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Les ascenseurs : indispensables au quotidien

P. 02L’OPH à votre écoute

P. 05Ces indispensables ascenseurs

P. 09Ça se passe chez vous

P. 12L’Observatoire de la Ville

le journal d’information des locataires de l’oph d’Ivry • mars 2013 • n°83

2 mars 2013 • n°83

De nous à vous

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L’OPH à votre écoute en période de criseLe service contentieux est ouvert à tous les locataires qui font face à des difficultés pour payer leurs loyers.

D epuis plusieurs années, la crise est un mot qui revient sans cesse dans les médias. Elle affecte

malheureusement de plus en plus la population. « Il y a quelques années, des locataires en situation d’impayés ont pu

éponger leur dette. Mais nous observons depuis un an que certains d’entre eux recommencent à avoir des difficultés » constate Sylvie Ledru, chef du service contentieux à l’OPH.Ce service, composé de cinq agents, est en charge des problèmes d’impayés de loyers, de squats et d’occupants sans titre. « Les impayés, c’est souvent le même problème. Beaucoup de gens ont de faibles ressources. On s’en rend compte avec les enquêtes d’occupation sociale. Avec un RSA, voire un petit salaire, il est difficile de vivre convenablement aujourd’hui. Alors, quand un accident de la vie ou du surendettement viennent s’y ajouter, c’est presque impossible. » Pourtant, les loyers sont calculés en fonction des ressources, si l’on prend en compte l’APL. « Certains ne savent pas ou n’ont pas fait les démarches pour l’obtenir » rétorque Sylvie Ledru. Alors que fait l’OPH ? « Lorsque nous avons des impayés, nous écrivons au locataire pour l’inciter à régler. Si rien ne se passe, il est convoqué par une conseillère sociale. Si elle découvre des problèmes sociaux, elle va

l’épauler dans ses démarches, notamment

pour lui faire rétablir certains droits ou l’aider

à monter un dossier de surendettement.

L’expulsion est l’ultime recours lorsque,

malgré les démarches, les loyers restent

impayés ou lorsque les locataires ne se sont

jamais manifestés. »

La chef du service contentieux insiste : «

Avoir une dette n’est pas une honte. Tout le

monde a des ennuis financiers au moins

une fois dans sa vie. Dans ce cas, se faire

aider est normal. » D’ailleurs, pas besoin

d’attendre d’être convoqué pour venir au

service contentieux. « Nous recevons les

gens sans rendez-vous au 4 rue Raspail sur

les horaires d’ouverture de l’OPH. Ensemble,

nous pouvons trouver une solution »,

conclut Sylvie Ledru.

Désinsectisation des logements

S on but ? Eradiquer les rats et les cafards ! Vous serez prévenu de la date de son passage par un

affichage dans le hall de votre immeuble. Pour que la désinsectisation soit

efficace dans tous les bâtiments, il est indispensable que vous soyez présent ou que vous laissiez vos clés à la loge. L’entreprise déposera une pointe de gel, sans danger pour les êtres humains et les

animaux domestiques, dans les pièces de votre appartement. En quelques semaines, les insectes nuisibles auront disparu. Quelques règles à respecter cependant pour que l’intervention reste efficace : ne pas stocker de sacs poubelles dans les appartements, les paliers ou les gaines techniques, et ne pas utiliser d’autres produits insecticides qui pourraient venir faire interférence avec le gel. Quant à la dératisation, elle est effectuée uniquement dans les parties communes.

Depuis le 4 février et jusqu’au 15 mars, l’entreprise h.T.p.E. (hygiène et Technique protection Environnement) intervient dans l’ensemble des logements et parties communes du patrimoine de l’oph.

Lorsque vous rencontrez un problème technique, vous avez l’habitude d’aller voir votre gardien. Si la réparation est à la charge de l’OPH, celui-ci demande une visite ou un suivi technique auprès des services ou des entreprises concernés. Désormais, votre gardien vous donnera en plus un accusé de réception comportant l’intitulé du problème, la date de demande et un numéro d’enregistrement. Le but est de proposer un meilleur suivi des réclamations pour une intervention plus rapide des entreprises.

Un meilleur suivi des réclamations

mars 2013 • n°83 3

Pour le quotidien et pour l’avenir !

