Les Cahiers Marseillais 10 - Nov Dec 2010
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Transcript of Les Cahiers Marseillais 10 - Nov Dec 2010
Les Cahiers Marseillais
C M # 1 0 - B i m e s t r i e l
w w w . c a h i e r s m a r s e i l l a i s . c o m
Facebook : Cahiers Marseillais
Twit ter.com/cahiersmars
édité à
20 000 exemplaires
par sarl JMYL MEDIA
38 av. Benjamin Delessert 13010
Directrice de Publication :
Julie MAUDUY
Directeur Commercial :
Yann LECAT - 06 09 11 66 11
ont collaboré à ce numéro :
Viviane Karsenty / Capucine Imbert /
Emy-Line Cault / Eric Péguin / Isaac Tat-
too-Washington / Séverine Manna /
Julie Bluteau / Emmanuelle Guita / Bé-
nédicte Brun / Julie Gence / Marcelline
of Marseille / Emmanuelle Guita
Graphisme / Mise en page
Les Cahiers Marseillais
Couvertures
Julien Lardet Design - 06 98 61 36 92
Sommaire et illustrations
Bénédicte Dejean
Imprimerie
Horizon - Gemenos
Remerciements :
François / Eric / Julie / Josiane / Jean-
Pierre / Julien / Manue / Marion / Alain
I S S N 2 1 0 3 - 3 3 6 6
Un numéro pétillant...
Tandis que le magazine “L’Ami des jardins” vient de fêter son 1000ème numéro,
Les Cahiers Marseillais présentent leur numéro 10 !
10c’est le numéro central de nos quotidiens avec le système décimal, c’est le
numéro de Zidane, c’est également un symbole de complétude, comme
les dix doigts de la main... Bref ce magazine est parfait... ou presque ! On a tenté
de faire au mieux disons ! A vous de juger. Sur fond de crise des retraites, de grèves
des transports, de poubelles qui s’entassent, nous avons essayé de rassembler des
idées positives, des dates pour passer de bons moments, nous avons rencontré des
gens sympas, nous sommes sortis entre amis... Encore une fois nous avons essayé de
mettre un peu plus de bonne humeur et de gaieté dans le quotidien des Marseillais.
Noël, les fêtes de fin d’année, les vacances, les bons repas, la famille et bien sûr les amis,
c’est tout ce dont on a besoin entre deux pages des Cahiers Marseillais !
EDITO
Ce magazine est dédié à la pétillante Fleur qui nous manque.
Julie Mauduy
Histoire : l’hôtel-Dieu
p.20
Un commençant : Café Lulli
p.18
Expat : Thaïlande
p.10
Asso : Urgence AVC
p.26
l’humeur de
Marcelline
p.12
Des idées !!!
p.40
Plaisir Collectif
p.54
Festival Tous Courts
p.52
Lecture
p.53
Magali et Christophe
p.28
Jean-Philippe Durand
p.34
Spécialités
gourmandes
à présenter
à Noël
p.60
Recettes p.62
CM#10nov. - déc. 2010
Edito p.03
Sous le Sapin p.06
Marine enfin en cuisine ! p.08
Expat p.10
l’humeur de Marcelline p.12
Bloggueuses p.14
Un commençant p.18
Histoire : l’hôtel-Dieu p.20
Fils rouges p.24
Asso p.26
Figures Libres
Magali et Christophe p.28
Michel Athénour p.30
Xavier Grindel p.32
Jean-Philippe Durand p.34
Jeux et Jouets
Bonnes adresses p.38
Des idées !!! p.40
Supers Jeux p.42
Le Tarot Marseillais passionnant p.44
Culture
Ensemble Télémaque p.48
Concerts p.50
Expos p.51
Festival Tous Courts p.52
Lecture p.53
Plaisir Collectif p.54
Desserts de Noël
Listes des 13... p.56
Catégorique ! p.58
Spécialités p.60
Recettes p.62
Antisèches de chloé p.66
Marine enfin en cuisine !
p.08
Fils rouges
p.24
Le Tarot Marseillais
un jeu pour passionné
p.44
Supers Jeux p.42
Ensemble Télémaque
p.48
Michel Athénour
p.30
Xavier Grindel
p.32
Listes des 13 et quelques desserts...
p.56
Catégorique !
p.58
Voici quelques idées pour les grands enfants très sages que nous
avons été tout au long de l’année !
Sous le sapin...
Pour un jeune couple qui vient de s’installer,
le cadeau incontournable c’est bien la
cocotte minute ! Cet ustensile indispensable -
dont le premier brevet fut déposé en 1927, et
qui ne fut pas commercialisé avant les
années 50 - aconnu bien des améliorations. Et
aujourd’hui la cocotte des années 2010 est
révolutionnaire ! Elle nous fait gagner
encore plus de temps et du coup elle est plus
éconologique : moins d’énergie utilisée et
moins d’eau aussi !
Exemple concret : pour cuire 100g de haricots
verts, il faut environ 9 min avec la nouvelle
cocotte du futur, soit 36% demoins qu’avec la
vieille cocotte authentique demaman et 68%
de moins qu’avec la casserole de mémé ! Et 500ml d’eau suffisent
contre respectivement 750ml et 1300ml… Certe l’investissement est
élevé mais une cocotte c’est pour la vie (ou presque) !
Acticook - SEB - environ 200¤
Elle est toute mimi, très design et son
nom c’est Pett. Pett comme pet, “animal
de compagnie” en anglais. Designée par
l’équipe créative de Diesel, cette lampe
allie parfaitement le côté industriel cher
à la marque, au côté rock tout aussi
intrinsèquement lié à Diesel. Déclinée en
noir, blanc, turquoise et fuchsia, cette
lampe est l’amie idéale de tous les
bureau. Abat-jour réglable en plastique et
piètement en alu, elle a tout d’une lampe
racée qui sublime une atmosphère... En
clair elle nous plaît beaucoup beaucoup !
185¤
Boutique Diesel - 39 rue grignan - 6ème
P7CM
#10
Cahier
Général
P7Cahier
Général
Sous le sapin...
Voilà une idée qui fera plaisir aux plus jeunes
comme aux plus vieux : un atelier d’oenologie ! Et ce
n’est pas réservé aux hommes ! Un atelier peut se
dérouler sur une matinée, une journée ou même un
week-end, c’est vous qui voyez, fonction de votre
budget ! L’avantage c’est que Tata Dadet ne choisira
plus le vin qu’elle vous sert pour votre anniversaire
sur la couleur de l’étiquette... ! A Marseille vous avez
le choix, il existe différentes adresses et si le
porte-monnaie le permet, vous pouvez même offrir
le week-end qui va avec en Drôme Provençale, à
Suze la Rousse par exemple, ou bien à Gigondas,
voire même dans le Bordelais !
Les bons souvenirs en famille, avec les enfants,
les petits enfants, tous les cousins ou même
avec chéri, s’immortalisent avec des photos. Nos
amis américains raffolent de rendez-vous
annuels chez un photographe pour un cliché
posé et souriant, et pourquoi pas nous ?!
Et bien oui, pour Noël vous pouvez offrir une
séance photo à vos parents, avec leurs petits
enfants, MAIS avec une photographe qui sait
saisir l’instant et qui capture dans ses images
beaucoup de vie et d’amour ! C’est une idée
originale pour un cadeau qui reste à vie !
www.moment-photo.fr
Agencer les extérieurs n’est pas une mince affaire en
terme de temps et de budget également. Alors Noël
peut-être l’occasion d’offrir de magnifiques poteries
signées Ravel, grande maison aubagnaise qui existe
depuis 173 ans ! Ici le modèle Cajou qui s’élance pour
porter aux nues une plante grimpante par exemple,
mais il en existe tant d’autres....
Restaurant La Trilogie des Cépages
35 rue de la Paix - 1er
- 04 91 33 96 03
www.trilogiedescepages.com
www.toutrouge.com
www.terroirexperience.com
www.les-aiguieres.com
Poterie Ravel - av des Goums - Aubagne
04 42 82 42 00
www.poterie-ravel.com
parJulieMauduy
A-t-elle gagné Masterchef ? Je n’en sais rien à
l’heure où nous nous rencontrons, et qu’importe !
La jolie Marine a déjà réussi sa reconversion,
pour le plaisir de nos papilles...
Est-il nécessaire de la présenter ? Etrangement non, car
nombre d’entre vous a suivi son aventure dans Masterchef
(émission diffusée sur TF1 cet automne), et alors que nous
faisons des photos au “Cabanon Design” rue St Jacques,
les passants s’arrêtent pour l’observer à travers la vitrine.
Ce concours télévisé s’est présenté comme un accélérateur :
son congés formation avait été refusé par l’Education
Nationale, alors quelle aubaine ! “L’objet [de Masterchef]
n’est pas la formation, mais en cuisinant tous les jours
avec des conseils formateurs de grands chefs” ça aide
quand même ! Aujourd’hui Marine officie aux Grandes Tables
de la Friche, où elle est stagiaire ! NotreMarseillaise prépare
son CAP de cuisine qu’elle présentera en candidat libre.
Son plan de carrière commence à se dessiner : pratiquer
au contact d’autres chefs, intégrer des brigades, faire
ses armes dans différentes cuisines, bref ouvrir son resto
ce n’est pas pour tout de suite nous dit-elle !
Cette aventure hors du commun lui a permis de connaître
la satisfaction du résultat abouti, de découvrir le travail en
équipe, et à présent quand elle dit “ma vie c’est la cuisine”,
on ne peut que la croire tant elle est touchante de sincérité,
d’humilité et d’émotion. C’est aussi ça la cuisine !
P9CM
#10
Cahier
Général
Les petits plats de Marine
Les Grandes Tables
41 rue Jobin - 3ème
04 95 04 95 85
lesgrandestables.com
et son blog
bellelurette.fr
Sa cuisine est inspirée de l’Asie mais aussi de l’Italie, la viande “n’occupe pas une
place centrale” dans ses recettes, d’ailleurs voici deux recettes végétariennes...
Expat
Qu'est ce qui vous a amené là-bas ?
J’ai quitte la France à cause d’une séparation
avec mon ex-mari, qui lors d’un de nos
voyages en Thaïlande en famille, un jour
décide de partir seul pour faire du shop-
ping. Je l’ai rejoins pour la Saint Valentin
et.....horreur !! J’apprends qu’il est avec une
fille thaïlandaise d’un des plus gros gogo
bar de Bangkok. Et le comble : je vois sur la
table de nuit un imprimé de l’ambassade de
France pour ramener une thaïlandaise…
Vous avez immédiatement décidé de
rester et de créé votre société ?
Comme ma vie en France n’avait plus aucun
sens, j’ai donc décidé de venir vivre ici après
de nombreux voyages dans la même année.
J’ai d’abord ouvert un beauty salon et
après deux ans j’ai décidé d’aller travailler
au japon. De retour à Koh Samui j’ai eu des
jets ski ; j’ai aussi eu en gérance un bar, et
après quelques réflexions, j’ai enfin décidé
d’ouvrir ma compagnie et de servir les
touristes français principalement, et de
partager ma propre expérience de la
Thaïlande avec toutes les astuces pour ne
pas perdre de temps et d’argent bien sûr !
Ouvrir Nikita Show Roomm’a permis de vivre
ici et faire ce que j’ai toujours eu envie de
faire depuis toute enfant : apporter aux
gens du rêve !
Quels sont les principales différences
entre Marseille et Koh Samui ?
oh la !!! Très grosses différences de vie ! Ici la
qualité de vie est essentielle. Les thaïs ont
Allo, allo, Marseillais, Marseillaises du bout du monde, racontez-nous
votre chemin ! Nous voici en Thaïlande sur l’île de Koh Samui où Nikita
est installée depuis 11 ans. Elle vit une existance zen, en apportant
du rêve aux touristes... Tout un programme pour cette Marseillaise
qui a décidé de changer de vie !
