Les 10 outils formidables des parents...

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Le ebook « Aider efficacement nos enfants à dépasser leurs difficultés »

est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons

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l’auteur les parents positifs comme l’auteur de ce livre en incluant un lien

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SOMMAIRE

Avant-propos ..................................................................................................... 4

Qu’est-ce que la parentalité positive ? ............................................................... 5

Pourquoi le choix de la parentalité positive et bienveillante ? ........................... 5

L’immense pouvoir de l’intention....................................................................... 6

Comment aider les enfants à surmonter leurs craintes avec bienveillance ? ...... 6

Les approches pour aider les enfants à surmonter leurs craintes avec

bienveillance ...................................................................................................... 7

Les trois dessins : pour aider les enfants à surmonter des difficultés ou blocages

émotionnels ..................................................................................................... 11

Les bases de l'éducation de votre enfant.......................................................... 12

Et comment faire pour mettre en place ces bases ? ......................................... 12

L’apprentissage facilitée grâce aux neurosciences ............................................ 13

Aidez son enfant à construire son estime de soi ............................................... 16

1. Les trois piliers de l’estime de soi : ........................................................... 16

1. L’amour de soi : ................................................................................... 16

2. La vision/l’image de soi :...................................................................... 16

3. La confiance en soi :............................................................................. 17

4. L’équilibre de l’estime de soi : ............................................................. 17

2. L’estime de soi et la scolarisation : ........................................................... 18

1. L’évolution de l’estime de soi pendant l’enfance : .............................. 18

2. L’estime de soi et les apprentissages : ................................................ 19

3. Les remédiations pédagogiques : ........................................................ 21

4. Conclusion ........................................................................................... 21

3. L’estime de soi et la gestion de l’échec scolaire ....................................... 22

4. Les 13 clefs de la réussite scolaire ............................................................ 23

5. Aider notre enfant à bien gérer la violence scolaire ................................. 24

6. L’estime de soi et les activités parascolaires ............................................ 25

a) Quelles activités peuvent être pratiquées ? ....................................... 25

b) Quels sont les bienfaits des activités en dehors de l’école ? .............. 25

La puissance des objectifs .................................................................................26

Prévenir le stress chez l’enfant .........................................................................27

1. Entendre et reconnaître les difficultés et souffrances propres à chaque

enfant................................................................................................................ 27

2. Repérer les ressources et les atouts de chaque enfant ............................ 27

3. Voici 100 façons d’encourager efficacement les enfants : ....................... 28

4. Câliner, toucher, jouer avec son enfant.................................................... 29

5. Donner l’occasion à l’enfant de se défouler et se dépenser ..................... 29

6. Reprendre contact avec la nature ............................................................ 30

7. Dire des phrases motivantes et les afficher dans la chambre .................. 30

8. Utiliser la psychologie positive ................................................................. 31

9. Aider les enfants qui se découragent face aux difficultés. ....................... 31

10. Proposer des séances de sophrologie et d’hypnothérapie ................... 31

11. Pratiquer la méditation de pleine conscience ...................................... 32

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12. Parler du bon et pas toujours du mauvais ou comment encourager ? 34

13. La techniques des petits pas pour réussir tout ce que l’on entreprend 34

14. La technique des 5 minutes ................................................................. 36

En conclusion ! ..................................................................................................37

Venez participer a notre prochain e ve nement a Scientrier pre s de la Roche-sur Foron en Haute-Savoie : la soire e du BIEN-E TRE.

Contactez-vous pour une se ance d’hypno-the rapie afin d’utiliser votre subconscient pour ame liorer, de façon spectaculaire, votre vie de famille.

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Avant-propos Chers Parents Positifs,

Il n’y a pas qu’une façon « positive » d’élever un enfant. Nos lectures et voyages autour du monde, ainsi que notre résidence permanente en Amérique du nord pendant 6

ans, nous ont appris cela.

En tant que parents de 2 garçons très dynamiques, le but de ce blog est de présenter et d’apprendre la parentalité positive (càd l’éveil, l’éducation et l’épanouissement des

enfants mais aussi des parents) en partageant nos essais, nos découvertes et notre progression dans ce domaine.

Parce qu’être parents, ça s’apprend vraiment, dans le blog Les Parents Positifs, vous trouverez :

Les trucs et astuces de parents “testés et approuvés”.

Des chroniques et résumés de livres en français et en anglais traitant de la « parentalité positive ».

Des interviews d’experts.

Des dossiers thématiques.

Des idées d’activités et de jeux.

Des outils pour gérer les situations difficiles (rivalités entre membres de la fratrie, divorce, décès…) dans la famille.

Cet ebook est avant tout l’idée de nos lecteurs qui ont voté pour choisir les format et thème qui les intéressaient le plus. Apparemment, ce que souhaitent le plus nos chers

lecteurs, c’est d’aider leurs enfants à dépasser leurs difficultés dans la vie en générale et à l’école en particulier.

En tant que parents positifs et imparfaits, nous vous avons préparé quelques pistes, trucs et solutions à essayer et implémenter graduellement selon la technique des

petits pas dans votre vie de famille.

Bonne lecture.

Dominique et François-Xavier.

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Qu’est-ce que la parentalité positive ? La parentalité qualifie le lien entre un adulte, homme ou femme, et un enfant, quelle que soit la structure familiale dans laquelle ce lien s’inscrit, dans le but d’assurer le

soin, le développement l’éducation, le bien être de l’enfant. La notion de parentalité positive est apparue à la fin des années 90. Elle vise à équiper les parents que nous

sommes d’outils au service d’un état d’esprit afin de favoriser l’épanouissement des enfants et le bien-être des parents.

Pourquoi le choix de la parentalité positive et bienveillante ? Voltaire écrivait : “J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé”. Nous pourrions aussi dire que nous avons décidé d’être des parents positifs parce que c’est

bon pour la santé (moins de cris, de bagarres…) mais surtout parce qu’absolument tous les membres de la famille, sans exception, en reçoivent les effets bénéfiques.

Tout comme l’UNESCO, nous pensons que la paix, la compréhension et la discipline positive dans la cellule familiale se retrouvent ensuite au niveau du voisinage, de la

ville… jusqu’à l’échelle d’un pays voire du monde. Plusieurs études, plus ou moins récentes, indiquent comment un pays entier peut être impacté par l’éducation positive

des enfants mais aussi des parents.

ATTENTION , la parentalité positive ne fera pas de nous des « parents parfaits » (si cela existe).

La parentalité positive est plutôt un ensemble de techniques et d’outils au service d’un état d’esprit. Si je choisis de ne pas mettre de fessée ou une gifle à mon enfant c’est

que j’ai réalisé que ce n’était pas efficace et que j’ai d’autres outils (beaucoup plus efficaces) à ma portée pour obtenir ce que je désire de mon enfant dans le cadre d’une

stratégie où chacun y trouve son compte.

Il est important que la discipline mise en place enseigne la responsabilité en motivant notre enfant de l'intérieur, en l’aidant à construire son estime de soi et en lui faisant

se sentir aimé d’un amour inconditionnel. Si notre enfant est discipliné de cette façon, il y a peu de risque pour qu’il ait envie un jour de prendre de la drogue, avoir de

mauvaises fréquentations ou des relations avec de nombreux partenaires afin de répondre à ses besoins d’appartenance, de reconnaissance ou de réalisation de soi (la

fameuse pyramide de Maslow) d’une façon destructrice.

Le but de ce guide n’est pas de vous donner les solutions à toutes les difficultés rencontrées dans la vie de famille (qui le pourrait ?) mais plutôt de vous fournir des pistes

que nous avons découvertes au fur et à mesure que les difficultés se présentaient dans notre famille ou dans les familles autour de nous. Ces méthodes éprouvées

procurent aux enfants des sentiments de bien-être et de sécurité durables et sont le fondement de l’éducation positive.

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L’immense pouvoir de l’intention

Après avoir pratiqué différents arts martiaux, disciplines en relation avec la médecine chinoise (Qi-Gong, acupuncture…) ou avec le développement personnel (méditation,

respiration, états de conscience modifiée…) : nous avons réalisé l’IMMENSE POUVOIR DE L’INTENTION dans notre vie.

Même notre plus grand fils n’a pas été puni dans sa classe après avoir vraiment heurté l’un de ses camarades car son enseignante a compris son intention de faire des

blagues plutôt que d’humilier l’autre…

Au-delà des nombreuses techniques de parentalité positive afin d’aider nos enfants (et nous-mêmes, quelque part, à travers eux) réfléchissez à l’intention que vous avez

pour votre vie de famille, votre vie de couple, votre vie professionnelle, votre vie amicale, sentimentale…

Prenez vraiment le temps de la réflexion et faites le bilan. Si le résultat ne vous convient pas : bonne nouvelle ! Nous en sommes souvent là et vous savez quoi ? Vous avez

le pouvoir de changer progressivement et facilement cela grâce à la technique des petits pas abordée dans cet ebook. Si vous avez besoin de coaching ou de partager :

écrivez-nous ici.

Comment aider les enfants à surmonter leurs craintes avec bienveillance ?

