L'Ecole valaisanne, mars 1986

38
MARS 1986

description

 

Transcript of L'Ecole valaisanne, mars 1986

Page 1: L'Ecole valaisanne, mars 1986

1

1

~uteaU ",'neS de u et 14ac"l ,

14eub\es 'Pa-petene , atati01\S ,,' et de te-p

A.teil~

SCHMID • DIRREN

MARTIGNY • SION • MONTHEY

Téléphone (026) 2 21 58

1920 MARTIGNY

026/24344

LIBRAIRIE CATHOLIQUE R. Troillet-1920 MARTIGNY

Fournitures scolaires Papeterie Librairie générale

Téléphone (026) 22060 Au comptoir de Martigny au stand N° 1 avec le programme Larousse

Fournitures en gros Librairie scolaire

Rayonnages pour bibliothèques RESKA Pellicules adhésives HAWE

et fournitures de bibliothèques

Notre spécialité: les bibliothèques scolaires ~Vi ~~~ '(llS~ MARS 1986

J,., •• Wyyy ••••• y ••••••• y ••••• y •••••••••••••••••• ~ ••••• y~ •• _~~ -T ___ ~ •• ~ •• ~~ ••• ~

, 1: 1 \

Page 2: L'Ecole valaisanne, mars 1986

Büro: Fabrik: 8700 Küsnacht ZH 9642 Ebnat-Kappel SG

Telefon 01 9105653 Telefon 07432424

NE U in unserem Verkaufsprogramm

KRAFT- UND KONDITIONSGERATE Einzel- und Mehrstationenmaschinen

Unsere Pluspunkte :

• Wartungsfreie, funktionssichere, robuste und elegante Konstruktion

• Preisgünstjg: Es wurde bewusst auf eine unnbtige, teure und wenig praktische Luxusausstattung verzichtet

• Direkter Verkauf àb Fabrik an Schulen, Vereine , Behbrden und Private

1-- ----- -- --- - --- -1 COUPON für Prospekt und Preisliste

Kraft- und Konditionsgerate 1

1 NamelVorname:

1 Strasse/Nr. :

1 PLZ/ Ort:

1 Einsenden an : Aider & Eisenhut AG, 8700 Küsnacht

~ BANQUE CANTONALE DU VALAIS

Une force pour entreDrendre

L'ÉCO LE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION , EXPÉDITION

ABONN EMENT ANNUEL

TARIF DE PUBLICITÉ

DONN ÉES TECHNIQUES

RÉGI E DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Mars 1986 xxxe année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS , Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

Imprimerie Valprint SA, Sion.

Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture : 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

111 page Fr. 3500.-112 page Fr. 1800.-1/4 page Fr. 1000.-118 page Fr. 600.-

Pages intérieures :

111 page Fr. 300.-112 page Fr. 160.-113 page Fr. 120.-114 page Fr. 90.-118 page Fr. 50.-

2e et 3e pages avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

111 page Fr. 3200.-112 page Fr. 1650.-114 page Fr. 900.-118 page Fr. 500.-

Rabais pour ordres fermes: 5 fois : 5 %, 10 fois : 10%.

Délai des annonces: le 1 er de chaque mois. Surface de la composition: 155 x 230 mm. Impression :offset.

Publicitas SA, Sion, téléphone (027) 21 2111 et ses agences de Brigue, Martigny,Monthey. .

Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

"", , ",.,."".~ •• ~.wwwwww.-w·~.~~.Y""t,Y~.9.Y ",y, •.•• , .•••••••••••• l , ' 1 l ~ i l 1 ~

Page 3: L'Ecole valaisanne, mars 1986

1 j: !

ÉDITORIAL

Jean-François Lovey

Bernard Comby Maurice Chappaz Jacques Oarbellay

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

Jean-François Lovey Elisabeth Sola, Freddy Oarbellay

Jean-Claude Georges Michel Salamolard François Pralong CEMEA EV

INFORMATIONS OFFICIELLES

OIP OOIS

VIE CORPORATIVE

François-Louis Oécaillet ACM

DIDACTIQUE

Madeleine Jacquier Groupe CE Chantal Bender Renée Rey

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ

Pierre Pradervand Dr Michel Vouilloz Anna T. Veuthey

NOUVELLES ACQUISITIONS

OOIS CFPS

2

Sommaire

Salut poète!

Remise du prix de consécration de l'Etat du Valais Réponse à Monsieur Comby Questions à Maurice Chappaz

Français: baisse de niveau . . . .. .. .. .. .. . Classes terminales: petit bilan concernant cinq volées d'élè-ves ............ . ..... . Et si on se trompait! ..... . ....... . Catéchèse en 4, 5 et 6P:nomination d'une animatrice Quelques documents audio-visuels pour Pâques Stages de formation . . . ... .. Avis

ClRCE III Horaire de Pâques

SPVal: le CC informe .. Cours de peinture sur soie

Connaissance de l'environnement, 1 re enfantine Géographie 6P : la végétation. Exemple d'évaluation ACM. les masques . ... ...... . . . Le scrabble . .. . . .. ...... ... .

Quelle barque est pleine? . .. .. . . . . Carnet de santé des enfants et adolescents L'homme quotidien. Jésus, le larron, le pardon

Liste des récentes acquisitions Bulletin d'information

Photo de couverture : Oswald Ruppen

5 9

12

19

21 24 26 27 32 32

33 34

35 36

37 39 47 50

53 57 59

63 70

Salut poète!

Il fut un temps où les rois avaient à leur flanc un bouffon de lumière qui leur était une conscience de plus et qui dévoilait à leurs yeux d'accoutumance la face solaire des choses cachées. Les royaumes d'alors se nourrissaient de ces paroles venues d'ailleurs, d'ironie et d'oraison. Les princes d'aujourd'hui n'ont pas toujours cette sages­se et trop souvent ils laissent à la poésie le soin d'arpéger ses clameurs dans les bordures du quotidien, à l'ombre des progrès fulgurants et des saules pleureurs.

Une encre, ça se jette! Même si l'on se grise parfois au fracas har­monieux de quelques écumes.

En couronnant Maurice Chappaz, le Valais s'est fendu d'un éclair paysan et providentiel.

L'avez-vous vu? Ce regard si doux, si bon , à peine embué de nostal­gies et revenu fertile de mille horizons. Cette voix gourmande où les mots se frottent comme pierres au torrent pour jaillir plus purs enco­re, plus vrais, plus polis au soleil des beautés dernières .

Son île est mouvante et sa parole surgit toujours d'un lieu où on ne l'attend pas, la création se conjuguant chez lui très mal avec l'évi­dence.

Peut-être conviendrait-il de ne parler de Chappaz qu'à mi-voix, par murmure, par ellipse, à mi-chemin entre la crainte de le surprendre et l'espoir de le cerner , et de respecter chez lui le silence dont il a si bien dit les senteurs. Mais cela ne se peut.

N'attendons pas l'office des nécrologies pour lui dire notre gratitu­de. La poésie a besoin parfois du grand jour, des rayons magnani­mes, des vents forts, des eaux tourbillonnantes, des plumes chaleu­reuses et des voix offertes.

Salut poète!

Jean-François Lovey

3

"'" """",...... - •••••• ~ ••• yy ••• ,',... -······ ••••• w •••••• , , l, ~ J i

Page 4: L'Ecole valaisanne, mars 1986

1 L

4

Photo Oswald Ruppen

Photo R. Chedel

Remise du prix de consécration de l'Etat du Valais à M. Maurice Chappaz, Sion, le 17 janvier 1986

Il y a six semaines exactement, j'avais le plaisir de décerner, au nom du Conseil d'Etat , un cer­tain nombre de prix d'encoura­gement à des groupes de jeu­nes artistes valaisans, au terme d 'un concours organisé par le Conseil de la culture dans le ca­dre de l'Année internationale de la jeunesse. Dans leur grande di­versité, les 5 œuvres soumises au jury et au public de cette soi­rée manifestaient quelques ten­dances caractéristiques de la création actuelle et future.

Un observateur superficiel aurait pu dire que, ce soir-là, nous pré­parions l'avenir, et qu 'aujour­d'hui, en attribuant à M. Maurice Chappaz le Prix de consécration de l'Etat du Valais, nous hono­rons le passé, en célébrant l'aboutissement d 'une carrière littéraire déjà longue et généreu­se . Le premier texte de Chappaz fut imprimé, en effet, il y a 56 ans dans les Echos de Saint­Maurice.

Mais une telle réflexion trahirait une grave méconnaissance de l'auteur que nous fêtons ce ma­tin . Je crois en effet que si Mau­rice Chappaz est un homme du passé, il est aussi un visionnaire, un homme capable d'entrevoir les menaces pesant sur notre avenir, un homme assez coura­geux pour nous crier , en vérita­ble prophète, son inquiétude.

Certes, Chappaz reste profon­dément attaché au passé. C'est un homme de la mémoire. Mais non pas d'une mémoire scléro­sée , comme celle de ces vieilles collections disparues sous des années de poussière accumu­lée. La vraie mémoire, la mémoi­re vivante , joue, dans la vie d 'un être et dans celle d'une société, le même rôle que les racines dans la vie d'un arbre . Parfois oubliées sous le sol ou la mous­se, parfois apparentes comme les veines fécondantes d 'un or­ganisme en pleine activité , les racines restent source et canaux

5

l'" , "".""' ••• ""'~".'.'." ••• YW""~Y'f.... w ••• , ••• W ••• ~~~.~.~.~ •••••••• ~ l ,Ir 1 ~ ~ • t f. l ' J

Page 5: L'Ecole valaisanne, mars 1986

de la sève et de la vie . Et les terriens que nous sommes savent bien qu'il y a une corres­pondance intime entre le bou­quet d'un arbre et ses racines.

Maurice Chappaz nous apparaît comme un être déchiré, tour­menté. Le lauréat d'un autre Prix de l'Etat du Valais, Jean Dœtwy-1er, eut un jour cette phrase éclairante: «Les nantis sont per­dus pour l'humanité. Ce sont les inquiets qui la font avancer.» Cette phrase s'applique bien à Maurice Chappaz, lui qui souffre comme dans sa propre chair de voir souffrir la nature saccagée, lui qui s'écrie: «Des races d'oi­seaux, des races de bêtes s'étiolent, s'anémient, sont tuées, sont piégées, droguées, transformées en objet, or je ne peux pas me retrancher complè­tement... Leur vie, je ne peux pas la séparer complètement de ma propre vie. Je me sens at­teint tout aussi bien que s'il s'agissait de moi ou s'il s'agis­sait d'autres hommes.»

Pendant longtemps, cet amour de /a nature faisait de Chappaz aux yeux de beaucoup, un être marginal, un original. Quand sa révolte éclata dans «Les Maque­reaux des cimes blanches», il fut lui-même attaqué violemment, et son cri attira sur lui des flots d'injures. A une époque où le mot «écologie» n'avait pas enco­re droit de cité, dans un pays où l'on risquait de sacrifier certai­nes valeurs aux intérêts de la spéculation, Chappaz fut l'un des premiers à donner l'alarme. Il eut le courage de devenir, par­mi les siens, un prophète incom­pris. N'écrit-il pas, dans une de ces phrases à la brièveté frap­pante dont il a le secret: « Le

6

Photo Oswald Ruppen

non-mensonge sauve.»? Rares furent ceux qui osèrent le soute­nir en ces moments difficiles -co~me ces étudiants qui, en pleIne polémique, bravèrent les soi-disant bien-pensants de ce pays en peignant en lettres gi­gantesques sur le rocher domi­nant le collège de Saint-Maurice: «Vive Chappaz». L'inscription est encore visible partiellement malgré les efforts d'une censur~ généreuse en produits déter­gents ...

Par l'attribution de ce Prix cultu­rel, cher Monsieur Chappaz, le Valais vous exprime son admira­tion pour votre œuvre littéraire, mais en même temps sa recon­naissance pour les avertisse­ments précieux que vous lui avez donnés, au nom de son âme profonde, dans une œuvre désormais inscrite dans l'histoire littéraire valaisanne.

Il suffit de lire quelques pages de Maurice Chappaz pour dé-

couvrir la vigueur de sa convic· tion. Conviction qui engendre un franc-parler, voire ce qu'on a ap· pelé une certaine trivialité . ((Je n'ai pas eu peur d'être triviahl, avoue-t-il lui-même.» Car j'ai ma· céré dans le patois, ses grosses astuces et sa saveur sans dé· tour. L'animalité - même au ni· veau de la langue - doit-elle de­mander pardon à l'intel­lectualité? Je n'en suis pas tou­jours sûr.» Cet aspect de son langage, n'est-il pas tout simple­ment une forme de sa vérité? un rejet foncier de tout ce qui est hypocrisie, fausseté, vernis? Le vernis isole, cache, empêche la matière de respirer, et cause son asphyxie. La vérité libère et engendre la vie de l'expression.

((Le besoin de dire précède l'idée, écrivait un jour avec rai­son Maurice Chappaz. Il Y ~ dans l'écriture une part de cn~ de chant: si je souffre, je crie, SI je suis heureux, je chante . Je ne

le ferais pas si j'étais sûr que je n'ai aucune chance d'être com­pris.»

Si l'écriture est un acte solitaire, elle n'est pas repli sur soi, mais obéissance à une forme particu­lière d'ouverture au monde, par le chemin complexe de la sensi­bilité et de l'intelligence.

M. Maurice Chappaz, vous le savez bien, en optant pour cette voie difficile, vous couriez le ris­que d'être incompris et de pas­ser pour excentrique. Cela d'au­tant plus sûrement que vous vous défendiez d'être un intel­lectuel, un homme de la science littéraire et de la connaissance. Souvent, votre attitude a décon­certé vos compatriotes, surtout ceux qui cataloguent sous la même étiquette les scientifiques et les créateurs, les prédicateurs et les prophètes, les savants et les poètes, autrement dit: ceux qui savent et ceux qui savou­rent.

Par l'attribution de ce Prix cultu­rel, cher Monsieur Chappaz, le Valais vous exprime son admira­tion pour votre œuvre littéraire, mais en même temps sa recon­naissance pour les avertisse­ments précieux que vous lui avez donnés, au nom de son âme profonde, dans une œuvre désormais inscrite dans l'histoire littéraire valaisanne.

Dans la magnifique plaquette éditée à l'occasion de cette cé­rémonie, Jacques Darbellay cite une de vos réflexions pour vous interpeller: ((Le mal, c'est de manquer d'attention.» Et, dans ' votre réponse, vous avez écrit cette phrase merveilleuse: ((Apercevoir le bien, c'est naî­tre .»

Il y a, me semble-t-il, dans ces courtes formules, la sève d'une féconde méditation sur la conduite de /a vie, sur la relation à l'autre, sur le comportement face au monde dans lequel nous vivons et dont, trop souvent, nous oublions que nous som­mes responsables. N'avez-vous pas noté avec soin la réflexion d'un chauffeur de taxi de Pékin: «Sans amour, la vie n'a pas de sens.»? Cette ré­ponse semble vous réjouir au plus intime de vous-même, vous qui avez si bien su transcender les frontières et les barrières que dressent trop souvent les races et les civilisations, pour rejoindre l'homme essentiel .. . Pays qui tire son nom des val­lées qui le forment, le Valais nous enferme dans les limites de ses rocs et de ses coteaux. S'il en devient conscient, le Va­laisan éprouve le besoin d'autres espaces. Il émigre, ou devient aviateur pour survoler la mer de nuages. Pris de ce que certains appelèrent, selon lui, une «folie ambulatoire», Chappaz a beau­coup voyagé. L'Italie, la Laponie, le Népal, la traversée de l'Asie par le Transsi­bérien, la Chine, cette Asie des grands espaces et de l'antique sagesse, qui le fascine par le mystère de ses différences.

Mais ne nous laissons pas trom­per par ces multiples voyages. Maurice Chappaz en est revenu plus humain sans doute, mais pas moins Valaisan pour autant. L'infini des horizons n'a nulle­ment compromis le regard qu'il porte sur la vie intime des amis qui lui restèrent fidèles.

Comment ne pas évoquer ici la mémoire de cet autre écrivain

7

Page 6: L'Ecole valaisanne, mars 1986

8

exceptionnel , Corinna Bille, à qui Maurice Chappaz avait uni sa destinée? Depuis un peu plus de six ans, Corinna Bille nous a quittés, et si elle laisse dans la vie littéraire romande un vide im­possible à combler, son décès a profondément marqué son mari. Deux ouvrages vont d'ailleurs paraître prochainement, nés des heures douloureuses de cette séparation, et je suis heureux que les Editions Empreintes nous annoncent ici aujourd'hui cette publication.

Le décès de Corinna Bille fut dans la vie de Maurice Chappaz: une épreuve décisive. Elle mar­qua sans doute son entrée dans une étape nouvelle , plus sombre et, peut-être, plus sereine à la fois . Mais cela c'est leur secret.

L'automne dernier, Maurice Chappaz, vous avez décidé de céder vos vignes, et confié éga­Iement à la Fondation de l'Ab­baye un lieu qui vous est cher, des manuscrits et des souvenirs auxquels vous teniez. Avec mon collègue, Monsieur le conseiller d'Etat Hans Wyer, et quelques personnes, nous avons eu la joie de participer à la création de cette Fondation. Soyez remercié et félicité pour cette initiative.

Au moment de vous remettre le Prix de l'Etat du Valais, j'em­prunterai à l'un de vos confrères les plus éminents - lui aussi chantre du Valais , lui aussi atta­ché à notre passé mais ouvert au monde - un très beau para­graphe qui s'applique particuliè­rement bien à vous, et qui tra­duit aussi l'attitude que l'Etat et toute autre institution officielle doivent avoir face au mystère de l'écriture. Ce texte, vous l'avez

sans doute deviné, est de Mauri. ce Zermatten, et il est tiré de son introduction à la plaquette «Ecrivains valaisans d'aujour. d'hui»: «L'acte d'écriture que nous envisageons ici est l'enga. gement de l'homme tout entier du meilleur de la vie tout entière: C'est la réponse à un appel, l'ac. ceptation de la rigueur, le refus des règles qui gèrent le monde du profit et des promotions sa. ciales. Il faut écrire pour rien pour personne que pour soi: même: ni pour l'Etat, ni pour la Société, ni pour les Eglises . Tant mieux s'ils s 'en accommodent. Ecrire avec seulement l'espoir obscur qu'un inconnu, au fond de l'espace, entendra le cri, la plainte, l'hymne à la joie nés dans une solitude où vibre et se consume une âme ... »

Puisse votre solitude, que nous sommes si heureux de peupler ce matin , continuer à féconder votre inspiration, pour la joie de vos amis et de vos lecteurs!

Bernard Comby

--

Photo Oswald Ruppen

Messieurs les membres du Gou­vernement valaisan, Monsieur le conseiller d 'Etat Comby, Monsieur le président du Grand Conseil,

Je reçois ce Prix de l 'Etat du Va­lais 1985 avec joie : mon premier livre da te de 1944. Ce prix est un geste d'amitié et il signifie une reconnaissance mutuelle.

Voilà ce qu'il reflète pour moi: je suis intégré, je ne suis pas an­nexé.

Car il y aura toujours deux fa­çons de parler: celle du pouvoir et celle du témoin et d'un témoin particulier: l'écrivain qui témoi­gne en transformant le réel. D 'où la difficulté d'être compris dans le temps même où l 'on écrit.

Mais on écrit pour être relu Par de futurs lecteurs Par son propre pays.

Où d 'ailleurs depuis quelques années un air nouveau d 'atten­tion et d 'accueil souffle, des­cend et remonte cette vallée.

Ce climat plus salubre vous a at­tendus Monsieur le chef du Dé-

Réponse de Maurice Chappaz à M. Bernard Comby

partement de l'instruction publi­que et Monsieur votre collègue le chef du Département des fi­nances.

Je ne suis pas le seul à vous en savoir gré et à m 'en être réjoui.

L'autorité vraie suppose une li­berté entière. Les pays se cons­truisent et par les faits et par l'esprit.

Je suis sensible en recevant ce prix à ce désir, à cette volonté d'unir deux situations différen­tes : dans leurs différences.

On pourrait aujourd'hui donner le Prix à Farinet a observé quel­qu 'un.

- C 'est fait ai-je répondu.

Mais je suis prudent.

Pour assurer, donner une stabili­té à un dépôt d'écritures j'ai créé la Fondation Abbaye.

Et suis très reconnaissant à deux conseillers d'Etat qui m 'ont aidé à l'établir, vous-même Mon­sieur Comby et Monsieur Wyer, qui avez suivi mon projet, m 'avez conseillé et avez été mes précieux témoins avec Monsieur Joseph Michaud. Et à travers Provins le bon fonctionnement économique de la Fondation est garanti. Il me faut souligner si je fais allusion à cet Acte le sens juridique aigu de l'Etude de Maέtre Aloys Copt et l'aide apportée par Monsieur le Notaire Edouard Fellay. Messieurs Jacques Dar­bellay et Jean-Paul Paccolat sont mes indispensables co-asso­ciés.

Ce qu'on appelle l 'évolution ou ce qu'on pourrait appeler l'im­prévu économique rend si pré-

caires et si onéreuses toutes choses de culture qu'il fallait cette base. Une assise!.

IL s'agit d 'une demeure ancien­ne, des archives de Maurice Troillet et de ses ascendants, d 'un lot que je ne vois pas dis­persé de portraits anciens et de toiles d 'Edmond Bille.

Puis des manuscrits (dont le Fonds est à Berne) de Corinna et d 'une œuvre à gérer extrême­ment importante. Certes la mien­ne s 'y ajoute. Mais à elle seule, elle n 'aurait pas exigé cette so­lution.

Et je souligne ceci: le Prix qui m'est donné Corinna Bille l'au­rait reçu avant moi et elle le re­çoit avec moi.

J 'ai fait allusion à son œuvre d'écrivain: une trentaine de volu­mes parus. Et une dizaine, brû­lants d 'une vie en attente si l'on veut établir de vraies œuvres complètes.

Je voudrais remercier Corinna d 'une chose avant toutes les au­tres sans nommer toutes les au­tres: j'avais la foi en moi mais j'ai vécu à côté d 'une source, cô­toyant une création aux mille fa­cettes, aussi inattendue que ma­gnifique. Constamment elle a jailli cette source et je dois unir en ce sens toute sa famille si je m 'en tiens aux œuvres qui nous expriment, qui redonnent relief et visage au Valais : son père Ed­mond Bille et René-Pierre Bille. Ils forment avec elle, Corinna, une unité de création extraordi­naire. Je suis heureux de leur rendre hommage.

Quel exemple d 'ailleurs!

Avec celui de mon oncle mode­lant avec un génie bienfaisant le

9

"'" ""',." •••••••••• ~.w ••••• W.W".,',.~ •• yy ••• y"'y, .•••••••••••••••••. • ~ ~ ~ 1 r 1 1 ~ .

Page 7: L'Ecole valaisanne, mars 1986

i :

--------------~----------------------------------~----~~~~ .... ~----------~--~--~~~~~----------------~~~-------

Photo Oswald Ruppen

Valais jusqu 'au dernier souffle, dans le dernier souffle.

Prenant en considération l'activi­té publique et l 'exemple que je puis en recevoir je nommerai mon père député, municipal et avocat réputé, l'un des meil­leurs, si ce n 'est le meilleur as­surerait la vox populi .

La contradiction doit être nette (avec son fond d 'estime) pour s 'affirmer mais j'étonnerai quel­ques-uns en disant que lorsque j'étais au collège je pénétrais la nuit dans le bureau de mon père pour lire avec une curiosité d 'écureuil les dossiers et qu'au­tant je m'intéressais à l'anecdo­te pénale ou civile j'étais saisi par la rigueur du juriste. Citant mon père je dirai que je fais pleine confiance à mes pro­pres enfants dans trois ordres de création. Chut! Affectueusement chut .. . !

