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Tête de Sphinx, sculpture grecque du début du Vie siècle avant J.-c.

septembre 1968 treizième année 1

P 1518 S

S.III •••• t Fr. 248.-

Mme E. OLiVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ - SION ~

ECOLE A L PIN A 1874 CHAMPERY

AltituJde 1070 m. Dir.: M. et Mme J.-P. Malcotti-Mars·i1y MI. 025 841 17 Pédagogie curativ.e - Sections primaire, commer­ciale avec diplôme de commerce - Ra·ccordement -Langues - EnsJeignemen,t 'pa~ petite d~sse - Sports ; ski patin-ag-e, tennis, équitation, natation, footbal·1 -Co'urs de vaoances en juililet et août - Jeunes gens dès 9 ans.

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,Gonset

L~écoIe valaisanne S OMMAIRE

Partie générale

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Septembre 1968 No 1 XIIIe année

L. Biollaz Le matériel didactique ... une nécessité pédagogique . 2

R. P. Courtois Les enfants devant la Mission . 6

s. RoUer La «Réglette d'Or 1967» à M. Léo Biollaz, allocution de M. Louis Jéronnez . 11

Œuvre suisse des lectures pour la jeunesse 20

Partie pratique

Ch. Cornuz Lecture fouillée du mois 15

Dépôt des livres scolaires - Bulletin de commande

Partie officielle et corporative . 22

RENSEIGNEMENTS

«L'Ecole valaisanne» paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, téléphone 39365. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration, expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 393 65.

Impression: Imprimerie Fiorina + Bur­gener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 13.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité: Publicitas, av. de la Gare 25, Sion, téléphone (027) 3 71 Il.

Pages de couverture (minimum 10 fois): 1/1 page Fr. 900.-1/2 page Fr. 470.-1/3 page Fr. 320.-1/4 page Fr. 250.­l/S page Fr. 140.-

Pages ordinaires (1 insertion) 1/1 page Fr. 1/2 page Fr. 1/3 page Fr. 1/4 page Fr. l/S page Fr.

90.-47.-32.-25.-14.-

Le matériel didactique · . · une nécessité pédagogique

Du 7 au Il juin dernier s'est tenue à Hannover la ge Foire européenne de matériel didactique réunissant 650 exposants en provenance de 21 pays.

«DIDACTA 68» nous a donné un aperçu assez complet de la diversité . et du niveau actuels des matériels indispensables à un enseignement

moderne. En effet, il n'est plus possible, de nos jours, de concevoir un enseignement efficace sans le secours d'un matériel péd~gogique. ~dapté aux nouvelles formes sociales de la transmission du savOIr. La vIsIte de cette exposition nous a montré l'évolution rapide des moyens d'enseignement durant ces dernières années et l'influence toujours plus grande de la technique moderne dans l'élaboration du maté.riel didactiq?~,. ~otamment de langues, des moyens audio-visuels, de la radlO et de la televlslOn.

Le manque de matériel didactique dans les classes n'est pas propre aux pays en voie de développement, mais également le fait de nombreux pays européens. Si les gouvernements ont fait d'importants investisse­ments dans les constructions scolaires, les crédits pour l'acquisition et le renouvellement des matériels didactiques sont nettement insuffisants . Alors qu'en URSS, aux USA et au Japon, la salle des moyens d'enseignement est la plus importante d'un bâtiment scolaire après l'aula, elle est ~rès souvent inexistante ou de dimension très réduite. Les réformes ScolaIres ne peuvent se faire sans d'importants investissements pour l'achat de moyens didactiques modernes et cela à tous les niveaux de l'enseignement, de la maternelle à la faculté.

L'une des attractions de l'exposition était l'équipement d'une salle de classe modèle pour une école primaire et supérieure. L'association alle­mande du matériel didactique, à qui était due cette initiative; avait sélec­tionné le matériel pédagogique indispensable pour l'enseignement de toutes les disciplines dans une école d'aujourd'hui. La va1eur didactique d'un matériel était le critère décidant de son adoption dans le «minimum optimal». A l'exception de la physique, des sports et des travaux manuels, les diffé­rents domaines étaient analysés dans leurs structures didactiques actuelles et ramenés à un degré d'utilisation de matériel didactique en-dessous duquel il est impossible de descendre. La composition de cette salle modèle visait à inciter et à demander davantage sur le plan pédagogique, à amener

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les responsables à accroître les budgets scolaires et à créer des modèles d'équipement convaincants pour les diverses écoles.

Il n'est évidemment pas possible de décrire ici tous les matériels pré­sentés à la Foire de Hannover. Nous nous limiterons aux domaines les plus marquants.

Un stand assez important donnait un aperçu général du matériel auxi­liaire d'enseignement destiné actuellement aux aveugles et aux enfants handicapés. On pouvait y déceler les progrès réalisés au cours des der­nières années dans ce domaine en examinant les machines à sténographier spéciales, les machines à écrire, à calculer et tout le m~tér!el auxiliaire destiné aux musiciens aveugles, les livres pour aveugles, amSI que les ap­pareils pour sourds-muets. Une exposition de la Fédération des écoles spéciales allemandes présentait le matériel pédagogique pour enfants han­dicapés.

Le secteur «enseignement programmé» s'est nettement développé depuis la Didacta de Bâle en 1966. En effet, le problème de l'homme d'aujourd'hui est d'apprendre toujours plus de choses, de les comprendre mieux, de les retenir plus longtemps, tout en y consacrant moins de temps et moins d'effort. Socrate s'était déjà rendu compte de ce problème et avait inventé pour ces disciples une méthode d'enseignement révolutionnaire. Socrate donnait à ses élèves une série d'informations, puis les interrogeait de suite. Les éléments d'information que les élèves avaient reçus au départ étaient suffisants pour qu'ils puissent donner généralement une réponse correcte après un minimum de réflexion. L'enseignement programmé repose sur cette méthode et son application à l'enseignement collectif doit permettre:

1. la décomposition de l'information en éléments d'information aussi simples que possible se suivant en ordre logique;

2. le contrôle instantané des connaissances acquises par les élèves;

3. l'arrêt du cours si une certaine proportion des élèves h"a pas compris afin de pouvoir donner des explications complémentaires.

Les différentes machines présentées par IBM, IV AC, BBC et BESE­LER sont une application de ces principes élémentaires.

A titre d'exemple, voici comment fonctionne une de ces machines. Au point de départ, il y a les élèves qui sont toujours invités à réagir par un choix. A la suite des questions posées, les élèves choisissent parmi 4 boutons celui correspondant à la bonne réponse choisie parmi 4 possi­bilités, ou bien à la suite d'autres questions ils choisissent l'erreur à trouver parmi plusieurs réponses. De son côté, le professeur reçoit trois informations pour chaque question:

1. il peut d'abord voir sur 4 cadrans le pourcentage de réponses corres­pondant aux 4 choix possibles. Si la majorité des élèves n'a pas compris

3

l'élément d'information soumis au contrôle, le professeur peut donc reprendre une partie du cours;

2. le professeur peut identifier les auteurs des bonnes réponses grâce à un témoin lumineux individuel;

3. enfin le professeur peut attribuer des cotations à chaque réponse. Des compteurs individuels permettent de conserver les résultats de chaque élève tout au long du cours.

Grâce à des équipes de chercheurs, de pédagogues et de techniciens ces différentes firmes ont déjà pu réaliser des programmes sur plusieurs matières d'enseignement.

Déjà on peut prévoir tous les avantages de telles machines pour l'ensei­gnement.

Le matériel destiné à l'enseignement des mathématiques occupait Uh'e place de choix à la Didacta de Hannover. Ce ne sont pas moins de 70 firmes qui présentaient les matériels les plus divers permettant d'aborder dès le primaire les notions élémentaires de mathématiques modernes. Le choix ' était extrêmement varié, depuis le traditionnel boulier jusqu'au computer IBM en passant par les réglettes Cuisenaire et les blocs logiques de Dienes. Le précalcul n'a pas été négligé. MATEX 500, telle est la marque d'un tout nouveau matériel mis au point et présenté par un inspecteur vaudois, M. Berthold Beauverd. Ce matériel est structuré, psychologiquement fondé sur les théories de J. Piaget, original, stable et bien proportionné et entre l~s ~ains des enfants. un moye'11~ aux possibilités immenses puisque les situatIOns peuvent vaner à l'infini. Pour compléter ces divers matériels et en guise de synthèse, il faut mentionner la série importante des films mathématiques présentés par les éditions de l'Eolienne de Paris.

Dans un monde en mutation accélérée comme le nôtre, force nous est de constater que très souvent notre système scolaire est immobilité et anachronique. La technique moderne vient heureusement faire éclater l'école de la tr~dition e~ de l'empirisme. Ce n'est pas sans raison que la Didacta 68 a fmt une tres large place aux techniques audio-visuelles. L'école mo­d~rne ne peut plus se dispenser d'utiliser ces auxiliaires précieux de l'en­seignemen~. ~ous trouvons actuellement les techniques audio-visuelles et leurs applIcatIOns dans toute les branches du savoir, mais tout spécialement dans la pédagogie linguistique. Les matériels les plus divers sont à la dis­position des enseignants et des élèves pour enseigner et apprendre .. . davan­tage ... mieux .. : plus vite: films, disques, laboratoires de langues, projec­teur.s, d'appareIls de lecture, magnétophones, machines à calculer, computer. .. A tItre d'exemple, nous citerons l'apprentissage rapide de la dactylographie par la m~thode audio-visuelle. Cette méthode permet de réduire le temps d'apprentIssage de 90 % environ, de combi'n'er les signaux sonores et lumi~eux po~r aboutir à un automatisme parfait de l'élève, pratiquement sans mterventIOn de moniteur.

