L'enseignant de Paris Dec10-Jan11

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de Paris N° 107 Décembre 2010-Janvier 2011 Imaginons le collège de demain Colloque le 12 janvier à Paris Page 5 Appel pour l’Ecole publique Lettre ouverte aux responsables politiques Page 8 Tous nos voeux pour cette nouvelle année

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Le journal du SE-Unsa Paris

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de Paris

N° 107 Décembre 2010-Janvier 2011

Imaginons le collège de demainColloque le 12 janvier à ParisPage 5

Appel pourl’Ecole publiqueLettre ouverte aux responsables politiquesPage 8

Tous nos voeux pour cette nouvelle année

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L’ enseignant de Paris n° 107 • Décembre 2010- Janvier 2011

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10 invitations pour les adhérents du SE-Unsa

vendredi 21 janvier 2011

Plus d’infos sur la page «Offres culturelles» du blog du SE-Unsa Paris

Adressez vos demandes

à [email protected]

ASH Second degré

Au théâtre du LierreL’eterna girandoladu 19 au 22 janvierCompagnie BlickeConception et mise en scène : Enrico TeddeL’énergie d’un groupe de danseurs…

>Le SE-Unsa ne lâche rien !

Si le Ministère pense que de pas-ser des textes pendant l’été les rendra inaperçus : il se trompe !Premier texte sorti du chapeau: le CFG et le socle commun. Si le SE-Unsa défend le principe du socle commun, il ne doit pas consister en un empilement de compétences sans ambition et sans cohérence avec l’existant et appliqué dans la précipitation.Dès la rentrée, la section pari-sienne a relayé les revendications de ses collègues et fort d’une cohérence nationale, le SE-Unsa a donc demandé une audience au Ministère pour revoir la copie du CFG.

Deuxième texte sorti du chapeau: les ULIS. Si nous apprécions que le texte rap-pelle que le coor-donateur de l’ULIS doit être titulaire du CAPA-SH ou du 2 CA-SH, quelle mise en œuvre concrète pour notre académie ?Le SE-Unsa de Paris demande une transparence du mouvement ASH (contrairement à l’année dernière) ainsi que la création de postes spécifiques académiques pour les titulaires du 2 CA-SH et pour les PLP en SEGPA.

Il n’est pas nor-mal que ceux-ci ne puissent occuper un poste correspondant à leur certification de même qu’il n’est pas acceptable que leur certification ne soit pas valorisée.Enfin, nous souhai-tons des procédures de mouvement

claires et transparentes tant pour les appels à candidatures de pro-fesseurs ressources que pour les postes en EREA.Sur tous ces dossiers, le SE-Unsa ne lâchera rien et demande une politique ambitieuse de l’ensei-gnement spécialisé à Paris.

Nathalie Dumesge

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EDITO

Tous nos vœux !

L’arrivée de la nouvelle année est l’occasion de faire le point, envi-sager l’avenir, élaborer des pro-jets… Alors voici ce que souhaite l’équipe parisienne du SE-Unsa-pour cette année 2011 :

- Une vraie revalorisation sala-riale pour tous les enseignants en poste ou à la retraite,- Une politique du service pu-blique d’éducation à la hauteur des besoins de chaque élève, ayant pour objectif la réussite de leurs parcours de formation tout en n’oubliant pas les conditions de travail de ceux qui y participent,- Une vraie réflexion sur les rythmes scolaires ayant une autre ligne directive que celle purement budgétaire,- Un suivi sérieux de la santé de chaque collègue, dans le cadre légal de la médecine du travail,- Et plus personnellement pour notre équipe, un résultat aux élec-tions professionnelles du mois d’octobre 2011 à la hauteur de la confiance que vous nous portez au quotidien lors de nos inter-ventions dans les différentes ins-tances au Rectorat ou dans nos établissements.

Rien que des choses que nous croyons réalisables, notamment grâce à nos alliés de la fédéra-tion Unsa Education, mais aussi à une en-tente raisonnable au sein de l’intersyndicale.

Pauline Le ClercqSecrétaire générale du SE-Unsa Paris

n Action gagnante sur la direction d’école

Reçu en audience le 09/11/10 par Mme Brossel, adjointe au Maire de Paris chargée des affaires sco-laires, sur les difficultés de fonc-tionnement des écoles (pro-blèmes de non remplacements des ASEM/ATE, des surveillants du péri scolaire, manque de tic-kets de métro pour les sorties scolaires…) le SE-unsa appre-nait que les indemnités de col-lecte ne seraient plus versées, aux directeurs, dans le cadre de la nouvelle organisation de ges-tion informatisée des goûters/études/ateliers bleus, appelée facil’familles.

