Lère napoléonienne, 1799-1815. Napoléon Bonaparte est le deuxième enfant dune famille du Tiers...
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L’ère napoléonienne,
1799-1815
Napoléon Bonaparte est le deuxième enfant d’une famille du Tiers état d’Ajaccio, en Corse, île récemment achetée à la République de
Gênes, en Italie.
Son père: Charles Marie Bonaparte
(1746-1785)
Sa mère: Marie Letizia Bonaparte
(1750-1836)
Joseph Bonaparte (1768-1844)
Lucien Bonaparte (1775-1840)
Elisa Bonaparte (1777-1820)
Louis Bonaparte (1778-1846)
Pauline Bonaparte
(1780-1825)
Caroline Bonaparte
(1782-1839)
Jérôme Bonaparte
(1784-1860)
Après des études dans une école d’officiers à Brienne, puis à l’Ecole militaire de Paris, il est nommé sous-lieutenant dans l’artillerie en 1785. La loi l’empêche d’accéder à un grade plus élevé car il n’est pas noble.
Aussi, lorsque commence la Révolution, Napoléon Bonaparte partage rapidement les idées jacobines.
Lorsque la Corse rejoint le camp des Anglais à l’occasion des soulèvements fédéralistes de l’été 1793,
toute la famille Bonaparte se réfugie en métropole.
Le premier fait d’armes de Napoléon Bonaparte, il l’accomplit en décembre 1793 au siège de Toulon, une place que les insurgés
fédéralistes avait également livrée aux Anglais. Les députés de la Convention envoyés en mission auprès de l’armée du général
Dugommier ont en effet décidé de lui confier le commandement de l’artillerie. La place se rend le 19 décembre 1793.
Napoléon Bonaparte bénéficie alors de la
protection d’Augustin Robespierre, le propre frère de l’Incorruptible
qui dirige la France sous la Terreur (1793-1794).
La chute des Robespierristes le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) marque la fin des honneurs pour Napoléon. Suspecté de complicité avec ses anciens protecteurs, il est emprisonné deux
semaines en août 1794, avant d’être relâché.
Napoléon ne peut pas réintégrer l’armée. Sans
emploi, il connaît alors la misère à Paris mais continue
de fréquenter les hommes politiques, proches des
anciens jacobins.
L’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) est l’occasion d’une nouvel élan pour sa carrière. Le général en chef des armées chargées de défendre Paris, Paul de Barras, cherche un officier disponible et compétent pour protéger la Convention. Il fait
appel à Napoléon Bonaparte.
Grâce à son artillerie, Napoléon écrase les rebelles et devient le
sauveur de la République. Il est nommé général en chef de l’Armée de
l’intérieur.
Le nouveau général reste pour l’instant le soutien de son protecteur, Paul de Barras, qui devient l’un des 5 directeurs.
C’est dans son entourage que Napoléon rencontre Joséphine de Beauharnais, veuve d’un ancien constituant guillotiné sous la
Terreur. Il l’épouse le 9 mars 1796.
Paul de Barras
(1755-1829)
Joséphine de Beauharnais
(1763-1814)
Eugène de Beauharnais, fils du premier mariage
de Joséphine
(1781-1824)
Une semaine avant son mariage, Napoléon Bonaparte est nommé général en chef de l’Armée d’Italie, chargée d’opérer une attaque
secondaire lors d’une grande offensive des armées de la République contre tous ses ennemis étrangers. Les succès inespérés remportés
par le jeune général feront rapidement de ce front secondaire l’objectif principal des campagnes de 1796-1797.