Hormis Corinna qui était autant mon compagnon que j'admirais que ma compagne que j'aimais je n'ai pratiquement nommé que des hommes. Eh bien que l'on sache ceci: les autres visages féminins : sans eux on ne fait rien et on est rien. Ils veillent sur nous du début à la fin de notre vie. Et quand l'un apparaÎt avec amour c'est une merveille.

Je me suis laissé entraÎner dans l 'évocation d 'intimes.

Il convient, et c 'est un plaisir, que je remercie publiquement les autorités d'une commune de vignes à laquelle j'appartiens : Veyras.

J'y suis toujours incrusté, domi­cilié même si j'ai deux ou trois résidences.

10

Veyras est une commune que les poètes et les peintres ont pu choisir et pour toujours. Non seulement pour ses paysages mais pour ses citoyens. Rilke en a témoigné.

En étant ce que je suis j'ai été parfaitement à l 'aise, parfaite­ment accueili, sans l'ombre d 'un malentendu depuis trente ans. Aussi c 'est de tout cœur que je redis mon amitié aux autorités présentes de ma commune où je me réjouis d'emprunter bientôt pour me rendre à ma demeure rose où vivent des amis une peti­te rue en pente mille fois suivie La Monta et qui s 'appelle aujour­d'hui officiellement: La Montée de Corinna Bille.

Merci.

Veyras - Martigny.

Martigny qui voici juste vingt ans me donnait son prix, le premier de cette série de prix qu'elfe al­lait avec beaucoup d 'égards et d'attentions distribuer.

Martigny c 'est ma ville natale et oeut-être mieux encore la ville

qui dans plusieurs moments dé· cisifs de ma carrière m'a soute· nu et donné la parole. Je lui re· dis une pensée amicale et filiale. Je salue et remercie ses autori· tés présentes et passées, ses étudiants anciens et nouveaux, ses journalistes, des éditorialis· tes. La tradition en moi est viva· ce avec des goûts terriens qui sont notre dernier luxe mais je l 'affirme à ma ville : je me recon· naÎtrai toujours dans «La Jeune Suisse».

Bagnes enfin, siège de cette Fondation Abbaye. C 'est aussi le lieu d 'une enfance et je tiens à tout ce qui me relie encore a cette enfance car elle a construit en moi un certain bonheur.

Le bonheur s 'incarne en de nombreux lieux, en de multiples visages très chers à mesure qu'ils disparaissent les uns après les autres.

Je les assure de mon affection.

Je salue tous ceux à BagneS, nombreux qui m 'apportent une aide efficace.

Et la personne qui représente l 'autre partie de mon abbaye

maternelle c'est le président même de la commune Willy Fer­reZ. Je lui redis ainsi qu 'à sa mère mon amitié et la chance que j'apprécie d'avoir un tel voi-

sin. L'Abbaye du Châble m 'en rap­pelle une. autre l 'Abbaye. de Saint-Maunce. Ma culture vIent d'elle et aussi le bon voisinage en moi de l 'orthodoxie et de l 'es­prit libéral.

J'ai fait le tour des lieux essen­tiels, oh! il yen a d 'autres, je n'ai rappelé que les liens les plus précis. J 'ai une commune d'ori­gine qui s 'appelle Monthey que je salue. Or mes soldats pen­dant la Mob en partie étaient d'excellents guerriers mon they­sans et des guerriers qui chan­taient. Et puis je n 'oublierai pas une partie, la plus belle peut­être de tout le Valais, ce pays qu'on ne pourra jamais partager, qui me tient particulièrement à cœur et qui en a devancé beau­coup dans la compréhension, plus moderne d 'esprit ou plus ouvert souvent que le Bas : le Haut-Valais.

J'ai pu y trouver un traducteur, Pierre Imhasly, un maÎtre en tra­duction, un éditeur - libraire à Brigue, des auditeurs fervents à plus d 'une reprise, des amis de toutes rives.

Quand il y a plus de quarante ans je cherchais une petite pa­trie d 'élection c 'est dans le Haut-Valais où j'ai d 'ailleurs en­core un pied-à-terre que je me suis rendu avec Corinna.

Alors voilà!

A tous salut!

A vous qui m 'entourez aujour­d'hui. La vieil/esse (quand on es­saie de la camoufler à notre épo­que, on dit le ~ âge) disons: la vieil/esse!

Verte et délicate, elle ne se dis­tingue pas tout à fait de la jeu­nesse s'il y a l'amitié, c 'est ce que je crois encore.

?r .t'un des points où pour un ecnvain cette amitié est le plus sensible je voudrais l'indiquer: il

s 'agit de nommer les glorieux ar­tisans des livres.

Auparavant ces mots : je n'ai ja­mais séparé l'écriture de la vie (et Corinna encore moins que moi) ni j'ajouterai l'Obscur de l'Ouvert c'est-à-dire la fin qui est en nous de la naissance qui est en nous.

Et je souhaiterais que le sang et l 'encre qui coulent ensemble s'arrêtent ensemble.

Le jour où je n 'écrirai plus, au re­voir!

Alors les éditeurs sont vraiment des frères et combien nécessai­res (avec tous les appuis qu 'un conseil tel que le Conseil de la culture peut leur apporter et sait généreusement leur apporter).

J 'en saluerai particulièrement deux et un troisième parmi plu­sieurs très amicaux, ainsi l'Aire, Zoé et Favre.

Sans Galland je n 'aurais peut­être pas obtenu ce Prix car il fal­lait que le succès ait des ailes. Et il nous en a donné à Corinna et à moi. L 'essor s 'élargira enco­re avec lui.

Sans Castella, Corinna Bille n'aurait pu éviter un temps de purgatoire littéraire injuste et aberrant - puisqu 'en Suisse ro­mande seulement des milliers de lecteurs la suivent dans des éditions choisies et d'une nette­té que tous les auteurs envient.

Et maintenant certains de mes textes et certains textes parmi les plus délicats à rendre de Co­rinna laisseront encore sur la ter­re quelques empreintes irrépro­chables grâce aux Editions de ce nom. J 'ai parlé de foi en moi, je crois aussi en François Rossel et en ses amis, à l 'homme et à l'artiste qu 'il est.

J 'attends beaucoup des édi­teurs avec tous les défauts de la passion que j'ai pour les livres et qui est partagée par eux mais avec sûreté, risque et perfec­tion.

J 'arrive au terme de ce discours trop long mais je dois m'expli­quer à moi-même une consécra-

tion et ne veux pas oublier tous ceux et celles qui, après tout, l 'ont faite.

J 'ai accepté la solitude en 79 et sans réserve. Beaucoup d'amis me l 'ont rendue non pas légère, elle n 'était ni lourde ni légère. Elle regardait, elle regarde tou­jours au-delà, beaucoup d'amis m 'ont donné leur part de beauté et de bonté, de la région de Sier­re et Sion aux Haudères je pen­se à eux.

Et puis ceci : à la petite distance d 'une vallée une amitié construi­san t même ma propre vie m'a aidé et m 'aide,

un amour aussi s'est trouvé de­vant moi: ces deux choses sont trop grandes pour qu 'on les re­mercie.

Je termine enfin en saluant en­core tous les divers membres de ma famille, de mes familles, tous ceux qui m'entourent ici, si cha­leureusement.

Je me réjouis déjà de féliciter dans une occasion semblable à celle d 'aujourd'hui tel autre écri­vain ou tel peintre, qui donnent une voix ou un visage si néces­saires à ce pays où les prophè­tes ne se taisent plus.

Je salue tous ceux qui m'ont précédé depuis le premier lau­réat, le Chanoine Marcel Miche­let jusqu 'au tout récent : vaste et ' vigoureux, Albert Chavaz.

Et je redis aux autorités de mon canton, d'un pays qui est le mien par la naissance et l 'écritu­re, ce Valais, qui n'est pas pour moi une société anonyme mais dans le moindre de ses brins d'herbe: une personne; je redis aux autorités qui m 'honorent au­jourd'hui

ma joie et mon amitié.

Maurice Chappaz

11

"'" , """"""""',"W""""""""f'9~'."'" ·,.""", ••• 9.W.9~ ••• 9.".'.W' • 1 1 • l , • 1 1 1 ~ ~ " ~ , i : 1

Page 8: L'Ecole valaisanne, mars 1986

Photo Oswald Ruppen

Questions à Maurice Chappaz par Jacques Darbellay

Préambule

Maurice Chappaz, Prix de l'Etat du Valais 1985, téléphone à Jac­ques Darbellay: - J'apprends la nouvelle à l'ins­tant. J'aurais préféré que ce soit Courthion, Pierre Courthion , Va­laisan de Paris, auteur de qua­tre-vingts ouvrages sur la peintu­re. Et puis c'eût été aussi un hommage à son père, Louis Courthion. Pierre a huitante-trois ans. Moi, je pouvais encore at­tendre. Enfin qu'est-ce que ça veut dire? Dix ans , vingt ans: c'est peut-être demain.

Je lui rends visite à l'Abbaye. Il rentre tout juste d'un long séjour à son chalet des Vernys dans le vallon de Réchy .

- Je viens de reprendre une dernière fois deux livres qui pa­raîtront au printemps 1986 aux Editions Empreintes à Lausan­ne: Octobre 79 et Le Livre de C. J'y travaille depuis cinq ans. Les deux concernent Corinna, son brusque départ en octobre 1979.

On cause et on fume.

- S'agit-il d 'exorciser la mort, de délimiter le territoire du réel et de l'irréel , de repérer la ligne de démarcation entre le connu et l'inconnu?

- Ce que je pense, c'est qu'il n'y a pas de limite. Les deux mondes s'interpénètrent. Il n'y en a qu'un dont nous ne voyons que la face éclairée , comme pour la lune. Nous sommes victi­mes d'un mirage. Peut-être que les absents, les disparus comme on les appelle, ne s'éloignent pas dans une sorte d'abîme, peut-être que cet ailleurs auquel nous ne cessons de rêver n'est

qu'un versant de la réalité déro. bé à notre regard, à notre esprit.

- A ce propos quelques phra. ses parues en 1982 ont l'air de soulever un voile . L'arpenteur de l'infini, de l'absolu, que vous êtes dans votre œuvre et dans votre vie, revient sur ses pas, rentre en lui-même dans l'espoir d 'y trouver des réponses ou toui au moins d'affronter sans faibl ir le face à face avec l'inconnu. Dans une section de L'Appren­tissage intitulée «l'abîme pen. che» , vous écrivez : «Je forme un souhait aussi vers l'abîme. Je veux m'y rendre. Me fondre ou ils se sont fondus . Mais leur sé· jour à mesure qu'ils disparais· sent n'est-il pas en dedans de nous? Voilà le grand mystère.)) 1

- Oui , je le pense. Et ce mystè· re me nourrit, donne un axe à ce qui nous sert d 'âme. Il empêche un émiettement. Car l'ombre portée d'une vie devient vite plus importante, plus réelle que la lumière alentour. Je donnerais tout le connu pour une parcelle d 'inconnu.

L'interview démarre

J. D. - Vous avez écrit en 1966: « Tout mon sujet a été le Valais jusqu 'ici.» 2 Dix ans plus tard dans une interview vous affir­miez: «Je ne peux pas m 'arrêter à être le défenseur d 'un certain Valais. » 3 Depuis, Corinna vous a quitté. D'autres préoccupations vous requièrent. Pouvez-vOUS nous en parler?

M. C. - J'arrive à la dernière par­tie de ma vie , celle où se dessi­ne la fin . Et je constate que les pays passent (j'en ai vu naître et s'effacer complètement), que

les civilisations se font et se dé­font (elles se s,uicident) , que .Ies religions se preparent une. sUite, la mienne aUSSI , comme SI n~us attendions de nouvelles Ecrrtu­res, alors qu 'est-ce-qui est le plus important?

Vais-je polémiquer avec le Valais ou avec l'énorme machine exté­rieure à lui et qui l'emporte avec son consentement d 'aveugle commercial, ses excuses et ses fausses réserves?

Il est devenu superflu d 'annon­cer une catastrophe ou de parle­menter. Mais je trouverais assez beau dans le torrent des événe­ments qu'un livre surnage. Voire qu'une débâcle (toujours justi­fiée) aboutisse à un livre.

Mais lequel?

Chaque fois qu'un visage s'éteint un livre le remplace. Les artistes reprennent toujours la graine vivante (envers et contre tous) de ce qui file au néant.

J'ai commencé par une louange à trois corps qui avaient une âme (Verdures de la Nuit, Mer­veille de la Femme, Terre de Pâ­ques). Je me suis battu aussi avec le Valais volé et vivant , (Le Portrait, Le Match, Les Maque­reaux des cimes blanches). J'ai surpris la mort qui nous saisit, qui entre en nous si le désespoir nécessaire nous touche ou si des êtres chers disparaissent. (Office des morts, A Rire et à Mourir).

Je ne cite que quelques ouvra­ges.

Mais maintenant?

Ma préoccupation depuis la mort de Corinna et la fin de mes lettres à des amis (ponts coupés

ou dans la tombe) : certainement communiquer. Je me souviens de ce soldat de ma compagnie, notre cuisinier, gai vivant, qui ta­quinait parfois la bouteille, habi­tait seul et s'écrivait à lui-même une lettre, avant de partir en congé, pour la trouver en arri­vant. Et moi, comme dans une guerre, j'aperçois ma propre vie s'effilocher, se perdre dans ce qui fuit à toute vitesse: l'époque, les paysages, les mœurs.

Il me reste si peu de jours. En quoi consistent-ils , ces jours? De quoi donc suis-je fait? Avec ces disparus autour de moi qui comptent autant que les vi­vants .

Alors depuis cinq ans j'ai tenu un journal , sans sauter un jour et un journal des faits ordinaires ou des pensées qui surgissent de l'ombre, ma gymnastique buis­sonnière. Je note nuits, som­meils, promenades, saisons, an­goisses, calculs , argent, incidents, rencontres, repas. Je ne suis pas un professeur qui pense mais un animal qui écrit , qui lit parfois. Un ethnologue aura plus matière à m'ausculte.r qu'un critique littéraire. Je rum.,­ne ou réfléchis sans le savoir dans la rue. La chaire si utile pour prêcher est une chaise rou­lante pour penser. Cela se fait en marchant ou peut-être en se levant la nuit.

En avançant, en zigzaguant j'ai mis au point trente petits textes que j'ai intitulé Le Livre de C p~r,­ce que j 'ai longuement respire en moi un visage et une vie.

Et aussi un mémorial qui dans l'immédiat restera hors-commer­ce Octobre 79. Je ne veux pas qu'une mort, alors que la beauté

l'avait comme abolie, garde le dernier mot qui est à Corinna.

- A la question : Pourquoi écri­vez-vous? Vous avez répondu: «Par ce qu'il y a un mystère.» Or votre œuvre, votre existence ne posent-el/es pas plus de ques­tions qu'el/es ne proposent de réponses par rapport à ce mys­tère?

- Le premier mystère est de porter en soi un besoin qui se révèle sans se définir; à quoi il faut répondre sous peine de trouble, de folie. On est pressé, pincé et la question est incon­nue.

Elle s'adresse à tout vous­même, pas seulement à votre esprit. Votre chair aussi. Et la question ne pointe pas, ne per­ce pas directement d'un milieu extérieur. Une action en ce cas deviendrait vocation .

On interroge la question . C'est un rien et ce rien vous secoue. Un rien qu'on se rappellera com­me un rêve ensuite . Et c 'est ain­si dans l'ignorance que des va­gabonds, des bergers se mettent à sculpter une branche, à peindre un mur, à balbutier. Enfin le monde sous forme d'oi­seaux, de bêtes, de feuillages, d'autres hommes, viendra à la rencontre de la question incon­nue.

Je n'ai jamais «voulu» devenir écrivain.

Mais j'ai éprouvé une liberté, un désir en moi, chaque fois, dès l'alphabet quand par devoir je m'appliquais aux lettres. J'avais appris à lire avant la petite éco­le, avec des manchettes de jour­naux. Puis d'excellents maîtres

Page 9: L'Ecole valaisanne, mars 1986

j '

1 m'ont provoqué. J 'en ai parlé souvent. Passons. Les études bouclées, j'ai tenté d 'obéir à des pressions familiales, tyranniques et raisonnables. J'ai dû résister et m'aventurer. Pas assez habile ni assez sûr pour avoir une maέtresse la poésie, une épouse le droit. J'ai dû choisir. Et les étu­des de lettres, esquissées trois mois, étaient encore plus dange­reuses. J'ai maintenu l'autre dé­sir de créer à mon tour une famil­le, bénéficiant d'aides avec une nette sobriété. Ecrire est un luxe. De premières plumes l'ont affirmé: on paierait pour écrire.

On paie toujours. J'ai pu admirer près de moi le tourbillon et l'éclosion nocturne et diurne de la création . A mon compagnon salut! Je ne l'oublie pas.

Le mystère a été en s'ampli­fiant.

De quoi donc me suis-je aper­çu?

Que l'écriture me donnait une seconde vie. En ce sens que la page blanche qui se couvre de signes rapporte, dans l'instant, tout ce que le monde a déposé en nous sans que nous le remar­quions, tout ce qui a été enregis­tré à notre insu . Et la question inconnue se précise très lente­ment. Elle nous met en relation avec le «Qui suis-je?» «D'où suis­je» «Où vais-je?»

Qui suis-je? Je ne le sais pas. Le mouvement de pendule du cœur devient la question inconnue. Est-ce que peu à peu mes livres m'inventent? J'ai de nouveau l'impression d'un rêve. Et d 'où suis-je? depuis où? On s'accro­che à une terre, à des âtres, je les inscris avec la plus grande force possible, mais je me vois semé dans l'espace, mon origi­ne va être ce dont je me sou­viendrai. Je constate aussi que tous mes actes, mes pensées sont des reflets au sein d'une multitude de présences. Où vais-je? Quelqu'un m'a posé dernièrement cette question, j'ai répondu: vers ce que nous avons aimé.

Bien sûr, en trépassant.

14

Ecrire c 'est aller au-delà de ce qui est ou au-devant de ce qui survient.

Un livre transforme une négation en affirmation .

Juste avant que l'éphémère fi­nisse dans l'Infini.

L'écriture rend nettement sensi­ble un jeu de miroirs, plus tragi­quement d'amours, dans un uni­vers qui nous échappe.

Arbitrairement ce que je met­trais le plus haut : guérir des gens avec des paroles parce que le mystère est là.

- Une existence vouée comme la vôtre à l'écriture, à la poésie pose la question de la relation à la beauté. « Toujours à la page blanche de crier, de recréer la beauté!» 4 Pouvez-vous préciser la place qu 'elle tient dans votre vie quotidienne et votre œuvre?

Et si je dis beauté, est-ce d 'abord à l'image que nous en propose l'art ou à la beauté de la nature que vous pensez?

- Il Y a une explication de la ter­re par la beauté et tous les arts en témoignent.

Saisi , il m'arrive de mettre en doute l'insensibilité de la matière et de me dire par contre que l'esprit est une matière très fine.

Ou alors toutes les choses du monde ne sont-elles pas en train de penser par notre intermédiai­re, par l'homme au sein de tous les échos, de toutes les em­preintes avec une mémoire peut­être qui se continue après tou­tes les morts.

Je ne puis me passer d'une fo­rêt, d'un village, d'un ciel. J'en ai faim au début de chaque jour­née.

Et je préciserai ceci : le désert, c'est pourquoi j'ai tellement aimé la montagne (aujourd'hui banlieue, «vernissages» multi­pliés des lacs alpins, etc .) nous met à ras du vide qu'on porte en soi-même. Au-dessus de 3000 m, disent mes compatriotes, on n'est plus le même, on se dé­pouille du citoyen enregistré et même du père de famille. Je di-

rai que notre petite personnalité est rasée au profit de celle de l'Univers auquel on s'associe. La proximité des étoiles , le soleil ou la nuit qui glisse sur la neige, le néant d'un fond de vallée, l'am. bre d'une minuscule plante contre un caillou , ces éléments vous architecturent. On frôle une absence susceptible de vous dévorer mais qui vous comble.

On est enfin nulle part.

Ensuite ce que j'aime et je l'ai assez crié c'est le milieu paysan. Pourquoi? Parce qu 'il y a un ac· cord, un compromis parfait entre le monde et l'homme. A la limite de la survie mais parfait. On me l'a assez reproché. «Parce que vous ne peinez pas, ' égo'/ste!)) Comme si tout effort spirituel (qu 'un chant jaillisse) était non seulement inutile mais nul. Pour moi la grande œuvre d 'art, celle de la ressemblance, celle que je goûte immédiatement est là: quel agencement! de la petite fumée dans son ciel à l'œuf sur trois brins de paille, à l'odeur d'un rameau de genièvre qu'on promène incandescent dans une chambre, de la délicatesse mauve des tavillons amincis par les pluies des toits de mélèze, à la légèreté d'une fontaine qui chante si religieusement lointai­ne dans une ruelle, ce silence comme un vol d 'oiseau aussi et cette transparence vers le bleu de la fumée de toutes les cou­leurs, tout cela avec les incrusta­tions des sabots de bêtes dans la boue aux papillons et derrière les choses, le plus beau souffle d'homme, leurs visages sortis du torrent, c'est la vraie civilisa­tion qui revient en moi avec son

--

Photo Oswald Ruppen

bruit de pas raclant la nuit et je préfère cela à tout.

Je ne suis pas un spectateur.

J'ai aimé et j'ai créé.

Et j'écris quand j'ai besoin de vi­vre.

Mais alors les œuvres d'art?

Eh bien! j'en ai besoin comme du désert dont je parlais voici un instant. Si je lis un livre, si je vais avec plaisir voir des œuvres c'est à partir d'une recherche, d'un échauffement, d'une curio­sité aussi. Je n'ai aucune envie de m'instruire à froid. J'ai laissé passer une exposition Klee qui m'intéressait parce que (je cons­taterai toujours une négligence)

je n'étais ni prêt ni mûr et ensui­te un certain lac auquel je son­geais depuis cinquante ans (oui! le lac du Dru, le petit serpent bleu extraordinairement lové au fond des Chaux de Bovine et des clochers d 'Arpette) était de­venu plus urgent.

Je ne suis pas chiche de mon admiration si une œuvre m'éclai-

re, me renseigne techniquement ou m'élève l'âme.

Les œuvres d'art devraient vivre avec nous dans la cité où hélas les arbres, qu 'on ne peut pas vo­ler comme les statues d'église ou les croix en fer forgé sur les cimetières, les arbres sont cou­pés. Mais comment cela serait-il possible? Où? la belle commu­nion . Les épiphanies se multi­plient sans convaincre et les gouvernements aussi .

Choisir? Choisir ce que l'on est.

L'idée sort du désert.

Les grandes œuvres naissent d'un absolu et d'un silence par lequel l'artiste s'est laissé écrire.

Elles reflètent une beauté: celle du monde qui ne peut être rac­courcie ni simplifiée par le rai­sonnement.

Elles disent que la création sup­pose un Vivant.

En vue il yale paradis et une survie étrange. Et je reviens au village que j 'ai trouvé parfait et qui est souf­frant. C'est le double témoigna­ge.

- Parmi les dons de la nature, vous aimez avec prédilection les fleurs . Lesquelles et que signi­fient-elles pour vous?

