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MINISTERE DES TRANSPORTS DIRECTION GENERALE DES TRANSPORTS INTERIEURS

LES AIRES ANNEXES SUR

AUTOROUTES DE LIAISON

DIRECTION DES ROUTES ET DE LA CIRCULATION ROUTIÉRE DOSSIER • GUIDE

DECEMBRE 1980

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AIRES ANNEXES SUR AUTOROUTES DE LIAISON GUIDE TECHNIQUE Référence B8007- Réimpression 1995

NOTE AU LECTEUR

1 1

Le Chapitre Ill EXEMPLES D'AMÉNAGEMENTS a été supprimé, les contraintes environnementales ayant évolué depuis 1980.

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MINISTERE DES TRANSPORTS DIRECTION GENERALE DES TRANSPORTS INTERIEURS

Direction des Routes et de la Cin:ulatian Routière 244, Bd Saint-Gennain - 75775 PARIS Cedex 16

LES AIRES ANNEXES SUR

AUTOROUTES DE LIAISON

1 Analyse globale

2 Dispositions d•aménagement d•une aire

Document réalisé en collaboration avec le CETE d'Aix-en Provence s tTR A · rédigé et diffusé par la Division des liaisons Interurbaines du

46, avenue Aristide Briand- 92223 BAGNEUX- Tél. : {1) 46 11 31 31 RÉIMPRESSION 1995

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Sommaire

INTRODUCTION ............................••.•..•.•....•..••.•...

1 - ANALYSE GLOBALE ..............•..•••..••.•••..............

A

B

ROLE DES AIRES .......................................... .

PRISE EN COMPTE DES Al RES AUX DIFFERENTS STADES D'ETUDE ..•....................................•.........

1

2 3 4

Etude préliminaire d'A.P.S.S ............................••.•. Etude d'A.P.S.S. proprement dite .............••.•...•.......• Plan synoptique .........................•......•........ Avant-projet .......................................... .

C - TYPOLOGIE DES AIRES ................................. .

1 2

Fonctions ......................................... . Types d'aires et caractéristiques fonctionnelles .................... .

Pages

3

5

7

8

8 8 8 9

10

10 16

D - CHOIX DES SITES D'IMPLANTATION .........•................. , . 18

1 2

Crltères de choix ....................................... . Choix des sites en fonction des critères .........• , •..............

18 27

Il - DISPOSITIONS D'AMENAGEMENT D'UNE AIRE . . . . . . . . . . . . . • . . . . . 35

A - ORGANISATION GENERALE .............•....•................

1 2 3

Prîncipes d'organ_isation .....................•.............. Superficies et capacités minimales .•....... , ................•.• Organisation des fonctions ........... , ..................... .

8 - ACCES A L'AUTOROUTE ET CIRCULATION INTERNE ......•........•

1 Accès à l'autorou11! .............••.•......•............•.. 2 - Circulation interne

37

37 40 42

48

48 52

C - SIGNALISATION . . . . . . . . . . . . . . . • . • . . . . • . . • • • . . . . . • . • . . . . . • . 56

Signalisation sur les bretetles d'entrée et de sortie •.•..•.....•.....• ~ 2 - Signalisatîon à !~intérieur de tkaire ••.•..•• ~ •••••••....•.• , .•..•

56 57

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D - AMENAGEMENT PAYSAGER ..........•..................... 65

Modelé dessols ..... , .... , .. , . , . , .. , . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 2 3

Revêtements de sols ................... . Plantations . , .. , ...................................... .

4 - Gazons ........ , ....................... -........... · · · · 5 Mobilier ........•..................................... 6 Economies d'énergie ..................................... .

Ill - EXEMPLES D'AMENAGEMENT ................................. .

1 Aire de repos Nord d'ESTEZARGUES (A 9) ... , ................. . 2 Aires de repos du BOIS ST MARTIN et de

LA FONTAINE D'OLIVE (A 4) ........•..................... 3 Aire de repos du PAS D'OUI LLIER lB 521 • . . . . . ...•...••....... 4 Aire de service Est de KESKASTEL (A34) .. , ...........•........ 5 Airesdeser•icede LONGEVILLE-LES-St AVOLD IA32) ............ . 6 Aires de service du ROUSSILLON lB 9) ........•................

66 -

66 70 70 7T

73

75

79 83 89 93 99

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Introduction

Le présent dossier se· rapporte exclusivement à !~aménagement des aires annexes sur les autoroutes de liaison à construire 0) et se substitue en ce sens :

- au dossier "Dispositions techniques. générales des aires de service et de stationnement" établi par le S.E.T.R.A. (ex S.S.A.) en Novembre 1962;

à l' "Instruction provisoire de janvier 1968 sur l'aménagement le long des autoroutes de laison des aires de service et de stationnement dans l'OPtique d'une réalisation progressive".

Il se distingue essentiellement des précédents documents par la prise en compte accrue des soucis d' Henviron­nementu : les fonctions agrément-repos de a~ usager et les fonctions d~information ont dé$0rtnais une plaœ privi* légiée dans la conception des aires.

Ce dossier est un guide du projecteur et non pas un simple recueil de normes strictes. Les solutions préconisées sont exemplaires; il convient donc de s'en approcher au mieux en tenant compte de toutes le$ contraintes du projet.

Il comporte trois parties intitulées :

Analyse globale.

Il Dispositions d'aménagement d'une aire.

Ill Exemptes d'aménagement.

La 1• partie définit le rôle des aires, les différentes fonctions assurées par celles-ci, et met l'accent sur la nécessité de prendre en compte le problème de la localisation des aires dès les premières études du tracé de l'autoroute. Puis. à l'aide d'un cas concret~ elle indique la marche à suivre pour déterminer, en fonction de critères d'environ­nement et de critères techniques. les sites d 1 implantation des aires les plus favorables le long d'un itinéraire donné .

Les principaux généraux permemnt. sur chaque aire, d'organiser les zones correspondant aux différentes fonc­tions font J'objet de la 11• partie, qui traite également des dispositions de détail des aires.

La Ill• partie est composée de quelques exemples commentés d'aires existantes. Elle vise à donner des idées au projeteur en mettam en èvidence, pour chaque aménagement, aussi bien les aspects positifs que ceux qui pourraient être améliorés. · -

(1) POur les autoroutes octuellernent en servic:e, n est souhaitable de s'en rapprocher autillnt que les dïspositions contriiCtueltes des cahiers des charges en vigueur le permett8nt. .

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Analyse globale

A - ROie des aires

B - Prise en compte des aires aux différents stades d'étude

C - Typologie des aires

D - Choix des sites d'implantalion

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A. Rôle des aires

-L'autoroute a pour fonction de permettre à t'automobiliste d'effectuer d'importants parcours dans un minimum de temps et avec un maximum de sécurité et de confort ; de ce fait, elle traverse de grandes portions de territoire que l'usager perçoit visuellement mais dont il est coupé par ~e mode de fonction­nement du système autoroutier.

Le statut autoroutier rend difficile les relations avec le monde extérieur à l'autoroute. De plus, nombre de voyageurs et de transporteurs, ayant à effectuer de longs parcours. désjrent conserver une vitesse moyenne élevée et ainsi ne pas s'éloigner de l'autoroute pour satisfaire des besoins tels que le ravitail~ lement. Il est donc nécessaire de prévoir dans l'enœlnte de: l'autoroute ou à Proximité immédiate tous les services et installations nécessaires à la satisfaction des besoins de l'usager, ce qui~ dans les modèles utilisés jusqu'à présent, renforce la coupure avec l'extérieur.

Des aires annexes sont donc créees pour satisfaire les besoins immédiats de J'usager et de son véhicule : station-selllice, restaurant, installations sanitaires. téléphone, etc ... Mâis ces seuls services rendus à l'usager ne sauraient suffire ; le voyageur Qui vient d'effectuer un long parcours a, pour des raisons évidentes, besoin de détendre son corps. De plus~ fatigué par la vision sans cesse renouvelée du paysage qui défile, le passager a besoin de délasser son esprit. l'usager engourdi retrouve donc avec plaisir la mobilité de son corps par le mouvement et la marche hout particulièrement les enfants).

Une telle détente ne peut se concevoir dans l'atmosphère agitée et bruyante de la zone de circulation. Ce n'est que dans une zone de repos bien isolée de !#autoroute, offrant un cadre attrayant et une atmos~ phère reposante que l'automobiliste peut réellement se délasser. De plus. le contact avec la nature, la découverte d'un site pittoresque~ la lecture dru ne table d'orientation sont autant d'éléments propres à divertir l'esprit ; la découvene d'ün large paysage, d'un clocher lointain ou d'une forêt profonde permet à l'usager de se resituer dans la région qu'il traverse et, indirectement, de reprendre contact avec l'extérieur.

C'est en fonction de tous ces éléments que doivent être conçues les aires. Bien sûr chaque aire d'une même autoroute a un rôle spécifique à jouer que définissent diverses considérations telles que le rôle de l'autoroute, sa situation, l'emplacement de l'aire par rapport aux grands générateurs de trafic, etc ... En tout état de cause, il convient en priorité de s'abstenir de bâtir des schémas-types, reproduits à l'iden­tique tout au long du rubaO. Chaque aire doit être conçue en fonction du site qu" elle occupe et des fonctions que le maître d'ouvrage compte lui donner ; et rien n'interdit de s'éloigner de l'archétype traditionnel pour rechercher des modèles qui soient plus en relation avec le monde extérieur.

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B. Prise en compte des aires aux différents stades d'étude

Pour éviter que le choîx des emplacements pouvant convenir aux aires annexes ne se fasse â partir d'un tracé déjà ftgé, ayant dans certains cas dépassé le stade de la Déclaration d'Utilîté Publique, la prise en compte des aires doit être envisagée de la façon su1vante :

1. ETUDE PRELIMINAIRE D'A.P.S.S.

Le but de cette étude étant de définir·un fuseau ayant une largeur de l'ordre du kilomètre, une appré· hension globale de Ja zone étudiée permet de mettre en évidence des unités géographiques caractéristiQues et des points singuliers ayant un attrait particulier. Il convient, dès ce stade d'étude, de prendre en compte le critère "Présence de zones susceptibles de convenir à t'implantation d'aires annexes", qui intervient dans le choix du fuseau au même titre que les critères techniques traditionnels.

Le choix des zones se fait en gardant le plus possïble à l'esprit !a notion de connaissance et de découw verte des régions traversées et en mettant leurs caractéristiques en valeur. Ces zones intéressantes, doivent être décrites au niveau de leurs ressources physiques, naturelles, architecturales, paysagères, fonctionnelles et réparttes selon le tYPe d'aires qui peuvent y être implantées.

2. ETUDE D'A.P.S.S. PROPREMENT DITE (11

Cette phase d'étude doit conduire au choîx d'une bande d'environ 300 m de large (dans laquelle doit s'inscrire le tracé), en vue de l'enquête préalable à la Oédaration d'Utilité Publique.

La définitîon de cette bande réduite doit tenir compte des localisations possibles pour les aires. En parti· culier des zones très intéressantes peuvent être retenues en priorité pour y impJanter des aires ; la loca· lisation des aires intermédiaires découle dans ce cas du respect de !'espacement entre aires. Dans le cas général, des critères d'environnement associés à des critères techniques permettent de choisir les meîileurs emplacements.

Au niveau de l'ensemble du parcours, il faut essayer de rompre la monotonie en créant un spectacle à la fois sur l'autoroute et sur les aires- Celles-ci correspondent à une découverte statique de la région et leur organisation particulière doît meure en valeur les caractéristiques et spécificités locales et créer ainsi un chapet et d'aires variées et complémentaires.

3. PLAN SYNOPTIQUE

Le plan synoptïque des aires annexes doit être présenté avant la production du premier avant-projet, Il concerne en général une sectïon d'autoroute d'une longueur au moins égale à 100 km.

Prenant en compte les études menées au niveau de I'A.P.S.S .. le plan synoptique doit indiquer, à l'aide d#une analyse de la demande prévisible et de son évolution en fonction du trafîc, l'emplacement approxi­matif des différentes aires, leur nature (2}, aînsi que les prévisions d'extension de œs aires ou ~'é"'o!utïon de leur équïpement.

11} Etude d'A.P .S. daOs: le cas d'une autoroute non concédée.

i2l voir p. 16 la définition des types d'al res:.

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En œ qui conœrne les autoroutes en service, et dans la mesure où il s'agit d'une création ou d'une extension qui n'était pas prévue au plan synoptique~ il convient d'établir un dossier précisant et justifiant la localisation et la nature de l'opération .

4. AVANT-PROJET (1)

L'avant-projet a pour but de présenter les sites retenus pour les aï res et l'aménagement de celles-ci. Il met en évidence les motifs liés à l'environnement, aux besoîns de l'üsager et à la technique qui ont conduit au choix de l'implantation précise de chaque aire, et contient l'ensemble des dispositions techniques du proïet d'aménagement.

