L'Ecole valaisanne, mai 1961

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9 MAI 1961 VMI! ANNÉE L·ËCOLE VALAISANNE

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JA SION l

L.... É COL... E Sections primaire, commerciale

Ecole pour jeunes gens dès l'âge de 8 ans

(avec diplôme de commerce reconnu par l'université de Ge­nève). Raccordement - Langues. Enseignement par classe de 3 à 5 élèves. Sports: Ski - Patinage - Tennis -Equitation - Natation' Cours de vacances en juillet et aoOt

BANQUE CANTONALE DU VALAIS PRETS ET CREDITS AGRICOLES

CREDITS DE CONSTRUCTION AVEC CONSOLIDATION A LONG TERME

CREDITS COMMERCIAUX ET D'ENTREPRISES

9 MAI 1961

VMI! ANNÉE

L·ËCOLE VALAISANNE

Page 2: L'Ecole valaisanne, mai 1961

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L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand

Ve année No 9, mai 1961

Crocus

Cl. Bérard

H. Marin

H. Ambord

M. Veutlzey

E. Claret

SOMMAIRE

Partie géllérale

Marie-Laure

A bâtons rompus à travers le programme.

La Dictée contre l'orthog"aphe

Qu'est-ce que l'ASA? .

L'Art à travers les âges: Aspects de l'art gothique

Une foire pas comme les autres

Bibliographie .

Partie pratique

Leçon de chose : Le CHAMOIS

Expressions vicieuses

Partie officielle

Communicatiôns diverses

Rapport de la Caisse de retraite

Couverture: bois de M. André Pont.

RENSEIGNEMENTS

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L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

(IO numéros par an). Rédactioll : Eng. Claret, Office de l'Enseignement, Sion.

Délai. de réclactio/L : le 1er de 'chaqne mois.

Edition, administration et expéditioll: Office de l'Enseignement (Départ. Imtr. PubJ.), Sion.

lmpressioll : Imprimerie Fiorina & Pellet, Sion .

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C. C. postaux Ile 12, Etat du Valais, Sion. (Pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril). Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422.

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Marie-Laure

Un ~t:illage de chez nous. Un villctge comme les autres, ni meilleur ni pire. Peu de Jeunes aux travctux des chctmps; ils trctvaillent presque tous au bctrrage gagnent Zctrgement et dépensent plus largement encore. Le samedi et le dimanche' les bistrots de lct commune font des affaires d'or; l'un après l'autre ils on; modernisé leur visage, commencé à prendre des pensionnaires, install~ la télé­vision, les machines à sous. les boîtes à disqLLes-sltccès.

L:nuto n'~st plus un luxe réservé ctux riches citadins: il y en a déjà une douzame au vûlage. Le dimanche, jeunes gens et jeunes filles s'entassent ct cinq dans une voiture et descendent en ville pour le ciné, les matches de foot ou de hockey. On l'entre tard dans la nuit, après de nombreuses stations en cours de route. Parfois - dernière concession à l'esprit de farnille - on prend en surnuméraire le cadet ou la petite -sœur de 12 ans. Tant pis si les leçons ne sont pas sues le lundi matin!

La contngion gngne de plus en plus les filles de la grande classe. Elles s'attifent maintenant comme les jeunes pimbèches de la ville, fredonnent à qui mieux mieux « Les enfants du Pirée », «Je cherche une fille », «[(illiwatch» ou «Pinocchio » .. .

L'abbé Dubois est, depuis plus de vingt ans, le pasteur de cette paroisse. Il note avec lin peu de tristesse le changement qui s'opère chez ses ouailles. Par tempérament autant que par amour sincère de ses fidèles, il évite les solutions extrêmes. Ne rien brusquer, ne r ien Clisser, lctisser agir le temps sont pour lui des principes de sagesse qui lui valent l'estime de tous les partis. Il fut longtemps président de la Commission scolaire, mais il n'osait guère intervenir énergi­quement pal' crainte de voir les familles déserter l'église. Aujourd'hui, les membres de l'a,ctll,elle Commission suivent une ligne de conduite à peu près semblable. Soit que le parti au pouvoir jouisse d'une rassurante et confortable mctjorité, soit que le parti adverse arrive presque à l'égalité, chacun des conseillers a horreur des histoires et évite de se brouiller ctvec les familles.

Quant cl l'Inspecteur, il monte deux fois par an de la plaine 'pour visiter l'école. Son attention se porte sur l'orthographe et SUI' le calcul avant tout; il demande pour la forme le registre des absences et le journal de classe, fait quelques remarques SUI' les cahiers non « doublés» et SUI' les mains sales. Puis la classe reprend son petit train-train de vie jusqu'à la prochaine visite d'automne.

C'est un heureux village, vraiment. Un village où il n'" a pas de problèmes. Du moins aime-t-on à se persuade;' qu'il n'yen a pas.

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Marie-Laure a été nommée dans ce vill(Lge à SCL sortie de l'Ecole Normale . C'est une toute jeunette qui remplace l'expérience pal' une i,nunense bonne volonté.

Sa classe cl. pillsieurs flivisi,ons l'a acca:parée tOut entière dès lè preinier jour. ELZe ignore tOLlt des potins locaux et ne ' vit que pOUl' ses élèves ct qui ezle consacre douze ct quatorze heures par jour en prépm;a,tions; en leçO/ .. ,,~_ et eli corrections.

Après les premières heures d'euphorie, les mécomptes sont vénlls, cruels, ine:xorables.

Consta.tant ulte criante disproportion ch.ez les fillett~s d'un même degré, elle (l, voué tou.s ses soins CLUX retCLrdées, faisant rester les plus faibles après la classe ponr lenr dispenser un ensetgnement indi,viclualise. JI!lais :certa,iiis parénts ont fait tapage contre cette mesure, :Y voyant avant tout une· hwniliâtion, nne pu.niti.on pOUl' lenrs enfants . Des matrones, le verbe lumt, sont venues da.re-dare chercher leurs filles ct 1ft sortie de l'école' et humilier la maîtresse devant toute la classe.

Peu CLprès, il )' a ell, le cas d'AI bertine.

Albertine est âgée de 14 ans ct peine; elle sert (LIl café, chez ses parents. Pas question de lui donner des devoirs scolaires cl. la fin de la semaine! Le snmedi et le dimanche, elle n'a pas le temps, a,bsolument pas le temps. Que la maîtresse comprenne donc celà, une bonne fois!

Impuissante, Marie-Lanre a cédé, après avoir consulté le Président et le Curé . «Votre devoir est d'ouv rir l'œil, lui a dit quelqn'u.n bien intentionné; ma.is votre intérêt est de fermer les )'eLlx. » Le malheur, c'est qu'Albertine a fait école. L 'une après l' mUre, les grandes n'ont plus le temps de rédiger leurs tâches: elles doiv ent, elisent-elles, aider les éarents. On sait pourtant qu'elles sortent le soi,r avec les garçons dn conrs complémentaire. Ce genre cle fille est presqlle toujours I/ne fille unique, on de famille peu nO/nbreuse. Sa toilette tranche snI' celle des compagnes; elle a commencé cl. se poudrer, ct se parfnmer. Une fois la maîtresse a dû. la re/wo)'er cl. la maison pOUl' ôter le ronge ct lèvres et m ettre un tabli er. L es parents on t crié à la mesquinerie et à la, partialité. «La régente en vellt ct llotre fille, c'est évident! » Et l'on a bafoué l'institlltrice ml' le pas des portes et al/tour de la fontaine.

* Comment iV/arie-Laure n'aurait-elle pas le cœur gros de voir ses bonnes

intentions cLÎnsi dénatw'ées ? Passe encore de hUter contre la paresse des enfants, leur légèreté, leur ingratitnde même; I1wi.s lutter contre l'i,nertie et le mauvais vouloir des parents !

Certains soirs, l'institll.trice monte cl sa chambre, décounLgée; elle n'a pas d'appétit pour le repas, la salive elle-même ne passe pas et le sommeil est si long à venir !

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Si au moins elle avait quelqu'un à qui se confier! Son collègue le régent est âgé et ne la comprend guère. «Bah!, se dit-il ct lui-même, elle est jeune, elle fera ses expériences comme tout le monde! » La Commission scolaire n'est encore jamais venue en classe cette année; d'ailleurs ces messieurs sont connus pour ne pas vouloir «se brûler les doigts ». Les professeurs de l'Ecole Normale sont trop occupés; l'inspecteur lui-même est inaccessible et il est douteux qu'il comprenne ...

Il y a bien les amies, les collègues de la même volée: l'une d'elle enseigne ct peu de distance, mais elle a aussi une classe impossible. On l'a même ridiculisée dans le journal local, et les autorités scolaires ont laissé faire. Letpolitique etvant l'éducettion, n'est-ce pas? Du l'este, les femmes ne sont pas encore électrices .. .

