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N°1071 1,00 Du 10 au 16 février 2016 La chute du foot féminin Les joueuses du Racing, montées en D2 la saison dernière, accumulent les contre-performances. Leurs espoirs de maintien s’éloignent au gré des défaites. p.6 L ors d’une réunion organisée récem- ment à la bourse du travail, une interve- nante dans la salle se demandait si le débat à répétition sur la déchéance de nationalité n’avait pas aussi pour but de faire passer comme une lettre à la poste l’inscrip- tion de l’état d’urgence dans la Constitution. Dans quelques semaines, après moult allers et retours entre l’Assemblée et le Sénat, cette Dionysienne jugera sur pièce de la véracité de son soupçon de diversion d’État. Dans un tout autre domaine, une tentative d’enfumage est à l’œuvre : alors que la réforme à venir du collège continue de susciter un fort mouvement de rejet, que celle des rythmes scolaires donne à voir les inégalités entre communes que ses détracteurs redou- taient ; alors qu’à l’approche des vacances de printemps de nombreux élèves n’ont pas d’enseignants, voilà que ressurgit la vieille lune de la réforme de l’orthographe et les querelles essentielles sur l’accent circonflexe ou l’opportunité de remplacer le ph de certains mots par un f moins piégeant. Au coin de la Une J’enfume, tu enfumes… À Fratellini, « 5 es Hurlants » pour 5 artistes p.11 Performance chez HCE p.11 Jean-Michel Castagné, artiste dionysien, peint ses toiles en public, dans la galerie qui les accueillera pour sa nouvelle exposition intitulée « T où ? ». Inventaire des besoins à Bel-Air et Franc-Moisin p.4 La fête sous contrôle p.5 Le rugby a été le premier hôte du Stade de France depuis les attentats du 13 novembre 2015. Dans les tribunes et aux abords, la sécurité renforcée n’a pas empêché l’ambiance. Yann mambert Yann mambert Jêrôme Vila Uniformes rue Riant C’est au numéro 7 de cette petite artère du centre-ville que la police municipale, les gardes de l’environnement et les ASVP viennent de s’installer. Au total, 109 personnes dédiées à la tranquillité publique travaillent dans ces locaux rénovés. p.3

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N°1071 1,00 €Du 10 au 16 février 2016

La chute du foot fémininLes joueuses du Racing, montées en D2 la saison dernière,

accumulent les contre-performances. Leurs espoirs de maintien s’éloignent au gré des défaites. p.6

Lors d’une réunion organisée récem-ment à la bourse du travail, une interve-nante dans la salle se demandait si

le débat à répétition sur la déchéance de nationalité n’avait pas aussi pour but de fairepasser comme une lettre à la poste l’inscrip-tion de l’état d’urgence dans la Constitution.Dans quelques semaines, après moult allerset retours entre l’Assemblée et le Sénat, cetteDionysienne jugera sur pièce de la véracitéde son soupçon de diversion d’État. Dans un tout autre domaine, une tentative

d’enfumage est à l’œuvre : alors que la réformeà venir du collège continue de susciter un fort mouvement de rejet, que celle desrythmes scolaires donne à voir les inégalitésentre communes que ses détracteurs redou-taient ; alors qu’à l’approche des vacances de printemps de nombreux élèves n’ont pasd’enseignants, voilà que ressurgit la vieillelune de la réforme de l’orthographe et lesquerelles essentielles sur l’accent circonflexeou l’opportunité de remplacer le ph de certains mots par un f moins piégeant.

Au coin de la UneJ’enfume, tu enfumes…

À Fratellini, «5es

Hurlants» pour 5 artistes p.11

Performancechez HCE p.11Jean-Michel Castagné, artiste dionysien, peint ses toiles en public, dans la galerie qui les accueillera pour sa nouvelle exposition intitulée «T où ?».

Inventaire des besoins à Bel-Airet Franc-Moisin p.4

La fête souscontrôle p.5Le rugby a été le premier hôte du Stade de France depuis les attentats du 13novembre 2015.Dans les tribunes et aux abords,la sécurité renforcée n’a pas empêché l’ambiance.

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3ACTUALITÉS

N°1071DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

Raid Un homme, enfermé dimanche 7février avecson fils de 4 mois dans sonappartement de la rue David-Siqueiros, a menacéde mettre fin à ses jours. Le Raid est intervenu, maisc’est finalement un ami qui a réussi à convaincre lepère de famille en suivi psy-chiatrique de se rendre. Lebébé est sain et sauf, le pèrea été hospitalisé. L’adjointau maire Stéphane Peu, quiétait sur place au momentdes faits, va rencontrer la famille pour trouver une solution pérenne.

BTS audiovisuelFormation réputéeavec 97% de réus-site à l’examen final,la section BTS audiovisuel du lycéeSuger ouvre ses portes samedi13février, de 9 h à 16 h. Au 6, avenueLeroy-des-Barres.

Climat«Quelles suites donner à 2015, année la pluschaude de l’histoire et de laCOP21» ? C’est le thème dela 6e rencontre des Senti-nelles du climat organiséepar l’Agence de l’énergie etdu climat (ALEC) de PlaineCommune. Mardi 16février de 18 h à 21 h, à la Ligne 13 (12, place de la Résistance). Mail : [email protected]

RecensementLe recensement de la population est en coursjusqu’au 27février. Les habitants concernés ontreçu un courrier du mairepour les en informer. Les recenseurs sont munisd’une carte officielle.

VéloDécouvrir le nouveau visage des quartiers nord deParis. L’invitation est lancéepar l’association Vélo à Saint-Denis pour sa pro-chaine balade, dimanche14février : visite du Cent-Quatre, et traversée de cecoin du 19e, du Jardin d’Éoleet la Halle Pajol jusqu’à lagare Rosa-Parks et la «forêtlinéaire». Retour par lesberges du canal. Rendez-vous (avec son gilet fluo) à 14 h, devant la basilique.

FralibLa coopérative Andines ac-cueille Scop Ti, société coo-pérative ouvrière montéepar les salariés de Fralib,pour commercialiser lesthés et infusions bio 1336.Au programme, rencontre(15 h 15), avant la projec-tion du doc sur cette luttepour sauver leurs emplois,1336 jours, des hauts, dé-bats, mais debout, en pré-sence du réalisateur,Claude Hirsch (16 h), débatsur le thème «prenons nosaffaires en main» (17 h),apéro dînatoire (18 h). Samedi 13février, de 15 h à19 h, au 5, rue de la Poterie.Tél. : 01 48 20 48 60.

et « imaginer comment soutenir cette résistance»,réunion publique vendredi 12 février à 19 h, au localde la Dionyversité (4, place Paul-Langevin).

Droit à la santé jeudi 11 février, la BelleÉtoile (14, rue Saint-Just) accueille une nouvelleréunion débat des Amis du Monde diplomatique.

Paul Cesbron, de la coordination nationale des hôpitaux et maternités de proximité, StéphaneDegl’innocenti, délégué syndicat SUD hôpitaux de Saint-Denis, et Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), discuteront de la santé, «un droitpour tous».

85e Cercle de silence en solidarité avec lessans-papiers, vendredi 12 février, de 18 h 30 à 19 h 30,devant l’hôtel de ville, avec le soutien de RESF 93,CPPI, ACO, Pastorale des migrants, Sud Poste 93, CCFD, Secours catholique, EVT, Apeis, Pastorale de St-Denis,Mrap, Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers,Mouvement de la paix et LDH St-Denis.

Vide grenier L’amicale des locataires CNL du quartier Floréal organise un vide grenier de Saint-Valentin, lundi 22 février, de 9 h à 16 h, devant la Maison de quartier Floréal (3, promenadede la Basilique). Renseignement : 06 61 23 91 95 ou 01 83 72 20 60. [email protected]

Qu’on se le dise : quiconque est lebienvenu au N’Café et au Gour-met Bar du tout récent Novotel(1, place de la Porte-de-Paris) !C’est en substance le messageque tiennent à faire passer auxDionysiens Nicolas Quichaud, le responsable de restauration,et Matthieu Menal, le directeur.Lequel insiste : « Nous voulonsqu’ils n’aient pas peur de venir. »Il est vrai que la chaîne hôtelièreprésente un certain standingavec des tarifs afférents. Nicolas Quichaud rassure : « AuN’Café », le restaurant séparé de l’hôtel proprement dit, « nousavons une formule “sur le pouce”à 12,90€, plat (pita mozzarella etpesto, frites, salade ou penne carbonara par exemple) et caféou thé gourmand (madelinettes,mille-feuille et verrine de fruits,autre exemple) qui change toutesles semaines. Et un menu deuxplats à 21€. » Très accessible auvu de la qualité de l’offre « 100%fait maison, 100% produitsfrais ». Une cuisine de traditionfrançaise, présentée à l’ardoise et revisitée par le chef Mathieu.Au bas de l’hôtel, le très bel es-pace du Gourmet Bar, par sonvolume et son design – grandscanapés voluptueux, luminairesstylés, objets de déco soignés. Iciœuvre Abdoul, expert en mixolo-gie, comprendre en cocktails.

« À partir de quelques questions,il cerne vos goûts et vous confec-tionne un mélange personna-lisé. » Et Abdoul a déjà ses aficio-nados parmi les Dionysiens, se réjouit M. Quichaud, toutcomme M. Ménal : « On commence à avoir une clientèlelocale. » 8,50€ le cocktail, 7,50€en happy hour et pinxos (tapaschauds ou froids, 15€ l’assiette,12€ en HH), l’offre est tout à faitcorrecte. D’ailleurs, « ceux quipassent la porte reviennent », assure M. Quichaud. P.D.S.C.

N’ Café et Gourmet bar

Côté commerce

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7, rue Riant.Les policiers municipaux,les gardes de l’envi-ronnement, les agentsde surveillance de la voie publique et lespersonnels adminis-tratifs ont emménagésur quelque 1050m2

répartis sur quatre niveaux.

Depuis lundi 8 février, la di-rection de la tranquillité pu-b l i q u e ( D T P ) d e l a V i l l e d eSaint-Denis s’est installée dansde nouveaux locaux, au n° 7 dela rue Riant, une voie qui relie leboulevard Marcel-Sembat à laplace de la Résistance-et-de-la-Déportation. Les anciens lo-c a u x é t a i e n t d e v e n u s t ro pétroits : depuis le 1er février, lapolice municipale a reçu lesderniers de ses 18 renforts, por-tant le nombre de ses agents à55. Avec les 23 gardes de l’envi-ronnement et les 17 agents desur vei l lance de la voie pu-blique (ASVP) et les personnelsadministratifs, au total ce sont109 personnes qui vont occu-per les quatre niveaux du bâti-ment de la rue Riant.

« On avait visité les locaux enmai2013 avec Francis Langlade»,se souvient Florence Haye, l’an-cienne maire adjointe à la tran-quillité publique. C’est alors louépar le groupe scolaire Jean-Bap-tiste de la Salle - Notre Dame de laCompassion. « Mais il y avait desproblèmes importants d’humi-dité.» À la fin 2014, c’est un collec-tif d’artistes qui investit le bâti-ment pour créer un lieu dédié auhip-hop. Il en a été délogé enavril2015, et les travaux ont com-mencé. « On a effacé quelquesbelles peintures murales », souritl’un des architectes du cabinetIKA qui a réaménagé les 1 050m2.

