L'Ecole valaisanne, novembre 1972

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vierge à l'enfant (e . renggli , luceHe) novembre 1972 - dix-septième année 3

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vierge à l'enfant (e . renggli , luceHe)

novembre 1972 - dix-septième année 3

Page 2: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

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L'école valélisanne OOIS

Editorial

Bulleti.Ïl mensuel du personnel enseignant du Valais romand

XVIIe année Novembre 1972 No 3

3

S. Roller'

,pémlgogie La place de l'innovation péçlagogique dans la g'estion.de l'école 5

A. pannatier'

OOIS

F. Brunelli R. Salithier ' , J.-P; Salamin . H. Pellegrini et F .. Bourquin -

F. ·Pralong S. Brunet

V. Dussex

OOIS

F. Grichting P. Curdy

ODIS ODIS ODIS ODIS

ODIS

L'Ecole romande . Tiâv~ux de la Conférence des ëhefs de service 'des DI~ .

. ' . '

L'OD.J.S se présente , Le secteur bibliothèque ~

Moyens et méthodes d'enseigilement Mathématique moderne:' ' . _ Où en sommes-nous 1 ' '.

. ,, _ La situatlon ' en Valais :

Test de lisibilité Radioscolaire et télévision .

Expériences des enseignants Nouveaux manuels catéchétiques Matériel de mathématique.

Partie corporative SPVal - Assemblée des délégués.

Echanges et réflexions Parents - Ecole

Communiqués Alignement des traitements Publication sport scolaire . Communiqué UNESCO Pro Juventute: ses soixante ans d'existence.

Pages couleurs Travaux manuels pour Noël Examens d'admission à la section général 1972 . Conte: Le cadeau du Bonhomme de neige.

poésie: La chanson

Les livres du mois

. 10

13

23 24 26 32

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Notre page de couverture

Vierge à l'enfant (E. Renggli, Lucelle)

. Ce qui frappe surtout dans cette œuvre, c'est l'impression d'apesanteur qui s'en dégage. Sans doute l'artiste a-t-il cherché à nous introduire ainsi dans sa conception très spiritualisée du sujet la Vierge présentant son Enfant au monde. Un peu comme les personnages allongés et aériens du Greco, ces deux créations d'E. Renggli paraissent extrêmement épurées, comme libérées de l'attraction terrestre.

On remarquera pourtant l'attitude ferme et bien équilibrée de l'Enfant très <<seigneur» malgré son jeune âge. Déjà, l'ensemble du personnage évoqu~ la Croix, symbole expHquant sa venue sur la terre. Quant à Marie, tout en reprenant, comme en une projection, cette attitude cruciforme, elle est repré_ sentée avec un geste de recul et un visage contemplatif, exprimant à la fois son union intime avec son Fils et sa mission, et la distance infinie qui la sépare elle, créature, de celui qui reste son Dieu. '

On voit là comment un artiste peut évoquer, avec des formes toutes sim­ples, un mystère extrêmement complexe de sa foi, s'il a pris soin de méditer le thème avant de la réaliser concrètement.

Techniquement, on remarque surtout, en plus de la structure signalée plus haut, le dépouillement des plans, la souple élégance des mouvements et la douceur discrète du modèle.

Cette œuvre peut sans doute offrir à chacun de nous une méditation ma­riale renouvelée pour la fête de l'Immaculée Conception.

A. Veuthey

RENSEIGNEMENTS

«L'Ecole valaisanne» paraît à Sion le 15 Publicité: Publicitas, av. de la Gare 25 de chaque mois, juillet et août exceptés. Sion, tél. (027) 3 71 Il. '

Rédaction: J.-P. Rausis, ODIS, Rawyl 47, Sion, téléphone 39365. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration. expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 39365.

Impression: Imprimerie Fiorina & Bur­gener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 15.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).

2

Pages de couverture (minimum 10 fois): lit page Fr. 1000.-1/2 page Fr. 530.-1/3 page Fr. 360.-1/4 page Fr. 280.~ l/S page Fr. 160.-

Pages ordinaires (1 insertion): lit page Fr. 100.-1/2 page Fr. 52.-1/3 page Fr. 36.-1/4 page Fr. 28.-l/S page Fr. 16.-

.' '. . . . . . . . )':( ... . ;"

Editfirial . : .:. ,." .. ,'. "'. . ... : .. ' . "

C'est un lieu commun d'affirmer que personne ne peut satisfaire par ses es décisions tout son entourage. r '

actes et s e être hUl~ain possédant sa propre identité, sa p~'opre personna.zt~, ~haq~ontin ences et de conditionnements divers, réa?lra ~e façon. dlffe-

fruzt de g bl' 'C'est heureux car c est la une l'lchesse d vant les pro emes poses. " rente e . bl d l'homme et il ne faudrait en aucun cas alterer ce don extra-. ompara e e ., . znc . . . 'il a d'être {<unique parmz l unzforme». ordznaue ;'~marquons cependant trop souvent, le sacrifice ~e. per~onnes ?u

N~us ' T 'mité des idées bafouées, des personnes a ]amazs fermees bénéfzce de ,z ~lnz, 01 a' tue' rIeur !-'Jersonnalité' des êtres détruits par manque de parce que reszgnees ' compréhension.

Pourquoi ce gaspillage de personnes? Comment l'éviter?

Les réponses sont certes multiples. Elles divergent s~ivant les, idées, le~ .' la situation sociale de chacun. Dans les reponses a apporte!

~onv~~~;~e pourraient s'empêcher de dévier le problème su.r d' autres aspe~ts.: c:a~ui risquerait très rapidement de tourner à !a p,olémzque. Le travaz a

mplir dans ce sens est aussi gigantesque que mzn~tzeux.. , acc~ependant parmi les multiples remèdes qui serazent susceptzbles dde.~ena,.

erson~es tout en favorisant la compréhension, le c?ntact, le za ogue !~rp~~ l~ l' épanouissen:ent d~ l'être humain, il existe un traztement prophylac-

tique qui me paraît przmordzal:

{<l'apprentissage de l'expression»

Que cette expression soit orale ou écrite, elle demande un appre~tissage . " l" l Ce n'est certaznement soutenu et astreignant qui ne peut se fazre qu a eco ,e. . , , .

pas devant sa chaîne de montage que l'ouvrier aura ~ occaszon ~ echange! des idées, d'exercer son jugement, de vérifier et de c~n'~ger son razsonnem,ent au contact d'avis différents. A ce stade, l'homme quz n aU1'~'pa~ pu ~~ c;eer une

l't' rd capable de raisonnement de synthetzsatzon d zdees et de personna z e so z e, '. 1 ' d ersonnes qui se choix en face des événements, sera vite manzpu ,e par es p , . . feront un devoir et parfois même un plaisir de pense~ et de deczder pour !uz.

Il n'est qu'à étudier le comportement psychologzque des foules poUl se rendre compte à quel point ce problème est important dans le monde actuel:

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- les guerres,' - les manlfestations; - les dictatures' - les procès PoÙtiques; - les lavages de cerveaux' - les actes de vandalisme' . ' , _ les manipulati d pe~petres par des foules en colère'

ons e manzfestants. '

Vous me direz que ces ex l ' citer aussi: emp es sont tl'es loin de nous. Mais on POurrait

- la drogue; - l'habillement· - la musique; , - les loisirs de jeunes' - la délinquance juv~nile' - l'alcoolisme. '

V oi/à autant de problèmes u' avis, sont du même ordre que cfux

1 nc?t~~s tOl uchhent de plus près mais qui, à mon

L' " 1 es p us aut expresszon etant le moyen u'a ch " .

un .devoir qui incombe à l'école ~e crée~cun d'affirmer sa personnalité, c'est malS aussi et surtout des homme . 1 70n seulement des {<encyclopédiesl\ b · " s quz sac/zent s'exp" . 1 len sur, le style, la structure ou 1 b . , . Ilmel, tout en respectant conçue. e on ton quz reglssent toute expression bien

. '!ne personne bien équilibrée saura f '. . , cltalre, idéologique qui le bombard' allle

l un cholX dans 1 avalanche publio

A . . ' e Journe ement mSl, nous pourrons encore trouver à " .

ment, échangent des idées et n' t tout age des personnes qui s'expri. et de coucher Sur le papi~r un 0; 'p~sfeur ou honte de prendre une plume truchement des moyens mod' °dm e vue personnel Sur un sujet Par le

, ernes e comm . t' ( . ce theme pourra susciter d'autres ' . . unz~a ~ons p,resse, maedia, etc.) de l'ensemble des hommes vers la 1 rea~tzons et amSl favOl'lser le cheminement

De ".' A umzere. s etl es, a tout age encore enth .

{<l'Idée!>}, ne peuvent au'~clairer et f .ouslastes et dynamiques sur le terrain de 1 aire progresser le réel. '

J.-P. Rausis

Pédagogie , '

l.~a place de l'innovation pédagogiqlle dans la gestion de l'école (suite)

5. L'innovation

L'évaluation recueille des données, les confronte avec des critères et four~ nit des éléments de jugement. Si elle s'appuie sur une théorie, c'est-à-dire sur un modèle cohérent qui rend compte du réel pédagogique, l'évaluation, aussi explique; elle dit le pourquoi de la réussite ou de l'échec.

Là s'arrête son ouvrage. Il importe ensuite, pour que le processus éduca­tionnel progresse, qu'un ré-ajustement se produise; il faut donc innover.

5.1 Les stimuli de l'innovation

Ces stimuli, ces déclencheurs de l'innovation, sont de plusieurs sortes.

Suggestions Il y a, d'abord, les suggestions qui proviennent des résultats de l'évaluation

entreprise systématiquement par les centres de recherche. Le chercheur, en effet, n'est jamais un simple {<mesureun). S'étant, pour bien évaluer, installé au cœur de l'activité pédagogique, s'étant même efforcé de la {<vivre», il ne peut pas, au moment même où il formule un jugement, ne pas proposer les changements qui, selon lui, et en raison des causes qu'il a décelées, seraient propres à corriger les défauts constatés.

Résultats La novation peut aussi être' suscitée par les résultats de l'évaluation à

laquelle se livrent les enseignants, eux-mêmes toujours mieux instrumentés pour évaluer leur ouvrage.

Recherches Certaines recherches spécialisées peuvent aussi être source de novation.

Celles du professeur Jean-Blaise Grize et de son équipe internationale au Centre d'études sémiologiques de l'Université de Neuchâtel sont, à cet égard,

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exemplaires. L'étude des manuels de h' ' . . secondaires depuis le début de " l P y~Iq:r~ IntrodUIts dans les écoles mettent pas, à ro re . ce sIec.e a rev~le que ces ouvrages ne tra la physique ma1s ~1 a~~nt p~I1er,. des mformatIOns cognitives pertinentes :8. par le Cent;e d'études Sé~i~~~n /<dlscours sur la physiq.ue». D'où l'élaboratio~r profit les futurs auteurs d' ouvI~i~ede~~ r~c~l~~andatIOns dont pourront tire; élèves des écoles secondaires. . mes a aIre apprendre la physique au~

Information Enfin, il faut se rendre compte . l " .

en plein essor il importe d'être' iue ~ novatIOn pedagogIque étant, partOUt tion se pose à' nouveau de man" In o:m~ sur elle. Le problème de l'inforllla'

'd . Iere mgué Qui fait quoi t '? L' . pe agogIques informent, de manière . . . ,~ ou. es Journau~ la documentation de l'IRDP sur ce r~latIven:ent satIsfaIsante, le Service de les essais entrepris en Suisse et m" qUI s~ f~It dans le monde. Mais ce SOnt connus. C'est, certaines fois' e,me en u:s~e rom~nde, qui sont les moins pr;esse, .que 1;~lf9rmation p;r~:~t 1:f.~~~~el;f~ap~I~ue suisse et la grande faIre mIeux afin que l'informat' . . '. au ra trouver le moyen de

I?n pUIsse remplIr son rôle de stimulatrice.

5.2 Les agents. ~e l~innovation

C'est probablement, dans les cla '. et par le truchement des maîtres ~!el~" ces m~rveilleux atelIers pédagogiques, des de surgir et d'être fécond 0 q mnovatIOn a les chances les plus gran. ment de nouveautés est, de plue; en

n ~e rend ~ompte cep~ndant que l'engendre. - les 'maîtres bien" . p US,ouVlage collectzf:

, , ~ sur, pUIS, avec eux, . - les eleves (ils ne manquent pas d'idé ) - . Iles pa:ent~ (les jeunes parents partic~fit~rement) - es medecms, , -..: les' repr~sentant~ du monde du travail - ~~s ho~mes politiques, ' ~. et, aUSSI, les chercheurs.

;Les experts ne sont pas inutiles Il f . naïfs capables de voir les problè' aut ce~en~ant l~ur a~Joindre quelques rateur de solutions. mes sous un eclmrage Insàhte, Souvent géné.

5',3 Les conditions de l'innovation

Pour que la novation se produise . disposer d'une certaine zone de libe.t: ~,~x [UI la peuvent gé?érer doivent ments, ses instructions. L'excès d'~r~'re ~co e a son ordre.ob!Igé, ses règle. Pas; de nouveauté sans réflexion libre . f epe~1dant est. ~UI-me~e désordre. noyatrice ' est divergehte~ non confor' ~ orm~ . e, hors-hIer~rchie. La pensée dans ùne perspective temporelle' elle ~~ e, voue. contestataIre. Elle se situe

, es prospectIve. Elle accueille l'imagina. 6,

• 11 et aime l'audace, ne craignant pas de heurter l'opinion commune~ elle tl°ut rnême avoir un caractère prophétique. L'invention, enfin, suppose tou­peurs une remise en cause, celIe des choses peut-être, et surtout celle de soi-~êrne. Innover, c'est se renouveler. .

A cela s'ajoute une mise en œuvre de tous les pouvoirs de l'esprit, ceux de la pensée consciente comme ceux, peut-être plus importants, de la pensée ·nconsciente. L'heuristique y insiste et montre que c'est une des conditions du 1 assage d'un modèle stérile à un modèle fécond. Le modèle de Ptolémée vou­fait que la terre fut au centre de l'univers puisque habitée par l'homme. TI a fallu l'audace de Copernic pour briser ce cadre et faire progresser la science~ C'est de révolutions coperniciennes qu'on a parfois besoin.

La démarche des «découvreurs» ne doit pas craindre aussi de remonter le temps. En effet, une impasse ayant été reconnue, il est, presque toujours, inutile de vouloir trouver une issue au fond du cul-de-sac où l'on s'est mis. Ce n'est pas du perfectionnement raffiné d'un processus désormais sans avenir qu'il s'agit, mais d'une réorientation à partir d'un niveau inférieur. La vie, sur les lignes de l'évolution, a procédé ainsi. La pédagogie peut prendre mo­dèle sur elle.

Ainsi en est-il, par exemple, des «livres de lecture». Ils vont s'embellissant et s'enrichissant de textes nouveaux empruntés aux .auteurs contemporains~ ils se «perfectionnent». Mais se demande-t-on si de tels livres sont encore nécessaires et si, à l'époque des journaux, du livre de poche, de la littérature enfantine abondante, il ne conviendrait pas d'y renoncer et d'introduire dans les écoles la «lecture suivie» d'ouvrages entiers chère à Claude Bron de l'Ecole normal~ de Neuchâtel et de développer les bibliothèques de classes, d'écoles et de quartiers?

Un autre exemple de <<recul pour mieux sauter» est fourni par Bertrand Schwartz demandant que les écoles deviennent essentiellement des <<lieux de ressources» où les élèves puissent trouver, largement offerts à leurs intérêts et à leur curiosité, les moyens d'une auto-instruction. Or, le modèle de ces «salles de ressources», Bertrand Schwartz le trouve dans l'école de campagne de jadis où l'instituteur offrait à ses élèves, des plus jeunes aux plus âgés, les matériels dont il faisait usage pour les instruire neuf années duraIit.

C'est dans cette perspective que le cri d'Ivan lllich peut être perçu et reconnu valable. L'école n'est pas sans défauts, elle connaît même des échecs. On doit essayer de l'améliorer et même de la «changen). Et si, pour faire mieux, on essayait, par la pensée du moins, de remonter aux temps où il n'y avait pas d'école et de voir comment on pourrait assurer l'instruction des indi­vidus avec d'autres moyens que ceux qu'offre la grande machine scolaire? L'essai, qui pourrait prendre la forme d'un jeu, d'une simulation, mérite d'être tenté.

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5.4 La morale de l'innovation

Qu'est-ce qu'innover? Innover, c'est, dans une certaine mesure, se mettre en état de rupture

rapport à un ordre établi. Est-ce offenser la tradition? Non. C'est, au contraIre donner à la tradition l'occasion de se manifester, de s'affirmer . . Car la tradi: tion, celle qui vaut d'être considérée, n'est pas faite d'habitudes où l'on se complaît, c'est un élan qui, venu du passé, poursuit son chénin, exigeant de se réaliser - de se réifier - sous des formes neuves afin de 'pouvoir, par elles, se renforcer et rajeunir. .

«La véritable tradition, dans les grandes choses, écrivait Valéry, n'est Pas de refaire ce que les autres ont fait, mais de retrouver l'esprit qui a fait ces grandes choses et qui en ferait de tout autres en d'autres temps.»

L'innovation peut être superficielle ou profonde Elle peut consister en une «petite thérapie» de lutte contre les symptômes

(Karl Schmid) ou en une médication atteignant, pour les éliminer, des causes profondes de dysfonctionnement. L'innovation superficielle est dangereuse. Elle est souvent un alibi qu'on se donne pour ne pas aborder les problèmes essentiels. Ainsi en est-il des moyens audio-visuels. On peut les considérer comme des «auxiliaires» de l'enseignement. Ils sont alors des «gadgets» qui donnent l'illusion du progrès tout en laissant perdurer l'écol~ la plus tradition. nelle. Si, au contraire, ils sont pris en compte comme facteurs d'un renouvelle. ment de la culture, ils participent à une profonde remise en cause de l'école.

Comment alors être assuré qu'une innovation est essentielle et non contingente?

li semble bien que cela puisse se produire en la confrontant à l'échelle hiérarchique des objectifs dont il a été question plus haut (chapitre 2). Si l'éva· luation a été bien faite, si elle a fondé ses observations sur les comportements révélateurs de l'accomplissement d'objectifs majeurs, si elle a formulé ses jugements par référence aux objectifs ordonnés du système scolaire, les inno· vations qu'elle engendrera se trouveront du même coup pondérées, puis exactement valorisées. Ici une règle complémentaire doit encore intervenir. La hiérarchie des fins peut juger la novation. Mais il sè peut aussi que la novation juge la hiérarchie considérée comme normative. Le rapport dialec· tique est inévitable, il est nécessaire. Il s'agit d'un processus d'adaptation où se reconnaissent l'assimilation (la norme infléchit la novation) et l'accomoda· tion (la notation modifie la norme).

Exigence finale de la morale de l'innovation La morale de l'innovation exige, pour finir, que la nouveauté soit toujours

considérée par rapport à l'ensemble du système scolaire. Le novateur doit accepter une rude ascèse. Il ne lui est pas permis de chevaucher des chimères. li doit admettre les obstacles de la rude et ingrate réalité et trouver assez de force en lui pour les culbuter. Le champ libre laissé aux «innocents» a souvent

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. . t 1 perpétuation de l'ordre d'assurer la l'ume de leurs utopIes e a été un moyen ancien.

