Les affections mendéliennes Modes de transmission Touchent ~ 1% de la population autosomique...
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Les affections mendéliennesLes affections mendéliennes
• Modes de transmission
• Touchent ~ 1% de la population
• autosomique dominant• autosomique récessif• récessif lié à l’X• dominant lié à l’X• mitochondrial
• Atteinte du SNC dans plus de 40%
• Hémochromatose 2/1000 • Mucoviscidose : 1/2500• Maladie de Wilson : 1/ 160 000
• Fréquence très variable d’une maladie à l’autre
Les affections mendéliennesLes affections mendéliennes
• Nombre élevé de maladies différentes :
OMIM entrées Maladies
Autosomique dominant 3412 1671
Autosomique récessif 3215 1660
Dominant lié à l'X 650 421
Récessif lié à l'X 709 456
Mitochondrial 801 381
Total 8787 4589
Les affections mendéliennesLes affections mendéliennes
Autosomique Lié à l'X Lié à l'Y Mitochondrial TotalGènes dont la séquence est
connue9835 450 48 37 10370
Gènes dont la séquence et le(s) phénotype(s) sont
connus359 31 0 0 390
Description phénotypique,
Base moléculaire inconnue1637 147 2 25 1811
Phénotype or locus mendélien, Base moléculaire inconnue
1356 135 4 0 1495
Phénotypes dont le caractère mendélien est suspecté
2100 146 2 0 2248
Total 15287 909 56 62 16314
Symboles généalogiquesSymboles généalogiques
1 2 3IV
32
62 3
?
masculinféminin
indéterminé
sexes
3 garçons
2 filles6 enfants
Femme conductrice d’une maladie liée à l’X
Sujets examinés sains
Sujets atteints
Sujets décédés Proposant
Grossesse en cours
Fausse couche
Sujet adopté
Ordre de figuration
2 garçons, 3 filles
Jumeaux monozygotes
Jumeaux dizygotes
Zygotisme incertain
Mariage
Union illégitime puis mariage consanguin
Couple sans descendants
Individus hétérozygotes pour une maladie récessive
Exemple de maladies autosomiques Exemple de maladies autosomiques dominantesdominantes
• Hypercholestérolémie familiale (récepteur LDL cholestérol)
• Syndrome de Marfan (gène de la fibrilline)
• Achondroplasie (FGFR3)
• Neurofibromatose type I (NF1)
• Maladie de Huntington (HD, …)
• Maladie de Steinert (DMPK)
• Ostéogénèse imparfaite (collagène type I)
• Polykystose rénale (PKD1, PKD2)
• Porphyries• Maladie de Charcot-Marie de type 1
Transmission Autosomique DominanteTransmission Autosomique Dominante
Dominant : caractère qui exprime son phénotype lorsqu’il est présent à l’état hétérozygote aussi bien qu’homozygote
1. Un sujet malade a un parent malade (sauf mutation de novo)
2. La transmission est verticale sans saut de génération : la maladie est transmise directement du père ou de la mère à son enfant
3. La proportion de sujets malades est identiques dans les deux sexes
4. La descendance de sujets sains est indemne
5. Un sujet malade (hétérozygote) et un sujet normal auront une descendance ~ 50% d’enfants malades
6. Un sujet homozygote ne peut provenir que de deux parents atteints
Lois de la transmission ADLois de la transmission AD
Aa x aaAa Aaaa aaa
Aa a Aa x Aa
Aa AAaa aAa
Aa A
Notion de PléiotropieNotion de Pléiotropie
Une mutation unique peut provoquer des anomalies de plusieurs organes ou tissus, parfois sans lien apparent
ex :Syndrome de Marfan du à des mutations du gène de la fibrilline(protéine de la matrice extracellulaire)
Anomalies cardiovasculaires
Anomalies oculaires
Anomalies squelettiques
Pléiotropie : maladie de WilsonPléiotropie : maladie de Wilson• Excrétion anormale du cuivre qui s’accumule dans les tissus
Notion de pénétranceNotion de pénétrance
Pénétrance = Nombre d’individus phénotypiquement atteints
Nombre d’individus génotypiquement atteints
• Complète dans certaines maladies : - Syndrome de Marfan - Polypose rectolique - Sphérocytose…