ParEmmanuelleGuita
P11CM
#10
Cahier
Général
Expat
toujours le sourire et ne sont pas du tout stressés ! Les
démarches professionnelles sont très faciles et ne
demandent pas des jours d’attente pour ouvrir un
commerce. Les locations d’appartements ou de villas
sont réglées en un seul jour : on paie et on a les clefs,
pas de caution, une simple photocopie de passeport !!
L’Asie est zen, et lorsqu’ on commence à voyager, on se
rend compte qu’il y a vraiment une différence de
comportement. Les gens deviennent froid et méchants
en Europe dû à la qualité de vie qu’ils ont (boulot, métro, dodo) etmême en vacances sur la côte
d’Azur, ils oublient de sourire quand on leur demande un renseignement… Ici il n’y a pas
d’agression et pas de vols ! On ne met jamais un anti vol à un scooter, on ne ferme presque
jamais nos voitures et nos maisons !!! Et à Marseille malgré les services de la ville, les rues
sont sales à cause des ordures. J’ai été choquée cette année !!
Quelles relations entretenez-vous avec Marseille ?
Je suis toujours heureuse de revenir voir ma famille et mes nombreux amis. Mais au bout
d’une semaine mon île me manque ! J’ai de nombreux clients Marseillais qui viennent à Koh
Samui et avec qui je garde de supers relations. Je rentre le moins possible en France sauf
pour voir ma famille et ma fille !
www.nikitashowroom.com
Retrouvez toute l'actualité des tendances sur
www.madmoisellejulie.fr
Tendances, Mode, Luxe, Calme et Volupté...
Non, vous ne lirez pas sur ces deux pages les mots : « grève »,
« poubelles » ou encore « froid hivernal ». Les 6 découvertes de cet
automne sont une évasion des sens et de l'esprit vers un pays
nommé rêve : du design, de la mode, de la bonne musique, des
beaux bijoux et toujours des nouveautés... Enjoy !
Mode & Défilés > Aviatrice ou transalpine
Place à deux tendances phares de la saison,
aperçues sur les plus grands défilés. D'un côté
le blouson d'aviateur, pièce phare du dressing de
la modeuse Alexa Chung, repris par les plus
célèbres designers comme Isabel Marant (photo)
ou Burberry. De l'autre, le pull alpin, aux motifs
tout droits venus des sports d'hiver, qui ont
notamment inspiré Proenza Schouler (photo) ou
D&G. La bonne nouvelle : on les shoppe dans les
grandes enseignes comme Zara sans plumer
son porte-monnaie !
Mode & Design > Love Helmets
Jamais une balade en scooter n'a été aussi
tendance. Les Love Helmets sont la création
d'une jeune entreprise marseillaise. Le principe
? On personnalise entièrement son casque, du
motif jusqu'à la nuque, en cuir, à sequins ou en
vinyle. Les designs soignés et colorés sont si-
gnés Anthony Dettori. Grâce au Helmets
Configurator, on voit directement le résultat
avant de l'acheter sur la boutique en ligne.
www.lovehelmets.com
en vente chez Oogie Lifestore
à La Bergerie
et à l’Ornythorinque
Musique > Andromakers
Tout droit venues d'Aix en Provence, Nadège et Lucille,
deux jeunes artistes talentueuses, proposent un son
électro pop inspiré des précurseurs du genre, telles
Cocorosie ou Au Revoir Simone. Sélectionnées par le
concours CQFD des Inrocks, elles se préparent à sor-
tir leur premier EP en novembre, et seront sur la
scène de Seconde Nature le 12 du même mois.
http://www.myspace.com/andromakers
P15CM
#10
Cahier
Général
Nouveaux créateurs > Björkvin
Depuis 2005, ce duo de créateurs danois livre des
collections pour homme et femme entre street-
wear et causal chic. Tee-shirts sérigraphiés et
colorés, vestes réversibles et robes féminines ont
débarqué depuis peu en France, dans des boutiques
triées sur le volet. Des essentiels et des basiques
pour mettre un peu de couleurs vives dans nos
quotidiens. À Marseille, on les retrouve notamment
chez Oogie.
www.bjorkvin.com
Oogie Lifestore, 55 cours Julien - 6ème
Luxe & Co > Gas Bijoux débarque rue Paradis
Déjà 40 ans que la marque marseillaise Gas Bijoux nous pare de
ses boucles d'oreilles, de ses sautoirs et autres bracelets. Même
les stars, comme Eva Longoria, ont succombé à leur beauté. Une
nouvelle adresse vient d'ouvrir à Marseille, rue Paradis, juste à
côté de la boutique Gas by Marie, au numéro 106. Dans un espace
épuré, moderne et féminin, on y retrouve les éditions limitées,
les dernières collections comme la ligne Safari. Et on ne loupera
pas le mur de grisris où sont
exposés les bijoux porte-bonheurs.
À noter qu'une boutique en ligne
ouvrira bientôt ses portes sur le
site de la marque.
Nouvel Espace Gas Bijoux
106 rue Paradis - 6ème
www.gasbijoux.fr
Nouveauté > Classe Affaire
Une envolée pop au son des dernières
nouveautés : c'est le programme concocté
par l'équipage de la nouvelle émission de Radio
Grenouille, Classe Affaire. Un jeudi sur deux, de
20h à 21h, l'équipage, composé de Lord Library,
Monsieur Clouseau et Madmoiselle Julie, fait
un point sur les dernières sorties d'albums et
les labels phares. Escales coups de coeur,
atterrissages en douceur... On retrouve
également chaque jour toutes les sélections
de l'équipage musical sur la page Facebook
“Classe Affaire”. Attachez vos ceintures !
Sur le 88.8 FM
www.grenouille888.org
Les jeudis 11 et 25 novembre
et le 9 et le 23 décembre
La Perle
Petits créateurs et grands joailliers ont choisi cet hiver la
perle. Perle d’eau douce ou de Tahiti, perle baroque ou perle
gold, elle devient star, se fait shootée et pose sur papier
glacé. Morganne Bello la démocratise. Dinh Van la magni-
fie. La jeune Maison Claverin frappe encore plus fort avec
une perle qui devient rock et charme, chic et trendy. La
perle contraste avec le côté « trash » d’une petite tête
de mort en or ou elle adoucit une petite étoile diaman-
tée. En collier, bague ou bracelet, osez la por-
ter et n’ayez pas peur d’un look BCBG !
Bijoux Claverin en vente
Printemps la Valentine
chez Lulli - 1er
chez Frojo - 6ème
www.dinhvan.com
bloggueuse
Mes Mocassins pour un look preppy
On a porté des ballerines. On a essayé des derbys. On a
cherché des richelieus. On a vu, vu et revu dans les
magazines les baskets compensés d’Isabel Marant, les Clarks
à semelles compensées en crêpe, et la version habillée de la
chaussure de montagne !!!!!!!!!! Baaaahhh !! Ok on peut
suivre la mode, mais pas à tout prix quand même !
Pour un look chic et preppy, à la Alexia Chung, il nous faudra
une paire de mocassins. Bien entendu, on évitera le look coincé
en associant ses chaussures à tout tailleur et autre petite
robe classique. Le mocassin se portera avec un jean slim ou
boyfriend, de préférence court ou
retroussé et s’assortira à un
tee-shirt oversize et un blazer plus
chic ! De Tod’s à Sebago, en passant
par GH Bass, Jonak, Zadig & Voltaire et
Zara, vous n’aurez pas de mal à
trouver chaussure à votre pied !
Qu’a repéré Capucine dans la modeces temps-ci ?
Bracelet Dinh Van
parFranKcOrsoni
P19CM
#10
Cahier
Général
A cette époque, Marseille est déchirée dans la lutte qui
oppose le parti des ligueurs1et du parlement face à celui
des royalistes et bigarrats2… Je sais, vous vous demandez
bien de quoi je suis en train de parler : où veut-elle en
venir ? Un peu de patience je vous prie, j’y arrive ! Depuis
la mort de Charles IX (roi de France de 1560 à 1574), la lutte
des deux partis déchire la Provence : le premier, celui des
ligueurs, souhaite comme roi le cardinal de Bourbon3; quant
au second, il reconnaît Henri IV4(vous savez, celui assassiné
parRavaillac !). Cettedivision remetencause l’attachement
de la Provence au royaume de France. Je passerai ici sur
denombreuxdétails afind’enarriveràcequi nous intéresse.
A Marseille, lors des élections d’octobre 1589, c’est le
parti des royalistes qui l’emporte, commerce oblige !
Cependant, le 20 février 1590, après une première tentative
avortée, Casaulx5s’empare de l’hôtel de ville avec samilice
et avec l’aide de quelques canons… : il devient alors le
maître de Marseille pour cinq ans. Elu premier consul de
la ville en octobre de la même année (il le restera jusqu’à
sa mort), il devient le maître légal de la cité et décide de
L’hôtel-Dieu est né en 1593
de la fusion des hôpitaux
Saint-Jacques de Galice
et celui du Saint-Esprit.
Mais il faudra attendre
près de 3 siècles avant de
voir s’ériger le monument
tel que nous le connaissons
aujourd’hui. Afin de bien
comprendre comment
l’hôtel-Dieu a vu le jour, un
petit retour en arrière
s’impose : plongeons dans
l’histoire de Marseille !
ne pas perdre de temps : il commence par se débarrasser
de ses anciens alliés, le duc de Savoie6et la Ligue, en
repoussant leurs armées qui tentaient d’envahir la ville,
et repousse également une attaque du parti opposé7.
Casaulxmanqued’argentet la guerre ruine le commercede
la cité : les impôts augmentent, les notables et marchands
commencent à quitter Marseille pour la Ciotat et Toulon,
plus tranquilles. Au fur et à mesure que la pauvreté de
Marseille augmente, Casaulx voit son principal soutien,
la base populaire, lui faire défaut. Dans ce contexte
difficile, accompagné de la radicalisation de son régime,
texteparBénédicteBrun-photo©RomainFoucque
le premier consul se soucie de la santé publique
(nous y voilà !). Afin d’en faciliter la gestion, il
fusionne les hôpitaux du Saint-Esprit et de Saint-
Jacques de Galice et entreprend les travaux du
futur hôtel-Dieu.
Sa construction est plutôt lente : décidée en 1593,
elle n’est toujours pas achevée en 1618. Agrandi à
partir de septembre 1692, il est décidé, suite à
un don de l’abbé de saint-Victor en 1723, de tout
reconstruire selon les plans de l’architecte
Hardouin-Mansart8. Il s’agissait de rivaliser avec les
hôtels Dieu de Lille et surtout de Lyon, dessinés par
ses homologues de l’Académie royale d’architecture.
Cependant, les difficultés financières stoppèrent
le projet de Hardouin-Mansart en 1788 : son hôtel
n’était qu’à moitié réalisé. Il fut réaménagé entre
1860 et 1866 par l’architecte des hôpitaux de
Marseille, Blanchet. Le résultat est aujourd’hui
devant nos yeux : c’est là que les pavillons aux
extrémités des deux ailes furent construits, ainsi
que la surélévation d’un étage. L’Hôtel-Dieu fut
enfin inauguré par Napoléon III, le 15 novembre 1866.
A partir de la fin du XXème
siècle, l’établissement
a servi à l’enseignement de professions médicales
et paramédicales jusqu’en novembre 2006. Ajoutons
enfin qu’il est classé monument historique depuis
le 14 octobre 1963.
