Les Bas-bleus‰DITION-1.pdf · 2019. 2. 26. · 2 Les Bas-bleus L'expression «bas-bleu» nous...

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    Les Bas-bleus L'expression «bas-bleu» nous vient du XIXe siècle. Elle est née dans le salon d'Elizabeth Montagu,

    une femme de lettres, réformatrice sociale, critique littéraire et tout un tas d'autres trucs. La

    brillante jeune femme était l'hôtesse d'une société d'intellectuels à Londres. D'abord ouvert aux

    femmes, le cercle s'est ensuite ouvert aux hommes. Parmi ceux-ci, on retrouvait Benjamin Stil-

    lingfleet, un botaniste, traducteur et éditeur britannique. Mme Montagu lui avait assuré que son

    salon était ouvert aux gens d'esprit et non aux gens élégants et, l'ayant prise aux mots, il se

    pointa un jour vêtu d'une paire de bas en soie bleus. Depuis ce jour, le groupe se mis à se sur-

    nommer, avec dérision : le cercle des bas bleus. Cependant, comme le groupe accueillait des

    personnes de toutes les classes, les journalistes s'en sont rapidement pris à eux. Puis le terme

    dérive et fut utilisé de façon péjorative pour décrire toutes les femmes ayant des prétentions

    littéraires.

    L'équipe du journal a choisi ce nom pour plusieurs raisons. D'une part, pour représenter «nos

    prétentions littéraires» et d'une autre, pour rappeler l'histoire de Louise-Trichet qui fut une

    école de filles avant d'être mixte. De plus, nous trouvons que cette histoire rejoint nos convic-

    tions sociales et notre volonté de ne pas nous laisser rabaisser par ceux qui auraient des préju-

    gés faussés. Finalement, le nom évoque ironiquement notre volonté de porter des bas de la

    couleur qui nous plaît.

    Sur ce, et de la part de toute l'équipe des Bas-Bleus, nous vous souhaitons une très agréable

    lecture.

    Camille Bergeron

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Stillingfleethttps://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Stillingfleet

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    4. Actualité : À mi-chemin entre Trump et Hitler

    6. Critiques littéraires

    8. Pour ou contre l'uniforme : être sûr de faire le bon choix

    10. Test : Quelle célébrité es-tu?

    12. Recette : Quatre-quarts aux framboises

    14. Vos questions

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    À

    Camille Bergeron

    mi-chemin entre Trump

    et Hitler

    Il ne nous suffit que d'un seul coup d'œil pour reconnaître la fameuse tête orange surmon-tée d'une touffe jaune ou encore la petite moustache rectangulaire et la mèche sur le front. Ces caractéristiques et, surtout, les personnages politiques à qui elles appartiennent sont ancrés dans notre mémoire, presque aussi bien que notre propre nom. Nous ne sommes cependant pas au bout de nos peines : préparez-vous à identifier le vieux visage flasque du nouveau président brésilien, Jair Bolsonaro. Peut-être ce nom ne vous dit-il pas grand-chose, peut-être qu'au contraire, il fait résonner une cloche aux allures de système d'alarme, toujours est-il que l'élection de ce chef d'État d'extrême droite n'est pas à voir d'un bon œil.

    Le 28 octobre dernier, le Brésil élisait Jair Bolsonaro, chef du Parti Social-Libéral. Les gouver-nements de Lula da Silva et de Dilma Roussef s'étant soldés par de lamentables échecs par-semés de corruption et de crises économiques, un énorme sentiment de « j'en ai eu, j'en veux pu » habitait une grande majorité de la population brésilienne. C'est simple, ils vou-laient se débarrasser au plus vite des corrompus, peu importe qui les remplaçait (ou presque). Cela ne vous rappelle pas nos dernières élections? Enfin, nous y reviendrons. Tout ça pour dire, que M. Bolsonaro, s'il peut se vanter de n'avoir jamais accepté d'enveloppes brunes, a bien d'autres choses à se reprocher. Pour vous faire une idée de l'homme, en voici un petit portrait :

    Militaire de formation - et de profession

    pendant un certain temps -, c'est un nostal-

    gique de la dictature militaire de 1964-1985.