Ces rencontres sont particulièrement riches de dialogues, de revendications et, parfois, d’exaspérations exprimées face aux situations et aux comportements qui nuisent à un vivre-

ensemble harmonieux ou bien face à la dégradation d’une partie du patrimoine.Dans l’immédiat, et en prenant en compte les contraintes budgétaires, nous réalisons tous les petits travaux d’urgence et d’entretien. Le budget 2013 de l’Office réaffirme d’ailleurs la priorité aux actions et travaux de proximité et l’amélioration de la vie quotidienne.En ce qui concerne les comportements non respectueux, nous travaillons à la réalisation d’un livret précisant le rôle respectif des différentes institutions et rappelant à chacun ses droits et ses devoirs. Ce guide sera remis à tous les locataires, anciens et nouveaux arrivants.Dans la même démarche, l’OPH va créer les conditions d’élaboration d’une "charte de bon voisinage" avec des locataires et en y associant, bien sûr, les associations les représentant. Enfin, une enquête de satisfaction va être engagée pour permettre à chacun de faire part de ses attentes et propositions.

Depuis février 2012, j’ai engagé une série de visites des cités de notre oph. Je poursuis chaque semaine avec la directrice, Sabine Christof-Beaurianne, et les cadres de l’office ces moments de rencontres et d’échanges. C’est, il me semble, en tant que président de l’oph, le moyen le plus simple et direct de prendre connaissance de la situation de nos cités et des attentes des locataires.

En ce qui concerne les travaux de réhabilitation, même si nous poursuivons notre programme, nous sommes loin de pouvoir faire face à tous les nombreux besoins. Se pose en premier lieu la question des moyens financiers. Nous avons de grandes inquiétudes. En effet, si nous partageons les axes et les orientations annoncées par le nouveau gouvernement – l’objectif, entre autre, de construire 150 000 nouveaux logements par an –, l’impatience devient grande face à l’urgence de la situation pour les offices publics, les locataires et les milliers de familles en attente d’un logement social. Les réalités de l’action de l’Etat sont en effet tout autre : non-respect de la part des financements des PLAI (logements sociaux) ou encore remise en cause du projet Gagarine-Truillot. Un nouveau projet de loi est annoncé pour le printemps. Là encore, les bonnes intentions sont affichées, mais il est clair que seule une intervention publique forte, une volonté politique déterminée face aux logiques marchandes et spéculatives, une augmentation considérable des aides à la pierre et le renoncement à la hausse de la TVA sur le logement social sont de nature à permettre une véritable politique du droit au logement pour tous.

philippe Bouyssouprésident de l’oph d’Ivry-sur-Seine

Un problème de chauffage ? Parlez-en à votre gardien !

Vous constatez un problème de chauffage dans votre logement ?

L e premier réflexe à avoir est d’en informer rapidement votre gardien. En fonction du problème rencontré,

il pourra réaliser un relevé de température dans votre appartement puis appellera le chauffagiste. Votre gardien est en effet en

relation directe avec l’entreprise en charge du chauffage. En cas d’urgence, celle-ci interviendra dans les 24 heures. Sinon, le gardien notera le problème dans un cahier pour que l’entreprise intervienne lors de son passage

hebdomadaire dans votre cité. En dehors des heures de travail de votre gardien, contactez le numéro d’urgence 0810 003 509 (prix d’un appel local à partir d’un poste fixe).

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4 mars 2013 • n°83

À vous la parole

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CLCV : L’Amicale des Locataires de la Cité du Parc

M onsieur Vasseko Kone est le secrétaire de l’Amicale des Locataires de la Cité du Parc

(ALCP), association affiliée à la CLCV. Séduit par le patrimoine architectural de J. Renaudie, il œuvre afin de le préserver et d’améliorer

la vie dans sa cité. L’ALCP s’occupe, comme toutes les amicales, des problèmes de la cité : l’entretien, le voisinage, la vie communautaire et les rapports avec le bailleur. L’ALCP rencontre des problèmes spécifiques : conservation du patrimoine, terrasses, escaliers extérieurs...