C'est pourquoi Marie-Laure est seule. Seule avec sa peine. Pourtant Quel­qu'un est avec elle, le Maître pal' excellence qui a connu lui aussi les crève-cœur et les. abandons SUI' les chemins de Palestine, qui a connu l'échec apparent. Depuis quand le disciple est-il au-dessus du Maître? Depuis quand le Sllccès au 100 % est-il promis au dévouement?

Marie-Laure, vous êtes SUI' la bonne voie. Continuez! Soyez ferme quand tout le monde est lâche; continuez ct exiger quand tout le monde cède, à corriger quand tout le monde flatte ou tolère. Gardez en vous la foi dLL conquérant et la sérénité des beaux matins de mai. Ne voyez pas uniquement les enfants qui échappent à votre action; voyez les autres aussi: celle-ci qui subitement s'est ouverte grâce à vous; celle-là dont vous avez vaincu la timidité; cette autre qui vous a confié ses craintes comme à une grande am.ie. •

Le merci ému d'une maman, le regard clair d'une fillette qui a soudain compris, le sourire d'une autre que vous avez su encourager maintes et maintes fois; ces fleurs des champs qu'une main anonyme a déposées à votre porte, ce sont là de petites choses qui «paient» les heures grises de notre bemL métier.

Une fleur, un regard, un sourire ne font pas le bonheur, Marie-Laure, mais ils y contribuent.

Crocus

L'Ecole Valaisanne se fait une joie d'adresser ses vives félicitations à M. HENRI RAUSIS, ancien instituteur, ancien président d'Orsières, pour sa brillante élection à la Présidence du Grand Conseil Valaisan. C'est un honneur qui rejaillit sur tout le personnel enseignant. Nous lui souhaitons de fructueuses réalisations à la tête de la Haute Assembée!

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A bâtons rompus à travers le progranlme

Fiche No 6 : Sciences naturelles - Leçons de choses

Nous nous sommes exprimé à ce sujet dans le No 4 de décembre 1960 auquel on voudra bien se référer.

Fiche No 7 : Arithmétique - Géométrie - Comptetbilité

120 InaÎtres ne donnent aucune réponse au questionnaire. Quant aux autres, la plupart trouvent le programme équilibré et les matières bien réparties. Quelques instituteurs le voudraient phis poussé en dernière année. Les maîtresses p al' contre pensent qu'on ne peut pas exiger certaines connaissances qui sont plutôt affaire de garçons. Evidemment! le programme fait d'ailleurs tille distinction à ce sujet.

Ici encore il en est qui veulent aller trop vite au degré inférieur, alors que les maîtres des 4me, Sme et 6me estiment que les bases ne sont pas acquises.

On écrit:

«Le programme d'arithmétique du degré inférieur m'a fait réfléchir. J'avoue avoir jusqu'ici brûlé les étapes. Expérience faite, c'est un tort. Les exercices pal' le tahleau Reinhart sont multiples et permettent d'avancer lentement mais sûrement.

- Le programme est parfait. Alors qu'auparavant nous brûlions les ét apes, maintenant nous doml.ons lill enseignemnt concret et sûr.

- Programme du degré inférieur donne de très bons résultats, si hien qu'à la fin on s'étonne de l'aisance avec laquelle ces jeunes intelligences se meuvent dans le domaine abstrait des chiffres.

- Plan pour l'étude de la division pouvant servir de modèle. - Degré supérieur, clair, pratique, fonctionnel; le programme a été suivi,

même dépassé ».

Et voici quelques critiques:

- S'il veut entrer au collège à 12 ans, l'enfant doit apprendre les opérations en colonne la 1ère année !

- Programme diffus: on aimerait pIns de précision au degré inférieur. » A comparer avec cette remarque: «Programme tellement clair qui nous

permet d'aller au rythme de l'enfant. »

- L'étude du capital, du taux, du temps, de l'intérêt sont rejetés trop en fin de scolarité; ils peuvent être étudiés avec succès plus tôt.

- Regrettahle que le programme ne soit pas plus complet ». Et par opposition :

«TI faut supprimer les calculs sur les mélanges et les alliages, sur la règle de trois composée et inverse.

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Qu'on supprime l'enseignement de la comptabilité en 6me.

Enseignement de la comptabilité à pousser beaucoup plus.

L'élève qui quitte l'école doit pouvoir teuir lUle comptabilité simple.

Système Cuisencâre

A part une réserve, tout le monde est enchanté de l'introduction dans sa classe des Nombres 'en couleurs.

On verra ce que l'on pourra retenir de ces diverses renlarques souvent contradictoires. Dans tous les cas il faudra grouper avec plus d'ordre et mieux préciser la matière du degré supérieur, et veiller à ce qu'elle soit répartie conformément aux nouveaux manuels d'arithmétique pour l'élaboration desquels on s'est d'ailleurs inspiré du IJrogramme.

Nous ne relèverons pas les remaHlues se rapportant à l'examen d'entrée au secondaire. (Voir article du No 5 de janvier 1961).

Fiche No 8 : Géographie. Histoire· Civism.e

Pour ces disciplines, c'est surtout aux manuels qu'on s'en prend. On trouve le programme un peu trop chargé. Mais comment le réduire?

Histoire:

Deux maîtres demandent si l'on ne pourrait pas « envisager un enseignement concentrique et gradué et non stric~ement chronologique de l'histoire. Découper l'histoire en tranches, comme un saucisson, n'est pas logique. »

C'est une idée à examiner. D'ailleurs le programme n'exclut pas cette forme d'enseignement, puisqu'un rapporteur s'élève contre cette lnanière de procéder: « Le programme suggère de grouper les faits autour d'une idée.pivot. Je préfère l'ordre chronologique plus accessible aux élèves. »

V oici encore quelques remarques :

« Très bien conçu. - Facile à suivre. - Bon. - Judicieux. - Très bonne répartition au niveau de l'enfant. - Programme bien établi, serait facilité par manuel pour le degré moyen. (Il est en impression.)

Pour l'histoire on s'en tire avec peine; mais on noue les deux bouts.

- On consacre un temps précieux à l'histoire; je doute de son efficacité.

- Pourquoi ne pas incorporel' l'histoire· générale de l'humanité sous ces formes: Histoire du pain... du livre... de l'auto, etc. Sans cela esprit assez bien conçu.

- Le programme de 7me et 8me pourrait être complété pal' l'étude sommaire de l'histoire générale.

Manuel Pflug: école secondaire, non primaire.

Mémorisation de dates aussi nombreuses que possible. »

Géographie:

Plaintes nombreuses au sujet des manuels. «Le programme est bien conçu, mais l'atlas est un navet. »

Certains maîtres doutent d'eux-mêmes. Ainsi plusieurs écrivent: « Sans livre du maître, peut-on enseigner de façon orthodoxe la géographie des différents pays? »

Pourquoi vouloir absolument et pour tout un guide-âne? Le maître n' a-t-il pas une foule de moyens à sa disposition 'p0l~r é~lairer, sa lal~terne ?, Et d~re qu'un instituteur prétend que donner des lllchcatlOns pedagogIques c est faue injure au personnel enseignant!

Voici quelques remarques:

« Logique et accessible à tous. - Toujours appliqué ce programl~e. - Très bonne répartition. - Bien gradué. - J'arrive facilement à VOIl' tou~ le programme. - Programme bien réparti, mais demande beaucoup de prepa­ration. - A maintenir.

«La répartition du programme pour ces deux bl'anches est ct revoir. Le programme de géographi~ dév~lu à la 5me ~st trop va.ste .. . De l'étude des cantons survoltés à cette vItesse Il ne l'este pratIquement l'len en 6me.

- Programme de la Suisse, trop étendu. Qu'on étudie la Suisse romande, le Jura, la Thurgovie et Zurich en 5me et les autres cantons en 6me.

- Chez nous, les autorités exigent toute l'Europe en 6me déjà! - La formule actuelle surannée qui consiste en une nomenclature absurde

doit être abandonnée. (Le programme ne prône nulle part cette «formule surannée », au contraire.)

Fiche No 9 : Ecriture - Dessin

Nomhreux sont ceux qui demandent le luaintien de la leçon d~écritl~re ~? programme du degré supérieur. Elle. n'est d'aineUl~s l~as condam?ee pl~ISqU Il est écrit: «Au degré supérieur, l'enseIgnement de l'ecl'lture, donne occaslO.nnel­lement ou inclus dans la leçon de dessin, a pour but de développer le gout du beau et le sens de l'ordre. »

On demande : - Qu'un même modèle d'écriture soit imposé dans toutes les classes du

canton. Que l'écriture anglaise soit maintenue.

Qu'on édite un cahier-modèle d'écriture. . Qu'au degré supeneur l'écriture soit intimement liée au dessll1. Qu'au degré supérieur on n'enseigne plus l'anglaise mais la script, la

rédis ou la l'onde. Qu'on autorise le stylo à bille et le porte-plume réservoir.

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Dessin:

. Cet~x qui lisent superficiellement écrivent qu'il n'est pas possible de parcouru' tout le programme. Bien sûr! mais il est par contre possible de faire un choix dans la matière présen.tée.