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Il est évident que l'introduction des techniques nouvelles nécessite la formation urgente des enseignants aux moyens audio-visuels, mais aussi par les moyens audio-visuels. Il faut reconnaître que dans ce domaine les Ecoles normales ont encore d'énormes progrès à faire. D'autre part, l'emploi des techniques modernes oblige à repenser entièrement l'éducation et à ne plus considérer le fHm, le disque, le magrrétophone, la radio et la télévision comme un enseignement péri-scolaire mais comme .Je fer de lance de la révolution pédagogique, l'outil qui, par sa nature même, impose le changement. Signalons au passage l'expérience actuellement en cours dans 23 classes primaires de Sion où les techniques audio-visuelles sont utilisées avec succès pour l'étude de la langue allemande dès la 1re année de scolarité.

En parcourant la Foire européenne de matériel didactique qui vous offre des matériels non seulement en quantité mais de qualité, on peut très fa~i­lement être tenté de croire que l'acquisition en masse de matériel moderne sera la dernière solution aux problèmes que pose l'enseignement d'au­jourd'hui. Si l'emploi de matériel didactique est devenu actuellement une nécessité pédagogique, il est non moins évident qu'il ne remplacera jamais le maître, car seul un maître formé à l'emploi des techniques modernes et par elles sera en mesure de rendre efficace un matériel et d'améliorer ainsi le rendement scolaire. Certes, les écheès scolai.res sont multiples, complexes, enchevêtrés et ne sont pas toujours imputables au manque cie matériel, mais il est certain, écrit Georges Bastin que «si l'on continue à maintenir l'enseignement dans les ornières de la tradition et de l'empirisme, tout porte à croire que l'hécatombe scolaire s'amplifiera à mesure que les écoles accueilleront plus d'élèves.»

L. Biollaz

Page de couverture:

TÊTE DE SPHINX (Musée national, Athènes)

Cette tête appartient à la période archaïque de la sculpture grecque, puisqu'elle date des premières années du VIe siècle avant J .-C. Les éléments de cette pièce prouvent d'ailleurs son caractère primitif: technique rude, cheveux traités d'une manière stéréotypée, raideur dans l'expression, dessin linéaire et simpliste des yeux.

En présentant durant cette année scolaire u1n' certain nombre d'œuvres de sculpture grecque, nous aurons l'occasion d'en suivre l'évolution. Comme il s'agira souvent d'œuvres mutilées, le lecteur s'efforcera de ne pas se laisser arrêter par les éléments absents, et de porter au contraire son attention sur les éléments intacts et caractéristiques!

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Les enfants devant la Mission Ne soyons pas de ceux qui estiment que la coopération missionnaire

soit seulement une affaire d'aduhes. La prière des enfants est puissante auprès du ciel. Lorsqu'elle est bien éduquée et bien orientée, elle peut obtenir des miracles.

Leurs petits sacrifices, humbles mais efficaces témoignent d'amour, peuvent beaucoup pour la conversion des âmes. Rappelons-nous l'histoire de la jeune Thérèse Martin, obtenant à distance, sans l'avoir jamais ren­contré, la conversion in extremis d'un condamné à mort qui s'appelait Pranzini et qui avait toujours refusé les secours de l'aumônier. Cette anec­dote ne contribua pas peu à fortifier sa foi en la puissance de la prière et du sacrifice, pour aider au-delà des mers, les messagers de l'Evangile, et l'amener à offrir sa marche douloureuse dans le jardin du carmel pour soutenir les forces d'un missionnaire en pleine brousse.

Notre-Seigneur attache une grande importance à l'apport des âmes d'enfants. N'est-ce pas à parir de cinq pains d'orge et de deux petits pois­sons, offerts par le jeune garçon signalé par André, que Jésus nourrit une foule de 5 000 personnes? D'autre part, l'enfance, c'est l'humanité en fleur. Les orientations spirituelles données à cet âge ne sont jamais perdues. Or, il n'est jamais trop tôt pour éveiller l'esprit mission'naire. N'est-ce point le meilleur moyen pour développer dans l'humanité adulte de demain le sens de l'Eglise universelle?

Groupons donc nos réflexions sous ces deux titres: A - Pourquoi développer chez les enfants l'esprit missionnaire? B - Comment s'y prendre pour développer chez les enfants cet esprit

missionnaire?

POURQUOI ?

Le baptême fa~t du chrétien un membre du Christ. Or le Christ est essentiellement l'Envoyé de Dieu, le Missionnaire de Dieu. On n'est chrétien que dans la mesure où l'on participe à l'esprit missionnaire du Christ, qui veut se servir de nous, de nos prières, de nos souffrances, de notre action, pour faire connaître et aimer son Père, pour vivifier divinement toute l'humanité et appliquer au profit du monde entier les fruits de sa Rédemp­tion.

La meilleure façon de développer dans une âme d'enfant l'esprit chrétien, c'est de faire grandir en lui l'esprit missionnaire. L'enfant est à l'âge des grands élans et des grandes générosités, si on lui offre un but assez noble et assez enthousiasmant pour le sortir de lui-même. C'est à l'âge d'enfant que se préparent l'adolescent et l'adulte décidés à inspirer toute leur vie de la foi qu'ils professent.

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1 , 1

Il ne suffit plus de penser à l'échelle de sa paroisse, ni de son diocèse, ni même de son pays. Les problèmes humains sont à l'échelle du globe. n faut penser «universel».

L'évolution ultra-rapide du monde en fait un monde solidaire. Les pro­grès de la technique, spécialement par les reportages, les magazines illustrés, la radio, la télévision, sensibilisent l'âme enfantine à tout l'univers. Il n'est pas un événement se passant dans un coin perdu du globe qui ne puisse être connu par presque tous les hommes dans les heures qui suivent. Qu'on le veuille ou non, tout devient ou tend à devenir mondial. L'éducation d'un esprit missionnaire universel s'insère dans la marche de l'histoire.

Sur le plan spirituel comme sur le plan matériel, les pays chrétiens font figure de «nantis» devant le tiers de l'humanité qui a faim dans son corps et dans son âme.

On parle de pays sous-développés, il faudrait parler aussi de pays sous-évangélisés. Il y a, à l'heure actuelle, plus d'un milliard sept cents millions d'hommes qui n'ont jamais entendu parler de Jésus-Christ. Alors que l'Europe bénéficie du secours de 200 000 prêtres et l'Amérique du Nord de celui de 75 000, l'Amérique du Sud ne dispose que de 25 000 prêtres pour 130 millions d'habitants et l'Asie de 12 000 prêtres pour plus d'un milliard d'habitants .

Certes, depuis une trentaine d'années, de gros effort ont été faits pour obtenir et former un clergé autochtone. Mais quels que soient les progrès réalisés, l'Eglise est loin de compte et les pays de mission auront encore, pendant plusieurs générations, besoin de l'apport fraternel en personnel missionnaire (religieux et laïques) et en ressources charitables venant des pays de vieille chrétienté. Or, "l'expérience témoigne que c'est à l'âge de l'enfant que s'éveillent les plus solides vocations missionnaires.

D'autre part, il importe que ceux qui ne sont pas appelés à partir au loin prennent conscience du caractère missionnaire de l'Eglise dont ils font partie. Or, c'est à l'âge de l'enfant que se forment les plis de pensée.

En effet, l'Eglise est en état de mission toujours et partout, s'adaptant aux diverses situations da:rrs le respect des races, des langues, des civilisa­tions, des cultures, car ce sont ces originalités, respectées comme autant de réussites providentielles dans ce qu'elles ont de conforme au droit naturel, qui font les richesses de l'Epouse du Christ, circumdata varietate 1.

n n'y a pas de peuples qui ont à donner, et d'autres à recevoir; même si provisoirement l'échange est inégal, tous ont à apporter au trésor commun comme tous doivent en bénéficier. La loi même du Corps Mystique, c'est la diversité dans l'unité.

1 Parée de couleurs diverses, ps. 45, 10.

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Dieu n'a pas voulu être seul à réaliser son royaume, et pour nous convain­cre du rôle irremplaçable qu'il nous a confié, il fait dépendre de notre fidélité à ses appels, l'extension de son règne d'amour et de paix parmi les hommes. L'Eglise est parfaitement capable de présenter aux hommes du vingtième siècle et à tous les hommes de tous les pays le message chrétien, ma,is elle ne le fera pas sans ses mèmbres, c'est-à-dire sans nous tous.

Par le baptême et la confirmation, tout chrétien a une vocation aposto­lique, tout chrétien a une mission d'Eglise, qui doit se réaliser aux dimensions mêmes de l'Eglise. ' C'est un christianisme missionnaire qu'il faut présenter aux enfants. Il faut qu'ils sachent qu'être missionnaires, ce n'est pas une espèce de 'spécialisation de quelques «élus» que nous aurions simplement à aider par la prière et par l'aumône; ce doit être une préoccupation de tous et une affaire de tous.

Dans son encyclique Princeps Pastorum de novembre 1959 sur les Missions catholiques, sa Sainteté Jean XXIII n'hésite pas à affirmer:

«Le chrétien, membre d'un seul Corps, ne peut se séparer des autres membres et s'estimer quitte quand il a veillé aux affaires de son âme. Chaque chrétien doit prendre part aux efforts faits pour accroître le Règne de Dieu. V oici comment notre prédécesseur Pie XII rappelait ce devoir universel: «La catholicité est une note essentielle de l'Eglise au point qu'un 'chrétien n'est pas le moins du monde attaché et dévoué à l'Eglise, s'il n'est pas également attaché et dévoué à son universalité, s'H ne désire pas qu'elle s'implante et qu'elle fleurisse en tous lieux de la terre».

COMMENT?

L'6tnfant est facilement influençable, il est particulièrement très sensible à l'opinion de ses éducateurs; d'où il importe que les éducateurs soient animés , eux-mêmes d'un authentique esprit missionnaire. C'est dans la mesure où ils auront des convictions éclairées et solides sur ce point qu'ils susciteront chez les enfants de vraies et profondes réactions missionnaires.