Le temps de l'innovation 5.5 ffl -

. romande est actuellement traversée par un sou e I~ova-L'école en su~sseEII dI'spose à aborder les arands problèmes de la fm de de bon augme. e se . ' ''. b

teur bl ' es qui pourraIent bIen etre. , ce siècle, pr? em te avec ses conséquences sur l'ensemble du systeme

[' , ducatwn permanen bl - e. , li ris ue de bouleverser de fond en corn e, . ,

scolaIre qu e e q . '1 lture u'il faudra repenser en totahte, _ l'intégr~~ion .des m.edarrl~è~e:a c~ reconiidérer la relation de l'école au système

[ PartlClpatwn qUI " 'l' 'l' - a . 1 t ' l'intérieur de l'école, celle du ma1tre a e eve. SOCIa e, a

6. La réforme permanente

moment fécond de la recherche pour Louis Legrand, doit L'innovation,

être: _ contrôlée, . , .

formulée une premIere fOlS, , = «pré-expériencnée» dha~ls des classes ou des ecoles, _ se traduire en hypot ~se, , . .

b· 1 'preuves de 1 expenmentatIOn. , , - su Ir ~s e _ , des décisions peuvent être prises et une genera-

Au teI,l~e ?e cette epre.u~~ ulatrice se referme. Le processus reprend alors lisation decI~eei ,La ~o~cl~ 1er on le souhaite. Ainsi s'installe la réforme per­son cours sp~l:a el' veLls eh au, ent n'est plus le propre du décollage de l'appa-manente de 1 eco e. e c ,anger:z . " . . 'l 'l est consubstantiel a sa vItesse de crOZSlel e. " . lei '{a Suisse romande a toujours été une terre d educatIOn. _ J ean-J acques Rousseau~ _ le père Girard à Fribourg~ - Henri Pestalozzi à Yverdon~ .. Henri Roorda et Louis Meylan à _ Alexandre Vinet, Edmond GIlhard,

Lausanne~ , h" 1 ., Genève' _ Pierre Bovet et Alice Descoeudres a ~eu~ ate pUIS a , _ Edouard Claparède et Adolphe Fernere ': Geneve.,. rtient

Ds ont entretenu sur cette terre une espebrlancâ;~ag~~f:dt~ed;ll':~;l~ aux 'd t d'aujourd'hui aux responsa es '

ahux eh uca e?rl~IRDP enfin et 'aussi de continuer leur ouvrage et, en innovant, c erc eurs, a ',. de faire que cette espérance vive et s 1l1carne. S. Roller

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Page 7: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Travaux de la Conférence des chefs de service t d' ,. de 1 S . e Irecteurs de 1 enseIgnement primaire

a Ulsse romande et du Tessin

Dans nos informations relatives t . , ..' cantonale, nous avons eu l'occ . ~ux rav.aux oe ~o~rdmatlOn scolaire inter. des chefs de service et direc~~:~~ de ~~ntlO~lner 1 eXlstel~ce ?e la Conférence romande et du Tessin. Les le e , enselgnem~nt pnmaIre de la Suisse i~térêt à connaître la compos~~~~l:s dde 1 (<Ec.ole yalalsanne» a~ront sans doute al11si que les objets principaux 1 e clet Olgamsme, ~a. n:amere de travailler

Avant 1964 1 sur esque s porte son actIvIte. , es responsables de l'ens . ".

de se rencontrer une fois l'an t .' t ~Ignement pnmaIre avalent coutlllne seI?-ta~ent. Ces réunions cons{st~i~~: e~~es a~lshchacUl~ des cantons qu'ils repré. pnncIpaux propres à cha ue ' . e.c anges e vue sur les problèmes une large part à la camar~erf:~~l~ ~~ la.~~Isse rom~n?~ ~p~ès quoi on faisait apparaissait bien à l'horizo . ~!IU~Ie. La possIbIlIte cl une coordination vague et imprécise. n, maIS c etaIt encore une perspective lointaine,

Mais, brusquement celle-ci dev' t' .,. ,. mant en ?n délai très b~ef le rythme I~ l~ec~~~:te dmpeneuse,. u~gente, transfor.

Les CIrconstances ont voulu à cett ,P ee ~s r~ncontIes !l1tercantonales. années, tous les cadres principaux d~ ~poqu~ qu enl esp.ace.d une ou de deux départements changèrent au o' t ,ens~Ignement pnmaIre au niveau des dynamiques et animés d~ d' 1? 111. {u ~ne equipe de jeunes chefs de ' service rapidement homogène et bie~sIr P~? on de collaborer, se constitua et devint

A l'h sou ee. eure actuelle, la Conférence des h f d .

l'enseignement primaire de la S'. ces e ser~Ice et directeurs de suivants: Ulsse Iomande et du Tess111séunitles membres

- M. Ernest Cavin chef du S . d 1" " de Vaud; , ervlce e enseIgnement primaire du canton

- M. Armand Christe direct dl' . Genève; ,eur e enseIgnement primaire du canton de

- M. Roger Hügli chef du S . d l' . Neuchâtel" erVlce e ens~Ignement primaire du canton de

- M. Armal{d Maillard chef du S .' dl" de Fribourg; , el VIce e enseIgnement primaire du canton

- M. Anselme Pannatier chef du Servi d l' . ger du canton du Val;is; ce e enseIgnement primaire et ména-

10

_ :M. Cleto Pellanda, chef du Service de l'enseignement primaire du canton du Tessin;

_ :M. Jean Sommer, chef du Service de l'enseignement primaire du canton de Berne (Jura). NouS verrons par la suite que d'autres, personnes se joignent régulièrement

UX responsables précités et participent ainsi pleinement avec eux aux travaux a f' de la con erence. ; .,.,. , ..

Depuis quelques annees, celle-cl se reumt reguherement, une fOlS par mOlS, n principe le premier jeudi, exception faite de juillet et aoüt. Un président,

e onuné pour deux ans, et désigné tour à tour dans chacun des cantons, établit ~~s ordres du jour, fixe le lieu des rencontres, envoie les convocations et dirige les travauX. II' est généralement assisté d'un secrétaire, choisi dans son propre canton, pour la tenue du procès-verbal.

Dans la règle les séances se déroulent à Lausalme, centre géographique de la Suisse romal1de, et durent une journée. Exceptionnellement et lorsque l'abondance des matières l'exige, les travaux peuvent s'étendre sur un après­midi et sur le jour qui suit. En ce cas, le lieu de réunion est fixé dans un autre endroit. C'est ainsi qu'en juin et en octobre 1972, des séances prolongées eurent pour cadre le site accueillant de Champéry.

C'est au cours des délibérations de la conférence que naquit l'idée d'insti­tuer une Commission interdépartementale romande de coordination de l'ensei­gnement (CIReE). Cette proposition, mürement réfléchie, parvint au devant d'une autre conférence, celle des secrétaires généraux, avant de recevoir en automne 1967 l'approbation de la Conférence des chefs des départements. En même temps furent étudiées et mises en place toutes les modalités relatives à la création et au fonctionnement du premier poste permanent de la coordi­nation scolaire en Suisse romande, celui de délégué de CIRCE.

Une autre proposition vit le jour au sein de la Conférence des chefs de l'enseignement primaire, celle de créer ce qui devint l'Institut romand de recherches 'et de documentation pédagogiques. Avant d'aboutir, l'idée fut reprise et travaillée à d'autres niveaux également, Conférence des chefs de l'enseignement secondaire et Conférence des secrétaires généraux. Et, c'est à l'insistance des responsables de l'enseignement primaire que l'on doit l'exis­tence au sein de l'IRDP, d'un troisième service, celui des moyens d'enseigne­ment.

Les différents organismes de la coordination scolaire mis en place, il appar­tient à notre conférence de travailler en liaison étroite avec chacun d'eux. Dans ce sens, nous invitons régulièrement à nos séances:

- M. André Neuenschwander, délégué permanent de CIRCE; - M. Adrien Penot, chef du Service des moyens d"enseignement de l'IRDP; - M. Jean Cavadini, délégué à la coordination scolaire en Suisse romande.

On pourrait imaginer qu'avec le fonctionnement maintenant assez bien rôdé des institutions et des postes de coordination permanents, les travaux des conférences, ceux entre autres des chefs de l'enseignement primaire, devraient subir un ralentissement et prendre moins d'importance. Il n'en est rien.

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De multiples problèmes existent dont nous citerons les principaux. C'est notre conférence qu'il appartient d'étudier la mise en application coord dans les différents cantons, des programmes romands, compte tenu de l' de préparation du personnel enseignant et des moyens à disposition. Le clage des maîtres en vue de cette introduction doit être harmonisé. De canton, parviennent par l'intermédiaire des responsables intéressés, les rensei. gnements relatifs aux nécessités dans le domaine des manuels scolaires. Notre conférence a le devoir d'analyser ces besoins et de les transmettre ensuite au troisième service de l'IRDP.

Tant que durèrent les travaux de CIRCE et des sous-commissions, il appar. tint aux responsables de l'enseignement primaire d'accorder leurs points de vue sur les études en cours, de les faire connaître et admettre ensuite dans les assemblées plénières de la Commission intercantonale. Une tâche analogue nous attend pour ce qui se rapporte à CIRCE II avec en plus, dans cette nouvelle situation, des confrontations nécessaires avec nos collègues de l'ensei. gnement secondaire.

'La présence de M. Cavadini au sein de nos travaux indique que ceUX-ci ne se déroulent pas en vase clos mais avec un souci constant de liaisons à établir dans toutes les directions.

Cett~ préoccupation conduit au problème très vaste et ' très complexe de l'information. Qui faut-il informer? Quand et comment doit-on le faire? De quels moyens convient-il de se servir? Voilà parmi tant d'autres des questions qui se posent et auxquelles des réponses partielles ont été données dans l'attente d'une étude encore plus approfondie du problème.

Signalons enfin, sans prétendre à l'exhaustivité, que la Conférence des chefs de service et directeurs de l'enseignement primaire traite encore de thèmes plus généraux relatifs à l'instruction et à l'éducation. En ce sens elle participe à des séances communes avec les autres conférences déjà citées dans les lignes qui précèdent.

Nous espérons avoir donné, en négligeant volontairement les détails fasti­dieux et inutiles, les principaux renseignements qui se rapportent à un orga­nisme romand dont dépend dans une certaine mesure l'avenir même de la coordination scolaire. Ceux et celles qui seront parvenus au bout de cet article et qui désjreraient en savoir davantage ont la pos~ibilité de poser des questions sur le thème traité ou sur d'autres sujets.

Si l'intérêt des interrogations qui parviendraient à la rédaction de l' «Ecole valaisanne» était de portée générale, réponse pourrait être donnée par le moyen de la revue. Ainsi s'instaurerait un dialogue entre les lecteurs et ceux qui sont chargés de l'information. .

Il arrive souvent, et nous en avons fait la constatation, que des gens se plaignent de ne pas être renseignés ou d'être mal informés alors même qu'ils n'ont pas fait l'effort nécessaire pour prendre connaissance des indications qui leur étaient communiquées.

Il arrive aussi que ceux qui informent négligent inconsciemment certains aspects des problèmes traités ou passent sous silence, involontairement, des thèmes intéressants.

12

, 10US proposons supprimerait peut-

L jeu de questions et de reponses qu~ Il érite de rendre plus vivante

e inconvénients et aurait en outre e m "tre ces . . el' Ecole valaisanne».. , d f' connaître à nos lecteurs un sUJet qm

«Ainsi après avoIr tente e aIre es arrivé au chapitre plus vaste

l't r~tenir leur attention, ~ous el nI so~m Nous espérons que son réd ac-devra ' dagogique e e-meme. 1 '

. concerne la revue pe dra pas et nous ne sommes pas om qUl bl M R sis ne nous en vou , . teur re~~ons~'l ep'art~gea~101;ntiers les suggestions que nous avons enuses. de crone qu 1 •

Le président de la Conférence: A. Pannatler

L'ODIS se présente

Le secteur bibliothèque , un bref historique de

Dans le numéro d'octobre, nous avons présente

l'ODIS. . d'hui la présentation de différents secteurs d'acti-Nous commençons aUJour

vité de l'office. , t: de la bibliothèque. Celle-ci est com-NouS débutons a~ec la. presenta IOn

posée des secteurs smvants. _ pédagog~e géné:ale~. _ 'pédagogIe pratIque.

_ manuels en usage dans les classes, . ' . _ manuels pouvant servir à la préparatIOn de cours,

_ ouvrage de consultation: _ encyclopédies, - dictionnaires. d ltation sont prêtés pour un délai Tous les livres sa~f ~es ou,,:rages eu~~~~i le livre n'est pas demandé.

de quinze jours~ ce delal peut etr~ re~o dans un seul numéro tous les secteurs, Nous ne pouvons pas vous presen er t our beaucoup d'enseignants la

mais connaissant l.es problè;nes que p~se~ ~ous nous arrêterons au rayons recherche de poéSIes adaptees aux en an ,

poèmes et poésies. recueils de poésies. En voici une présentation L'ODIS possède septante

par thème et par âge. 13

Page 9: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Noël

* Poésies de Noël par Maurice Nicoulin, édité par la SPR: 5- 7 ans: 50 poésies 8-10 ans: 50 poésies

12-13 ans: 50 poésies 14-16 ans: 50 poésies

* Poésies de Noël et poésies diverses pour enfants de 6 à 14 ans: 25 poésies.

* Quand Noël revient, Simone Cuendet: 22 poésies: 6-10 ans 3 saynêtes

* Vingt Noëls pour les enfants de Pernette Chaponnière pour enfants 7.11 ans,

* Noël édité par le centre de documentation pédagogique de Genève: 6 pésies 5 contes

* Anthologie de textes à dire: Noël 41 poésies (10-13 ans) Jour de l'an (20 poésies, compliments et souhaits)

* J our de fête, Mme ChaIière Poésies de Noël 26 Vœux, compliments pour le nouvel an 29

Fête des mères

* Choix de textes pour la Fête des mères, Maurice Nicoulin: Poèmes: pour les petits (6-8 ans) 18 Poèmes pour les moyens (9-11 ans) 16 Poèmes pour les grands (12-15 ans) 19

Lectures propres à créer un climat favorable à cette belle fête de famille Lectures: 32 textes pour le degré moyen et supérieur

* Petite maman de bonheur 20 poèmes pour les 6-9 ans

14

* pour la ,Fête des m~res ~~rp~~~ef!~ête des mères et des pères 42 pOéSIes et comp Imen

l ie de textes à dire: , * Antho og , . 36 poésies et complIments Fête des meres,

LLa

famille 32 , ' a 1 degré moyen et supeneur pour e

h logie de textes à dire: * Ant 0 mil' l ' Les fêtes fa, la es, , ,

L PaSSIOn: 3 poesIes _ a , . _ Pâques: 9 poesIes , .

L Toussamt: 9 poesies. - ~ te Catherine: 3 poéSieS , ' = ~:Ces d'argent ,e~ noces d'or: 12 poesIes _ Baptême: 9 poesIes , . _ Fêtes diverses: 10 poesIes

* poésies et dialogues ~~olphe Amez-Droz:

- pour Noël: 18 poesIe~ . s (maître-élèves sur les fables de des soirées' 4 dlalogues comIque _ pour .

La Fontaine) ..

- pour les fêtes fam~lales ,. (our anniversaires, mariages, etc.) ur fêtes de familles: 10 poesies p - po

Mariage

* Anthologie de textes à dire: , . Mariage, degré supérieur: 58 poesIes

* Poésies de Luois Bouell~t: , . 12 poèmes pour le degré mfeneur et moyen

* Epithalames de Louis Boellat: , . 1 d 'oyen et supeneur 10 poèmes pour e egre m .

Pour les petits 5-8 ans

* Le lapin bleu: 52 poésies pour 4-6 ans

15

Page 10: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

* Bras dessus, bras dessous de Colette Nast: - sur les évènements de la journée: 21 poèmes - sur les vacances: 16 poésies

* Perce-neige: Pour les 6-7 ans Poèmes sur les bêtes, les fleurs, les métiers, la nature, les saÏIits,

* Tourne petit moulin: 52 poèmes sur la nature, les saisons, la campagne pour les 5-7 ans

* A l'ombre du clocher Leroi-Petit: 33 poèmes sur tous les mois de l'année pour les 6-8 ans

* La lyre enfantine: Poésies variées 51 Poésies de Noël 48 Pour le dregé moyen

* A petits pas, de Raymond Richard, sur les thèmes suivants: - Partons pour l'école 4 - Cueillettes 3 - Le bel automne est revenu 12 - Rendez-vous avec les ombres 4 - Cet enchanteur l'hiver 4 - La féerie de Noël 7 - Une année s'achève une autre commence 3 - Au paradis des joujoux 2 - Douceur du foyer 3 - Joyeux grelots de carnaval 3 - Avec son doux sourire 5 - Oh le chant de la pluie 6 - Et voici le printemps 10 - La joyeuse ronde des métiers 3 - Les animaux 12 - L'été 7

Bouquet de Norette Mertens et Ella Roller

* Thèmes: - Les petits: 6 poèmes - Les enfants: 11 poèmes

16

Animaux: 6 poèmes - Oiseaux: 8 poèmes = Fleurs: 2 poèmes _ Jours, mois, saisons: 20 poèmes _ La fête: 7 poèmes _ Les métiers: 5 poèm~s _ Les maisons: 10 poemes _ Noël: 12 poèmes

* poèmes POU! ,Christine: Diverses poesIes pour les 4-6 ans

* Images: Diverses poésies pour les 4-6 ans

* Notre petit monde: , poésies et saynêtes pour les petits

* Eveil à la poésie: Thèmes: _ La nature et les saisons _ Les oiseaux et les bêtes , ' , .' _ La condition humaine, la famille, la maIson, les mehers _ La patrie, les voyages, contes _ Dieu, la Vierge et les saints

* poésies pour les enfants de 4 à 8 ans: - Maman - Printemps - Eté - Automne - Noël - Divers

* Pour occuper et distraire nos enfants: 5 revues de poésies, contines, nouvelles

* Voici des roses: Diverses poésies

* Le rouet de verre: - Le monde merveilleux et légendaire - Le monde des bêtes - Les oiseaux - La Fête des mères - Les saisons

17

Page 11: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

- La journée et la ville - L'hiver, Noël - La mer

* Alphabet pour les tout petits: Série de poèmes correspondant aux vingt-six lettres (ami, Berger, colombe Dieu, Eloi, etc.) 1

* Petits enfants, petits poèmes: 32 poèmes sur fiche pour les 4-5 ans

* Brins d'herbe: 76 poésies diverses

* Ils étaient trois petits enfants: 83 poèmes pour les 6-9 ans

* Poésies pour tous: Livre d'initiation à la poésie Thèmes étudiés: - A quoi sert la poésie - Origine de la poésie - Les outils du poète - Comment se fait un poème - Poèmes qui content - Cœurs, paysages, saisons - Poésie engagée - Poèmes d'hier et d'aujourd'hui - Poèmes sous poésie - Plaisir de la poésie

Divers

* Théoduline: La chanson du bon vieux Valais par Jules Gross, chanoine du Grand-St­Bernard Poésies sur les coutumes, la vie du Valais

* Prières dans l'arche:

18

Prières sous forme de poésies Degré moyen et supérieur Divers

* La lant~r?e magique de Maurice Carême: 108 poesies

:1< Le dessuS du pani,e~: 8.10 ans: 3 6 po~s~es

10.12 ans: 3 9 po~s~es 12.14 ans: 50 po~s~es 14.16 ans: 62 poesIes

* Trésor de la poés~e fra?~aise: 150 poésies (degre supeneur)

:1< Pin pon d'or: Chapitres: . _ Le bouquet de roses naives _ Rondes d es cœurs gais _ Passage des fées _ AUégrement _ Le rire aux dents _ Au cadeau des minutes heureuses _ La banderole fleurie _ Cailloux bleus le long de l'eau

* Volière de Maurice Carême: 81 poésies pour les degrés moyens

* Images premières: , , , '). Petite antologie poétique sous le signe des quatres elements (degre moyen. - L'eau: 15 poèmes - Le feu: 23 poèmes - La terre: 30 poèmes - L'air: 19 poèmes

* Petits poèmes à dire: 30 poèmes pour le degré supérieur

* Fabulettes et compliments de Louis Muller: 12 fabulettes 20 compliments pour: - Les parents - Noël - Le jour de l'an - Pâques - Le baptême

19

Page 12: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

* Poèmes d'· ,. Chapitres: aUJourd hUI pour les enfants de maintenant:

- Les animaux - Les quatres éléments - Mondes et pays - Mondes et merveilles - Machines - Le travail et les travaux - Ecole - Les mois et les saisons - Les âges de la vie - Villes et campagnes - Contes et légendes - Contin es - Les poètes, la poésie - Je vous salue ma France - Nous construisons le monde Remarque - Ce livre corn t . d . intéressant. por e un 111 ex bIOgraphique et bibliographique

* La belle maison: Chapitres: - D~ns la douce~r du foyer - Lame des maIsons - A l'ombre du clocher - Dans l'amitié des bêtes - Quelques fables - La joie de vivre - ADes ~oses de .l'aurore aux splendeurs de la nuit - u fIl des saIsons - Dans la campagne en fleurs - Sur les chemins de l'aventure - Au pays du rêve - Tableaux et portraits - Théâtre

* Poèmes choisis: 150 poèmes choisis par Maurice Nicoulin

* Le vo!eur d'étincelles Maurice Carême: 50 poemes pour le degré moyen

* Mes ~elles poésies (Marc~lle Drouin): 90 poemes pour le degré moyen

20

* La poèmeraie (poésies modernes): Chapitres: _ Des jeux, des ris, des rondes et des danses _ A l'ombre du toit _ Le cercle de famille _ Le gerlot d'or (Noël, Pâques, fêtes) _ Le visage des saisons _ Les jeux du soleil, de l'eau et de l'air _ Le clos des bêtes _ La grappe vermeille (féeries, légendes, contes, récits) _ Le collier de Bulle (fantaisies, épinaleries, poèmes de bonne humeur)

* J'aime tous les chemins: 15 poésies 2 contes 2 saynêtes 2 mystères

* Les plus belles poésies françaises: Recueil de 120 poésies pour le degré supérieur

* Des poésies: 36 poésies pour le degré moyen

* Mon beau sabot doré: 49 poèmes pour le degré moyen et supérieur

* Ronde: 80 poésies choisies parmi les ballades françaises

* Recueils de poèmes et contes choisis: 60 poèmes pour le degré supérieur

* Choix de poèmes: Les saisons 12 Les animaux 9 Divers 9

* Jardin de poésie: 80 poésies pour le' degré supérieur

* Anthologie de textes à dire: - Le rêve 18 - La fantaisie 22 - L'humour 23

21

Page 13: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

* Fables poésies Noël: 15 fables 17 poésies diverses 16 poésies de Noël

* Trésor de la poésie française' 120 poésies pour le degré moyen et supérieur

* Poésies pour pomme d'A '. 104 ,. pl.

poesIes pour le degré moyen

* Poète de la joie: Chapitres: - L'enfance - Le poète - La mère - Le père - La bien-aimée - La joie - L'école - Noël - Les heures - Le temps - Les plantes - Les chansons - Les fables - Les fantaisies - Le pays - La vie

* Sous le toit du poète' Chapitres: . - Au jardin du poète 7 - Au fil des heures 14 - La r~mde des saisons 14 - La VIe des plantes 13 - l'eau: la pluie, le vent 13 - La VIe des bêtes 18 - Fables et fantaisies 15 - Les âges de la vie 12 - L'~mour de la maison 17 - JOIes et peines du labeur 21 - Les a~pirations de l'âme 14 - La paIX du monde 6 ' - La fête de Noël 11

22

Moyens et méthodes d'enseignement

Mathématique moderne

Où en sommes-nous 7

Il peut être intéressant, pour les lecteurs de l' «Ecole valaisanne», d~ faire le point de temps à autre, en ce qui concerne l'avancement des travaux de rédaction des «manuels» romand en mathématique nouvelle. , '

Procédure

Un «Comité de rédactiom>, composé d'un représentant par canton, est chargé d'élaborer les moyens d'enseignement, en conformité avec le program­me défini par la CIRCE et accepté par les 'Départements de l'instruction publi­que. Chaque membre de ce comité prépare un «premier jet» sur telle avenue du programme; on procède ensuite à une première lecture, on modifie suivant les critiques et propositions; une seconde lecture permet encore de~ retouches.