Un compacteur pourdétruire les biens saisis

Au rez-de-chaussée, ontrouve la salle d’attente et l’ac-cueil pour les objets trouvés, lafourrière, ainsi que des bureauxpour les chefs de poste et de bri-gade. Au sous-sol, il y a une cham-bre forte, où est entreposé l’équi-pement, les locaux techniques, etun grand vestiaire pour leshommes. Au premier étage, lesvestiaires des femmes, des postesde travail, et une salle de vision-nage des images de vidéosurveil-lance de l’espace public. L’instal-lation des caméras a commencé

ce mois-ci. Selon Slimane Raba-hallah, maire adjoint en chargede la tranquillité publique, le dé-ploiement de la première tranche(27 caméras en centre-ville et 2 àFranc-Moisin) devrait se termi-ner début avril. La secondetranche, après l’été.

Au dernier étage, ce sont lesquartiers de l’administration, lacomptabilité, et une grandesalle de réunion, qui faisait dé-faut aux anciens locaux du bou-levard Jules-Guesde. Enfin, àl’extérieur, une cour de 400 m2

avec des boxes déjà existantspour garer les véhicules. Uncompacteur va être installé pourdétruire les biens saisis. La par-celle qui jouxte le bâtiment de laDTP appartient à la Soreqa, so-ciété publique d’aménage-ment, qui va détruire ce qu’il s’ytrouve. Le terrain pourrait alorsêtre racheté en cas de projetd’extension. Au total, le mon-tant de travaux, répartis en onzelots, s’élève à environ 1,5 milliond’euros, dont un surcoût de77 910 € lié à des aléas divers(désamiantage supplémen-taire, décision d’installer leposte de visionnage de la vidéo-surveillance, etc.)

« Il n’y a rien à redire sur les lo-caux, vu ce qu’on avait avant,approuve un policier. Pour la lo-calisation, on est un peu plusloin du quartier Gare, où on in-tervient souvent, mais on resteproche de la Porte de Paris, on esttout près de la place de la Résis-tance, c’est bien. On a une petiteinquiétude sur la circulation,car la rue Riant est à sens unique.On espère qu’il y aura bientôtune autre sortie pour les véhi-cules côté rue Auber.» �

Sébastien Banse

«Une salle est dédiée auvisionnage des imagesde vidéosurveillance del’espace public. L’instal-lation de 27 caméras encentre-ville et 2 à Franc-Moisin devrait se termi-ner début avril », détailleSlimane Rabahallah.

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Le 4 février, les nouveaux locaux de la DTP recevaient encore quelques derniers aménagements.

La tranquillité publique dans ses nouveaux murs

À Bel-Air. 33 nouveaux appartements en location

À l’arrière de la médiathèqueUlysse, un nouveau programme aété inauguré le mercredi 3février, sur la ZAC Bel-Air. Baptisé Villa Bel-Air, c’est un ensemble de 33 logements financé par Action Logement,construit par Immobilière de France, et proposé à la location par la Foncière Logement. S’il était livré en décembre, seules six familles y ont emménagé à ce jour. Comme le signalait son directeur général, le bailleur préfère prendre son temps plutôt que de transiger sur lescritères d’attribution. Lesquels sont les mêmes que sur l’ensembledu marché libre. Soit des revenus équivalents à trois fois le montant du loyer. Du T2 de 42m2 au T5 de 117m2, ils s’échelonnent de 810 à 1 400euros charges comprises. Si le quartier n’est pas des plus attractifs aux yeux des familles de la classe moyenne, attendues icipour plus de «mixité sociale», le bailleur dispose d’un bon argumentpour les convaincre, la qualité architecturale. Pour s’accorder avecles maisonnettes de sa voisine, la Villa Thierry, Jacques Soucheyre a diversifié les accès et étagé les volumes. Au rez-de-chaussée, chaqueappartement dispose d’une entrée indépendante sur rue. À partir du 1er étage, c’est une vaste cour intérieure, plantée, qui dessert deuxcorps de bâtiment situés de part et d’autre. En duplex (pour quatred’entre eux) ou sur un seul niveau, chaque appartement bénéficied’une double, voire d’une triple exposition, et se prolonge par uneterrasse (de 6 à 15m2) dont on peut jouir sans aucun vis-à-vis. M.L.

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Pour les fans de sport : l’immenseécran du Gourmet Bar diffuse tousles matches de football et les rencon-tres de l’équipe de France de rugby.Pour les amoureux : un menu spé-cial Saint-Valentin est proposé sa-medi 13février au N’Café (39€). Voirle détail et suivre les soirées à venirsur les pages facebook (Gourmet BAR– ou N’Café – by Novotel Paris Saint-Denis). N’Café ouvert 12 h/14 h 30(sauf dimanche), 19 h/22 h 30 ; Gourmet Bar non-stop 6 h 30/minuit.

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La semaine du 10 février 20162

ACTUALITÉSN°1071DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

Internautes et lecteurs du Journal de Saint-Denis, réagissez aux articles sur www.lejsd.com

Copropriétés (1) Pour orienter les propriétaires confrontés à des problèmes ou en quête de conseils, des permanences sontmises en place par le Collectif CSSB (Conseilssyndicaux et syndics bénévoles) de Saint-Denis.Les premières se tiendront de 18 h 30 à 20 h 30,vendredi 12 février, et jeudi 10mars et 14avril.

Au 15, rue Catulienne (3e étage, salle 311). Mail : [email protected]

Copropriétés (2) Le Collectif desconseils syndicaux de copropriétés tient sa prochaine réunion mardi 16 février à 19 h, au 15, rue Catulienne. À l’ordre du jour, évaluation

des syndics, bilan des rencontres avec les élus,points sur les «actions» en cours,etc.

ZAD à Saint-Denis Un comité de soutien à la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes se constitue à Saint-Denis. Pour s’informer de l’état de cette lutte

À noter cette semaine

Terrain Voltaire. Les suitespolitiques d’une descentede police

Les policiers de la Brigade de répression du proxénétisme (BRP)ont perquisitionné le campement rom du terrain Voltaire, route de LaCourneuve, mardi 2février. Plusieurs personnes soupçonnées d’avoirorganisé un réseau de prostitution ont été interpellées. L’aménage-ment de cet espace par la Ville en 2012, en partenariat avec l’État, s’esttraduit par l’installation d’une quarantaine de structures pour ac-cueillir les familles, avec la volonté de les accompagner dans leur in-sertion. La descente de la BRP prend localement un tour politique.Les co-présidents du groupe des élus socialistes au conseil municipalinterpellent le maire dans un courrier daté du 4février. Adrien Dela-croix et Maud Lelièvre se demandent « comment expliquer qu’un telréseau ait pu s’installer dans un village géré par la Ville ? » et réclament« un bilan du projet en termes de relogements, d’insertion profession-nelle, de scolarisation, du respect du règlement intérieur ». Contactépar le JSD, Didier Paillard souligne que « l’accompagnement social depersonnes en très grande précarité est un travail de longue haleine », etprécise qu’il « veillera personnellement à prendre les dispositions quis’imposent quand les services de police seront en mesure de [lui] trans-mettre des informations fiables ». Il juge « indécentes les tentativesd’instrumentalisation ou de récupération des élus socialistes ». D.Sz

Amicale des Bretons. Loto solidaire à la Légion

L’Amicale des Bretons de Saint-Denis ne s’occupe pas seulementde diffuser la culture Breizh en cuisinant des galettes et en écoutant le son du biniou. Ouverte aux autres et soucieuse du vivre ensemble,cette association, l’une des plus active sur la ville, a aussi vocation àdévelopper l’entraide et la solidarité pour tous. D’où l’idée d’organi-ser chaque année, à partir de celle-ci, un grand loto au profit d’une as-sociation d’aide aux plus démunis. La première édition a lieu samedi13février, à partir de 18 h, dans la salle de la Légion d’honneur. Enplus de s’amuser pour la bonne cause en garnissant les cartons de loto,les participants pourront manger des galettes et des crêpes (bien)préparées par les bénévoles de l’Amicale. Les gagnants repartirontavec des lots offerts par des commerçants solidaires, sédentaires oudu marché, dont la liste complète sera divulguée lors de la soirée… Où sera aussi divulgué le nom de l’association bénéficiaire. D.Sz

Urgence Coignet Dans le bidonville Coignet, des familles Rom vivent toujours dans des conditions déplorables. Françoise Gourdon, de l’amicale des locataires du quartier, continue d’interpeller les pouvoirs publics : « Nous comprenons que ces personnes vivent mal, mais ce n’est pas aux Dionysiens de subir les manquements de l’État. Je renouvelle donc ma demande à ce qu’une solution humaine pour tout le monde soit trouvée de manière urgente. » S.B.

D.R. Comédienne. Son métier,

Saint-Denis, la ville où elle vit à présent, sonengagement politique : la jeune femme, grandiedans un pays liberticide, a la volonté chevillée au corps de prendre en main son destin.

PORTRAITPar Benoît LagarriguePhoto Yann Mambert

Un sourire lumineux, un regard etune chevelure de jais, Rezvan Zandiehest comédienne et a un petit rôle dansle beau film de Sepideh Farsi, RedRose, vu récemment à l’Écran. Elle ha-bite à Saint-Denis depuis cinq ans etest arrivée en France depuis six. Aupa-ravant, elle vivait en Iran, là où elle agrandi. « Je suis née après la révolution,pendant la guerre avec l’Irak », in-dique-t-elle. À Karaj, petite ville nonloin de Téhéran, même si les souve-nirs de la guerre restent vivaces, la si-tuation était relativement calme.Toute jeune, Rezvan voulait devenirmédecin. Mais lors d’une sortie avecson lycée, elle assiste à une représen-tation théâtrale. Ce fut pour elle un

choc. Elle a 16 ans et décide alors quece sera sa voie. « J’ai toujours aimé lalittérature, la poésie, l’écriture », pré-cise-t-elle. Même si de nombreux ou-vrages sont interdits, elle réussit à as-s o u v i r s o n p l a i s i r. « Ma m è re e s tcroyante mais ouverte. Elle m’a tou-jours soutenue dans mes choix et je mesuis toujours sentie libre dans ma fa-mille », se souvient-elle.

Au-dehors, c’est autre chose. Avecle recul, Rezvan a une vision très pré-cise des choses. « La stratégie du pou-voir religieux est simple. Un temps, ilsupprime les libertés individuelles, untemps, il lâche quelque peu la bride,pour éviter les soulèvements, puis il sedurcit à nouveau. C’est un va-et-vient,mais au fond rien ne change et il y a tou-jours autant de prisonniers politiques.De plus, comme l’opposition n’est passtructurée, les voix des opposants, tuespar les médias, ne parviennent pas à sefaire entendre. »

En 2008, étudiante à Téhéran enmaster de théâtre et scénographie,Rezvan participe au Mouvement Vertqui a suivi les élections présidentiellescontestées. Elle va aux manifesta-

tions, à l’instar du personnage princi-pal de Red Rose, subit la forte répres-sion qui s’abat sur les opposants au ré-gime. Peu de temps après, à 26 ans, elledécide de partir en France. « Je voulaispoursuivre mes études dans ce grandpays de littérature et de théâtre. EnIran, j’avais pu lire Genet, Beckett, Io-nesco en français. Et le TGP est un théâ-tre bien connu là-bas… » Elle avaitmême joué Les Nègres, de Genet, àl’université. Accueillie par la diasporairanienne à Paris qui soutenait leMouvement Vert, elle continue à ma-nifester, crée des performances,monte sur scène. « C’est dans une ma-nif que j’ai rencontré Sepideh Farsi. Etc’est comme ça qu’elle m’a proposé dejouer dans son film. » Une bien belleexpérience. « C’est un film de résis-tance », souligne-t-elle.