    Il qualifie d'ailleurs le coup d'État de 1964 de

    « révolution démocratique » et s'était pro-

    noncé contre la présidente destituée, Dilma

    Roussef, en 2016, votant plutôt pour un

    homme qui aurait torturé cette dernière lors

    de la dictature. Si ces détails sont suffisants

    pour nous alerter, ce n'est pourtant pas tout.

    président de 63 ans a émis des propos particulièrement arriérés sur une foule de sujets qui préoccupent notre société moderne. Il s'oppose au mariage homosexuel. Interrogé par un magazine en 2011, il a affirmé : « Si mon fils était homosexuel, je préférerais qu'il meure dans un accident de voiture.». Plus d'une fois, il s'est exprimé de façon misogyne et a été accusé d'agression sexuelle en 2003 par une députée fédérale. Dans le contexte, on ne s'étonne même pas qu'il soit, par-dessus le marché, raciste envers les Noirs et les indigènes. C'est aussi ce qu'on appelle un climatosceptique, c'est-à-dire, quelqu'un qui ne croit pas au réchauffe-ment climatique. Quand une telle personne dirige le pays où se

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    trouve le plus grand réservoir de biodiversité au monde, le poumon de la Terre : la forêt amazonienne, il y a matière à s'inquiéter. Fina-lement, que serait un dirigeant d'extrême droite sans une bonne vieille haine contre les communistes dont le Brésil doit être « purgé », si l'on en croit ses paroles.

    L'armée vénézuélienne doit se ranger du côté de Guaidó et non

    du président élu selon le groupe

    de Lima.

    Il n'est pas difficile de faire le rapprochement entre Bolso-naro et Trump. Tous deux sont reconnus pour leurs propos controversés et le soutien qui leur vient de la population est principa-lement dû à leur rejet de

    la politique en place. En bref, pour reprendre les mots de Nicolas Lebourg, chercheur de l'Université de Montpellier, tout comme son homologue orangé, Jair Bolsonaro se montre « transgressif, sexiste, ordurier et fier de l’être ». Le spécialiste de l'extrême droite ajoute pourtant, et c'est justement là où je voulais m'en venir, qu'il est plus juste de le comparer aux dictatures européennes, qui ont d'ailleurs eu une grande influence sur la droite brésilienne. Si je peux me per-mettre, je trouve troublant à quel point le président brésilien et Adolf Hitler ont des points communs.. Sans rire, une campagne ba-sée sur la haine? Sur l'expulsion des communistes? Sur le refus du système en place? Sur le racisme et l'homophobie? Menée par un militaire? Ça ne vous dit rien? Pour ce qui me concerne, il ne manque qu'une croix gammée et une moustache ridicule (et un anti-sémitisme1 prononcé bien-sûr). Même son slogan, « Le Brésil au-dessus de tout, Dieu au-dessus de tous » est une référence à l'hymne nazie «Deutschland über alles (Allemagne au-dessus de tous) », du moins, selon Maud Chirio, maître de conférences à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée.

    Il est bien facile de se dire que cela ne nous concerne pas. Non mais c'est vrai, le Brésil c'est à quoi, 7000 kilomètres? Pourquoi s'y attar-der? Je veux dire, outre la curiosité malsaine envers un président encore pire que Trump(!), qu'est-ce qu'il y a à voir? Eh bien, je vais vous le dire : il se trouve que les courants extrémistes, surtout de droite, sont présentement dans une ascension fulgurante. On l'ob-serve en Italie, en Autriche, en Pologne, en Hongrie, en Russie et en Turquie. De plus, il ne faut pas oublier l'importance de la pression qu'exercent les courants d'extrême droite sur les gouvernements français, finlandais et suédois. Plus proche de nous, il y a bien sûr Donald Trump, mais aussi Doug Ford, en Ontario, qui ne se gêne pas pour critiquer ardemment certains juges qu'il traite de gauchistes. Il est vrai que tout cela est loin d'être aussi grave que la situation bré-silienne, mais il faut un début à tout. Même ici, au Québec, nous qui avons connu l'ère de Maurice Duplessis2 avons voté en masse pour un parti, peut-être pas extrémiste, mais bien plus à droite qu'aupa-ravant pour nous débarrasser des Libéraux. Il y a matière à réflé-chir…

    1L'antisémitisme est la haine des Juifs.

