L'Ecole valaisanne, novembre 1984

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Transcript of L'Ecole valaisanne, novembre 1984

C'est bonnard d'avoir un livret

d'~-jeunesse ~ la liMque cantonale.

~ BANQUE CANTONALE DU VALAIS ~ WALLISER KANTONAL BANK

COLLECTION PARENTS

RÉUSSITE EN GRAMMAIRE 2 P et RÉUSSITE EN ORTHOGRAPHE 2 P

2 ouvrages de références transmissibles

Dans chaque brochure

• un recueil d'exercices systématiques pour l'acquisition des notions essentielles

• des consignes simples et précises • des constats mis en évidence

la brochure 18 x 25 cm, 52 pages Fr. 7.-

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Editions l.E.P. - Loisirs et Pédagogie SA. Case postale 3211, 1002 LAUSANNE. Tél. 021/224527

L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

ABONNEMENT ANNUEL

TARIF DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Novembre 1984 XXlxe année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

Imprimerie Valprint SA, Sion.

Fr: 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture: 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

1/1 page Fr. 3500.-1/2 page Fr. 1800.-1/4 page Fr. 1000.-1/8 page Fr. 600.-

Pages intérieures :

1/1 page Fr. 300.-1/2 page Fr. 160.-1/3 page Fr. 120.-1/4 page Fr. 90.-1/8 page Fr. 50.-

2e et 3e pages avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

1/1 page Fr. 3200.-1/2 page Fr. 1650.-1/4 page Fr. 900.-1/8 page Fr. 500.-

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Délai des annonces: le 1 er de chaque mois. Surface de la composition: 155 x 230 mm. Impression :offset.

Publicitas SA, Sion, téléphone (027) 21 2111 et ses agences de Brigue, Martigny, Monthey.

Les encarts sont acceptés. Priére de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

ÉDITORIAL

Jean-François Lovey

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ

Jocelyne Gagliardi Elisabeth Sola Philippe Theytaz Marguerite Stœckli EV Anna T. Veuthey Geneviève Tenthorey

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

Bosco Dias Elisabeth Sola DIP/DSP Pierre Clerici EV EV Jocelyne Gagliardi Service EP + EN

VIE ÇORPORATIVE

Mad. Raboud-Deslarzes Josy Pont AVPES 1 er degré AEPSVR

NOUVELLES ACQUISITIONS

ODIS

INFORMATIONS OFFICIELLES

Sommaire

Pauvres de nous

Emotions d 'aquarelles ... ... .. ... .. . . La petite histoire des cimetières . . . . . Si la tour d 'Anniviers m'était contée.. . .. ... . ' " Echos de la 8e journée valaisanne des centres médico-sociaux Avent 1984 L'homme quotidien Un livre sur le vallon de Réchy

La médiatisation cognitive dans l'enseignement spécialisé Littérature enfantine : Du plaisir à l'année .. ... . Action «pleine forme » .. . ... . .. . . ... . Nouveaux dossiers pédagogiques disponibles au SETM Introduction à la sophrologie (cours de base 1 er degré) Rythmique 2e degré; méthodologie Cours sur le terrain Informations .... .... .

Le bouc émissaire .. .. . Assemblée des délégués de la SPVal . Valais: statisme et dynamisme de l'école Tournoi de basketball (élèves) Tournoi de basketball (enseignants)

Liste des récentes acquisitions

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10 13 15 19

21 28 30 31 35 37 38 40

43 45 48 51 53

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DIP D.C.E. concernant la loi fédérale sur la prévoyance profession-nelle ... . .. ... . . . 57 \

DIP .Etalement des vacances scolaires de Carnaval . . . . .. 58

INFORMATIONS GÉNÉRALES

EV Œuvre suisse des lectures pour la jeunesse 60 EV 1985 Année européenne de la musique 62 r EV Informations .. ... . . .. . . 63

Photo de couverture: Oswald Ruppen

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Pauvres de nous

Nous sommes habitués à ces fascinations contemporaines que l 'on enrobe de mots tonitruants pour nous en mieux cacher la vanité: le Progrès, la MaÎtrise, la Compétition, la Conquête, la Richesse, la soif de Soi, le Pouvoir, toutes ces papillotes colorées où l'on dessine les conditions de notre bonheur à coup de publicités aguicheuses et mensongères.

Ceden ici-bas. Le paradis sur terre. Même ceux qui ont laissé leur foi aux vestiaires veulent bien croire à ce paradis-là, qui semblait à Claudel avoir la forme d'un «enfer très convenable».

Et voilà que tout d'un coup ce ciel de carton-pâte s'assombrit de révélations dérangeantes ,' notre merveilleuse société fabrique aussi de la pauvreté. Les nécessiteux sont de retour et leur très courte absence leur a valu, en sus de quelques désillusions, un patronyme frappé du sceau de la mode : ils sont les ((nouveaux pauvres», comme si un adjectif pouvait tempérer leur malheur en les dotant d 'un petit air de modernité.

Ils sont là , tout près de nous, avec leurs soupes populaires, leurs cartes-chômage périmées, leurs logements froids et insalubres, leurs yeux battus,' leurs vêtements fripés, leurs démarches incertai­nes, leurs rêves usés, leur avenir bouché. Près de 12 % de la popula­tion en France, près de 15 % aux Etats-Unis, plus de 50 % sur la majeure partie du continent africain, partout ailleurs aussi, ils sont les laissés-pour-compte de la prospérité.

Pas encore Lazares, mais déjà désespérés.

Tous ceux qui savaient que le bien-être commun et le progrès se paieraient de la misère de beaucoup, n'en ont rien dit (- et certains apôtres de l'informatique aujourd 'hui posent leurs pas en ces mê­meS sillons -y. En y songeant, il me revient en mémoire cette lucide apostrophe de Maurice Clavel:

c. ces pauvres qu'on n'a pa~ le droit de dire aimer sans se dépouil­ler de tout et d 'abord du pouvoir politique qu 'ils donnent , ces pauvres à servir dans l'anonymat absolu pour qu'ils vous par­donnent... » *

Jean-François Lovey

* ln «Dieu est Dieu , nom de Dieu », page 34.

Emotions d'aquarelles: Françoise Carruzzo

La petite histoire des cimetières

((La profondeur de la terre est l'espace primordial de la mort. Tous les hommes, tous les animaux finissent un jour par pénétrer dans les profondeurs de la terre et y disparaÎtre. Au peuple des vivants qui s'agite sur la surface visible répond le peuple des morts disparu dans les entrailles de la terre et invisible. Invisible mais si terriblement présen t)) 1.

Ouelle petite troupe forment les vivants et quel respect ils vouent aux disparus! Tous les peuples ou presque ont eu la vé­nérati,on des morts. Ouelques tri­bus en Nouvelle Guinée, en Asie, au Soudan abandonnent leurs morts aux carnassiers. Les anthropophages font bonne chair de leurs cadavres. Le mort est absorbé dans un autre corps et la continuité de la vie du clan est assurée.

Grâce au culte des morts, la postérité écrira le grand livre de l'Histoire. Les tombes sont le re­flet des civilisations. N'oublions pas que le premier architecte connu fut un créateur de tom­beaux: Imhotep, constructeur des pyramides à degrés du roi Djoser de la Ille dynastie égyp­tienne.

Derniers préparatifs

Tant d'exemples illustrent le res­pect des corps à jamais figés. Chez les hommes préhistori­ques, le cadavre est paré de coif­fures, de bracelets, de coquilla­ges et les Egyptiens transformaient les leurs en mo­mies. Alexandre le Grand est aussi embaumé selon la techni­que égyptienne. Le corps de Jé­sus, enveloppé de linge et par­fumé d'aromates, suit la mode juive. Au Moyen Age, on remplit de sel et de plantes odorantes les corps des monarques. Saint Louis après sa mort se voit bouillir dans de l'eau et du vin

jusqu'à séparation de la chair et des os et son squelette est ra­mené à Saint-Denis . De Trafalgar à Londres, le corps de Nelson voyage dans un tonneau d'eau­de-vie (ironie des mots!).

Au xxe siècle les corps sont en­terrés, momifiés, congelés et l'in­cinération ne date pas d'aujour­d'hui.

De quoi ont peur les peuples en prenant soin de conserver la chair ou d'arriver au plus vite à l'état de squelette, si ce n'est de la décomposition!

L'horreur de la corruption des corps fut, de tout temps, la pre-

mière préoccupation des vivants et la raison de faire disparaître rapidement les cadavres.

Un cimetière enterré

Les célèbres catacombes ne sont pas une invention chré­tienne. Depuis les premiers temps de la République romaine des galeries ont été creusees pour extraire la pouzzolane né­cessaire en maçonnerie et, au fur et à mesure que les carrières sont abandonnées, les Romains les transforment en lieux de sé­pulture pour leurs morts inciné­rés. Deux millions de Romains païens sont ensevelis dans les catacombes. Les chrétiens creu­sent eux-mêmes leurs propres nécropoles souterraines. Après le sac de Rome, les troupes d'Alaric pillent les catacombes et celles-ci sont abandonnées.

Des catac~mbes auX charniers Les premières basiliques s,e construisent au-desss~s des se­pulcres . pour

l. cert~lnesb' on

baisse le so Jusqu au oyau ~'une catacombe où se trouve le tombeau d'un martyr.

Depuis, la pl,~~art des églises chrétiennes s elevent sur les res­tes d'un saint. Mais le nombre d'églises dépasse bientôt le nombre des béatifiés. Il faut frac­tionner les corps des martyrs pour que chaque lieu saint pos­sède sa relique . L'Eglise cherche à dissuader ses fidèles de muti­ler ainsi les cadavres et Boniface VII l'interdit formellement en 1299.

Bientôt les évêques, les prêtres, les rois, les nobles et les riches bourgeois désirent aussi être in­humés près des reliques. L'église se remplit de tombeaux. Suivant leur rang, les disparus sont enterrés dans le chœur, sous les dalles, sous les piliers, sous les toits ou sous le porche. Le peuple est couché autour de l'église dans les fosses commu­nes. Certaines églises sont si en­combrées de morts qu'elles doi­vent être désaffectées et converties uniquement en cime­tières. «L'église-cimetière du ve au XVIW siècle prend sa source dans les catacombes de l'épo­que des persécutions romaines, à la fois villes mortuaires et villes religieuses. Saint Jérôme appe­lait l'Eglise, la Basilique des morts» 2.

Le trop plein des squelettes, dans et autour des églises amène la création des charniers où l'on entasse les ossements dans les galeries ou portiques autour des cimetières de pa­roisse. Sur le mur du charnier des Saints-Innocents fut peinte en 1423 la fameuse Danse maca­bre.

Au XVIIIe siècle, malgré l'odeur pestilentielle, malgré les chariots incessants de cadavres, le char­nier des Saints-Innocents de­meure un lieu de promenade animé.

Photo Thierry Schach

Bientôt la Maison de Dieu cesse d'être la seule maison des morts. Les cimetières s'étendent hors de l'église , puis hors de la ville.

Sur les tombes, l'église dont el­les sont privées est reproduite en miniature.

Le ,XXe siècle évacue la mort

Le désir de vivre avec les morts semble ' avoir disparu du monde occidental en cette fin du XXe siè­cle . On ne craint plus les morts mais la mort. «On ne craint plus les morts, mais on continue à les enfermer dans des cercueils cloués, vissés, enfermés dans un caveau ou sous une lourde pierre et le tout enfermé dans un cime­tière entouré de hauts murs et fermé à clé» 3.

Des précautions pour les empê­cher de peupler nos rêves ou pour éviter la violation des tom­beaux?

Jean Fourastié fait remarquer que lorsque le cim'etière se trou­ve au centre du village, les morts et les rites se trouvent au centre de la vie. L'expulsion des morts hors de l'enceinte de l'ag_ glomération précède l'expulsion des morts dans notre vie quoti­dienne.

Les cimetières actuels relèvent de l'esprit classificateur de la ci­vilisation industrielle.

Le cimetière moderne, bordé de longues allées et de gazon im­peccablement vert et fourni, res­pire le fonctionnel et son parfum rend les larmes indécentes.

En se laïcisant, on ne trouve plus, sur les tombes, la réplique d'une église mais un modèle de mai­son.

«Ce n'est plus l'église qui sert de modèle aux mausolées mais la maison civile et quotidienne, et le mausolée' est devenu une rési­dence <dertiaire». Au Portugal, le sol est recouvert d'une mo­quette, en Italie, le mausolée est transformé en salle d'attente avec de somptueux fauteuils de velours et on trouve de véritables villas aux formes design. A Ma­drid, nous avons vu un mausolée en inox avec des baies vitrées coulissantes. On frotte les vitres, on balaie, on change les fleurs et parfois, dans le silence du cime­tière, s'élève le bruit d'un aspira­teur.» 4

A Marseille, un HLM des morts de sept étages offre six mille places. A Nice, des murets de béton, enserrant toute une colli­ne, comptent dix mille places.

Le cimetière est l'image de la so­ciété. On meurt comme on a vécu. Après avoir passé une vie dans une cité satellite, on se re­trouve dans un cimetière-dortoir. Notre place? Sixième étage, à

Photo Thierry Schach

droite, matricule 326. Une échelle pour atteindre le casier et déposer un bouquet d'immor­telles . L'anonymat du lieu suffit à pétrifier les sentiments. Les ci­metières catholiques contempo­rains s'opposent aux merveilleux cimetières musulmans d'Orient. Revenant de Constantinople, au début du siècle, l'architecte Ju­lien Guadet nous dit: «Le cime­tière n'éveille pas d'idées lugu­bres, au contraire: les promenades populaires de la ville sont ces immenses cimetiè­res, superbes bois de cyprès d'où l'on a une vue magnifique, où l'on circule en groupes dans les allées parmi les cafés sous les arbres.»

Un oiseau sur une tombe

Heureusement, il existe encore des milliers de cimetières de campagne où les oiseaux chan-

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tent dans les cyprès, où la tombe prolonge souvent le domicile du visiteur.

Les promenades et les rencon­tres provoqueraient peut-être ce dialogue :

«J'ai, moi-même, dans ce cime­tière, ma tombe, qui est une des plus jolies de l'endroit et je viens la regarder de temps en temps, comme un futur locataire vient contempler la façade du loge­ment qu'il a choisi ...

- Oh! ami, comparer une tombe à un appartement!

- C'est une comparaison qui n'a rien d'insensé. J'ai , de mon futur habitacle une vue magnifique sur l'éternité. L'appartement ne sera pas splendidement meublé, j'en suis certain, et je crains même un peu qu'il n'y fasse frais, mais le propriétaire ne m'augmentera

jamais, je n'y aurai que des voi­sins tranquilles qui ne trouble­ront pas mon sommeil.» 5

Elisabeth S61a

1Michel Ragon - L'espace de la mort -Albin Michel, 1981 . 2lbid .

3lbid.

4J-Oidier Urbain - La société de conserva­tion - Payot , 1948. 5Maurice Hamel - Un vivant chez les morts - Fignière , 1936.

Photo Serge Rappaz

Ce serait le plaisir d 'une nouvelle decouverte ... (Une de plus parmi tant d'autres que, par l'intermé-diaire de l'école, je pourrais m'of­frir) . C'est peut-être un coin de ciel que je ne connais qu 'un peu. Une autre vallée. D'autres mon­tagnes .. . C'est peut-être aussi la satisfac­tion d'une simple curiosité: d'au­tres gens, un site, une histoire racontée par de vieux murs, ... Mais c'est surtout ce que le pré­sent a fait du passé et ce qu 'il est en train de cogiter pour l'ave­nir .

1\'1'. \1 '1'-( ' 1-: LE 110\ \I EI X TEMPS'?

Ce que les Anniviards sont : vous le saurez par le regard qu'ils por­tent sur «Hier, aujourd'hui et Photo Serge Rappaz

demain» (thème de l'exposition qui se trouve à l'intérieur de la Tour) . Ce que les Anniviards souha!­tent : un échange, une communI­cation .. . , non seulement entre le monde de jadis et le monde de naguère, mais avec tous les visi­teurs ... , avec vous. Les élèves de la plaine pour­raient y découvrir d 'autres ((pis­tes» que celles offertes par la montagne en hiver, et retrouver peut-être un peu de ce qu'ils sont lorsqu'ils sont en monta­gne. Les élèves de la montagne pour­raient percevoir la derre» d 'où ils sont issus et retrouver peut-être un peu de ce qu'ils sont lorsqu'ils sont en plaine.

Si je souhaite que la Tour d'Anni­viers me soit contée ... , il suffit de m'adresser à l'Office du tourisme de Vissoie . (Téléphone (027) 65 1338).

Philippe Theytaz

ÉCHOS DE LA HUITIÈME JOURNÉE VALAISANNE DES CENTRES MÉOICO-SOCIAUX

La famille d'aujourd'hui

La huitième rencontre annuelle des équipes pluridisciplinaires enga­gées par les Centres médico-sociaux du Valais, qui s'est déroulée le 27 septembre 1984, a eu pour cadre automnal, une fois encore, le restaurant des Iles à Sion.

Quelque 110 collaboratrices et collaborateurs de 16 centres médico­sociaux du Bas et du Haut- Valais se sont retrouvés pour approfondir le thème central:

((Les familles d'aujourd'hui: repli sur le couple et conflits de solidarité)}.

Ouverte par M. Emile Caron, adjoint au Service cantonal de la santé publique, et organisée par un groupe interdisciplinaire délégué par les centres médico-sociaux, en collaboration avec le service précité, cette journée poursuivait un double objectif:

- assurer au personnel des centres médico-sociaux la formation permanente indispensable, tout en leur donnant une information sur l 'évolution de l'action médico-sociale en Valais,'

- offrir une possibilité de rencontre et d'échanges entre ces travail­leurs médico-sociaux, venant des deux parties linguistiques du canton.

Aussi, infirmières, aides familiales, assistants sociaux, ainsi que coor­dinateurs et collaborateurs administratifs ont-il eu une occasion uni­que de confronter leurs méthodes de travail, leurs moyens d'action et les diverses spécificités régionales.

