L'Enseignant de Paris - Octobre 2009

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L E JOURNAL DU SYNDICAT DES ENSEIGNANTS-UNSA N° 97 OCTOBRE 2009 de Paris Liste complémentaire Réunion Mercredi 21 octobre 2009 de 14H00 à 16H00 à la section de Paris, 69 rue du Fg St-Martin 75010 Métro Château d’Eau

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Le journal du SE-UNSA Paris

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Le journaL du Syndicat deS enSeignantS-unSa

n° 97 octobre 2009de Paris

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Liste complémentaireRéunion Mercredi 21 octobre 2009

de 14H00 à 16H00 à la section de Paris, 69 rue du Fg St-Martin 75010

Métro Château d’Eau

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L’ enseignant de Paris n° 97 • Octobre 2009

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Agenda

n Retraités dans l’action le 16 octobreLes organisations syndicales de retraités CFDT, CFE-CGC, CGT, UNSA et la FGR-FP appellent les retraités à se mobiliser lors de la journée commune d’action prévue le 16 octobre. Elles affirment dans un communiqué que les retraités, comme les salariés, n’ont pas à subir les conséquences d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Unanimement, elles demandent au gouvernement de répondre aux revendications prioritaires des retraités.Lire le communiqué sur www.fgrfp.org/

n Rendez-vous du libraireMercredi 21 octobre 2009 de 9h à 12h : Éducation au Développement Durable (1er degré)

Ce qu’il y a de merveilleux avec les enfants,

c’est qu’ils sont toujours studieux, calmes et sages

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Ces réunions sont ouvertes à tous !

Vous pouvez vous inscrire

par mail : [email protected]

ou par téléphone au 01 44 52 82 00.n Réunion sur l’avenir de la formationMardi 6 octobre 2009 de 18h à 19h. Amphithéâtre IUFM des Bati-gnolles, 75017 PARIS Métro Rome

n Réussir sa première inspectionArriver sur son 1er poste, réussir sa pre-mière inspection. Mercredi 7 octobre 2009 de 14H00 à 16H00 à la section de Paris.

n Listes complémentairesMercredi 21 octobre 2009 de 14H00 à 16H00 à la section de Paris.

n Changer de départementMardi 10 novembre 2009 de 18H00 à 20H00 à la section de Paris.

n Collectif «Pas de bébés à la consigne»

Le SE-Unsa et l’UNSA Petite enfance Ville de Paris sont membres du collectif «Pas de bébés à la consigne», constitué au-tour d’associations et de syndicats, et qui a déjà lancé une pétition nationale en avril 2009 pour alerter l’opinion pu-blique concernant la politique de la pe-tite enfance et les choix du gouverne-ment en la matière.

La campagne se poursuit avec- la tenue d’une conférence de presse nationale le 30 septembre (avec la re-mise d’un dossier de presse étayé sur la situation actuelle) ;- la réalisation d’un 4 pages pour une large diffusion, sur la base de la déclara-tion commune adoptée par les membres du collectif ;- une journée nationale le 17 novembre.

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Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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n Jeunes enseignants : Mise au point sur l’avenir

Suite au Décret n° 2009-917 du 28 juillet 200, l’avenir de nos fu-turs collègues n’est pas rose. Il en va de même pour nous, titulaires du 1er comme du 2nd degré, car les conséquences de cette réforme, plus sinistrement connue sous le terme de «Mastérisation», dé-passe le cadre de la formation ini-tiale.

Depuis le changement de Ministre, les discussions sont à nouveau possibles. Fort de sa position claire d’opposition à cette logique de démantèlement de la formation (contrairement au syndicat majoritaire), le SE-UNSA participe aux concertations sur ce sujet fin septembre. Le SE-Unsa, fidèle à ses engagements élaborés par ses adhérents*, continue ainsi de défendre les enseignants en ne perdant pas de vue la réussite de tous les élèves.