Elle a obtenu, par concertation avec l’OPH, diverses améliorations comme deux terrasses aménagées et clôturées, portes du parking...ainsi que le nettoyage des sols devant l’école Einstein, ce qui représente le tiers des besoins de la cité. L’ALCP tient à souligner ses rapports constants et souvent fructueux avec l’Office. Par ses nombreuses interventions et avec l’aide de l’OPH et de la municipalité, on constate une certaine amélioration des problèmes de voisinage avec des jeunes d’autres cités. Après la réunion organisée par le président de l’OPH, elle attend la visite des dirigeants afin d’approfondir la concertation. L’amicale s’est récemment associée à l’hommage rendu lors de la disparition de Dominique Fouret.

CNL : Bonne année avec vos amicales CNL

Adresses : ALCp s/c M. Najib NOCER, 75 bis avenue Casanova, alcpivry@yahoo.fr CLCV : Permanences les jeudis de 17 h à 19 h au 6 place Gérard Philipe, clcv.ophivry@gmail.com

I solé ? On n’obtient rien ou si peu, et l’on se perd. Ensemble ? On est plus forts, organisés, on décide et agit collectivement. Là où il y a des

amicales CNL, les adhérents portent les questions de la vie courante à l’OPH avec organisation et

méthode. Organisation de progrès social, la CNL est une organisation de consommateurs agréée, qui est représentée par trois administrateurs au conseil d’administration de l’OPH et qui porte la parole des locataires.

Textes et illustrations remis par Isabel De Bary (CNL) et henri heinich (CLCV), administrateurs de l’oph d’Ivry. Ces propos n’engagent que leurs auteurs.

5 bonnes rAisons d’Adhérer à lA Cnl :• Pour améliorer la vie quotidienne,• Pour refuser les hausses de loyers,• Pour défendre le pouvoir d’achat des familles,• Pour défendre le droit au logement et un véritable logement accessible,• Pour la défense du logement social.Les cartes d’adhérents sont disponibles à votre amicale de votre cité ou à la CNL d’Ivry.

Adresse : CNL Ivry-sur-Seine, 1 allée Gagarine, 06 12 91 14 81, http://cnl.ivry.free.fr

mars 2013 • n°83 5

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L’ascenseur, vous le prenez peut-être tous les jours, matin et soir. Il vous soulage lorsqu’il vous transporte du rez-de-chaussée au 12ème étage. Il vous fait râler lorsque vous constatez qu’on l’a dégradé. Il vous mine le moral lorsqu’il est en panne. Les ascenseurs

demandent à ce que l’on soit vigilant sur trois points importants : la sécurité, le confort des usagers – notamment la vitesse de desserte – et le dépannage qui doit être rapide. Voici le point sur ce qui est mis en œuvre dans le patrimoine de l’office.

Les ascenseurs Laissez-vous porter chez vous

DEnjeux

« A l’Office, il y a une volonté de traiter les travaux de mise en conformité, d’améliorer la disponibilité des appareils après des travaux de remplacement et de rénovation et d’assurer un suivi d’entretien. Mais

bien sûr, il y a un aspect coût. Chaque ascenseur est traité par priorité en fonction de son état. Cela se prévoit plusieurs années en avance. » - Nicolas Clément, ingénieur d'affaires au bureau d’études S.L.I.

6 mars 2013 • n°83

Enjeux

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La modernisation

La première obligation, c’est la mise en conformité du parc ancien. Elle consiste à fiabiliser les appareils non équipés de dispositifs permettant de remédier aux risques les plus graves. Neuf de ces dispositifs ont obligatoirement dû être mis en place au plus tard le 31 décembre 2010. Les neuf restants devront l’être avant le 3 juillet 2013 pour certains, avant le 3 juillet 2018 pour d’autres. Les travaux seront achevés avant la date butoir. Certains sont d’ailleurs terminés depuis l’année dernière. En effet, les études ont été réalisées bien en amont de l’échéance car les travaux ne sont pas les mêmes en fonction de l’état et de l’ancienneté des appareils.

La deuxième obligation, c’est l'entretien des installations. Il doit être réalisé par un prestataire qualifié au minimum toutes les six semaines. Les interventions doivent être notées sur un carnet d'entretien mis à jour lors de chaque visite ou dépannage. En outre, le dépannage doit pouvoir avoir lieu 7 jours sur 7 et le déblocage des personnes 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

La troisième obligation, c’est le contrôle technique. Il doit avoir lieu tous les cinq ans pour s’assurer du bon état général de l’ascenseur et de l’application des dispositifs techniques obligatoires.