M. Pierre- Yves Troutot et Mme Josette Coenen-Huther, sociologues, collaborateurs directs du P Jean Kellerhals de l'Université de Genève, abordèrent les divers aspects suivants:

1 . De la famille traditionnelle à la famille conjugale mo­derne: les ambiguïtés du re­pli affectif

La famille traditionnelle caractéri­sée par la prédominance des fi­nalités économiques avait pour fonction la conservation du patri­moine, la pratique commune d'un métier et l'entraide quoti­dienne dans un monde où les in­dividus isolés ne pouvaient guère survivre . Avec la généralisation du salariat et le passage d'un mode de production agricole et artisanal à une économie indus-

trielle marquée par la mobilité de la main-d'œuvre et l'urbanisa­tion, le groupe familial s'est pro­gressivement replié sur lui-même en mettant au premier plan de ses finalités la poursuite de l'épa­nouissement personnel dans et par le couple et les enfants . L'at­tirance mutuelle et le sentiment s'imposant comme nouveau prin­cipe de légitimation des compor­tements, avec pour corollaire un affaiblissement des liens de pa­renté et de solidarité.

La famille conjugale qui assure une stabilité émotionnelle indis-

pensable de ses membres face à une société extérieure contrai­gnante et frustrante, est devenu le lieu central de l'existence indi­viduelle . Ce refuge est toutefois traversé de tensions multiples qui le rendent d'autant plus fra­gile que cette famille moderne s'est privatisée .

2. Divorce et «crise» du ma­riage: tensions culturelles du mariage contemporain et nouveau rapport à l'institu­tion

L'augmentation spectaculaire des taux de divorce et la diminu­tion des mariages depuis le mi­lieu des années 1960 conduisent à une interrogation anxieuse sur l'avenir de la famille . La crois­sance de la cohabitation hors mariage et des unions de fait ren­force encore ce questionnement. Or il apparaît à l'analyse que ces phénomènes entraînent une re­définition des images tradition­nellement associées au mariage et un nouveau rapport à l'institu" tion . Cette redéfinition interne de la normalité familiale est d 'autant plus problématique que les mo" dalités de l'échange conjugal et familial sont définies de manière contradictoire par la culture. Dans ce sens on peut dire que 1

les insatisfactions et séparations sont corrélatives de l'apparente liberté qui est donnée aux famil" 1 les de définir leur mode de rela­tion.

3. La question du travail pro· fessionnel féminin: vers un nouvel équilibre des échan· ges conjugaux

Une visibilité plus grande du di­vorce peut pousser les conjoints

à insister sur A leur a,~tonomie r~s­pective plutot qu a se confier tout entier au « N~us-couple }). <?e qui signifie concretement une in­

sistance sur la double carrière plutôt que sur la division tradi­tionnelle des tâches, une hésita­tion plus prononcée devant la procréation et des. modes de gestion des «capitaux» . plus stricts. En ce sens, le travail pro-

Photo Oswald Ruppen

fessionnel féminin entraîne une redéfinition des droits et devoirs dans le couple et des règles de fonctionnement internes .

4. La place de l'enfant dans le projet familial des couples: la nouvelle identité de l'en­fant

L'enfant tient une place considé­rable dans les projets des conjoints contemporains et c'est le plus souvent pour mieux l'ac­cueillir que l'on se marie : il se donne comme l'expression du «Nous-couple », comme lieu de si­gnification du couple. Mais selon

les milieux sociaux il peut entrer en concurrence avec d'autres projets, par exemple la carrière professionnelle de la femme. Cette concurrence peut se tra­duire par une hésitation assez marquée envers le fait d'avoir un enfant tout de suite , plus tard ou jamais. En ce sens, le choix de l'enfant est souvent le choix d 'un rôle dans la vie quotidienne.

5. Le réseau familial des per­sonnes âgées: la situation à Genève et dans le Valais central (cohabitation, contacts, en­traide ... )

Les personnes âgées pourraient bien être tout particulièrement touchées par les transformations de la famille, alors même qu 'elles sont proportionnellement de plus en plus nombreuses et ont à faire face à de nouveaux problèmes. L'élévation constante de l'espé­rance de vie entraîne en effet un risque accru d'isolement social et de dépendance physique liée

au développement important des maladies chroniques invali­dantes. Dans quelle mesure peu­vent-elles compter sur leur fa­mille pour les entourer et venir à leur secours en cas de néces­sité?

Un premier fait doit être signalé: contrairement à ce que l'on croit fréquemment, la famille à plu-

sieurs générations d'autrefois est largement un mythe, à la fois parce que la famille nucléaire prédomine en Europe occiden­tale depuis des siècles et parce que la mortalité élevée d'alors empêchait purement et simple­ment la cohabitation de trois gé­nérations.

Un autre fait doit toutefois être aussi rappelé: la baisse de la na­talité et son impact sur le réser­voir potentiel d'aide à disposition des aînés . La comparaison entre Genève et le Valais central mon­tre cependant que cette évolu­tion est encore, dans nos ré-

gions, fortement contrastée. De même, l'examen des taux de co­habitation, des services rendus, des invitations et des contacts entre générations font apparaître de grands écarts : tous sont à l'avantage des personnes âgées valaisannes .

6. L'impact de l'évolution des structures familiales sur les solidarités inter-générationnelles

Nous nous trouvons ici manifes­tement en face de deux situa­tions différentes . Si une partie de la différence s'explique certaine­ment par des facteurs de type économique et par le degré d 'ur­banisation , une autre partie prend racine dans l'évolution des structures familiales. Celle-ci est en effet loin d'être parallèle dans ces deux régions , comme le montre bien , à un niveau très concret , le taux de divorces beaucoup plus bas du Valais central et le nombre plus élevé d'enfants par famille.

D'un point de vue plus qualitatif et théorique, on peut s'interroger sur les mécanismes qui relient l'évolution des structures familia­les aux solidarités inter­générationnelles . Si des phéno­mènes comme le divorce, la baisse de la natalité, le travail de la femme, ont des conséquences assez claires - multiplication des allégeances, limitation du réser­voir d'aide potentielle, diminution du temps à disposition pour les parents âgés - des phénomènes comme le concubinage, le ma­riage associatif, ont des consé­quences plus indirectes. On pourrait imaginer, par exemple, qu 'ils tendent tous les deux - en accentuant l'autonomie de cha-

cun des conjoints - vers un affai. blissement des relations avec les générations aînées. On est là toutefois dans un domaine en. core largement inexploré.

Les diverses interventions ont été résumées ou interprétées en allemand, afin de permettre aux participants du Haut-Valais une compréhension plus exacte de la problématique.

Par ailleurs, la possibilité a été offerte , grâce à la disponibilité d'un libraire de la place, de pou· voir se procurer des ouvrages spécifiques sur place.

Des travaux de groupes ont pero mis ensuite une approche plus directe des divers sous-thèmes et une synthèse de la Journée a conclu cette rencontre annuelle, dense en contacts humains et ri· che en approfondissement pro· fessionnel.

SERVICE CANTONAL DE LA SANTÉ PUBLIOUE

Section médico-sociale et paramédicale

Marguerite Stœckli

e e ee eeee

Les dessins figurant dans ce texte sont issus de l'affiche­réponse.

Avent 1984

*** Aux parents, éducateurs, catéchistes, animateurs

de mouvements d'enfants

L'ENFANCE MISSIONNAIRE EN SUISSE ROMANDE propose de cheminer avec les enfants en les invitant à faire

UNE PLACE POUR L'AMITIÉ.

Vous pouvez disposer d 'un maté­riel qui permet de découvrir:

sa production d 'épices , de thé, de noix de coco,

la vie des enfants, particulière­ment dans un bidonville: Hene­mulla.

Ce matériel proposé à Fr. 2.- se compose :

- de la revue «Terres lointaines» ; - d 'une double-feuille qui incite à

la réflexion et à l'action ; - d'une affiche-épices qui pré­

sente le pays, ses habitants , les épices et leur utilisation .

Ces affiches sont destinées à être source d 'information , de re­lations et de partage. Vous pou­vez en obtenir des exemplaires supplémtmtaires , gratuitement, pour mener une action dans les familles, les écoles, les parois­ses, .Ies villages , les quartiers .. .

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ENFANCE MISSIONNAIRE EN SUISSE ROMANDE

Secrétariat romand de MISSIO-OPM Madame Denise Burkardl 34, Grand-Rue 87, route de Thonon

1700 FRIBOURG 1222 VÉSENAZ

Tél. (037) 2221 78 Tél. (022) 52 1974

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Je désire recevoir

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série(s) de 30 posters à Fr. 13.- plus frais de port.

A adresser à:

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L' homme quotidien

Il y a peu, je participais à une session à laquelle se trouvaient réunis deux ((spécialistes» dûment ((spécialisés» et titrés et moi-même; moi­même, spécialisée mais plus titrée.

De l 'un des spécialistes, j'avais fait la connaissance il y aura bientôt vingt ans. D 'origines et d 'âges différents, nous avons néanmoins, d 'emblée, trouvé un langage commun : celui de l 'amour de la Création et des ((autres» et, à cause de lui, de la recherche constante d 'un progrès personnel à travers toutes les situations de nos vies et cela, il est bon de le préciser, hélas, en vue d 'une amélioration de notre action. Ce commun souci nous a toujours et enrichis et rapprochés.

L'autre, je l'avais rencontré plus tôt encore . Lui était un spécia­liste authentique issu de notre occidentale «culture» très atta­chée à la connaissance et si res­pectueuse de la hiérarchie qu 'elle exaltait que les représen­tants de cette hiérarchie le méri­tassent ou non.

A ses yeux, plus ronflait le titre , plus certaine était la compé­tence! ...

Face à de pareilles certitudes , les évidences disparaissaient et les faits ne représentaient au­cune valeur . Pour de tels êtres, les affirmations des spécialistes spécialisés plus en théories li­vresques qu'en connaissance et proximité de l'être humain sont «paroles d'évangile» : faits comme évidences perdent toute valeur; ils ne les voient pas ; seu­les leurs paroles pèsent un cer­tain poids .... Un poids lourd de douloureuses conséquences pour beaucoup .. .

C'est ainsi que, lorsque, face à des évidences , j 'invoquais les ré­alités des hommes et de la vie, je me voyais asséner les déclara­tions de ces spécialistes en ta­ble, en livres , en chambre! Ainsi furent commises dans les domai­nes qui nous occupaient , de nombreuses et grossières er-

reurs, furent perpétuées des in­suffisances dont bien des hu­mains paient aujourd'hui encore les conséquences .

Pourtant , le temps, la patience , «l 'air du temps», les évidences qui , finalement, s'imposent, les échecs suivis de quelques éclairs de lucidité modifièrent peu à peu certaines manières de voir , certaines conceptions et ce qui, hier, fut farouchement et avec quelle dureté, rejeté, finit par effleurer voire toucher ces mêmes mentalités .

A tel point que, lors de la session, lorsque certains participants exprimèrent un certain nombre d'opinions, qui , plusieurs années auparavant eussent été condam­nées, et, avec quelle assurance!, elles furent , maintenant, étu­diées et acceptées . L 'opinion émise, rejetée auparavant au nom ... de la loi et des lois , est devenue, aujourd'hui , aussi nor­male que bienvenue et la réalisa­tion proposée souhaitable!

C'est ainsi qu 'évoluent les men­talités, la plupart des mentalités y compris celles de nombre de ... «spécialistes» .. .

Alors, aux spécialistes de toute sorte , à ceux qui détiennent une

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part petite ou grande de respon­sabilité(s) et cela , surtout dans le domaine de la formation des hommes, je voudrais dire , je vou­drais crier : «mettez des bémols à vos certitudes», «placez un bé­mol à chaque affirmation que les faits contredisent», «lors­que vous affirmez, réservez une petite place au point d'interroga­tion et , lorsque vous avez des convictions , élargissez-les, ap­profondissez-les de manière à les transmettre de la manière la plus claire, la plus vaste, la plus profonde possible et atta­chez-vous de tout votre coeur à accueillir toute question, toute

Photo Oswald Ruppen

objection dans le but d'élargir, d 'approfondir et la pénétration et les manifestations de votre conviction, enrichissant , élargis­sant , approfondissant de ce fait la palette de vos expériences hu­maines. Et surtout et avant tout, établissez vos certitudes à partir non de livres seuls , de théories et connaissances intellectuelles mais à partir de l'amour que vous portez aux hommes et que l'at­tention , l'observation complé­tées par le dialogue et eux seuls peuvent tant élargir que nourrir .

Il s'agit ici tout autant sinon plus de notre expérience personnelle à l'aide de situations concrètes

que de l'augmentation de nos connaissances théoriques qui peuvent éclairer nos expériences et que nos expériences de­vraient , à chaque fois, élargir. Afin que chaque spécialiste de­vienne toujours plus spécialiste en connaissance et expérience humaine au lieu de se contenter d'augmenter les capacités d'as­sociations de son seul cerveau.

Car, nous devrions tous le savoir pourtant: les idées sont aussi in­terchangeables que les chaus­settes et si, chacune comporte sa part de vérité, aucune ne peut «collen> à une réalité et, de ce fait , ne peut être utilisable isolément ni en toutes circons­tances .

Seules les idées , les théories ayant traversé les exigences de l'incarnation c 'est-à-dire de leur concrète utilisation dans les si­tuations variées de la vie , seulès les idées ayant apporté à cette vie un supplément de compré­hension, de chaleur, d 'amour et portant ainsi leur ration de réalité sont présentées d 'une manière qui autorise leur utilisation . Elles savent, elles , que toute idée doit être adaptée à la réalité, et, de préférence, en jaillir ...

Les meilleures, les plus efficaces dans le sens noble de ce terme, car les plus transformantes sont celles qui, nées du cœur, de la joie , de la souffrance, de la dé­tresse face aux joies, aux souf­frances , aux détresses , aux in­suffisances de notre monde, répondent à une joie, à une souffrance , à une détresse, une insuffisance au point de parvenir sinon à la faire croître (pour la joie) ou disparaître (pour les souf­frances et les détresses), du moins à la partager et, pour la souffrance, la détresse, à la sou­lager. Et, lorsqu'il s'agit de souf­france, dans toute la mesure du possible, à .. . l'éviter.

Pour cela, il faut accroître sa sen­sibilité au monde et aux hom­mes .

Cela, un grand pourcentage de «spécialistes» œuvrant à partir d'idées pour des idées sans se référer à des situations concrè-

Photo Oswald Ruppen

tes, sans voir, derrière leurs mots , derrière ou .. . devant leurs théories , des visages, des hor­des de visages, l'oublient ou n'y pensent que de loin . Ainsi peu­vent-ils converser, discuter avec brio et décontraction - leur souci majeur! - voire, avec ... com­ponction. Et, surtout , s'admi~er eux-mêmes pour leur parfaite «maîtrise». Et partir tranquilles d'avoir accompli leur tâche , bien répondu au mandat qu'ils avaient brigué et/ou qui leur avait été confié ; partir satisfaits , dé­contractés, parfaitement (( maî­tres d'eux-mêmes)), alors qu'ils maîtrisent tout juste leurs idées. Oui, ils peuvent partir sans guère de souci pour les conséquences directes, humaines de leurs dé­cisions .

Leurs paroles, il est vrai , ((por­tenh, attirent souvent; venant de certains elles peuvent éblouir: el­les jouissent du lustre de l'intel­lectuel éclat. Elles touchent, oui; mais touchent la surface de

l'homme. Elles séduisent mais el­les ne transforment pas, elles ne fécondent pas. Or, notre monde hurle pour un accroissement de vie' notre monde crève de sous­ali~entation , physique dans le Tiers Monde ; affective, spirituelle en Occident .

A voir cela, on aimerait que tout spécialiste traverse difficultés, épreuves et souffrances et .. . parvienne à les garder dans son coeur sans les oublier pour, enfin , agir en humain et non en Hesponsable)) dûment ((délégué)) pour remp!ir un ((~an: dah quel que soit le titre assigne à sa fonction . Nous nous trou­vons hélas , bien éloignés d'une telle situation : les idées débran­chées priment, essaiment et diri­gent notre Occident. Pire: elles s'exhortent!

Non sans raison! Elles nous ar­rangent! Elles évitent la douleur des prises de conscience, d~s dépassements , de la reconnals-

sance de nos limites , de celle de nos erreurs, en un mot celle de nos ... conversions .

On aimerait que chaque spécia­liste se souvienne qu 'à chaque spécialité les approches peuvent être multiples et donc différentes et que nous pouvons tous com­pléter les nôtres à travers celles des autres et que toute affirma­tion d 'une théorie sortie des li­vres est à vérifier à l'aide de la réalité la plus large et que c'est alors et alors seulement qu'elle commence à acquérir sa vérita­ble dimension de servante du progrès en humanisation de l'homme, ce qui devrait être son seul et unique but .

On aimerait donc que tout spé­cialiste garde les yeux du cœur largement, très largement ou~ verts surla vie et les hommes qUI l'entourent afin de les aimer au point de les vo.ir, de les entendr~, de se voir aussi toujours plus IUI­même, de s'entendre aussi tou-

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jours plus lui-même afin de sans cesse procéder à SON auto­critique en vue de SON propre progrès en ouverture , c'est-à­dire en amour.

Que d'affirmations gratuites, er­ronées, simplistes, dures et in­justes seraient, alors, évitées! Que de rapprochements effec­tués! Que de justifications révol­tantes éliminées! Que de colla­borations suscitées, de réalisations conformes aux be­soins réels des hommes du mo­ment, s'appuyant sur des réali­tés aussi contemporaines qu'éternelles, enfin possibles!

Que d'amour, de chaleur ainsi semés et proposés en cet Occi­dent où, toujours plus , l'homme se ferme à l'homme à commen­cer par lui-même, car sans cesse aucune, il se trompe et de mo­teur et de carburant, dans le but principal de se protéger lui­même de lui-même.