« Programme bon. - Varié. - Excellent. - Complet et progressif. - Mine inépuisable de sujets intéressants.

- Trop compliqué. - Trop chargé. - Trop difficile. - Tro~ vaste. - Trop touffu, mériterait d'être décanté.

On demande une bonne méthode de dessin.

Bienheureux le maître capable d'appliquer un tel programme!»

Fiche No 10 : Tmvaux libres - Tra,vaux pratiques

39 maîtres avouent n'avoir pas pratiqué cet enseignement· d'autres ne l'ont fait qu'occasionnellement. Beaucoup de maîtresses ne se so'nt pas rendu compte que cette matière ne les concerne IJas directement, mais qu'elle s'applique aux garçons en lieu et place de l'ouvrage manuel.

. Nombreux sont ceux qui se plaignent de n'avoir à disposition ni matériel nI locau,x. li y a lieu de remarquer que la commission n'a pas employé l'expreSSIOn travaux manuels, et elle l'a fait à dessein. En effet, beaucoup d'exercices pratiques signalés ne sont pas nécessairement des travaux sur carton sur rotin, sur bois, sur fer. '

Remarques:

«Ces travaux intéressent parents et enfants. - Constituant une détente chez les garçons. Bon moyen de permettre à l'enfant de développer sa person­nalité. - Découverte de possibilités inattendues chez certains élèves. - Heu­reuse initiative.

- La combinaison des 3 matières: travaux libres, dessin et . leçons de choses peut donner de très bons résultats clans tille classe à plusieurs degrés.

- Programme suffisamment chargé sans cette rubrique. - But à atteindre vague, imprécis. - Le jeu en vaut-il la chandelle? - Avec 36 élèves, programme pas intéressant à donner.

- Reçu une formation insuffisante pour cela. » Ouvmge manuel chez les filles: «li est nettement exagéré de consacrer

5 heures pal' semaine à l'ouvrage manuel alors que l'on dispose de 2 ans d'école ménagère, 3 heures ce serait suffisant. »

Fiche No 11 : Gymnastique - Chant, solfège

Gymnastique:

249 maîtres n'ont rien à signaler. « Programme de gymnastique très bon. - Branche difficile à enseigner au degré supérieur mixte et à la montagne,

sans halle de gynillastique et par mauvais temps.

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- Ni cour, ni halle de gymnastique. Comment faire? - li est regrettable que l'on construise encore de beaux bâtiments d'école

sans halle de gymnastique.

Chant:

Beaucoup n'ont pas appliqué le programm. e. Cer!ains ?e cO,nnaissent pas la d ' . ; l'intention de méthode proposée; es cours regIOnaux seraIent necessalres a

ces maîtres. « ,La méthode Martenot provoque l'enthousiasme des enfants.

Trop difficile pour des primaires. Elle demande une formation musicale solide. »

Conclusion

Le programme qui vient d'être expérimenté devra. être mis a~ point. ~ faucIra pour cela examiner de plus près toutes les suggestIOns formulees, ~'etel1lr celles qui méritent de l'être ' et précis~1' de qu~lle façon on ,'p0~1T~ les mclure dans le programme. Ce ne sera pas touJours faCIle, car lorsqu Il s agIt de tou~~er à l'horaire, on se rend compte de la difficulté où l'on se trouve de modIfIer quoi que ce soit. t puis, comme on l'a vu tout au long de ces pages les contradictions entre rapporteurs sont nombreuses.

. Précisons bien d'ailleurs que le programme ne sera jamais définitif: on s'efforcera de le mettre constamment au point: C'est I?ourquoi, l:avis ?U p~r.sonnel enseignant sera toujours le bienvenu. Apres plUSIeurs ~~nees d eXl?enences, maîtres et maîtresses se rendront mieux compte de ce qu Il faudra a]~uter ou retrancher. Ainsi cet outil de travail deviendra de plus en plus effIcace et pratique.

De la sorte, grâce à .la refonte des. ~anu,els, m~s. en ~armonie .avec. le programme, à la prolongatIOn de l~ scolante ~t a 1 ameh~ratl~n de la sItu~tIOn du personnel enseignant, notre ecole valaIsanne contInuera son heureuse évolution.

Cl.B.

LES VRAIS COUPABLES

Le petit Jean-Paul - sept ans - a demandé un pistolet comme .~ad:au de Première Communion. Même si ses parents lui refusent ce cadeau, ] estIme

qu'ils sont chrétiennement coupables. Un tel désir en ~ne t~lle circ~nstanc: ne devrait même pas éclore dans le cœur d'un enfant. C est 1 atmosphere reh­

gieuse élémentaire qui manque dans cette famille.

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Page 7: L'Ecole valaisanne, mai 1961

La dictée contre l'orthographe

«Les meilleures méthodes ne sont jamais qu'un moindre mal.» C'est pal' ce jugement que Ramuz, analyste subtil, nous convie à redécouvrir son monde pédagogique 1.

Le malheur, c'est que le maître n'est pas plus puissant que sa méthode. En matière d'instruction surtout. Ne sera-t-il donc jamais qu'un «moins mauvais maître» ?

Lorsque les résultats de son action paraissent aussi peu complets qu'en orthographe, j'incline à y répondre pal' l'affirmative. Prenez les quelque cent dictées d'un examen d'entrée à l'Ecole secondaire. Vous croyiez l'épreuve simple, tout au plus de difficulté moyenne. La correction vous forcera bientôt à constater que dix candidats à peine franchissent le cap du convenable.

En fin de secondaire, le maître professionnel connaîtra la même alnertume. Il dressera encore le tableau des confusions grossières: a verbe et ct préposi tion, ces démonstratif et ses possessif, on et ont, Olt et OÙ., etc.

Vous conviendrez encore que tout ceci est bien à l'image des fautes invrai­semblables de la correspondance, de certains l'apports, des fiches de magasin, si ce n'est des actes notariés 1. ..

Qui oserait affirmer qu'à cette échelle l'école atteint son but? Pas les enseignants, certes. En dépit de toutes les circonstances actuelles qui pourraient atténuer leur échec: le magazine incorrect, jusque dans ses légendes lapidaires, la publicité déformante (quand elle prône pal' exemple tel produit Zéphir), les fantaisies de la typographie , moderne, les réclames négligemment traduites, que sais-je encore?

D'aucuns ont cru devoir attendre quelque chose d'une réforme de l'ortho­graphe; entreprise limitée, s'il en est une! Elle ne portera jamais que sur des simplifications de mots isolés, des suppressions d'exceptions. L'orthographe phonétique se voit désespérément arrêtée par l'étymologie, cet impérieux garde-fou linguistique.

J'attendrais pal' contre davantage d'une réforme des méthodes d'enseigne­ment orthographique. En effet, au centre de ces dernières, ti·ône toujours la fameuse dictée; préparée ou non, d'exercice ou de contrôle, celle-ci occupe une large place dans les horaires où, discipline indépendante, elle est citée en lieu et place de l'orthographe elle-même. Conséquence inéluctable; l'enfant verra de plus en plus l'orthographe dans la seule dictée.

1 Découverte du Monde, C.-F. Ramuz, Lausanne, H.-L. Mermod édit.

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Le but de l'apprentissage de l'ol·thographe sera invariablement l'acquisition de l'écriture personnelle; et il est temps de faire remarcIuer ici que les élèves font au moins trois fois plus de fautes dans la rédaction que dans la dictée! Parce que l'on a fait de la dictée un «casier» à part, parce qu'elle apprend aussi à écrire faux, parce qu'elle n'a rien de commun, Ou presque, avec la recherche de l'expression écrite enfantine, expression où l'élaboration de l'idée et de la syntaxe ne devraient constituer avec celle de l'orthographe qu'une seule et même démarche psychologique, cette dictée tant prisée est ' devenue le « correctif déformant» qui ):lOUS abuse aujourd'hui.

Cette assertion se trouve singulièrement vérifiée pal' la simple expérience suivante: j'ai SOlUllis dcs élèves de première secondaire à une composition française dont voici l'un des textes; son auteur, la sÎlreté de la pensée le prouve, se classe parmi les bons éléments:

Je lis mon joltrna.l

« A midi, j'aimes lire la Tribune de Lausanne. Je me dépêche de pai"courir ses lignes, car quand nlOn père reviens du travail il veut trouver son journal à sa place, près de son assiette.

Je jettes un coup d'œil sur les gros titres. Je m'attardes un instant sur un article digne d'intérêt. La politique ne m'attires guère. Je lis plutôt les articles à sensation. Ce n'est peut-être pas toujours exact mais j'aimes ça. Les nouvelles qui nous entretiennent par exemple d\me migraine d'actrice célèbre, je les dédaignes. .

Je découpes régulièrement les articles relatant les débats du procès Eich­mann. Je collectionne les clichés d'avions, de voitures de course et de tOllt ce qui peut m'intérresser.