L’OPH a mis en place un programme pluriannuel de travaux de modernisation des ascenseurs. En moyenne, une dizaine d’appareils est rénové chaque année pour un coût unitaire compris entre 65 000 € et 170 000 € selon leurs caractéristiques. Le changement des composants de l’ascenseur se fait selon leur état et les évolutions technologiques. En général, les moteurs et les pièces électroniques sont remplacés.Parfois, il est nécessaire de remplacer complètement un ascenseur. C’est une opération d’envergure indispensable en cas de changement technologique important. L’oph couple parfois les travaux obligatoires se rapportant à la loi "urbanisme et habitat" avec des travaux de modernisation. En effet, afin ne pas payer deux fois le coût de démontage et de ne pas gêner de nouveau les locataires dans cinq ans avec une immobilisation des ascenseurs, l’OPH en profite, dans certains cas, pour rénover les appareils et appliquer en avance les dispositifs de 2018. C’est notamment le cas pour les Longs Sillons, les Blés d’Or ou encore les Fauconnières. En 2013, ces travaux représentent

La sécurité et le confort

La sécurité des ascenseurs est particulièrement encadrée par les textes. Ainsi, la loi "urbanisme et habitat" du 2 juillet 2003 et ses textes d'application instituent trois obligations s’y rapportant.

un montant de 1 977 000 €, financé en partie grâce à des subventions du Conseil général et de la Ville.

mars 2013 • n°83 7

Le dépannage

Malheureusement, tout ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait. « Nous avons fait des travaux pour remplacer complètement les deux ascenseurs de la tour Raspail, indique Jean-Luc Gatefoin, chef du service maintenance du patrimoine. Mais le nouvel ascenseur est tombé en panne alors que l’autre était en cours de changement. Pendant quelques jours, les locataires n’avaient plus d’ascenseur du tout. Pour résoudre le problème, nous avons dû faire venir des spécialistes habitués à intervenir dans toute la France. Il s’est avéré que c’était un bug qui, lors d’une panne de courant, avait remis le système électronique de la machine à zéro. Cela arrive malheureusement souvent avec les nouveaux ascenseurs. » C’est notamment dans ces moments que l’on se rend compte du caractère indispensable des ascenseurs. Cet été, 57 locataires de la tour Raspail (14 étages) ont signé une pétition suite aux pannes à répétition de l’appareil. Qu’ils soient âgés, malades, qu’ils aient des enfants en bas âge ou qu’ils souhaitent simplement monter leurs courses au dixième étage, descendre leur chien ou recevoir leurs parents, tous les locataires considèrent, à juste titre, que leur ascenseur est vital.

L’oph est parfois confronté à un manque de réactivité des ascensoristes qui mettent du temps à intervenir ou à trouver les pièces de rechange, surtout pour les plus anciens appareils. « L’OPH a souscrit des contrats d’entretien étendu auprès des sociétés Schindler et Koné, poursuit Nicolas Clément du bureau d’études S.L.I. Cela signifie que, lorsque qu’il y a une panne et qu’il faut remplacer une pièce, ces entreprises sont autonomes pour les commander. Elles n’ont pas besoin de proposer un devis à l’Office. Ainsi, la réparation prend moins de temps. Mais parfois, les pièces nécessaires ne sont pas disponibles. C’est souvent le cas sur les anciens appareils. Alors quand une pièce n’existe plus, on tente de la réparer, ce qui prend un certain temps. » Des pénalités aux entreprises trop lentes sont prévues dans les marchés, en application de la convention d’utilité sociale (CUS) que l’OPH a signé avec l’État. Nous espérons que cela fasse son effet.

Attention ! • Lors d’un déménagement, il est interdit d’utiliser l’ascenseur pour transporter des meubles ou du gros électroménager. En effet, les objets encombrants peuvent endommager l’appareil : dans ce cas, préférez l’escalier. • La majorité des pannes interviennent lorsque les portes de l’ascenseur sont endommagées. Elles sont en effet très fragiles. Veillez donc à ce qu’elles ne reçoivent pas de choc.• Un arrêt entre deux paliers peut faire paniquer un enfant. De ce fait, les ascensoristes déconseillent fortement l’accès aux ascenseurs aux enfants non accompagnés.

