Les anges et le maure
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5
les anges et le maure
Poèmes
BEN ALI
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les anges et le maure
Poèmes
BEN ALI
8
Ils sentirent pourtant descendre, Le soir étant venu, La tristesse en euxEt le trouble. Holderlin
préface
“
”
9
La poésie est un intermèdeentre le réel, le rêve éveillé et la condition humaine.Homme parmi les hommes.Terrien dans le sens noble du termeTraçant des signes sur le sable, sorcier des mots, Cassandre, pythie ou trouvère.L’universalité de la poésie est patente.L’odyssée d’Ulysse interpelle tous les marins du monde.La poésie est une maturité de l ’âme, une clairvoyance de l ’esprit, qui rend tangible l ’invisible.Le rêve est un poème, le poéte en est la vigie.
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Nid numéro un
12
Ma légende à moiEst un Dieu réinventé
Façonné par des anges roisEt des saints oubliés.
13
Vent d’Est Réminiscence, remet ta cape,
Nouveau pèlerin, lève toi et marche.
14
La lune est morceléeIl faut y parvenir
Et y être.
15
La haut sur les nuagesDes âmes cherchent désespérement
Leurs souvenirs d’antan.
16
Mystérieuses arabesquesSur le sable un vieux nomadeTrace les limites de sa tombe
Perdue.
17
Installe le présent, Dans ton coeur d’enfant,
Caresse l’avenirDans le sens du vent
L’aube est naissante tout Comme les roses.
18
Débarrassée de ses rivalesMyriam la sultane
Hautaine et souriante,Devant son miroir se rit
Du Temps.
19
Dieu est mort...?Quand sa femme
Bouddhiste ou musulmaneRégnera magnanime
Nouvelle impératrice...?
20
Pays de France, mot qui faitTrembler mes lèvres
Quand je suis loin, pensantLa Loire, la Saône, le Marais,
Et ses tortueuses ruelles.Il y a comme ça des souvenirs
Que seule l’âme connaît.
21
J’ai des amours plein la tête,Et des regrets plein le coeur,
Quelques obscurs chagrins et de menusPlaisirs en bouquet de fleurs.
22
Survivre est capital, Mourir est peu de choseQuand le vent se lève, Là renaissent les roses.
23
Remettre à demainComme on met un couvert,
Comme si l’être humainEst sûr de son éternité,
Éphémère ironie.
24
Je suis qui je suisN’en déplaise à certains.Les démons me jugent
Et les anges me pardonnent.
25
Bel hidalgo qui te moqueDe ma minable allure,
Sache que sous ma mine déplorableUn trésor est caché que tu ne découvriras
Jamais,Le mot humanité.
26
J’ai deux filles qui tiennent Le ciel au dessus de ma tête,
Bouclier de Brennus qui protège Dans la peine, la joie ou l’allégresse
Belles déesses sortiesDes nuits du temps.
27
Dire je t’aime est hors de ma portée,Tellement galvaudé, si simplement banal,Dans mon intime alphabet, la seule lettre
« M » comble mes journées,Exhausse mes prières.
28
Dis moi où va le fleuve Marie,C’est là où passent mes passions premières
Là où mes rêves dansent, Là où les sirènes pleurent.
29
Quand je reverrai Ma négresse colombe je reconnaîtrai
Son lait tout blancÀ nul autre pareil.
30
Allume une bougieEn plein jour et tu verras
Le clair-obscur de ton esprit.
31
Petit déjà je voulais Un château en Espagne,
Un igloo au fin fondDu pays du grand froid,
Un maigre esquif navigantSur l’immense océan,
Un méchant pirate qui voleraitMa carte au trésor,
De féroces duels, des requins voraces.C’était il y a longtemps,
La vraie vie me ramena au rivage.
32
Dites moi ou va, Une fleur quand elle meurt...?
Un cormoran perdu en pleine mer,Une étoile filante quand le soleil
L’éclaire...? Un éperdu d’amour quand sa belle
N’est plus là...?
