L’EGYPTE, D’ALEXANDRE LE GRAND A AUGUSTE...

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L’EGYPTE, D’ALEXANDRE LE GRAND A AUGUSTE 332 AV. J.-C.-14 AP. J.-C.) Laurent Hugot Colin Farrell, Alexandre (Oliver Stone, 2005) 2012-2013 COURS 5

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L’EGYPTE,D’ALEXANDRE LE

GRAND A AUGUSTE

332 AV. J.-C.-14 AP. J.-C.)

Laurent Hugot

Colin Farrell, Alexandre (Oliver Stone, 2005)

2012-2013COURS 5

Les cités grecques d'Egypte

Mosaïque de Préneste (Italie), vers 80 av. J.-C. (5,85 x 4,31 m).

NaucratisNaucratis

Naucratis, carte Naucratis, carte

NaucratisNaucratisNaucratis, nom grec : "la ville qui a le pouvoir sur les navires".

Dans le delta du Nil, sur la branche Canopique (environ 70 km d'Alexandrie).

Epoque Saïte (664-525)

Psammétique I (664-610)

Amasis (571-526)

Nectanébo I (380-362)

Le "décret de Naucratis". On a deux stèles aujourd'hui dont une découverte dans la cité en 1899.

Temples pour Zeus, Héra, Apollon, Aphrodite...

Sanctuaire commun : selon Hérodote, Hellênion.

Phocée, Halicarnasse et Rhodes.

Casemate.

Ils parlent le dialecte ionien, une palestre et un gymnase.

Les timouquesLe fameux Cléomène de Naucratis était natif de cette cité.

Stèle de NaucratisStèle de Naucratis

CLXXVIII. Amasis témoigna beaucoup d'amitié aux Grecs, et en obligea plusieurs. Il permit entre autres aux

Grecs qui allaient en Égypte de s'établir à Naucratis. Quant à ceux qui ne voulaient pas y fixer leur demeure, et

qui n'y voyageaient que pour des affaires de commerce, il leur donna des places pour élever aux dieux des

temples et des autels. Le plus grand temple que ces Grecs aient en Égypte, et en même temps le plus célèbre et

le plus commode, s'appelle Hellénion, ou temple grec. Les villes qui le firent bâtir à frais communs furent : du

côté des Ioniens, Chios, Téos, Phocée, Clazomènes ; du côté des Doriens, Rhodes, Cnide, Halicarnasse,

Phasélis ; et, de celui des Éoliens, la seule ville de Mitylène. L'Hellénion appartient à toutes ces villes : elles ont

droit d'y établir des juges. Toutes les autres villes qui prétendent y avoir part s'attribuent un droit qu'elles n'ont

pas. Les Éginètes ont cependant bâti pour eux, en particulier, un temple à Jupiter; les Samiens à Junon, et les

Milésiens à Apollon.

CLXXIX. Naucratis était autrefois. la seule ville de commerce qu'il y eût en Égypte. Si un marchand abordait à

une autre bouche du Nil que la Canopique, il fallait qu'il jurât qu'il n'y était point entré de son plein gré, et qu'après

avoir fait ce serment, il allât se rendre avec le même vaisseau à l'embouchure Canopique ; ou du moins, si les

vents contraires s'y opposaient, il était obligé de transporter ses marchandises dans des baris autour du Delta,

jusqu'à ce qu'il arrivât à Naucratis. Telles étaient les prérogatives dont jouissait cette ville.

Hérodote, Enquête, Livre II

Plan de NaucratisPlan de Naucratis

Plan de NaucratisPlan de Naucratis

Plan de NaucratisPlan de Naucratis

Antiquities Discovered At Naukratis by the Egyptian Exploration Fund.Wood engraving from "The Illustrated London News", dated 1885. At the bottom of the page is a list and description of the objects shown.On the backside is text and a ground plan of the town of Naukratis as explored by Mr. Petrie.