    2Maurice Duplessis est un ancien premier ministre du Québec des années 50 qui s'est caractérisé par son con-servatisme et sa rigidité. L'é-poque de son gouvernement est surnommée la « Grande Noirceur ».

    Un comité d'élu se réunira pour

    discuter du code vestimentaire à

    l'Assemblée nationale suite aux

    «écarts» de Québec Solidaire.

    TéoTaxi, l'entreprise d'Alexandre Taillefer, fait faillite

    Un ancien entraîneur du Real

    Madrid, Mourinho, accepte une

    peine d'un an et une amende pour

    fraude fiscale.

    La tombe de Karl Marx, le

    père du communisme, est vandali-

    sée à Londres.

    Les attaques acoustiques se poursuivent à Cuba contre les

    diplomates américains et cana-

    diens.

    Le Nord magnétique du

    Canada fonce vers la Sibérie.

    Nadia El-Mabrouk est exclue

    du colloque de l'Alliance des pro-

    fesseures et professeurs de Mon-

    tréal à cause de ses prises de posi-

    tion sur la laïcité et contre le port

    du voile.

    Une météorite est tombée

    sur l'Ouest de Cuba.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Deutschlandliedhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_Paris-Est-Marne-la-Vall%C3%A9ehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_Paris-Est-Marne-la-Vall%C3%A9e

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    Mélodie Casavant

    Titre: Entre chiens et loups

    Auteur: Malorie Blackman

    Date de parution: 2001

    Critique : Mélodie Casavant

    ★★★★✩

    Et si les rôles étaient inversés, Si c’était les blancs qui avaient été les esclaves pour les noirs, Si la bible avait été écrite en valorisant les personnes de couleur foncée…

    Comment vous sentiriez-vous ? Content, malheureux, jaloux, supérieur peut-être ?

    Et si je vous disais que tous ces évènements se déroulent dans l’œuvre de Malorie Blackman : Entre chiens et loups, auriez-vous une pointe de curiosité?

    Dans ce premier tome d’une série de quatre, on retrouve Sephy, fille de ministre, et Calum, fils d’un rebelle clandestin.

    Amis depuis l’enfance, leur avenir heureux se démoli le jour où leurs mères se dispu-tent. Ils se font, alors, interdire de se voir. Tout cela à cause de leur couleur de peau peu différente. Pourtant, qui n’aime pas braver l’impossible ?

    Dans ce roman, le thème de la différence raciale est le sujet principal, ce qui n’est pas si commun pour un livre de préadolescent / adolescent. D’habitude, on lit des romans avec de jolies filles blanches avec de longs cheveux blonds et des iris d’un bleu per-çant, souvent accompagnée d’un magnifique garçon blanc aux cheveux bruns et aux yeux verts qui nous font perdre la notion du temps. Cependant, cette histoire sort des chemins battus. Cette auteure nous fait réaliser les mauvais comportements qu’on a avec les autres personnes, par exemple, des termes complètement dénigrants que nous utilisons, et elle nous fait prendre conscience de notre stupidité. Ce n’est pas parce que la personne devant toi n’a pas la même couleur de peau, n’a pas la même

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    religion ou n’a pas même nationalité qu’elle est si différente de toi. Nous sommes tous des êtres humains qui sont nés sur la planète Terre. C’est pour ces raisons que depuis mes 12 ans, je raffole de cette histoire.

    Si vous aimez les styles de lecture qui bousculent l’ordre de la société, qui vous font réaliser certaines choses et qui vous touchent, ce livre est pour vous.

