LES CHAOUACHIS DE LA MÉDINA UN MÉTIER EN DÉPERDITION

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CULTURE - SOCIÉTÉ - VARIÉTÉS - SPORT SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE DIMANCHE 21 MARS 2021 N°1722 LES CHAOUACHIS DE LA MÉDINA UN MÉTIER EN DÉPERDITION

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CULTURE - SOCIÉTÉ - VARIÉTÉS - SPORTSUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE DIMANCHE 21 MARS 2021

N°1

722

LES CHAOUACHIS DE LA MÉDINA

UN MÉTIER EN DÉPERDITION

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Après une décennie morose, la crise liée au coronavirus risque de porter le coup de grâce à un métier séculaire qui a, longtemps, fait les beaux jours de l’artisanat tunisien.

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PATRIMOINE EN PÉRIL KOBBET EL HAOUA (II) LES BERRACHID PRENNENT LA PAROLE !

MODE ET TENDANCE OSEZ PORTER LE CUIR

SANTÉ ET BIEN-ÊTRE YOGA L’UNION DU CORPS ET DE L’ESPRIT

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EN COUVERTURE

LES CHAOUACHIS DE LA MÉDINA

UN MÉTIER EN DÉPERDITION

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Après une décennie morose, la crise liée au coronavirus risque de porter le coup de grâce à un métier séculaire qui a, longtemps, fait les beaux jours de l’artisanat tunisien.

Par Marwa SAÏDI

EN COUVERTURE

Cela fait plus de dix ans que les artisans tirent le diable par la queue. Certes, les difficul-tés auxquelles ils font face ne datent pas d’aujourd’hui. Mais la crise économique liée au coronavirus risque d’enfoncer le dernier

clou dans le cercueil d’un secteur sclérosé. Le métier de la chéchia ne déroge pas à la règle. Au fil des années, plusieurs chaouachis ont mis la clé sous la porte et ont définitivement abandonné leur métier. Au souk de la Chéchia, situé à quelques encablures de la Mosquée Zitouna dans la Médina, le commerce de cette coiffe traditionnelle ne fait plus florès. Les échoppes du souk continuent de fermer les unes après les autres. La tradition du couvre-chef en déclin, elle n’attire plus les jeunes générations. Et avec la baisse drastique de l’affluence des touristes constatée depuis 2011, les commerçants de la chéchia n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Poussés dans leurs derniers retran-chements, ils finissent par abandonner définitivement un métier transmis de père en fils. “Aujourd’hui, seules une dizaine de boutiques tiennent tête à la décadence du commerce de la chéchia au souk qui comptait à la belle époque plus de 360 échoppes. Depuis 2011, la situation va de mal en pis. Nous pâtissons de l’effon-drement du tourisme. Avec la crise du coronavirus qui malmène la majorité des artisans, on a presque perdu espoir, mais quand même on fait de la résistance”, déplore Farid Bhar, qui gère une boutique de chéchias depuis 30 ans. Il ajoute : “ Il m’est impossible de laisser tomber cette échoppe que j’ai héritée de mes aïeuls. C’est une honte!”.

UN PROCESSUS DE FABRICATION CONSERVÉ L’histoire de la chéchia remonte à des centaines d’an-nées. Elle serait originaire d’Ouzbékistan et elle serait arrivée en Tunisie au XIIe siècle, à Kairouan. Mais ce n’est qu’au XVIIe siècle que la fabrication de ce couvre-chef traditionnel devient une véritable industrie à Tunis. “Le processus de fabrication de la chéchia date de 800 ans. La chéchia est fabriquée à partir de la laine. On donne de la laine aux femmes qui habitent à l’Ariana pour tricoter le kabous qui est une sorte de grand bon-net blanc. Après, place au foulage, qui consiste à fouler fortement le kabous pour son durcissement. Ensuite, il est soumis à l’opération du cardage. La chéchia est ensuite envoyée à El Alia où elle est bouillie (à 90°) et teinte. La couleur dépend du marché destinataire. Si elle est destinée au marché tunisien, la chéchia est teinte en rouge vermillon. S’il s’agit du marché libyen, elle est noire tandis qu’au Nigeria elle est de couleur rouge bordeaux. Enfin la dernière étape est le moulage qui consiste à repasser la chéchia sur son moule”, explique le chaouachi. Il ajoute : “ Il n’y a que les Occidentaux qui valorisent et soupèsent la valeur patrimoniale de la chéchia. Il faut que l’activité touris-tique reprenne pour que le commerce de la chéchia

décolle. Si le tourisme reprend, ça y est, la machine, à ce moment-là, est lancée”.

ESPÉRER EN DES LENDEMAINS MEILLEURS Le métier de la chéchia survivra-t-il ? Ou finira-t-il par disparaître face au désintérêt des jeunes générations? “Je continue à espérer en des lendemains meilleurs même si la situation est extrêmement difficile”, répond Farid Bhar. Pour le sexagénaire, il n’est pas question de baisser les bras. Il a essayé d’adapter son produit à la demande du marché en modernisant la chéchia. Son idée était de transformer le couvre-chef traditionnel en chapeau, tout en conservant le même processus de fabrication. Mais en ces temps de crise, rien ne semble pouvoir convaincre les acheteurs. “Depuis une dizaine d’années, nous souffrons le martyre. Les attentats terroristes qui ont eu, successivement, lieu ont affaibli l’activité touristique affectant, par ricochet, le commerce de la chéchia. Mais là, avec la crise liée au coronavirus, on est littéralement envahi par la misère. Les pouvoirs publics sont complètement absents et les caisses de l’Etat sont vides. Tout le monde fait la sourde oreille et personne n’est conscient que tout un métier est en péril”, avoue Farid avec beaucoup d’amertume.Pour le commerçant, la chéchia est un emblème natio-nal et un symbole de la richesse patrimoniale de la Tunisie. Le métier de la chéchia est séculaire. Selon lui, le préserver n’est pas un luxe. C’est un devoir qui incombe en premier lieu à l’Etat. Même en ces temps de crise.

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PATRIMOINE EN PÉRIL

Par A.A.