Napoléon au pont d’Arcole Napoléon à la bataille de Rivoli
Date Victoires de l'Armée d'Italie
12 avril 1796 Victoire sur les Autrichiens à Montenotte13 avril 1796 Victoire sur les Piémontais à Millesimo15 avril 1796 Victoire sur les Autrichiens à Dego21 avril 1796 Victoire sur les Piémontais à Mondovi24 avril 1796 Prise de Cherasco où les Piémontais signent un armistice10 mai 1796 Victoire sur les Autrichiens à Lodi15 mai 1796 Prise de Milan3 juin 1796 Prise de Vérone4 juin 1796 Victoire sur les Autrichiens à Altenkirchen
13-20 juin 1796 Prise de Ferrare, Longo et Bologne où le pape signe un armistice27 juin 1796 Prise de Livourne3 août 1796 Victoire sur les Autrichiens à Lonato5 août 1796 Victoire sur les Autrichiens à Castiglione
4 septembre 1796 Victoire sur les Autrichiens à Roveredo8 septembre 1796 Victoire sur les Autrichiens à Bassano
15-17 novembre 1796 Victoire sur les Autrichiens à Arcole14 janvier 1797 Victoire sur les Autrichiens à Rivoli2 février 1797 Prise de Mantoue9 février 1797 Prise d'Ancône16 mars 1797 Victoire sur les Autrichiens au Tagliamento23 mars 1797 Prise de Trieste31 mars 1797 Prise de Klagenfurth18 avril 1797 Signature des préliminaires de paix de Leoben qui assoient la
domination française sur l'Italie
Le nombre et la qualité des victoires remportées par Napoléon sont à l’origine de sa popularité en France.
C’est au cours de ces premières campagnes que Napoléon s’attache l’estime et la fidélité de nombreux officiers qui
combattent sous ses ordres et qui formeront son état-major jusqu’à la fin.
Pierre Augereau André Masséna Joachim Murat Jean-Baptiste Kléber
Jean-Baptiste Bernadotte Louis-Antoine Desaix Jean Lannes
L’année 1798 est marquée par l’expédition menée par Napoléon en Egypte, afin de gêner les communications de l’ennemi anglais en
Méditerranée. Les troupes françaises occupent le pays durant 2 ans, mais l’opération est finalement un échec.
Napoléon rentre en France en octobre 1799, alors que le Directoire est de
plus en plus impopulaire et que
les armées de la République ont subi
plusieurs revers.
A peine un mois après son retour, Napoléon est au centre d’une tentative de coup d’Etat destiné à renverser le Directoire pour imposer une
dictature militaire. Ses principaux appuis sont les directeurs Sieyès et Roger Ducos, ainsi que son frère Lucien Bonaparte, président du Conseil
des 500.
Le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), entouré de ses
généraux, Napoléon force le Conseil des Anciens à se
soumettre et les Directeurs à démissionner. Pourtant, le
lendemain, tout risque d’échouer devant le Conseil des 500, qui
résiste. La troupe doit intervenir et chasser les députés.
Une nouvelle constitution est rédigée et mise en vigueur le 24 décembre 1799: c’est la Constitution de l’an 8. Elle crée le Consulat, où le pouvoir
exécutif est détenu par 3 consuls.
Le pouvoir législatif est affaibli car partagé entre 3 chambres différentes, le Tribunat qui discute les projets de loi, le Corps
législatif qui les vote et surtout le Sénat qui peut annuler des
lois, mais dont le pouvoir exécutif désigne la moitié des membres ! De plus, c’est le
pouvoir exécutif qui propose les projets de loi. Enfin les élections principales sont
réservées à 6 000 personnalités élues !
Les 3 consuls qui se partagent le pouvoir exécutif n’ont par ailleurs pas les mêmes pouvoirs. En fait, l’avis du premier consul l’emporte systématiquement sur ceux des deux autres. Napoléon Bonaparte a
imposé véritablement sa dictature personnelle à la France.
Le 2e Consul: Jean-Jacques-Régis de Cambacérès
Le 3e consul: Charles-François Lebrun
Pourtant, Napoléon Bonaparte est loin de faire l’unanimité en France. Le 24 décembre 1800, alors que le carrosse du Premier
Consul se rend à l’Opéra de Paris, une baril de poudre explose sur son passage, rue Saint-Nicaise. Qui sont les responsables de
l’attentat ? Aussitôt on envisage deux pistes.
