril, votre« espace retraite » a changé de nom et devient votre « es-pace personnalisé ». D’accès gratuit, il vous per-met de consulter vos données personnelles telles que vos paiements de pension ou vos avis de situation. Vous pou-

vez également éditer des at-testations, té-lécharger des f o r m u l a i r e s ou consulter votre montant imposable. Grâce à ces

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place depuis avril, ce nouveau dispositif améliore la sécurité de cet espace privé et modifie quelque peu votre connexion. • Si vous étiez déjà inscrit :vous avez obligation de chan-ger votre code confidentiel à la première connexion.• Si vous n’étiez pas encore inscrit :lors de votre inscription, un code de certification vous sera communiqué et vous recevrez par courriel un code confiden-tiel provisoire. Vous avez un délai de quinze jours pour vous connecter et ainsi valider votre inscription. Passé ce délai, votre inscription sera annulée.

Lors de votre première connexion, vous devrez saisir votre code de certification et changer votre code confidentiel.

Désormais vous pouvez…• changer votre code confiden-tiel à tout moment ;• régénérer vous-même un nou-veau code confidentiel en cas de perte de celui-ci.

Bonne navigation sur notre site Internet, www.fspoeie.fr, profil « Retraité » !

Les services en ligne sur Internet

un espace personnalisé et sécurisé

Dois-je vous envoyer mon avis d’imposition sur mes revenus 2009 quand je le recevrai ?

Sauf demande explicite de notre part, vous n’avez pas à nous envoyer ce do-cument. En effet, la direction générale des Impôts et votre caisse de retraite ont mis en place un système d’échange permettant de mettre à jour automatiquement, tous les ans, les précomptes de coti-sations sociales effectués sur votre pension.

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Si vous nous adressez une de-mande par écrit, vous y avez porté vos noms, adresse et références de pension…

1- Vous postez la demande.

2 - Votre de-mande ar-rive au ser-vice courrier de la Caisse

des Dépôts qui reçoit et trie 11 200 courriers en moyenne par jour.

3 - Votre demande est ensuite transmise au service de la ges-tion des pensions.

4 - Chaque jour, une équipe de douze per-s o n n e s ,

détachées de leurs groupes de travail, « indexent » votre courrier. Indexer, dans le « jar-gon Caisse des Dépôts», équi-vaut à définir le type d’action répondant à votre courrier.

5 - Les plis sont ensuite a c h e m i -nés vers la cellule en

charge de la numérisation. Elle scanne votre courrier pour l’en-registrer dans notre système informatique.

6 - Le len-d e m a i n , votre de-mande est lue à l’écran

par le gestionnaire en charge de votre dossier ; il apportera la réponse appropriée dans les meilleurs délais.

Cette technique permet un ar-chivage informatique de l’en-semble des documents que nous échangeons avec vous et un suivi personnalisé de votre dossier, visible à tout instant.

La vie d’un courrier adressé à

votre caisse de retraite

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votre retraite /

Dates de virements des retraites FSPOEIE

Par courriel Rendez-vous sur notre site internet , profil « Retraité », rubrique « Contactez-nous ».Un formulaire de contact est a votre disposition. Il vous permet de poser vos questions.

Par téléphoneAu moment de votre appel, munissez-vous de votre numéro de dossier de pension (n° commençant par un 0 ou un 7, suivi de 6 chiffres et se terminant par une lettre) et de votre numéro de Sécurité sociale. En fonction de votre question, l’un ou l’autre de ces numéros vous sera demandé.

Deux numéros de téléphone sont a votre disposition :• le 05 56 11 40 40 (serveur vocal, disponible 7 j/7 et 24 h/24)Il vous permet d’obtenir, directement et sans attendre, la réponse aux questions concernant le montant de la pension, les dates de virements, la majoration pour enfants, les changements d’adresse et de compte, ainsi que l’émission d’attestations de paiement

• le 05 57 57 90 07Ouvert du lundi au vendredi de 9 h 00 à 16 h 00, il vous permet d’entrer en relation avec un chargé d’accueil. Pour y accéder plus facilement, profitez des heures creuses :

Par courrier (évitez les envois recommandés ; ils sont coûteux et rarement utiles) Caisse des Dépôts, Direction des Retraites, FSPOEIE-PPMP, rue du Vergne, 33059 Bordeaux cedex

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>Si votre compte n’est pas crédité le premier jour du mois suivant, merci de vous renseigner d’abord auprès de votre teneur de compte (banques, poste, Caisse d’épargne) avant de contacter le FSPOEIE.Les dates de paieme nt sont disponibles sur le serveur vocal au 05 56 11 40 40 et sur le site http://cdc.retraites.fr/fspoeie

Attention, la réglementation applicable par votre caisse de retraite ne permet pas de verser des acomptes ou de virer votre pension avant les dates indiquées ci-contre.