De ce fait. la compositîon souhaïtable du dossier d~avant~projet est la suivante :

un plan de situation (au 1/100000" ou 1/50000•). une notice générale analysant l'environ· nement naturel 1 matérialisée si possible par un croquis à plus grande échelle) et un schéma d'intention justifïant la répartition des équipements, le principe d'aménagement paysager retenu, et faisant ressortir les vues à mettre en valeur o~ à obturer ainsi que les protections éventuelles à assurer;

un plan au 1/5000€ et un profil en long des raccordements~ !~autoroute et de cette derniëre sur une longueur d'environ 1 km ;

un plan de masse, dont l'échelle ne doit pas être inférieure au 1/1 oooe, sur lequel sont repré­sentés tes voies de raccordement à l'autoroute, la voîrîe intérieure à l'aire$ et l'emplacement des installations projetées : parcs de stationnement. station-service, restaurant, motel, ... ainsi qu'une notice descriptl>Je précisant le potentiel d'accueil de ces installations;

un plan d'aménagement paysager (au 1/1 oooel comportant:

a) le modelé général des sols avec, si possible, quelques coupes.

b) un plan de masse des végétaux distinguant la >Jégétatîon existante à conserver et les plantations à créer réparties en 3 classes : plantations arborescentes, arbrisseaux i > 2 ml et plantations basses.

c) une indication sommaire des cheminements piétonniers.

et une notice justifiant les dispositions pré>Jues.

Le dossier d'avant-projet dQit également comporter quelques indications sur les dispositions prises en vue de réser>Jer l'a>Jenïr, dans le cas d'un projet évolutif .

Les modalités d'approbation des avant-projets d'aires annexes relèvent :

de la Directive du 27 février 1976 re1ative à la construction ou à l'extension des aires annexes • et de son complément du 25 août 1976 relatif aux passerelles et ponts-restaurants;

de la Directive du 30 décembre 1977 relative aux a>Jant·projets d'autoroutes concédées, en ce qui concerne certaines autoroutes nommément désignées. Dans œ cas les a>Jant~projets consti~ tuent, pour une section donnée~ le "souswdossier aires annexes".

(1J A.P.D. dans le cas d'une autoroute non concédêe .

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C. Typologie des aires

1. FONCTIONS

Ta utes les aires doivent comporter des parcs de stationnement pour les V .l., les caravanes et les P, L, physiquement indépendants et desservant les divers équipements relatifs aux fonctions évoquées ci-après. L'expérience montre que, suries aires, la majorité des usagers hésitent à s'éloigner de plus d'une centaine de mètres de teur véhicule. Il convient donc Que chaque équipement soit facilement accessible depuis les parcs de stationnement ; cela signifie, d'une part, que les places de stationnement soient assez proches des installations desservies, et. d'autre part, que les cheminements piétonniers soient les p~us directs possible.

1.1. L'arrêt de courte durée

Les motifs conduisant un usager à ne s'arrêter que peu de temps sur une aire sont. le plus souvent, la nécessité de satisfaire des besoins physiologiques {toilettes, boissons, ... ) et, plus rarement, la vérification du véhïcuJe. Tou te aire doit être, en conséquence, équipée d'un bloc sanitaire au molns, d'une borne fontaine (eau potable) permettant notamment le ravitaillement des caravanes. et de quelques tables et bancs .

Un bloc sanitaire se compose de toilettes séparées comportant obligatoirement :

un réseau d'alimentation en eau ;

un système d'évacuation des eaux usées ;

un disposïtîf d'éclairage.

Al RE OE REPOS (A 34) Al RE OE R~~OS (A 7)

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1.2. Le repos

C'est •a possibilité pour l'usager de satisfaire des besoins de détente lpique-nlque, jeux pour enfants, promenade, ... ), d'agrément (panorama, curiosités, ... ) et de sommeiL

AIRE DE REPOS DU MONT·DE~HARME IA41

A cet effet, une zone de repos doit être située en retrait des autres installations de l'aire, et agrémentée d'un aménagement paysager soigné (plantations, cheminements piétonniers, ombrage, ... l. Les besoïns de détente nécessitent d'équiper cette zone de coïns pique-nique avec bancs, tables et poubelles, et éven· tuellement d'une aire de jeux pour enfants. Ces équipements peu\lent être complétés par une ou plusieurs constructïons légères, formant abri, destinées 'à servir de refuge en cas d'intempéries.

AIRE DE REPOS DES PAVILLONS lB BI

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Pour la satisfaction des besoins de sommeil, priorité doit être donnée aux conducteurs de poids lourds (besoins inhérents à leur activité de travail) qui cherchent à stationner leur véhicule dans Ùn endroit calme. Il convient parallèlement de veiller à ce que le bruît causé par les P.L., notamment de bonne heure, ne gêne pas le voisinage.

1.3. Le ravitaillement des véhicules

Le ravitaillement des véhîcules en carburants {essence ordinaire, super et gas-oil) est assuré par une station~service qui, dans la plupart des cas, comporte en annexe un atelier où peuvent être effectuées des réparations légères et l'entretien courant des véhicules. Le traitement architectural de la station-service devraît être en cohérence avec le site ~publicité réduite si la statïan est bien perçue par les usagers).

1.4. La vente de produits alimentaires

Il est recommandé d'installer en permanence sur certaines aires un point de vente de produits alimentaires courants. Il est également souhaitable de prévoir la possibilité d'un emplacement pour des ventes saison­nières ou exceptionnelles, et même d'assurer un accès piétonnier à des ventes de produits du terroir à proximité de l'aire.

1.5. La restauration

On distingue deux types d'établîssements :

le type bar ou buffet, qui assure une restauration légère sous forme de boissons et de collations sommaires;

le type restaurant où sont serv~s des repas.

L'espacement entre deux restaurants (ou buffets) ne doit pas excéder, à la mise en service de l'autoroute, une centaine de kilomètres. Il convient, par ailleurs, de réserver sur toutes les aires de service une zone permettant l'implantation ultérïeurc d'un restaurant_

Les buffets et les restaurants doivent, par leur architecture, leur conception, leur organisation interne, tenir compte des particularités de la région. L'usager préfère des bâtiments typïques qui participent à son dépaysement.

En lünïtant à 100 couverts environ la capacîté d'accueil d'une unité de restauration, on peut créer un cadre et une ambiance assez proches de ceux des restaurants routiers traditionnels. Pour satisfaire les bes:oins des grosses poîntes de trafic, il est souhaitable de disposer de terrasses (éventuellement couvertes en matériau téger) permettant d~augmenter la capacité. Lorsque cette capacité devient insuffisante, la création d'autres unités de restauration permet de donner à chacune d'elles un caractère différent et d'entraîner, par le ieu de la concurrence, un meilleur rapport qualité/prix des repas servis .

1.6. L'hôtellerie

L'implantation d'un hôtel, situé en retraït des autres installations de l~aire. à l'écart des zones de bruit, peut se justifier à proximlté des agglomératîons importantes et en fonction de la longueur de la section autoroutière .

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1 .7. L'animation, l'information et le service à l'usager

Les aires doivent être pensées et conçues pour que t'usager y passe d'agréables moments. En rupture avec le contexte autoroutier par la conception de leur aménagement, elles favorisent le dépaysement, que renforce une ouverture visuelle ou réelle sur l'extérieur.

1 .7.1. Ouverture sur l'extérieur

ouverture vïsuelle : ta perception visuelle du paysage permet une appréhension sensible du site envi­ronnant. Elle peut être une première approche pour ta connaïssanœ de la région traversée (et une

incitation au tourisme local) si les éléments perçus sont caractéristiques de eette régîon ; paysage,

habitat, monument hlstorlque ... L'intérêt suscité par œtte prise de connaissance favorise le délas­sement de l'esprit.

- ouverture réelle : un contact réel avec les éléments extérieurs rend plus concrète la connaissance acquise lors de l'approche visuefle. l'attrait exercé par la découverte d'un site naturel ou d'intérêt

culturel situé hors de l'emprise peut aussi favoriser l'évasion de l'esprit loin des préoccupations auto· routières.

Cette fonction d'ouverture doit être assurée sur toutes les aires dont le site s'y prête naturellement ou facilement .

AIRE DE SERVICE DE BEAUNE-TAILLY IA6) "ARCHEODROME"

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Elle peut être complétée par des Informations de type touristique (cf.1.7.2.). Celles·d permettent de replacer les éléments significatifs de la régïon. appréhendés ponctuellement depuis l'aire, dans un contexte ptus global de connaissance de cette région.

AIRE DE REPOS DES CHATAIGNIERS IA6l

1 .7.2. Information

L'usager doit trouver sur toutes les aîres des panneaux d'informatîon sur le réseau autoroutier indiquant les distances, les échangeurs, les différentes a ires.

AIRE DE REPOS DU BOISSt MARTIN lA 41

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Ces informations sont affichées dans le cadre des Relais d'Information Servke .

En général il s'agit d'un R.I.S. de classe 1 (11 (2).

Sur les aires de service situées à proximité des diffuseurs importants ou dans des régions tourîstiques une information plus élaborée peut être nécessaire et être intégrée dans un Relais d'Information Service de classe 2 (1 ~ (3), comprenant en outre un tableau d'affichage de messages personnels et éventuellement un système télex.

La ges1ion de ces Relais d~tnformation Service doit être réalisée ou étroïtement contrôlée par le gestion· naire de l'autoroute,

1.7.3. Service à l'usager

Un téléphone public interurbain doit être accessible à l'usager sur toutes les aires de service.

De plus, un kiosque à journaux, un bureau de change, une boîte aux lettres permettent d'instituer des relations avec t'extérieur.

1.8. la sécurité

Afin d'assurer sur les aires la sécurité des usagers. fi convient d'implanter:

un poste d'appel d~urgence au droit de chaque aire suivant les mémes dispositions d'implan­tation qu'en section courante, un passage piétonnier spécialement aménagé et balisé en permettant directement un accès depuis l'aire ; ce passage est signalé et son origine, si possible, éclairée ,

un dispositif de lutte contre incendie à proximité des stations~s:ervice, des bois et des forêts; il convient. dans la pratique, de consulter tes services de la Protection Civile ;

des candélabres d'ambiance sur les parcs de stationnement. peu gênants pour les usagers cir­culant de nuit sur l'autoroute, et sécurisants pour ceux en stationnement sur l'aire;

des clôtures en limite d'emprise, sauf lorsque la configuration des lieux rend difficile tout accès à l'aire depuis l'extérieur.

{ 1) Les Re!afs d'Information Ser..,ice sont définis pi,r r;irculaîre interministérielle.

(2) Pour que •es panna:aux ne soient pas sujet à détérioration, il con\llent de prévoir des protections adéquates !affichage sous ... erre, eartes plastiques ou ..,itrifiées , .. i

(3) Seul cc Œrnler peut étre signaié pour l'uçager circulant sur l'autoroute.

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2. TYPES D'AIRES ET CARACTERISTIQUES FONCTIONNELLES

2.1. Types d'aires

On désigne par "aire" la suriace affectée a un seul sens de circulation,. et par "couple d'aires" la surface affectée aux deux sens de circulatfon. Il peut toutefois se présenter le cas d'une aire affectée aux deux sens de circulation, un passage supérieur ou Inférieur reliant un des sens à l'aire.

Suivant que •es aires sont équipées ou ne sont pas équipées d'une station·servicek on distingue respecti· vement les aires de service et tes aires de repos (1 ) .

AIRES DE SERVICE DU ROUSSILLON {B9l LE "VILLAGE CATALAN"

2.2. Caractéristiques fonctionnelles

Chaque alre assure un certain nombre des fonctions définies précédemment. Le tableau ci-contre réca­pitule tous tes équipements afférents à ces fonctïons .

Les équipements obligatoires constituent l'aménagement minimum ; les équipements recommandés ou facultatifs permettent d'adapter l'aire à son site et d'envisager des aménagements variés et non répétitifs.

!1} Certaines aires de service, dom: l'équipement est très déYeloppé, réunissent sous forme d'un village de type régional plusieurs restaunmts, un hôteL des boutiques, un bureau de tourisme.,. Ces aires rront appelées "aires-Yillages".

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FONCTIONS

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ARR ET DE COURTE DUREE

' REPOS

-RAVITAILLEMENT

DES VEHICULES ----

VENTE DE PRODUITS ALIMENTAIRES

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RESTAURATION

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HOTELLERIE -----

ANIMATION INFORMATION

SERVICE A L'USAGER

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SECURITE

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CARACTERISTIQUES FONCTIONNELLES ------ ---,--- ---

J EQUIPEMENTS AIRE DE AIRE DE OBSERVATIONS REPOS SERVICE

------- ,-- -- ----

Bloc sanitaire 0 0 Sur les aires de service, le bloc sanitaire n'est obligatoire que Fontaine 0 0 si des parcs de stationnement sont implantés très à !'écart Tables ct bancs 0 R de la station-service, toujours ê:quîpée en sanitaîres.