Le mardi 6 octobre de 18h à 19h amphi-théâtre de l’IUFM des Batignolles (M° Rome), Joël PEHAU, délégué national du SE-Unsa, nous tiendra au courant de l’avancée des discussions. Tous les per-sonnels de l’Education sont concernés. Venez nombreux pour montrer votre intérêt à propos de l’avenir de notre mé-tier.*cf. notre projet syndical.

Pour en savoir plus, http://se75.wordpress.com/ et sur le site national, rubrique Jeunes enseignants www.se-unsa.org/

Pauline Le Clercq

En bref

n Congrès du SE-Unsa

à Brest en mars 2010

Marquée par la politique de sai-gnée des postes dans le service pu-blic d’Education, la rentrée s’est très bien passée selon les experts en communication gouvernementale.

Et n’allez pas vous plaindre des difficul-tés, ce serait «inconvenant» devant la montée du chômage et de la précarité ! Etrange posture que celle qui consiste à nier l’importance cruciale de l’Education en matière d’investissement pour le de-venir d’un pays ! Un tel contexte exige de la part des or-ganisations syndicales une unité sans faille. C’est à cela, que notre syndicat tra-vaille au sein du groupe des 25 organisa-tions alliant associations, mouvements pédagogiques, parents et jeunes avec notamment l’action du 7 octobre.Notre nouveau ministre se réclame du dialogue et de la concertation ; mais pendant les vacances d’été, il a publié les nouveaux décrets sur la formation des enseignants malgré l’opposition de la profession et des organisations syndi-cales. La FSU s’était abstenue, il est vrai, au Conseil supérieur de l’Education.

N’empêche, homme de communication, le ministre-porte parole du gouverne-ment sera bel et bien jugé aux actes sur la réforme du Lycée. Engagé pour une véritable refondation du lycée mettant au centre la notion de parcours des jeunes, le SE-Unsa défendra ses propo-sitions. Comme l’a rappelé avec force, la deuxième journée du refus de l’échec scolaire, à Paris le 23 septembre, le mode de fonctionnement du système éducatif fondé sur «l’élitisme» génère de facto la «difficulté scolaire». Et cette difficulté scolaire, ce «décrochage» d’une part très importante des jeunes (entre 15 et 20%) est assurément le défi principal posé au système éducatif français comme en ont attesté les évaluations internationales. Or force est de constater que l’avalanche des mesures Darcos dans le premier de-gré, la politique d’abandon de la scola-risation des petits à l’école maternelle,

le délaissement des objectifs et des mé-thodes du socle commun au collège, la «mastérisation» de la formation des en-seignants faisant fi des apports profes-sionnels des IUFM, la pseudo rénovation de la voie professionnelle sont autant de sujets d’inquiétude sur lesquels le congrès du SE-Unsa devra apporter des réponses.

Tous les adhérents auront leur mot à dire sur cette actualisa-tion indispensable de nos «man-dats», c’est à dire nos objectifs dans le contexte actuel. Dans les semaines à venir, les projets de résolution seront publiés par le secrétariat national et un large débat pourra s’ouvrir. Notre congrès départemental élira démocrati-quement nos délégués à ce congrès. Conjointement nous aurons aussi à procéder au renouvellement de notre conseil syndical et élire les responsables départementaux. Cette fois, le vote aura lieu par liste(s) et non par noms. Cette évolution souhaitée par tous les mili-tants devrait permettre de favoriser un vrai débat sur les idées et les projets. Chacun aura à coeur de contribuer po-sitivement à ce moment im-portant de notre vie syndicale. Il devrait aider à renforcer un outil irremplacable pour la dé-fense de l’Ecole et de la profes-sion, le SE-Unsa.