Vous devez prévoir un délai supplémentaire pour que le montant de votre retraite soit effectivement porté sur votre compte.

Votre pension est versée de manière régulière dans les derniers jours de chaque mois. Reportez-vous au tableau ci-contre pour les dates prévisionnelles des prochains virements.

Banque postaleCaisse nationale d’épargne

Lettre-chèque postaleMandat carte international

Virements internationauxSi vous habitez à l’étranger et que vous souhaitez que votre pension soit virée sur votre compte bancaire, envoyez votre demande avec votre numéro de pen-sion, un RIB original et non manuscrit comportant votre nom, le code IBAN et le code BIC de votre banque à l’adresse suivante :Caisse des Dépôts, Direction des Retraites, FSPOEIE-PPMP, Rue du Vergne, 33059 Bordeaux Cedex

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pour contacter votre caisse de retraite

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Virementsbancaires

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0,9 % C’est le chiffre de

la revalorisation

des pensions

qui a été fixé

le 1er avril 2010,

par lettre

circulaire

interministérielle

DSS/3A/2010/95

du 24 mars 2010.

www.fspoeie.fr

périodes très chargées

périodes assez chargées

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le fil d’infos

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le fil d’infos / Toute l’actualité de votre retraite /

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De quoi s’agit-il ? Le RNCPS a été institué par l’article L.114-12-1 du code de la Sécurité sociale et auto-risé par le décret n° 2009-1577 du 16 décembre 2009 après avis de la Cnil. Afin de le mettre en œuvre, un projet a été lancé fin 2007, qui regroupe l’ensemble des organismes chargés de la gestion d’un régime obli-gatoire de Sécurité sociale, Pôle emploi et les caisses de congés payés. Ces orga-nismes alimentent et consul-tent le répertoire. Les Urssaf ainsi que les collectivités locales, pour l’attribution d’une aide sociale, pourront également le consulter. Le répertoire sera complété par un dispositif de gestion des échanges, qui pourra être utilisé par ces organismes entre eux et avec les admi-nistrations fiscales. Le RNCPS recense les béné-ficiaires de prestations sociales et toutes les pres-tations qui leurs sont ver-sées, sans les montants. Très concrètement, il permet, sur la base du numéro de Sécurité sociale (NIR) qui constitue l’identifiant des bénéficiaires et la clé d’accès au répertoire, de connaître les organismes auxquels une personne est rattachée et les prestations qui lui sont ser-vies, à l’exception des mon-tants. Chaque organisme indique l’adresse déclarée par l’assuré pour le verse-ment des prestations. Ces informations sont partagées entre tous les partenaires.

A quoi cela sert-il ?Le RNCPS a pour objectif de faciliter les démarches administratives, diminuer le temps de traitement des dos-siers, améliorer la qualité du service rendu et réduire les

risques de fraude aux pres-tations sociales.

Les acteurs du RNCPSFin 2007, un comité de pilo-tage a été instauré, sous la présidence du directeur de la Sécurité sociale. Ce comité, et le groupe maîtrise d’ou-vrage associé, regroupent quatirze organismes directe-ment impliqués dans le pro-jet : l’Acoss, l’Agirc-Arrco, la CCMSA, la Cnaf, la Cnamts, la Cnav, la CNAVPL, la CNMSS, la CDC (pour l’Ircantec et la CNRACL), le CI-BTP - Union des caisses de France, le RSI, le SRE, Pôle emploi. Les régimes spéciaux sont infor-més par les deux derniers membres : la CPRP SNCF et la CNMSS.

La direction de la Sécurité sociale coordonne les tra-vaux. Elle est responsable du répertoire en tant que maître d’ouvrage ; elle a pris en charge la présentation du

dossier à la Cnil ainsi que la préparation du décret pris en Conseil d’Etat (décret du 16 décembre 2009). Les tra-vaux pour définir le contenu et le fonctionnement du dis-positif sont réalisés avec des groupes d’experts issus des différents organismes, réu-nis en fonction des thèmes à traiter.

La Cnav est l’opérateur du RNCPS. Les informations fournies au RNCPS sont sous la responsabilité des parte-naires, d’autant plus qu’elles ont vocation à rester conser-vées par leurs soins (sauf impossibilités techniques particulières) : elles ne sont en effet collectées par le RNCPS que le temps néces-saire à leur consultation.

Une association étroite et permanente entre les équipes ainsi mobilisées et la direction du projet ont per-mis d’aboutir début 2010 à la

recette et au début du char-gement de la première partie du dispositif.