L’affaire Kobbet El Haoua ne cesse de susciter des rebondissements ! Après la parution de notre repor-tage, dimanche dernier, les

propriétaires des lieux, dont le nom a été pendant longtemps maintenu secret, nous ont contactés pour cla-rifier certains points…Pas moins de onze documents officiels nous ont été communiqués, dont certains sont strictement confidentiels. Dhafer Ber-rachid, l’un des propriétaires actuels, nous donne donc sa version des faits et un aperçu sur l’historique ainsi que la situation actuelle de ce monument emblématique de la ville de La Marsa. Un autre son cloche…

HISTORIQUE FONCIER…Selon le Titre de Propriété qui nous a été donné dans son intégralité, cette fois-ci, Kobbet El Haoua (officiellement appelée «La Coupole») appartenait à la Fondation Habous constituée par Ahmed Pacha Bey par un acte nota-rié le 12 octobre 1936. Il a été utilisé comme pavillon balnéaire.Après l’Indépendance, le bien a été confisqué par l’Etat tunisien (domaine privé) le 22 mai 1963, selon la loi 59/27 du 5 février 1959. La même année, il a été cédé à la municipalité de La Marsa, moyennant le «dinar symbolique». En 1984, la propriété a été vendue aux enchères par la municipalité de La Marsa à M. Abdelhamid Sabagh — industriel de son état. En 1993, elle a été revendue par ce dernier à Mohamed Ridha Ben Jaâfar Berrachid

(agriculteur). Suite à son décès en 1999, tout naturellement, ses enfants Denizar, Chiheb, Guldjane, Maher et Dhafer Berrachid ont hérité du bien. Leurs noms sont les derniers à figurer sur le Titre de propriété (voir document). Au temps des Berrachid, un usage privé a été d’abord fait de Kobbet el Houa, laquelle a été ensuite exploitée comme un resto-café par l’un des héritiers dans les années 90. Ultérieurement, pour des raisons fami-liales, elle a été louée plusieurs fois en gérance libre. La dernière location, qui a fait l’objet d’un litige juridique —suite entre autres à un arrêt de paiement—, s’est étalée de 2000 à 2016 et a pris fin suite à une décision de justice de la Cour de Cassation au profit des héri-tiers, mais également à une pression médiatique. Les différents locataires l’ont utilisée pour un usage commer-cial et touristique comme un espace de loisirs et de divertissement.

«IL N’Y PAS D’EXPROPRIATION !»Dhafer Berrachid nous informe, qu’en 2015, les héritiers ont découvert «sou-dainement» que la Coupole a été intégrée au Domaine Public Maritime (DPM) sur la base du décret 1419 de 2005 (Enregistrement dans les registres de la Direction régionale de la Propriété foncière de Tunis datant du 16 mars 2015). C’était le grand choc ! Après investigation et par comparai-son de documents qui sont tombés «par erreur» sous leurs mains, ils se sont aperçus que l’opération de changement de propriété, faite suite

à une «procédure accélérée», n’a pris que cinq jours alors qu’elle prendrait généralement plusieurs mois, ce qui a suscité chez eux des soupçons de malversation, et ce, à plusieurs niveaux. Dhafer Berrachid précise : «Outre la rapidité exceptionnelle de l’opération, ces soupçons sont renfor-cés par le fait générateur du change-ment du titre foncier d’une propriété aussi importante que Kobbet El Haoua : une simple lettre d’une demi-page émanant d’un service du ministère de l’Equipement (?), adressée à la Direction régionale de la conservation foncière de Tunis, et demandant le changement «rapide» de propriété dans le but de la donner en «conces-sion» … C’est tout de même incroyable de déposséder un citoyen de son bien, objet d’un titre foncier en bonne et due forme qui lui appartient donc sans aucun équivoque, pour le donner en concession à un autre privé, mais malheureusement, c’est la réalité, documents à l’appui ! Une demande de l’ancien gérant du bien a aussi été faite dans ce sens à l’attention du directeur général de l’Agence de pro-tection et d’aménagement du littoral (Apal)… Y a-t-il anguille sous roche ?».Aussi, le décret 1419 de 2005 n’a été appliqué sur aucun autre bien selon l’héritier qui prend en exemple plu-sieurs restaurants de la banlieue, mais également toutes les villas, les hôtels et autres bâtiments en bord de mer.D. Berrachid nous explique, indigné : «Contrairement à ce que tout le monde croit, il n’y a pas du tout eu

KOBBET EL HAOUA (II)

LES BERRACHID PRENNENT LA PAROLE !

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d’expropriation. Cette dernière répond à des conditions et des règles bien précises dans le droit tunisien et doit faire l’objet d’une procédure en bonne et due forme impliquant les proprié-taires. Personne ne nous a contactés, prévenus ou proposé un dédommage-ment quelconque de notre bien. Nous n’avons reçu aucune correspondance officielle. De plus, jusqu’à ce jour, aucune trace de cette dite expropria-tion n’existe sur le Titre foncier de la Coupole ». Une plainte a été donc déposée par les héritiers auprès du Tribunal administratif à l’encontre de plusieurs instances. Des plaintes ont également été déposées auprès de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) —14 octobre 2016— (une séance d’audition a été réalisée et enregistrée selon D.B.) et de l’Instance de lutte contre la corruption (Inlucc) —11 janvier 2019—. Deux plaintes pour lesquelles les pro-priétaires n’ont reçu à ce jour aucune réponse, toujours selon eux… Un autre point d’interrogation !

LA MUNICIPALITÉ DE LA MARSA ET L’INP ?Bien qu’en contact direct et constructif avec M. Moez Bouraoui, maire de La Marsa, Dhafer Berrachid atteste que la municipalité de La Marsa n’est pas partie prenante dans le litige foncier et juridique qui se joue actuellement entre les propriétaires (les Berrachid) et l’Etat tunisien (plusieurs instances) au niveau du Tribunal administratif. Il nie par ailleurs toute relation avec l’Institut national du patrimoine (INP) et toute connaissance d’une quelconque expertise réalisée pour évaluer les risques que présente le bâtiment. L’INP n’a donc jamais contacté les propriétaires pour discuter de l’état de l’édifice, ce qui est pour le moins très étonnant…Concernant les extensions opérées, D. Berrachid nous informe qu’elles ont été réalisées par le dernier exploi-tant au vu et au su de tout le monde, contre la volonté des propriétaires, sans leur autorisation et malgré l’exis-tence d’une clause dans le contrat de location qui stipule que toute transformation aussi minime soit-elle doit subir l’aval des possesseurs des lieux. A ce sujet, il précise : «Quand nous avons constaté les dangers qui guettent l’édifice (l’état des pilotis principalement), nous avons consulté en 2009 et en 2010, des cabinets d’ingénierie de renom et nous avons demandé au gérant un arrêt momen-tané de son activité pour que nous puissions faire des travaux de renfor-

cement de la structure, mais celui-ci a refusé. Nous avons donc averti la municipalité de La Marsa, la Protec-tion civile et bien d’autres parties prenantes». Et d’ajouter : «Nous avons tout à fait les moyens de restaurer et de maintenir Kobbet El Haoua sans même l’aide de l’Etat ; soit par nos propres ressources, soit par une levée de fonds à l’échelle nationale ou inter-nationale. Nous sommes prêts à la remettre dans l’état dans lequel nous l’avons acquise et à l’exploiter à travers un projet qui soit bénéfique pour La Marsa. Rassurez-vous, ce ne sont pas les idées qui manquent ! Nous atten-dons seulement que la justice rende son jugement et que notre bien nous soit enfin restitué». L’opération de res-tauration de la structure serait estimée à deux millions de dinars environ…

