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Plan Cours entrepreneuriat Master 1, Jean Bonnet

I) Le Rôle de L’Entrepreneur dans la Littérature EconomiqueI-I) L’Entrepreneur chez les Classiques :

I-II) Du Marginalisme à SCHUMPETER :

I-III) La Théorie moderne de la Microéconomie où la non existence de

l’Entrepreneur :

I-IV) L’École Autrichienne :

I-V) L’École Comportementale :

I-VI) Synthèse des principales écoles :

II) Entrepreneur, Entreprise et Projet II-I) Théorie des organisations, Justification de la firme :

II-II) Choix occupationnels :

II-III) L’apport des autres sciences, psychologues, sociologues et

gestionnaires, la combinaison homme projet :

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Les approches économiques de l’Entrepreneur

I) Le Rôle de L’Entrepreneur dans la Littérature Economique

La fonction de l’entrepreneur est diverse selon les auteurs et les époques.L’entrepreneur n’est cependant jamais considéré comme un facteur deproduction spécifique puisque les auteurs s’accordent à considérer :

-soit que l’apparition d’entrepreneurs dans une population donnée estaléatoire, auquel cas l’exercice de la fonction définit l’entrepreneur (etnon l’inverse puisqu’il n’y pas d’entrepreneurs en stock),

-soit en suivant la formalisation de la théorie néoclassique que l’offred’entrepreneurs s’ajuste immédiatement aux désajustements des tauxde profits entre les secteurs et dans ce cas l’offre est illimitée et le coûtest nul. L’entrepreneur n’et qu’un simple agenceur des autres facteurs deproduction (capital et travail) qui perçoit une rémunération pour sesservices d’organisation et de gestion de la production.

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I-I) L’entrepreneur chez les classiques.

En général la fonction Entrepreneuriale n’a pas été distinguée de la fonction capitalistique

2 raisons Dans la forme dominante de l’industrie, les

hommes utilisaient leur propre capital, louant le travail et les terres

Mauvaise perception du marché et des prix naturels

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Point de vue Anglais Point de vue Français

Le profit est un retour du capitalLe profit est la rémunération

du manager

I-II) Du Marginalisme à Schumpeter :

Calcul à la marge qui a permis de déceler les sources de profitautres que le capital et le travail. Pure profits qui ont étéattribués à l’énergie, à la ténacité, à la combativité, àl’innovation de l’entrepreneur…

FB HAWLEY, l’entrepreneur joue un rôle unique dans l’agencementdes facteurs de production. L’origine du profit de monopole est ainsi àtrouver dans la différence de prise de risques prise par lesentrepreneurs en fonction de l’environnement de ceux-ci mais aussi enfonction de leurs différentes capacités.

Cependant au fur et à mesure du développement de la théoriemicroéconomique du calcul à la marge, le rôle de l’entrepreneurdevenait de plus en plus réduit.

Selon KIRZNER deux raisons expliquent cette évolution,

1) les théoriciens veulent explication globale de l’économie (pasd’évènements plus ou moins éphémères ou originaux).

2) le modèle d’équilibre général devient la norme et on ne le remet pasen cause. 4

Schumpeter : passage d’une économie statique à une économie dynamique

1911, Théorie de l’évolution économique.

C’est grâce à l’entrepreneur que l’invention se concrétise parl’innovation et que se diffusent le progrès technique et la croissance.

« Après le déroulement complet de son entreprise, l’entrepreneur a enrichi le courant des biens de marchandises dont le prix total est plus grand que le crédit reçu, ….l’inflation du crédit (par le détournement des biens de production et des consommations intermédiaires) est plus qu’écarté, l’action sur les prix est surcompensée ».

L’activité entrepreneuriale révolutionne la structure économique, détruisant l’ancienne et en recréant une nouvelle.