Compte tenu de la charge de travail supplémentaire induite par cette énième base de données (renseigne-ments, consultations, contacts avec les familles pour les inévitables litiges), le SE-Unsa ne pouvait accepter une telle décision qui, par ailleurs, n’avait donné lieu à aucune consultation préalable des organisations syndicales.

Favorable, dès le départ, à une action intersyndicale, le SE-Unsa a fait pré-valoir l’unité autour d’un mot d’ordre simple et fédérateur  : maintien du montant global des indemnités.Ce choix fut le bon.

Face au soutien massif des directrices et directeurs, la mairie de Paris est revenue sur cette décision inique et a décidé de maintenir la totalité des indemnités.

Hervé Lalle

Se syndiquer !Le SE-Unsa ne vit que grâce à ses adhérents, rejoignez-nous !Adhérez en ligne sur www.se-unsa.org

L’enseignant de Paris Journal de la section de Paris du SE-Unsa

69, rue du Faubourg Saint Martin 75010 ParisTél.: 01 44 52 82 00 - mel : [email protected]

http://se75.wordpress.com/Directrice de la publication : Pauline Le ClercqMise en page : Thierry FoulkesN° CPPAP : 0911 S 07642 - N° ISSN : 0982-5339Imprimerie Studio Tactic

n La carte scolaire 2011

Elle sera discutée au cours du CTP du 3 février et du CDEN du 10 février. Pour nous permettre de défendre votre école ou établissement au mieux, contactez-nous !

Notre mandat de congrès

Le SE-Unsa revendique la limitation des effectifs à 24 élèves par classe de la maternelle au lycée. Dans l’immédiat, il revendique une limitation à 30 élèves au lycée.

Le SE-Unsa revendique

- une diminution spécifique des effectifs quand la sécurité l’exige;

- une limitation à 20 élèves par classe dans les établissements situés dans les territoires dont les populations ont des difficultés ;

- une limitation particulière dans les classes qui accueillent des élèves en grande difficulté et élèves en situation de handicap (avec notamment une limi-tation à 12 élèves dans les Egpa et 10 élèves dans les CLIS et les UPI) ;

- une limitation particulière dans les classes charnières de notre système édu-catif : grande section de maternelle, CP, 6ème, 2nde et dans les classes à cours multiples ;

- dans les sections de tout-petits : 15 élèves au maximum.

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L’ enseignant de Paris n° 107 • Décembre 2010- Janvier 2011

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Premier degré

Mardi 08 mars 2011Examen du projet de tableau d’avance-ment 2011/2012 à la hors-classe du corps des professeurs des écolesExamen du projet de liste d’aptitude 2011/2012 à l’accès au corps des profes-seurs des écoles (classe normale)Examen des candidatures au stage de pré-paration 2011/2012 du CAPA – SHExamen des candidatures aux échanges franco-allemands 2011/2012

Jeudi 17 mars 2011  groupe de travail Examen des demandes de maintien sur poste adapté de courte ou de longue duréeExamen des 1ères demandes de poste adapté de courte ou de longue durée

n Calendrier des CAPD/groupe de travail du 2ème trimestre

Jeudi 20 janvier 2011Examen des candidatures au stage de préparation 2011/2012 du DEPS (diplôme d’état de psychologie scolaire)

Groupe de travail validation des barèmes des candidats au mouvement interdépartemental 2011

Examen des demandes de majoration de barème au titre du handicap dans le cadre du mouvement interdépartemental 2011calendrier et organisation du mouvement intradépartemental 2011

Avancement d’échelonLe tableau, ci-dessous, indique les différents paramètres d’avancement :

Echelon Corps Mode Nombre de promus Barème dernier promu11ème PE Grand Choix 62/196 54.794 Choix 93/127 50.416 Instituteur Choix 9/26 40.906 Mi Choix 11/14 41.42510ème PE Grand Choix 81/270 49.997 Choix 125/175 43.425 Instituteur Choix 2/8 37.744 Mi Choix 8/12 36.3259ème PE Grand Choix 119/399 42.564 Choix 185/259 34 Instituteur Mi Choix 2/3 31.9288ème PE Grand Choix 93/313 36.061 Choix 145/204 28.5007ème PE Grand Choix 113/378 25 Choix 185/260 24.5006ème PE Grand Choix 94/134 21.500 Choix 140/196 205ème PE Grand Choix 88/296 17

n Compte-rendu de la CAPD Promotions du 19 novembre 2010

Le SE-Unsa, dans sa déclaration liminaire a rappelé que les passages d’échelons ne compenseraient pas la perte de pouvoir d’achat des enseignants, due au gel indiciaire et à l’augmentation du taux de coti-sation pour financer les pensions (de 7.85 % à 10.55%).