Le journal est une bonne source pour connaître les évènements des pays que nous ignorons. C'est l'un des liens qui nous permettes de ne pas se désintérressé de tous les autres hommes. »

Ce texte, (j'ai setùement songé par la s\1Îte au principe du vaccin) je l'ai dicté sans autre à la classe entièœ. Des fautes transcrites ci-dessus, il ne restait chez l'auteur que deux seules: mon père reviens, et interresser. Quant aux erreurs d'étourderie, elles avaient disparu comme par enchantement. Stupéfait lui-même du non-sens de sa position, l'intéressé se justifia aussitôt en bredouil­lant : «C'est que dans la dictée, on fait attention à l'orthographe. »

Hélas! Le jongleur qui, dans l'arène, se joue comme un dieu des balles insaisissables, sur un terrain de foothall deviendrait-il forcément figurant?

Ma conclusion sera toute pratique. Les compositions écrites de chaque hranche, la phraséologie collective, les analyses orthographiques, une large suhstitution du « dicté» par du «rédigé» sévèrement contrôlé, telles devraient être les grandes voies d'accès à l'écriture personnelle.

Qu'en pensez-vous, lecteurs et maîtres de L'Ecole Valaisanne?

Henri Matin

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Page 8: L'Ecole valaisanne, mai 1961

Qu'est-ce que l'ASA? Fondées en février 1959, les sections romandes de l'ASA se sont surtout

exprimées pal' la publication de leur bulletin «Pages romandes », pal' des communiqués de pressé et des conférences. Autant de liens se SOlH formés entre le public et une œuvre qui - en définitive - est sienne. Sienne parce qu'eUe s'occupe d'enfants et d'achùtes issus de notre peuple, vivant au sein de notre société et travaillant pour elle dans la mesure de leurs moyens; sienne parce que ses dons et son al)pui ont contribué à la créer et à la développer, sienne enfin, parce que notre association reflète la volonté des milieux les plus divers de venir en aide à ceux que l'on ignore volontiers parce qu'ils sont autres que. nous. Nous souhaitons que ces pages fassent connaître davantage s'ASA, qu'elles lui procurent des protecteurs et des amis et qu'elles rencontrent l'agrément du grand public.

Les origines

L'ASA doit le jour à l'initiative d'un pasteur et d'un instituteur suisses allemands qui cherchaient à grouper les établissements et les personnes que le destin des déficients mentaux préoccupait. La société qui se créa en 1889 prit le nom de « Conférence suisse en matière d'idiotie» selon les termes en usage à l'époque. Sa tâche la plus urgente était de faire ancrer dans la législation des dispositions en faveur des arriérés et d'assurer à ces derniers des moyens d'ins· truction et d'éducation adéquats.

En 1916, elle fusionna avec l'Association suisse des maîtres d'arriérés et prit le nom qu'elle porte aujourd'hui.

Entre 1918 et 1925, toutes les institutions suisses pour infirmes se groupaient dans l'espoir d'obtenir une subvention fédérale. En même temps que d'autres sociétés, l'ASA s'affilia alors à l'organisation de faîte, Pro lnfirmis, et obtint à partir de 1923 une part de la suhvention fédérale pour l'aide aux infirmes. Depuis que Pro Infirmis recueille des fonds pal' la vente de cartes, l'ASA en reçoit également une part et la consacre chaque année à la réalisation de tâches précises dans le domaine de l'aide aux arriérés.

Il ne s'agit pas d'assistance individuelle, cal' celle-ci incombe essentiellement aux services sociaux de Pro Infirmis. Dès l'abord l'ASA s'est chargée de tâches d'ordre général qu'elle accomplit en collahoration avec les autorités et les instances compétentes, notamment dans le domaine de l'enseignement et de l'éducation: Démarches en vue d'obtenir davantage de classes auxiliaires, perfectionnement du personnel enseignant et des éducateurs d'arriérés, en Suisse allemande, édition de matériel didactique à l'usage des classes auxiliaires, infor· mation du public. L'ASA appuya également la création d'étahlissements scolaires spécialisés et, en Suisse allemande, celle d'une série d'ateliers d'intégration professionnelle et d'ateliers protégés pOUl' adolescents et adultes faibles d'esprit. L'ASA se fait également un devoir de défendre les droits des oligophrènes profonds gravement atteints qui ne peuvent acquérir de connaissances scolaires ou pratiques.

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INVITATION

La section valaisanne et le Comité de l'Association suisse en faveur des arriérés (ASA) ont l'honneur de vous inviter à participer à l'Assemblée des délégués de l'ASA, les 10 et 11 juin 1961, à Sion.

PROGRAMME

Samedi 10 juin 1961

13.45

15.00

15.30

17.45 19.00 21.30

Assemblée des délégués à l'Aula du collège classique de Sion, sommet de l'Avenue de la Gare, Sion. Assemblée publique à l'Aula du Collège Allocution de bienvenue Allocution de M. Barhay, président du Groupe de travail romand de l'ASA.

« L'avenir de l'arriéré mental vrai », conférence de M. le prof. A. Rey; Genève. « La situation des arriérés en Valais », conférence de M. P. Mudry, directem' des écoles, Sion. «Die Notwendigkeit der Sonderschulung für die spatere Berufsaushildung» (La classe spéciale, préparation à la vie professionnelle), conférence de M. E. Kaiser, directeur du Werkjahr, Zurich. «Die Betreuung der Geistesschwachen in religioser Sicht» (Les raisons religieuses que nous avons de nous occuper d'arriérés), exposé de M. l'ahhé Breitenmoser, directeur du Johanneum, Neu. St.Johann. Clôture de l'assemhlée. Dîner officiel à l'Hôtel du Cerf, Sion.

Spectacle Son et Lumière: «Sion à la lumière de ses Etoiles ».

Dimanche 11 juin 1961

Services religieux. 10.00 Excursion à Derhorence, retour vers 16 h. 12.00 Raclette à Derborence.

Les personnes qui s'intéressent au dîner officiel et à la course à Derborence sont priées de s'inscrire auprès de Mme P. Reichenhach, rue du Viem::-Moulin 13, Sion, d'ici au 25 mai. Téléphone 2 3093.

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Page 9: L'Ecole valaisanne, mai 1961

Développement en Suisse romande

Mlle A. 'Descœudres, Dr phil., fonda il y a une vingtaine d'années, une section romande de l'ASA en réunissant peu à peu les instituteurs et les institu­trices des classes alLxiliaires pour des conférences, des journées d'étude et des cours. Sous la présidence de cette pédagogue remarquable la section connut bientôt un magnifique essor qui culmina par l'organisation du Cours à HOlùgate en 1950 auquel participèrent des instituteurs de différents pays. Puis Mlle Vescœudres devenant âgée, l'activité se ralentit, les contacts avec l'Association suisse s'espacèrent. La sous-section vaudoise A VEA, présidée pal' Mlle Schneider, assura la relève pendant un certain temps, mais l'idée d'une réorganisation sur plan rom.and ne prit corps qu'en 1956. La nécessité d'informer' le puhlic des prohlèmes de l'arriération mentale, d'attirer l'attention des autorités sur le manque de classes auxiliaires et de centres éducatifs dans hien des régions, ainsi que sur le manque d'éducateurs et d'instituteurs spécialisés, la nécessité de compléter l'équipement en étahlissements, tout ceci exigeait la mise sur pied d'un organisme qui s'attellerait à l'étude de ces prohlèmes en collahoration avec les institutions existantes. Après une séance d'information en 1956 organisée par la Commission romande de Pro Infinllis, la Section romande de l'ASA et la Commission interprofessionnelle vaudoise sur l'enfance mentalement insuffi­sante, le conseil de surveillance vaudois de Pro Infirmis fut chargé de revivifier la section romande.

M. Ruhattel, président de ce conseil, forma un comité ad hoc qui étudia entre autres les possihilités de rattachement au Groupe romand de l'Association suisse en faveur des enfants difficiles. La fusion semblait se justifier autant par le souci de concentrer les efforts que par une communauté d'intérêts et de huts qui se manifestait dans plusieurs domaines. Cependant, de part et d'autre les dirigeants finirent par se prononcer en faveur d'tille action distincte prévoyant la collahoration dans tous les domaines qui les intéresseraient à même titre.

Peu à peu naquit l'idée de sections cantonales de l'ASA- reliées par un groupe de travail. Ainsi une activité approfondie sur le plan local, coordonnée par un organisme de liaison, semblait assurée en mêlue temps qu'une représen­tation plus forte de la Suisse romande au sein du comité suisse. Le Groupe de travail et 5 sections virent le jour en 1959, la section jurasienne·s'y joignit en été 1960. Avec les 7 sections alémaniques l'ASA totalise actuellement 1100 memhres dans tous les milieux professionnels ayant affaire aux arriérés tant sur le plan médical, pédagogique et psychologique que social, religielu et professionnel. Elles sont également en rapport avec l'Association suisse des parents d'enfants mentalement déficients et ses groupes régionaux, dans les cantons où il en existe. L'échange d'eXpérience et lille collahoration de plus en plus marquée entre cette Association d'entr'aide et notre œuvre' nous paraissent être le gage d'lm développement harmonieux de l'aide aux arriérés dans les années à v~mir.

