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J o u r n a l d u S y n d i c a t N a t i o n a l U n i t a i r e d e l ’ A N P E

Le sens des électionsCes élections mettent les points sur les i : le SNU est bien la première organisation syndicale du personnel de l’ANPE.

Pour le SNU ces élections mettent unpoint final à une situation de précarité quidurait depuis un an et demi. Reconnu «parla force des choses » par la DG mais pasvraiment admis, car exclu du CCPN et detous les CCPR. Quelques « gentils cama-rades » d’autres organisations syndicalesn’ont pas manqué, dans la même période,de nous jeter des «peaux de banane»en espérant tirer bénéfice de la situation de « no man’s land » danslaquelle nous nous trouvions.

Ces élections mettent les points surles i : le SNU est bien la première organisation syndicale du personnelde l’ANPE. Pour autant, loin de nouscontenter d’une analyse nombrilisteet introvertie, nous pensons que d’au-tres enseignements sont à tirer.Le contexte est mouvant. L’Agence,en tant qu’institution, vit le boule-versement profond du PARE, visibleau quotidien dans les remodelagesdes pratiques et des conditions detravail.Mais aussi plus souterrain.• Une vague de recrutements sans pré-cédent (à part celle début desannéesquatre-vingt-dix) avec l’embauche deplusieurs milliers de nouveaux collègues.La sociologie du personnel s’en trouvepuissamment modifiée…• Le champ syndical a implosé: nous sommespassés du classicisme étroit des 5 confédéra-tions reconnues au foisonnement de 7, voire8 organisations en présence dans certainesrégions. Comment les agents allaient-ils choisir, quels reclassements allaient-ils opérer dans cet univers précédemment cadenassé?Le nombre d’agents appelé à voter ayantexplosé, la grande leçon de ces électionsest la baisse inquiétante du taux de

participation qui est passé de 71,6 % en98 à 62,9 % en 2002 (-8,7 points). Si l’onremonte douze ans en arrière, le constatest encore plus accablant : 17,1 points(1990 : 80 %).Les facteurs d’explications sont à rechercherdans trois directions.

La première, c’est l’immense gabegie organisationnelle qui a été déployée parles Directions. Elles ont été submergées parla croissance du corps électoral et l’augmentation des listes présentées. Mais surtout, cette incurie est révélatrice dela façon dont elles conçoivent le fait syn-dical à l’agence : une gêne, des empêcheursde « tourner en rond ». Elles verraient bien un syndicalisme « domestique », deconnivence, de soumission, de gentils «par-tenaires sociaux » chargés de relayer leurs

messages et de mettre de l’huile dans lesengrenages. Certes les candidats pour cerôle existent parfois mais, les résultats lesont réduits à la portion congrue.

Le deuxième facteur, plus important quele précédent, c’est l’immense frustration

du personnel à l’issue des « négo-ciations R.T.T. ». Nous avions pointécet élément dans « Mode d’Emploin° 3 », en redoutant la montée de l’abstention. Cette frustration a pu setransformer en rage.Comment un mouvement de grèved’une telle ampleur a t-il pu donnerdes résultats si minables ? Pourquoiles syndicats n’ont-ils pas été capables de construire un mouvementunitaire et victorieux ? Voilà ce quenous dit ce « divorce électoral ». Aprèsla défaite subie sur la protection sociale (l’incrustation d’un systèmede retraite par capitalisation pur fruit,pur sucre à l’agence), cela fait beaucoup !

Enfin le troisième facteur c’est unedistanciation entre les syndicats et le personnel… sur laquelle nous devons nous interroger. La remise encause de l’efficacité syndicale est flagrante et va au-delà des consé-

quences du mouvement R.T.T.

Nous ne pratiquerons pas la langue de bois en rejetant la faute uniquement auxautres : la Direction Générale, le moded’organisation du scrutin ou on ne saitquoi encore…Il faut balayer dans notre propre cour. C’estune question vitale, sinon c’est l’ossifi-cation et la gestion lente du déclin quiguette le syndicalisme à l’agence…

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S Numéro 4 • Mars 2002 au sommaire des cahiers :LE DOSSIER : Élection, p. 1-5Le sens des élections ; jour de dépouillement à la DG ; retour sur l’abstention ; les grandes organisations syndicales ; l’encadrement ; un champs social bouleversé ;les nouveaux ; Île-de-France et DG : on revote

LES MOTS POUR LE DIRE :Mondialiser la justice sociale, p. 6

NOUVELLES DU MONDE :La pauvreté à l’agence, ça existe aussi, p. 7

VOUS AVEZ DES DROITS :Le CIF à l’ANPE, p. 8

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2Élections…

Ambiance, ambiance

Étouffement au quotidien.Il y a aussi, et surtout, cette impression d’écrasement où chacun d’entre nous seretrouve coincé dans les tuyauteries duPARE, avec la disparition des marges demanœuvre qui rendaient encore possiblel’expression de notre professionnalité. Unsentiment d’étouffement au quotidienvécu dans les agences.