Ce projet est ensuite soumis à la Commission des moyens d'enseignement en mathématiques, où sont représentés les cantons romands, un délégué de la CIRCE et un délégué de la SPR.

lJne dernière consultation encore, par des groupes désignés directement par les DIP, et le manuscrit est remis à l'imprimeur; le comité de rédaction suit pas à pas ces derniers travaux d'exécution.

Parution , \ . ' . ( '-'

, A ce jQur, comme l'indiquait un communiqué paru dans l'Ecole val ai­sanne>~, numéro 2, page 14, ont paru les deUx 'otivI:ages complémentaires: - Mathématique, p,;eriûère année, classeUl; du maÎtrè (methodologie-commen-~~ ,

Page 14: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

:-. Afafhéma,tique, première année, fiches d'élèves. . :~~1:~r:s la fm de l'été 1972 par l'Office romand des éditions et du matér'J . , le

de 3=~s:se~~m~~~:~sd~'~~~%1~:~:~~é~ont déjà uti1is~s d.ans un bon nombre duits en automne 1973 dans toute la Ro~a:~f:' autres a SIOn. Ils seront intro.

Travaux en cours

Pour la deuxième année primaire:

- Les avenues NU ( ") . . : ( , . ~umeratIon et OP (opérations) sont entièrèment réd' , methodologte et fIches d'élèves) et ces textes ont ét' 't d" Igees

mission des d" e e u les par la C01l1 consultation, ~~:~~ss DI~~seIgnement en mathématique. Reste la dernièr;

- ~;p!~~~e~o~~s e~~e:~s d~!h~~~~~!le!t :~:~~~n~o:~e~ (ldécouverte de decembre procham. a a CMEM en

Pour la troisième année primaire:

- Les premiers travaux d'élabor f pour l'été! 1973. a IOn sont en cours; le m.anuscrit sera prêt

- On peut prévoir la parution en juillet 1974.

Expérimentation

adr~s~~: o~~~~abn~na ouvri~r! Le soussigné, membre du comité de rédaction utilisent les Pclasseurs ~~e~r~!~~:e c:ux, et celles q~i, dès cètte année scolaire: remarques utiles: fond, fiches formennMee, p~ur qu on lui fasse part de toutes , ... ercl.

F. Brunelli

La situation en Valais

24

A la veille de cette échéance importante, il peut être iùtére,ssant de taire le point de la situation sur le plan valaisan. .

Rétrospective .

Durant les années scolaires 1969-1970 et 1970-1971, des cours théoriques d'introduction à la mathématique dite moderne ont été organisés pour l'ensem­ble du personnel enseignant. ~irigés par. de~ professeu.rs. ?e l'6nseignemel~t secondaire, ces cours ont perIlllS en particulIer de sensIbIhser chaque enseI-nant à l'esprit nouveau qui souffle sur les mathématiques.

g Le «pont» entre la théorie et la pratique étant difficile à établir, des cours axés sur la pratique eurent lieu durant l'année scolaire 1971-1972.

Le contact avec des enfants travaillant dans une optique moderne a rassuré nombre d'enseignants sur ce qu'est la mathématique moderne.

L'information donnée jusqu'ici à l'ensemble du personnel enseignant n'est certes pas complète. Cependant des échéances précises attendent les enseignants primaires dans le mouvement d'harmonisation romand. -

Activités 1972·1973

Le programme de «recyclage» de l'année 1972-1973 tient compte. de la prochaine «Ecole romande».

Durant cette année scolaire: _ toutes les classes enfantines de première et de deuxième tt;availlent la

mathématique dans une optique moderne. Ainsi, la continuité sera assurée lors du passage de la classe en fantine à la classe de première primaire;

- toutes les classes de première année primaire font une «approche» de l'enseignement moderne à travers des situations jouées avec les enfants et tirées de l'ouvrage romand: «Mathématique, première année». . Afin de permettre aux enseignants des classes enfantines et de première

année primaire de travailler dans les meilleures conditions des réunions men­suelles sont organisées. Elles permettent de mettre en . commun les expériences faites et d'établir le plan de travail pour le mois suivant. . .

L'année scolaire 1972-1973 marque le départ de la ph~se d'application d'un programme moderne. Le but à atteindre englobe à la fois des exigences d'ordre pratique et des exigences de formation de l'esprit. L'enseignement moderne doit en particulier procurer un outil intellectuel utilisable dans les situations les plus diverses de la vie courante et développer les pouvoirs d'adaptation et d'invention. . . .. ._.

La ~in~lité de l'enseignement actuel de la mathématique n'étant pas en contradIctIOn avec celle de l'enseignement tr.aditionn.e}, l'école primaire ne dev~a pas manquer un de ses objectifs principaux qüi est d'apprendre. aux enfants à calculer aisément: Dans cettè o"ptique il restera nécessaire de créer chez l'enfant des automatismes de calcul. R. Sauthier

Page 15: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Test de lisibilité

L'évaluation de la difficulté des textes

Est-il ou non possible de ' l" , cuIté d'un texte, son niveau d~~s~rert' a aId,e d ~ne, f?rmule simple, la diffi. pour le lecteur moyen? s rac Ion, VOIre 1 mteret formel qu'il présente

La réponse à cette quesf t d" ' ne fût-ce qu'en ce qui conc~~~ees u~ tre~ grand m,térêt, pour la pédagogie Jusqu'à présent les enseignants n~~~hOIX d un text~ ~ preseI:ter aux enfants' textes que leur ~ensibilité et 11 er pour app,recler l~ dIfficulté de leur~ l'erreur. De plus rom us ' l:s eçons ongues et I~parfaItes de l'essai et d profession, ils in:agine~t s:uve'::": !:/~ lec~re qUi est indissociable de leu: lecteur non averti des textes d'ap eS

f o'lstacles que contiennent, pour le

L' 'b ,: .. parence aCI e. ISI le, d apres les dIctIOnnaires est . . " . lu sans fatigue. La facilité d r ' ce qUI, est aIs,e a lIre, ce qui peut être

lecteur. e Ire un texte depend a la fois du texte et du

Au poi~t,de vue du texte, il faut tenir corn te' . . ". - de ses elements matériels tels ue 1 p .. ' " :.. " .

des ~ignes, la disposition du tex[e la ~u~~~~c~eres d,Impnmene, la longueur _ des Idées exprimées, c'est-à-dire ie fond'

1 e u papIer... . .

- de la façon d'exprimer les idée ' " d' . vocabulaire et de la syntaxe. s, C est-a- 1re de la forme, en particulier du

_ !~ k:~~i~::c~ee~u lect~ur, il faut prendre en considération: . son nIveau de developpement' = f~a~~nn~Issances (sujet traité est-il connu ou no~!);

, ete en lecture, son entraînement .' d' , ou les variations sont très grandes e t OUI sa .1ad~I 'dlte

de lecture, domaine tique; n re es m IVI us de formation iden·

- ses ~otivatio~s (personnalité et intérêt); - son etat phySIque: vue, fatigue.

La présentation matérielle d'un texte

Il existe de nombreux trava ' . 1 _ la couleur et la brillance de ~~ns2r~~la ement anglo-saxon, sur:

- l~, c0l;Ileur et la brillance du papier - 1 eclaIrage; , - la typographie:

- dimension et style des caractères' - longueur des lignes; ,

26

_ écartement entre les mots et les lignes; _ mise en page.

Le fond Essayer de définir le fond d'un texte, c'est vouloir établir l'infinité des

'dées que l'homme peut créer, En réalité, on ne peut que dégager certaines ~i nes de force qui se situent à un niveau très général. g li n'est pas pensable, pour le moment, d'aborder directement le problème

du fond; des aspects formels permettent cependant certaines déductions de

fond.

La forme: les tests de lisibilité

La façon d'exprimer des idées peut être quantifiée à travers le vocabulaire

et la syntaxe. li existe de nombreux tests. Nous présentons uniquement celui de Rudolph Flesch parce que c'est le plus simple à appliquer et aussi parce que sa validité a été établie"à propos des textes de langue française

1.

Flesch calcule deux notes: _ note de facilité; _ note d'intérêt humain.

La note de facilité

La note de facilité se calcule par rapport à la longuer moyenne de la phrase exprimée en mots, et par rapport au nombre de syllabes pour cent

mots, La combinaison du tout donne la formule suivante:

score: 206,835 - (x+y) où x = Nb de syllabes X 100 Nb de mots

et y = Nb de mots Nb de phrases

X 0,846

X 1,015

Le résultat des calculs est l'indiCe de facilité de lecture qui peut s'inter­

préter de la façon suivante:

1 De Landsheere: Introduction à la recherche en éducation, Armand eoHn-Bourre­

lier, Paris, 1970, De Landsheere: POUl' une application des tests de lisibilité de Flesch à la langue

française, «Le travail humain», Paris, PUF No 1-2, 1963,

27

Page 16: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Degré Facilité Style Revue type de lecture

Diplômé uni 0-30 Très difficile Scientif., philosoph. 4,5 -Etudiant uni 30-50 Difficile Pédagogie, techn. Sec. sup. '. 50-60 Assez difficile Sec. inf. 60-70 Normal 12 ans 70-80 Assez facile Il ans 80-90 Facile 10 ans 90-100 Très facile

Etalonnage pour la langue française - Livre de lecture - 2e primaire - Bandes dessiqées: Tintin - Spirou

Littéraire, vulgarisation Digest (Match) Féminin, familier Détective, western Bandes dessinées

- Livre 'de lecture - Se et 6e primaire - Documents historiques - 1re amlée de l'enseignement secondaire -'-- Leçons d~histoire - 1re année de l'enseignement secondaire - Textes littéraires

- Journaux écrits: information; internationale basée sur dépêches d'agences

- Tex~e difficile (Proust)

33 54 83 88 92 93

80 60 50 40 30

15

La formule de Fresch mesure la longueur .. En parlant de facilité, c'est d'abord à la simplicité de la syntaxe, au mot concret, bref à la brièveté de l'image visuelle que nous devons penser.

A travers la forme, nous évaluons indirectement le fond. Flesch dit que «!e test mesure la longueur des mots parce que .c'est un raccourci aisé pour évaluer leur difficulté. En effet, en anglais, la plupart ' des mots courts sont les plus faciles à lire et à comprendre». Généraliser est une chose dangereuse. Cependant, éil anglais comme en français, beaucoup de mots d'emploi fré. quent ne comptent qu'une ou -deux syllabes: le~ mots ·-abstniits et, en général, les mots -savants sont souvent construits à l'aide d'affixes. La longueur moyenne des mots d'un texte abstrait est normalement supérieure à celle d'un texte concret; les artifices de style, les inversions compliquées, les phrases «à tiroirs» ne vont guère sans allongement syntaxique.

o

C'est pourquoi des comptages d'apparence assez peu solide peuvent effi. cacement . sonder une réalité beaucoup plus complexe qu'il ne parait au pre. mi~r é!bord.·

La noie d'intérêt humain . .

La note «d'intérêt humai11» est fondée sur les pourcentages de ~ots et de phrases «personn'els» et sur des coèfficients fixes. .

28

ersonnels les adjectifs et pronoms L s mots personnels sont les pronoms t ' nom~ les noms de famille et e'f se rapportant à une personne, es pre ,

poss~~: communs désignant une person;e. discours direct, une question, un les nL phrases personnelles contlennen un 1 t'ons

es . 'l' d du lecteur des exc ama 1 . . . t. d une pnère a a resse . 'd 't des deux formules qUI SUIven . or re, d'intérêt humam est le pro UI Le score

Nb de mots personnels X 100 X 3.635 x

Nb total de mots

Nb de phrases personnelles X 100 X 0.314 Y Nb total de phrases

Score: x + y

h fait donc que quantifier les élémen,ts. formels qui mettent en Flesc ne . 'b t ' dramatiser le reclt.

cause le lecteur ~u qUI contr~~e~, ~t nous pouvons nous baser sur ce tableau: pour interpreter la note 111 ere .

~

1 Style du texte

1 Exemples Intérêt humain .

1-0-10 Terne Textes scientif. et prof.

10-20 Peu intéressant Revues commerciales 20-40 Intéressant Digest (Constellation)

Très intéressant Match . 40-60 Passionnant Romans d'imaginatIOn 60-100

A titre d'exemple, les histoires de Tintin présentent, en général, un score

qui se situe aux environ de 90... d f il"té nous devons faire beaucoup Cependant;' a ' l'inverse de la n?te e ~cc~n~aissons pas sa véritable signi­

de réserve à l'enc~ntr~ de ce score, nous f mécanismes psychologiques et les fication et en partlcuh~r ,le, rapport entre es éléments formels conSideres.

Conclusion .

'. ' . , , . b . ective de la lisibilité et de l'intelligi-Dans le domame d~ 1 evaluatlo? 0 J idérables. Ses résultats commencent b'l't' la recherche a faIt des progres CO?S

Ile, . laIre . à influencer réellemen~.la pratlqu~ s~o lin ~istique moderne et de l'inform~tJ-

Depuis peu, sous 1 mflue~ce e a 1 g formules de lisibilité. Elles attem­que, un intérêt accru se man~e~te l?our e:rfection dans un proche avenir ~t, dront probablement un degr~ eleve Ife ~eviendront probablement des outds grâce au traitemen.t .automatIque, e es éducationnels quotIdiens.

29

Page 17: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Exemple

Voici à titre d'exemple un calcul effectué sur trois textes pris dans des livres correspondanLaux différents degrés d'enseignement.

A. Degré inférieur

C'est un beau dimanche d'octobre. Tif' Pom' et son papa vont à la chasse aux champignons.

Le papa de Tif' Pom' s'est muni d'un grand panier. Tif' Pom' d'un petit. Aujourd'hui, ils ont pris le chemin du bois, derrière le chalet. Dans le

bois, ils se séparent... Dès qu'on est tout seul, sous bois, les branches craquent sous les pieds, des glands, des pignes tombent. Un autre petit garçon aurait peut-être un peu peur, mai Tif' Pom', lui, connaît tous ces bruits.

Tif' Pom' a découvert un troupeau de craterelles. C'est bien un troupeau elles sont si nombreuses, serrées les unes contre les autres avec leur trompett~ noire!·· .

«'Papa, viens ici! crie Tif' Pom'. - Elles sont · bien fraîches; on ne pourra pas toutes les manger, on en

fera sécher. » Plus elles sont sèches, plus elles sont parfumées. Papa sait où poussent · des cèpes. Tif' Pom' découvre le premier .. C'est

un bébé ,cèpe., ,Il fallait les bons yeux de Tif' Pom' pout le découvrir! . « Il est sorti cette nuit, dit Papa, cherchons les ,autres. » Cinquante bolets .sont dans les paniers. «Nous avons de la chance, Maman nous fera une bordelaise ... » Tif' Pom' et Papa reviennent contents, les paniers pleins. Le soir, en s'endormant, Tif' Pom' se dit: «J'ai de la chance, quand même!

J'ai un papa qui connaît tous les champignons, et j'ai une maman qui sait cuire les omelettes aux chanterelles.»

B. Degré moyen

Quand il vit devant lui la cascade et ce mur le long duquel elle tombait, le chef mesura toute la difficulté qu'il y aurait à passer un pareil obstacle. Grim­per le long d'une paroi droite, à pic, n'est rien pour cet alpiniste des profon­deurs qu'est un spéléologue. Mais lorsque le long de cette paroi tombent des tonnes de liquide, cela, au premier abord, semble impossible.

Il se noua le bout d'un nouveau câble autour de la ceinture, à même la peau, et attaqua, marteau en main, .sous la cascade d'eau glacée, l'impossible ascensIon. .:

:- L~s autres l~ laissèrent faire. Ils ne pouvaient rien pour lui. Ils le regar­dp:!el~t s:~é1ever lentement. Parfois, sous une mass~ d'eau plus forte, il courbait le dos, s'ébrouait en en sortant~ à demi asphyxié. Mais il tenait bon: il montait,

' d' h" grimper de six mètres. C'était long, terrible, mais li mit pres une eur e a . . . .

i11Ilontait. alanche d'eau plus forte, une masse mat-. '1 y eut comme une av . . 't' d Soudam, I. . 1 t t . tomba à la renverse, fIt hUIt me .res e

tendue s 'aba~~lt sur lUI., l ne d~lS ~!~:~ heureusement profonde du bass,m for~ ~~t:u e~i:~I~;~eld'~ St~~~~lfal~p~~~eB~g;epP!~~~~a s!U~;s~~~~:~' ~:il~a~~~:it g~:~~

, On 1 eten I sur . Doye.

C. Degré supérieur

. . . mbre 'e les vis arriver en grand nombre Un après-mIdI. d~ la fm de sept~ dé'; les vendanges étaient commencées.

sur la place. Il f~lsal~ beau t~:nP: e . de~. et aux deux extrémités de la rue, Un gai soleil baIgnaIt les. tOI s U~Ill 'au~ pentes couvertes de vignes. De j'apercevais entre. nos loglf le~. ~o ~:~~s débouchaient. Elles tourbillonnaient tOutes les rues adjacentes, es. non. t se poser sur les saillies des fenêtres

d 1 ciel pUIS venaien . , 'd un momer~t ans e '. d balcons furent bientôt garms d'un long COI. on et les cOl1uches. Le~ appUI.s es ., doucement avec de légers gazouille­de petites têtes nOIres qUI dodelmaient hirondelle se détachait de la file et

'1 d' x De temps en temps, une . . t t ments me? leU. . 1 f . t d bandière comme pour exammer SI ou à tire d'aile parcouraIt e lor~·t corn let Non _ Pas encore ... A e'tait en ordre et si la troup~ etaI ~u 'ent PeI1 'haAte' ils étaient accueillis par . d' t rdataIres arnvai , chaque msta~t, e.s re ~ d de la bande; puis, toujours avec un peu les cris animes et Imp~tlents u gro~, . de tumulte, on se serraIt pour leur fane place. ,

Calcul de la note de facilité

ABC 230 215 175

Nombre de mots 21 16 12 Nombre de phrases 331 351 300 Nombre de syllabes 75 55 ~7 Score Pit tes B et C la note a été calculée sur une partIe Remarque., - our es ex seulement du texte.

, sondent aux degrés d'enseignement. Vou.s rema.r~uerez que les not~é~~l~:ï!nt ni la richesse du vocabulair~ ni

TI est bIen clau que, ces not~ls, ne t d choix parmi d'autres, qui pourra aIder la valeur du style, c est un e emen e , , 'l'ves l'enseignant à la recherche d'un texte adapte a ses e e .