Deux tendances politiques sont mécontentes de l’accès de Napoléon Bonaparte au pouvoir. Tout d’abord, des nostalgiques de la Terreur,
d’anciens partisans de Gracchus Babeuf ou des démocrates convaincus, qui rejettent la dictature. Mais aussi, les royalistes qui
entretiennent dans quelques régions françaises la chouannerie armée contre les forces de l’ordre.
Un opposant de gauche:
Philippe Buonarroti
Un opposant royaliste:
Georges Cadoudal, exécuté le 25 juin 1804
Pour lutter contre les opposants, Napoléon Bonaparte renforce les forces de police et met en place une police secrète qui débusque les
ennemis de l’Etat.
Le point culminant de la répression policière est atteint en
mars 1804, lorsque la police secrète enlève en Allemagne l’un
des chefs royalistes émigrés, le duc d’Enghien, membre de la famille royale des Bourbon, puis le fait
fusiller dans les douves du château de Vincennes. Cet acte est
unanimement dénoncé par toutes les Cours royales d’Europe. Le duc d’Enghien
Mais Napoléon utilise aussi une autre stratégie pour réduire l’opposition. Il tente de rallier à son pouvoir les opposants les plus
modérés en faisant quelques concessions.
Tout d’abord, Napoléon souhaite réconcilier l’Etat français avec les nombreux Emigrés qui ont fuit le pays pendant la Révolution.
En avril 1802, il annonce une amnistie presque générale pour toutes ces personnes : seuls 1 000 individus ne sont pas radiés
des listes d’Emigrés et ne sont pas autorisés à rentrer en France Plusieurs dizaines de milliers de nobles, de prêtres réfractaires ou d’anciennes victimes de la radicalisation de la Révolution reprennent ainsi le chemin de la maison. Certains soutiennent
dès lors le nouveau régime.
Napoléon cherche aussi à se réconcilier avec l’Eglise catholique. En juillet 1801, il négocie avec le pape un accord qui fixe les règles des
relations entre l’Etat et l’Eglise : c’est le Concordat de 1801.
Grâce à ce texte, le pape reconnaît l’existence de la République
française et abandonne la cause des Bourbon. Il accepte que les prêtres soient payés par l’Etat et qu’ils ne
s’occupent plus des écoles, des hôpitaux et de tout ce qui regarde l’Etat. Enfin, la vente des biens du clergé est acceptée. En échange, la religion catholique est restaurée.
D’ailleurs, le calendrier révolutionnaire est rapidement
abandonné.
D’autres mesures sont prises pour rétablir l’ordre dans le pays et dans son empire colonial :
* La surveillance des journaux et des théâtres : la censure est rétablie et il est interdit de critiquer l’œuvre du Premier
Consul, dès 1800
* l’esclavage est rétabli dans les colonies en mai 1802
* Les déplacements des travailleurs urbains, parmi lesquels se recrutaient les « sans-culottes », sont soigneusement
contrôlés, grâce à la création du livret ouvrier
Tout cela est rendu possible grâce à la réorganisation des forces de l’ordre, et notamment à la création de la gendarmerie.
Napoléon Bonaparte poursuit cependant les réformes engagées sous la Révolution. Il est à l’origine d’innovations politiques très
importantes, qui existent toujours aujourd’hui. C’est ce qu’on appelle les « masses de granite ».