Oubliant que, de ce fait, il cher­che bien plus à paraître qu 'à être, à peinturlurer des façades bien plus qu 'à bâtir et régénérer ce qui est déficient; oubliant que tout camouflage camoufle des promesses de désagrégation, de pourriture et que cette pourriture suinte, tôt ou tard à travers le verni des façades.

Et que c'est bien ce camouflage, c'est bien cette pourriture que les jeunes et les moins jeunes lorsqu'ils n 'ont pas accepté l'anesthésie d'un certain type de vie , flairent et repèrent et ne tolè­rent plus.

A nous donc d'ouvrir largement portes et fenêtres, d'évacuer, de nettoyer, d 'aérer, d'ensoleiller afin de faire la place pour la lu­mière et pour l'accueil.

Pour l'accueil de l'essentiel, de la totalité de la vie, avec ses exi. gences, certes, mais avec ses fruits si savoureux, si merveilleux que tous, lorsqu 'ils les ont goO. tés, ont envie, coûte que coûte, de cultiver.

Quoi qu'il en coûte!

Anna T. Veuthey

LES RICHESSES NATURELLES DU VALLON DE RÉCHY-SASSENEIRE Un ouvrage au format 217 x 215 mm, relié pleine toile, présenté sous jaquette illustrée en quadri­chromie pelliculée . (124 pages dont 32 pages hors texte illustrées en quadrichro­mie, ainsi que 35 dessins origi­naux dus au talent de S. Strehler et G. Bressler) .

PRIX DE SOUSCRIPTION (Jusqu'au 31 décembre 1984) Fr. 22.- (port en sus). En librairie Fr. 29.50.

Les richesses naturelles du vallon de Réchy-Sasseneire

L'idée de départ était simple: il s'agissait de réunir des gens connaissant bien le vallon de Ré­chy pour établir un inventaire des richesses naturelles qu 'il contient en surabondance.

Cela fait deux ans que le WWF / Valais s'est lancé dans cette pe­tite aventure. Aujourd'hui le livre paraît enfin, avec ses qualités et ses imperfections. Il a surtout le mérite de faire découvrir un val­lon presque inconnu, même en Valais. Il s'agit pourtant d'un site unique dans les Alpes pennines , un haut lieu européen pour la bo-

tanique et un des derniers paysa­ges de moyenne montagne épar­gnés par l'industrie touristique.

R.-P . Bille parcourt le vallon en nous présentant toutes les bêtes susceptibles d'y être rencon­trées . Il parle de l'éclatant merle de roche comme du minuscule criquet et note la présence d'ani­maux farouches et souvent invisi­bles comme le blaireau ou la mar­tre des sapins . Il illustre son récit par ses photos toujours remar­quables . de netteté et d'am­biance.

G. Bressler, dessinateur- animalier de talent a offert une trentaine de croqui~ d'animaux pris sur le vif , pour compléter le texte et les photos.

S. Strehler, jeune desinatrice des Beaux-Arts à Genève, a mis son talent et sa patience au service de l'illustration des insectes et des fleurs.

Parlons-en des fleurs! Ne soyez pas déçus si J.-L. Richard et B. Bressoud , tous deux botanistes vous parlent d 'herbes rares au~ noms imprononçables. Ce sont des plantes que nous n'avons pas l'habitude de nommer parce qu'elles n'existent plus ailleurs . Ces plantes sont étroitement liées aux crues saisonnières des torrents et vivent sur le limon dé­posé par l'eau qui a débordé de son lit. Avec les barrages, les in­nombrables captages d'eau et les endiguements, ces déborde­ments ne sont plus possibles et les plantes disparaissent. Le mi­lieu s'appauvrit ainsi , insensible­ment mais sûrement.

Il faut avoir vu les méandres de la Rèche à l'Ar du Tsan pour comprendre ce que nous avons sacrifié , dans nos fonds de val­lées, aux progrès techniques et industriels par l'implantation des barrages .

Photo B. Bressoud

Construction entièrement en pierre et fort bien conservée dans le haut du vallon.

Ph . Viredaz travaille dans le val­lon de Réchy depuis une dizaine d'années. Il y a fait son travail de d!plôme et sa thèse en géolo­gie. Il nous explique la formation du vallon et l'extraordinaire diversité des roches qu'il contient (roches cristallines, gypse, calcaire cor-nieule etc.). '

Pour ma part, j'offre un petit ré­sum~ sur la géographie physique des lieux. Les formes périglaciai­res (sols polygonaux, glaciers ro­cheux, etc .) y sont remarqua­bles .

Photo J. -L. Richard

Les méandres de la Rèche constituent une des originalités les plus spectaculai­res du vallon.

L'économie traditionnelle valai­sanne est bien représentée dans le vallon . Les gens de Grimisuat implantés depuis longtemps au~ Mayens de Réchy vivent la com­munauté d'alpage, l'été, de ma­nière encore très authentique.

P. Ruedin a noté brièvement et synthétiquement les principales activités humaines traditionnel­les du vallon: alpages, bisses moulins, mines, etc. Mais il est clair qu'il y aurait matière à écrire un livre entier sur le sujet.

Si le vallon vous inspire et si vous voulez voir les photos et les œu­vres (dessins et aquarelles) des

Photo R.P Bille

Même les insectes ne sont pas oubliés dans cet inventaire des richesses naturel. les.

auteurs ,vous pouvez également 1

aller voir l'exposition qu'organise 1

l'Ecole-Club Migros à Sion (12 novembre 1984 au 21 décembre 1984) et à Martigny (9 janvier 1985 au 15 février 1985).

Geneviève Tenthorey

Photo J. -L. Richard

Photo des Becs de Bosson dominant Le Louché pour écrire le titre: «Un livre au , service du vallon de RéchYii .

eeeeeee .

La médiatisation cognitive dans

l'enseignement spécialisé

Après avoir étudié séparément l 'acte de l 'enseignement et celui d'ap­prentissage, on cherche à analyser le processus d 'interaction qui s'établit entre les deux (cf. Gagne, 1965, 1976,' Skinner, 1968). On postule que l 'apprentissage est le résultat de l 'interaction entre l 'élève et son environnement. L 'enseignement est considéré soit comme «l'ensemble des événements planifiés pour initier, activer et supporter l 'apprentissage chez l 'humain» (Gagne, 1976, page 2), soit comme (<l'arrangement des contingences de renforcement qui entraέnent les modifications voulues du comportement» (Skinner, 1968, page 136). Dans cette perspective, la tâche de l 'enseignant, en tant que gérant de l'enseignement, serait alors de planifier, de structurer, d'arranger, de sélectionner les événements externes ou les stimuli de l'environnement dans le but d 'atteindre les objectifs d 'enseigne­ment. On est ainsi arrivé à proposer des stratégies à utiliser pour atteindre le plus efficacement les objectifs. La définition des objectifs (cf. Mager, 1974) et les taxonomies (cf. Bloom, 1970) ont aidé à établir rationnellement des programmes d'apprentissage et à examiner si­multanément les démarches d 'apprentissage et les démarches d 'en­seignement. L 'enseignant doit utiliser tous les moyens didactiques qui lui permettent d 'atteindre les objectifs d'une manière efficace.

Cette façon de concevoir l'ensei­gnement et l'apprentissage privi­légie l'i nteraction entre l'individu et les stimuli de l'environne­ment.

Dans la perspective de Feuer­stein (1979 a), les efforts didacti­ques visant à créer un environne­ment efficace et à utiliser les pro­grammes basés sur des contenus sont inefficaces et ino­pérents . Sa théorie originale attri­bue au maître , surtout dans l'en­seignement spécialisé, un véritable rôle de médiatisation cognitive, c'est-à-dire de celui qui instaure et/ou restaure les fonctions cognitives des élèves en s'interposant entre les élèves et les stimuli de l'environnement. En vue de préciser ce rôle, nous développons ci-dessous la théo­rie de Feuerstein dans ses as­pects suivants:

1. le concept d'apprentissage médiatisé;

2. le concept de modifiabilité co­gnitive ;

3. le concept de déprivation culturelle;

4. les fonctions cognitives défi­cientes;

5. conclusions .

1 . Le concept d'apprentis-sage médiatisé

Feuerstein (1979 a) développe une théorie originale de l'appren­tissage: celle de l'apprentis­sage médiatisé. Selon lui, l'en­fant apprend d'une manière double : d'un côté par contact direct avec les stimuli de l'en­vironnement et de l'autre côté par l'apprentissage média­tisé.

La première modalité d'ap­prentissage, son nom l'indique, est celle qui provoque la modifi­cation de l'organisme par l'effet du contact direct avec les stimuli de l'environnement . Les théories

de l'apprentissage ont large­ment étudié cette modalité et , comme nous l'avons signalé ci ­dessus, l'ont appliquée à l'ensei­gnement.

La seconde modalité, l'appren­tissage médiatisé «est une sorte d'expérience raisonnée » (Chance , 1982), dans laquelle une personne, généralement un adulte , s 'interpose entre l'enfant et les stimuli de l'environnement. L'agent médiationnel, guidé par ses intentions, sa culture et son investissement émotionnel , réor­donne, organise, regroupe et structure les stumuli de l'environ­nement en les orientant vers une finalité donnée.

Schématiquement, on pourrait présenter ces deux modalités d 'apprentissage de la manière suivar)te :

r STIHULUS-ORGANISHE-REACTION l

ENVIRONNEHENT SUJET

L STlHUL~~G~~~::;_ ":~~~~tINEL - ~

Fig .1: Apprentissage par contact direct et apprentissage médiatisé

Selon Feuerstein, ce qui compte dans un premier temps en tout cas, du point de vue du dévelop­pement intellectuel , ce n'est pas l'expérience par contact direct, mais l'expérience médiatisée, dont dépendent :

- l 'acquisition et l'élaboration des fonctions cognitives ;

- la capacité du sujet à modifier ses propres fonctions cogniti ­ves , ce que Feuerstein appelle la modifiabilité cognitive, par contact direct avec les stimuli de l'environnement et l 'expé­rience subjective;

- la capacité à tirer des enseigne­ments de sa propre expé­rience.

Il y a donc une relation de subor­dination entre les deux modalités d'apprentissage: c'est grâce à l'apprentissage médiatisé, donc à l'agent médiationnel , que le su-

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jet acquiert d'une part la capa­cité à profiter de son expérience avec l'environnement et d 'autre part la capacité à modifier sa pro­pre structure cognitive. L'ab­sence de l'apprentissage média­tisé, ou son inadéquation et ,son insuffisance, provoque des défi­cits au niveau des fonctions co­gnitives , donc un appauvrisse­ment du développement intellectuel , et réduit la capacité du sujet à modifier sa propre structure cognitive par contact direct avec les stimuli de l'envi­ronnement et sa capacité à tirer des enseignements de sa propre expérience . Feuerstein regroupe sous le terme de syndrome de déprivation culturelle tous les manques d'apprentissage mé­diatisé .

Feuerstein , élève de Piaget , ac­corde plus d'importance au fac­teur humain -la médiation - que son maître . En effet, Piaget a li­mité ses observations à l'action directe du sujet sur l'environne­ment et ses écrits ne mention­nent que très peu l'influence des agents sociaux dans le dévelop­pement cognitif , De même, la théorie de Feuerstein qui ac­corde une très grande impor­tance à l'adulte, en tant qu'agent médiationnel, s 'éloigne très net­tement de celle de Gagne (cf. Haywood : Wachs , 1981).

La Théorie de l'apprentissage médiatisé accorde une impor­tance fondamentale à l'agent médiationnel et moins au maté­riel, au contenu et aux énoncés de l'environnement. Le rôle de l'enseignant spécialisé se trouve singulièrement modifié. En s'in­terposant entre l'élève et les sti­muli de l'environnement, la fonc­tion de l'enseignant serait de faire acquérir à l'élève des fonc­tions cognitives lui permettant d 'être performant au niveau du contenu . Cela veut dire que la fonction de l'enseignant n'est pas de transmettre des connais­sances mais d'instaurer et/ou de restaurer chez son élève des fonctions qui permettent d 'ac­qUérir ces connaissances. Dans cette perspective, les efforts di­dactiques visant à créer un envi-

ronnement st imulant (affiches sur les murs, chambre pleine de jouet , etc .) et l 'utilisation des pro. grammes basés sur des conte. nus sont inefficaces et inoPé. rants , car ils exposent l'enfant directement aux stimuli . C 'est Un danger pour les enfants non pero formants, c 'est-à-dire «arriérés mentaux», qui ne peuvent pas ti. rer profit de cette exposition di. recte (cf . ci-dessous «Les concepts de modifiabilité cogni. tive et de déprivation cultu. relie »). La plupart des enseignants, ain. si que les parents , dans leurs re· lations avec les enfants , médiati. sent des connaissances en se conformant aux trois critères dé· f inis par Feuerstein et qui don· nent à une intervention la valeur médiatrice : l'intention d'ap­prendre (en attirant l'attention de l'enfant sur la chose à ap· prendre et en contrôlant son im· pulsivité) ; la transcendance (en dépassant la satisfaction immé· diate des besoins et en les insé· rant dans un contexte social et temporel) ; et la recherche de sens (en donnant aux petites actions quotidiennes et aux ap· prentissages un sens et une si· g n ification) .

Ce qui est cependant moins évi· dent, c 'est que les enseignants, surtout dans l'enseignement spécialisé, médiatisent des fonc· tions cognitives qui permettent à leurs élèves d 'affronter la réalité avec une certaine orientation co· gnitive. Dans une perspective qui conceptualise l'intelligence en termes quantitatifs comme un produit fixe , comme une ca· pacité qui demeure stable , vou· loir instaurer et/ou restaurer des fonctions cognitives et encore ' modifier la structure cognitive re· lèverait du domaine de la gageu­re . Telle n 'est cependant pas la théorie de Feuerstein qui pos­tule la modifiabilité cognitive .

2. Le concept de modifiabi-lité cognitive

Pour Feuerstein la structure co­gnitive n'est pas fixe et immua­ble. Il avance l' hypothèse de la plasticité , de la malléabilité de

l'intelligence. Pour lui" l'orga­nisme humalll est un systeme ou­vert susceptible de se m~di,fi~r. L'intelligence est conSideree comme un processus d~ m~difi­cation autonome, auto-regule et , surtout , sensible à l'intervent!o~ environnementale. Cette senSibi­lité subsisterait bien au-delà de la période développementale de l'enfance et même de l'adoles­cence . C'est grâce à l'interven­tion de l'agent médiationnel que l'enfant s'équipe des fonctions cognitives lui permettant d 'inter­préter son enviro,nnement., PI~~ tard , il sera apte d une part a utili­ser cet équipement pour résou­dre les problèmes cognitifs ou autres qui surviennent dans son interaction avec l'environnement et d'autre part à modifier ses pro­pres fonctions cognitives que Feuerstein appelle «modifiabilité cognitive» . Ce concept, selon Debray, pourrait être considéré «comme une sorte de potentia­lité en attente qui ne pourrait pas s'exprimer si la médiatisation hu­maine a été insuffisante ou ina­déquate » (Debray, 1984).

Pour expliciter la notion de modi­fiabilité cognitive, Feuerstein dif­férencie les changements struc­turaux des autres sortes de changements qui surviennent normalement au cours du déve­loppement. Lors d 'un développe­ment normal , l'organisme subit une série de changements : des changements dus à la matura­tion , comme du passage du ram­pement à la marche ; des chan­gements plus spécifiques résultant de l'exposition à des circonstances données, comme l'apprentissage d 'une langue étrangère , etc . Par contre, des changements structuraux ne se réfèrent pas à des événements isolés , mais à la manière dont l'organisme interagit - agit sur et répond à - avec les diverses sources d 'information . Ainsi , lors­que Feuerstein parle de modifia­bilité cognitive , il fait allusion aux changements de type structu­raux qui rendent l'organisme plus réceptif et sensible aux sources externes et internes de stimulation .

Photo Oswald Ruppen

L'apprentissage médiatisé est le principe de soutien du concept de modifiabilité cognitive , La mo­dification de l'appareil cognitif , dans un premier temps en tout cas, ne peut se faire que P9r la médiation. L'apprentissage mé­diatisé augmente la modifiabilité cognitive. L'absence de l'ap­prentissage médiatisé , ou son in­suffisance ou son inadéquation , provoque une pauvreté du déve­loppement intellectuel, diminue la capacité du sujet à profiter de l'expérience en contact direct avec l'environnement et, surtout , réduit la modifiabilité cognitive. Ces sujets ne peuvent pas modi­fier spontanément leur propre

structure cognitive . L'effet cumu­latif du manque d 'apprentissage médiatisé est bien mis en évi­dence dans le concept de dépri­vation culturelle .

Les sujets qui souffrent du man­que d'apprentissage médiatisé ne sont toutefois pas classés dans la catégorie d 'arriérés men­taux et cet état n'est pas consi­déré irréversible . Feuerstein re­groupe sous le terme de syndrome de déprivation cultu­relle tous les manques d'ap­prentissage médiatisés qui expli­quent les déficits cognitifs et les performances intellectuelles in­suffisantes ,

3. Le concept de dépriva-tion culturelle

La nature cumulative du manque d'apprentissage médiatisé est bien mis en évidence par le concept de déprivation cultu­relle. La notion de déprivation culturelle mérite explication car elle est sensiblement différente de celle qu'on rencontre habi­tuellement. Le terme de dépriva­tion culturelle ne se réfère pas à la culture du groupe auquel ap­partient l'individu.