Un projet originalLe nombre très important d’organismes concernés et le travail partenarial, fondé sur le volontariat des contri-buteurs, constituent la prin-cipale originalité du projet. Ainsi et à titre d’exemple, la Cnamts et la CNMSS partici-pent directement aux travaux de qualification du disposi-tif ; la Caisse des Dépôts et Consignations est contri-buteur pilote. L’ampleur, la qualité et la richesse des échanges ainsi suscités – et le dispositif RNCPS en lui-même – font de ce projet un véritable exemple de décloi-sonnement institutionnel et administratif.

Un répertoire unique pour la protection sociale>

Le Répertoire national commun de la protection sociale (RNCPS) :

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Evasion

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Découverte

Qui, un jour, n’a pas eu l’envie d’aller à la rencontre de nos lointains cousins d’Amérique et de faire connaissance avec le Québec ? Grand comme trois fois la France, le Québec, l’une des dix pro-vinces canadiennes, est francophone depuis plus de quatre cent cinquante ans. Car, en effet, le 24 juillet 1534, au nom du roi de France François Ier , le célèbre navigateur malouin Jacques Cartier plantait le drapeau à fleur de lis sur la côte de Gaspé. Il venait chercher l’or et les richesses tant convoitées du Nouveau Monde.

• Un caractère affirmé

Depuis ce jour, malgré les péripéties de l’histoire et la proximité du géant américain, le Québec a conservé ses attaches françaises avec une farouche détermination, particulièrement par la pratique de la langue de Molière, toujours d’actualité. Mais si l’on n’est pas totalement dépaysé en arrivant, on découvre toutefois de savoureuses expressions, parfois même déconcer-tantes. Ainsi, « barrer son char » signi-fie tout simplement garer sa voiture ! Vous irez « magasiner », pour faire les courses et, si vous avez soif, ne soyez pas étonné que l’on vous conseille d’aller chercher une « liqueur chez le dépanneur » : il s’agit tout simple-ment d’une boisson gazeuse non al-coolisée que l’on trouve à l’épicerie de quartier. Enfin, ne vous méprenez pas sur ce qui est « écœurant », cela veut tout simplement dire « délicieux » !Les Canadiens sont chaleureux, très accueillants, et les entendre conter leur pays se fait avec un réel plaisir. Pour découvrir celui-ci, rien ne vaut la voie royale que constitue le Saint-Laurent, l’un des grands fleuves du

foncer une dernière fois dans la forêt pour y chasser et, ainsi, constituer des réserves avant l’arrivée de la neige. Ce paysage irréel, où le soleil jaune d’or irradie de lumière pourpre les feuillages et les sous-bois, est l’écrin du magnifique érable aux feuilles rouge flamboyant, symbole de l’exu-bérance de la végétation locale. Le Saint-Laurent baigne des milliers d’îlots et plus de cinq cents îles, dont celle sur laquelle s’élève Montréal. Ville dynamique, capitale écono-mique et culturelle de la province, Montréal entremêle les édifices ré-cents, comme les gratte-ciel et le stade Olympique, aux clochers des églises plusieurs fois centenaires. Dans ce mélange du passé et du présent, le vieux port est la partie la plus ancienne de la ville : ses rues étroites, ses pavés d’origine et ses

monde. Les Indiens l’appelaient le « chemin qui marche », mais ce sont les Français qui le baptisèrent ainsi, en l’honneur de Jacques Cartier qui en fit la première remontée le 10 août 1535, jour du saint patron.

• Au fil de l’eau… Montréal

Roman fleuve et fleuve romanesque, cette épine dorsale de plus de mille kilomètres traverse le Québec en ré-vélant les fabuleux paysages. Les amoureux de la nature seront com-blés par les innombrables rivières, les superbes lacs et les forêts immenses qui, au mois d’octobre, s’embrasent pendant l’été indien. Cette période de l’année est ainsi nommée en raison du radoucissement climatique qui suc-cède aux premiers frimas. Jadis, elle donnait l’occasion aux Indiens de s’en-

Laissez-vous guider par le Saint-Laurent… Traversant les plus belles villes de la région, il raconte l’histoire du Québec et de ses magnifiques paysages. A découvrir pendant l’été indien.

Le Québec, la Belle Province du Canada

Sujet réalisé par

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Chantal MANONCOURT

Evasion Photos : Thinkstockphoto et Vacances Transat

antiques façades en granit racontent l’histoire de Ville-Marie, colonie fon-dée en 1642, devenue avec le temps un arrondissement de celle qui est deve-nue Montréal. Mais, bien plus récent et étonnant, l’endroit à découvrir est celui de la ville intérieure… Appelé aussi « ville sous la ville », ce complexe s’articule au-tour d’un réseau souterrain de trente kilomètres de passages piétonniers et dessert plus de deux mille boutiques, deux cents restaurants et bars, des hôtels, des stations de métro, sans oublier les cinémas, théâtres et salles de concerts ! Il constitue le parfait rem-part contre le froid rigoureux des longs mois d’hiver !