à condition de rechercher précisément le phénotype
• Incomplète dans d’autres maladies - Neurofibromatose de type 1, - Polydactylie…possibilité de sauts de génération
• Dépendante de l’âge : ex maladie de Huntington
Pénétrance incomplètePénétrance incomplète
Exemple d’arbre
Pénétrance = 6/12 = 50 %
Individus porteurs asymptomatiques
Pénétrance dépendante de l’âgePénétrance dépendante de l’âge
Exemple de la maladie de Huntington
0
20
40
60
80
100
1 2 3 4 5
Pénétrance (%)
30 40 50 60 70Age
(années)
Expressivité variableExpressivité variable
1. Quantitative
Ex : sévérité variable de la neurofibromatose de Recklinghausen
" tâches de café au lait"
Illustration originale de Von Recklinghausen en 1882
Expressivité variableExpressivité variable
2. Qualitative
• Tâches de café au lait > 90%
• Aspect en peau de chagrin de la région axillaire > 90%
• Neurofibromatomes > 90%
• Nodules de l’iris > 90%
• Leucémies ou cancers fréquentes
• Retard mental 40%
• Macrocranie 27%
• Petite taille 16%
• Tumeurs du SNC <10%
Expressivité variableExpressivité variable
3. Selon le sexe
Ex : calvitie
• Trait mendélien autosomique dominant chez l’homme récessif chez la femme
• influencé par les hormones (mécanisme biochimique complexe)
Sexe Calvitie Normal
Homme BB, Bb bb
Femme BB Bb, bb
Expressivité variableExpressivité variable
3. Selon le sexe, lié à l’X
Ex : Daltonisme, Hémophilie
Gènes liès au sexe situés sur le chromosome X
+ = Vision Normale (Dominant)o = Daltonisme (Récessif)
Sexe Daltonisme Vision Normale
Homme XoY X+Y
Femme XoXo X+X+ X+Xo
Expressivité variableExpressivité variable
4. Selon le sexe du parent atteint (empreinte parentale)
• Dystrophie myotonique de Steinert
• Maladie de Huntington
Transmission maternelle des formes néonatales
Transmission paternelle des formes juvéniles
• Délétion 15q11-q13
Paternelle : Syndrome de Prader-Willi Maternelle : Syndrome d’Angelman
- Début âge adulte : myopathie, myotonie, calvitie, cataracte, hypogonadisme, troubles cardiaques
- Forme congénitale : détresse respiratoire à la naissance, diplégie faciale, hypotonie et développement moteur retardé, retard mental, difficultés d’alimentation)
Empreinte parentale
• Un gène est soumis à empreinte lorsque l'expression de ce gène dépend de son origine parentale (maternelle ou paternelle).
• Un gène peut être soumis à empreinte seulement dans un tissu particulier (par exemple uniquement dans le placenta) ou à un moment particulier (par exemple au cours du dévelopement embryonnaire).
• Les gènes soumis à empreinte sont le plus souvent regroupés dans des domaines chromatiniens contrôlés par un centre d'inactivation.
• On connaît actuellement chez l'homme plus de 30 gènes soumis à empreinte parentale, et on estime qu'il en existe probablement dix fois plus.
• Il existe, chez un individu diploïde, une disomie uniparentale (DUP) pour un chromosome ou un segment de chromosome lorsque les deux exemplaires de ce matériel ont été hérités d'un seul et même parent.
Cause : perte de fonction du gène UBE3A (expression maternelle)
• Del 15q11 maternelle (70%)
• disomie uniparentale paternelle (2%)
• Mutations dans UBE3A (20%)
• Mutations du centre d’empreinte (<5%)
Région 15q11-q13
Déficit mental sévère
Langage absent
Aspect joyeux, rires immotivés
Ataxie, motricité saccadée
Épilepsie
Syndrome d’Angelman 1/20000
Retard psychomoteur
Retard de langage et d’apprentissage
Comportement alimentaire impulsif
Hypotonie
Hypogonadisme
Syndrome de Prader-Willi 1/10000
Causes : perte de fonction des gènes PWS (expression paternelle)
• Del 15q11 paternelle (70%)
• disomie uniparentale maternelle (25%)
• Mutations du centre d’empreinte (<5%)
1 312
11.2
11.1
13
12
11.2
11.1
14
15
21.1
21.2
21.3
22.1
22.