Rappel du barème 

PE et Instituteur (classe normale) : Le barème s’obtient en ajoutant l’Ancienneté Générale de Services à la note éventuellement majo-rée d’un correctif (1/2 point par année de non inspection à partir de la 4ème année qui suit la der-nière inspection). Le correctif est au maximum de 2 points dans la limite indiquée par échelon dans le document des Règles et Barèmes. L’examen des promotions se fait sur l’année scolaire pour les PE et sur l’année civile pour les instituteurs.

La promotion peut se faire :Au grand choix (PE) ou au choix (instituteurs)  :30% des promou-vables.Au choix (PE) ou au mi-choix (ins-tituteurs)  : 5/7ème des promou-vables.A l’ancienneté.

N’hésitez pas à nous contacter pour tous problèmes ou informations.

Les élus SE-Unsa du personnelClaudie Arberet - Gilles Langlois - Hervé Lalle-Angela Dumas

Jeudi 31 mars 2011Examen des demandes de poste adapté (PACD et PALD)Examen des demandes de congé de for-mation professionnelle

Sur tous ces sujets, n’hésitez pas à nous contacter :[email protected]

Hervé LalleElu SE-Unsa du personnel

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Second degré

n Ouvrons le chantier du collège !

Lieu de souffrance pour une grande proportion d’élèves et pour leurs enseignants, le collège peut devenir un lieu d’épanouis-sement et de réussite à condition de réviser drastiquement les prin-cipes qui le régissent.

Imaginer le collège de demain, tel est le défi que nous vous invitons à relever.

Le chantier est ouvert, et tout, ou presque, est à repenser et à (re)construire. Il ne s’agit pas, ici, de pro-poser un rafistolage de l’existant, et de continuer à soutenir les logiques contra-dictoires qui traversent et fragilisent le collège actuel. C’est pourquoi nous vous proposons d’engager simultanément la réflexion dans quatre directions qui nous paraissent autant de leviers pour construire le collège du socle commun :

- les contenus d’enseignement- le rôle et les modalités de l’évalua-tion- l’organisation du temps et du travail des élèves- les missions et le travail des ensei-gnants

A chacun de ces quatre thèmes correspond un espace dédié sur lequel vous pouvez déposer vos commentaires, analyses, témoi-gnages et propositions. Ces contributions alimenteront la réflexion collective sur l’avenir du collège.

Le SE-Unsa s’appuiera sur ce tra-vail mené en commun pour déga-ger des propositions concrètes au service de la réussite des élèves et de l’amélioration des conditions de travail des personnels.

n Imaginons le collège de demain

Un colloque du SE-Unsa le 12 janvier à Paris

Renseignements et inscription sur le blog http://avenirducollege.wordpress.com/

En partenariat avec le Café pédagogique et le CRAP, le colloque constituera un temps fort de notre réflexion commune.

Avec le concours d’experts et de praticiens reconnus, nous placerons les apprentis-sages des élèves et leur évaluation au cœur du projet pour construire le collège de de-

main. Puis, nous conjuguerons les approches politiques, syndicales et professionnelles pour cerner les spécificités du métier d’enseignant en collège et les faire reconnaître.