Les pratiques syndicales en cause?

La coupure entre les différentes généra-tions du personnel et les syndicats s’estélargie. Des phénomènes d’intégrationsournois sont à l’œuvre, avec des systèmesde représentation et de « régulation » devenus petit à petit opaques et détachésdu quotidien des agents.A quoi servent toutes ces structures (CCPR,CCPN, CPR, CRHS/CT, ADASA…) ? Pourquoiles syndicalistes sont-ils aspirés hors desunités et pour faire quoi ? Le terme de« congés syndicaux » ne donne-t-il pas l’impression que tout cela recouvre des systèmes de fuite du «public » ?Une part de l’activité est engluée dans un cadencement rythmé par les directions. C’estde tout cela qu’il faut sortir… De la ruptureavec les machines molles et obscures du paritarisme et de l’institutionnalisation dépendla survie du syndicalisme et qu’il retrouve échoet vivification auprès des agents.

Transparence, contrôle, démocratie

Transparence, contrôle, démocratie, syndica-lisme de terrain, voilà quelques pistes poursortir de cette situation. Il nous faut élaborerdes formes organisationnelles en réseau, largement ouvertes au non-syndiqués : institut de recherche, espace libre d’élabo-ration et de recherche-action.

Ce «déplacement » dans les formes organi-sationnelles n’est pas dû à un effet de mode.Il est connecté à la crise des grands systèmesd’analyse et de représentation politique, ladifficile émergence des alternatives. Tout unébranlement des grandes références collec-tives qui ont façonné le xxe siècle.

En recherche.Nous sommes en recherche sans réponses toutes faites. Il nous faut un regard critiquesur nous-même pour nous régénérer. À nousde démontrer à chaque agent que notre syndicalisme apporte, par des démonstra-tions concrètes, quelque chose de plus.

Nous avons le droit et le devoir de rêver àdes utopies réalistes. C’est un combat contretoutes les injustices.

Jours de dépouillementà la DG.

Du début à la fin de ces électionsprofessionnelles, la DG à fait unegrande démonstration d’incompétenceorganisationnelle. Dès le premier jourdu dépouillement, le ton était donnéavec plus de 2 heures de retard pourl’ouverture des opérations. Le camionconvoyant les fameuses enveloppesétait, selon la version officielle,coincé dans un embouteillage !Quant enfin les chariots contenant leprécieux chargement sont arrivés, ilssont repartis aussitôt en sens inversepour revenir un peu plus tard !L’ambiance était donc un peu désordre.Est-ce le signe d’une l’improvisationdans la gestion des relations sociales?La réponse se cache sans doute dansla question.Une fois le « top chrono » donné, onse mit (vite, vite et sérieusement) autravail avec des alternances de moments laborieux et de temps depause - vérifications obligent - suf-fisamment longs pour qu’ici ou làcertains « tapent le carton ».Puis au fur et à mesure qu’on serapprochait du moment le plus attendu (le décompte des bulletins)une certaine fébrilité se fit sentir.Teintée de surprises affligeantes àla découverte de PQ dans certainesenveloppes !

Notons les réactions curieuses (et sifraternelles !) à l’annonce, des résul-tats, d’une CGT impatiente et réjouie(et bruyante) devant le score de la…CFDT en CNHSCT et en CCPN, ou ra-vie que le SNU s’éloigne des 40 %!Un peu plus loin, une adhérente dela CFDT, ulcérée quant à elle, déclarait à qui voulait l’entendrequ’elle allait démissionner !

Enfin, à la clôture de ces quatre jour-nées, la DG prit enfin une excellenteinitiative en offrant l’apéritif !Rendez-vous dans 3 ans… avec75 % de participation et 40 % pourle SNUANPE… à vos marques !!!

Il ne peut y avoir une seule explication monocolore à la montée du taux d’abstention. Dans l’article introductif de ce dossier, nous en avons esquissé trois.