Qu'on ne s'y trompe pas, l'enfa'nt est très intuitif. Il sent instinctivement,

sans avoir besoin de raisonner, la sincérité et l'intensité de la foi de ses éducateurs.

Il ,saisit fort bien s'il s'agit d'un intérêt passager et superficiel, ou si cela correspond à quelque chose de vital et de permanent. Les enfants s'intéressent donc aux problèmes missionnaires d'aujourd'hui dans la mesure où les éducateurs y porteront eux-mêmes intérêt.

L'enfant aime l'histoire. Il est plus sensible aux faits et aux événements qu'aux leçons abstraites: mettre en relief les traits missionnaires de la vie de Jésus, les Actes des apôtres, les voyages de saint J:>a:ul. Pour les plus grands, faire relever et collectionner les textes missionnaires de l'Evangile et des Epîtres.

S

L'enfant aime les récits contemporains, où son imagination et son goût de l'aventure peuvent se donner libre cours. C'est souvent à l'occasion de la lecture d'une biographie missionnaire, que Dieu fait éclore dans une âme son divin appel.

L'enfant aime ce qui est beau, noble et désintéressé. N'est-ce point à l'âge de neuf ans, qu'après avoir lu le récit de la mort de Charles Cornay, décapité pour la foi au Tonkin, que le jeune Théophane Vénard s'écriait: «Et moi aussi, je veux aller au Tonkin! Et moi aussi, je veux être martyr!»

L'enfant a besoin d'admirer. Le culte du héros lui est naturel et l'amène à vouloir lui ressembler. Le «Pourquoi eux et pas moi» de saint Augustin est instinctif chez lui, d'où la nécessité, par respect pour l'âme de l'enfant, d'éviter le romanesque faux et de lui raconter de belles et vraies vies mis­sionnaires, en insistant moins sur leur aspect pittoresque ou folklorique que sur celui de leur apostolat, qui consiste, malgré toutes sortes de dif­ficultés' à révéler le divin message et à établir des communautés chrétiennes.

Les enfants aiment les images, et c'est à travers elles que passent les idées: utiliser à bon escient des films fixes et mobiles, répandre parmi eux des revues missionnaires illustrées, leur apprendre à faire collection de gravures découpées et à les coller sur des cahiers.

Les enfants apprennent d'autant mieux une chose qu'ils y oint un rôle actif et s'intéressent davantage à ce qui fait appel à leur initiave. C'est pourquoi, là où la chose est possible, organiser à leur échelle des expositio'ns missionnaires, avec slogans et courtes prières composés et dessinés par eux. D'autre part, 'comme ils se lassent assez vite, varier de temps en temps les thèmes ou les pays.

L'enfant, par besoin de sécurité, n'aime aller à l'inconnu qu'en partant du connu. Rattacher les questions missionnaires à ce qu'il sait déjà en fait d'histoire et de géographie, et surtout faire passer l'esprit missionnaire à travers toutes les leçons de catéchisme. Il ne s'agit pas de parler de l' «esprit missionnaire» comme d'un hors-d'œuvre ou d'un extra, mais de l'inclure dans toute la doctrine chrétienne pour qu'elle anime toute la vie.

Etant donné le principe bien connu lex orandi, lex credenti 2, souligner le sens missionnaire de la liturgie et des fêtes de l'Eglise, particulièrement l'Epiphanie, la Pentecôte, la Toussaint. Pour les plus grands, commenter le sens missionnaire de la plupart des texte de l'ordinaire de la messe ainsi que le propre de la messe de la Propagation de la Foi et de celle pour l'Unité. Pour tous, au moment de l'Offertoire et du Memento des vivants, suggérer ou faire exprimer par les enfants des intentions de prières pour les missions.

2 «On croit comme on prie».

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Les enfants ont un sens très aigu de la justice. Leur rappeler qu'ils sont des privilégiés par rapport à tant d'enfants païens de leur âge, et leur montrer leurs responsabilités. Les ouvrir à ces mystérieux échanges qui au-delà des océans peuvent avoir lieu entre tous les enfants du monde par la prière et le sacrifice.

Les enfants ont naturellement bon cœur et, lorsqu'ils ne sont pas défor­més par les adultes ou le milieu ambiant, ils ne trouvent aucune difficulté à partager,. jeux, friandises par exemple, avec des enfants d'autres races ou d'autres pays. Mais il importe d'aller plus loin: non seulement de lutter contre toute manifestation de racisme ou de nationalisme agressif, non seulement d'éviter tout complexe de supériorité vis-à-vis de qui que ce soit, mais de leur faire comprendre que les étrangers sont des frères, membres de la même famille humaine, membres surtout du même Christ.

Les enfants ont tendance à juger les choses d'après le succès extérieur. Leur rappeler que l'Eglise ne peut s'attendre ici-bas à un triomphe absolu. Certes, le Seigneur a promis qu'elle ne serait pas terrassée, mais il n'a pas caché que son lot serait fait d'épreuves et de labeurs, avec des avancées et des reculs.

Toutefois, il importe de tenir compte du fait que l'enfant a besoin d'espérance et de certitude; c'est pourquoi il faut insister sur cette vérité que l'action de l'Eglise sur le royaume invisible des âmes s'étend plus loin que les apparences.

Les enfants sont toujours plus sensibles au message vivant de témoins oculaires. Profiter du passage d'un Père ou d'une Sœur missionnaire pour leur donner une causerie sur les missions, en leur recommandant d'insister plus sur leur action évangélisatrice que sur les conditions exotiques ou pitto­resques où elle s'exerce.

Leur faire prendre contact également avec des laïcs missiOnitaires qui pourront leur expliquer le sens de leur dévouement désintéressé dans les pays de jeunes chrétientés.

Dans le même esprit, là où c'est possible, mettre chaque équipe d'enfants en relations avec un missionnaire d'un continent différent, auquel ils écriront chaque mois, les nouvelles reçues étant communiquées à tous. Le fait que ces missionnaires travaille'nt dans différentes régions, les aidera à maintenir chez eux le sens de l'universel.

Comme les enfants sont particulièrement sensibles aux lois de la psy­chologie collective, les faire adhérer à l'Œuvre pontificale de la Sainte­Enfance, et les faire participer aux activités missionnaires communes sug­gérées par les centres nationaux et diocésain.

R. P. COURTOIS - Secrétaire international

de l'V nion Missionnaire du Clergé

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NO S COLLÈ G U ES

La « églette d'Or 1967»

à Léo Biollaz Le jury belge chargé de se prononcer quant à l'octroi, à une person·

nalité suisse, cette année, du Prix Annuel de l'Association Cuisenaire de Belgique, la «Réglette d'Or», a jeté son dévolu sur Léo Biollaz qu'il a tenu à récompenser pour l'ensemble de son œuvre accomplie., ces quinze dernières années, au service de l'enfance, dans le domaine de la forma. tion mathématique avec l'aide', notamment, des réglettes de Georges Cuisenaire.

La cérémonie de, remise du prix s'est déroulée dans l'auditorium du Collège de Budé, à Genève, le jeudi 25 juillet, dans le cadre du 77 e cours normal de la «Société suisse de travail manuel et de réforme scolaire». Elle était présidée par Monsieur Lucien Dunand, directeur du cours qui a pu saluer les deux présidents de l'Association Cuisenaire de Belgique, JYlonsieur Louis Jéronnez, préfet de l'Athénée d'Ixelles et Monsieur René V andevelde, inspe,cteur général, Monsieur Jean De Groef, éditeur et secré. taire de l'Association, et aussi, pour le plus grand bonheur de chacun, Georges Cuisenaire lui· même qui avait tenu à faire le voyage de Genève pour la circonstance.

Dans l'assistance, composée des cent cinquante participants au cours «La mathématique à l'école primaire», on notait aussi la présence de représentants des autorités scolaires du canton du Valais: lJ-lonsieur Paul Mudry, directeur des écoles de. la ville de Sion, du canton de Fribourg: Monsieur Louis Maillard et Nlonsieur Jean Nlonney, inspecteurs, de l'Uni. versité de Fribourg: Monsieur Max Heller, professeur à l'Institut de pédagogie curative; du canton de Vaud: Monsieur Robert Pasche et Mon­sieur Armand Veillon, inspecteurs (qui tous deux avaient tenu à suivre le. cours), de Monsieur Jean·Pierre Rochat, directeur des écoles de Mon. treux; du canton de Neuchâtel: Monsieur Paul Perret, inspecteur; du canton de Genève: Monsieur Robert Rouiller, directeur adjoint de l'en· seignement primaire.

Entourant les hôtes belges, on· remarquait aussi llionsieu,r Peter Gysin, président et Monsieur Paul Perrelet, vice.président romand de la SSTMRS.

«Math·Ecole» 1 se réjouit de l'honneur qui échoit à l'un des membres de son comité de rédaction, p, l'ami de toujours, dévoué, compétent et

1 L'Ecole valaisanne se réjouit de cet honneur qui échoit à un maître valaisan et félicite chaleureusement M. Biollaz CP. B.).

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courageux, Léo Biollaz. Qu'il soit félicité et qu'il sache aussi que nous souhaitons que la présence, concrète et lumineuse, de la «Réglette d'Or» sur sa table de travail soit le symbole de la préseno€' spirituelle de tous ses amis désireux de lui dire, de manière permanente, leur reconnaissance, et de lui adresser l' hommage de leur fidélité.

S. Ro!lller

Allocution de

Monsieur Louis Jéronnez

Mesdames, Messieurs, chers collègues,

Permettez-moi de vous dire le plaisir que je ressens à me trouver parmi vous, dans cette atmosphère chaleureuse des réunions genevoises, dans ce pays de J .-J. Rousseau et de Pestalozzi qui a de longues traditions pédagogiques et qui reste à l'avant-plan dans le travail de la rénovation des programmes et des méthodes d'enseignement. En ce mome1Jt où des mouvements puissants dits «de contestation» remettent tout en question - l'organisation de l'en­seignement et la pédagogie dans son acception la plus large - à cette époque où jamais nous n'avons mieux ressenti les difficultés de notre action comme aussi son importance et sa grandeur - nous goûtons intensément le bonheur de congratuler notre collègue Léo Biollaz en lui apportant le témoignage de notre association Cuisenaire-Belgique qui lui a octroyé la «Réglette d'Or 1967».