Aujourd’hui, dans la perspective de
Marseille capitale européenne de la
culture 2013 et dans celle de décrocher
le forummondial de l’eau au printemps
2012, l’Hôtel-Dieu se verra trans-
formé en palace 4 étoiles. Tous les
éléments anciens classés devraient
être conservés, tout comme ceux
représentatifs de l’image de la région,
comme la pierre provençale ; les jardins
devraient être aménagés et un espace
muséal aura pour fonction de rappeler
l’histoire de l’Hôtel-Dieu. Le futur
Hôtel devrait comprendre des salles
de conférence, deux restaurants (un
restaurant gastronomique et une
brasserie), un spa, 20 suites appar-
tements et 140 chambres. On peut se
demander pourquoi un tel bâtiment,
appartenant au patrimoine public,
échappe encore aux Marseillais et
nous ne pouvons que regretter, à
mon sens, que la Ville n’en ait pas fait
un musée (denrée rare chez nous…).
texteparBénédicteBrun-photo©RomainFoucque
1. La Ligue catholique (ou Sainte Ligue ou encore Sainte Union), parti ultra catholique, voulait mettre fin au protestantisme en France.
Son succès fut tel qu’elle mit en danger la monarchie, parvenant même à chasser le roi Henri III (roi de France de 1574 à 1589) de la capitale.
Elle déclina face aux succès du roi Henri IV (roi de France de 1589 à 1610).
2. Surnom des royalistes
3. Charles Ierde Bourbon (1523-1590) était un prince de sang de la maison des Bourbons ; il devint, durant les guerres de religion, l’un des
chefs les plus éminents de la Ligue et fut même proclamé par celle-ci, lors de l’avènement de son neveu Henri IV en 1589, roi de France
sous le nom de Charles X.
4. Henri IV, roi de Navarre (Henri III de Navarre, 1572-1610) puis roi de France. Protestant avant d’accéder au trône, il dut se convertir au
catholicisme afin d’être accepté en tant que roi. Il signa l’édit de Nantes (1598), qui autorisait la liberté de culte dans tout le pays pour les
protestants et mettait ainsi fin, temporairement, aux guerres de religion. Il fut assassiné par un fanatique, François Ravaillac, le 16 mai 1610.
5. Charles de Casaulx (1547-1596) : capitaine de la milice bourgeoise de Marseille, il prit la tête du parti des ligueurs.
6. Charles Emmanuel Ierde Savoie (1562-1630), duc de Savoie et prince de Piémont (1580-1630) : allié à l’Espagne, il profita des guerres de religion
pour s’emparer du marquisat de Saluces en 1588 et reçut des ligueurs le titre de comte de Provence en 1590.
7. Casaulx et Marseille durent également faire face au comte de Carcès, chef de la Ligue en Provence, qui tenta lui aussi de s’emparer
de la ville : le 6 août 1592, les deux armées s’affrontèrent aux pieds de la porte d’Aix.
8. Jean-Baptiste Mansart de Jouy (1705-1779), architecte français, petit-fils de Jules Hardouin-Mansart (1erarchitecte du Roi Louis XIV).
Histoire
www.marcemigetmoi.com
parJulieMauduy
Marc Emig, premier Marseillais en lice pour le Vendée-Globe, et grand chouchou
des Cahiers Marseillais avance dans sa préparation ! Mais l’infatigable enfant
de Malmousque est également un homme au grand coeur qui va
donner de son temps au Téléthon 2010 !
Alors qu’il se ressource en cueillant des champignons en
Bourgogne, Marc fait un point sur son implication dans le
Téléthon. “Je navigue souvent en solitaire, donc sur la terre
ferme, j’ai besoin d’être en contact avec les autres, de me
sentir utile, et en accord avec mes valeurs”. Tout d’abord
il va passer du temps avec les bénévoles et avec les en-
fants. “C’est extrêmement dur de voir des enfants qui
souffrent de maladies génétiques, de problèmes qu’on
ne peut soigner” et sa participation au combat se fera
par le rire, l’échange et les sorties en mer !
Durant la Foire de Marseille, une opération Téléthon’g
a permis à des centaines de Marseillais de dessiner
sur des tongs blanches. Le gagnant de ce concours
partira donc sur les flots avec Marc Emig !
Evidemment il n’y aura pas que ça, le programme
de ce premier week-end de décembre sera chargé
mais “c’est surtout aller vers autres, qui me tarde”.
Pour soutenir Marc Emig
même à Noël !
En association avec la célèbre
et incontournable marque Le
Marseillais, le projet Marc Emig
et moi propose des polos pour
homme (25¤) et des débardeurs
pour femme (20¤) à l’effigie de
l’aventure. Une idée de cadeau de
Noël qui permet de contribueren
plus à l’engagement de Marc Emig
dans le Vendée-Globe 2012.
On peut les commander par le site
marcemigetmoi.com, mais on les
trouve également dans le magasin
Le Marseillais du Vieux-Port. La
gamme a été dessinée par l'agence
CBW et fabriquée par le Marseillais.
En clair, c’est le must-have de tout
Marseillais qui se respecte : solidaire de
ses sportifs et fier de tout ce qui peut
valoriser sa ville ! Alors qui n’est pas
encore équipé ?!
Fil Rouge
texteetphotosparJulieMauduy
Episode 3
Souvenez-vous, le projet Prôtis a pour but de reconstruire
avec les méthodes antiques, un ou deux bateaux, répliques
des épaves retrouvées derrière la mairie. Le CNRS
travaille donc avec le chantier naval de Denis Borg pour
mettre en marche ce beau projet.
Côté mortaises et tenons, Denis et Thierry ont avancé. Oui vous
savez les tenons viennent s’emboîter dans les mortaises et le
tout est tenu par des chevilles de bois. Et c’est aujourd’hui sur ces
chevilles que l’on s’attarde car elles doivent être « tronconiques ».
En clair c’est un cône, mais octogonal… ouais bon, il y en a 4000
aumoins à fabriquer à la main, et avec des outils proches de ceux
de l’antiquité…
On approche de la fin de la phase expérimentale, bientôt ce sera
la construction ! Les bois qui permettront de construire seront
livrés en novembre (du pin d’Alep et du chêne vert). La marine
nationale et plus particulièrement le Capitaine de vaisseau
PatriceRobert, commandantde laMarineàMarseille, a dégagéune
partie des terrains pour stocker tout ça. Et oui, c’est volumineux !
Le CNRS filme et photographie toutes les phases pour garder en
mémoire et produire un film documentaire scientifique à portée
ethnograhique. Et peut-être qu’un documentaire grand public
verra le jour sur ce projet hors du commun. Il faut préciser que
dans les pays nordiques, la reproduction de bateaux viking est
aujourd’hui «acquise ». Mais chez eux il n’y a pas eu la même rup-
ture technique dont nous parlerons au prochain épisode…
Fil Rouge
P25CM
#10
Cahier
Général
parSéverineManna
Urgence AVC (accidents vasculaires
cérébraux) est une association
qui informe des dangers des AVC
avec le concours du professeur
François Nicoli, du centre hospi-
talier universitaire de la Timone,
responsable du service des
urgences Neurovasculaires.
L’association Urgence AVC a un rôle important
d’information auprès du public sur les AVC.
Dans la prise en charge de cet accident, le
facteur temps est primordial et l’entou-
rage doit pouvoir réagir vite. Rappelons que
les AVC sont la 3ème
cause de décès et 1ère
cause de handicap en France.
Il existe deux types d’AVC : lorsque le caillot
obstrue une artère cérébrale, on parle d’un
AVC ischémique (80% des cas) et le second
cas est dû à la rupture d’une artère céré-
brale, il est dit AVC hémorragique.
L’association est en étroite collaboration
avec la société « Olea medical », implantée à
La Ciotat, qui met au point des logiciels
d’imageries cérébrales « qui aident les
médecins à faire une analyse rapide et plus
précise » explique le président d’Oléa
médical et trésorier de l’association Fayçal
Djeridane.
Un AVC peut arriver à n’importe quel âge,
c’est pourquoi il faut connaître les
symptômes. Savoir déceler un AVC permet
d’adopter la bonne conduite.
Si une personne éprouve d’une manière
très soudaine des difficultés ou une im-
possibilité à se mouvoir soit de manière gé-
nérale soit d’un côté du corps ; rencontre
des troubles de la parole ou une perte de la
vue, il faut immédiatement composer le 15
(SAMU) qui mettra en place avec un service
neurovasculaire un plan d’urgence.
www.urgence-avc.orgMerci aux bénévoles qui transmettent
l’information !
D’où est née l’idée de créer MyMarseille.com ?
Christophe : Je vis à Marseille depuis une dizaine
d’années. Je travaillais dans une boîte d’internet, et
à mes heures perdues je faisais un peu d’immobilier
à titre personnel. Je me suis très rapidement
rendu compte de la pauvreté des annonces sur
internet. Avec toutes les possibilités offertes par
cet outil, c’est dommage de ne pas en dire plus.
Souvent je me déplaçais pour rien : une fois arrivé
devant le pas de porte je savais que ça n’irait pas.
C’est une perte de temps et d’énergie incroyable ! Il
n’existe aucun site avec des annonces transparentes :
géolocalisation, visite 3D, de bonnes photos haute
définition, des plans…
Magali : Après les années de réflexion de Christophe,
nous avons travaillé ensemble sur ce projet qui a mis
18 mois à aboutir. Je venais du marketing sportif...
Le concept de Mymarseille
c’est quoi alors : leboncoin.fr ou
bien une agence immobilière ?
C : C’est du service aux particuliers.
Soigner les intérêts des particuliers.
En gros on prend le contrepied du
BonCoin parce qu’on ne vend pas un
vélo comme une maison. Et puis on
a constaté qu’en Angleterre 95% du
marché immobilier passe par les
agents professionnels contre 50%
seulement en France. C’est qu’il y a
un problème ! A mon sens, les agents
immobiliers n’apportent pas de
service supplémentaire qui amène à
se dire “j’ai besoin d’un professionnel”.
Aux Etats-Unis l’agent immobilier
s’occupe même du transfert des
facturesd’électricité, desassurances.
Figures Libres
Rencontre à quelques jours du lancement de Mymarseille.com,
avec les créateurs de ce nouveau site qui révolutionne l’immobilier.
Oui, rien de moins ! Je ne peux que vous conseiller de le tester, moi
en avant-première je l’ai adopté ! Reste plus qu’à trouver le
budget pour acheter une maison...
parJulieMauduy
faciliter la vie des gens
P29CM
#10
Cahier
Figures Libres
Figures Libres
M : Le fondement c’est de tout faire pour faciliter la vie de la femme enceinte
qui cherche un appartement rapidement, en lui fournissant tous les outils.
En fait vous avez créé l’agence immobilière qui manquait !
M : Nous avons fait un benchmark (étude s'appuyant sur plusieurs expé-
riences étrangères de projets déjà réalisés ndlr.) et il n’existe nulle part dans
le monde un équivalent avec les mêmes prestations.
C : l’objet c’est vraiment apporter du service aux gens. Notre cible n’a pas le
temps : pas le temps de visiter ou pas le temps de mettre en vente… C’est
une nouvelle génération qui a des attentes et qui n’est pas non plus prête à
payer une commission pour rien.
M : On n’ouvre pas une agence immobilière lambda. Mymarseille.com c’est une
plateforme qui techniquement est un condensé de tout ce qui se fait de
mieux dans le monde. Comme ça évolue en permanence, on évoluera aussi
pour être toujours au top des technologies. Et par ailleurs notre zone c’est
Marseille : tout Marseille mais que Marseille !
Mais alors comment ça marche si j’ai une maison à vendre ?
C : Il y a 4 packs : le premier est gratuit et correspond à une
annonce de particulier à particulier. Ce sont vos photos, vos mots…
Ensuite il y a le pack Malin avec votre annonce mais un photographe
professionnel vient faire des photos de votre bien, une visite virtuelle et
un plan. Pour un acheteur, c’est important d’avoir ces paramètres.