2 22.3
23
24
25
26.1
26.2
26.3
Chromosome 15
Maternal expressi
on domain
Paternal expressi
on domain
ZNF127
NDN
SNRPN
UBE3A
GABRB
3ATP
10C
GABRA5
GABRG3
IPW
OCA2
HERC2
APBA2
Région de délétion-duplication 15q11-q13
~4.5-5 Mb
Buiting, Am J Hum Genet, 2001
Exemple de transmission
Famille avec une disruption du centre d’empreinte responsable d’un Syndrome d’Angelman
Expressivité variableExpressivité variable
5. Influence du milieu
Hypercholestérolémie familiale : maladie AD due à une anomalie du récepteur aux LDL (low density proteins)
• Hétérozygotes (>1/1000)- Augmentation d’un facteur 2 du cholestérol dans les LDL- Xanthomes tendineux- Risque élevé de décès par infarctus
Prévention des complications cardiaques par régime et traitement hypocholestérolémiant
• Homozygotes (1/106)- Manifestations + sévères avec décès avant 30 ans (infarctus du myocarde)- Amélioration partielle par un traitement préventif
Expressivité variableExpressivité variable
6. Influence d’autres gènes = épistasie
Effet génétique résultant de l’interaction entre 2 gènes non homologues pour l’expression d’un caractère.
Cet effet peut être additif ou de dominance
Un allèle à un locus peut masquer ou modifier le caractère d’un allèle à un autre locus.
Ex : Drépanocytose :1) Sexe : les femmes ont plus de HbS que les hommes
2) Certaines populations (Sénégal) ont moins de [HbS] intracellulaire que d’autres (Benin, Cameroun) formes moins sévères de la maladieCet effet est du à un polymorphisme (AT)x(T)y situé à 500 pb en amont du gène de la -globine qui lie plus ou moins fortement la protéine BP1 et influence ainsi le niveau d’expression du gène.
O phenotypeiiH genotype
AB phenotypeIAIBH genotype
Substance H
Polysaccharide A (Enzyme d’ajout A)
Polysaccharide B (Enzyme d’ajout B)
hh genotype Bombay phenotypeÉquivalent au phénotype O
Exemple d’épistasie récessive :Exemple d’épistasie récessive :le rare groupe sanguin humain le rare groupe sanguin humain ""bombaybombay""
A phenotypeIAiH genotype
B phenotypeIBiH genotype
Mutations Mutations de novode novo
+/++/+ +/++/+
+/++/++/++/+ +/++/+ +/++/+
+/++/++/++/+ +/++/+ +/++/+ +/++/+ +/++/+m/+m/+
+/++/+m/+m/+m/+m/+
Ex de maladies où la proportion de néomutations est élevée :• Achondroplasie (80%)• Neurofibromatose de type 1 (50%)• Maladie de Marfan (50%)
Mosaïques germinalesMosaïques germinales
Ex de maladies où un mosaïcisme germinal a été décrit :• Ostéogénèse imparfaite• Neurofibromatose 1 • Myopathie de Duchenne
+/++/+ +/++/+
+/++/++/++/+ +/++/+ +/++/+
+/++/++/++/+ +/++/+ +/++/+ +/++/+ +/++/+m/+m/+
+/++/+m/+m/+
Individu portant une mutation à l’état mosaïque
Mosaïque : présence de deux populations de cellules, l’une étant porteuse d’une mutation, l’autre non
A l’état d’équilibre, la fréquence d’une maladie dominante dans une population est stable car le nombre de porteurs de la mutation qui disparaissent en raison du désavantage sélectif est contre-balancé par ceux qui apparaissent par néomutation.