Retour sur l’abstention

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Un bilan des élections plusque mitigé pour les grandes

organisations syndicales• FO qui caressait l’espoir de devenir la

première organisation syndicale del’Agence a perdu 1,46 point (18,49),

• la CGT, souvent l’auto satisfaite, reculede 2,05 points (14,14),

• la CGC perd 2,04 points (12,77),• la CFDT ressort « essorée » reculant de

27,43 points et passe de la première àla… 5e place… (11,95 %).

• Seule la CFTC progresse de 1,73 point

(11,35 %) mais reste au 6e rang puisqu’ellese fait chaparder la 5e place par la CFDT…Et seules quelques centaines de voix séparent les positions des organisationssituées au 3e, 4e, 5e et 6e rang.

Condamnation du pare : ça rapporte !

Les syndicats condamnant le PARE sont largement majoritaires (comme l’a souligné le commentaire du « Monde » endate du 19 septembre 2002) en représen-tant 61,11 % des suffrages exprimés.

La CFDTqui bénéficie d’une position d’organisation confédérale et de la présencedans les médias de Nicole NOTAT réussità recueillir encore 11,95 % sur son sigle.

Les résultats de la CPN4 étaient attendus.Ils permettent de mesurer les effets des réorganisations initiées par les créations desELP et, des animateurs d’équipe. Et contrai-rement au scrutin précédent, la CGC reculedans ce cadre d’emploi! Plus inquiétant pourelle, ces reculs se généralisent en CPN2, enCPN3 et même en CPN5.

Chacun se demandait, en particulier,comment se partagerait l’ancien électoratde la CFDT-ANPE. Ceux qui ont fait le choixde rester dans la confédération de NicoleNotat, bien que conscients du basculementde l’électorat en faveur du SNU dans le corpsdes conseillers, pensaient rester majoritai-res dans le corps des administrateurs. La DG,sentant les hésitations, mit tout son poidsdans la balance pour tenter de marginaliserle SNU. Ce fut une campagne honteuse, manifestement orchestrée pour intimider lescadres qui voulaient conserver leur espritcritique.

La DG voulait imposer l’idée qu’un boncadre, dévoué à l’Établissement, ne peutse reconnaître dans un syndicat tel que leSNU. Cela nous valut la sortie fulguranted’un « Point Sur » pour exploiter le malaiseinspiré par un article du Monde. Le risqueétait grand que la CGC rafle la mise etse retrouve seule organisation syndicaleà représenter l’encadrement.

Les résultats électoraux ont infligé un démenti à ces manœuvres : le total des voixen CPN 5 et CPN 6 placent le SNU en 2e

position derrière la CGC. Avec près de 19 %en CPN 5, il obtient une élue (titulaire :Annie Lejeune, suppléante : VéroniqueCamus). Et dans la CPN 6, il manque 18voix au SNU pour obtenir un élu.

SNU-ANPE : 2e organisation syndicale dans l’encadrementAinsi, c’est près d’un administrateur surcinq qui a accordé ses suffrages au SNU-ANPE, qui devient, en moins de dix-huitmois et demi, la deuxième organisationsyndicale au sein de l’encadrement.Ce vote traduit, à sa manière, les difficul-tés immenses que rencontrent aujourd’huiles administrateurs, à l’instar des autrescollègues de l’Établissement.L’accumulation des « objectifs tous priori-taires», la mise en œuvre du PARE dans desconditions épouvantables, l’application dela RTT sans création d’emplois, sont dé-noncés par un nombre de plus en plus grandd’administrateurs. Les suffrages qui se sontportés sur le SNU dans l’encadrement tra-duisent également le rejet d’un mode demanagement à la hussarde, dont le plusbeau fleuron sera sans doute les consignesimposées aux DALE à la veille de la grèvedu 5 avril. Ce vote en faveur du SNU sanc-tionne également une certaine conceptionde la gestion du personnel d’encadrementqui fait l’apologie de la mobilité contrainte,désormais élevée au rang de « compétenceprofessionnelle».

Du côté des grandes organisations syndicales ?

Le SNU-ANPE dans l’encadrementDans le test, grandeur nature, qui mesure l’influence de chaque organisationsyndicale au sein de l’Agence, un résultat était particulièrement attendu : comment allait se comporter le corps électoral des administrateurs?

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Le champ social à l’ANPE ressemble à un paysage après la tempête. Il est profondément remodelé, l’élément essentiel étant le surgissementd’une nouvelle force syndicale : le SNU !