Si les mathématiciens contemporains ont été parmi les premiers à se rendre compte de la valeur exceptionnelle de l'outil créé par Georges Cuisenaire, il s'est trouvé aussi des pédagogues éminents pour prendre conscience dès l'abOl'd de la puissance formatrice de ce matériel.

Caleb Gattegno l'a répandu de par Je monde. Et c'est, je crois, après une visite en Belgique, que le professeur Roller

a communiqué son enthousiasme à Léo Biollaz 1. C'est ainsi que dès 1956, après avoir introduit le matériel dans ses classes d'application de l'Ecole normale de Sion, Léo Biollaz commençait le travail systématique de for­mation des futurs maîtres valaisans à l'emploi des réglettes Cuisenaire.

1 En réalité, L. Biollaz, avait fait la connaissance de G. Cuisenaire avant S. Roller, lors d'une démonstration qui avait eu lieu à Lausanne (S. R.).

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Faut-il rappeler l'activité qu'il n'a cessé de déployer en Suisse et à l'étranger, les cours fédéraux, les cours permanents sur l'emploi des Nombres en Couleurs à l'Institut de pédagogie curative de l'Université de Fribourg, ses conférences, ses publications, la formation des chefs de cours qualifiés qui dirigent des sessions Cuisenaire en Suisse et à l'étranger?

C'est cette activité constante que le Comité Cuisenaire-Belgique a voulu récompenser, mais c'est aussi le fait que Léo Biollaz a eu le rare mérite de bâtir tout un enseignement de la mathématique particulièrement dans les trois premières années primaires, en fonction du matériel Cuisenaire. Quand je l'ai entendu exposer minutieusement à Bruxelles le développement harmonieux de ce programme qui rompait entièrement avec la routine, j'ai été impressionné par ce travail à la fois intelligent et méticuleux, qui a permis à tous les maûtres de bonne volonté de rénover lem' enseignement avec des garanties de progrès indéniable, que plusieurs travaux de pédagogie ex­périmentale ont mis en évidence.

Je m'en voudrais de ne pas citer ici les noms de ceux qui ont œuvré en Suisse dans la voie tl'3cée par Léo Biollaz: je pense à Mme Savioz, à MM. Savary, Guélat, et à tous ces maîtres qui ont récolté la moisson semée pal' Georges Cuisellaire et qui se sont inspirés des travaux de Madeleine Goutard dont les admirables livres «Les mathématiques et les enfants» et «La pratique des nombres en couleurs» ont suscité un renouveau de l'en­seignement mathématique 2.

Permettez-moi, Mesdames et Messieurs, de faire maintenant le point et de voit' si le travail de tous les adeptes du Cuisenaire, de par le monde, conserve la valeur éducative que le professeur Roller avait pressentie il y a près de quinze ans et que Léo Biollaz a si bien mise en évidence par une savante orchestration.

LES RÉGLETTES DE CUISENAIRE ONT FAIT LE TOUR DU MONDE

Pendant ce long voyage, il y a eu, au niveau de l'enseignement secon­daire, l'introduction d'une nouvelle mathématique basée sur la théorie des ensembles et des relations, avec les grandes structures (telle la structure du groupe) qui forment l'un des piliers de la science mathématique. Iné­luctablement ce mouvement puissant de rénovation de l'enseignement se-

. condaire devait plonger ses racines dans le premier enseignement mathé­matique.

De nouveaux matériels ont vu le jour. Et bien des gens se sont dit: Un clou chasse l'autre. Voilà une mode nouvelle. Que va devenir le ma­tériel Cuisenaire?

Eh bien, LE MATÉRIEL DE GEORGES CUISENAIRE SE PORTE BIEN. TI ne s'est jamais si bien porté, aujourd'hui que la plupart des

2 Editions Delachaux et Niestlé, Neuchâtel.

13

pédagogues ont reconnu sa puissance et que le rôle de l'Ecole maternelle et de l'Ecole primaire n'a jamais été aussi bien mis en valeur.

Déjà les premières expériences Cuis en aire avaient montré les possibi­lités insoupçonnées des enfants de 5 à 8 ans, comme, pal' ~xe~pl.e, celle de maîtriser une opération aussi fondamentale que la multIplIcatIOn pal' une fraction.

De plus les mathématiciens avaient vu dans une boîte de réglettes un , • 1 magnüique exemple d'ensemble, avec des relations d'éqmva ence et une relation d'ordre total. Ils avaient compris tout de suite que les l'églettes se prêtaient admirablement à un enseignement in~piré. de la ~at~én!ati~ue moderne. Car c'est sm10ut l'esprit de cette mathematlque qu Il s agit d m­troduire aujourd'hui dans le Primaire et peut-être pas tellement cette ma­thématique elle-même.

La mathématique moderne ne va pas tout changer à l'Ecole pl'Ïmaire~ 2 + 2 fera toujours 4 et le cœur ne sera pas placé à droite, comme dans Molière. .

Il s'agit plus simplement, en ordre pIindpal, de mettre davantage en évidence les propriétés des opérations et d'abandonner ce qui a été la note dominante d'une certaine pédagogie traditionnelle où l'acquisition des techniques était placée au premier plan de déclarations de principe assez contradictoires. Vous savez tous comment les réglettes de Cuisenaire jouent un rôle prépondérant dans l'étude des propriétés des opérations, ne fût-ce que dans ce qu'on a appelé le «qualitatif».

Je verrais volontiers quatre points à traiter de toute urgence.

1. LE BUT DU PREMIER ENSEIGNEMENT DE LA MATHÉMA .. TIQUE doit être fixé avec netteté. POUl' nous, il ne peut s'agir que de la formation de l'esprit mathématique et, plus largement, de la formation de l'esprit tout court. II s'agit donc de bannir un enseignement de recettes. Il ne peut plus être question d'un enseignement qui soit «donné et reçu».

2. LES PLANS D'ÉTUDES sont à refaire. Ils devront être remis cons­tamment SUI' le métier et laisser place à l'initiative des maîtres. C'est un travail urgent, un travail d'équipe, un travail de pédagogues et de mathémati­ciens.

3. LA FORMATION DES MAITRES doit être permanente. En particu­lier une initiation à la mathématique moderne est indispensable.

4. DES MOYENS PÉDAGOGIQUES doivent être trouvés, expérimentés et contrôlés. Gare aux faux-pas! Il faut montrer comment les maîtres vont introduire dans le premier enseignement des éléments de mathématique moderne. Les matériels les plus divers peuvent être utilisés avec des enfants de 5 à 6 ans. J'ai expérimenté des matériels en matière plastique que l'on trouve partout dans le commerce. Il faut aussi introduire les relations et faire tracer des graphes en couleurs comme l'a fait cette année Mme Papy­Lenger dans une classe de première primaire.

14

E . V. No 1, septembre 1968

• La lecture fouillée du mOIs •••

COUP D'ENVOI DES JEUX OLYMPIQUES D'HIVER

Sur la voie triomphale cernée de chasseurs alpins, un jeune homme est apparu, élevant en l'air un flambeau. Il court vers l'extrémité de l'arèn:e, franchit le vaste plateau incliné, vole sur l'arête aiguë de l'échelle de fer et là-haut, tout près du ciel, s'immobilise au-dessus du stade qui retient son souffle. Puis d'un geste calme, il abaisse .le flambeau vers la vasque. La flamme jaillit haute et joyeuse, aussitôt multipliée par les sept mille lumignons allumés par les enfants des écoles . Pour la dixième fois de notre ère, les J eux olympiques se sont ouverts sous le plus vieux signe du monde: le feu.

Grenoble, 6 février 1968.

DOCUMENTATION

Colette MURET (Gazette de Lausanne)

Pour de plus amples renseignements, tu consulteras avec profit

la BT 413 «Les Jeux olympiques antiques)) la BT 650 «Les Jeux olympiques d'hiver, Grenoble 1968) 'le Vocabulaire vivant (A. Mm·thaler), p. 84 à 101

'et les nombreux articles que la presse va publier avant les Jeux de Mexico.

INFORMATION

Consulte les ouvrages cités, le dictionnaire, tes parents ...

1. Où sont nés les Jeux olympiques? en quelle année? 2. A qui étaient-ils consacrés? 3. Quelles épreuves comportaient ces jeux antiques? 4. Ouelle récompense recevaient les vainqueurs? 5. Les Jeux se célèbrent encore de nos jours. L'ont-ils été sans interruption?

15

E. V. No 1, septembre 1968

6. Quel est le père des Jeux olympiques modernes? 7. Si les Jeux se déroulent tous ïes 4 ans, quand ceux d'hiver ont-ils débuté?

(Consulte le texte! Tiens compte de deux interruptions dues à la guerre). 6. Dessine le drapeau olympique. Que représente chaque anneau?

ÉTUDE DU TEXTE

1. Dessine l'ensemble du stade. (N'oublie pas la vasque!) 2. Enumère les acteurs qui participent à cette cérémonie. 3. Quel est le plus important. Décris son trajet. 4. Pourquoi le stade retient-il son souffle? 5. Comment ce feu est-il parvenu jusque-là? 6. Quelle signification peux-tu donner à ce geste?

VOCABULAIRE

1. Quels jeux ou sports évoquent les mots suivants: arène - circuit - stade - piscine - ring - stand - piste - terrain - patinoire -tremplin - halle - court - 18 trous - moulinet - rame - trompe - plastron -hippodrome - vélodrome - foc. .