Feuerstein ne fait pas de compa­raisons inter-culturelles . Le terme culture n'est pas non plus pris dans le sens d'un inventaire statique des comportements, des valeurs spécifiques à un groupe social. Il désigne le trans­fert culturel inter-générationnel, c'est-à-dire le processus par le­quelles connaissances et les va­leurs sont transmises d 'une gé­nération à l'autre. Ainsi, le terme déprivation culturelle ne signifie pas que c'est la culture du groupe auquel appartient l'indi­vidu qui le prive des expériences nécessaires pour son développe­ment mais que c'est l'individu, par manque de médiation qui est privé des avantages de sa pro­pre culture. Ces enfants doivent, sans une présence médiation­nelle continue, diriger leurs pro­cessus d'apprent'issage et de connaissance du monde. Ils ac­quièrent ainsi des habiletés et des orientations cognitives qui peuvent, parfois, être déficien­tes. Ils peuvent aussi présenter un appauvrissement du dévelop­pement cognitif . En plus, dit Feuerstein , ces enfants seront moins capables de modifier leurs habiletés cognitives inadéquates lorsqu 'ils doivent affronter seuls leur environnement. Cette modi­fiabilité cognitive réduite ne se réfère pas à l'incapacité de l'en­fant déprivé culturel d 'être modi­fié par un entraînement délibéré et induit, par une intervention d'un agent médiationnel, mais il se réfère à une capacité affaiblie de ces enfants à modifier sponta­nément leurs propres fonctions cognitives dans l'absence de l'apprentissage médiatisé. L'ef-

Photo Oswald Ruppen

fet cumulatif de l'apprentis­sage médiatisé consiste à ré­duire d'une part la modifiabilité cognitive par le contact direct avec les stimuli de l'environne­ment et d'autre part, les modifi­cations spontanées de la propre structure cognitive . Une inter­vention de l'extérieur pourrait fa­voriser un redémarrage évolutif et laisser s'exprimer la potentia­lité en attente. Il peut être induit délibérément par un programme d'intervention, par exemple celui qui a été élaboré par Feuerstein et ses collaborateurs (cf. Feuers­tein & al., 1980) - l'enrichisse-'ment instrumental . Malgré la grande valeur de ce programme, l'enseignant reste l'irremplaça­ble médiateur humain, seul capa-

ble d'éveiller chez les élèves la l

capacité d'apprendre à appren­dre.

Si dans l'étiologie du développe­ment cognitif différentiel Feuer­stein accorde une placè centrale à l'apprentissage médiatisé, il ne néglige pas les autres facteurs . Il y distingue des déterminants «distaux» et «proximaux» (cf. fig . 2, page 7).

Les déterminants «distaux» re­couvrent aussi bien les facteurs d'ordre génétique, organique que le niveau de stimulation de l'environnement, le niveau socio­économique et socio-culturel des parents, le niveau maturationnel, et l'équilibre émotionnel des pa­rents et de l'enfant.

Par contre, les déterminants

Oximaux» ne recouvrent que «pr 'd' t ' 1 qualité de la me la Ion que I~dulte peut offrir à l'enfant. Il est important de remarquer que se­lon cette approche, seu.lement les déterminants «proximaux»

euvent être rendus responsa­PI ' bles d'un retard intellectue,' mal~ il va sans dire que les determl­nants «distaux» Influencent les possibilités et I~ ~ualité de la mé­diation offerte a 1 enfant.

F'g 2. Déterminants distaux et proximaux du ' développement cognitif différentiel (d'après R. Feuerstem, 1979 a).

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Une telle appréhension de l'ap­prentissage médiatisé et des fonctions cognitives se veut une alternative nouvelle au débat dans lequel s'enlisent aussi bien Jensen (1972) et ses défenseurs , qui croient en une distribution presque totalement génétiqu~ de l'intelligence, que ceux qUI soutiennent que l'enfant n'est re­tardé que six heures par jour et ceci uniquement à cause des de­mandes de l'école et de la so­ciété.

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Les stratégies d'intervention au­près d'enfants arriérés mentaux doivent considérer simultané­ment la nature de l'étiologie et la structure du sujet. L'insistance unique sur les facteurs «distaux» n'a pas permis, jusqu'à présent, de dégager une stratégie d'inter­vention . Les déficits intellectuels ont été considérés comme glo­baux et indifférenciés, la straté­gie de l'intervention est restée elle aussi générale et globale , avec un arrière-goût d'irréversibi­lité du développement. Feuer­stein croit à la réversibilité du dé­veloppement à condition d'avoir une stratégie précise et une etiologie claire. Certains travaux vérifient actuellement la validité de la théorie de Feuerstein (cf . Feuerstein & al., 1979 b; Brad­ley, 1983 ; Haywood & Arbitman­Smith, 1981 , etc.). Ce qui nous paraît cependant important, à la lumière de cette théorie, c'est de pouvoir dire que le niveau de performance atteint par un indi­vidu à un moment donné ne peut être considéré comme im­muable et encore moins comme un prédicateur du développe­ment. La stratégie d'intervention médiatisée peut influencer le dé­veloppement de la structure co­gnitive d'un enfant arriéré men­tal et lui donner les bases cognitives indispensables pour réaliser les apprentissages sco­laires. Les élèves des classes spéciales sont tous, peu ou prou, ce que Feuerstein appelle des «déprivés culturels». Ces sujets présentent des déficits cognitifs au niveau des fonctions (cf. ci-dessous «Le concept des déficiences cogniti­ves»). Feuerstein indique que la déprivation culturelle est le résul­tat du manque de l'apprentis­sage médiatisé et qu'on y remé­die par un entraînement délibéré et induit, ' sans lequel les sujets ne peuvent pas évoluer. Cette in­tervention doit cependant se si­tuer au niveau des fonctions co­gnitives déficientes.

4. Les fonctions cognitives déficientes

L'apprentissage médiatisé ab­sent, inadéquat ou insuffisant

provoque des déficience~ cogni­tives et rend le sujet mOins per­formant dans les tâches cogniti­ves ou dans les tests d 'intelligence ou autres tests.

Dans sa théorie sur l'intelli­gence, Feuerstein , comme d 'ail­leurs plusieurs autres psycholo­gues cognitivistes , distingue les contenus, les fonctions et les opérations. Il accorde cepen­dant une importance capitale aux fonctions et conçoit la struc­ture de l'intelligence comme une organisation des fonctions cognitives .

Les fonctions sont des habile­tés intellectuelles qui orientent le comportement intellectuel de l'individu au moment où celui-ci entre en interaction avec son en­vironnement, dirigent ses pro­cessus d 'apprentissage et de décodage d'information, et dé­terminent la perception et l'inter­prétation du monde. Les fonc­tions interviennent lorsque l'enfant cherche à donner un sens au monde. Dans le cas du manque d 'apprentissage média­tisé, les enfants essaient de don­ner un sens au monde en faisant le lien entre leur expérience et la théorie qu'ils ont dans la tête. Certains 'auteurs pensent qu 'il y a apprentissage et développe­ment cognitif lorsque l'enfant ef­fectue ce lien (cf. Smith, 1979). En revanche , Feuerstein postule qu 'il y a l'acquisition et l'élabora­tion des fonctions grâce à l'inter­vention de l'agent médiationnel.

Les fonctions, comme la discri­mination , la généralisation, la perception analytique du pro­blème, etc ., ainsi que des straté­gies cognitives , comme la ten­dance à la précision et l'exactitude, le comportement comparatif spontané , l'explora­tion systématique et planifiée, etc ., génèrent des opérations mentales plus complexes telles que les analogies , les catégorisa­tions , les multiplications logi­ques, les permutations , les syllo­gismes, etc. Les fonctions sont aussi des composantes de ces opérations plus complexes et peuvent être considérées

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comme ses prérequis . Les contenus sont des énoncés (le matériel , les informations , des tâches à résoudre , etc.) qui font intervenir les opérations et per­mettent d'exercer les fonctions.

L'apprentissage médiatisé ab­sent ou inadéquat provoque des déficiences cognitives au niveau des fonctions, c 'est-à-dire que le sujet confronté à un contenu qui comporte, par exemple, une opé­ration d 'analogie utilise des stra­tégies cognitives insuffisamment élaborées ou inadéquates. Le ré­sultat en est que le sujet aura une performance inférieure à celle de son camarade qui a uti­lisé des stratégies ajustées à la situation .

Les sujets non performants ont des déficiences cognitives dans le domaine des fonctions qui se situent à trois niveaux: au niveau de l'input, c'est-à-dire de la col­lection des données, au niveau de l'élaboration, c'est-à-dire au niveau de l'élaboration des don­nées et au niveau de l'output, c 'est-à-dire au niveau de la trans­mission des données . Avant Feuerstein , André Rey (1952) avait déjà signalé la nécessité d 'analyser les mauvais résultats aux tests en fonction des condi­tions qui diminuaient la perfor­mance du sujet. Rey faisait parti­culièrement allusion aux conditions de réception , d 'élabo­ration et d 'expression ou d'ac­tion finale . D'autres ressemblan­ces existent entre la théorie de Feuerstein et celle de Rey. Ceci n'est d 'ailleurs pas étonnant car les deux chercheurs ont eu main­tes occasions de travailler en­semble. L'influence de cette col­laboration et de l'œuvre de Rey sur les travaux de Feuerstein est certaine.

C'est en retenant la terminologie de Rey que nous allons énumérer les déficiences cognitives aux trois niveaux :

- au niveau de la réception: perception vague et insuffi­sante; exploration non planifiée, non systématique et impulsive; manque des concepts verbaux; orientation temporelle inadé-

quate ou absente; orientation spatiale inadéquate ou ab. sente ; conservation des constances inadéquates ou ab. sentes ; manque de précision et d 'exactitude et difficultés à considérer simultanément deux ou plusieurs sources d'informa. tion ;

- au niveau de l'élaboration : in. capacité de percevoir l'exis. tence d'un problème et de le définir; incapacité à trier les in. formations appropriées et inap. 1

propriées; absence de compor. tement comparatif spontané' étroitesse du champ mental ; vi: sion fragmentée de la réalité ; difficultés à intérioriser ; man. que de pensée hypothético. logique «si - alors »; manque de méthodes pour vérifier les hypo. thèses ; ne pas éprouver de be­soin dans la recherche des évi­dences logiques ; absence de comportement de , planification; manque de pensée catégorielle à cause de l'absence des concepts verbaux et modalités de communication égocentri­ques;

- au niveau de l'expression: difficultés à projeter des rela­tions virtuelles ; blocages ; com­portement essai-erreur; insuffi­sance de moyens verbaux; manque d 'aptitude à réaliser le transport perceptif et compor­tement impulsif dans le «ac­ting -out».

Ces vingt-six déficits cognitifs ont une caractéristique com­mune. Ils sont révélateurs d 'une approche passive de l'environne- , ment. Les sujets retardés ne se considèrent pas comme étant sources et générateurs d'infor­mation, mais comme récepteurs d'information . Se rappeler , par exemple, n'est pas considéré comme un processus actif de re­construction ; c 'est quelque chose qui leur arrive, mais ce n'est pas par eux que cela leur arrive . Un simple passage dans une classe spéciale peut nous permettre d 'appréhender la pas­sivité, bien sûr sur le plan cogni­tif , des enfants retardés .

, bJ'ectif de la médiatisation co-L 0 " d l' ft ' live est d al er en an a sur-gnlnter ses déficits cognitifs en ~nOalysan t avec lui la tâche et e,n élaborant en com,m~n . la ~trate­gie à utiliser .. La medl~tlsatlon co: gnitive ne vise pas a ?onner a l' nfant des connaissances, eais à remédier à des défauts ~e fonctionnement mental.

confrontés à une tâch,e, ?er~a!ns nfants ont tendance a reaglr Im­

~ulsivement, à appréhender les événements isolément, ont des difficultés à perce~oir l'.~xistence d'un problème, a utiliser des concepts verbaux (<<pareil à», «comme », «autant que» , «diffé­rent», etc.) , à utilis~r des méca­nismes représentatlonnels, etc. L'enseignant cherche à insta.urer et/ou à restaurer ?es, fonctlo~~ (stratégies et hablletes cognl~l­ves) déficientes. Dans ce travail, on ne demande pas à l'enfant de manipuler un matériel concrêt mais on lui demande d'emblée d'utiliser les fonctions intellec­tuelles abstraites .

5. Conclusions Nous avons présenté ci-dessus une nouvelle théorie qui propose une étiologie originale du phéno­mène d 'arriération mentale ainsi qu 'une stratégie d'intervention. Selon cette théorie , c 'est à cause de l'absence de l'apprentissage médiatisé que les enfants de­viennent non performants dans des tâches cognitives . Ces en­fants souffrent certes d 'un ap­pauvrissement du développe­ment intellectuel , mais cela n'est pas irréversible . Il est possible de remédier aux déficits cognitifs en donnant à l'enfant l'occasion de développer des stratégies et des habiletés cognitives .

Dans cet exposé, nous nous sommes centrés sur l'enseigne­ment spécialisé mais il est aussi possible d'utiliser ce modèle dans l'enseignement maternel et primaire selon les besoins. Des explications multiples ont été jusqu'à maintenant avancées pour expliquer les échecs scolai­res . Il est possible aussi d 'expli­quer ces échecs par manque

d 'apprentissage médiatisé. Dans ce domaine , les recher­ches sont actuellement en cours pour déterminer dans quelles conditions on peut étendre le champ d'application à des élè­ves de niveau normal.

A notre avis , ce modèle promet un avenir chargé d'espoir et nous oblige à ne pas limiter nos ambi­tions éducatives auprès d'en­fants non performants .

Bosco Dias

Réfé rences bibliographiques

BLOOM , B.S. - Taxonomie des objectifs pédagogiques. Montréal : Les Presses de l'Un iversité du Québec, 1970.

BRADLEY, T .B. - Remediation of cogni­tive deficits : A critical appraisal of the Feuerstein model. Journal of Mental Defi­ciency Research, 1983,27.

CHANCE , P. - Une méthode pour aug­menter l 'intelligence. Psychologie , 1982, 148, pp. 23-57.

DEBRAY, Rosine. - Communication et apprentissage : Quel est le bruit qui do­mine sur le canal? Conférence présentée au Vile Colloque international de psycho­logie scolaire, Orléans, 1984. Texte inédit.

FEUERSTEIN , R. & al. - The dynamic as­sessment of retarded performers. The learning potential, assessment de vice, theory, instruments and technics. Balti­more : University Park Press, 1979 a.

FEUERSTEIN , R. & al. - Cognitive Modi­fiability in retarded adolescents : Effects of instrumental enrichment. American Journal of Mental Deficiency, 83 , 1979 b .

FEUERSTEIN , R. - Instrumental enrich­ment. An intervention program for cogni­tive modifiability. Baltimore : University Park Press, 1980.

GAGNE, R.M. - The conditions of lear­ning. New York : Holt , Rinehart & Winston , 1965.

GAGNE, R.M . - Les principes fondamen­taux de l 'apprentissage. Montréal: Les Editions HRW Ltée, 1976.

HAYWOOD, H.C. & WACHS, T.D. - Intelli­gence, cognition and individual differen­ces. In: BEGAB, M.J ., HAYWOOD, H.C. & GARBER, HL: Psychosocial influences in retarded performance. Vol. 1 : Issues and theories in development. Baltimore : University Park Press, 1981.

HAYWOOD, H.C. & ARBITMAN-SMITH , R. - Modification of cognitive functions inslow-Iearning adolecents. ln: MITT­LER , P. (Ed.) : Frontiers of Knowledge in mental retardation . Vol. 1. Baltimore : University Park Press, 1981 .

JENSEN, A.R ., - Educabilité, transmis­sion héréditaire et différences entre po­pulations. Revue de psychologie appli­quée, 1972, 1, pp. 21 -34.

MAGER, R.F. - Comment définir les ob­iectifs pédagogiques. Paris : Bordas, 1974.

REY , A. - Monographies de psychologie clinique. Neuchâtel : Delachaux & Niestlé, 1952.

SKINNER; B.F. - La révolution scientifi­que de l'enseignement. Bruxelles : Ch . Dessart, 1968.

SMITH, F. - La compréhension et l'ap­prentissage. Montréal : Les Editions HRW Ltée, 1979.

LITTÉRATURE ENFANTINE

Du plaisir à l' année!

Inutile de présenter aux amateurs de littérature pour la jeunesse la maison d'édition «L'Ecole des loisirs)) . E/le présente en général des histoires d 'enfants dont les textes classiques sont puisés dans la littérature enfantine de différents pays. Les illustrateurs sont, eux aussi, internationaux.

L'Ecole des loisirs propose de­puis quelques années un sys­tème d 'abonnement qui pourrait intéresser bon nombre de pa­rents et d 'enseignants. Exportés Outre-Atlantique, ces abonne-

Photo Serge Rappaz

ments , largement diffusés, ont déjà rencontré un grand suc­cès. Enfin représentés en Suisse 1 ils offrent un choix de livres intéres­sants aux enfants. Les différents

stades de difficultés s 'adaptent aux jeunes lecteurs , comme aux plus âgés .

Il ne s'agit pas de magazines mais bien de livres à part entière se présentant sous forme d'al­bums et de livres illustrés choisis 1 parmi les titres figurant au catalo­gue de la maison d'éditions.

L'enfant reçoit 7 ou 8 livres par année en rapport avec son ni­veau d 'intérêt et de lecture. Ils sont fait pour durer et constituer le fonds de la première bibliothè­que de l'enfant.

Le prix de ces abonnements se signale par sa modicité , tous les efforts ayant été faits pour qu 'il reste à la portée du plus grand nombre. Il est important de don­ner à tous les enfants, le plus tôt possible et sans barrière de res­sources ni de milieu, les mêmes chances de départ d 'accéder au monde du livre. Les bienfaits de la lecture, la fréquentation des auteurs, la découverte des illus­trateurs de talent ne doivent pas rester le privilège de quelques- , uns. Ce plaisir devrait s 'acquérir avant que l'enfant sache lire au sens alphabétique du terme.

L'Ecole des loisirs considère que , le livre n'est pas un luxe ou un divertissement parmi d'autres: «Le livre est un besoin primordial et même vital, la vraie nourriture de l'être pensant. C'est un fac­teur sans pareil d 'épanouisse­ment intellectuel, personnel et social. Et sur ce plan, il n'est rem­plaçable par rien d 'autre.»