    Titre: L'enfant mascara

    Auteur: Simon Boulerice

    Date de parution: 2016

    Critique : Camille Bergeron

    ★★★★✩

    Camille Bergeron

    Le 12 février 2008, Leticia (née Larry) King, 15 ans, se faisait assassiner par Brandon McInerney, 14 ans, à Oxnard, en Californie. Une jeune fille pleine de vie, d'exubérance et de désir s'est éteinte parce que le garçon qu'elle aimait n'acceptait pas qu'elle soit née avec un pénis.

    Une tragique histoire d'amour à sens unique digne des pièces shakespeariennes. Ou des romans à fleur de peau de Simon Boulerice.

    L'enfant mascara relate ce drame avec une sensibilité et un réalisme frappant. Écrivant au « je », Boulerice réussit l'exploit de se mettre dans la peau d'une adolescente morte près de 10 ans plus tôt. On croit jusqu'au moindre détail, du plus petit clignement de paupières aux plus grandes extra-vagances. C'est un univers à la fois poignant, déchirant et aéré, insouciant. Les thèmes abordés, soient l'intimidation, l'amour, la dysphorie de genre1, la violence, la famille et l'adolescence, nous font réfléchir, les évènements nous blessent, mais Leticia/Larry, dans sa personnalité excentrique et frivole, nous fait vivre le récit comme sur un nuage, comme si nous étions des anges qui regardaient tout cela d'en haut… Avant qu'elle ne vienne nous rejoindre.

    Une lecture légère, mais saisissante, parfaite pour les après-midis d'hiver.

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    Pour ou contre l'uniforme :

    être sûr de faire le bon choix

    Widad Safih Justine Boudreau

    La fin d’année approche à grands pas et, si ça fait le bonheur des uns, ça rend d’autres personnes beaucoup plus nostal-giques. En effet, à l’approche des examens les plus décisifs, nous vivrons les derniers jours de notre mandat de représen-tantes de classe. Faire partie du conseil des élèves est une expérience que nous adorons, mais, en plus, rapporter les idées et les revendications de nos camarades de classe est un chose qui nous tient à cœur. D’ailleurs, on peut vous assu-rer qu’une des demandes qui revenait le plus lors de nos discussions concernait l’uniforme. Étant donné que nous sommes sur le point d’avoir à répondre à un sondage portant sur le sujet, voilà quelques arguments pour que vous puis-siez voter en connaissance de cause. Nos points de vue sont explicites mais contraires, alors libre à vous de choisir votre camp.

    Pour l’abolition de l’uniforme, par Widad Safih :

    Je pense que le fait de nous nous obliger à porter l’uniforme va à l’encontre de plusieurs choses qu’on nous apprend à l’école. On nous montre des reportages sur les conditions de vie des travailleurs dans plu-sieurs pays d’Asie, on nous fait comprendre que nous avons du sang sur les mains en achetant des vête-ments produits au Bengladesh et on nous pousse à nous exprimer sur le sujet en écrivant des textes qui portent sur le devoir de s’habiller responsablement. Mais tout cela pourquoi ? Pour nous obliger d’aller acheter des vêtements bas de gamme fabriqués en Chine et à encourager l’exploitation des ouvriers et la dégradation de leurs conditions de vie ? Je ne sais pas pour vous, mais moi je refuse. Je refuse qu’on ne me laisse pas faire des choix éclairés pour le bien du monde entier.

    À mon avis, l’uniforme, imposé à la base pour masquer la différence du pouvoir d’achat entre les élèves, perd toute crédibilité étant donné le prix exorbitant à payer pour pouvoir se procurer un pantalon -de très basse qualité-, par exemple. Voici une mise en scène pour appuyer mon argument :