Vous devez agir comme un facilitateur pour votre enfant.

En effet, on fait souvent l’erreur de traiter notre enfant comme un être immature et « inférieur ». Le simple fait de lui parler avec RESPECT change toute la donne (à

condition que le respect soit dans les 2 sens bien sûr).

Vous devez ainsi absolument comprendre ce qui se passe chez votre enfant lorsqu’il a PEUR. L’enfant a 4 options à sa disposition :

1. Eviter

Eviter, c’est rester à distance de la situation qui fait peur, c’est ensevelir une pensée ou une émotion désagréable. L’absence d’anxiété signe le « succès » de l’évitement.

Mais éviter, c’est aussi manquer une occasion de vivre quelque chose et se priver du sentiment d’avoir accompli quelque chose de grand, d’avoir surmonté un défi, d’avoir

appris quelque chose. On évite non seulement l’action ou la chose qui fait peur, mais également une expérience nouvelle bénéfique pour notre sentiment de sécurité.

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2. S’effondrer

Quand l’effort pour éviter une situation ou une chose qui fait peur est un échec, l’émotion de peur déborde. Elle nous emporte, nous submerge et finit par nous contrôler,

nous écraser. On perd le contrôle, on n’est plus soi.

3. Serrer les dents

Nous abordons la situation soit de notre propre chef, soit parce que quelqu’un nous y force. Cette approche nous coupe de nos émotions, de ce qui est vivant en nous. On

serre les dents, les poings, les muscles et on se cramponne à tout ce qu’on peut, on retient notre respiration.

Si nous devons traverser une épreuve une seule fois, serrer les dents peut être efficace. Comme l’évitement, utilisé à bon escient, le serrage de dents peut nous sauver la

vie. Mais si nous voulons vraiment surmonter une peur, alors le serrage de dents ne nous aidera pas. Nous viendrons effectivement à bout de la situation mais nous

n’obtiendrons aucun bénéfice de ce « succès ».

4. Braver-ressentir

Nous affrontons la situation effrayante et éprouvons les émotions qu’elle éveille.

Lawrence Cohen écrit que pour aider les enfants à apprivoiser leur anxiété, nous pouvons les encourager à passer davantage de temps dans la zone du Braver-ressentir

(notamment via du réconfort pour les enfants qui sont englués dans la zone s’effondrer ou serrer les dents ou via un petit coup de pouce pour les enfants qui n’arrivent pas

à sortir de l’évitement). Les êtres humains neutralisent leur anxiété grâce à la sécurité émotionnelle et la sûreté fournies par le contact humain.

Les approches pour aider les enfants à surmonter leurs craintes avec bienveillance

1. Pour les enfants qui s’effondrent

La surcharge émotionnelle provoque l’effondrement des enfants. Cet effondrement se manifeste de diverses manières selon les enfants :

grande agitation motrice

figement sur place

tremblement de frayeur

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évitement du contact visuel

enfouissement (se cacher, mettre la tête dans le col de la veste…)

agressivité

répétition des mêmes mots (par exemple : « il va se passer quelque chose d’affreux », « stop, stop »…)

La zone de leur cerveau qui fait leur permettrait de créer le lien entre la situation et leur sécurité en intégrant l’idée qu’il n’y a pas de danger est indisponible.

« Raison, réconfort et réassurance restent sans effet, nos incitations à la relaxation sont rejetées » – Lawrence Cohen

Lawrence Cohen déconseille de pousser les enfants à se rapprocher peu à peu de l’objet de leur peur dans des cas pareils. Au contraire, ils ont déjà dépassé leur seuil

critique d’acceptation et ils ont besoin d’être ramenés en arrière pour retrouver leur sécurité émotionnelle intérieure (avant de pouvoir repartir de l’avant).

« En plein effondrement, les enfants ont besoin de nos bras réconfortants, d’être aimés et acceptés, respectés. Ils ont besoin de notre empathie. Ne nous inquiétons pas :ils

auront d’autres occasions de s’approcher de ce gouffre » – Lawrence Cohen

Nous pourrons ainsi en dehors de cette crise émotionnelle jouer à des jeux qui vont leur permettre de dépasser leurs prochains blocages (des idées ici à l’aide du dessin ou

ici avec des cartes créatives).

2. Pour les enfants qui évitent

Des questions (qu’on utilise fréquemment en coaching) peuvent aider les enfants « voulant éviter de » à reprendre le contrôle de leurs pensées :

Qu’est-ce qui peut se passer au pire ?

Qu’est-ce qui se passerait ?

Comment te sens-tu à cette idée ?

Qu’est-ce qui se passe dans ton corps quand tu te mets à penser à tout ça ?

Que voudrais-tu tenter de faire maintenant ?

Peux-tu inventer une fin réussie ?

L’idée n’est pas de poser ces questions d’affilée mais d’arriver à en savoir un peu plus à chaque fois qu’une situation d’évitement se répète. Les discussions déclenchées par

ces questions peuvent mener sur un champ émotionnel plus enfoui, le vrai noeud à l’origine du blocage.

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3. Pour les enfants qui serrent les dents

Nous serrons les dents parce que nous ne pouvons pas éviter la situation. Le problème avec le serrage de dents est que cela nous permet de traverser l’épreuve qui nous

effraie sans avoir le bénéfice d’avoir affronté nos émotions.

Lawrence Cohen (psychologue et écrivain) parle du Système de Sécurité pour nous protéger du danger. Une partie de notre conscience reste vigilante en permanence.

Une fois alerté, notre corps doit réagir immédiatement. De la menace au calme, le Système de sécurité déroule quatre étapes :

le signal d’alerte (le système de veille qui augmente notre vigilance en cas de « raisons » de s’angoisser)

l’alarme (le cerveau émotionnel nous pousse à agir : lutter, évaluer la situation, se cacher, fuir, se prostrer, appeler à l’aide..)

l’évaluation (la recherche d’informations logiques et rationnelles pour classer les menaces et, en conséquence, ordonner à l’alarme d’accroître la réaction de peur

ou déclarer que tout va bien)

la fin d’alerte (le corps et l’esprit se détendent)

Or le fait de serrer les dents permet de supporter l’expérience mais pas de remettre à zéro le Système de Sécurité. Il est nécessaire de nommer et décrire les émotions

ressenties : « oui, j’ai peur », « je tremble de peur ». Quand on accepte de ressentir les émotions, elles passent comme des vagues, comme des visiteuses inattendues. Un

enfant qui tolère des émotions désagréables ne se fera pas déborder par elles.

4. Amener vers la zone « Braver-ressentir »

La différence entre Braver-ressentir et S’effondrer est le fait de laisser libre cours aux émotions. Le Braver-ressentir est désagréable mais pas intolérable.

Avec les enfants, nous ne devons pas faire comme si affronter nos craintes était facile. En réalité, c’est même plutôt difficile. L’anxiété nous pousse à nous détourner

(évitement) ou à nous contracter (serrage de dents). S’y ajoute la peur d’un effondrement qui augmente la tentation d’éviter ou de serrer les dents.

Ainsi nous avons tout à gagner à éviter les postures qui cristallisent l’évitement ou le serrage de dents :

ne pas récompenser les évitements (« tu n’es pas obligé(e) si cela te fait peur »),

ne pas forcer à aller de l’avant quand ils s’effondrent ou serrent les dents (« arrête de pleurnicher », « c’est rien », « ne fais pas ton bébé », « fais le maintenant»).

Lawrence Cohen propose des pistes pour aider les enfants à surmonter leur anxiété grâce au Braver-ressentir : un cycle moins violent, moins chaotique et davantage de

douceur. Les enfants peuvent partir à l’abordage de leurs émotions pendant un petit moment puis ils se reposent, se détendent et pensent à autre chose. Après une pause,

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ils seront plus à même de supporter une dose modérée de peur. Cela peut passer par des paroles comme « Je vois que tu trembles. Je sais que c’est effrayant. Je te

tiendrai dans mes bras aussi longtemps que tu voudras et, quand tu seras prêt(e), on avancera ensemble ».

5. Comment aider les enfants anxieux sans privilégier l’évitement ?

« Les enfants forcés à franchir leur distance critique la traversent en serrant les dents ou en s’effondrant. Inutile donc de pousser nos enfants vers leurs peurs, sans pitié,

juste parce que nous croyons « savoir » qu’ils nous en remercieront un jour » – Lawrence Cohen

Empêcher l’effondrement : s’installer physiquement à leurs côtés quand nous les encourageons à avancer

Eviter l’évitement : continuer à les pousser doucement en les prenant par la main ou dans les bras, en restant à côté d’eux, en leur parlant (« nous allons entrer

dans cet endroit qui te fait peur, mais je te donne la main aussi longtemps que tu veux, jusqu’à ce que tu sois prêt.e »)

S’arrêter fréquemment au fur et à mesure que nous progressons vers le lieu ou l’objet de la frayeur, le temps qu’ils se calment

Faire un pas de plus pour garder le cap en direction de la zone Braver-ressentir

Garder un contact visuel pour que l’enfant voit que nous n’avons pas peur et en même temps pour que nous voyons où il en est avec sa peur

Lawrence Cohen propose le jeu Stop et Démarre pour progresser vers la zone Braver-ressentir : on se positionne l’un à côté de l’autre, on marche ensemble vers la chose

ou la situation effrayante (le gros chien, la nouvelle école, la salle de musique…). On se fige quand l’enfant dit Stop et on se remet en route après une petite pause quand

l’enfant dit Démarre. L’intérêt de ce jeu est la proximité avec l’enfant. A tout moment, nous pouvons lui apporter réconfort et encouragement. Le jeu a pour but de

permettre une avancée jusque dans la zone du Braver-ressentir et d’y rester pendant un moment. Parfois, il suffit que nous suggérions à l’enfant d’avancer vers l’objet de

sa peur pour l’amener au seuil de la guérison.

