L’économie de concurrence imparfaite

27
L’économie de concurrence imparfaite 1. Le monopole 2. Le duopole

description

L’économie de concurrence imparfaite. Le monopole Le duopole. Le monopole et la concurrence monopolistique. - PowerPoint PPT Presentation

Transcript of L’économie de concurrence imparfaite

Page 1: L’économie de concurrence imparfaite

L’économie de concurrence imparfaite

1. Le monopole

2. Le duopole

Page 2: L’économie de concurrence imparfaite

Le monopole et la concurrence monopolistique

On oppose souvent concurrence parfaite et monopole, dans le sens où dans le premier cas les prix sont déterminés par la loi de l’offre et de la demande, alors que dans le second c’est la firme qui fixe et impose le prix.

On dit que la firme est « price maker »

C’est dans un premier temps l’hypothèse d’atomicité, d’atomicité de l’offre dans ce cas précis, qui est remise en cause

Dès lors, l’équilibre concurrentiel est perturbé par le pouvoir de marché qu’exercent les firmes

Page 3: L’économie de concurrence imparfaite

En réalité, l’opposition entre marchés concurrentiels et monopole est moins tranchée

Une entreprise comme la poste, bien qu’en situation de monopole, fait néanmoins face à une concurrence : le courrier électronique

Une entreprise comme la SNCF, en situation de monopole, fait pourtant face à une concurrence : le transport aérien, le transport routier

Le monopole et la concurrence monopolistique

Page 4: L’économie de concurrence imparfaite

À l’inverse, des entreprises sur des marchés concurrentiels peuvent avoir des caractéristiques d’entreprises en situation de monopole

Les boulangeries sont censées être des entreprises en situation de concurrence, or chacune d’entre elles peut exercer un pouvoir de monopole local

Les constructeurs automobiles sont censés être suffisamment nombreux pour être en situation de concurrence. Or, en différenciant leur produit, ils peuvent exercer un pouvoir de monopole temporaire

Le monopole et la concurrence monopolistique

Page 5: L’économie de concurrence imparfaite

Les questions soulevées par le monopole et la concurrence monopolistiques sont relatives à la réglementation et la tarification

S’agissant de la tarification, le pouvoir de marché permet des stratégies de tarification plus large que la simple règle du coût marginal du modèle concurrentiel

S’agissant de la réglementation, le pouvoir de marché des monopoles nécessite une intervention extérieure afin de limiter l’exercice de ce pouvoir et d’assurer une conservation du bien-être des consommateurs

Le monopole et la concurrence monopolistique

Page 6: L’économie de concurrence imparfaite

Le monopole

On distingue généralement trois types de monopole :

Le monopole institutionnel : il doit sa position à un droit octroyé par une autorité publique

Le monopole naturel : il doit sa position à la nature du produit et à sa fonction de coût (coût fixe élevé)

Le monopole innovateur : l’innovation apporte à l’entreprise un pouvoir de monopole, au moins de manière temporaire

Page 7: L’économie de concurrence imparfaite

1. La demande du monopoleur

2. La maximisation du profit

3. Le pouvoir de marché

L’équilibre du monopole

Page 8: L’économie de concurrence imparfaite

La demande du monopoleur

La quantité produite par le monopoleur influence désormais le prix du marché, puisque celle-ci représente toute la quantité offerte sur le marché

La demande globale est égale à la demande adressée à la firme, alors qu’elles étaient distinctes dans le cas concurrentiel

Cette demande globale est supposée connue du monopoleur.

Selon sa forme, elle confère un pouvoir de marché plus ou moins fort au monopole

Page 9: L’économie de concurrence imparfaite

D(p) D(p)

D(p)

p p p

y y y

pouvoir de marché illimité pouvoir de marché nul pouvoir de marché limité

La demande du monopoleur

Page 10: L’économie de concurrence imparfaite

La maximisation du profit

La maximisation du profit pour la firme en situation de monopole consiste à maximiser la différence entre la recette totale et le coût total, soit :

Cela revient pour la firme à égaliser sa recette marginale à son coût marginal, soit :

Le profit sera donc maximum lorsque le supplément de recette provenant de la vente d’une unité supplémentaire est égal au supplément de coût occasionné par la production de cette unité supplémentaire

CTRTMax

CmRmCTRT soit ''

Page 11: L’économie de concurrence imparfaite

La maximisation du profitLes courbes de recettes

Soit la courbe de demande du bien : Q=A-Bp

On a : RM=p=A/B-q/B=a-bq (avec a=A/B et b=1/B) La recette totale étant définie par R=pq ; il s’ensuit, compte tenu de l’expression précédente de p que : R=pq=(a-bq)q=aq-bq² La recette marginale se définit elle comme la dérivée de la recette totale par rapport à la production, dérivée car elle cherche à mesurer le supplément de recette induit par la mise sur le marché d’une unité supplémentaire. Rm = dR/dq=a-2bqRM=p=a-bq