Construire le premier syndicat.

Lorsque nous avons quitté la CFDT, noussavions, parce que ce mouvement avaitété très fortement majoritaire (80 % desadhérent(e)s) que nous étions en train deconstruire le premier syndicat du person-nel de l’agence.Il restait à bâtir cela dans l’action, au quotidien avec les agents et avec la sanc-tion électorale au final.Nous avons subi une réduction drastiquedes moyens (le temps affecté pour animeret faire vivre l’activité syndicale) et la sup-pression des permanents à temps plein…Mais nous y avons gagné en « pêche », enretour à un syndicalisme basé sur le dévouement, une réelle réactivité…

Malgré les manœuvres de la DG…

Cette route n’a pas été toute rose, la DGayant décidé de contenir notre développe-ment. Il faut dire que loin de rester entreex-CFDTistes ANPE nous avons vu adhérerbeaucoup de collègues qui n’avaient jamaisappartenu à cette organisation.La DG, suite à un article du journal « leMonde » du 1er juin 2001 qui dénonçait les conditions des prises et traitements d’of-fres dans certains sites bien circonscrits, adéveloppé un tir d’artillerie lourde que n’avait jamais eu à subir aucun autre syndicat: une lettre de dénonciation du SNUà chaque agent. Or, elle savait, ne serait-ce que par certains rapports tenus secrets,mais qu’elle a entre les mains, que ce quenous dénoncions était avéré et vérifié.Dans l’encadrement, elle a répandu pres-sions et campagnes pour faire compren-dre qu’il était mal séant d’appartenir auSNU. Galvanisé par la DG, un DRA se crutbien inspiré de sanctionner un respon-sable régional du SNU pour complicitéavec les organisations de chômeurs et« dépassement de son mandat syndical ».Mal lui en prit, puisque le TribunalAdministratif le condamna sévèrement.

Et les annonciateurs du pire !Notre résultat n’en est que plus impression-nant, n’en déplaise aux responsables fédérauxde la CFDT qui s’étaient répandus sur le faitque nous étions des «aventuristes». D’aprèseux, 1/3 des adhérent(e)s de l’ex-CFDT étaientpassé au SNU, 1/3 étaient dans la nature, 1/3restant à la CFDT.N’attendez pas de rectificatif de ces spécialistes en «météorologie sociale », quisignent les accords avec le MEDEF plus viteque leur ombre, ils ont toujours raison !Dans les quatre premières CPN, nous som-mes en tête. En deuxième position dansla CPN 5 et en troisième position dans laCPN 6 (cf tableau). Nous avons des élu(e)sdans toutes les commissions pari-taires sauf en CNP 6, mon-trant par-là même no-tre ancrage et ladiversité de notreimplantation.

Première organisation du personnel dans 15 régions !Sur le terrain, nous sommes présents danstoutes les régions, hormis en ChampagneArdennes, et dans les Antilles - Guyaneet Martinique.Nous sommes la première organisation dupersonnel dans 15 régions et la deuxièmedans 6 régions…Il ne s’agit en aucun cas de faire du triom-phalisme, mais simplement de nous direque cette force, ce dynamisme sont au service du personnel, du service public, etque nous avons un immense travail pourla rendre plus efficace encore…

Un champ social bouleversé !

CPN 4CPN 1

31,33 % 28,68 % 30,59 % 28,96 % 28,69 % 28,48 %

CPN 2 CPN 3 CNHS/CT CCPN

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L’UNSA (Union Nationale des SyndicatsAutonomes) a été reconnue à la veille desélections comme représentative à l’ANPE.La Direction Générale a largement bataillépour retarder cette décision. Mais la loiPerben avait donné l’automaticité dereconnaissance à l’UNSA dans les troissecteurs de la Fonction Publique (FonctionPublique de l’État, des collectivités terri-toriales et hospitalières).Présente dans 2 régions, Rhône Alpes (32voix) et en Ile de France (98 voix auCRHS/CT) l’UNSA a totalisé 260 suffragesen CCPN (2,26 %). Ce résultat est faussépar la brièveté de leur apparition.