« A la distance critique de leurs peurs, entre l’effondrement et l’évitement, les enfants évoluent dans une zone de guérison. Là, si nous les prenons dans nos bras, ils

peuvent lâcher tout ce qu’ils ont sur le coeur sous forme de larmes, de sanglots, de tremblements ou peut-être même de colère. C’est sain. En réalité, c’est même la clé

pour progresser et surmonter l’anxiété » – Lawrence Cohen

Cohen propose un exemple de discours tenu par une mère à sa fille qui avait peur de se donner en représentation à un spectacle de gym :

« Si nous rentrons à la maison tout de suite, tu te sentiras mieux instantanément, mais tu ne te débarrasseras pas de ta peur. Si nous restons, tu te sentiras assez mal. Je

pense que ce sera supportable pour toi. Je t’ai vue gérer des choses qui sont tout aussi difficiles. Tu veux que je te rappelle comment tu as fait pour supporter des émotions

aussi dures que celles d’aujourd’hui ? »

Si un enfant est encore effondré, submergé après ce type de discours pour encourager le Braver-ressentir, alors il a besoin de davantage de réassurance et de réconfort

avant de se sentir prêt à un nouvel essai.

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Après avoir évacué leurs émotions de manière saine, les enfants sont joyeux et détendus. Ils se sentent proches de nous et sont d’accord pour jouer avec nous ou

s’endormir d’un sommeil profond.

Les trois dessins : pour aider les enfants à surmonter des difficultés ou blocages émotionnels

Dans le livre La communication positive parents/enfants, Sophie Néel (hypnologue) propose un outil pour aider les enfants à surmonter des difficultés ou des blocages

émotionnels.

Elle propose de dessiner pour libérer les émotions bloquées.

1. Matériel

Des crayons de couleur ou feutres et 3 feuilles de papier numérotées de 1 à 3.

2. Déroulement de l’activité

Sur la première feuille, on demande à l’enfant de se dessiner avec son problème. On lui suggérera de mettre le plus de détails possibles. Est-ce qu’il ou elle pleure ? Où est

la douleur dans son corps ? Quel temps fait-il à l’extérieur ?

Si l’enfant a des problèmes avec des copains, il peut les dessiner. Il peut aussi noter des mots.

On parlera à l’enfant à la troisième personne en faisant référence à lui sur son dessin. Cela l’aidera à prendre du recul face à son problème (ex : la douleur se trouve dans

quelle partie de sa tête ?). Cette première étape est vraiment le moment pour l’enfant d’exprimer tout ce qu’il ressent.

Sur la troisième feuille, l’enfant se dessinera une fois son problème résolu. Comment son visage est-il ? Quel temps fait-il dehors ? Comment se sent-il dans son corps

quand tout va bien ? Là encore, on invitera l’enfant à mettre le plus de détails possible (pourquoi pas en faisant le parallèle avec les éléments du premier dessin, en version

positive et heureuse cette fois pour symboliser le changement).

Cette fois, on s’adressera à l’enfant à la deuxième personne afin de l’impliquer au maximum dans ce changement (ex : comment te sens-tu maintenant que tout va bien ?

c’est comment dans ta tête ?)

Une fois les 2 dessins terminés, on invitera l’enfant à prendre la feuille n°2.

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On placera la feuille n°2 entre le dessin n°1 et le dessin n°3. On demandera à l’enfant de dessiner comment il est passé du dessin n°1 (le problème) au dessin n°3 (le

problème est résolu). On formulera la question de manière à sous-entendre que c’est déjà fait, que le problème a été surmonté.

Il se peut que l’enfant ne sache pas quoi dessiner au début. On pourra lui faire quelques propositions (fusée, cheval, escalier, labyrinthe) ou lui poser des questions (peut-

être que quelqu’un l’a aidé ? est-ce qu’il a besoin d’un objet ?…). L’important est que l’idée finale soit la sienne.

Les bases de l'éducation de votre enfant

Pour parler de la base de l’éducation, nous pouvons dire que cela se fonde sur l’amour exprimé à l’enfant tout d’abord et vient ensuite les dispositions à prendre pour que

l’enfant devient un adulte responsable et capable de faire face à toute épreuve que la vie lui fait passer.

Et comment faire pour mettre en place ces bases ?

Pour transmettre les bases de l’éducation à l’enfant, tout se joue dès les premiers âges. En fait, un enfant apprend par habitude. Si dès sa petite enfance, il acquiert les

manières que les parents veulent pour leurs enfants, ces derniers ne les quitteront pas même devenus adultes.

Comme base de l’éducation, l’essentiel est de faire savoir à l’enfant que ses parents éprouvent de l’amour pour lui. Cela ne veut pas dire satisfaire tout ce qu’il demande,

savoir dire non à l’enfant constitue une façon de faire connaître à l’enfant que tout ce qu’il veut ne vient pas toujours entre ses mains. Eprouver de l’amour à l’enfant se

traduit par passer du temps ensemble avec lui en jouant par exemple, ou faire une promenade, échanger beaucoup de discussions, combler l’enfant d’affection.

Les parents doivent aussi être fermes avec leurs enfants. Pour se faire obéir, il est inutile de répéter plusieurs fois à l’enfant ce que l’on veut de lui. On doit passer à une

sanction appropriée si nécessaire et l’enfant comprendra que pleurer ou crier ne peut pas l’aider.

Il faut être ferme aussi avec un enfant. Il appartient aux parents de prendre la décision pour le bien d’un enfant. Pour les plus grands, il sera nécessaire d’échanger les idées

afin de conclure à une décision adéquate.

Un enfant apprend de ses parents par imitation. Pour lui passer les bases d’éducation nécessaires pour grandir, il existe des valeurs à le transmettre qui sont essentielles

comme le respect, la politesse, la persévérance…

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Comme l’éducation doit aider l’enfant à devenir quelqu’un d’indépendant, les parents doivent baser aussi l’éducation à donner sur l’autonomie et la responsabilisation de

l’enfant. Selon son âge, un enfant peut déjà s’habiller, se laver...

L’apprentissage facilitée grâce aux neurosciences

D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs

qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage.

1. L’attention

L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteurs de La pédagogie positive, la

définissent comme :

Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les

différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique.

Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage.

Mais l’attention peut être sélective. Nous apprenons et mémorisons en fonction d’un projet de mémorisation et tous les stimuli non pertinents dans le cadre de ce projet

sont évacués par le cerveau, ils deviennent littéralement invisibles. Même s’ils sont visibles, leur traitement est différé du fait d’un goulot d’étranglement dans le cerveau.

La vidéo du « gorille invisible » traversant un terrain de basket avec des joueurs, sans être vu par celui qui visionne la vidéo, illustre parfaitement ce mécanisme.

Quelles conséquences pour l’enseignement ?

La tâche la plus important des enseignants est de canaliser et captiver, à chaque instant, l’attention de l’enfant.

L’enseignant doit veiller à créer des matériaux attrayants mais qui ne distraient pas l’enfant de sa tâche principale, notamment en ne créant pas de double tâche.

L’ « effet maître » consiste à bien orienter l’attention des apprenants et donc à bien définir la tâche en question.

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Il est possible d’entraîner les enfants à rester concentrés en présence d’une distraction, à savoir résister à un conflit interne. Stanislas Dehaene cite plusieurs types

d’activités qui participent au renforcement des capacités d’attention :

La méditation (j’ai parlé à plusieurs reprises de l’introduction de la méditation de pleine conscience dans les écoles : La méditation à l’école : pourquoi ? comment ?

quels gains pour les élèves ?) ,

L’entraînement au contrôle de la motricité (par exemple, des activités de motricité fine telles que proposées dans la pédagogie Montessori),

La pratique d’un instrument de musique.

2. L’engagement actif

Stanislas Dehaene écrit :

Un organisme passif n’apprend pas. L’apprentissage est optimal lorsque l’enfant alterne apprentissage et test répété de ses connaissances. Cela permet à l’enfant

d’apprendre à savoir quand il ne sait pas

Une étude scientifique a montré que le nombre de tests via des exercices compte plus dans la mémorisation que le nombre d’heures passées à étudier.

L’enfant sera d’autant plus actif et engagé quand il aura envie de faire l’action. Cette envie est déclenchée quand l’activité lui plaît, qu’elle importe pour lui, qu’il y voit un

intérêt personnel… et non pas parce qu’il y est contraint par un intervenant extérieur.