J.-P. Salamin, pédagogu~ du DIP

31

Page 18: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Radioscolaire et télévision

TI est fréquent d'entendre dire que la Télévision romande ne produit qUe peu d'émissions spécialement destinées aux enfants et aux adolescents. Ce reproche n'est pas justifié si l'on considère d'une part les moyens financiers dont dispose la télévision, et d'autre part, le réel effort du (<ServiCe jeunesse) que dirige Mme Laurence Hutin-Siegrist. Ce département, chaque semaine, prépare des émissions destinées aux jeunes de 3 à 16 ans .. Nous publions ci-dessous le schéma des différentes émissi,ons du Service jeunesse.

Schéma des différentes émissions du Service jeunesse

Le Jardin de Romarin (3 à 6 ans) Lundi, mercredi et samedi de 16 h. 45 à 17 h. 05

Contenu: - Activités jardin d'enfant.

La boîte à surprises (6 à 9 ans) Lundi de 17 h. 05 à 18 h.

Contenu: - Films d'animation. - Incitations à des activités diverses:

- lecture; - cuisine; - bricolage; - observation de la nature; - chanson, etc.

- Documentaires sur la vie des enfants du monde et leurs familles. - Réponse à des questions de jeunes téléspectateurs sur des questions scien-

tifiques. - Films de fiction sans violence ni intensité dramatique.

5 à 6 des jeunes (9 à 12 ans) Mercredi de 17 h. 05 à 18 h.

Contenu:

- Jeu «Qui dit mieux) (met chaque quinzaine en contact six classes de Suisse pour un jeu amical reposant sur un sujet de culture générale).

32

.. , de 'eunes' exemples de loisirs enrichissants pratiqués par des -- Actlvzte~ t't J d'ex~mple' recherche scientifique, observation des ll1sectes, 'eunes, aIre . .

J llections, maquettIsme, etc.

Scol'Zence on lit: incitation à la lect':lr~" ' - l t tes sportives en général et les sp~rts a _ Le sport et les jeunes: es ac IVI

l'écoled· l 'te des animaux' films sur le comportement des animaux A la ecouvel . - domestiques et sauvages. .

. 'ns scientifiques et documentalres: . ' - Emls~LO d l' t obile de l'aviation l'histoire de l'astronoillle, les ma-l'hisOlre e au om '. '

chines à calculer, le parachutIsme, etc.

Feut-vert (9 à 12 ans) Jeudi de 18 h, 05 à 19 h .

Contenu:

Semaine 1 . d . _ On en parle: magazine d'information sur la Vie es Jeunes.

S 'ne 2 et 4 ., . emDal, l' . e'mission pour favoriser l'imagination des Jeunes (avec mImes, am­_ ec lC.

mation, inventions de toutes sortes).

Semaine ~ . 1 , ,. d t le but est d'inciter les jeunes à la créativité en - Créatlvlte: emiSSlon on . . d' _ leur exposant différe~tes tec~niques artIstIques: collages, ecoupages, ~a rionnettes, tapisserie, llnpresslOns, etc.

Aventures pour la jeunesse (9 à 12 ans) Vendredi de 18 h. 05 à 19 h.

Contenu: - Marc le Rouquin. - Poly. - Le monde enchanté d'Isabelle. - Wobinda, etc.

Samedi-jeunesse (13 à 16 ans) Samedi de 18 h. 05 à 19 h.

Contenu:

Semaine 1 . d' l d"den - Cap sur l'aventure: émission présentée chaque mOlS con:me .mo e e 1 -

tification aux jeunes: grands voyageurs, éthnologues, medecll1s, chercheurs, etc.

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Page 19: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Semaine 2 - L'antenne est ouverte aux jeunes qui peuvent l'utiliser pour s'exprimer so't

par ~e~ repor~ages, soit par des émissions d'expression artistiques, ballet~ comedIes musIcales, etc. •

Semaine 3 - Emission de variétés pour les jeunes. Actuellement, émission «Flash» ::::::

la chanson de qualité. An 1973, émission pop et folle

Semaine 4 - Sciences: les dauphins, la science appelle les jeunes, etc.

En 1973, initiation au cinéma.

La radioscolaire

Dans son. r~ppor! ~'activité pour l'année 1971-1972, M. Laurent; président de la CommIssIOn regIOnale romande relève que la collaboration des commis­sions cantonales - M. l'inspecteur Deslarzes préside la commission valaisanne - a permis d~ connaître mieux les propositions et besoins des enseignants. De plus, les fIches de présentation des émissions ont été considérablement a~~liorées, ~râce à l'eng~gement de ~. Francis Bourquin qui a été chargé de rédIger ces fIches. Ce maltre accomplIt sa tâche avec beaucoup de talent et de com1?étence., Il prolonge son travail par des articles fort intéressants que publIent «L Educateuf». Nous en recommandons la lecture à tous les utilisa­teurs.

Situation de l'écoute en Suisse romande

Les enquêtes faites sur ce sujet ont révélé que 30 % de titulaires de classes écoutent régulièrement avec leurs élèves les émissions radioscolaires. Ceci pour l'ensemble de la Suisse romande.

Les résultats du Valais sont les suivants (enquête effectuée durant la Semaine pédagogique 1971): - 300questionnaires sur 800 sont rentrés; - 123 enseignants sur 300 utilisent la radioscolaire' - le 20 % d'entre eux l'écoutent une fois par semai~e; - le 60 % une fois par mois; - le 20 % une fois par trimestre; - le 92 % des 184 maîtres ne prenant pas les leçons radiodiffusées souhaiterait

pouvoir le faire et dans 72 % des cas, la cause en est l'absence de postes.

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'écoute est certainement en hausse et les échos re~u~i1lis laissent app~-A L intérêt renouvelé pour les efforts de la commISSIon et de la RadIO

rattre un romande.