2. A chacun des mots ci-dessus s'apparente un des noms suivants. Apparie­les: hameçon - crosse - carabine - disque - gong - meute - barre - barreur -raquette - obstacle - crawl - clown - bolide - fleuret - les fuseaux -braquet - cheval d'arçons - ballon - relais - club.

3. Le texte fait allusion à trois moyens d'éclairage. a) dans la liste suivante, sépare les noms d'éclairage des noms de

chauffage. b) évoque d'un mot l'emploi de chacun d'eux. Ex.: haut-fourneau (acier),

cierge (église) ... c) classe les huit mots en gras du plus ancien au plus moderne:

feu - lumignon - flambeau - phare - lustre - réchaud - chandelle -tube au néon - projecteur - bassinoire - haut-fourneau - fanal- cierge -chalumeau - calorifère - torche - bra!n'don - lampe à huile - bougie -lance-flammes - ampoule électrique - poêJIe - chaufferette - bec de gaz - lampe à pétrole.

4. La montagne de Thessalie, en Grèce, où habitaient les dieux, en pari-culier Zeus, se nommait .... . .. La ville consacrée à Zeus était ... ..

16

No posta l Commune de:

Commandé le :

pour ~ :::~:;:;~;~i~~ .......................... ............................... .... .... ..

fjII ~

DEPOT DES LIVRES SCOLAiRES du Canton du Valais

Timbre communal et signature

Gukhet ouvert tous les jours olJvrables de 8 h. à 12 h. et de 14 h. à 18 h. sauf le samedi

Bulletin de commande ANNÉE SCOLAIRE 1968-1969

CONDITIONS DE VENTE Payement dans les 30 jours, dès réception de la facture, sur notre cpte de chèques 19 - 20. Lors du payement, le numéro de la facture doit être indiqué au dos du coupon de versement. L~·s pr~~ des manuels sont fixés ci-après pour "année scolaire en cours, compte tenu des diSpositions de l'art. 115 de la loi du 4.7.1962 sur l'Instruction publique.

IMPORTANT! Seulles les commandes rédigées sur le prés'ent bulletin et munies du sceau et de ~a signature de 'la commune s·eront . prises e'n considération.

1

Nombre Titre du manuel

ReUgion

Bible des Petits (Fides), degré inférieur

Catéchisme Quinet et Boyer: degrés inférieur et moyen

Catéchisme biblique, degré supérieur

Conduis-moi sur le chemin de ta maison - Audenet-Dubuisson (caté-chisme de première année) . . . . . . . . . .

Dans ta maison, fais-moi grandir, A. Polant - Dubuisson (catéchisme de 2e année) . ........... .

Réservé aux maîtres:

1----1 Catéchisme Quinet et Boyer, expliqué (Van Agt)

Conduis-moi sur le chemin de ta maison - Livre du maître.

Dans ta maison, fais-moi grandir, A. Polant - Livre du maître.

Langue française

Epine en fleur . Syllabaire 1 ère année

Je lis avec Miche'l et Nicole - Ledure 1 ère année, 1 er I,ivret

Je lis avec Michel et Nicol'e - Lecture 1 ère année, 2e Hvret

Bien lire et aimer lire - C. Sylvestre de Sacy.

Livre unique de français - Livre de lecture 2ème année (co ll. Stella)

» » » - Degré moyen .

L'Ecolier valaisan (Mce Zermatten) - Livre de lecture, cours moyen

Sur le chemin de la vie - Livre de lecture, degré supérieur.

Premières leçons d'orthographe (Bled)

Cours d'orthographe, cours moyen et classe de fin d'étude (Bled) .

Programme d'orthographe d'usage (Pirenne), tous degrés

Livret d'orthographe et de grammaire (Nicoulin), degré supérieur

Manue·1 de vocabulaire (CI. Bérard), cours supérieur

» » » livre du maître

Mon nouveau vooabulaire, cours élémenroire (Pioard - C. J.) •

» » » cours moyen .>

» »

1

Prix Nombre

3,20

2.80

4.30

5.20

5.20

5.80

10.20 1--- 1 6.70

'" 4.-

3.20

2.90

5.l0

3.90

6.20

5.-

7,80

3.50

4.30

8.ra

3.10

3.50

3.60

~ 8.40

Titre du manuel

200 dictées (de 11 à 12 ans) Reichenbach-Nicoulin •

200 dictées (8e et ge année) Mce Nicoulin •

Dictées expliquées (Large & Béziat), cours é'lémentaire

Dictées expliquées (Large & LaurenlS), cours supérieur C. E.

Traité d'analyse (Prigent), cours moyen et supérieur

» » livre du maître

Grammaire Gabet l, cours é'lémentaire

Grammaire Gabet Il, cours moyen et supérieur

» » » livre du maître

Grammaire Gabet, certificat d'études

» » 'Hvre du maître

Dictionnaire, Petit Larousse

Dictionnaire, Larousse illustré (non subventionné) .

Réservé aux maîtres:

Premier livre ·d'orthographe, ,livre complémentaire (Bled)

Cours d'orthogr'a'Phe, cours moyen, cl. fin d'étude, liv. comp. (Bled)

Fichier de «même, quelque, tout» Mee Nieoulin •

Livret de vocabula,ire, No 92 (Mce Ni,coulin) .

Vocabul1aire cours élémentair·e, '1 ère année (Le Lay & Leroy) .

» » » 2e ,année » »

» cours moyen, 1 ère 'année » »

» cours moyen, ,1 ère année" corrigé» »

» cours moyen et supérieur » »

» cours moyen 2e- 'année, corrigé » »

» cours élémen't'aire ~Lelu & Kuhl,er)

» cours moyen et supérieur » »

» cla'sse de fin d'étude » »

» dasse de fin d'étude, ,livre du maître» »

Mon nouveau vo'oabu'laire, cours moyen {Pioard-C J.) livre du maître

Sous le toit du poète, Devain-Nicoulin

Prix

3.50

3.50

2.40

2.30

-1 ~80

' 1.80

4.1'0

4.10

6.10

5.-

7.70

7:30-

28.80

1.-

1.90

3.30

2.20

1.60

4.30

5.20

1.80

5.80

1.80

4.60

8.30

8.40

5.20

6.TO

17,-1

Nombr. Titre du manuel

Arithmétique

Arifhmétique, cours moyen et supérielfr {ancienne)

Thérèse et François ' ca lculent (Sr Marie~Etienne) 1 ère 'année (1 à 20)

»

» » »

Arithmétique Mamin, 4e année

» »5e»

»

»

2e 'année

3e année

Tahleau de cakvl Rein'hard, format 113 x 150 mm

Ex. de numération {Sr Marie-Etienne) en relation avec T obI. Reinhard

Calculs pour l,a 1 ère année; 30 fiches g!1aduées <de 1 à 20

Gakulls pour ,lia 2'e 'Clnnée; 34 fiches graduées de 20 à 100

PrrOlb lème-s pour l,a 1 ère -année; 30 fiches graduées de 1 à 20

Etude de l'alddi~i'On: 30 filche:s g'ralduées, L. B'ioillaz

» >>l'a so'ustradion:

» »10 mul11ip'lioation:

30 fi1ches g'raduées, L. Biolil'az

30 filches gTaduées, L. BiO'I:I'az

» )} la diviûon: 30 fÎlchels 'glraduée·s, L. B'ioHaz

Livret de réponses, des 4 opéraTions (t. BioHlaz) .

Fich'es de problèmes (CL BéraT,d), cours supér.ieuf, de ~ à 152

Séries de calcu l·s (Bérard)

1962 ............ oral 1963 ...... ...... oral

1964 ............ oral 1965 ... _ ....... orol ............ écrit

Méthode de cakull oral, cours -moye-n et supérieur

» » » »partie du maître

Réservé aux maîtres:

Exercices qualit'ati,fs (Gattegno & Ro'l'le'r) .

Les Mathématiques et ,les enFants (M. Gourord)

Les nombres en couleur, leçons de calcu,ls (CU'isenlCl'ire) .

Réponses aux 'Problèmes d'arithmét.ique - Cours moyen et supérieur

Prix

3.70

5.60

6.-

5.10

3.90

4.40

--.10

-.30

-.90

1.-

1.-

1.70

1.70

1.70

1.70

1.50

2.60

2.-

2.-

1.10

1 2.60

1.80

11.10

6.90

1.40

3.-1 ______ -1 __ Re_·p_o_n_s_e_s:_a_r_it_h_m_é_ti_q_U_e_4_e_e_t_5_e __ -_M_a_m_i_n_. ____________________ ~ ___ ~

Nombre Titre du manue l

Histoire e Géographie

Histoire de la Su-isse, degré moy'en (Grandijean & Jelanre·naud) .

Histoire de la Suisse (iPfufg), degré supérieur

Comment rédiger une monographie looal'e (L. BioHaz)

La Suisse: ce qu'i'Ir faut savoir (Memento hist., géographie, économie)

Prix

3.30

6.-

1.-

1.80

Atlas s'Co'lairre suisse (Imhof), éco'le secondaire 21.-

L'e Valais: géographie en 3e et 4e année - M. Roten et E. Métrailler 10.10

Géogra'Phie de la Suisse {Rebeaud), sans la partie va'iaisanne . 6.80

Géographie universeille (Rebeaud) 7',30

Va:lais: col'Iection de 3S photos aérienne,s (26 x 43 cm) avec textes 100.­

Carte scolaire du Valais (syntosil) 1 : 250 000 • 2.70

Carte scolaire de la Suisse (syntosi l) 1 : 500 000 - physiq ue.

Carte scolaire de la Suisse (syntosi l) 1 : 600000 • politique •

Carte sco laire de l'Europe 1 : 10000 000

Carte murale du Valais, édit. 1960, 1 : 100 000

Carte murale de la Suisse (physique) l : 200000

Carte murale de l'Europe (Ingo-Id) l : 300 000

Petite carte mura'ie du monde l : 320.00000

Carte muralle du monde, hémisph. occidentall, 1 : 13 500 000

Carte mura'le du monde, hémisph. ori-ental, 1 : 1'3500000

Carte murale muette, Valais-Suisse

Réservé aux maîtres:

Elémenfs de géograp'hie (Del:lenbach & Stëhli) .