- Mon père aimait les fleurs et c'est peut-être le lien le plus net que j'ai avec lui. Je le vois , en coup de vent, sortir du bureau et arroser les rosiers, attentif au jar­din. Et me rappelle que cette terrible villa de Martigny était en­vahie par les bouquets. Elle n'existe plus. Mais les lilas où chantait superbe un rossignol et le cercle des roses existent en­core en moi.

Quelles fleurs j'aime?

Quelques-unes et toutes.

Un fil conducteur, le voici: ma découverte, enfant, de la grande vague rose des rhododendrons sur la pente aux genièvres, sous le bisse du Levron en face du chalet du Clou, avec leur estival goût de fer en plein midi. Et un jour une vive brassée jetée sur mon lit. «Oncle, vais-je mourir?» à huit ans, à l'extrémité d'une pneumonie.

Les gouttes de sang des géra­niums derrière les vitres gelées des maisons du Châble en hiver.

Les anémones à Finges quand j'ai rencontré Corinna, qui m'émouvaient tellement, entre l'ombre et l'or, la fleur de Pâ­ques.

Les cinquantes roses plantées par moi devant notre maison à Veyras avec leurs frottis de pas­tel et de vieux velours.

L'immense pivoine rouge qui a bien mon âge devant une porte de «L'abbaye» qui effeuille, qui effleure pour moi les anciennes

15

l""" """"""""",y •••••• ",y,., ••• ,.y ••••• , ", •••••••• 9. • •••••••••• 1.

. .' ' ! , l , • • ,I! - ~ 1

Page 10: L'Ecole valaisanne, mars 1986

1

1

l '

1

Fête-Dieu avec leurs encens et les rêveries aux fenêtres de mes tantes chaque fois que je l'aper­çois en juin.

Je pars en montagne dès la fuite de la neige pour rencontrer les migrations, les foules de pen­sées , de renoncules , d 'anémo­nes, de gentianes, d'asters , de soldanelles suivant sur la pente les crocus blancs.

Je reviens ennivré.

Je noterai l'essor d'un groupe d 'ancolies dans le creux d 'une combe. Chut! elles disparais­sent. Leurs éperons bleus, leur azur est en voie d'extinction.

Il est très précieux pour moi d'avoir des fleurs dans la maison où j 'habite, la chambre où je «travaille». Un regard: elles m'apaise~t ou me rafraîchissent. Il est intelligent de leur parler. Les absents, (les morts dit Roud) se servent d'elles pour frémir en nous.

Ce printemps je suis rentré dans ma demeure, par la porte du jar­din abandonnée et repris par une main amie, escorté de lu­pins roses et blancs, vieux rose, et de delphiniums de tous les bleus , royal ou pervenche. Leurs tiges tremblantes étaient plus hautes que nous, passant les deux mètres et ramenaient chez moi une Alice au pays des mer­veilles.

- A maintes reprises dans votre œuvre et dans nos conversa­tions vous avez signalé l 'impor­tance de l 'attention comme moyen d'atteindre à ce que Ni­colas Bouvier appelle ((une pré­sence aux choses plus juste, 16

plus libre, plus ardente ... )) 5 A ma question insistante un jour. ((Qu'est-ce que le mal?)) vous avez fini par répondre: ((Le mal, je ne vois qu 'une réponse, oui, je n'en vois qu 'une : c 'est de man­quer d 'attention.))

Pourriez-vous préciser votre pensée?

- Je pense que le mal , depuis la petite faute vénielle jusqu'au cri­me, est une épreuve que l'hom­me vit. Il en est innocent, car il y a en nous une innocence origi­nelle même si je crois à l'éviden­ce d'un trouble, d'un péché ori­ginel. Je soutiendrai l'innocence d'abord mais je suis persuadé ensuite que quelles que puis­sent être les circonstances d 'une faute (qui ne l'explique que trop bien) l'homme en est responsable. Il a charge de l'er­reur qui s'est passée à travers lui, avec lui . Mais le mal blesse et jusque dans un suicide fait lui­re son contraire. Sinon est-ce qu'on le sentirait même? Nulle question. Tuer ou être tué ne se­raient que de purs et fortuits ac­cidents ou des incidents tout à fait normaux.

Or un choix se creuse.

Dans ce débat avec le mal on apprend le bien . Et il ne faut sur­tout ni se juger, ni juger autrui. Apercevoir le bien c'est naître. N'importe quelle horreur peut susciter une conversion plus brusquement que cent mille pe­tites laideurs inaperçues.

Littéralement on s'oublie.

On est sans cesse construit avec des pensées, des avorte­ments de pensées , des émo­tions erratiques qui s'enchaînent dictées par les événements qui

nous piquent et toutes les né. cessités qui nous emmènent. Cela va depuis la tête dans le journal dans un train jusqu'au viol au coin d 'un bois.

Un regard, il faut s'exercer à être impersonnel, nous permet de nous voir et nous révèle.

J 'émerge dans l'existence.

Mais je pense à un homme qui mourrait à 70 ans (mon âge ac. tuel bientôt) et s'apercevrait cinq minutes avant de mourir qu 'il a été constamment distrait, constamment téléphoné par les événements, escroqué par ses propres fantasmes, mécanisé, industrialisé par les messages extérieurs, n'ayant pas ignoré toute émotion mais toute pré· sence. Sa vie est unique, un ins· tant d 'intériorité comme un rond de fumée se manifeste, expire, car il va mourir, ça l'a réveillé mais la page visible de son exis· tence couverte de ratures va être tournée , il n'a le temps s'il a cette chance, que d'inscrire un mot de désespoir. Qui pourrait être sa grâce finale.

L'attention sauve cette vie et l'autre.

Nous vivons , nous soufflons une illusion de vie qui nous condam­ne. Mais même si je le sais, je 1

suis pris. Le néant s'ensuit.

Alors?

De toutes façons reste, à cause du mal, cette obligation de deve­nir meilleur, c 'est-à-dire modes­tement bienfaisant.

Le petit train rouge de Châble roule .

Tremblements de terre. Guerres improvisées . Famines provo­quées . Tortures.

Notre monde est le meilleur des mondes poss,ibles, puisque nouS y sommes!

Je ne vois qu'une réponse : le Christ.

- Quels livres emporteriez-vous pour un voyage hors du monde, un an ou deux au Tibet, au Si­king?

- Pou r un rendez-vous avec le Tibet , des écrits bouddhiques, des livres du pays.

La vie du Bouddha qui a dit avec la raison : Mon royaume n'est pas de ce monde. Et maintenant acceptez-vous, Monsieur le pa­pillon dans la caverne!

Sur une île déserte, définitive, une Pléiade Corinna Bille.

- Si vous aviez le choix entre un vol en navette spatiale et, une fois encore la Haute Route avec un grand guide, que prendriez­vous?

- La Haute Route n'est plus ce qu 'elle était: il faudrait pouvoir la refaire , à la boussole, en hiver et en iglous. Et de Nice à Inns­bruck .. .

Jusqu'à la lune ce serait éton­nant, à la limite de la folie; on devance notre propre mort en al­lant dans les astres.

Alors il reste cet élément l'eau et sa spiritualité d'abîme qui nous enseigne aussi qu'il n'y a ni fin ni commencement. Je souhaiterais faire le tour de la terre en ba-

teau. Je voudrais sentir la vibra­tion sous mes pieds du pont du navire qui s'ébranle et on part peut-être pour toujours. Mais existent-elles encore les lignes maritimes? Je ne veux pas de croisières . Or les cargos font obligatoirement la moue aux passagers.

Que quelqu 'un m'avise.

Je lance une bouteille à la mer.

Quel souhait aux Valaisans en ce début 1986?

- Un mouvement écologique vrai .

Une protection de la nature intel­ligente et désintéressée, qui ne trahisse pas , je le souligne.

1986 sera officiellement l'année de Finges.

Que la Protection de la nature sache donc ne pas tuer Finges par son choix et son acceptation insensée de tronçonnage de tout le site des forêts par l'auto­route et ses travaux.

La solution est ailleurs et d 'abord dans un tunnel quasi­total, sans doute sur la rive droi­te.

En premier lieu une action natio­nale, pour balancer les refus et les crispations locales doit être entreprise pour inscrire tout le site dans l'Inventaire des espa­ces d'importance capitale : ce que reconnaît , demande mais attend sans réponse le Départe­ment fédéral de l'intérieur.

Qu'une forêt, l'une des plus bel­les, avec son Rhône et ses îles, aujourd'hui soit sauvée.

L'insuffisance et la suffisance de groupes divers enlisent tout Fin-

ges, depuis quarante ans, dans le massacre.

Ce texte est un extrait de la très belle plaquette éditée par l'Etat du Valais à l'occasion de son prix de consécration 1985 décerné à M. Chappaz.

IJean-Paul Paccolat, Maurice Chappaz, Editions Universitaires Fribourg, 1982, in l 'Apprentissage, p . 138.

2Maurice Chappaz, Un homme qui vivait couché sur un banc, Cahiers de la Re­naissance vaudoise, 1966, p . 45.

3Jean-Paul Paccolat, Maurice Chappaz, Editions Universitaires Fribourg, 1982, p. 75.

4Jean-Paul Paccolat, Maurice Chappaz, Editions Universitaires Fribourg, 1982, p.143.

5Maurice Chappaz, Jean-Marc Lovay, La Tentation de l'Orient, Editions Pierre­Marcel Favre Lausanne, 1984, in Préface de Nicolas Bouvier, p . 11 .

17

"" - T "~"~y"~ ~ ...• " •• " ,y • ., yy. .. .... y ....... .. • 1 •• • 1 l, • t • 1

Page 11: L'Ecole valaisanne, mars 1986

N

~ o c: 2 en o 13 &

Français: baisse die

niveau

Depuis quelques semaines, la conférence des inspecteurs de l'enseignement primaire du Va­lais romand, sous la présidence de M. Anselme Pannatier, chef de service, se livre à une ré­flexion patiente sur l'enseigne­ment du français et porte plus particulièrement son attention sur les lacunes relevées dans la maîtrise de l'orthographe. On sait que le débat est vieux et fort controversé et que, depuis de nombreux lustres, des oiseaux de mauvais augure ont prêché dans les travées pédagogiques le retour probable, rapide et fu­neste à un analphabétisme de plus en plus généralisé. Lais­sons là ces clameurs excessives qui n'ont d'originales que leurs outrances et de méritoires que leur entêtement à se répéter sans preuves ni épreuves!

Il n'en demeure pas moins, à cô­toyer les élèves et les maîtres, à écouter les parents et les direc­teurs d'écoles, qu'une sourde in­quiétude se dessine lorsque l'on parle d'orthographe et que l'im­pression est assez répandue au­jourd'hui d'une révision des exi­gences à la baisse.

Il serait bien imprudent, si celle­ci se manifestait réellement, d'en incriminer un seul facteur. Aussi, dans sa réflexion, la conférence des inspecteurs en­visage-t-elle un faisceau d'élé­ments qui , con jugés, ombragent quelque peu le rayonnement gé­néralement accordé à l'appren­tissage de la langue maternelle . L'éventail est plus parlant que le projecteur braqué de manière univoque et il n'est que de le dé­plier un peu pour s'en convain­cre.

On a dit déjà le rôle joué par la télévision dans l'occupation du temps libre. C'est ainsi, par exemple, qu'une enquête réalisée en 1980 par le service de la recherche de la SSR montrait que les jeunes de quatre à quatorze ans, en Suisse, consacraient en moyenne 1 h 26 minutes par jour au petit écran, 33 minu­tes à la radio, 25 minutes à des cassettes ou des disques et 22 minutes à la lecture. Quand on sait le rôle fonda­mental de cette dernière dans la formation de l'individu, sen­sibilité et techniques confon­dues, cette différence quanti­tative ne laisse pas d'im­pressionner et l'on se prend à penser qu'une civilisation fon­dée sur des siècles de véné­ration de l'écriture chante en quelques décennies le sacre de l'image et sa primauté. Mais accuser la seule télévi­sion serait bien inconséquent et bien ingrat à l'égard de tout ce qu'on lui doit de révé­lations.

Le fait de vivre en une époque qui privilégie le culte du corps, du bien-être, d'une harmonie qui semble propor­tionnelle à l'épaissement de ses muscles, à la fonte de ses tissus adipeux, à la pigmenta­tion agréablement caraméli­sée de sa peau, entraîne une forte revalorisation du sport et, partant , du sport à l'école, ce qui est en soi une excellen­te initiative. Mais la pratique généralisée de la gymnasti­que, de la natation, du patina­ge, du ski, d'activités physi­ques individuelles ou

Page 12: L'Ecole valaisanne, mars 1986

c~lIectives ne va pas quelque­fOIs sans entraîner de subs­tantielles pertes de temps en déplacements et préparatifs, au détriment d'une présence soutenue en classe .

- Dans un légitime esprit d 'ou­verture, l'école a accordé de­puis quelques années · une place importante aux activités créatrices manuelles, à l'édu­cation musicale, au dessin, à l'enseignement d'une deuxiè­me langue, si bien qu'aujour­d'hui il n'est plus consacré, en primaire, que 450 minutes par semaine au français et à l'écriture, soit à peine plus d'une heure par jour pour la lente et difficile maîtrise de sa langue maternelle. Et les in­sistances sont nombreuses pour que l'on réserve à l'école une éducation à l'informati­que, aux mass-médias, à l'hy­giène, au développement, à l'économie régionale, etc .. . L'école pourrait devenir ce lieu indéfini où l'on élargit plus qu'on approfondit.

- En définissant la langue ma­ternelle, en priorité, comme un outil de communication et en privilégiant, pour ce faire, l'oral, on risque par routine, de manquer d'exigences à l'égard de l'écrit et de l'as­pect essentiellement forma­teur de la pensée lié à l'ap­prentissage de sa langue. Il ne s'agit pas de remettre en cause des choix savamment pesés, ni de souhaiter un re­tour à des pratiques archa'f-

, ques, mais bien de trouver un juste équilibre entre les activi­tés ludiques, les activités d'expression et les activités, peut-être un peu négligées,

de consolidation des acquis auxquelles semblent répu. gner la plupart des moyens d'enseignement actuels consommables et truffé~ d ' exercices-à-trous.

Ce ne sont là que quelques-uns des éléments abordés par la conférence des inspecteurs quelques brindilles dans le pré' et la réflexion ne saurait s'arrête; sur ces constats pas plus qu'el. le ne doit se limiter à ces porte. parole des majorité souvent si. lencieuses.

L'Ecole valaisanne ouvre ses co· lonnes, comme elle l'a fait à M.-A. Salamin· en février, à tous ceux et toutes celles qui se pro· posent d 'enrichir et d'alimenter le débat.

A vos plumes!

Jean-François Lovey

Cycle d'orientation de Sainte-Jeanne-Antide Classes terminales Petit bilan concernant 5 volées d'élèves: de 1980 à 1985

Introduction

La recherche que nous vous proposons aujourd'hui est sans prétention et n'engage que ses auteurs .

Nous ressentons le besoin de communiquer les résultats de cette enquête afin que les pro­blèmes spécifiques à ces clas­ses soient mieux connus et mieux compris .

Il n'est pas dans notre intention de fournir une étude exhaustive mais d'apporter simplement no­tre expérience personnelle.

Recherche

1. Le passé scolaire: d'où viennent nos élèves?

Echec en B Echec en primaire

16 30

Quatre élèves venues de l'étran­ger entament leur première an­née d'étude en Suisse. Elles sont mises en situation d'échec de par leurs problèmes linguisti­ques. Remarquons qu'il n'existe aucune infrastructure qui leur permettrait, par des cours de français réguliers et soutenus, de réintégrer le niveau qui conviendrait à leurs aptitudes.

Toutes les autres élèves ont connu l'échec durant leur ap­prentissage scolaire:

- après quelques mois de CO pour 16 cas;

- après l'école primaire pour 30 cas; durant l'école primaire pour 10 cas.

Nous espérons aussi que, par ce biais, certaines de nos proposi­tions seront prises en considéra­tion.

Cette enquête répond à deux questions et concerne 60 filles :

1) quel est le passé scolaire de nos élèves?

2) quel est leur avenir profes-sionnel?

Les élèves interrogées représen­tent une minorité des adolescen­tes du cycle Sainte-Jeanne-Anti­de. En effet, chaque année les classes terminales n'abritent que le 6 % de l'ensemble des fil ­les de l'école.

CI. développement De l'étranger

10 4

Aujourd 'hui la situation se modi­fie et la majorité de nos élèves proviennent des classes de dé­veloppement. Par contre, autant de filles quittent la 1 re B pour le B terminal, ce qui provoque un grand déséquilibre scolaire en­tre les élèves.

Les causes de l'échec scolaire sont liées à de multiples raisons: situation familiale pénible, man­que de motivation, inadaptation scolaire, scolarité mal adaptée à l'enfant, déficience intellectuelle. Il est donc difficile de provoquer la motivation de nos élèves lors­qu 'elles ont un passé scolaire si peu valorisant. Elles ont connu le découragement, l'échec, les déceptions et vouent à l'école une antipathie féroce.

Page 13: L'Ecole valaisanne, mars 1986

22

Parents et enseignants prennent quelquefois la classe terminale pour le Père Fouettard et bran­dissent cette menace aux en­fants dont la moyenne dégringo­le! Il est donc évident que, dans de telles conditions, l'entrée en classe terminale soit souvent ressentie comme une humilia­tion tant par les élèves que par leurs parents . Ces derniers nous

2. Où se dirigent-elles après la 2e B terminale?

l'ont souvent précisé au télépho. ne ou lors de réunions de Pa. rents.

Pourtant ces classes représen. tent une dernière chance POUr ces filles d'améliorer leur baga. ge scolaire et d'entreprendre eventuellement un apprentissa. ge, gommant du même coup les échecs scolaires antérieurs .

--Apprentissage Travail tout de suite Châteauneuf

30

Trente élèves (la moitié) ont opté pour un apprentissage et avaient, semble-t-il , la possibilité de réussir .

2.1 Les élèves en apprentissa­ge: 30 filles

Vendeuse Coiffeuse Fille de salle

12 7 5

Le peu de professions offertes à ces filles révèle une étonnante discrimination quand on sait le choix de métiers dont peuvent disposer les garçons d'un même niveau intellectuel.

Durant l'apprentissage, les élè­ves compensenJ souvent les dif­ficultés qu'elles rencontrent dans les cours professionnels par une grande disponibilité dans leur travail pratique. C'est l'avis général des patrons inter­rogés à ce sujet.

2.2 Echecs et réussites en ap­prentissage: sur 30 filles

Réussi et terminé Réussi, en cours

9 10

- 9 élè~es ont abandonné après un trimestre ou une année d 'apprentissage, par manque de capacités, de travail et sur­tout d'aide extra-scolaire. No­tons que sur ces 9 élèves, 5 ont conservé leur emploi, leur patron étant satisfait de leurs

22 8

Vingt-deux élèves ont cherché un travail sans apprentissage et huit élèves ont suivi l'école mé. nagère de Châteauneuf.

Cout/ décor. Horticu lture A. d 'hôtel

3 2 1

Malgré la relative simplicité des apprentissages choisis , certai· nes échouent (voir tableau sui· vant) et, de plus en plus , les pa· trons hésitent à engager des « ressortissantes» des classes terminales . Le peu de portes qui leur étaient entrouvertes tendent à se refermer.

Toutefois , lors de la réussite d'un stage, le patron se sent plus en· clin à engager telle ou telle fille ; il a fait l'expérience de son inté· rêt et de sa bonne volonté .

Abandon Echec , en cours

9 2

services pratiques. 2 élèves sont en situation d'échec soit au niveau des cours , soit au niveau du travail pratique. Dès la fin de leur contrat, elles devront cher· cher une autre place de tra· vail .

Ces élèves n'ont pas toujours choisi ; elles ont pris ce qu 'elles ont trouvé sur un marché du tra­vail déjà saturé . Dès lors les sa­laires sont bas et les places ins­tables . Beaucoup d'entre elles sont heureuses de leur occupa­tion , n'ayant pas de grandes am­bitions pour leur vie profession­nelle. Ce choix est souvent une solution de facilité et dénote de profondes carences intellectuel­les, un dégoût de l'étude ou un manque de motivation , de volon­té.

Conclusions

C'est souvent en 2e B terminale (presque un peu tardivement) que ces filles prennent cons­cience du travail à fournir pour réussir un apprentissage.

Si elles s'engagent dans cette voie , elles n'hésitent pas à sacri­fier beaucoup d 'heures d 'études après leur travail pour réussir leurs cours au centre profession­nel, étant consciente que c'est le dernier moyen d'effacer leur passé scolaire.

Les élèves que nous avons contactées qui sont donc en ap­prentissage ou qui l'on terminé ont toutes bénéficié d'une aide extérieure: un collègue de tra­vail, un parent, une amie . Cer-

- Sur 60 élèves, la moitié est en apprentissage . Seules 19 d 'entre elles sont en situation de réussite : 9 ont un certificat

2.3 Places de travail sansap­prentissage: 22 filles

Garde d 'enfants Grands magasins Usine

7 5 4

tains parents n'hésitent pas à payer à leur fille nombre d'heu­res de cours privés et nous­mêmes , nous recevons réguliè­rement la visite de ces élèves qui ont besoin d 'aide . Mais ces aides extérieures sont souvent ponctuelles, sauf les cours pri­vés qui , eux, sont chers .

Il est donc impératif que ces élè­ves soient suivies régulièrement durant leur apprentissage afin d'augmenter le nombre de réus­sites .

La majorité des anciennes élè­ves interrogées ont reconnu avoir été à leur place dans une classe terminale, compte-rendu de leurs retards scolaires. Elles n'ont pas moins souffert d'une mauvaise intégration dans le cy­cle auprès des élèves de B et de A qui entretenaient une dévalori­sation constante de leur person­nalité . Actuellement , dans leur milieu de travail, elles évitent gé­néralement de faire allusion à leurs dernières années d'école obligatoire, sachant qu 'elles s'attireraient un certain mépris. Si le milieu familial influence pas­sablement la réussite scolaire , n'oublions pas que les inégalités scolaires sont également les causes d'une difficile intégration sociale. C'est l'histoire du ser­pent qui se mord la queue. Fa-

de capacité en poche et les 10 autres ont réussi un tri­mestre ou une année .

Café et restaurant Hôpital Au chômage

3 2

mille et système scolaire sont tous deux à la base de l'inégalité des chances .

Nos propositions

Un stage d 'une semaine existe au niveau des deuxièmes an­nées terminales. Nous proposons une autre se­maine de stage en fin de premiè­re année (juin) pour permettre à ces filles de tâter le monde du travail et de motiver leurs études l'année suivante . En apprentissage, les élèves de classes terminales ont besoin d 'aide. Nous espérons les servi­ces d'une personne disposée à suivre ces filles et à les soutenir dans leurs tâches hebdomadai­res .

Les 10 élèves actuellement en apprentissage et les quelques élèves de la volée 1986 qui en­treprendront elles aussi un ap­prentissage sont très intéres­sées et nous ont demandé de les tenir au courant des résultats de notre petite enquête .

Nous remercions les élèves, les parents et les patrons qui, par leurs réponses franches et spon­tanées, ont facilité notre recher­che.

Elisabeth Sola Freddy Oarbellay

23

t"~, """"""""""', ••... - ~.w._~y.y ••• , ",. -••••••••••• 9 ••••••• 1 fil ' 1 1 l , , • J 1 ~ t • • t

Page 14: L'Ecole valaisanne, mars 1986

Photo Oswald Ruppen

24

Et si on se trompait!

Un effort de rénovation d 'ensem­ble du système éducatif est en­gagé. Trois grands axes peuvent être dégagés afin de définir l'évolution indispensable de no­tre système éducatif.