Conclusions ét vœux

B t rnÙl1ant son rapport, M. Laurent constate que la radioscolaire a fait n erès en 1971-1972 Les échos recueillis sont encourageants. L'effort

~~~J~~~tiOl; ' ~e cet auxiliaire de l'enseignement porte ses fruits. La qualité des

1 Çons s'amellore. . ' , , d e Le groupe de travail va tenter petit à pe.tIt de procéd~r. a d,es ecoutes es , . . s avant leur diffusion pour les amélIorer, les modIfIer eventuellement eIUlSSwn ,. ff' . t t D" au en empêcher le passage à l'antenne en cas d msu Isances Impor ~D: es. ou l'iIUportance de vos critiques, de vos remarques, de vos. propositIons. Les

Atres valaisans sont encore trop discrets dans ce domame. Le groupe de mal . '1" t f des travail souhaite de pouvoir disposer d'une, h~ur.e par .seI?-amela men }on des maîtres afin d'annoncer et commenter les eilllSSIOns am SI que eur suggerer

travaux d' e~ploitation.

Devenez des auteu~s d'émissions

Le groupe de . travail cherche constamment des auteurs qui seraient me~­bres du corps enseignant. Il vous lance à cet effet un appel et pour vous fallli­liariser avec ce travail passionnant vous propose de rencontrer un auteur che-

vro~~. Bertrand layet responsable de l'émission «A vous la, chanso,!» est d' cord de venir un jour en Valais pour rencontrer ses collegues. St cett~ re~~ontre vous intéresse, vueillez le faire savoir au rédacteur de l' «Ecole valal­sanne» qui vous adressera ensuite une convocation.

Quinzaine du 20 novembre au let décembre. . H. Pellegrini, membre du «groupe de travail»

Pour les petits

La maison Les animaux, eux aussi, construisent leur «maisom>. Et il y en a, pa!~i eu~,

qui sont d'excellents terrassiers, maçons, cha.rpen~iers, etc. On p~u!ra~t ImagI­ner aisément qu'ils contestent la prétendue mtellIgence et l~s !ealIsatIOn.s des hommes dans le domaine de la construction: après tout, ces bIpedes orgueIlleux ont-ils fait autre chose que copier le travail des animaux? .

li y a là matière d'un conte à la fois amusant et plem de sens, - .pour autant que, dans sa conclusion, chacun se retrouve loué en vertu de ses Justes

mérites ... (Lundi 20 et vendredi 24 novembre, à 10 h. 15, deuxième programme).

35

Page 20: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Le centre d'intérêt consacré à (da maison» arrive à son terme. Au long de trois émissions, il a été possible de préciser la notion même de maison en tal1t qu'abris contre toute espèce de menaces et asile du bonheur humain, puis de faire un inventaire des aspects que la maison peut prendre ici et ailleurs, enfin de s'ùnaginer pour un moment transportés dans les demeures des ani mali x",

Comme d'habitude, la dernière émission d'un tel cycle ~era réservée à la présentation des travaux (petits textes, dessins, bricolages, etc.) que les élèves ont été invités à réaliser sur ce sujet.

(Lundi 27 novembre et vendredi 1er décembre, à 10 h~ 15, deuxième pro. gra.rrune).

Pour les moyèns

Rivières et fleuves du Gothard

Avant de jouer un rôle dans l'histoire de notre pays, le Gothard a été une réalité géographique importante: de ce massif, en effet, s'en vont, rayonnant aux quatre coins de l'horizon, des rivières et des fleuves - qui peuvent devenir des voies de pénétration vers des contrées, des peuples, des modes de vie et de pensée fort différents.

C'est ainsi que M. Robert Rudin, après avoir évoqué dans une première émission divers aspects et étapes du Cours de l'Aar, nous convie présentement à desceilgre en sa compagnie le fil du Rhin. Ici encore, l'émission, faite de flashes aussi variés que possible, permettra, de la source du Rhin jusqu'à son embouchure, de· sensibiliser les élèves à quelques problèmes tels que ceux du romanche, de l'activité des ports de Bâle, du rôle joué par le fleuve dans l'his­toire, de 1 'hydrographie.

(Mardi 21 et jeudi 23 novembre, à 10 h. 15, deuxième programme).

Plaisir de lire

Qu'est-ce que lire? Quel plaisir y recherche-t-on? Ce peut être avant tout celui de s'évader hors d'une réalité ennuyeuse, de vivre par procuration des aventures merveilleuses ou corsées. Il n'y a rien là de répréhensible, pour autant" qu'une telle attitude ne devienne pas exclusive. Car enfin la lecture doit viser, bien devantage encore, à favoriser une prise de conscience, à vous faire mieux comprendre qui sont les hommes nos semblables, ce qui les préoccupe essentiellement, ce qui les fait agir.

Dans . cette perspective, les émissions <<Plaisir de lire» veulent donner aux élèves l'envie de lire de bons ouvrages, documentaires ou romancés, qui ren­dent compte de diverses activités importantes des hommes, _ qui témoignent, en fait, que vivre peut être une aventure exaltante, non frelatée.

C'est pourquoi, après l'alpinisme, on en vient à évoquer les courses auto­mobiles, et cela à travers deux livres de qualité: «Victoire au Mans», de B. Clavel. et «Défense de mourin), de J.-P. Beltoise.

(Mardi 28 et jeudi 30 novembre, à 10 h. 15, deuxième programme).

3.6

pour les grands

naissance de jazz . .

La . h' . es et géographiques aUSSI bIen que Le jazz a des sources mult~ples, IStO~li~ux des colons et les apports afri-

usicales. Les appor~s europeens, pa~ 1 a va e ont don~é à <<l'âme>} améri­:i11S, à travers les ~lrc?nstancels ~e l e~c~~ at7a~hé à traduire sous différentes . e un climat partIculIer, que e Jazz se cam . . t 1 gospel) formes (ragtime, bl.ues, spIn ua o.u mprendre l'originalité du jazz, de con-

Mais il ne SuffIt pas, p'0~r mIeUX co savoir comment joue un orches-naître la diversité de ses ongmes. Il fautt edncorte

il l 't composé quelles sont les

. 1 sont les instrumen s on ~ ) '. 1 Al tre de Jazz: que s . ué comment le thème est repns, que ro e structures de bas~ de tout morce~u {O I)'où une seconde émission, consacrée Y tient l'inspiratIO~ du momend , ~ c. _ et qui s'achèvera par un petit con-plus spécialement a cet aspect u Jazz, .

cours.. b' 10 h 15 deuxième programme; vendredI 24 (MercredI 22 110vem re, a ., bre à 14 h. 15 premier programme). novem, . '

Scientifiquement parlant . . .

. . . 1 . 1 roblèmes de ratIOnalIsatIOn, La recherche. scientIfIque, la t~chno ogIe, es J'une place de plus en plus de développeme~t et de 1?:O,du~tIOn. on; â~~~1se la dernière guerre mondiale. grande dans la ,VIe ~es soclet~s . u~:~:~te en faveur de «La Science)~ (avec Après des ânI?-ees d une ~up one ssiste au'ourd'hui à une nette réactIOn ~e majuscules, bIe~ entend~.),'f on ,a en a s~uvent fait. Cette réaction, par~01s défense contr~ 1 ?sage ~ USI qu on. de conscience récente: la destructIon justifiée, a éte ~eclenchee parI une p~~: de la Planète par l'homme. progressive, malS de p!us en p ~s r:'f.I , devant ce revirement qui s'amorce?

Quelle est la posltIo.n. ~u sCIen 1 Iqu~oblèmes de la dégradation du milieu Quelle est sa . respo~sabl~te d~van~~~:e p rendre la lutte contre toutes les sour­dans lequel nous· VIvons .. ~Ul va f ns 1ntéressantes auxquelles nous pouvons ces de pollution? ·Autal~t e ques 10 uel ues-unes de ces réponses pouvait déjà essayer de d<:nne,r des ~~pondses, - q bs~vatoire astronomique à laquelle nous s'amorcer grace a la vIsIte a!lS un 0

invite M. Jea.n-Louis Pevberel~1. 10 h 15 deuxième programme; vendri 1er dé-(MercredI 29 110vem re, a ., cembre, è 14 h. 15, premier programme).

Francis Bourquin

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Page 21: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Expériences des ~n8eign"nt8 . .

Expérimentation du nouveau nlanuel de catéchisme pour les classes de cinquième et de sixième primaires

Depuis la mise en place, dans une bonne partie des écoles de notre diocèse, des nouveaux manuels du cours élémentaire (Conduis-moi SUl' le chemin de ta maison et Dans ta maison, fais-moi grandir) et de ceux du cours moyen (Marche en ma présence et Vous serez mon peuple), nous attendions une suite, c'est-à-dire des manuels adaptés au renouveau catéchétique pour nos élèves de cinquième et de sixième primaires.

En France, les évêques avaient chargé diverses équipes d'élaborer des ma. nuels faisant suite à ceux du cours moyen, sur la base d'un «document», où il leur était demandé notamment: -=- «de donner aux jeunes la catéchèse répondant à leur développement

humain et spiritueL.» et - «de promouvoir une catéchèse qui soit une action dans laquelle des êtres

concrets assument leur existence humaine... reconnaissant le sens de leur vie» (Document de base, chap. 1 et II). Depuis quatre ans, en effet, diverses équipes se sont mises au travail, en

étroite collaboration avec leurs évêques, avec le double souci: - de veiller à l'orthodoxie, à la plénitude de la catéchèse, c'est-à-dire d'être

fidèle à la tradition de l'Eglise; -- et de sauvegarder une vision réaliste de l'œuvre pastorale, c'est-à-dire

d'être fidèle au sujet catéchiser. Dans notre diocèse de Sion, comme d'ailleurs dans les autres diocèses de

Suisse romande, il n'a pas été possible de mettre sur pied des équipes de tra­vail pouvant élaborer de tels programmes. La commission diocésaine de l'en· seignement religieux a décidé de mettre en expérimentation les ouvrages français réalisés par l'équipe de l'ISPC (Institut supérieur de pastorale caté· chétique) de Paris. La raison de ce choix, c'est que l'un des auteurs de ces manuels est M. l'abbé Roger Macé qui avait été l'un des principaux anima­teurs des catéchismes du cours moyen et dont la compétence théologique et pédagogique a été fort appréciée chez nous par les participants des diverses sessions catéchétiques qu'il a animées au cours des trois dernières années.

38:

B. ". No 3, novembre 1972

r ravaux manuels pour Noël

h ' l'ODIS vous présente quelques bricolages faciles C DJ11le caque annee ..' d" ad' . t' de Noe"l Le matériel 'nécessaIre pour ces travaux est expe le la eCOla Ion . . d

pour t les classes valaisannes: vueillez cependant passer vos comman es , tau es a t 1 15 décembre 1972. . . avate ~agex n'est pas expédié par la poste. Vous "trouverez chez un entreple-

à l'ODIS si vous venez le chercher vous-meme. . neu~ ~~. rendre service au personnel enseignant, l'ODIS sera except~onI?-e~e-

ta uvert les samedis 25 novembre, 2, et 16 décembre de 8 heures a mIdI et

men 0 . de 14 heures à 16 heures.

No 743

CHALANDE

Matériel: _ 1 mandarine ou orange; _ 1 papier métal de 14X45 cm; _ ouate ou cheveux d'ange; _ papier collant, stylo feutre.

Degré' inférieur

Montage: . _ Chalande a comme robe un tronc de cône (~auteur 14 cm) de papier ~é­

tallique rouge et sur la tête un ch~peau pOl.ntu; rouler les deux avec es doigts et fixer les bords avec du papIer collant, ,

_ la tête est faite d'une belle mandarine (ou orange) qu'on entoure dune barbe blanche en ouate ou cheveux d'ange;

_ le nez et les yeux sont dessinés au stylo feutre sur la face plate de la man-

darine.

Prix du montage: Fr. -.40. 25

Page 22: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

E. V. No 3, novembre 1972

110. ?-44

28

B. V. No 3, novembre 1972

No 745

CARTE DECOREE

Matériel:

_ 1 bristol de 15X21 cm; _ 1 rabane de 9X 13 cm; _ déchets de feutrine; _ étoile gommée.

Manière de faire:

_ plier le bristol pour obtenir une carte double (hauteur 15 cm); - à l'intérieur de la carte, coller la rabane;

Degré moyen

- l'imagination des enfants permettra de créer des tableaux de Noël aussi divers que ravissants. Voici un exemple: Un grand palmier vert découpé dans de la feutrine. Dessous une petite crèche blanche et orange. Garnir avec une étoile.

- terminer en inscrivant des vœux.

Prix de la carte: Fr. -AD.

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Page 23: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

E. V. No 3, novembre 1972

o

30

B. V. No 3, novembre 1972

No 746

LES ANGES MOBILES

Matériel:

_ 6 brins de paille de même dimension; _ papier métal de 45 X 28 cm; _ 7 boules de cotillon; _ cheveux d'ange, fil; _ colle, papier collant.

Montage:

A. Les anges:

Degré supérieur

_ découper dans le papier métal 7 disques de 11 cm 0 (dessin No 1); _ entailler le rayon et rouler le papier pour obtenir un cône. Fixer avec du

papier collant; _ sur le sommet du cône, coller une boule de cotillon (traversée par un fil

qui permettra la suspension de l'ange) (dessin No 2); - coller la ~hevelure (cheveux' d ' ange); - les petites ailes sont découpées dans le papier métal et fixées également

avec du papier collant (dessin No 3).

B. Le mobile:

- avec du fil, faire tenir ensemble 3 brins de paille pour obtenir un triangle; - un deuxième triangle superposé sera fixé sur le premier de manière à obte-

nir une étoile à 6 branches (dessin No 4); - suspendre les petits anges aux pointes de l'étoile.

Prix du montage: Fr. 1.-.

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Page 24: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

E. V. No 3, novembre 1972 E. V. No 3, novembre 1972

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32 33

Page 25: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

E. V. No 3, novembre 1972

No 747

DECORATION DE TABLE (bougeoir)

Matériel:

- 1 grande bougie; - 6 à 9 pommes de pin; - colle et peinture dorée.

Montage:

- choisir des pommes de pin de même dimension. Les pommes de pin doi. vent être bien ouvertes, sinon il suffit de les mettre quelques heures sur un radiateur;

- introduire de la colle entre les écailles latérales d'une pomme de pin et for. cer une seconde pomme de pin à s'y imbriquer, puis une troisième et ainsi de suite jusqu'à ce que, en refermant l'anneau, le diamètre intérieur soit suffisant pour maintenir la bougie;

- pendant que la colle sèche, entourer l'anneau de pives d'l!ne bande d'étoffe solidement nouée;

- attendre quelques heures, puis gicler de la dorure en spray;

34

E. V. No 3, novembre 1972

35

Page 26: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

E. V. No 3, novembre 1972

Examen d'admission à Ia(:section générale 1972

MAT~EMATIQUES

1. Sur un bâtiment valant 115000 francs, le propriétaire doit payer un impôt de 2 0/00' Combien doit-il payer?

2. Effectuer en fractions ordinaires: 3 4

3--2-= ... 4 5

3. Un train quitte Paris à 21 h. 13 min. et arrive à Cannes le lendemain matin à 9 h. 40 min. Calculer la durée du trajet (en heures et en minutes).

4. Un automobiliste roule à une vitesse moyenne de 120 km./h. sur une auto. route. Quelle distance parcourt-il en 25 minutes?

5. Calculer la surface d'une pelouse circulaire de 2 m de diamètre (= 3,14). 6. Calculer la surface d'un terrain rectangulaire dont le périmètre est 240 m et

dont la longueur est le triple de la largeur. 7. Un parallélépipède rectangle a 30 cm de longueur, 5 cm de hauteur et

240 cm2 de surface de base. Calculer: 1. Sa largeur: ... 2. Son volume: ...

8. Effectuer en cm2 : 3500 mm2 + 0,007 m2 = '" 9. Effectuer en ares: 0,55 ha -760 ca = ...

10. Effectuer en dm3 : 4,5 m3 + 600 dm3 + 800000 mm3 = ... Il. Quel est le plus grand nombre de 4 chiffres divisible par 5?

ARITHMETIQUE

1. Un capital de 45000 francs est placé à 6 %. Quelle somme peut-on retirer au bout de 10 mois, capital et intérêts réunis?

2. On a répandu uniformément, sur une cour rectangulaire, 8 camions de gravier de 4,5 m3 chacun. La couche de gravier a une épaisseur de 4 cm. Quelle est la longueur de cette cour, sachant que la largeur est 15 m?

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B. V. No 3, novembre 1972

3 Pierre possédait 8 francs 40 et en a dépensé les 4(1. J eaI~ a ~cheté un bibe­. lot 5 francs 40, ce qui représente les 3/5 de ce qu il pos~edaIt. Pour acheter un ballon, ils réunissent ce qui leur reste. Quel ~st le p~IX de ce ballon? .

4 Une feuille de carton est un rectangle ABCD (fIgure Cl-dessous). La partIe . hachurée a une surface de 174 cm2. Quelle est la longueur AB de cette feuille de carton?

5. Un automobiliste a parcouru 320 km en 4 h. 5? min. En r~se campa~n~, il a roulé à la vitesse moyenne de 80 km.fh., malS la traversee des locahtes lui a fait . perdre du temps. Quelle a été la vitesse moyenne réalisée sur les 40 km que comportait la traversée des localités.

6. Deux dames s'en vont aux emplettes, chacune avec l,a même s~mme. L'une dépense 12 francs et l'autre 64 francs. Il reste alors a la premlere une som­me triple de celle que possède encore la seconde. Quelle somme chacune avait-elle emportée? (Faire un schéma)

DICTEE

Village normand

Au bas de la côte commence une chaussée plantée de jeunes trembles qui vous mène en droite ligne jusqu'aux premières maisons du pays. Elles sont encloses de haies au milieu de cours pleines de bâtiments épars disséminés sous les arbres touffus portant des échelles, des perches ou des faux accrochées dans leurs branchages. Les toits de chaume comme des bonnets de fourrure rabattus sur des yeux descendant jusqu'au tiers à peu près des fenêtres basses dont les gros verres sont garnis d'un nœud dans le milieu. Sur le mur de plâtre s'accrochent parfois quelques maigres poiriers, et les rez-de-chaussée. ont ~ leurs portes une petite barrière tournante pour les défendre des poussms qUI viemlent picorer sur le seuil des miettes de pain.

D'après Gustave Flaubert

Remarques pour la correction: on acceptera <<leur branchage>} et <<leur porte>} au singulier.

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E. V. No 3, novembre 1972

GRAMMAIRE

A. Accorde les mots entre parenthèses

Sa vie au village est (tout) ... simple: point de place ici pour les complica­tions qu'ont (inventé) ... les citadins. Le matin, dès que la voix du coq a (sonné) ... le réveil, (tout) ... s'anime. (Tout) ... les bruits familiers qu'on avait (entendu) ... la veille et qu'avait (assoupi) ... le repos de la nuit, déjà ont (retenti) ... et ont (mêlé) ... (leur) ... notes au rythme du moulin.

B. Donne le féminin

1. ambigu: .. . 2. propret: .. . 3. héros: ... 4. pêcheur: .. . 5. vieillot: .. . 6. tiers: ...

C. Quel est le nom racine des mots suivants?

Exemple: piétiner, pédestre, pédale: pied 1. manœuvre, manivelle, manucure: 2. grenu, égrener, grange: ... 3. écorcer, décortiquer, écorcher: ... 4. avouer, avocat, vocable: ...

D. Compose une phrase ayant un sujet réel et un sujet apparent:

ANALYSE GRAMMATICALE

A . Indique la nature précise des mots en italique

C'est moins, je crois, parce que le spectacle est beau que parce qu'il est vaste, qu'on aime l'océan, la plaine, cadres sans bords que l'horizon arrête, où la pensée étend à son aise ses ailes, où l'homme peut tenir tout entier.

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E. V. No 3, novembre 1972

B. Indique la fonction précise des mots en italique

La grosse poule, blanche comme le fromage à la crème, couve dans un fond de panie~, près de la caban~ dont le lo.cata,ire ~nfermé farf~)Uille. Mais l~ poule noire CIrcule. On entrevOIt son profil ou chgne une paIllette, son œz! inquiet.

C. Indique la fonction complète des mots en italique

J'aime ce livre et j'en apprécie les qualités. L'heure où vous viendrez m'im­porte peu.

ANALYSE LOGIQUE

A. Indique la nature complète des propositions suivantes:

Je fus séduis par ce personnage tout-puissant 1 auquel s'ajoutait un grand mystère, 1 car une plaque émaillée défendait de lui parler à cause de tous les secrets 1 qu'il savait.

B. Recopie les 4 propositions de cette phrase et indique la nature complète de chacune d'elles

Le renard, qui se croit bien plus sage de modérer ses appétits et que l;éco­nomie fait vivre, veut, le lendemain, retourner à sa proie, mais il est assomé par le paysan.

C. Compose une petite phrase, formée de 2 propositions en utilisant le mot «dont» dans sa forme habituelle

CONJUGAISON

A. Ecris les verbes suivants à la première personne du pluriel de l'imparfait de l'indicatif et à la forme interro-négative:

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E. V. No 3, novembre 1972

- avancer: ... - payer: '" - boire: ... - rire: ...

B. Ecris les verbes suivants à la personne, au temps et au , mode indiqués, forme affirmative:

- mouvoir: passé du subjonctif, 3e pers. sing.: ... - avoir: présent du subj., 1re pers. sing.: .. . - y aller: passé du subj., 1re pers. plur.: .. . - être: présent de l'impératif, 2e pers. sing.: '"

C. Complète en respectant le sens de la phrase et en utilisant le verbe entre parenthèses à la personne, au temps et au mode voulus:

- Je te l'ordonne: (s'habiller) ... chaudement! - Je serais content, si je (devoir) ... travailler avec toi. - Il lisait, lorsque je (pénétrer) ... subitement chez lui. - Il faut que je (courir) ... aussi vite que toi. - (S'en aller) ... et ne reviens plus me troubler! - Si ces gens étaient plus riches, ils n'en (mourir) ... pas.

VOCABULAIRE

A. Donne à chacun des noms ci-dessous un complément choisi parmi les mots et expressions entre parenthèses:

Exemple: le roulement du tambour. ,

1. la détonation ... 2. le fracas ... 3. la pétarade ... 4. le grondement ... 5. le vacarme .. . 6. les clameurs .. . (torrent, fusil, feu d'aliifice, la foule, une maison qui s'écroule, la fête foraine).

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B. Remplace «chose», «vain), «regarder» par le terme précis:

Mon ébéniste fabrique de très jolies choses ( ... ) 1. Le courage est une chose rare ( ... ) 2. Se lev~r de bonne heure est une bonne chose ( ... ) ~: L'astronomie est une cho~e pa~sion()te ( ... ) 5. Le marin inquiet regarde 'honzil~n d'" 1 f 1 ( ) 6. On voit un visage familier au m leu e a ou e ...

C. Complète les comparaisons suivantes:

Exemple: bête comme une oie. 1. rusé comme .. . 2. fidèle comme .. . 3. malin comme .. . 4. pauvre comme .. . 5. vaniteux comme .. . 6. menteur comme .. .

ETUDE DE TEXTE ,- COMPOSITION

L'âme du forgeron

J'ai connu un vieux forgeron. Il était gai au temps de sa ,force, et l'azur entrait dans sa forge noire par les rayonnants midis. L'enclume joyeuse répon­dait au marteau. Et le marteau était le cœur de cette enclume, mû par le cœur de l'artisan. Et quand tombait la nuit, la forge s'éclairait de sa s~ule lueur, du regard de ses yeux de braise qui flambaient sous le soufflet de CUlr. Un aI?our divin unissait l'âme de cet homme à l'âme de ces choses. Et quand, aux Jours dominicaux, le forgeron se recueillait, la forge, nettoyée la veille, priait aussi dans le silence.

Un jour, le forgeron tomba malade. Son haleine devint courte et, je sentais bien que, lorsqu'il tirait la chaîne du soufflet jadis puissant, celui-ci haletait, pris peu à peu du mal de son maître. Le cœur de l'homme eut des sursauts, et j'entendis bien que, lorsque l'ouvrier brandissait le marteau sur l'enclum~, l'outil battait le fer irrégulièrement. Et à mesure que le regard de l'homme avalt moins de lumière, la flamme du foyer éclairait moins. Le soir, elle vacillait

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E. V. No 3, novembre 1972

davantage et, sur les murs et le plafond il y avait de longs évanouissements d fu~ e

Dl! j~ur, l'homme sentit en travaillant l'extrémité de ses membres se glace Le SOIr, il mourut. r.

A. Composition

. En. quelques phrases (maximum 10 lignes) continue ce récit en respectant SI pOSSIble le ton et le sens que lui a donnés son auteur.

J'entrai dans la forge ...

B. Questions

1. Donne un titre à chaque paragraphe. . 2. Pourquoi le marteau est-il le cœur de l'enclume? _

·3. Relève un ~~tail du.premier paragraphe qui illustre l'amour du forgeron pour son metter, ses mstruments.

4. A quel détail touchant vois-tu que la communion entre la forge et le for-geron est totale même en dehors de son travail? .

5. Relè~e 3 co~paraisons qui nous font comprendre que le déclin du forgeron entrame celUI de la forge? .

MATHEMATIQUES - CORRIGE

1. 230 francs. 2.19/20. 3. 12 h. 27 min. 4.50 km. 5.3,14 m2. 6.2700 m2. 7.1) 8 cm.

2) 1200 cm3. 8.105 cm2. 9.47,4 a.

10.5100,8 dm3. 11. 9995.

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B. V. No 3, novembre 1972

ARITHMETIQUE - CORRIGE

1- Intérêt annuel

Intérêt pour 10 mois

Capital et intérêt

2. Volume Surface Longueur

3. Il reste à Pierre en francs Il reste à Pierre

Il reste à Jean en francs Il reste à Jean

Prix du ballon

4. Surface d'un rectangle Surface de l'autre rectangle Long. du rectangle non hachuré Longueur AB ou côté d'un rectangle Surface de ce rectangle Surface de l'autre rectangle Longueur AB

5. Distance parcourue en campagne Temps mis en campagne Temps mis dans les localités ' Vitesse

6. Différence Il reste à la première

Elle possédait

45000X6 2700 fr; 100

2700 X 10 2250 fr. 12