Page 12: L’économie de concurrence imparfaite

a

RM =p =a -b q

R=p q= aq -bq 2

Rm= a- 2bq

a/ 2b a/ b q

Recette totale, moyenne, marginale

p

Page 13: L’économie de concurrence imparfaite

Sur le graphique, on observe que la courbe de recette totale est une parabole, elle passe par un maximum lorsque la dérivée première s’annule, soit pour la quantité a/2b

La courbe de recette marginale est une droite qui coupe l’axe des ordonnées au point a, où l’entreprise ne produit pas, et l’axe des abscisses au point q=a/2b, qui correspond au maximum de la recette totale. La recette marginale est donc tout simplement la médiane du triangle formé par les axes des coordonnées et la droite de recette moyenne.

La maximisation du profitLes courbes de recettes

Page 14: L’économie de concurrence imparfaite

En situation de monopole, la recette marginale est inférieure au prix. L’explication est simple : en concurrence pure et parfaite, le vendeur peut accroître la quantité vendue sans provoquer de baisse de prix, la vente d’une unité supplémentaire ajoute à la recette totale le prix de vente de l’unité et la recette marginale est égale au prix de vente et à la recette moyenne.

Par contre en situation de monopole, la vente d’une unité supplémentaire entraîne une baisse de prix qui se répercute sur l’ensemble des quantités vendues et fait donc baisser la recette moyenne. Le montant de la baisse de la recette moyenne est dépendante des élasticités de la demande.

La maximisation du profitLes courbes de recettes

Page 15: L’économie de concurrence imparfaite

p

y

pm

pc

ym yc

Em

Ec

A

RmRM

CMCm

Le pouvoir de marché

Page 16: L’économie de concurrence imparfaite

On obtient l’offre optimale du monopole à l’intersection de son coût marginal et de sa recette marginale

On en déduit le prix d’équilibre en se rapportant à la courbe de recette moyenne qui correspond à la courbe de demande

On obtient dès lors l’équilibre au point Em

Cet équilibre se distingue de celui de concurrence pure et parfaite Ec

Le pouvoir de marché est caractérisé par la différence entre RM et Rm, soit le segment [EmA]

L’équilibre du monopole entraîne une raréfaction du bien offert par rapport à la situation concurrentielle

Une réglementation peut s’imposer pour, entre autre, atténuer ce phénomène de raréfaction de l’offre

Le pouvoir de marché

Page 17: L’économie de concurrence imparfaite

La réglementation du monopole

Les formes réelles de réglementation

Les formes théoriques de base pour la réglementation :

La tarification au coût marginal

Les tarifications de second rang

Page 18: L’économie de concurrence imparfaite

Les formes réelles de réglementation

La nationalisation est une forme de régulation qui consiste à transférer l’entreprise à l’Etat qui en assure le contrôle

France : SNCF (1937), EDF, GDF (1946)

Les autorités ou agences de régulation : délégation de pouvoir auprès d’autorités indépendantes dont la mission est, dans les grandes lignes, de contrôler l’étendue des pouvoirs de marché.

Etats-Unis : Federal communications commission (1934)

Royaume-Uni : OFTEL (1980)

France : ART (1997)

Page 19: L’économie de concurrence imparfaite

Les formes théoriques de base pour la réglementation

L’équilibre du monopole, caractérisé par un prix plus élevé et une quantité plus faible que l’équilibre de concurrence pure et parfaite, ne réalise plus l’intérêt général

Ceci peut s’analyser en termes d’étude du surplus du marché, c’est-à-dire à partir de la somme du surplus des consommateurs et du surplus du producteurs sur un marché (équilibre partiel)

La tarification au coût marginal

Page 20: L’économie de concurrence imparfaite

Le surplus des consommateurs est la somme des surplus individuels sur le marché, c’est-à-dire la différence entre la somme que les consommateurs auraient été disposés à payer et la somme effectivement payée

L’aire PoAB représente ce surplus

p

p(y)

yy00

p0

A

B

Les formes théoriques de base pour la réglementation

La tarification au coût marginal

Page 21: L’économie de concurrence imparfaite

Les formes théoriques de base pour la réglementation

La tarification au coût marginal

Ec

p(y)

y0

p*

A

B

p

C

y*

Rm

Cm

Le surplus du monopole est égal à son profit, soit l’aire 0p*BC

Le surplus total est donc égal à l’aire OABC

Ce surplus n’est pas maximal pour la société car en concurrence pure et parfaite, il est égal à OABECC