Aujourd’hui, Rezvan sait ce qu’elleveut, plus que jamais. « J’ai vraimentenvie de continuer. » Elle parle de théâ-tre, de réaliser un court métrage,d’écrire… Et elle se plaît à Saint-Denis,« cette ville populaire, où il y a beaucoupde personnes engagées », où elle tra-vaille comme CPE au collège Elsa-Trio-let. Elle a bien sûr gardé des liens étroitsavec l’Iran, grâce à Internet et sa mèrevient la voir régulièrement. Rezvan seveut optimiste. « Bien sûr, sinon on nefait rien ! Le sens réel de la vie c’est résis-ter. » La voix est douce mais le regard defeu toujours plus déterminé. �

« Je me suis toujours sentie libredans ma famille. »

REZVAN ZANDIEHChoix d’Iran

JSD 59 rue de la République, 93200 Saint-Denis ; Fax : 01 55 87 26 88 ;Mail : [email protected] Directeur de la publication Gilles Henique,[email protected] Directeur, directeur de la rédaction Dominique Sanchez : 01 77 35 73 12 ; [email protected] Rédactriceen chef adjointe, secrétaire de rédaction Patricia Da Silva Castro :01 77 35 73 11, [email protected] Maquettiste Véronique

Le Coustumer : 01 77 35 73 07, [email protected] Rédacteurs Benoît Lagarrigue :01 77 35 73 08 , l e j sd . b l@wanadoo . f r ; Ma r y l ène Len f an t : 01 77 35 73 06 ,[email protected] ; Sébastien Banse : 01 77 35 73 09, [email protected] ; Linda Maziz : maziz. l inda@gmail .com Photographe Yann Mambert : 01 77 35 73 10,[email protected] Pré-presse, édition, impression PSD Diffusion Établissement Petit,01 75 34 69 83 , pe t i t . d i s t r i b@gmai l . com Publ ic i té Mar t ine De Sax , 01 42 43 12 12 Tirage 51 000 ex. (sur papier recyclé). N° de commission paritaire en cours. Abonnement annuel70€ (chèque à l’ordre de Communiquer à Saint-Denis).

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5ACTUALITÉS

N°1071DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

QuartierUne rencontre sur le projetde régie de quartier, enchantier depuis un an àFloréal-Saussaie-Courtille,se tiendra le mardi 16fé-vrier, à l’intention de tousles habitants du quartier. À 18 h, Maison de quartierFloréal (3, promenade de la Basilique).

En chansonDes ateliers d’écriture, des conversations pourcoucher des idées sur le pa-pier… Des Dionysien(ne)s,déjà à l’initiative « galettesdes rois rue du Corbillon »deux mois après l’assaut duRaid, travaillent à l’écritured’une chanson sur Saint-Denis. La musique est déjàcomposée et les paroles entrain de germer. Pour l’été,tout devrait être bouclé.

Parc ValbonLa prochaine réunion du Collectifpour la défense etl’extension du parcde La Courneuve se tiendra jeudi11février à 18 h 30 àla bourse du travail(9, rue Génin).

Fête de LOLa Fête de Lutte Ouvrière a lieu samedi 20février, de 16 h à 24 h, salle de la Légion d’honneur. NathalieArthaud, porte-parole del’organisation, fera une allocution à 19 h. Avant,jeux, débats, musique et expositions sont au programme de la journéequi se terminera par le traditionnel banquet. Plusd’infos : Agnès Renaud au 06 60 83 42 98 ou [email protected] la participation au banquet, réservation avant le 18février.

Hanotin (1)Le député Hanotin a écrit le 5février à la ministre de l’Éducation nationale Vallaud-Belkacem à propos d’une situation«fragile» dans les écoles de sa circonscription. Ledéputé demande à connaî-tre les mesures prévues à la rentrée prochaine pour «garantir la présenced’un enseignant devantchaque élève».

Hanotin (2)Le député PS a voté le premier article du projet de loi de révision constitu-tionnelle visant à inscriredans la Constitution le recours à l’état d’urgence.

Élus avecMoussa«Free Moussa»…Jeudi 4février, cinq élus (MadjidMessaoudène, PatrickBraouezec, Julien Colas,Mathilde Caroly et PhilippeCaro) ont brandi ce slogansur les marches de la mairieen solidarité avec MoussaIbn Yacoub, jeune humani-taire détenu au Bangladeshdepuis le 22décembre 2015.

Réouverture.Enfin le Stade de France a repris vie, en accueil-lant ce samedi son premier événementdepuis les attentats du 13novembre 2015.

De la foule, de la fête et dusport. Presque trois mois aprèsles attentats, le Stade de France aenfin repris ses droits, en ac-cueillant ce samedi 6 févrieraprès-midi le match France-Ita-lie, en ouverture du Tournoi des6 Nations. Une rencontre évi-demment placée sous le signede la sécurité, puisqu’il s’agis-sait du tout premier événementorganisé dans l’enceinte diony-sienne depuis que trois kami-kazes sont venus se faire explo-ser ce 13 novembre 2015 à proxi-mité directe du stade, causant lamort d’une personne et en bles-sant plusieurs dizaines d’autres.

Avec cette reprise, difficile deparler d’un retour à la normale,tant le visage du stade a changé.« C’est devenu pire qu’à l’aéro-port», remarque un supporter duXV de France, en subissant sadeuxième fouille au corps enmoins de cinq minutes. Loin des’en contrarier, il se dit rassuré

par les moyens déployés. Etcomme annoncé, ils sont d’im-portance. Exceptionnels même.Pas moins de trois cents policierset un millier d’agents de sécuritéont été mobilisés pour assurer lescontrôles. Impossible d’y échap-per, des barrages filtrent tous lesaccès, dans un périmètre élargi àenviron cinquante mètres desgrilles actuelles. Dans ces cir-constances, difficile pour les60 000 spectateurs venus suivrele match de ne pas avoir une pen-sée pour la funeste soirée du13 novembre, mais, dans les al-lées, rares sont ceux qui disentavoir hésité à prendre un billet.« Non, pour nous, pas d’appré-hension particulière », assureSandra, drapeau tricolore enécharpe et maquillage assorti,venue de l’Ain avec son grouped’amis. « Être là, c’est la meilleurefaçon de dire aux terroristes qu’onn’a pas peur», estime encore cettetrentenaire.

«On l’attendait tellement ce moment»

Au fil des échanges avec lessupporters, les réactions se sui-vent et se ressemblent, témoi-gnant d’une même envie « d’allerde l’avant», de «ne pas s’empêcherde vivre»et «de continuer à faire la

fête ». S’il y en a pour se montrerparticulièrement sensibles à cetype d’attitudes et de discours, cesont bien les brasseurs de l’ave-nue Jules-Rimet qui, pour la pre-mière fois depuis les attentats,ont ressorti les buvettes, les ti-reuses à bière et tout l’attirail defête, non sans une certaine émo-tion. Car c’est bien dans ce joyeuxdécor qu’ils ont été confrontés àl’horreur. « Moi je n’étais qu’àquelques mètres du premier ka-mikaze. J’ai même croisé son re-gard juste avant qu’il actionne saceinture explosive », témoigne unserveur, qui a pris son service laboule au ventre. Mais pour luicomme pour ses collègues, cesretrouvailles avec l’effervescencepopulaire semblent être la meil-leure des thérapies.

« On l’attendait tellement cemoment », jubile Romain Bri-cot, le directeur de l’Events, ôcombien soulagé de voir à nou-veau le quartier s’animer. Si cer-tains trouvent l’ambiance unpeu mollassonne, lui n’est pasde cet avis. « C’est normal que çane soit pas la folie. On est sur unepetite affiche et sur un match del’après-midi. Il n’y a vraimentque le soir du 29 mars avec lematch de foot France-Russiequ’on pourra se rendre compte sila donne a changé.» Pour lui, s’ilfaut tirer une leçon de cet évé-nement, c’est au niveau du dis-positif de sécurité, qui tant ducôté des spectateurs que desrestaurateurs semble avoir faitl’unanimité. « Les gens sont ras-surés et nous, on peut continuerà travailler. Ça prouve donc bienque le mur que veut nous impo-ser l’UEFA pour l’Euro 2016 n’estpas justifié.» �

Linda Maziz

Samedi 6 février, les abords du SDF ont retrouvé l’animation et les buvettes des jours de match.

« Il n’y a vraiment que le soir du 29marsavec le match de footFrance-Russie qu’on pourra se rendrecompte si la donne a changé», analyse Romain Bricot, directeur de l’Events.

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Rue de la République.Joseph, 8 ans, s’est faitrenverser dans un secteur censé être pro-tecteur. Les parentschoqués et l’associa-tion Vélo à Saint-Denisveulent que ça change.

C’est un mardi. Il est 19 h 45.Joseph, sur son vélo, suit son pèrequi marche à pied. Ils emprun-tent la rue de la République aprèsavoir quitté le conservatoire demusique de la rue Catulienne. Ce26 janvier, tout va bien. Puis toutbascule. Deux scooters remon-tent à toute blinde l’artère pié-tonne et à hauteur du n° 83 l’undes conducteurs perd le contrôlede l’engin, percute violemmentl’enfant de 8 ans avant de chuter.Le gamin est en sang, il a la mâ-choire en mille morceaux, plu-sieurs dents cassées, l’os du nez etle haut de la boîte crânienne frac-turés, comme le diagnostique-ront les toubibs de l’hôpitalNecker. Les deux jeunes scoote-ristes restent un moment surplace, sont agressifs avec les pas-sants attroupés. L’un disparaîtavec le deux-roues endommagé,

sans doute pour aller le cacherpense le père, et l’autre se volati-lise avant l’arrivée de la police etdes pompiers. Aucun des deuxn’a pour le moment été identifié.« On était très choqués de voir no-tre fils dans ce sale état », confientdes parents qui clament leur vo-lonté « que cela ne reste pas lettremorte».

Habitant et travai l lant àSaint-Denis, le couple qui aquatre enfants est en colère etinterroge : « Comment vivre ensérénité quand l’environnementest dangereux, même dans unerue piétonne ? » L’associationVélo à Saint-Denis a adresséune lettre ouverte au maire (1)après ce qui aurait pu consti-tuer un drame plus terrible en-core. Elle « dénonce l’insécuritédans l’espace public et l’absencede mesures pour pacifier la villeet faire respecter la liberté et latranquillité des plus faibles ». Etquestionne : «Jusqu’à quand ac-ceptera-t-on que le soi-disantespace piéton du centre-villesoit, en réalité, une jungle oùrègne la loi du plus motorisé etdu plus menaçant ? » � D.Sz

Le stade d’après

Karaokéà la Médiathèque Gulliver (7, rue duPlouich) mardi 16 février à 15 h 30 avec Anne Riou,intervenante musicale de l’association Déclic.www.associationdeclic.orgTuberculoseprévention et dépistage mardi16 février à 14 h 30 à la Maison des seniors (6, rue

des Boucheries) avec la participation du Centredépartemental de dépistage et de la préventionsanitaire du 93. Inscriptions au 01 49 33 68 34. Entrée gratuite.Concours de lotoà la résidence Dionysia(2, rue Eugène-Fournière) vendredi 4 mars

à 14 h 30. Inscriptions le 11 février de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h. Participation 4,50€ et 6,10€pour les non Dionysiens.Après-midi quiz résidence Basilique (4, rue du Pont-Godet) mercredi 17 février. Entrée libre.