En voici le programme et la liste des intervenants

8h30 Accueil des participants9h15 Ouverture par Claire Krepper, secrétaire nationale du SE-Unsa9h30 Quels contenus d’enseignement ? Quelles modalités d’évaluation au collège ? Quelques pistes de réflexion, à la lumière d’expériences internationales, par Roger-François Gauthier, professeur associé à l’université rené Descartes Paris 5, consultant Unesco.10h45 Pause11h00 Table ronde : « Les apprentissages des élèves au cœur du collège du socle commun » * Béatrice Salviat, responsable du projet « dans le sillage de la main à la pâte au collège » * Jean-Michel Zakhartchouk, professeur de français, membre des Cahiers pédagogiques * Pierre-Jean Marty, coordonnateur du collège expérimental Clisthène

13h00 Pause déjeuner14h30 La France, toujours à la recherche de son « école moyenne », par Claude Lelièvre, historien de l’éducation, professeur à l’université Paris Descartes15h30 Table ronde : « Enseigner en collège, des spécificités à reconnaître »

* Jacques Grosperrin, député du Doubs * Jean-Louis Auduc, directeur-adjoint de l’IUFM de l’académie de Créteil * Guy Barbier, secrétaire national du SE-Unsa

Débat avec la salle

17h15 Clôture du colloque par Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa

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Formation

n M1, M2 : touché, coulé !

L’heure d’un bilan sur la réforme de la formation ? Pas dans notre vénérable institution soucieuse pourtant d’évaluer élèves, enseignants… Dormez braves gens ! Le ministre de l’Education Natio-nale veille… Et verrouille. Tout va bien, tout baigne dans le monde merveilleux des Bisounours. Ce degré zéro de la pédagogie montre bien l’aveuglement du gouvernement.

De plus en plus de jeunes collègues commencent à exprimer leur ras le bol. Des anciens aussi d’ailleurs. De nom-breux blogs fleurissent ça et là. Chaque heure de cours leur demandant jusqu’à 4 heures de travail, ils n’ont plus de vie privée, plus de vie familiale, plus

de vie sociale... Leur travail d’enseignant devient une vraie ascèse. Et malheur à celui qui ose se plaindre, qui ose deman-der aide et conseil à sa hiérarchie. Il lui sera répondu qu’il suffit d’avoir un peu de jugeote. Ben, voyons ! Et pis quand on a la vocation ! Et les vacances ! Et la sécurité de l’emploi ! Personne ne leur dit qu’enseigner est avant tout un métier. Malheureusement, notre ministre ne raisonne plus qu’en termes de manage-ment, de restriction de postes, d’écono-mies budgétaires. Il ne prend en compte ni les enseignants ni les élèves. Pourtant, on constate dans le même temps une baisse du niveau des élèves et ceci particulièrement en mathéma-tiques. Et bien, là encore, le ministre préfère nier l’évidence, casser le thermo-

mètre et s’entêter dans cette pseudo-ré-forme.Qu’il explique certaines démissions re-tentissantes de quelques directeurs de l’IUFM.Qu’il justifie les articles de presse de plus en plus nombreux traitant de la souf-france des jeunes professeurs sans for-mation jetés en pâture à des élèves tout aussi désorientés qu’eux.Qu’il cesse, s’il est un honnête homme, cette mise à mort d’une institution, pi-lier de notre République, garante de cer-taines de nos valeurs.Ou préfère-t-il céder aux sirènes du libéralisme qui lui rappelle le bon temps passé chez l’Oréal ?«Parce que vous le valez bien »

René Etrillard

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Retraites

n La réforme de 2010 : Décryptage

La loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites a été publiée au journal officiel et promulguée par le pré-sident de la république. Cette loi entrera en application dès le 1er juillet 2011, et concernera tous les collègues de moins de 60 ans à cette date. Petite consola-tion, les salariés du secteur privé et les fonctionnaires nées avant le 1/07/1951 ne seront pas touchés, ou très peu par la réforme.

Les principales mesures phares :Recul de l’âge de départ à la retraite: L’âge d’ouverture des droits (A.O.D.) correspond à l’âge à partir duquel un assuré à le droit de partir en retraite en touchant une pension, soit à taux plein, s’il a le nombre de trimestre requis, soit avec une décote, s’il n’a pas atteint un nombre de trimestres suffisants. Ainsi, l’âge légal de départ en retraite (ou A.O.D.) passera de 60 à 62 ans d’ici 2018, il s’étalera sur six ans : + 4 mois par an à partir du 1/07/2011, pour tous les fonc-tionnaires, comme pour les salariés du secteur privé. Cette mesure marque la fin d’un sym-bole : la retraite à 60 ans obtenue en 1983.À noter que pour les catégories actives, comme les anciens instituteurs avec 15 ans de service, le décalage sera éga-lement de 2 ans et passera de 55 à 57 ans pour l’ouverture des droits, selon la même progression que la catégorie sédentaire.