Processus de destruction créatrice 5

I-III) Théorie moderne de l’entrepreneur où la non existence de l’entrepreneur

Critiques de l’économie néoclassique :

-Elle dépersonnalise le processus de marché (pas de rencontre entre un acheteur et un vendeur)

-Aspect boîte noireInputs Outputs y=f(x)

-Les participants ne vont vendre qu’au prix d’équilibre.

-Il n’y a rien sur la répartition et l’organisation du travail à l’intérieur de la firme.

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I-IV) L’Ecole Autrichienne

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Marché Hayekien : processus en perpétuel mouvement où « la formation des

besoins, des préférences et des plans de production est elle-même inséparable

des effets d’interaction, de démonstration et d’apprentissage ».

Exemple restaurant

KIRZNER concept d’alertness (vigilance) qui permet à l’entrepreneur

d’entrevoir des possibilité de profit d’où d’agir positivement sur la coordination des

plans d’offre et de demande sur le marché.

Le profit entrepreneurial est alors un profit pur la découverte d’opportunités de

profit jusque là ignorées des agents économiques ne nécessitant par ailleurs aucun

investissement particulier.

Cependant position extrême car il existe des barrières à l’Entrepreneurship

I-V) L’Ecole Comportementale

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Herbert Simons 1950, rationalité limitée des preneurs de décision,

à la fois limitation sur le savoir et sur les capacités de calcul.

En fait les choix alternatifs doivent être cherchés (il n’existe pas un

jeu fixe et complet)… La mise en œuvre de moyens pour arriver aux

fins et ses conséquences sont imparfaitement connus.

Les opportunités de profit sont en partie construites par les

entrepreneurs en fonction de leurs perceptions (constructions mentales

dans un processus cognitif répétitif non optimisateur).

Forte tendance à considérer l’opportunité comme étant unique et que la

situation de décision ne pourra pas être répliquée.

Kahneman et Tversky (années 1970): hypothèses heuristiques

Biais de décision dus à la généralisation

-Availability

-Representativeness

-Anchoring

Exemple restaurant

I- VI) Synthèse des principales écoles

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.

Différences Entrepreneurs versus non-entrepreneurs

“Modern Theories of Entrepreneurial Behavior: A Comparison and

Appraisal”, Endres A., Woods C., Small Business Economics (2006)

Comparaison auteurs

Est-ce que l’Auteur a contribué à la connaissance de

l’Entrepreneurship à travers le temps ?

-Cantillon (1680?-1734)

-Say (1767-1832)

-Marshall (1842-1924)

-Schumpeter (1883-1950)

-Knight (1885-1972)

-Kirzner (contemporain)

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« Successful Entrepreneurship: Confronting EconomicTheory with Empirical Practice », Mirjam van Praag, à

paraître 2006

II) Entrepreneur, Entreprise et Projet

Certains auteurs se sont alors interrogés sur la « faillite » du marché de lathéorie néoclassique. Pourquoi existe t-il des entreprises ? Pourquoi lemarché n’est-il pas suffisant ?

Réponse à partir de la Théorie des Organisations : Réponses dans lefonctionnement des marchés (existence de coûts de transactions) et dansla coopération qui est l’essence même des firmes..

Certains auteurs se sont interrogés sur les raisons du choix individuel dedevenir entrepreneur.

Réponse en termes de Choix Occupationnels (Lucas, Khilström etLaffont, Lazear) dans des modèles globaux.

D’autres auteurs ont plus mis l’accent sur les caractéristiques individuellesdes créateurs ou sur une combinaison complexe d’évènements « push » ou« pull ».

Réponse en termes de Caractéristiques individuelles etsocioéconomiques

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II-I) Justification de la firme :

Les coûts de transaction

Coase « The nature of the firm », Economica, 1937.

Pourquoi entreprise ? Naturellement les individus ne veulent pas travailler sous la coupe de quelqu’un d’autre (désir d’être son propre maître).

Cependant celui qui dirige ne paie pas pour diriger (pour être son propre patron).