45000+2250 47250 fr.

4,5X8 = 36 m3 36 : 0,04 900 m2 900 : 15 = 60 m.

7/7-4/7 = 3/7 8,4X3 3,6 fr.

7 515- 3/5 2/5 5,4X2 = 3,6 fr.

3 3,6+3,6 - 7,2 fr.

18X5 - 90 cm2 174-90 = 84 cm2 84 : 3 28 cm. 28+5 - 33 cm. 18-3 = 15 cm. 15X5 = 75 cm2 174-75 = 99 cm2 99 : 3 33 cm.

320~0 280 km. 280 : 80 3 h. Yz 4 h. 50-3 h. 30 1 h. 20 40X60 30 km./h. =

80

64-12 52 fr. 52X3

78 fr. 2

78+12 90 fr.

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E. V. No 3, novembre 1972

GRAl\fMAIRE - CORRIGE

A. 1. toute simple 2. inventées 3. sonné 4. tout s'anime 5. tous les bruits 6. entendus 7. assoupis 8. retenti 9. mêlé 10. leurs notes

B. 1. ambiguë 2. proprette 3. héroïne 4. pêcheuse 5. vieillotte 6. tierce

c. 1. main 2. grain 3. écorce 4. voix

D. II tombe de la neige; il faut que je parte-.

ANALYSE GRAMMATICALE - CORRIGE

A. c': que: sans: où: aise: tout:

B. poule: fromage: crème: dont:

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pron. démonstratif conj. de subordination préposition pron. relatif nom commun ad verbe de manière

sujet de couve comp. de-l'adjectif blanche; ou sujet de est sous-entendu comp. du nom fromage -comp. du nom locataire

E. V. No 3, novembre 1972

où: œil:

C. en: où:

comp. circ. de lieu de cligne apposition à paillette

comp. du nom qualités comp. circ. de temps de viendrez

ANALYSE LOGIQUE - CORRIGE

A. 1. prop. principale 2. prop. sub. relative 3. prop. princ. coordonnée 4. prop. sub. relative

B. 1. Le renard veut le lendemain retourner à sa proie: prop. principale 2. qui se croit bien plus sage de modérer ses appétits: prop. sub. relative 3. et que l'économie fait vivre: prop. sub. relative coordOlmée 4. mais il est assommé par le paysan: prop. indépendante coordOlmée

C. La maison dont je parle est ancienne

CONJUGAISON - CORRIGE

A. 1. n'avancions-nous pas? 2. ne payions-nous pas? 3. ne buvions-nous pas? 4. ne riions-nous pas?

B. 1. qu'il ait mû 2. que j'aie 3. que nous y soyons allés 4. sois

C. 1. habille-toi 2. si je devais 3. je pén'étrai 4. que je coure 5. va-t-en 6. mourraient

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E. V. No 3, novembre 1972

Rouge-gorge saisit délicatement le flocon dans son bec et va tout douce_ ment le déposer à la pointe du sapin. .

Aussitôt le flocon se transforme en une magnifique étoile qui brille comme les yeux d'un enfant heureux et c'est comme si le soleil était entré dans la cha:nbre. Bonh.omme de neige ne cesse de regarder de tous ses petits yeux dores. Comme il est heureux! Il ne sent pas qu'il commence à fondre. . - «Maintenant viens» dit Rouge-gorge, tu mouilles tout le tapis! Viens

vIte dehors sinon tu seras tout fondu». A regret Bonhomme de neige suit son ami et il retourne à sa place devant

la fenêtre pour attendre le retour des enfants. Les voici qui arrivent tout joyeux, ils entrent dans la chambre et s'arrêtent

éblouis. , ~ «Oh! maman, .maman, viens vite voir, la plus belle étoile du ciel est

tombe~ sur notre saJ?~' C?mme elle brille! .. ;» et les enfants dansent de joie. MalS, dans le petIt Jardm devant la maison, il y a quelqu'un qui est encore

plus heureux. C'est notre Bonhomme de neige qui dit à son ami: «Tu vois Roug~-gorge, moi aussi, j'avais quelque chose à donner! On a toujours dans u.n com de son cœur une petite étoile pour faire briller les yeux de ceux qu'on aIme.»

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La chanson

Que murmurent les flocons doux en voltigeant sur les cailloux!

- Réjouissez-vous!

Que dit, contre le carreau nu, le givre aux pétales menus?

- Il est revenu!

Que chante, dans le froid du gel, l'étoile, tout au fond du ciel?

C'est Noël! Noël!

Comment se déroule l'expérimentation des nouveaux manuels de cinquième et de sixième?

Alors que le nouveau manuel de sixième primaire, Cherche ta route, ne sera expérimenté cette année 1972-73 que par les classes de Sion, sous la res­ponsabilité. de .M. le vicaire Michel Massy et de Sœur Evelyne, celui de cin­quième prlffiaIre, Avec Jésus-Christ, le sera plus largement. La possibilité avait été donnée à toutes les paroisses qui le désireraient de tenter cette expé­rience qui est animée par une équipe de catéchistes et d'enseignants de Sion, sous la responsabilité du soussigné, M. l'abbé Pralong. En fait, près de 1800 enfants de 11 à 13 ans, des paroisses et instituts de Sierre, Veyras, Chippis, Vissoie, Montana-Vermala, Sion, Bramois, Savièse, Saxon, Bagnes, Saint­Maurice, Monthey, Champéry, Nendaz et Châteauneuf-Conthey participent à cette expérience.

La commission diocésaine d'enseignement religieux voulant assurer à l'expérience le maximum de chance de réussir avait demandé à M. l'abbé Roger Macé d'introduire les catéchistes et les enseignants intéressés à l'esprit et auX méthodes pédagogiques des nouveaux manuels. Une quarantaine d'entre eux participèrent à cette journée d'initiation qui eut lieu à la Maison du Silence, le samedi 2 septembre. Quatre autres séances d'information furent organisées par le responsable diocésain de l'expérimentation pour une qua­rantaine d'autres maîtres et prêtres, à Sion, Sierre, Monthey et Montana­Vermala.

Depuis le début septembre, l'équipe d'animation se réunit chaque semaine pour préparer les diverses leçons du programme, déterminer pour chaque thè­me hebdomadaire ce qui doit être assumé respectivement par l'enseignant et par le catéchiste en vue d'une meilleure collaboration, fournir aux enseignants et auX élèves des documents complémentaires aux dossiers déjà imprimés et fournis par le dépôt du matériel scolaire. Dans la mesure du possible, il est prévu en outre des réunions par secteur entre enseignants, catéchistes et res­ponsable de l'animation, en vue d'échanger sur l'expérience en cours et d'amé­liorer la préparation des catéchèses.

Comment se présentent les nouveaux manuels de cinquième et de sixième?

«A vec Jésus-Christ», programme de cinquième, pour les Il à 12 ans, comporte une série de 27 fiches doubles, illustrées (21 X27 cm), constituant le dossier de l'élève, un cahier d'activités de 40 pages et un livre de l'éducateur de même format et de 165 pages. Chaque élève est invité à se procurer un clas­seur pour y mettre les dossiers fournis au cours de l'année ainsi que les feuilles d'activités qui lui seront proposées. En outre, il lui est demandé d'avoir un ouvrage comprenant pour le moins les quatre Evangiles1 .

1 A. ce sujet, ~ous recommandons vivement le volume des Quatre Evangiles, dans la traducllon de PIerre de Beaumont, que l'on peut se procurer à l'ODIS route du Rawyl47, au prix de 5 francs. '

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«Cherche ta route», programme de sixième, pour les 12 à 13 ans, Com. prend égalem~nt un dossier pour l'élève avec 21 fiches doubles ou quadruples illustrées, malS de format légèrement différent (l5X29 cm), un livre de l'édu~ c~teur de 159 .pages (l7,5X27,5 cm). Les activités à proposer aux élèves ~lg~r~n! sur le lIvre de l'éducateur. Les élèves de cette classe sont également InvItes a se procurer un classeur et un livre des Evangiles.

Chaque fiche d'élève de cinquième ou de sixième apporte les documents nécessaires -à la compréhension du thème de la semaine. Elle comporte géné. ~alement quatre pages. La première page comprend des faits, des réflexions d~s texte's qui évoquent l'expérience propre à l'enfant concernant le thèm~ traité. La deuxième apporte des documents lui permettant d'élargir son champ d'ex~érience, de prendre conscience comment le problème évoqué est vécu au nIveau des adultes qui l'entourent ou même au niveau du monde entier. Les deu~ autres pages comportent des documents exprimant le «témoignage» ~e l'~glIse au sens large de ce terme: présentation de textes bibliques ou liturgIques, enseignements du magistère, engagements des chrétiens, évocation de ce~taines grandes figures de l'Eglise ... ainsi que des résumés facilitant la mémorisation de ce qui est l'essentiel du thème étudié.

Les d~ux livres de l'éducateur, après une introduction sur l'esprit et les niéthodès pédagogiques des dossiers proposés, donnent des éléments très riches et ;ort utiles pour la mise en œuvre des diverses catéchèses. Mais comme l'ouvrage a été conçu pour la présentation de chaque thème en une seule séance catéchétique d'une heure et demie environ, l'équipe d'animation a été chargée d'étudier comment chaque thème peut être découpé en deux ou trois séances de trente minutes, assumées dans une étroite collaboration soit par les enseignants, soit par les catéchistes.

Quel est l'esprit de ces nouveaux manuels de catéchisme?

. A.r:rès .une c~rtail1e expérience de ces nouveaux ouvrages, nous pensons pOUVOIr dIre avec Mgr Quelen, évêque auxiliaire d'Angers et membre de la Commission épiscopale de l'enseignement religieux - comme il l'écrit dans la préface du manuel «Avec Jésus-Christ» - que les auteurs'de ces nouveaux catéchismes se sont vraiment efforcés «de rapprocher la Parole de Dieu de la vie des enfants, pour que la vie des enfants trouve le salut dans la Parole de Dieu.» Essay0ns de préciser la portée de cet effort.

1. Les auteurs 'de ces manuels pensent d'abord que toute catéchèse, com­me ' toute éducation en général, doit respecter la personnalité de l'enfant l'originalité du jeune que l'on veut catéchiser. L'enfant de 11 à 13 ans a s~ manière particulière de 'comprendre Jésus~Christ, de le rencontrer, de le décou­vrir. Pour lui, la parole seule n'a pas d'intérêt; elle deviendra intéressante à l'intérieur d'une activité qui lui aura été proposée. Comme le disait un enfant de cet âge, ayant participé à l'expérimentation de ces nouveaux catéchismes: «cette année" c'est intéressant, parce qu'on répond aux questions et qu'il faut chercher» .

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Fidèles au consignes reçues de l'épiscopat français, les auteurs de ces ouvrages nous proposent en effet une «catéchèse qui est une action dans laquelle des êtres concrets assument leur existence». Tout au long des caté­chèses l'activité de l'enfant est sollicitée sous des formes diverses: recherches dans la vie de tous les jours, dans les Evangiles, réflexions, enquêtes réalisées individuellement ou en équipe.

2. D'autre part, les auteurs de ces catéchismes sont persuadés, et nous partageons pleinement leur conviction, que la foi des jeunes s'éduque à ,l'inté­rieur de leur dynamisme de vie. Nos enfants de Il à 12 ans et 12 à 13 ans ont vécu ou vivent déjà des expériences multiples qui les marquent. Il s'agit donc de tenir compte de ces expériences vitales, non pour en faire un simple point d'accrochage en vue de les conduire à une Révélation qui les dépasse, mais pour dé~ouv.rir à 1'~1téri~u~ ~e ces e~périences vé~ues, q~elle est la parole de Dieu qUI dOIt leur etre revelee et qUI pourra les aIder effIcacement a assumer leur vie actuelle d'une manière chrétienne. Ainsi, au début d'une nouvelle année scolaire, l'enfant découvre une nouvelle classe. A travers cette expé­rience de nouveauté, d'appel personnel à un avancement, pous pouvons lui faire saisir une partie de cette parole de Dieu invitant tout homme à aller de l'avant, à progresser, à devenir parfait en suivant les pas du Christ. '

Cette manière d'envisager l'éducation de la foi est tout à fait copforme à la tradition de l'Eglise qui jadis semblait avoir mieux compris cette parole du prologue de saint Jean: «Et le Verbe s'est fait chain). Il n'y a pas d'autre lieu pour annoncer valablement la parole de Dieu que <<la chair et le sang» des hommes. C'est dans l'épaisseur de l'existence humaine que Dieu a voulu se révéler à nous les hommes. On ne saurait donc prétendre révéler Dieu à des jeunes sans révéler les jeunes à eux-mêmes. Ainsi, c'est toute la vie du jeune, qui assumée et purifiée - car il ne faut pas oublier que notre nature a été souillée par la faute originelle - va devenir le matériau de la Parole de Dieu.

3. Cette conviction de base devait nécessairement avoir une iIi.fluence sur la détermination des programmes à proposer aux enfants de Il à 12 ans et de 12 à 13 ans. En fait, il y a deux manières de bâtir un programme de catéchèse.

- La première, c'est de partir du contenu doctrinal connu et détaillé d'avance: dogme, morale et sacrements. Dans ce cas, on cherchera avant tout les moyens pédagogiques les mieux adaptés pour communiquer telle partie de doctrine à tel groupe de catéchisés. ,

- La deuxième manière, qui a été choisie par les auteurs de ces manuels, consiste à regarder d'abord ce que sont les jeunes de Il à '12 ans ou de 12 à 13 ans et les éléments réels de leur vie concrète. Ces éléments nous serviront alors de «voies d'accès» pour révéler à nos jeunes tel ou tel développement du donné de la foi, sachant que si l'on révèle Jésus-Christ mort et ressuscité~ on révèle l'essentiel de la foi.

La première manière est certes plus satisfaisante pour un esprit d'adulte mais souvent peu intéressante pour nos jeunes qui selon leur expression <<en

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ont assez de nos belles théories». La deuxième manière a l'avantage d'annon_ cer l'essentiel du mystère de Jésus-Christ au cœur même de la vie de nos jeunes. Le message ainsi communiqué a plus de chance - aujourd'hui _ d'être entendu et vécu profondément par ceux que nous voulons catéchiser. Dès lors, pourquoi ne t.enterions-nous pas une telle expérience?

F. Pralong S111

Matériel de mathématique Nous nous sommes réunies, chaque semaine, après la classe, les maîtresses

de classes enfantines, pour confectionner ensemble notre matériel de {<maths». Cette expérience a été très concluante: travail dans la bonne humeur et gain de temps par le travail en série.

Nous nous sommes décidées à utiliser le papier gommé, découpé et collé sur des cartes blanches ou de couleur de 12,5X9 cm. Le résultat est plus satis­faisant que par le dessin ou la peinture et le travail plus vite fait, car huit épaisseurs de papier gommé peuvent être superposées et découpées en une seule fois. Schubiger livre du papier chromo, gommé, de couleurs gaies et mates. Les cartes terminées, il convient de les recouvrir, recto et verso, d'hadé­sif transparent.

Avant de commencer un de ces jeux (l'intérêt des {<maisons» et des {<pero nettes» données en exemple est très vite épuisé) il faut dresser un diagramme en arbre du jeu que l'on veut obtenir. Chacun des motifs proposés peut être simplifié ou compliqué suivant que l'on supprime ou qu'on y ajoute un attri­but. On peut donc obtenir un nombre de cartes très variable. Certains jeux simples peuvent être faits à double. Les cartes distribuées, les enfants devront retrouver le coq ou le chinois semblable au leur, en le recherchant dans la classe ou en faisant la description précise et complète de leur carte.

Puisque le programme de janvier prévoit l'emploi des symboles, nous indi­quons dès maintenant les cartes-symboles des jeux proposés. La forme adoptée par tous les cantons romands pour ces symboles est le losange, le carré ou rectangle étant réservé aux cardinaux. Ils peuvent être de 8 X 8 cm par exemple.

Les symboles de couleur seront des losanges colorés ou recouverts de papier gommé pour les enfants qui ne connaissent pas bien les couleurs ou les lettres. Pour les élèves de 6 ans et plus, une lettre, noire ou de la couleur désignée, suffit: · R pour rouge etc. Tous les autres symboles seront seulement tracés en noir, avec un large stylo-feutre (voir pages 24 et 25 du programme de deuxième année enfantine).

Bon courage! La joie de vos gosses vous dédommagera de votre peine ... S. Brunet

Note: En traçant les contours de vos chablons, veillez à ce qu'ils soient toujours appliqués du même côté, afin d'éviter d'avoir des motifs tournés vers la gauche et d'autres vers la droite.

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Partie corporatit'e

SPVal: Assemblée annuelle des délégués

, ~amedi, 28 octobre dernier, dès 14 h. 30 s'est tenue à Sierr~ l'assemblée ge~~rale annuelle des délégués de la Société pédagogique valaisanne sous la presIdence, douce et ferme à la fois, de Mme Marie-Thérèse Pattaroni.

Présence: le comité cantonal, les membres des commissions, les délégués, le membre d'honneur de la SPVal M. Louis Heumann, le représentant du DIP M. Anselme Pannatier, chef de ser~ice, le président de la FMEF M. Pierre ~uta~l~z. Deux invités excusés: Me Pierre de Chastonay, président de la muni. cipalIte, M. Jean-Jacques Maspéro, président de la Société pédagogique romande.

Ordre du jour

1. Ouverture de la séance. 2. Procès-verbal 1971. 3. Nomination de scrutateurs 4. Rapport présidentiel 5. Rapport du Comité cantonal. 6. Rapport commission intérêts pédagogiques. 7. Rapport commission intérêts matériels. 8. Comptes de l'exercice 1971-1972 et rapport de vérification. '9. Election du comité de l'AD 1973.

10. Divers.

Point 1

, Mme Pattaroni, dans son propos d'ouverture, salue les membres présents et les invités et souhaite une assemblée active et fructueuse. '

Point 2

. M. Hubert Bonvin donne lecture du procès-verbal, de l'assemblée de Saint· Maurice (20.10.71). Document exhaustif rédigé avec clarté et précision. Retour en. ,arrièr~ bénéfique et éclairant. ,On a parfois tendance à penser que les obJets qUI préoccupent les responsables sont mineurs 'ou peu nombr"eux. Le long développement des problèmes traités l'an dêrnier et rapportés par

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!vf. Bonvin en sont bien la pr~uve contraire. L~assemblée applaudît chaleureu-: sement et un merci particulier est adressé au secrétaire pour cette excellente relation. La discussion n'est pas utilisée, le procès-verbal esC unan,im,ement accepté.

point 3

Nomination des scrutateurs est faite sur-le-champ, les personnes proposées acceptant d'emblée, au su de là tâche restreinte demandée.

point 4

~le,Brigu~t"président~ de la SPVal, touche, dans son rapport présidentiel aux differents elements qUI forment la trame de la responsabilité d'une société aussi large que la nôtre.

Mlle Briguet: _ est heureuse de voir la réunion se dérouler dans sa ville' _ salue ~t félicite les d~lég~és pour leur intérêt aux problèmes de la SPVal; _ souhaIte une assemblee VIvante, soucieuse de progrès dans le bien commun' _ excuse les invités retenus; , - dit son affection et son bon souvenir à Jean Clivaz, précédent secrétaire

SP~al, pour sa disponibilité, la sagesse de ses vues, et la qualité de son servIce;

- déclare son bonheur d'avoir trouver en son successeur,' M. Arthur Borloz, un collaborateur actif, minutieux, ouvert à tous les problèmes et. soucieux de servir et ajoute que sa satisfaction est largement partagée par tous lès membres du Comité ou des commissions. L'assemblée entérine son choix~

- annonce la disponibilité entière de chaque mandaté pour renseigner toutes les personnes qui auraient besoin de telle ou telle précision~

- constate que les questions qui ont retenus l'attention du comité ne sont pas seul d'ordre matériel, témoins: l'étude du cycle d'orientation, des exa­mens d'entrée en secondaire, des manuels scolaires, etc.~

- donn.e c~:mnaissance d'une lettre adressée durant l'été à tous les présidents de dIstntcs, lettre de réponse à des questions écrites et d'information aux responsables de districts~

- relève les démarches entreprises par le bureau auprès des autorités et l'appui que la SPVal est heureuse d'accorder au chef de service notre ancien collègue, M. Anselme Pannatier~ ,

- annonce que le calcul de notre alignement à la moyenne suisse est terminé ~t que les m?l!ta~ts seront: com.muni~ués après l'envoi aux députés dû' pro­Jets de mod~fIcatlOn._ , Ces dermers debattront de la question en janvier et le versement du rappel interviendra dès mars ou avril~ _

- rappelle l'allocation de rattrapage (5,51 0/0) qui sera 'servie en décembre et l'allocation provisionnelle dès janvier 1973 (6 %)~

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Page 40: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

- -relève "les bonnes rdations de la SPVal avec la SPR, la FMEF et l'Etat du Valais;

~ invite l'assemblée à un hommage aux défunts; - annonce enfin le programme d'activité 1972-1973 qui sera surtout pédago.

gique: mise en place du cycle, CIRCE II, tâche à domicile, etc.

Point 5: rapport du comité cantonal "

M. Arthur Borloz, secrétaire, brosse un large tableau. des. préoccup~~ions du CC durant la période écoulée et fournit un commentaIre CIrconstancie.

Les objets présentés et développés:

A ~ Le cycle "d'orientation Sous les rubriques suivantes:

- la structure du cycle; - sa régionalisation; ..;..: lès" "divisions instituées; - la formation complémentaire exigée des maîtres; - la rétribution du personnel; - l'examen d'entrée; - l'impact de l'examen; - le fichier scolaire; ~ la mise sur pied de cours d'appui ou de rattrapage.

13. Examen d'entrée en secondaire ., La CC, vu les difficultés présentées par certames epreu~es, ~es . exa~en~

de 1972, s'est penchée sur la question et à la suite d'un travaIl, d eqUlpe etabli par des maîtres concernés de cinquième et sixième a adresse au DIP et au président de la commission des examens un rapport portant sur: " " - le"temps imparti à certaines épr~uves; , - le déroulement des examens; ~ la participation des maîtres de sixième à leur préparation; - les nouvelles dispositions d'admission aux examens 1972.

C. Surcharge des programmes . Le CC est acquis à une ouverture sur de nouveaux horIZons. Il es~ favo­

rable à de nouvelles disciplines d.ictées 'par une nouv~l.le faço~l de. v~vre. Il trouve nécessaire les cours sur la CIrculatIOn, les co~rs d ~nstructlOn ~I,VIqU~, le démarrage d'une deuxième langue, les nouvelles onentatIOn,s e-?- ma~Iere den­seignement mathématique. Il constat~ cepen,dant que par I,ad]o-?-ctIon de ces nouveautés, le programme s'enfle demesureI?ent ~t. que l enseIgnement des branches de base - français et math. - qUI condItIonnant toutes les autres risque de ne plus avoir la place qui doit lui revenir.

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D. Session pédagogique " Le CC a été appelé à collaborer à l'organisation de la session. Une séance

commune: inspecteurs, DIP et CC a eu lieu en janvier 1972. Objet: programme de la session.

Les programmes romands étant élaborés et leur mise en place devant se faire progressivement, fallait-il modifier complètement le contenu du cours et l'axer presque uniquement sur ces programmes nouveaux et sur l'esprit dans lequel ils ont été conçus? Opinions divergentes, bien heureusement, la SPVal étant de l'avis qu'il était prématuré et peut-être fastidieux d'asseoir une session de ce type, pour l'ensemble du personnel, uniquement sur un contenu de pro­gramme et sur son esprit spycho-pédagogique, sans référence aux moyens pratiques de mise en application. Le moyen terme a été trouvé, comme on le sait. La SPVal a proposé en outre la mise sur pied de cours nouveaux. Le DIP a largement tenu compte des propositions faites.

Ce chapitre conclut par de vives félicitations aux responsables de la semaine pédagogique, à M. Pannatier en particulier, pour la parfaite organi­sation des cours.

E. «Ecole valaisanne>} Il est relevé ici:

a) l'importance de notre revue pédagogique et corporative cantonale comme moyen d'information de l'ensemble des enseignants. Le CC tient à cette information. C'est la raison pour laquelle un de ses membres a été désigné pour la donner;

b) le changement de directeur de l'ODIS et de rédacteur de l' «Ecole valai­sanne>}. Remerciements, félicitations et vœux sont adressés à M. Bourban, ancien responsable et à M. Rausis son successeur.

F. Mathématique moderne La SPVal est ouverte à cette nouvelle philosophie, sans pour autant oublier

tout ce qui dans le passé a fait la valeur de l'enseignement mathématique. Une certaine énergie ayant été dépensée pour l'approche de l'esprit nou­

veau de cette discipline (2 ans de travail) il a semblé inopportun au CC de cesser toute continuation dans cette direction, hormis celle prévue pour les classes enfantines et de première année.

La SPVal est intervenue pour demander au DIP de ne pas laisser de trou entre ce qui a été fait et ce qui devra se faire lors de l'application généralisée, plus spécialement pour les maîtres de classes qui débuteront dans cet ensei­gnement plus tardivement (introduction par paliers).

G. Manuels scolaires Une commission présidée par M. Fernand Deslarzes, inspecteur scolaire,