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Hélène Amhord Secrétaire romand Pro Infinnis

travers L'art les "-a A

ages AU T RES AS P E CT S DE L'A R T GOTHIQUE

Si la cathédrale constitue le chef-d'œuvre de la période gothique, si elle en manifeste toutes les principales tendances architecturales et décoratives, elle n'est pas le seul produit de cette époque particulièrem.ent féconde. Nous allons en résumer quelques autres aspects.

Architecture

Les découvert.es techniques réalisées lors de la construction des cathédrales servent dans l'architecture m.onastique qui, si elle ne figure plus au premier plan coùllne dans la période romane, continue à se développer. Les visiteurs du Mont­St·Michel savent avec quelle audace toute got.hique les moines ont édifié leur église et leurs divers hât.iments, douhlant en construction la hauteur du rocher primitif.

Le monastère présente souvent maints aspects d'une forteresse. L'architec­ture gothique, en effet, est volontiers fortifiée. Cette tendance apparaît même dans certaines cathédrales, mais elle se manifeste surtout dans l'hahitation seigneuriale, le clùîteau féodal. Conçu pour résister à toutes sortes d'assaillants et pour soutenir un long siège, il est entouré d'un fossé franchi par un pont-levis; des 111UrS épais forment une enceinte imposante, avec ses créneaux et ses hourds (constrnction en surplomh, permettant de laisser tomher des projectiles sur les envahisseurs); enfin, les tours sont destinées à la surveillance, tandis que le donjon, ~labitation du seigneur, offre un dernier retranchement en cas de destruction des murs extérieurs. Souvent, les villes entières sont fortifiées (Car­cassone, Avignon, Provins, Avila).

Mais le développement pacifique des cités engendre aussi la construction de palais ou d'hôtels de ville avec heffroi (Bruges, Arras). Comme demeures particulières, citons le Palais de Jacques Cœur à Bourges et l'Hôtel de Cluny à Paris. Construit au XIVe siècle, le Palais des Papes à Avignon tient à la fois du palais, du monastère et de la forteresse.

SClllptw'e Quand le style flamboyant commence à rechercher le raffinement dans les

diverses parties de la cathédrale, le souci du détail fait perdre peu à peu le sens de l'tmité de l'œuvre, si profond dans l'art roman et dans les déhuts de l'art gothique. Chaque technique tend à poursuivre ses recherches pour elle-même, et non plus en fonction de l'édifice.

La sculpture monumentale donne alors naissance à une sculpture indépen­dante, manifestée sous deux aspects principaux: - la statuaire, créant des figures isolées ou des ensemhles de personnages; - la sculptu.re funéraire. Partie du gisant (défunt représenté couché, mais vu

comme une statue en pied: par convention, les draperies tomhent comme si le personnage était debout), elle figure plus tard le défunt dans l'attitude de la prière. Un réalisme de plus en plus poussé apparaît dans ces diverses manifesta­

tions, comme dans la création des statuettes et des bas-reliefs en bois et en ivoire,

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Page 10: L'Ecole valaisanne, mai 1961

Arts mineurs

Nous Ip-0uperons dans lm prochain chapitre les œuvres peintes sur panneaux dans les. chvers pays d'Europe, et nous résumerons maintenant quelques autres productIOns de la période gothique, classées habituellement sous le terme générique d'arts «mineurs ». Mineurs quant aux influences subies - un reli­ql~aire d'une épOqlle. don~ée dérive du style des édifices contemporains _ mIneurs quant a la chmensIOn des œuvres, ces divers arts ne le sont pas quant à leur qllalité.

L'art de la miniature produit notamment des chefs-d'œuvre ornant les parchemins avec une splendeur et un éclat dignes de ceux des vitra~1X (Psautier d~ s~. Louis~ XI.Ile s.). Peu à peu apparaît le goftt du paysage, de la description reahste (Tres l'lches Heures du duc de Berry, XVe s., avec des scènes agricoles et des vues de châteaux).

Comme durant la période romane, l'orfèvrerie continue à s'inspirer de l'architecture et à produire de heaux reliqllaires, des croix, des chandeliers, des vases sacrés.

A Limoges et à Paris se développe l'art des é1naux, ornant les châsses et les plaques tomhales.

Citons enfin, sans pouvoir nous y arrêter, la tapisserie, le mohilier et le fer forgé, dont la qllalité décorative trahit bien le goüt des artisans et des artistes de l'époql1e.

En Valais

La situation de notre canton, isolé des influences extérieures favorise peu l'importation des découvertes teclmiques. Aussi la délimitation ro'man-gothique est-elle souvent assez douteuse, lm édifice construit à une époqlle tardive pouvant fort hien contenir des éléments d'esprit l'oman.

En architecture, nous nous contentons de citer l'un ou l'aritI:e exemple: les remparts, les portes et les tours de Saillon en font «l'ensemhle médiéval le mieux conservé de Suisse ». Autres tours construites pal' Pierre II de Savoie au XIIIe s.: Martigny et Saxon. Le Centre comIlte plusieurs édifices intéressants (Tourbillon, Vex, Musot, Venthône, Vissoie) construits à la même époque. Tout le Valais montre encore une série de vieilles demeures et d'édifices publics, pa~mi lesquels nous citerons le bel Hôtel de ville, sur le plan 'pentagonal, de Loeche (XVIe s.).

Si la sculpture sur pierre nous a laissé quelques statues et diverses pienes tombales dans les églises sédunoises, la sculpture sur bois a produit 'lme foule de cruciifx et statues dont beaucoup ont malheureusement quitté le Valais. Par contre, divers autels sculptés sont encore en place, ainsi que de beaux triptyques (notamment Miinster et Sion) et le remarqllahle plafond de la Maison Supersaxo, à Sion.

Nous conseillerons de nouveau à nos lecteurs la visite des trésors de Sion, de St-Maurice et du Gd-St-Bernard, où ils pounont voir statues, reliquaires, calices, crosses, croix et chandeliers créés par des orfèvres gothiques. . M. V.

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PARTIE OFF I C I ELLE

ENGAGEMENT DE PERSONNEL DURANT LES VACANCES D'ETE

Pour remplacer des maîtres appelés au service militaire, le canton de Neuchâtel engagerait du personnel valaisan à partir du mois de juin et jusqu'au mois d'octohre, avec interruption durant les vacances, puis un deuxième contin­gent vers le 20 aoüt également jusqu'en octohre.

On cherche notamment une maîtresse pour classe de 1re année à La Chaux-de-Fonds à partir du 1er juin.

Prière de s'annoncer au secrétariat de l'Instruction Publique à Sion.

A l'attention des directeurs d'écoles et cl. la compréhension de tout le personnel

enseignant "

UN GESTE D'ENTRAIDE INTERNATIONALE

L'émission radioscolaire du 18 mai intitulée «La Journée de la Bonne Volonté» sera consacrée cette année à la FAO (Organisation mondiale de l'agriculture) dont notre conseiller fédéral Wahlen fut jadis le directeur.

II sera fait appel à la générosité des élèves pour que chaque école primaire récolte la modeste somme de Fr. 45.-, soit le montant d'un bon de la FAO qui permettra d'acheter des semences pour les pays sous-développés.

Vous qllÎ mangez à votre faim, pensez que l~ moitié de la population du glohe est sous-alimentée!

PELERINAGE D'ETE A LOURDES

Pèlerinage romand du 23 au 29 juillet 1961. Renseignements et inscription~ jusqu'au 15 juin auprès de M. J.O. Pralong, Route du Rawyl 45, Sion.

Recommandé particulièrement au personnel enseignant.

MONITEURS ET MONITRICES POUR COLONIE DE VACANCES

La Société des Colonies de vacances de Genève-Ville cherche moniteurs et monitrices pour colonie de vacances du 4 juillet au 11 aoüt 1961 à Genolier sI Nyon (VD). Couple non exclu. Instituteurs, institutrices, normaliens, norma­liennes, étudiants qlIe cette fonction intéresse peuvent s'adresser à M. Willy Greffier, 4, Place Simon-Goulard, Genève.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mai 1961

S. O. S. MISSIONNAIRE

Pour répondre à l'appel lancé par Sœur Angèle: Fondation d'un centre missionnaire des institutrices, qui serait d'accord de se joindre à nous?

Ce centre missionnaire aurait pour hut :

Soutenir les institutrices en Mission par nos prières qU9tidiennes. Entretenir un contact par correspondance avec elles. Les aider en contribuant aux frais de leur voyage. Pour cela un compte de chèques est ouvert à Sion : II c 3893. Serait-ce trop solliciter notre générosité que de soustraire mensuellement

Fr. 5.- de notre salaire?