CXXXIV. Il laissa aussi une pyramide ; elle est carrée, et de pierre d'Éthiopie jusqu'à la moitié, mais beaucoup plus petite que celle de son père, ayant vingt pieds de moins, et chacun de ses côtés trois plèthres de large. Il y a des Grecs qui prétendent qu'elle est de la courtisane Rhodopis. Ils se trompent, et il me semble qu'ils ne connaissent pas même cette courtisane. S'ils l'eussent connue, ils ne lui eussent pas attribué la construction d'une pyramide qui, pour le dire en peu de mots, a coûté des millions de talents sans nombre : d'ailleurs Rhodopis n'a pas vécu sous Mycérinus, mais sous Amasis, c'est-à-dire un grand nombre d'années après la mort des rois qui ont fait construire ces pyramides. Rhodopis était originaire de Thrace, esclave d'Iadmon, fils de Héphestopolis, de l'île de Samos, compagne d'esclavage d'Ésope le fabuliste ; car Ésope fut aussi esclave d'Iadmon. On en a des preuves ; et une des principales, c'est que les Delphiens ayant fait demander plusieurs fois par un héraut, suivant les ordres de l'oracle, si quelqu'un voulait venger la mort d'Ésope (83), il ne se présenta qu'un petit-fils d'Iadmon, qui portait le même nom que son aïeul.  CXXXV. Rhodopis fut ensuite menée en Égypte par Xanthus, de Samos, pour y exercer le métier de courtisane. Charaxus de Mitylène, fils de Scamandronyrne, et frère de Sappho, dont nous avons les poésies, donna un prix considérable pour sa rançon. Ayant ainsi recouvré la liberté, elle resta eu Égypte, où sa beauté lui procura de grandes richesses pour une femme de son état, mais fort au-dessous de celles qui étaient nécessaires pour la construction d'une telle pyramide. On doit d'autant moins lui attribuer de si grands biens, qu'on peut en voir encore aujourd'hui la dixième partie ; car, voulant laisser dans la Grèce un monument qui transmit son nom à la postérité, elle fit faire une chose que personne autre n'a inventée, ni consacrée dans un temple, et la dédia à Delphes. Ayant donc fait faire des broches de fer propres à rôtir un boeuf, autant que put y suffire la dixième partie de son bien, chose que personne n'avait encore imaginée, et dont on n'avait point encore fait d'offrande, elle les envoya au temple de Delphes, où on les voit encore aujourd'hui, entassées derrière l'autel que les habitants de Chios ont élevé vis-à-vis du temple même. Les courtisanes sont en général d'une grande beauté à Naucratis. Celle dont nous parlons devint si célèbre, qu'il n'y avait personne en Grèce qui ne sût son nom. Une autre courtisane, nommée Archidice, acquit aussi, après elle, beaucoup de célébrité en Grèce; cependant elle fit moins de bruit. Charaxus étant retourné à Mitylène après avoir rendu la liberté à Rhodopis, Sappho le déchira dans ses vers. Mais en voilà assez sur ce qui regarde cette courtisane.

Hérodote, Enquête, Livre II

AlexandrieAlexandrie

(reconstitution de l'UNESCO)