Conséquence :
• dans une maladie grave qui altère la capacité à se reproduire, le taux de mutation est élevé
• dans une maladie grave qui ne modifie pas cette capacité, le taux de mutation est faible
Taux de mutationTaux de mutation
Maladie Taux de mutation / 106 gamète
Maladie de Huntington
Syndrome de Marfan
Achondroplasie
Neurofibromatose
<1
5
10
100
Le taux de mutation :
• n’est pas équivalent dans les 2 sexes
• augmente avec l’âge paternel dans certaines maladies(Syndrome de Marfan, achondroplasie)
Taux de mutationTaux de mutation
Taux de mutationTaux de mutation
M = (1-f) µ
2µ +
Maladie
Myopathie de Duchenne
Hémophilie A
Maladie de Lesch-Nyhan
Fertilité des garçons
% de néomutations (M)
Fréquence du gène (p)
Taux de mutation(M x p)
0
0,8
0
1 / 3
1 / 3
~ 7%
1 / 3 500
1 / 20 000
1 / 200 000
~ 1 / 10 000
1 / 60 000
1 / 7 000 000
La proportion de cas dus à une mutation récente peut être calculée grâce à la formule de Haldane :
M = proportion de cas dus à une mutation récentef = fertilité des garçons atteintsµ = taux de mutation des gamètes femelles = taux de mutation des gamètes mâles
M = (1-f)
3
Si µ = (taux de mutation identique dans les 2 sexes)
1
3Si f = 0M =
EX :
Effet fondateurEffet fondateur
Mutation survenue dans le passé chez un membre d’un groupe (fondateur) et transmise au sein de la même population
Conséquence :
• Toutes les personnes atteintes dans la population concernées sont porteuse de la même mutation
• La fréquence de la maladie peut être élevée dans la population concernée
Exemple :
• Trois couples d’anglais arrivés en Nouvelles Angleterre en 1630 sont à l’origine de plus de 1000 cas de maladie de Huntington tracés sur 12 générations
Population 1
Population 2
Population 3
Population 4
Mutation
Gènes
Effet fondateur (suite)Effet fondateur (suite)
Transmission Autosomique RécessiveTransmission Autosomique Récessive
On distingue :
• Homozygotes vrais porteurs de gènes identiques par transmission mendéliennes
• Hétérozygotes composites porteurs de gènes iso-actifs (mutations différentes d’un même gène entraînant le même phénotype
Plus de 200 maladies autosomiques récessives résultent d’un déficit enzymatique caractérisé.
Récessif : caractère qui exprime son phénotype seulement lorsqu’il est présent à l’état homozygote
Exemple de maladies autosomiques récessivesExemple de maladies autosomiques récessives
• Albinisme (plusieurs gènes)
• Mucoviscidose (CFTR)
• Drépanocytose (gène globine)
• Thalassémies (gènes ou globines)
• Hémochromatose (HFE)
• Maladie de Tay-Sachs (TSD=HexA)
• Maladie de Gaucher (glucocérébrosidase)
• Maladie de Wilson (ATP7B)
• Amyotrophie spinale progressive (SMN1, SMN2)
• Ataxie de Friedreich (FRDA1 = gène de la frataxine)
• La plupart des maladies métaboliques dues à des anomalies enzymatiques, ex :phénylcétonurie (PAH)
* *
Transmission Autosomique RécessiveTransmission Autosomique Récessive
Lois de la transmission ARLois de la transmission AR
1. L’union de deux hétérozygotes entraîne la naissance d’un sujet atteint pour 4 naissances
2. La transmission est horizontale (n’atteint qu’une génération) les sujets atteints ont des parents normaux (hétérozygotes)
3. La maladie s’exprime dans les deux sexes
4. La proportion d’unions consanguines est élevée dans l’ascendance des sujets atteints
(dans ces familles, le gène anormal à l’état homozygote chez les atteints provient de l’ancêtre commun)
Aa x AaAa AAaa aAa
Aa A
5. L’union d’un homozygote atteint avec un homozygote sain donne naissance à des enfants tous hétérozygotes
6. L’union de deux sujets atteints entraîne la naissance d’enfants tous atteints
AA x aaAa
aAAA
a a
aa x aaaa aaaa aaa
aa a
AaaA
Lois de la transmission ARLois de la transmission AR
Le gène de la rousseur
Transmission autosomique récessive pour la prédisposition à être roux
Pénétrance incomplète
Gène récepteur de la mélanocortine de type1 (MC1R)
Dus à des variants de différents types de ce gène dont la fonction de signalisation est altérée
Pénétrance dépend du variant : 3 variants de 0.79
Autre allèles pénétrance faible : 0.10
Hétérozygote : cheveux blonds
Teinte des cheveux en fonction des variants du gène MC1R chez des sujets indépendants
Loi de Hardy-WeinbergLoi de Hardy-Weinberg
• Établit une correspondance entre la fréquence des allèles et celle du génotype
• Fondée sur le fait que la probabilité de survenue de 2 évènements indépendants est le produit des probabilités de chaque événement.