Les abonnements sont proposés par classe d'âge. MINIMAX est à l'usage des petits. Les titres des albums ont déjà fait leur preuve auprès des enfants de cet âge. Les problèmes soulevés s'adap-

Photo Serge Rappaz

tent aux jeunes lecteurs et l'on trouve, par exemple dans la col ­lection , «Timothée va à l'école)), ou la difficulté de vivre lorsqu'on est un petit raton laveur et qu 'on va pour la première fois en classe . «Un baiser pour petit ours )) relate la complicité d 'un enfant et ses parents. Maurice Sendak illustre ce merveilleux petit album .

KILIMAX s'adresse aux enfants qui «font parlen) les images et à ceux qui découvrent la lecture. La sélection 1985 propose de l'humour avec «La grosse bête de Monsieur Racine )) illustré par Tomy Ungerer, de la tendresse avec Ernest et Célestine de G. Vincent, du suspense , de l'aven.­ture et même un conte à la sa­gesse chinoise . De quoi aiguiser l'intérêt du jeune lecteur et lui ou­vrir des portes sur l'inconnu .

ANIMAX favorise l'autonomie de la lecture. A partir de huit - neuf ans, les enfants lisent seuls et, enfoncés dans le canapé familial,

ils partiront à la découverte de «Pas de baiser pour mamam), -phrase qu'ils ressortiront à leurs parents à l'occasion de la pre­mière dispute! Ils cavaleront aussi sur Crin blanc , classique de la littérature , car les gosses ne se lasseront jamais des histoi­res d'amour entre les animaux et les hommes. Yvan Pommaux, au­teur de «Claquita, Krok et Porké­pik )) se sert habilement d'une arme redoutable - l'humour -pour faire la chasse au racisme imbécile . Tous les ouvrages sont d 'unê fa­brication soignée , imprimée sur bon papier solidement cousu et broché . Certains titres sont la re­prise de grands et beaux al­bums . La réduction de l'image et la -miniaturisation générale font perdre quelquefois aux images

- leur force ou leur intensité dra­matique .

MINIMAX, KILIMAX et ANIMAX ambitionnent de seconder et de prolonger l'action de l'école ma-

ternelle et primaire , celle des bi­bliothécaires et des libraires spé­cialisés. Soulignons encore que les condi­tions d 'abonnement favorisent le corps enseignant. Le maître , s'il regroupe plusieurs souscriptions dans sa classe, bénéficie d 'un ta­rif réduit accordé à tous les abon­nements. Il reçoit aussi un livre cadeau destiné à la bibliothèque de classe et une affiche (très pri­sée!) pour décorer les murs de l'école . Comme le souligne l'Ecole des loisirs , «on ne doit craindre aucun excès de zèle dans ce domaine de la _culture )) !

Elisabeth Sola

1Animatrice : Jacqueline Tornay. Librairie Point-Virgule , 33 , rue du Bourg , 1920 Mar­tigny .

Pour tous renseignements ou demande de documentation .

Les livres proposés par la sélection de l'Ecole des loisirs et concernant les abon­nements peuvent être consultés à la li­brairie .

Action

;:z~7+'E FL7~/V2-

Depuis plusieurs années, les Li­gues valaisannes contre le can­cer, les toxicomanies, la tubercu­lose et le~ maladies pulmonaires organisent des actions préventi­ves et éducatives dans notre canton.

Elles proposent aujourd'hui, avec l'appui des Départements de l'instruction et de la santé publi­ques, une action nouvelle, cen­trée sur le thème de la «PLEINE FORME», qui se veut positive et ouverte. Dans cet esprit, UN CONCOURS DE DESSIN est mis sur pied. Ce concours n'empiè­tera en rien sur les habituelles exigences scolaires; il pourra être intégré dans les cours d'ACM ou de dessin.

Objectif

Ce concours est prévu dans le cadre de l'éducation à la santé. Il s'agit plus précisément de pré­parer l'enfant et son entourage à effectuer des choix appropriés en matière de santé.

Thème

La PLEINE FORME ou la santé perçue dans son équilibre et son harmonie. Tout ce qui contribue à son maintien ou menace son existence (alimentation, hygiène, sommeil, sport, accidents, ta­bac, drogue, pollution, etc ... ).

Période

Du 15 novembre 1984 au 1 er

avril 1985.

Participants

Le concours s'adresse aux éco­liers qui fréquentent .Ies classes de 4e

- 5e - 6e primaires .

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Forme et technique

Il est demandé de réaliser - une affiche avec slogan ou - une bande dessinée

(sur une feuille).

Sont admis au concours les des­sins au crayon de papier, de cou­leur, au néocolor, au feutre, à l'encre de Chine, la peinture, les collages, les techniques d'im­pression etc ...

Format

Un format !,.lnique doit être utilisé : le format A3 . Le papier est mis à disposition par l'école.

Participation

- Facultative. - Individuelle ou par groupes de

deux élèves ou plus.

DéSignation des travaux

Chaque œuvre comportera au verso

- le nom et prénom de l'élève (des élèves), le degré;

- le nom du maître, l'adresse de l'école.

Jury

Un jury sera mis sur pied qui comptera : un représentant du Département de l'instruction pu­blique, un représentant du Dé­partement de la santé publique, deux journalistes, un artiste, 'un sportif, un médecin, les organisa­teurs.

Le jury examinera tous les tra­vaux. Ceux-ci resteront propriété des ligues mentionnées plus haut.

Les appréciations du jury sont sans appel.

Prix

Les 100 meilleures réalisations seront récompensées et ex po- , sées notamment à l'automne 1985 aux comptoirs de Brigue et de Martigny. Elles donneront droit, au choix du jury, à

- un vol en montgolfière ou en planeur (avec l'autorisation des parents);

- une journée en compagnie d'un sportif connu;

- une participation à une émis­sion de TV ou de radio;

- divers cadeaux (sacs de sport, pulls, jeux ... ).

Date

Les travaux sont groupés par centres ou communes et trans­mis à l'ODIS de Sion, Brigue et Saint-Maurice pour le 1er avril 1985 au plus tard.

Supports de l'action

Le concours n'est qu'une facette de l'action «PLEINE FORME». Du matériel de travail et de sensibili­sation sera à disposition de tous les enseignants du canton dans les ODIS de Sion, Brigue et Saint-Maurice, à la Ligue val ai· . sanne contre les toxicomanies et à la Ligue valaisanne contre le cancer (Sion).

Le chef des Départements de l'instruction et de la santé publiques

M Bernard Comby

Nouveaux dossiers pédagogiques disponibles

au Service école Tiers Monde

Tiré du dossier «Le trafic triangulaire»

LA SÉRIE AMÉRIQUE

Huit dossiers pour aborder un continent aux mille visages, aux mille contradictions. Laissant derrière les mythes «cow-boys et coca-cola», c 'est l'Amérique vivante, celle des peuples avec leur histoire, leurs conditions de vie, leur culture, leurs luttes que présentent ces dos­siers.

Richement illustrés de cartes, documents originaux, dessins, ils per­mettent à l 'enseignant de mener en classe un travail plein d'intérêt pour ses élèves, lors des cours de géographie et d'histoire.

Vous y trouverez une première série de fiches destinées aux élèves. Elle est accompagnee de documents du maÎtre s'y rapportant. Une vidéographie et une bibliographie complètent judicieusement cha­que dossier.

~1e:5-VOUS CHRETit=JVS "'" ' . ALOR~ VOUg' ETES DES EPICE~

l!

DES CHRÉTIENS ET DES ÉPICES

«Le prince Henri ordonna que ses caravelles allas­sent armées pour la paix et pour la guerre au pays de Guinée où les gens sont extrêmement noirs.»

DIEGO GOMEZ, CHRONIQUE (XVe siècle)

La Guinée et les côtes d'Afrique centrale sont re­connues dès le xve siècle par les navigateurs portu­gais. Ils profitent de l'or, de l'ivoire, des épices, de

ces nouvelles contrées. Comme l'agriculture euro­péenne ne manque pas de bras, ils n'organisent pas de gros trafic d'esclaves .

Un besoin : des épices tropicaux.

Une conviction : seule la religion catholique est juste, tout être humain doit rejoindre l'Eglise.

«Nous cherchons des chrétiens et des épices». Vasco de Gama.

Le but des premières expéditions est ainsi claire­ment défini.

'"'"" .. " ... ,.""" \\ .. \ ... ••••• +Voysgesd ' expédition

forls-comploirs principaux ..... ':.

\:~. ___ Roules commerciales des

caravanesatabes

DOSSIERS DISPONIBLES DANS LA SÉRIE «AMÉRIQUE»

Le trafic triangulaire

rJ

Ce document sur l'esclavage tente de reconstituer la trajectoire du peuple noir américain, de l'Afrique jusqu'à une Amérique qui mit longtemps à s'émou­voir du sort de ces millions de déracinés. Prix: Fr. 10.-.

Le long voyage de la musique noire La même histoire est ici évoquée à travers l'expres­sion privilégiée du peuple noir américain: la musi­que. Des exemples musicaux enregistrés sur deux cas­settes restituent certains moments de cette his­toire, jusqu'aux luttes pour l'émancipation. Prix: Fr. 10.-. 1 jeu de deux cassettes: Fr. 14.-.

USA: les premiers habitants Ce dossier raconte l'histoire des Amérindiens de l'actuel territoire des USA: les cultures, la dépos­session, la nouvelle résistance.

Aujourd'hui, les valeurs exprimées par la résistance indienne rejoignent les nombreux doutes que sus­cite un mode de vie centré sur une exploitation abusive des ressources naturelles. Prix: Fr. 10.-.

USA: naissance d'une grande puissance

Ce dossier retrace les étapès du développement des Etats-Unis, des premières colonisations euro­péennes à la super-puissance actuelle.

Le sujet est très vaste. L'accent a été mis sur l'ap­port humain à ce développement. Prix: Fr. 10.-.

32

Amérique centrale: les premiers habitants

Cette région fait fréquemment la Une de l'actualité: misère, répression, guérillas, révolutions.

Toute cette violence a une histoire, en particulier celle de la rencontre entre les Espagnols et les Indiens, qui a mis en place une structure agraire favorisant les gros propriétaires au détriment des petits. Prix: Fr. 10.-.

Mexique Par sa situation géographique, politique, économi­que, par son histoire et sa population, le Mexique représente un élément clé de l'Amérique centrale. A partir de l'exemple mexicain, il est possible d'aborder les pays voisins qui, bien que moins sta­bies, présentent les mêmes caractéristiques histo­riques, démographiques, culturelles et économi­ques, notamment à propos du problème de la terre. Prix: Fr. 10.-.

Les Antilles Ce dossier est constitué de deux parties: une pre­mière partie, historique, qui relate l'aventure de Christophe Colomb et ses conséquences, aussi bien pour l'Europe que pour l'Amérique.

Une deuxième partie présente la situation actuelle de quatre îles des Antilles: Haïti, Cuba, Martinique et Guadeloupe, toutes héritières du même passé colonial et pourtant différentes. Prix: Fr. 10.-.

Brésil Brésil, géant à plusieurs faces ... Dans ce dossier en sont présentées quelques­unes: le sort des premiers habitants, l'étape colo­niale, la situation actuelle (puissance industrielle, contradictions de l'agriculture, migrations internes) et quelques aspects de la culture populaire.

Un complément Amazonie présente les problè­mes humains, écologiques et économiques liés à l'exploitation de cette région. Prix: Fr. 10.-.

• U.S.A. Les premiers habitants - fiche 9

LA DEPOSSESSION

En 11+92, des nations indépendantes et souveraines. Aujourd'hui, des réserves dispersées.

Que s'est-il passé?

Les Européens qui arrivent en Amérique dès 1607 s'estiment soutenus par Dieu et le bon droit pour s'approprier la terre et recréer une société semblable à celle d'Europe.

"Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme un terrain de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage. Nous ne pouvons vivre côte à côte. ( ... ) Mes frères, devons-nous nous soumettre ou devons-nous leur dire: "Tuez-moi d'abord avant de prendre possession de ma patrie." (Sitting Bull)

Les Indiens sont repoussés de plus en plus à l'Ouest: - par la perte de leurs terres, donc de leurs ressources; - par la guerre constante que leur mènent les colons.

De nombreux traités sont signés entre les tribus et le gouver­nement. Ces traités définissent les territoires que les Indiens cèdent aux Blancs, à quelles conditions, et quels territoires ils gardent. Les traités seront systématiquement violés par les Américains.

Au milieu du XIXe siècle les colons se sont appropriés toutes les terres fertiles à l'Est du Mississipi. Plus loin, ce sont les grandes plaines inhospitalières. On promet aux Indiens la paix à l'Ouest du Mississipi. La découverte de l'or en Californie, la construction du chemin de fer Est-Ouest, l'arrivée de nouveaux colons, font que la promesse est rompue: les colons traversent ou s'approprient les terres indiennes.

La guerre reprend. Dans la même période, des chasseurs massacrent les bisons, ressource principale des Indiens. Souvent vainqueurs lors des batailles, les Indiens sont harcelés ensuite, dans les campements: on dénombre autant de femmes et d'enfants que de ,?uerriers parmi les victimes de ces guerres. Démoralisés, affames, les Indiens se résignent à gagner les réserves où les parquent les Américains. Ils sont complètement dépendants de l'aide alimentaire et matérielle du gouver­nement: le bison, d'où ils tiraient tout, a disparu et on ne leur donne ni les outils ni la formation pour devenir des agriculteurs indépendants.

Dès la fin du XIXe siècle, les Américains se mettent en devoir de "civiliser" ceux des Indiens qui ont survécu. On envoie des enseignants et des missionaires dans les réserves. On essaie de détruire les valeurs religieuses, morales et sociales des Indiens pour en faire de vrais Américains.

Les Indiens résisteront à cette nouvelle attaque en renforçant leurs pratiques religieuses. Ils ont ainsi gardé malgré tout leur idènti té et leur dignité.

1820

. . ', .. , ' .. ,,"'~

... ~ .

1978

' i

La série

«DIS-MOI COMMENT ILS VIVENT ... »

Trois nouveaux dossiers pédagogiques pour les classes primaires , accompagnant trois livres tirés de la sélection de livres d 'enfants et d 'adolescents sur le Tiers Monde et le maldéveloppement «Dis-­moi comment ils vivent. .. ».

QUATRE MILLIARDS DE VISAGES Peter Spier, éd. Ecole des loisirs , prix Fr. 19.70

Un superbe livre fourmillant de détails , de très bons dessins, ce qui en fait un excellent document visuel pour les enfants .

Le dossier pédagogique reprend la construction du livre et donne pour chaque thème (jeux, fêtes , métiers , habitations .. . ) plusieurs activités pratiques que l'enseignant peut réaliser en classe. Prix: Fr. 9.- (de 7 à 10 ans).

LA RUE EST A TOUS Kurusa, éd . Flammarion, (Père Castor) ,

prix Fr. 15.30

De très belles couleurs pour raconter les tentatives d 'un groupe d'enfants d'un faubourg de Caracas (Vénézuela) de créer un terrain de jeu . Une histoire vraie.

Le dossier se divise en deux parties :

En premier lieu, et surtout pour l'enseignant, une série de renseignement sur le Vénézuela: géogra­phie, histoire, culture, économie.

Puis des fiches pratiques pour les élèves sur l'amé­nagement de leur espace : leur chambre , leur classe, leur quartier. Une tentative intéressante de répondre à la première phrase du livre: «Et puisque la réalité a inspiré cette histoire, pourquoi celle-ci n'inspirerait-elle pas, à son tour, la réalité .. . »

Prix: Fr. 7.-. (de 7 à 10 ans) .

TRACES DANS LA NUIT Ed. Déclaration de Berne, prix Fr. 18.-

Le livre est un recueil de 7 histoires d 'enfants ou d'adolescents écrites par des auteurs du Tiers Monde.

Le dossier accompagne le récit d 'Enrique Congrains Martin : le petit de «Presque-au-Ciel ».

Esteban vit au Pérou. Il a dix ans et vient de quitter la campagne avec sa famille pour Lima en espérant trouver de meilleures conditions de vie. Esteban passe sa première journée dans une grande ville .

Contenu du dossier : différentes suggestions per­mettant d 'aborder, par des activités pratiques, des discussions, des recherches individuelles ou col­lectives, certains thèmes évoqués par ce récit, tels que:

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- le travail des enfants ' - les jeux ; , - l'abandon de la campagne -l'extension des villes . - l'amitié . '

Prix : Fr. 7.- (à partir de 11 ans) .

Pour les trois dossiers de la série «Dis-moi Com­ment ils vivent. .. » des séries de classes sont égaIe­ment disponibles .

Tous ces dossiers peuvent être commandés au­pr~s du Service Ecole Tiers Monde, 10, chemin des Epinettes , 1007 Lausanne, tél. (021) 268433.

Deux exemples tirés de «Jeux du Monde»

JEU DE GO

Très ancien jeu chinois qui n'arriva en Europe qu 'à la fin du siècle passé. Le go est un jeu de damier pour 2 personnes du style des échecs. Un joueur 1

utilise les pions blancs, l'autre les pions noirs (il y a 362 pions en jeu , selon le nombre d'intersections du damier). Au départ , le damier est vide et les joueurs doivent poser alternativement un pion sur un point inoc­cupé. Un pion est capturé (ou un groupe de pions, la chaîne) quand il est complètement encerclé par des pions ennemis . Si 2 pions , ou plus , de même couleur sont alignés , tous font partie de la chaîne et la chaîne doit être capturée en bloc . On retire du jeu le pion ou la chaîne capturée. La fin du jeu arrive quand il est impossible d 'occuper plus de territoire avec les pions ou qu 'il n'est plus possible de se protéger des attaques ennemies .

VOTÉ

Ce jeu de stratégie est pratiqué dans toute l'Afri­que de l'Ouest. il se distingue par la simplicité des éléments qui le constituent: 5 files de 6 trous creu­sés dans le sol et quelques pions constitués par des cailloux et des petits bâtons.

2 joueurs, ayant chacun 12 pions (un des cailloux, l'autre de bâtonnets) cherchent à capturer les pions adverses.