Zone de repos équipée de coins pique~nique 0 R Jeux pour enfants R R Abri F F

Station-service - 0 Atelier - R

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Point de vente de produits alimentaires F R courants '

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Est obligatoire, sur les aires de service, la réservation d'une Buffet ou restaurant F 0 zone permettant l'implantation ultérieure d'un buffet ou

d'un restaurant. ----- - -- -----

Hôtel F F -----

Panneaux d'information touristique 0 0 Hall d'information et d'animation F F

1

. Téléphone public interurbain R 0 Kiosque (journaux, tabac) F Boîte aux lettres F Bureau de change F

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Téléphone d'appel d'urgence 0 0 Il convient de prendre contact avec les Servîces de la Protee·

1

Dispositif contre incendie F 0 t~on Civile en ce qui concerne l'implantation de dispositifs Eclairage d'ambiance R R contre incendie sur les aires de repos, Clôtures R R

EQUIPEMENTS COMMUNS A AIRE OE AIRE DE PLUSIEURS FONCTIONS REPOS SERVICE

~ ~ Facultatif Recommandé

Parcs de stationnement : Obligatoire - pour V.L. 0 0 - pour caravanes 0 0

pour P .L. 0 0 ------

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D. Choix des sites d'implantation

L CRI TE RES DE CHOIX

1.1. Espacement entre aires

Espacement

Types d'aires

Tous types d'aire confondus

Aires de servîce

Espacement moyen

.,;; 15 km

< 45km

Espacement maximal

entre deux aires

20 km

55 km

~------------------------~----------------h~-----------------~

Tou tes ~es aires doivent être réalisées dès le premier stade d'aménagement sauf si l'aménagement différé de 1·une d'elles n'entraîne pas. à ce premier stade, une interdistance entre les deux aires qui l'encadrent supérieure à 20 km .

Lors de l'ouverture d'une sectîon d'autoroute sur laquelle est prévue une aire de service, il est possible de différer la constructïon de celle-ci sï la distance entre les deux statïons·service les plus proches de part et d'autre respecte l'espacement maximal ci-dessus. Il est cependant indispensable d'aménager en première phase une aire de repos, le ptan de masse devant tenîr compte de la transformation ultérieure en aire de service.

Dans tout aménagement différé, il convient d'acquérir dès l'origine les terrains néœssaîres à la réalisation ultérieure de l'aire.

1.2. Géométrie

1.2.1. Contraintes de tracé

Affn d'éviter tout risque de mauvaïse interprétation du tracé par l'usager, it convient de ne pas implanter de bretelle d'entrée sur l'aire en début de rayon extérieur.

-- ---DISPOSITtON A PROSCRIRE

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-19

1.2.2. Visibilité

1.3.

L'application des normes I.C.T.A.A.L. en œ qut concerne en particulier l'aménagement des voies d'accès et les contraintes de visibilité correspondantes conduit à éviter si possible les courbes de faible rayon en tracé en plan. les points hauts en profil en long, la proximité en amont d'un passage supérieur.

Les distances minimales de visibilité à assurer au sol (sur bande de peinture) sur le nez ( 1} d'une bretelle d~entrée sur l~aire sont, en fonction des vitesses de référence, les suivantes :

1 Vîtesse de référence 1 80 100 120 140

Vr (km/hl

Distances minimales 1 '

de visibilité 400 600 800 1000 ! L (ml 1 600

'-------_______ _J.... ____ L__"-----'--~----'

L'œil du conducteur est placé à 1 m au"'(jessus de la chaussée et à 2 rn du bord droit de la voie élémentaire (la plus contraignante) sur laquelle circule le véhicule.

Lorsque les règles énoncées ci-avant ne permettent pas l'implantation d'aires dans des sites favorables, il est admis de n'assurer la visibilité que sur un obstacle de 1 m de hauteur implanté au droit du ne2. Dans ce cas, il est obligatoire d'implanter sur le musoïr des délinéateurs ou tout autre dispositif simHaïre non agressif en cas de choc .

Interférences avec d'autres points singuliers de l'autoroute

a) Les aires ne doivent pas être associées à d'autres équïpements annexes de l'autoroute tels qu'échan­geurs, diffuseurs et barrières de péage. Cette disposition entraînerait en effet, au niveau de la signa· lïsation, la mîse en place de dispositiis complexes préjudiciables au confor1 et à la sécurité de l'usager, ainsi qu'au bon fonctionnement des installations. En conséquence, les parcs de stationnement associés aux barrières de péage ne peuvent, en aucune manière, être considérés comme aires de repos.

b) une distance minimale de 1 000 m doit être réservée avec tout autre point singulier (entrée, sonie) de l'autoroute. Cette distance est définie comme suit:

{11 l~ 11132 correspond au profil oU les bords des chaussées qui dLvergeM sont distants de 1 m .

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-20

Exceptionnellement. lorsque les conditions d'implantation d'une aire ou d'un point singulier ne permettent pas de respecter cette dîstance minimale (notamment en zone semi·urbaine}. il est permis d'y déroger sous réserve de créer une voie collectrice. Cette voie co!lectdce doit concîlier les deux impératifs suivants :

être de longueur suffisante pour permettre l'entrecroisement des véhicules dans des conditions satisfaïsantes de sécurité ;

ne pas être de longueur excessive pour ne pas donner à l'usager l'impression que la chaussée comporte trois {ou quatre) voies courantes.

A cet effet, la longueur Le de la voie collectrice, mesurée comme suit~ doit être comprise entre 500 m et1000m:

le

-~ -e~-:-=-_··_·~---~~~--._·~~~·~~··~~~-~~~~·~·~~--~~:.J;-I~·r-·~,;_t~.=---~-~--····~-~~-·-··-_-_-__ .. ::=~::.:~:__$

c) L'înterdistance minimale de 1 000 m, définie CÏ*avant, s'applique également aux biseaux d'extrémité !début et fin) des voies supplémentaires pour véhicules lents IV.S.V.L).

Cependant. dans le cas où l'on ne peut éviter qu'une V.S.V.L débute moins de 1 000 m au-<ielà de l'extrémité d'une vote d'insertion, il convient de prolonger cette dernière jusqu'à la V.S.V .L. Cela revient, en fait, à déplacer vers t'amont 1e début de cette voie.

l 1 ----~--~=~· '-~-···=-=--·===- =.-:---2:=~1' - - -·- - - _, 1 ~

-----------···--~··-------! ;'----· ··---···--· !

Si L < 1 000 m, adopter la disposition suivante :

1

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Afin d'~ssurer des conditions satÎsfaisantes d'insertion sur Ir auto router en particulïer pour les P~L.. il est recommandé de ne pas implanter d'atre au droit d'une section comportant une V.S.V.L

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-21-

1.4. Contraintes diverses

Ce sont essentiellement:

les terrassements de 1' aire ;

l'adduction d'eau, la collecte, le traitement et l'évacuation des eaux usées et de renouvellement, si possible dans un réseau existant ou à réaliser par une station d'épuration (une seule par couple d'aires). ainsi que la fourniture du courant électrique ;

le raccordement à la voirie locale dans le cas d'atres de serviœç la proximité d'une agglomé· ration permettant de mobiliser du personnel de servïce d'appoînt dans un dêlaî acceptable en cas de pointe ïnopinée ;

le coût de l'aménagement paysager ;

le coût de l'entretien de l'aire, y comprîs les espaces verts.

1.5. Environnement

1 .5.1. Occupation du sol

a) Agriculture

Les terrains sont retenus en fonction de la facilité de leur acquisition (choix des délaissés de parcelles), tout en prenant en compte :

bl Forêts

l'équilibre des exploitations {seuil de rentabilité) pour éviter une restructuration trop impor­tante ou un changement d'occupation du sol ;

la date du remembrement;

la valeur agronomique des sols;

les zones de cultures pérennes : vignes, vergers, maraîchages .. , qui sont à éviter ;

les risques d'odeurs que peuvent dégager certaines installations (porcheries. élevages de volailles, laiteries •.. } si elles sont placées au vent d'une a 1re. tout au moins au vent dominant.

La qualité et la sensibilité des forêts sont essentiellement déterminées par leur traitement (futaieM taîiUs) et leur entretien :

forêts de grande valeur (futaies) :elles doivent être maintenues hors de l'emprise afin d'éviter leur déboisement pour l'implantation des cheminements et des parcs de stationnement, ceci entraînant la création de nouveUes lisières qui ne cesseraient de reculer (microclimat} .

La connaissance de leur statut (forêt domaniale ou communale) peut permettre d'envisager leur accessibilité aux piétons, à partir de l'aire;

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..

22

forêts de moindre valeur :elles peuvent être remïses en valeur par les aménagements nécessaires à l'implantatîon d'une afre de repos :conservation des plantations existantes pouvant résister à la fréquentation (taïHisi et création de nouvelles plantations pour assurer la structure d'en­semble de l'aire.

AIRE DE REPOS DU MONT-DE-CHARME IA4)

cl zones indu•trielles

Il faut éviter les pollutions atmosphériques: odeurs, matières: en suspension (fumées, vapeurs chimiques actives sur !a végétation! ainsi que les nuisances sonores et l'aspect souvent peu esthétique des zones industrielles. Toutefois certaines activités caractéristiques de la région peuvent offrir un spectacle intéressant: canals port .....

1 .5.2. Climat

a) vent

Dans !es régions ventées, un plan de masse adapté et des dispositifs spécifiques (haies, brise-vents) permettent de protéger l'aï re des vents dominants. Il convient cependant d'éviter d'implanter une aire en sortie de déblais importants surtout si les vents dominants sont parallèles à l'axe.

bi soleil

Dans les régions ensoleillées, un couvert végétal existant ou à créer est indîspensable pour assurer l'ombrage de certaines zones {stationnement, pique-nique, .. .). L'utilisation maxïmale des ombres portées des végétaux dépend de leur position par rapport aux zones à ombrager et de l'orientation de ces zones .

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-23-

cl brouillard

Eviter les zones de brouillard afïn d'avoir le maximum de visibilité pour l'entrée et ~a sortie de l'aire .

1.5.3. Protection des sites

Afin de protéger le patrimoine d'intérêt scientifique, culturel et esthétique, il convient d'éviter:

les monuments et sites classés ou inscrits avec leur périmètre de protection ;

les zones d'environnement protégé (Z.E.P.).

Cependant l'aire peut être 1e point de départ d'un circuit pédestre permettant la visite d'un site archéoto­gique ou naturel, à condition d'imposer toutes les servitudes nécessaires.

Il faut également tenir compte des servitudes imposées par les plans d'urbanisme, en particulier à proxi­mité des zones d'agglomération et des villes nouvelles .

1.5.4. Protection des ressources naturelles

Il convient d'éviter les implantations risquant de compromettre l'existence, la qualité ou l'exploitation de gisements potentiels de matériaux ou autres ressources naturelles.

1.6. Animation de parcours-tourisme

Le site d'implantation des aires a une grande importance puisqu'il confère à celles~ci leur ortgînalîté et leur attraît. Les éléments caractéristiques de la région traversée ou ceux de points particuliers sont autant de critCres de choix susceptibles de préciser ou de déterminer l'împlantation des aires. On peut ainsi distinguer :

les éléments attrayants participant à l'animation d'une aire;

les éléments attrayants situés hors de l'aire et incitant à son ouverture sur l'extérieur.

Il va de soi que ces deux types de critères peuvent dans les faits ne pas être distfncts et qu'Us peuvent se cumuler. Par ailleurs:, les éléments mentionnés ci~après ne sauraient constituer une lïste exhaustive; aussi le concepteur doit-il toujours veiller à utiliser au mieux les ressources offertes par les sites traversés.

1.6.1. Eléments attrayants participant à l'animation d'une aire

al Zone de relief

Elle constitue un site privilégié pour la localisation d'une aïre. En effet, la répartition des équipements en fonction du micro-relief permet de mieux séparer les fonctions de l'aire ; elle permet également la création de cheminements originaux adaptés à ces micro-reliefs .

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•

-24-

De p!us~ un site dominant permet d'appréhender la règion sous forme d'un large panorama justifiant l'existence d'une table d'orientation.

b) Zone forestière

AIRE DE REPOS DE SAVIGNY·LES-BEAUNE IA6l PANORAMA SUR LE VIGNOBLE OE BOURGOGNE

La présence d'une zone forestière est évidemment favorable à Ir Implantation d'une aire, si l'on fait abstraction des nuisances apportées au site initial. La forêt constitue en effet un milieu favorable au contact avec la nature et son intérêt réside dans la diversité des éléments quï la composent.

AIRE OE REPOS OE COIRANNE IA431

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-25-

c) rivière~ étang

De tels éléments constituent également un environnement de choix pour une aire. Il peut être envisagé,

par exemple, l'aménagement d' ''aires de pêche" .

bi bâti existant

L'existence, en bordure ou à t'intérieur du fuseau autoroutier, d'un bâti existant particulièrement significatif peut être un crîtère d1 implantation d'une aire. Ce bâti (ferme, bergerie, château} s'intègre d'autant mieux à l'aire qu'ïl sert de support à des équipements (restaurants, bureau de tourisme,, .. ).