3. Le retour d’information

Recevoir un retour d’information immédiat sur l’action en cours est constitutif de l’apprentissage. Plus le retour est proche dans le temps de l’erreur, plus l’action corrective

sera efficace et intégrée de manière pérenne.

Les erreurs sont positives et sources d’apprentissage. Elles sont normales dans le processus d’apprentissage car elles expriment à la fois la représentation mentale que

l’élève se fait d’une notion ou d’une action et un obstacle à repérer avant de le dépasser.

Gaston Bachelard (philosophe des sciences) disait :

« On connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant les connaissances mal faites, en surmontant ce qui, dans l’esprit même, fait obstacle ».

Stanislas Dehaene ajoute que l’apprentissage se déclenche lorsqu’un signal d’erreur montre que la prédiction générée par notre cerveau n’est pas parfaite. Il ne peut pas

exister d’apprentissage quand tout est parfaitement prévisible.

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Les neurosciences démontrent donc que :

L’erreur ou l’incertitude sont normales – elles sont même indispensables.

Les punitions face aux erreurs ne font qu’augmenter la peur, le stress, et le sentiment d’impuissance inutilement. Les punitions sont néfastes aux apprentissages.

La motivation positive et les encouragements stimulent l’apprentissage. Les meilleurs encouragements résident dans le regard des autres et la conscience de

progresser, ils ne sont pas synonymes de récompenses.

4. La consolidation

L’automatisation des connaissances est essentielle. L’automatisation est le fait de passer d’un traitement conscient, avec effort à un traitement automatisé, inconscient.

Lors d’un nouvel apprentissage, notre cerveau a recours à un traitement explicite, c’est-à-dire une situation, ou plutôt un stade où le cortex préfrontal est fortement

mobilisé par l’attention. Pour en savoir plus sur le cortex préfrontal et le fonctionnement du cerveau, je vous invite à lire mon article La modélisation du cerveau dans la

main.

Le point culminant d’un apprentissage est le » transfert de l’explicite vers l’implicite » : c’est l’automatisation des connaissances et procédures. Cette automatisation passe

par la répétition et l’entrainement. Elle permet de libérer de l’espace dans le cortex préfrontal afin d’absorber de nouveaux apprentissages.

Il est essentiel de répéter une connaissance nouvellement acquise pour :

mémoriser une information, notre cerveau a besoin de trois passages au minimum,

intégrer une nouvelle habitude, il a besoin de 21 jours.

Stanislas Dehaene insiste sur le rôle joué par le sommeil dans cette phase de répétition et de consolidation. Il affirme qu’après une période d’apprentissage, une période

de sommeil, même courte, améliore

la mémoire

la généralisation

la découverte de régularités

L’amélioration du sommeil peut être une intervention très efficace pour remédier à des troubles de l’apprentissage.

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Aidez son enfant à construire son estime de soi

1. Les trois piliers de l’estime de soi :

1. L’amour de soi :

Il prédomine les deux autres piliers. On s’aime malgré ses défauts, ses limites, les échecs rencontrés, car une « petite voix intérieure » nous indique que l’on mérite l’amour

et le respect des autres et surtout de nous-même. « Cet amour de soi « inconditionnel » ne dépend pas de nos performances ».

C’est grâce à cette force en nous que l’on se reconstruit après un échec ou face à l’adversité. Il n’empêche ni le doute ni la souffrance en cas de difficultés, mais il protège et

donne confiance contre le désespoir.

L’amour de soi est « donné » en majeure partie par notre famille en effet il dépend de l’amour que nos parents nous prodiguent quand nous sommes enfants. Cet amour

qui permet à ces personnes de ne jamais douter en leur progéniture, et les encourage à éduquer le mieux possible leur enfant. Les carences d’estime de soi ayant leur

origine à ce niveau sont les plus difficiles à rattraper.

Lorsque l’on ne s’aime pas soi-même il est difficile de croire en l’amour que les autres portent sur nous. On ne comprend pas comment les autres peuvent nous aimer.

L’amour de soi est donc bien l’assise de l’estime de soi le plus caché et le plus intime. Il est donc très difficile de cerner le degré exact d’amour que se porte un enfant ou

quelqu’un.

2. La vision/l’image de soi :

La vision de soi est définie comme « le regard que l’on porte sur soi, cette évaluation, fondée ou non, que l’on se fait de ses qualités et de ses défauts ».

Dans cette notion, la subjectivité prend une place importante, son observation et sa compréhension sont donc délicates. Ainsi, par exemple, « une personne complexée –

dont l’estime de soi est souvent basse- laissera souvent perplexe un entourage qui ne perçoit pas les défauts dont elle se croit atteinte ». Ce regard que l’on porte sur soi,

est en grande partie régi par notre environnement qu’il soit familial ou social. « Tous les enfants naissent princes ou princesses se sont les parents qui les transforment en

crapauds ».

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Il est important de prendre conscience de cette vision que l’on porte sur soi pour avancer plus vite et ainsi gagner du temps. En effet, cette prise de conscience nous permet

de connaître exactement nos désirs et nos souhaits. C’est pourquoi cette vision ne doit pas changer de camp, c’est-à-dire, qu’elle ne doit pas venir des parents, des proches,

de l’enseignant ou de quiconque. Il est fondamental qu’une personne se réalise non dans le projet qu’on lui attribue mais bien dans la continuité de sa vision. Cyrulnik

qualifie cette orientation par le terme : « l’enfant chargé de mission ».

3. La confiance en soi :

On assimile souvent cette notion avec l’estime de soi. « Être confiant, c’est penser que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans les situations importantes ». Ce

concept est facilement identifiable, il suffit d'étudier les réactions de l’individu face à une situation nouvelle ou devant un enjeu. C’est la conséquence de l’amour de soi et

de la vision de soi.

Pour un enseignant, par exemple, donner confiance à un enfant c’est exposer les échecs comme une conséquence possible et non effroyable de ses faits. C’est aussi le

gratifier autant pour ses réussites que pour ses efforts en vue de réussir. Il faut lui apprendre à tirer des leçons de ses échecs, au lieu de baisser les bras et ainsi perdre cette

confiance en lui. Pour conclure, il faut que l’enfant se sente aimé et compétent dans ce qu’il entreprend.

4. L’équilibre de l’estime de soi :

Ces trois piliers de l’estime de soi sont liés si l’un d’eux est faible : les autres s’affaibliront de la même façon. Par exemple, dans une classe, il faut que l’enfant se sente aimé

et compétent dans ce qu’il entreprend. Lorsqu’un enseignant donne une leçon ou une évaluation, il faut que celle-ci soit à la portée de l’élève, mais qu’elle soit adaptée à

son niveau. C’est-à-dire qu’un cours se doit être valorisant pour l’élève et le rendre fier de lui. Cet équilibre est instable c’est pour cela qu’il est nécessaire de l’alimenter.

Pour un enfant l’appui des adultes est primordial.

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2. L’estime de soi et la scolarisation :

1. L’évolution de l’estime de soi pendant l’enfance :

Il faut savoir que la perception du soi évolue durant l’enfance :

- Petite enfance (0-5ans) : L’enfant se valorise toujours et il ne voit que ses qualités. « Elle est basée sur des caractéristiques concrètes qui peuvent être des

comportements, des compétences, des attributs physiques, des émotions, des possessions ou des préférences ». Ils sont incapables de se comparer avec les autres enfants

car ils ont une vision de soi positive. C’est une forme d’égocentrisme

- Moyenne enfance (5-7ans) : La description de soi est encore concrète, il ne généralise pas ses compétences, en se considérant comme « athlétique » par exemple.

La comparaison fait son apparition mais elle est « temporelle », ce qui signifie qu’il se compare avec lui-même par rapport à ses compétences antérieures .Il peut dire «

j’écris plus vite que quand j’étais plus petit ». Il commence à se rendre compte des impressions que les autres individus ont sur lui. Mais, il ne peut pas pour autant évaluer

les informations données par autrui.

- l’enfance (8-11ans) : « l’enfant devient capable d’utiliser des traits pour se définir ». Ce qui indique une appréciation cognitive du soi. L’enfant hiérarchise ses

éléments du soi, et ne se compare plus tellement par rapport au temps mais par rapport aux autres individus. Une évolution importante : il peut désormais internaliser les

évaluations qu’autrui porte sur lui. Il relativise alors et prend conscience de ses points faibles et points forts.

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2. L’estime de soi et les apprentissages :

Les enfants en situation de réussite scolaire possèdent un schéma de soi de réussite scolaire (cf schémas ci-dessus). « Un schéma de soi intègre, dans un réseau

systématique utilisé dans le traitement de l’information, toutes les informations connues sur soi dans un domaine comportemental particulier ». Ce qui entraîne une

réutilisation spontanée de ses acquis antérieurs. Un bon élève possède une bonne estime de soi, qui est une conséquence directe de ce schéma de soi, car ces enfants sont

plus confiants et s’adaptent plus facilement, que des élèves en difficulté scolaire.