Thierry Foulkes

n Défenseur des enfantsDéjà 25000 signatures sur la pétition. Signez-la : www.defenseurdesenfants.fr/

Soyez des nôtres !Le SE-Unsa ne vit que grâce à ses adhérents, rejoignez-nous pour l’année scolaire 2009/2010 !N’hésitez plusAdhérez en ligne sur www.se-unsa.org

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L’ enseignant de Paris n° 97 • Octobre 2009

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Premier degré

n CAPD du 24 septembren Evaluations CE1/CM2: on ne peut en rester là !Le SE-Unsa s’adresse au ministre pour lui demander d’ouvrir au plus vite le dialogue avec les en-seignants et leurs organisations représentatives sur les évalua-tions nationales CE1/CM2.Le dispositif, vivement contesté par les enseignants et leurs organisations re-présentatives, ne peut être reconduit à l’identique cette année ! (...)Le SE-Unsa demande une remise à plat de toutes les évaluations nationales, pour en préciser les objectifs et en redé-finir les modalités.Lire sur www.se-unsa.org

n Ecole primaire : Les enseignants ont besoin d’être accom-pagnés, pas fliqués !

Dans sa lettre de mission aux ins-pections générales

pour l’année scolaire 2009-2010, Luc Chatel détaille les priorités de leur action. Pour l’enseignement primaire, le mi-nistre demande à l’IG d’accompagner et de contrôler l’application des réformes: organisation et fonctionnement de l’école, programmes scolaires et aide personnalisée.Pour le SE-Unsa, il s’agit bien d’évaluer l’impact de la réforme sur la réussite des élèves et non pas d’exercer un contrôle purement formel sur l’activité des ensei-gnants. (...) Une évaluation objective des dispositifs et un réel accompagnement des pratiques permettraient de sortir du sentiment de pression hiérarchique, de contrôle sans accompagnement, for-tement ressenti par les enseignants du primaire ces deux dernières années.

Séverine ScheniniSylvie Bouchet

Lors de cette CAPD, le nouvel Inspecteur d’Académie, M.Gérard Duthy s’est dit ouvert au dialogue et à la concertation, dans le respect des positions des uns et des autres. Il s’est dit attaché au bon fonctionnement des commissions paritaires et aux condi-tions de travail des représentants des personnels (transmissions des documents dans des délais raisonnables, notamment).Pour sa part, le SE-Unsa, dans sa déclaration liminaire, a insisté sur sa volonté de tra-vailler avec le nouvel Inspecteur d’Académie sans a priori, dans un esprit de négocia-tion et de défense des intérêts de nos collègues. Nous avons redit notre opposition aux nominations hors barèmes sur des postes de directions ainsi que sur le passage à la hors classe, en dehors de toutes règles.Lire l’intégralité sur le blog du SE-UnSa Paris

Déclaration liminaire du SE-Unsa

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

C’est la première fois que nous sommes amenés à vous rencontrer dans ce contexte de la commission paritaire, lieu s’il en est, où est en jeu le respect d’un traitement équitable et humain des col-lègues.Notre organisation syndicale n’a jamais eu l’habitude de se livrer à des procès d’intention, nous n’allons pas commen-cer aujourd’hui. Cependant nous te-nions à vous informer de notre façon de représenter les personnels qui nous ont mandatés.En premier lieu, nous sommes ouverts à la négociation et nous prendrons toujours nos responsabilités dès qu’il s’agira de défendre les personnels et de construire une école républicaine et laïque.Pour autant, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, soyez assuré de notre dé-termination si d’aventure, l’Administra-tion envisageait de prendre des déci-sions injustes à l’égard des personnels. Deux exemples.• D’une part, soyez certain Monsieur l’Inspecteur d’Académie que dans le contexte de généralisation de l’appren-tissage des langues vivantes à l’école, nous ne vous laisserions jamais procé-der à des fléchages de postes sauvages concernant des collègues que vous n’auriez été en mesure de former à cet enseignement afin de parvenir à un affi-chage satisfaisant.• D’autre part, nous n’accepterons pas que des nominations hors barème se fassent dans le cadre du mouvement