Donc il existe autre chose, c’est le coût d’usage du système des prix. Chaque transaction sur le marché nécessite l’établissement de contrats (et c’est coûteux, même si spécialistes)

Origine et taille des organisations expliquées par les coûts de transactions. « En particulier par les contrats de travail »

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Les coûts de transaction

S’il n’y avait pas d’entreprise tous les agents économiquesdevraient signer des contrats et il y aurait une multiplication dunombre des contrats : n(n-1)/2 avec n le nombre d’agents.

Williamson : importance des contrats à long terme stabilité parrapport à une succession de contrats à CT. Cependant incertitudeaussi (les agents ont une rationalité bornée et on ne peut pas prévoirtous les états du monde).

L’entreprise est un nœud de contrats

.

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I-I) Justification de la firme :

Alchian et Demsetz , « Production, Information Costs, and Economic Organisation » (1972) AER

L’important ce n’est pas les coûts de transaction mais les gains de la coopération.

Metering problem : à la fois mesurer la productivité et « apportionner » les résultats aux différents participants.

Importance du système spécifique de récompense. Si le système « mesure » mal la productivité et en conséquence « apportione » mal la récompense, la productivité sera faible.

Team Production: la fonction de production n’est pas séparable en une fonction additive des deux fonctions de production individuelles des deux inputs.

Exemple:

Avec e1 et e2 les efforts fournis par les ouvriers « 1 » et « 2 ». L’effort de l’autre a un effet sur sa productivité marginale Effet positif de la production en équipe

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021

2

eeZ

),( 21eefZ

La Coopération


La team production sera utilisée si elle conduit à un output suffisamment grand par rapport à la somme de la production séparable pour couvrir les coûts d’organisation et de discipline des membres de l’équipe.

(Dans notre exemple

doit permettre de couvrir les coûts de production en équipe)

Apport à la théorie existante car les gains habituels de la coopération reposaient sur la spécialisation et l’échange (ex de Smith). Ici la coopération est un facteur spécifique de production.

Mesurer est cependant plus ou moins difficile selon les secteurs (exemple Dockers, Recherche).

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21

2

eeZ

La Coopération


Alchian et Demsetz , « Production, Information Costs, and Economic Organisation » (1972) AER

Question : comment faire en sorte que les individus fournissent l’effort optimal ?

Équilibre non coopératif

Fonctions de réaction, équilibre de Nash

Dans ce cas le niveau d’effort est tel que

Équilibre coopératif , les individus maximisent le revenu total (R1+R2)

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111 eZsR222 eZsR

12 1 ss0

1

1

eR 0

2

2

eR

e1*,e2*

(e1’,e2’)>(e1*,e2*) Ri’>Ri*

La Coopération


Alchian et Demsetz (suite)

21

01

1

eR 0

2

2

eR

e1*,e2*

e2

e1

e2

e1

e1*,e2*e1',e2'

La Coopération


Alchian et Demsetz (suite)

Cependant problème, car chacun d’entre eux a intérêt à tricher(shirking: tirer au flanc qui est une manifestation de l’opportunisme).

Si tricherie facile à détecter, solution non tenable et on revient à une production individuelle préjudiciable à la collectivité. On revient à l’équilibre de Nash sous-optimal.

Possibilité d’un surveillant qui veille à ce que l’effort soit maximal.

Monitoring

Mesurer les outputs

« Apportionner les résultats »

Observer le comportement des agents (moyen de détecter et de mesurer leur productivité marginale)

Donner des instructions sur qui doit faire quoi

Avoir l’autorité de contrôle sur les contrats de travail

(rémunération au bénéfice possible mais insuffisante).

Le Surveillant doit être le résidual claimant donc le propriétaire de l’entreprise. 22

La Coopération


Alchian et Demsetz (suite)Mais qui contrôle le contrôleur ?

Le système de récompense doit être adéquat.

La rémunération au bénéfice est possible mais elle est insuffisante), le monitor est aussi incité à tricher.

Le Surveillant doit être le résidual claimantdonc le propriétaire de l’entreprise.