En premier lieu, prendre en com­pte la diversité du public scolaire à tous les niveaux. Il s'agit de permettre à CHACUN de déve­lopper au maximum ses poten­tialités et de construire son ave-

nir. Pour cela, il faudra diversifier les voies de formation et les mo­dèles de réussite. La tâche n'est pas facile, mais c'est la véritable démocratisation du système éducatif qui est en jeu .

En second lieu, faire évoluer no­tre enseignement en vue du né­cessaire développement scienti­fique, technique, économique et s?cial ge notre canton. Il s'agit, bien sur, de la modernisation in­dispensable des connaissances et des compétences qu'apporte la formation à nos élèves, mais il ~'agit aussi de les rendre aptes a assumer les inévitables chan­gements professionnels et cultu­rels qu'ils rencontreront.

Enfin, mettre en œuvre une véri­table décentralisation du systè­me éducatif. Cela ne peut se concevoir que par une compé­tence accrue des collectivités lo­cales à l'égard du monde éduca­tif qui leur est plus proche.

Mais une donnée fondamentale n'avait pas encore été abordée: celle des contenus d'enseigne­ment. Nos autorités exécutives et législatives se sont davantage préoccupées des problèmes que posent la gestion du systè­me et l'organisation des ensei­gnements ; ou plutôt, les modifi­cations successives apportées ont toujours été partielles : elles concernent les structures . On ne peut continuer à juxtaposer sans cohérence des éléments de so­lution dont les vertus escomp­tées se révèlent rapidement ca­duques ; une véritable ré­novation de l'enseignement exi­ge que le problème soit repris à la racine: c'est l'ensemble des contenus qui doit être repensé, en fonction de principes et d'ob­jectifs clairement définis .

r 1. Repenser l'enseignement de

chaque discipline, non pas pour elle-même, mais en fonction des finalités globales de la formation.

2. Amener les élèves à une réel­le maîtrise des connaissan­ces; le mot connaissance est pris ici au sens large, imbri­quant, sans les dissocier, savoirs et savoir-faire spécifi­que à chaque domaine d'en­seignement.

3. Développer le travail person­nel des élèves; il ne s'agit pas ici d'alourdir la semaine de travail des élèves. Il s'agit plutôt de repenser les conte­nus à tous les niveaux, non seulement sous l'angle des travaux et des activités que les élèves doivent effectuer de façon progressivement au­tonome.

4. Prendre en compte, dans l'enseignement de chaque discipline, le développement de compétences (transversa­les» chez les élèves: l'expres­sion, la prise de raisonne­ment, la créativité, l'autonomie, etc .

5. Relier les méthodes pédago­giques aux contenus d 'ensei­gnement et tenir compte de leurs conséquences sur la formation des élèves. Les mé­thodes «actives» d'enseigne­ment c'est-à-dire privilégiant l'activité des élèves, sont de toute évidence les seules ap­propriées pour former à ter­me des individus capables de s'adapter, de choisir, de changer, de se former à de nouveaux savoirs. Il faut inci­ter les enseignants à les em­ployer. Mais il faut aussi insis­ter sur la rigueur qu'elles

exigent pour le maître si l'on veut éviter les dérives bien connues.

Cela pose le problème de l'éva­luation qui est sans doute la clef d'une véritable rénovation des pratiques pédagogiques. Seule une évaluation utilisant des mo­des variés, plus souvent formati­ve que sommative 1 et plus ri­goureuse permettra de faire progresser tous les élèves. L'analyse précise des erreurs d'un élève par l'enseignant et la prise de conscience par l'élève lui-même de ses difficultés sont indispensables pour qu'il les dé­passe. Il est urgent de dévelop­per la recherche pédagogique sur ces deux domaines et d'en faire connaître les acquis à l'en­semble des enseignants.

Jean-Claude Georges

1 L'évaluation sommative dresse un bilan et classe les élèves par rapport à une norme identique pour tous . L'évaluation formative intervient tout au long de l'ap­prentissage, fait une large place à la no­tion de progrès. Elle repose sur l'explici­tation des objectifs à atteindre, lesquels constituent un contrat moral passé entre l'élève et l'enseignant. L'évaluation for­mative implique l'idée de différence dans la durée des acquisitions et celle de contrôle continu .

25

"" ",~~"""""".,W.··········· •.••••••• YYy'.yy, "',' ••• 9 •••••••••• 9 ••••••••

·+ti;~~~r •. ~4~1 !lllj'II'_" •• t.~~t~

Page 15: L'Ecole valaisanne, mars 1986

1 1·

1

1

26

Catéchèse en 4, 5 et 6P:

Nomination d'une animatrice diocésaine

En catéchèse, comme dans d'autres branches, le besoin se fait sentir d'une coordination et d'un soutien des efforts entre­pris par chacun - enseignants, p.r~tres, catéchistes. Sur propo­sition du Centre de catéchèse et avec l'accord du DIP, c'est M"~ Sylviane Salzmann que l'évêque de Sion a nommée à ce poste nouveau.

Mie Salzmann est diplômée de l'Ecole de catéchistes, de Fri­bourg, et de l'Institut supérieur de pastorale catéchétique de Paris .

Son premier souci sera de pren­dre contact avec les différents partenaires de la catéchèse, afin de connaître peu à peu les per­sonnes ainsi que les réalités vé­cues dans la diversité des situa­tions et des expériences.

L'activité de M"e Salzmann ne remplace pas celle des inspec­teurs. Elle se situe à un autre ni­v~lau. Envoyée par le diocèse, Me Salzmann portera, avec les catéchistes et les enseignants concernés, le souci de tout ce qui assure la qualité de l'ensei­gnement religieux: formation permanente, choix des manuels mise à disposition de moyen~ pédagogiques, réflexions sur les orientations de la catéchèse échange d 'expériences. C'est dans ces différents domaines que M"e Salzmann exercera son rôle d'animation et de coordina­tion. Elle.- le fera en étroite colla­boration avec l'équipe du Centre de catéchèse. Pour mémoire rappelons comment est consti~ tuée cette équipe:

Eveil à la foi (0 à 6 ans): MmeMyriam Farine, Sion

1 à 3P: M. l'abbé Marcel Martenet, Ayer 4 à 6P: M"eSylviane Salzmann, Sion CO: M. Marc Lampo, Martigny Secondaire 2e degré: M. le chanoine Ed. Zumofen Saint-Maurice '

Formation de base des caté. chistes: Sœur Marie-Bosco Berclaz, Sion Documentation et audio-vi. suel: M. l'abbé François Pralong, ODIS, Sion

Responsable du Centre de ca· téchèse: M. l'abbé Michel Salamolard Sion. '

Vous pouvez atteindre M"e Salz· mann à l'adresse du Centre de catéchèse: 10, rue des Erables, 1950 Sion , Tél . (027) 22 23 73.

Michel Salamolard

Le Service cantonal EP + EN est heureux de cette désignation. Il souhaite à M"e Sylviane Salz­mann le succès dans ses activi­tés, une collaboration étroite avec les enseignants ainSI qu'avec les inspecteurs et beau­coup de satisfaction dans l'ac­complissement de cette impor­tante mission.

Service cantonal EP+EN

Quelques documents audio-visuels pour une réflexion sur les mystères de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ

On nous demande parfois si les nombreux documents audio-visuels pour l'enseignement religieux - 300 vidéos, 950 montages, 700 cas­settes-son - disponibles à 1'00lS, sont réellement utilisés. Depuis quelques années, nous avons établi quelques statistiques, sur la base des fiches d'emprunt. Ainsi nous avons relevé pour 1985, 510 noms de prêtres, catéchistes, enseignants, enseignantes ou étu­diants qui utilisent ce matériel, dont 150 très régulièrement. Depuis trois ans, le nombre de montages audio-visuels empruntés se situe autour de 1000 à 1200. Celui des vidéos qui était de 250 en 1983, a passé à 520 en 1984 et à 620 en 1985. Celui des cassettes-son a été de 450 en 1985.

La présentation des documents audio-visuels pour Noël, dans l'Eco­le valaisanne de novembre 1985, nous a valu de nombreuses de­mandes. C'est pourquoi, nous pensons rendre service aux lecteurs de cette revue, en leur présentant aujourd 'hui quelques documents audio-visuels concernant la Passion , la Mort et la Résurrection du Christ. Nous regrouperons ces documents, avec leurs références exactes sous les 3 titres suivants:

1. Les documents pour les petits (6-9 ans). 2. Les documents pour les moyens (9-12 ans) . 3. Les documents pour les jeunes et les adultes .

1. Documents pour les petits

a) Documents sonores

RP 104 La plus belle histoire III.: Auvidis, 45'. Depuis l'annonce de la passion aux apparitions pasca­les.

RH 10 Comme un oiseau fJD 11.: Ex 45-493. Un chant pour Pâ­ques. Pâques, pâquerettes.

RI 42

RN 14

Témoins de la Résurrection avec l'ensemble Chorus: SM 17-660, trois chants: Emmaüs, Un jour la vie jaillira, Le Sauveur que l'on attend.

C'est beau la vie rvo 2: AV 4203, deux chants : La fête des Rameaux, La fête de Pâques.

b) Documents audio-visuels

R 81

R 351

R 352

La Pâques de Jésus: 48 OC - en bandes dessinées, Jésus monte à Jérusalem pour La Pâque - la dernière Cène, l'arrestation de Jésus, sa passion, sa mort et sa résurrection (2 ex.)

Passion et mort de Jésus: 25 OC, présentation du P. Thivollier: les grandes étapes de la passion et de la mort en croix de Jésus.

Résurrection et apparition du Christ: 14 OC, du même auteur: le tombeau vide, Marie-Madeleine rencontre Jé-

27

J"" """""" """""""""""y, •• , ••• YWy.yy ••••••••••••••• WW ••••• 1

j : l .., 1 . \ : ~ 1 il. l , . . j • • 1 1 1 1 ( ~ 1 1 l "

Page 16: L'Ecole valaisanne, mars 1986

28

* R 414

* R 415

* R 416

R 476

R 482

R 568

R 569

R 570

CVR 03

sus, les deux disciples d 'Emmaüs, Jésus se montre à ses disciples à Jérusalem et en Galilée.

La Cène: 24 OC, 7', Auvidis, avec les images du film de Zeffirelli: l'entrée messianique de Jésus, la dernière Cène, la trahison et l'agonie de Jésus au jardin des Oli. viers.

Le Procès de Jésus : 24 OC, 12', Auvidis . L'arrestation de Jésus, son procès devant le Sanhédrin et devant Pilate, sa confrontation avec Barabbas et sa condamnation .

Mort et résurrection de Jésus : 24 OC, 13' , Auvidis. Le chemin de croix, la crucifixion , Marie et Jean, la mort de Jésus et sa résurrection au matin de Pâques.

Jésus mort et ressuscité: 12 OC (Palettes bibliques). Jésus au jardin des Oliviers, son arrestation, sa condam. nation, sa mort. les femmes au tombeau, le matin de Pâques, les disciples d'Emmaüs. (3 ex.)

En route pour la fête de Pâques : 12 OC (Palettes bibli. ques). L'entrée de Jésus à Jérusalem, la dernière Cène, la tra. hison de Judas et la prière de Jésus au mont des Oli. viers.

Montée à Jérusalem, la Cène: 30 OC (dessins de Jou­diou) . Résurrection de Lazare, les Rameaux, la dernière Cène.

De Gethsémani à la mort: 31 OC (dessins dè Joudiou). Jésus en agonie, Jésus devant le Sanhédrin, devant Pi­late, sa mise en croix, sa sépulture .

Le Ressuscité : 30 OC (dessins de Joudiou). Les femmes au tombeau, les disciples d 'Emmaüs, Ap­paritions de Jésus aux disciples, avec et sans Thomas, en Galilée, Ascension.

La plus grande histoire jamais contée: 60' . L'histoire de Jésus de son procès à son Ascension .

2. Documents pour les moyens (9-12 ans)

a) Documents sonores

RP 69 La Passion selon saint Marc: Heinrich Schütz, 60'.

RE 139

RG 79

RO 106

Chant de la Passion selon saint Marc sur un texte de Denise Launay.

Christ est ressuscité : Pâques: Célébrations chrétiennes N° 3, SEL 300-119, 12 chants pour le temps de Pâques, de L. Oeiss, J. Gelineau, Rimaud .. .

L 'Arche: Alleluia et séquences rythmées, SM 17-508. Alleluia de Pâques, Alleluia des pélerins d'Emmaüs, Vic­timae paschali .. .

Chants sur la résurrection: une sélection d'une vingtaine de chants pour le temps pascal.

b) Documents audio-visuels

* R 30 et 309 Signe de contradiction: 48 OC - LOC (images tirées du film de Zeffirelli. L'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, sa confronta­tion avec les Scribes et les pharisiens, le complot.

* R 31 -33 et 310 . , , . Le pain de vie: 48 OC - LOC (Images tlrees du film de Zeffirelli) . Préparation de La Pâque, le dernier repa~ , la promesse du Saint-Esprit, la prière sacerdotale de Jesus, son ago­nie et son arrestation.

* R 34-36 et 31 0 . t" d L 'Innocent condamné: 48 OC - LOC (Images lrees u film de Zeffirelli). . ' Le procès devant le San~édrin, le renl~ment de Pierre, le désespoir de Judas, Jesus devant Pilate, sa f.lag~IIa­tion , son couronnement d 'épines, sa condamnation a la mort en croix.

* R 428-434 ., 0 OC 30' A Le procès et la passIOn de Jesus : 6 : . ~ec . un texte de Daniel Rops et les tableaux du peintre Decans.

* R 606-61 0 C 30 ' A 'd' La Passion : Jésus de Nazareth : 56 D , ,UVI .IS. Avec deux versions : le texte de saint Je~n et un~ ~erslon moderne de Jean Debruynne, sur des Image tlrees du film de F. Zeffirelli.

R 928 La Passion selon saint Jean: 48 OC, LOC 1983. Avec le texte du quatrième Evangéliste. (Jean 18 et 19).

*R 51 Chemin de croix missionnaire: 23 DC ' ,20'. OOIS. , Méditation du chemin de croix avec 1 accent porte sur nos engagements à la suite du Christ.

* R 440-441 , Chemin de croix d 'aujourd 'hui: 72 OC, 30 . O~I~ . Les étapes du chemin de la croix. sont, ac.tuallsees par ce que vivent certains hommes aUJourd hUi.

* R 204 Qui veut me suivre? 30 OC, 15'. Chemin de croix avec des images d'Agnès Auffinger.

* R 37-39 et 312 . ., d f'l Le crucifié ressuscité : 48 OC, LOC (Images tlrees ulm de Zeffirelli). , La montée au Calvaire, la mort de Jésus et sa sepul~ure . Découverte du tombeau vide et manifestations de Jesus aux disciples.

* R 385 Résurrection: 66 OC, 30'. AREC. , . Etude des témoignages du N.T. sur la resurrectlon de Jésus et le message de Pâques.

R 925 Il est ressuscité pour nous : 1. La résurrection de Jésus selon Matthieu : 24 OC, LOC 1985, avec le texte de Mat. 27,55-28,20.

R 926 Il est ressuscité pour nous : 2. La résurrection de Jésus selon Marc: 24 OC, LOC 1985, avec le texte de Marc 15,40-16,20.

R 927 Il est ressuscité pour nous : 3. La résurrection selon Luc: 24 OC, LOC 1985, avec le texte de Luc 23,55-24,53.

R 928 Il est ressuscité pour nous : 4. La résurrection de Jésus selon Jean : 36 OC, LOC 1985, avec le texte de Jean 20 et 21.

CVR 30 Le témoin silencieux : enquête sur le Saint Suaire de Tu- 1

rin 60'. CVR 54 La science et le Suaire : par Alain Décaud, dans «L'his­

toire en question» 80 '. 29

Page 17: L'Ecole valaisanne, mars 1986

30

CVR 40

CVR 118

Passion, mort et résurrection de Jésus: 80 '. Tiré du film de Franco Zeffirelli .

L 'Evangile de Luc: Ive partie : 65 ' (Régie Cassette Vi. déo) . 3 séquences avec le texte intégral de Luc 19,28 à 24.

CVR 264 Un conteur biblique V: le père Vincent Toccoli. 2 séquen. ces de 10' . Entrée de Jésus à Jérusalem (Jean 11 ,55.57 et 12,12-19). Le matin de Pâques (Jean 20,1-18).

CVR 287 Les mystères douloureux: 90' - Vidéo Famille - Enes 1985. ' Une présentation de la Passion à travers les 5 mystères traditionnels .

CVR 288 Les mystères glorieux: 90 ' - Vidéo Famille - Enes 1985. Les deux premiers mystères : la résurrection du Christ et son Ascension .

3. Documents pour les jeunes et les adultes a) Documents sonores

RB 19 Prier le temps de Pâques : 40 '. Auvidis . Prières inspirées par les expériences de Thomas, de Pierre, des disciples d'Emmaüs et de Jésus lui-même

RP 73

RP 91

RP 92

RP 158

RB 05

RC 07

R 572

R 821

R 822

* R 40

R 869

selon l'Evangile de saint Jean (17,1-26) . '

L 'Evangile selon saint Marc: 35', De l'entrée triomphale de Jésus à sa résurrection: chap. 11 à 16,20.

Jésus ressuscité : H. Cousin, CREC, 60 '. Importance et réalité de l'expérience pascale. Les récits des apparitions.

Passion et mort de Jésus : H, Cousin , CREC, 60' . Quel est le sens de la mort de Jésus? La lecture de la Passion, Le procès de Jésus et sa mort en croix .

Chemin de croix de Lourdes: 60 '. 1982. Présentation de Mgr Bullet - Divers témoignages ,

La Passion : Charles Péguy interprété par Pierre Hiégel: 40' . Extraits du «Mystère de la charité de Jeanne d 'Arc»,

La Passion selon saint Matthieu : 30' . Passion proclamée et chantée avec des interventions du chœur,

Créations de diapositives sur la Passion : 48 OC. Documents photographiques pour aider la lecture de saint Marc (14,32-15,47).

Dimanche des Rameaux: 53 OC - LOC «Le Christ en son pays». L'entrée triomphale de Jésus, la Cène, l'agonie, son ar­restation, le procès religieux devant le Sanhédrin,

Procès civil et condamnation: 49 OC - LOC «Jésus en son pays», Procès chez Pilate, condamnation, vers le Calvaire, mort et résurrection .

Chemin de croix: 83 OC, 50 '. Studio son J.-L, Ballestraz, Martigny. Un texte du chanoine G. Pont avec des chants du «Petit chœur d'enfants»,

Chemin de croix, chemin de salut: 45 OC, LOC 1983. Pour méditer les 14 étapes de la voie douloureuse.

tp

Photo Oswald Ruppen

R 870 La route de l 'Amour: 45 OC, LOC, 1983. Méditation sur le chemin de croix qui nous invite à porter notre propre croix à la suite du Christ. Une vie donnée librement, c'est une mort pour la Vie .

* R 917 Prier les mots de la vie : mourir: la crucifixion de Jésus: 12 OC, 10'.

* R 918 Prier les mots de la vie : Ressusciter: Marie-Madeleine: 12 OC. 10',

* R 919 Prier les mots de la vie : Marcher: Les disciples d'Em­maüs : 12 OC, 10',

* R 838 Psaume de résurrection : 35 OC, 12' , ACNAV, 1984. Une méditation sur le mystère de Pâques et une intro­duction à la lecture de tableaux du M,A.

R 107 Résurrection, un nouveau regard sur notre vie : 48 dias. Quel est le sens de la mort , quel est le sens de la vie?

* R 369 Reste avec nous : 85 OC, 40' . H. Guillemin. Récit populaire sur la mort et la résurrection de Jésus avec des dessins de Chancel.

CVR 184 Deux émissions sur la Passion du Christ : 1984. - Oratorio de Niccolo Jommelli, avec le Chœur et l'En­semble baroque de Turin : 50 ', - La Passion du Christ selon saint Matthieu, raconté par Len Cariou , avec les peintures de Wiliam Kurelek : 25' .

CVR 250 Les récits de la résurrection : 30 '. Marie de Magdala au pied de Jésus, chez Simon. Marie de Magdala, lors de la mise au tombeau de Jésus. Marie de Magdala au tombeau, le matin de Pâques.

CVR 284 Le Suaire de Turin: 50' - Vidéo-Lumipre , 1985, Une méditation de la Passion du Christ à partir d'une lecture du Suaire de Turin basée sur les découvertes scientifiques actuelles .

CVR 289 Jésus Superstar: un film de Norman Jewinson, 1972, 105', Comédie musicale en 27 tableaux portant sur les 7 der­niers jours de la vie du Christ: affrontement avec les Pharisiens, procès et mort en croix .

F. Pralong sm

31

,t"~ '" ~~,~~.. ~~ .• ,.,""',., ••••• , """ .• y., -••••••••••••• , '1 t • , ' , \ : 1 ~ ~ • • ~ •

Page 18: L'Ecole valaisanne, mars 1986

32

CEMEA centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active

Comme chaque année pendant les vacances scolaires de Pâ­ques , les Centres d'entraîne­ment aux méthodes d'éducation active proposent deux

stages de formation à l'animation de centres de

vacances.

Ces stages, axés sur l'expéri­mentation et la réflexion, s'arti­culent autour de quatre axes principaux: vie collective; infor­mations et réflexions pédagogi­ques; évolution personnelle ; ac­tivités créatrices et d'expression retransmissibles aux enfants et aux adolescents .

Le stage est à la fois un lieu de vie et un lieu de formation . Une large part est faite à l'engage­ment personnel et à la satisfac­tion des besoins et désirs des participants.

A. Animation de centres de vacances pour enfants

Du 28 mars au 4 avril, à la Câte­aux-Fées (Jura NE). Condition d'admission: 17 ans dans l'année en cours.

B. Animation de centres de vacances pour adolescents

Option randonnée Du 28 mars au 6 avril, en Ardè­che (journée de préparation col­lective: le 9 mars) . Condition de participation: 18 ans dans l'année en cours .

Renseignements et inscrip­tions

Association suisse des CEMEA Case postale 895 1211 Genève 3 Tél. (021) 273335.

:AVIS

Cherchons , pour T~ydN2000

Cours d'été 1986 (6 j~iIIet ,~ 1er aoàt)

ProfesseUrs , de :françals

d1allemand et 'de mathématiques

avec expé.ri~nce. , Elèyês de 15 'à 20 ans; ,Classe de' 8 à 10 'élèves. 25 heures hébdo­madaires. ' Logement et nourritùre dans la station.