lésant ainsi des collègues. (allusion aux nominations hors barème sur certains postes de direction l’an passé ainsi qu’à l’accès à la hors classe).Enfin Monsieur l’inspecteur d’Académie, le SE-UNSA ne peut que dénoncer une pratique d’opacité inacceptable où les services ont pour consigne de ne pas informer les délégués du personnel sur l’état des surnombres.Certes, nous entendons votre embarras lorsque l’on sait que plus d’une cen-taine d’enseignants se retrouvent sans affectation presque un mois après la rentrée, en particulier quand il s’agit de décrypter les raisons de cette situation. Elle révèle en effet une gestion et une prévision inadaptée où le calibrage in-suffisant des concours, les suppressions outrancières de postes et le recrutement massif des listes complémentaires génè-rent la présente situation.Une situation également embarrassante pour vous car si l’Académie de Paris n’est pas en situation de déséquilibre fi-nancier en devant rémunérer pendant plusieurs semaines un nombre si impor-tant de surnombres cela révèle qu’au-paravant elle était bien en deçà de son plafond d’emplois. Cela signifie donc qu’en plus des suppressions de postes massives de ces dernières années, la non-utilisation d’emplois masquait des suppressions effectives encore plus im-portantes.

Les élus SE-Unsa du personnel : Claudie Arberet – Gilles Langlois – Hervé Lalle – Angela Dumas

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Second degré

n Collège : la «découverte

professionnelle» pour les nuls ? Dans un rapport récemment rendu public, l’Inspection géné-rale s’est penchée sur l’option de Découverte professionnelle 3 Heures. Aujourd’hui suivie par près de 12 % des élèves de troi-sième, l’option pâtit d’une mise en œuvre très dif-férenciée selon les académies et les établisse-ments.La principale diffi-culté réside dans le statut de l’op-tion aux yeux des équipes et des élèves. . (...)Pour le SE-Unsa, la dérive de l’option DP 3 heures est inscrite dans le code géné-tique d’un collège qui n’a pas encore effectué la « révolution culturelle » in-dispensable pour réaliser les promesses portées par l’idéal du collège unique.Lire sur www.se-unsa.org

n Collège : Que de temps perdu !Quatre ans après la loi d’orien-tation sur l’avenir de l’école, qui en adoptait le principe, le socle commun de connaissances et de compétences n’est toujours pas devenu la colonne vertébrale –et l’horizon- de la scolarité obliga-toire.Comment expliquer une telle lenteur ? (...) La vérité, c’est que les ministres qui se sont succédé depuis quatre ans n’entendent rien aux enjeux du socle, prisonniers qu’ils sont d’une idéologie scolaire réactionnaire où le « bon sens » tient lieu de pensée pédagogique. Il en résulte une politique de mise en œuvre du socle totalement erratique, quand elle n’est pas purement et simplement négation de la logique du socle, comme on a pu le voir avec des nouveaux pro-grammes tournés vers le passé ou un projet de rénovation du brevet qui sacri-fie la validation des acquis des élèves sur l’autel disciplinaire.Lire sur www.se-unsa.org

n Quand les sénateurs attaquent le collège pour tous !En votant un amendement dé-posé par le rapporteur de la loi sur l’orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie, les sénateurs se sont pro-noncés en faveur de la scolarisa-tion d’élèves de quinze ans par les Centres de Formation des Ap-

prentis afin d’y préparer un projet d’ap-prentissage. (...)

Le SE-Unsa rap-pelle que l’achè-vement du pro cessus de démo-

cratisation du col-lège impose de repenser en profondeur les contenus qui y sont dispensés et leur mode d’évaluation.Communiqué du SE-UnSa du 25/09/09Voir l’intégralité sur www.se-unsa.org