Le joueur aux cailloux commence en posant un caillou dans un trou . Le joueur aux bâtonnets fait de même dans n'importe que trou. Un joueur n'est pas obligé de mettre en jeu tous ses pions avant de commencer à déplacer ceux qui sont déjà dans les trous . On peut déplacer les pions seulement en ligne droite , vers un trou voisin , si celui-ci est vide. Un joueur peut capturer un pion de son adversaire en sautant par-dessus celui-ci et le retirer du jeu. Dans ce cas , il a le droit d 'en capturer un autre.

SETM

Vu le nombre important d'inscrip­tions reçues à l'occasion des sessions pédagogiques d 'été 1984, le DIP organise un nouveau cours à partir de janvier 1985, en soirée.

Dates

Dès le vendredi 18 janvier, toutes les semaines, à savoir les 18, 25 janvier,1 , 8, 22 février, 1, 8, 15 mars, soit 8 séances de 19 h à 21 h 30.

Lieu Ecole normale des garçons, route du Rawyl 47 (salle de chant) .

But et programme

Offrir la possibilité aux ensei­gnants et par eux , aux élèves, de lutter efficacement contre les ef­fets négatifs du stress et des tensions de la vie quotidienne et de se protéger contre les mala­dies psychosomatiques.

méthodes conjuguant la relaxa­tion et la mobilisation du pouvoir de concentration de l'esprit , per­mettant le développement d'une harmonie à l'intérieur de notre or­ganisme et la mobilisation de no­tre créativité .

Le cours sera essentiellement pratique: son objectif est de met­tre à disposition des participants des méthodes qu 'ils soient capa­bles d 'appliquer sur eux-mêmes efficacement. Une discussion préliminaire permettra d'adopter le choix des méthodes aux atten­tes des participants .

Participants

Ce cours s'adresse à tous les en­seignants.

Matériel

De quoi écrire , une natte ou/et une couverture ; tenue de gym­nastique ou vêtements conforta­bles (ne serrant pas) .

La sophrologie ou (<<l 'étude de .. l'esprit serein» selon l'étymolo- Inscription 1

gie grecque du terme) offre des A l'aide du talon ci-dessous . 1

-------------------------------------------------. ~><:g 1

Formule à retourner au

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3 1951 SION

jusqu 'au 5 décembre 1984 au plus tard.

BULLETIN D'INSCRIPTION

Nom .. .... .... ....... ........ .. .. .

Domicile , NP

Rue , N° ... .....

Degré d 'enseignement

Lieu d 'enseignement ...

Prénom ... .. .. .. ..... ..... ......... ...... .

Je m'inscris aux huit cours d'introduction à la sophrologie qui se dérouleront dès janvier 1985.

Lieu et date

Signature

En prolongement des cours d 'été 1984 dirigés par Mme Mo­nette Daetwyler et pour répondre aux desiderata des participants, un cours est organisé par le Ser­vice de l'enseignement pri -maire ,

Dates

Dès janvier 1985 à raison d 'un mercredi par mois c 'est-à-dire les 16 janvier, 13 février , 13 mars , 17 avril et 22 mai 1985, Durée du cours : de 14 h à 16 h 30 ,

Lieu

Ecole normale des institutrices (salle de rythmique) ,

Remarque : selon le nombre et la provenance des inscriptions, le cours peut être dédoublé et/ou décentralisé ,

Professeur

Mme Monette Daetwyler-Perrier ,

But et programme

- Travailler les thèmes et exerci­ces touchant l'éducation mo­trice, rythmique et musicale des enfants ;

- préparation des programmes mensuels à présenter aux élè­ves ,

Participants

Maîtres des classes enfantines , 1, 2P, ENS ayant déjà suivi un cours avec Mme Daetwyler­Perrier,

Matériel

Tenue permettant l'aisance des mouvements , Instruments de percussion divers , Une couver­ture, Classeur pour prendre des notes,

Inscription

A l'aide du talon ci-dessous ,

- --- -- ---- - ------------- --- ------- - -------------~

Formule à retourner au

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3 1951 SION

jusqu 'au 5 décembre 1984

au plus tard ,

BULLETIN D'INSCRIPTION

Nom

Domicile , NP

Degré d 'enseignement

Lieu d 'enseignement

Prénom .. ,. . ... .... . ....... .... .. .

Je m'inscris aux huit cours de rythmique 2e degré dès janvier 1985,

Lieu et date

Signature

PROFESSEUR: RAPHAËL VUILLOUD 1 1 1 1

SUJET: LE MUSÉE DU VIEUX-MONTHEY DEGRÉS: ENFANTINES A 6P LIEU: MONTHEY DATE: MERCREDI 21 NOVEMBRE A 14 H INSCRIPTIONS: ODIS DE SION (027) 21 62 86

PROFESSEUR: MAURICE DELÉGLISE SUJET: LE MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DEGRÉS: ENFANTINES A 6P LIEU: SION DATE: MERCREDI 28 NOVEMBRE A 14 H INSCRIPTIONS: ODIS DE SION (027) 21 62 86

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Informations du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales

1. Moyens d'enseignement

1.1 Sur le plan cantonal

Le Service salue avec joie la pa­rution d'une «Méthodologie» de l'environnement pour classes en­fantines , de 1 re et 2e années pri­maires . Dû à la plume de Mme Jo­celyne Gagliardi et à quelques collaborations précieuses, cet ouvrage rendra , nous l'espérons, tous les services qu'on en at­tend .

Devait également paraître pour le début de l'année scolaire une méthodologie de l'environne­ment pour la 3e primaire. Malheu­reusement, la maladie de M. Pierre Taramarcaz a retardé la sortie de ce document.

En ce qui concerne l'ouvrage «A la découverte de la grammaire nouvelle» , de Francis Klotz et Mi­chel Rothen, nous rappelons qu'il s'agit d 'un document de travail, non officiel, mais admis au sub­ventionnement sur demande des communes .

1.2 Sur le plan romand

Ont paru durant l'été les ouvra­ges de mathématique 5P, 2e édi­tion, dont l'un des co-auteurs est M. Yvan Michlig , instituteur à Sion. Nous le félicitons pour son travail et signalons que l'accueil de ces ouvrages a été très posi­tif .

Avec un léger retard que nous avons regretté ont également paru, dès le début de l'année scolaire les ouvrages du français pour la 2e primaire . Madame An­nette Cordonier, institutrice à Sion, à participé à l'élaboration de ces manuels . Nous l'en remer­cions vivement.

A propos des ouvrages qui ont paru , nous signalons que le pro­cessus suivant : évaluation des anciens moyens, élaboration des nouveaux ouvrages , consulta­tions , corrections , approbation a parfaitement fonctionné .

1.3 Livres de français en préparation sur le plan ro-

mand

Nous publions c i-après la liste des représentants du Valais (DIP et SPVal), telle que connue à ce jour, à l'élaboration des moyens d 'enseignement du français et à l'examen de ces moyens. Nous remercions nos délégués de leur engagement et leur souhaitons le succès .

Pour ce qui a trait au français 3P, les représentants du Valais à la commission romande d'examen peuvent s 'appuyer sur un groupe cantonal de 4 enseignants , dési­gnés par la SPVal et le Départe­ment de l'instruction publique, et dont la responsable est Mme Yvonne Savioz, inspectrice.

1.4 Directives

Les représentants de notre can­ton à l'élaboration et à l'examen des moyens d'enseignement ont reçu des directives . Nous rappe­lons ici qu 'i l faut se limiter au mi­nimum d 'ouvrages nécessaires et qu'à partir de la 3e primaire, tous les manuels doivent être transmissibles .

2. Responsable de la mathématique

à l'école primaire

Après M. Roger Sauthier qui a dû renoncer à ses fonctions de res­ponsable général de la mathé­matique au moment où il fut

nommé recteur du collège de la Planta, après M. Gabriel Favre qui a résilié les siennes à la suite de sa nomination au poste de di­recteur de l'Ecole supérieure de commerce de Sion , un nouveau responsable de la mathématique à l'école primaire a été désigné par le Conseil d'Etat en séance du 10 octobre 1984. Il s 'agit de M. Yvan Michlig , instituteur à Sion, co-auteur d'ouvrages de mathématique et professeur à l'Université populaire . M. Michlig exerce sa fonction à temps par­tiel. Nous lui souhaitons succès et satisfaction dans ses nouvel­les responsabilités .

3. Permanence du français à l'ODIS

Le départ de Mme Chantal Rausis, parvenue à la fin de son mandat, a eu pour conséquence la nomi­nation par le Conseil d'Etat d'une nouvelle responsable de la per­manence pour le français à l'ODIS, en particulier pour ce qui concerne la 3e et la 4e primaires. C'est Mlle Chantal Carrupt , insti­tutrice à Monthey, qu i assume cette responsabilité . Nous l'en félicitons.

4. Contacts avec la SPVal

Les contacts sont réguliers et fréquents. Comme l'année der­nière, et en plus des séances courantes , 3 rencontres ont été prévues, entre le Service de l'en­seignement primaire et des éco­les normales et le comité SPVal. Elles auront lieu le 29 novembre 1984, le 29 mars 1985 et le 31 mai 1985.

5. Conférence d'inspecteurs

Elles ont lieu une fois par mois et sont présidées par le chef du Service de l'enseignement pri­maire et des écoles normales. Les problèmes pédagogiques les plus importants y sont trai­tés.

Une première rencontre de l'an­née 1984-1985 avec les inspec­teurs de l'enseignement secon­daire du premier degré a eu lieu le 5 octobre 1984. Elle a permis d'utiles entretiens dans le do­maine de la coordination verti­cale de l'enseignement.

6. Conférence romande

Présidée pendant deux ans par le chef du Service de l'enseigne­ment primaire et des écoles nor-

males du canton du Valais , la Conférence des chefs de service et directeurs de l'enseignement p'rimaire de la Suisse romande et du Tessin (CSI) se réunit chaque mois à Lausanne. Y sont traités les problèmes de coordination scolaire intercantonale en pré­sence et avec la participation de M. Robert Gerbex, délégué des chefs du DIP, et en liaison étroite avec l'IRDP.

Deux fois par année, le CSI reçoit le com ité de la Société pédagogi­que romande . La prochaine ren­contre aura lieu le 22 novembre 1984 et sera consacrée à l'infor­matique à l'école .

7. Conclusion

Nous remercions' les lecteurs de l'Ecole valaisanne de l'intérêt qu'ils manifestent à la lecture de ces informations. Puissent cel­les-ci leur faire encore mieux sai­sir que leur travail en classe s 'ins­crit dans la vaste entreprise qu 'est l'école au service de la jeunesse, l'école au service du pays .

Service cantonal de l'enseignement pri­

maire et des écoles normales

MOYENS D'ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS SUR LE PLAN ROMAND

Délégués valaisans

Degré Comité de rédaction Commisson d'examen Observa tions

2P Annette Cordonier Oliva Zimmermann (DIP) Terminé .

Nelly Debons (SPVal) Les ouvrages ont paru .

3P Chantal Carrupt Walter Bucher (DIP) Relais cantonal assuré

Nelly Debons (SPVal) pour commission examen

4P Stéphane Germanier Madeleine de Chastonay

4.9.84 : première séance (DIP, lettre du 7.9.84)

(DIP) comité de rédaction

J.-Michel May (SPVal) ~

5P - 6P Raymond Lemasson Bernard Jacquod (DIP) 11 .9.84 : première séance

(DCE du 5.9.84) Charly Dayer (SPVal) comité de rédaction '--

Le bouc émissaire

C'est l'avis d'un directeur de CO valaisan.

Les maîtres de 6P concernés l'ont appris par une missive ac­compagnant les résultats de fin d'année scolaire de leurs an­ciens élèves. L'annonce de ces résultats est du reste le seul contact que le CO se permette avec l'école primaire .. .

Hélas! M. le directeur, nous ne le savions pas.

L'école primaire a donc pour mis­sion de revaloriser le CO à tra­vers une sélection rigoureuse .

Naïvement, nous pensions que l'école devait permettre à l'élève de développer sa personnalité, ses facultés intellectuelles, d'ac­quérir les connaissances fonda­mentales.

Nous croyions, utopistes impéni­tents, que l'école devait susciter chez l'élève le désir d'apprendre et lui donner l'occasion· de son plus grand développement.

Horreur! Nous faisions fausse route!

L'école doit donc tailler l'enfant à la grandeur utile pour une école donnée, et non le mûrir et l'armer le mieux possible pour la décou­verte de sa vocation.

L'école doit donc rétctblir un sys­tème d'évaluation qui trie mieux les élèves, qui réhabilite la com­pétition entre eux et permette ainsi de bien promouvoir les «éli­tes» (que tes «meilleurs» gagnent

et tant pis pour les autres!) et non pas aider tous les enfants à progresser, à s'épanouir, à réus­sir.

L'école primaire produit les échecs du CO, dites-vous, par son manque de rigueur?

Il est certes humain, et facile, de mettre les insuffisances consta­tées sur le compte des années antérieures . Cela implique une accusation: accusation d'incom­pétence ou de fantaisie.

Tout échec d'un élève doit ame­ner une réflexion de la part de son maître. La solution de facilité consiste à rejeter les causes de cet échec sur les maîtres précé­dents. Et voilà! Tout le monde est content! Du moins on pourrait le croire, au vu du manque de réac­tions suscitées par ces accusa­tions de la part des destinatai­res: différents services d'en­seignement, inspecteurs, com­missions scolaires.

Ou, peut-être, jugent-ils qu'il y a des arguments auxquels la seule réponse convenable est un si­lence admiratif ...

Si un élève sur quatre échoue en fin de première année de CO, il est urgent de s'en inquiéter. Les raisons de cette hécatombe sont certainement multiples et il conviendrait de les rechercher avec perspicacité et sans idée préconçue.

Nous savons que les classes du CO doivent satisfaire à des pro­grammes peut-être trop ambi ­tieux et qu 'il s'agit d 'aller vite , en supposant, bien à tort, que l'en­semble des connaissances élé­mentaires ont été acquises au degré primaire . Bien entendu , les enseignants doivent déchanter, comme du reste , la plupart des maîtres au début de chaque an­née scolaire, tant il est bien connu qu'à chaque changement d'étape, il importe de bien assu­rer les assises de l'étape précé­dente, de répéter et de récapitu­ler sans cesse.

L 'enseignant primaire veut-il pri ­vilégier la fonction formative de l'évaluation , au détriment de sa fonction pronostique?

C'est tant mieux ! Surtout lors­qu'on connaît le peu de valeur préd ictive de la note à longue échéance.

«II n'y a pas de corrélation entre les résultats scolaires et la réus­site dans la profession » disait Jean Cardinet.

L'enseignant primaire refuse-t-il d'être cet incorrigible élitiste qui cherche à accentuer la fonction de l'école? C'est tant mieux!

Les objectifs de la 6P devraient­ils être tels que 41 % des élèves seulement soient aptes à les at­teindre de façon satisfaisante? Faut-il inciter les maîtres à corri­ger artificiellement leurs notes pour limiter le nombre des élus?

Il serait temps d 'abandonner ces idées et de donner à chaque en­fant l'attention individuelle qu'il mérite .

Non, M. le directeur, votre appel n'est pas de nature à combler les

fossés et aplanir les sentiers, à l'heure où le plus grand malaise dont souffre notre école vient du manque de coordination entre les différents degrés d 'enseigne­ment.

Le fait de dresser un tableau comparatif des notes obtenues en fin de scolarité primaire et de celles obtenues au cycle pourrait être indicatif s'il n'était souvent présenté comme une constata­tion pleine d 'amertume et ca­chant un reproche à peine voilé.

Tant qu'à être informé, mieux vaut l'être davantage .

Aussi , nous suggérons à M. le di­recteur de méditer les idées fon­damentales d 'un scientifique de l'éducation, B.S. Bloom , qui sou­tient la thèse

Madeleine Raboud-Oeslarzes maÎtresse de 6P - Sion

Chronique SPVal

Dans le N° 5, de janvier 1984, nous avons publié le dis­cours de Madame Marie-Josèphe Solioz prononcé à Sem­brancher lors de l'assemblée des délégués de la SPVal.

Voici maintenant un résumé de quelques points traités lors de cette séance.

Rapport d'activité de la Commission pédagogique

M. Roger Pralong Une enquête a été faite quant à l'enseignement de la deuxième langue introduite iJ y a une di­zaine d'années. Des questionnai­res ont été adressés dans les centres ou personnellement ; 150 personnes ont été contactées dans le Valais romand (sauf en ville de Sion) .

Des tests préparés par Madame M. Pannatier, animatrice d 'alle­mand , ont été faits dans trois classes . Ces tests , uniquement basés sur l'écriture, sont à dispo­sition des maîtres qui le souhai­tent. Un test oral est en voie de préparation .

Pour l'enseignement de la lan­gue allemande, des proposi­tions sont faites: 1. Introduction de cet enseigne­

ment en quatrième primaire seulement.

2. Une liste de priorité , de sav"Jir -· faire (minimum) devrait être dressé.

3. Que la méthode soit adaptée pour un enseignement d 'en­semble; regrouper les plan­ches des jeux lexicaux structu­raux, etc ...

4. Que l'enseignement de l'alle­mand soit coordonné avec ce­lui du CO (voir ce qui se fait dans les cantons voisins).

5. Inspecteur? ou animateur d 'al­lemand? le statut est ambigu. Que cette position soit clari­fiée!

Mme Perrin souhaite - que des enseignants chômeurs

aient la possibilité de se spécia­liser en allemand (ceci dépend des possibilités financières de l'Etat , mais cette aide de maî­tres spécialisés en langue alle­mande est admise pour les classes de trois degrés et plus) ;

- que dans les centres où c 'est possible, les enfants de l'école primaire puissent accéder aux laboratoires de langues (ce pro­blème est à l'examen) ;

- que soit étudiée la méthode Vorwarts, la méthode romande qui serait le préalable idéal à la nouvelle méthode d 'allemand prévue pour le CO.