Renseignements: Agence IMALPI Pré-Fleuri8b 1950 Sion " " .,' Tél. (027)223355 Respon$abl~: ErnèstFanti

i' 1

Extrait du procès-verbal des séances du conseil d'Etat

Séance du 5 février 1986

Le Conseil d'Etat,

Vu les dispositions des articles 2, 55, 56 et 60 de la loi du 4 juil­let 1962 sur l'instruction publi­que (UP);

Vu l'adoption par la Conférence des chefs des Départements de l'instruction publique de la Suis­se romande et du Tessin (CDIP / SR/TI) en séance du 28 novem­bre 1985 à Lausanne du rapport final de ClRCE III pour les degrés 7 à 9 de la scolarité obligatoire et pour les branches suivantes: français, histoire et éducation ci­vique, mathématique et alle­mand ;

Considérant que ce rapport final présente les programmes-ca­dres qui définissent les objectifs de référence reconnus prioritai­res et fixent une base commune aux enseignements donnés dans les cantons romands dans le respect des différences d'or­ganisation et de structure scolai­res, particulièrement marquées aux derniers degrés de la scola­rité obligatoire;

Considérant que ces program­mes-cadres garantissent une transition harmonieuse entre les premiers degrés de la scolarité obligatoire (CIRCE 1 et CIRCE Il) la fin de cette même scolarité ainsi que les secteurs post­scolaires et s'inscrivent dans le cadre de la coordination scolaire romande;

Vu que la décision de la CDIP / SR/TI du 28 novembre 1985 pré­citée prévoit expressément la ra­tification par les cantons du rapport final de ClRCE III ;

Attendu qu'en ce qui concerne le Valais, l'établissement des programmes, leur application et leur coordination relèvent de la compétence du Département de l'instruction publique, mais que la direction supérieure de l'ins­truction publique appartient au Conseil d'Etat en vertu de l'arti­cle 2 de la UP précitée;

Sur la proposition du Départe­ment de l'instruction publique,

décide:

1. Le rapport final de CIRCE III définissant les programmes­cadres de français, d'histoire et d'éducation civique, de mathématique et d'allemand pour les degrés 7,8 et 9 de la scolarité obligatoire, est rati­fié tel qu'adopté le 28 novem­bre 1985 à Lausanne par la CDIP /SR/TI.

2. Les modalités d'introduction et d'application de ces pro­grammes-cadres, les procé­dures d'information des auto­rités scolaires, des parents et du corps enseignant seront précisées par des disposi­tions du Département de l'instruction publique.

Pour copie conforme, LE CHANCELIER 0 'ETAT:

33

~. -- ...••••• , ",.""","""W"., •• ,yyy, •• yy.... . .... ~~ .. ~ ...... w ••••••••••• ~. •• L j , . , 1 \1 ~ 1 t ~ . . 1 • L J t t. .

Page 19: L'Ecole valaisanne, mars 1986

34

Horaire de Pâques

Photo Claude Voui//oz

1. ODIS DE SION Fermeture les 27, 28, 29, 30 et 31 mars 1986

Durant les vacances scolaires de Pâques, l'ODIS de Sion fermera ses portes à 17 h 00

Durant ces mêmes vacances, le secteur ACM sera ouvert le mercredi 2, jeudi 3, vendredi 4 avril ,

le matin

Il. ODIS DE SAINT-MAURICE Fermeture les 28, 29, 30 et 31 mars 1986

Merci de votre compréhension

La direction

" SPVAL le Comité central informe

Réflexions sur l' évaluation de l' élève

Le comité de la SPVal , conscient du problème des formes et des fonctions de l'évaluation de l'élè­ve, a mandaté la Commission pédagogique de dresser un bi­lan des diverses tendances ac­tuelles dans ce domaine. Un rapport a été établi puis déposé au CC pour discussion. Il sera publié dans le numéro d'avril de l'Ecole valaisanne .

Poursuivant sa réflexion, le CC s'est approché des associations pédagogiques haut-valaisannes pour connaître ce qui était entre­pris dans le domaine de l'évalua­tion . Celles-ci ont mis en œuvre un important travail tendant en un premier lieu à limiter adminis­trativement le nombre de notes en ne délivrant que deux fois l'an un carnet scolaire .

Voici quelques points qui argu­mentent leur revendication:

- avant la remise du carnet, les élèves, les parents et les en­seignants traversent une pha­se de stress due au nombre d'examens. Des carnets se­mestriels permetraient d'évi­ter cette situation ou , au pire , de la réduire à deux fois par année;

- dans le cycle trimestriel , il arri­ve fréquemment que la note d'une branche soit calculée sur la base de 2, voire 1 note d'examen ce qui donne une moyenne peu ou plus du tout représentative; pour gagner du temps on fait presque uniquement des épreuves écrites. Des carnets semestriels permettraient un contrôle oral plus fréquent. L'élève pourrait être corrigé, encouragé ou loué directe­ment;

les Inspecteurs scolaires et les Associations de parents haut-valaisans partagent l'avis que les carnets semes­triels sont préférables .

A noter que les maîtres du CO ont participé à l'élaboration de ce projet qui est maintenant dé­posé au DIP pour y être discu­té .

Un dialogue étroit avec les pa­rents se trouve être la clé de ce système. Un meilleur équilibre entre la tête, le cœur et la main ne peut amener les enfants qu'à un plein épanouissement.

Le CC SPVal s'associe à l'idée d'un carnet semestriel mais il ne perd pas de vue que ce passa­ge n'est qu 'un pas vers une meilleure forme d'évaluation.

François-Louis Oécaillet

35

"""""""""""""""""'."""""".y ••• " "" -· .••••... w •••• ~yyyyy.~., Iljj~1 rl~'t'" .~t •• ,J· :'11 1"1111 _

Page 20: L'Ecole valaisanne, mars 1986

Il l ' 1

Cours de peinture sur soie

liI •••••••• I·IIIZI-ilkttlii Organisé par la section ACM SPVal , ouvert aussi aux maîtres primaires.

Prix: le cours est pris en charge par l'Etat, le matériel est à la charge des participants .

36

Lieu: Ardon : centre scolaire .

Date: samedi 19 avril après-midi , di­manche 20 avril toute la jour­née.

Animatrice: MmeCatherine Lambert.

Programme: adapté en fonction de l'ensei­gnement de la peinture sur soie dans les écoles.

1 nscri ption: la participation étant limitée, seuls les 12 premiers inscrits S8-

ront retenus et contactés per­sonnellement.

TALON-RÉPONSE

A renvoyer jusqu 'au 10 avril 1986 à:

Mme Antoinette Travelletti Route de Saxonne - 1966 Ayent

Nom: __________________________________________ ___

Prénom: ________________________________________ ___

Adresse: ________________________________________ __

N° detéléphone : __________________________________ __

Lieu et date : _____________________________________ _

Signature : _______________________________________ _

# Connaissance de l'environnement

Etude d 'un animal: le mouton

Activités humaines : la tonte des moutons le filage de la laine.

Ce travail réalisé dans une clas­se de 1 re enfantine, présente dif­férentes activités et différentes études menées tout au long de l'année scolaire à partir d 'un point commun : le mouton .

Notre démarche

Motivation

Notre poupée n'a pas d 'habits . Que faire? Des mamans tricotent des ha­bits . Avec quoi? de la laine. Où trouver de la laine? Réponse des enfants : au maga­sin. Nous demandons à nos pa­rents". Nous recevons des réponses orales ou écrites.

Novembre

Nous visitons un troupeau de moutons. Nous cherchons à la maison et apportons des livres. Nous consultons les livres pour chercher des informations. Nous cherchons et apportons des images. Nous classons ces images . Nous nous souvenons de la visi­te et dessinons le mouton .

Janvier

Nous étudions la laine. Nous la touchons . Nous la sentons. Nous la comparons à d'autres laines.

Nous comparons nos pulls avec un pull en laine de moutons.

Mars

«TOUDOU» le petit agneau pas­se un après-midi avec nous à l'école.

Mai

Tonte des moutons : - nous observons; - nous interrogeons ; - nous nous souvenons ;

nous dessinons.

Juin

Visite chez Mme Lambert à Verco-rin : - nous lui disons en vrac ce

que nous savons déjà ; avec Mme Lambert nous met­tons de l'ordre dans nos connaissances et nous l'inter­rogeons ; nous cardons ; nous filons ;

- nous nous souvenons ; - nous dessinons .

Le mouton Ce que nous avons retenu de notre visite

Sur le mouton

- un corps plein de laine ; - une têtesans laine ; - des yeux avec des cils et des

paupières; - un nez ; - une bouche avec des dents

et une langue; - des oreilles sans laine et une

boucle ; - des pattes comme les che­

vaux ;

37

1"" ~~ ~""""""""""""""", •• ,.~.y ••• " ",., ~ •••••••• y •• yy ••••• y, • 1 1 Ji' 1 ~ ! ~ ~ l , : 1 t. '

Page 21: L'Ecole valaisanne, mars 1986

- des pieds comme les che­vaux avec des ongles sabots;

- une petite queue; - des tétines sous le ventre.

Ce que nous avons entendu

- crier les moutons bêê .. . ; - les clochettes des moutons; - crier les petits.

Ce que nous avons vu

- courir, marcher, manger les moutons;

- sauter et têter les petits .

Ce que nous avons constaté

Sur le comportement des moutons:

- moutons très peureux; Pourquoi? trop d'enfants trop de bruit trop de mouvements trop de cris. les moutons restent tous en­semble; les petits se fatiguent et se couchent après la course;

- les petits sautent; - les petits tètent les brebis.

Sur l'environnement des moutons:

- un parc; - des fils de fer; - des piquets; - des arbres; - de la terre; - de l'herbe; - des crottes.

Sur la nourriture des moutons:

- les moutons mangent: du pain de l'herbe des petites fleurs.

Ce que nous savons:

- la maman est une brebis; - le papa est un bélier; - le petit est un agneau.

38

Livres de références

- Pelote, le petit mouton, ami/ amis.

- Les moutons, BT J 126. - Les moutons, à la ferme, Du-

puis. - Dans la prairie, Ecoramage. - Animaux de la ferme et des

champs, Hachette. - Les animaux et leurs petits,

Nathan. - Voyage de Blanche-Neige,

Gauthier.

Les ennemis du mouton

- le renard; - l'aigle qui s'attaque aux

agneaux; - le faucon; - l'épervier; - le chien qui fait peur aux mou-

tons; - le lynx; - l'homme qui tue le mouton

pour le manger.

L'agneau Nous accueillons en classe un agneau d'un mois

Nous constatons: - l'agneau s'ennuie de sa ma­

man; - il recherche la chaleur du ra-

diateur; - il glisse sur la moquette; - il fait souvent pipi; - il aime les caresses' - les caresses le rass~rent· - sa laine sent fort, elle gr~isse

les doigts; - sa laine est peu épaisse et

presque noire; - son cœur bat très vite' - l'agneau porte déjà un' numé-

ro à l'oreille.

Nous l'appelon «TOUDOU».

Nous l'observons.

Nous le dessinons.

La tonte des moutons Le 9 mai, nous sommes invités à observer la tonte des moutons. Nous nous rendons sur la route de Chippis où se trouve le trou­peau.

---

Ce q~e les enfants aimeraient savoir:

- pourquoi on tond les mou­tons?

- le mouton aime-t-il être tondu et souffre-t-il?

- combien de fois par année faut-il les tondre?

- les moutons sont-ils toujours sages pour se faire tondre?

Ce que nous avons observé:

Le monsieur qui tond très vite.

La machine: moteur bleu; des dents qui coupent; la prise pour allumer et un cordon.

Le mouton est maintenu assis entre les jambes du tondeur: - il n'a pas l'air malheureux; - il semble chatouilleux sous le

ventre; - parfois il a peur et se débat et

bêle; - il paraît étonné de nous voir; - il ouvre de grands yeux.

On lui tond aussi la queue (cer­tains moutons n'ont pas de queue).

Après la tonte on lui remet sa clochette et le mouton retourne dans son parc.

Un mouton avait la langue noire les autres avaient la langue rose.

La vieille brebis avait les dents usées et blanches. Sa laine était moins frisée.

Le mouton brun était noir après' la tonte.

Il faut éviter de mélanger les lai­nes.

Madeleine Jacquier

+ Géographie 6P: La végétation

Exemple d'évaluation

Trop souvent les tests que nous élaborons se limitent à sanction­ner une situation momentanée sans possibilité de remédiation ou de progression dans les ob­jectifs visés.

L'exercice proposé lance un trait vers une autre piste. Il permet la correction des erreurs par des exercices complémentaires et offre la possibilité d'annuler le résultat du premier test par un second.

Objectifs contrôlés:

- la capacité de découper une portion de paysage en plu­sieurs zones;

- la capacité de construire une légende claire et précise;

- la capacité de déterminer le climat d'une région en consul­tant les cartes schématiques adéquates; la capacité d'établir les rela­tions nécessaires entre la couverture végétale et les élé­ments qui l'influencent.

Remarque: ce test ne peut être présenté aux enfants que si cha­cune des capacités contrôlées a été travaillée séparément au cours d'exercices antérieurs.

Contenu du test:

- un test de départ [T1]; - 3 exercices vers lesquels il

faudra aiguiller les élèves en fonction des difficultés ren­contrées [Ex1-Ex2-Ex3];

- un test final [T2].

Cotation:

Partie 1

- 5 points si les zones sont cor­rectement délimitées;

- 5 points pour la légende cor­rectement complétée et cor­respondant aux zones dessi­nées.

Partie Il

- 1 point pour le relief; - 1 point pour l'altitude; - 3 points pour le climat.

Partie III

- 5 points pour une conclusion qui tient compte de tous les éléments demandés.

39

t"~"~ ""~-"""""""""""""""",,'.".Wy,,,,~ -•••••••• 9 ••••••••• "", 11\'1 li"~,1 Itl~I'I~' l ' Illiffl/II:

Page 22: L'Ecole valaisanne, mars 1986

( L

GEOGRAPHIE 6p LA VEGETATION ~ J

( L Nom et prénom POINTS

CHA VORNA y ET SES ALENTOURS

On veut contrôler ta capacité de découper un paysage en zones et de réaliser une légende.

A l'aide du calque, délimite la région de Chavornay [photo N°6 page 33J en cinq zones. Fixe ensuite ce calque complété dans la case ci-dessous.

Tu disposes du matériel et des documents suivants:

- un calque de 9 cm X 8 cm, - les pages 25, 27 et 33 de ton classeur Moyen-Pays,

calque

la carte de la Suisse, un exem pIe de découpage en zones [III]

légende (couleurs)

D terres ouvertes (cultures)

D--­D---­D---­D----

li on veut savoir si tu sais utiliser une carte schématique pour en tirer les renseignements nécessaires.

DOCUMENTS 1 RELIEF 1 ALTITUDE f CLIMA T

• Chavornay été : (p. 33, photo N°6)

• carte de la page 25

hiver:

• cartes climatiques du dos de la carte de la Suisse précipitations:

40

J

+ ( l

GEOGRAPHIE 6p

(Nom et prénom

l

LA VEGETATION

POINTS

RICKENBACH ET SES ALENTOURS

1 )

1 J

IllVOiCi un dernier e~ercice. Il n~us, re~seignera sur ta capacité d'établir des relations et de tirer des concluslOns sur la vegetatlOn.

Consulte l'observation réalisée ci-dessous et explique le pourquoi du type de végétation de cette région. Consulte aussi la page 27 de ton classeur

Rickenbach LEGENDE

lHil forêt

1::: 1 arbres fruitiers

o prairies (surtout)

zone bâtie

.. ..

DOCUMENTS RELIEF ALTITUDE CLIMAT VEGETATION

Rickenbach montueux 691 m. été : doux (15°) (page 33)

hi ver : froid (_2°) à carte de la Suisse (dos) 760 m. précipitations for-

carte page 13 tes (120 à 14-0 cm)

(coord. 655/230)

CONCLUSION

41

"'" ,-~ """"""""""".""",,""f~.Y"'" .yy, ••• , ••••••••••• yyyy ••••• , 1!,J~tt~ ,\t.t •••• ,~111 1 "~ L~II,"'·I 1'~,'~~I'.'i!11

Page 23: L'Ecole valaisanne, mars 1986

( L ( l

42

1 GEOGRAPHIE 6p LA VEGETATION (Ex~ ) ~ J

Nom et prénom POINTS 1 J

Si tu as eu des difficultés au N° l, séalise le même travail sur Bremgarten [photo N02 page 33 et carte page 12, ,coordonnees 668/2.45J et/ou Hohenrain [photo N0 4 page 33 et carte page 13, coordonnees 667/2 26J. CorrIge l'exercice avec un camarade ou avec ton maître.

Bremgarten

Hohenrain

LEGENDE

D-.-­D--­D---

LEGENDE

D--­D----D--­D---

y 1 (Ex2~ ( LA VEGETATION GEOGRAPHIE 6p ) L ~ l

(Nom et prénom POINTS

l

Si tu as rencontré des difficultés dans l'exercice II :

- consulte à nouveau les cartes climatiques du dos de la carte de la Suisse,

- compare les données chiffrées aux adjectifs proposés:

température moyenne température moyenne précipitations moyennes en janvier en juillet

0° = doux 18° à 20° = chaud moins de 60cm = très sec _2° = froid 15° = doux 60cm = précipit . faibles _5° = très froid 10° = frais 80cm à 100cm = précipit. moyennes - 10° = rigoureux 5° = froid 120cm à 140cm = précipit. fortes

160cm à 200cm = précipit. importantes

complète le tableau ci-dessous à l'aide de données chiffrées et d'adjectifs correspon­dants :

DOCUMENTS 1 RELIEF 1 ALTITUDE 1 CLIMAT

Fribourg bosselé de 600 m. à . hiver: · photo p. 10 autour de 700 m.

la ville . été : · carte p. 17 ------------ ----------------

accentué de 750 m. à . précipitations : · dos de la au Sud-Est 900 m.

carte de la :le Fribourg

Seeland plaine 430 m. à hiver:

· photo p. 23 450 m. été :

carte ------------ ----------------

dos de la colline 450 m. à • précipitations: carte de la 600m. Suisse

Pour la correction, procure-toi une fiche Ex 3.

1 )

43

J'"~ """""""""""", •••• ,."""" •• , ••• y.""" Ty •••• y ••••••••••••••••••

, , l , • t • ~ ~, , : ; _ 1 ~ 1

Page 24: L'Ecole valaisanne, mars 1986

( l

GEOGRAPHIE 6p LA VEGETATION '\ rc::;;,Y E ( l x3) l

---- ----

GEOGRAPHIE 6p LA VEGETATION '1 (T 2 ~ ) )

( Nom et prénom 1 POINTS

-J l

44

Si tu as rencontré des difficultés lors de l'exercice III , complète le deuxième tableau selon l'exemple ci-dessous.

DOCUMENTS RELIEF ALTITUDE CLIMAT VEGETATION

Fribourg montueux de 600 m. · froid en hiver, peu de forêts, autour de à 750 m. de -20 à -5 0 culture des

-· photo p. 10 Fribourg champs et prairies

· doux en été, ------------------ ----------------- ----------------------· carte A ven- plus accidenté de 750 m. 15°, peu de forêts ,

ches p. 17 au Sud-Est de à 900 m. surtout des · dos carte de Fribourg · précipitations fortes prairies, la Suisse de 120 à 140 cm

CONCLUSION : Dans la région au Sud-Est de Fribourg! il ~ a [2eu de [orêts; on ~ trouve

des chames et prairies en quantités inégales selon l'altitude.

DOCUMENTS RELIEF ALTITUDE CLIMAT VEGETATION

Seeland plaine de 430 m. · froid en hiver, -2° à 450 m.

photo p. 23 ------------------- ----------------- · chaud en été, -- ----------------- ---

dos de la 18° à 20°, carte de la colline 600 m. Suisse · précipitations moyen-

nes : 80 cm à 100 cm.

CONCLUSION : ---------------------------------------------

~ )

( Nom prénom POINTS et

l Tu as eu l'occasion d'exercer les objectifs manqués dans le test 1. Contrôle s'ils sont maintenant acquis !

ROGGWILL ET SES ALENTOURS

Tu disposes du matériel et des documents suivants:

· un calque de 9 cm X 8 cm, · le s pages 27 et 33 de ton classeur sur le Moyen-Pays, · la carte de la Suisse, · un exemple de découpage en zones (III),

1 Découpe en zones le paysage de Roggwill [photo page 33 N° 5J et réalise une légende.

ROGGWILL LEGENDE

) )

0---0---0---0----

Il Complète le tableau ci-dessous en puisant les renseignements nécessaires dans les documents proposés.

1 DOCUMENTS RELIEF 1 ALTITUDE 1 CLIMAT

• Roggwill été : photo page 33, N°S

carte de la Suisse (au nord hiver : de St-Gall)

cartes climatiques du dos précipitations:

de la carte de la Suisse

"'-

45

"" """"""""""""""""""',.,'~",., ·wwyy ••••••• ••• ••••••••••••• ,II I~,J.~, l ,!.~lllfl'l ·,11 ' a~~t~~il\ll

Page 25: L'Ecole valaisanne, mars 1986

( , GEOGRAPHIE 6p LA VEGETATION 1

l~ ____________________________ ~)

( L Nom et prénom POINTS

ORBE ET SES ALENTOURS

III Consul te l '.observation réali,sé~ c~-dessous, compl,ète le tableau et finalement explique le pourquOl du type de vegetatlOn de cette region. Consulte également la page 27 de ton classeur.

ORBE LEGENDE

Il terres ouvertes (cultures)

zone bâtie

prairies

forêt

DOCUMENTS CLIMAT VEGETATION

· Orbe plaine 479 m. été : chaud, 20° (page 33)

hiver: doux 0° · carte de la Suisse

précipi ta tions moyennes, 80 cm à

· cartes climatiques du dos de la carte 100 cm

de la Suisse

CONCLUSION

46

Le Carnaval s'éteint. .. On range costumes et masques; on balaie confettis et papiers. Ou'en res­te-t-il? Des rires, des pieds froids et fatigués!

Avant de déposer les masques dans la malle jusqu'à l'an pro­chain, observons-les un mo­ment. Oui sont-ils? Masques gri­maçants, masques déformants, masques ingrats, masques de vieux ou de clowns, masques de Reagan ou de Mitterrand . Ils sont un camouflage derrière le­quel se cachent princes et sou­brettes.

Activité créatrice manuelle

Les masques

Pourquoi ne pas essayer de dé­passer ce cliché, de voir plus loin. Voici une expérience qui a intéressé mes élèves.

J'ai apporté en classe quelques masques venus d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine .. . Les enfants ont pu les palper, les toucher, les mettre . Ils les ont ensuite observés plus systémati­quement:

- formes diverses: ovale, ronde, triangulaire, hexagonale ...

- unité dans les formes (ainsi une tête ronde n'aura pas des

yeux en amandes, ni un nez pointu);

- décoration du masque : bar­bes en paille, grandes oreilles décorées de boucles, couron­nes, plumes ... ;

- enfin la décoration intérieure: traits, pointillés, creux .. .

L'enfant est amené à considérer le masque, non plus seulement comme déguisement profane, mais comme le symbole sacré d'une culture des peuples dits primitifs.

Masque dessiné par Delphine (Er primaire) qui l'a ensuite réalisé avec de la ficelle collée sur carton

47

'l"~ """""""""""""""""""", •• W,."", 'J, .•••. y.yyy •• ~.y.y ••••• ,llljJ, 11tttl)", , •• ;~ ••• ~, ' I,~,'. ,litt •• "

Page 26: L'Ecole valaisanne, mars 1986

1

Seconde étape: le dessin

Chaque élève esquisse quel­ques masques simples, en petit format. Puis il choisit le meilleur, l'agrandit (format A4) et le déco­re.

Dernière étape: le collage de ficelle

Chaque élève reproduit «son» masque sur du carton (format A4) et le «re-dessine» avec de la ficelle de chanvre.

Consignes:

- sur le carton, ne reproduire que les lignes principales du masque, la ficelle crée les au­tres motifs;

- au préalable, coller une feuille

48

/

au dos du carton pour qu'il ne «gondole» pas;

- couper la ficelle le moins sou­vent possible et en biseau pour pouvoir mieux dissimuler les rajoutures ;

- exiger soin et propreté du col­lage.

Chantal Bender Institutrice classe de 6P

Autres réalisations possi­bles sur le thème «Le masque»

- Modelage d'un masque: dans la terre (céramique); avec de la pâte de papier.

- Sculpture d'un masque dans le siporex.