En ce qui nous concerne, nous avons défendu(ainsi que pour SUD) son droit à la partici-pation aux élections. Il lui reste à démont-rer qu’elle a un espace de développemententre FO (dont elle est issue) et la CFDT…

Les règles de représentativité ont donné àl’UNSA automatiquement un poste en CCPNet au CNHS/CT. Est-ce vraiment démocra-tique de penser que la CGT avec 1 630 suffrages, ne pèse pas plus que l’UNSA avec260 suffrages ?SUD-ANPE « autorisé » à se présenter dansquatre régions totalise, malgré les verrousde la DG, 368 voix… et pourtant ils n’ontpas le droit d’être au CCPN et auCNHS/CT !… C’est le fait du Prince (DG) quiinterdit à SUD d’être présent dans de nombreuses régions et à échelle nationale.

Nous trouvons cela choquant, et l’avons écrità la DG. Nous avons proposé une démarcheunitaire, pour modifier ces règles si peu démocratiques, à tous les syndicats del’Agence. Aucun n’a accepté.C’est sans doute la «démocratie à géométrievariable».

ÎLE DE France et DGon revote pour le CCPR !Pour les régions Ile de France et DG (le siège), le nombre de votants au premier tour ayant été inférieur à 50 % des inscrits, la règle prévoit, pour les élections au CCPR sur sigle syndical, l’organisation d’un second tour.

C’est sansdoute la«démocratieà géométrievariable»

Les nouveaux : l’UNSA et SUD

Ce scrutin est considérable car le nombre depersonnes concernées est important : 3478pour l’Île de France et 654 pour le siège.Au CRHS/CT en Île de France, le taux departicipation est alarmant puisque seu-lement 45,77 % des inscrits se sont ex-primés. À la D. G, même phénomèneavec 43,57 %.

Comme en 98 mais pire !L’abstention s’alourdit de scrutin en scru-tin puisque en 1998 déjà, en Ile deFrance, le taux de suffrages valablementexprimés était seulement de 48,93 % etpour le siège de 53,97 %. Donc, le mou-vement de désaffection, la crise dansla participation électorale sont àl’œuvre depuis quelques années, ce quin’est pas rassurant. L’élément nouveaupourrait être l’impact de la campagne de

boycott appelée par SUD-ANPE (initiéedans toutes les régions où ils ont étéinterdits de présenter leurs listes). Maisfranchement, la comparaison scrutin98/scrutin 2002 permet une mise en per-spective qui relativise l’efficacité de cemot d’ordre irresponsable. Les raisonsfondamentales sont à chercher ailleurs.

Les instances paritaires (où les repré-sentants du personnel sont soit élus soitdésignés en fonction des suffrages re-cueillis par leur organisation) sont deve-nues petit à petit des machineriesopaques qui apparaissent comme trèséloignées du quotidien des agents. Peut-être faut-il redécouper les structures pa-ritaires et les modes de représentationpour qu’ils collent mieux au terrain (pardépartement ? ou autre ?).

Les DRA font tourner les instances à vide.

Les Directions Régionales se sont fait unespécialité de faire tourner (à vide ?) beau-coup d’instances dans le cadre d’une stra-tégie occupationnelle.La balle est dans lecamp des syndicats. Pour sortir de cepiège, de cet engluement, il faut mettrel’inventivité et la démocratie aux postesde commande, voire insuffler des pratiquesdissidentes dans le monde institutionnel…

Lors de ce 2e tour, où il sera importantd’apprécier les scores recueillis par SUDqui se présente pour la première fois, leSNU s’engage à ouvrir le débat en grandavec le personnel avec, pour objectif, lareconstruction de la citoyenneté desagents.

Dossier réalisé par Noël Daucé

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Les mots pour le dire modesD’EMPLOIS

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6Les mots pour le direLes mots pour le dire

Le mode de calcul est, en partie, commun aux CPR, CRHS-CT et CCPR. Un exemple pour voir plus clair : un scrutinen Région X avec 4 sièges à pourvoir, 489 électeurs et 260suffrages valablement exprimés et 6 listes.

On calcule la quotient électoral : suffrages valablement exprimés / nombre de sièges à pourvoir, soit :260 / 4 = 65 et l’attribution de sièges s’effectue selon le quotient électo-ral. Chaque liste obtient autant de sièges qu’elle comptede fois le quotient électoral. Les liste E et F obtiennent doncchacune 1 siège. Les autres sièges sont attribués à la plusforte moyenne.

C’est sous ce titre que le mouvement syndical à l’occasion du Forumsocial mondial (Porto Alègre) et du Forum économique mondial à élaboréun document dont nous extrayons les meilleurs morceaux.