«NOUS SEULS DÉTENONS LES CLÉS DE KOBBET EL HAOUA !»Contrairement à ce que nous pouvions croire, ce n’est pas l’Apal qui détient actuellement les clés de Kobbet El Haoua ni la municipalité de La Marsa, mais bien les Berrachid. Ce sont eux qui ont les clés du bâtiment, y ont l’accès exclusif et payent le gardien —que nous n’avons pas trouvé lors de notre visite la semaine dernière—, nous assure Dhafer Berrachid. C’est ce qui explique le fait qu’elle soit inac-cessible aux experts de l’INP, entre autres, comme nous l’a affirmé, la der-nière fois, Mme Sonia Slim, architecte générale et directrice du Département d’architecture, d’urbanisme et de clas-sement à l’INP. D.B. affirme que les héritiers détiennent non seulement la propriété des murs, mais également celle d’un fonds de commerce qu’ils ont créé eux-mêmes, il y a plusieurs années.

EN ATTENTE D’UN DÉNOUEMENT…Selon Dhafer Berrachid, l’affaire est aujourd’hui entre les mains de la jus-tice à laquelle les propriétaires font entièrement confiance. Dans ce cadre, trois experts ont été mandatés par le Tribunal administratif afin d’établir un rapport d’expertise sur le dossier. Les différentes parties prenantes ont été convoquées par les experts et, en dehors des propriétaires qui étaient présents, aucune des autres parties n’a assisté, ce qui constitue, d’après notre interlocuteur, une preuve sup-plémentaire de cette injustice. D’après D. Berrachid, le décret 1419 de 2005 n’incorpore pas le titre foncier Kobbet El Haoua au domaine public maritime.

Cette incorporation a été faite sur la base d’une simple lettre administra-tive et c’est l’objet du contentieux. Le rapport d’expertise a été remis par les experts au Tribunal administratif.Les Berrachid, qui ne comptent en aucun cas céder ou baisser les bras, crient à la «corruption», à des «manœuvres illégales» et à un «hold-up» d’une propriété qui leur appartient de droit, mais ont confiance en la justice. Leur version semble tenir la route au vu des preuves qui nous ont été fournies. Toutefois, la rédac-tion de La Presse garantit le droit de réponse à toutes les parties prenantes, du moment qu’elles présentent les preuves de leurs dires…L’affaire Kobbet El Haoua constitue, sans doute aucun, un dossier chaud, très chaud. Un dossier sensible, com-plexe et épineux d’autant plus qu’il est très médiatisé et qu’il implique plusieurs parties prenantes. Un dossier qui reste encore ouvert et que nous suivrons de très près… Espérons que le Tribunal administratif tranchera et ne tardera pas à rendre son jugement.En attendant, le monument, cher à ses propriétaires et aux Marsois, partie intégrante de notre mémoire collec-tive, risque de tomber en ruines à tout moment. Les autorités se doivent de prendre leurs responsabilités et de faire face à leurs obligations par rap-port au patrimoine matériel et imma-tériel du pays. Il est bien déplorable de constater que notre patrimoine est en danger ; Kobbet El Haoua n’est malheureusement qu’un exemple parmi d’autres ! Le dernier en date est le Palais Chérif sis à Mutuelleville qui vient d’être sacrifié et démoli. Les spéculations autour du patrimoine doivent être arrêtées et condamnées de toute urgence…

PATRIMOINE EN PÉRIL

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MODE ET TENDANCE

OSEZ PORTER LE CUIR

En robe, en jupe ou même en veste acces-soirisées avec d’autres pièces de différentes matières, le cuir est une matière très tendance depuis quelques années déjà… A porter sans mo-dération pendant cette saison printanière !

Par Héla SAYADI

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MODE ET TENDANCE

Indispensable dans nos vestiaires, le cuir est une matière tendance que l’on peut porter en jupe avec un pull crop top, par exemple, en robe avec ceinture au niveau de la taille… cette matière tendance, on la retrouve dans plusieurs pièces qui devraient absolument se trouver dans les dressings et garde-robes de la saison ! Focus sur les

meilleures pièces en cuir à porter, comment les accessoiriser et avec quoi les porter pour se mettre sur son trente-et-un et avoir un look très chic et tendance. C’est le printemps et, pendant cette saison, on se permet de porter la jupe ou la robe avec des collants pour dévoiler ses belles jambettes et avoir l’air élégante. La jupe ou la robe aujourd’hui se déclinent bel et bien en plusieurs matières, notamment le cuir très à la mode actuellement. La jupe en cuir, même si elle a été liée jadis à l’idée de vulgarité pour certains qui portent des idées fétichistes autour de la matière, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La jupe en cuir est devenue un symbole iconique de modernité et d’élégance. Si on remonte un peu à travers l’histoire et l’on découvre l’historique de la matière, on peut dire que le cuir ou le similicuir trouve ses origines tout d’abord dans les tenues des motards, des aviateurs avec le blouson bomber ou dans les tenues des rock stars. Selon le site web Wikipédia, «les tenues féminines en cuir furent longtemps associées à l’iconographie de la prostituée et du monde sadomasochiste renvoyant ainsi l’image d’une mode fétichiste et plutôt vulgaire. Apanage du look rock et sexy, les vêtements en cuir sont souvent considérés comme sulfureux et connotés. Ils se sont répandus dans la mode au début des années 2000».Actuellement, les tenues en cuir sont devenues plus assumées et réus-sissent à se défaire de ce cliché et on peut bien porter la jupe pour un look affirmé et moderne, qu’ on la choisisse longue, plissée, courte… à différentes coupes, droite, évasée, cloche…. Idem pour la robe évasée ou serrée, à manches longues et bouffantes, ou courte avec une cein-ture au niveau de la taille, la tenue en cuir s’associe bel et bien avec des bottines ou même des espadrilles On joue sur le volume pour cacher certains défauts, on choisit le style évasé pour camoufler les rondeurs, et on n’oublie pa sa bonne paire de collants en couleur noire, assortie ou chair et le tour est joué, vous êtes élégante avec un air sexy. Le cuir ne se porte pas uniquement en robe ou en jupe, on trouve la veste en cuir ou similicuir sans manche qui se porte très bien avec la chemise blanche. On mise avec le volume pour bien dessiner la silhouette grâce à une jupe en cuir plissée longue, par exemple, car la jupe longue affine la taille, et donne l’air d’avoir une taille élancée et évite l’entassement. On peut bien choisir un pull en laine à porter avec la jupe longue en cuir, et une veste en cachemire pour un total look BCBG et élégant. Côté chaussures, on peut miser sur une paire de derbies en vernis, toujours d’actualité, sinon les chaussures en daim aussi peuvent faire l’affaire. On porte ses bottines en daim ou ses boots chaussettes qui arrivent mi-mollets avec la jupe longue et même avec une robe courte ou longue et évasée. Attention pour celles qui ont des mollets un peu charnus, elles doivent éviter les boots chaussettes mi-mollets car elles accentuent les rondeurs et opter plutôt pour des bottes ou de petites bottines, sinon les baskets aussi sont très jolies quand on les porte avec la robe ou la jupe en cuir. Le cuir est toujours à la mode aussi côté vestes et parkas, on peut miser sur ces pièces à porter avec un total look monochrome pour aller à une fête où une soirée. Portant le cuir de la tête au pied, cela vous permet d’avoir un style rock’n’roll .Pour les plus sages et plus classiques dans leurs tenues, elles peuvent opter pour la pièce en cuir et mélanger les autres matières avec le reste des pièces de la tenue. Notamment, la veste en cuir se porte bel et bien avec une jupe, une robe ou tout simplement avec un pull et des pantalons en jean mum ou slim, à vous de choisir la coupe, la couleur et la matière qui va à merveille avec votre morphologie.N’hésitez pas à porter cette matière et à l’avoir dans vos placards et dressings, à la porter sans modération en changeant le look à chaque fois et en variant les pièces en cuir pour créer un style différent et ori-ginal au quotidien !