La règle optimale pour la société serait une tarification au coût marginal

Page 22: L’économie de concurrence imparfaite

Mais la tarification au coût marginal soulève un problème de déficit dans le cas des monopoles naturels

Ce problème de déficit est lié aux caractéristiques des monopoles naturels, à savoir des rendements croissants et des coûts moyens toujours décroissants

La tarification au coût marginal pose alors la question du financement de ce déficit

Les formes théoriques de base pour la réglementation

Les tarifications de second rang

Page 23: L’économie de concurrence imparfaite

La tarification au coût marginal revient à imposer à la firme de vendre son offre y* à un prix p*, provoquant un déficit représenté par la zone griséeSeul l’impôt ou le forfait permet de résoudre ce problème, mais problème d’incitation…Boiteux propose alors une règle dite de l’équilibre budgétaire, qui correspond ici à une tarification au coût moyenCette règle permet permet le plus grand surplus possible sous contrainte d’équilibre budgétaire. Mais c’est un optimum de second rang

Les formes théoriques de base pour la réglementation

Les tarifications de second rang

p(y)

y0

p*

B

p

y*

E

E'p**

y**

CM

Cm

Page 24: L’économie de concurrence imparfaite

Un cas particulier : le monopole discriminant

On peut définir la discrimination par les prix comme une stratégie qui consiste à vendre un même produit à des prix différents, les différences de prix ne correspondant pas à des différences de coûts.

Cela est possible à partir du moment où on suppose une demande non homogène, regroupant en réalité des consommateurs n’ayant pas les mêmes fonctions d’utilité.

Page 25: L’économie de concurrence imparfaite

Un cas particulier : le monopole discriminant

p

E

F

C'

CO D

D'

B q

Décomposition de la fonction de demande

A

Considérons une droite de demande AB, cette droite nous indique la quantité demandée pour un niveau quelconque de prix. Mais elle peut indiquer aussi les différences d’attitude des consommateurs. Décomposons cette fonction de demande en trois groupes -   un premier groupe d’acheteur exprime une demande qui peut être représentée par AC’ : ils sont prêts à acheter une quantité OC de produit à un prix supérieur ou égal à OE.-    Le second groupe est représenté par le segment C’D’, ces consommateurs sont prêts à absorber une quantité CD si le prix descend jusqu’à OF.-    Le troisième groupe d’acheteurs enfin est représenté par D’B, ils n’interviennent sur le marché que si le prix est strictement inférieur à OF ; ils sont prêts à consommer une quantité DB si le prix descend jusqu’à 0. L’idée qui ressort de cette classification est qu’un vendeur astucieux doit essayer de vendre son produit, non pas à un prix unique, mais au prix maximal que chaque acheteur est disposé à payer.

Page 26: L’économie de concurrence imparfaite

Le monopole discriminant : la discrimination de deuxième degré

La discrimination du second degré consiste à proposer différents menus tarifaires, combinant un prix et des quantités. Ces menus ou formules conduisent les consommateurs à s’autosélectionner ; c’est à dire à révéler d’eux-mêmes leur véritable disposition à payer.

La discrimination du second degré est largement appliquée dans la téléphonie mobile, où les consommateurs se voient proposer différents forfaits de communication (1 heure, 2 heures, 4 heures 6 heures), le prix des communications à la minute diminuant avec la durée totale du forfait

Page 27: L’économie de concurrence imparfaite

Le monopole discriminant : la discrimination de troisième degré

La discrimination du troisième degré est basée sur un mécanisme de filtrage (screening) des consommateurs par l’entreprise elle-même.

Le filtrage va se faire par la définition de catégorie selon des critères précis. Ensuite, chaque client, selon la catégorie à laquelle il appartient se verra proposer un tarif spécifique. Plusieurs conditions sont requises pour que ce type de discrimination soit efficace.

Premièrement, il faut que chaque catégorie regroupe des consommateurs le plus homogènes possibles en termes de disposition à payer. Sinon, on ne voit pas l’intérêt de mettre en place ces catégories.

Deuxièmement, il faut que ces catégories reposent sur des critères observables. Par exemple, on peut choisir des critères d’âge, de statut professionnel, de revenu …

Dans la vie quotidienne, on trouve de nombreux exemples de discrimination du troisième degré. Par exemple, dans les transports (avions, trains) ou dans la téléphonie mobile, des tarifs jeunes sont généralement proposés, sur le principe que ces derniers ont une disposition à payer plus faible.