33
Un sage est assis sous l’arbre Sa couronne : un essaim de pensées.
34
Je vis ma désespéranceComme le dernier manifeste
De mon désir de vivre.
35
Retrouver la vie à la sourceHasard de coïncidences,
Mais où passent les rêves quandDans la tombe profonde
Règne le silence?
36
Le cri du bébé né au printempsEst il le même que celui qui naît
En plein hiver?
37
Le destin d’un hommeEst-il joué aux cartes
Les dés sont-ils pipés?
38
Le lointain horizon que nul nePeut atteindre, je le vois dans tes
Yeux émeraudes et je m’en approcheA petits pas de louve
Amoureuse, Langoureuse, Heureuse,Attendant l’heure où sonne
Mon bonheur.
39
Le petit poisson rougeDans son bocal sourit à
L’abeille qui vole etLui tourne autour,
Comme pour lui faire fêteOu lui faire la cour.
L’eau du bocal frémit quandLe petit poisson rouge
De nouveau sourit.
40
Il y a beautéQuand il y a laideur
Quand le souffle de vieBalaie avec douceur
Les yeux qui voient enfinLa légèreté des choses et
L’infini pudeur.
Quand il y a silenceSous des amas de pierres
Des jasmins tout autour etDes trésors cachés dans les détritus,
Il y a urgence.
41
Un vieil homme, seul,Un peu ivre, attend sur le bord de La route, sa belle, toute de noir
Vêtue.
42
Romanesque la belle dame, Dans sa robe rouge, Couleur du désir.
43
En écoutant MozartLes morts se réveillent,
Dieu lui-même prête l’oreille Et en oublie ses anges.
44
Mendiant des mots,Poète de Delphe, mon presque frère,
Mon assassin intime.
45
L’espoir est nichéDans les algues bleues-claires
Que des marins audacieuxDénichent en silence.
46
Odile, eau du NilMes bras sont les rives
De tes rêves les plus fous. Ô idylle aux eaux dormantesDes barques nonchalantes et
Des soleils couchants.
47
À ta naissanceTu tenais l’univers
Dans les prunelles de tes yeux, Les comètes étaient jumelles
Et toi l’astre majeur.
48
La belle ténébreuseN’a pas besoin de lumière
Pour voir sa nuditéSa clarté est en elle,Et en elle sa beauté.
49
La forêt dort-elle la nuit...? L’étoile du berger que fait-elle
À minuit...?Ne prend-elle pas une pause
L’amour est-il nénuphar ou rose...? Et Dieu dans tout çaAvec qui il cause...?
50
J’ai une vague lueurD’un lointain destin,
Des images apparaissent Opaques et floues
Orage d’une nuit oùMirage de toujours.
51
Si la poussière lunaire À sa consœur terrestre
Pouvait raconter saTerrible terreur du soleilEt son effrayante éclipse.
L’effroi de NeptuneIo solitaire
Les astres nocturnes sentant Approcher les pesants pasDe l’humain mal-pensant.
La voie lactéeChangerait sa trajectoire
Préférant le vide,Fuyant les mal-faisant.
Si un jour sur MarsLa main de l’homme se pose,
Il n’y aura plus de fleurs,Il n’y aura plus de roses.
52
Nostalgie que la route traceInsipide chemin qui ne mène nulle part.
Insignifiante balise.
53
Un éclair et tout est dit, Se dédit peut-être ou se délie
Se répète à l’infini.
54
Le poème est un enfantementBien-heureux le père,
La muse son contentement Le verbe se fait Dieu
Pour les poètes seulement et laParole aux hommes pour leur entendement.
55
J’aime la litanie des motsLes mélodies du verbe,
Les consonnes qui déraisonnent,Et le parfait imparfait.
Le subjonctif subversifLe tréma chevauchant ses voyelles,
Les syntaxes mises à l’indexEt les circonflexes en forme d’hirondelles.