Ils n’ont donc généralement pas à mettre des mécanismes de défense devant des difficultés éventuelles. Leur haute estime de soi, leur permet de mettre en place des outils

et surtout l’envie d’arriver à se dépasser, ainsi ils accèdent à une nouvelle réussite. Cette nouvelle réussite où ils ont dû se surpasser, leur redonne encore plus confiance en

eux. Ce qui est assimilable à un cycle (cf schéma), mais ce peut-être dangereux si un échec, inhabituel, apparaît. En effet l’enfant à ce moment se remet en question et peut

parfois se démoraliser, là le rôle de l’enseignant est essentiel.

Ces élèves ont une idée d’eux-mêmes positive, relatant plus leurs réussites scolaires que de leurs échecs. De même, leurs souvenirs scolaires sont plutôt à leur avantage, ce

qui vient toujours de leur vision de soi positive.

BONS ELEVES

Schéma de soi de réussite scolaire

Utilisation spontanée des

connaissances de soi de réussite

scolaire

Bonne perception d'efficacité personnelle

Accentuation de l'effort et de la

persistance lors de la réalisation d'une tâche

difficile

Bonnes performances

scolaires

ELEVES EN DIFFICULTE

Pas d'organisation élaborée des

connaissances de soi de réussite scolaire

Pas d'utilisation spontanée des

connaissances de soi de réussite

scolaire

Plus faible perception d'efficacité personnelle

Réduction de l'effort et de la persistance lors de la réalisation d'une

tâche difficile

Faibles performances

scolaires

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La vision de soi est en grande partie régie par l’environnement familial. Ce qui signifie qu’un enfant qui est éduqué dans de « bonnes conditions » a plus de « chances » de

réussite, il est de même pour l’amour de soi. « La famille a une double influence : directe, par l’aide apportée à l’élève au cours de sa scolarité, et indirecte, en donnant une

éducation susceptible de susciter chez l’enfant les qualités intellectuelles et morales aptes à lui permettre de répondre aux exigences scolaires.

D’un autre côté, tous les spécialistes ont l’air d’être d’accord sur le fait que les enfants en difficultés scolaires ont une basse estime de soi. Ces élèves mettent en place,

contrairement au « bon » élève, des mécanismes de défenses mais ne possèdent pas de schéma de soi. Ses connaissances ne sont donc pas organisées, ils peuvent

difficilement faire référence à des réussites scolaires passées. C’est pourquoi, ses efforts seront moindres devant une tâche qui lui paraît infaisable. Celle-ci lui semble

irréalisable, car il a une basse vision de soi et pas confiance en lui, il ne perçoit pas ses réelles capacités de réussites et se base réellement sur ses performances antérieures.

Pour un enseignant, il est capital de mettre en valeur l’élève lorsqu’il réussit un travail.

Il ne dispose pas de schéma de soi, mais il se sert de certains mécanismes d’autoprotection face à l’échec. Quelques exemples de ses défenses qui interagissent avec

l’estime de soi : « le biais d’auto-complaisance », qui consiste à rejeter la responsabilité de ses échecs. Par contre, il s’attribue la responsabilité de ses réussites scolaires,

ainsi l’élève ne peut pas tirer profit de ses erreurs. Devant une situation analogue à son échec passé, il se retrouvera peu confiant face à ses capacités. Dès l’enfance (plus

de 8 ans), les enfants se comparent à autrui et généralement à des enfants qui ont un niveau inférieur à eux. « Une étude assez récente de Guay, Boivin et Hodges (1999)

montrent que de jeunes élèves (école élémentaire) ne considèrent pas pertinent de se comparer avec des pairs non appréciés (probablement estimés peu semblables à leur

soi) pour s’auto-évaluer ». De ce fait, l’estime de soi des enfants en difficulté n’est pas dévalorisée.

Ainsi, en se groupant par niveaux scolaires, les élèves en difficulté se cloisonnent dans un état d’esprit, où ils minimisent leurs possibilités de réussite et participent ainsi au

maintien de leur échec. Une dérive dangereuse de l’échec scolaire, qui est alimenté directement par l’estime de soi et expliqué par le phénomène précédent, est la notion

de respect au sein d’un clan d’individus en non réussite scolaire.

Les apprentissages sans une estime de soi valorisante est beaucoup plus difficile. Contradictoirement, il est pourtant possible de revaloriser l’estime de soi par les

apprentissages.

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3. Les remédiations pédagogiques :

Pour les enfants en échec scolaire dans un cursus dit « normal », l’éducation nationale a prévu des classes spécialisées. Ces structures spécialisées s’appellent CLAD (classe

d’adaptation), CLIS (classe d’intégration scolaire) ou encore RASED (réseau d’aide et de soutien aux enfants en difficulté) pour les écoles élémentaires. Ces dernières sont

des réseaux d’écoles, où un maître spécialisé passe d’école en école pour s’occuper individuellement des enfants en échec. Dans ces classes, l’enseignant met donc en

place un enseignement individualisé et considère les enfants comme un « cas » particulier. Même si l’objectif final, de ces professeurs est très différent selon les difficultés

des enfants, le maître appuie sa pédagogie sur la valorisation de l’estime de soi. Il joue sur les trois piliers, l’amour de soi, la vision de soi et la confiance en soi, car ces trois

notions sont des « moteurs » qui s’alimentent entre elles. On peut aussi s’apercevoir que la plupart des « nouvelles pédagogies », comme Freinet ou Montessori, s’appuie

sur la revalorisation de l’estime de soi pour faire progresser l’enfant.

La plupart de ces enseignants s’appuient sur une pédagogie de l’engagement, le but de cette pédagogie est d’obtenir sans imposer. L’attitude typique de l’enseignant qui

pratique cette méthode d’apprentissage, est de mettre en valeur les réussites des élèves. Ce qui par la suite, leur donne une confiance et une vision d’eux-mêmes

favorables pour surmonter les futures difficultés. Contrairement au cursus normal, où il est plus difficile de pratiquer un enseignement individualisé, l’instituteur spécialisé a

lui, la possibilité de se consacrer à chaque élève avec ses propres difficultés. Dans ces structures, l’enfant avance à son rythme, il n’y’ a pas d’échéance particulière ce qui

rend le travail moins stressant, donc plus agréable. C’est dans ces conditions que l’enfant pourra pleinement utiliser son potentiel et par là augmenter ses chances de

réussir. Les résultats, dans l’ensemble positifs, on observe une hausse de l’estime de soi qui s’accompagne d’une envie de progresser et de parvenir au maximum de ses

capacités.

4. Conclusion

L’estime que l’élève porte sur lui-même a inévitablement une répercussion sur ses performances scolaires. En effet, on s’aperçoit que les élèves en réussite scolaire ont une

haute estime de soi, contrairement aux élèves en échec qui ont une basse estime d’eux-mêmes. Ceci s’explique par plusieurs principes ou mécanismes que l’enfant va

mettre en place tout au long de sa scolarité. Contrairement aux élèves en difficulté scolaire, les élèves avec un bon niveau scolaire présentent une meilleure organisation

en mémoire de leur connaissance de soi scolaire positive. C’est-à-dire que les enfants en réussite vont plus facilement s’appuyer sur leurs réussites scolaires antérieures

que les enfants en échec. Ceci vient du fait que les élèves en difficulté entre dans un cycle, moins ils sont bon plus ils se dévalorisent et accentuent leur niveau faible. Il

paraît donc indispensable d’accroître leur perception qu’ils ont d’eux. C’est ce qui est fait par exemple en CLAD, CLIS ou RASED, les enseignants spécialisés travaillent sur

l’estime que se fait l’élève de lui-même.

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L’élève a besoin d’une estime de soi la plus élevée possible pour réussir car alors il s’aime en tant qu’individu. Il peut ainsi ne pas se démoraliser après une difficulté ou un

échec. La vision qu’il a de lui-même s’améliore, il se renvoie donc une image positive de lui-même, construit son avenir avec ses performances et compétences. Pour finir sa

confiance en ses connaissances de soi augmente, il se sent plus apte à réaliser des travaux, il a le souhait de réussir.

3. L’estime de soi et la gestion de l’échec scolaire

Plusieurs facteurs interviennent dans l’échec scolaire d’un enfant, cela peut provenir d’une cause génétique : due souvent à des maladies comme la plus fréquente qui est

la dyslexie, d’une cause culturelle ou socio-économique : un enfant issu d’une famille défavorisée rencontre quelquefois des difficultés dans la poursuite de ses études, ou

d’une cause psychoaffective : certains élèves qui trouvent des problèmes affectifs dans sa famille.

Pour résoudre l’échec scolaire, il faut tout d’abord voir les causes exactes en analysant d’abord ce qui s’est passé avec l’enfant, son histoire personnelle.

L’échec se résout avec le partenariat élève-école-famille mais la majorité de l’effort appartient à l’élève, sa mobilisation est très importante pour son propre succès.

Dès les premiers signes de difficulté, il faut prendre une action immédiate pour que les problèmes ne commencent pas à s’entasser.

La première action à effectuer est de demander une rencontre à l’enseignant pour pouvoir mettre ensemble une solution adéquate.