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2121 ),( wweefrésiduel

Lucas R. E., 1978, « On the size distribution of business firms », The

Bell Journal of economics, Vol.9; n 2.

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Dans son travail, Lucas remet en cause la forme en U de la courbe des

coûts de production qui détermine à la fois le nombre d’entreprises et les

entrées-sorties d’entreprises sur un marché. (au mieux valable pour une usine

ou un commerce)

-Il postule qu’il existe une distribution d’individus entre personnes

possédant des capacités managériales et des employés.

-Les différentes tailles des entreprises observées sont dues aux différentes

capacités managériales du dirigeant (avec quelques uns en haut et beaucoup à

la frontière).

-lorsque le niveau de développement augmente, il y a augmentation du

niveau de salaire réel ce qui rend le travail pour quelqu’un à la frontière plus

intéressant que de manager soi-même sa propre entreprise.

D’où dans les pays développés augmentation de la taille des entreprises

qui ne reflète pas forcément l’apparition de monopoles…(choix)


La taille des entreprises

L’analyse du pouvoir Ecole des radicaux américains

Stephen Marglin en 1974 « What do bosses do ? » « A quoi servent les patrons ? »,

Tirée des études marxistes. Selon Marx la coopération est plus productive mais elle a besoin d’un dirigeant pour fonctionner.

Le Capitaliste est alors investi d’une fonction de direction, de surveillance et de médiation. Cependant la logique va du Capitaliste vers l’entrepreneur.

Le Capitaliste est celui qui détient les moyens de production

Alors qu’il n’existe pas d’antagonisme fondamental entre le travailleur et le créancier résiduel (chez Alchian, Demsetz, voire chez Coase), chez Marx la direction va essayer de tirer le maximum (extraction de la plus-value).

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L’entreprise, une organisation complexe Idée générale : la spécialisation et la complexité de l’économie font

que l’entreprise en tant qu’organisation complexe se substitue àl’individu porteur du progrès technique (individu Schumpeterien).

Le développement de la taille des entreprises dans les années 70 a favorisé cette identification de l’entrepreneur à l’entreprise.

GALBRAITH note que « ce que l’entrepreneur a créé, seul un groupe d’hommes disposant en commun d’informations spécialisées peut finalement le faire fonctionner ».

La décision provient alors d’une entité collective imparfaitement définie et au contenu très large : la technostructure.

Schumpeter dans ses derniers écrits.

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I-I) Justification de la firme :II-I) Justification de la firme :

Dans un article célèbre « Entrepreneurship in Economic Theory », AER, 1968, William J. Baumol, met en exergue le fait que la fonction entrepreneuriale est une composante vitale dans le processus de la croissance économique.

Tout en reconnaissant que la firme théorique est sans entrepreneur, car elle effectue des choix parmi des valeurs alternatives pour un petit nombre de variables bien définies : prix, production, peut-être dépenses de publicité… et ce selon des processus mathématiques répétitifs et codifiés de maximisation,

Baumol remarque que l’on parle de ruses intelligentes, de schémas ingénieux, d’innovations brillantes, de charisme qui différencient les entrepreneurs… Cependant pas possible de les intégrer dans théorie formalisée.

On peut cependant examiner ce qui peut être fait pour encourager cette activité. Et cela nécessite plus de s’intéresser selon lui aux Pay off de l’activité des entrepreneurs…

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II-II) Choix Occupationnels

Drucker, Gilder : mythe de l’entrepreneur. Aspect charismatique et mythe pionnier de l’entrepreneur

Casson : l’accès à l’information est inégal. L’entrepreneur pense que l’information est unique

Dilemme la révéler partiellement pour le financement

Importance de la création du marché

.

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Khilström et Laffont 1979, “A General Equilibrium Entrepreneurial Theory of Firm Formation Based on Risk Aversion”, Journal of Political Economy.