    Imaginons deux élèves fréquentant la même école et ayant tous les deux de la fratrie. Le revenu moyen d’une des deux familles est très élevé comparativement à celui de l’autre. Cependant, les deux enfants n’ont aucun autre choix que d’acheter tous les deux le même uniforme, au même prix démesuré, peu importe si leur situation financière le permet ou pas. Dès le début du secondaire, l’enfant provenant de la famille dont le revenu est plus modeste aura moins de choix d’uniforme, car il n’aura qu’un pantalon au lieu d’en avoir deux ou trois, par exemple. Ce même pantalon devra être conservé pendant cinq ans de secondaire, car les parents n’auront pas nécessairement les moyens d’acheter des nouvelles pièces d’uniforme chaque début d’année (sachant qu’ils ont aussi d’autres enfants à charge). Compte tenu du fait que nous parlons de l’adolescence, une période de croissance cruciale durant laquelle le corps se métamorphose, il est impossible pour un élève de porter le même pantalon sans qu’il raccourcisse. N’ayant alors pas la possibilité de s’en procurer un autre, la personne doit garder le même, ce qui la rendra sujette aux critiques ! Ne trouvez-vous pas cela contradictoire : vouloir éliminer la discrimination basée sur le style vestimentaire mais en être la principale cause aussi ?

    D’après moi, l’uniforme ne répond en aucun cas aux valeurs que promeut le ministère de l’éducation, notamment la gratuité scolaire. En plus de payer des frais élevés au début de chaque année scolaire pour se procurer des manuels, une carte étudiante et un agenda, nous devons débourser des sommes colos-sales pour acheter les seuls vêtements que nous avons le droit de porter à l’école. Vouloir offrir à tous la possibilité de fréquenter un établissement d’enseignement, mais exiger d’acheter un truc futile qui n’a aucune incidence sur apprentissage, voyez-vous l’erreur ?

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    À mes yeux, l’uniforme peut souvent causer une baisse de confiance en soi. Il est important de noter que, outre les matériaux « cheap » avec lesquels ils sont fabriqués, les pantalons, les jupes ain-si que les bermudas ont une coupe affreuse qui ne correspond pas à toutes les morphologies. Les répercussions de cette erreur de design – si je peux l’appeler comme ça- ne s’arrêtent pas au côté esthétique, loin de là. Un élève qui doit porter des vêtements dans lesquels il n’est pas à l’aise et qui ne le mettent pas en valeur risque de perdre sa confiance en lui et peut même être complexé au fil des mois. Il peut développer des problèmes psychologiques, ce qui risque en plus de nuire fortement à son apprentissage.

    Pour la conservation de l’uniforme, par Justine Boudreau :

    Mon deuxième point contre est le fait que c'est moins compliqué. J'imagine que je ne suis pas la seule à prendre trente minutes pour choisir mes vêtements lors des journées civiles. Évidemment, j'exagère un petit peu, mais vous comprenez ce que je veux dire. L'uniforme est pratique, parce que nous savons déjà ce qu’on va mettre le lendemain. Nous portons cet ensemble tous les jours, mais c'est plus facile et plus pratique le matin de s'habiller ce qui nous sauve du temps et nous donne plus de sommeil pour certains.

    En troisième point, les uniformes nous protègent d'une certaine façon. Ça empêche n'importe qui d'entrer, parce que, si quelqu'un entre dans l'enceinte de l'école sans l'uniforme et que personne ne le/la reconnaît, nous allons nous poser des questions. Donc, l'uniforme est un « gardien » qui nous identifie comme un élève de l'école. Sans uniforme n'importe qui pourrait s'incruster dans l'école - et même une classe - et nous ne savons pas les idées de ces imposteurs en temps réel, ce qui pourrait mettre notre sécurité en jeu.

    Comme quatrième et dernier point, il y a notre sentiment d'appartenance. Même si vous êtes beaucoup à ne pas aimer mettre l'uniforme, c'est sûr que certains d'entre vous portez les kangou-rous et vestes à l'effigie de l'école en dehors de celle-ci. C’est justement parce que vous appartenez à Louise-Trichet et vous n'avez pas peur de le montrer. Même si l'école n'est pas l'endroit préféré de la majorité des élèves, nous aimons porter les vestes, parce que nous sommes fiers. Notre sentiment d'appartenance nous influence beaucoup et c'est pourquoi nous devrions garder l'uniforme, pour montrer que nous n'avons pas peur de montrer à qui nous appartenons.

