Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau...

37
L’éducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de l’altérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009

Transcript of Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau...

Page 1: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

L’éducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de l’altérité

Stéphane Martineau

UQTR, CRIFPE, LADIPE

Automne 2009

Page 2: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

2

Plan Introduction Problématique Le pluralisme dans le cadre de la réforme actuelle Quelques distinctions conceptuelles Vers l’identification de principes pédagogiques

adaptés Quelques comportements et attitudes à éviter en

éducation interculturelle Les étudiants en formation initiale Conclusion

Page 3: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

3

Introduction Une présentation par un non spécialiste du

champ de l’interculturel Une réflexion plutôt théorique et spéculative Une communication qui repose sur une

expérience d’enseignement de formateur d’enseignants

Une position influencée par ma triple appartenance à la sociologie, l’anthropologie et les sciences de l’éducation

Page 4: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

4

Problématique Dans les sociétés occidentales, l’éducation

interculturelle représente un enjeu majeur pour la cohésion sociale dans la mesure où elle a notamment pour finalité d’éduquer au «vivre ensemble».

Au Québec, comme dans d’autres sociétés divisées (Irlande du Nord, Catalogne, Belgique), l’ambiguïté de la question ethnique nuit à l’émergence d’un projet civique commun (McAndrew et Gagnon, 2000).

Page 5: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

5

Problématique (suite) Dans ce contexte, les «immigrants»

représentent un enjeu de débats et «d’appropriation».

Depuis l’entrée en vigueur de la Charte de la langue française, le secteur francophone a le mandat d’intégrer, de scolariser et de former les jeunes immigrants.

Page 6: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

6

Problématique (suite) Petit portrait du pluralisme :

De la culture aux cultures : la diversité de plus en plus grande des publics scolaires.

Une immigration de moins en moins européenne : Asie, Antilles, Afrique, etc.

Près de 93 % des élèves allophones se retrouvent dans la région métropolitaine, 76 % sur la seule île de Montréal.

Page 7: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

7

Problématique (suite) La présence multiethnique varie énormément dans

les commissions scolaires de l’île de Montréal. Elle peut aller de 10 % à 45 %, voire même plus dans quelques cas.

Cette présence multiethnique s’accompagne d’une diversité linguistique. À Montréal les élèves d’origine «immigrée» représentent 35 % de la population scolaire totale.

En 1997 le MEQ fait paraître son projet de politique en matière d’intégration et d’éducation interculturelle.

Page 8: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

8

Le pluralisme dans le cadre de la réforme actuelle Dans son énoncé de politique Une école

d’avenir, le MEQ (1997) identifie trois grands principes d’action pour l’éducation interculturelle et l’intégration scolaire : La promotion de l’égalité des chances. La maîtrise du français, langue commune de

la vie publique. L’éducation à la citoyenneté démocratique

dans un contexte pluraliste.

Page 9: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

9

Le pluralisme dans le cadre de la réforme actuelle (suite) Ce document propose un modèle de société

pluraliste où l’homogénéité culturelle de la nation et la «pureté ethnique» sont rejetées comme fondements légitimes de la société politique.

Le projet d’intégration et d’éducation prend une couleur plus citoyenne qu’ethnique : «remplacement graduel du paradigme culturel par le paradigme civique et la délégitimation de l’essentialisme identitaire» (McAndrew, 2001, p. 149).

Page 10: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

10

Le pluralisme dans le cadre de la réforme actuelle (suite)

Les programmes scolaires qui intègrent l’éducation à la citoyenneté et l’éducation interculturelle doivent composer avec une tension inhérente à nos sociétés : présenter à la fois la culture comme vécu (son sens phénoménologique) et comme corpus de savoirs à apprendre et de valeurs auxquelles on doit adhérer.

Page 11: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

11

Quelques distinctions conceptuelles Éducation interculturelle : «toute démarche

éducative visant à faire prendre conscience de la diversité, particulièrement ethnoculturelle, qui caractérise le tissu social et à développer une compétence à communiquer avec des personnes aux référents divers, de même que des attitudes d’ouverture, de tolérance et de solidarité» (MEQ, 1997, p. 2). Elle est intégrée dans l’éducation à la citoyenneté. Ce terme fait son entrée officielle au Québec en 1983 avec l’Avis du CSE au Ministre.

Page 12: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

12

Quelques distinctions conceptuelles (suite) Éducation à la citoyenneté : est une formation qui

s’adresse à l’ensemble des élèves et qui vise l’engagement actif par l’apprentissage d’attitudes, de comportements et de compétences nécessaires à la constitution et au maintien d’un espace civique démocratique où peuvent se vivre le respect des particularités et le partage de valeurs communes (CSE, 1998).

Page 13: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

13

Quelques distinctions conceptuelles (suite) L’éducation interculturelle nous invite à

passer d’une vision de l’hétérogénéité comme handicap, source de dysfonctionnement qui demande des mesures compensatoires, à une vision où l’hétérogénéité est la norme.