Le muséum d'Alexandrie

AlexandrieAlexandrieF. Goddio et J Y Empereuremporion méditerranéen. La fondation de la ville.Alexandre le ktistès (fondateur) d'Alexandrie.Avant la visite d'Alexandre à l'oasis de Siwa : le 20 janvier ou le 7 avril.Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) dans sa Vie d’Alexandre.L’île de Pharos.Deinocratès de Rhodes et Cléomène de Naucratis. Un tailleur de pierre, Nouménios.Agora. Rakoté, la bâtisse ou le chantier. Un quartier de la ville, Rhakotis.L'île d'Antirrhodos. Pourquoi ce site ?Un site d'Isthme entre la mer et le lac Maréôtis (le Mariout actuel).La muraille devait faire 15800 mètres.Des boukoloi (bouviers).Port Eunostos. Une fondation grecqueLa stèle du satrape du 9 novembre 311 (plus ancienne attestation d'Alexandrie). La ville, rapidement aura au moins 400 000 habitants.Implantation de la flotte de 40 000 h et de l'armée.Quartier des mercenaires juifs ?Quartier des palais (basileia), véritable ville dans la ville, citadelle.- 283, le phare.- 275, Dicastère.Heptastade.Sarapeion.Sôma pour le corps d'alexandre par Ptolémée IV.César embelli la ville en construisant le quartier de Nikopolis avec un amphithéâtre et un stade.Kaisarion pour le culte impérial (commencé pour Marc Antoine par Cléopâtre.L'ensemble du Musée et de la bibliothèque. L'administration de la citéPolis dès Alexandre.Les lois d'Alexandrie.Il y avait naturellement une législation écrite (Papyrus Halle 1, Dikaiômata "pièces justificatives"). Vers 250 par un avocat en vue d'un procès. Lois de la cité et ordonnances royales.

AlexandrieAlexandrieTrois organes fondamentaux :L'assemblée du corps civique.Le conseil.Les magistrats. L'assemblée du peuple L'assemblée n'existe plus au moins à partir de 145 avant notre ère (Husson 1992, assassinat de la jeunesse dans le gymnase par Ptolémée VIII Évergète II Tryphon). Nous savons qu'il existe des dèmes, 12 phratries par dème. Il y a entre 52 et 60 dèmes avec des noms de liés aux dieux grecs, aux mythes égyptiens, aux rois de Macédoine, aux Ptolémées, à des lieux topographiques.Il y a 5 tribus. Sans doute les 5 quartiers (5 premières lettres de l'alphabet grec) : Bérénikê, Ptolémaïs, Dionysia.Il existe toutefois des Alexandrins qui n'ont pas de dème. Conseil (boulê)De nombreux débats sur cette question, on pense que le conseil a été supprimé ou mis en sommeil sous Auguste.On sait qu'il avait la possibilité de proposer des lois.Il y avait un secrétaire : grammateus. Gérousia Elle n'est attestée que par une unique inscription qui est aujourd'hui perdue.Elle devait gérer les affaires de la cité mais nous n'en avons pas la preuve. Les magistratsLes plus importants sont les prytanes (collèges, de 6 personnes?). Ils proposent les décrets, fonction religieuse [ils sont en tête des processions].Exégète : directeur (fonction encore mystérieuse).Nomophylax et de thesmophylax, "gardiens de la loi".Astynomes qui s'occupent de l'entretien des rues et des bâtiments publics.Nyktérinos stratégos, surveillance nocturne.Les tamiai (trésorier pour la taxe sur les ventes de biens sur le territoire de la cité).Le gymnasiarque, gestion du gymnase surtout du bois et de l'huile.Gyneconome pour la surveillance des femmes.

La tour de la muraille antique (reprise à l’époque médiévale) appelée « Tour des romains ».Extrait de la Description de l’Égypte, État moderne, volume 2, planche 84.Cliché K. Machinek. © archives CEAlex

La Stèle du satrape (311)

La Stèle du satrape (311)

Le texte hiéroglyphique traduit ici est inscrit sur une stèle. Dans la partie haute de la stèle est gravée une représentation du souverain (pharaon) offrant des aliments et des boissons à une divinité. Cette œuvre a été gravée lorsque le satrape Ptolémée rendit à un temple du Delta (sanctuaire de Bouto) des privilèges qui avaient été les siens et qu’il avait perdu (ils avaient été accordés par un pharaon indigène en révolte contre les Achéménides et supprimés par ces derniers une fois leur victoire assurée). Elle est l’occasion d’honorer Ptolémée pour la brillante victoire qu’il vient de remporter sur Démétrios Poliorcète à Gaza en 312.  

« En l’an 7, au commencement de l’inondation, sous le gouvernement du roi Alexandre [IV], toujours vivant[1], l’ami des divinités des villes de Pé et de Tep[2].