Le rendez-vousdes retraités

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Un enfant violemment heurtépar un scooter

Collèges en grèveJeudi 4 février, les collèges De Geyter, Barbusse et Triolet étaient en grève. Les enseignants, avec des parents d’élèves, se sont rassemblés à 12 h 30 sur la place Victor-Hugo pour protester contre la réforme à venir du collège, et pour exiger un véritable plan de rattrapage en faveur de leurs établissements. S.B.

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(1) L’intégralité de la lettre de Vélo à Saint-Denis et la réponse du maireDidier Paillard sur www.lejsd.com

Maison des parents. Après-midi dons et échanges

Plus que quelques jours pour répondre à l’appel aux dons lancépar la Maison des parents en pleine préparation de l’après-midi solidaire baptisé « Dons et échanges » qui se tiendra le 18 février de 13 h 30 à 17 h dans la salle de la Légion d’honneur. Pour quecette manifestation résolument placée sous le signe de la gratuité,de l’entraide et du partage, soit un succès, les organisateurs sonttoujours en quête de jeux, livres, jouets, poussettes, chauffe-biberons ou encore siège-auto, sans oublier les vêtements et les chaussures (enfants et adultes), qu’il est possible de venir déposer (propres et en bon état) jusqu’au 16 février dans leurs locaux au 29, rue Gabriel-Péri ou dans ceux de la résidence Basilique, 2/3 rue du Pont-Godet, également partenaire, avec la municipalité, de cet événement. L.M.

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La semaine du 10 février 20164

ACTUALITÉSN°1071DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

ANRU-NPNRU.Mercredi 3 février à la médiathèqueUlysse, le maire adjoint à l’urbanismeet au logement invitaitles habitants à s’exprimer en vue de laconcertation annoncéepour les mois à venir.

En 2005, le quartier Franc-Moisin/Bel-Air avait décroché,comme quatre autres à Saint-De-nis, une subvention de l’ANRU,Agence nationale de rénovationurbaine. La somme assez ronde-lette, 14,3 millions d’euros, a per-mis de financer une dizaine deréalisations. Citons pour les plusimportantes l’aménagement duparc urbain, et surtout la ZAC Bel-Air, dont sont sortis plus de deuxcents logements et la média-thèque Ulysse. En décem-bre2014, ce quartier de 13 000 ha-bitants s’est vu promettre unenouvelle rallonge, au titre duNPNRU, Nouveau programmenational de renouvellement ur-bain (1), mais d’un montant plusmodeste. Soit « 5 millions d’eurosqui seront ponctionnés pour 96 %sur le 1 % logement (ou Action Lo-gement), versé par les entreprises.Plus un emprunt à taux bonifiésur le livret A. La contribution de

l’État, cette fois, c’est zéro ! », souli-gnait Stéphane Peu, devant plusde soixante personnes massées,ce mercredi 3 février, dans unesalle de la médiathèque Ulysse.Mais pour le maire adjoint à l’ur-banisme et au logement, le pro-pos ce soir-là n’était pas tant dedénoncer l’assèchement de lamanne public, que d’inviter cha-cun à l’inventaire des besoins envue de la concertation annoncéepour les mois à venir.

« Ne rien s’interdiredans la réflexion »

Au préalable, et pour le der-nier reliquat de financement del’ANRU 1, vont être lancés « dèsavril les travaux de reprise del’ensemble des halls de PCH », in-diquait l’élu, également prési-dent de cet organisme, principalbailleur social du quartier. Au-jourd’hui vides pour la plupart,les rez-de-chaussée de cinq bâ-timents vont être ainsi restruc-turés pour la remise en locationde 13 logements, les uns pourdes handicapés, des famillesnombreuses, les autres pour desassociations et entreprises. Éga-lement annoncée l’implanta-tion de colonnes enterrées pourles déchets. Pour la suite, « on neva rien s’interdire dans la ré-flexion », lancera M. Peu, qui si-gnalera néanmoins quelques

pistes obligées, dont la créationd’une voirie pour la traversée deFranc-Moisin, une cité close :« on en fait le tour, on n’y rentrepas ». Les habitants, eux, récla-ment de toute urgence des amé-nagements contre le stationne-ment sauvage « dangereux pourtout le monde ».

Autre préoccupation, la placede services publics, aujourd’huiinexistants. Quoi qu’il en soit, laVille a déjà prévu d’agrandir laMaison de quartier, livrée en 2013mais sous-dimensionnée, en ré-organisant ses services. Des in-terventions plus lourdes sont àenvisager au sud de la cité,d’abord sur la parcelle acquisepar Plaine Commune après la fer-meture des Charcuteries gour-mandes. Dans sa proximité, l’im-meuble d’activités de l’EspaceBel-Air, à présent quasi désert,pourrait être démoli. D’autantque les entreprises encore enplace pourraient intégrer les rez-de-chaussée de PCH.

Au nord, dans le quartier Bel-Air, un vieux projet refait surface,la réhabilitation du Marché duMuguet, en tant qu’«espace de so-cialisation ». Au rang des équipe-ments à revoir, Stéphane Peu sedit préoccupé des « dysfonction-nements » du petit pôle commer-cial de la rue Danielle-Casanova.Et plusieurs voix dans la salles’émeuvent des piètres locaux del’antenne jeunesse. Un espacepour le 3e âge, des berges de canalaménagées… Les idées ne man-quent pas. Les réunions se succé-deront jusqu’à l’automne. La si-gnature de la convention quiscellera l’engagement de l’ANRUdevrait intervenir à la fin mars. �

Marylène Lenfant

L’inventaire des besoins de Bel-Air/Franc-Moisin

L’aménagement du parc urbain a été financé par l’ANRU 1.

«5M€ seront ponction-nés pour 96% sur le 1%logement versé par lesentreprises. Plus unemprunt à taux bonifiésur le livret A. Lacontribution de l’État,cette fois, c’est zéro!»,soulignait M. Peu.ya

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associative.«La force politique des associations»

Près de cent cinquante représentants des associations dionysiennes se sont retrouvés le 6février à la bourse du travail pourle 4e Forum de la vie associative autour du thème choisi et fixé par les membres du conseil consultatif de la vie associative (CCVA) : «Mutations sociétales, mutations associatives». Après le mot d’accueil du maire Didier Paillard, rappelant l’attachement de la Villeà son tissu associatif, une introduction de Zaïa Boughilas, conseillèremunicipale déléguée à la vie associative, insiste sur le lien avec le plusgrand nombre, de tous âges, de toutes origines et en prise avec lesplus démunis et salue le personnel de la Maison de la vie associative et du secteur. «Il est temps de faire valoir la force politique des associations», lance, dans son intervention, Katie Bournine, membredu CCVA, avant de laisser la parole à Viviane Tchernonog, chercheuseau CNRS et économiste à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Les travaux de l’universitaire montrent que la stabilité du nombre d’associationset leurs activités reposent de plus en plus sur les usagers. Dans ces conditions,«Comment va-t-on faire, alors qu’ici le public est de plus en plus précarisé ?», s’inquiète-t-on dans la salle. Divisée en quatre ateliers, les participants débattent ensuite de quatre thématiques. Un résumé des échanges est ensuite partagé par tousavant des retrouvailles autour d’un repas entre associatifs avides de débats et de partage. V.L.C.

Aït AhmedL’association APCV inviteles originaires et ami-es del’Algérie à rendre un hom-mage à Hocine Aït Ahmed,fondateur du Front desforces socialistes (FFS) dé-cédé le 23décembre 2015 àl’âge de 89 ans à Lausanne(Suisse). Samedi 13févrierà 14 h, à la mairie (salle de laRésistance). Réservationobligatoire dans la limitedes places disponibles parmail : [email protected] ou par SMS :06 20 34 00 36.

Ville étudianteUn nouveau quartier universitaire internationalde 5 000 logements à Saint-Denis. Missionnée sur lapréfiguration de ce projetlancé en 2011 dans le cadredu Grand Paris, l’établisse-ment public d’aménage-ment Plaine de France y atravaillé avec les étudiantsdes écoles d’architectes Paris La Villette et Malaquais, de l’École d’urbanisme de Paris et duCentre Michel Serres. Leursréflexions sur les modes devie des étudiants et leur re-lation à la ville feront l’objetd’une rencontre à l’initia-tive de Plaine Commune,sur le thème «Étudiants :acteurs de la vie locale»,vendredi 12février à 18 h, à l’Atelier, au 6b (6-10, quai de Seine, 1er étage).

La PlaineInitialement prévue le14novembre, la première«foire artisanale 100% fait main» de l’associationKwéasyon Ek Kilti (Créa-tion et culture) a lieu ce samedi 13février, de 14 h à 20 h. Basée rue du Landy,la jeune association antillaise compte cinqcréateurs, Corinne, trico-teuse, Agnès, couturière,Lusty et David, pyrogra-veurs, et Grenn Peyi pourdes bijoux faits de grainesdu pays. Maison de quar-tier : 5, rue Saint-Just. Pour en savoir plus, Tél. :06 87 89 79 67. Mail : [email protected]

Franc-Moisin/Bel-Air/SDF La Maison de quartier présenteson bilan d’étape du projet social, le jeudi 11févrierentre 17 h 30 et 20 h.Au 16, cours du Ru-de-Montfort. Infosau 01 83 72 22 43.

Floréal-Saus-saie-CourtilleLe samedi 13février à 10 h,inscriptions pour les sorties de vacances de février (Exploradrome de Vitry, jeux géants de Gonesse) et ateliers propo-sés durant cette périodepar la Maison de quartier(programme complet disponible sur place). Au 3,promenade de la Basilique.Tél. : 01 83 72 20 60.

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Pinçon-Charlot et Besancenot Vendredi 12 février, à 19 h, les sociologues MoniquePinçon-Charlot et Michel Pinçon seront à la bourse du travail, en compagnie d’Oliver Besancenot, à l’invitation de Sciences Pop, pour répondre à la question «pourquoi les riches nous coûtent cher ?».

Médecines douces 93 Prochain atelierjeudi 11 février à la Maison de la jeunesse (12, placede la Résistance) de 18 h 30 à 20 h 30. Au programme : respirations et émotions grâce aux huiles essentielles et à l’enfant intérieur avec Anaïs Lala, naturopathe, et Geneviève Bartoli, art-thérapeute. Sur réservation : [email protected]

L’université Paris 8 ouvre ses portessamedi 13 février de 13 h 30 à 17 h 30. Au programme, informations générales et présentationsdes licences en direction des lycéens et informationssur les poursuites d’études et les alternances pour les étudiants.

À noter cette semaine

Rue Paul-Éluard.Derniersjours pour 46 platanes

Ils ne sont plus tous jeunes. Une soixantaine d’années. Et sont fragilisés par des plaies chancreuses dues à une maladie dont ils ne guériront pas. C’est le Phellin tacheté, ou Phellinus punctatus,qu’avaient identifié sur ces platanes de la rue Paul-Éluard les spécialistes de l’unité voirie. Le diagnostic porté voilà quatre ans a étéconfirmé en octobre dernier par le laboratoire Phyconseil. «On estobligé de les abattre», déclarait Chantal Delahousse, à la réunion deconcertation organisée à ce sujet par la Ville le mardi 2février à l’école Jules-Vallès. Parmi la dizaine de riverains présents ce soir-là,aucune protestation. Alignés de part et d’autre de la rue Éluard, entreles carrefours avec le boulevard Jules-Guesde et avec la rue Brise-Échalas, les 46 platanes ont beau avoir encore fière allure, ils peuventêtre dangereux. Chacun s’en souvient : le 24août dernier, un vent violent a fait chuter une grosse branche qui a endommagé une voitureen stationnement. Pour remplacer ces arbres par de nouveaux sujets,sans perturber les oiseaux qui nidifient au printemps, «il faudra quetout soit fait avant la fin mars», indiquait Mme Delahousse. Autrementdit, et compte tenu des deux semaines nécessaires à l’abattage, les ri-verains ont été invités à se prononcer au plus tôt sur les trois essencesqui verdiront la rue, parmi les sept qui leur étaient proposées. C’étaitl’objet de la deuxième réunion qui se tenait ce mardi 9février. M.L.