Page 14: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

14

Quelques distinctions conceptuelles (Modèle de l’éducation interculturelle inspiré de Moisset, 1997)

Plan axiologique

(principes)

Plan téléologique

(finalités)

Plan praxéologique

(actions)

Accorder priorité à la valeur humaine

Mieux se connaître S’informer

Établir un dialogue interculturel

Relativiser sa culture Communiquer

Accepter et respecter les différences

Démythifier et démystifier les préjugés et stéréotypes

Coopérer

Reconnaître et valoriser chacun

Développer des attitudes de compréhension

Conscientiser

Page 15: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

15

Quelques distinctions conceptuelles (suite) Intégration scolaire : elle se définit comme

un processus qui va dans les deux sens à savoir qu’elle exige des efforts d’adaptation et d’adhésion aux valeurs communes de la part des élèves immigrants mais aussi une ouverture à la diversité et la mise en œuvre de moyens de la part des milieux social et scolaire (MEQ, 1997).

Page 16: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

16

Quelques distinctions conceptuelles (suite) Culture publique commune : elle se caractérise par

le partage d’un ensemble de valeurs, de principes, de règles, de symboles et d’institutions au-dessus des cultures particulières (Caldwell, 2001).

Accommodement raisonnable : effort de compromis substantiel en vue d’adapter les modalités d’application d’une norme ou d’une règle à une personne afin d’éliminer ou d’atténuer un effet de discrimination indirecte, sans toutefois que l’on subisse de contraintes excessives (Barrette, Gaudet, Lemay, 1996).

Page 17: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

17

Vers l’identification de principes adaptés (éviter le culturalisme) Adopter une approche qui met l’accent sur les

relations entre les porteurs de cultures (multiples et mouvantes) plutôt que sur les cultures elles-mêmes.

Une manière de comprendre la culture et les relations interculturelles : passer de la culture à la culturalité (Abdallah-Pretceille et Porcher, 1996): La culture comme ensemble de traits descriptifs La culture comme ensemble de signes distinctifs

Page 18: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

18

Vers l’identification de principes adaptés (éviter le culturalisme) Parler de culturalité :

C’est prendre acte du métissage de nos cultures, c’est refuser le mythe de la culture unitaire et homogène.

C’est mettre l’accent sur la fluidité, la complexité, le contradictoire, c’est refuser de réduire autrui à n’être qu’un porteur de culture et le voir comme créateur de culture, comme interprète de ce qui le constitue.

C’est refuser la causalité culturelle comme seule et unique explication des relations avec l’altérité.

Page 19: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

19

Vers l’identification de principes adaptés (éviter le culturalisme) Parler de culturalité :

C’est passer d’une analyse en termes de structures et d’états à celle en termes de processus.

C’est se rendre compte que la compréhension ne relève pas de l’ordre de l’inventaire (une description des traits culturels demeure toujours réductrice).

Page 20: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

20

Vers l’identification de principes adaptés (éviter le culturalisme) Parler de culturalité :

C’est comprendre que c’est moins la culture qui détermine les comportements que l’individu qui «utilise» la culture pour «dire et se dire».

Pour l’enseignant il s’agit alors de penser l’altérité non plus à partir d’une vision d’autrui comme objet (ensemble de traits culturels) mais comme un co-producteur de la relation.

Page 21: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

21

Vers l’identification de principes adaptés (d’une épistémologie à l’autre) L’épistémologie monoculturelle

La réalité existe indépendamment des représentations.

La réalité existe indépendamment du langage. La vérité est une affaire de précision de

représentations. La connaissance est objective.

Page 22: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

22

Vers l’identification de principes adaptés (d’une épistémologie à l’autre) L’épistémologie multiculturelle

La réalité est une construction. Les interprétations comportent une dimension

subjective. Les valeurs sont relatives, négociables. La connaissance est un phénomène lié au

pouvoir.

(Semprini, 1997)

Page 23: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

23

Vers l’identification de principes adaptés (principes de base de la communication interculturelle) 1er principe

Reconnaître l’humanité en chacun (Lévinas, 1979, 1982) 2e principe

Se connaître soi-même et connaître sa propre culture, être conscient de ses propres cadres culturels : pour arriver à se sortir de son ethnocentrisme, il faut s’assumer soi-même comme produit d’une culture.

3e principe S’ouvrir à la connaissance des «différences» : si connaître n’est pas suffisant, c’est néanmoins nécessaire.

Page 24: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

24

Vers l’identification de principes adaptés (principes de base de la communication interculturelle)

4e principe

Accepter les différences : cependant, l’ouverture aux autres n’entre pas en contradiction avec une affirmation de sa propre culture.

5e principe

Suspendre son jugement afin de se mettre à l’écoute de l’autre et chercher à le comprendre.