Et puis il y a deux packs plus professionnels. Le premier avec unmandat
non exclusif, le second avec un mandat exclusif. Dans les deux cas,
nous mettons le photographe à disposition, nous rédigeons l’annonce,
nous commandons tous les diagnostics (obligatoires même pour la
location dès janvier 2011 ndlr.), le détail du métrage Carrez par pièce,
la hauteur sous plafond, les sols, les huisseries, les charges (il y en a
tellement qu’on a dû couper ! ndlr.)… Ce sont des annonces très précises.
On propose déjà beaucoup de services, au fur et à mesure on en dé-
veloppera d’autres comme le home-staging par exemple.
M : Tout dépend ensuite de l’état d’esprit du vendeur, mais le fait
d’être sur un site unique permet de naviguer facilement d’un pack
à l’autre. Et par exemple pour la location, une fois que l’annonce est
créée, elle peut être activée ou désactivée à volonté selon si le bien
est loué ou pas.
Quel est l’intérêt de la géolocalisation ?
C : Si le propriétaire ne souhaite pasmettre l’adresse exacte, l’acheteur
potentiel peut savoir à 50m près où ça se trouve. Notre carte est
interactive, on peut voir les transports en commun, les théâtres,
les écoles… et on peut même calculer la distance entre deux points,
par exemple entre le bien à vendre et votre travail !
M : Dans la partie recherche vous pouvez également taper le nom
d’un quartier pour voir les annonces qui s’y trouvent ! Ce n’est pas
tout un arrondissement qui intéresse les acheteurs généralement.
Et puis lorsque vous changez les critères de recherche la page ne
recharge pas, les modifications se font en direct… En fait, on a mis
en place tous les outils pour que la recherche sur Mymarseille.com
soit simple, pratique, efficace et agréable.
Vous êtes co-fondateur de Cityvox que tout le monde connaît, était-ce votre
premier projet et comment est-il né ?
Oui, c'était mon premier projet. A l'époque j'étais consultant, et j'ai croisé la route de 3 autres
personnes qui avaient à peu près mon âge, et qui avaient travaillé ensemble à l'organisation
de la Coup du Monde 1998. On était en pleine euphorie internet, juste avant que n'éclate la
bulle, et on sentait bien qu'il y avait des opportunités extraordinaires. On ne savait pas
faire grand chose, on n'avait pas de compétences particulières sur le Web... mais tout
monde était comme nous ! Alors on s'est lancés. Et ça a donné Cityvox.
Quelle était votre formation ?
ESCP Europe. A l'époque ça s'appelait ESCP, avant ça Sup de Co, après
ça ESCP-EAP. Ne me demandez pas comment ça s'appellera dans 5 ans :
je n'en sais rien !
Cityvox a été racheté par Orange en 2008, avez-vous immédiate-
ment développé d’autres sites internet ?
Quasiment. En septembre je quittais Cityvox, en octobre je partais en Patagonie, et au
bout de 3 semaines je n'avais qu'une envie : rentrer et recommencer à lancer des sites
internet... La société a été créée le 19 décembre.
Pouvez-vous nous parler d’hotelhotel.com ?
C'est à la fois un guide et un comparateur. On analyse l'offre des principaux acteurs du
marché en Europe, on compare les prix et les disponibilités : ça, c'est le comparateur. D'autres
le font également, mais on va un peu plus loin, car on compare plus d'hôtels (plus de 100 000
en Europe !) ; on est totalement transparent vis à vis des internautes (c'est assez rare ...)
et on a conçu des pages très simples, qui font vraiment gagner du temps. Plus important
encore : on fait un vrai travail d'éditeur, pour identifier les meilleures adresses, celles qui
sortent du lot, pour répondre à des besoins très précis chez la majorité des internautes
(exemple : 10 hôtels romantiques à Honfleur, pour tous les budgets), et on dit clairement les
plus et les moins des hôtels qu'on a sélectionnés. Un peu comme le font les guides... papier !
Chambresapart.fr puis Hotelhotel.com, c’est une irrépressible envie de vacances ?
Peut-être ! J'ai longtemps vécu àNice, qui est tournée vers le tourisme, où on a un peu l'impression
d'être toujours en vacances. Et j'ai même travaillé comme chasseur bagagiste dans un hôtel
niçois, comme job d'été. Peut-être que ça vient de là ? C'est vrai que, des deux sites,
Figure Libre
Se lancer...
Vous ne le connaissez pas, mais il est déjà entré dans votre vie
un jour. Michel Athénour est un serial-faiseur-de-site-internet.
Non, il n’est pas webmaster, il est créateur... et chef d’entreprise !
parJulieMauduy
P31CM
#10
Cahier
Figures Libres
Figure Libre
Chambresapart.fr est vraiment le site "plaisir", celui que j'aurais aimé
trouver pour mon usage perso, et qui n'existait pas. Hotelhotel est plus
généraliste, plus fonctionnel, plus classique finalement.
Lorsque vous naviguez sur internet, êtes-vous satisfait des
sites internet que vous visitez ?
Pas toujours non, car j'ai souvent du mal à m'y retrouver, alors que je suis
moi-même sensé m'y connaître. Il y a encore beaucoup de progrès à faire
en terme d'ergonomie, de transparence, etc.
J’imagine que vous avez d’autres idées à développer, êtes-vous de
ceux qui ont toujours de nouvelles idées ?
Oui, plein ! Notamment sur Iphone (et Android) : il y a de nombreux services
à développer, mais je n'arrive pas à tout faire. La vraie valeur, ce n'est pas
l'idée, mais son exécution. Je crois que c'était d'ailleurs le sujet de l'un des
premiers billets du blog Autrement... (http://www.autrementleblog.fr/la-genese-dune-idee/)
Si vous étiez un cahier... Vous seriez un blog ?
Non, je serais un cahier. Je veux dire, un vrai cahier,
avec du papier, une couverture, mon nom sur dessus,
et beaucoup de notes manuscrites...
www.chambresapart.fr
www.hotehotel.com
Hyper tendance, les couleurs du béton ciré envahissent nos intérieurs.
Et saviez-vous qu’une entreprise aixoise crée, fabrique et distribue des
bétons cirés pour Monsieur et Madame tout le monde ?! Alors nous
sommes partis à la rencontre de Xavier Grindel, grand manitou des
bétons cirés Mercadier...
Comment avez-vous atterri dans le béton ciré ?
Je suis à l’origine ingénieur. J’ai fait une école de Commerce et j’ai
travaillé dans leMarketing. J’ai étéDirecteur Europe des licences
de Disney pour les produits de décoration de la maison.
Comment vous est venu l’idée de monter votre société ?
Avec ma femme, nous avons décidé de changer de vie. On s’est
installés dans notre maison de campagne à Aix-en-Provence.
Pour redécorer la maison on a eu besoin de conseils de déco sans
passer par un décorateur. Il y avait unmanque de ce côté-là, alors
elle a ouvert une boîte de décoration puis un point de vente de
peintures Farrow Ball (UK). C’était un concept “faites-le vous-même”
avec des conseils. Elle faisait en parallèle du conseil en licence de
marque, puis elle a senti émerger la demande de Béton ciré. Elle
a cherché et n’a rien trouvé, c’était un secteur verrouillé au niveau
des particuliers. Alors j’ai ressorti les cahiers d’ingénieurs pour
créer, les mains dans le béton dans le garage. C’est comme cela
que l’on a vendu notre 1ère
gamme. Et elle existe toujours !
TexteetPhotosparJulieMauduy
être en quête d’innovation...
Vous avez rapidement rencontré rapidement le succès ?
On a fait notre trou parce qu’on était les 1erssur le marché des particuliers, avec
vidéo etmoded’emploi. En plus onadémarréavec unpanel de 60 couleurs, alors que
nos concurrents faisaient du béton ciré avec 6 couleurs. Il y a énormément de concurrents,
il faut toujours être en quête d’innovation. On est arrivé au bon moment. C’est un univers
nouveau, n’importe qui peut faire du béton ciré. Dans quelques années, il y aura des normes
fixées par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). C’est un tout petit mar-
ché avant gardiste, les architectes ne préconisent que très peu le béton ciré.
Qu’est ce que c’est le Béton ciré ?
C’est un produit de recouvrement qui est une alternative à la moquette, parquet, carrelage.
A l’origine il était utilisé dans des lieux publics puis il est entré dans des appartements, lofts,
etc… On travaille la chape, la dalle d’origine, on lisse et on cire pour protéger. Mais le gros
défaut, c’est que les gens pensent que le béton est un cache
misère. Aujourd’hui, on propose des produits qui s’appliquent
sur 2 à 4 mm pour recouvrir un sol existant par exemple. On
a plus de 100 coloris à présent.
On peut mettre du béton ciré partout ?
Le Béton ciré tient sur tous les supports rigides (hormis le
plastique). Vieille tables de cuisine en mélaminé, agglo,
médium, carrelage... Le tout c’est que le support soit stable.
Si le support se fissure, le béton ciré se fissure...
Vous avez créé un centre de formation au béton ciré ?
Oui, il y a 3 ans on a lancé une marque pour les professionnels, avec des contenants différents.
La galère c’était surtout pour les artisans : il fallait ouvrir un centre de formation pour eux.
Leurs clients non satisfaits se détournaient du béton ciré. Et depuis on propose aussi des
modules pour particuliers, des sessions d’une journée ou 2. Avec l’agrément centre de formation
professionnelle les salariés peuvent passer par le CIF (congé individuel de formation).
Vous “agréez” des artisans ?
Le systèmedepartenaire applicateur n’est pas une agrémentmais l’idée c’est que chaqueannée
il doivent faire une journée de formation, des chantiers avec nos produits, satisfaire les clients,
et travailler en conformité avec nos recommandations.
Comment nommez-vous vos couleurs ?
Derrière chaque couleur, se cache une histoire. Par exemple
“Bioutifoul” qui est un rose indien, est dû à un voyage ; “Trop
c’est trop” est un très beau vert, mais personne n’achè-
tera jamais cette couleur (rires) ; “Tino Rosso” c’est un
rouge créé pour un chantier en Corse ; “Nini” c’est ni blanc,
ni gris... C’est mieux que des chiffres impersonnels !
P33CM
#10
Cahier
Figures Libres
Figure Libre
www.mercadier.fr
Êtes-vous un homme de l’ombre ?
Oui etnon. J’ai toujours été quelqu’un de très
sérieux, rigoureux,qui necherchepasàtoutprix
la reconnaissance ou l’exposition médiatique.
Ça n’a jamais été mon moteur. J’assume
d’être sur devant de la scène et je ne me
sens pas frustré en dehors. J’ai conscience
d’être un privilégié, d’avoir la chance de vivre
de ma passion. Le reste est accessoire.
Votre carrière professionnelle, quand
débute-t-elle ?
A 23 ans. J’ai signé tard mon premier
contrat professionnel. Je n’étais pas en
centre de formation, j’ai passé ma maîtrise
en 82. Je jouais au Toulouse Fontaines Club
et j’ai commencé à jouer en professionnel
avec une licence amateur alors que j’étais
encore étudiant. Je pense que ça a été une
chance puisque j’ai pu vivre une adolescence
et une vie d’étudiant que les footballeurs
actuellement ne connaissent pas. Ça a
énormément apporté à ma carrière : beau-
coup de recul sur la profession, beaucoup
moins de pression aussi. De nos jours, les
jeunes entrent à 15 ans dans un centre de
formation, ils vivent football tous les jours,
ils ont la pression lorsqu’ils ont des pépins ou
lorsque ça marche moins bien. Ils ont peu de
porte de sortie. Moi, même quand j’ai com-
mencé en pro ça restait accessoire et
c’était le jeu qui primait. Je me disais : j’ai
une embellie c’est super, j’ai eu la chance de
goûter à ça mais bon même si ça ne dure
pas ce n’est pas grave !
Le haut niveau était-il votre objectif ?