La frileuse parenthèse qui glisse Entre les phrases en demandant:
Pardon, messieurs dames, je ne fais que passerMa synthèse m’attend.
56
Personne n’est à l’abriDu bonheur, de la mort,La joie de vivre est une
Porte de sortie, Chacun en tire partie
Jusqu’au bouquet final.
57
L’amour est ouraganLa mer si calme,
La passion est tempêteEt les larmes des palmes.
58
De l’eau fraîche boiventLes serpents de mer, Vague après vague
Destin. Miroir.
59
Myriades d’étoiles Sous un soleil levant
Jamais ne virent le jourAussi étincelant quand les lèvres
D’Héloïse effleurèrent la joue d’Abélard.
60
Si les aigles parlaient Ils raconteraient le ciel,
Pourquoi les nuages prennent Des formes bizarres
Qui font paisiblementDormir les enfants.
61
Scrutez autour de vousLes regards qui se cherchent Un ami est peut-être juste
À côté de vous.
62
La mer est calmePar habitude ou ennui,
Parfois turbulente Jusqu’à son agonie,
Ainsi mon coeur saigneEntre amers souvenirs et
Total oubli.
63
Autour des astres Une farandole,
Des défunts font la rondePour se moquer du monde.
64
Allah! Que ma juive est belleSe dit l’imam en haut du minaret,
Adonaï! Dit le rabbin: quel beau joyauCette musulmane qui passe.
65
Le mur à mes oreilles murmureRappelle toi Charlie, Berlin coupé en deux,
Certains en gardent la sombre nostalgie.
Si je t’oublie Jérusalem
Ou sont mes douze tribus Entre rivalité et espoir déçu
Ma synagogue est sainteMa mosquée ointe
Mon mont d’oliviersMon Golgotha dressé
Si je t’oublie Jérusalem
J’ai l’espoir qu’un jourNous nous tiendrons la main, Que les danseuses chantent
Au son du tambourinComme au temps jadis.
Si je t’oublie Jérusalem.
66
Dans ma prison lointaine Du fond de ma geôle
Sous un ciel si basQui rase les murailles
J’ai vu un petit moineau Qui cherche son nid
Dans toute cette grisaille.
67
Si grandeur il y a Creusez profond la tombe,
Tout règne à une finToute gloire succombe.
68
Va courir le tempsSous les cyprès
Les tilleuls centenairesQuo vadis?
69
Quand les cieux feront miroiter L’aurore jusqu’à nos portes,
Déposer nos songes en silenceBousculer la nuit et réveiller
Les prophètesJe me dirai poète.
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Nid numéro
deux
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Maigre pâleur que L’ego de soi -même
Ainsi va le jour Poussières , poussières , poussière Trois fois poussières enflammées
Que la tombe apaise Aussi lentement que la pierre
Et le cœur du vent
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Comme la rivière quitte son litMa passion s’envole et fuit vers le large; là ou mes yeux
guettent Ton doux visage
Là ou est ton rivagePour animer mes nuits
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Nomade, j’arpente mes joursJ’arpente mes nuits comme
D’autres la vraie vie.Les poètes du hasard, chercheurs
De pépites: les mots.Les traîtres motsCeux qui tuent.
75
Il faisait douxQue voulez-vous
J’avais clos ma fenêtreEt fermé mon cœur
- Quand vint la beauté Drapée de nudité--
Il faisait noirQue voulez-vous
J’avais masqué ma peurEt brusqué mes gestes
- Quand vint l’heure d’aimer- Je l’avais déjà tué –
76
Pour tourner les pages de la vieUn sacré doigté est nécessaire,Ainsi va l’été, ainsi va l’hiver,
Ainsi toi et moiComme l’eau qui file entre les jours
Et l’épais brouillardQui précède la mort.
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Mille et quinzième sonde
• Humaine osmose
Essence du vu: VraiTu te reconnaîtras
Dés la prime gageure Sitôt le voile levé.