Line Charpenet

n Rentrée des SEGPA/EREAComme chaque année, de nom-breuses heures ne sont pas assu-rées. Pour l’enseignement géné-ral, de trop nombreuses heures sont attribuées au dernier nom-mé souvent sur un complément horaire. Même s’il y a des exceptions, l’enseigne-ment adapté reste la dernière roue du carrosse. Pour l’enseignement profes-sionnel, compte tenu du faible recrute-ment par concours (nul pour certaine discipline) l’académie, en dernière mi-nute, recrute des contractuels quand elle en trouve. La disparition de l’ASH 3 au profit d’une refonte avec l’ASH 2 sous la dénomina-tion «  scolarisation en milieu ordinaire et coordination », inquiète les collègues. En effet, le SE-Unsa tient à rappeler que les enseignants spécialisés exerçants en SEGPA / EREA sont formés pour tra-vailler sur la difficulté scolaire grave et durable et non auprès de public relevant d’UPI par exemple. Se posent alors des questions concrètes dans notre acadé-mie  tant sur l’organisation de la forma-tion des enseignants de SEGPA / EREA que sur l’orientation des élèves.Le SE-Unsa Paris rencontrera Mme l’Ins-pectrice de l’ASH 2, nouvellement nom-mée, courant octobre.

Nathalie Dumesge

n Réforme du lycée : toujours rien à l’horizon

Le mois de septembre s’achève sans que rien n’ait filtré des inten-tions réformatrices du successeur de Xavier Darcos.

Si Luc Chatel se tient au calendrier prévu, il devrait pourtant rendre public ses préconisations d’ici quelques jours et annoncer la constitution de groupes de travail sur les différents points de la réforme. Reçu au début du mois de sep-tembre par les conseillers du ministre, le SE-Unsa a rappelé son engagement en faveur d’une véritable refondation du lycée qui mettrait au cœur de son projet et de son fonctionnement la notion de parcours des élèves. Avec, en ligne de mire, une amélioration de leurs conditions de réussite dans l’enseignement supérieur.

n EPS : situation explosive

Dès la rentrée scolaire, la totalité des TZR ainsi que les contractuels embauchés l’an passé en EPS étaient en poste pour l’année en-tière. 12 établissements restent eux avec des heures d’enseignements non assurées et avec pour consigne de la part du rec-torat, de rechercher eux même un vaca-taire! Quand on sait que la discipline EPS est la plus touchée par les suppressions de postes successives, les 16000 postes supprimés pour l’an prochain laissent craindre le pire !

Mariannick Juhel

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Billets d’humeur

n Le plus beau métier du monde ?

Une récente enquête intitulée «les profs n’en peuvent plus», parue dans l’hebdomadaire Marianne m’a malheureusement confirmé ce que je présentais depuis quelques années.

Le travail de sape engagé par de nom-breux médias, dénigrant le corps ensei-gnant, pérorant à tout va, sur la baisse du niveau scolaire ou la faillite de l’or-thographe, commence à por-ter ses fruits. Un climat de plus en plus lourd règne dans les établissements scolaires. Beau-coup de collègues se posent des questions sur leur rôle, sur leurs compétences face à des parents de plus en plus exigeants et consuméristes. Nous laisserons de côté les nombreux dysfonctionn ments de l’administration parisienne qui laisse sans affectation plus d’une centaine de titulaires. Une si-tuation pour le moins kafkaïenne et dés-tabilisante pour ces personnels.

« Attention, il faut que mon enfant soit prêt pour le collège, il faut qu’il soit bon en grammaire, en orthographe, en opé-rations, en problèmes... Quoi ? Mais com-ment se fait-il ? Vous ne faîtes pas de classe de nature, vous n’allez pas toutes les se-

maines au musée ! Il n’y a pas anglais ! On ne fait pas assez d’informatique ! Vous ne participez pas à la lutte contre le tabac, contre la drogue, contre la vio-lence Vous n’initiez pas à la sauvegarde de la planète ! Vous ne participez pas à la semaine du goût ! Vous ne vous associez pas à la lutte contre la maladie d’Alzhei-

n Des vessies et des lanternes

Il y a tout juste un an, Xavier Darcos allumait la première mèche d’une réforme brutale de l’école primaire  : la suppression des cours du samedi ma-tin.