Pas du tout. Je suis originaire de Lyon et
lorsque je jouais à l’OL à 18 ans, ils estimaient
que je n’avais pas les capacités pour devenir
professionnel. Comme la politique du club est
de privilégier les jeunes qui ont un potentiel
pour être pro, on m’a envoyé une jolie lettre
en me disant qu’il fallait que je trouve un
autre club. Je suis parti à Toulouse pour mes
études, et de toute façon le foot pro, même
si j’en rêvais, c’était un monde inaccessible.
Quelles sont les capacités que vous
avez dû développer pour progresser ?
J’avaisdescapacitésd’enduranceettechniques
puis une fraîcheurmentale et unemotivation
à toute épreuve. Je jouais chaque match
comme si c’était le dernier. Et ça a été
comme cela pendant longtemps : que ce soit
mon premier match pro, mon premier
parEricPeguin
Oh Bonne Mère ! Je suis attendu par Jean-Philippe Durand au centre
d’entraînement de l’Olympique de Marseille ! J’ai la pression… pas comme
lui apparemment. C’était une de mes idoles en 93, j’oublie toutes mes ques-
tions... que faire ? Tout simplement le fan ! Je lui parle de sa carrière, son
poste, Marseille, tout y passe !!! Il répond sans détour et me livre son analyse
pleine de sagesse et de professionnalisme. Un pur régal !! Morceaux choisis…
P35CM
#10
Cahier
Figures Libres
Figure Libre
match en 1ère
division, en coupe d’Europe, en Equipe de
France, c’était pareil. Je me disais c’est super d’arriver là,
même s’il n’y en a qu’un ce n’est pas grave. Je dédramatisais
les situations ce qui nem’empêchait pas d’avoir lamotivation !
Quelles ont été les rencontres qui vous ont permis
d’intégrer le haut niveau ?
La personne numéro 1 estmonpère qui était professeur de
gym. Il m’a inculqué le goût de l’effort, du sport, du dépas-
sement de soi et une hygiène de vie. Il était très rigoureux.
J’ai été initié à beaucoup de sports avec des valeurs nobles.
Vous restez à l’OM en D2, pourquoi ce choix ?
Je suis arrivé à l’OM en 91 avec un profil atypique pour le
club. Pas forcément une personnalité qui rentre dans le
moule marseillais. Mais finalement je m’y suis senti vraiment
bien. L’amalgame entre ma capacité à prendre du recul
et le chaudron marseillais a fait un bon mix. J’étais très
à l’aise à la fois dans le club et dans cette ville. Dans les
moments difficiles, je me sentais même plus à l’aise que
dans les moments faciles. J’étais imprégné. A la base j’y
avais signé pour un an et ça a duré 6 ans en tant que
joueur. J’avais l’impression que c’était un choix écrit. Pourmoi,
c’était une année en 2ème
division et de toute façon on allait
remonter ! Je ne me voyais pas partir même si j’ai eu des
offres pour rester en 1èredivision. C’est difficile à expliquer
mais au fond de moi je savais que l’histoire n’était pas finie.
Quel message faites-vous passer aux jeunes
joueurs qui rêvent d’être pro ?
Rêver c’est bien, ça donne une motivation, un but. Mais
avant tout il ne faut pas se déconnecter du monde dans
lequel on vit. Même si le foot pro et les clubs font tout pour
que les joueurs soient assistés dans un monde clos, je crois
qu’au contraire il faut tout le temps s’ouvrir, s’intéresser à
ce qui se passe car de toute façon à unmoment on revient
à la “vraie vie”. L’entourage à un rôle majeur à jouer. En
étant sur le devant de la scène, médiatisé, on a la tête qui
enfle un peu, c’est humain. La preuve, des grands chefs
d’entreprise qui deviennentprésidents de club etqui pètent
les plombs aussi car ils sont médiatisés. A la tête de leurs
multinationales ils n’avaient pas la même pression. Ils ont 40,
50, 60 ans, de l’expérience… alors on peut imaginer ce qui
arrive à 18-20 ans ! S’ils redescendent sur terre et pren-
nent du recul, ils peuvent alors devenir de grands joueurs.
Après votre carrière, vous devenez responsable
de la communication à l’OM, était-ce programmé
dans votre « après football » ?
Non. M. Roussier était président, M. Dreyfus venait de
racheter depuis 6 mois, le club était sportivement organisé
autour de Rolland Courbis et je
n’avais pas la place dans son staff.
Le clubavait degrandesambitions
niveau marketing, commercial,
image de marque et produits
dérivés car c’était un club neuf.
Quand on a gagné la Coupe d’Eu-
rope, au siège il y avait 5 salariés !
C’était un club “amateur”. Il fallait
structurer, et M. Roussier m’a
proposé de travailler dans ces
axes intéressants. Pouvoir toucher
un autre domaine à l’intérieur
d’un club de foot, je trouvais ça
très bien. J’étais là au démar-
rage d’OM TV... Je découvrais un
monde passionnant !
Quelles expériences retirez-
vous de ce poste ?
En tant que joueur, on n’est que
dans le sportif, les entraînements,
les déplacements et les matchs.
Du coup, on appréciemal le travail
des dirigeants, des différents services…
J’ai découvert la face cachée de l’OM.
Vous intégrez par la suite le staff
technique, pour quelles raisons ?
Après 4 ans à la communication, j’ai quitté
le club un an pour passer mes diplômes d’en-
traîneur et faire une formation de manager
général. Mon ambition était de revenir dans
le sportif, pas forcément à l’OM. J’ai postulé
là où je pouvais. L’opportunité m’a été donnée
par Alain Perrin tout juste nommé. Je l’ai
rencontré, il souhaitait créer une cellule de
recrutement qui n’existait pas. Il m’offrait
l’opportunitéd’êtreà la fois entraîneuradjoint
sur le terrain et aussi de mettre en place
cette cellule. Ce qui m’a séduit c’est qu’il avait
une vision sur la saison en cours et qu’il voulait
construire quelque chose qui pérennise le club.
Responsable de la cellule recrutement,
quelles sont les missions quotidiennes ?
D’abord en relation avec l’entraîneur, il s’agit
de superviser les adversaires. C’est la vision
à très court terme. En Championnat, en
Coupe d’Europe, en Coupe de la Ligue et en
Coupe de France, on présente avant chaque
match un rapport sur l’équipe adverse. Ce
sont des rapports oraux mais aussi écrits
et consignés sur informatique. Puis il y a le
recrutement de joueurs. A court terme sur
les joueurs susceptibles d’être titulaires dans
notre équipe en fonction des postes
recherchés ; àmoyentermesurdes 16 /20ans
en France ou à l’étranger. On suit également
les compétitions internationales.
C’est un outil extraordinaire, sur la fiche du
joueur on a tout l’historique des matchs :
qui l’a vu, quand, quel contexte, ce que l’on
en a retenu... Au bout de quelques années il
y a des joueurs dont on ne se rappelle plus,
donc cet outil est primordial. Puis ce logiciel
est consultable par l’entraîneur, le directeur
sportif et lesdirigeantsquand ils le souhaitent.
Après il y a des paramètres financiers,
contractuels. On travaille sur des cibles
réalistes qui sont en accord avec le marché
de l’OM. Ça n’empêche pas d’avoir de l’ambition
et d’essayer de récupérer des joueurs de
haut niveau mais parfois on sait d’avance
que ce sera très compliqué !
Combien êtes-vous dans cette cellule ?
Sur Marseille, nous sommes 3 en permanence.
Plus Josip Skoblar, dans les pays de l’Est qui
nous fait des comptes rendu de match, et
un correspondant en Amérique du Sud.
Lorsque l’on suit un joueur, on fait en sorte
que tout lemonde puisse le voir, c’est toujours
enrichissant de croiser les informations.
N’est-il pas difficile de mettre une poli-
tique en place, quand le responsable du
centre de formation change tous les
3 ans environ ?
Avoir de la continuité dans l’encadrement
est très important, les changements nous
pénalisent. L’arrivée d’Henri Stambouli va
beaucoup nous apporter sur la durée. L’im-
plication de la section pro chez les jeunes
aussi... En espérantqu’à l’avenir dans notre ef-
fectif, on n’ait plus un ou 2 jeunes qui sortent
de notre centre de formation mais 5 !
Pourquoi l’OM est un tremplin seulement?
C’est un problème économique, on n’a pas
les moyens de garder les meilleurs joueurs.
Lyon qui a plus d’argent que nous a eu les
même soucis. Ils ont perdu leurs meilleurs
joueurs. S’ils les avaient gardé, ils auraient
peut être pu gagner la Champions League
une année. Hormis le stade, l’OM n’a rien à
envier à personne en termes d’engouement,
de pouvoir d’attraction mais bon, financiè-
rement c’est impossible !
Natif de Lyon, pourquoi êtes vous
resté à Marseille ? Qu’est ce qui vous
rattache à cette ville ?
Forcément l’aspect professionnel ! En dehors
du soleil, ma femme est marseillaise, mes 2
filles sont nées ici. Je me sens très bien et je
me sens privilégié de vivre ici. Il n’y a aucune
raison pour que j’aille vivre ailleurs. Au départ
l’identité et la culture ne me correspon-
daient pas mais j’ai trouvé ma place. Je
pense que foncièrement ici les gens ont un
bon fond. Ils aiment vivre dehors, ils sont
avenants. Cela m’a ouvert par rapport à
mon caractère un peu renfermé. Cela m’a
apporté à titre personnel, de vivre dans
une ville comme Marseille.
Figure Libreretrouvez l’intégralité de cette interview
sur le site www.cahiersmarseillais.comparEricPeguin
Nos magasins de jouets...parIsaac-TatooWashington
Les minots de Marseille
Ouvert en septembre 2003 à la place aux huiles, les Minots de Marseille peut se targuer
d'avoir su fédérer de nombreux clients au fil des ans. Le concept : proposer des joujous
en bois, des accessoires « rétro » de puériculture, des dinosaures, des trains électriques,
des châteaux forts, puzzles, maisons de poupées, instruments de musique, des peluches
et tant d'autres trouvailles pour la plupart fabriquées en France ! L’idée était tellement
lumineuse qu’une autre boutique a ouvert au centre commercial Grand V à la Valentine !
Misant aussi sur l'avenir tout en proposant des jouets à la mode d'antan, les Minots de
Marseille met à disposition une boutique en ligne « Jouets de toujours ». De l'éveil en passant
par les jouets éducatifs, ce site est à l'image des magasins avec un soin apporté parti-
culièrement au service, à la qualité, à l'accueil et à l'originalité des produits présentés.
Pousser la porte des Minots c’est déjà partager avec notre descendance, perpétuer la
tradition du cadeau qui fait rêver et le savoir-faire artisanal. Un rien bobo pour les uns, un
tantinet désuet pour d'autres, les Minots de Marseille a le mérite d'offrir un univers
enchanteur pour petits et grands ou casse noisette est le prince du royaume...
26 Place aux Huiles - 1er
- 04 96 11 00 16
ou Grand V - 117 Traverse de la Montre 11ème
- 04 91 93 88 64
www.jouets-de-toujours.com
Peter Pan
Ne plus grandir, rester un enfant, c'est le royaume de Peter Pan et celui de cette boutique
au mille trésors. Une fois passé le seuil de la porte, par la vitrine enchanteuse attiré, on
part à la découverte de ce coffre à jouet géant : en bois, de sociétés, mécaniques,
culturels mais aussi boîtes à musique, accessoires de cirque, figurines de dessins animés,
le choix semble être sans limite et infini.
A la fois à l'écoute des grands enfants que nous sommes restés, mais aussi des jeunes
bambins qui nous entourent, le personnel semble tout connaître de cette caverne d'Ali
Baba dans ses moindres recoins. Le plus étonnant et rassurant à la fois est de voir
plusieurs générations de marseillais défilées tout au long de la journée pour se procurer
un joujou original, signe que le jouet à « l'ancienne » conserve sa place dans nos coeurs et
trouve la sienne dans celle de nos minots.