témoignAge « Les nouveaux ascenseurs mis en service l’année dernière fonctionnent bien, témoigne une locataire du 4ème étage de la tour Lénine. Ils sont propres, brillants et beaucoup plus rapides. Pendant les travaux, quand il n’y avait qu’un seul appareil en service, ce n’était pas facile. Il fallait attendre plus longtemps. Mais c’était pire du temps des anciens ascenseurs ! Ils étaient souvent en panne. J’ai 86 ans et je suis cardiaque. Heureusement que mes voisins et mon gardien sont gentils. Ils m’aidaient régulièrement à monter mes courses. »

Que fAire si… • Vous constatez que

l’ascenseur est en panne ?Contactez votre gardien. Il fera les démarches nécessaires. En dehors des heures de travail de votre gardien, contactez le numéro d’urgence 0810 003 509 (prix d’un appel local depuis un poste fixe).

• Vous êtes bloqué dans l’ascenseur ?Appuyez sur le bouton pour actionner le système de télésurveillance et vous mettre en relation avec le centre de dépannage de la société de maintenance. Un ascensoriste interviendra alors sous 45 minutes (parfois moins, rarement plus). Il vous rassurera, manœuvrera la cabine pour la mettre au niveau d’un palier, ouvrira les portes et vous serez délivré. Surtout, essayez de ne pas paniquer et ne tentez pas de sortir de la cabine par vos propres moyens : vous risquez de faire une chute.

le sAviez-vous ? • La première forme d’ascenseur connue

date du IIIème siècle avant J.-C. C’est un monte-charge inventé par Ctésibios d'Alexandrie et destiné à monter ou descendre des tables.

• L’ascenseur le plus rapide du monde sera mis en service en 2014. Il équipera la Shangaï Tower, une tour chinoise de 119 étages et 632 mètres de hauteur. Sa vitesse atteindra 18 mètres par seconde, soit près de 65 km/h ! Par comparaison, les ascenseurs d'immeubles résidentiels classiques, dont ceux de l’OPH d’Ivry, ont des vitesses typiques de 0,63 m/s à 1,6 m/s, soit une moyenne de 3,6 km/h. Bien suffisant ! En effet, le plus grand immeuble du patrimoine de l’OPH n’atteint "que" 15 étages.

• 123 ascenseurs sont en service sur l’ensemble du patrimoine de l’OPH d’Ivry.

8 mars 2013 • n°83

Enjeux

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pour gérer le suivi d’entretien et les travaux de rénovation et de mise en conformité des ascenseurs, l’oph d’Ivry est assisté

du bureau d’études S.L.I. (Sécurité Levage Ingénierie). Nicolas Clément y travaille en tant qu’ingénieur d’affaires. Rencontre.

Un bureau d’étude pour assister l’OPH

pour les travaux, quelles sont les différentes phases de travail ?Lors de travaux de rénovation et de mise en conformité d’ascenseurs, nous intervenons à différents niveaux. D’abord pour la phase d’études. En fonction du programme de l’OPH, S.L.I. rédige un cahier des clauses techniques particulières qui s'inscrit dans le dossier de consultation des entreprises et permet de lancer un appel d'offres public. Des ascensoristes répondent à cet appel d'offres et chiffrent les prestations décrites. S.L.I. analyse alors les réponses pour faire ressortir l’offre la mieux disante, en fonction de critères techniques et de coût. Enfin, une entreprise est désignée par l’OPH.Vient ensuite la partie réalisation. Nous rencontrons les locataires de la cité

concernée pour les informer et répondre à leurs questions. Ensuite, l’entreprise retenue commence les travaux. Nous les suivons en vérifiant les plans d’exécution, puis nous organisons des rendez-vous réguliers sur site afin de vérifier l'avancement du chantier. Chaque rendez-vous fait l'objet d'un compte-rendu. En phase de réception, nous réalisons avec l'entreprise l'essai des organes de sécurité avant la mise en service effective.

Et pour le suivi de l’entretien ?Nous effectuons un rendez-vous avec chaque prestataire tous les deux à trois mois. Ces rencontres permettent de faire ressortir et d’organiser les interventions sur les appareils qui font l'objet de pannes.Chaque panne est différente. Elle peut être complexe ou simple. Une panne

complexe est difficile à cerner. C’est par exemple un composant qui chauffe et qui rend défectueuse une carte électronique sans que celle-ci soit tout le temps hors-service. Pour comprendre le problème, il faut alors être présent sur la panne au bon moment ! Nous avons aussi une mission de diagnostic sur un tiers du parc par an. Nous sommes amenés à réfléchir sur les améliorations qui peuvent être apportées sur des composants qui vieillissent. Nous essayons d'effectuer des travaux préventifs de manière à éviter que des pannes identiques apparaissent sur les appareils similaires.