M. Pannatier, secrétaire d'Etat,donne des pré­cisions. Un rapport sur la vertica­lité de cet enseignement vient de parvenir à l'Etat. Il sera étudié .

Mme M.C. Gaillard souhaite garder l'enseignement de l'allemand en troisième pri ­maire. La majorité des ensei­gnants souhaite la reporter en quatrième primaire .

Mme Moulin remercie M. R. Pralong et la Com­mission pédagogique pour son rapport accepté à main levée .

Nominations statutaires

Elles sont basées sur les articles 16 et 18 de nos statuts . L'assem­blée désigne comme secrétaire de l'AD pour 1984: Narcisse Be­ney d 'Ayent ; vice-présidente : Josy Pont de Saint-Pierre-de-Clages ; président: Bernard Jacquod de Sion .

La prochaine AD se déroulera à Grimisuat.

Allocution de M. Revaz président de la FMEF

Après les salutations d'usage, M. Revaz rend compte de l'activité de la FMEF qui s'est concentrée sur trois points :

1. Faire parveni r à leur terme les discussions concernant les améliorations qui avaient été mises en veilleuse à cause de l'AGF.

2. Défendre le statut social et matériel existant.

3. Réforme des statuts de la FMEF particulièrement le rè­glement du fonds de secours et de la protection juridique.

Des améliorations ont abouti . La prime de fidélité complète après 20 ans d 'enseignement au lieu de 30 . L'amélioration du congé de maternité : 16 semaines de congé au lieu de 9. La diminution de 3 heures de cours par se­maine aux maîtres et aux maî­tresses qui ont 58 ans d'âge.

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Des améliorations sont interve­nues lors de l'étude des divers règlements qui ont fait suite au décret du 12 novembre 1982. Une meilleure collaboration a été constatée entre le DIP, la FMEF et le Département des finances. La base, grace à ces nouveaux statuts, pourra mieux se faire en­tendre.

par semaine, les prestations d'assurance sont accordées pour les accidents profession­nels et les maladies profession­nelles, à l 'exclusion des acci­dents non professionnels . Les accidents, pour aller au travail ou

guérison, moyens auxil iaires , tel­les que béquilles , chaises roulan­tes ; dommages matériels, frais de voyage , de transport , de sau­vetage; aux frais de transport du corps et frais funéraires.

Dans le difficile contexte actuel, nous devons rester actifs, crédi­bles et mener une action concer­tée , mais efficace.

Mme A.M. Moulin remercie M. Pitteloud et M. Mou­lin.

M. Bonnemain fondé de pouvoirs pour la Kon­kordiakasse nous parle ici de la nouvelle loi obligatoire sur l'assurance acci­dents, réglée sur la loi fédérale du 20 mars 1981, qui entrera en vigueur le 1 er janvier 1985.

Tous les travailleurs occupés en Suisse, y compris les travailleurs à domicile, les apprentis , les sta­giaires, les volontaires, tous tra­vailleurs qui, en échange d'un salaire ou dans un but de forma­tion, sont au service d'un em­ployeur, doivent être asurés contre les accidents.

Etendue de l'assurance

Pour les travailleurs à plein temps , les prestations d'assu­rance sont accordées pour les accidents professionnels, pour les accidents non profession­nels, pour les maladies profes­sionnelles .

Pour les travailleurs à temps par­tiel, c'est-à-dire occupés par un employeur, moins de 12 heures 46

pour en revenir, sont considérés comme accidents profession­nels .

Durée

La prestation d'assurance dé­bute dès le jour où le travailleur commence son travail (chemin du travail) et se termine à l'expi­ration du trentième jour qui suit celu i où à pris fin le droit au demi salaire au moins ou prestation de remplacement.

Sont considérés comme salaires, les indemnités journalières de l'assurance accidents obliga­toire, des allocations ou perte de gain, l'assurance chômage ou assurance maladies ou acci­dents privées pour . autant qu'il existe une obligation au verse­ment du salaire .

La prolongation de l'assurance contre les accidents non profes­sionnels est possible 180 jours au plus , moyennant une conven­tion spéciale conclue avant l'échéance où l'assurance est suspendue.

Prestations

Les prestations de l'assurance accidents sont très vastes. Tous les assurés ont droit aux traite­ments médicaux appropriés des lésions résultant de l'accident : traitements ambulatoires, méde­cins-dentistes, analyses , théra­pies, séjours hospitaliers en chambre commune, prestations de cures , soins à domicile , moyens et appareils servant à la

Les prestations en espèces

Indemnité journalière en cas d'in­capacité totale de travail, l'as­suré a droit au 80 .% du gain as­suré dès le troisième jour qui suit celui de l'accident.Si l' incapacité de travail n'est que partielle, l'in­demnité de travail est réduite en conséquence.

L'indemnité pour atteinte à l'inté­grité, selon la gravité, est au maximum de 62600 francs . L'al­location pour impotents selon le degré est au maximum de 1146 francs par mois.

Rente pour survivants Pour les veuves ou veufs, 40 % du gain assuré. Pour les orphe­lins de père et de mère, 25 % du gain assuré. Pour les orphelins de père ou de mère, 15 % du gain assuré. Dans le cas de plu­sieurs survivants, 70 % du gain assuré , au plus et en tout.

Le gain assuré est le salaire déterminant au sens de la légis­lation sur l'A VS . C'est le dernier salaire que l'assuré a reçu avant l'accident jusqu'à un montant maximum de 62600 francs par année,. ce qui représente 5 700 francs par mois et 191 francs par jour.

Les primes

Elles sont fixées en %0 du gain assuré . Elles se composent : 1. des primes nettes; 2. d 'un sup-

lément pour les frais adminis­fratifs ; 3. d ' u~ supplément pour limiter les accidents .

Les primes de l ' assur~nce obli­gatoire contre I~s accidents, et maladies professionnels sont a la charge de l'employeur. L'e~ ­ployeur est responsable du paie­ment global des primes, il déduit la part du travailleur sur son sa­laire.

Les primes pour l'assura~ce pour les accidents profession­nels s'élèvent pour les hommes et les femmes à 2,84 %0 du sa­laire . Pour les accidents non pro­fessionnels, pour les hommes, el­les s'élèvent à 12,43 %0 et pour les femmes à 8,24 %0 .

Il Y a beaucoup de possibilités pour contract~r des assur~nces complémentaires ou supplemen­taires pour les prestations non prévues par la loi , c 'est-à-dire les 20 % non couverts, les frais de traitement à l'hôpital en salle pri ­vée ou en cl inique, les assuran­ces risques décès ou invalidité en suite d 'accidents . Ces com­pléments peuvent être faits uni­quement auprès des a~sureurs privés ou caisses-maladies .

Dès le 1 er janvier 1985, tous les enseignants devront exclure l'~s­surance accidents de leur police d'assurance-maladie, du fait qu 'ils seront assurés par leurs employeurs .

En Suisse les dépenses pour la santé se s'ont élevées en 1982, à environ 15 milliards de francs, soit le 8 % du produit national brut. La Fédération valaisanne des caisses-maladies a fait un re­cours auprès du Conseil fédéral contre l'augmentation massiv~ des tarifs hospitaliers . Le Conseil

fédéral a refusé ce recours. Les caisses-maladies devront donc payer rétroact ivement le~ fr~is hospitaliers (dès le 1 Janvier 1983). La revision de la LAMA est en cours.

Il y a actuellement une incroyable déperdition économique dans le secteur de la santé et M. Bonne­main lance un appel pour que tous s'unissent pour chercher des solutions.

Il conclut avec des remercie­ments pour M. Gaspard Fournier, gérant de la Konkordiakasse .

Mme Solioz met en garde les instituteurs qui ont des épouses qui n'ont pas d ~em'ployeurs . . II~ ne doivent pas redulre la totallte de leur contrat, réduisant épouse et enfants seulement aux presta­tions maladies , car ils risquent de ne rien toucher en cas d 'acci ­dents.

M . Antoine Mudry s'inquiète que les instituteurs ne soient pas assurés à 100 % par l'Etat et les communes dans cette nouvelle loi.

Certaines communes ont déjà pris la décision d 'assurer leur personnel, personnel enseignant y compris, à 100 %, sans perce­voir I.es 12,34 %0 auxquels elles auraient droit.

M. Mudry propose de faire un inventaire et un bilan des com­munes qui n'ont pas encore fait cette démarche pour les influen­cer dans ce sens ou bien pour mettre en garde les instituteurs de ce qu 'ils risquent de perdre .

Puis renseignement pris , M. M~­dry annonce que cette proposI­tion de travail pour la CIM sera

suspendue jusqu 'après l'accep­tation du budget par le Grand Conseil. En cas de nécessité , les travaux reprendront, les mem­bres de la CIM seront alors avi­sés.

Mme Solioz demande des préci­sions à M. Georges Revaz, prési­dent de la FMEF.

M. Revaz rassure M. Mudry et dit que toutes les dispositions sont prises.

Josy Pont

Valais Statisme et dynamisme de l' école

Léthargie . Rien à signaler. Pas de changements . Voilà quelques expressions qui pourraient résu­mer l'année écoulée. Ce qu 'il y a de neuf, c'est peut-être la déci­sion de ne rien changer. Car mal­gré les passions , malgré les op­positions, . beaucoup espéraient que quelque chose pourrait être modifié à la suite du projet de nouvelle loi scolaire. La décision populaire - le rejet du projet - a, semble-t-il, donné bonne conscience à certains et décou­ragé les autres .

Or des problèmes subsistent. Et c'est pourquoi nous allons, nous les enseignants et sans doute l'autorité , mettre à profit ce temps de « répit» pour fixer aussi précisément que possible les li­mites d'une politique scolaire plus cohérente. Il faudra donc beaucoup parler d'école, beau­coup échanger entre législateur et praticien , afin que l'école valai­sanne ne soit pas le lieu d'une formation artificielle .

L'école est d 'ailleurs déjà l'objet, et c'est heureux, de très nom­breuses réflexions et publica­tions. Tout le monde connaît les accusations contre l'école fran­çaise: Voulez-vous vraiment des enfants idiots, France, que fais-tu de ta jeunesse, ... Si ces manifestations témoi­gnent d'une certaine mise en question de l'école, elles permet­tent une décantation des problè­mes. Car on se cache volontiers derrière l'arbre pour ne pas voir la forêt. Il est en effet malheureux que les discussions du législatif fédéral portent sur des problè­mes ponctuels - qui semblent proposer des solutions, mais dont l'importance est finalement bien limitée. Pour exemple et

pour mémoire la question de l'harmonisation du début de l'an­née scolaire . Les palabres alors présentent le danger de donner bonne conscience ; et ne résol­vent en rien les problèmes fonda­mentaux.

La situation se présente de ce point de vue en Valais comme ail­leurs : les réalités scolaires sont souvent mal perçues . Et les criti­ques dont l'école est l'objet l'af­faiblissent en détournant le re­gard des causes véritables de sa faiblesse . Ainsi la profession de l'enseignement est-elle souvent vue sous le seul aspect des avantages qu'elle présente. Et l'on oublie que , · si l'enseigne­ment secondaire valaisan sou­haite ses 26 heures hebdomadai­res ramenées à 24 (ce qui est encore en-deça de la moyenne suisse!) , ce n'est pas par pa­resse ou mauvaise humeur, mais bien dans le but d 'être à même d 'assurer un enseignement qua­litativement meilleur. La preuve: une partie du corps professoral des Ecoles normales a réduit spontanément son horaire heb­domadaire pour permettre la no­mination de collègues qui étaient sans emploi. Cet acte marque sans doute une volonté de soli­darité; mais il nous rend conscients du fait que le pro­blème ne réside pas dans un gain supérieur, mais bien dans la nécessité pour un enseignant de disposer, d'une part de davan­tage de temps, et d 'autre part d 'une sécurité au moins relative de l'emploi afin d 'avoir l'esprit li­bre de préoccupations matériel­les. Or le problème des nomina­tions est utilisé comme une sorte de couperet par le pouvoir nor­malement habitué à résoudre les

problème,s ~n fo~c.tion d'imp~ra­tifs immedlats, ICI en fonction d'une pléthore possible.

Toutes ces difficultés cependant ne provoquent pas des situa­ticins telles au sein de la corpora­tion valaisanne qu'elles engen­drent des dissidences et des querelles int~rnes . Il y a ~ien .en Valais depuIs une qUinzaine d'années 2 groupements de pro­fesseurs du 2e degré. Mais les uns, toujours restés minoritaires, s'intéressent davantage aux «programmes» culinaires , se contentant de soutenir les prises de position affirmées de façon réfléch ie et réaliste par les au­tres . Il n'y a en tout cas pas d 'op­position qui n'eût été surmon­tée.

Quand la discussion est possi­ble, il y a espoir. Et c'est pour-quoi les élaborations top-secrètes d'un plan de décentralisation des écoles se­condaires sont irritantes. L'appli­cation d 'un tel projet nous sem­blerait d'ailleurs miner une infrastructure scolaire au fond assez bien équilibrée. Et on a trop l'impression qu'il s 'agit là en fait d'affaires de prestiges politi ­ques locaux pour le moins discu­tables.

Pour l'heure, même si certains collègues , sentant trop leur im­puissance à accomplir leur de­voir, ont tendance à baisser les bras , l'Ecole valaisanne ne va pas plus mal que celle d 'autres cantons . Si la renommée de no­tre école soutient la comparai­son , et même jouit d'un certain prestige , c'est peut-être dû à un refus de suivre trop facilement des modes, comme à une vo­lonté de maintenir un enseigne-

ment qui se réclame de l'huma­nisme. Renouveler l'ensei­gnement des mathématiques ou du français est sans doute une nécessité, dans la mesure même ou chaque enseignant doit avoir à cœur de ne pas se laisser sclé­roser par la routine. Mais il est bon de considérer le change­ment de façon calme et réfléchie _ Cela signifie en clair que , plutôt que de tout chambarder, il y a lieu d 'aménager lucidement les programmes et les méthodes en sachant maintenir ce qui le mé­rite . L'enseignement de la philo­sophie dans un collège est une application de ce principe. A tout prendre, les enseignants partici­pent de l'inconfort général qui caractérise l'école - tributaire en cela de transformations dans la société dont on ne peut prendre précisément la mesure. Mais il y a des points positifs comme il y a des points négatifs. Nous connaissons le soutien efficace et la compréhension des autres serviteurs de la fonction publique groupés au sein de la FMEF (Fé­dération valaisanne des magis­trats , enseignants et fonctionnai­res) . D'autres perspectives encourageantes sont offertes par la collaboration naissante avec les Associations de pa­rents ; ou encore la constatation que nous pouvons être, pour les autorités aussi, ce qui est de bonne augure pour l'avenir de l'école valaisanne , des collabora­teurs qualifiés .

Concluons ces propos qui ne veulent être ni alarmistes ni eu­phoriques par cette remarque d'un conseiller national valaisan: «Parce ce que nous sommes un canton périphérique, parce que nous sommes plus éloignés des

centres universitaires et techni­ques, nous devons être «un peu» meilleurs que les autres en ma­tière d 'enseignement pour af­fronter avec succès la concur­rence.»

Nous prenons le pari .

Associat ion valaisanne des professeurs

de l'enseignement secondaire du deuxième degré

Commission de presse

Tournoi de basketball (élèves des écoles secondaires du 1er et du c degrés)

L 'AEPSVR organise à l'intention des élèves des cycles d'orientation et des écoles secondaires du c degré un tournoi de basketbal! pour chacune de ces catégories.

Date Mercredi 5 décembre 1984 de 13 h 30 à 18 h 00.

Lieu Sion, salle omnisport du collège des Creusets (sec . du 2e degré) Sierre, salle omnisport de l'ouest (cycle d'orientation).

Equipes Par centre scolaire 1 ou 2 équipes masculines, féminines ou mixtes (2 filles au minimum).

Arbitrage Assuré par les maîtres d 'éducation physique accompagnant les équi­pes.

Tenue Uniforme obligatoire.

Frais L'AEPSVR prend en charge les frais de déplacement justifiés (billet collectif).

Information complémentaire Téléphone (027) 38 18 24.

Inscription Jusqu'au mercredi 28 novembre 1984.

Remarque Il n'est autorisé que 1 joueur licfincié par équipe. Etablir une liste nominative de chaque équipe pour contrôle auprès de la FSBA.

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Tournoi de basketball (enseignants)

L'AEPSVR organise à l'intention des enseignants de tous les degrés son traditionnel tournoi de basketball à Sion.

Date Mercredi 19 décembre 1984 de 13 h 30 à 18 h 00 .

Lieu Salle omnisport du collège des Creusets à Sion.

Equipes Masculines , féminines, mixtes (2 filles au minimum sur le terrain).

Mode de jeu A déterminer selon le nombre d'équipes inscrites.

Arbitrage Selon les règles officielles de la FSBA, assuré par les organisateurs ou par des juniors désireux de s'exercer.

Tenue Uniforme obligatoire.

Prix T-shirt AEPSVR à l'équipe vainqueur.

Information complémentaire Téléphone (026) 7 1283.

Inscription Jusqu'au mercredi 12 décembre 1984 à l'aide du talon-réponse après avoir versé la somme de Fr. 20.- au CCP 19 - 838, AEPSVR - Sion. Joindre le récépissé postal à l'inscription.

RÉPONSE. eeee

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.. . ....

Psychologie et pédagogie

- DEWEY, John . - Démocratie et éducation. Paris , Armand Colin, 1975, 426 pages . Selon Dewey, l'éducation ne doit pas être une préparation à la vie , mais une vie. Les travaux manuels et la vie sociale doivent tenir une grande place à l 'école , qui reflètera les exigences de la nouvelle société industrielle et démocratique.