Le recours à un psychologue ou pédopsychiatre est aussi à recommander qui peut nous montrer les troubles existants

En premier lieu, il est nécessaire de donner à l’enfant les moyens pour pouvoir regagner le niveau requis en lui fournissant des livres concernant les matières avec lesquelles

il a des difficultés (par exemple), ou par le soutien apporté par le professeur mais cela doit être bien étudié avant d’être mis en place pour ne pas engendrer un surplus de

fatigue pour l’enfant ou lui faire sentir une punition avec ces travaux supplémentaires. Toutes sortes d’exercices peuvent améliorer la situation de l’enfant.

Il ne s’agit pas de mettre la pression à l’enfant car cela risque de lui faire sentir qu’il est seul dans sa difficulté. Les parents doivent se montrer prêts à l’assister. De la

tolérance et de la compréhension sont nécessaires pour que l’enfant sache que ses parents viennent toujours à son aide.

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4. Les 13 clefs de la réussite scolaire

La réussite scolaire se joue non seulement à l’école mais bien évidemment à la maison aussi.

Les parents jouent un rôle très important dans l’éducation de leur enfant. Très tôt, les parents doivent entraîner leurs enfants à avoir plus de confiance en eux , ce qui est la

clé fondamentale de leur réussite dans la scolarité.

Pour aider les parents à mener à bien ces tâches, voici 13 conseils :

1. Cultiver en lui l’envie d’acquérir de nouvelles connaissances : Nous constatons qu’un enfant a l’avidité de tout savoir en nous interrogeant de temps en temps,

les parents doivent profiter de cette occasion en donner satisfaction à leurs questions et aussi en leur donnant d’autres informations sur les choses que nos enfants

doivent connaître.

2. Lui donner de l’attention : Nous donnons de la considération à notre enfant cela veut dire que nous nous intéressons beaucoup à ce qu’il fait et surtout à sa

scolarité. Il est donc indispensable de se pencher sur lui, cela se traduit par jeter œil sur tout ce qui le concerne : ses activités, ses amis, ses désirs …..

3. Un enfant est différent de ses parents : Certains parents croient qu’ils peuvent mettre leur désir en leur enfant, et exiger de suivre un cursus qui ne lui est pas

adapté. L’essentiel, c’est que l’enfant accomplit du progrès dans son travail.

4. Fixer des objectifs : ’enfant doit avoir une évolution progressive vers l’objectif qu’il s’est fixé selon ses capacités. L’atteinte d’un objectif nécessite une

persévérance mais il faut savoir se reposer aussi.

5. Savoir s’entourer : Dans la vie, nous ne sommes pas seul, il y a les amis, les profs, les voisins qui peuvent nous aider de temps en temps

6. Savoir organiser : Aider votre enfant à prendre de bonnes habitudes : préparer ses affaires la veille, dormir tôt et suffisamment, faire ses devoirs régulièrement…

7. Gérer l’échec : Tirer toujours des leçons sur ce qui n’a pas bien fonctionné et n’accentuez pas sur un échec.

8. Travailler dans un cadre favorable : L’enfant a besoin d’un endroit tranquille pour avoir le maximum de concentration.

9. Supprimer pendant le temps des devoirs toute chose qui peut distraire l’enfant.

10. Expliquer le sens de l’étude : Faire savoir à l’enfant que l’étude qu’il entreprend n’est pas pour ses parents mais pour son avenir. Il doit aussi envisager un métier,

pour lui permettre d’orienter ses actions vers son rêve.

11. Stimuler la mémoire de l’enfant : Offrir des jeux qui mettent en action ses capacités et qui lui aide à travailler sa mémoire.

12. Savoir visualiser : Apprendre à l’enfant à visualiser les résultats qu’il veut obtenir pour savoir en conséquence les actions à entreprendre.

13. Récompenser : A chaque étape franchie, l’enfant mérite d’être félicité ou recevoir une petite récompense.

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5. Aider notre enfant à bien gérer la violence scolaire

Nous pouvons quelquefois faire face à des scènes de violence que ce soit dans les lieux publics ou dans des endroits moins fréquentés. Pour nous, parents, ce qui nous

inquiète le plus est la violence dans les établissements scolaires.

Les causes de ces violences sont multiples, cela provient, dans la majeure partie des cas, de l’ordre social. Les enfants issus de familles défavorisées ne reçoivent pas

souvent de leurs parents l‘éducation qui leur permet d’être en mesure de faire face à ce qui les attend dans la vie ; ainsi, ils n’arrivent pas à maintenir une relation saine

avec leurs camarades de classe.

Ce que nous pouvons dire c’est que les violences dans les milieux scolaires entravent la faculté de réussite de nos enfants. Il est donc indéniable que tout un chacun est

responsable de cette situation.

La mise en place d’un climat scolaire serein est l’affaire de tous (parents, enseignants, enfants). Comment imaginer une réussite si nos enfants sont victimes d’une

agression, d’un harcèlement, d’une humiliation… Nous pourrions alors assister à des difficultés scolaires, de l’absentéisme, voire même de l’abandon scolaire. Et la liste ne

s’arrête pas là, car la situation peut entraîner même une dépression.

Pour lutter contre la violence en milieu scolaire, il est indispensable de donner une formation aux enseignants, qui sont les témoins d’un acte de violence, pour qu’ils le

sachent dès les premiers signes et interviennent pour ne pas que la situation s’aggrave.

Les parents doivent être conscients de l’éducation de leurs enfants, assumer leur tâche au lieu de baisser les bras, éduquer les enfants dans le sens de les préparer pour

être un citoyen digne de sa famille. Le suivi de ce que les enfants font s’avère aussi utile pour que ces derniers n’accomplissent pas d’actes dangereux.

L’Etat n’est pas à épargner dans cette lutte contre la violence dans les établissements scolaires. L’effort dans la réduction du chômage constitue une grande responsabilité

pour eux car cela constitue un fléau pour l’étude des enfants. La mise en place d’une politique qui assure une éducation pour les parents même et d’un cours d’éducation

civique pour les jeunes permet aussi de réduire cette violence.

Nous avons tous notre part de responsabilité si la violence ne cesse de prendre une place importante dans les établissements scolaires. Mais si chacun joue son rôle

pour apporter des solutions adéquates, celle-ci devrait reculer.

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6. L’estime de soi et les activités parascolaires

L’éducation d’un enfant exige de lui faire acquérir une connaissance dans de multiples domaines. Les parents ne doivent pas se contenter d’inscrire leurs enfants à une

école. L’enseignement seul peut finir par ennuyer l’enfant qui veut découvrir d’autres choses.

Arrivés à un certain âge, les enfants ont besoin de s’ouvrir à d’autres activités pour leur permettre de trouver et de développer leurs talents innés. Nous allons essayer ici de

voir les différents types d’activités que les enfants peuvent pratiquer et les avantages qu’ils peuvent en retirer.

Les enfants apprennent aussi de cette manière à rencontrer d’autres personnes qui partagent leurs intérêts et à lier des amitiés et construire leur réseau social tout en

acquérant une certaine indépendance.

a) Quelles activités peuvent être pratiquées ?

Les enfants peuvent s’adonner à des activités sportives. Ces dernières peuvent se pratiquer en salle comme les disciplines individuelles ou en plein air. Participer à

un match (comme les enfants des Parents Positifs de cet ebook), par exemple, est une grande expérience pour un enfant et lui donne de l’encouragement.

Il y a aussi la musique qui n’exige pas de fortes activités physiques. Mais cela demande une certaine discipline et de la persévérance pour bien progresser et

accéder à la maîtrise de cet art.

Des jeux en plein air permettent à la fois de bien s’amuser et de faire des activités physiques.

b) Quels sont les bienfaits des activités en dehors de l’école ?

d’élargir la zone d’intérêt de l’enfant,

d’introduire l’enfant dans des cercles nouveaux, d’améliorer ses capacités et ses compétences

de favoriser les rencontres en étant en contact avec des personnes qui lui sont étrangères, donc d’améliorer les relations sociales. Cela leur permet de bénéficier de

relations positives avec des adultes. Les enfants peuvent avoir du mal à se confier à leurs parents ou à leurs enseignants, mais ils peuvent s’ouvrir avec d’autres

adultes.

d’occuper l’enfant pour diminuer les risques qu’il soit attiré à passer son temps libre à des activités qui ne lui sont pas bénéfiques.

de donner à l’enfant le moyen de brûler l’excès d’énergie qui peut nuire à son comportement si cela ne parvient pas à s’exprimer

de façonner d’une façon globale la personnalité de l’enfant

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Quel que soit leur type, les activités en dehors de l’école sont toujours favorables à l’enfant. Elles participent à son épanouissement. Ainsi, comme elles élargissent les

relations de l’enfant, elles lui permettent de se faire des amis. Une dernière chose importante, l’enfant (et non les parents) doit avoir la liberté de choisir ce qu’il veut faire.