Avec la loi "urbanisme et habi-tat", avez-vous remarqué chez les entreprises ascensoristes des hausses de tarifs ? Effectivement, nous avons constaté vers les années 2009-2010 une augmentation importante du coût des travaux. Depuis un an et demi, les prix sont revus à la baisse. Toutefois, il n’y a pas que les ascensoristes qui ont pratiqué des augmentations, les fournisseurs de pièces aussi. C’est malheureusement la loi de l’offre et de la demande.*

* otis (États-Unis), Schindler (Suisse), Thyssen (Allemagne) et Koné (Finlande) monopolisent à eux quatre 91 % du marché des ascenseurs en France, respectivement 48 %, 16 %, 14 % et 13 %. Ils sont à la fois fabricants et installateurs. (Source : Quechoisir.org)

mars 2013 • n°83 9

Proche de vous

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on ouvrait grand les fenêtres pour ajuster la température. Aujourd’hui on ne peut plus se le permettre. » C’est pourquoi il est demandé au chauffagiste de poursuivre ses équilibrages pour réduire le nombre de logements sous-chauffés. La visite s'est poursuivie à la salle Voltaire autour d’un pot convivial.

Après plus d'un an de travaux, la Tour Casanova est enfin réhabilitée. Les

menuiseries extérieures ont été changées afin d'améliorer le confort acoustique et thermique des logements, les VMC rénovées et la toiture-terrasse mieux isolée, étanchéifiée et sécurisée. De plus, les luminaires des parties communes ont été remplacés par de nouveaux appareillages à faible consommation, les bétons réparés et les façades ravalées. Enfin, des travaux d’amélioration des installations de chauffage ont été réalisés afin de permettre une meilleure

Des filets sur la Tour Lénine

Des alpinistes à Ivry ? Aussi étrange que cela puisse paraitre, vous avez pu en apercevoir récemment le long des façades de la Tour Lénine... En effet, le béton de

cette tour, construite en 1972, contient des chlorures qui provoquent un vieillissement prématuré de la façade. La sécurité des logements et de leurs occupants n’est pas remise en question. Toutefois, il y avait des risques de chute de béton sur la voirie. Ces fameux alpinistes du bâtiment ont alors installé, en décembre dernier, sous le contrôle d’un coordinateur de sécurité, des filets retenant les éléments instables sur les garde-corps. Ces filets devraient être enlevés en 2014, lorsque les travaux de réparation, d’un budget prévisionnel de 1,7 million d’euros, auront commencé. La Tour Jeanne Hachette connait des problèmes de béton de moins forte ampleur. Ils sont dus à la corrosion de l’acier. Des travaux vont être programmés prochainement sous la direction du bureau d’études structure Concrete.

Deux tracteurs-pousseurs pour sortir les conteneurs

Le 17 janvier dernier, deux tracteurs-pousseurs ont été livrés à l’OPH. « Ce

sont des engins motorisés, fonctionnant sur batteries rechargeables, qui serviront à sortir les conteneurs dans les cités où il y a de fortes inclinaisons » explique Pascal Rétailleau, chargé du personnel de service à l’Office. Ces machines peuvent tirer jusqu’à une tonne. Elles seront utilisées par le personnel de gardiennage ou les agents d’entretien. Pour le moment seules les cités Petits Bois et Huon Extension ont été équipées. Dans le courant de l’année 2013, les cités Pierre et Marie Curie et Extension Truillot en seront également pourvues.régulation et une meilleure répartition de

la température.Le président et la directrice de l'OPH, accompagnés de cadres et de personnels de l'Office ainsi que de l'architecte en charge de la réhabilitation, se sont rendus le 8 janvier auprès des locataires de la tour. Ils ont recueilli leurs impressions et doléances. Majoritairement satisfaits des travaux, certains trouvent toutefois la VMC très bruyante chez eux. Jasmine Aubrée, chargée d’opération, répond : « Pour diminuer ces nuisances sonores, il faut que l'ensemble des locataires évitent de boucher leur VMC,

afin de réguler les flux d'air et, par conséquent, les bruits. » D’autres ont trop chaud quand leurs voisins frissonnent. « C’est dû à l’époque de construction de la tour, explique M. Brunel, l’architecte de l’opération. Nous avons hérité d’une installation des années 1970 de type monotube difficilement réglable. Alors, à l’époque, on chauffait partout à fond et