Les auteurs ont construit un modèle d’équilibre général basé sur l’incertitude et se référant aux travaux historiques de Knight dans les années 20. Les individus possèdent leur travail qu’ils peuvent offrir en tant que salariés sur des marchés du travail compétitifs ou utiliser en tant qu’entrepreneurs en conduisant une firme.

Le choix se base sur l’aversion au risque qui est plus ou moins importante selon les individus :

A l’équilibre, les individus les plus averses au risque deviennent des salariés et les moins averses au risque deviennent des entrepreneurs. Les moins averses au risque conduisent des entreprises plus importantes et si le niveau d’aversion au risque s’accroît dans l’ensemble de l’économie, cela diminue le niveau du salaire d’équilibre. Il existe alors un processus d’entrée et de sortie stable et l’équilibre est efficient.

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Evans D. S., Jovanovic, B., 1989 « An estimated model ofentrepreneurship choice under Liquidity Constraints”, Journal ofPolitical Economy, Vol.97, n 4.

Les auteurs essaient de répondre à la question : Est-ce que la fonctioncapitaliste est distincte de la fonction entrepreneuriale dans leséconomies modernes ? Ou est-ce qu’une personne doit être richeavant de commencer à créer une entreprise ?

Pour ces auteurs, les contraintes de liquidité existent et unentrepreneur potentiel doit supporter la plus grande part du risqueinhérent à son entreprise.

Les données montrent que les personnes les plus riches sont plusenclins à devenir entrepreneurs. En principe cela pourrait être du aufait que les plus riches tendent à faire de meilleures entrepreneurs,mais les données rejettent cette explication. Il existerait donc descontraintes financières au démarrage et ces contraintes financièrestendraient à exclure ceux qui ont des fonds insuffisants à leurdisposition (cependant résultats controversés, voir suite).

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LAZEAR E.P., 2004, ”Balanced Skills and Entrepreneurship”, Papers and Proceedings of the American Economic Review, Vol.94,n 2,May, 208-211.

Lazear : l’importance des compétences multiples

Dans une entreprise, les entrepreneurs ont de multiples tâches à assumer.

Le capital humain est constitué de multiples compétences.

Si on est moyen-bon dans de nombreuses tâches, il faut mieux devenir entrepreneur tandis que si on est spécialisé dans une seule tâche, il faut mieux devenir salarié.

Revenus des spécialistes =Max[x1,x2]

Revenu des entrepreneurs= Min[x1,x2]

est un paramètre déterminé par le marché qui fixe

le prix du talent entrepreneurial de telle sorte qu’il

y ait une égalité entre l’offre et la demande d’entrepreneurs

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X1 X2

X1°

X2°

I-II) Choix OccupationnelsII-II) Choix Occupationnels

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Lazear : le modèle

Lorsque l’individu veut devenir entrepreneur, il doit se spécialiser mais dans sa

compétence la plus faible (flèche en pointillé pour rattraper X1 )

Ensuite l’entrepreneur devra développer de façon identique (en parrallèle) X1 et

X2 (flèches grisées).

Dans ce cas l’individu n’apparaît plus comme un spécialiste car il investit dans

plusieurs domaines de compétences. L’ investissement se produit si les coûts

d’acquisition des compétences ne sont pas trop élevés.

Les entrepreneurs sont les seuls individus qui peuvent investir dans plus d’une

compétence. On peut donc en inférer que ceux qui sont devenus entrepreneurs ont

eu une stratégie d’acquisition de connaissances plus balancé que les salariés.

Vérification empirique

LAZEAR a étudié le profil de formation des anciens élèves de Stanford et il

constate que ceux qui sont devenus entrepreneurs ont suivi une formation plus

diverse pendant leur cursus.


Psychologie

McCLELLAND, The Achieving Society (1961)

N-Achievement (Need of Achievement) -Besoin d’accomplissement-

Les personnes avec un haut niveau de N of A sont intéressées par la connaissance des résultats concrets de leurs actions et dans la résolution des problèmes plus par l‘application d’une méthode que par le processus d’interaction nécessaire à la mise au point de la méthode.