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DECO

Par Saoussen BOULEKBACHE

Il est possible de la poser sur toutes les surfaces de la mai-son, la résine séduit de plus en plus les décorateurs. Cette matière, à deux composants (résine et durcisseur), est rigide, très résistante à l’usure et adhère à différents supports : bé-ton, carrelage, métal, bois… Elle permet d’obtenir un sol par-faitement lisse et élégant.

LA RÉSINE

ESTHÉTIQUE, RÉSISTANTE ET FACILE À ENTRETENIR

Le sol en résine, revêtement dédié aux sols pro-fessionnels, envahit, aujourd’hui, les maisons, les boutiques, les bureaux, les restaurants, les cafés, les hôtels… Selon les spécialistes, ce matériau convient à toutes les pièces, même aux plus

humides, et selon sa catégorie, il peut aussi être posé à l’extérieur. Qu’il soit en polyuréthane ou en époxy, il se décline en une vaste palette de couleurs, et chaque type de sol en résine possède ses spécificités. Pour obtenir un résultat parfait, mieux vaut le faire poser par un pro. Une dépense dont il faut tenir compte au moment de l’achat. «En plus d’être posée au sol, la résine permet aussi de rénover des surfaces verticales, comme les placards de cuisine, le carrelage de la salle de bains… Bien fermée et sans joints, elle est très hygiénique. La résine acrylique, surtout utilisée sur les surfaces verticales, s’applique au rouleau comme une peinture. La résine époxy ou polyuréthane, plus épaisse, est coulée sur le sol, puis étalée à la spatule ou à la taloche», atteste Moez, poseur de sol en résine. Il assure : «La résine

de sol est plébiscitée dans divers domaines. Outre l’usage habituel des particuliers pour décorer leurs demeures, ce revêtement convient aux milieux industriels, aux locaux de fabrication spécialisés dans l’agroalimentaire, aux chambres froides à température positive ou négative, aux aires de jeux et autres quais de chargement à trafic intense. Depuis quelque temps, nous avons une grande demande pour ce matériau».

POLYURÉTHANE OU ÉPOXY Moez nous parle des techniques utilisées et des différents types de résine : «La résine est un produit polymère syn-thétique qui entre dans la composition de nombreuses matières, telles que les vernis, les tissus, les plastiques. Elle sert également à fabriquer les revêtements de sol contemporains que l’on trouve aussi bien dans le domaine professionnel que privé. On ajoute à la résine des colorants et un durcisseur». Selon lui, les résines utilisées pour habiller les sols intérieurs sont à résine polyuréthane, «un polymère

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DECO

d’uréthane est ajouté aux divers monomères afin d’obtenir un produit final plus ou moins dur et qui se décline en de nombreuses textures», développe-t-il. Il y a également la résine époxy, un polymère époxyde, qui est généralement commercialisée, soit en rouleau, soit sous forme liquide, et une fois épandue sur le sol, elle durcit durant la phase de séchage, car elle contient un durcisseur.

AUSSI POUR L’EXTÉRIEURAfin d’améliorer l’aspect esthétique de la terrasse extérieure, du pourtour de la piscine ou encore de l’allée, il est aussi possible de recourir à un revêtement composé d’une pierre naturelle et d’une résine : «Le granulat de marbre», affirme Moez. Il ajoute que la résine polyuréthane et la résine époxy ont de nombreux points communs, et si elles sont autant appréciées, c’est qu’elles présentent bien plus d’avantages que d’inconvénients. «La résine se pose sur un sol brut, un carrelage, elle est isolante, résistante aux UV grâce à la présence d’un vernis, elle a une bonne étanchéité, une haute résistance aux taches, aux passages fréquents, elle est antidérapante après un traitement spécifique, elle gomme les défauts du sol, en plus de son aspect décoratif et, selon les envies de nos clients, nous proposons une large palette de coloris et de finition. Il ne faut pas oublier non plus que la résine est très facile d’entretien».Toutefois, ce spécialiste en résine explique que toutes les catégories de résine polyuréthane ne sont pas adaptées à une utilisation en extérieur. Pour pouvoir résister aux UV, et donc être posée dehors, la résine polyuréthane doit contenir un composant aliphatique, c’est-à-dire un corps gras non-aromatique. Les autres peuvent cependant être utilisées dans une véranda, un patio ou une terrasse couverte. Elle doit être appliquée dans un environnement non humide afin que le durcisseur qu’elle contient puisse sécher dans les meilleures conditions sans faire de bulles. De plus, une résine polyuréthane posée dans un lieu humide risque de se décoller. «Contrairement à la résine époxy, la résine polyuréthane n’est pas adaptée à un sol chauffant ni

même à un environnement exposé aux grandes variations de températures, car elle ne les supporte pas», note Moez. Comparativement à une résine époxy, la résine polyuréthane offre une moindre adhérence et, sur le plan esthétique, la résine polyuréthane est moins brillante. Pour remédier à cet inconvénient, un autre composant peut être ajouté à la résine polyuréthane, mais celle-ci aura tendance à jaunir avec le temps. Pour ce qui est des inconvénients de la résine époxy, Moez explique qu’elle est moins résistante qu’un béton naturel et s’avère notamment plus sensible aux rayures. «Elle est également sensible aux taches. Toutefois, si elle contient des particules de quartz et du ciment, elle peut être posée à l’extérieur. Elle se décline dans une palette de variétés moins riche que la résine polyuréthane». Au final, il faut savoir que la pose de l’une comme de l’autre exige une parfaite connaissance du produit et une bonne expérience dans le domaine. Il est donc vivement recommandé de ne pas se lancer dans ce type de travaux si l’on n’a jamais posé de sol en résine polyuréthane ou en résine époxy. Aussi pour le choix d’une résine époxy ou d’une résine polyuréthane, mieux vaut se faire conseiller par un professionnel pour savoir quelle résine est la mieux adaptée au lieu à restaurer, mais également au budget.