- ACT: peinture sur jute + bro­derie + couture à la machine d 'un sac, d'un panneau déco­ratif, d'un coussin - masque.

- Bas-relief, sculpture d'un masque dans un savon de Marseille: voir les 4 fiches en­cartées dans l'Ecole valaisan­ne, N° 1, de septembre 1979, avec une intéressante docu­mentation extraite de l'ency­clopédie ALPHA.

Photo R. Chedel

49

'l"~ """""""""""""".""",'.WfW ••• "" , -..................... . . , l , 1 • • 1 l' Il! i ~ •. .

Page 27: L'Ecole valaisanne, mars 1986

1. Les rajouts

Les rajouts en 1 lettre

Exemple: devant ACRE on peut ajouter:

M = MACRE N = NACRE S = SACRE

Que jouez-vous devant les mots suivants? Entre parenthèses, le nombre de solutions. ACE (4) AMINE (3)

ACHAT (9) ANA (7)

Solution en fin d'article.

Les rajouts en 3 lettres (appe­lés benjamins au scrabble)

__________ ~ QUETER

Solution en fin d'article.

50

FIER

Le scrabble

2. ANAGRAMMES

Tous les mots proposés ci­dessous n'admettent qu'une seule anagramme. A vous de la trouver.

OCEAN ROTER MOULE JEUNE OMBLE EXILE

CANINE SOIGNE LIONNE NAQUIT FIGERA THEINE RIGOLE PYLONE

3. PARTI E À REJOUER

l.OFUPITR 2. U + E Q 0 l M N 3. U T 0 ACE S 4. y LIU Z l N 5. N U y + GA? D 6. A U D + 0 T A E 7. T+ELETNN 8. N T + LAI E A 9. S L RUE R A

10. XIGMEBI Il. BGIM+ ? RV 12. G+HERADE 13. ABSRJUA 14. A+TVELSU 15. ELSTV+KE 16. LV+SHNEE 17. ELNS+WFN 18. LNNW+IPD 19 . DLNW+MOT 20. LNDW+OSC 2l. L N W + E 22 . L E

4. D'UN SCRABBLE À L'AUTRE

PROFIT MONOIQUE SECOUAT LIIEZ YANG(S) AMADOUE LENTE TENAILLA RURALES NIXE VR(O)MBIR DECHARGE ABJURES AU SKEET HAVE FEUS PIN MOT DISCO WON MIELS

Ajouter au scrabble donné les lettres proposées afin d'obtenir un autre.

HARGNE APPELA PARQUEE SOCIALE ESTIMAI COURBES REFEREZ ELURENT HUMEURS LOUPENT EPINCAS EVENTAI LIBEREE SONDEUR DISSOUT GLISSER MINORES SCRIPTE

Solution en fin d'article .

Principe du jeu: cf: «Ecole valai­sanne» précédentes.

H 4 6 E

lOH L 3 M 9 E 5

12 A A 6 B 1 G 6 1 A J 8

15 E H 1

14 A 4 A 2 F 2 L 1 M 5 K o 4 M 1

VAINCRE + C VAINCRE + A VAINCRE + H VAINCRE + 0 VAINCRE + T

28 84 112 79 191 28 219 48 267 36 303 22 325 74 399 74 473 35 508 42 550 69 619 48 667 45 712 39 751 28 779 30 809 27 836 17 853 22 875 22 897 18 915

+

VAINCRE + 1 VAINCRE + E VAINCRE + Z GUNITAS + A GUNITAS + 1

GUNITAS + L GUNITAS + U GUNITAS + W

Solutions en fin d'article.

5. DE 6 à 7 LETTRES

NEIGER + E MOUCHE + 1 VALISE + T MABOUL + G BITUME + R

DE 7 À 8 LETTRES

CALECON + V BRICOLE + 0 BICORNE + E BILLE NT + U CECILIE + N

Solution en fin d'article.

Où jouer et être initié au scrab­ble en Valais?

SION Foyer Pour Tous , Rue Pratifori Le mardi à 19 h 45 Renseignement : Mercanti Nicole, Cotzette 8, Sion (027) 23 58 84

MARTIGNY Hôtel du Grand-Quai, Martigny Le mardi à 20 h 00 Renseignements: Curchod Constance, Vorziers 17, Martigny (026) 25208

MONTHEY Café de la Promenade, Monthey Le mardi à 20 h 00 Renseignements : Rithner Camille , Chili 27, Monthey (025) 71 38 71

VOUVRY Café de la Tour, Vouvry - Le jeudi à 20 h 00 Renseignements: Jacques Berlie Vouvry (025) 81 12 70

Une cordiale bienvenue est as­surée à chacun d 'entre vous.

6. L'ESCALIER

+ E

+ L

+ E

+ C

+ S

+ U

+ X

B A S

Solution en fin d'article.

1

51

"~"~l"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~"~,""~ .•••••••.................... ','l'" illl"" '~f.t.~. ' Ij " 14'~1.· ,

Page 28: L'Ecole valaisanne, mars 1986

SOLUTIONS DES JEUX

1. LES RAJOUTS

ACE: D, F, L. R ACHAT:B,C,F,G,H,L,M,R,T AMINE: F, G, L ANA:C, F, K, M, N, P, S

Rajouts en 3 lettres:

Devant QUETER: BAN, BEC, BRI; CLA; CLI; CRA; ETI; MAR; PAR.

Devant FIER: CON; DEI; EDI; REl; SOL; UNI.

2. ANAGRAMMES

OCEAN ROTER MOULE JEUNE OMBLE EXILE

CANINE THEINE SOIGNE RIGOLE LIONNE PYLONE NAQUIT HARGNE FIGERA APPELA

PARQUEE EPINCAS SOCIALE EVENTAI ESTIMAI LIBEREE COURBES SONDEUR REFEREZ DISSOUT ELURENT GLISSER HUMEURS MINORES LOUPENT SCRIPTE

52

= CANOE = RETRO = OLEUM = ENJEU = BEMOL = LEXIE

= ANCIEN = ETHNIE = GNOSIE = GLOIRE = LEONIN = PLEYON = TAQUIN = HARENG = GIRAFE = PAPALE

= EPARQUE = CAPSIEN = COALISE = NAIVETE = AMITIES = BELIERE = OBSCURE = ENDUROS = FREEZER = STUDIOS = LENTEUR = GRESILS = HUMERUS = MERINOS = OPULENT = TRICEPS.

J 4 5 6

A

B

C

D

E

F

G

H

1

J

K

L P L ::r : M M 1 :E:: N O : .. N o

3. PARTIE À REJOUER

Voir grille ci-dessous

4. D'UN SCRABBLE À L'AUTRE

VAINCREZ + C +A +H +0 +T

+1 +E +Z

GUNITAS + A +1

+L +U +W

= VACCINER = VARIANCE = VACHERIN = CONVIERA = ECRIVANT = NAVICERT = ECRIVAIN = EVINCERA = VAINCREZ

=.TANGUAIS = GUNITAIS = INSTIGUA = NILGAUTS = AUGUSTIN = SWINGUAT

5. DE 6 À 7 LETTRES

NEIGER + E MOUCHE + 1 VALISE + T MABOUL + G BITUME + R

= ENERGIE = MECHOUI = ESTIVAL = LUMBAGO = TERBIUM

DE 7 À 8 LETTRES

CALECON + V = CONCLAVE BRICOLE + 0 = BICOLORE BICORNE + E = NECROBIE BILLENT + U = BULLETIN CECILIE + N = LICENCIE

6. L'ESCALIER

BAS BASE BLESA SABLEE CABLEES SECABLES CABLEUSES EXCUSABLES

Photo Michel Eggs

Quelle barque est pleine?

Après la récente émission de TV, Le Défi, avec M. Le Pen, près de 30 % des auditeurs intervie­wés par téléphone se sont dits d'accord avec les idées de ce dernier. Bien qu'il ne s'agisse pas, bien sûr, d'un échantillon représentatif de la population, ce chiffre mis en sourdine dans

les commentaires de la presse n'en est que plus préoccupant. Ne parlons pas du retour en for­ce de l'extrême droite aux ré­centes élections de Genève et Lausanne.

Le racisme montre son nez iné­légant de façon de plus en plus ouverte chez nous, sans même chercher à se voiler. Ainsi, si vous parlez avec des étudiants africains, ils vous raconteront les situations de plus en plus péni­bles auxquelles ils ont à faire face dans notre pays. Ils n'y a pas longtemps, un groupuscule ouvertement raciste envoyait par la poste (nous l'avons reçu au Service Ecole) un petit pamphlet intitulé «Nos ancêtres ... les Gau­lois». On pouvait y lire les lignes édifiantes suivantes:

«Depuis des années, nous dé­nonçons le complot mondial de mélange des races .

»Un simple voyage en France ou en Grande-Bretagne en mon­tre les effrayants progrès.

»Mais un simple coup d'œil dans les villes suisses nous le révèle déjà : non seulement les couples blanc-noir ou blanc­jaune se rencontrent à chaque coin de rue, mais on voit tou­jours plus de petites poussettes contenant des métis. Et les bra­ves gens, conditionnés par la criminelle propagande mondia­liste, de s'exclamer: «Comme ils sont mignons!».

»Nos actuels «maîtres», impo­sés par ceux qui travaillent à la destruction de la civilisation oc­cidentale, veulent nous faire dé­fendre le nationalisme des Juifs, des Arabes, des Africains ; ils persécutent et condamnent ceux qui ne pensent qu'aux

53

"~t, "',"""""""""""""""""""',.~.,,' "'~ -~.~ ...... y.yy ••••• l , • l , 6 . 1 • 1 1 1 1 • • ~ 1

Page 29: L'Ecole valaisanne, mars 1986

seuls intérêts de notre Europe, qui défendent l'authenticité de la civilisation blanche. En latin, «candidus, candida, candidum» signifie blanc!

»C'est le moment de défendre la blancheur de notre peau et non la candeur d'esprit de trop nombreux Occidentaux! ( ... )

» Les Occidentaux ont été expul­sés d'Afrique: ici on arabise à tour de bras; là on a remplacé les administrateurs coloniaux par des roitelets indigènes, fan­farons et sanguinaires; partout on exalte l'authenticité, l'africani­té, on exalte la négritude (tiens, voilà le Nègre qui réapparaît!), on se cherche des racines dans la barbarie et la jungle sauva­ge.»

Dans notre précédant article sur les Nations Unies (Ecole valai­sanne, février 1986) nous avons souligné la dépendance accrue de la Suisse par rapport aux au­tres pays du globe, et ce d'an­née en année. Dans une telle si­tuation, le réflexe de la marmotte est suicidaire, et notamment au plan des mouvements de popu­lation.

Il nous faut nous préparer à tou­tes les éventualités: soit d'une continuation des tendances dé­mographiques actuelles (selon certaines estimations nous pour­rions être moins de trois millions de suisses en l'an 21 DO! ,*) et dans ce cas nous ne serions que trop heureux d'accueillir Turcs, Tunisiens et Tamouls -peut-être par centaines de mil­liers; soit d'une aggravation de la situation socioéconomique et politique dans de nombreux pays des Tiers Mondes qui nous obligera que nous le voulions ou

non, à nous montrer plus géné­reux en matière de politique d'asile; soit simplement d'une accélération de la tendance vers «l'Europe métisse» (pour repren­dre le titre d'un article de l'Heb­do) qui, elle aussi, n'en déplaise aux partisans apeurés de la théorie de «la barque est pleine}} s'inscrit dans les faits de plus en plus . Ainsi, près d'un demi mil­lion de Suisses vont chaque an­née dans les pays des Tiers Mondes et de plus en plus en ramènent des épouses (plus ra­rement des époux) avec ces peaux merveilleusement basa­nées aux teintes si belles et chaudes. La barque n'est pas encore pleine - et de toute fa­çon cette barque est le monde, et nous y sommes tous à la même enseigne. C'est pour cela qu'un dossier pédagogique comme «Quitter son pays», qui traite du problème des réfugiés vient tellement à son heure. Les enseignants y trouveront un ins­trument de travail bien conçu.

Pierre Pradervand

* Les Suisses vont-ils disparaître? O. Blanc et al. Publié par la Société suis­se de statistique et d'économie politi­que, Editions Paul Haupt, Bern, 1985 (nous en ferons la recension dans un prochain numéro de l'Ecole valaisanne).

+

Table des matières

Introduction Carte

LAOS Introduction . Renseignement généraux et suggestions : . - Territoire - Climat - Population - Economie Histoire La guerre Religions et traditions Les fêtes Musique Les Hmongs Fiches pratiques: 1. Théâtre d'ombres - II. Foulard en batik III. Masque en papier mâché - IV .. Banderole, avec signes du zodiaque - V. Ceinture brodee VI. Proverbes - VII. Chansons VIII. Conte - IX. Pouvoir d'achat Bibliographie et musicographie

RÉFUGIÉS Introduction Réfugiés dans le monde . . . . Quelques exemples d'intégration L'enfant réfugié . . ....... . Quelques chiffres sur les pays d 'accueil Réfugiés en Suisse .... .. ........ . Accueil et demandes de réfugiés arrivant en SUIsse Liste des organisations romandes s 'occupant des réfugiés Liste des centres d'accueil romands ...... .. . Applications pratiques: Mises en situation - Discussions -Recherches en groupes - Films, expositions , visites

2 4

5

5 8 9 9

11 12 13

15 24

25 25 28 31 32 33 35 36 38

39 Fiches pratiques: . . , ' 1. Présentation schématique de statistiques II. Un centre d hebergement III. Un témoignage IV . Un texte à rédiger . ..". V. Une photo qui fait réfléchir VI. Un deSSin qUI fait reflechlr B~bliographie, Filmographie

RI Z Introduction Renseignements généraux: Plante - Culture - Récolte - Utilisation -Valeur nutritive - Usinage - Marché mondial Fiches pratiques: 1. Recette II. Problèmes mathématiques Bibliographie

49 49

51

52

57 60

Dossier pédagogique: «Quit­ter son pays»

Publié par: Comité suisse pour l'UNICEF, Zurich . Déclaration de Berne, Lausanne Service Ecole Tiers Monde Epinettes 1 D, 1007 Lausanne Tél. (021) 268433

Destiné aux enfants à partir de l'âge de 10-12 ans, ce dossier accompagne le livre de Marie­Christine Helgerson, «Quitter son pays)), éditions Castor po­che, Flammarion, 1982.

Tant le livre (Fr. 4.-) que le dos­sier (Fr. 11.-) peuvent être obte­nus auprès du Service Ecole Tiers Monde (é3m).

Le livre: ce petit livre de 125 pa­ges (disponible en série de clas­se à é3m) raconte l'histoire d'un jeune garçon du Laos, Meng, qui fuit son pays ravagé par la guer­re en compagnie de ses parents et petites sœurs. Après des aventures dramatiques, (marche dans une jungle hostile, traver­sée épique du fleuve Mékong en crue, faim harcelante), la famille Xiong arrive, épuisée, en Thaï­lande. De là elle atterrira en France et l'on suit les premiers pas de Meng et sa famille dans leur nouvelle patrie.

Le dossier:

La première chose qui frappe dans le dossier est une superbe carte du monde en couleurs (60 x 83 cm), avec des illustrations du style BD, produite par le HCR (Haut Commissariat aux Réfu­giés, l'organisme spécialisé des nations Unies qui s'occupe de ces questions). On y trouvera notamment les statistiques sur la répartition des réfugiés dans le monde.

Dans la première partie sur le Laos, la fiche pratique sur le théâtre d'ombres, une des prati­ques culturelles les plus répa~­dues en Asie du Sud-Est, expli­que comment procéder pour montrer et opérer un théâtre d'ombres en classe. La techni­que est d'une telle simplicité que l'enseignant(e) peut aisé­ment transposer le récit de

55

Page 30: L'Ecole valaisanne, mars 1986

La Liberté 30 juin 1984

- Quelles réflexions vous inspire ce dessin?

Meng en théâtre d 'ombres . Le côté un peu fantastique de ce dernier fascine et passionne les enfants . (En Asie, on s'en sert maintenant pour vulgariser des techniques agricoles , le plan­ning familial , etc. Pourquoi l'en-

seignant(e) ne s 'en servirait-il pas pour rendre vivante l'histoire suisse, le catéchisme et d'au­tres branches 7)

D'autres fiches pratiques pré­sentent d 'autres techniques

Ma commançje:

Quantité Code U 162 U 161 U 171 U 170 U 133 U 150 U 156 U 130 U 157 U 158 U 159 U 160 U 101

Article Livre: Quitter son pays Dossier: Quitter son pays Livre: Muraho! Dossier: Muraho! Posters: Muraho! Livre: Traces dans la nuit Dossier : Le petit de «Presque-au-ciel» Posters : Bolivie et Pérou Livre: La rue est à tous Dossier : La rue est à tous Livre : Quatre milliards de visages Dossier: Quatre milliards de visages Bibliographie : Dis-moi comment. ..

Prix Frs. 4.-

11.-16.80

8.-12.-15.-7.-

12.-15.30

7.-19.70

9.-5.-

Service Ecole Tiers Monde, Ch. des Epinettes 10, 1007 Lausanne

- Rédigez un texte de 10 à 15 lignes pour décrire la situation illustrée ci-dessus .

également aisément réalisables en classe.

«Avant, il y avait la saison des pluies et la saison sèche. Puis il ya eu la saison du feu et du feu Ces paroles d'un enfant cam­bodgien tirées de la 2e section du dossier qui porte sur les réfu­giés en dit plus que de longs discours. Après une présenta­tion générale simplifiée du pro­blème des réfugiés dans le mon­de, on arrive rapidement à l 'accueil de ces derniers en Suis­se.

Dans les applications pratiques, les enseignant(e)s avec un goût pour le théâtre et le mime seront particulièrement inspirés par les «mises en situation» au cours desquels les élèves doivent jouer, avec une grande liberté, une situation «réelle» dont on fixe la trame. (Par exemple : la grande sœur de Maryse rentre de l'étranger avec un ami congo­lais qu'elle présente à sa famille comme son fiancé : jouer la réac­tion de la famille) .

Des dessins frappants et pleins d'humour (voir fiche pratique IV) permettent aux attitudes sous­jacentes de s'exprimer sponta­nément et de façon beaucoup moins «censurée».

Une dernière section sur le riz clôt ce dossier qui , nous l'espé­rons vivemènt , donnera aux en­seignant(e)s l'envie (pour cer­tains - selon les écoles - le courage!) d 'aborder ce thème auquel nous allons tous être confrontés de plus en plus dans ce monde où peut-être la seule certitude est que demain sera différent d'aujourd'hui!

*

--

Lors de l'élaboration de la plani­fication de la santé publique du canton du Valais, en 1981-1982 (rapport déposé en décembre 1982), la commission chargée d'étudier le thème «éducation à la santé et prévention» avait esti ­mé que la mutation constante des problèmes de prévention durant l'enfance et l'adolescen­ce nécessitait la mise sur pied d'une commission consultative cantonale permanente . Cette proposition fut acceptée par le chef du Département de la san­té et la présidence en fut confiée au Dr André Spahr.

Cette commission réalise pro­gressivement divers objectifs définis dans un rapport déposé en mars 1985 : l'Ecole valaisanne présente aujourd'hui l'une de ses réalisations, le carnet de santé, dont le but est de tirer profit , de la manière la plus adé­quate possible, de nombreux renseignements obtenus au cours de l'enfance et de l'ado­lescence. Il s'agit d 'une innova­tion pour la Suisse, mais de l'ap­plication simplifiée d 'une procédure utilisée dans de nom­breux pays : les modèles portu­gais , français, anglais et cana­dien ont servi de base de réflexion à la commission .

Les organes compétents ont dé­cidé la diffusion de ce carnet sur préavis du corps médical : espé­rons que le public (c'est-à-dire les enfants et leurs parents) ré­servera un bon accueil à ce car­net de santé; l'article du Dr Spahr convaincra, j'en suis sûr, les lecteurs de l'Ecole valaisan­ne de l'utilité de ce carnet.

or Michel Vouilloz médecin cantonal

CARNET DE SANTÉ DES ENFANTS ET ADOLESCENTS

Le carnet de santé

Lors d'un examen médical am­bulatoire ou d'un séjour hospita­lier, il est de toute importance de pouvoir tabler sur des rensei­gnements fiables qui seront non seulement utiles mais encore in­dispensables à l'établissement d'un diagnostic précis. Certai­nes études montrent que l'anamnèse médicale, c'est-à­dire les renseignements obte­nus, comptent pour environ

60 % du diagnostic, surclassant largement les examens de labo­ratoire, radiographies et autres investigations sophistiquées.

Les parents eux aussi aime­raient bien pouvoir conserver les données médicales importantes de leurs enfants. Malheureuse­ment, celles-ci restent générale­ment dispersées dans les dos­siers des médecins, des hôpitaux, des consultations des nourrissons et des services de médecine scolaire .

ta CANTON DU VALAIS * ~ KANTON WALLIS

CARNET DE SANTÉ GESUNDHEITS­BÜCHLEIN VACCINATIONS / IMPFUNGEN

Nom j Name:

Prénom j Vorname: ...... .

Date de naissance jGeburtsdatum:

Filiation j Sohn, Tochter des:

Adresse :

',t, ","""""""""""""""""""""",' ",.. ~ .... y.y.y ••••••• 1 1 j • , , f . 1 t ~ ~ t • 1 1 1 1 : l, Il' l"

Page 31: L'Ecole valaisanne, mars 1986

58

Aussi, la Commission pour la prévention préscolaire et scolai­re s'est-elle penchée sur ce pro­blème, pour aboutir à l'élabora­tion d'un carnet de Santé qui devra remplacer l'actuel carnet de vaccination, en le complétant par bon nombre de renseigne­ments .

Ainsi, il contiendra toutes les données importantes relatives à la naissance (accouchement, examen médical, poids, taille, périmètre crânien, examens pra­tiqués, vaccins, BCG, etc.). Plus tard, au cours des examens mé­dicaux, seront inscrits les résul­tats des mensurations successi­ves, les vaccins, les étapes du développement, les examens de la vue et de l'ouïe, etc.

A la période scolaire , ce seront à nouveau les examens médicaux, les contrôles de la vue et de l'ouïe, les mensurations, les contrôles dentaires, les vaccina­tions. Le dernier contrôle aura lieu en 2e année du cycle d'orientation. Il y aura de plus une rubrique pour les maladies importantes, les séjours hospita­liers, les accidents, les opéra­tions, les allergies, etc . En som­me, il contiendra, de façon concise, toutes les données es­sentielles pour la santé de l'en­fant.

Ce carnet de santé est la pro­priété de l'enfant et de ses pa­rents. Il est donc strictement confidentiel et ne peut être exi­gé par personne ni par aucune instance officielle sauf par ceux qui sont astreints au secret mé­dical, tels que par exemple le médecin et l'infirmière scolaires . Mais, en principe, c'est un docu­ment qui reste dans les mains des parents.

Ce type de carnet n'existe pas encore dans les autres cantons suisses. Le Valais fait là œuvre de pionnier. Par contre, il est déjà utilisé dans de nombreux pays avoisinants, sous différen­tes formes, qui sont en général beaucoup plus volumineuses avec un très grand nombre d~ rubriques à remplir. La Commis­sion de prévention du Valais s'est efforcée de se borner aux données essentielles en pen­sant que plus la rédaction serait concise , plus il serait facile de le remplir et plus grande aussi se­rait son utilité.

Pour éviter toute confusion, il sera mis en circulation progres­sivement. Tous les nouveau-nés de 1986 le recevront à la place du carnet actuel de vaccination. Si des parents le désirent, il pourra être remis aux enfants nés en 1985. Il n'est pas judi­cieux de le remettre à des en­fants plus âgés pour lesquels une reconstitution du dossier prendrait trop de temps.