2.40

2.50

2.60

59.50

41.40

115.-

34.50

73.50

73.50

70.-

7.60

Nombre

1

Titre du manuel

Autres discipHnes scolaires

leçons de choses (Orieux-Everaere), cours é' l é-men~aire

cours moyen .

» » » » » cours moyen-supérieur

Dessin et peinture - Heuninckx •

Les éléments du dessin (Apothéloz), co urs supérieur.

Avec le Guide - Manuel d'instruct. civique (Héritier), degré supérieur

Chants de mon pays (Neuchâte l), cours moyen· et supérieur.

So lfège (PantiNon 1), degrés moyen et supérieur

Manue'l d'agriculture (Châteauneuf)

Modèl'e d'écriture ang'laise

Petit art de vivre, Deslarzes •

Notre eau... en danger •

Réservé aux maîtres:

Premiers pourquoi - Premiers comment (Oharbonn,i,er) .

Gymnlastique: formulle's «Performances et mensu'rations» .

«La circulation routière» à l'école (cartable) .

» » » recueil de lois et ordan. fédérales.

Registre - Imprimé, • Davers

Journal de dosse .

Registre des notes .

Registre des visites (autorités sco'laires)

Pochettes «Celloclair» (50 x 250 mm)i la pièce.

Pochettes «Celilocla ir» (73 x 73 mm); la pièce .

Prix

5.60

5.40

7.-

10.-

10.-

6.80

3.-

2.80

3.-

- .10

2.30

- .20

4.10

grat.

3.30

1.60

2.-

2.-

1.40

-.05

- .03

1

'-----~---_---:..~

Nombre TitrQ du manu&1

Manue~s pOUf écoles ménagères

Aliments et rég imes (e. Maton-Bernard)

Bébé - Notions de puériculture

Bien manger pour mieux vivre (A. Salina)

Comptabilité de ménage (Delarageaz)

Entretien, lessivage, détachage, repassage, C. Curdy .

Joie de lire, Mce Nicou lin .

L'alimentation (G. Mignolet), tome 1

»

Le budget familial

»

»

tome Il

tome III

le corps humain l, Anatomie et physio logie,

le corps humain Il, Hygiène .

les matières texti les (l. Vanoosten)

Les pansements et les bandages et premiers soins en cas d'accident

les produits textiles (L. Vanoosten)

Manuel de puériculture - Edition Pro Juventute

Manuel suisse de gymnastique pour jeunes fil,les

Notions de microbiologie, ma ladies contag ieuses, soins aux malades

Recettes culi naires et hygiène alimentaire, Neuchâtel (la nouvelle édition paraîtra au début 1969)

Ecole de promotion et secondaire du 1 er degré

A la découverte des sciences, M. Ray.

Arithmétique, géométrie, comptabilité, H. Porchet

Idem, livre du maître

.. Prix

13.40

2.70

1.70

4.50

3.50

6.90

3.40

3.50

3.50

1.20

2.70

2.70

4.50

2.70

6.5"0

2.-

8.-

2.70

3.50

9.-

6.50

Bulletin mensuel le cent 2.10

Diplôme de l'école secondaire.

Exercices d'a'lIemoand pour le degré moyen

Grevisse - Exercices sur la grammaire française.

Grevisse - Précis de gramma ire frança ise

-.90

2.80

5.-

6.9D 1

Nombre Titre du manuel Prix

Livret scolaire pour école secondaire du 1 er degré. -.60

Vocabulaire de base, Uhlig, Chatelanat, Lang. 5.-

Wir sprechen Deutsch, tome 1 5.-

» » » » Il 6.40

» » :t » III 7.30

'- .

Echange de cartes: Les cartes murales usagées de la Suisse, cartes physiques, sont

échangées gratuitement par le Dépôt scol·aire contre les cartes du Service topographique

suisse. - les cartes à échanger doivent être adressées, avec les baguettes, au Dépôt des

livres scolaires. Les cartes avec les cantons en couleur ne sont plus échangées.

E. V. No 1, septembre 1968

Il s'y déroulait tous les 4 ans les ... . . . ... Cet espace de quatre ans entre deux jeux se nommait une .. ..... On qualifiait d' . . celui qui habitait l'Olympe. Aujourd'hui, cet adjectif signifie noble, majestueux.

5. Voici où se sont déroulés les Jeux olympiques d'été de l'ère modern~: Ath~nes (1896), Paris (1900), Saint-Louis, USA (1904), Londres (1908), Stockholm (1912) , Anvers (1920), Paris (1924), Amsterdam (1928), L03 Angeles (1932), Berlin (1936), Londres (1948), Helsinki (1952), Melbourne (1956), Rome (1960), Tokio (1964), Mexico (1968). a) Nomme les pays et les continents qui ont vu s'affronter les athlètes

du monde entier. b) En quelles années n'y eut-il pas de jeux? Pourquoi? c) Sais-tu le nom de celui qui a obtenu, en 1894, que soient rétablis

les Jeux olympiques?

P.-s. - Pour s'abonner au BT, ou acheter quelques numéros, s'adresser à Marcel Yersin, instituteur, 63, chemin du Levant, 1000 Lausanne.

Deux autres jolis textes à lire pendant celle période d'effervescence olym­pique.

La finale du saut à la perche aux Jeux olympiques

Premiers à se mettre au travail mardi, les sauteurs furent aussi les derniers à terminer leur journée. De dix heures du matin à huit heures le soir, ils sautèrent inlassablement, tandis que la barre s'élevait toujours plus haut. Leur longue perche à la main, ils courent de toutes leurs forces vers la barre qui les domine. Plantant leur bâton en terre, ils grimpent comme des chats jusqu'à l'extrémité de la perche, et de là, d'un coup de rein formidable, ils se projettent horizontalement au-dessus comme des oiseaux épuisés, les ailes coupées.

A dix-neuf heures, la barre monta à 4 m. 50, plus haut qu'un mur de prison, plus haut qu'un étage d'immeuble. Il restait quatre hommes sur dix-neuf. Deux Américains, un Suédois, un Russe. Trente minutes plus tard, les deux boys américains, un grand blond, Don Laz, un petit brun, Robert Richards, demeurent seuls devant 4 m. 55. Le vent s'est levé qui fait vibrer la barre. Il ne leur reste plus à chacun qu'un seul essai. Don Laz est le premier. Il enlève son training pour la centième fois aujourd'hui, frotte ses mains par terre, les essuie sur son pantalon, prend sa perche, se recueille longtemps, le front sur son bâta/n'. Il prend son élan, il part et il s'arrête, revient à sa place. Deux fois, il recule ainsi devant la barre. Ses nerfs l'ont

17

E. V. No 1, septembre 1968

lâché. Il n'ose plus. Enfin, il s'enlève, fait un bond extraordinaire, ... m~is du doigt accroche la barre qui tombe avec lui. Don Laz a perdu la medaIlle d'or.

Richards, lui, est pressé d'en finir. Il se recueille à peine, saisit sa pe:-che d'une main légère, court, s'envole, monte toujours plus haut, et passe VIcto­rieusement au-dessus de la barre qui murmure dans le vent. Le stade tonne son enthousiasme. Richards, fou de joie, envoie des baisers à la ronde. Et Don Laz, oublié, s'en va dans le crépuscule, sa longue silhouette p1iée sous le joug inexorable de la défaite.

Colette MURET

Une partie de rugby

Celui qui tient le ballon est là, penché en avant, ses compagnons et ses adversaires penchés eux aussi autour de lui, dans des attitudes de bêtes aux aguets et qui vont sauter. Tout d'un coup, il court pour jeter la balle, ou bien d'un mouvement d'une rapidité folk, il la passe aux mains d'un autre qui s'élance avec elle et qu'il s'agit d'arrêter. La brutalité des gestes par laquelle on saisit ce porteur de balle est impossible à imagi'fi'er quan~ on ne l'a pas vue. Il est empoigné par le milieu du corps, par la tête, par les Jambes, par les pieds. Il roule et son agresseur avec lui, puis, comme il se débat, et que les deux troupes reviennent à la rescousse, c'est toute une ruée des vingt-deux corps les U'ns sur les autres, un nœud inextricable de serpents à têtes humaines.

Paul BOURGET

Le texte et les exercices, jusque et y compris le 4e ex. voc., sont en vente chez CHARLES CORNUZ, institnteur, 1075 Chalet-à-Gobet, au prix. de dix centimes la feume. Les collègues qui s'inscrivent pour recevoir à chaque parution un nombre déterminé de feuilles paient sept centimes l'exemplaire.

DEVINETTES

1. Quelle est la ville où il yale plus de malaises? Gênes.

2. Quel est le pays le plus maigre?

18

C'est l'Angleterre, parce que, de Calais, on voit ses côtes.

3. Quelle est la viHe la plus pesante? Lourdes.

4. Quel est le fleuve le plus féroce? Le Tigre.

Maintenant que les réglettes nous sont revenues de leur tour du monde, nous constatons qu'enes constituent toujours un matériel fondamental incomparable.

Chaque jour leur efficacité s'affirme davantage car c'est bien avant tout d'EFFICACITÉ qu'il s'agit, d'efficacité dans la formation meiHeure de l'esprit mathématique.