Une telle intég:ratîon est à rechercher tout spécialement lorsque la présence de l'autoroute risque d'entraîner la désaffection du bâti.

AIRE DE SERVICE DE PONTCHY 1841) FERME TRANSFORMEE EN RESTAURANT

1 .6,2. Eléments attrayants situés hors de l'aire et incitant à son ouverture sur l'extérieur

a) éléments pennettant une ouverture visuelle

Tout site intéressant'vlsible depuis les abords de l'autoroute peut constîtuer un critère d'împlantation d'une aire. Il en va ainsi d'un paysage particulièrement attrayant, d'un bâti ou d'un témoignage

cultureL ou de certains lieux d'activités humaines iport, canal, carrière, ... ) .

-.. -...

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•

-26-

b) Elérnents permettant une ouverture réelle

Les éléments mentionnés cl-dessus sont des critères d'autant plus importants qu~ils peuvent être directement atteints depuis le site potentiel d'une aire. Ainsî un site historique qui pourraït être visité depuis l'aire, un village ou un site naturel sont autant de raisons de localiser l'aire à proximité immé~ diate.

AIRES DE REPOS ET CHATEAU DE SALSES (8 91

1.7. Réhabilitation d'un site

Qu'ils existent avant la constructÎon de l'autoroute ou qu'ils soient engendrés par celle-ei, certains sites ont un caractère négatif : carrières. dépôts, zones de stockage de matériaux. bassins d'orage ... La création d'aire peut être l'occasion de les réhabiliter. Ainsi, la présence de tels sites, dans la mesure où ils peuvent être réaménagés, doit constituer un critère de choix d'~mplantation d'aires .

1 .7. 1. Carrière et zone d'emprunt

Le réaménagement d'une carrière ou d'une zone d'emprunt proche de l'autoroute~ en prenant toutes les mesures de sécurité nécessaires, peut permettre de créer une aire de repos dans un cadre insolite. Son aménagement tenant compte des îlots d'exploitation facilite la création de terrasses pour les colns pique~ nique et l'utilisation des dénivellations pour proposer un parcours intéressant pour la déten;.e physique .

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-27-

1.7 .2. Dépôt

Un dépôt, par un nivellement et des plantations appropriées, peut aussï servir de cadre à une aï re de repos originale, surtout sur une section d'autoroute n'off'rant pas de site particuli~rement intéressant.

1. 7 .3. Zone de stockage de matériaux

Il parait indispensable de réhabilîter les parties de ces zones quï ne sont pas nécessaîres aux besoins de l'entretien et qui restent trop souvent à l'abandon après la construction de l'autoroute. Il faut toutefois tenir compte des nuisances qu'apporterait aux usagers t'utilisation de centrales à enrobés .

1.7.4. Bassins d'orage

Pour intégrer un bassin d'orage à une aire, il faut qu'il soit incorporé dans le nivellement général de l'aire et qu'tl soit pris en compte dans le plan d'aménagement paysager. Certaines plantes {saules, aulnes) permettent d'envisager la mise en végétation des bassins d'orage.

2. CHOIX DES SITES EN FONCTION DES CRITERES

La démarche préalable à la localisation des aîres, aux stades de I'A.P.S.S. et du plan synoptique, est illustrée ici par le cas concret de l'autoroute B. 9 entre NARBONNE et PERPIGNAN .

Bien que dans les faits les sites des aires n'aient pas été retenus après une démarche rigoureuse et complète telle qu'elle est proposée dans ce chapitre, il s'avère que leurs dispositions et leur originaltté répondent dans l'ensemble à la démarche préconisée .

Dans œ contexte, îl est opportun de préciser cette approche tout en signalant les problèmes réels qui ont été soulevés et dont l'impact a influé sur la locaHsatîon des aires.

L'étude consiste, dans un premier temps, à analyser la section du point de vue de ses ressources \sites, éléments pittoresques, reliefs, villages, forêts, . , . ) et à définir ainsi, cartographiquement sur l'ensemb~e du parcours, les zones et les points intéressants, les aires devant se situer de préférence dans ces zones.

Ces zones étant définies, l'ensemble des critères de choix définît des zones contraignantes ou interdites pour l'implantation des aires.

La synthèse des deux documents fait ensuite ressortîr les zones d'aptitude à la localisation des aires. !1 apparaît bien sûr un choix à faire car plusieurs combinaisons sont possibles. Il importe alors de définir les priorités ; par exemple, tefle aire devant être située impérativement à tel endroit, l'espacement à respecter entre les aires détermine l'implantation approximative des autres aires. L'ensemble des critères permet ensuite d'affiner le choix des sites dans les zones retenues :critères ausst bien techniques, écono· mïques, que crïtères d'environnement.

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-28-

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1

l entre le massif des Corbières et l'étang de Bages et occupé par un vignoble plus ou

11ents de pins. La garrigue et des friches constituent le reste de l'espace naturel. Ouel­

lts existent sur les cont1·eforts des Corbières.

1. ~ue de la région traversée (austère et aride).

. ci l'exception du village de Prat-de-Cest et de quelques boqueteaux qui ponctuent le

e un support recherché pour les aires (ombrage).

ltr:rrompue par le relief, ce qui nécessiterait de caler finement d'éventuelles aires pour

valeur le paysage (vues sur les éléments marquants, utilisation des boisements).

i --...;;;;;;;~ boqueteaux

étang de Bages

de pins

~t---------~ Corbières avec une accentuation du caractère sauvage. Pas de perception des étangs.

1-----_:____----...,_ Jé par un vignoble de qualité assez structuré. Présence sur les reliefs d'un territoire agri·

;~1 ontreforts des Corbières (petit parcellaire séparé par des murets en pierre sèche).

1J nge de la zone naturelle et végétation d'accompagnement de la rivière La Berre. Le

pour éviter les vignobles riches permet des vues dominantes sur la cuvette (photo 1)

t très grande qualité (site classé), constitué d'une plaine viticole entourant le village pit­

t,, t enserré dans les Corbières aux reliefs marqués dans ce secteur (barres 1ocheuses).

,. .,;,de ccnt:astes entre le tenain iorternent o:gan •. ; 1 ·:_,:c:res ar!tks iphoto 2'

l'autoroute (mise hors inondation) permel des vues ct:·,.,-:,, .• ,·, r ce '>•te.

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0

Section constituée par un immense glacis, l'autoroute contournant la zone agricole.

Vw; très lointaine, isolement par rapport à l'espace habité, paysage médiocre.

Vue sur la rivière du village de Caves, perçu sous forme de silhouette.

contrefort des Corbières plaine

Section très proche de l'étang de Leucate. Effet de corniche sur l'étang avec des vues panoramiques sur Leucate, la mer et 1 es Pyrenées.

Prédominance de l'eau dans le site valorisé par les premiers plans arides et le relief important qui crée une position adossée pour d'éventuelles aires.

Port- Leucate •• Section fortement marquée par la présence du château de Salses près duquel passe l'autoroute (photo 3). Les vues,

du fait du relief, sont orientées vers la plaine et le château. Le village de Salses, en partie défiguré par certaines

activités (cave, coopérative, ... ) dégrade un peu ce site exceptionnel. La qualité de ce site (classé) entraîne, en

contrepartie, des contraintes vis-à-vis de l'intégration de l'autoroute et des équipements annexes.

Plaine de Rivesaltes"Perpignan occupée en totalité par des vignoples et des vergers.

Présence d'équipements divers (camp militaire, hôtels, ... ) du fait de la proximité de Perpignan.

Espace assezdégradé sans grande qualité propre.

Zone intéressante

Zone très intéressante

Vignoble

Boisements proches de l'autoroute (pins)

Guarrigue, landes

Vues rasantes

Vues dominantes

Bâti ou site remarquable .. Villages perçus

depuis l'autoroute

~ Limite du paysage

perçu depuis !'autoroute

<f Emplacement des

prises de vue

ZONES PREFERENTIELLES POUR LA LOCALISATION DES AIRES ANNEXES

.. -30-

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entre Je massif des Corbières et l'étang de Bages et occu;)é par un vignoble plus ou

'ments de pins. La garrigue et des friches constituent le reste tk l'espace naturel. Quel·

:s existent sur les contreforts des Corbières.

'que de la région traversée (austère et aride}.

s ~ l'exception du village de Prat-de-Cest et de quelques boqueteaux qui ponctuent le

·un support recherché pour les aires (ombrage).

terrompue par Je relief, ce qui nécessiterait de caler finement d'éventuelles aires pour

1 valeur le paysage (vues sur les éléments marquants, utilisation des boisements).

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de pins

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é par un vignoble de qualité assez structuré. Présence sur les reliefs d'un territoire agri·

l contreforts des Corbières (petit parcellaire séparé par des murets en pierre sèche).

ange de la zone naturelle et végétation d'accompagnement de la rivière La Berre. Le

pour éviter les vignobles riches permet des vues dominantes sur la cuvette (photo 1}

'très granc1e qualité (site classé), constituéd'une p!oine viticole entourant le village pit·

let enserré d.ans les Corbières aux reliefs marqués dans ce secteur (barres r~cheuses~. fa1t de ccnt,-astes entre ~e tcnalf1 fortement 1 .: :Hes ar:d(c:; q>hoto 2,

'autoroute (mise hors

raste avec les deux sections qui le jouxtent.

1

Section constituée par un immense glacis, l'autoroute contournant la zone agricole.

Vue très lointaine, isolement par rapport à l'espace habité, paysage médiocre.

Vue sur la rivière du village de Caves, perçu sous forme de silhouette.

~ contrefort des Corbières

·------------ étang de Lapalme

plaine agricole-...,=~:::.:=.::::=':~::::;::;=:::;:::=::::;:::::-

Section très proche de l'étang de Leucate. Effet de corniche sur l'étang avec des vues panoramiques sur Leucate, la mer et les Pyrenées.

Prédominance de l'eau dans le site valorisé par les premiers plans arides et le relief important qui crée une position adossée pour d'éventuelles aires.

Section fmtement marquée par la présence du château de Salses près duquel passe l'autoroute (photo 3). Les vues,

du lait du relief, sont orientées vers la plaine et le château. Le village de Salses, en partie défiguré par certaines

activités (cave, coopérative, .. ) dégrade un peu ce site exceptionnel. La qualité de ce site (classé) entraîne, en

des contraintes vis-à-vis de l'intégration de l'autoroute et des équipements annexes.

Plaine de RivesaltesuPerpignan occupée en totalité par des vignobles et des vergers.

Présence d'équipements divers (camp militaire, hôtels, ... ) du 'fait de la proximité de Perpignan.

Espace assez dégradé sans grande qualité propre.

J Zone très intéressante

Vignoble

Boisements proches de l'autoroute (pins)

Guarrigue, landes

Vues rasantes

Vues dominantes

Bâti ou site remarquable ... Villages perçus

depuis l'autoroute

~ Limite du paysage

perçu depuis l'autoroute

<t Emplacement des

prises de vue

(ZONES PREFERENTIELLES, POUR LA LOCALISATION DES AIRES ANNEXES

- -32-

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1( l - CD (( -

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1

~1 arbonne-Rivesaltes, longue de 49 km, se situe entre deux sections déjà réalisées. De ce

1te, pour le choix des sites d'implantation des aires:

'l des aires de service sur les sections adîacentes et du choix de retenir un coup!c d'aires ) du diffuseur de Leucate ;

d'implanter un couple d'aires de repos au droit du Château de Salses. En effet, le tracé

3( té l'obîet d'une concertation entre le Bureau du Tourisme des Pyrénées Orientales, le

1 t la Société Concessionnaire de l'Autoroute. Aucun tracé autre que celui passant à

hâteau n'ayant pu être trouvé, une compensation a été demandée sous forme d'un trai· il !'nutoroute et de la réalisation d'aires touristiques élSSurant la promotion du Château

J ' ... ) .

à respecter entr'' ies aires permettait de reteni1· 4 ou 5 couples d'aires. Pour assurer une

il été préféré la solution de 5 couples d'a1res quitte à avoir dans certains secteurs des J ces.

1 nt été localisées dans la partie la plus au Nord de la zone intéressante. Elles s'appuient et existant et offrent des vues sur l'étang (photo 1) et les Corbières. .

' ible de dissocier les deux aires (afin d'éviter les vis·à·vis) et d'implanter J'aire Ouest

de·Cest (photo 2).

1 éressante située en dehors du "pas"

Jll >ut sur les franges de la cuvette de Sigean. Les aires proposées valorisent au rn icux le

s rares contreforts boisés des Corbières, avec une vue sm la zone agricole. L'étagement

l' permet d'éviter les vis-à·vis.

: aussi au niveau de la rivière v re). ·

1

La Berre malgré de fortes contraintes tt,chn iques (re 1 ief,

0

Section exceptionn(~llr où la protection du terroir aqricole et du site classé dP Roquefort a prévalu sur les services

rendus i't l'usaytèl.