a été créée dans le but d'éviter la prolifération de livres disparates au dépôt du matériel scolaire. Le champ d'action de ce groupe de travail a dû se limiter à l'introduction de quelques "nouveaux manuels seulement, vu la mise en

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Page 41: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

place prochaine de l' «Ecole romande» et aussi la nécessité d'épuiser les livres en stock!

H. Relations avec la SP R Ces relations se sont intensifiées et multipliées: création de commissions

nouvelles, rôle prépondérant joué par ces commissions. Mention est faite des différents représentants SPVal à ces dites commissions.

1. CIReE 2 La commission CIRCE 1 ayant rempli son mandat (élaboration des pro­

grammes des quatre premières années primaires), une nouvelle commission intercantonale romande de coordination de l'enseignement, CIRCE 2, a été constituée, dont les tâches se rapportent aux degrés 5 et 6 de l'enseignement obligatoire.

La SPVal suivra avec attention les travaux de cette importante commission. En étroite collaboration avec son délégué, elle émettra toute proposition utile afin d'assurer une harmonieuse transition entre les différents degrés.

J. Grille/horaire Son établissement pour les branches coordonnées de l'école enfantine à

la quatrième primaire a pu être fait après d'âpres discussions, en pour cent du temps annuel attribué à ces branches.

La SPVAal a admis, dans ses grandes lignes, celles présentées par la SPR: - langue maternelle et écriture 35 0/0 - mathématique 20 0/0 - discipline d'éveil 15 % - éducation artistique 15 % - éducation physique " 15 0/0

Elle défend en outre la position selon laquelle 20 % de l'horaire scolaire doit rester à la disposition des cantons, la coordination n'ayant une impor­tance primordiale que pour la langue maternelle et la mathél~1atique.

K. Gros Les travaux du groupe romand des objectifs et des structures ayant été

achevés, avis a été demandé aux associations cantonales pour une mise en application.

La SPVal a opté pour le système 6+3, c'est-à-dire six ans ci'école primaire et trois années de cycle.

Elle a pris également position quant à la forme. du cycle .. La SPVa~ est favorable à un enseignement commun au départ, pUIS progressIvement dIffé­rencié en cours à option, cours à niveaux, cours libres, avec le maximum de perméabilité entre les filières. Forme d'enseignement c?nduisant jeunes gens et jeunes filles à poursuivre leur formation avec le maXlillum de chance et de succès.

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L «Educateur» . Trop de rappels nous disent ici les responsables. Le CC compte sur un utien généreux de la revue de la SPR. Sa lecture est enrichissante aux deux

s~ints de vue: pédagogique et corporatif. La solidarité aussi doit jouer et Pl' . convaincre es retIcents.

Montant pour 1972: Revue: 17 francs; cotisations 14 francs; total 31 francs.

M. Revendications matérielles Les revendications suivantes ont pu être enregistrées:

_ parité de salaire pour les maîtresses «Montessori» et c~lles qui leur s?nt assimilées, c'est-à-dire les maîtresses des classes enfantmes en posseSSIOn d'un diplôme d'enseignement de l'Ecole normale officielle, avec effet rétroactif au 1er septembre 1971;

_ parité d~ salaire pour les .ens,eignants dès la premièr~ année d'en~d~nement; - acceptation par le ConseIl d Etat, en date du 23 aout 1972, de 1 ahgnement

des traitements sur la moyenne suisse à partir du 1er septembre 1972. Ceci après de multiples et difficiles transactions sous des formes diverses. Le projet de décret doit être encore accepté par la Haute Assemblée.

N. Programme FMEF 1972-1973 1. Mise en place du système de l'alignement. 2. Caisse-maladie. 3. Inclusion de 10 % dans le salaire de"base. 4. Prime de fidélité. 5. Treizième mois de salaire.

Le CC exprime ici au président de la Fédération, M. Pierre Putallaz et au secrétaire M. René J acquod ses septiments de reconnaissance pour leur inlas­sable activité à la défense des intérêts matéôels des enseignants.

O. Nominations Suite à la démission de M. Louis Heumann, Mlle Joséphine Briguet repré­

sentera la SPVal au comité directeur. M. Vincent Dussex est nommé membre du Comité fédératif en remplacement de Mlle Raymonde Gay-Crosier, démis­sionnaire.

P. Caisse de retraite La révision des statuts est en voie d'achèvement. Les modifications con­

cerent: - retraite facultative à partir de 60 ans, retraite obligatoire à 65 ans; - versement d'une rente A VS anticipée entre 62 et 65 ans; - adaptation des rentes aux augmentations réelle des' salaires; - amélioration des rentes en cours; - amélioration de la situation de l'invalide; - suppression des cotisations uniques en cas d'augmentation individuelle des

traitements;

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Page 42: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

- institution d'une rente au veuf de l'institutrice; - augmentation de la rente d'orphelin placé en établissement; - suppression de l'obligation de racheter des années de sociétariat; - introduction d'une rente de retraite réduite dès 55 ans dans cas exception_

nels; - intervention du fond de secours en faveur d'anciens maîtres non affiliés à

la caisse; - placement d'une partie des fonds sur des immeubles; - prêts aux membres pour la construction de maison familiale ou achat

d'appartement; - représentation des membres pensionnés.

Q. Confection d'un nouveau drapeau Vu l'état lamentable du drapeau de l'association, le bureau s'est mis en

relation avec l'abbé TheuriIIat, professeur de dessin à l'Ecole normale des garçon à Sion. M. TheuriIIat établira plusieurs maquettes qui seront présentées aux responsables SPVal avant fin 1972.

R. Conclusion du rapport CC Cet important rapport conclut en adressant des sentiments de gratitude

à tous ceux qui ont œuvré au service de l'école valaisanne durant l'exercice écoulé et souhaite que la SLPVal continue à jouer un rôle actif dans tous les domaines qui sont les siens.

Point 6: Commission pédagogique

M. Marco Bérard, président de la commission, présente ce rapport qui traite surtout des points suivants: 1. Travaux à domicile. 2. Echelle de note (souhait du 3,5). 3. Manuels scolaires. 4. Service médico-pédagogique.

Point 7: Commission matérielle

Présenté par son président, M. Marius Bagnoud, ce rapport fait état de l'important postulat relatif à l'alignement. L'étude des autres cas en suspens n'a pas été poursuivi afin de ne pas compromettre la mise en place de la moyenne suisse.

Point 8: Discussion des rapports

Plusieurs personnes interviennent. De nombreuses questions sont posées. Sujets ayant fait l'objet d'explicitation:

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_ cycle d 'orientation; _ surcharge des programmes; _ préparation des examens; _ perfectionnement des enseignants; _ retribution des normaliens et normaliennes devant enseigner; _ rétribution des enseignants durant le service d'avancement militaire non

obligatoire; . - rétribution des jeunes gens devant effectuer leur école de recrue avant

d'avoir débuté dans l'enseignement (disparité par rapport aux jeunes filles) ;

- le travail à temps partiel pour les enseignantes durant la période d'éduca­tion de leur propres enfants;

- statut de la femme interrompant son activité pour des raisons de maternité; - révision actuelle des statuts de la Caisse de pension, etc.

Réponse est donnée aux intervenants, soit par les organes exécutifs de l'association, soit par M. Pannatier, chef de service.

point 9: Comptes (période du 30.9.1971 au 30.9.1972)

Recettes Solde actif de l'exercice précédent Cotisations 1971 Remboursement des frais d'encaissement «Educateur» Intérêts carnet d'épargne BCV

Total

Dépenses Comité cantonal: émoluments et frais Corn. pédagogique: émoluments et frais Corn. des int. matériels: émoI. et frais Secrétariat: émoluments et frais Vérificateurs des comptes SPR: émoluments et frais des délégués Cotisations 1971 versées aux sections Cotisations versées aux fédérations Matériel de bureau, imprimés, envois postaux Journaux, abonnements, annonces Dons Frais de réception, frais de séances, cadeaux Frais du CCP Frais réparation du drapeau

Total

Excédent des recettes

1517.20 21 555.50

236.20 44.80

23353.70

2102.60 1 056.10

733.60 3576.-

70.-478.20

6848.-735.-827.90 221.30 130.~

2102.90 34.50

110.-

19026.10

4327.60

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Page 43: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Soit: - Carnet BCY - CCP - Caisse

Point 10: Comité AD 1973

Sont nommés: Président: M. Hubert Bonvin Vice-présidente: Mlle Lise-Marie Seppey Secrétaire: M. Philippe Rausis

Discours du président de la FMEF

3 162'.65 244._ 920.95

. M. Putallaz apporte à l'assemblée l'amitié du comité directeur: _ salue les mérites de M. Heumann et de Mlle Gross; _ annonce sa joie de pouvoir œuvrer avec leurs successeurs Mlle J oséphille

Briguet et M. Simon Burgener~ . . _ parle de l'inclusion du 10 % qui vrai~emblablement pourra aVOIr heu

même si le taux n'est pas exactement atte1l1t~ _ effleure le treizième mois et la prime de fidélité~ . . _ suggère la création d'un organe d'investigation, organe conseiller du connté

. directeur; . , _ fait part de l'état des pourparlers relatifs à la caisse-maladIe, probleme

pouvant trouver solution en 1973; . _ désire une information plus large par le canal des revues eXIstantes ou par

des-tirages à part en cas de problèmes spé~iau.x; . . . _ juge l'alignement non comme une revalonsatIOn malS comme une polItIque

salariale nouvelle; _ fait part de la question non résolue ayant trait à cet alignement, à savoir

celle de sa tenue à jour à venir; _ donne enfin succintement son avis en matère de sécurité "sociale: danger

d'une socialisation trop poussée, danger d'une étatisation c?mplè~e, mise en place d'une doctrine sociale globale et développement a partir de ce

palier.

Mot de clôture du président d'honneur

M. Louis Heumann, président d'honneur de la SPVal, c~ôt les délibé~at~o~s en disant sa joie d'être présent à une assemblée. vivante, ~u le monde femmm et masculin œuvre dans l'amour après un manage de raIson. Il formule des souhaits de progrès et d'efficacité à l'adresse de l'association.

Séance levée à 18 heures. V. Dussex

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Echanges et ré;/lexioJl8

Parents - Ecole

«Les parents ont par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants».

Ce libellé de l'article 26 alinéa 3 de la déclaration universelle des droits de l'homme votée par les Nations Unies nécessite une réflexion .

A l'heure où les mots: dialogue, collaboration sont les leitmotive de tous les groupes sociaux, qu'en est-il chez nous des relations parents-école?

Avat;t ~~ .vous présenter un ,bref cOIr~pte-~'endu d~ l~ situation sur ce sujet en ValaIs, ] alffieraIS soumettre a votre reflexIOn les ecnts de personnes qui se sont penchées sur ce problème.

Les parents, l'école

Introduction de Jean Védrine à son ouvrage.

«La nouvelle école se distinguera de l'école classique par l'utilisation de la pédagogie nouvelle et par l'intégration de tous les éléments de l'équipe édu­cative: les parents, les administrateurs scolaires, les enseignants, les spécialistes de l'éducation, les représentants de la collectivité et de ses activités les Q~~. '

Pour l~s cha~pions de l'éducation et de la pédagogie nouvellès, Decroly, Montesson, Cou~1l1et, Freinet, l'enfant est «l'artisan de son propre développe­ment» et la famille, pour respecter l'unité de l'éducation, doit être associée à certaines activités de l'école ou de la classe. Nous proposons aux disciples de ce~ éducateurs exceptionnels d'aller jusqu'au bout de cette conception en faIsant des parents, non plus des associés extérieurs, mais des membres à part entière de l'équipe éducative.»

Les parents ont par priorité le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants

Chapitre m. d~ li~re «Où. va l'éducation» de Jean Piaget. Ouvrage publié à l'intention de la commISSIOn mternatlOnale sur le développement de l'éducation, organisme dépen­dant de l'UNESCO. Dans le chapitre II Piaget parlait de l'orientation des élèves' il enchaîne le chapitre III ainsi: . ,

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Page 44: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

«L'orientation scolaire que nous venons de décrire est subordonnée par l'alinéa 3 de l'article 26 de la déclaration universelle des droits de l'homme, à une condition restrictive qui semble aller de soi: l'approbation des parents. TI n'en convient pas moins de remarquer que toute l'histoire des sociétés humai_ nes a marqué un amenuisement progressif de l'étendue et des droits de la famille (à partir du «clam>, de la gens, de la famille patriarcale, etc.) et une extension corrélative des pouvoirs de l'Etat. De même, en éducation, les pleins pouvoirs des anciens de la tribu, puis du pater familias et enfin des parents dans les siècles derniers ont été de plus en plus limités par une réglementation scolaire, qui n'a pas toujours tourné au désavantage de l'enfant. Il est donc d'un certain intérêt de chercher à analyser la situation de fait, dans les circons­tances actuelles où un ensemble de méthodes nouvelles sont proposées simul­tanément à l'Etat et aux familles.

Tout d'abord, il en est des parents comme de toutes choses: on en trouve d'excellents, mais il en existe aussi de moins bons, contre la volonté desquels il est utile de pouvoir protéger l'enfant. Il y en a d'intelligents et de bien ren­seignés, mais il en est également de peu doués et de rétrogrades, qui hésiteront, par exemple, à voir un médecin ou à suivre ses conseils, en cas de maladie, et auxquels il ne faudra parler, en éducation, ni de psychologues ni de pédagogie nouvelle ... Le problème est surtout de savoir comment agir avec les parents de cette dernière sorte: braves gens, ne souhaitant que le bien de leurs enfants, mais opposés par ignorance ou par traditionalisme à tout ce qui pourrait leur être réellement utile.

La plupart des praticiens de l'éducation nouvelle ont fait la même expé­rience: ce sont les parents qui constituent souvent le principal obstacle à l'application des méthodes actives. Il y a à cela deux raisons combinées et faciles à comprendre. La première est que, si l'on a confiance en des méthodes connues, en usage de longue date, on éprouve quelque inquiétude à l'idée que ses propres enfants puissent servir de sujets d'expérience, de «cobayes» suivant le cliché connu (comme si tout changement de programme, de manuel ou de maître, dans l'école traditionnelle, n'était pas aussi une (<expérience»!). La seconde est que le souci dominant des parents, à tous les niveaux de la scola­rité et même de l'éducation familiale préscolaire, est que leurs rejetons ne se trouvent pas (<en retard»: il faut qu'un bébé sache marcher à x mois, au risque de devenir cagneux; il faut qu'un bambin de l'école maternelle sache lire et compter jusqu'à 20, à x années, alors que tout conseille de ne rien bousculer artificiellement et de consacrer cette période d'initiations, précieuse entre tou­tes, à établir les fondements les plus solides possibles: or, les activités multiples de manipulation et de construction, qui sont nécessaires pour assurer la sub­structure pratique de l'ensemble des connaissances ultérieures, apparaissent aux parents comme un luxe inutile et une perte de temps, retardant simplement ce moment solennel et attendu par toute la tribu où le néophyte saura lire et compter jusqu'à 20! Et il en va de même à chaque nouvelle étape ...

Quant à l'orientation des élèves au niveau du second degré, il va de soi qu'il peut y avoir conflit entre les conseils du maître, ou du psychologue orien­teur, et les désirs des parents. Ce n'est n?llement que ceux-ci soient toujours

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insens~b~es.aux effort~ fourn~s par les p.raticiens des classes d'orientation ou par les speCIalIstes du dIagnostIc des aptItudes pour les aider à conseiller leurs enfants. Mais il subsiste les cas possibles de conflits entre la volonté des parents et les indications de l'école ou de l'office d'orientation. Comment les résoudre?

Malgré toutes ces circonstances bien connues, notre article 26 n'hésite pas à conférer aux parents le droit «par priorité» de décider de l'éducation à don­ner à leurs enfants. C'est qu'en toutes les sociétés connues, et malgré les trans­formations de structure de la famille, celle-ci demeure un rouage essentiel de la vie sociale. On peut donc toujours en appeler, de parents mal informés et pour ainsi dire insuffisamment éduqués à des parents mieux informés et dont on aura, si l'on peut ainsi s'exprimer, complété l'éducation parentale.

A cet égard, si «toute personne a droit à l'éducatiom>, il va de soi que les parents possè.den! aussi, et également «par priorité», le droit d'être, sinon édu­qués, du m01l1S mformés et même formés quant à la meilleure éducation à donner à leurs enfants. Deux sortes de mesures ont été employées dans ce but, et toutes deux méritent Jes plus sérieux encouragements.

.En pre~~er lieu, on a constitué des sociétés et organisé des congrès d' «édu­catiOn famIlIale» dont les deux buts simultanés sont d'attirer l'attention des parents sur les problèmes de l'éducation intérieure à la famille (conflits affectifs conscients et inconscients, etc.) et de les renseigner sur les questions scolaires et pédagogiques en général. On a de même, en certains pays, diffusé un ensem­ble de publications de vulgarisation psychologique et pédagogique sur lès mê­mes problèmes.

Mais on a surtout, en second lieu, déclenché, dans tous les milieux où l'éducation nouvelle prend une certaine importance, des mouvements de colla­boration entre l'école et la famille, qui se sont avérés extrêmement fructueux et profitables pour les deux parties en cause. L'école a effectivement tout à gagn~r ~ co~n~~t!e les réactions des parents, et ceux-ci trouvent un profit crois­sant a etre mitIes en retour aux problèmes de l'école. Une ljaison étroite et ~uivie en.tre les maîtres et les parents conduit donc à beaucoup plus qu'à une mformatIOl~ mutuelle; ?'est.à un~ aide réciproque qu'aboutissent ces échanges, et s?uvent a un,e ameho.ratIOn reelle des méthodes. En rapprochant l'école de la VIe ou des preoccupatIOns professionnelles des parents et en donnant réèipro­quement aux parents un i1!t.é:êt pour les .choses de l'école, on en arrive jusqu'à un partage ~es responsabilItes: en certams pays des conseils de parents et de maî~re.s réun.ts ~onstitue~t les véritables inspirateurs de la pédagogie nouvelle et reahsent amsila synthese souhaitée entre la famille et l'école.

Participation du meilleur au pire

Tiré de l'article «Que faire de ces encombrantes associations de parents d'élèves» paru da~s la re~ue «Educ~ti~:m et développement» numéro 79 (cet article fort de 'neuf pages écnt par PIerre ~oul.mIer, pose le problème des APE _. association de parents d'élèves) en France. La SItuatIOn est. quelque peu différente de chez nous puisque les APE de France ont u~ ~hamp d':'lctIOn déjà bien plus étendu, mais il n'en demeure pas moins que ces as~ocIatIOns suscitent des réactions qui peuvent être semblables à celles enregis­trées par.fOls chez nous.

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Page 45: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

«Cette intrusion soudaine, et guère préparée psychologiquement, des parents dans un concert d'où ils étaient auparavant exclus (et certains pensent «qu'on ne s'en portait pas plus mal») n'a certes pas eu que de bons effets. Du côté du passif, c'est le côté «éléphant dans un jeu de quilles» qui a été le plus visible. D'une année sur l'autre on a vu arriver des parents d'élèves fiers de leur Con_ quête toute neuve de la «participation» entrer dans les conseils coml1le Rastignac dans le faubourg Saint-Germain. Sans être préparés à leur nOUveau rôle, sans même qu'on leur en ait indiqué les limites, sans aucune connaissance de la mentalité enseignante, ils sont arrivés avec une bonne volonté inefficace et le désir rapide d'être des partenaires à part entière. Il en est résulté SOUvent des drames.

Par contre, en certains lieux, leurs qualités personnelles ont introduit un air nouveau dans une atmosphère confinée. Ils ont apporté une sensibilité neuve, une nouvelle manière de poser les questions. Bien souvent, leur apport a été de représenter au conseille monde extérieur, la cité, l'opinion publique. Ils ont amené avec eux leur expérience professionnelle, syndicale, politique, familiale. Ils ont créé une brêche dans les rapports (unilatéraux jusqu'à présent) administration-enseignants d'une part, maîtres-élèves de l'autre. Une nouvelle race d'adultes est entrée à l'école avec certains d'entre eux.»

On pourrait multiplier les exemples de réactions provoquées par la prise de conscience des parents de leur rôle de coéducateur en collaboration avec les enseignants et les autorités. Ces réactions vont de l'enthousiasme à la décep­tion en passant par toutes les réactions raisonnables et raisonnées. Mais avant de se faire 'une opinion, ne vaudrait-il pas la peine d'étudier en détail ce qui existe en Valais sur ce plan.

L'école des parents

Ce groupement a vu le jour en Valais en 1968, contrairement à son nom, ce n'est pas une école mais une association groupant des parents soucieux de remplir le mieux possible leurs tâches éducatives auprès de l~urs enfants.

Le but de l'école des parents n'est donc pas de s'occuper de l'école en tant qu'insti~ution mais d'aider les parents dans leurs tâches éducatives.

Moyens d'action

-:- forum d'études et de discussion avec l'aide d'un animateur; - cours et conférences; - présentation de films suivis d'un débat; - mise à disposition de livres; ~ organisation de séances d'information aux parents qui ont pour la pre­

mière fois des enfants en âge de scolarité, avec participation de psycho­, logue et logopédiste;

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_ essai de garderie d'enfants (à Monthey); .. _ collaboration avec Pro J uventute pour la publIcatIon de messages aux

jeunes parent~; . , .,' , , . , _ émissions radlOphomq ues (RealIte de Mane-Claude Leburgue) et televls~es.

Structure

Les écoles de parents sont structurées en: _ fédération internationale (Paris); _ fédération suisse (Zurich); _ communauté romande des écoles de parents (Lausanne); . _ fédération des écoles de parents du Valais romand (Sion) avec les écoles de

Martigny et de Monthey. Des journées d'études et de formation sont organisées pour responsables

et animateurs.

Association des parents

Les associations de parents sont beaucoup plus récentes, elles sont en train de s'organiser et contrairement aux écoles de parents, elles ont pour but de faire connaître l'avis des parents sur tout ce qui touche à l'école et à l'ensei­gnement.

Voici tiré des projets de statut de l'association des parents de Sion, un aperçu des tâches prévues:

Art. 2. - Les parents étant, par nature, les premiers et principaux édu­cateurs des enfants et leur droit dans ce domaine étant prioritaire à tout autre; l'association a pour but de leur assurer un réel et toujours plus efficace exer­cice de ce droit inaliénable.

L'association se done pour tâches: a) d'établir et d'organiser une collaboration entre les parents d'une part et

les autorités d'autre part; b) de permettre aux parents de connaître et d'étudier les problèmes concer­

nant le développement harmonieux de leurs enfants et de faire entendre leur avis dans tout ce qui touche à l'enseignement;

c) de participer aux décisions des autorités dans tous les domaines ' qui ont une incidence quelconque sur l'éducation de leurs enfants;

d) de collaborer activement avec les autres associations de parents.

L'avis du Département de l'instruction publique

L'article 3 de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique, définissant la mission de l'école, commence par le paragraphe suivant: {<L'école valaisanne a

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la mission générale de seconder la famille dans l'éducation et l'instruction de la jeunesse.»

Ainsi donc est affirmée d'entrée de cause la subsidiarité de l'école par rapport à la famille qui est et doit demeurer l'agent responsable premier de la formation des jeunes.