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SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

Notre interlocuteur nous explique que le yoga est tout d’abord une discipline envers soi-même. Il est très bénéfique pour le dévelop-

pement personnel, la santé et le bien-être de la personne qui le pratique. C’est l’union entre le corps, l’esprit et l’âme. Le yoga est une science de la

conscience, une science de la person-nalité et une science de la créativité.Il est à rappeler que le yoga a été ins-crit sur la liste représentative du patri-moine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. D’après Daya Ram, il existe différentes écoles de yoga et le yoga Hatha en fait partie. Le hatha-yoga est une séquence de postures (asanas

en sanskrit) très simple. Elle s’adresse à tout le monde et à tous les âges.

AVANTAGES PHYSIQUES, MENTAUX ET ÉMOTIONNELSLe hatha-yoga présente de nombreux avantages physiques, mentaux et émo-tionnels. Cette discipline aide à travail-ler la concentration, ainsi qu’à mieux

Par Sabrine AHMED

L’UNION DU CORPS ET DE L’ESPRITYOGA

Daya Ram est la personne adéquate pour parler du yoga. Il est consultant et expert en yoga traditionnel, professeur de langue indienne, et doctorant et chercheur sur la gestion des maladies par le yoga. Depuis février 2018, Daya Ram est char-gé d’enseigner la culture indienne à l’ambassade de l’Inde en Tunisie. Sa mission est de faire partager la vraie connaissance de cette discipline et la culture indienne.

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gérer le stress. Le yoga favorise, éga-lement, une meilleure mémorisation et un esprit plus clair et contribue, donc, positivement sur l’esprit humain. Pour ce qui est du physique et selon notre spécialiste, le hatha-yoga rend le corps humain plus souple avec des articula-tions plus fortes. Quant au volet émo-tionnel, le hatha-yoga gère le stress et aide à avoir une meilleure qualité de sommeil. Cette forme ancienne de yoga plonge dans un état de relaxation intense et de méditation sur la santé mentale. Un bon moyen de mieux gérer ses émotions.Tous ces bienfaits ne peuvent être atteints que si on est diligent dans sa pratique. Le hatha-yoga, comme toutes les autres formes de yoga, demande de la patience et de la persévérance et, surtout, une pratique très régulière. De nos jours, on voit naître de nou-veaux styles et formes de yoga, tels que Vin yassa, Kundalini Yoga, Ashtanga Yoga, Bikram Yoga, Aero Yoga…, chaque forme a sa propre signification et ses bienfaits pour améliorer le bien-être physique et mental. Daya Ram insiste sur le fait que l’un des objectifs du yoga est de parvenir à l’autodiscipline et à la conscience de soi. Quelle que soit la forme de yoga que l’on pratique, l’exigence la plus importante et cruciale est l’autodiscipline, sans laquelle on ne peut pas avoir de bons résultats.Daya Ram donne quelques conseils pour aider à maintenir la cohérence avec la pratique du yoga : il faut dîner tôt et léger au moins 2 à 3 heures avant le coucher. Il est nécessaire, également, de maintenir un horaire de sommeil régulier et de dormir entre 7 et 8 heures. Si votre quarta de sommeil n’est pas terminé, vous pouvez pra-tiquer le yoga nidra (Yoga Nap) dans la journée. Il est obligatoire d’éviter l’utilisation des gadgets électroniques, tels qu’un ordinateur portable, un télé-phone, avant une heure d’aller au lit. D’autre part, il faut pratiquer le yoga quotidiennement et pendant une heure en moyenne. Daya Ram ajoute que plusieurs célébrités à travers le monde, comme Beyonce et David Beckham, pratiquent le hatha-yoga au quoti-dien. En Tunisie, on voit que Hicham Rostom, Raya Bouallégue et la cham-pionne Ons Jabeur font régulièrement du hatha-yoga et de la méditation. Daya Ram pense toujours à cette ancienne pratique de l’Inde et il s’avère qu’avec le yoga nous pouvons traiter plusieurs maladies chroniques, comme les sinus, l’asthme, l’obésité, l’arthrose, les maux de tête, ainsi les maux de dos qui sont

très courants.Ajoutons à ce qui précède qu’il existe des techniques de nettoyage yogiques appelées Kriya Shakti (le pouvoir d’agir), comme la technique Jala Neti qui permet de rincer et nettoyer les fosses nasales à l’aide d’une cruche spéciale remplie d’eau salée tiède, cette pratique permet de guérir la sinusoïde par exemple. Parmi les bases du hatha-yoga, on trouve le pranayama. C’est une technique de respiration qui signifie «la force de la vie». Cet exercice est très puissant, il aide à perdre du poids. Il met également tout le système immunitaire en équilibre. En fait, lorsque nous faisons des exer-cices de pranayama, 80% des toxines de notre corps sont libérées par le souffle sortant. Il est nécessaire de rappeler que cette technique n’est pas recommandée pour les personnes qui ont une maladie cardiaque ou un sent artificiel, une épilepsie, une hernie, des maux de dos dus à un disque glissant ou en cas de chirurgie abdominale récente. La philosophie du yoga est alors une prévention, une guérison et un bien-être.

UNE PASSION QUI DEVIENTSA MISSION DE VIEDès son jeune âge, Daya Ram a remar-qué que le stress gâche la vie des gens. Et comme le yoga est une pratique thérapeutique courante en Inde, il a commencé à l’apprendre et à le pra-tiquer. En effet, Daya Ram a observé l’effet magique sur sa santé et l’amé-lioration de son état. Il a décidé, donc, de l’étudier. Il s’est spécialisé en la matière et a fait même des recherches approfondies. Son choix se justifiait

aussi par sa noble volonté d’enseigner cette discipline à un grand nombre de personnes à travers le monde pour les aider à gérer certaines maladies. Daya Ram est diplômé de la presti-gieuse Bihar School of Yoga, qui a été élue en 2019 meilleure université d’Inde pour la promotion et le déve-loppement du yoga depuis plus de 50 ans, en respectant les connaissances traditionnelles au fil des générations et des années. Depuis 2018, Daya Ram a enseigné le yoga à plus de 5.000 Tuni-siens. Daya est connu pour ses cours au parc du Belvédère. Ces cours sont proposés par l’ambassade de l’Inde en Tunisie. Ils sont donnés quotidienne-ment à partir 6h00 et quelles que soient les conditions. La discipline mise en place par Daya Ram a réussi à réunir, chaque jour, une cinquantaine deTuni-siens enthousiastes pour pratiquer le yoga en plein air. Depuis l’apparition de la Covid-19, les cours se sont poursui-vis sous forme de webinaire, compte tenu des conditions sanitaires requises. Daya Ram a participé à plusieurs évé-nements avec différentes municipalités, écoles, fédérations sportives, centres de jeunesse et autres partenaires dans différentes régions de Tunisie. Le séjour de Daya Ram en Tunisie lui a permis de se développer sur le plan professionnel et humain en se familiarisant avec la nature fantastique de notre pays. Il a été touché par la bienveillance des Tunisiens. «Je me sens vraiment chez moi», conclut-il.