Il advint que sa Sainteté qui régnait aussi sur les pays étrangers, était dans l’intérieur de l’Asie, ce pourquoi, il y avait en Égypte un gouverneur du nom de Ptolémée. C’était un homme dans la fleur de la jeunesse, au bras vigoureux, à l’esprit sage, puissant entre tous, au cœur ferme et au pied solide, repoussant les plus furieux sans tourner le dos, frappant au visage ses adversaires au milieu de leurs assauts. Quand il avait saisi son arc, il ne lançait pas de traits sur l’agresseur, mais, c’est avec son épée qu’il combattait. Au seuil de la bataille nul ne tenait devant lui, il avait le bras puissant, nul ne pouvait détourner sa main. Ce que sa bouche avait prononcé était irrévocable. Personne ne l’égalait parmi tous les étrangers. Il avait rapporté les images des divinités qui avaient été trouvée en Asie[3], ainsi que tout l’appareil sacré et les livres qui appartenaient aux temples d’Égypte, et les avait remis en leur ancienne place. Pour sa résidence, il a choisi la forteresse du roi Alexandre, telle qu’on la nomme, au bord de la mer Ionienne, en un lieu qui s’appelait naguère Rhacôtis. Il avait rassemblé un grand nombre d’Ioniens [Grecs] avec leurs chevaux et quantité de navire avec leurs équipages lorsqu’il partit avec son armée pour le pays des Syriens, qui étaient entrés en guerre avec lui. Il fondit sur eux d’un élan puissant et valeureux, comme le vautour sur les petits oiseaux. Quand il les eut saisis tous ensemble, il emmena en Égypte leurs princes, leurs chevaux, leur flotte et toutes les œuvres d’art. Ensuite lorsqu’il fit irruption dans le pays des habitants de Mermeti [Cyrène], il les étreignit d’un seul coup et emmena leur population, hommes et femmes, y compris leurs chevaux, comme revanche de ce qu’ils avaient fait à l’Égypte. Lorsqu’il fut rentré en Égypte, il eut le cœur joyeux et se donna du bon temps. Et ce grand satrape cherchait la meilleure [ chose à faire] envers les dieux de l’Égypte Haute et Basse. Alors un de ses compagnons, avec les anciens de la Basse Égypte, lui parla ainsi :

Le domaine bordant le lac, qu’on appelle Patanout, le roi Khababash[4] en a fait don aux divinités des villes de Pé et de Tep, lorsque Sa sainteté se rendit dans les villes de Pé et de Tep pour visiter la région bordant le lac, qui se trouvait comprise dans son domaine, pour pénétrer dans les marécages et apprendre à connaître tous les bras du Nil qui débouchent dans la mer, afin que la flotte asiatique fut tenue à l’écart de l’Égypte. Alors sa Sainteté [Khababash] dit à son compagnon : qu’on me fasse connaître ce domaine bordant le lac. Et ils parlèrent ainsi devant Sa Sainteté : le domaine bordant le lac (qu’on appelle Patanout) était de temps immémorial la propriété des divinités de Pé et de Tep. Mais l’ennemi Xerxès changea l’état des choses, car il n’en laissa rien aux divinités de Pé et de Tep.

Source : http://w3.multimedia.univ-tlse2.fr/bazthal/thales/concours/La_Stele_du_satrape.htm