Et pourtant, la tendance existe à l'heure actuelle vers une ü1fluence toujours plus marquée de l'école sur l'éducation générale. Il n'y aurait rien de grave à cela si ce déplacement de compétences ne s'opérait au détriment des droits imprescriptibles de la famille dans ce domaine si important.

Il est bon, dans cette situation, que notre loi scolaire affirme bien haut les priorités et les complémentarités en matière d'éducation et d'instruction, mais une simple déclaration, si importante soit-elle, ne saurait prévenir tous les dangers qui existent aujourd'hui, menaçant la répartition naturelle et juste des tâches et des responsabilités qui incombent à la famille et à l'école.

Afin que cet indispensable équilibre demeure, il faut que la cellule de hase qu'est la famille dans l'organisation de la société reprenne une conscience profonde de sa mission et qu'elle n'abandonne pas à l'Eglise, à l'Etat, aux pouvoirs publics et au personnel enseignant ce qu'elle est seule en mesure d'accomplir.

Mais il est nécessaire aussi qu'une liaison étroite entre la famille et l'école entre les parents et les maîtres s'établisse et se développe en vue d'une coordi: nation harmonieuse des forces qui s'exercent en faveur de l'éducation et de l'instruction. Recommandée de tout temps, cette coopération s'impose aujour. d'hui avec une acuité accrue. En effet, des éléments nouveaux, l'école dite parallèle qui englobe tous les moyens d'information modernes, agissent sur les jeunes avec une étonnante efficacité. Savoir en tirer le plus judicieux parti, combiner leur action avec celle des moyens traditionnels exigent une démarche concertée de la famille et de l'école.

Nous entrons par ailleurs dans une ère où la nécessité des temps, les décou· vertes de la psychologie, la réflexion pédagogique et les progrès de la techni· que au service de l'école sont en voie de transformer profondément les pro· grammes et l'esprit dans lequel ils doivent être appliqués. Que l'on songe entre autres à la mathématique, à la langue maternelle, à l'apprentissage d'une deuxième langue dès le niveau primaire et l'on peut imaginer le désarroi des parents devant ces modifications profondes auxquelles ils ne sont pas encore préparés. Ici donc une information constante et concrète, à laquelle l'école se doit de songer et que les parents ont l'obligation d'acquérir, devient absolu­ment nécessaire.

Des disciplines nouvelles apparaissent dans les programmes et requièrent l'action conjuguée des parents et des maîtres. On ne saurait concevoir, par exemple, l'éducation aux problèmes de la vie sans une étroite collaboration avec la famille à qui incombe en premier lieu cette responsabilité particulière.

Se transformant dans ses méthodes et dans ses programmes, l'école utilise des moyens nouveaux, visuels, auditifs, audio-visuels, auxquels les parents ne sont pas toujours familiers et qu'il importe de leur faire connaître.

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Enfin, c'est dans ses structures même que récole évolue. Expliquer auX parents la néc~ssité de. changer certains systèmes, requérir leur avis, entendre leurs observatIOns, voilà autant d'objets pour lesquels les liaisons doivent exister.

On pourrait faire remarquer qu'en désignant les autorités aux différents niveauX, commune, canton et confédération, les citoyens et parmi eux les parents ont .confié ~ ces mandatair~s le soin ,~e les rep~ésent~r en ce qui con­cerne, parmI tant d autres, les problemes de 1 eco]e. CeCI est bIen exact. Toute­fois, ce contact par délégation et par interposition doit encore se compléter par des. com;n.unications directes, plus propices aux échanges et à la com­préhensIOn reclproque.

C'est ainsi que les maîtres sont invités à convoquer des assemblées de parents et à maintenir tout au long de l'année le dialogue particulier avec cha­cun de ceux-ci. Le Département de l'instruction publique ne peut qu'encoura­ger ces entreprises et souhaiter qu'elles ne souffrent aucune exception.

C'est ainsi que se constituent également des écoles de parents dont le but est de permettre à ceux qui le désirent l'acquisition d'une formation continue dans le domaine de l'éducation familiale.

Quant aux associations de parents, elles visent, semble-t-il, à instaurer le dialogue avec l'école et l'autorité, sur une base bien établie et organisée, afin qu'il soit efficace et fructueux.

Le Département de l'instruction publique se félicite des initiatives et des mesures qui sont prises dans le sens indiqué et souhaite qu'elles aboutissent à un renforcement toujours plus grand des liens qui doivent unir l'école et la famille.

Conclusion

A la suite de ces considérations sur les relations parents-école c'est à cha­cun de se placer en face de ses responsabilités, de réfléchir et d'apporter sa propre réponse aux problèmes posés.

Notre but n'était pas d'apporter des {<recettes» mais bien de susciter une réaction en face de cette nouvelle situation.

Réaction qui pourrait se concrétiser par un dialogue franc et ouvert sur ce thème.

L'école valaisanne attend avec intérêt les différents avis des parents ou des enseignants.

Que chacun s'exprime; l'intérêt de nos enfants ne peut laisser personne indifférent.

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Page 47: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Communiqués ' "

ALIGNEMENT DES TRAITEMENTS A LA MOYENNE SUISSE

Enfin de répondre à différentes questions en la matière, nous portons à la connaissance du personnel enseignant que le résultat des études et propositions sur l'alignement des traitements à la moyenne suisse sera soumis au Grand Conseil pour la session prorogée de novembre 1972.

Nous espérons que le Grand Conseil recevra favorablement les Proposi. tions soumises, En cas d'acceptation par le Grand Conseil, vu l'ampleur que représente ce travail, le traitement aligné sera versé dans le courant du prin. temps 1973, ceci avec effet rétroactif au 1er septembre 1972.

Office cantonal du personnel, le chef: E. Grichting

PUBLICATION DE LA CINQUIEME JOURNEE SUISSE DE SPORT SCOLAIRE 1973

Introduction

La journée suisse de sport scolaire est une manifestation qui contribue largement à développer le sport scolaire. Elle offre aux meilleures équipes des cantons la possibilité de comparer leurs performances à celles d'autres équipes et cela sur le plan suisse.

Lél; préparation au sein de l'équipe, le concours en tant que concours d'équipe ainsi que le contact avec les camarades d'autres cantons représentent des facteurs importants de l'éducation.

Les prescriptions des concours sont simples. Le succès de cette grande manifestation dépend pour une grande part de l'esprit dans lèquella prépara· tion aura été faite ainsi que de l'honnêteté du maître dans le respect des pres· criptions.

Lieu: Zoug, stade Allmend, piscine Lattich. Date: mercredi 20 juin 1973 (par n'importe quel temps).

Programme

A. Athlétisme

1. Triathlon

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Garçons: 80 m, saut en longueur, poids 4 kg. Filles: 80 m, saut en hauteur, lancer 80 g.

2. Course relais circulaire Garçons et filles: 5 X 80 m.

B. Natation Equipes garçons et filles (pas d'équipes mixtes).

1. Concours par équipe 50 ID nage poitrine, style libre. 50 ID nage dos, style libre.

2. Relais , , 6~5~ ID. Dans l'?r?re: crawl dos; brasse poitrine; brasse poitririe; crawl pOItrme; crawl pOItnne; crawl poitrine. '

Prescriptions générales

Nombre d'équipes par canton Le no;nbr~ maximu;n des équipes de chaque canton est déterminé par le

?o~bre d habItants (~~lr ~ableau de répartition; les chiffres entre parenthèses mdIquent le nombre d eqUlpes pour le concours de natation).

Age de participation Pour l'athlétisme et la natation: classe 1958 et plus jeunes.

Formation régionale des équipes Une seul~ ,éqUipe de garçons et une de filles peuvent être présentées aI'

a) une loc~lite dont le nombre d'habitants est inférieur à 15 000 ou p. b) un college lorque le nombre d'habitants de la localité est supérieur à

15000 ou .

c) un groupe d'entra~ement de sport scolaire, même si la localité compt pl~s de 15 000 habItants (l'autorisation du responsable cantonal est néces: saIre) ou

d) plusieurs localités qui ne comptent pas ensemble plus de 15 000 habitants.

Effectif des équipes Athlétisme et natation: 7 garçons ou 7 filles.

Répartition des équipes

La répartition entre équipes garçons et filles est laissée au choix des cantons, dans le cadre de leur contingent.

Contrôle

T L~ maître ~ccompagnant indiquera sur la feuille d'équipe, pour chaque e eve .. no~, p!enom, date de naissance, adresse, école. L'organisateur devra pOUVOIr controler ces renseignements.

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Page 48: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

Frais Finance d'inscription, athlétisme et natation Fr. 20.- par équipe. Les

frais du transport sont à la charge des cantons ou des communes.

Assurance L'assurance est affaire du canton ou des communes.

Inscription Inscription globale par canton au moyen d'un bulletin de versement

jusqu'au 31 mars 1973 au CCP 30 - 35 516 Journée suisse de sport scolaire Suberg. '

Pour le Valais, concours éliminatoire au mois de mai (Réd.).

Documents et renseignements Erwin Roniger, am Hübeli 352, 3055 Suberg, téléphone (032) 84 49 15.

Répartition des équipes par cantons (entre parenthèses groupes de natation) 10 (6) cantons: Berne, Zurich. 6 (4) cantons: Argovie, Saint-Gall, Vaud. 4 (4) cantons: Appenzell RE, Appenzell RI, Bâle-Campagne, Bâle-Ville,

Fribourg, Genève, Glaris, Grisons, Lucerne, Neuchâtel, Nidwald, Obwald, Schaffhouse, Schwyz, Soleure, Tessin, Thurgovie, Uri, Valas, Zoug.

Avis

Nous avons l'intention d'intervertir les disciplines saut en longueur et saut en hauteur pour la journée suisse de sport scolaire 1974, ce qui signifie: - Triathlon garçons: 80 m - boulet 4 kg - saut en hauteur. - Triathlon filles: 80 m -lancer 80 g - saut en longueur. ,

Nous pensons également remplacer la course relais circulaire de démons­'tration par des courses de clemi-fond.

Jeunesse + Sport

L'école qui désire bénéficier des avantages de l'organisation J + S (subsi­des, matériel, etc.) doit confier l'instruction dans les camps de ski, ou autres, et l'organisation des examens à des personnes reconnues moniteurs J + S.

Cette reconnaissance peut être obtenue pour les membres du corps ensei­gnant moyennant la participation à un cours d'introduction d'un week-end.

Pour les maîtresses et maîtres du Valais, désirant recevoir cette qualifica­tion le service cantonal J + S organise les cours suivants:

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1 Ski . 1er cours les 9-10.12.72

2e cours les 16-17.12.72 Condition physique JG

2. 1er cours les 5-6.3.73 2e cours les 25-26.4.73

3. ConditionlPhY1s3iqlu4e4J7F3 1er cours es - .. 2e cours les 2-3.7.73 Les formules d'inscription et tous renseignements sont à demander au

service cantonal J + S, Pratifori, 1950 Sion (tél. (027) 203 14). Les inscrip­tions sur formules ad hoc doivent parvenir au service J + S au moins quatre semaines avant le début du cours. '

Le congé du samedi n'est pas accordé d'office par le département. Chaque participant règlera son remplacement dans le cadre de son école.

L'inspecteur cantonal de gymnastique: Paul Curdy

COMMISSION NATIONALE SUISSE POUR LSUNESCO

En avril 1973 aura lieu à Tokyo la cinquième exposition mondiale de dessins d'enfants, organisée par le (<UNESCO Junior Art Centre in Japam).

Conditions de participation 1. Sujet: (<Les enfants du monde et la compréhension internationale». 2. Prière d'indiquer au verso de chaque travail (en caractères d'imprimerie

et en anglais): Prénom (Christian name:); nom (name:); âge (age:); sexe (sex:) = boy ou girl; nom de l'instituteur (name of the teacher:); nom et adresse de l'école (name and address of the school:); titre du travail (title of work:).

3. Les, maîtres voudront bien faire un choix des travaux à nous expédier. 4. Les travaux sont à adresser jusqu'au 15 janvier 1973 au plus tard à la

Commission nationale suisse pour l'UNESCO, Eigerstrasse 80, 3003 Berne. Les travaux qui seront envoyés au Japon ne pourront être retournés.

PRO JUVENTUTE: SES SOIXANTE ANS D'EXISTENCE

A 60 ans, âge où l'homme arrive à la retraite, Pro Juventute s'engage dans des voies nouvelles. Cela ressort des deux numéros de la revue Pro J uventute qui portent la mention {<actuel». A l'occasion du 60e anniversaire, la série habituelle d'articles consacrés dans chaque numéro à un thème donné (par exemple à l'éducation sanitaire, à l'éducation sexuelle, à la formation profes-

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Page 49: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

sionneIle, etc.) a été remplacée par une «table ronde». Des responsables des différents services de Pro Juventute ont discuté avec une journaliste des tâches des problèmes, des points de vue de la fondation: la table ronde d'avril-mal 1972 a été consacrée à «l'enfant et sa famille», celle de juillet-août 1972 à «la jeunesse - en marge de la société?». Au cours de ces discussions, Pro Juventute a été prise à parti, la lecture en est d'autant plus întéressante et la discussion plus vivante. Si l'on veut savoir exactement dans combien de sec_ teurs Pro J uventute travaille pour les jeunes et leur famille, à quel point les problèmes de notre temps préoccupent cette institution qui se charge non seu­lement d'apporter une aide directe à ceux qui en ont besoin, mais qui cherche également à mettre sur pied des réalisations modèles et contribue à financer des programmes d'aide à la jeunesse, il ne faut pas se contenter de feuilleter ces numéros de la revue, ou de les ranger sur la pile de «ce qu'on lira quand on aura le temps», mais vraiment les étudier avec attention.

Et il ne faut surtout pas oublier de lire les <<appels» qui font suite aux dis­cussions: Pro J uventute dresse la liste des services auxquels chacun peut avoir recours': autorités et services publics, institutions et entreprises, membres du corps enseignant et éducateurs, - et naturellement aussi les parents. Saviez_ vous par exemple que Pro J uventute se tient à votre disposition comme centre de coordination et d'information pour des problèmes concernant l'ensemble du pays tels que les bourses, la lutte contre la drogue, la planification des services sociaux, etc. Saviez-vous que Pro J uventute dispose des informations dont vous avez besoin pour organiser des actions privées d'aide, des semaines pour apprentis, etc. Les enseignants et les éducateurs trouveront aussi dans la revue des indications utiles: Pro J uventute prépare les stages sociaux des élèves des écoles normales et des gymnases, elle tient à disposition des pro. grammes tout prêts. Elle procure également du matériel didactique pour les classes des régions défavorisées, encourage le parrainage des écoles de mon. tagne, offre des places gratuites de vacances aux enfants. Et lorsque des parents se font du souci pour le choix du métier de leurs enfants ou qu'ils ont besoin d'un centre de consultations familiales, lorsqu'ils aimeraient accueillir un enfant dans leur foyer ou fonder une école de pal,"ents, il faut savoir que Pro Juventute n'est pas là s~ulement pour d01U1er des conseils mais aussi pour apporter un appui matériel ou financier.

Comme vous le voyez, il faut lire sans tarder les numéros «actuels» de la revue Pro J uventute. Vous pouvez les commander directement au Secréta­riat général de Pro J uventute, case postale, 8022 Zurich. Ou mieux encore, vous pouvez vous abonner à cette revue qui vous fournira régulièrement des informations utiles sur toutes les questions concernant les enfants et les ado­lescents.

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• pédagogie et psychologie des groupes

Brugidou, J.-P. et autres. Edition revue et augmentée. Préf. de M. Debesse. Paris, Ed. de l'Epi, 1966-1972. 352 p., bibl.

Cet ouvrage, fruit du travail de quatorze spécialistes des questions pédago­giques s'efforce de repenser le contenu de la pédagogie à la lumière des nou­veaux courants de la psychologie sociale.

Cette , information relative à la dynamique des groupes et à l'orientation «fion directive» de la pédagogie rodgérie1U1e constitue une recherche sur les rapports qu'entretient l'enseignement traditionnel avec les méthodes actives de l'éducation nouvelle. C'est également le rappel des tâches prioritaires pri­vilégiées dans la formation du pédagogue à travers la sensibilisation à la rela­tion éducative, au perfectionnement des relations de groupe et à l'attitude prospective comme appel à la créativité.

Articulé en trois parties cette ouvrage reprend les thèmes d'un important colloque organisé à Paris en mai 1962.

La première partie se rapporte à la réalité socio-pédagogique, qui aborde:

- la mutation de la fonction enseignante; - l'évolution des tendances pédagogiques; - l'importance de la notion d'attitude en pédagogie; - les relations entre les techniques audio-visuel1es à disposition de l'ensei-

gnant et la pédagogie de groupe. ,

La deuxième partie évoque l'attitude du maître et l'intérêt de la notion de non-directivité avec des comptes rendus- d'expériences vécues par des groupes.

La troisième partie traite la problématique de la formation et du change­ment ~omplétée de réflexions sur les expériences d'enseignants formés à la dynaIllIque des groupes, quelques lignes au sujet d'un essai d'introduction des sciences humaines dans une faculté de médecine et des textes relatifs à l'édu­cation permanente en milieux industriel et agricole.

Cet ouvrage apportera une contribution précieuse à toutes les personnes concernées par la promotion d'une pédagogie contemporaine.

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Page 50: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

• L'enfant et l'adolescent voleurs Debuyst (Christian) et Joos (Julienne). p". Ch. Dessar~, 1971. 18,5X 13, .310 P., tableaux, couv. ill. (Coll. «Psychologie et SCIences humames», 37). 136.

Avant de nous présenter à travers des analyses cliniques judicieuses les divers types de vol - vol névrotique ou à signification névrotique, vol patho. logique - les auteurs ra~pellent certai~es. ?on~ées de la psych?lo~ie de l'enfant, concernant les objets et leurs sIgmficatIOns par rapP?rt a 1 unage maternelle, les objets et les «règles qui limitent leur (<explorat!?m~. En fait, le vol est un acte banal chez l'enfant; un comportement normal s msera~t dans une évolution nécessaire. Pourtant, à un certain moment de cette «crOIssance morale» qui s'est faite par intériorisation progressive ?es r~gles soci~les, le vol doit être considéré comme un signal d'alarme au me~e tItre que d autres symptômes: mensonges, fugues, refus scolaire. La perSIstance du vol qui engendre le vol (<style de vie» nous incite à inte.rvenir précocement av~~t .que la réaction anti-familiale et anti-sociale s'orgamse en une structure deflllitIve et pathologique. Comme le font remarquer très juste~ent les .auteur~,.il existe une zone d'indécision, d'ambivalen~e, propr~ à ~ne mte~entIOn pr~~Ieuse du psychologue, du psychiatre, du magIstrat, ~e 1 ~s~Istant SOCIal o.u d~ 1 educateur dans les voies qui mènent au (<style de VIe delmquant». E,nfm, a traver.s, ces différentes analyses du vol chez l'adolescent, l~s aute~rs n ont pas oublIe les parents. Ceux-ci ont à faire face. au~ r~percussIO~S qUI touche?t à le~r hono· rabilité, à leur vision de l'avemr, a lImage qu ils se font d eux-mernes ou qu'ils donnent aux autres. A côté d'une attitude répressive, re~let d'une for~e réaction émotionnelle de la part de l'entourage, les auteurs laIssent entrevoIr une attitude positive qui nous obligerait à voir dans le vol un comportement par lequel une personnalité s'expr~~~ ~ne sorte de langage dont le sens variera selon le contexte dans lequel II s msere.

• Les parents, l'école . ' ' Jean Vederine. Collection E3, Enfance, EducatIOn, EnseIgnement. Ed. Casterman· poche, Paris 1971.

Ce livre de 175 pages n'est ni un traité de l'éducation ni une étude sur l'ensei· gnement ou la pédagogie. . . , .

C'est une réflexion et une mformatIOn proposees aux familles et aux associations sur la place, le rôle et l'action des adultes qui ont des enfants à

l'école. }' b d Bien que faisant allusion à ce qui se passe en France, ce Ivre a or e avec

intérêt les divers aspects de la participation à l'école. . . Diffusant tout autant une théorie générale des relatIOns parents-autontés·

enseignants qu'une information sur les buts, les structures et le rôle des ass~· ciations de parents, ce livre peut intéresser autant les parents que les ensel' gnants.

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• Audio-visuel et enseignement

Bernard Planque. 125 pages. Coll. «Enfance, éducation, enseignement». Ed. Caster­man-poche. Paris 1971.

La pédagogie audio-visuelle est très en vogue de nos jours. On compte sur ce ujet de nombreux ouvrages de réflexion d'un haut niveau, mais peu de livres

s ratiques, offrant aux enseignants une approche systématique des techniques p udio-visuelles comme outil pédagogique. L'ouvrage de B. Planque constitue, :n fait, un inventaire précis des différents produits de la technique en la ma­tière. Il pose comme condition le changement fondamental d'une pédagogie basée essentiellement sur le verbalisme. En effet, l'introduction de l'image en classe change le rapport entre le maître et les élèves, éveille et soutient l'inté­rêt, permet à l'enfant par l'expérimentation (réalisation de montages, voire d'émissions de TV) de maîtriser l'image et non de la subir. Ce petit livre se veut avant tout un guide pratique pour la réflexion et l'action pédagogique, dans le but de faciliter la tâche des enseignants qui ont ouvert l'immense chantier de la modernisation de notre système éducatif.

• Orthographe et mathématique

Par Bray, Clausard. Collection «Nouvelle pédagogie du français». Editions OCDL, 65, rue Claude-Bernard, Paris 5e. Orthographe et mathématique, fascicule l( pre­mier niveau) 210 fiches; Orthographe et mathématique, fascicule 2 (deuxième niveau) 192 fiches; Orthographe et mathématique, fascicule 3 (troisième niveau) à paraître en 1972-1973); Orthographe et mathématique, guide avec corrigé des exercices.

Cette collection présente une série de fiches très intéressantes et très pratiques. Les auteurs utilisent avec beaucoup d'à-propos de nombreux schémas emprun­tés à la mathématique moderne ainsi que divers éléments de la phonétique. Cet appareil méthodologique nouveau permet de susciter chez les enfants un intérêt constamment soutenu pour l'étude souvent rébarbative de l'orthogra­phe d'usage, de l'orthographe grammaticale et de la conjugaison.

Les maîtres qui pratiquent déjà dans leur classe un enseigner~lent du fran­çais basé sur la phonétique internationale auront beaucoup de plaisir à tra­vailler ces fiches avec leut;s' élèves. Quant aux autres, ils apprendront à «considérerl' (<oral» et l' «écrit» de notre langue comme deux mondes différents, possédant chacun leurs lois et leur dynamisme. La conscience de ce bilinguisme (l'oral et l'écrit) les aidera à préparer un apprentissage plus harmonieux parce qu'il respecte la priorité génétique de l'oral» (Le Sablier, «Philosophie et pro­cédures», 4.1.4).

Les enfants dyslexiques y trouveront des exercices à leur portée en vue de maîtriser certaines difficultés d'ordre phonétique (par exemple, distinction e?t~e les phonèmes t et d, p et b, f et v) ou d'ordre graphique (par exmple, dlstmction entre les lettres imprimées d et b, p et q).

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Page 51: L'Ecole valaisanne, novembre 1972

En parcourant ces fiches, de nombreuses ' notions de mathéniatique lllo derne. pourront être avantageusement '. exploité~s, ou . révis~es:. app~rtenance' non-appartenance, ensemble et sous-ensembles, mcluslOn, reuruon, reférentie{ relations, etc. Un chassé-c~oisé cOl~tinuel entre dia~rammes de V,enn, diagralll: mes de . Carroll, arbres dlCQ.otOI)11ques, tableaux a double.:.entree et schélllas fléchés, donne libre cours à la tendance ludique des enfants et leur permet ains' d'appréhender avec joie des notions du français peu attrayantes en elIes~ mêmes.

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