Ce magasin installé depuis des décennies au 33 Cours Lieutaud (sous la passerelle au
niveau du métro Cours Julien) a très bien su jongler entre les revendeurs de moto, les
échoppes pour adultes et les époques en imposant son petit brin de nostalgie, tout en
luttant farouchement contre les assauts de la suprématie du grand dieu jeu vidéo. A
(re)découvrir de toute urgence, pour penser « original » pour les fêtes de Noël !
Peter Pan - Cours Lieutaud - 6ème
- 04 91 92 86 27
P39CM
#10
Cahier
Jeux et Jouets
... Marseillais !
Alcalay Jouets
il y a tout depuis toujours !
3 rue de la république 2ème
04 91 90 90 69
Théo des Collines
premiers jouets et équipement bébé
550 rue paradis 8ème
04 91 22 25 27
www.theo-des-collines.fr
Les Petites Crabouilles
Jouets, rêves et douceur
37 rue Papety - 7ème
04 91 52 65 78
www.lespetitescrabouilles.com
Funingoes
librairie Internationale
spécialiste jeune enfance
25 rue Jean fiolle - 6ème
04 91 53 34 80
www.funingoes.com
Arthur mon héros
tabliers et créations,
jouets en bois et fantaisies
24 avenue de Mazargues 8ème
04 91 71 62 21
arthurmonheros.canalblog.com
Cette année le Père Noël a des envies
d’authenticité, d’originalité... Il cherche
le cadeau qui interpellera, qui offrira
de beaux souvenirs... Bref il nous a refilé
quelques tuyaux alors en exclusivité
pour vos, quelques unes des adresses
préférées du Père Noël !
Souvenez-vous de ces longues
nuits quasiment blanches à
jouer au Monopoly en cachette
avec des copains sans que les
parents entendent... Souvenez-
vous deces après-midi de pluie
en famille, ponctuées par des
fou-rires lorsque la banque
était tenue par un Madoff ou
un Kerviel en culotte courte...
Jeu de société
Mais la triche et les
chamailleries sont
finies avec l’unité
centrale du nouveau
Monopoly Révolution
édité pour les 75 ans
de ce jeu. Cette fois
la banque est électronique et les paiements
s’effectuent en CB... comme son nom l’indique
c’est la Révolution !
Et puis pour affirmer que nous sommes bien
à Marseille, de Marseille et fiers d’être
Marseillais, le désormais incontournable
Monopoly édition Marseille (celui-là il est pas
électronique, si vous voyez ce qe je veux dire...
55¤
50¤
Il était une fois une maman architecte
qui décida de fabriquer un jeu pour sa
fille. Admirative de cette création
orginale et tant amusante, d’autres
mamans lui demandèrent de produire
ce nouveau jeu pour que tous les
enfants puissent jouer avec...
Il s’agit de l’histoire vraie du “Vrai Jeu de la
Maîtresse” ! Voyant sa fille jouer à la maîtresse face
à une chambre vide, Christine bricole avec quelques
cartons et de la peinture, de petits personnages
avec des bureaux pour que la pitchoune s’adresse à
une “vraie” classe. Voilà comment est née lamerveilleuse
aventure de Grandeur-Nature, entreprisemarseillaise
qui fait parler d’elle partout en France !
C’était au début du siècle... en 2000 ! Aujourd’hui
Christine Fabre travaille avec Angelika Pietri, une
maman admirative et amie, dans leur petit bureau
au Redon. Elle ont réussi à faire produire cette
invention en carton contre-plaqué très solide, mais
aussi recyclable, et biodégradable ! D’ailleurs en
2003, le “Vrai Jeu de la Maîtresse” a été primé
médaille d’argent au concours Lépine, et en 2007 il a
reçu l’étoile d’argent du carton ondulé, une distinction
en reconnaissance de l’originalité du concept, remise
par les professionnels du carton !
De ce concept sont nées d’autres idées : des châteaux
forts pour les garçons, une maison-livre, des jeux à
emporter pour jouer en voyage... Pour les 10 ans du
“Vrai Jeu de la Maîtresse”, les personnages ont été
relookés, habillés différemment... Et elles ont encore
tout plein d’idées à développer !
Super jeuxparJulieMauduy
P43CM
#10
Cahier
Jeux et Jouets
Comment jouer ?
Il n’y a pas de règle, seuls les enfants peuvent
définir les limites !
Avant toute chose, il faut construire ses 4
personnages en dégrapant les cartons.
Personnages mais aussi cahiers, règles, lettres,
chiffres, tableau noir, cartes de cantine,
ardoises, bons points... tout y est !
Les personnages sont extrêmement légers
puisqu’en carton. Et un autre avantage non
négligeable : ils sont délicatement percés, de
façon à s’accrocher au mur ou derrière la
porte une fois qu’on a fini de jouer !
Les jouets Grandeur Nature sont disponibles
dans tous les bons magasins de jouet comme
Arthur, mon héros
ou Les Minots de Marseille
Le tarot de Marseille ressemble à sa ville de
naissance. Il est original, unique, d’une
exceptionnelle beauté, il est le point de
rencontre de plusieurs civilisations. Il offre
ses mystères et ses savoirs à tout homme
curieux d’entrer dans un monde à la fois
énigmatique et universel.
Lorsque pour la première fois on se
retrouve devant les 78 cartes du « Tarot
Marseillais » on croit tout comprendre !
Puis… plus rien ! On se trouve confronté à
quelque chose de déroutant avec des
symboles aussi énigmatiques que l’histoire
de l’humanité. Une sorte de livre d’images
avec des symboles qui personnifient la quête
des hommes vers leur propre découverte.
Histoire et légendes du Tarot
Aussi loin que l’on remonte, le Tarot semble
avoir pris naissance en Egypte. La légende
veut qu’il ait été un outil philosophique,
scientifique et technique permettant de
Se poser la question « qu’est ce que le Tarot de
Marseille ? » c’est presque aussi étrange que de
tenter de répondre à « qu’est ce que Marseille ? ».
faire voyager des informations « déchif-
frables » par les seuls initiés. Pour d’autres,
le Tarot viendrait du moyen âge et son
arrivée se serait faite grâce aux
templiers qui, au XIIIème
siècle eurent des
contacts avec de grands savants Arabes et
juifs. Il reste que l’origine du mot est
obscure. Pour les uns, Tarot est dérivé de
deux termes Egyptiens : Tar (la voie) et
Ro (roi). D’autres y voit un rapprochement
de la Loi Juive (Tora).
Le dictionnaire de l’académie française est
plus prosaïque. Pour lui : « sont dites tarotées
les cartes dont le dos est marqué de
grisailles en compartiments ». Tous sont
unanimes : le Tarot à été créé avec des
symboles complexes afin que seuls les
« initiés » puissent le déchiffrer et l’utiliser.
Sur la piste du Tarot de Marseille
Concernant l’histoire du Tarot de Marseille,
des thèses souvent différentes et contra-
dictoires existent. Plusieurs pistent se
Un symbole… une énigme…
un patrimoine
parVivianeKarsenty
croisent selon que l’on considère qu’il est un simple
jeu de cartes, un objet historique, ou un outil dédié à
l’art divinatoire.
Ne pas confondre en effet la TAROLOGIE qui
désigne la science qui étudie l’iconographie des Ta-
rots et des cartes et la TAROMANCIE qui désigne
l’usage divinatoire non reconnu par les scientifiques.
Il reste que l’on s’accorde à dire que l’un et l’autre
sont liés puisque l’exercice de la TAROMANCIE exige à
l’évidence, un minimum de connaissance sur le
symbolisme des cartes.
Singularité
Le Tarot de Marseille se singularise par un type
graphique bien particulier, version française d’un
modèle Italien (milanais peut être). Il désigne en
effet un ensemble de cartes à couleur « latines »
avec des allégories Médiévales et Renaissance bien
reconnaissables sur les Atouts. Le plus connu et le
plus apprécié des Tarots de Marseille serait apparu
au XIVème
siècle. Il compte 78 cartes appelées lames
ou Arcanes divisées en deux groupes : 22 Arcanes
Majeurs et 56 Arcanes Mineurs. Par les premiers, on
trouve le Mat (le fou), le bateleur, la papesse,
l’impératrice, l’empereur, le pape, l’amoureux, l’arcane
sans nom (la mort). Les 22 Arcanes majeurs sont
tous numérotés de façon Romaine, excepté le Mat
(le fou). Quant aux Arcanes Mineurs, ils correspondent
aux éléments, aux saisons, aux signes astrologiques.
Chaque décor avec son personnage, ses animaux
mis en scène dans des paysages a évidemment une
symbolique particulière.
L’âme du jeu
Les variations graphiques d’illustrations font
discerner aux spécialistes différents type de Tarot
de Marseille. De la même façon, il existe un nombre
infini d’interprétation, des symboles. De fait, on ne
compte plus les façons de « tirer les tarots de
Marseille ».
Gravé dans sa version actuelle au XVIIIème
siècle « le
Tarot de Marseille » on l’aura compris poursuivra sa
traversée des âgés. Quelle que soit son utilisation, le
Tarot de Marseille, comme la ville qui l’a engendrée
sait garder ses secrets.
Dans tous les cas, faute de toucher l’âme des
hommes, le Tarot est sûr de continuer à toucher
Le Tarot de Marseille et l’ART
Au cours du mois de janvier 1941
André Breton chef de file du
surréalisme à l’idée de créer le
« jeu de Marseille » inspiré du
Tarot de Marseille.
Les surréalistes sont réfugiés à
l’époque à la Villa AIR-Bel à
Marseille.
Constitué de trente deux cartes
ce jeu reflète les préoccupations
de chacun des surréalistes à
cette période où ils ne disposent
plus que de crayons de couleur
et d’encre(rouge et noire).
Le principe des séries tradition-
nelles est conservé mais les noms
et les honneurs sont changés.
Ainsi les quatre couleurs
(carreau, cœur, pique, trèfle) ont
respectivement pour symboles :
La roue sanglante (révolution)
La flamme (Amour)
L’étoile noire (le rêve)
La serrure (la connaissance)
« Le jeu de Marseille ». Autour
d’André Breton et des surréalistes
à Marseille en 1940-1941
éditions Alors Hors du temps,
Marseille, 2003, avec la
reproduction de toutes les cartes
« Varian Fry et les candidats
l’exil. Marseille 1940-1941 »
éditions Actes sud, Arles 1999
jeu pour passionnésparVivianeKarsenty
Avant toute chose tordons le cou à ce terme barbare de « musique
savante ». Cela désigne la musique classique, mais aussi contempoiraine ;
cela désigne les musiques transmises par partitions, en opposition
à des musiques populaires ou traditionnelles qui sont transmises
oralement ; cela désigne une musique jouée en concert, avec des
musiciens face à un public… En gros cela désigne la musique. Et le
mot savant a été ajouté par certaines personnes qui par manque de
curiosité ou de culture musicale, ont peur d’approcher des musiciens.
Mais un musicien dit « classique » ne mord pas plus qu’un musicien -
pop en tournée avec U2 ou Zazie !
L’ensemble Télémaque
Tout d’abord « ensemble » : et bien ce sont plusieurs musiciens (17 en l’occurrence) qui ont
décidé de travailler ensemble, de répéter ensemble, de jouer ensemble et de se produire
sur scène ensemble, sous la direction de Raoul Lay. Oui, il y a toujours un chef chez les mu-
siciens et il mène les autres à la baguette ! (Inutile de sourire, elle est bien trop facile, mais
je ne pouvais pas m’en empêcher).
Ensuite « Télémaque » : fils de Ulysse et Pénélope, personnage présent dans les 4 premiers livres
de l’Odysée… Télémaque, entre bien d’autres choses, est « celui qui écoute lesmusiques nouvelles » !