13 février 1800 Création de la Banque de France17 février 1800 Création des préfets de département1er mai 1802 Création des lycées19 mai 1802 Création de la Légion d'honneur7 avril 1803 Réforme de la monnaie : création du franc "germinal"
21 mars 1804 Adoption du Code civil18 mars 1806 Création des conseils de prud'hommes, tribunaux pour
juger les conflits entre patrons et employés10 mai 1806 Création de l'Université de France, ancêtre du
ministère de l'Education nationale
Date Les "masses de granite"
La Banque de France est l’une de ses « masses de granite ». Il s’agit d’un établissement bancaire spécial, dont le gouverneur est
nommé par l’Etat et qui a 3 fonctions :
- C’est la seule banque française qui peut
émettre des billets de banque.
- Elle prête de l’argent, notamment à l’Etat.
- Elle collecte l’épargne des gens, comme n’importe
quelle autre banque privée.
La monnaie est aussi changée. Sous le Directoire, la valeur du franc n’avait pas cessé de diminuer à cause de la détérioration des pièces, de l’incapacité du gouvernement à frapper suffisamment
de monnaie et à cause de la fausse monnaie.
Le 18 mars 1803 (7 germinal an 11), une loi fixe la valeur du franc à 5 grammes d’argent et affirme que l’Etat s’engage à retirer de la circulation les pièces détériorées. Les caractéristiques de cette
monnaie, le « franc Germinal », restera inchangée jusqu’en 1928 !
Pour contrôler les départements et les conseils municipaux élus, des
préfets sont créés : ils sont les représentants de l’Etat dans les
départements, surveillent l’exécution de la politique du
gouvernement dans leur circonscription et font des rapports
réguliers au Premier Consul.
Par de nombreux aspects, ces préfets se rapprochent des
intendants de police, justice et finances de l’Ancien Régime.
Napoléon Bonaparte approfondit aussi l’œuvre de
la Révolution en matière d’éducation publique. Si le
Directoire avait créé les « écoles centrales », ancêtres des collèges, c’est à Napoléon qu’il revient d’avoir créer les lycées, écoles dans lesquelles
les élèves les plus doués terminent leurs études.
Pour diriger l’ensemble des écoles publiques, Napoléon crée aussi l’Université de
France, l’ancêtre du ministère de l’Education
nationale.
Afin de récompenser les talents civils ou militaires des individus qui ont mérité de la patrie, Napoléon crée l’ordre de la
Légion d’honneur, sur le modèle des ordres de chevalerie d’Ancien Régime. Ceux qui sont distingués par cet ordre forment un groupe organisé dirigé par le Premier consul.
Des décorations sont créées pour marquer l’appartenance
à ce groupe.
Mais la « masse de granite » qui a peut-être le plus marqué les esprits, c’est la rédaction et l’adoption du premier Code civil,
où sont rassemblées toutes les règles qui concernent les relations entre individus, notamment à l’intérieur des familles (autorité des parents sur les enfants, divorce…), ou encore la
propriété (contrats de vente, de loyers, successions…).
A partir de 1807, on rebaptise ce code
« Code Napoléon ».
L’importance de cette œuvre politique et sa popularité grandissante permettent à Napoléon Bonaparte d’accroître
encore plus son pouvoir.
En août 1802, Napoléon Bonaparte se fait nommer Premier consul à vie par un plébiscite populaire, même si près de 55 %
des Français s’abstiennent de prendre part au vote ! Une nouvelle constitution, la Constitution de l’an 10, inscrit cette
nouvelle règle dans la loi.
Deux ans plus tard, le Premier consul recourt à nouveau au plébiscite populaire pour mettre fin à la République. Malgré un taux d’abstention de près de 60 %, Napoléon Bonaparte se fait
proclamer « empereur des Français » et obtient le droit de transmettre ce titre à ses enfants.
Le 18 mai 1804, le Sénat confirme le changement de régime et la rédaction de la « Constitution de l’an 12 ».
C’est le début du Premier Empire.
Le 2 décembre 1804, Napoléon Ier se couronne lui-même empereur à Notre-Dame de Paris, en présence du pape, avant de couronner son
épouse, l’impératrice Joséphine. La scène est immortalisée 4 ans plus tard par le peintre de la Cour impériale, Jacques-Louis David.