La Commission de prévention espère que le public réservera un bon accueil à ce carnet de santé dont l'utilité lui semble évi­dente.

or André Spahr pédiatre FMH Médecin-chef

du Département de pédiatrie Hôpital de Sion

Photo Oswald Ruppen

L'homme quotidien;'

Jésus; le larron; le pardon.

Elle le gronde et il pleure. Il pleu­re et il a 4 ans. Elle le gronde à nouveau car il pleure, car il «est vilain», car il «est malhonnête».

Elle le gronde ; elle est adulte; elle a donc raison.

Mais lui, sans pouvoir l'exprimer car il est petit, alors, comment saurait-il? sent bien qu 'elle ne le comprend pas, qu'elle n'a pas essayé de comprendre . Pour-

tant, il aurait tellement besoin qu'elle comprenne, qu'elle lui parle, qu 'elle cesse de le gron­der! Il voudrait, sans trop le savoir, qu'elle comprenne qu'il ne voulait pas la fâcher, qu 'il ne voulait pas lui faire de peine, qu'il ne pouvait pas savoir, qu'il ne comprend pas mais qu'il a besoin d'elle!

Le penser confusément car, comment à son âge, serait-il ca­pable de formuler tout cela, fait redoubler ses larmes et. .. redou­bler la gronderie ...

Epuisé, il se tait et va dans un coin de sa chambre accompa­gné des reproches de sa mère et du conseil de ... «réfléchir» sur sa méchanceté.

Oh, comme il aurait besoin qu'el­le le prenne dans ses bras, qu'elle le cajole, le console, le comprenne; qu'elle l'aime!

Alors, à défaut, il prend son ours, prend son pouce et, gonflé de larmes, de soupirs, reste seul, tout seul, dans son coin. Avec son ours et son pouce ... Plus tard , à table , il se taira, étouffera ses larmes sous les re­proches, sous les moqueries de ses parents; chaque bouchée exigera un effort quasi surhu­main .. . Son visage est crispé par la douleur ... «Oh, comme il est vilain!» dit son père ...

Dans sa peine, sa solitude, son chagrin, personne ne l'a com­pris, consolé; personne ne l'a aidé ...

Plus tard, en d'autres occasions , on lui parlera de gentillesse, on l'exhortera à l'amour du pro-

59

"" ",""""""""""""""""""""""", .,y,.~.~ ••• ,., •• , •••••• ~"t.f"I\lllt,,~rl ••• "'.' ••• "ft'4t.t"II"'.tli&'f' .,... !f ••• I"it,,'.'It.'.t

Page 32: L'Ecole valaisanne, mars 1986

chain, à la politesse, au très fa­meux et très actuel «dialogue». Mais lui, le cœur trop souvent gros , la gorge trop souvent nouée, grondé pour un pouce trop souvent sucé, voire , moqué pour son ours, comment pourra­t-il, comment saura-t-il aimer?

Comment, par la suite, saura-t-il ce qu'il fait et pourquoi il le fait? Comment saura-t-il pourquoi , si souvent, il rejette, il éloigne les autres?

Pierre, 12 ans . 12 ans et émer­veillé! Pierre aime! Pierre aime Sylvie, si belle, si douce, si blon­de! Il ne rêve que d'elle; il ne pense qu 'à elle! Pierre est dis­trait, absent, rougissant parfois!

Pierre a parlé de Sylvie à sa mère et la nouvelle a fait le tour de la famille .

Sur le passage de Pierre , les proches rient et chuchotent. Père et mère sourient avec condescendance, voire, morali­sent. Ils émettent des réserves sur le sérieux des amours d'en­fants, sur cet amour qu'ils nom­ment «amourette».

Le frère aîné un peu vexé de n'être pas l'élu, dénigre Sylvie. Seule la sœur aînée de Pierre le comprend et se réjouit, s'émeut avec lui. A elle, Pierre parle; à elle, Pierre raconte. Le reste du temps, maintenant, Pierre se tait. Il se tait; il étouffe ses cha­grins, ses révoltes . Comment ex­pliquer, comment répondre, comment parler à ces adultes? Pourquoi ne comprennent-ils pas? Pourquoi se moquent-ils? Pourquoi ne comprennent-ils pas à quel point il aime? à quel

60

point l'amour le dilate? à quel point ils lui font mal?

A 17 ans , Sylvie partie, Pierre ai­mera de nouveau . Il aimera en cachette; il aimera en silence. On le traitera de secret , on le traitera de sournois; on lui repro­chera son manque de confiance, son refus de tout «dialogue».

Sous les reproches, à nouveau, Pierre souffrira, Pierre se révolte­ra. Il se révoltera pour ne pas ré­veiller l'autre vieille souffrance. Sans le savoir, il se révoltera pour masquer sa vieille douleur, celle qui, en lui , est restée: de quelle(s) manière(s) eut-elle pu sortir?

En bien des lieux, Pierre devenu adulte, se révoltera; il se révolte­ra sur le même mode à cause de cette vieille douleur et de tant d'autres installés sur le même mode au fil des circonstances de la vie.

Et, bien sûr, on le condamnera ... On lui dira qu 'il faut être bon, qu'il faut être ouvert, qu'il faut être charitable, qu'il ne faut pas se révolter, qu'il faut savoir sup­porter.

Oui, mais comment? Où donc l'aurait-il appris? Comment pour­rait-il répéter ce qu 'il n'a pas en­tendu, imiter ce qu'il n'a pas vu , donner ce qu'il n'a pas reçu?

Comment, aussi, devinerait-il qu'il rejette car, sans le savoir, il a peur d'avoir, à nouveau, telle­ment mal?

* * * Jacql,jeline est malade, très ma­lade. Elle qui fut vive, gaie, ai­mante, aidante ne peut plus. Elle

voudrait bien pouvoir encore mais , elle ne peut plus . '

Jacqueline a besoin d'aide et ses proches le savent mais, ses p.roches ont chacun leur vie, une vie qui leur est précieuse, une vie qu'ils ne désirent pas déran­ger, qu 'ils veulent bien ... «parta­ger» dans la mesure où ils peu­vent choisir, eux, ce qu'ils partagent, dans la mesure où dans leur vie bien dévouée, cel~ ne les dérange pas.

Oh, ils ne le pensent pas cons­ciemment, bien sûr! Comment le pourraient-ils? Comment pour­raient-ils s'avouer qu'ils ne veu­lent pas se déranger? Se l'avouer ne les dérangerait-il pas?!.. . Ne faut-il pas être «bons», «serviables», «altruis­tes», «apôtres», «charitables»? Eux-mêmes ne le proclament-ils pas? Alors, pour ne pas se dé­ranger, pour ne pas être déran­gés dans leurs charités et pour, à leurs yeux, sauvegarder leur image, que font-ils? Ils atta­quent!

« Elle pourrait se secouer!» «Cela est absurde!» «Elle de­vrait se secouerh> «A-t-elle seu­lement essayé?» «Ce sont des idées!» «Elle se soigne mali»

Voilà ce qu'ils pensent; voilà ce qu'ils lui signifient; voilà ce qu'ils disent!

Tout cela, Jacqueline l'entend, Jacqueline le sent et tout cela lui fait mal. Comme elle aimerait pouvoir encore se secouer! Comme elle aimerait pouvoir vi­vre comme avant! Mais, elle ne peut plus et, adulte, elle a be­soin d'un peu d'aide et aurait besoin d'un peu de cœur.

A défaut, et vu la situation, pour ne pas s'user plus encore, de­meurant ouverte souvent au-delà des limites de ses moyens à ses roches et ceux qui, dans le be­

~oin, continuent à faire appel à elle, elle évite certaines person­nes: à quoi bon parler? à quoi bon expliquer à des sourds déci­dés à ne pas entendre, décidés à ne s'entendre encore et tou­jours qu 'eux-mêmes? A quoi bon, aussi gaspiller ses rares lorces en parlottes sans inté-rêt?

A cette logique-là, bien ancrée dans le réel, les sourds se vexent, condament de plus bel­le, décident que le malade s'iso­le ce qui apporte des preuves aux théories qu'ils colportent.

Chaque handicap bien visible pourtant de Jacqueline est, ain­si, rejeté, condamné et, cela, malgré les évidences cliniques! Malade, tellement malade, c'est elle encore qui devrait s'adapter, se secouer! Pas eux, voyons, ils se dévouent sans compter! Sans compter?

Dans sa longue maladie, Jac­queline se trouvera seule, toute seule. Pire que seule car, condamnée, car dénigrée.

Ses proches, pourtant, font le bien, font la charité, s'occupant qui de handicapés, qui de vieil­lards, qui d'émigrés, qui d'édu­cation, qui de sermons.

Pour tout cela, tout comme pour leurs loisirs, ils trouveront le temps . Mais, pour leur très pro­che par le sang ou le cœur ou la vie: non.

Sans doute là, recevraient-ils moins de titres de gloire; sans doute là, une compréhension ré­elle, persévérante serait-elle né­cessaire? Sans doute là, un ef­fort personnel profond, persévérant, exigeant d'adapta­tion serait-il indispensable? Sans doute là, les seules théo­ries altruistes ne suffiraient-elles pas? Sans doute là, faudrait-il cette indispensable attention au réel de sa vie? .. .

Sans doute là, était-il plus aisé de condamner, de condamner plutôt que de .. . se découvrir?

Oui a pensé à la peine énorme de Jacqueline? Oui a pensé au surcroît de souf­france ainsi infligé? Oui a pensé à la somme d'amour qu'il faut pour ne pas se révolter, pour ne pas condamner, pour ne pas, à son tour, rejeter?

Oui a pensé à tout cela?

N'est-il pas plus confortable de condamner pour crier, si les for­ces reviennent, malgré tout au malade, à sa conversion, à son retour à «la» «normale»?

N'est-ce pas souvent ainsi que, courant derrière nos activités, nos charités, nos innombrables responsabilités dûment sélec­tionnées par nous, nous agis­sons?

N'est-ce pas souvent ainsi que nous ignorons et rejetons ces proches mis sur notre route afin de nous apprendre à ouvrir les yeux et les oreilles de nos cœurs tout d'abord à eux? Car, n'est­ce pas d'eux que, en toute priorité, nous sommes respon­sables?

N'est-ce pas ainsi que, très di­rectement et concrètement, nous les privons de cet amour dont ils ont besoin et qu'ils doi­vent recevoir de nous?»

N'est-ce pas ainsi que nous ag­gravons leur souffrance, l'isole­ment inhérent à toute souffran­ce, à toute maladie et que nous leur reprochons alors que nous les y plongeons nous-mêmes?

N'est-ce pas ainsi que, au lieu de contribuer à toucher leur cœur en ouvrant les nôtres nous contribuons au risque de la fer­meture hermétique des deux?

N'est-ce pas ainsi que nous de­venons responsables, chacun d'entre nous, de l'augmentation du taux de dureté dans le mon­de?

N'est-ce pas ainsi que nous chargeons ceux qui sont placés SU! notre. route d 'une croix sup­plementaire et que, au lieu de les aider à avancer sur leur voie tout en avançant, nous, sur la nôtre cherchant à voir, à enten­dre, à sentir leur souffrance nous l'aggravons souvent che~ eux, nous éloignant les uns des a~tres au lieu de, apprenant à mieux nous percevoir, nous rap­procher? A mieux, ensemble sentir et découvrir la vie. '

Nous ne pouvons, Seigneur, comme les autorités civiles et re­ligieuses d'il y a bientôt 2000 ans, Te condamner, Toi person­nellement; comme ces autorités, nous ne pouvons Te livrer; nous ne pouvons, comme Judas, Te trahir d'un baiser; comme les Apôtres, nous ne pouvons fuir ni Te flageller, Te dépouiller, Te charger, Te clouer, Te transper­cer comme les soldats; nous ne pouvons, face à Toi en personne, ni Te huer comme elle Te hua Te préférant Barabbas, ni rester passifs comme le resta la foule. Tout cela, d'autres l'ont fait avant nous.

Mais nous pouvons condamner, moquer et livrer à la condamna­tion et à la moquerie ceux qui nous dérangent; nous pouvons, pour notre confort, trahir des amitiés sincères; nous pouvons fuir devant le risque d'un témoi­gnage vrai, charger, dépouiller, transpercer pous nous préser­ver des cœurs pourtant aimants; nous pouvons rester muets, pas­sifs devant de terribles injusti­ces; nous pouvons même y prendre part...

Cela, oui, Seigneur, nous le pou­vons et.. . nous le faisons. Nous le faisons à ceux pour lesquels Tu es venu sur cette terre. Nous le faisons aux membres de Ton Corps et aggravons les déséqui­libres de ce Corps; nous le fai­sons aux sarments de Ta vigne et entravons la croissance har­monieuse de cette vigne.

Par tant de souffrances injuste­ment infligées et par Toi, Sei-

61

Page 33: L'Ecole valaisanne, mars 1986

gneur, acceptées, Tu nous as ré­vélé les capacités formidables de dureté, de cécité, de surdité des cœurs des hommes.

Tu nous a révélé nos capacités formidables de dureté, de lâche­té engendrées par notre souci personnel (les apôtres) ou col­lectif (les autorités) de confort.

Ces duretés, ces lâchetés d 'il y a 2000 ans, oh, nous les condamnons! Nous condam­nons aussi Pinochet, Bébé Doc, le racisme! Mais , voyons-nous les nôtres face aux nôtres? Voyons-nous nos propres dure­tés?

Tu nous a aussi révélé, Seigneur, suspendu , exsangue, décharné, nu , cloué, transpercé , étouffant, parvenu à l'extrême limite de la résistance humaine, la force for­midable de l'amour vrai, pro­fond , de l'amour branché sur ce­lui de Dieu .

N'as-Tu pas , sur cette Croix, après le long chemin déjà ac­compli et qui en eut achevé plus d'un , le corps ensanglanté, écar­telé, étouffant sous l'effet de la traction comprimant Tes pou­mons, n'as-Tu pas réussi à en­tendre l'appel du larron? N'as-tu pas réussi et à l'entendre et à lui répondre? N'as-tu pas réussi à penser encore , dans Ton état, à ceux qui T'entouraient et à confier Jean à Marie et Marie à Jean? N'as-Tu pas encore trou­vé, juste avant que ne cèdent les dernières cellules de Ton corps physique et utilisant à cet effet les ressources et de Ton corps et de Ton cœur et de Ton intellect et de l'Esprit qui T'habi­tait , T'entourait et T'animait, la force nécessaire pour exprimer

62

l'étendue de Ta compréhension de la faiblesse et de la stupidité humaines en priant Ton Père de pardonner à tous Tes tortionnai­res car Tu les savais tous inca­pables · de comprendre la portée de leurs actes?

Ne nous as-Tu pas, Seigneur, ré­vélé aussi cela? Révélé de quel­le vilenie l'homme, hélas, oui , est capable lorsqu'il ne pense qu'à lui-même; de quelle grandeur, de quelle noblesse, de quelle force aussi s'il accepte de tour­ner, à Ton exemple, son regard vers le Père, de s'ouvrir dans le sens très littéral, très concret, très charnel de ce terme, à Lui pour se laisser inspirer, guider, insuffler jusqu 'à sa dernière mo­lécule par Son Esprit , par Sa For­ce , par Son Amour?

Ta vie durant, Seigneur, Tu T'es employé à cela; la réussite ne peut que nous laisser muets et les mots se révèlent incapables de traduire la puissance d 'une réalité qui les dépasse et qui , pourtant, leur donne vie .

Qu'attendons-nous , Seigneur, au milieu de toutes nos riches­ses pour accepter d'ouvrir nos cœurs de chair à Ton exemple de Fils incarné, de les ouvrir de cette manière-là, non en seules paroles, non en seules priè­res, mais bien concrètement dans la réalité de la totalité d~ nos personnes?

Qu 'attendons-nous pour Te sui­vre sur cette voie de l'apprentis­sage honnête, concret, complet de la Communion et avec Ton Père et avec Toi et avec Ton Es­prit et. .. avec les hommes que Tu nous as laissés afin que la mer­veille de Ton don, la formidable grandeur de Ton Pardon portent

en nous les fruit~ p~issants que, sans nos duretes, Ils devraient porter?

A qU?i nous servent, Seigneur, nos richesses, nos connaissan_ ces , nos doctrines, nos activités si, à travers elles , nous ne parve­nons pas à voir comme Tu as vu à tendre la main comme Tu l ' a~ tendue, à entendre comme Tu as entendu?

Anna T Veuthey

Nouvelles acquisitions

Activités créatrices manuelles

- LE BORGNE, Jean-René. - Le langage décoratif. Paris , Editions Dessain et Tolra, 1976, 108 p. ill .

- DELAURE, Micheline et LEVY, André . - Picturmass. Paris , Edi­tions Dessain et Tolra, 1973, 93 p. ill.

- EMPAIN , Louis . - Un module parcourt l 'espace, l'art et la géomé­trie. Paris , Editions Dessain et Tolra, 1972, 63 p. ill.

- HOGBEN, Carol. - L'art de Bernard Leach. Fribourg, Office du Livre, 1979, 192 p. 144 illustrations dont 32 en couleurs et 32 des­sins.

- ITTEN, Johannes . - Le dessin et la forme. Paris , Editions Dessain et Tolra, 1983, 193 p. ill .

- ITTEN, Johannes. - Art de la couleur. Paris, Editions Dessain et Tolra.

- BIESSE, Françoise. - Déguisements à la carte. Paris, Editions Fleurus, 1986, 90 p. ill . Coll . Fleurus Idées , série 101 .

- LE ROUX, Elen . - Marionnettes à fils. Paris, Editions Fleurus, 1986,80 p. ill . Coll. Manie-Toutj3 .

- IDEN, Peter. - Holweck Oskar, à propos de l 'exposition «Hol­weck». Paris , Editions Dessain et Tolra, 1974, 225 reproductions .

- Terres. Centre Georges Pompidou j Atelier des enfants . Paris , Editions Dessain et Tolra, 1982,59 p. ill .

- LABRET, Jean-Simon. - Le vitrail. Paris, Editions Dessain et Tolra, 1975, 59 p. ill . Coll. Découvrir .

- CHABBERT, André . - Le stratifié. Paris , Editions Dessain et Tolra, 1975, 95 p. ill . Coll . Découvrir .

- LUNDELL, Laila. - Le livre du tissage. Paris , Editions Dessain et Tolra, 1978, 352 p. il!.

- VOGLER-VON KANEL, Hildi . - Pratique du macramé. Paris, Edi­tions Dessain et Tolra, 1979, 175 p. il! .

- WIDMER , Margrit. - Le macramé aujourd'hui, un manuel pour le point noué. Paris, Editions Dessain et Tolra, 1977, 144 p. il! .

ART - DIETHELM, Walter . - Emblème, Signal, Symbole. ABC, Zürich,

1984,226 p.

Cet ouvrage présente plus de 2000 signes et emblèmes qui mar­quent le visage de la société moderne.

- SCHMITTEL, Wolfgang . - Design Concept Réalisation. ABC, Zürich, 1975, 227 p. il!.

63

""" """""""""""', •• ,"""""""~.,',"',. 9 •••••••••••••••••

I~I~.II t~.t~.··, I.f ••• t.t~" l,Ii f~I.'."

Page 34: L'Ecole valaisanne, mars 1986

64

6 conceptions d 'esthétique industrielle, de notoriété internationa_ le et de qualité éprouvée sont exposées dans cet ouvrage: Braun Citroën, Miller, Olivetti, Sony, Swissair. '

- SCHMITTEL, Wolfgang. - Process Visual. ABC, Zürich, 1978,204 p. ill.

Cet ouvrage décrit le développement de signes d'identification d'entreprise et expose en outre 6 programmes .

BIESELE, Igildo G. - Graphie Design International. ABC, Zürich 1977,215 p. ill. '

Les conceptions pédagogiques et artistiques de 12 écoles pro. fessionnelles d 'art graphique sont présentées dans cet ouvrage.

Zurbriggen Werner, der Maler und sein Werk. Roten-Verlag, Brig 1985. '

La vie et l'œuvre du peintre.

FRANÇAIS - LITTÉRATURE - THÉÂTRE

- MOREAU, J.-L. - (Traducteur) Poèmes de Russie. Paris, Ed. Ou­vrières, Dessain et Tolra, 1985, 192 p. ill.

CONTES

- DAVIDSON, Margareth et DAHAN, André. - Louis Braille, l'enfant de la nuit. Gallimard, Paris, 1983, 87 p. ill. Coll. Folio Cadet.

La vie et l'œuvre de Louis Braille l'inventeur de l'écriture «Braille».

- SOMMER, Elise et DELFORGE, Ginette. - Dans la Collection «Hé­ros et Merveilles», 4 livres qui racontent l'histoire de quelques grands hommes: - Les grands Cœurs - Les Défricheurs - Les Tenaces - Les Libérateurs. Editions S.o.T. Dammarie Les Lys, 1975, ill. 4 livres d'environ 250 p.

- 3 livres à utiliser comme livres de lecture en classe: - Le Coffre aux histoire 1, 2, 3. Editions S.o.T. Dammarie Les Lys, 1979, 206 p. chacun, ill.

LECTURES SUIVIES

- MONNET, Alfred. - 1/ était une fois un vil/age. Racines du Rhône, 1984, 162 p. (Cycle). Prix «Edmond Troillet» 1984.

Est-ce bien un roman? Plutôt un conte qui parle de la vie et de la mort d'un village, de ses habitants en général, et de quelques personnages en particulier.

- COSANDEY, Roland. - L 'histoire véridique du chat Z en 7 épiso­des. Ipomée, Moulins, 1984, (6-8 ans).

L'histoire d'un petit garçon et d'un chat pas comme les autres.

- PONCELET, Béatrice. - Je reviendrai le dimanche 39. Albin Mi­chel, 1983, 29 p. ill. (6-10 ans).

Du même auteur que «Je pars à la guerre, je serai là pour le goûter» cet ouvrage est à nouveau une réussite. Magnifiquement illustré, il raconte l'histoire d'un enfant avec ses mots à lui, ses mésaventures, son amour pour son frère, ses envies, bref, ce qui fait la vie de tous les jours d'un enfant de cet âge.

- NATH N. Félix m. - Lou, un vilain rêve. Grasset, Paris, 1984, 28 p. ill. coll. M. Chat, (6-8 ans).

Une nouvelle aventure du sympathique petit lapin. Dans cet épi­sode, on nous raconte sa rencontre avec un monstre nocturne auquel ses parents ont de la peine à croire.

PAVONI, Verena. - Le grand rêve de Nicolo. Pro Juvente, Zürich, 1984, 31 p. ill. (6-8 ans).

Merveilleusement illustré, ce livre nous raconte l'histoire de Nicolo qui rêve de posséder un petit cheval pour en faire son compa­gnon de jeux. Il faut dire que Nicolo est un enfant du cirque et qu'il n'y a pas d'autres enfants dans son entourage.

- MAROL. - Les sauts de l'ange cascade. Ipomée, 1985, (8-10 ans) .

Un ange «ayant rencontré une cascade» et voulant sauter comme elle «du plus haut jusqu'au plus bas», débarque un jour parmi les hommes . Histoire poétique, bien racontée et joliment illustrée.

HISTOIRE

- Dans la collection BOUYER, 5 manuels présentés un peu comme des bandes dessinées tentent d'enseigner aux enfants, du plus jeune au plus âgé, quelques rudiments d'instruction civique. Il ne s'agit pas de livres ennuyeux ou rébarbatifs obligeant de malheu­reux écoliers à apprendre par cœur des définitions auxquelles ils ne comprennent rien ou presque. Au contraire, les auteurs se sont attachés à intégrer leur «message» à la vie courante de leurs lecteurs.