Alors Sa Sainteté dit :Que l’on m’amène les prêtres et les magistrats de Pé et de Tep.Et on les lui présenta en toute diligence. Alors Sa Sainteté dit :Je veux savoir qu’elle importance ont ces divinités de Pé et de Tep, et ce qu’elles ont fait à l’ennemi héréditaire, en retour de l’attentat qu’il avait commis contre elles, car on dit que l’ennemi Xerxès avait fait tort à Pé et à Tep et leur avait enlevé leurs possessions. Ils répondirent à Sa Sainteté :Le roi notre maître, Horus[5], fils d’Osiris et d’Isis, le maître des maîtres, le roi d’Égypte, le vengeur de son père, le seigneur de Pé, le commencement et la fin des dieux, après lequel il n’y aura plus de roi, il a expulsé le sacrilège Xerxès de son palais avec son fils aîné, attendu qu’en ce jour-là, il se rendit visible à Saïs[6], ville de Neith[7], à côté de sa sainte mère.Alors Sa Majesté dit :Ce dieu puissant entre les dieux, après lequel il n’y aura plus de roi, il sera la voie et la règle de ma Sainteté ; cela, je le jure.Alors les prêtres et les magistrats de Pé et de Tep dirent :En ce cas plaise à ta sainteté d’ordonner que le domaine bordant le lac, (qu’on appelle Patanout), soit rendu aux divinités de Pé et de Tep, avec tous ses revenus. Que la donation renouvelée aux divinités de Pé et de Tep soit enregistrée une seconde fois sous ton nom, en récompense de ton généreux procédé.Alors le gouverneur dit : Un décret sera rédigé par écrit dans le bureau du scribe royal des finances en la forme suivante : Moi Ptolémée, le satrape, je restitue le territoire de Patanout au dieu Horus, vengeur de son père, seigneur de Pé, et à Bouto, dame de Pé et Tep, à partir de ce jour et à perpétuité, avec tous ses villages, toutes ses villes, tous ses habitants, tous ses champs, toutes ses eaux, tous ses quadrupèdes, tous ses oiseaux, tous ses troupeaux de bétail, et tout ce qui est engendré et produit, tel qu’il était jadis et avec tout ce qui y avait été ajouté par la donation du roi Khababash, le toujours vivant. Que sa limite au sud soit le territoire de la ville de Bouto et la ville d’Hermopolis[8] en Basse-Égypte jusqu’au lieu dit Na-â-uin-hap ; au nord, la dune longeant le rivage de la mer ; à l’est, le nome de Sebenys. Ses veaux (appartiendront) aux grands éperviers ; ses taureaux à la face de la déesse Nebtaoui ; ses bœufs aux éperviers vivants ; son lait au glorieux nourrisson ; sa volaille à celui qui est dans le Sha-t et qui puise en lui-même sa propre vie ; et tout ce qui croît sur son sol sera pour la table d’autel de Horus lui-même, le seigneur de Pé, et de Bouto, la tête de Râ-Harmachis[9] à perpétuité. Toute l’étendue de ce pays qu’avait donné le roi Khababash, le seigneur des deux pays, l’image de Tanen, élu par Ptah, le fils du Soleil, le gouverneur d’Égypte Ptolémée en a renouvelé la donation aux dieux de Pé et de Tep à perpétuité. En récompense de ce qu’il a fait, que lui soit donné victoire et force au contentement de son cœur, de manière que tremblent devant lui les peuples étrangers qui existent aujourd’hui. En ce qui concerne le domaine de Patanout, celui qui se laissera aller à en enlever quoi que ce soit sera sous la vindicte des dieux de Pé et sous la malédiction de ceux de Tep. Que la déesse Aptaoui, au jour où elle répand l’épouvante, le consume avec son haleine de flamme, et que ni son fils, ni sa fille ne lui offre de l’eau. »Stèle hiéroglyphique dite « du satrape », trouvée au Caire, extraits de la traduction de E. Bevan, 1934, Histoire des Lagides, Paris: 46-49

[1] Il s’agit de la septième année du règne d’Alexandre IV régnant seul après la mort de Philippe III en 317.

[2] Ces deux villes avaient été réunies pour constituer la ville de Bouto. C'était la ville de la déesse Outo représentée par un cobra dressé sur une ombelle de papyrus. Cette divinité protégeait le roi de Basse-Égypte; il s'agit donc d'une divinité et d'un sanctuaire en rapport avec la royauté.

[3] Il est probable que ces objets avaient été retrouvés lors d’une expédition victorieuse du satrape en Palestine et en Syrie.