(1) Autres quartiers bénéficiairesFloréal-Saussaie-Courtille et le centre-ville.

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SPORTSN°1071DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

Tous les résultats sur www.lejsd.com

FutsalLe Barça en demi-teinteExcellence

« Nous sommes une bonneéquipe dans ce championnat,mais nous avons nos limitesdans la concentration. » C’estpar ces mots qu’Arnaud Ché-ron, président du Barça deSaint-Denis (Saint-Denis AB)dresse le bilan en demi-teintede son club. Son équipe pre-mière qui évolue en divisionExcellence est aujourd’huidans le ventre mou du classe-ment et paie ses « erreurs com-

mises lors des matches de hautde tableau ». Quant aux objec-tifs affichés en début de saison,Arnaud Chéron ne semble plusse faire d’illusion. « La montéeau niveau régional semble com-promise, avoue-t-il. Ensuitenous avons du mal à trouver ungardien typiquement futsal etconstamment présent . » LeSaint-Denis AB sort de deuxmatches nuls en championnatmais espère rebondir avec la ré-ception du CSC Villetaneuse le20 février. M.Lo

FootballPlus de Dionysiensà la Coupe 93Senior DSR

Alors qu’elle brille en DSR,l’équipe première du Sdus foot aété éliminée ce week-end par LeBourget en Coupe du 93 sur unscore sévère de 5 buts à 1. Leshommes de Lacina Karamoko,toujours premiers au classe-ment en championnat, seconsoleront peut-être di-manche prochain lors de la ren-contre avec Poissy AS 2, la lan-

terne rouge de la poule. Quantau Cosmos, il n’est malheureu-sement pas venu à bout de l’AFBobigny (club de DH) et s’est in-cliné dimanche dernier sur unscore honorable de 2 buts à 1. Ilsort de la Coupe de Seine-Saint-Denis la tête haute. M.Lo

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Destins opposés pour leséquipes pro du Sdus le mardi2 février à La Raquette.L’équipe masculine a concédéun second revers consécutif entombant face au leaderRoanne, toujours invaincu (1-4). Une défaite qui compro-met les espoirs de montée,bien que le club reste 3e

au classement, à 2 points deVilleneuve. « On s’attendait à un match compliqué face au favori pour la montée. Onlaisse des points importants à cause d’un manque d’expé-rience. Nous devons nous remobiliser pour retrouver lavictoire, si on finit 3es ou 4es cesera une très bonne saison »,

concédait le coach SébastienJover à l’issue du match. La soirée fut plus belle pour les filles, victorieuses de Paris13 (4-2), 2e au classement,malgré quelques frayeurs en fin de match. Un succèsrassurant qui permet d’envisa-ger une fin de saison sereine.« On a fait le plus dur en me-nant 3-0, mais j’ai bouillonnéquand on a perdu deuxmatches très vite après lapause. Heureusement, AudreyMattenet (deux matches gagnés) était euphorique et nous a permis de conclure.C’est une victoire qui fait dubien ! », a commenté l’entraî-neur Stevan Perovic. C.R.

Tennis de table Sdus qui rit, Sdus qui pleure

AthlétismeRechercheéquipementssportifsSolidarité

Sociétaire de Saint-DenisÉmotion et du Saint-Denisunion sports, Abdoulaye Dem-bele est un athlète spécialisédans le 400 mètres plat, mais il aaussi la fibre solidaire. Il est à latête du projet humanitaire degrande envergure « Moi, je par-tage mon athlétisme ». Cela faittrois ans qu’il se rend régulière-ment au Mali. Entre le village fa-milial situé dans la région deKayes et Bamako, la capitale, où ils’entraîne parfois, Abdoulayeprend connaissance de la diffi-cile situation des athlètes ma-liens trop souvent sous-équipés.

Lors d’échanges avec l’en-traîneur Ibrahim Maiga, anciencoureur international du 400 mhaies, l’idée lui vient de monterune collecte d’équipementssportifs. Aujourd’hui seul auxcommandes de ce projet, Ab-

doulaye bénéficie néanmoinsdu soutien humain et solidairede Ladji Doukouré, championdu monde du 110 m haies et durelais 4x100 m en 2005 à Hel-sinki. « Ladji est le premier àavoir fait des dons. Il a mis des af-fiches à l’Insep et relaie mon tra-vail », raconte Abdoulaye, re-connaissant.

Ce Dionysien de 29 ans faitappel à présent à la générositéde ses concitoyens qui aurontjusqu’au 15 juin pour réaliserdes dons. En attendant, Abdou-laye Dembele a déjà récoltéquelques articles. « J’ai reçu descuissardes, des chaussettes, destextiles, des pointes (chaussuresde course) », assure-t-il. Si le pro-jet rencontre le succès es-compté, l’expérience pourraitbien être reconduite dans un au-tre pays l’an prochain, « pour-quoi pas au Maroc, en Zambie ouau Brésil ? ». M.Lo

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6SPORTSN°1071DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

Football fémininIl faudra un miracle RC Saint-Denis 0Hénin-Beaumont 4En chutant lourde-ment à domicile le week-end derniercontre Hénin-Beau-mont, le Racing a sansdoute enterré ses der-niers espoirs de main-tien en D2 féminines.De nombreux change-ments sont attendus à l’intersaison.

« Il n’y a rien à tirer d’une ren-contre comme celle-là, il va falloirse poser les bonnes questions.» Lematch est terminé depuis déjàune dizaine de minutes. Seuldans le long couloir du stade Au-guste-Delaune, Éric Akoun tentede digérer la nouvelle défaite deson équipe en championnat.Déjà la neuvième de la saison enseulement treize journées…« Elles sont nombreuses à ne pasavoir percuté la chance qu’ellesont de jouer en D2, souffle l’en-traîneur dionysien, dépité. C’estune erreur de casting, je la prendspour moi car c’est moi qui ai effec-

tué le recrutement. Elles n’ont pasle niveau et elles l’ont encoreprouvé aujourd’hui. » Car auterme d’une rencontre médiocre,où tous les ingrédients du hautniveau ont manqué, les filles duRacing ont encaissé un cinglant 4à 0 sur leur terrain, face à uneéquipe nordiste pourtant moinsbien classée au coup d’envoi.«C’est toujours dur de perdre à do-micile, surtout avec un tel écart,lâche Kheira, qui a déjà goûté à laD1 dans le passé. Certaines dé-couvrent la D2 donc ce n’est pas fa-cile pour elles. Le problème, c’est

qu’au moindre but elles baissentla tête. Mais il faut encore y croire,il reste des matches.»

Un remaniement à prévoir

Abattu au coup de sifflet final,le président Paul Mert ne se vou-lait pas aussi optimiste.«C’est ter-miné par rapport aux six des-centes. Il faut être réaliste, on ne fi-nira jamais dans la première par-tie de tableau. Cette réforme nousa plombés dès le début. » Maisl’homme ne veut pas se cacher

derrière la décision de la fédéra-tion. Pour lui, les premières fau-tives sont ses joueuses. « Ellesn’arrivent pas à jouer ! Je me re-trouve avec des filles qui n’ont pasenvie, et je n’ai pas l’habitude àSaint-Denis de voir des gens quine se battent pas. Elles ne se ren-dent pas compte qu’il faut travail-ler beaucoup plus, et que la D2 n’arien à voir avec la DH. Je mettraibeaucoup de rigueur l’an pro-chain et je ne ferai pas les mêmeserreurs.»

Un grand ménage est donc at-tendu dès le mois de juin, afin derepartir du bon pied en DH. Maisavec qui aux commandes ? « Si jedois rester, je repartirai avec unebonne partie de cet effectif carmalgré tout, le potentiel est là, ex-plique Éric, toujours concernémalgré les mauvais résultats. Ilfaudrait aussi restructurer le clubau niveau des jeunes. On en dis-cutera avec le bureau, mais si jepars la vie ne s’arrête pas. J’espèreque les membres du Racing feronttout pour remonter l’équipe, etj’ose espérer qu’ils le feront, avecou sans moi.» �

Alexandre Rabia

Dimanche 7 février au stade Auguste-Delaune, lors de la rencontre avec Hénin-Beaumont, Éric Akoun coache ses joueuses du Racing.

Seule éclaircie dans le ciel dionysien, la saison pour le momentpresque parfaite de l’équipe 2. Après onze journées, la réserve du Ra-cing est première de Promotion Ligue, avec dix victoires et un nul. Leweek-end dernier, les filles ont d’ailleurs étrillé Cergy-Pontoise 8 à 0à domicile. « On va essayer de les faire monter en PH, car si elles étaientà un meilleur niveau, j’aurais pu avoir un peu plus de réserve pourl’équipe une, concède Éric Akoun. Ces filles font une bonne saison, etl’intérêt principal est de resserrer le niveau entre les deux équipes duclub. » Talonnée au classement par Épinay Académie, la réservejouera sa finale du championnat à domicile lors du dernier match dela saison contre l’équipe de Seine-Saint-Denis. A.R.

ÉCLAIRAGE

La réserve du Racingsauve les apparences

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Plus d’images du match surwww.lejsd.com

Calendrier

AthlétismeSaint-Denis ÉmotionSamedi 13 février, championnats deFrance FFA en salle cadets et juniors àNantes (44) - 1re journée, champion-nats d’Île-de-France FFA en salleMasters à Eaubonne (95) - 1re jour-née et Meeting en salle LIFA à Eau-bonne (95). Dimanche 14 février,championnats de France FFA en sallecadets et juniors à Nantes (44) - 2e

journée, championnats d’Île-de-France F FA en salle Masters à Eau-bonne (95) - 2e journée et champion-nats d’Île-de-France de cross coun-try à Chamarande (91).

Basket-ballSaint-Denis US Nationale 3 masculineSamedi 13 février, à 20 h, Neuilly-sur-Marne/Sdus.

CyclotourismeSaint-Denis USTous les mercredis, sortie du tempslibre, rendez-vous au parc des sportsAuguste-Delaune à 8 h 30. Samedi13 février après-midi, mécanique aulocal de la section à partir de 14 h 30.Dimanche 14 février, route – sortiesclub, 80km, 40km, rendez-vous à 8 h 30 au parc des sports. À la recherche de Francis, rendez-vous au parc des sports à 7 h 15.

FootballSaint-Denis USSenior DSRDimanche 14 février, à 15 h à Delaune, Sdus/Poissy AF. Cosmos FC1re division 93Dimanche 14 février, à 15 h, Sevran FC 2/Cosmos FC.

HandballLa DionysiennePré-nationaleSamedi 13 février, à 20 h 30 au gymnase Maurice-Baquet, La Dionysienne/Torcy Marne-la-Vallée Handball 2.

Randonnée pédestreLes Verts SentiersSamedi 13 février, Rando Santé, de Herblay à Conflans-Fin-d’Oise,7,5km. Bords de Seine, confluent de l’Oise et de la Seine. Rendez-vous8 h 20 métro Porte de Paris devantles guichets, pour aller à St-Lazareprendre le train J YOLA dir. Boissy-l’Aillerie de 8 h 57. Arrivée 9 h 22, durée du trajet : 49mn. Retour par le RER A, prévu vers 13 h. Noëlle Jouini : 06 84 53 00 87.