Le tableau de David est en fait mensonger car il y
représente des personnages qui n’étaient pas présents lors de la cérémonie et des gestes qui n’ont pas eu lieu.
Napoléon I, en costume
d’empereur romain
L’impératrice Joséphine de Beauharnais
Le pape Pie 7
Letizia Bonaparte, mère de l’empereur (en fait, absente lors
de la cérémonie)
Joachim Murat, beau-frère de
Napoléon
Joseph Bonaparte
Louis Bonaparte
Hortense de Beauharnais, fille du premier mariage de Joséphine et
épouse de Louis Bonaparte
Le prince Napoléon Charles, fils de Louis Bonaparte et
d’Hortense de Beauharnais
Charles-François Lebrun, ancien 3e
consul
Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, ancien 2e consul
Louis-Alexandre Berthier, ministre de
la Guerre
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ministre des Affaires étrangères
De 1804 à 1814, la France retrouve un régime politique pratiquement monarchique. D’ailleurs, Napoléon 1er décide le 1er mars 1808 de
distinguer ses fidèles en créant une noblesse d’Empire. Les nouveaux nobles portent des titres comme ceux d’Ancien Régime
mais n’ont pas les privilèges qu’avaient ces derniers. C’est le cas, par exemple des ministres :
Louis-Alexandre Berthier, prince
de Neuchâtel
Armand-Louis-Augustin Caulaincourt,
duc de Vicence
Denis, duc Decrès
Martin-Michel Gaudin, duc de
Gaète
Nicolas-François,
comte Mollien
Joseph Fouché, duc d’Otrante, ministre de la Police
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent, ministre des Affaires étrangères
C’est aussi le cas des principaux généraux de l’armée, auxquels Napoléon donne le grade de maréchal le 19 mai 1804
Bon-Adrien Janot de Moncey, duc de
Conegliano
Jean-Baptiste, comte Jourdan
André Masséna, duc de Rivoli et prince d’Essling
Pierre-François-Charles
Augereau, duc de Castiglione
Louis-Nicolas Davout, duc
d’Auerstädt et prince d’Eckmühl
Jean-Baptiste-Jules Bernadotte,
prince de Pontecorvo
Jean de Dieu Soult, duc de
Dalmatie
Guillaume-Marie-Anne
Brune
Jean Lannes, duc de
Montebello
Michel Ney, duc d’Elchingen et
prince de la Moskowa
Napoléon 1er s’entoure aussi de grands officiers de la Couronne, comme le faisaient les rois de France.
Joseph Bonaparte,
grand-électeur
Jean-Jacques-Régis de
Cambacérès, archichancelier
Eugène de Beauharnais,
archichancelier d’Etat
Charles-François Lebrun,
architrésorier
Louis Bonaparte, connétable
Joachim Murat, grand-amiral
Joseph Fesch, oncle de Napoléon 1er, grand-
aumônier
Géraud-Christophe-Michel
Duroc, grand-maréchal du palais
Charles-Maurice de Talleyrand-
Périgord, grand-chambellan
Armand-Louis-Augustin
Caulaincourt, grand-écuyer
Napoléon 1er est alors à l’apogée de sa puissance. Grâce à ses armées et à son génie militaire, il repousse les attaques des autres souverains
européens. C’est l’époque des grandes victoires de l’Empire.Date Victoires des armées françaises
Victoire sur les Autrichiens à Elchingen (Allemagne) le 14 octobreVictoire sur les Autrichiens à Ulm (Allemagne) le 20 octobre
Victoire sur les Autrichiens et les Russes à Austerlitz (République tchèque) le 2 décembre
Victoire sur les Prussiens à Saalfeld (Allemagne), le 10 octobreVictoire sur les Prussiens à Iena et à Auerstädt (Allemagne), le 14
octobrePrise de Berlin le 27 octobre
Prise de Lübeck (Allemagne) le 6 novembrePrise de Magdebourg (Allemagne) le 8 novembrePrise de Hambourg (Allemagne) le 19 novembre
Prise de Varsovie (Pologne) le 28 novembreVictoire sur les Prussiens et les Russes à Eylau (Prusse orientale)