78
Je suis un poèteMétis d’Arabie et d’AsieLa terre d’Andalousie et
Presque par hasard né près desRivages de Carthage la blanche
J’ai connu des désamoursDes passions, des remords,
Que sais-je encore,De voraces croque-mitainesDes bons-hommes catharesDes promesses incertaines
Des enfants courir pieds nusEn se moquant des morts et des
Fantômes glisser le long des couloirs,
Des jeunes filles de rienMais qui valaient de l’or,Et de fausses marquises,A croupeton soumises.
Porte moi, angeA l’orée de ses hanches
Que mon sautoir demeureJ’ai d’elle un mémorial
Tel que martyrs passentEt soufflent vents, tempêtes
J’ai souvenir d’elle queJamais n’effacent
Les éclipses solaires.
79
Que sommes nous venus faireSur ces contrées arides?
La planétaire face du tout ou rienDu rien plus que le tout
Du tout le goût amerCette terre de rien du tout.
Que sommes nous venus fairePar ici le désert total
Au-delà l’océan blême Du rêve inaccessible
Ô Incertaine mortDu grand vent anéanti
Invention du RienEt la forme de Tout.
Porte moi, angeA l’orée de ses hanches
Que mon sautoir demeureJ’ai d’elle un mémorial
Tel que martyrs passentEt soufflent vents, tempêtes
J’ai souvenir d’elle queJamais n’effacent
Les éclipses solaires.
80
J’ai sang Rejaillissant, de
Millénaires ancêtres Coulant à flots abondants
Sur ma poitrine nue.
J’ai visage Travaillé au burin,Tanné par le soleil
Les plis sous mes cils Sont des signaux d’adieux.
J’ai cœurSur peines et joies
Accumulées séculaires, Sur le seuil de ma porte.
J’ai yeuxPour l’enfance
Et lèvres pour le rire Hâter le temps qui passe.
Et m’habituer à La couleur des choses.
81
Mienne•
Verdâtre est son soleil Dans ma maison là-basSeule figure humaineMa bien aimée et moi
Mon amour est merveilleUn baiser et voilàHumeur sereine
Nos cœurs sont en émoi.
Seulâtres sont nos peinesQuand divergent nos pasA peine passée huitaine
Nous voici à trépas
Saumâtre est le réveil Quand elle n’est point làQue n’as tu-fais vilaineDe tes nuits à Gafsa.
82
Il me faut aimer•
Intrinsèques passionsVelléitaires songeries
Il me faut aimer D’amour absolu pour
Reconquérir mes racines enfouies.
Quand remonte à la surface Le sable fin de la mémoire
Que l’eau stagne douce-amèreDans les bas-fonds du corps
Il me faut aimer.D’amour absolu.
Les brindilles sauvagesDe mes actes anodins journaliers
La fugueuse fureur de lacérerEn vain mon destin, mes images
Il me faut aimerD’amour absolu.
Quand fourmillent les idéesDe meurtre, de sang, de naissances
Il me faut repenser le long Parcours de ma propre errance
De tout temps, à jamais
Il me faut aimerD’amour absolu.
83
Ci-devant Je règle mes comptes
Avec la police, la miliceLes gardes-chiourmes
Les valets-balaisLes yeux ténébreux culs terreux
D’ici et d’ailleursInnomés innommables
Ci-finJe règle mes comptes
Avec mes capricesMa malice
Mon presque moiMon émoi
Mon amour sondant des pierresJusqu’ici intouchables.
Je trinque à l’injusticeQui fait du juif errant
L’unique coupableEt de l’arabe enfant
Un parfait responsableDes erreurs commises
Par des débiles absents.
84
Testament•
Sur mon lit la tristesse Fais mine de s’asseoir
Mais elle veille en véritéL’heure propice au Soleil.
Sur mon front la tendresseInscrit son propre sort
Au quotidien va – et – vientDes baisers au réveil.
Sur mon corps la mortPour une fois soumisePrend garde et tientSa cohorte au loin.