Soient 2 allèles : A de fréquence p a de fréquence q
La distribution des génotypes dans une population est exprimée par : (p+q)2 = 1 = p2 +q2 + 2 pq
Cette loi est vérifiée dans une population panmictique, sans mutation, sans migration
q2 qppq p2p
qq p
Application de la loi de Hardy-Weinberg Application de la loi de Hardy-Weinberg Calcul de la fréquence des hétérozygotesCalcul de la fréquence des hétérozygotes
• Fréquence des hétérozygotes
Pour une maladie autosomique récessive dont la fréquence est de1 / 10 000
q2 = 1 / 10 000 q = 1 / 100 d’où p = car p + q = 1
Fréquence des hétérozygotes = 2 p q= 2 x 99 / 100 x 1 / 100 ~ 1 / 50
il y a donc 200 fois plus d’hétérozygotes porteurs du gène anormal que d’homozygotes atteints 10 000 ~ 200
50
99100
Application de la loi de Hardy-Weinberg Application de la loi de Hardy-Weinberg Calcul de la fréquence des hétérozygotesCalcul de la fréquence des hétérozygotes
• Exemples:
Maladie
Mucoviscidose
Albinisme
Maladie de Wilson
Fréquence du gène
Fréquence des sujets
atteints
Fréquence des porteurs
sains
Nombre de porteurs / sujet
atteint
1 / 50
1 / 200
1 / 400
1 / 2 500
1 / 40 000
1 / 160 000
100
400
800
1 / 25
1 / 100
1 / 200
• Conséquences
La suppression des homozygotes attents affecte peu la fréquence du gène dans la population car la plupart des gènes mutés sont portés par des hétérozygotes sains
ConsanguinitéConsanguinité
Consanguin : issu de l’union de sujets apparentés
Apparentés : sujets avec au moins un ancêtre commun
Coefficient de consanguinité d’un individu : probabilité pour que 2 gènes en un locus soient identiques
Risque : avoir des enfants atteints d’une maladie autosomique récessive
Causes : - la plupart des gènes responsables d’affections autosomiques récessives sont portés par des hétérozygotes sains- 2 apparentés ont plus de chance que 2 individus non apparentés d’être porteurs de même allèle récessif
Type de mariage
Père-fille / mère-fils
Frère/Sœur
Demi-frère/demi-sœur
Oncle-nièce/tante-neveu
Cousins germains
Cousins issus de germains
Cousins issus issus de germains
1/4
1/4
1/8
1/8
1/16
1/64
1/256
Coefficients de consanguinitéCoefficients de consanguinité
Coefficients de consanguinitédes enfants
La proportion d’enfants atteints nés d’unions consanguines est plus élevée dans les maladies récessives dont le gène est rare (maladie de Wilson) que dans celles dont le gène est fréquent (mucoviscidose)
Distribution des maladies autosomiques Distribution des maladies autosomiques récessives selon les groupes de populationrécessives selon les groupes de population
Anémie falciforme
(drépanocytose)
MucoviscidosePhenylcétonurie
-thalassémies
Syndrome néphrotique congénital
aspartylglucosaminurie
Amish :
Hypoplasie des
cartilages et cheveux
Juifs ashkénazes :
Maladie de Tay-Sachs
Maladie de Gaucher
Dysautonomie familiale