Il était toutefois possible, en frange du bassin de Roquefort, d'implanter des aires à condition d'apporter le plus grand soin à leur intégration.

Section sans grand caractère qui correspond à la localisation des aires de service. L'implantation de ces aires à cet endroit permet de diviser la section Narbonne-Perpignan en deux sections comportant chacune trois diffuseurs. En

contrepartie, cela entraîne une interdistance relativement importante (47 km) avec les aires de service d•J Roussillon

(en direction de l'Espagne). Cette zone de garrigue a permis d'acquérir à bon compte les terrains sans toucher au

terroir viticole. Par contre, le coût des équipements a été très élevé (2 km d'adduction d'eau notamment). Ces aires sont très exposées au vent mais l'intégration des équipements dans le paysage n'apparaît pas préoccupante, le site

lui·rnêrne étant à créer.

Section très intéressante car située en corniche sur l'étang de Leucate (photo 3). Les aires de Fitou,

très discutées, ont été maintenues sous forme d'aires de repos réduites car elles offrent un belvédère

les nouvelles stations du littoraL La fonction détente (pique-nique) n'a pas été favorisée du fait de

ces aires aux vents violents (Marin et Tramontane).

C'est l'élément remarquable de l'ensemble du tracé. Les aires de Salses ont été localisées sur le meilleur point de vue

avec un tl·aiternent de mimétisme assurant une vue sur Je Château de Salses tout en camouflant les aires depuis celui­

ci. En ce qui concerne les équipements, une concertation avec la collectivité locale a permis de coupler les réseaux de

l'autoroute et ceux de la commune.

Section sans particularité comportant de nombreux ouvrages d'art. L'implantation d'éventuelles aires situerait celles-ci en dehors du "pas" d'espacement à respecter entre les aires.

Zone intéressante

Zone très intéressante

* Bâti ou site remarquable

Zone interdite

-----Zone contraignante

Aire de service

Aire de repos

<f Emplacement des

prises de vue

SYNTHE SE

ZONES D'APTITUDE A L'IMPLANTATION DES AIRES ANNEXES

r ' r r r r r r i

~ 1

r

Il

DISPOSITION D'AMÉNAGEMENT D'UNE AIRE

A • Organisation générale

B • Accès à l'autoroute et circulation interne

C • Signalisation

D • Aménagement paysager

•.

-37-

A. Organisation générale d'une aire

1. PRINCIPES D'ORGANISATION

" 0 ~ ~ ·c; ~

v ... -o

:! = •t 0

" -~ v 0

0 v

A chacune des fonctions définies au chapitre 1 correspondent un ou plusieurs équipements qui constituent les différents éféments d'une aire. L'împlantation de ces équipements doit étre étudïée de façon à assurer à l'usager :

~- une bonne vision globale de !~aire et une information claire des services dont îl peut disposer;

une acœssibillté directe, depuis les parcs de stationnementr à l'équipement recherché,

!~utilisation de chaque équipement sans SIJbir de nuisances de voisinage;

une ambiance qui corresponde à l'jmage que ~·on veut donner de t'aire.

Deux grands principes d'organtsation doivent être retenus pour réaliser une aire ;

~

une hiérarchisation des fonctions en implantant tes équipements d'autant plus près de l'au1o­route quzils ont un caractère plus artificiel ;

espa~:e ex têrieur

limite de l'aire

espace naturel

zone de repos

buffet , restaurant

station- servi<e , paru de stationnement pour arrêt de <ourte durée

autoroute

... / ...

•

-•

.. -----•

----•

•

•

•

•

espace ex Périeur

-38-

une répartition en chapelet permettant à l'usager d'accéder, un à un, à tous les équipements de l'aire, en suivant une voirie interne comportant le moins de ramifications possible, et tout en prenant compte de la présence é\lentuelle d'espaces extérieurs ou intérieurs à valoriser.

à valoriser,.---_--

buffet )

0,..-----:----, station service

•

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stot!on service

DISPOSITIONS SOUHAITABLES

\i.mlte d'emprise -----~---/

• restaurant

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bullet

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station service

DISPOSITION A EVITER

\

De plus ces prïncipes d'organisation en plan sont à compléter. dans le cas où les caractéristiques du site s'y prêtent, par une organisation en niveaux. Au lieu de ré9ler une p!ate~forme à la même cotez il peut être judicieux de créer des décrochements qui permettent d'éviter des vis-à·vis entre équipements.

DISPOSITION SOUHAIT ABLE

exterieur

à 'I'Clorfser

OISPOSITION A EVITER

1 ' .

.

T

T T T T T

T T T T

T T T T

T T j

j

T

-39-

la configuration du terrain et !e relîef du site sont déterminants pour le choix de la répartition des équi­pements, L'analyse du sîte initial, le recensement des possibilités d'aménagement doivent concourir à la réalisation d'aires originales en parfait accord avec la région traversée.

r! peut être intéressant de profiter des conditions naturelles du site pour éloigner le plus possible l~aire

de l'autoroute. Il n'est pas indispensable de percevoir l'aire depuis l'autoroute, une bonne information sur les services rendus pouvant inciter l'usager à s'arrêter.

AIRE DE REPOS D'AUBERIVES lA 71

-•

------•

•

-.. ----•

...

..

..

-40-

2. SUPERFICIES ET CAPACITES MINIMALES

2 .1. Superficies

La superficie d'une aire doit être déterminée dès l'origine en fonction de son niveau d'aménagement prévu en stade fïnat compte tenu en particulier des prévisions de l'évolution du trafic et de l'extensîon éven~

tuelle des instarlatïons.

Les superficies minimales indiquées dans les tableaux ci~contre correspondent à des aires implantées dans des zones de relief tourmenté ou présentant des difficultés d'acquisition de terrains. Dans les autres cas~ il est nécessaire de prévoir des superficies au moins deux fois supérieures.

2.2. Capacités

La capacité d'une aire en places de stationnement doit être déterminée, en première phase, en fonction de son niveau d'aménagement et du T.M.J.A. ( 1) prévu cinq ans après la mise en service. Cette capacité détermïne la surface d'aire à aménager en première phase .

L'évolution ultérteure du trafic et 1e taux d'occupation constaté sur l'aire permettent de déterminer !;accroissement éventuel de la capacité. et, par conséquent, de la surface aménagée de l'aire.

Les tableaux ci-contre indiquent les capacités de stationnement minimales qu'Il convient de prendre en compte. Ces capacités sont à moduler en fonction de divers facteurs :

le pourcentage du trafic P.L.;

le degré d'équipement des aires, notamment des aires de service ,

la longueur de la section autoroutière et le type de déplacement qu'elle assure :courte, moyenne ou longue distance, déplacements d'affaires ou de vacances, etc ... ;

la situation géographique par rapport à un grand pôle :en particulier, la première aire ~ou la dernïère) située après la sortie (ou avant l'entrée) d'une grande agglomératïon peut faire l'objet d'une forte fréquentation ;

le trafic des périodes de pointe conjugué à la durée de ces périodes ;

la qualité du sit~ d1 implantation, etc ... _

Une capacité minimale de 2 places de stationnement pour caravanes est à prévoir sur chaque aire. L'adop~ tîon éventuelle de capacités supérieures est liée à la fréquentation de l'itinéraire par cette catégorie d'usagers .

(1) T}t>'LJ.A. :Tr<~fic Moyen Journalier Annuel .

1 1 i 1 i 1 • 1

1 -1

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1

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-41-

SUPERFICIES ET CAPACITES MINIMALES

PAR SENS DE CIRCULATION

Pourcentage moyen de P.L. : 15%

T.M.J.A. V.L. P.L.

Superficie

(deux sens de circulation) !hal

Moins de 15 5 1,0

10 000 V/J

De 10 000 30

1 10 1,5 à 20 000 V/J

De 20 000 45 15 2,0

à 30 000 V/J

Plus de 60 20 2,5

30 000 V/J

T.M.JA V.L. P.L. i Superficie

ideux sens de circulation} (hal

Moins de 15 5 2,5

10000 V/J

De 10 000 30 10 3,0

à 20 000 VIJ

De 20 000 45 15 3,5

à 30 000 V/J !

Plus de 60 20 4,0

30 000 V/J

TM.JA V.L. P.L.

Superficie (deux sens de circulatîon} {hal

: Moins de

60 15 4,0 10000 V/J

De 10 000 120 30 5,0

à 20 000 VIJ

De 20 000 180 45 6,0

à 30 000 V/J

Plus de 240 60 7,0

30000V/J :

!

!

'

1

AIRE DE REPOS

AIRE DE SERVICE

(Cas d'équipement minimal)

AIRE DE SERVICE

(Cas d'équipement complet)

Nota Les capa<:! tés en V .L. des aires de service înc!uent les places de stationnement attenantes à la station-service,

-.. -----------------•

-42-

3. ORGANISATION DES FONCTIONS

3.1. Généralités

La prise en compte de l'évolution du trafic et la recherche d'un échelonnement des dépenses d~învestis­sement conduisent à réaliser la majorité des aires en deux phases d'aménagement au moins. L'organi· sation des fonctions d'une aire doit être pensée pour l'aménagement final, en veillant à ce que le passage

d'une phase à une autre n'engendre pas de destruction ou de modification importante des équipements

et de la voirie exîstants.

Cette organisation des fonctions doit permettre l'établissement d'un plan de circulation le plus simple

possible. U convient, en particulier :

de ne pas multiplier les points de conflit;

de Hmîter au strict minimum la création de voies à double sens de circulation ;

d'éviter de surdimensionner les voies de circulation et les "entonnoirs" d'entrée des statîons~ service ;

de veiller à ne pas morceler les îlots séparateurs en créant des voies trop proches les unes des

autres ;

de clarifier le plan de circulation par l'adoption d'un aménagement paysager adéquat.

Tous les déplacements que les piétons peuvent être amenés à faire doivent également être pris en compte afin de leur assurer des cheminements log;ques leur garantissant le maximum de sécurité. C'est ainsi que des passages pour piétons doivent ètre aménagés à travers les haîes et dans les îlots de plantation en fonction de ces cheminements,

3.2. L'arrêt de courte durée

1 !

1 1

Sur une atre de service, le statïonnement de courte durée se fait le plus souvent aux abords immédiats de

la station-service. qui est équipée de sanitaires et de distributeurs de boissons. Les usagers V.L. ont à leur dispositîon, devant le bâtiment. une dizaine de places de stationnement, ce qui réduit considérablement le nombre de places supplémentaires à créer au voisinage de la station. Les usagers P.L doîvent disposer, derrière le bâtiment. de parcs de stationnement qui. très souvent, servent aussï aux autres fonctions (repos, buffet, restaurant .... ), En effet, la surface nécessaire à !~implantation de parcs de station­nement P.L étant considérable. il est difficile, sur une emprise d'aire moyenne de 4 à 5 ha, de créer plusîeurs zones de stationnement pour ce type de véhicules.

Sur une aire de repos, la zone d'arrêt de courte durée doit être proche de l'autoroute pour être facilement accessible depuis 1a bretetle de décélération. Pour la raison évoquée ci~avant, le parc de stationnement P .L est aussi fré9uemment lié à Ja fonction repos. Il y a donc lieu, pour prévoir la meilleure implantation possible, de suivre les recommandations formu~ées en 3.3 .

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i 1

-j -l -l -! i -1

i -1

---

-43-

L'implantation du bloc sanitaire doit procéder des dispositions de principe suivantes :

·- être situé à proximité des parcs de stationnement V.L. et P.L.;

ne pas être masqué, par des P.L., à la vue des usagers accédant à l'aire.

P.L

caravanes

DISPOSITION A EVITER

P. L.

caravanes

bloc sanitaire

D

DISPOSITION SOUHAIT ABLE

AIRE DE REPOS DE BURCIN IA48)

-

---------.. ----------

-44-

Il convïent enfin de rappeler que la zone d'arrêt de courte durée doit comporter au moins 2 places de

stationnement pour caravanes, distînctes du parc de stationnement P.L

3.3. Le repos

L'aménagement d'une zone de repos dépend essentiellement du site choisi et de 'a maniêre dont le carac­

tère et les ressources de ce sîte sont exploitées pour répondre aux divers besoins {pique-nique, jeux pour enfants, repos, ... ). S) le site offre un point d'attraction touristique (plan dTeau, rivière, point de vue,

site archéologique, ... ) l'aire, dans sa totalité, est organisée en fonction de cette attraction. Si le site est

retenu pour son caractère naturel, l'aménagement de t'aire doit confirmer ce caractère. Dans tous tes cas, î1 est possible de respecter le microre!ief, l'occupation du sol (boisement, parcellaire, ... }.. et ainsi de mieux s'intégrer au site et de mieux le valoriser.