Faites-nous parvenir votre adhésion et vos suggestions. Qui se dévouerait pour former un comité?

Marie-Thérèse Gay-Crosier, Sion Eliane Sierro, Sion

Denise Mariéthoz, Basse-Nendaz / Genève Marie-José Luyet, Sion

BIBL.IOGRAf=)HIE

Cartes-diapositives en couleurs Slll' L'HISTOIRE SUISSE.

La Maison Films·Fixes S.A., à Fribourg, vient d'achever la mise au point de 37 cartes.dias historiques en couleurs se l'apportant à l'histoire de notre pays à travers les siècles, depuis fe début du monde romain jusqu'après la deuxième gueLTe mondiale.

Le but de cette collection est de localiser les faits historiques importants Slll' des cartes, de' les fixer également dans le temps au moyen de la ligne des âges, dessinée ~ll-dessous de chaque carte: ligne représentant les 20 siècles de l'ère chrétienne. La période d'histoire, repré­sentée pal' la carte est fixée en couleurs dans le siècle cOLTespondant.

Alfcune série de cartes historiques murales sur l'histoire de la Suisse n'a encore été établie jusqu'ici et cette lacune pour l'enseignelllllt à tous les dègrés est comblée parfaitement pal' cette collection de diapositives 5 x 5, Elle est admirablement réalisée, dans une polychromie olt tous les tOllS se marient harmonieusement et produisent SUl' l'écran un effet des plus remarquahles. Il convient de féliciter chaudement notre collègue M. Jean.Jacques Dessoulavy, maître d'application à Genève, auteur principal de ces cartes. La supervision en a été asslll'ée pal' M, le Chanoine G. Pflug, inspecteur des Ecoles secondaires du Canton de Fribourg et auteur du demier manuel d'histoire suisse, la Commission de Projection fi~e de la Société romande des institutem's et la Commission d'histoire suisse de la Schweizerische Arheits­gemeinschaft flu' UnteLTicht.Kinematographie «SAFU» de ZlIl'ich , C'est dire la qualité des clichés présentés et leur exactitude historique'.

Les organes mentionnés ci·dessus ne peuvent que i'ecommander à chaque école de Suisse d'acCjué~'ir cette collection ainsi que celles des documents historiques qui illustrent ces cartes et qu}, seront un auxiliaire des plus précieux pour l'enseignement de nOIre histoire.

(Suite page 35) 18

E.V. No 9, mai 1961

LECON DE CHOSE , Le chalnois

On trOl/.'vera cl la fin de ces pages IIne COl/l'te bibliographie sllr le chamois. L'Ecole

Valaisanne adresse en olltre ses remerciem.ents li flt1. Relié Fella)', du. Service cantonal de la

chasse, pour ses précieux l'enseignements.

1. LE MOT CHAMOIS

Vient d'un vieux mot sanscrit ayant le sens de bondir. Dans tous les pays montagneux d'Europe et d'Asie se retrouve la vieille racine ca.m, kmn, gant.

Le germanique avait gcunuz (allem. moderne: Ga11'/'se, Gemse) devenu cwnutium, en latin populaire, (italien: camoscio) . Le latin savant désignait le chamois par l'expression capra. l'u.pestris ou rupicapm (chèvre des rochers), terme adopté par le naturaliste Linné au XVIIIe siècle.

V ocabu[a,ire.' Cham.ois.' terme désignant une cOlùeur. Invariable. Ex.: Des rohes chamois.

Clu~moisage.' Traitement d'une peau (mouton, chèvre) avec des huiles spé­ciales pour la rel~dre particulièrement souple et mœlleuse. On se sert de la peau de chamois pour nettoyer les meubles, la carrosserie des autos, les services en argent. De là: chamoiser, eur, erie ...

2. DESCRIPTION DE L'ANIMAL

C'est une bête magnifique: l m. 30 environ du museau à la queue; 0.80 m. de hauteur au garrot; poids moyen: 30 kg. chez la femelle. Tête fine, yeux doux et sombres avec très grande pupille; musclé, élégant, vif, inquiet, gracieux, svelte et rapide à la course. Bonds allant jusqu'à 8 mètres. Franchit avec aisance couloirs, pentes glacées, dalles lisses, névés raides. Endurant au froid et à la faim. Courageux (blessé, il va souvent à des heures de distance pour mourir).

Sauvage plus que nulle autre bête; se laisse difficilement apprivoiser. Mais inoffensif et paisible.

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Page 12: L'Ecole valaisanne, mai 1961

E,V, No 9, mai 1961

Ses sens:

Vue perçante; champ visuel étendu; sans bouger la tête il surveille une grande partie de son domaine; remarque avant tout ce qui bouge. Ouïe fine, qui perçoit le moindre bruit.

Oclorat: sa meilleure défense; avec le vent il «sent» l'homme jusqu'à 700-800 mètres.

Ses cornes:

2 cornes noires aux lignes harmonieuses, portées aussi bien par le mâle que par la femelle.

Extrêmement solides et recourbées à la pointe, elles ne cassent qu'à la suite d'un grand choc.

Naissent à 3 mois chez le chevreau pour atteindre 15 à 20 cm. à l'âge de 3 ans.

Chaque année d'âge est marquée par un anneau visible: l'anneau de 1ère année vel'S la pointe recourbée; celui de 2ème année, à une dizaine de centimètres vers la base; les auu'es anneaux, plus l'approchés et très visibles, vers la racine de la corne.

Les cornes de la femelle sont plus fines, s'élèvent d'abord parallèlement pour s'écarter vers la pointe, mais moins (lue celles du mâle.

Ses pieds:

Chaque pied du chamois possède 2 sabots dont la forme, l'appelant une ventouse, lui permet d'adhérer facilement à la roche. Les 2 sabots s'écartent et peuvent ainsi saisir les saillies rocheuses à la manière d'une pince; ils sont de plus reliés par tille membrane élastique qui, sur la neige, joue le rôle d'une raquette et empêche l'animal d'en­foncer.

Sa voix:

Le chamois bêle ou chu.inte. Le bêlement est semblable à celui de la chèvre domestique, mais plus bref, plus sourd et plus l'are: il s'agit le plus souvent d'un chevreau égaré ou d'une chèvre appelant son petit.

Plus fréquemment, le chamois chuinte pour exprimer l'inquiétude ou donner l'alarme. Ce chuintement - on dit aussi sifflement - est produit pal' la brusque expulsion de l'ail' pal' les naseaux contractés.

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Page 13: L'Ecole valaisanne, mai 1961

E,V. No 9, mai 1961

Son pelage: varie avec les saisons

En été: tire sur le roux, le ventre plus clair, les membres bruns ou noirs; une bande noire va de l'œil à la narine; museau plus blanc; étoile au fro~l.t. Vers la finaoÎlt, le pelage tombe lentement, remplacé par un autre plus épais, plus chaud et plus sombre; les mâles ont même une crinière appelée

«harhe» (20 cm.). En mai, la fourrure cl'hiver tomhe à son tour et fait place au pelage d'été,

plus ras.

3. LA FAMILLE ET LE TROUPEAU

le male s'appelle le bOlLc. Il est plus épais, plus lourd, porte crinière en hiver, vit facilement à l'écart du troupeat~ qu'il surveille de loin. Au début novembre, les mâles se rapprochent du troupeau; ils se poursuivent et s'affrontent en des combats acharnés, la crinière hérissée par le vent glacé,

pour la conquête des femelles. Devenu vieux, le bouc se retire en un quartier tranquille (appelé remise) qu'il

ne quitte qu'à l'aube pour paître. La femelle s'appelle la chèvre; sa taille est plus fine, son allure plus gracieuse. Chaque année, en mai, elle donne naissance à un che,'reau. Méfiante, craignant pour son petit, elle est presque toujours en garde. Le petit du chamois est le chevreau .. Dès sa naissance (2-2,5 kg.), il se dresse surs ses pattes et marche. A dix jours, entre deux têtées, il commence à cueillir quelques jettnes herbes, joue, gambade, cabriole, n'ayant pas l'inquié­

tude perpétuelle de sa mère. Les chamois vivent habituellement en tr'oupes appelées hardes. La harde peut compter de 5 ou 6 bêtes (femettes et chevreaux) jusqu'à 40 ou 60. En Autriche, J'ai dénombré un troupeau de plus de 150 hêtes, dans le massif

du Tauern. C'est à l'approche de l'hiver que les hardes sont les plus nombreuses. C'est toujours une chèvre qui est le chef de la harde (chèvre de tête). Elle guide la troupe dans la fuite, suivie par toutes les bêtes en file indienne.

4. NOURRITURE DU CHAMOIS

Le chamois est un ruminant; il possède un estomac à 4 poches. En été, il choisit les plantes les plus nourrissantes et les plus parfumées:

trèfle alpin, plantin, paturin, etc.