L’ensemble Télémaque s’est donné pour vocation de diffuser et de créer les musiques
d’aujourd’hui, de mettre leurs instruments au service de compositeurs contemporains.
Robert Coinel, Edgar Varèse, Maurice Ravel... Bon alors on admettra que Ravel est décédé
en 1937, mais sa musique a ceci d’intéressant qu’elle est toujours actuelle 80 ans plus tard.
parJulieMauduy//Photos©AgnèsMellon
P49CM
#10
Cahier
Culture
Laissons ces interrogations aux experts,
essayons d’en savoir plus sur le travail de
l’ensemble Télémaque.
Sous la direction de Raoul Lay, depuis 1994,
Télémaque tourne sur les scènes musicales les
plus innovantes en Francemais aussi à l’étranger.
On citera au hasard, le Festival d’Okinawa au
Japon, l’Auditorium National de Madrid,
Gaudeamus Music Week à Amsterdam, la Cité
de la Musique à Paris… Mais ils sont basés à
Marseille et c’est ici qu’ils répètent, qu’ils
habitent et qu’ils se produisent également.
D’ici la fin 2011, l’ensemble Télémaque entrera
en résidence à l’ancien « Rio » ancien cinéma de
l’Estaque, reconverti en Pic (Pôle instrumental
contemporain). Bref ils sont partout !
Le Mois des Compositeurs-trices
Oui parce que dans ce monde de macho-macho
men, les compositrices sont minoritaires. Et
encore lemotest faible. Disonsqueparunhasard
bienfaisant, sur les 13 compositeurs représentés
lors de cet événement, 4 sont des femmes, et
c’est un pourcentage élevé !
Le Mois des compositeurs c’est le 1erévénement
du genre proposé par Télémaque à Marseille.
Vous ne serez donc pas étonnés d’apprendre
qu’il y aura des concerts, mais pas que. De nos
jours, la musique est souvent considérée
comme un accessoire, un support à une pièce
de théâtre, de danse ou à un film. Le concert
a quelque peu perdu de son attrait. Pourtant
selon Raoul Lay, le concert a un véritable avenir.
C’est un moment où l’on se retrouve. Où l’on
communie et où l’on communique ses émotions.
Une sorte de décrochage, un renoncement à
l’accélération de notre temps…de quoi elle nous
parle ?! Des emails, des textos, des messages
instantanés qui font de nos vies des tourbillons.
Tout à coup là en suspend, dans le suspens
d’une partition, le spectateur se laisse
emporter par le son. La musique apporte bien
plus que l’image nous explique Raoul Lay, qui
n’est cependant pas en reste de collaborations
avec les autres arts, toute l’année.
3 concerts donc, dont les répétitions générales
seront ouvertes aux collégiens. Mais aussi 3
Le mois des compositeurs
rencontres à l’Alcazar, pour parler de
ces compositeurs du XXème
sans intellec-
tualiser de trop, avec des musiciens qui
viendront donner des exemples et des
respirations.
Pass 3 concerts 21¤
Tout le progrqmme est à retrouver sur
www.ensemble-telemaque.com
Raul Paz11 novembre
Espace Julien+
P51CM
#10
Cahier
Culture
Expo
L’Espace Ecureuil
Vous savez ce que c’est ? Et bien c’est une salle d’exposition, un lieu de mécénat culturel de
la Fondation d’entreprise Ecureuil pour l’Art, la Culture et la Solidarité. Plus simplement
c’est ouvert gratuitement à tous et en plus les expositions proposées sont très souvent
intéressantes. En plus c’est en centre ville donc idéal pour y faire un petit tour entre deux
boutiques ! Oui c’est aussi ça Marseille. Au programme de cette fin d’année, une dizaine de
conférences et deux expositions :
Jusqu’au 19 novembre
« Jouons ensemble & Créons ensemble »
par Handicap International et la Fondation Regard de Provence
Du 25 novembre au 22 décembre
« Ki Juice »
Peintures et installations de Christophe Valery
Ouvert du Mardi au Vendredi de 10h à 18h et le samedi de 14h à 18h. Entrée libre et gratuite
26 rue Montgrand 6ème
- 04 91 57 26 49
Vœux d’Artistes
Depuis 17 ans, chaque année avant
Noël, une exposition envahit la mai-
son de l’Artisanat et des Métiers
d’Art. Une exposition qui réunit une
vingtaine d’artistes qui produisent
pour l’occasion des œuvres carrées
de 20cm de côté. Des œuvres qui
sont vendues à l’issue de cette
exposition dans un but précis : aider
à améliorer le quotidien des enfants
atteints de cancers et de leucémies,
hospitalisés dans les services de la
Timone. Peintures, photographies,
gravures, collages, illustrations et
cette année il y aura même deux
dessins au feutre acrylique réalisés
par Jane Birkin, et vendus eux par
tirage au sort.
Bref, encore une fois, entre deux
boutiques, passez donc faire un tour
dans cette exposition et qui sait si
vous ne trouverez pas une bonne
idée de cadeau de Noël à l’intérieur !
Du 18 au28 novembre
Maison de l’Artisanat et des Métiers d’Art
21 cours d’Estienne d’Orves - 1er
Stijn Ruys from Brussel
C’est du design au sens pur du terme.
cette exposition proposée par la 3ème
Rue
Galerie du Corbusier, montre le travaille
de Stijn Ruys. “Mon travail résulte d’une
analyse en profondeur de la définition et
de la fonction d’une pièce de mobilier.
Qu’est-ce qu’une “armoire”, une “chaise”,
une “table”? Machinalement, l’objet que
nous associons au mot “chaise” comporte
quatre pieds, un siège, et un dossier. Je
veux rompre avec cette vision stéréoty-
pée du mobilier, et créer un langage for-
mel qui mette l’accent sur la tension
visuelle. Dans cette optique, je perturbe
volontairement les attentes du specta-
teur-usager par des interventions sub-
tiles. La valeur pratique et la valeur
esthétique de l’objet sont à mes yeux
d’égale importance ; ainsi, mes pièces de
mobilier sont toujours fonctionnelles,
même si la perception que l’on en a peut
suggérer le contraire.”
Jusqu’au 8 janvier 2011
3ème
Rue Galerie
mercredi > samedi 10h-13h et 15h30-19h30
Cité Radieuse Le Corbusier (3ème
étage)
280 bd Michelet 8ème
04 91 78 23 61
www.3emeruegalerie.com
Deux semaines durant lesquelles il y aura
plusieurscompétitions, plusieursthématiques,
plusieurs soirées… bref pas le temps de
s’ennuyer ! Tant de choses dont on pourrait
vousparleralorspif pafpouf, voilà unepetite
sélection qui a retenu notre attention :
La compétition internationale de courts
métrages, avec 60 films en lice, venus de
24 pays. Des histoires prenantes, des
images saisissantes, et au final qu’importent
les mots, souvent les yeux suffisent pour
comprendre.
Il y aura des « courts en liberté » autour
de la thématique des vacances : liberté de
style et de ton, pour découvrir un panorama
de ce que le 7ème
art pense des vacances…
La Nuit du Court sera cette année « sans
dessous dessus »… ne cherchez pas l’erreur,
il n’y en a pas ! De 22h30 jusqu’à l’aube, une
nuit espiègle pour découvrir tant de talents !
Chaque édition propose désormais au public
d’entrer dans l’envers du décor du cinéma et
pour 2010, c’est la musique de film qui dé-
voilera ses secrets. Comment compositeur
et réalisateurs travaillent-ils ensemble ?
Le Festival Tous Courts est bien plus
long qu’il ne veut l’avouer ! Riche en projections et
en rencontres, cette 28ème
édition ne manquera pas de
séduire les cinéphiles comme les novices. Car il s’agit bien de
découvrir et de faire connaissance avec l’univers du cinéma au
travers des univers des cinéastes qui se plongent dans le court-
métrage comme dans un laboratoire d’expériences, comme dans
une école, comme dans un révélateur de talent...
Une question à laquelle un réalisateur
(Franck Llopis) et un compositeur (Yves de
Bujadoux) tenteront de répondre lors d’un
atelier public gratuit.
Egalement au programme des lectures de
scenarii, des rencontres à l’issue des
séances… et la possibilité pour des vidéastes
amateurs comme vous de projeter en public
vos réalisations de moins de 15 minutes. Du
mardi au vendredi de 19h à 21h le Sam’s Pub
projettera les films des courageux qui se
seront inscrits ! Attention les inscriptions
pour ce « Vidéo Off » se font par email
jusqu’au 20 novembre, alors jetez-vous à
l’eau ([email protected]) !
Entre prix spécial du jury, prix du public,
grand prix, prix Fujifilm, prix Cinécourts,
Prix de la meilleure musique originale, prix
du jury jeune, prix de la Régie Culturelle Ré-
gionale PACA, prix des télévisions franco-
phones, prix RTP2 Onda Curta… il va s’en
passerdeschosesdurantcefestival ! Il ne vous
reste plus qu’à consulter la programmation
directement sur le site, parce que nous on
ne sait plus où donner de la tête !
Festival
www.festivaltouscourts.com
P53CM
#10
Cahier
Culture
Lecture
Gas a 40 ans. Waouh ! Et c’est toujours une marque
phare dans la mode actuelle... quelle belle histoire !
Que ce soit en France comme à l’étranger. Mais connaissez-vous
l’histoire d’André Gas, son créateur visionnaire, qui a imposé dès la fin
des années 60 ses créations « haute-fantaisie » à toute la jet-set
tropézienne ? Major de promotion des Beaux-Arts, il ne s’est pas
enfermé dans un atelier pour peindre ou sculpter non, André Gas a
immédiatement décidé de prendre ses pinces, ses perles et ses
grigris pour se lancer à l’assaut des plages de St Tropez. Il a toujours
eu une vision bohème chic de la femme, et c’est à l’occasion du
40ème
anniversaire de Gas Bijoux que les éditions Assouline ont décidé
de consacrer un livre de leur collection “Mémoire des marques”.
Bien évidemment le père Noël ne se privera pas de l’offrir aux
fashionistas, accompagné peut-être d’une réédition d’un bijoux
d’époque… il est vraiment sympa ce père Noël !
Gas Bijoux par Elodie Baërd aux éditions Assouline - 80 pages - 16¤
La liste d’Anne-Marie
La liste d’Alain
La liste de Fanny
P57CM
#10
Cahier
Noël
Alors là je sais que je fonce au cœur de la polémique. Se frotter
aux 13 desserts c’est un risque à prendre mais cette année c’est
décidé, je me jette dans la fosse aux lions. Tous les articles qui
abordent le sujet - à moins d’être écrit par un être suffisant -
commencent par préciser que la liste des 13 desserts varie d’une
ville à l’autre, d’un quartier à l’autre, voire même d’une famille à
l’autre. Le Golfe du Lion a conquit d’ailleurs le pourtour méditerranéen
jusqu’en Catalogne, mais là on s’éloigne de la tradition provençale.
Wikipedia se lance même à annoncer que le chiffre 13 ne serait apparu qu’en 1925 dans un
article du journal La Pignato sous la plume du Docteur Joseph Fallen… Il n’en fallait pas
moins pour en vexer quelques uns. Treize desserts pardi ! C’est pour la Cène : Jésus-Christ
et ses douze apôtres ! A côté de la crèche, ça y va bien ! On remarque que les 13 desserts
ne sont surtout pas moins, mais ils sont parfois plus... gourmandise oblige !
Alors pour ceux qui sont Marseillais depuis peu, ou ceux qui ne se souviendrai pas bien des
traditions provençales de Noël, voici un petit Cahier qui devrait à la fois vous remémorer
des choses mais également vous mettre en appétit !