«Mondialiser la justice sociale »

De nombreuses organisations syndicalesmondiales (CMT), européennes (CES) etfrançaises (dont la CFDT de Nicole Notta)l’ont adopté. Comprenne qui peut maisnous on s’y retrouve vraiment !

“Les travailleurs dans la majeure partie dumonde vivent mal ces premières années du21è siècle en raison de la détérioration dela sécurité de l’emploi et de la prioritécroissante du capital par rapport aux salaires. …. La pauvreté augmente alorsque les richesses s’accumulent et seconcentrent comme jamais auparavant […]

L’absence ou la faiblesse des institutions démocratiques mondiales destinées à défendre le bien commun et à refléter la vo-lonté des gens signifie que le pouvoir passedes dirigeants élus du gouvernement aux di-rigeants non élus du capital mondial […]La privatisation effrénée et irresponsable desservices publics vitaux […] aggrave cette alié-nation en détruisant le lien entre des servicesabordables, décents, équitables et de qualité,et la volonté et participation politiques […].

Combien d’autres pays comme l’Argentinedevront s’effondrer avant que des insti-tutions et dirigeants mondiaux arrêtentd’imposer leur modèle? […] Et combiend’autres entreprises comme Enron devronts’écrouler […]

Une mondialisation déséquilibrée

Le mouvement syndical […] constitue un in-strument qui traduit la volonté des travailleurset devient leur levier pour faire bouger lemonde, pour changer la répartition des richesses et de pouvoirs à l’intérieur et au-delà des pays […]Le mouvement syndical international réaffirme sa conviction que le respect desdroits syndicaux est un aspect essentieldu développement social et économiqueassorti d’une justice sociale […]Nous n’approuvons pas le programme néo-libéral qui a imposé une mondialisa-tion déséquilibrée. Nous ferons pressionsur le Forum économique mondial pourqu’il aborde la nécessité de mondialiser lajustice sociale. Parallèlement, au Forum

social mondial, nous contribuerons à l’élaboration de stratégies constructivespour démocratiser la mondialisation dansl’intérêt de tous les travailleurs.

Nous voulons un monde où les petites etgrandes entreprises respectent les droitsdes travailleurs et des syndicats ainsi que les sociétés dans lesquelles elles fonctionnent. Nous voulons un terme auxextrêmes d’opulence et de misère ; nousvoulons l’entière égalité entre hommes etfemmes ; nous voulons le respect desdroits de tous, jeunes et moins jeunes ; etnous voulons que soit reconnu le fait queles économies et les sociétés ne peuventêtre soutenues que si elles sont fondéessur un niveau élevé de services publics etla réglementation du pouvoir privé par desgouvernements et organisations fiables etdémocratiques. Nous sommes convaincusqu’un autre monde est possible. Telle estla position du syndicalisme mondial du21e siècle que nous défendons à PortoAlègre et à New York.”…

Liste DListe A

15 voixNombre de voix

En % exprimés 6 %

5 voix

2 %

48 voix

18 %

23 voix

9 %

89 voix

34 %

80 voix

31 %

Liste B Liste C Liste E Liste F

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ADASAADASA modesD’EMPLOIS

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Si l’ADASA est une belle aventure, sa missionne se résume pas à servir les chèques restau-rant et les prestations. La commission prêtssociaux et secours, rencontre des situationsgraves, voire des drames. Il faut être capablede comprendre les situations, de les apprécieret d’apporter l’aide de l’ADASA, en liaison avecles assistant(e)s social(e)s de l’agence.Ce sont les femmes (68 % des agents) quisont le plus souvent touchées par ces situations. On sait bien qu’en cas de divorceou de séparation, c’est le plus souvent lesfemmes qui se trouvent confrontées auxresponsabilités et aux problèmes quotidiens.

Trois motifs dominent.• L’endettement, est le motif le plus fré-quent : de plus en plus nombreux sont lescollègues qui font appel aux commissionsde surendettement de la Banque de France.• Les problèmes de santé génèrent des dif-ficultés administratives pour les agents, notamment lors du passage en grave et longue maladie ou en mi-temps thérapeu-tique. Certains restent sans salaire plusieursmois en attendant les décisions des comitésmédicaux (délai de 3 ou 4 mois, un véritable

scandale!). La mise en place de la subrogationen 2000, a simplifié certaines situations,sauf pour les agents confrontés à la mal-adie avant cette date. Et, parfois, certainscollègues n’ont pas les moyens d’avoir unemutuelle.• Les problèmes liés aux recrutements, mutations, promotions et réintégrations. Lesagents doivent souvent faire face à des difficultés telles que : double loyer, frais detransport, déménagement, achat de véhi-cule, avance de frais de formation, etc.