Exemple de la mucoviscidoseExemple de la mucoviscidose
Transmission Récessive liée à l’XTransmission Récessive liée à l’X
• Trait déterminé par des gènes du chr X qui se manifeste à l’état homozygote ou hémizygote
Au moins 1/2000 enfants souffre d’une affection liée au chr X
• Ex d’affections récessives liées au chr X :
- Myopathies de Duchenne et Becker (gène de la dystrophine)- Hémophilies A et B (gène de la facteurs VIII et IX de la coagulation)- Syndrome de l’X fragile (FMR1)- Maladie de Lesh-Nyhan (HPRT1)- Choroïdérémie (CHM)- Déficit en G6PD (gène de la G6PD) - Adrénoleucodystrophie (ABCD1) - Dystrophie musculaire d’Emery-Dreyfuss (Emerin, LMNA)- Daltonisme (OPN1MW, OPN1LW)- Diabète insipide néphrogénique (gène du récepteur de l’AVP V2)
Transmission Récessive liée à l’XTransmission Récessive liée à l’X
Lois de la transmission récessive liée à l’XLois de la transmission récessive liée à l’X
XaX x XYXaXXX XYX
Xa
X Y
1. Femme conductrice avec un homme sain
XaY
50% garçons atteints XaY50% garçons sains XY
50% filles conductrices XaX50% filles non conductrices XX
Les garçons atteints ont des mères conductrices (sauf en cas de néomutation)
2. Femme saine avec un homme atteint
XaY x XXXaXXY XYY
Xa
X XXaX
100% garçons sains XY100% des filles conductrices XaX
Pas de transmission père-fils
Lois de la transmission récessive liée à l’XLois de la transmission récessive liée à l’X
XaX x XaYXaXa
XaX XYXXa
Xa Y
3. Femme conductrice avec un homme atteint (très rare)
XaY
50% garçons atteints XaY50% garçons sains XY
50% filles atteintes XaXa
50% filles conductrices XaX
Transmission récessive liée au Transmission récessive liée au chromosome X (suite)chromosome X (suite)
• Atteinte beaucoup plus fréquente des hommes
Si fréquence allèle Xa = q→ fréquence des homes atteints = q (XaY)→ fréquence des femmes atteintes = q2 (XaXa)
Exemple : daltonisme q = 1/50 → fréquence des hommes atteints = 1/50
→ fréquence des femmes atteintes = 1/2500
• Situations particulières
Femmes atteintes dans 3 situations:- Homozygotie (XaXa)- Syndrome de Turner (XaO), testicule féminisant (XaY)- Translocation Xa ; autosome (inactivation du X normal)
Inactivation d’un chromosome X chez la Inactivation d’un chromosome X chez la femme : phénomène de lyonisationfemme : phénomène de lyonisation
• Lyonisation (phénomène découvert par Mary Lyon) :
Inactivation de la majeure partie d’un des 2 chromosomes X de la femme - précoce (embryon)
- aléatoire- indépendante d’une cellule à l’autre- définitive (le même chromosome X reste inactivé dans les
cellules dérivant d’une cellule où il a été initialement inactivé)
Embryon
Corpuscule de Barr (chr X inactivé)
Zygote
XX X
X
X
X X
X
XX
- Mécanismes :
Processus d’inactivation initialisé au niveau d’un centre de contrôle sur le bras long du chr X; l’extrémité du bras court n’est pas concernée.