[4] Pharaon éphémère qui aurait pris la succession de Nectanébo II de 338 à 336. On ne sait pas grand chose de ce pharaon. La tradition ptolémaïque lui prête une action antiperse dans le Delta. Voir: SPALLINGER, A. 1978, "The Reign of Chabbash: An Interpretation", ZAS 105: 142-154; .BURSTEIN, S. M. 2000, "Prelude to Alexander: The Reign of Khababash", AHB 14.4: 149-154.

[5] Horus est le nom de plusieurs divinités égyptiennes. Les pharaons étaient assimilés à des Horus. Ce n’est que plus tard qu’Horus devint le fils d’Osiris et d’Isis incarnant le principe du bien. Son animal sacré était le faucon.

[6] Aujourd’hui Sà el-Hagar, sur la branche Canopique du Nil. Ville de la déesse Neith. Au VIIe s., elle avait été la capitale de la XXVIe dynastie, dite « saïte » (666-524). Le principal roi de cette dynastie est Psammétique Ier qui était parvenu à chasser les Assyriens et les Éthiopiens et avait rendu son indépendance à l’Égypte.

[7] Neith est une déesse guerrière. Elle avait pour emblème deux flèches croisées sur un bouclier. Elle était assimilée à Athéna par les Grecs. Son culte se développa à Saïs surtout vers le VIIe s.

[8] Il s’agit ici d’Hermopolis Parva, ville du Delta consacrée au dieu Thot qui était assimilé par les Grecs à Hermès. Cette ville est différente de celle d’Hermopolis Magna, capitale du XVe nome de Haute-Égypte et dont le nom primitif était Chmoun ou Khmounou.

[9] Harmachis signifie « Horus de l’Horizon ». C’était le nom que l’on donnait au Sphinx de Guizeh gardien de la nécropole.

http://papyri-leipzig.dl.uni-leipzig.de/receive/HalPapyri_schrift_00000790

Papyrus Halle 1, Dikaiômata

PtolémaïsPtolémaïs

Schlange des Gottes Asklepios; El-Mansha (Ptolemais Hermiou), Asklepios-Tempel, griechisch-römische Zeit, 332 v.Chr. – 395 n.Chr., Granodiorit. Ägyptisches Museum, Kairo (JE 28914, CG27511); © Sandro Vanin

PtolémaïsPtolémaïsPtolémaïs (souvent on trouve le nom de Ptolémaïs Hermiou pour la différencier des autres Ptolémaïs). Boéthos, haut fonctionnaire fonde 2 villes en basse Nubie, dont Kléopatra et Evergétis en haute Egypte. Village égyptien du nom de Psoï.  Strabon, nous parle un peu de Ptolémaïs :XVII, 42. "Ptolémaïs, qui suit, est la plus grande ville de la Thébaïde, elle ne le cède même pas en étendue à Memphis et possède une administration ou municipalité calquée sur le modèle grec". Strabon né à Amasée dans le Pont (Turquie) entre 64 et 65 av. J.-C. mort entre 21 et 25 ap. J.-C., est un géographe grec. En 25 ou 24 av. J.-C., il voyagea en Égypte, accompagnant le préfet romain Ælius Gallus le long du Nil.Les citoyens sont regroupés en dèmes et en tribus. Il y a 6 dèmes qui sont tous grecs et souvent en relation avec Ptolémée (ex. :Philôtéreios pour Philôtera, sœur de Ptolémée). Elle a une assemblée du peuple (ekklêsia).

Un conseil (boulê).Et naturellement des magistrats.Mais aussi des tribunaux, les dicastères.

Nous savons également qu'il y avait 6 prytanes. Ils sont réunis en collège.Les fonctions de nomophylax et de thesmophylax, "gardiens de la loi" y ont existé à l'époque ptolémaïque;Nous avons retrouvé les archives personnelles d'un citoyen de Ptolémaïs, un certain Dryton.Pour ceux qui trouvent cela utile, il est à disposition sur l'ENT (il y aura une petite question sur le sujet dans l'examen d'une heure).