Une zone de repos se présente sous deux formes différentes suivant la superficie pouvant lui être attrîbuée :

un terrain peu vaste peut être conçu comme une aire de détente, un espace vert, équipé de

jeux pour enfants, de tables et de bancs. Selon les aires, un buffet ou un restaurant peuiJent s'ouvrir sur cet espace vert,

un terrain suffisamment vaste permet de concevoir un espace qui, aux abords d~èventuels bâti~

ments, soit traité comme le précédent. mais qui progressivement propose un aménagement paysager plus libre ~bouquets d'arbres. petites clairlèresl le liant au paysage extérieur à l'aire.

AIRE DE SERVICE DE St PRIEST lA 431

•

-...

1

-1 1

1 -----: -----

--

-45-

Cette zone, relativement éloignée du trafic autoroutier et du trafic transitant sur l'aire offre un cadre agréable au pique·nique et favorable à la détente. L'usager ne souhaitant pas, en général. trop s'éloigner de son véhicule, iJ convient de doter cette zone d'une voîrie de desserte, de structure légère, strictement réservée aux V .L. et caravanes. Cette voirie ne doit pas morceler le terrain en parcelles trop étroites afin que les boîsements restent suffisamment étoffés pour bïen ïsoler ta zone de repos et assurer â l'aire un cadre agréable.

AIRE DE REPOS lA61

Il peut être également envisagé l'implantation d~un second bloc sanitaire si la zone de repos est particulîè­rement spacieuse.

En ce qui conç_erne les P.L_, la qualité du repos pris parie chauffeur dans son véhicule est étroitement liée aux conditions de stationnement de celui-cl. Le stationnement de repos s'effectue dans une zone où dolt régner un calme aussi complet que possible afin que le chauffeur puisse y trouver un sommeil réparateur. Si cet objectif peut être aisément atteint sur une aire de repos~ il n'en est pas de même sur une aire de service, marquée d'une certaine animation. Le parc de stationnement P.l. doit être à la fois éloigné de la station-service en raison du bruit qu'elle crée, et proche de celle-ci en raison des services rendus au chauffeur {douche, café, ... 1 ;_un compromis satisfaisant consïste à locaHser le parc de stationnement à proximité de la station-service et isoler les P.L par des écrans (buttes de terre, dénivelés et plantations}. en évitant de faire transiter le trafic devant les cabines des véhicules.

voie de sortie du parc de $hJtionn~ment

l voie de

tran~i't PL

l buttes de terre

station

ou Ji,fation dénivelées servi(:e

<t!îii91~~~:_...,!C;;ti:::::JB_ __ ~_.11~U>J.J ---'--

COUPES A A

---•

---.. .. -.. -.. ----.. -

-46-

3.4. Le ravitaillement des véhicules

le choix d'implantation de la station-service (en enttée ou en sortie d'aire) est essentiellement fonction du site et de ses ressources.

Il est nécessaire de ménager une voie d'évitement de ta station-service, pour Jes V .L le long de l'autoroute, et pour les P.L en limite extérîeure, afin que les usagers puissent directement gagner ou quitter les autres équipements de l'aire.

Il est souhaitable de permettre le recyclage des V.l. depuis le restaurant (ou motel) jusqu'à la station· service dans le cas où l'éloignement entre ces bâtiments est împortant, ou dans certains cas de figures très particuliers.

... ---·--/ . ' '\

1 \ ' 1 \

1 rest.ouran

1t \ '

ou mote ....._

/

EXEMPLES DE CAS DE FIGURE OU LA CREATION D'UNE VOIE DE RECYCLAGE EST SOUHAIT ABLE

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/ /

1 1

1

station serv lee

station service

--- .......---1' ""'-·-·-

Il convient enfin de signater que le bâtiment de la station·service comprend une boutique, dont un rayon en libre service assure, dans la majorité des cas, la fonction "vente de produits alimentaires courants".

3.5. La restauration

l'implantation d~un buffet ou d'un restaurant doit répondre aux objectifs sulvants :

permettre un accès aisé à l'établissement;

.. •

•

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•

•

•

•

-47-

offrir, dans la mesure du possible, une ouverture sur la zone de détente ou le paysage riverain:

permettre, pour des raisons d'exploitation, la desserte directe de l'établissement par une voie de service extérieure. Ce dernier objectif, quî engendre une implantation en limite d'emprise, n'est pas une nécessité absolue, certains sous-concessionnaires préférant localiser leur établis~ seme nt au cœur même de l'aire, quitte à renoncer au bénéfice d'une propre voîe de service .

restaurant

re5tauront

----~ vue su~ terrasse

dé~

3.6. l'hôtellerie

3.7.

Compte tenu de t'importance d'un hôtel, l'implantation de cet équipement doit permettre une double exploitation à partir de l'autoroute et de la voirie extérieure à l'aire. En tout état de cause, il ne peut être implanté sur une aire que dans la mesure où le terrain est suffisamment spacieux pour offrir un emplacement à l'écart des zones de bruit .

Au tres fonctions

Lfimptantation des équipements liés aux autres fonctions (bureau de tourisme, hall d'information et de promotion régionale) est essentiellement fonction de la nature du site .

•

-----------------•

•

-48-

B. Accès à l'autoroute et circulation interne

1. ACCES A L'AUTOROUTE

1.1. Voies de décélération et d'insertion

Les entrées et sorties des aires de repos et de service sont constituées de voies de décélération et d'in­sertion situées à droite de la chaussée desservie. Dans le cas d~une plate-forme élargissable par l'extérieur~ l'implantation des aires et de leurs dispositifs de raccordement doit être réalisée en première phase suivant les dispositions d'aménagement en stade final.

Ces voies comportent deux sections :une section de manœuvre et une section de décélération ou d'accé­lération (bretelles; conforme aux dispositions suivantes :

1 .1.1. Voies de décélération

La section de manœuvre est constituée d'un biseau de 150 m de longueur totale.

Ce biseau est prolongé ·par la section de décélération (bretelle d'entrée de l'aire} dont la longueur est comptée jusqu'au point où fe profil en travers commence à varier. Ce point, où ~es véhicules ont une vitesse théoriquement nulle, est toujours situé à l'amont de la première place de stationnement et du premier point de divergence de la voirie interne.

La longueur minimale de la bretelle dépend de sa Pente moyenne p, et a pour valeur .

L = 130 ( 15

±1·f

00 P} m pour les autoroutes de caR\gories 140 et 120,

L = 70 ( i 5

± 1 f

00 p} m pour les autoroutes de catégories 1 00 et 80.

La valeur de ta décéfération en palier est prise égale à 0,8 m/s2 (frein moteur) sur la section de manœuvre. et à 1,5 m/s 2 (action des freins) sur la section de décélération.

1 1 1

Catégories 140 et 120

Catégories 100 et 80

1 1 t 1 ·t .. 1 .. t . 1 t 1 1 .. 1 ·• ·--~ .. 1 DECELERATION

O.§:LE4,QO ---t- 2,0_Q tQ7ëj~

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1 ~ 1 -~ 1 -U. 1 4Z.. 1 81 ! . F ~,

1 ~

u,sof1.oo~---l .

7.00 ...

Profil en travers normal

1 V:Q_n_u

1 F -- ~0 (15_±~()_P) ~~~

( 15 n) 130 ISflOOp.:_ __

. t\1-" 70K"' --

1

·1 ,V:50Km/h 150

. \1'090KmlhJ

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1

1 -----------~ S;;; 4.00

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~ ·-- ~ ··~~ -- ___ _. ····-

Vue en plan

-•

------------------

-50-

1.1.2. Voies d'insertion

Elles se terminent par un biseau de 75 rn de longueur, dont la largeur passe de 3,50 m à 1,50 m. En avant de ce biseau, la section de manœuvre d'insertion est constituée d'une voie de 3,50 m adjacente à la chaussée de l'autoroute d'une longueur L = 300 m ·pour les autoroutes de catégories 140 et 120 et L = 200 m pour les autoroutes de catégories 1 00 et 80.

Cette section de manœuvre est précédée de la section d'accélération (bretelle de sortie de l'aire) dont !~origine est le premier point depuis l'aire où la bretelle atteînt sa pleine largeur. Ce point. où les véhîcules ont une vitesse théoriquement nulle. est toujours situé è l'aval de la dernière place de stationnement et du dernier point de convergence de la voirie interne.

La longueur minimale de la bretelle dépend de sa pente moyenne p, et a pour valeur :

L = 170 C 0

± 1 ~DO P) rn pour les autoroutes de catégories 140 et 120

L = 120 ( 1 0

± 1 ~OO p) rn pour les autoroutes de catégories 100 et 80.

La valeur de l'accélération en palier est prise à 1 m/s2•

1. 1.3. Caractéristiques des bretelles

les bretelles doivent être aménagées à voie unique conformément aux normes de I'LC.T.A.A.L. {cha­pitre 1 X.2.2) dont H est fait rappel ct-après des principales dispositions géométriques.

Minimal norma1 50m

Rayons en Minimal absolu

: 30m

tracé en pl ... an

Maximal (cas des boucles) 75m

En rampe 6%

~ 5% si risques de verglas

Déclivités ouRH<100m

En pente 7%

Rayons en 1

Angle saillant 2 OOOm Minimal ' profil en long

1 Angle r~~trant 1 OOOm

~1,00! 4,00 T 2.00 f]~· Profil en travers

50 Pour RH< 100 rn, surlargeur de chaussée :Sim)=

!

'

!

RH (rn) 1

1 1

Catégories 140 et 120

Catégories lOO et 80

1 1 -· ,, 1 1 -- -· - .. , .• ··-· . --. - ... --·· - 1 ·-··-· ·--t -·-a .. .... ·----a INSERTION

1 150 1,00 700 - 3,50 2,00 .J..Olà !

1

1

Profil en travers normal de la section de manœuvre

75 r r ---

4-

+ -------------~300

--------------- 200 T

Vo65Km/h

,Y_o55f<:rnlh

17o(,o!\~9J

~otot~gop) '''1 ~ ~

•,

1,1 ---;:L---===-=t= /1 ---- ___j

Vue en plan

-----.. •

•

•

-.. -•

--.. --.. •

-52-

Toutefois~ l'application des rayons minimaux en profil en long engendre la réalisation de zone~ de raccor­dement assez tangues entre les bretelles et la voirie interne, et nécessite souvent des terrassements non négligeables, En conséquence, il est admis, pour ces seules zones de raccordement. l'utilisation de rayons p!us faibles, en distînguant le cas de l'entrée sur l'aire (problème de vïsibîlité sur les parcs de station­nement} du cas de la sortie :

entrée sur l"aire

rayon minimal en angle saillant

R=1500m

rayon minimal en angle rentrant

R = 700m

- sortie de l'aire

rayon minimal en angle saillant

R 500m

rayon minimal en angle rentrant

R = 700 m

1.2. Accès depuis l'extérieur

Une voie de service raccordée au réseau routier extérieur est, notamment dans le cas d'aires de service, indispensable aux conditions d'exploitation des instaUatîons; cette voie est en effet destinée à desservïr, sans accéder à la zone éventuellement sous péage :

les parcs de stationnement pour le personnel ;

le buffet, restaurant, motel pour ieur approvisionnement, évacuation des déchets ... ;

le restaurant, dans le cas où celui-ci est également ouvert aux usagers extérieurs à V autorOute;

éventuellement le ravitaillement en carburant de la station-service_

2. CIRCULATION INTERNE

2,1 Voirie

2.1.1. Caractéristiques géométriques

Les voies de circulation sur l'aire ne comportent pas de bandes dérasées. leurs largeursdoîventcependant permettre, dans le cas d~une circulation à sens unique, de doubler un véhicule en panne rangê sur le côté. o· où l'adoPtion, pour le dîmensionnement des largeurs de voie en fonction des catégories de véhicules, des valeurs suivantes :

.. --!

.. ' l

-..

.. --'

-----

-53-

i Circulation à sens unique V.L 1

Caravanes 1 P.L 1

1

··--· '

1

Largeur roui able 4m 4m 5m

1

' Rayon intérieur minimal des bordures

10m

1

15 m circulaires R

6m i

Dans les courbes de rayon inférieur à 2 R, une surlargeur de 1 m est à prévoir.

Dans te cas des voies d'évitement des stations~service, les largeurs roulables peuvent être réduites de 0,5 m afin de dissuader tout stationnement d'usagers .

Dans le cas des voies de desserte des zones de repos, réservées aux V.L. et caravanes. les largeurs roulables peuvent être réduites de 1 m. Outre que ces voles, de structure légère,. ne nécessitent pas d'être équipées de bordures et permettent ainsi de ranger un véhicule en panne sur le bas-côté, la réduction de leur largeur contribue à diminuer l'aspect minéral de la zone de repos .

AIRE DE REPOS DE LA FONTAINE D'OLIVE (A41

Dans le cas d'une circulation à double sens, une largeur roula ble de 6 m est suffisante étant donné les faibles vitesses prattquées par les véhicules sur les aires.