Une phrase que l'on trouve au dos de chaque manuel résume bien leurs objectifs: «Ce livre est un passeport pour aimer, com­prendre son pays, ses semblables et devenir citoyen du monde.» Education civique l'école du citoyen. Niveau: CP/CEI/CEII/CMI/ CMIIj Magnard, Paris, 1985, 90 p. environ par livre, ill.

- FREY, René L. - Politique régionale. Presses polytechniques ro­mandes 1985, 208 p.

- FREY, René L. en collaboration avec BRUGGER, Ernst A. - Politi­que régionale en Suisse. Presses polytechniques romandes, 135 p.

- Société et culture du Valais contemporain IV. - Idéologie et popu­lations. Groupe valaisan de sciences humaines, 1985, 172 p.

ECONOMIE - BRANCHES COMMERCIALES

- BRUGGER, Ernst A. - Développement économique régional. Presses polytechniques romandes, 1985, 230 p.

MATHÉMATIQUES

- OFFREDO, Danielle. - Pratique des opérations. Niveau 1 et Niveau Il, Hachette, Paris , 1985, Coll. Passerelle.

INFORMATIQUE

- PERRAUDEAU, M. - Initiation à la micro-informatique. Activités pratiques à l'école. Classique Hachette, 1985, 78 p. ill.

ENVIRONNEMENT

- ANCHISI, Egidio. - Orchidées rustiques au pays des drances. Musumeci Typo-offset, Aoste, 63 p. ill.

AGRICULTURE - ALIMENTATION - ARTISANAT

- Vignes et vins de notre pays. Monda, Lausanne, 1977, 154 p. ill.

VIE ET SANTÉ

- POTTER, Harold. - Sport en sécurité. CNA/Winterthur Assuran­ces, 1982, 128 p. ill. 2 exemplaires.

65

""""""""""""""",.""""","""YW"" "," ~ •••.••....••••••••••.. ,1 ': ~tJl. I~'I~',I , . r.'lt!-·",

Page 35: L'Ecole valaisanne, mars 1986

66

- POTTER, Harold . - Vivre en sécurité. CNA/Winterthur Assuran_ ~ ces, 1982, 111 p. ill.

- HERMANO, Marie. - Secourez votre enfant. Jean-Pierre Oelarge Paris , 1977, 134 p. ill. '

Ces ouvrages, ainsi que quelques autres traitant de problèmes de sécurité, de santé et de premiers soins, sont à votre disposition dans le rayon «Vie et Santé» créé à cet effet.

PÉDAGOGIE - PSYCHOLOGIE - SOCIOLOGIE PHILOSOPHIE

- Dans la collection «Pour connaître» Aux Editions Bordas , une série 1

d'ouvrages nous permettant de nous familiariser avec la pensée et la vie d 'auteurs tels que «Kant» «Marx» etc.

- LEFEBVRE, Henri. - Marx. Editions Bordas , Paris, 1985, 382 p.

- PESCH , Edgar. - Freud. Editions Bordas, Paris, 1985, 188 p.

- GARAUOY, Roger. - Hegel. Editions Bordas, Paris , 1985, 206 p.

- PASCAL, Georges. - Kant. Editions Bordas, Paris, 1985, 199 p.

- MEYER, François . - Bergson. Editions Bordas, Paris, 1985, 124 p.

- EPSTEIN , Jean, ZAU. - Le Jeu, enjeu. Colin, Paris, 1985, 121 p. ill.

L'auteur nous parle de l'importance des jeux dans la petite enfan­ce, il analyse les rapports enfant-adulte dans le jeu et nous donne même quelques «trucs» pour mieux jouer. Très belles illustra­tions .

BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL

BT 973

BT 2 182

Glacier blanc et le glacier noir. Plantes d'altitude, la vie en montagne.

Se marie-t-on aujourd'hui? Et si on parlait rupture? Sexe ou tendresse?

BT 270 Les poux. La cueillette des cerises, le sablier.

BT supplément mensuel 484 Notre sommeil: dormir ...

TEXTES ET DOCUMENTS

TOC 398

TOC 399

TOC 400

TOC 401

TOC 402

TOC 403

Les institutions françaises.

Les poissons électriques.

La dérive des continents.

La vie d'un livre.

Les impôts.

Les contre-pouvoirs en France.

VIDÉO CASSETTES

ART MUSIQUE

CVaim 129 Cosi fan tutte. VHS 2 h 50' .

L'opéra de Mozart dirigé par Armin Jordan avec l'orchestre de la Suisse romande, les chœurs de Grand-Théâtre, dans une mise en scène de François Rochaix.

HISTOIRE

CVH 176/177/178 Petite histoire, grande histoire. VHS 30'.

1935-1945, l'avant-guerre racontée aux enfants à travers l'((histoire>> de trois familles différentes, aux mêmes dates cernées par la grande histoire de l'avant-guerre, de 1939 à la libération.

Tentative intéressante consistant à montrer trois familles, l'une beI­ge, l'autre allemande, la troisième française, réunies par le hasard des films qu'elles ont tourné elles-mêmes pendant cette période.

Il est bien évident que, selon leur nationalité, ces trois familles ont une mémoire différente des événements qu'elles n'ont pas vécus.

Trois familles témoignent en dehors de toute propagande ou idéolo­gie et leur petite histoire en dit long sur l'autre, la grande, en train de faire basculer le monde.

INSTRUCTION CIVIQUE

CVHic 9 à CVHic 21 12 cassettes d'une vingtaine de minutes expliquant certaines réali­tés politiques et civiques de notre pays.

Quelques titres pour exemples: L'âge de la majorité,' Le pouvoir législatif (conféd.); Le fonctionnement du Parlement; etc ..

PHILOSOPHIE

CVpsem 85 Ou Don Quichotte décide de faire un tour chez nous VHS 60' .

Le mythe de Don Quichotte aurait-il un sens aujourd'hui? Eprit d'honneur, de justice et d 'amour, il poursuit son idéal sans jeter un regard aux basses réalités. Il refuse le compromis, les petits calculs journaliers. c'est ce qui fait sa grandeur et sa dérision.

Nous suivons, à travers ce film, quelques uns des combattants qui marchent, dans nos régions, sur ses traces: Jaques Brel à la pour­suite de «l'inaccessible étoile», des artistes touchés par la grâce de l'inutile, les redresseurs de torts, les pourfendeurs de vent ainsi que d'autres philosophes non accoutumés à la violence ordinaire.

CVpsem 88 Hommage à Denis de Rougemont. VHS 30'.

Une reprise de la «Voix au Chapitre» de 1976 entièrement consacrée au philosophe et écrivain suisse.

SOCIOLOGIE

CVpsem 89 A propos de l'avenir à 15 ans. TVE VHS 30' .

Suise de l'émission «l'avenir à 15 ans» CVpsem 52.

CVpsem 90 Les aventuriers du Je âge. VHS 30'.

Deux retraités (mari et femme) s'en vont en voyage. Ils prennent l'avion pour la première fois de leur vie, visitent d'autres régions et semblent fort heureux et soulagés à la perspective de rentrer en Suisse.

CVpsem 91 Les stéréotypes. VHS 20' TVE .

Chasse aux stéréotypes dans les livres de lecture, scolaires, bandes dessinées, jeux etc .. . Une enquête qui vise à nous faire comprendre le pourquoi de ces stéréotypes.

67

"~,t, """"""""""""""""""',,"'.9~ •• ' .~ •• yy •••• w ••••••••••••••••• . ".~Itl .f,.". ~. 1,~l~lr

Page 36: L'Ecole valaisanne, mars 1986

68

DROITS DE L'HOMME

CVpsem 92 Nos enfants venus d 'ailleurs. VHS 35'.

Tell Quel a retrouvé, 20 ans après, des enfants venus du Tiers­Monde, des orphelins qui avaient à l'époque quelques mois ou peu d'années, que des familles suisses accueillaient, et qui auraient dû «logiquement», être adoptés. Or, la vérité est, hélas, différente: il~ ne sont même pas suisses!

Etrangers dans leur propre pays .

ETHNOLOGIE

CVpsem 86/87 Les gitans. VHS 55 '.

D'où viennent-ils ? Où vont-ils? Nous suivons leur piste à travers l'Afrique vers l'Espagne, puis sur les chemins de l'Europe. Une pro­digieuse épopée en 2 épisodes.

MÉDICALES

CVpsem 84 Le cerveau. (Télescope) VHS 65' .

ENVIRONNEMENT

CVenv 30 Au secours des orangs-outangs. VHS 30'.

Ces grands singes pacifiques et doux sont menacés de disparition, suite à un défrichement intensif de leurs forêts natales que l'on transforme en routes , et au trafic dont ils sont les victimes.

On assiste au sauvetage de certains, à leur réapprentissage de la vie sauvage, et, enfin, à leur mise en liberté dans leur lointaine forêt , le plus loin possible des routes .

Intéressant pour ceux qui ont à cœur de sensibiliser les enfants aux problèmes touchant à la protection de l'environnement et des ani­maux.

SCIENCES

CVs 91 La faune du Groenland. VHS 45'.

Un film sur le prétendu «suicide collectif» des lemmings et un autre sur les manchots.

CVS 103 Le moineau. VHS 20'.

Le moineau familier de nos villes et campagnes, son histoire, son mode vie .

1 ".- MASS MEDIA

CVmm 51 Jacques Martin. VHS 15'.

Rencontre avec le dessinateur, créateur de bandes dessinées.

CVmm 52 Histoire de trains, Histoire d'affiches. VHS 20' TVE.

Evolution de la conception de l'affiche, avec en filigrane, l'histoire des chemins de fer suisses.

AGRICULTURE

CVtag 24 De l'or en graines. VHS 65 '.

Il Y a 50 ans, la Suisse connaissait mille variétés de blé; aujourd'hui, on ne sème, pour le blé d'hiver, pratiquement plus qu'une variété. L'avenir de notre alimentation est en jeu. Tout simplement!

FRANÇAIS - LITTÉRATURE

CVfr 63 Les œuvres de la Fontaine illustrées par des gravures du XVI/ta siè­cle. Libraprim 1985, 26' , VHS.

CVfr 64 La vraie légende du Roi Arthur. VHS 26' , Libraprim .

ARTISANAT

CVtag 23 Le livre relié . VHS 26' , Libraprim .

CVtag 22 Les artisans du bois. VHS 26' , Libraprim.

Avez-vous peut-être des problèmes de

TABLEAUX NOIRS ou de

MOBILIER? Si tel était le cas nous vous adresserions volontiers nos divers catalogues.

SOLA DIDACT - HÔPITAL 6 - 1920 MARTIGNY

69

"~,t, """"""" ••••..• , •• "."""""""w""""". . ......••••.••.•.• 1 ~ 1 .~t.ft.'~J, ,~I'I iI1(jj~ .

Page 37: L'Ecole valaisanne, mars 1986

CFPS: Liste des acquisitions récentes de la bibliothèque

HORAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CFPS Le matin du lundi au jeudi de 10 h 00 à 12 h 15 le vendredi de 10 h 00 à 13 h 00

l'après-midi le mardi de 16 h 00 à 18 h 00

Pendant les vacances de Pâques la bi­bliothèque sera fermée du 21 mars au 7 avril. La bibliothèque n'envoie ni livres ni cassettes à domicile.

Méthodologie générale

VANOYE, Francis. - Travailler en groupe. - Paris : Hatier, 1984. - 79 p. (Profil forma­tion; 308).

C0'!7m~nt pratiquer le travail en groupe? Grace a ce peflt ouvrage rempli d'exerci­ces pratiques, vous pourrez réaliser vos objectifs.

Psychologie

L 'attachement / Didier Anzieu ... - Paris : Delachaux et Niestlé, 1979. - VII, 250 p. -(Textes de base en psychologie),

Ensemble d 'articles qui sont le résultat d 'un colloque sur l'attachement organisé par René Zazzo. On y révèle les nouvel­les théories sur la notion de l'attache­ment.

Objectif bébé: une nouvelle science la bébologie. - Dans: Autrement, N° 72 (sept. 85).

Face à une découverte récente: le bébé est une personne, les auteurs de la re­vue Autrement sont allés interroger les meilleurs spécialistes es bébé ainsi que d~s représentants d'autres disciplines afm de tout savoir sur cette nouvelle science.

PIAGET, J. et INHELDER, B. - La psy­chologie de l'enfant. 11 e éd . - Paris : PUF, 1984. - 126 p. - (Que sais-je? ; 369).

Ouvrage classique de Piaget sur la crois­sance mentale et le développement des comportements de l'enfant et du pré­adolescent.

L'entretien clinique / publ. sous la dir. de Colette Chiland. - Paris: PUF, 1985. -175 p. - (Le psychologue).

L 'ensemble de cette étude développe le problème de l'entretien clinique, activité centrale du psychologue. On pourra trouver différents aspects : théoriques, de la communication, de la formation etc.

70

Toxicomanie

GEBEROVICH, Fernando. - Une douleur irrésistible : sur la toxicomanie et la pul­sion de mort. - Paris: InterEditions, 1984. - 329 p.

L'auteur, par une approche psychanalyti­que, décrit le narcissisme en échec du toxicomane qui l'amène à la répétition de la drogue et au vertige de l'autodestruc­tion. Il aboutit ainsi à la mise en évidence du rôle central de la douleur comme mo­teur de cette organisation.

Psychologie sociale

PAICHELER, Geneviève, - Psychologie des influences sociales. - Paris : Dela­chaux et Niestlé, 1985. - 247 p.

Objectif de ce livre : poser le problème de l'influence sociale, c 'est-à-dire s 'inter­roger sur la façon dont les actions et les mentalités des individus et des groupes sont déterminées par leur environne­ment social.

REBOUL, H. et CONTE, P. - Les handi­capés mentaux vieillissant. - Vanves: C.T.N .E.R.H.I., 1985. - XI, 281 p .

Le but de cette recherche est le devenir des personnes handicapées mentales vieillissantes et la recherche de solutions adaptées, individuelles et collectives.

Travail social

THEVENET, A. et DESIGAUX, J. - Les travailleurs sociaux. - Paris: PUF, 1985. -124 p. (Que sais-je? 1173).

Panorama détaillé sur les différents tra­vailleurs sociaux avec un historique, une prés~ntati?n de la situation française ain­SI qu une Importante réflexion générale.

MARTINO, Joël de. - Formation para­doxale et paradoxes de la formation . -Toulouse : Privat, 1984. - 223 p .

Etude approfondie de tous les aspects de la formation des travailleurs sociaux par un formateur, basée sur une expé­rience professionnelle de plusieurs an­nées.

MANCIEUX, M. et DESCHAMPS, J.-P. -Santé de la mère et de l'enfant : nou­veaux concepts en pédiatrie sociale . -Paris: Flammarion, 1984. - 489 p.

Ce livre contribue à forger des attitudes en matière de santé des enfants, et des f~milles" d'aider à comprendre la globali­te du developpement de la santé des en-

fants et de donner des éléments de . parcours d 'un couple l'un vers la mort, thode en santé communautaire. rne- rautre vers la solitude.

~HAPPUIS, A.-L. - Terre des hommes. j\NDRE , Geneviève. - Diététique de l'en-a cœur ouvert . - Vuillens : Ed. Mon ViII " fant. - Paris: Masson, 1983. - X, 276 p . ge, 1985. - 111 p .: ill . a· ouvrage scientifique très complet trai-

lant de la nutrition des enfants en bonne santé mais aussi en cas de maladies : Ce livre est édité pour commémorer 1

25 ans d'existence de Terre des homrn:s

et ,surt?ut po~r mieux faire connaÎtre 1: mecamsme d u!7 tel m.ouvement grâce à une bonne presentatIOn et des térnoi. gnages.

MEMIN, Charlotte. - Projet de vie avec les personnes. âgées en institution. - Pa­riS: Le Centurion, 1984. - 126 p.: ill . - (In. flrmières d 'aujourd'hui; 33) .

Par quels moyens peut-on transformer le style des institutions pour personnes âgées. L'auteur grâce à son expérience apporte de nombreux conseils soit sur le plan pratique soit sur le plan psychologi­que.

VALTERIO, Michel. - Droit et pratique de l'assurance-invalidité. - Lausanne : Ed. Réalités sociales, 1985, - 333 p.

Ouvrage très clair d'un juriste praticien à l'intention de ceux qui aimeraient en savoir plus sur l'AI et des personnes qui se trouvent confrontées aux problèmes de l'invalidité.

Education - Education spécialisée

Au fond de la classe près du radiateur : une réalité à changer / M. Amman ... - La Chaux-de-Fonds : Centre ASI , 1985. -115 p.

Un groupe d'enseignants spécialisés nous parle de différentes expériences vécues: problème d'intégration, démar­che pédagogique, regard sur un service socio-éduca tif.

DELESSERT, Y. et LlBOIS, J. - Same player shoots again. - Genève: Ed. I.E.S., 1985. - 134 p. : ill.

Travail réalisé par des étudiants de /'Insti­tut d'études sociales, ils se penchent sur l'aspect sociologique des salles de jeux et ce qu'elles représentent pour des adolescents.

Médecine - Psychothérapie

BARBEY, Mary-Anna. - Nous étions deux coureurs de fond. - Genève: Ed. Zoé, 1985. - 143 p,

Bouleversant récit autobriographique du cheminement de conjoints face à une terrible maladie: le cancer. Evocation du

1

obésité, anorexie, diabète, mucoviscido-

se .. · GIAMI, A. et HUBERT, Ch. - L'ange et la llête : représentation de la sexualité des handicapés mentaux par leurs parents elles éducateurs . - Paris : C.T.N .E,R.H.I., (983. - VII, 113 p.

les objectifs de cette recherche consis­lent à analyser les réactions des éduca­leurs et des parents face à la vie sexuel­'e et affective des handicapés mentaux, el de repérer les conflits opposant les Iducateurs et les parents sur ce sujet.

BRIDEL, Frank. - Ces médicaments qui onl changé la vie. - Lausanne: Payot , 1985. - 239 p.

l'auteur a décidé de nous parler des médicaments dont la découverte a mar­qué l'histoire de la médecine et changé ~ vie des malades. Chaque chapitre nous décrit une aventure passionnante dans le monde de la recherche.

SATIR, Virginia. - Pour retrouver l'harmo­nie familiale . - Paris : J .-P. Delarge, 1980. ·306 p. - (Thérapies) .

les relations dans une famille sont extrê­mement complexes. Grâce à cet ouvra­ge vous découvrirez votre fonctionne­ment et comment l'améliorer.

Comment se traiter soi-même? un petit guide pour votre santé . - Bâle : Pharma Information, [ca 1985]. - 40 p.: ill.

Brochure publiée par Pharma Information pour signaler les mesures préventives et les remèdes de maladies bénignes ne nécessitant pas l'intervention du méde­cin,

ENREGISTREMENT VIDÉO

Toxicomanie

La drogue en Suisse Genève: SSR [prod.] , 1985. - 1 vidéocas­sette [VHS] (75 min .), - (Table ouverte) .

En Suisse, depuis à peu près 20 ans, on parle des ravages de la drogue. Table Ouverte, avec ses invités, propose de fai­re un bilan et de voir ce qui a changé.

Psychologie sociale

Mme Bettina

Genève : SSR [prod.], 1985. - 1 vidéocas­sette [VHS] (30 min .). - (Les visiteurs du soir) . Comment vivre heureuse en étant née différente des autres, c'est-à-dire naine. Je crois que c'est la leçon que nous don­ne cette petite femme qui a su faire de sa vie une réussite.

Travail social

La chance de notre vie Genève : SSR [prod .], 1985. - 1 vidéocas­sette [VHS] (65 min .). - (Temps pré­sent) . L 'histoire d 'une adoption pas tout à fait comme les autres : celle d'un enfant mongolien. Filmée pendant quelques mois, cette famille nous montre les pro­blèmes et les joies d'une telle aventure.

Médecine

Le cholestérol Paris : A2 [prod .] , 1985. - 1 vidéocassette [VHS] (55 min .). - (Les jours de notre vie). Dans cette émission, il s'agit surtout d'étudier l 'excès de cholestérol et toutes les maladies qui en découlent avec l'aide d'un professeur d'endocrinologie.

Le cerveau Paris: A2 [prod.], 1985. - 3 vidéocasset­tes [VHS] (8 x 55 min .). Huit heures d'information sur le cerveau réalisées par plusieurs équipes dans des centres de recherches les plus réputés du monde.

A quels soins se vouer? Genève: SSR [prod ,], 1985. - 1 vidéocas­sette [VHS] (70 min .). - Temps présent).

Quels médecins pour quelle médecine? Genève: SSR [prod .], 1985. - 1 vidéocas­sette [VHS] (75 min .). - (Table ouverte).

De plus en plus de gens se sentent atti­rés vers les médecines dites douces (ho­méopathie, acupuncture etc.). Temps présent cherche à savoir pourquoi ce phénomène s 'est-il développé? Table ouverte instaure un débat entre des médecins classiques et des théra­peutes ou des médecins ayant opté pour une médecine parallèle.

Musicothérapie Paris: FR3 [prod .] , 1985. - 1 vidéocasset­te [VHS] (60 min .). - (Vendredi) . Cette émission vous présente un nou­veau mode de traitement des affections névrotiques, celui par la musique, L'ob­jectif consiste à rompre l'isolement et à se réconcilier avec les pulsions de vie. Plusieurs spécialistes interprètent et ex­pliquent le cheminement de cette théra­pie.

71

"'" """"""""""""""""" ••• W.y •• ,W"'" T •••••••• y ••••••••••••••

'11111r l ' •• t'I,i" 1 "~.~~III'

Page 38: L'Ecole valaisanne, mars 1986

ZURICH ASSURANCES

AGENCE GÉNÉRALE

RENÉZRYD

PLACE DE LA GARE 1950 SION

TÉLÉPHONE (027) 233812

,.......

1

AVIS AU PERSONNEL ENSEIGNANT REX ROTARY K 40

Matériel gratuit Le nouveau rétroprojecteur

à votre disposition

Le TeS met gratuitement à votre disposition un important matériel d'éducation et d'information routière (cahiers à colorier, concours, brochures, jeux, affiches, films, diapositives, matériel didactique, etc.

Pensez à la sécurité de vos élèves!

SION 027231321

A VOTRE SERVICE :

MONTHEY BRIGUE 025 715517 028 232819

Ecole de poterie de Saint-Légier/Blonay

Demandez une démonstration M. J.-D. Bosshard

maître professionnel de céramique

- Cours de tournage et technique de basse tempé-rature à 1000°.

- Cours pour technique de grès à 1280°. - Cours de raku et de moulage.

L'école Service de vente et d'entretien

de poterie W Secrétariat Maison Tony Güller Equipement pour la poterie 6644 Orselina rp 093/333434

FI 1

SION Av. Pratifori

(027) 2334 10

La banque régionale valaisanne

lE JEINEIIE CEV LE FONDS JEUNESSE DE LA CEV

créé à l'occasion de son Centenaire récompense des performances particulièrement méritoires de jeunes valaisannes et valaisans de toutes professions

Demandez des renseignements complémentaires à nos guichets

CAISSE D'EPARGNE DU VALAIS

--qôiiiiiiiiii

SIERRE A. Gén.-Guisan (027) 55 1734

"'" """"""""""""""""""'.fW'.'.'" -..... ~ .. y ••••••••• y.~ ·~~~~'III, ·1 •••• ~'li 't~.t.l ..