D'autres matériels peuvent rendre des services au niveau des jeux édu­catifs. En général, iHs n'ont qu'un rôle momentané. Et il faut se garder, dans ce domaine, d'être trop ambntieux. C'est d'ailleurs le professeur Laurent Pauli qui l'a souligné dans !e No 31 de MathmEcole de janvier 1968. Per­mettez-moi de le citer ici:

«La possibilité pOUl' des enfants de jouer à la «théorie des ensembles» avec un matériel adéquat, de résoudre concrètement des problèmes d'inter­section, de réunion et de complémentaire EST PROBABLEMENT SANS RAPPORT AVEC LE DÉVELOPPEMENT DE LA LOGIQUE CHEZ L'ENFANT '" Qu'il s'agisse là d'une préparation possible à des acquisitions ultérieures est un problème non }'ésoIu ... etc.»

Le mathématicien Marcel Decuyper de l'Université de Lille a exprimé des idées analogues dans un article récent.

Ces restrictions ne condamnent pas l'introduction d'éléments de la théorie des ensembles et des relations à l'école primaire. Vous savez avec quel bonheur on peut les utiliser pour faire découvrir, par exemple, les diffé­rents aspects de la notion de nombre naturel: cardinal, ordinal et opérateur.

La somme des naturels est introduite comme cardinal de la réunion de deux ensembles disjoints - ce qui a toujours été fait d'ailleurs de cette façon; mais il y a ici une prise de conscience qui ne peut être que bénéfique pour maîtl'es et élèves.

Quant aux propriétés des opérations, celles d'associativité, de réflexivité et de distributivité, c'est à l'aide des réglettes qu'elles pourront être aisément établies. Pensons au «qualitatif» précédant le «quantitatif» et que Mme Savioz a pratiqué avec bonheur.

Grâce au travail de M. Biollaz et de ses collègues, les maîtres d'école ont aujourd'hui les moyens d'utiliser les nombres en couleurs avec des gaI"anties sérieuses de réussite.

Qu'ils ne s'imaginent surtout pas qu'ils sont au bout de leurs peines. Chaque jour, nous pouvons dire: «Aujourd'hui tout recommence».

«Je considère cette distinction - écrit Léo Biollaz - comme un en­couragement à poursuivre et à perfectionner l'œuvre commencée par voh'e illustre compatriote Georges Cuisenaire».

La «Réglette d'Or» que l'Association Cuisenaire-Belgique lui remet aujourd'hui a très exactement cette signification.

Louis JÉRONNEZ

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Oeuvre suisse des lectures

p our la jeunesse

Six nouvelles brochures OSL et cinq réimpressions viennent de sortir de presse. Il s'agit d'histoires captivantes qui feront certainement la joie de tous les enfants. Parmi les nouvelles parutions se trouve l'exemplaire «La Suisse - ma patrie» qui fête la millième publication. La brochure est parue en langue allemande, française, ita­lienne et romanche et montre ainsi le caractère national de l'Œuvre.

NOUVEAUTÉS

No 1000 b

No 1008

No 1009

No 1010

No 1011

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«La Suisse - ma patrie» par Aebli-Huguenin Série: Aide mutuelle - Age: depuis 11 ans Une brochure de 48 pages montrant les plus belles prises de vues photo­graphiées par l'Office suisse du tourisme et quelques excellents photo­graphes suisses. Les photos de toutes les régions de la Suisse sont munies de brèves annotations, si bien que l'attention des jeunes est portée sur

les attraits du pays.

«Le château de la Roche aux Ours» par Jenni-Huguenin Série: Histoire - Age: depuis 10 ans L'auteur de cet ouvrage, qui lui a valu un prix au concours de l'OSL, a su décrire d'une manière vivante et passionnante la vie qui se passait

autrefois dans l'un de nos châteaux forts.

«Le chant du silence» par M.-A. Baudouy Série: Littéraire - Age: depuis 9 ans Le chant du silence, tous les enfants l'entendent et les grandes personnes aussi... quelquefois. Mais qu'est-ce que c'est que le chant du silence? Vous l'apprendrez en lisant la merveilleuse aventure d'Anne-Marie et de son ami, le petit pêcheur du bord du lac.

«Le petit âne» par Laure de Kervilly Qu'il est gentil et amusant ce petit âne! Vous tous enfants vous l'aimerez et voudrez connaître toutes les aventures cocasses qui seront les siennes. Vous en rêverez et deviendrez tous l'ami de ce compagnon de vos rêves.

«Blanchette» par C.-F. Ramuz Série: Littéraire - Age: depuis 9 ans «Il n'yen avait pas cu d'aussi jolie, depuis longtemps au village». On l'appela Blanchette, parce qu'elle était blanche. Voulez-vous connaître son histoire? Lisez cette nouvelle brochure de Ramuz. Vous saurez aussi pourquoi un petit cerisier qui avait l'air d'un gros bouquet de mariée a fait entendre sa plainte au fond d'une petite cour.

No 1012 «Le rescapé du Risol» par Juste Pithon Série: Voyages et aventures - Age: depuis 12 ans Cinq camarades, trois garçons et deux filles, partant en excursion à ski, découvrent, épuisé et blessé, un inconnu de leur âge étendu dans un fourré. Ils essayent de le ranimer, puis le descendent au village avec des moyens de fortune. A l'hôpital, il revient lentement à la vie, mais reste sous le coup d'une amnésie totale. L'un de ses sauveteurs, en dé­chiffrant habilement un morceau de papier tombé de l'habit du rescapé, retrouve son nom et son prénom. Prononcé distinctement devant lui, ce nom provoque un choc et sa mémoire lui revient lentement; il raconte alors sa triste odyssée. Dès lors, son exisence sera plus heureuse dans un autre milieu.

RÉÉDITIONS

No 777 «Le vilain petit canard» par H.C. Andersen, 2e édition Série: pour les petits - Age: depuis 7 ans Il n'était pas beau, c'est vrai, mais il avait bon caractère et il nageait à la perfection. Mais le pauvre caneton qui était sorti du dernier œuf fut, pour sa laideur, mordu, poussé et bafoué jusqu'au jour où ... mais lisez plutôt et vous serez combien surpris!

No 862 «L'ami du Petit Chaperon Rouge» par F. de Selve Série: Album à colorier - Age: depuis 6 ans Ce loup était si maigre ... Ce loup avait si faim ... N'était-il pas excusable de s'attaquer à une petite fille aussi imprudente et désobéissante que le Chaperon Rouge?

No 863 «Avions d'hier et d'aujourd'hui» par Aebi-Rostan Série: Bricolage et constructions: - Age: depuis 9 ans Aimes-tu les avions? Voudrais-tu mieux connaître la Swissair et en parti­culier les avions qui lui appartiennent? Mieux encore, ne désires-tu cons­truire les 19 modèles réduits de l'aviation suisse tout en apprenant l'his­toire de notre compagnie aérienne? Achète donc la nouvelle brochure de construction OSL «Avions d'hier et d'aujourd'hui».

No 947 «Le Piper en danger» par Ida Sury Série: Voyages et aventures - Age: depuis 12 ans Le pilote des glaciers atterrit avec son Piper à Zermatt. L'avion reste une nuit sur un pré sans surveillance. Au matin, il a disparu. Des touristes découvrent sur un glacier lm Piper endommagé, en même temps que deux garçons qui errent dans la région. L'auteur raconte comment Tony et Kurt firent un vol avec le PiPer du pilote des glaciers et les aventures qu'ils vécurent dans le magnifique cirque de montagnes proches de Zermatt.

No 940 «Les aventures de Petit Lapin» par von Faber du Faur-Rostan Série: Album à colorier - Age: depuis 6 ans Petit Lapin s'est attardé au jeu. Un renard se réjouit de l'attirer en son

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logis. Petit Lapin, habile, l'envoie chercher des choux, puis son petit gobelet pour y puiser de l'eau. Il saisit cette occasion pour se libérer de ce renard trop dangereux.

VOICI LA LISTE DES DÉPOSITAffiES OSL EN V ALAIS:

Karl Wicki Guy Germanier Louis Pitteloud Fernand Moulin Joseph Ribeaud Jean-Gérard Morisod Tony CoUard Max Raiber

Knabenschule Instituteur Instituteur chemin des Bonnes-Luites Instituteur Instituteur Morgettes C Sekundar lehrer

3900 Brig 1961 Erde-Conthey 1961 Hérémence 1920 Martigny 1870 Monthey 1904 Vernayaz 1962 Pont-de-Ia-Morge 3930 Visp

Remarque: Les brochures OSL peuvent être obtenues au prix de Fr. -.80 l'exemplaire.

PARTIE OFFICIELLE ET CORPORATIVE

ÉCOLE VALAISANNE

Les maîtres et les maîtresses qui abandonnent l'enseignement et qui ne désirent plus recevoir l' «Ecole valaisanne» sont priés d'en avertir immédiatement l'ODIS.

De même les abonnés qui) par suite de changement de domicile rece-, vraient la revue e'n double exemplaires, sont priés de nous le signaler. Merci!

Il est bien entendu que l'abonnement annuel à l' «Ecole valaisanne» va de septembre à juin. N'attendez donc pas la facture du mois de mai pour faire savoir que vous ne désiriez plus recevoir la revue.

A PROPOS DE MATH-ÉCOLE

Nous vous rappelons que, d'entente avec la direction de «Math-Ecole», nous ne publierons dorénavant dans l' «Ecole valaisanne» que les articles d'intérêt général. Les abonnés à l' «Ecole valaisanne» qui désireraient rece­voir le numéro complet de «Math-Ecole» voudront bien s'adresser à la rédaction du bulletin:

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MATHmÉCOLE, Service de la recherche pédagogique, 65, rue de Lausanne, 1002 Genève, téléphone (022) 31 71 57.

PRl3:T DE REPRODUCTIONS D'ART

~'ODIS remettra cette année à la dispositiO'ir des maîtres des repro­ductIOns d'art pour la décoration des salles de classe.