Recul de l’âge limite : C’est l’âge maximum à avoir pour partir en retraite sans pénalité de minoration, (sans décote). On peut encore, bien sur, partir en retraite avant d’avoir atteint l’âge limite, (qui était de 65 ans en 2010), mais avec une décote, si on n’a pas le nombre de trimestres nécessaires, ou sans décote, si on a atteint le nombre de trimestres requis avant les 65 ans. Avec la nouvelle réforme, l’âge limite, (A.L.), passera de 65 à 67 ans à partir de 2016, pour atteindre progressivement 67 ans en 2023. Dès qu’on atteint l’âge limite, il n’y a plus de décote possible, quelque soit le nombre de trimestre validés.

Augmentation de la durée d’assu-rance : C’est l’augmentation du nombre de trimestre nécessaire pour avoir une retraite entière, dite à «taux plein», sans décote. Cette durée d’assurance cor-respond au nombre total de trimestres validés, soit parce qu’ils ont été donnés au titre de la solidarité (maternité, mala-die, bonifications pour enfants…). Pour avoir une retraite à taux plein, une du-rée minimum d’assurance est requise, elle était de 162 trimestres en 2010. La durée de cotisation continuera d’aug-menter d’un trimestre par année. Pour percevoir une retraite à taux plein, la du-rée de cotisation qui était de 40 ans et demi en 2010, (soit 162 trimestres), sera de 41 ans en 2012, (soit 164 trimestres), puis passera à 41 ans et demi en 2020, (soit 167 trimestres).

Augmentation du taux de cotisation des fonctionnaires :Alignement en dix ans du taux de coti-sation des fonction-naires sur celui du secteur privé qui passera de 7,85 % à 10,55%. Le taux de cotisation des fonc-tionnaires sera donc de 8,12 % à compter du 01/01/2011, puis passera à 8,39 % en 2012, 8,66 % en 2013 en 2014, 9,20 % en 2015, et 10,55 % en 2020.

Augmentation progressive de la dé-cote et baisse de la valeur de l’annui-té : La décote est une mesure appliquée à tout assuré qui n’aurait pas atteint le nombre de trimestres nécessaires pour toucher une retraite à taux plein. La décote minore le taux de liquidation de la retraite, soit 0,75 % de minoration par trimestre manquant en 2011, avec un maximum de 11 trimestre. En 2010, la décote était de 2,5 % par année man-quante, soit de 0,625 % par trimestre manquant et un maximum de décote de 10 trimestres. La décote ne peut pas dépasser 5 ans, soit 20 trimestres.La valeur de l’annuité diminue égale-ment chaque année : en 2010 elle était

de 1,852, en 2011 de 1,840, en 2012 de 1,829, contre 2 % en 2003, ce qui signifie qu’à durée égale de services, le montant de la pension diminue.

Mode de calcul de la pension des fonctionnaires : La loi de 2010 n’a pas prévu de modifi-cation du mode de calcul de la pension des fonctionnaires qui s’effectue tou-jours sur la base du dernier indice dé-tenu pendant au moins 6 mois, avant le départ à la retraite. C’est la seule bonne nouvelle pour les fonctionnaires qui ont évité le pire : un mode de calcul de leur pension basé sur les 25 meilleures années, comme pour le secteur privé, ce qui aurait engendré une baisse des pen-sions de retraite de l’ordre de 20 %.Rappelons au passage que le SE-UNSA, (avec l’UNSA fonction publique), s’est toujours battu pour le maintien du calcul des retraites sur base des 6 der-niers mois pour les fonctionnaires.

Fin du dispositif de départ anticipé à la retraite pour les mères de famille ayant en 3 enfants et 15 ans de services :Suppression, à compter du 1er janvier 2012, de l’avantage spécifique réservé aux mères de famille fonctionnaires qui ont élevé 3 enfants et qui pou-vaient partir à la retraite après 15 ans de services effectifs, en percevant une pension immé-diate.

Force est de constater que la mise en œuvre de la réforme 2010 sera très pé-nalisante pour l’ensemble des salariés du secteur public, comme du secteur privé, et les femmes qui auront eu des interruptions de carrière, ou travaillé à temps partiel, ou en disponibilité en pâtiront davantage. D’autre part, l’allon-gement progressif du temps de travail et la baisse de la valeur de l’annuité ne permettront pas le maintien du niveau actuel des pensions, bien au contraire, cette réforme entraînera une baisse si-gnificative et constante de nos retraites.