les 7 et 8 févrierVictoire sur les Suédois à Anklam (Allemagne) le 16 avril
Prise de Dantzig (Pologne) le 24 maiVictoire sur les Russes à Friedland (Prusse orientale) le 14 juin
Prise de Lisbonne (Portugal) le 30 novembrePrise de Livourne (Italie) le 19 décembre
1805
1806
1807
Les années 1808-1809 représentent cependant un tournant dans l’histoire de l’Empire napoléonien. Cette époque correspond à
l’occupation militaire de l’Espagne, occupation qu’une majorité d’Espagnols refuse et combat par les armes. Mais elle correspond
aussi au divorce de Napoléon 1er avec Joséphine de Beauharnais qui ne parvient pas à lui donner d’héritier (15 décembre 1809), et à son
remariage avec une princesse autrichienne, Marie-Louise de Habsbourg, le 1er avril 1810. Leur fils unique, le prince François-
Charles-Napoléon, naît le le 20 mars 1811.
Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine
(1791-1847)
François-Charles-Joseph-Napoléon
Bonaparte
(1811-1832)
« Roi de Rome », puis duc de Reichstadt,
surnommé « l’Aiglon »
Désormais, les défaites militaires sont plus nombreuses, jusqu’à la désastreuse campagne de Russie de l’automne 1812.
Date Victoires des Armées françaises Défaites des armées françaises
Victoire à Medina del Rio Seco (Espagne) le 14 juillet Défaite de Bailén (Espagne) le 22 juillet
Prise de Burgos et victoire sur les Anglais à Espinosa (Espagne) le 10 novembre
Défaite de Cintra (Portugal) le 30 août)
Prise de Santander (Espagne) le 16 novembre
Victoire de Somosierra (Espagne) le 30 novembre
Prise de Saragosse (Espagne) le 20 février Batailles indécises d'Aspern et d'Essling (Autriche) les 21-22 mai
Prise de Porto (Portugal) le 29 mars Défaite face aux Anglais à Talavera (Espagne) le 28 juilletVictoire sur les Autrichiens à Abensberg (Allemagne) le 20 avril Perte de Halberstadt face aux Allemands le 29 juillet
Victoire sur les Autrichiens à Eckmühl (Allemagne) le 22 avril Perte de Flessingue (Pays-Bas) face aux Anglais le 14 aoûtPrise de Vienne le 13 mai
Prise de Stralsund (Allemagne) le 31 maiVictoire sur les Autrichiens à Raab (Hongrie) le 14 juin
Victoire sur les Autrichiens à Wagram (Autriche) les 5-6 juillet
Prise de Cracovie (Pologne) le 14 juillet
Prise de Breda et de Bergen op Zoom (Pays-Bas) le 14 janvier Perte de la Réunion face aux Anglais en juillet
Défaite face aux Anglais à Torres Vedras (Espagne) le 11 novembrePerte de l'île Maurice face aux Anglais le 2 décembre
Victoire sur les Anglais à Fuentes de Onoro (Espagne) le 3 maiPrise de Tarragone (Espagne) le 28 juin
Prise de Valence (Espagne) le 9 janvier Défaite face aux Anglais à Ciudad Rodrigo (Espagne) le 19 janvierPrise de Vitebsk (Russie) le 28 juillet Défaite face aux Anglais aux Arapiles (Espagne) le 22 juillet
Prise de Smolensk (Russie) le 18 août Perte de Madrid (Espagne) le 12 août
Victoire sur les Russes à Borodino (bataille de la Moskova, Russie) les 5-7 septembre
Défaite de Maloiaroslavets (Russie) le 24 octobre
Prise de Moscou (Russie) le 14 septembre Lourdes pertes lors du franchissement de la Bérézina (Russie) les 26-29 novembre
Victoire sur les Anglais aux Arapiles (Espagne) le 13 novembre
1812
1810
1808
1809
1811
De la victoire d’Austerlitz…
… à la campagne de Russie
Au cours de la campagne de Russie, il court à Paris le bruit que Napoléon 1er a trouvé la mort à la tête de ses armées. La
nouvelle est fausse, mais elle suffit à quelques généraux pour tenter un coup d’Etat.