WEISS , Jacques. - Individualité et réussite scolaire. Berne , Peter Lang , 1984, 211 pages. Comment expliquer la réussite scolaire d 'un élève? Pour tenter de répondre à cette question, 172 garçons et filles du Valais ont été suivis pendant six ans . Les résultats majeurs de cette étude révèlent l'importance, pour la réussite scolaire de l'élève, de la conformité de son individualité aux repré­sentations psychologiques que se fait l'enseignant , de l'élève apte aux études.

Art

- DAETWYLER, Jean. - Croches et anticroches en pays valaisan. Sierre , Monographie SA, 1984, 239 pages ill . (Collection «Mémoire vivante »). Dans cet ouvrage , Jean Daetwyler raconte son histoire d'amour avec un paysage et une culture. Son humour, sa jeunesse d'esprit et son talent de conteur sont les complices de cet amour sans mesure que l'auteur nourrit pour le peuple valaisan et pour la musique qu 'il réunit, ici , dans une même mélodie .

- DEMORY, Bernard . - La créativité en pratique et en action. Paris , Chotard et associés, 1978, 285 pages . Livre de réflexion et d 'ac­tion ; guide dans le fabuleux pays de la création . En ce sens , il prétend être d 'abord une invitation au voyage .

Histoire

- DONNET, André . - La révolution valaisanne de 1798, 1 et Il. Lau­sanne , Payot , 1984, 321 et 375 pages (Bibliotheca valesiana 17 et 18).

- SASSIER, Martine. - Christophe Colomb. Paris , Monde en poche Nathan, 1984, 71 pages ili.

- MIQUEL, Pierre . - Au temps de la grande guerre ... 1914-1918. Paris , Hachette , 1984, 67 pages ill . (Collection «La vie privée des hommes ») .

Géographie

RAMUZ, C.F. - Pays de Vaud. Lausanne , Marguerat , 1984, 135 pa­ges ill. Retour aux sources et aux valeurs vraies. Photos de Walter Gyr.

Science· Technique

- HAWKES, Nigel et CARLlER, François . - Les ordinateurs. 3. Leur emploi à la maison. Tourn~i , Gamma, 1984, 29 pages (<< La révolu­tion électronique»).

- YOUNG , Frank et CARLlER , François . - La radio et le radar. Tour­nai , Gamma, 1984, 29 pages (<<La révolution électronique») .

- HAWKES, Nigel et CARLlER, François . - Les robots. Tournai, Gamma, 1984, 29 pages (<< La révolution électronique»).

Contes et romans (Ecole des loisirs)

- CORMIER, Robert. - La guerre des chocolats. 1984,216 pages.

- BENTLEY, Toni. - Saison d'hiver, journal d'une danseuse. 1983, 167 pages.

- JARRE, Marina. - L 'année de la manif. 1984, 175 pages .

Articles de revues

DIAPOSIT IVES

- SENDAK, Maurice. - Quand papa était loin . 1984, 40 pages ill.

- LOBEL, Arnold . - Cochontines. 1984, 48 pages ill.

- SPIER, Peter. - Noël. 1984, 39 pages ill.

- STENDHAL. - La chartreuse de Parme. 1984, 271 pages (Collec-tion «Classiques abrégés»).

- DUMAS, Philippe. - Le professeur Octave Ecrouton-Creton, ou le petit-fils de son grand-père. 1977, 61 pages ill . (Collection «Nouvel_ les et romans»).

- POSLANIEC, Ch. et BOUDET, R. - Fabliaux du Moyen Age, adap­tés pour le théâtre. 1982,62 pages ill . (Collection «Nouvelles et ro­mans») .

- STEVENSON, James. - Nestor, Hector, Victor et Fred. 1979,56 pa­ges ill. (<<Renard de poche»).

- LOBEL, Arnold . - Oncle éléphant. 1982, 64 pages ill . (<<Renard de poche»).

- RUDIGOZ, Roger. - Les contes de la souris chauve. 1982, 62 pa­ges ill. (<<Renard de poche»).

- SCHWARTZ, 1. et GAY, M. - Minie Malakoff, la souris du métro. 1982, 45 pages ill . (<<Renard de poche»).

- TRASSARD, Jean-Loup. - Une classe de nature. 1984, 94 pages ill. (Collection «Neuh).

- SUREAU, Gilles. - Etoile, un renard argenté parmi les hommes. 1984, 77 pages ill . (Collection «Neuh) .

- DELZONGLE, Jacques. - L 'homme aux tortues. 1984, 86 pages ill. (Collection «Neuh).

- MORGENSTERN, Susie . - La sixième. 1984, 142 pages (Collection «Neuh) .

- PEARSON, Susan. - Lili déménage. 1984, 64 pages ill. (Collection «Joie de lire») .

- VAN LEEUWEN, Jean. - Les journées d'Olivier Cochon. 1984, 62 pages ill . (Collection «~oie de lire») .

«Quel(s) français à l'école», dans Cahiers pédagogiques N°226, septembre 1984.

- «Spécial fantastique», dans Educateur N° 6, 19~4 .

- «La santé physique des élèves», dans Ed~cateur N° 7, 1984.

- «Le rôle de la télévision dans le processus de. la socia!isatiom, dans Psychologie scolaire N° 49, 3e trimestre 1984.

Géologie

GL 40 Les volcans

Géographie GAM 42 Les grandes agglomérations : New York

Art AX 115 Courbet

Education artistique AG 73 L'écriture AG 74 L'espace . AG 75 Mouvements et rythmes AG 76 Lumière et matériaux

Art et vie quotidienne AG 77 Art et commerce AG 78 L'affiche

20 dias

12 dias

12 dias

24 dias 24 dias 24 dias 24 dias

16 dias 16 dias

Extrait du procès-verbal DES SÉANCES DU CONSEIL D'ÉTAT

LE CONSEIL D'ÉTAT,

VU l'entrée en vigueur au 1er jan­vier 1985 de la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieil­lesse, survivants et invalidité du 25 juin 1982 (LPP);

Considérant que la dite loi sou­met à l'assurance obligatoire tous les salariés qui ont plus de 17 ans et qui reçoivent d'un , même employeur un salaire an­nuel supérieur à Fr. 16560.-;

Considérant que dans le do­maine de l'enseignement ce montant correspond à un nom­bre d 'heures hebdomadaires d 'enseignement différent selon le degré ' dans lequel le maître exerce, à savoir par exemple à 6 h environ pour le maître de l'en­seignement secondaire du 2e de­gré, à 8 h pour le maître du CO A et à 12 h pour le maître pri ­maire et les maîtresses enfanti­nes ;

Considérant qu'actuellement l'activité minimale requise pour l'affiliation obligatoire à la Caisse de prévoyance est de 12 h heb­domadaires d'enseignement (10 h pour les maîtresses enfanti­nes), quel que soit le montant du salaire ;

Considérant qu'il paraît opportun de fixer des conditions d'affilia­tion identiques pour tout le per­sonnel enseignant;

Vu le principe admis lors de l'en­trée en vigueur de la LAA, selon lequel le personnel enseignant est assuré contre les risques d'accidents non professionnels dès 6 h hebdomadaires d'ensei­gnement ;

Considérant que par souci de simplification et d 'intelligibilité il paraît utile d 'harmoniser les nor­mes d'application de ces deux lois fédérales;

Sur la proposition conjointe du Département des finances et du Département de l'instruction pu­blique ;

décide :

Le personnel enseignant fixe, ré­tribué sur 12 mois , ayant un ho­raire hebdomadaire de 6 h d'en­seignement au moins, est affilié automatiquement à la Caisse de prévoyance.

Demeurent réservés les avis contraires de la part des person­nes qui n'atteindraient pas les montants fixés par la loi .

Les Départements des finances et de l'instruction publique sont chargés de l'exécution de la pré­sente décision qui entre en vi­gueur le 1 er janvier 1985.

Pour copie conforme, Le Chancelier d 'Etat

G. Moulin

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Etalement des vacances scolaires de Carnaval

A plusieurs reprises ces derniè­res années, le Département de l'instruction publique a été prié de prévoir un meilleur échelonne­ment des vacances de Carnaval dans le cadre de la coordination intercantonale. En effet, au prin­temps 1983, presque tous les cantons avaient fixé les vacan­ces de février à la même période, ce qui a provoqué une suroccu­pation des installations touristi­ques, des appartements et hô­tels durant une seule semaine et une sous-occupation le reste du temps. Conscient des désagré­ments de cette situation pour no­tre secteur touristique, le Dépar­tement de l'instruction publique a établi, d 'entente avec les can­tons romands, un calendrier des vacances de février jusqu'en 1987 en vue d 'éviter la concen­tration de ces congés sur une seule semaine.

Au cours des entretiens que nous avons eus à ce sujet , nos partenaires ont attiré notre atten­tion, avec raison d'ailleurs, sur le fait que les écoles valaisannes pouvaient également contribuer à l'amélioration de la situation . Divers milieux touristiques et l'Union valaisanne du tourisme nous ont même signalé à ce pro­pos que, dans la plupart des éco­les valaisannes, les vacances de printemps 1985 étaient fixées dans la semaine, déjà chargées, du 16 au 23 février et ont sollicité avec insistance notre interven­tion.

Comme vous le savez, les com­munes et les régions, par l'entre­mise de leurs autorités scolaires, ont la possibilité, dans les limites des dispositions réglementaires , de permuter, de supprimer ou de prolonger certains congés pour

tenir compte des besoins de l'économie, des contingences 10. cales et des situations particuliè. res. A l'avenir, nous vous invitons donc à discuter davantage aVec les instances responsables de votre région lors de l 'élaboration de vos plans de scolarité . Cette collaboraion étroite devrait déjà s'instaurer pour la planification des vacances scolaires 1985. 1986.

Pour l'année scolaire en Cours les services du Département d~ l'instruction publique sont prêts à examiner avec bienveillance d 'éventuelles modifications ou adaptations de vos plans dans le respect des dispositions en vi· gueur. Nous donnerons égale· ment les directives aux respon· sables de nos écoles cantonales (gymnases, écoles supérieures de commerce) afin qu 'elles pren· nent mieux en considération les données régionales dans l'éta· blissement des futurs plans de scolarité . Les instructions de no· tre Département concernant l'or­ganisation de l'année scolaire se· ront complétées dans ce sens.

Le chef du Département de l'instruction publique

Bernard Comby

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ŒUVRE SUISSE DES LECTURES POUR LA JEUNESSE

Quatre nouvelles brochures et quatre réimpressions OSL vien­nent de sortir de presse. Il s'agit d 'histoires captivantes qui feront certainement la joie de tous les enfants. Les brochures OSL sont en vente auprès des dépôts sco­laires OSL et du bureau de vente de l'Oeuvre suisse des lectures pour la jeunesse (Seehofstras­se 15,8008 Zurich, case postale , 8022 Zurich) , et dans quelques librairies. Les brochures ne coû­tent que Fr. 2.40 l'exemplaire.

NOUVEAUTÉS

N° 1693 ((/sidore, marchand de sourires)) par Ivette Léonard Série: brochures à colo­rier Degré moyen

Un sourire éclaire les yeux, ré­chauffe les cœurs , guérit les cha­grins. Il pourrait transformer une ville morose en une ville ra­dieuse.

Isidore veut offrir ce bonheur aux habitants de Suzette: il vend des sourires .. .

Quelqu 'un tentera de lui voler son secret! Mais pour réussir dans cette belle entreprise, il faut surtout avoir un cœur de poète .

N° 1694 ((Je raconte, tu m'écoutes)) par Jean Feyrin Série : littéraire Degré moyen

Il s 'agit de contes qui vous trans­porteront au pays de l'imagi­naire. Vous écouterez l'histoire du joli Grain de sable et celle de l'égoïste Cœur-de-Pierre. Avec Pinpin, le pêcheur, vous assiste­rez à une pêche miraculeuse.

Vous verrez, hélas! un tailleur cu­pide finir ses jours sous les Ecus du Sorcier. Enfin, en lisant le Pont du Meunier, vous saurez qu 'un brin de malice peut déjouer la ruse du plus habile des magi­ciens ...

N° 1695 ((Dents qui tombent et souris grises)) par Claude Bois Série: premières lectu­res Degré inférieur

Une dent «pour la souris»? Que peuvent bien faire les souris de toutes ces dents que vous per­dez et qu 'elles emportent? Et pourquoi laissent-elles à la place un petit cadeau ou une pièce d 'argent? Mystère? non : c'est ce que ce conte vous dira.

N° 1696 ((Le singulier destin d'un soulier solitaire)) par Violette Petit Série : littéraire Degré moyen

Le vieux Gaston garde tout, tout, tout! Mais à quoi peut donc servir un malheureux soulier «veuf» qui n'a plus sa paire? C'est finale­ment grâce à Poupoune, la petite fille qui comprend la langue des objets, que Gugusse-Godasse trouvera la plus inattendue des utilisations .

RÉIMPRESSIONS

N° 739 ((Le secret de MaÎtre Cornille par Alphonse Daudet Série: album à colorier, 3e .

édition Degré inférieur

Prenez vos plus beaux crayons de couleur .. . Coloriez page après page et vous connaîtrez, en plus

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de la joie du dessinateur, la joie de connaître le secret de Maître Cornille conté par Alphonse Dau­det tel qu'il l'a entendu de Fran­cet Mamai , ce vieux joueur de fi­fre de la Provence.

N° 1011 ((Blanchette par Charles-Ferdinand Ramuz Série: littéraire 2e édi­tion Degré inférieur et moyen

«II n'yen avait pas eu d'aussi jo­lie, depuis longtemps, au vil­lage». On l'appela Blanchette, parce qu'elle était blanche. Vou­Iez-vous connaître son' histoire? Lisez cette brochure de Ramuz. Vous saurez aussi pourquoi un petit cerisier qui avait l'air d'un gros bouquet de mariée a fait en­tendre sa plainte au fond d'une petite cour.

N° 1327 «Le chat qui n'était pas botté» par Jacqueline et Claude Held Série: littéraire 2e édi­tion Degré inférieur . et moyen

Regarde bien ton chat. Il fait sem­blant de dormir. Mais, en fait, il plisse les yeux pour mieux réflé­chir. Il songe à la culture du trè­fle, à la pointure des bottes et l'ingratitude des gens de ce

. monde. Il passe du Royaume d'Ici au Royaume du Rêve, tout doucement sur ses pattes de ve­lours. Suis-le, fais comme lui . Marche et rêve .

N° 1369 ((Le bel habit de Ti­rili)} par Pernette Chapon~ nière Série: littéraire 2e édi­tion Degré inférieur et moyen

Tirili est un drôle de petit moi­neau, qui donne bien du souci à sa pauvre mère. ' N'a-t-il pas la bi­zarre idée d'exiger qu'on lui fasse un habit jaune? un moi­neau jaune, jamais on n'a vu ça! Hélas! Tirili ne sait pas encore combien il va regretter ce bel ha­bit, qui se~a la cause de multiples aventures, toutes plus désagréa­bles les unes que les autres.

CDIP Conférence suisse

des directeurs cantonaux de l'instruction publique

ANNÉE EUROPÉENNE DE LA MUSIQUE

1985

Mesdames, Messieurs,

Comme vous le savez , le Conseil de l'Europe a déclaré l'année 1985 «Année européenne de la musique». Le but de cette mani­festation sera avant tout de facili­ter aux jeunes l'accès à l'art mu­sical et . de favoriser leur participation active à la vie musi­cale.

~e C?mité na!ional suisse pour 1 annee europeenne de la musi­que - dans lequel la CDIP est re~résentée - se propose de pre~enter dans son programme, la richesse et la diversité de la v~e .musicale dans notre pays ainsI que. de souligner l'impact de la musique sur la vie humaine. Il tentera de promouvoir des ~réations musicales , en particu­lier des œuvres destinées aux jeunes.

~a musique occupe une place Importante dans l'éducation car elle contribue essentielleme~t au développement de l'intelligence de la créativité et de la sensibi~ li.té. Preuves en sont les expé­riences scolaires et les recher­ches faites dans ce domaine.

Afin d'éq~ilibrer un enseigne­ment parfOIS trop axé sur les ca­pacités intellectuelles, il est né­cessaire d'accorder une importance accrue à une bonne éducation musicale .

L'Année européenne de la musi­que 1985 nous semble tout indi­quée pour atteindre cet objec­tif.

Nous prions donc la presse pé. d~goglque et la presse quoti­dle~ne en ~~n~r.al, ainsi que la radl? et la telev.lslon d 'attirer l'at­tention du publiC - en particulier des enseignants et des parents - sur la valeur et l'impact de l'éducation musicale .

Eugène Egger Secrétaire général

AT Association tabagisme

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Cinquième édition de «Fumer - Index des films,

diapositives, matériels d'enseignement»

Sous le titre, ((Fumer - Index des films , diapositives, matériels d'enseignement» l'Association tabagisme a publié en français et en allemand sa cinquième édi­tion de la liste des moyens auxi­liaires concernant le problème du tabagisme en Suisse. La liste donne un aperçu des films, dia­positives, cahiers de leçons, bro­chures, affiches, etc ., qui traitent des questions inhérentes au ta­bagisme , ainsi que les adresses des institutions qui distribuent ce matériel. On peut se procurer gratuitement la brochure auprès de l'Association tabagisme, case postale, 3001 Berne.

LA FORMATION DES ADULTES

DANS LE CANTON DE VAUD .. . une nouvelle brochure gratuite

de 40 pages!

Pour la troisième fois depuis 1979 - et avec l'appui du DIP vaudois - le groupe de liaison vaudois de la Fédération suisse pour l'éducation des adultes (FSEA) sort de presse une élé­gante plaquette informative men­tionnant les principaux organis­mes de formation du canton , d'utilité publique , sans but lucra­tif ou semi-privés , réservés aux adultes, avec description de leurs champs d'activités et pro­grammes . En plus des bibliothè­ques, cette instructive publica­tion contient aussi la liste de tous les musées vaudois et renseigne sur les buts poursuivis par la FSEA.

On peut se procurer cette bro­chure gratuitement auprès des diverses organisations membres de la FSEA ou de son secrétariat romand, avenue de Rumine 2 1005 Lausanne, téléphone (021) 222409.

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