Pour plus de précisions, ou une estima-tion de pension, nous contacter au SE-UNSA Paris.

Jacques Ferri

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Pour l’Ecole publique

Appel national pour l’Ecole Publique

Lettre ouverteau Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de l’Education Nationale, aux responsables des partis politiques

En quelques mois, plus de 300  000 «  citoyens-militants  » ont engagé leur signature au bas de l’ « Appel national pour l’Ecole Publique » lancé par nos organisations. C’est en leur nom que nous vous interpellons au-jourd’hui.

Nous refusons que l’État contribue au dépérissement de notre service public et laïque d’Education. Nous considérons que l’École de la Répu-blique est aujourd’hui mise en danger par des choix politiques qui, de fait, favorisent l’enseignement privé et encouragent le consumérisme éducatif.

Nous rappelons que l’Education n’est pas une marchandise. C’est, au contraire, un bien commun et un investissement nécessaire pour l’avenir de notre pays. Nous considérons que les largesses budgétaires et les en-couragements permanents dont bénéficie l’enseignement privé doivent cesser. L’argent de tous ne doit plus financer les choix particuliers de quelques-uns. C’est pour cela que nous demandons que l’engagement éducatif sans faille de la Nation soit réservé à l’Ecole de la Nation.Nous exigeons que la liberté de conscience soit respectée partout. C’est grâce à elle que les élèves aiguisent leur esprit critique et se préparent à l’exercice de leur future citoyenneté. L’École publique doit demeurer l’espace d’apprentissage du « vivre ensemble », indispensable à la cohé-sion sociale. Nous affirmons que notre modèle d’Ecole publique laïque et gratuite garde toute sa pertinence pour une France innovante et an-crée dans l’Europe.

Nous vous demandons donc, solennellement, d’œuvrer pour que l’École de la République retrouve son rang. Forts du soutien des 300 000 « enga-gés » que nous avons rassemblés, nous vous invitons à vous engager, vous aussi, du coté de l’École Publique.

Soyez assurés de notre entière détermination à défendre et promouvoir le service public et laïque d’Education.

Les organisations signataires de l’Appel national pour l’Ecole Publique,A ET I, ACTION ET DEMOCRATIE, ADFE, ADLPF, AFPEN, ANATEEP, APAJH, APERF, CDPEPP, CEDEC, CGT EDUC ACTION, CNAFAL, CONVERGENCE REPUBLICAINE, DDEN, FAEN, FCPE, FERC CGT, FGR-FP, FLE , FNER , GDID, L’APPEL DES APPELS, LMDE, RNCE, RNP, SE-UNSA, SGL, SIEN, SNASEN, SNCL, SNEA , SNETAA EIL, SNIES, SNMSU, SNPDEN, SNPSYEN, SNPTES, SUDEL, SUP’RECHERCHE, UDAS, UFAL, UNEF, UNL, UNSA, UNSA LABOS EDUCA-TION, UNSA MAIF, UNSA TECHNICOLOR, UNSA-EDUCATION

http://se75.wordpress.com/

n Appel pour une politique ambitieuse de l’enseignement spécialiséEmpilement de textes pédago-giques incohérents, manque de for-mations d’enseignants spécialisés, suppressions de postes en RASED, en hôpital, recours à l’emploi pré-caire, … l’Adaptation et la Scolarisa-tion des élèves en situation de Han-dicap ne doit plus être la variable d’ajustement !

n Autonome de Solidarité LaïqueVous connaissez les risques de notre métier? Alors, adhérez à l’ASL de Pa-ris. L’Autonome de Solidarité Laïque est membre de la FAS-USU et, à ce titre, elle est reconnue par l’Educa-tion nationale et nos partenaires du CCOMCEN

n Second degré : réunion correspondants d’établissementsLe SE-Unsa vous convie à un stage de correspondants d’établissement les lundi 17 et mardi 18 janvier de 9h à 17h au siège de la section.

n Stage PLPle jeudi 27 janvier dans nos locaux de 9h à 17h. Pour tous les stages ne pas oublier de s’inscrire.

n Calendrier des instances 1er degré en 201120 janvier CAPD : examen des can-didatures au stage de préparation 2011/2012 du DEPS

3 et 10 février CTP et CDEN : examen de la carte scolaire du 1er degré ren-trée 2011/2012

Sur le blog