En profil en long, il convïent d'adopter les caractéristiques correspondant au moins à une vitesse de réfê~ renee de 40 km/h (I.C.T.A.R.N. Chapitre 1). Toutefois, des déclivités supérieures à 8% (jusqu'à 10% dans les zOftes non sujettes au verglas fréquent) sont admises pour les voies secondaires {voies d'accès aux zones de repos, par exemple).

-------.. •

.. -.. -.. -----•

-54-

2.2. Parcs de stationnement

2.2.1. Dispositions de principe

L'împlantation des parcs de statfonnement doit procéder en particulier des dispositions de principe sui· vantes :

éviter toute manœuvre de recul aux P.L. et aux caravanes ;

situer les places de stationnement le plus près des équipements auxquels eUe$ sont affectées ;

limiter à 5% la composante maximale absolue d'inclinaison des places de stationnement ;

~- prévenir tout risque d'accident aux conséquences graves pour les usagers de l'autoroute comme pour les usagers de J'aire, dans l'éventualité de la rupture des freins d'un véhicule à l'arrêt ; mettre en place à cet effet, notamment au niveau des parcs de statîonnement P.L, un dispo­sitif de retenue approprié (muret, bordure haute, merlon, _ .. i.

Le stationnement des véhicules peut s'effectuer :

- soit longitudinalement par rapport à la voie de desserte (dispositif en file};

- soit perpendiculairement à Ja voie de desserte (dispositif perpendiculaîre) ;

soit suivant une direction inclinée {dispositif en épis).

Le dispositif en file est pour ce qui concerne les P.L., et sauf contraintes particulières du site dzimp!an­tation, déconseillé (l'insertion dans un créneau nécessite en effet une manœuvre de recul qui dissuade génêralement le conducteur).

Le dispositif perpendiculaire, qui ne s'applique qu'aux V .L. et caravanes, est déconseillé dans le_ cas d'une voie de desserte à sens unique car il présente Je risque de quitter les parcs de stationnement à contre­courant.

Le dispositïf en épis présente en particulier l'avantage pour les P.L et les caravanes de faciliter les ma· nœuvres d'insertion et de dégagement.

- -55-2.2.2. Dispositions géométriques

• DISPOSITIF EN FILE

- V.L. Caravanes P.L.

--

i r 15m 20m

1 ~ 1 1 Ji 1 1

1 i 1 ... 1 1

de~ - ..,.__ -E· -+ i

... , (conseillé à droite !i la voie de desserte)

(déconseillé) .. DISPOSITIF PERPENDICULAIRE

• V.L. Caravanes P.L.

--

1 13.5m

1 t2.Sm

!/ -.;

~ E

1 1 ··-f- SI

-. -E e :!! (non utilisé) - ..

-e - (déconseillé dans le cas - S!

d 1 une voie de desserte a -sens unique) (déconseillé)

. .. DISPOSITIF EN EPIS - V.L. Caravane:s P.L.

;t Rl maximum = 15 <li

~ R2 minimum = 15 t1

&s j -

·[ "

.Y\~\ - -

-( 1' angle optimum d 1 incli-

j nais on est 45° pou:::- des -, raisons de facilité de J

i _1 nlise place du véhicule) -en

.. ---... 0.::,

d ( m) L (m) d (m) L (rn) d (rn) L (rn)

30' 4,0 5,0 4,0 10,5 6,0 13 ,o ·---·· ...

45° 4,0 5,5 6,0 13,0 7,5 16,5 ·--------~ .. -- .. ,_~------ ------- -

60° 5,0 6,0 7,5

1

15,0 10,0 19,0 -

•

----•

----.. ------.. .. •

-56-

C. Signalisation

1. SIGNALISATION SUR LES BRETELLES D'ENTREE ET DE SORTIE

La signalisation à placer sur les bretelles d'entrée et de sortie des aires a pour objet de limiter la vitesse des véhicules entrant sur l'aire et d'empêcher que des véhicules empruntent ces bretelles à contre-sens_ Sur fa sortie de l'aire, une signalisation de priorité est prévue .

1! . '

---------lm

// ENTREE SUR L'AIRE

/ SORT lE DE t: AIRE

1 1 1 1 1 T

T T T i j

T T

T

T T T

T T T

-57-

2. SIGNALISATION A L'INTERIEUR DE L'AIRE

La signalisation à l'intérieur de !'aire a pour objet de diriger ~es catégories d'usagers vers les zones de sta· tionnement qui leur sont spécifiques (ou communes à œrtaines d'entre elles) et qui sont liées aux diverses fonctions de l'aire. Elle a éga~ement pour objet d'indiquer la sortie de l'aire et de prescrire ou d*interdïre certains mouwments.

2. 1. Que signaler

2 .1. 1. Signalisation de direction

al cas d'une aire n'assurant aucune autre fonction que l#arrêt de courte durée.

Dans le cas d'une aire n'assurant aucune autre fonction que l'arrêt de courte durée, il est en généraS suffisant de se servtr des seules silhouettes de véhicules.

Seules la silhouette V.L. la silhouette V.L. + caravane et la silhouette P.l. sont utiliséest les moto· cyclettes étant assimilées aux V .L. et les autocars aux P.L.

Même si le parc de stationnement V.L. et celui affecté aux caravanes sont situés dans la même zone, il est pré~érable d'avoir recours aux deux silhouettes pour éviter toute ambiguïté.

b) cas d#une aire assurant plusieurs fonctions

Une signalisation de direction est nécessaire seulement lorsqu'il existe un choix portant sur les fonc~ tians intéressant les usagers. Trois cas se présentent :

pour une même fonction, l'itinéraire est le même pour tous les usagers. Le panneau ne comporte alors que la fonction. Exemple : ~

pour une même catégorie d'usagers, toutes les fonctions sont desservies par le même itinéraire. Le panneau ne comporte alors que la catégorie d'usagers. Exemple :

si des fonctions identiques sont desservies par des itinéraires dîfférents pour les dîverses catê· gories d'usagers~ les panneaux comportent à la fois la fonction desservie et la catégorie d'usagers à laquelle its s'adressent. Exemple :

Nota; Le panneau [. ne conœrn~ que les V L. et V .L, +caravane. Il est toutefois traité sans symbole caractérisant ces catégories d'usagers car un panneau d'interdiction d'accès aux P.L. est 'Ystéma­tiquernent implanté à l'entrée de la zone concernée.

Seules sont signalées les fonctions situées au-delà du point de choix, sauf celles desservies exception~ neHement par une voie de recyclage (ces dernières n'étant signalées qu'à l'entrée de la voie de recy~ clagel.

Dans le cas où, en plus de l'arrêt de courte durée (et donc du parc de stationnement correspondant} il existe au moins deux fonctions, le parc de stationnement n'est plus signalé.

Dans le cas particulier où, hormis l'arrêt de courte durée, il faut signaler plus de 3 fonctions, on applique les rêgles suivantes :

s-oit une catégorie d'usagers (ou toutes les catégories) est concernée. On peut alors répartir les fonctions à sJgnaler sur deux panneaux superposés comportant le même symbole (ou aucun) ;

----...

-

------...

-----

-58-

soit deux catégories d· usagers sont concernées. On peut alors répartir les fonctions à signaler sur deux panneaux superposés comportant chacun les deux symboles relatifs aux catégories concernées.

Dans les deux cas, le regroupement des fonctions par panneau est fait seJon les parcs de stationnement desservant ces fonctions.

c) signalisation de la sortie de l'aire

La sortie n#es1 jamais signalée avant qu'un usager entrant sur l'aire ait, par un circuit quelconque, dépassé un parc de stationnement .

2.1.2. Signalisation d'indication

Au droit d'un parc de stationnement il convient de mettre un panneau de position de type C sous lequel figure éventuellement un panonceau de catégorie M4. Dans certains cas~ pour înciter les usagers à pour~ suivre feur chemin, un panneau de tYpe C complété par un panonceau de distance peut être utilisé.

Exemple:

Certaines places de stationnement sont réservées aux handicapés physiques, Il convient d'en signaler la position par le panneau de type C complété par le panneau M4n.

2.1.3. Signalisation de prescription

Elle a surtout pour objet d'interdire certains mouvements : les circulations à contre-sens et le retour sur If autoroute par la bretelle d'entrée.

2.1.4. Signalisation de priorité

Elle est mise en place lorsque les vitesses pratiquées sur un des deux axes d'intersections peuvent étre sensiblement élevées~ notamment au niveau de l'entrée sur l'aire. où les véhicules quittant l1autoroute peuvent avoir conservé une vitesse assez grande.

2.2. Comment signaler

Les panneaux doivent être implantés conformément aux 1 nstructions Interministérielles sur la Signali­sation Routière.

2.2.1. Signalisation de direction

On utilise des flèches à fond bleu sur lesquelles figurent soit des idéogrammes représentant des fonctions, soit des symboles d'indication caractérisant les 3 catégories d'usagers. (cf 2.1.1.a), soit les deux types conjugués. Chaque flèche comporte un listel blanc.

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-59-

Les règles de composition de ces flèches de direction sont les mêmes que celles prévues pour la refonte de la Signalisation de Direction. Les règles principales sont rappelées d·après :

a) la hauteur de composition adoptée, qui permet de déterminer le dimensionnement de tous les éléments de base des panneaux. est de 100 mm pour tes aires.

b) chaque flèche se compose d'une seule ligne qui peut comprendre :

soit un seul symbole de forme carrée, de 200 mm de côté, comportant une silhouette de vé· hicule blanche sur fond bleu ;

- soit. un, deux ou trois (1) idéogrammes de forme carrée de 150 mm de côté, comportant une inscription ou une figurine noire sur tond blanc;

soit un seul symbole (21. toujours situé au talon de la flèche, associé à un, deux ou trois idéogrammes.

La silhouette d'un véhicule est toujours orientée dans le sens de la flèche.

Dans un ensemble, les panneaux sont alignés verticalemen~, tant au nlveau des talons qu,à celui des pointes de flèches.

c) signalisation de la sortie de l'aire.

La sortie de l'aire vers l'autoroute est jalonnée à l'aide de panneaux de raccordement de voie comportant l'identification de l'autoroute précédée de ''versl'.

Exemple:

2.2.2. Signalisation de position

On utilise des panneaux de type C, de 700 mm de côté, sous lesquels peuvent fîgurer des panonceaux de distance M1 ou de catégorie M4.

(1) On Jllfrut ëtre amené ê utiliser trais idéogrammes wr une même ligne en dérogation aux règles générales définîes dans le cadre de 1~ refonte de ht$igmdîsation c.te Direction.

(2) O_n peut admettre deux symboles dans le cas exceptionnel mentionné en 2.1.1.b),

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SCHEMA DE SIGNALISATION

Exemple 3 : aire de service

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SCHEMA DE ·SIGNALISATION

Exemple 4 : aire de service

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STATION SERVICE

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-65-

D. Aménagement paysager

le présent chapitre développe les moyens nécessaires pour bien assurer les fonctions de repos et d'anï­mationç et mettre en application les princïpes d'organisation générale néancés en ll.A. les principes

. d'aménagement paysager qui y sont définis ne peuvent donner que des recommandations générales devant être adaptêes à chaque projet.

L'ouvrage autoroutier se développe en un "ruban de bitume", s'adaptant plus ou moins bien au relief, ouvrant parfois des brèches dans des massifs forestiers~ et semblant souvent ignorer l'organisation géné­rale du paysage.

L'aménagement paysager consiste à faire de la chirurgie esthétique si les traits déterminants du paysage ont été pris en compte au niveau du choix du tracé. Si, au contraire, les contraintes géologiques sont déterminantes et impliquent un remaniement du paysage, l'aménagement paysager permet de cicatriser les plaies laissées par les terrassements et les déboisements.

La végétation permet de faire oublier le côté artificiel du projet dû au bouleversement créé par le chantier, de lui redonner. dans l'espace. une échelle en rapport avec son environnement et, dans le temps, le rythme d'évolution du paysage imposé par les cycles de végétation.

Sur les aires, cette perception est plus aiguë pour l'usager devenu piéton. Il doit retrouver une atmosphère agréable, favorab~e à la détente, qui peut être créée par un aménagement paysager judicieux.

l'aménagement paysager concerne essentiellement : le modelé des sots, ~es revêtements des sols autres . que ceux destinés aux véhicules, et la végétation, On y rattache le mobilier inclus dans les espaces extérieurs à l'exclusion de la signalisation routière.

Il doit être conçu en tenant compte des interactions avec le contexte régional et local, la fréquentation prévistble, les contraintes techniques et l'architecture· des bâtiments. Aussi estA!! indispensable que la conception des aires solt abordée par une équipe plurî·dîsciplinaire comprenant au minimum : un tech· nlcien routier. un paysagiste et un architecte.

Il doit répondre simultanément à des prêoccupations d'ordre fonctionnel, esthétique et culturel et tenir compte des sujétions liées à l'entretien.