• La richesse patrimoniale de Québec

En passant dans la ville de Québec, le changement de décor est radical. Sa richesse historique, culturelle et architecturale n’a pas échappé à l’Unesco, qui l’a classée à son patri-moine mondial. Ville unique, elle réus-sit à séduire les Américains grâce à son charme européen, tandis que son ar-chitecture ne laisse pas d’étonner les ressortissants du Vieux Continent ! Perchée sur un rocher, la capitale de la Belle Province domine un paysage maritime grandiose. « L’impression que produit sur le visiteur ce Gibraltar d’Amérique, avec sa citadelle… ses rues

L’ensemble des tarifs proposés sont réservés aux pensionnés du FSPOEIE et à leurs accompagnants. N’hésitez donc pas à partir en famille ou avec vos amis !

escarpées et ses splendides échappées qui surprennent à tout moment le re-gard, est unique et impérissable », écrivait Charles Dickens. Ici, entre cita-delle, rues étroites, églises et maisons malouines coiffées d’ardoise, la vieille pierre règne, composant un décor digne des films de cape et d’épée. De la place Royale – merveille architecturale, ma-gnifiquement restaurée – tous les che-mins mènent au château Frontenac, ses tours et ses pignons d’inspiration médiévale, emblème de la ville. De la terrasse Dufferin, le panorama offre une vue exceptionnelle sur le majestueux Saint-Laurent où « air, lumière et eaux se confondent dans des proportions in-finies », selon Albert Camus.

• Au-delà des villes

Une image source d’inspiration, qui donne envie de s’envoler pour d’autres horizons et mieux faire connaissance avec ce superbe pays. La côte nord dé-voile une nature somptueuse, façonnée de paysages aux horizons infinis ponc-tués de lacs, de rivières et de forêts qui se parent de couleurs chatoyantes au moment de l’été indien. Point de civi-lisation au milieu de la nature, le vil-lage de Tadoussac révèle de bien jolies surprises : la plus vieille église en bois d’Amérique du Nord, des maisons pit-toresques à côté du port, l’une des plus belles baies du monde, la vue grandiose sur l’embouchure du fjord du Saguenay mais aussi le point de départ d’une ex-cursion originale sur le Saint-Laurent à la découverte des baleines. Dans un bateau spécialement aménagé, les vi-siteurs approchent les plus importants mammifères de la planète et s’émer-veillent devant les bélugas ou, avec un peu de chance, les mythiques baleines bleues et leurs 145 tonnes pour environ 35 m de longueur. Un moment rare… et de merveilleux souvenirs !

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> Pierre et Catherine reviennent du Canada pour la deuxième fois. Plus en-thousiastes encore que la première, ils songent déjà à leur prochain séjour.

Pourquoi êtes-vous retournés au Canada ?Lors d’un voyage aux États-Unis, nous avions admiré les magnifiques chutes du Niagara des deux côtés de la frontière, puis

avions visité les villes de Toronto, Montréal et Québec, qui nous avaient beaucoup plu. Nous avions été séduits par l’hospitalité des Québécois avec qui nous avons communi-qué très facilement, sans être confrontés à la barrière de la langue que nous rencontrons dans d’autres pays. La beauté de la ville de Québec nous a donné envie de connaître les rives du Saint-Laurent et ses paysages.

Quels sont vos plus beaux souvenirs ?Nous avions décidé de repartir à l’automne pour découvrir l’été indien. Ce fut un véri-table éblouissement : la végétation offre des couleurs et des nuances uniques et propres au Nouveau Monde. C’était magique ! La nature et les paysages sont resplendissants, tout comme les routes, qui accentuent en-core l’impression d’immensité.

Avez-vous fait des achats ?Nous avons rapporté du sirop d’érable… On le trouve en boîte, ce qui facilite son trans-port. C’est surtout délicieux ! A notre retour, nous avions aussi dans nos valises des objets d’artisanat fabriqués par les Indiens comme des bijoux en argent, des mocas-sins et des vestes en cuir. Sans oublier un « capteur de rêve », un objet délicieusement original et poétique que l’on accroche à la

fenêtre afin que les beaux rêves entrent par le cerceau en bois et pénètrent dans la vie du dormeur !

Quelques mots de québécois ?Comme en Suisse et en Belgique, le petit-dé-jeuner correspond au déjeuner, le dîner au déjeuner et le souper au dîner. Une boisson est une consommation alcoolisée, un breu-vage, une boisson et une liqueur douce, une boisson gazeuse sans alcool. Enfin, quelques expressions savoureuses et imagées nous ont beaucoup amusés, comme la « débar-bouillette » pour le gant de toilette et le « bicycle à gazoline », pour la moto !

Clin d’œil...

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1 260 €De Toronto à Montréal en passant par les chutes du Niagara, Ottawa, Québec, Tadoussac, le lac Saint-Jean...

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