    En conclusion, ces « pours » et « contres », sont là pour vous aider à répondre au sondage correctement et non parce que votre meilleur ami vous a demandé de voter comme lui. Nous espérons sincèrement que vous ne penserez qu'à vous en répondant. Vous recevrez le sondage dans les semaines à venir, alors prenez le temps d'y penser et de poser vos questions aux professeurs et/ou les élèves du conseil des élèves.

    Les uniformes sont pour nous quelque chose qui nous empêchent de montrer qui l'on est, mais, en gros, ça nous empêche aussi d'être classés socialement. C'est pourquoi mon premier « contre » est que, si nous n'avions pas d'uniforme, il y aurait sûrement plusieurs « gangs » qui se seraient formées. Les marques de vêtement affi-chées montreraient qui est plus riche ou qui est plus à la mode. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais nous jugeons moins les élèves, parce que nous sommes tous habillés de la même façon et nous sommes égaux. Voilà donc une raison de garder l'uniforme. En exemple, imaginez deux personnes :

    Une qui doit porter les vêtements vieux et démodés de son frère et l'autre qui a les vêtements de marque qui coûtent très cher. Ces deux personnes ne se-ront probablement pas amies, même que celui avec les vêtements coûteux parlera sûrement dans le dos de l'autre. C'est une situation que nous évitons en portant l'uniforme.

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    Kelly Bissonnette

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    Rhéa Fronés

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    Vous avez des questions qui vous brûlent les lèvres? Vous avez besoin de conseils ou

    d'aide? Posez vos questions de façon parfaitement anonyme sur louisetriche-

    pas.sarahah.com et vous trouverez les réponses dans la prochaine édition du journal «

    Les Bas Bleus ». Aussi, n'oubliez pas de nous suivre sur Instagram : @lesbasbleus_lt .

    C’est écrit où dans le code de vie que les pantalons ne doivent pas être roulés ?

    C’est à la page 13 du début de l'agenda. D’ailleurs, à tous ceux et celles qui en ont marre de se faire dire de dérouler leur pantalon, leur jupe ou d'enlever leur capuchon: réjouissez-vous! Le code de vie pourrait bientôt changer et il n'y aura peut-être plus l’interdiction de rouler quoi que ce soit (sauf peut-être des joints). Rien n'est encore sûr, mais restez à l'af-fût...

    Les travailleurs de l'école sont rendus à quel niveau de Candy Crush au juste? Parce qu’on a hâte d'avoir nos toilettes et nos casiers!

    Je me pose la même question... Je suis allée m'informer auprès de la direc-trice et elle affirme que la construc-tion devrait être terminée une fois pour toutes à la mi-mars. Cela veut dire que, dans un peu plus d’un mois, nous aurons des toilettes et des fon-taines à tous les étages!

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    Est-ce qu'il y a un âge pour tomber amoureux?

    Non, mais, généralement, on tombe amoureux pour la première fois assez jeune. D’ailleurs, si tu n'as pas encore trouvé LA personne qui te fait perdre tes moyens, considère-toi chan-ceux. La peine d'amour, un passage inévitable de la vie, ça fait très très très mal. Prenez garde, les amis.

    Dès que je prends la parole en classe, j'ai l'impression que tout le monde (ou presque) se met contre moi, peu importe le sujet. Que faire?

    Écoute ce que les autres ont à dire et réfléchis-y. Ont-ils raison de se mettre contre toi car tu délires et tu dis n'importe quoi? Si, au contraire, tu ne fais qu'exprimer la vérité crue ou bien une opinion controversée mais basée sur des faits véridiques, alors continue de t'exprimer. Fais valoir ton point de vue haut et fort, mais n'oublie pas d'écouter celui des autres.

    C’est la fin de la rubrique Question/Réponse de la première édition des

    Bas Bleus. Pour la prochaine parution, nous attendons vos questions

    intéressantes, embarrassantes ou palpitantes sur louisetriche-

    pas.sarahah.com.

    Zaina Mahran

    À bientôt!