1. MODELE DES SOLS

Le modelé des sols peut concourir à isoler !'aire de J'autoroute ou les différentes zones à l'intérieur de l'aire, animer le relief général, créer des belvédères~ corriger le relief préexistant ... Il peut permettre, dans le cadre de ces objectifs, de résQfber tes excédents de matériaux non utilisables en section courante.

Il est à noter que, du point de vue de l'entretien, les modelés à pente raide s'érodent et sont d'un entretien , difficile ; il convient donc de les éviter à moins qu'ils ne fassent l'objet de plantations massives ou d'un

traitement particulier.

•

---•

-----•

.. -.. --.. ---

-66-

2. REVETEMENTS DE SOLS

Le choix des différents types de revêtements de sols doit permettre, en particulier, de différencier les chemînements piétonniers des surfaces destinées aux véhicules. Ils gagnent par aHieurs à être diversifiés en fonction du zonage de l'aire et de l'intensité de la frêquentation .

Les revêtements paraissant a priori inutilement onéreux peuvent se révéler porteurs d'économie au stade de l'entretien.

3. PLANTATIONS

3.1. Rôle des végétaux

En fonction des principes définis par le plan de masse, les rôles des végétaux sont multiples :

isoler l'aire de la vue de l'autoroute par des plantations abondantes sur une profondeur suffi· sante;

mettre en valeur tes différents équipements tout en •es isolant lorsque c'est nécessaire et assurer ainsi un cadre agréable à l'usager : création de haies, écrans entre ou dans les parcs de statîonM nement pour en rompre la surface ( 1), plantation de tiges pour ombrager les emplacements des véhicules, création de plantations décoratives à l'échelle du piéton autour des restaurants, aménagement des îlots séparateurs des voies ... ;

concourir à la sécurité de l'usager en soulignant les bifurcations des voies d'accès et en cana­lîsant les cheminements;

partîciper à la création de zones è caractère naturel dont l'aménagement est essentiellement déterminé par l'organisation et le traitement des végétaux : futaie pour les zones de détente, taillis sous futaie pour les zones de repos {cf. 3.31 ;

se substituer aux engazonnements dans les zones d'entretien difficile ou faire obstacle au piétinement de ces engazonnements.

Il n'est pas nécessaire de planter toute la surface de Vaire mais il faut plutôt chercher à créer des cadres de verdure autour des équipements principaux ; œs cadres de verdure, s'articu~ant entre eux de manière à former une ossature végétale assurent à l'usager un contexte sécurisant favorabfe à la détente, et par~ ticipent à l'intégration de la plate-forme de l'aire dans le site environnant .

(1) tl convient de rl.lppeler â œ sujet l'obligation faite par- la circulaire du B février 1973 de planter tes parcs de stationnement publics et de cloisonner 1es pa-cs d'une surfaœ supédeure à 1 000 m2 en lots d• 1 000 mZ au moyen de plantatioru.

1 -67-

1 3.2. Choix des végétaux

1 Cette question est à envisager du point de vue du choix des essences et de celui des dimensions,

1 1 1 1 1 1 1 1 1 l 1 1 1 1

3.2.1. Choix des essences

a) Les essences spontanées

Elles sont à employer dans les formations végéta~es traitées en taillis et en futaie, et dans les haies libres Isolant certains équipements (voir tableau p. 69 : traitement évolutif de la végétation). Pour ces types de boisement où l'on fait généralement intervenir plusieurs espèces en mélange, il faut s'assurer que les essences à croissance lente sont aussi celles qui supportent un ombrage, au moins pendant la première phase de leur croïssance.

b) les essences décoratives

Elles sont à réserver essentiellement aux zones les plus architecturées de l'aire.

Il faut tenir compte de leur cycle de végétation afin d 1étaler les époques de f!eurïssement et de fructi· fication,

Le mélange caduques/persistants est intéressant pour maintenir la présence végétale en hiver. notam~ ment dans les boîsements soulignant les bifurcations de la voirie, et aux abords des zones fréquentées toute l'année.

cl les plantes tapissantes

Elles sont intéressantes à utiliser pour faciliter l'entretien notamment sur les talus et dans les îlots de petite surface tels que les Tlots séparant les bretelles d'accès à l'autoroute, où il faut ménager la visi­bilité.

3.2.2. Choix des dimensions

Qu'il s'agisse d'arbres, d'arbustes ou de plantes tapissantes~ il existe une vaste gamme de dimensions "commercîales" ; on peut les regrouper en trois catêgories :"Végétaux de dimensions courantes, jeunes plants et sujets très forts.

a) les végétaux de dimension courante

Tiges, baliveaux, arbustes, conifères, constituent sur les aires l'essentiel des végétaux et n'appelent pas d'observ_ations particulières.

b) les jeunes plants

Qu'ils soient de feuillus ou de conifères, ils sont particulièrement conseillés pour les plantations. de grandes. masses du fait de leur faible coût et de leur facilité de reprise. Toutefois, en raison du risque de destruction (même involontaire! par les usagers, on est conduit à en limiter l'emploi sur les aires soit au boisement de talus ou de zones reculées, soit à la plantation anticipée de zones à aménager en deuxième phase, sous réserve d'en interdire l'accès au public.

c) les sujets très forts

D'un coût élevé et d'une reprise délicate, ils sont à réserver è des usages particuliers tels que la réali­sation d'ombrage sur les parcs de stationnement, la réalisation d'une ossature végétale c...-omplétée par des végétaux de force couran1e, ...

------.. ------------

3.3.

-68-

Il est à noter que l'opportunité peut se présenter de récupérer et transplanter, à l'occasion des travaux, des arbres forts préexistants (1).

Traitement des végétaux dans les zones à caractère naturel destinées à la fréquentation

L'inventaire du milieu végétal environnant doit donner des indications sur sa richesse, sur ses possibilités d'évolution et sur les chances de réussite, soit naturelle soit artificielle, de l·a future couverture végétale.

Dans les zones à caractère naturet destinées à la fréquentation, la végétation doit être traitée en fonction de son comportement dynamique : croissance, cycle de végétation. formes que peuvent prendre les peuplements en fonction de leur traitement .

En effet, les potentialités récréatives d~un peuplement dépendent de ses différents stades de végétation et de son mode de traitement : une futaie offre un espace ombragé favorable à l'implantation de tables pour le pique-nique et suffisamment dégagé pour permettre la détente physique. Par contre un taillis sans futaîe permet l'aménagement de clairières fermées~ favorables à l'Isolement et au repos.

l'utilisation d~éléments végétaux dans la conception d'une aire implique nécessairement de prendre en compte Je facteur •"'temps" pour permettre à ceux-ci de jouer effectivement leur rôle :

temps qui doit s'écouter entre ~e moment de la pfantatîon et ~e moment où les végétaux ont acquis une force suffisante pour résister aux effets de la fréquentation;

temps de traitement pour façonner les formations végétales afin qurelles répondent aux fonctions qui leur sont assignées ;

temps de remise en végétation des zones détériorées ou des zones où les végétaux ont atteint un âge avancé.

Les fonctions successives auxquelles peuvent répondre les divers peuplements en présence, en fonction de leur stade de végétation respectif, amènent à concevoir un plan de rotation dans le temps pour t'uti~ tisation des diverses zones de l'aire.

Pour répondre à ces préoccupations, le tableau ci--contre propose un plan pour prendre en compte de ma· nière évolutive la conception des plantations l:!:t le traitement des formations végétales.

Suivant l'état du terrain retenu pour implanter l'aire :

terrain avec végétation existante;

terrain nu;

deux terratns d'intervention différents sont à envisager :

a} terrain avec végéta1ion existante

Dans ce site la végétation existante est à préserver et à mettre en valeur. La conception de l'aire doit s'appuyer sur un "plan de conduite de la végétation" prenant en compte le traitement des

. peuplements et l'entretien des végétaux. Cette prise en Compte dynamique de la végétation existante permet une évolution du site lui conservant tout son caractère.

(1} Une étude est en cours sur les pOSSibilîru vt IJmites en la matière.

1 1 1 , 1 1 , , 1 1 i

TRAITEMENT EVOLUTIF DE LA VEGETATION

69-

Zones fermées au publie

Zones OUYIHtes au public

1 1

~

Plantations sur terrain nu

Boisements forestiers

.Jeune$ plants ov jeunes touffes et baliveau~

• ~ssences variées à mél~nger: par U'l:ches par bouquets pied par pied

• Ef fer êcran immédiat: instal-ler des essences torestières sous couvert d'essences de lumière à croissance rapide.

•La protection à proximité des zones enherbées tr~s fréquentées est nécessaire {clôtures, haies défensives .. ) pour éviter la dégradation des jeunes plants.

I.Surveillance et déga:g<.>ment des jeurt(>s ! plants envahis par les mauvaises herbes

• Arrosage

1 Elüntnatio11 des végétaux morts

!·Evolution nattrelle.

i ' :.!ntroductio!l d'esp.}c..os l'

spontanées.

~.'-'-"-,'_J __ m_. ____ J 1

Pratiquer le nectoyage total de petites sur­faces et de chemins d':.ctf>.s.

.Réduction au fur et ln croissance en ne conservant que les sujets forts .

• F...lagage des br·anches basses si l'élagage naturel n'est pas asse~ ir.tense.

Dens~té ~ssez faible hauteur sous tête su?êrieure à 2 n. Après des branches éliminer les sous étages.

Zones enherbées

Tiges forres à crois~

sance rapide pour l'ombrage. (1)

* .Fauchage des gaz.ons )(':

~ .semis des parties mal YCTI\.1€5.

: •Elagage des brartcbes basses,

~ .s1Jrveillance et pr:o-~ leCt1on des troncs,

! l} Cf Cu iGe ,;echnü;ue "LES ?LANTATlCNS DES ROUTES NATTON"ALES" -Annexe r:~l. S.L.T R.A. (Âout 19?9).

Haies libres

Baliveaux et arbustes 1nstallés sur J rangs en quinconce, 'minim~~ .

, Taille de formation éventuelle {)OUT pro­voquer des ramifica­tions.

.. --.. --------------•

•

-70-

bl terrain nu

4. GAZONS

Dans ce site, le cad-re végétal étant totalement à créer, toutes les recommandations du tableau ci-avant concernant la plantation et le traïtement des végétaux sont à prendre en compte. le schéma de plantation dépend de la nature du site .

Il a pour but soit- de mettre en valeur le caractère spécifique du site (relief, situation en belvé­dère ... ) soît de créer un cadre particulier à une aire sans attrait. Dans ce cas se pose un pro· blême de budget car f' est souhaitable de prévoir un nivellement artificiel et ta plantation de sujets de force suffisante pour donner rapidement du caractère à l'aire.

Les zones engazonnées occupent souvent l'essentiel de la s4rface des al res. On peut en distinguer trois grands types : les gazons décoratifs, non accessibles au public et en général Umîtés aux abords des bâti· ments ; les gazons rustiques ou prairies rases destinés ou non à la fréquentation et constituant l'essentiel des surfaces engazonnées ; les prairies rustiques assurant la transition avec l'espace rural environnant.

On peut y ajouter certaines aires engazonnées, spécialement conçues pour accueillir un stationnement périodique (gazon-gravier, gazon sur dalles alvéolées).

Chaque type nécessite un support et une technique particuliers et entraîne des sujétions d'entretien spécîflques dont il est nécessaire de tenir compte dès la conception.

Le maintien en bon état des surfaces engazor:-nées peut justifier l'installation d~un réseau d~arrosage adapté aux conditions particulières de l~afre.

A noter enfin que les conditions géographiques, comme en région méditerranéenne, peuvent conduire à éviter les engazonnements.

5. MOBILIER

On troUve, dans le commerce~ une large gamme de mobilier adapté à l'utilisation sur les aires. On peut cependant préférer créer des modèles spécifiques.

Outre des qualités de solidité et de rustfcité croissante au fur et à mesure que l'on s'éloigne des zones construites, ce mobilier dOit être d'un entretien aisé et les sièges confortables. A ce sujet il est nécessaire que le matériau utilisé soit le moins possible sensible aux variations de température, évitant que ni' usager se brûle ou gèle les fesses" suivant que J'on est en été ou en hiver.

Dans les régions particulièrement enso1eiUées il peut .s'avérer nécessaire d'installer des dîspositifs arti· ficiels d'ombrage, tant sur une partie des parcs de stationnement que sur les zones de pique·nique et de repos ; ces abris pourront être temporaires (en attendant que la végétation remplisse son rôle; ou défi· ni tifs ; ils devront être conçus comme éléments. d~oratîfs .

la conception des aménagements et équipements doit en fac:Ulter l'accès et l'utHisation par les handicapés iéviter les marches et escaUers ou les doubler d~une rampe, prévoir des bornes~fontaines adaptées ... ) .

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- 71-

6. ECONOMIES D'ENERGIE

Dans le cadre de la politique d~économie d'énergie, il convient de s'efforcer de concevoïr des installations comportant un éclairage et une aération naturels comme :

un réseau d'éclairage par secteurs pouvant être utilisé à la demande;

...-- des installations utilisant l'énergie solaire.

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