Le 23 octobre 1812, un petit groupe de généraux menés par Claude-François Malet tente de s’emparer du pouvoir et de
rétablir la République. Le complot est cependant rapidement démasqué et les conspirateurs fusillés.
Claude-François Malet
La tentative de coup d’Etat de Malet est le signe annonciateur de la chute de l’Empire. Durant les 2 années suivantes, les défaites se multiplient.
Date Victoires des Armées françaises Défaites des Armées françaisesVictoires sur les Russes et les Prussiens à Lützen et à Gross-Gorschen
(Allemagne) le 2 maiPerte de Königsberg (Prusse orientale) le 5 janvier
Prise de Dresde (Allemagne) le 8 mai Perte de Varsovie (Pologne) le 9 février
Victoires sur les Russes et les Prussiens à Bautzen et à Würschen (Allemagne) le 20-21 mai
Perte de Berlin (Allemagne) le 22 février
Reprise de Hambourg (Allemagne) le 30 mai Perte de Hambourg (Allemagne) le 12 mars
Victoire sur les Russes, les Suédois et les Prussiens à Dresde (Allemagne) les 26-27 août
Défaite face aux Anglais à Vitoria (Espagne) le 21 juin
Victoire sur les Autrichiens et les Bavarois à Hanau (Allemagne) le 30 octobre
Défaite face aux Suédois à Gross-Beeren (Allemagne) le 23 août
Défaite face aux Prussiens sur la Katzbach (Allemagne) le 26 aoûtDéfaite face aux Autrichiens et aux Russes à Kulm (Allemagne) le 30
aoûtDéfaite face aux Prussiens et aux Suédois à Dennewitz (Allemagne) le 6
septembrePerte de Brême le 15 octobre
Défaite face aux Prussiens, aux Autrichiens, aux Russes et aux Suédois à Leipzig (Allemagne) les16-19 octobrePerte de Düsseldorf (Allemagne) le 13 novembrePerte d'Amsterdam (Pays-Bas) le 22 novembre
Victoire sur les Russes à Saint-Dizier (France) le 27 janvier Perte de Montbéliard (France) le 3 janvierVictoire sur les Prussiens à Brienne (France) le 29 janvier Perte de Nancy (France) le 14 janvier
Victoire sur les Prussiens à Montmirail (France) le 11 février Perte de Dijon (France) le 19 janvierVictoire sur les Autrichiens à Montereau (France) le 18 février Perte de Lérida (Espagne) le 25 janvier
Victoire sur les Prussiens à Craonne (France) le 7 mars Défaite face aux Alliés à La Rothière (France) le 1er févrierVictoire sur les Russes à Reims (France) le 13 mars Défaite face aux Alliés à Bar-sur-Aube (France) le 27 février
Défaite face aux Anglais à Orthe (France) le 27 févrierPerte de Soissons (France) le 3 mars
Défaite face aux Autrichiens à Poligny (France) le 4 marsDéfaite face aux Alliés à Laon (France) les 9-10 mars
Perte de Bordeaux (France) le 12 marsDéfaite face aux Alliés à Arcis-sur-Aube (France) les 20-21 mars
Perte de Lyon (France) le 21 marsEntrée des Alliés dans Paris (France) le 31 mars
1813
1814
Le 31 mars 1814, les armées coalisées contre Napoléon 1er font leur entrée dans Paris. L’empereur est battu. Les chambres législatives ne le
soutiennent plus. Pire, le 2 avril, le Sénat proclame la déchéance de l’empereur.