La puissance des objectifs

Se fixer un objectif pour un enfant est une base fondamentale pour la réussite de son éducation. Quels parents ne cherchent pas à souhaiter pour leurs enfants un bel

avenir plein de succès ? Pour y arriver, il faut commencer par orienter l’enfant à se fixer des objectifs et l’aider à les atteindre, alors comment y parvenir ?

1. Quels objectifs pour un enfant ?

Un enfant a besoin de savoir identifier son objectif et de connaître le chemin qu’il doit suivre pour y arriver. Les parents sont là pour donner des indications. L’essentiel est

de fixer un objectif qui le fera s’épanouir dans la vie. Par exemple, réussir sa scolarité. Cet objectif principal génèrera des sous-objectifs à court terme : une alimentation

saine et un sommeil suffisant, le maintien en forme du corps, des exercices physiques, résister aux tentations qui nuisent aux études, l’élaboration d’un emploi de temps

efficace, l’apprentissage régulier des leçons.

2. Définir les priorités

Les parents doivent toujours accompagner leurs enfants. Etablissez des priorités dans les activités de l’enfant. Expliquez-lui pourquoi telle ou telle chose est prioritaire et

aidez-le à respecter ces priorités.

3. Rectifier en cas de besoin

En cours de route, il arrive que les démarches entreprises ne contribuent pas aux objectifs escomptés. Il est nécessaire alors de modifier les actions ou d’apporter des

rectifications pour corriger le tir. Un enfant n’a pas encore une bonne capacité d’évaluer ses réalisations, le soutien des parents est indispensable si on veut bien réussir.

L’échange et la communication, l’art d’écouter et de parler, sont des éléments efficaces pour aboutir à un résultat satisfaisant.

Apprendre à un enfant à se fixer des objectifs favorise l’acquisition de sa confiance en lui-même qui lui permettra de bâtir un bel avenir. La guidance des parents n’est

jamais à exclure pour parvenir à ce résultat.

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Prévenir le stress chez l’enfant

Tout d’abord, pourquoi ne pas organiser le quotidien pour éviter que tout le monde stresse en partant 5 minutes plus tôt à l’école par exemple.

1. Entendre et reconnaître les difficultés et souffrances propres à chaque enfant

Jeanne Siaud-Fracchin, psychologue clinicienne et psychothérapeute, insiste sur la qualité de présence de parents bienveillants. Quand l’enfant rencontre une difficulté, les

parents peuvent se positionner en accompagnants :

« qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? »,

« on comprend qu’il y a quelque chose de difficile, comment on peut t’accompagner et te soulager ? »

Il est aussi important de demander aux enfants :

« comment tu te sens aujourd’hui ? »,

« comment tu te ressens à l’intérieur de ton corps ? »

Cela leur apprendra à être attentifs aux indices envoyés par leur corps pour signaler leur état émotionnel, à reconnaître quand ils sont en situation de « mauvais » stress.

2. Repérer les ressources et les atouts de chaque enfant

Cela peut passer par lui rappeler ce qu’il a déjà réussi par le passé, par valoriser ses progrès, par consigner ses succès dans un album de la réussite, par l’encourager.

« C’est cet enfant qui a appris à faire du vélo à 4 ans/ à lacer ses chaussures à 5 ans/ qui a marqué le but de la victoire au dernier match/ qui a aidé sa copine à se relever

quand elle est tombée… qui doute et qui pense qu’il ne va pas y arriver ? »

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Tous les enfants vivent des réussites dans un domaine ou un autre (école, sport, activité artistique, jeux vidéo, cuisine…). Essayez au maximum d’immortaliser les réussites

de votre enfant en photo. Vous pourrez coller ces photos dans un album de réussite en rappelant la date et ce que vous avez ressenti à ce moment-là en tant que parent. Et

quand il sera triste, déçu, découragé, démotivé par un échec ou une erreur, ce sera le moment de ressortir l’album de ses réussites pour lui rappeler toutes les prouesses

qu’il est capable de réaliser.

3. Voici 100 façons d’encourager efficacement les enfants :

Bravo

Magnifique

Hourra

Merveilleux

Formidable!

Génial!

Bien!

Épatant

Wow!

Extraordinaire!

Sensationnel!

Exceptionnel!

Ingénieux!

Parfait!

Fantastique!

Admirable!

Époustouflant!

Fabuleux!

Fameux!

Félicitations!

Tu y es!

Tu as réussi!

Tu es sur la bonne voie!

C’est ça!

C’est beaucoup mieux!

Tu as compris!

Tu y es presque!

Tu t’améliores

Tu fais vraiment du

progrès!

Tu as fait un excellent

travail!

C’est vraiment bien!

C’est exactement

comme cela qu’il faut

faire

Je le savais que tu y

arriverais.

Tu comprends bien!

Félicitations! Tu l’as!

Tu as raison!

Tu es un ange!

Lâche pas! Tu

t’améliores!

Continue!

C’est bon!

À te regarder faire, cela

semble facile!

Tu réussis beaucoup

mieux aujourd’hui!

C’est mieux que jamais!

Ça, c’est du travail bien

fait!

Bon travail!

Je suis ravie de te voir

travailler ainsi.

Tu travailles bien.

Tu es rapide!

Bon travail!

Tu te surpasses!

Ça, tu le fais très bien!

C’est toute une

amélioration

C’est la bonne façon de

le faire.

Tu n’as rien oublié!

Ça a bien été

aujourd’hui!

C’est ça!

Tu as une bonne

méthode!

Tu fais vraiment de ton

mieux!

Tu apprends beaucoup!

C’est mieux!

C’est ton meilleur!

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4. Câliner, toucher, jouer avec son enfant

Isabelle Filliozat, psychothérapeute et conférencière, écrit qu’il est important d’accorder 10 à 20 minutes de pleine attention par jour à son enfant.

Le jeu et le contact physiques sont essentiels. Catherine Gueguen, pédiatre formée à l'haptonomie et à la Communication Non Violente (CNV), affirme que

le contact physique diminue le stress et apporte du bien-être et de la sérénité.

« Le contact tendre, agréable, léger, la chaleur réconfortante augmentent les taux d’ocytocine et d’endorphines et ceux-ci procurent un sentiment de

bien-être et favorisent les liens sociaux. »

Les massages apaisent aussi bien les enfants que les adolescents en abaissant le niveau des hormones de stress. Catherine Gueguen ajoute que le bénéfice

du toucher n’est pas réservé au contact interhumain. « Caresser un animal familier comme un chien, un chat ou tout autre animal active le cerveau social,

réconforte et apaise l’animal et celui qui le caresse. »

Les jeux de contact, avec les copains mais aussi avec les parents (la bataille de chatouille par exemple), procurent un sentiment de bien-être en diminuant le

stress et l’anxiété.

5. Donner l’occasion à l’enfant de se défouler et se dépenser

Se dépenser physiquement libère ses pulsions motrices et on le voit prendre un très grand plaisir à se bagarrer pour s’amuser, à sauter à la corde, grimper,

courir, danser, jouer à la marelle. S’il ne peut exprimer sa vitalité en jouant, il peut alors devenir agité, anxieux. – Catherine Gueguen (dans Pour une enfance

heureuse).

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6. Reprendre contact avec la nature

L’enfant a besoin d’espace et la nature lui donne à la fois un sentiment de liberté et une source inépuisable d’émerveillement : les animaux, la végétation, le

ciel, les étoiles, la campagne, la forêt, la montagne, la mer, les coquillages, les fleurs à observer et à ramasser… Au Japon, le shinrin-yoku ou « bain de forêt »

est même reconnu comme une composante importante d’une vie saine. Une étude scientifique récente a montré que des jeunes gens qui passaient 15

minutes assis dans un bois plutôt que dans une ville présentaient une importante baisse de leur rythme cardiaque et de leur taux de cortisol. Une

promenade dans la nature (ne serait-ce que dans un parc public) pourra favoriser le bien-être physique et mental de toute la famille :-).

7. Dire des phrases motivantes et les afficher dans la chambre

Aider l’enfant à remplacer sa petite voix intérieure négative par des pensées positives :

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8. Utiliser la psychologie positive

La psychologie positive aidera les enfants à adopter un état d’esprit constructif et à rester confiants face aux épreuves au lieu de ruminer des pensées

mentales négatives et de se torturer l’esprit.

9. Aider les enfants qui se découragent face aux difficultés.

Complimenter avec sagesse (décrire le résultat sans jugement, mettre l’accent sur les efforts et le travail, ne pas complimenter l’intelligence)

Porter l’attention sur la méthode et la stratégie mises en place

Utiliser des mots « magiques » : bientôt, pas encore, pour le moment (« Tu n’y arrives pas encore », « Tu vas bientôt y arriver », « Tu ne comprends

pas pour le moment »)

Expliquer le fonctionnement du cerveau pour changer l’état d’esprit des enfants

Avoir des attentes positives et réalistes envers les enfants

10. Proposer des séances de sophrologie et d’hypnothérapie

La gestion du stress peut passer par la sophrologie et la respiration. La sophrologie se pratique avec un professionnel mais aussi à domicile une fois que les

exercices ont été appris et intégrés.