L’établissement Ponce Pilate ?Face à ces situations, l’établissement a sapart de responsabilités :• Stagnation des salaires, primes inégali-taires, supprimées en cas de maladie.• Conditions de travail dégradées, PAREsans moyens adaptés et RTT sans embau-ches en sont deux récentes illustrations.• Gestion du personnel désastreuse avecapplication de règles contraires aux intérêts des agents : intégration loin dudomicile, règle des 2 ans, frais de for-mation et de déplacements inadaptés aucoût réel des dépenses engagées.

• Absence de politique de logement : danscertaines villes, la recherche d’un appar-tement est un parcours du combattant etles prix inabordables.De nombreuses demandes émanent d’agentssous statut précaire, avec derrière eux, desmois, voire des années de chômage ou deRMI. L’entrée à l’agence ne règle pas, loins’en faut, leurs difficultés. L’établissementne prévoit aucun plan de résorption de laprécarité. Un comble car sa mission est laréinsertion !

Parlons chiffresEn 2000, 445 prêts sociaux ont été accordéspour un montant de 4,70 MF et 687 secourspour un montant de 2,30 MF environ. La DGqui se targue de mener une politique sociale,a généreusement octroyé 409 secours pourun montant de 1,20 MF. À vous de juger!Faisons un rêve pour faire reculer la pauvreté:des salaires décents, des conditions de tra-vail correctes, une mutuelle d’établissement,une résorption de la précarité, une gestiondes ressources humaines… Humaine! Il fautsavoir rêver!

Marie Christine Gfrörer

La moyenne de chaque liste est égale à : nombre de voix recueillies / (nombre de sièges déjà obtenus + 1).

Un siège est attribué à la liste C qui obtient la plus fortemoyenne. Pour le siège restant, on refait le même calcul.

La pauvreté à l’agence,

ça existe aussi…

Liste DListe A

15 voix /(0+1)

Calcul de la +

forte moyenne

Résultats 15

5 voix /(0+1)

Liste DListe A

15 5 23 23 44,5 40

Liste B Liste C Liste E Liste F

15 voix /(0+1)

Calcul de la +

forte moyenne

Résultats

48 voix /(1+1)

5 voix /(0+1)

23 voix /(0+1)

89 voix /(1+1)

80 voix /(0+1)

48 voix /(0+1)

23 voix /(0+1)

89 voix /(1+1)

80 voix /(0+1)

5 48 23 44,5 40

Liste B Liste C Liste E Liste F

Liste DListe A

0Sièges attribués 0 1 0 2 1

Liste B Liste C Liste E Liste F

Le dernier des cinq sièges est attribué à la liste E. Au final les 4 sièges se répartissent donc comme suit :

Au final les 4 sièges se répartissent donc comme suit :

MODALITES DE CALCUL PARTICULIERES AUX CRHS-CT ET CCPR

Si une liste n’a pas obtenu de siège mais a néanmoins recueilliau moins 5% des suffrages exprimés, un siège supplémentairelui est attribué. Si plusieurs listes sont dans ce cas, le siège estattribué à celle qui a recueilli le plus grand nombre de voix. Dansnotre exemple il s’agit donc de la Liste D.

MODE DE CALCUL CONCERNANT LE CNHS-CT ET LE CCPN

Pour ces instances, on attribue d’abord 1 siège de droit àchaque organisation représentative au plan national. Dansune seconde étape on procède à l’attribution des sièges restants, d’abord au quotient électoral puis à la plus fortemoyenne.

Page 8: Les cahiers 4 - · PDF fileCCPN, CPR, CRHS/CT, ADASA)? Pourquoi les syndicalistes sont-ils aspirés hors des unités et pour faire quoi? Le terme de «congés syndicaux» ne donne-t-il

Procédure de demande et recours possibles

Vous avez des droitsmodesD’EMPLOIS

Journal du Syndicat National Unitaire de l’ANPE

LE

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C.I.FLe Congé Individuel de Formation à l’A.N.P.E.Le C.I.F. à l’Agence c’est peut-être une découverte pour nombre

d’entre vous. Alors, en quelques lignes, visitons ensemble l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur ce sujet.