Voici la liste des reproductions qui s'allongera peu à peu:

Rembrandt: Delacroix: Giotto: Vlaminck: L. de Vinci: Gauguin: Vermeer: Franz Marc: P. della Francesca: Seurat: Mosaïque de Ravenne: Corot: Matisse: Renoir: Murillo: Courbet: Art catalan: Grottes de Lascaux: Chardin: El Greco: Le «douanier» Rousseau: Fresques étrusques: Franz Marc: Erni: Gauguin: Gauguin: Velasquez: Heda: Manessier: Utrillo:

Conditions de prêt: .

actuellement à votre disposition, liste

L'Homme au casque d'or Chevaux sortant de la mer Joachim chez les bergers Les Chaumières La Joconde Nafea Foa ipoipo L'Atelier du peintre La destinée des animaux

. La reine de Saba La Grande Jatte La Pêche miraculeuse Liseuse sur la rive boisée La liseuse Confidences Les mangeurs de pâtés Falaises d'Etretat après l'orage Nativité Vache bondissante La fillette au volant Saint Pierre et saint Paul Nuit de Carnaval Joueur de flûte Trois chevaux Deux chevaux Le Christ jaune Ta matete - Le marché L'Infante Marguerite-Thérèse Nature morte La Nuit L'impasse Cottin

Les reproductions sont mises gratuitement à la disposition des maîtres pour une durée de 2 - 3 - 4 semaines. Une seule condition: être en possession d'un cadre approprié que l'on peut se procurer à l'ODIS au prix de Fr. 20.- (ou grand sous-verre: Fr. 17.50).

- Pour les maîtres qui n'auraient pas conservé les numéros de l' «Ecole

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valaisanne» où ces reproductions étaient analysées, l'ODIS pourrait joindre un commentaire à chaque reproduction.

- Sauf avis de votre part, nous vous enverrons les reproductions dans l'ordre ci-dessus. Chaque envoi se faisant immédiatement après le retour des reproductions prêtées. Ajoutons enfin que l'ODIS possède en outre un certain nombre de re­productions non mentionnées ci-dessus et qui pourraient être vendues aux maîtres désirant en faire un usage personnel.

PRÊT DE BANDES MAGNÉTIQUES

L'ODIS met gratuitement à la dispositoin du personnel enseignant:

1. Des bandes magnétiques pour l'enseignement de l'allemand. Ces bandes sant les compléments des manuels «Wir sprechen Deutsch» I et II.

2. Des copies sur bandes magnétiques d'émissions radio-scolaires.

3. Eventuellement des bandes d'initiation musicale.

FORMATION DE LOGOPÉDISTES

Un nouveau cours de formation de logopédistes est prévu pour la fin d'octobre 1968 par l'Institut des Sciences de l'Education à Genève.

Il s'étend sur six semestres et comprend:

a) Un propédeutique en psychologie; b) Des cours spécialement adaptés aux besoins de futurs logopédistes

(psychologie, pédagogie, anatomie-physiologie, neuro- psychiatrie, linguis­tique, phonétique, logopédie, etc.);

c) Des séminaires; d) Des stages en logopédie, en psycho-pathologie, en pédagogie, etc.

Au terme de leurs études, sanctionnées par des examens, les candidats pourront obtenir un diplôme de logopédiste décerné par l'Institut des Sciences de l'Education.

Conditions d'admission: maturité ou brevet d'instituteur avec deux ans de pratique.

Les inscriptions sont à adresser jusqu'à fin septembre 1968, au secré­tariat de l'Institut des Sciences de l'Education (52, rue des Pâquis, Genève).

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AU PERSONNEL ENSEIGNANT FÉMININ DU CANTON

Le Dépôt (tél. (027) 3 92 97) peut désormais vous fournir les boutons­pression nylon (Nelly) 7 - 10 - 16 mm. noir + blanc à Fr. -.25 - - .30 -1.30 la dz. La wlisline blanche 80 cm. à Fr. 1.75 . Notre Bemberg blanc 90 cm. à Fr. 3.30 peut servir de doublure. La grosseur 8 dans les aiguilles à coudre sera supprimée, les grosseurs 7 - 9 ont été accommodées.

Consultez attentivement le bulletin 68-69, il y a du réassortiment et quelques prix nouveaux.

Un tiers des échantillons 67-68 ne sont pas rentrés ...

Le dépôt scolaire pour les ouvrages féminins du canton

ÉMISSIONS RADIO-SCOLAIRES ROMANDES

Programme:

6 septembre:

13 septembre:

20 septembre:

27 septembre:

4 octobre:

Il octobre:

18 octobre:

25 octobre:

Des oiseaux prospères aux espèces en danger par Paul Géroudet

Dans les steppes de l'Asie centrale, de Borodine par Jacques Burdet

La Vie ... La Poésie par Robert Rudin

La reine Berthe par Robert Ecoffey

L'enfance d'un écrivain racontée par lui-même: Charles-Ferdinand Ramuz par Richard Bernard

Un grand compositeur: Rossini (t le 13 octobre 1868) par Marcel Sénéchaud

La Guerre du Feu, de J.-H. Rosny par Marc Marelli

Jeux de calcul mental par J .-J Dessoulavy

Remarques: Ces émissions se font le vendredi à 9 h. 15, 10 h. 15 et 14 h. 15.

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COURS DE MATHÉMATIQUES

Il est rappelé aux particÏlpants du cours No 9 «Enseignement des mathé­matiques au degré moyen» la réunion du jeudi 3 octobre 1968 à 17 h. 30 à l'Ecole normale des garçons, salle de Mlle FeHay. Les collègues ayant suivi d'autres cours mais possédant une certaine connaissance de la technique des ensembles peuvent y participer en s'inscrivant chez Roger Rieder, Chamoson, avant le 15 septembre 1968, téléphone (027) 8 70 96).

LISTE DES NOUVEAUX LIVRES SUBSIDIÉS POUR LES CLASSES DE PROMOTION

Religion Aimer ou le Journal de Dany, de Michel Quoist. Grandir dans la foi, François Favreau. Idem livre du maître.

Français Langue française, cycle d'observation, de Hartmann-Dutreuil. J'apprends à rédiger, coll. l'essentiel.

Sciences Sciences, cl. 7 e Diraud et Carron. Idem livre du maître.

Pour le maître Physique et chimie cl. 4e, Godier et Thomas et Moreau, idem cl. 3e. Physique et chimie 4e, Lergrner et Ptyraud, idem 3e.

Dessin Planches à dessin Marabout A 4.

S S M G - Commission technique

PUBLILCATION DES COURS D'HIVER 1968

La société suisse des maîtres de gymnastique organise, sous les auspices du Département militaire fédéral, les cours de perfectionnement suivants:

a) cours préparatoire au brevet d'instructeur suisse de ski

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du 26 au 31 décembre 1968 cours No 35 Iltios (en allemand) cours No 36 Monts-Chevreuils (en français; 1 classe préparera le

brevet IS).

Ces cours préparatoires comprendront, selon la nouvelle formule une classe A et une classe B (voir l'article H. Herter, président ce~tral, concernant la nouvelle orientation donnée à ces cours préparatoires: «L'Education physique» No 10 - 1968). Les maîtres qui désirent sùivre un de ces deux cours retournent à leur président d'association cantonale la formule d'inscription (voir remaJ.'­que~); ils joignent à l'envoi: a) une, attestation certifiant qu'ils ont déjà pris part à un cours de ski

(technique);

b) l'engagement de se mettre à la disposition de leurs autorités et de leur association cantonale pour l'enseignement du ski dans le cadre scolaire.

Délai pour l'envoi des inscriptions: Il novembre 1968.

b) Cours pour l'enseignement du ski dans le cadre scolaire

du 26 au 31 décembre 1968 Cours No 36 Monts-Chevreuils cours >1: No 37 Champéry cours No 38 Grimmialp (Diemtigtal) cours * No 39 Sorenberg cours No 40 Stoos (Schwyz) cours* No 42 Seebenalp

'" Cours dans lesquels est prévue une classe pour les participants âgés de plus de 40 a1ilS.

Remarques

. Les cours d/e ski ~e la. SSMG sont ouverts aux membres du corps en­s~Igna~t, ch~rges . de 1 enseIgnement du ski dans leur classe ou qui parti­CIpent a la dIrectIOn de camps de ski scolaires. Les cours sont mixtes.

Indemnités Les participants reçoivent:

a) un subside couvrant une grande partie de leurs frais de pension; b) le remboursement des frais de voyage du lieu où ils enseignent au lieu

du cours, par le chemin le plus court.

Inscriptions

. ~es maîtres/ <:lui désirent suivre un cours demandent une formule d'ins­cnp~IOn au A presIdent d.e leur association cantonale des maîtres de gym­nastIque. ~ument rem?h~, ~.e~te fo.r~ule est à retourner jusqu'au 15 novem­bre 1968 a M. Kurt RudIshuh, Solibühlweg 19 3632 Thoune-Allmendingen L~s .maîtres s.ont priés de s'inscrire pour le c~urs le plus proche. La com~ mISSIOn techmque de la SSMG se réserve le droit de procéder à des échanges.

27

Des inscriptions tardives ou incomplè~es (par exe~lp}e: .sans attestation des autorités scolaires) ne seront pas pnses en conslderatlOn.

Le nombre de places est limité pour chaque cours. Tous les maîtres inscrits recevront une réponse jusqu'au 6 décembre

1968. Les démarches superflues doivent être évitées.

HUMOUR C'est un point d'exclamation qui se

promène avec son fils. Ils rencontrent un point d'interrogation.

«Regarde, dit le point d'exclamation à son fils, voilà comme tu seras si tu continues à mal te tenir!»

Un petit lapin rentre de l'école et dit

à sa mère: «Aujourd'hui, nous avons appris à

multiplier» .

«Ne tremblez pas, dit le chirurgien au malade, je connais mon affaire, re­gardez ma barbe noire. Cela vous don­

nera confiance. Le malade s'endort. Quand il se ré­

veille, il aperçoit une barbe blanche, à son côté. «Merci, docteur, dit-il, je n'ai

rien senti.» «Erreur, répond la barbe blanche, pas

docteur, saint-Pierre.»

28

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