Si votre enfant (ou vous-même) est prêt au changement, l’hypnose l’aidera à changer facilement le programme dans son subconscient et à atteindre les

résultats escomptés.

Il peut même écouter des enregistrements d’auto-hypnose dès le coucher et pendant son sommeil.

Par exemple, nous sommes formés à l’hypnose et les familles qui nous font confiance ont vu des résultats très intéressants dans les domaines suivants :

Surmonter ses peurs, améliorer sa confiance en soi, avoir du succès à l’école, avoir des amis…

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11. Pratiquer la méditation de pleine conscience

La méditation de pleine conscience permet de donner aux enfants stressés des outils pour réguler eux-mêmes leur stress et leur état émotionnel. La

méditation soulage les symptômes de l’anxiété au même titre que les médicaments (quand les patients ne souffrent pas de dépression sévère).

Selon Jeanne Siaud-Fracchin, auteur du livre Tout est là, juste là: Méditation de pleine conscience pour les enfants et les ados aussi, de plus en plus

d’enfants sont préoccupés, occupés à s’inquiéter de beaucoup de choses et de façon plus importante que ce que les adultes croient. Inviter les enfants à

méditer en pleine conscience, c’est les entraîner à sentir qu’ils sont vraiment là, à se sentir bien dans leur corps, à apprécier d’être tranquille.

Je ne peux que vous conseiller l’ouvrage incontournable de pleine conscience pour les enfants : Calme et attentif comme une grenouille sur lequel nous

avons écrit un article. Vous y trouverez des activités pratiques à mettre en place à la maison avec vos enfants, entre autres :

1 – Calme comme une grenouille

2 – La petite grenouille

3 – Attention à la respiration. Diriger et déplacer l’attention.

4 – L’exercice du spaghetti

5 – Le bouton « pause ». Exercice pour éviter de réagir impulsivement.

6 – Premiers secours en cas de sensations désagréables.

7 – Un refuge où l’on se sent en sécurité.

8 – La fabrique des ruminations. Gérer les pensées qui tourbillonnent.

9 – Un petit remontant : Quand les choses ne vont pas trop bien.

10 – Le secret de la chambre du coeur. Exercice de gentillesse.

11 – Dors bien.

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Le bulletin de météo personnelle : quel temps fait-il à l’intérieur ? As-tu du soleil à l’intérieur ? Te sens-tu comme quand il y a des nuages et qu’il pleut ?

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12. Parler du bon et pas toujours du mauvais ou comment encourager ?

Nous renforçons ce sur quoi nous nous centrons/portons notre attention.

Tous les parents devraient avoir cela à l’esprit lorsqu’ils parlent à leurs enfants. En effet, nous devons nous poser la question suivante : « que voulons-nous

renforcer chez nos loulous ? » La réponse indiquera clairement si ce sont leurs échecs ou bien leurs réussites…

A nous de jouer donc pour renforcer la confiance en soi de nos enfants (et la nôtre par la même occasion) en leurs nombreuses capacités en soulignant les :

bons comportements,

bonnes pensées,

bonnes actions,

bonnes réflexions,

bons résultats…

13. La techniques des petits pas pour réussir tout ce que l’on entreprend

J’avais déjà entendu parler du kaizen (ou la méthode des petits pas), notamment dans le cadre de régime. Il s’agit de découper une grande tâche difficile en

plusieurs petites tâches faciles. L’intérêt de cette méthode est de lutter contre le découragement face à un objectif qui semble insurmontable.

C’est une technique qui consiste tout simplement à faire des petits pas pour avancer sereinement vers ce qui est important pour soi.

On ne va pas chercher à monter d’un coup au sommet de la montagne, on va simplement se concentrer sur le prochain pas.

On ne va pas se laisser impressionner par l’ampleur d’une tache, on va simplement faire la prochaine petite action.

On ne va pas chercher à vaincre sa plus grosse peur d’un coup, on va simplement s’y confronter petit à petit.

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Plutôt que de vouloir s’attaquer à quelque chose de trop gros, avec le risque de se laisser impressionner, de reporter au lendemain, ou d’abandonner… on

va plutôt faire un tout petit pas, puis un autre, puis un autre, puis un autre.

Plus nous ferons cela et plus leur confiance en soi augmentera.

Reprenons l’exemple des régimes. Pour perdre du poids, il peut sembler impossible de supprimer de but en blanc le moindre grain de sucre de

l’alimentation. En revanche, il est plus aisé de supprimer chaque jour une cuillère (voire un grain) de sucre : le premier jour celle du café matinal, le

deuxième jour celle du yaourt de midi et ainsi de suite jusqu’à suppression complète du sucre ajouté dans l’alimentation.

Avec cette méthode des petits pas, l’objectif final reste le même (que ce soit un régime, l’apprentissage des tables de multiplication, le rangement d’une

chambre…). Cet objectif est atteint à travers l’accomplissement de petites actions à notre portée à la fois dans le temps et dans l’effort à fournir. Il n’est plus

question de fixer un objectif inatteignable dans un temps restreint mais de demander un effort réalisable et minime.

1. Comment l’appliquer dans le cadre des devoirs scolaires ?

Audrey Akoun et Isabelle Pailleau mentionnent l’intérêt du kaizen dans leur livre Apprendre autrement avec la Pédagogie Positive. Elles l’appliquent aux

apprentissages scolaires et donnent notamment l’exemple d’une élève devant retenir ses tables de multiplication. En premier lieu, cette élève est incitée à

prendre conscience des tables qu’elle connaît déjà.

L’idée est de lui montrer que l’effort à fournir est moins important que ce qu’elle s’était imaginée. Une fois les quelques multiplications non connues

identifiées, l’élève est invitée à retenir seulement une nouvelle table tous les 2 jours. Au bout d’un mois, elle connaissait ses multiplications par cœur !

2. Comment l’appliquer dans le quotidien avec nos enfants ?

Nous pouvons utiliser la méthode des petits pas dans la vie quotidienne, comme par exemple pour encourager les enfants à ranger leurs chambres. Ce sujet

est souvent propice à conflit dans les familles.

Quand nous demandons à nos enfants de ranger leur chambre, mettons-nous à leur place et nous comprendrons vite qu’ils soient découragés par l’ampleur

de la tâche… nous qui sommes aussi parfois découragés par l’ampleur du ménage dans la maison ! De plus, nous leur demandons d’interrompre leurs jeux

pour effectuer une tâche plutôt ingrate. Nous pouvons remettre un peu de ludique et de kaizen dans cette activité !

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Nous pouvons tout à fait dire à un enfant :

« Tu n’as pas besoin de tout ranger d’un coup. Prends seulement 4 choses pour commencer. »

Une fois que ces 4 choses sont rangées, continuons sur cette bonne lancée : « C’est facile, peut-être que tu peux ranger 5 choses maintenant. »

Et ainsi de suite jusqu’à ce que toute la chambre soit rangée. Nous pouvons augmenter le nombre de jouets à prendre progressivement.

Pour ajouter une dimension ludique à cette tâche, il est possible de chronométrer les enfants et de les inciter à aller de plus en plus vite pour battre leur

propre record ou leur lancer des défis : « cap ou pas cap de ranger ces 4 jouets avant la fin du chronomètre ? » (en veillant à ce que le défi soit réalisable).

14. La technique des 5 minutes

C’est une technique de motivation très puissante. J’ai pu faire 6 mois de sport intensif grâce à celle-ci récemment (2h de musculation par jour). Le secret est,

lorsqu’on n’a pas envie de faire quelque chose (sport par exemple) de se forcer à faire 5 minutes et de décider ensuite si l’on veut continuer ou pas l’activité.

Dans 90 % des cas, on la continuera. Essayez simplement cela avec votre enfant et/ou vous-même et vous verrez. Une fois l’activité commencée, on plonge

dedans et on n’a pas envie d’arrêter.

Le plus dur est de se forcer au départ. Cela doit-être non négociable et vous ne devez pas réfléchir de midi à quatorze heures : AGISSEZ !!! C’est le secret de

l’efficacité de cette méthode.

Si ça marche pour nous, les gens autour de nous : cela doit également marcher pour vous et vos enfants !

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En conclusion !

Bravo et merci d’avoir lu ce guide qui, nous l’espérons, vous perme ttra d’avoir « plusieurs cordes à votre arc » de la

parentalité positive.

Nous sommes Dominique et François-Xavier , parents actifs , français et canadiens de 2 garçons très dynamiques et le

but de notre blog est de présenter et d’apprendre la parentalité positive (càd l’ éveil, l’éducation et l’épanouissement des

enfants mais aussi des parents) en partageant nos essais, nos découvertes et notre progression dans ce domaine.

Venez participer a notre prochain e ve nement a Scientrier en Haute-Savoie : la soire e du BIEN-E TRE.

Contactez-vous pour une se ance d’hypno-the rapie afin d’utiliser votre subconscient pour ame liorer, de façon spectaculaire, votre vie de famille.

Des questions ? Vous n’y voyez pas encore très clair sur la façon d’utiliser les outils de ce guide avec votre enfant ? Ecrivez-nous à dominiqueetfx@les-

parents-positifs.com ou en cliquant ici.