Tennis de tableSdusVendredi 12 février, championnat départemental par équipes. Samedi 13 février, championnat régional et national par équipes. N2 dames : Sdus/La Romagne. Dimanche 14 février, championnatdes jeunes.

Volley-ballAvant-Garde Saint-DenisRégionale féminineSamedi 13 février, à 19 h 30 au gymnase de l’Abbé-Joly, AGSD/Entente Sportive Massy.Pré-nationale masculineDimanche 14 février, à 14 h, Tremblay Athlétique Club/AGSD.

Résultats

AthlétismeSaint-Denis ÉmotionChampionnats d’Île-de-FranceFFA en salle espoirs et seniors à Eaubonne (95)Les 6 et 7 février, S.Berhaem (SEM)4e du saut à la percheavec 4m 95.W. Tie (CAF) 1re du 60men 7”72. F. Bamba (SEF) 4e du concours de triple sautavec 11m 75. A. Soufflet(ESM) 4e du concours du triple sautavec 14m 28. B. Faleyra (ESM) 3e

du concours de triple sautavec 14m59. C. Lim (SEF) 3e du concours dusaut à la percheavec 3m 60. E. Cambrone (SEF) 3e du concoursde longueuravec 5m 51.

Basket-ballSaint-Denis USNationale 3 masculineSdus/Saint-Quentin : 67-58. Saint-Denis est 11e avec 18 pts.

FootballSaint-Denis USCoupe 93Sdus/Le Bourget FC : 1-5. Saint-Denis est 1er de senior DSRavec 41 pts.Cosmos FCCoupe 93Bobigny AF/Cosmos FC : 2-1. Saint-Denis est 3e de 1re div. 93 avec 38 pts.

Football américainLes Monarques du SdusLes Monarques/Strikers : 14-14. Classement D3Saint-Denis est 2e de D3 avec 5 pts.

Football fémininRC Saint-DenisD2Saint-Denis/Hénin-Beaumont : 0-4.Saint-Denis est 9e avec 25 pts.

FutsalSaint-Denis AB ExcellenceAB Saint-Denis/Noisy-le-Grand : 3-3.AB Saint-Denis/Aubervilliers : 5-5.Saint-Denis est 6e avec 26 pts.

HandballLa DionysiennePré-nationaleLa Dionysienne/Thérouanne : 28-28.Saint-Denis est 5e avec 28 pts.

JudoSaint-Denis USTournoi de la jeunesse duDJKT à Tremblay-en-FranceGuermache Z. 1er, Guermache M. 2e,Blackon A. 1re, Oukake S. 2e, OukakeM. 3e, Guedes I. 3e, Guedes M. 3e,Dancourt I. 1er, Mazari K. 3e, Marie T. 1er, Marie L. 2e, Dersy-Anbriel T. 2e, Chiarore Gi.3e, Blackon L. 3e.

TennisSaint-Denis USEq.1/Air France : 3-0.Eq.4/Fête le mur La Courneuve : 1-2.Eq.2/JA de Drancy : 1-2.

Tennis de tableSaint-Denis USChampionnat de France fémininNationale 1Élite A :A. Mattenet - 3e

Élite B :P. Pavade - 1re / C. Silva - 3e

D1 seniors dames :R. Drane - 2e

Championnat de France masculinNationale 1 messieursÉlite B :N. Givone - 8e de finale /J.Pauly - 16e de finaleRégionale 2 juniorsR. Zenou - 1er

DépartementaleD1 benjamins :E. Cagnon - 3e

D1 juniors :Maxime Atonde - 4e

Saint-Denis est 5e de Pro B damesavec 15 pts.Saint-Denis est 3e de Pro B messieurs avec 25 pts.

Tir à l’arcLes Archers du SdusConcours Départemental à GagnyArgent CFCL :R. Duflos, 2nde, 494 pts.Bronze MFCL :M. Milosavljevic, 3e

avec 498 points. Bronze JFCL : O. Boucher, 3e, 333 pts. MHCL :B. Derozin, 9e, 475 pts.CHCL : T. Lalande, 9e, 393 pts. CHCL :L. Fouassier, 15e, 264 pts.JHCL :A.Thouron, 8e, 183 pts. SFCL :V. Bou-dine, 17e, 415 pts.SFCL : A. Lefèvre,25e, 362 pts. SHCL :R. Barbare, 4e,494 pts.SHCL : T. Lafaye, 21e, 465pts. SHCL :T. Gautier, 29e, 422 pts.VHCL : G. Fromage, 21e, 418 pts.VHCL : Q. Jegat, 22e, 382 pts. VHCL :O. Hotangs, 25e, 289 pts. SVHCL : J.-P. Barbare, 10e, 375 pts. ScratchFemmes arc nu :4e, 366 pts.

Volley-ballAvant-Garde Saint-DenisPré-nationale masculineAGSD/Torcy Marne-la-Vallée : 2-3. Saint-Denis est dernier de pré-Nationale.

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9N°1071 DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

CulturesCiel des ours. Un specta-cle de théâtre d’ombrestrès poétique, avec deuxdanseurs, qui évoque la vie et la disparition.�Mercredi 10 février à 15 h et samedi13 à 16 h,salle Mehmet Ulusoy. Durée : 50 mn. À partir de3 ans. Tarifs Et moialors ? : adultes 7€, enfants -12 ans : 5€,carte famille Et moialors ? : 6 places, 30€(parents et enfants). Tél. : 01 48 13 70 00.

Théâtre de la Belle Étoile14, rue Saint-JustTél. : 01 49 98 39 20

Parole de mutins !La compagnie JolieMôme propose une foispar mois son fameux dîner spectacle dont le succès se renouvelle àchaque édition. Au menu,chansons nouvelles et an-ciennes des comédiens,musiciens et chanteurs de la compagnie mêlantrévolte, ironie, humour ravageur et dénonciationsdes injustices. �Vendredi 12 février à 19 h. Tarif unique : 25€,repas compris (vin noncompris). Réservation indispensable.

BasiliqueSaint-Denis1, rue de la Légion-d’honneurTél. : 01 49 21 14 87

Les Grandesrobes royalesde Lamyne M.L’artiste styliste LamyneM. expose ses grandesrobes créées en lien avec les gisants de la

Gaumont8 rue du Mondial-1998. Tarif plein10,40€ (adulte) ; Tarifs réduits* : 4€ (–14 ans) ; 8,60 € (étudiants, lycéens,collégiens) ; 8,80€ (+de 60 ans) ; +2€pour les séances en 3D et +1€ pourl’achat des lunettes 3D. Tarif Imagine Rdu lundi au jeudi : 6,50€, Imagine R duvendredi au dimanche : 7,50€. Matinavant 12 h : 7,40€. Carte 39,50€(5places valable tous les jours partout enFrance pendant 3 mois ; maximum 3places par séance). Info : 0892 696696code #193/ 0,34€/mn. * Sur présentation d’un justificatif.

La tour 2contrôle infernaleVF, 1 h 29TLJ (sauf dim) : 13 h 20,15 h 45, 18 h, 20 h 05,22 h 05 ; dim : 10 h 30,12 h 25, 14 h 20, 16 h 10,18 h 35, 20 h 30, 22 h 25.

DeadpoolVF, 1 h 44, int. –12 ansTLJ : 13 h 30 (sauf dim),15 h 15 (sauf dim),17 h 35 (sauf dim),19 h 55 (sauf dim),22 h 15 + dim : 12 h 45,16 h 20, 20 h.

Chair de pouleVF, 1 h 43mer, sam : 13 h 30 ; dim : 11 h 15, 12 h 35 ; en relief (3D) : mer,sam : 15 h 40, 18 h 05 ;dim : 14 h 45, 16 h 55.

The MonkeyKing 2VOSTF, 2 h, en relief (3D)TLJ (sauf dim) : 13 h 50,16 h 20, 18 h 50,21 h 25 ; dim : 11 h,13 h 30, 18 h 40, 21 h 10.

ChocolatVF, 1 h 59TLJ : 14 h, 16 h 30, 19 h,21 h 30 + dim : 11 h.

Dirty papyVF, 1 h 41mer, sam : 20 h, 22 h 10 ;jeu, ven, lun, mar : 14 h,16 h 10, 18 h 30,21 h 40 ; dim : 22 h 10.

Les Tuche 2 - lerêve américainVF, 1 h 37TLJ : 13 h 20, 15 h 25,17 h 30, 19 h 45 (sauf

nécropole. Une œuvremagnifique, qui fait échoau monument et à la villede Saint-Denis, où il vit et travaille.�Jusqu’au 10 juin, de10 h à 17 h 15, dimanchede 12 h à 17 h 15. Tarifs :8,50 et 6,50€ (gratuitpour les –18 ans et les1ers dimanches du mois).

Musée d’art et d’histoire22 bis, rue Gabriel-PériTél. : 01 42 43 05 10

Exposition de bois gravésToujours en lien avec les commémorations de la Grande Guerre, le musée propose uneexposition de 16 imagessur bois gravés réaliséespar André Deslignèreslorsqu’il était au front.�Jusqu’au 30 juin.

Éluard/PicassoLe musée présente des œuvres illustrant la relation entre les deuxartistes et leurs liensavec les cercles artistiques et littérairesd’avant-garde.�Jusqu’au 30 juin. Les lundis, mercredis,vendredis de 10 h à 17 h 30, le jeudi jusqu’à20 h, les samedis et dimanches de 14 h à 18 h 30. Tarif : 5 et 3€.

Librairie Folies d’encre14, place du CaquetTél. : 01 48 09 25 12

ExpositionRégis Boitier proposeune exposition d’art brut,gravures et peintures.�Jusqu’au 14 février.

Café du marché 1, passage de l’Aqueduc

Exposition En lien avec les Journéescinématographiques dionysiennes à l’Écran surle thème de la censure,Henri Bokilo présente dix affiches que vous avezfailli ne pas voir…�Jusqu’au 22 février.Entrée libre.

Conservatoire15, rue CatulienneTél. : 01 83 72 20 45

ConcertLe conservatoire propose Modes de jeu,

concert expérimental autour de la musiquecontemporaine, avec les ateliers vocaux et instrumentaux, les classes de flûte traver-sière, guitare, hautbois,piano, violon et musique de chambre. �Mercredi 10 février à 19 h, salle Bizet. Entrée libre.

Ligne 1312, place de la RésistanceTél. : 01 83 72 20 90

Festi’canaillesLe festival destiné aux enfants de 2 à 7 ans proposeBoucle d’O,poème musical de et avec

Florian Allaire et FlorenceGoguel. �Mercredi 10 février à 17 h 30.

Office de tourisme1, rue de la RépubliqueTél. : 01 55 870 870

Atelier et signatureLuna Granada, auteurede Le Chant de l’arbre,publié aux éditionsl’Avant-courrier (lirep. 10) anime un ateliergravure sur gomme et pochoirs pour enfantsde 8 à 12 ans, suivi d’uneséance de dédicace.

La semaine du 10 au 16 février 2016

dim), 21 h 50 (sauf dim)+ dim : 11 h, 19 h 15,20 h 25, 22 h 25.

Point breakVF, 1 h 53TLJ : 13 h 50 (sauf dim),16 h 15 (sauf dim),19 h 40, 22 h 05 + dim :11 h 15, 13 h 40.