Page FB : https://www.facebook.com/DayaramyogaYouTube : https://www.youtube.com/c/DayaramYoga

SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

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L’INVITÉ

RACHID BELHASSEN, ANCIEN BASKETTEUR INTERNATIONAL DU SN

«INDÉCISE, LA BALLE DANSE AUTOUR DU CERCEAU»Les années 1960-1970 ont été marquées en basket-ball par un duel épique entre l’Etoile Sportive Radésienne et le Stade Nabeulien qui était conduit par un tandem de feu composé des frères Habib et Rachid Belhassen. Pivot international de l’âge d’or du basket nabeulien, avec le sourire légendaire qu’on lui connaît aussi bien dans la défaite que dans la vic-toire, Rachid revient pour nos lecteurs sur sa carrière en Tu-nisie et en France, et sur le basket de son époque.

Propos recueillis par Tarak GHARBI

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L’INVITÉ

RACHID BELHASSEN, VOUS AVEZ EU POUR COMPAGNON D’AVEN-TURE UN IMMENSE PERSONNAGE DU BASKET NATIONAL, FEU HABIB BELHASSEN, QUI N’EST AUTRE QUE VOTRE FRÈRE AÎNÉ. Oui. En plus d’avoir été un grand talent et une force de la nature, choisi meilleur joueur aux Jeux afri-cains de Lagos, en 1973, Habib Bel-hassen était apprécié et aimé par tous pour ses qualités humaines: sincérité, franchise, don de soi, générosité... C’était en fait mon idole. Je lui portais le sac quand j’étais jeune. Il m’a fait aimer le basket. En sélection nationale, nous avons passé ensemble une année inoubliable. Il a fait aimer le basket aux jeunes de Kairouan lorsqu’il dut s’installer dans cette ville pour des raisons professionnelles. Tous les Kairouanais lui en sont toujours reconnaissants. Son souvenir est toujours présent. En fait, peu de gens savent que Habib pratiquait deux sports en même temps: le samedi après-midi, c’était le bas-ket, et le dimanche matin, le rugby avec son club de toujours, le Stade Nabeulien.

VOUS VENEZ D’UNE FAMILLE SPORTIVEOui, car en plus de mon frangin feu Habib, mon autre frère, Naceur, a joué avec l’équipe fanion de hand-ball du SN, alors que mon frère Hassen a longtemps été dirigeant au sein de la section basket-ball du SN.

EN VOTRE TEMPS, LA FAMILLE BELHASSEN N’ÉTAIT PAS LA SEULE À COMPTER AU MOINS DEUX FRÈRES DANS L’ÉQUIPE DE BASKET DU SN ?En fait, il y avait aussi les frères Rezig (Mohamed et le fantas-tique Salem, l’homme de la passe aveugle, de la main gauche), les Gastli (Mohamed et Sahbi), les Ben Zaied (Hamadi et Nejib), les Ezzine (Tarek et Mokhtar qui ne sont certes pas des frangins).Tout comme les Taoufik «Toto» Ben Abdallah, des cousins.

DE QUI SE COMPOSAIT LA FORMATION NABEULIENNE DE L’ÉPOQUE ?Les deux Ben Abdallah, l’infran-chissable digue feu Sahbi Sallem, quelqu’un qui ne s’avoue jamais

vaincu, Habib et Rachid Belhas-sen, Hamadi et Nejib Ben Zaied, Mokhtar Zine, Slah Ayed, Sahbi Hadidane, Tarek Zine, Nejib Khe-lifi et j’en passe. Rien que du joli monde.

QUELLE EST VOTRE MEILLEURE RENCONTRE ?A Sousse, contre l’Etoile Spor-tive du Sahel qui devait, ce jour-là, gagner afin d’échapper à la reléga-tion. L’ambiance était électrique, l’intimidation de rigueur aussi, y compris de la part d’un ancien grand footballeur international étoilé qui se trouvait parmi les spectateurs. En l’entendant m’insul-ter, mon frère Habib, qui était avec moi sur le terrain, perdit le nord. Il enleva son maillot pour aller se bagarrer avec lui. Bref, cela a failli dégénérer. Par un sixième sens d’un fin psychologue, notre dirigeant Ali Maâmouri insista auprès de notre entraîneur, Shenkir, afin de ne pas me remplacer. Malgré mon éner-vement, il savait que c’était devenu pour moi une question d’honneur : il me fallait gagner ce match-là, coûte que coûte, afin de rendre la monnaie de sa pièce à celui qui m’a insulté gratuitement, et sans que je lui ai adressé la parole.

AVEZ-VOUS DONNÉ RAISON À VOTRE DIRIGEANT, ALI MAÂ-MOURI ?Il ne pouvait en être autrement. L’agression verbale, dont j’ai été la cible, décupla ma volonté et mes forces. J’ai inscrit ce jour-là la bagatelle de 42 points, et com-mis tout juste deux ou trois fautes. Pourtant, d’habitude, je ne com-mettais pas moins de quatre fautes par match. Ce jour-là, le dirigeant Kaddour Chelli, un Nabeulien ins-tallé à Sousse et qui allait devenir la cheville ouvrière du basket à l’Etoile, n’en revenait pas !

Y A-T-IL UN AUTRE GRAND MATCH DONT VOUS VOUS RAP-PELEZ TOUJOURS ?Oui. Celui-là, je l’ai joué en France, avec mon club, Bourg-en-Bresse, face à Asnières. J’ai réussi les points de la victoire (88-87) dans les trois dernières secondes sur deux lancers francs. Le lendemain, le journal local «Le Progrès» a mis en exergue en manchette la belle performance que j’ai réussie.

QUEL EST VOTRE MEILLEUR SOUVENIR SPORTIF ?Notre victoire in extremis, dans un scénario hitchcockien, contre l’Etoile Sportive Radésienne en finale de la coupe de Tunisie 1973. Ce sont douze ans de domination sans partage de l’ESR auxquels le SN mettait subitement fin. Mon frère Habib conduit une contre-attaque de la dernière chance, puisque Radès mène d’un point à trois secondes de la fin. Le ballon danse autour du cerceau, indécis, ne comprenant pas de quel côté son cœur allait balancer. Eh bien, je force la décision en reprenant le ballon d’un dunk. Ce panier-là est entré dans la légende.