Page 25: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

25

Vers l’identification de principes adaptés (principes de base de la communication interculturelle)

6e principe

  Travailler à éliminer en soi les attitudes et comportements qui empêchent de prendre en compte l’autre et sa différence : décentration.

7e principe

Favoriser le compromis et la négociation : la communication doit se dérouler en minimisant le plus possible les frustrations et dans l’optique de trouver un champ commun où chacun peut tout de même conserver son identité.

Page 26: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

26

Quelques comportements et attitudes à éviter en éducation interculturelle

Ne pas reconnaître la diversité. Limiter la diversité à ses manifestations

ethnoculturelles. Limiter l’éducation interculturelle aux

élèves immigrants. Voir la différence comme un handicap. Adhérer à un culturalisme extrême.

Page 27: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

27

Quelques comportements et attitudes à éviter en éducation interculturelle

Adhérer à un relativisme extrême. Réduire l’élève à n’être qu’un représentant

de sa culture. Se donner un grille de lecture unique et

figée pour comprendre les élèves.

Page 28: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

28

Quelques comportements et attitudes à éviter en éducation interculturelle (obstacles à la communication interculturelle)

ETHNOCENTRISME PRÉJUGÉS  STÉRÉOTYPES HARCÈLEMENT  DISCRIMINATION RACISME

Page 29: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

29

Les étudiants en formation initiale Une épistémologie monoculturelle

(positivisme). Une vision culturaliste des comportements

et des attitudes des individus (un certain fatalisme culturel).

Mais en même temps, une certaine vision universaliste qui peut nier les différences («nous sommes tous pareils»).

Page 30: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

30

Les étudiants en formation initiale (suite) Très faible connaissance de la culture

publique commune. Très faible connaissance de leurs devoirs et

responsabilités professionnelles. Un rapport aux élèves immigrants et des

communautés culturelles où se lisent les enjeux et les débats de la société québécoise.

Page 31: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

31

Conclusion Au regard des programmes scolaires

Pour qu’une éducation à la citoyenneté et à l’interculturel porte ses fruits, il ne faut pas en faire une simple matière scolaire, un moment particulier dans la plage horaire ou encore laisser cela aux enseignants d’histoire et de géographie.

L’éducation à la citoyenneté et à l’interculturel s’adresse à tous les élèves, concerne tous les enseignants et toutes les matières.

Elle est moins un contenu à apprendre qu’une manière de penser et d’être à acquérir.

Page 32: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

32

Conclusion (suite) Dépasser la tendance actuelle des

programmes à mettre l’accent sur les différences culturelles pour porter une plus grande attention aux ressemblances.

Dépasser la représentation implicite qu’il existe des frontières ethniques étanches entre les groupes majoritaire et minoritaires (McAndrew, 2001).

Page 33: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

33

Conclusion (suite) Si les nouveaux programmes préparent le

jeune citoyen à médiatiser diverses identités (et ici la dimension ethnoculturelle n’a qu’un rôle secondaire), ils ne semblent pas reconnaître le «caractère potentiellement contradictoire des appartenances groupales et de la citoyenneté» (McAndrew, 2001, p. 157).

Page 34: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

34

Conclusion (suite)

Dans le programme du primaire l’éducation à la citoyenneté et à l’interculturel semble se limiter : Domaines généraux de formation : Vivre-

ensemble et citoyenneté. Domaines d’apprentissage : l’univers social.

Page 35: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

35

Conclusion (suite) Au regard de l’institution scolaire

Elle nécessite donc un travail en collégialité. Elle demande aussi que l’établissement se dote d’un projet

mobilisateur et rassembleur. Au regard des enseignants

Elle requiert enfin des pédagogues cultivés formés à la communication interculturelle et conscients de leur héritage culturel, capables de le relativiser et de le critiquer mais aussi d’en faire la promotion.

Elle requiert des enseignants capables de soutenir, chez les élèves, le développement d’une compétence citoyenne et son transfert de la classe au « hors classe ».

Page 36: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

36

Conclusion (suite et fin) Au regard de la formation des enseignants

Plus que un ou deux cours dans le programme de 4 ans.

Une préoccupation «transversale» soutenue par tous les professeurs et superviseurs de stages.

Former à une intervention professionnelle qui dépasse les idéaux types malgré le fait que ceux-ci puissent être d’une certaine efficacité dans l’action (ils évitent notamment de procéder à une analyse en profondeur pour chaque situation d’enseignement).

Page 37: Léducation interculturelle ou le défi éthique de la rencontre de laltérité Stéphane Martineau UQTR, CRIFPE, LADIPE Automne 2009.

37

Référence Martineau, S. (2005). L’éducation

interculturelle : problématique, fondements et principes d’action. Dans L’enseignement : profession intellectuelle, sous la direction de Denis Simard et M’Hammed Mellouki, Québec : Les Presses de l’Université Laval, p. 207-236.