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Page 14: L'Ecole valaisanne, mai 1961

La SWISSA0/11lo)

à Fr, 336.-

QUALITE SUISSE - PRIX MODESTE DIX GENRES D'ECRITURES

ARRANGEMENTS - LOCATION - VENTE

Conditions spéciales pour personnel enseignant.

De nombreux instituteurs ont déjà choisi.

Place Centrale et Rue du Gd Verger

E.V. No 9, mai 1961

Durant la mauvaise saison, il se contente d'herbes sèches, de mousses, de

lichens, d'écorce. Perd lUl quart de son poids environ.

Notre service cantonal de la chasse, quand les chutes de neige sont abondantes,

leur fait parachuter des hottes de foin; c'est là une très heureuse initiative

à laquelle s'est prêté maintes fois, notre as national Geiger.

Au printemps, poussé pal' la faim, il se permet imprudemment de descendre

à basse altitude pour cueillir les feuilles nouvelles qui semblent l'enivrer. Le chanl.ois boit peu; il se contente de la l'osée du matin; mais blessé, il se

l'approche instinctivement des ruisseaux et des sources. Il est friand de sel; qn le voit parfois lècher certaines pierres qui en

contiennent lUl peu (salpêtre).

5. VITALITE ET SANTE DU CHAMOIS

. Le froid éloigne les maladies. Aussi le chamois est-il d'une vigueur remar­

quable. Seules les bêtes f aihles ou malades disparaissent, pal' une sorte de

sélection naturelle. La vie d'un cha~ois peut durer assez facilement 20 ans.

Les avalanches, les chutes de pierres, les grands rapaces peuvent décimer les hardes. Mais le plus grand ennemi du chamois est encore l'homm~, ou plutôt

le chasseur. Pour la seule année 1960, d'après les statIstlques officielles du Sel'vice

cantonal de la chasse, 109,3 chamois ont été tirés en Valais. (A titre de

comparaison, ont été tirés en outre 30 cerfs, 250 cheVl'euils, 1300 marmottes).

Mais les victimes du braconnage ne sont pas comprises dans ces chiffres.

6. HABITAT. SATISTIQUES VALAISANNES

On trouve le chamois dans toute l'Europe montagneuse: Pyrénées (où on le

nomme isard), Alpes, Balkans, Karpathes, Caucase. Il a cependant déserté certains lieux trop fréquentés des touristes (sports

d'hiver et d'été). En Valais, il est à peu près partout. D'après les l'apports des gardes-chasse, le

nombre de chamois vivant dans les 6 districts francs du canton (Aletsch,

Tourtemagne, Loèche, Haut-de-èry, Pleureur, Ferret) se monte à 3400 environ, la réserve du Pleureur venant en tête. Si l'on ajoute les chamois non

protégés et vivant hors des réserves, le cheptel total doit dépasser 5000 têtes.

Selon une estimation compétente, la Suisse compterait environ 25 000 chamois,

le plus fort contingent étant dans les Grisons.

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Page 15: L'Ecole valaisanne, mai 1961

HISTOIRE

SUISSE

Page 16: L'Ecole valaisanne, mai 1961

HISTOIRE SUISSE Série de diapositives 5 x 5 en couleurs sous forme de cartes

historiques se rapportant à l'histoire de notre pays à travers

les siècles.

Cette collection a été établie par M. Jean-Jacques Dessoulavy, assistant à la Direction des Etudes Pédagogiques de Genève et a été supervisée par M. le Chanoine Dr. G. Pfulg, inspecteur des Ecoles secondaires du Canton de Fribourg, la Commission de projection fixe de la Société Pédagogique Romande et la Commission d'histoire suisse de la Schweizerische Arbeitsgemeinschaft für Unterrichts-Kinematographie «SAFU» à Zürich. C'est dire la qualité des clichés présentés et leur exactitude historique. La nomenclature de ces cartes-dias est la suivante:

1. Ligne des siècles 20. Maison de Bourgogne 2. Début du 'monde romain 21. Guerres de Bourgogne 3. Expansion maximale 22. Guerres de Souabe 4. Helvétie romaine 23. Guerres d'Italie 5. Expansion du christianisme 24. Les 13 Cantons 6. Les grandes invasions 25. Réformation en Suisse 7. Le royaume franc 26. Réformation catholique 8. Empire de Charlemagne 27. République helvétique 9. Partage de l'empire 28. Empire de Napoléon

10. Première croisade 29. Les 19 Cantons 11. Suisse primitive 30. Les 22 Cantons 12. Les Waldstaetten 31. Sonderbund 13. Les huit Cantons en 1353 32. Guerre 14-18, invasion 14. Les huit Cantons en 1390 33. Guerre 14~18, libération 15. Extension du 15ème siècle 34: 2ème guerre mondiale: invasion 16. Christophe Colomb 35. 2éme guerre mondiale: libération 17. Empire colonial portugais 36. Histoire du drapeau suisse 18. Magellan 37. Carte historique muette 19. Guerres de Zurich

Prix de souscription: pour les commandes passées d'ici au 30 juin,

facturation à la livraison ou à convenir (selon budget scolaire),

la série complète, montée sous verres 5 x 5

la série complète en film-fixe 24/36 mm

Dès le 1er juillet 1961, en série complète uniquement

montée sous verres 5 X 5, dans coffret carton

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Diapositives historiques de la Suisse

Documents en noir-blanc et en couleurs illustrant les cartes-dias

Série No Couleurs Noir-blanc Prix Nbr. dia. Nbr. di ••

504 Le Baroque en Suisse 5 16 28.20 505 La Renaissance en Suisse 5 12 23.40 507 Helvétie et Médiation 9 13 31.80 508 Au temps des pactes confédérés 4 5 13.20 509 Le mouvement libéral ' 2 14 20.40 511 Le Sonderbund et sa préhistoire 1 9 12.60 512 ,Gottfried Keller 14 22 51.60

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E.V. No 9, mai 1961

7. MESURES DE PROTECTION

A en croire les vieilles chroniques, les chamois étaient beaucoup plus nom­

breux jadis. Depuis la multiplication des armes à feu, la diminution devint

de plus en plus alarmante (XIXe siècle). Les Etats ont dû prendre des mesures

de protection diverses: limitation de la chasse, zones de protection et réserves, permis de chasse très chers, amendes ...

En Valais, la chasse n'est autorisée en territoire ouvert que pendant une douzaine de jours (en 1960: ,du 15 au 26 septembre) .

Arme légale: uniquem~nt le fusil à balle, à un coup.

D'autre part, il est interdit de tirer les che.vreaux et les mères qui les accompagnent.

Tirer un chamois dans un district franc est passible d'une amende de 300 à 800 francs:

De plus, le chasseur surpris à tirer une mère chamois doit payer 120 fr. au

fonds cantonal de repeuplement. Le gibier abattu est toujolU'S confisqué.

Le permis de chasse pour chamois, marmotte et cerf se paie Fr. 130.- (215.­pOUl' un chasseur non domicilié en Valais).

Dans le canton de Berne, ce permis monte jusqu'à Fr. 900.- pOUl' les étran­gers au canton.

En plus des 6 réserves fédérales citées plus haut, de nombreuses réserves locales, variables d'une année à l'autre, sont établies sur le territoire du canton.

BIBLIOGRAPHIE

Dr Couturier: LE CHAMOIS (Arthaud, Grenoble 1938).

Ch. Vaucher: CHAMOIS (La Frégate, Genève 1944).

Ch. Vel!tcher: LA VIE SAUVAGE EN MONTAGNE (Genève).

P. Melon: CHASSEURS DE CHAMOIS (Attin gel', Neuchâtel).

R. Haillard: MAMMIFERES SAUVAGES D'EUROPE (Delachaux, 1949).

Freinet: BIBLIOTHEQUE DE TRAVAIL No 365 (1956) sur le chamois.

Gu.ilde de doc. péd. vaudoise: Brochure No 44: LE CHAMOIS ET L'AIGLE ROYAL (1951).

Louis Luisier: LES MOEURS DES CHAMOIS (Bulletin de la MUl'Îthienne, XLIV, 1927).

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Page 18: L'Ecole valaisanne, mai 1961

E.V. No 9, mai 1961

LE VIEUX SOLITAIRE

Très haut, vers le sommet où erraient mes jumelles, j'ai découver t le chamois solitaire, vieux bouc farouche au manteau beige-pâle. II cherchait sa pitance, le col allongé vers la neige. Au-dessous de lui, des loques de brumes passaient, l'isolant encore de "la terre. C'était vraiment pathétique de voir dans cette neige nouvelle, si loin de tout, ce chamois désespérément seul depuis des années, et qui attend là la mort face au ciel, dans la sourde rumeur des glaciers voisins .. .

II s'est avancé jusqu'à l'extrême bord des iml!1enSeS parois qui dominent les moraines et a regardé longuement au-dessous de lui. Puis il s'est brusquement retourné vers le' glacier où le brouillard voilait et dévoilait les séracs. Instincti­vement, j'ai suivi la direction de son regard, pour voir, moi aussi, ce qui l'int ri­gua~t ... Mais quand mes jumelles remontèrent vers sa solitude, il n'y avait plus que des brumes.