Partie à la rencontre deMarseillais, j’ai compilé les listes de 13 desserts qu’ils ont bien gentiment
accepté deme transmettre... Et puis nous avons déniché des spécialités très appréciées ! Alors,
votre table de Noël ressemble-t-elle plus à celle d’Anne-Marie ou bien à celle d’Alain ?
La Tradition
Revenons quelques instants sur la
notion de tradition. Celle qui à
laquelle nous référons tous et que
nous envisageons comme “un trajet
qui mène du passé vers le présent”.
Considérée comme une rémanence,
un leg du passé au présent, la
tradition dans l’esprit de chacun
vient de temps immémorables. Et
pourtant ! Les 13 desserts en sont le
parfait exemple, car si on suit son
évolution, cette tradition participe
d'une dynamique réelle : acte de
transmettre pour conserver, mais
aussi acte d'innover, car on ajoute
selon les villes des particularités. Par
ailleurs dans les écrits de Mistral, il
n’est aucunement fait référence à
un tel nombre de desserts. Et dans
des récits de 1896, on en dénombre 11...
Bref, la tradition est mouvante et
c’est tant mieux car certains des 13
desserts d’antan sont aujourd’hui en
voie de disparition...
Catégorique !
On peut classer les 13 et quelques desserts possibles en trois catégories : les
mendiants, les fruits et les gourmandises locales.
Les mendiants : amandes, figues sèchées, noix, noisettes, raisins secs de corinthe
(les blancs), raisins secs de malaga (les noirs), dattes...
Les fruits : tous les fruits frais peuvent y passer, mais on retrouve plus fréquemment
dans les archives les pommes, le verdau (melon de Noël), les poires, les oranges, les
mandarines et clémentines, le raisin frais. Ensuite tous les délires sont permis : ananas,
litchis, mangues, fraises, bananes, etc. Et les sorbes ou cormes... mais ça n’existent
aujourd’hui quasiment plus. Vous en avez déjà vu vous ?
Les gourmandises locales : l’incontournable pompe à l’huile, parfois la pompe au beurre,
les calissons pour les aixois, les capouns pour les niçois, le nougat noir et le nougat blanc,
les dattes fourrées à la pâte d’amande, la pâte de coing, bûche glacée, chocolats, Es-
pérantines, papillottes... ouais, enfin, faudrait pas exagérer quand même !
Les 13 desserts
Le Saviez-vous ?
LLeess mmeennddiiaannttss ssoonntt aauu nnoommbbrree ddee 44 ccaarr iillss rreepprréésseenntteennttlleess 44 oorrddrreess rreelliiggiieeuuxx ccaatthhoolliiqquueess aayyaanntt ffaaiitt vvooeeuuxx ddee
ppaauuvvrreettéé.. LLeess ccoouulleeuurrss ddeess rroobbeess ddeess mmooiinneess ccoorrrreessppoonnddeennttaauuxx ccoouulleeuurrss ddeess cceess ssuuccrreerriieess ..
NNooiixx oouu NNooiisseetttteess ppoouurr lleess AAuugguussttiinnss..FFiigguueess ssèècchheess ppoouurr lleess FFrraanncciissccaaiinnss..
AAmmaannddeess ppoouurr lleess CCaarrmmeess..RRaaiissiinnss sseeccss ppoouurr lleess DDoommiinniiccaaiinnss..
Lou Capoun
C’est une spécialité niçoise que la grand-
mère de Philippe préparait chaque année
pour les fêtes de fin d’année. Composés
de figue sèche, de noix, et de graines de
fenouil, cette spécialité enroulé dans une
feuille de laurier sauce est douce et
savoureuse. Alors encouragé par des
amis, Philippe a décidé de créer un site
internet pour partager avec le plus
grand nombre, et il a décliné la recette
de sa grand-mère en bouchée individuelle
qu’il a nommées “capounets” ! Certe c’est
énergétique pour les sportif, mais c’est
avant tout de la gourmandise ! Et ce
sera du plus bel effet sur la table à Noël !
Spécialités
www.delicedeprovence.com
9,50¤ les 150g de Capounets en ballotins
Pensez à commander groupé car les frais de
port s’élèvent à 5,50¤ !
Les Calissons
On ne les présente plus ces friandises
aixoises qui surprennent les estrangers et
s’exportent dans le monde entier ! La
recette est secrète bien sûr, mais on sait
qu’il a des amandes douces, du melon
provençal, des écorces d’orange, le tout
dressé sur un lit d’hostie et recouvert d’un
écrin de glace royale... Ça fond dans la
bouche et ça évoque notre enfance ! Oui le
Calisson est symbôle de provence, et c’est
naturellement qu’il trouve sa place dans les
13 desserts.
Aujourd’hui les confiseurs aixois proposent des
déclinaisons : califruits ou califleurs (à la vio-
lette, au citron, à la figue...), mais aussi “choco
d’aix” (ben là, on comprend bien qu’ils sont au
chocolat), ou encore les “calinous” qui sont des
bouchées de calissons tous mini-jolis...
www.calisson.com
www.riederer.fr
et plein d’autres adresses
P61CM
#10
Cahier
Noël
Spécialités
L’Espérantine de Marseille
Crée à l’occasion des 2600 ans de Marseille, cette
spécialité à base de cacao à 70% est un symbole de la
méditerranée. Avant tout ce qu’il faut savoir c’est que
les matières grasses habituellement apportées par le lait
dans les chocolats fourrés proviennent en l’occurence de
l’huile d’olive. Et les saveurs typiques de notre belle
région, amande, écorce d’orange confite et menthe,
communient parfaitement avec le chocolat. Et les
professionnels ne se sont pas trompés en élisant en 2000
l’Espérantine de Marseille “Meilleure confiserie de France”
lors du salon INTERSUC de Paris.
La forme même de l’Espérantine est un hommage à
notre région : la feuille d’olivier. Bref, une gourmandise qui
a tout à fait sa place parmis les 13 et quelques desserts
du Noël provençal !
www.esperantine-de-marseille.com
15 rue des Vignerons - 6ème
04 91 67 40 31
Le Vin cuit
Dans la tradition provençale, les 13 desserts (de votre choix) sont
accompagnés de vin cuit. Si pour certains cela s’apparente à une
forme de torture (n’est-ce pas François), d’autres sont adeptes
de ce vin bien particulier qui devrait bientôt recevoir son AOC...
Le vin cuit est fait avec le moût de raisin frais pressé. Ce moût
peut servir à produire du vin (par fermentation), des apéritifs (vins
de liqueur par mutage à l'eau-de-vie) et du vin cuit par chauffage.
Le vin cuit est élaboré par concentration jusqu'à moitié du moût
chauffé. Le sucre arrête alors les ferments ; on lui ajoute un peu de
moût frais pour relancer la vinification par fermentation naturelle
lente. La fermentation peut se poursuivre plusieurs jours ou mois
jusqu'à parvenir aux 14 ou 15 degrés d'alcool qui l'interrompent. Une
année de maturation en fût peaufine ce nectar appelé vin cuit, qui
est bien un vin (de raisin) qui a été cuit !
www.masdecadenet.fr
www.grandboise.com
et bien d’autres domaines de la région proposent leur vin cuit...
Et rendez−vous dans un châlet de noël place Gabriel Peri
du 25 novembre au 31 décembre
LLaa bbûûcchhee eenn PPrroovveennccee ((lloouu ccaacchhoo--ffiioo))LLee pplluuss vviieeuuxx ddee llaa ttaabbllééee vvaa aalllluummeerr llaa bbûûcchhee ddee NNooëëll ddaannss llee ffeeuu,, eennpprroonnoonnççaanntt cceettttee pphhrraassee qquuee ll’’oonn aaiimmee ttaanntt ::
""AA ll’’aann qquuee vveenn !! SSee ssiiaann ppaass mmaaii qquuee ssiigguueenn ppaass mmeenn "" (A l'An prochain, si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins)
Les utiles en Urgence
Pompiers 18 - SAMU 15 - Gendarmerie 17 ou 112
depuis un mobile - Pharmacie de garde 32 37 -
Centre Anti-Poison de Marseille 04 91 75 25 25 -
S.O.S médecins 36 24 ou 04 91 52 91 52 -
Enfance maltraitée (n° vert) 119 ou 04 91 22 15 52 -
Sida info service (anonyme et gratuit) 0800
840 800 - Tabac info service 39 89 - Drogue info
service 0800 23 13 13 - Alcooliques anonymes
04 91 42 99 03 - Accueil sans-abris/Samu-Social
115 - Urgences de la ville de Marseille 0800 30
63 06 - S.O.S Amitié 04 91 76 10 10 - S.O.S femme
battue 04 91 24 61 50 - S.O.S Viol 04 91 33 16 60 -
Allô Mairie 0 810 81 38 13 - Accident de plongée
04 91 74 49 96 - Urgences vétérinaires 04 91 13 44 44 -
Urgences Dentaires 0 892 566 766 -
Se déplacer à/de/dans Marseille
SNCF - 36 35
Aéroport Marseille Provence et MP² - 04 91 14 14 14
www.marseille.aeroport.fr www.mp2.aeroport.fr
Métro/Bus/Tramway RTM - 04 91 91 92 10 www.rtm.fr
Cartreize - 0811 880 113
Info route - Bison futé - 0800 100 200 (n°vert)
Taxi Radio - 04 91 02 20 20
Taxi TUPP - 04 91 05 80 80
Taxi du Soleil - 04 91 45 57 06
Taxi Aéroport Marseille Provence - 04 42 14 24 44
Petit Train Marseille - 04 91 25 24 69
Bus à impériale - 04 91 91 05 82
Où manger tard le soir ?
Brasserie Paulaner - 8 avenue du Prado 6ème-jusqu’à 23h. 04 91 37 95 96
Don Carléone - 128 rue Sainte 7ème-jusqu’à 22h30 / 23h30 le WE. 04 91 33 85 24
Mélo Café - 68 cours Julien 6ème-jusqu’à 23h / 2h le we. 04 91 42 77 68
La Tasca - 102 rue Ferrari 5ème-jusqu’à 1h. 04 91 42 26 02
Dos Hermanas - 18 rue Bussy l’Indien 6ème-jusqu’à 1h. 04 96 12 00 23
La Part des Anges - 33 rue Sainte 1er-jusqu’à 2h. 04 91 33 55 70
Le Mas de Lulli - 4 rue Lulli 1er-jusqu’à 5h. 04 91 33 25 90
O’Stop - 16 rue Saint-Saens 1er-jusqu’à 6h30. 04 91 33 85 34
Fuxia L’épicerie - 27 rue Saint-Saens 1er-jusqu’à 23h30. 04 91 55 02 63
Epiceries/boulangeries de la nuit
Maloula - 130 rue de Lodi 6ème
Alimentation de nuit - 30 bd Baille 6ème - 19h-6h
Supérette de nuit - 25 bd Baille 6ème - jour + nuit, 7/7
Midnight Express- 8 cours Lieutaud 6ème
Boulangerie Au Blé d’Or - 68 bd Baille 6ème - 24/24 7/7 sauf mercredi 1h. 04 91 78 22 54
Pour éviter la panne sèche...
Shell - 44 bd des Dames 2ème- 04 91 90 93 88 (6h-21h30 et CB 24/24)
Relais Elf - 70 bd F. Duparc 4ème- 04 91 49 50 98 (6h-00h)
Total Chanot - 35 bd Rabatau 8ème- 04 91 29 42 85 (6h-00h+CB 24/24)
Esso Express - 14 av Mar de Lattre de Tassigny 9ème
(24/24 CB)
Shell - 41 av. A. Ansaldi 14ème- 04 91 98 02 06 (5h-1h30)
Agip - 104 bd Charles Livon 7ème- 04 91 52 68 48 (6h-22h)
Office de Tourisme de
Marseille
4 la Canebière
13001 Marseille
0826 500 500
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