Le motif du profit :

Un haut « Need of Achievement » ne se traduit pas par la recherche del’argent comme motivation. Certaines expériences ont même montré quela récompense financière pouvait se traduire par un moins grand effort autravail pour les personnes à High N of A. et inversement pour les Low N.of A.

La planification de long terme :

Une des qualités de l’entrepreneur qui réussit est sa capacité à prévoir lesévènements futurs, à anticiper. Les personnes à haut N. of A. ont cettecapacité.

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I-III) L’apport des autres sciences, psychologues, sociologues et gestionnaires, la combinaison homme projet :

I) SHAPERO, A, 1975, “The displaced, uncomfortable entrepreneur”, Psychology Today

Disposition à l’action (variables psychologiques)

Dont locus interne de contrôle.

Crédibilité de l’acte (variables socioéconomiques)

Insertion dans les réseaux entrepreneuriaux

Discontinuité et déplacement (variables de situation)

Push : Chômeurs, immigrés, enfants ayant connu le divorce

Pull : bienveillance d’un mentor, affaire familiale à reprendre etc…

Faisabilité (variables économiques)

Pertinence de son schéma

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Modèles s’inscrivant dans un processus

Où le Contexte socioéconomique et psychologique large influe

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II) Noris Krueger, 1993 sur la base de SHAPERO



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III) Henri Le Marois, 1985



I) Bruyat où la combinaison création de valeur, changement pour l’individu.

L’individu et la création de valeur forment un système qui ne

peut pas être scindé si l’on veut pouvoir le comprendre

Individu condition nécessaire de la création de valeur

Modalités de production, ampleur

Création de valeur (en retour) investit complètement l’individu

Focalisation

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Les Modèles qui ne s ’inscrivent pas dans un processus

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II) Verstraete où la relation symbiotique de l’entrepreneur avec son organisation

L’entrepreneur impulse une organisation (idée d’une dynamique)

L’entrepreneur ne peut pas être dissocié de son organisation

Trois types d’action lient l’entrepreneur à son organisation Niveau cognitif

Niveau structural

Niveau praxéologique

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Niveau Cognitif

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Niveau Cognitif

Niveau Structural

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Niveau Cognitif

Niveau Structural

Niveau Praxéologique

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ConclusionDe manière générale, pour étudier l’impact de l’existence

d’une firme sur le bien-être, on compare le bénéfice qui en résulte (dû par exemple à l’introduction de nouveaux produits ou à la baisse des prix) avec le coût associé à l’existence de cette firme.

On peut alors se demander si les incitations à créer une firmeou à la maintenir en activité sont cohérentes avec ce qui seraitsocialement souhaitable.

La littérature retient exceptionnellement le cas de certainsmarchés où la réglementation s’impose pour faire en sorte quele nombre d’entreprises ne soit pas supérieur à l’optimumsocial.

Dans la plupart des cas le nombre d’entrants sur les marchésest plutôt insuffisant et ce d’autant plus que les imperfectionssur le marché des capitaux ou sur le marché du travail, ouencore la présence de « Spillovers » technologiquesrenforcent l’idée que le coût d’entrée est supérieur au coûtsocial. 48

Conclusion (suite) Les études empiriques récentes montrent alors que la

création et la survie des entreprises constituent un enjeuimportant, notamment pour la productivité, la croissance etl’emploi voire la réduction des inégalités sociales.

-pour la productivité (Holtz-Eakin et Chihwa Kao, 2003),

Étude sur un panel de Pays avec une décompositionsectorielle avec vector autoregressions techniques.L’accroissement dans la naissance d’entreprises se traduitaprès un certain nombre de retards par un accroissement dela productivité du travail.

-la croissance et l’emploi (Caree and Thurik, 2003).

Étude en cross-section sur un ensemble de Pays développés

-la réduction de certaines inégalités sociales (Fairlie 2004 pourles hommes noir-américains et hispaniques)

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