ET VOTRE PLUS MAUVAIS SOU-VENIR ?Le championnat d’Afrique 1975 à Alexandrie. A peine arrivé avec la sélection en Egypte, j’apprends la terrible nouvelle du décès de ma mère Khira qui a été, avec mon père Tahar, restaurateur de son état, notre plus grand supporter, à mon frère Habib et à moi.

VOTRE CLUB, LE STADE NABEU-LIEN, A PERDU SON LUSTRE D’ANTAN. IL Y A QUELQUES SAISONS, IL L’A MÊME ÉCHAPPÉ BELLE AU TERME DU PLAY-OUT. DE CE PAS-LÀ, TÔT OU TARD, IL RISQUE DE PLONGER. COMMENT ANALYSEZ-VOUS UNE TELLE DESCENTE AUX ENFERS ?La situation du sport à Nabeul fait réellement mal au cœur. Le basket a perdu du terrain, le handball, un fleuron du club, vit une chute libre. Le football se traîne dans les divisions inférieures. Il faut d’abord prendre du recul pour analyser la situation, et pour ensuite trouver les fonds nécessaires à la relance. Une région économiquement répu-tée être très dynamique n’a pas le droit de manquer d’ambition et de brader ses meilleurs produits, Hadidane, Knioua, Rezig..., partis monnayer leur talent ailleurs. Je crois que la raison essentielle de ce déclin a trait à l’absence de fonds, ce qui incite les dirigeants à vendre leurs meilleurs produits. Le résultat, vous le connaissez : l’exil auquel sont contraintes les grandes figures du club, et ce qui en découle comme appauvrisse-ment de la qualité technique d’un

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L’INVITÉbastion fort du BB national.

EN VOTRE TEMPS, VOUS AVEZ ÉGALEMENT DÛ VOUS EXILER EN FRANCE. DANS QUELLES CIR-CONSTANCES ? C’est le sélectionneur américain de l’équipe de Tunisie, Bill Sweek, qui me conseilla auprès d’un Prof au Lycée Carnot dont le père était président de la Jeunesse Laïque de Bourg-en-Bresse. Ce n’était certes pas le haut niveau, mais nous ren-contrions régulièrement les grands clubs à l’instar de Villeurbanne et de grandes vedettes comme Jean-Claude Bonato, rendu célèbre par son «bras roulé».

VOTRE PRÉSIDENT, SI MOHAMED FEKIH, N’A-T-IL PAS USÉ DE SON DROIT DE VETO POUR VOUS EMPÊCHER DE PARTIR ?Non, Si Mohamed Fekih est un per-sonnage exquis. Un vrai passionné de sport, pas comme beaucoup de dirigeants d’aujourd’hui qui se servent du sport au lieu de le servir. C’est notre père à nous tous, joueurs du Stade Nabeulien. Il m’a accordé un bon de sortie parce qu’il comprenait parfaite-ment que je ne pouvais plus rester contre mon gré. Je n’oublierai pas non plus Ali Maâmouri, un dirigeant comme il n’en existe plus, dévoué, passionné et généreux. Quatre fois par semaine, il nous ramenait de Tunis où nous poursuivions nos études à bord de sa bagnole pour nous permettre de nous entraîner à Nabeul avec l’effectif. C’est lui qui a insisté afin que je sois aligné en 1968 dans mon pre-mier match avec les seniors, à Sousse contre l’Etoile du Sahel. Je devais alors remplacer Khairal-lah Tlatli, le frère aîné de l’ancien sélectionneur national, Adel Tlatli.

LA VEDETTE DU BASKET TUNI-SIEN S’APPELLE SALAH MEJRI, LE PREMIER TUNISIEN À ÉVOLUER EN NBA. SON ASCENSION VOUS SURPREND-ELLE ?Non, pas vraiment, s’agissant d’un basketteur complet. Sa taille et sa discipline l’ont beau-coup aidé. Il faut avouer que, dès son arrivée à Sousse en prove-nance de Jendouba, le directeur technique national, Mohamed Toumi, l’a fait énormément travail-ler. Ensuite, Adel Tlatli a su exploi-ter à bon escient ses qualités en sélection.

QUEL EST À VOTRE AVIS LE MEIL-LEUR BASKETTEUR TUNISIEN DE TOUS LES TEMPS ?Permettez-moi d’en citer plusieurs. Comment oublier, par exemple, Kais Mrad, Taoufik Ben Abdallah, Taoufik Bouhima, Mustapha Bouch-nak, mon frère Habib Belhassen... Dans les années 1970, seuls deux joueurs tunisiens furent retenus au sein de la sélection africaine qui se produisit à Mexico : Taou-fik Bouhima et Habib Belhassen. Dans la génération qui vint par la suite, il y eut Mounir Garali, Lotfi El Benna, Amine Rzig, Mohamed Hadi-dane, tous, des enfants du SN qui savait alors assumer son statut de vivier inépuisable du basket tuni-sien. D’autres clubs ont également enfanté de grands talents.

LE MEILLEUR ENTRAÎNEUR QUE VOUS AYEZ CONNU ?Shenkir, un éducateur modèle. Il nous a appris les ABC du basket, les fondamentaux.

AU NIVEAU DES CLUBS, LE BAS-KET NATIONAL N’EST PAS TRÈS FRINGANT. POURQUOI ? L’argent est devenu la seule valeur qui compte. Forcément, au lieu d’avoir cinq ou six clubs d’un même niveau, seuls les deux ou trois clubs les plus riches font la course en tête. Bientôt, ce sera comme une industrie, un domaine régi par la rentabilité, dénué du moindre charme ou saveur. Il n’ y a pas de travail continu en profondeur, y compris à Nabeul où la disparition de Slah Ayed a laissé un grand vide au niveau de la formation. Parmi l’effectif actuel, près de 50% des joueurs furent formés par ce technicien compétent, patient et amoureux de son métier. Il n’ y a plus vraiment beaucoup de forma-teurs comme lui.

QUE REPRÉSENTE POUR VOUS LE SN ?L’oxygène indispensable à la vie. C’est aussi le sang qui coule dans mes veines. Les couleurs de mon club, le vert et oranger ont rythmé ma vie. En plus des couleurs du drapeau national, elles sont tout ce qu’il y a de plus sacré pour moi.