Annoncée dans la préci-pitation, elle a entraîné toute une série de bou-leversements qui mar-queront durablement notre système éducatif : mise en place de l’aide personnalisée et de nouveaux programmes, attaque fron-tale contre l’efficacité des RASED, stage de remise à niveau, accompagnement éducatif, primes d’évaluations…Censées s’attaquer à l’échec scolaire, ces différentes mesures ont balkanisé le temps d’enseignement et les rémunéra-

tions des enseignants. Or à l’heure du premier bilan d’étape, certains aspects positifs (sur l’aide personnalisée ou les stages de remise à niveau de fin d’été) ne doivent pas faire oublier que cet objec-

tif principal n’a pas été atteint. La dernière note de l’Inspection gé-nérale de l’Education Nationale s’en est fait, récemment, l’écho.

Lutter contre les difficultés scolaires, véritable fléau d’une société en mal d’in-tégration, et individualiser l’enseignement ne peut se concevoir quand l’obses-

sion permanente du gouverne-ment réside dans la suppression de dizaine de milliers de postes.

Notre système scolaire, déjà suffisam-ment inégalitaire, ne pourra, longtemps, amortir les dégâts provoqués par cette politique.

Les plus faibles de nos élèves seront les premiers touchés quand ces suppres-sions affecteront le manque de rempla-çants ou le nombre croissant d’élèves par classe.A Paris, cette année, si 89 postes ont été rendus, principalement dans l’enseigne-ment spécialisé, la saignée, pour l’année prochaine, risque d’être plus radicale en-core. Qui sera touché ?C’est à cette question que nous devrons répondre, collectivement, si nous vou-lons freiner cette hémorragie.C’est à cette question, aussi, que nous répondrons, collectivement, si nous te-nons à garder des conditions de travail compatibles avec les exigences d’égalité et de qualité du système éducatif.Ainsi, reconnaître la nécessité de faire évoluer nos pratiques et l’or-ganisation de l’enseignement ne doit pas nous conduire à accepter une réforme qui nous fait prendre les vessies pour les lanternes.

Hervé Lalle

mer ! Mon chéri ne fait pas assez de sport! Et puis, les résultats aux évaluations ne nous conviennent pas ainsi que le carnet de notes qui ne correspond pas à ce que nous attendions… Et patati, patata ! »

Quand l’enfant réussit, c’est qu’il est bon. Quand il échoue, c’est que son en-seignant est mauvais ! Nous passons de plus en plus de temps, à évaluer, à tester et à cocher des petites cases dans des tableaux. Nous connais-sons actuellement une véritable dérive où tout doit être géré à coups d’objec-tifs. Cette dérive gestionnaire tue toute initiative et favorise le découragement. Ces tenants de la gestion par objectifs

oublient l’élément central de notre métier, l’Homme. Si on ajoute à tout cela les débats expliquant aux en-seignants la pé-

dagogie qu’ils devraient suivre, les méthodes qu’ils devraient employer, pas étonnant que le moral des troupes commence à ne plus être au beau fixe !

René Etrillard

Quand l’enfant réussit, c’est qu’il est bon. Quand il échoue, c’est que son enseignant est mauvais !

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Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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A retourner au SE-UnSa Paris 69 rue du Fg St Martin 75010 ParisSi vous optez pour un paiement fractionné afin de régler votre cotisation en plusieurs mensualités, il vous suffit de compléter le formulaire disponible à la section de Paris.

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L’ enseignant de Paris n° 97 • Octobre 2009

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Instances paritaires

Ajustements carte scolaire pre-mier et second degré, affecta-tion des élèves en seconde et sixième, labellisation lycées des métiers et... la grippe bien sûr.

Après les présentations d’usage (beaucoup de changements à la tête de l’académie), les déclara-tions préliminaires des organisa-tions syndicales ont rappelé les conditions de préparation de la rentrée. Oui, ce qui grippe le plus à Paris comme dans tout le pays, ce sont les suppressions massives d’emplois d’enseignants mais aussi de non-enseignants (per-sonnels des rectorats en particu-lier).