A Fontainebleau, le 4 avril 1814, Napoléon 1er accepte de signer son abdication : il renonce à gouverner la France, pour lui et pour
son fils. C’est la fin du Premier Empire.
Les souverains européens craignent cependant que Napoléon 1er ne change d’avis et tente de remonter sur le trône. Ils l’exilent donc sur
l’île d’Elbe en Italie.
En France, les royalistes retrouvent une liberté de
parole, d’autant plus que les souverains étrangers leur
sont très favorables.
Dès le 12 mars 1814, ceux de Bordeaux proclament roi le comte de Provence, frère de Louis 16. Pour respecter la personne de son neveu mort en prison, il prend le nom de règne de Louis 18 et fait son
entrée à Paris le 3 mai.
C’est la Première Restauration.
Louis 18 rassure les puissances étrangères en acceptant que la France perde toutes ses conquêtes de la Révolution. Il engage les
négociations pour la signature d’un traité de paix : c’est le Congrès de Vienne (1814-1815)
Pendant ce temps, Napoléon 1er n’a pas totalement renoncé à tout espoir de rétablir son pouvoir. Il prépare en secret son retour.
Le 1er mars 1815, Napoléon 1er échappe à la surveillance de la
flotte alliée et débarque près de
Cannes, à Golfe-Juan.
En seulement 13 jours, Napoléon 1er parcourt la distance qui le sépare de Paris. Pour éviter d’être intercepté par les fidèles du roi Louis 18, il
préfère éviter la vallée du Rhône et emprunte la route des Alpes. C’est
cette route qu’on surnomme aujourd’hui la « route Napoléon »,
entre Golfe-Juan et Grenoble.
En fait, la population accueille plutôt bien l’empereur déchu. Le
roi Louis 18 préfère même s’enfuir et se mettre sous la
protection des troupes alliées à Bruxelles.
A Paris, Napoléon 1er restaure l’Empire. Aussitôt, la guerre reprend avec les Alliés. Durant 100 jours, les troupes impériales parviennent à résister. Mais le 18 juin 1815, les deux armées se font face dans la
plaine de Waterloo (Belgique), au sud de Bruxelles. L’armée impériale maîtrise le combat en attendant l’arrivée de renforts. Malheureusement, ce sont les troupes prussiennes qu’elle voit
arriver. La bataille est perdue !
Napoléon 1er est contraint d’abdiquer une deuxième fois, cette fois-ci définitivement, le 22 juin 1815. Les Alliés exigent qu’il leur soit
livré et ils l’exilent très loin de la France, dans l’îlot isolé de Sainte-Hélène, au large de l’Afrique.
L’empereur déchu restera à Sainte-Hélène les dernières années de sa vie, entouré d’une poignée de fidèles, sous la surveillance du
gouverneur anglais de l’île, Hudson Lowe. Il y dictera ses mémoires à Dominique de Las Cases, qui les publiera sous le
titre de Mémorial de Sainte-Hélène en 1823
Hudson Lowe
Le 5 mai 1821, Napoléon 1er meurt sans avoir jamais revu la France. Certains accuseront le gouverneur Hudson Lowe de l’avoir fait empoisonner. Peu importe en réalité, car en France, Louis 18 a
été à nouveau rétabli sur son trône.
Le 7 juillet 1840, après des négociations difficiles avec le Royaume-Uni, un navire français part pour Sainte-Hélène afin de rapatrier les
restes de l’empereur. Le 15 décembre 1840, la dépouille de Napoléon 1er est déposée dans l’église de l’Hôtel des Invalides à Paris, où son
tombeau est encore visible aujourd’hui.
Fin.