QUE VOUS A APPORTÉ LE SPORT?La chose la plus précieuse qui soit, l’amour des gens. Pour tout l’or du monde, cela ne peut pas

s’acheter. Les gens retrouvent chez les anciens joueurs les valeurs aux-quelles ils croient le plus : l’amour des couleurs, le fair-play et une saine perception du sport. On pra-tiquait le sport pour le sport. A présent, les joueurs vivent dans, et pour, les apparences. Ils veulent exhiber, coûte que coûte, cette richesse ostentatoire qui consti-tue un nouveau statut pour eux. Forcément, ils ne sont pas suf-fisamment mûrs pour l’assumer. Les voilà donc à bord de voitures rutilantes, flanqués de jolies nanas. Ils oublient qu’une carrière sportive est très brève et éphémère, que s’ils veulent aller loin, ils doivent consentir d’énormes sacrifices. Malheureusement, réussir une grande carrière, pousser les fron-tières de l’ambition, viser le haut niveau, tout cela constitue le der-nier de leurs soucis. C’est d’ail-leurs la raison pour laquelle je n’ai pas encouragé mon fils unique à embrasser une carrière sportive.

QUE FAIT-IL AUJOURD’HUI ?Mohamed Tahar, qui a 42 ans, est pharmacien. Il travaille pour un laboratoire américain à Francfort, en Allemagne. Il représente tout pour moi et pour Habiba que j’ai épousée en 1977. La famille, c’est toute mon existence. Mon petit-enfant Omar est la prunelle de mes yeux.

COMMENT PASSEZ-VOUS VOTRE TEMPS LIBRE ?A vrai dire, j’en ai très peu. Après la retraite, j’ai fait le conseiller médi-cal. Je fais une heure de marche par jour. La plage, l’été, comme tout Nabeulien qui se respecte, le café pour rencontrer les amis, et le sport à la télé, sans oublier les voyages qui forment la jeunesse : voilà comment je profite de mes journées de retraité.

ETES-VOUS OPTIMISTE POUR L’AVENIR DE NOTRE PAYS ?Comment l’être devant tant de laxisme écœurant et tant de gabe-gie ? Le pays a le plus besoin de stabilité et d’un homme à poigne qui tarde malheureusement à mon-trer le bout du nez.

ENFIN, QUELLE EST VOTRE DEVISE DANS LA VIE ?Rien ne vaut la santé et le bonheur qui est si simple et n’attend qu’une chose : qu’on lui tende la main.

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HOROSCOPE

Mercure qui influence votre secteur couple se prête aux rapprochements. Seul danger : de trop nombreuses solli-citations extérieures, pas toujours au goût de votre conjoint ! Célibataire, le clin d’oeil de Vénus aura certainement pour effet de vous ragaillardir le cœur.

23 OCT AU 22 NOV

SCORPION

Vénus va vous prendre sous sa pro-tection et vous n’aurez pas à vous en plaindre ! C’est un véritable feu d’artifice! Votre vie conjugale va passer par une phase de tendresse et de sensualité dont vous vous souviendrez.

23 NOV AU 21 DÉC

SAGITTAIRE

Journée éblouissante côté cœur. En couple, attention tout de même à ne pas provoquer la jalousie de votre par-tenaire et à vous compliquer inutilement la vie. Célibataire, bougez, changez de look, bref, faites le grand nettoyage de printemps.

22 DÉC- AU 19 JAN

CAPRICORNE

Méfiez-vous des dangers de la routine dans votre vie de couple. Si vous vous enfermez dans vos habitudes en croyant que l’amour de votre conjoint ou parte-naire vous est tout acquis, vous risquez d’avoir une mauvaise surprise.

20 JAN AU 19 FÉV

VERSEAU

Misez sur la franchise et la discussion avec votre partenaire. Avec le soutien de Jupiter vous aurez une chance de trouver ensemble des solutions à vos désaccords. Célibataire, la vie amou-reuse prendra une tournure chaotique.

20 FÉV AU 20 MARS

POISSON

Pas terrible, la vie de couple, en ce moment ! Vous aurez tendance à vous renfermer sur vous-même, ce qui peut déstabiliser votre conjoint et engendrer une certaine confusion dans vos rapports. Célibataire, il ne sera pas impossible qu’une vieille amitié évolue vers un mode de relations plus tendres.

20 AVRIL AU 21 MAI

TAUREAU

Vie amoureuse assez calme. Saturne vous fera ressentir le besoin de stabilité et de sécurité en amour. Si vous êtes déjà en ménage, la journée sera douce et facile à vivre. Si vous êtes célibataire, vous aurez envie de rencontrer quelqu’un avec qui construire une vie de couple solide ; mais vous devrez sans doute attendre un peu avant de voir votre souhait se réaliser.

21 MAI AU 21 JUIN

GÉMEAUX

Bien-être et plaisir seront au rendez-vous. Eh oui ! Grâce au soutien de Vénus en splendide aspect, vous réussirez à ren-forcer vos liens de complicité avec votre partenaire. Vous saurez éviter l’ennui, le train-train quotidien, en mettant beaucoup de fantaisie dans votre vie de couple.

22 JUIN AU 21 JUIL

CANCER

22 JUIL AU 22 AOÛTVous serez peut-être déçu par votre par-tenaire, à moins que vos relations ne passent par une phase de froideur. Mais cela vous gênera-t-il vraiment ? On peut en douter. Célibataire, vous serez très entouré et ferez de nombreuses ren-contres.LION

23 SEP AU 22 OCT

BALANCE

Le climat astral favorisera votre vie sen-timentale. Célibataire, il vous ménagera une rencontre prometteuse et importante. Si votre cœur est déjà pris, vos relations avec votre partenaire seront placées sous le signe du plaisir, du bien-être et de l’harmonie.

Avec les mauvais aspects de Neptune, tout ne sera pas ensoleillé dans votre vie conjugale. Certains d’entre vous exhume-ront la hache de guerre. Ne perdez pas votre temps à ressasser de vieux conflits. Célibataire, avec Vénus, une bonne sur-prise vous attendra en amour.

23 AOÛT AU 22 SEP

VIERGE

SIGNE DU MOIS

21 MARS AU 19 AVRILBÉLIER

AMOURExprimez-vous ! Profitez de l’ambiance astrale plus sereine que d’habitude pour faire part à votre conjoint des idées, des projets et des désirs qui vous habitent. Sortez de votre réticence, et vous verrez que votre partenaire sera enchanté de la confiance que vous placez en lui. Célibataire, les astres favoriseront vos amours. Vous serez donc très absorbé par vos préoccupations sentimen-tales, et par conséquent vos activités profession-nelles risquent de passer au second plan.

TRAVAILLes astres vous inciteront à faire preuve de courage et de persévérance dans la poursuite de vos objectifs professionnels. Ne reculez pas devant l’importance des travaux qu’il vous faudra entreprendre.

FAMILLEVous aurez un optimisme du tonnerre grâce au soutien de Pluton. Vous ranimerez le moral défail-lant de certains de vos proches, ou encouragerez vos enfants.