Ajustements carte scolaire 1er degré 

L’inspecteur d’académie a, d’entrée, pro-posé un ensemble de mesures. Pour ces mesures, tant pour la levée des blocages (ou fermetures), que pour les ouvertures conditionnelles (ou nouvelles), les seuils définis par la grille ont été respectés. A titre d’exemple, nous ne pouvions que nous féliciter de la levée des deux blo-cages en maternelle dans le 17e arron-dissement (Tapisserie et Porte de Vil-liers). Au cours des échanges, plusieurs si-tuations nouvelles ont été signalées et nous sommes intervenus plus particu-lièrement sur deux demandes d’ouver-

ture  : maternelle Balard et élémentaire Jomard. Après la séance, nous avons pu constater que c’était réglé pour Balard et, curiosité de cette rentrée, l’inspec-teur d’académie affectait «  à l’année  » un surnombre à Jomard. Affaire à suivre donc…Compte tenu du faible nombre de me-sures prises, nous avons également réi-téré notre demande d’un CDEN début juillet pour ces ajustements de carte scolaire. Enfin, revers de la médaille, pour ne rien vous cacher, l’académie équilibre cet ajustement en amputant de onze postes les moyens de remplacement (brigade maternité maladie). C’est donc avec force que nous avons rappelé les situations très difficiles que vivent nos écoles quand les remplace-ments ne sont pas assurés et dénoncé à nouveau, comble du comble, la sup-pression totale de la brigade de rempla-cement SEGPA EREA.

Ajustements dans le second degré

Beaucoup de difficultés à cette rentrée : les moyens mis en place ne permettaient pas d’accueillir tous les élèves tant en sixième qu’en seconde. La création pro-gressive des classes a bien évidemment engendré de sérieux cafouillages pour l’affectation des élèves. Les nombreuses protestations des familles, ont sérieuse-ment écorné l’image que voulait donner l’académie avec l’utilisation de son logi-ciel d’affectation des élèves. Si l’administration a souhaité engager une réflexion sur les paramètres du lo-giciel, nous ne pouvions que l’inviter à mieux calibrer les capacités d’accueil en mars. Nous sommes également inter-venus pour signaler que de nombreux élèves, ayant échoué au bac, n’avaient

pas obtenu leur réinscription en ter-minale (là aussi, parfois par manque de capacité d’accueil). Le directeur de l’académie s’est engagé pour que tous soient réinscrits, et c’est d’ailleurs de la responsabilité du Chef d’établissement d’origine de l’élève. Suite aux nombreuses protestations, la classe de sixième, fermée à la rentrée, au collège Doisneau a été réouverte. Sur ce dossier, contrairement à une partie de notre administration, nous avons tenu à réaffirmer que nous n’étions absolu-ment pas scandalisés que l’on trouve dans ce type d’établissement des classes de sixième à vingt élèves.

Propositions de labellisation lycées des métiers

De nouveau, des propositions de la-bellisation (ou renouvellement) sous la forme d’une fiche très sommaire  : nom de l’établissement (ou des établisse-ments) suivi de la dénomination du la-bel. Afin d’éclairer les membres du CTP et d’éviter les incompréhensions comme au lycée Renoir par exemple, nous avons demandé d’une part, une présentation des objectifs de chaque labellisation (d’un bilan en cas de renouvellement) et d’autre part la copie de la délibération du CA des établissements concernés.Demande qui a reçu un accueil favorable du directeur de l’académie. A suivre…

Grippe H1N1

Après un point d’actualité, Madame Le Bihan nous a présenté une excellente synthèse des recommandations et des consignes (exposé disponible sur le site de l’académie). En fonction de l’évolu-tion de la situation, la se-crétaire générale nous a informés qu’un nouveau CHS pourrait être réuni.

Michel Delattre

n Compte-rendu du Comité technique paritaire du 7 septembre 2009

L’enseignant de Paris Journal de la section de Paris du SE-Unsa

69, rue du Faubourg Saint Martin 75010 ParisTél.: 01 44 52 82 00 - mel : [email protected]

http://se75.wordpress.com/Directeur de la publication : Michel DelattreMise en page : Thierry FoulkesN° CPPAP : 0911 S 07642 - N° ISSN : 0982-5339Edition PDF

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