Alvin et lesChipmunks - À fond la caisseVF, 1 h 32mer, sam : 13 h 25,15 h 30, 17 h 45 ; dim :10 h 30, 12 h 30, 14 h 30,16 h 30, 18 h 30.

The BoyVF, 1 h 37, int. – 12 ansTLJ : 13 h 40, 15 h 50,17 h 55, 20 h 20 (saufdim), 22 h 25 (sauf dim)+ dim : 20 h, 21 h 50.

Creed - l’héritage deRocky BalboaVF, 2 h 13mer, sam : 18 h 45,21 h 30 ; jeu, ven, lun,

mar : 13 h 40, 16 h 40,18 h 45, 20 h 45 ; dim :19 h, 21 h 20.

ZootopieVF, 1 h 40, avant-pre-mière, en relief (3D)dim : 10 h 30, 16 h.

L’ÉcranPlace du Caquet. Répondeur-programme : 01 49 33 66 77. Site :www.lecranstdenis.org Tarifs : 7€,6€(réduit), 4, 50€(abonnés), 4€ (–14 ans), 3,50€ (films « f»).

Le Garçon et la bête de Mamoru Hosoda, Ja-pon, 2015, 1 h 58, VF, àpartir de 8 ans, animationmer : 14 h ; sam : 16 h 30 ;dim : 14 h 30.

Peur de rien de Danielle Arbid, France,2015, 2 hmer : 14 h 15, 16 h 15,20 h 30 ; ven : 12 h,14 h 15, 18 h 30 ; sam :14 h, 20 h 45 ; dim :16 h 45 ; lun : 14 h,18 h 30 ; mar : 18 h 15,20 h 30.

ThéâtreFolies d’encre

La compagnie du Carrosse d’or présente Ulysse ou la fidélitécontrariée, de Pablo Cueco. Le héros grec est ici raconté par les sept femmes de sa vie : Pénélope, Athéna, Circée, Anticléa,Calypso, Nausicaa, Euryclée. Ces sept femmes donnent leurs témoignages de ce qu’elles connaissent d’Ulysse, s’écartantparfois de l’histoire officielle mais jamais contredites par Homère et son Odyssée. Le spectacle est présenté dans sa version musicale pour deux voix (Francesca Congiu et XavierLegasa) et deux percussions (Mirtha Pozzi et Pablo Cueco). B.L.�Samedi 13 février à 19 h 30. 14, place du Caquet. Tél. : 01 48 09 25 12. Entrée libre mais réservation indispensable par mail : [email protected]

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L’Étreinte du serpent Le film de la semaine

Karamakate, un chaman amazonien, dernier survivant de sonpeuple, vit dans les profondeurs de la jungle. Des décennies desolitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu desouvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivéed’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la Ya-kruna, une plante sacrée très puissante. Ils entreprennent en-semble un voyage jusqu’au cœur de la forêt amazonienne…L’Étreinte du serpent, de Ciro Guerra, mêle deux trajets : celuid’un ethnologue allemand vers 1910 et celui qu’entreprend,quelques décennies plus tard, un Américain, sur les traces dupremier. Voyage vers un monde irrémédiablement disparu, filmédans un magnifique noir et blanc, L’Étreinte du serpent est aussiun grand film d’aventures. C.H.

Les Premiers,les derniers de Bouli Lanners,France/Belgique, 2015,1 h 38mer : 18 h 30 ; ven :12 h 15, 16 h 30, 20 h 45 ;sam : 14 h 15, 18 h 45 ;dim : 19 h ; lun : 16 h 30,20 h 45 ; mar : 20 h 45.

Scandale à Paris de Douglas Sirk, États-Unis, 1946, NB, VOSTFven : 20 h 30 ; lun :18 h 15 ; mar : 18 h 30.

L’Étreinte du serpent de Ciro Guerra, Colombie/Vénézuela/Argentine,2015, NB, 2 h 05, VOSTF

mer : 16 h 30 ; ven :14 h 30 ; sam : 16 h 15 ;dim : 18 h 30 ; lun :20 h 30.

Mistress America de Noah Baumbach,États-Unis, 2015, 1 h 24,VOSTFmer : 18 h 45 ; ven :18 h 45 ; sam : 20 h 30 ;dim : 16 h 30 ; lun :14 h 15.

Pauline s’arrache d’Émilie Brisavoine,France, 2015, 1 h 28mer : 20 h 45 ; ven :16 h 45 ; sam : 18 h 30 ;dim : 14 h 45 ; lun :16 h 15.

Agenda

Cinéma

TGP59, boulevard Jules-Guesde Tél. : 01 48 13 70 00

Roberto ZuccoMise en scène par RichardBrunel, la pièce de Bernard-Marie Koltès, ap-paraît ici comme un opérafunèbre qui se déploiedans une splendide scé-nographie en trois dimen-sions. Un spectacle portépar de formidables comé-diens, dont bien sûr PioMarmaï dans le rôle-titre. �Jusqu’au 20 février,salle Roger-Blin, du lundi au samedi à 20 h, dimanche à15 h 30, relâche le mardi.Durée : 1 h 40. Tarifs : de 6à 23€. Réservations :www.theatregerardphilipe.com ; 01 48 13 70 00.

Quand j’étaisCharlesCharles est animateur dekaraoké, fan d’Aznavour,amoureux quitté et désespéré. Le spectacleest émouvant, drôle, sansêtre jamais cruel car l’auteur et metteur enscène (Fabrice Melquiot)et le comédien (excellentVincent Garanger) maintiennent à Charles sa dignité. �Jusqu’au 14 février,salle Jean-Marie Serreau,du lundi au samedi à20 h 30, dimanche à 16 h,relâche le mardi. Durée :1 h 25. Tarifs : de 6 à 23€.Réservations : www.theatregerardphilipe.com ;01 48 13 70 00

Et moi alors ?Dans le cadre de sesséances pour le jeune public Et moi alors ?, lacompagnie italienne Tea-tro Gioco Vita présente Le

�Mercredi 17 février à 14 h 30, dédicace à 16 h 30. Inscriptionobligatoire pour l’atelier.

ExpositionL’Office de tourisme présente une expositionde photographies sur le thème du street art intitulée Graff it is 93 ? –L’art résiste à Saint-Denis.Les photos réalisées sur le territoire de PlaineCommune sont signéesWilly Vainqueur et l’association Graff’Art. �Jusqu’au 1er mars. Entrée libre.

Bourse du travail9, rue Génin

ConférenceLa Dionyversité proposeune conférence avec Marie Morelle, professeure à Paris 1 sur le thème : à quoi sertla géographie socialepour penser les rapportsde pouvoir ?�Lundi 15 février à 18 h,salle Henri-Krasucki. Entrée libre.

MédiathèqueDon Quichotte120, avenue du Président-WilsonTél. : 01 55 93 48 70

ExpositionEn partenariat avec le Salon du livre et de la presse jeunesse, la médiathèque de la Plaine accueille une exposition de GwenLe Gac, Pour de vrai,pour de faux : ma vieimaginaire.�Jusqu’au 29 février.Entrée libre.

Médiathèquedu centre-ville4, place de la Légion-d’honneurTél. : 01 49 33 92 40

ConférencemusicaleFabien Cailleteau, professeur au conserva-toire, propose une conférence musicaleponctuée d’extraits audioet vidéo sur Haydn.�Samedi 13 février à 16 h. Entrée libre.

MédiathèqueGulliver7, rue du PlouichTél. : 01 71 86 34 60

ProjectionEn collaboration avecl’Écran, la médiathèquepropose la projection de Dady Cool, de MayaForbes.�Mardi 16 février à 19 h.

Café culturelAteliersLe Café culturel proposeun atelier radio à la Maison de quartier Floréaldu 22 au 26 février et unatelier vidéo à La Fabrik(15, rue Gisquet) du 29 février au 4mars. Uneréunion d’infirmation estprévue samedi 13 février à 14 h 30 à La Fabrik. �Tél. : 01 42 43 96 11ou [email protected]

Flamenco art et mémoireAteliersL’association Flamencoart et mémoire proposeun atelier de perfectionne-ment en danses sévillanessamedi 13 février de 17 hà 18 h à la Maison de lajeunesse (12, place de la

Résistance) et un atelierde percussions flamencasdimanche 14 février de 10 h à 13 h à l’espacejeunesse centre-ville (30,rue Jean-Jaurès). �Renseignements et inscriptions à [email protected]

Mots et RegardsStagesL’association Mots et Regards propose deuxstages pour les enfants àpartir de 8 ans. Le premier,Haïkus, tankas et musiqueaura lieu du 22 au 26 fé-vrier et le second, Mouv’de mots, du 29 février au4mars. Tous deux se dérouleront salle Choisel(16, rue de Strasbourg). �Renseignements et inscriptions au09 72 43 50 38 ou à [email protected]

Cherche bénévolesL’association Mots et Regards recherche pourla sixième édition de sonfestival Mots à croquer,qui aura lieu du 11 au17mars, des bénévolespour accompagner les artistes ou recevoirdes spectacles à domicile. �Contact : [email protected] ou au 09 72 43 50 38.

StainsConcertL’espace Paul-Éluard(place Marcel-Pointet)accueille Jean Guidoniavec, en première partie,Pierre Lebelâge.�Jeudi 18 février à 20 h.Tarifs : 12, 8 et 4€. Réservations au01 49 71 82 18 ou à [email protected]

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N°1071 DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

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Galerie HCE. Ce Dionysien de longuedate propose d’assister à la nais-sance de ses toilestous les après-midijusqu’au 13 févrieravant qu’il n’expose à partir du 21.

Ses toiles sont posées à terre,encore vierges ou presque. Il lessurplombe, se penche sur l’uned’elles, saisit un large pinceau,trace un premier trait. Puis avecune éponge, il l’étale. Jean-Mi-chel Castagné prépare, in situ, saprochaine exposition, à la galerieHCE. Une exposition qui naîtdonc d’une performancepuisque tout un chacun peut as-sister à la naissance de l’œuvre.« Ce que je veux, c’est montrer dufrais. Tout ce que l’on verra auraété créé entre le 20 janvier et le18 février », lance-t-il. Il a choisiun thème, T où ?, en référence aumonde virtuel qui nous entoure.« Je veux transposer cela en pein-ture en mariant les toiles et la vi-sion que l’on a d’elles. J’utilise

pour cela un QRcode permettantd’aller vers un texte, ou un détail,se référant à chacune. C’est-à-direque mes toiles sont présentes phy-siquement dans ce lieu, bien sûr,

mais on pourra aussi voir leur ex-pos ailleurs, différemment… »

Jean-Michel Castagné aimesurprendre, et ça se voit. Il fautdire que l’homme, dionysien de

longue date, a, comme on dit, unvécu. Après des études d’archi-tecture à Strasbourg, il se tournevers la scénographie et travailleaussi bien à l’opéra de Paris que

dans les ateliers de feu la SFP ouencore avec Richard Peduzzi etPatrice Chéreau au théâtre desAmandiers à Nanterre. Maispeindre reste sa passion pre-

mière. « Ce que j’aime avant toutc’est la matière. Pour moi, la pein-ture c’est de la matière et de la cou-leur. Et travailler la matière donnedu volume », dit-il, en indiquantlaisser une part belle au hasard.« Voilà pourquoi je travaille à plat.Les volumes naissent de la pein-ture qui chemine sur la toile. C’estcette part de hasard qui nourritmon imagination. »

Jean-Michel Castagné reven-dique son goût du jeu, dutrompe-l’œil, de l’humouraussi… Il tourne autour de sestoiles, dont la plus grande s’ac-crochera, une fois terminée, surle haut mur de la galerie, qui sem-ble l’attendre. « Son érection seraun grand moment », lance-t-ilavec un petit sourire en coin. D’icilà, il invite tous ceux qui le souhai-tent à suivre l’évolution de sontravail tous les jours jusqu’au13 février de 14 h à 17 h 30 à la ga-lerie HCE. L’exposition propre-ment dite, elle, aura lieu du 21 fé-vrier au 5 mars avec un vernis-sage jeudi 18février à 19 h � B.L.