La procédure de demande est extrêmement simple. Il suffit d’adresser une demande écrite à son responsable de service, endouble exemplaire, et au plus tard 60 jours avant le démarragede la formation. L’accord, ou les raisons qui motivent le refus, doit être notifié à l’intéressé dans le délai d’un mois.En cas de refus, le recours gracieux classique est possible (décisionnaire, D.R.A puis D. G). Toutefois en cas de refus pournécessités de service, la C.P.R. compétente peut-être saisie dés le1er refus. Si le refus est motivé par l’établissement pour cause dedépassement budgétaire de la « ligne C.I.F. », la CPR compétentedoit être saisie automatiquement par le DRA à la 3e demande.Dans tous les cas, nous vous conseillons de prendre contactavec vos élu(e)s du personnel pour faire connaître votre

situation et faire vérifier les éventuelles causes de refus. Ainsidepuis la signature d’un accord-cadre interministériel datantde 1996, le maintien du refus pour nécessité de service ne peutexcéder l’année qui suit la 1re saisine de la CPR ad hoc.Au delà des belles promesses de l’établissement (voir dossierarticle 4), le SNU ANPE compte encore faire progresser ce droiten obtenant de l’établissement des améliorations indispensa-bles (prise en charge des frais de déplacement, abaissement descontraintes budgétaires attachées au C.I.F., amélioration desconditions d’indemnisation). Construire un droit c’est bien, lemettre en œuvre c’est mieux. Alors les agents doivent doncmaintenant s’en emparer pour le faire vivre et l’imposer.

Tous les agents ? Quelles formations ?

Quelles durées ?• Actuellement, seuls les agents ayant 3années de service effectif, peuvent béné-ficier de l’accès au C.I.F.• La formation est choisie par l’agent (ellene correspond pas forcément à l’exercicede l’activité rencontrée à l’agence).Toutefois, elle doit avoir reçu un agrémentde l’Etat. Ainsi, de nombreuses formationssont éligibles au titre du C.I.F., telles :* Les enseignements dispensés par les

établissements d’enseignement public(notamment les formations universitai-res).

* Les formations dispensées par l’A.F.P.A.* Les formations organisées par l’inter-

médiaire des collectivités territoriales(CCI, Chambres des Métiers, ConseilsRégionaux…)

* Les stages agréés au titre du livre IX dela rémunération des stagiaires et autresstages subventionnés par l’Etat.

• La durée passée en C.I.F. est limitée à 3ans tout au long d’une carrière à l’agence.• La durée minimale d’un congé indivi-duel de formation est égale à celle d’unéquivalent d’un mois à temps plein(151,67 heures depuis le 1er janvier 2002).Il est également possible de réaliser unC.I.F. à temps partiel, selon un calendrierprévisionnel (très utile pour « économi-ser » le crédit global de 3 ans).

Ce qu’il faut connaître de l’indemnisation, du statut en C.I.F.,

du coût de la formation.• L’agent qui bénéficie d’un C.I.F. perçoit,pendant sa formation, une indemnisationà hauteur de 85 % de son traitement debase (avec un plafond maximum actuel correspondant à l’I.N.M.540). L’indemnité de résidence peut-être main-tenue pendant le congé formation.Attention, l’indemnisation ne peut-êtreversée au-delà du 12e mois.

• La protection sociale de l’agent est main-tenue pendant le C.I.F., mais l’anciennetéest neutralisée : pas de possibilité d’avan-cements accélérés, ni d’ancienneté validéepermettant le cas échéant l’inscription auxconcours internes.• Actuellement, les coûts liés à la forma-tion restent généralement à la charge del’agent, même si l’établissement possèdedes lignes budgétaires qui peuvent êtremobilisées à ce titre.• Pour palier ces contraintes financiè-res, l’ADASA a mis en œuvre une boursespécifique, en fonction de votre moyenneéconomique, qui peut vous permettred’obtenir une participation aux frais engagés (perte de revenus + frais).

Renseignez-vous donc auprès des élu(e)sADASA de votre région, ou sur le siteconsultable depuis votre unité :http//:alice.anpe.fr/adasa.

Rubrique réalisée par Philippe Sabater

• Pour la 3e fois, cette rubrique vous informe sur vos droits. Ceci permet de les faire respecter dans un établisse-ment qui parfois pratique la désinformation ou le silence.• Au prochain numéro, “les opérations de carrière”, c’est à dire les avancements accélérés, la promotion au choixet les carrières exceptionnelles.