Mécanisme moléculaire fait intervenir la méthylation des cytosines au niveau de séquences CpG
- Conséquences :
Chaque femme constitue une mosaïque somatique(Proportion variable de cellules dans lesquelles l’un ou l’autre des 2 chr X est inactivé)
Compensation de l ’effet de dosage géniqueHommes 1 chrX activé / Femmes 1 chrX activé + 1 chrX inactivé
Une femme conductrice peut manifester des symptômes d’une maladie récessive liée à l’X
Ex : près de 10% des femmes conductrices pour la myopathie de Duchenne présentent des manifestations cliniques (hypertrophie des mollets, faiblesse musculaire)
Inactivation d’un chromosome XInactivation d’un chromosome X
Transmission Dominante liée à l’XTransmission Dominante liée à l’X
• Trait porté par des gènes du chr X qui se manifeste aussi bien chez les hommes hémizygotes que chez les femmes hétérozygotes
• Très rare- Rachitisme résistant à la vitamine D (gène récepteur de la vitD)- Maladie de Charcot-Marie-Tooth dominante liée à l’X (Cx32)- Syndrome Oro-facio-digital (OFD1) - Déficit en Ornithine transcarbamylase (OTC)
• Parfois létal chez le garçon- Incontinentia pigmenti
Transmission Dominante liée à l’XTransmission Dominante liée à l’X
Lois de la transmission dominante liée à l’XLois de la transmission dominante liée à l’X
XaX x XYXaXXX XYX
Xa
X Y
1. Femme atteinte avec un homme sain
XaY
50% garçons atteints XaY50% garçons sains XY
50% filles atteintes XaX50% filles saines XX
50% des enfants atteints indépendamment de leur sexe
2. Femme saine avec un homme atteint
XaY x XXXaXXY XYY
Xa
X XXaX
100% garçons sains XY100% des filles atteintes XaX
Pas de transmission père-fils
Notion d’hétérogénéité génétique et alléliqueNotion d’hétérogénéité génétique et allélique
1. Hétérogénéité génétique
Un même phénotype peut résulter de mutations de gènes différents situés à des loci distincts
SCA1
SCA2
SCA3
SCA4
SCA6
SCA19/ SCA22
SCA26 SCA23
SCA25
SCA16
SCA8
DRPLA
SCA12
SCA10SCA11SCA13SCA14
SCA15
SCA27
SCA17SCA18
SCA5/SCA20SCA21
SCA7Ex : loci responsables d’ataxies
cérebelleuses AD
Notion d’hétérogénéité génétique et alléliqueNotion d’hétérogénéité génétique et allélique
Ex : loci responsables de maladie de Charcot-Marie-Tooth
Gènes
Locus
Notion d’hétérogénéité génétique et allèliqueNotion d’hétérogénéité génétique et allèlique
1. Hétérogénéité allélique
Différentes altérations d’un même gène peuvent être resposables d’un même phénotype
Ex : • Mucoviscidose (AR) : plus de 350 mutations connues du gène CFTR
• Myopathie de Duchenne (lié à l’X) : plus de 150 mutations connues du gène DMD
Particularités des mutations alléliques d’un Particularités des mutations alléliques d’un gènegène
1. Un ou plusieurs phénotypes
• Un gène / un phénotype :
DMD
Myopathie de Duchenne
mucoviscidose
CFTR
• Diversité phénotypique : un gène / plusieurs maladies
1. Un ou plusieurs phénotypes
Progeria (maladie de Hutchinson-Gilford)
Maladie de Charcot-Marie-Tooth
Lipodystrophie partielle
Dystrophie musculaire d’Emery-Dreyfuss AD
Gène LMNA(lamines A/C)
Particularités des mutations alléliques d’un Particularités des mutations alléliques d’un gènegène
2. Transmission récessive ou dominante
Selon le type de mutation d’un même gène, l’affection sera transmise selon le mode dominant ou récessif
Maladie
Rétinite pigmentaire
Myotonie congénitale
Thalassémie
Gène Transmission
Rhodopsine (RHO)
Canal chlore CLCN1
-globine (HBB)
AD et AR
AD et AR
AD et AR
Particularités des mutations alléliques d’un Particularités des mutations alléliques d’un gènegène
(CUG)n
ex intr
AUG UAA
ex intr
AUG UAA
(GAA)n
ex intr
AUG UAA
(CAG)n
ex intr
AUG UAA
(CGG)nFRAXAFRA11BFRAXE
HuntingtonSCA1,2,3…DRPLA