Sur ma bouche enfinLe mot Amour revient
Comme pour éteindre laFlamme de la dernière bougie.
« ETC...ETC... ICIREPOSE LE POETE
DANS MILLE ANS ET UN JOURIL SERA PARMI VOUS … »
85
Chaque matin pâtit de sa propre suffisance.Il est des matins amers comme un cri étouffé;
Embryon de révolte refoulée aux entrailles.Il est des matins radieux comme le mot « Aimer »
Sur des lèvres câlines.Il est des matins de haine intense et d’absolu
Délire. Il est des matins nostalgiques ou l’on rêve
D’être néant.Il est des matins remords et dépit, Des matins d’immense solitude
Il est des matins à morsure, des matins à caresses. Des matins anoblis et d’autres maudits
Il est des matins légers comme la flammeD’une bougie
Et d’autres matins lourds comme un suaire.
Si tu ne me donnes un enfant Je verserais des rires
Dans le vase de ta vieDes guirlandes solairesPour les jours de pluie,
Je remplirais la courD’impossibles baisersEt des pétales de roses
Sur le chemin de tes nuits.
Si tu me donnes un enfant J’inventerais pour toiDe stellaires caresses
Des mots rouge-gorgeDes mots fragiles, des mots secrets
D’insondables paroles;Je sèmerais pour toi
De parallèles couleursSur les sillons de notre amour.
87
Si tu me donnes un enfant Je bercerais son nom
Jusqu’en mes nuits profondesJe veillerais des sièclesSur son berceau fleuri Je porterais à l’infini
Sa joie de vivre la vraie vieLa hâtive promesse
Des bonheurs millénaires.
Si tu me donnes un enfantJ’enroulerais son souffleLe tien mêlé au mien
Auréolé du Verbe Qui fît naître l’hommePour tout reconquérir.
88
Mille et quatorzième sonde
•Sidéral éclairBaiser mortel
De ceux qui furent jadisEt qui maintenant voyagent
Intemporels messagersDe la paix sur terre.
89
Verbe haut•
Tout verbe est inutileQuand passent les pirogues
Sur le fleuve du temps.Ma voile est digne du siècle
Dernière secoussePassion majeure
Je trace le nom du dernier poèteSur l’ardoise du vent.
Je suis là,Partout me trouve le souffle
Je respecte le pacte des voltigeurs anonymesEt l’avènement des scélérats maudits.
Je bois la coupe servie parDes déesses infâmes, je renie l’apparatDes rois sanguinaires, je meurs debout
Sans béquille à l’heure des maréesVers les minuit et demie.
90
J’ai maintenu•
J’ai maintenu des routesDes chemins hasardeuxDes sentiers caverneuxSans forfait, ni déroute
Des îles imaginairesHumain plus qu’humain
J’ai supposé regards J’ai tenu des mainsJ’ai failli promesses
Humain plus qu’humain
ET LA RAISON DU PLUS FORTN’EN DÉPLAISE AUX POÈTES.
J’ai caressé espoirsJ’ai chantonné refrains
Sans avenir hélas etSans lendemain
Humain plus qu’humain
ET LA RAISON DU PLUS FORTN’EN DÉPLAISE AUX POÈTES
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Petite tourterelle en ma peine blottieQue ne donnerais-je pour te savoir acquise
A mon cœur soumise et si Dieu me prête vieJe t’installerai le plus beau trône du monde.
Oiseau blessé, mien amour, en moi milles chosesA te dire, à tracer sur le sable de la mer
Milles roses à t’offrir, une eau pure et claireUn long jet de baisers, humble et douce offrande.
Design Graphique : David Delvallé
Veilleur du jour : poèmes et autres crisParis, Saint-Germain-des-Prés, coll. Chemins profonds, 1986
Prophéties insoumises Paris, Saint-Germain-des-Prés, 1981.
Le Porteur d’eauParis, Saint-Germain-des-Prés, 1976
Du mêmeauteur
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