T où ? à la galerie HCE (7, rue Gibault). Exposition sur rendez-vous au 06 81 94 63 06 ou au 06 20 78 91 54. Entrée libre.

À la galerie HCE, Jean-Michel Castagné prépare, in situ, sa prochaine exposition.

Académie Fratellini.Raphaëlle Boitel aconçu et mis en scène«5es Hurlants», unecréation qui réunitcinq artistes de pays etde cultures différents.

Le titre de son spectacle, 5es

Hurlants, fait penser aux grossesmers du sud et leurs formidablestempêtes légendaires des 40es ru-gissants ou des 50es… hurlants.« Oui. Dans le cirque, il y a aussiune notion de quelque chose d’in-surmontable qui, quand on y par-vient par le courage et la détermi-nation, donne un sentiment de li-berté extrême », confirme Ra-phaëlle Boitel, conceptrice etmetteure en scène de cette créa-tion qui sera sous le grand chapi-teau de l’académie Fratellini du11 au 14 février. Quoi de plus na-turel quand on sait que les cinqartistes qu’elle a choisis sont tousissus de l’académie ? Tout part de2014, lorsque Valérie Fratellinidemande à Raphaëlle Boitel de

créer une petite forme avec troisapprentis pour le festival Les Im-promptus. Ce fut Consolation ouinterdiction de passer par-dessusbord. «Et ce fut un coup de cœur !»,s’écrie Raphaëlle Boitel. Deux au-tres ont rejoint les trois pour cettenouvelle aventure qui est deve-nue un véritable spectacle,monté en moins d’un an, ce quiest rare dans le cirque, mais cequi, à ses yeux, a permis deconserver une belle spontanéité.

Sept fois à terre, huit fois debout

« Je voulais parler de la téna-cité, de la volonté, avec ces cinq ar-tistes venus de pays et de culturesdifférents. Ils se retrouvent là pourun projet commun et quoi demieux que le cirque pour illustrercette double notion de rencontre etde persévérance ? Je m’inspired’un proverbe japonais qui dit :sept fois à terre, huit fois debout.»Ses cinq interprètes (Aloïse Sau-vage, acrobate au sol ; Julieta Salz,cerceaux aériens ; Salvatore Cap-pello, sangles ; Alejandro Esco-

bedo, jonglage ; Loïc Leviel, fil defer) évoluent dans un universtout en clair-obscur, voire en noiret blanc. «C’est ma patte», sourit-elle, en soulignant l’importancedu travail scénographique deTristan Baudoin.

La musique a aussi pour elleune importance particulière,aussi bien celle d’Arthur Bison,qui a composé spécialementpour ce spectacle, que la mu-sique classique, très présente.« En fait, c’est très chorégra-phique », souligne-t-elle. Ces 5es

Hurlants s’annoncent à la foiscomme un spectacle fort et unemanière d’envol pour ces cinqjeunes artistes qui évoluerontici sur les lieux mêmes de leurapprentissage. Comme une af-firmation que, une fois les tem-pêtes surmontées, on peut na-viguer loin. � B.L.

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5es Hurlants, spectacle conçu et mis en scène par Raphaëlle Boitel.

Exposition-performance Jean-Michel Castagné, artiste à l’œuvre

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5es Hurlants jeudi11 et vendredi12février à 19 h 30, dimanche14 à 16 h à l’académie Fratellini (1/9, rue des Cheminots, Grand chapiteau). Tarifs : de 4 à 10€. Tél. : 01 72 59 40 30. www.academie-fratellini.com

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10CULTURESN°1071 DU 10 AU 16FÉVRIER 2016

Création L’édition à la maison L’Avant-courrier.Deux Dionysiennesont choisi de créer etfaire vivre une maisond’édition dans leur ville. Avec une collection de portraitsde gens d’ici venusd’ailleurs ou des livresjeunesse en résonanceavec le territoire.

Elles sont deux, Diony-siennes pleines d’enthousiasme,et se sont lancées dans une bienétrange aventure : créer et fairevivre une maison d’édition àSaint-Denis, l’Avant-courrier.Pourquoi ce nom ? « L’avant-courrier est celui qui, au cirque, estchargé de préparer et d’annoncerle spectacle avant son arrivée dansune ville ou un village », expliqueJulie Dumetz, l’une de deux édi-trices. «Ce qui me plaît, c’est l’idéede précéder, d’apporter une nou-velle présence sur un territoire »,ajoute-t-elle. Un premier volumeétait paru, à l’automne 2014, Pe-tite histoire intime du jazz, d’Oli-vier Boisson. Et c’est à la Foire dessavoir-faire de cette année-là queJulie Dumetz a rencontré l’au-teure illustratrice Luna Granada,l’autre roue du tandem.

Après avoir été ingénieurepaysagiste, Julie Dumetz est au-jourd’hui éducatrice spécialiséeà l’IME de Saint-Denis, en sectionhorticulture. Quant à Luna Gra-nada, elle a d’abord travaillé dansla production cinématogra-phique, puis a arrêté pour pour-suivre ses projets d’écriture (elle aremporté le concours de nou-velle de Mots et Regards en 2011pour Midi ennemi) et de gravure,avec, déjà, l’envie de monter unemaison d’édition. Il était doncévident qu’elles se rejoignent.

Des portraits de villes,de quartiers

Premier résultat de cetteunion, un fort joli livre, écrit etillustré par Luna Granada, LeChant de l’arbre. L’histoire d’unarbre désolé de perdre, l’hivervenu, ses feuilles et ses cou-leurs… jusqu’au printemps

suivant. « C’est notre premièrepierre, et nous souhaitons enpriorité publier des livres en lienavec Saint-Denis, avec des col-laborations d’auteurs, d’illus-trateurs, ou sur des thématiquessensibles sur ce territoire », in-dique Julie Dumetz, qui an-nonce aussitôt la volonté del’Avant-courrier de suivre troisaxes de publications. « Une col-lection s’appellera la Tête ail-leurs et accueillera des autopor-traits de gens d’ici venus d’ail-leurs. » C’est Luna Granada, quifut longtemps écrivain public àMots et Regards, qui s’y attel-lera. «Je rencontre les gens, qui seracontent, puis je restitue untexte au plus près de leurs pa-roles, à la première personne dusingulier, et en y ajoutant des il-lustrations », dit-elle. Le pre-mier volume, Tête nue, dans le-quel s’exprime un Haïtien, estprévu au printemps.

Le deuxième axe de l’Avant-courrier s’intitule Carnets sensi-bles. «Il s’agit de portraits de villes,de quartiers, avec là aussi des élé-ments graphiques, une constantedans notre travail. Le premier car-net paraîtra à la rentrée 2016 etsera consacré au quartier Bar-bès », annonce Julie Dumetz. En-fin, troisième collection mais pasla moindre, le livre jeunesse, dontLe Chant de l’arbre est un beaudébut. Un deuxième volume esten préparation, toujours signéLuna Granada, prévu lui aussipour septembre. « Si chaque pro-jet est unique, nous voudrions,avec ces livres, créer un univers »,ajoute Julie Dumetz en insistantsur le prix accessible de chaquevolume et en précisant : « Nos li-vres sont imprimés en France surdu papier issu de forêts gérées du-rablement. Et c’est un vrai choix !»

Pour se faire mieux connaî-tre, l’Avant-Courrier proposedes ateliers autour de ces col-lections, comme celui qui auralieu à l’Office de tourisme mer-credi 17 févr ier, animé parLuna Granada qui dédicaceraaussi son livre. « Ce qu’on veut,c’est travailler avec les gens deSaint-Denis ! », lancent-ellesde concert. �

Benoît Lagarrigue

Luna Granada, Julie Dumetz et le premier livre qu’elles ont édité en commun.

Premier résultat de l’union des deux éditrices, «Le Chant del’arbre», écrit et illus-tré par Luna Granada.L’histoire d’un arbredésolé de perdre, l’hi-ver venu, ses feuilles et ses couleurs…

Un conte,trois versions Théâtre de la Belle Étoile

Il s’en passe de drôles aubord du canal de l’Ourcq ! Unefemme qui promenait seschiens a vu un petit garçonpoussé dans le canal par sasœur pour voir s’il n’y avait pasde crocodiles… Il ne s’agit pasd’un fait divers sordide mais dusujet d’un spectacle, Au hasarddes berges, créé par la compa-gnie Sonnets, basée à Saint-Denis, au théâtre de la BelleÉtoile du 17 au 20 février avecplusieurs représentations sco-laires et deux pour tout publicannoncées. « C’est une nouvelletrès poétique écrite par RosineTrow Gueugniaud », indique lacomédienne Yvette Caldas, quijoue la récitante de l’histoire.Adaptée et mise en scène parFred Fresson, celle-ci est deve-nue un conte, mêlé de théâtre

d’ombres et de marionnetteset de musique en trois parties.« La passante raconte ce qu’ellea vu, la chute du petit garçon ;puis la même scène est revue àla manière d’un conte oni-rique, avec ombres et les ma-rionnettes ; enfin, les chiens dela dame, eux aussi témoins dela scène, donnent un autrepoint de vue… Ce sont en faittrois regards différents sur unemême histoire, dans un récitqui raconte l’Afrique et la ban-lieue », témoigne Yvette Cal-das. Griot et musicien partici-pent à la dimension poétiquerecherchée. B.L.

Coup de jeuneCensures

Les Journées cinématogra-phiques dionysiennes, aveccette édition consacrée à lacensure, ont attiré plus de4 000 spectateurs en une se-maine. C’est certes un peumoins que l’an dernier, quiavait établi un record d’af-fluence, mais voilà un bilanqui satisfait le directeur del’Écran Boris Spire. « D’autantque nous avons accueilli unpublic plus jeune et étudiant,notamment venu de Paris 8 »,se réjouit-il. Plusieurs mo-

ments forts sont à retenir : lefocus sur le cinéma iranien quia fait salle plus que comble ;l’hommage à Vautier qui a per-mis à une nouvelle générationde découvrir ce cinéaste dis-paru il y a un an ; enfin, la Nuitdu porno interdit a elle aussiattiré un nombreux public,« jeune, féminin et en couple ! »,souligne Boris Spire. À noterque les deux tables rondes or-ganisées sur la censure en Iranet sur la censure en France se-ront mises en ligne sur le sitede l’Écran à partir de la se-maine prochaine. B.L.

El Watan à l’ÉcranCensures

Mercredi 3 février, à l’issue de Contre-pouvoirs, passionnant film de Malek Bensmaïl consacré à la rédaction du quotidien algérien (francophone) El Watan, le réalisateur était présent à l’Écran avec Mustapha Benfodi, journaliste et dramaturge, pour évoquer les défis de la presse et de la société algériennes. S.B.

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Au hasard des berges mercredi17février à 14 h et samedi20 à 15 hau théâtre de la Belle Étoile (14, rueSaint-Just). Tarifs : 5€ (adultes) et 3€ (enfants). Réservations au 06 63 77 53 40 ou sur [email protected]

Le Chant de l’arbre, de Luna Granada, 44 pages, 15€.

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