Steinert (Gène DMPK)
Ataxie de Friedreich
(Gène FRDA1)
Inactivation du
gène
Expansion toxique d’un domaine polyglutamine
Interaction toxique avec des protéines de liaison aux messagers
Blocage de la
transcription
Mutations dynamiques (ou instables)Mutations dynamiques (ou instables)
Normaux : 5-50, prémutés : 60-230, mutés : >230
Normaux : 5-40, prémutés : 50-80, mutés : >80
Normaux : 6-30, mutés : 200-900
Normaux : 10-35, mutés : >35
Phénomène d’anticipationPhénomène d’anticipation
40/17 18/20
44/20
44/15
15/20
60/17 57/18
42/20 17/18
Ex : maladie de Huntington
Pathologie mitochondrialePathologie mitochondriale
1. Le génome mitochondrial
• Petite taille : 16 563 pb
-13 gènes (protéines de la
chaîne respiratoire)
- ARN ribosomiques 12S et 16S
- 22 ARNt
• Présent en multiples copies
-10 copies / mitochondrie
- 500 copies / cellule
Pathologie mitochondrialePathologie mitochondriale
2. Transmission Hérédité maternelle
Transmission des mitochondries par les ovocytes
transmission mère-enfants
(pas de transmission père-enfants)
Pathologie mitochondrialePathologie mitochondriale
3. Affections connues
Au moins 12 connues dont :- Atrophie optique de Leber- Syndrome de Leigh- Myopathie mitochondriale
4. Pénétrance incomplète et expressivité variable
Hétéroplasmie• Proportion variable d’ADN mitochondiral normal ou pathologique selon les cellules résultant des divisions cellulaires et de la prolifération des mitochondries
• Expression de la maladie au delà d’un seuil du rapport
avec une sévérité croissante proportionnellement à ce rapport
ADN mutéADN normal
Mutations pathologiques dans l’ARNt Mutations pathologiques dans l’ARNt LEU LEU (UUR) (UUR)
MM Mitochondrial Myopathy
MERRF Myoclonic Epilepsy and Ragged Red Muscle Fibers
MELAS Mitochondrial Encephalomyopathy, Lactic Acidosis, and Stroke-like episodes
MMC Maternal Myopathy and Cardiomyopathy
PEM Progressive encephalopathy DMDF Diabetes Mellitus + DeaFness
Hérédité cytoplasmique I
- ADN mitochondrial : 16 569 bp. Sans intron.
- Gènes : 2 gènes d’ARN ribosomique, 22 gènes d’ARNt, 13 gènes codant des gènes de la chaîne respiratoire (codée aussi par le génome nucléaire). 1 seul transcrit, clivé ensuite
- 2 à 10 copies d’ADNmt par mito. Nombreuses mito/cellule
Génétique mitochondriale :
• Division des mitochondries indépendante de la division cellulaire
• Réplication de l’ADNmt au cours des phases S et G2
• Ségrégation mitotique au hasard dans les cellules filles
Hétéroplasmie : présence de molécules mutées et normales dans la même cellule, dans la même mito
Homoplasmie : présence uniquement de molécules du même type
Génétique mitochondriale II
Hérédité cytoplasmique : maternelle. Les mères transmettent leur ADNmt à tous leurs enfants
Transmission complexe : les enfants ne sont pas tous atteints, dépend de la proportion de molécules mutées.
Maladies mitochondriales : touchent tous les organes
-Accumulation d’équivalents réduits (NADH, FADH)
-Mesure de la consommation d’oxygène par mito fraîches
Mitochondries accumulées en périphérie des muscles
Délétions hétéroplasmiques de grande taille (>1,5 kb), mutations ponctuelles
DéfinitionsDéfinitions
Génotype : constitution génétique d’un individu
Phénotype : caractère observable de la constitution du génome d’un individu. Expression du génotype
Locus : position de séquences d’ADN sur un chromosome (gènes ou fragments anonymes)
Allèles : versions alternatives d’un gène. Par extension, variation de l’ADN en un locus ( polymorphisme)
Homozygote : individu porteur d’allèles identiques à un locus donné (A/A)
Hétérozygote : individu porteur d’allèles différents à un locus donné (A/a)