Tour Casanova : la réhabilitation est terminée

10 mars 2013 • n°83

Proche de vous

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Le maire dans les cités

Le stationnement sur la voirie de PMC bientôt payant

Les visites de cités continuent

Du 15 novembre au 6 décembre dernier, le maire d’Ivry-sur-Seine s’est rendu dans les différents quartiers de la ville. Dans les cités

gérées par l’OPH, Pierre Gosnat était régulièrement accompagné du président et de cadres de l’Office. Logement, sécurité, santé... Tous les thèmes chers aux Ivryens ont été abordés.

A fin de permettre aux riverains de mieux se garer près de chez eux, le conseil municipal a décidé, le 20 décembre dernier, l'extension du stationnement payant sur le Plateau. Les habitants de la cité

Pierre et Marie Curie disposeront d’un tarif préférentiel pour stationner sur la voirie interne à leur cité. Ils recevront prochainement un courrier explicatif pour une mise en place au cours du printemps.

Nous vous en parlions dans le précédent numéro de Droit de Cités : régulièrement, le mardi soir,

Philippe Bouyssou, président de l’OPH, et Sabine Christof-Beaurianne, directrice, accompagnés de cadres de l’Office, se rendent dans une cité afin de rencontrer ses habitants, recueillir leurs doléances

et répondre à leurs questions. Ainsi ces derniers mois, ils ont visité les cités Longs Sillons, Tour Casanova, Jean Moulin / Louis Aragon, Jules Ferry / Les Blés d’Or / 7 rue Barbès, ILN Casanova et Fauconnière / 38 rue Lénine. « Ces moments privilégiant l’expression directe renforce le lien de l’Office avec les locataires mais ils posent

dans le même temps des exigences et des défis vis-à-vis d’eux. En effet, il faut ensuite pouvoir répondre à leurs attentes » analyse Sabine Christof-Beaurianne.Ce dialogue entre l’OPH et les locataires permet d’affiner la programmation des travaux en fonction des besoins exprimés par les habitants et, ainsi, d’améliorer la qualité du service

rendu. Pour exemples, l’année dernière, dans le cadre de la subvention de 300 000 € allouée par la ville pour les travaux d’entretien, les portes et les contrôles d’accès des bâtiments B et N de la cité du Parc ont été sécurisés ; à Vanzuppe, les peintures des parties communes et les revêtements de sol ont été refaits ; et à la tour F de l’Extension Truillot, l’interphonie et le contrôle d’accès ont été remis en service. Des visites sont prévues d’ici la fin mai dans les cités Chevalet / Orme Au Chat, Tour Lénine, Voltaire, Denis Papin / Pierre Guignois / Spinoza, Jules Vanzuppe, Gabriel Péri / Les Petits Bois, Marat / Robespierre, Jean Le Galleu et Raspail. Vous recevrez une invitation dans votre boite à lettres environ une semaine avant l’événement.

mars 2013 • n°83 11

Les cités illuminées

Il y a quelques semaines, les fêtes de fin d’année. On se promène dans les cités d’Ivry. On lève les yeux. Notre regard

s’accroche à un balcon. On y observe un renne étincelant. Un peu plus loin, son voisin est un bonhomme barbu vêtu d’un long manteau rouge. Ici et là, des guirlandes lumineuses nous souhaitent un joyeux Noël. Jean-Michel Guignard, gardien à la cité Maurice Thorez, connait bien ces décorations. « J’ai commencé à décorer mon balcon il y a six ans, explique-t-il. Les habitants étaient ravis et beaucoup m’ont suivi. Alors chaque année, j’ajoute des éléments nouveaux. » Parmi ces locataires épris de la magie de Noël, il y a la famille Almeira. Voilà trois ans qu’elle fait partager ses illuminations. « Ca fait plaisir aux enfants et ça donne de la couleur au quartier ! » se réjouissent les Almeira. Evidemment, c’est un petit budget : pour les plus grosses installations, la facture annuelle d’électricité peut augmenter jusqu’à 60 euros.

12 mars 2013 • n°83

decitésdroit

on les connaît D

En haut de la Tour Lénine, se trouve une terrasse. Et sur cette terrasse surplombant Ivry, des enfants, mais aussi des adultes, lisent la ville depuis 1994.

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Droit de Cités, le journal d’information des locataires de l’Office public de l’habitat d’Ivry-sur-Seine, n°83, mars 2013 Adresse : 6 promenée supérieure 94204 Ivry-sur-Seine cedex Directeur de la publication : Philippe Bouyssou Directrice de l’oph d’Ivry : Sabine Christof-Beaurianne Rédaction : Rémi Tanguy photographies : Frédéric Iriarte (pages 3, 9 et 10), CLCV (page 4), Pascal Rétailleau (page 9), Ne Pas Plier (page 12), Rémi Tanguy Illustrations : CNL (page 4), Priscillia Pascual (pages 5 et 6) ISSN 1148-9626 Tirage : 6700 exemplaires Maquette et impression : Perigraphic - Tél. : 01 42 53 33 00

”

À l’origine de l’aventure, l’association ivryenne Ne Pas Plier, l’Office et la Ville d’Ivry était à la recherche d’un local.

L’OPH – dénommé OPHLM à cette époque – lui propose alors le dernier étage de la Tour Lénine, en plein cœur d’Ivry-sur-Seine. Le lieu est jouxté d’une grande terrasse d’où un impressionnant panorama se dégage. « C’eût été dommage de ne pas l’exploiter alors que la ville était déjà pour nous un sujet prioritaire » exposent les membres de l’association. Ainsi nait le projet d’un Observatoire de la Ville, d’un partenariat rigoureux entre Ne Pas Plier, l’Office et la ville d'Ivry, sans oublier les écoles qui y emmènent leurs élèves deux fois par semaine. « C’est formidable d’avoir pu réunir différentes structures autour d'une idée commune : travailler la lecture de l’espace urbain pour une meilleure appropriation. »

Lire la villeLecture ? Vous avez dit lecture ? « Nous lisons la ville comme nous lisons un texte, expliquent les membres de l’association. Il y a toujours trois phases. Pour un texte, on décrit et on décrypte d’abord, puis on interprète et, enfin, on analyse. Avec la ville, c’est pareil : on nomme d’abord ce que l’on voit, puis on l’exprime et, enfin, on y réfléchit. » Cette grille de lecture permet à Ne Pas Plier d’être précis tout en ouvrant sur des sujets généraux.La lecture s’apprend. Tout le monde peut accéder à cette compétence. Alors, lire la ville, ce peut être très simple, adapté aux enfants. Mais il est possible de la complexifier, en y insérant des notions de sociologie, philosophie, urbanisme ou même mathématiques. Depuis 19 ans, l’Observatoire de la Ville fonctionne comme un laboratoire de réflexion

plus d’informations sur www.nepasplier.fr

L’Observatoire de la Ville : s’approprier l’espace urbain

permanente. Il n’y a pas de savoir figé, pas de recherche absolue du résultat. Il n’y a que des interrogations.

1000 enfants par anChaque année, l’Observatoire accueille 1000 enfants et 400 adultes : des écoliers, des étudiants, des employés communaux, des élus... Partant du principe que l’on voit mais que l’on ne regarde pas tous la même chose, les observateurs revendiquent leur regard personnel. « Il y a autant de façons de voir la ville qu’il y a d’êtres humains, continuent les membres de Ne Pas Plier. Il est ainsi très intéressant d’écouter les réactions des enfants. Leurs mots sont tous plus beaux les uns que les autres car leur champ de vision est plus petit que le nôtre. » Installés par petits groupes de deux ou trois personnes sur des "coins de vues" – autrement dit, des meubles présentoirs – chacun adopte son point de vue et interprète à sa manière le paysage qui s’ouvre à lui. Le spectateur n’est plus passif. Par son regard, il agit sur la ville.

DistinctionsAvec l’Observatoire de la Ville, l’OPH a notamment remporté, en 1999, le premier prix de l’initiative du Festival de la Ville de Créteil et le prix des collectivités territoriales, en 2002.