Ch. Gos

JEUX DE CHAMOIS

A deux cents mètres au-dessous de nous, deux chamois débouchaient d'tm pli de terrain et abordaient lm des névés ... Bientôt il y en eut trois, puis quatre, puis cinq, qui commencèrent leurs ébats du matin. C'est là le beau moment dans la vie du chamois. Quand il a déjeuné et que rien ne l'inquiète, il joue .. .

Partant ensemble du bas du névé, ils le remontaient avec une vitesse prodigieuse, à sauts courts et pressés, les jambes de devant toujours recourbées

. r comme les branches d'tme ancre; puis ils se retournaient soudain et se défiaient à la descente comme ils s'étaient défiés à la montée. Partout où l'inclinaison n'était pas trop ardue, ils glissaient, les jarets tendus, et appuyaient de tout le poids de leur corps sur leUl's pieds de derrière, dont la corne rugueuse rayait la neige comme un crampon .. . Quand ils arrivaient en bas, ils s'arrêtaient court au-dessus d'une paroi qui coupait le névé ... Ils se redressaient immobiles, à l'extrême rebord, puis avançaient le cou et regardaient curieusement la profon-

deur du précipice. .

E. Rambert

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Page 19: L'Ecole valaisanne, mai 1961

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E.V. No 9; mai 1961

LE CHAMOIS SE LAISSE-T-IL APPRIVOISER?

Pendant le rigoureux hiver 1940-41, un homme de la Fouly, au Val Ferret, recueillit un chevreau de huit mois, épuisé et perdu dans la neige profonde. Je le vis au mois de mars, devenu assez familier. Il acceptait les aliments qu'on lni tendait de la main. Il n'était jamais attaché et ne cherchait pas à se sauver, faisant de petites promenades autour de la grange qui lui servait de logement. Il se nourrissait très bien, mangeait, à part le foin, toutes sorteG de choses, y compris des pelures de pommes de terre. On lui mit une clochette an cou et il s'adapta très bien à cette vie nouvelle.

En été, efhayé un jour par un véhicule qui passait sur la route, à côté de lui, il s'enfuit et regagna les territoires où il était né. Sa fugue Ine causa quelque inquiétude. Je pensais qu'après avois vécu plusieurs mois parmi les hommes, il ne pourrait jamais regagner la harde, surtout affublé , de cette clochette susceptible de faire fuir les animaux les moins prudents.

En mars 1942, je revins avec un ami et gagnai une arête à plus de deux nülle mètres. Un vent glacial, chargé de grésil, venait nous cingler la figure et les mains. COllune le temps était beau, les chamois allaient certainement monter jusqu'à ces croupes où le gazon jauni de l'année précédente avait été mis à découvert par des avalanches.

Notre stupéfaction fut grande quand, au lever du soleil, nous entendîmes, au-dessous de nous, le tintement d'tme clochette. Je ne pensais pas tout de suite au chamois, mais bien plutôt à lm chien rôdeur.

Cependant, comme la harde apparaissait, tranquille, dans le couloir enneigé, nous el unes vite remarqué le jeune bouc de vingt-et-un mois, clont l'encolure était ornée de cette parure de chèvre domestique. Nous allions de surprise en surprise, constatant que sa mère adoptive n'était autre que la chèvre de tête de la harde, donc la femelle la plus méfiante et la plus eXpérimentée!

Est-il encore permis de prétendre, comme certains auteurs, que les bêtes ayant été au contact de l'homme sont à tout jamais bannies des troupeaux par leurs congénères quand elles recouvrent leur liberté?

C'était là en tout cas une belle preuve du contraire. Le plus extraordinaire était que les autres chamois n'eussent pas du tout l'air incommodés par ce tintamarre insolite qui signalait la harde à distance, et en indiquait tous les nlouvements.

Au printemps 1943, ,j'ai cherché en vain mon chamois à clochette, je ne l'ai plus entendu.

En grandissant, il a dù être incommodé par le collier de,;enu trop étroit pour lui. A force d'en user le cuir en se hottant contre un rocher, il est arrivé sans cloute à se débarrasser de cet attribut gênant.

Ch. Vaucher

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E.V. No 9, mai 1961

NOTRE PARLER LOCAL: EXPRESSIONS VICIEUSES

Ne pas dire .:

Deux francs de bonne-main. Un bout de pain, de ficelle. Une fourre d'oreiller. Une fourre. Une heure moins quart. Vers les midi. Il fait bon chaud ici .. Quelle ])atoille ! Sel'vice attentionné Il est bien pris C'est fameux! Cela va-t-il ? Pas tant. lIme l'a dit tout crac. Je te le dis sûr. Attends-moi, je vais ici, outre, outre en là, plus en là. Ils sont grands la même chose. Bument, humenter, refoin. Un service (repas). Il apprend médecin. Un des homme qui a le plus. Une cramine. Rapport à la fête. Tu peux de fiel' sur lui. Nous attendons sur le beau temps, sur le dîner, sur Emile. Conuue qu'il en soit, comme que ce soit, comnle que comnle. Veille-toi! L'école s'ouvre, se ferme à 10 h . Nous allons promener, coucher. Se changer. Sucrez-vous ! Nous voulons aller le voir. Ce rosier ne veut pas fleurir. Il veut pleuvoir. Il veut assez s'en tirer. Bisquer. Se revenger. S'encouhler à la robe,

à une pierre.

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Dire:

... de pourhoire. lVIorceau ... Une taie d'oreiller. Un fourreau. lVIoins un quart. Vers midi. Il fait hon, il fait chaud ici. Quelle habillarde, bavarde ! ." soigné. ... bien malade, très atteint. ... excellent. .. . - Guère, pas trop bien. J'en suis sûr. Tout net, de but en blanc. Attends-moi, je vais à côté, là-has, plus loin. Ils sont de la même taille. FlUr~ier, fumer, regain. Un couvert. Il fait ses études de médecine. Un des hommes qui ont le plus. Orage de neige, très grand froid. A cause de la fête. .. . à lui. Nous attendons le heau temps, le dîner, Emile. De toute façon, n'importe comment. Prends garde, fais attention! L'école ouvre, ferme à 10 h. ... nous prOInener, nous coucher. Changer de vêtements. Prenez du sucre. Nous irons le voir. Ce rosier ne fleurira pas. Il pleuvra, il va pleuvoir. Il se tirera bien d'affaire. Eprouver du dépit, se revancher. S'embarrasser, se prendre dans ... Heurter du pied, contre ou à ...

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Mathilde Reymond-Sauvain: EDUCATION MUSICALE DE BASE, aux Editions de la Baconnière, Neuchâtel.

Voici un manuel de solfège très loin du Pantillon de notre adolescence et qui s'adresse aussi bien aux professeurs de piano qu'aux maîtresses enfantines. D'emblée, l\1adame Reymond­Sauvain, professeur au Conservatoire de La Chaux-de-Fonds, nous paraît une pédagogue exercée, habile aux «trucs» et aux images, qui a son enseignement fort bien en main. Débuts très simples et très colorés, progression graduée selon une méthode qui nous paraît aussi originale que ... logique. De même qu'une réglette Cuisenaire ne doit signifier absolument ni cin'], ni sept, ni deux, mais être assez souple pour prendre - par comparaison avec une autre - n'importe quelle valeur relative, de même une note ne doit être absolument ni do, ni fa, ni sol, mais être une tonique, une dominante, etc. Ce qui revient à dire que ce livre de solfège commence par se moquer du solfège et qu'il se fonde avant tout sur le sens tonal, chaque son pouvant devenir le père d'une nouvelle famille ou le repos d'une I~ouvelle tonalité, la tonique. L'auteur s'en explique dans son introduction : N'enseignons pas: «une noire vaut un temps» ou «une ronde vaut quatre temps ». Une vérité partielle n'est pas une vérité.

Dirais-je encore que ce manuel (livre du maître) me plaît beaucoup, malgré quelques restrictions de détail (un tableau trop chargé à la page 198, un rythme très difficile à la page 182 ... ). L'enfant sera peut-être moins habile à solfier, mais les relations tonique­dominante, tonique-sous-dominante, les notions de tierce, de quinte et d'octave lui seront familières; il «verra» la relation avant de voir les notes et acquerra aisance et sûreté pour des développements ultérieurs plus complets.

Par co"ntre le livre de l'élève me paraît froid et austère pour un enfant, s'il ne fait du piano. C'est le livre du maître qui a mes faveurs.

Girard & Lentin: MATHEMATIQUES, aux Editions Hachette. Classe de Seconde (Humanités).

L'enseignen,ent des mathématiques est en pleine évolution, par suite du développement extraordinaire des techniques scientifiques. Pensons aux prodigieux calculs nécessaires dans le domaine des fusées, par exemple. Il est donc fatal qu'on élargisse les programmes d'ensei­gnement de cette discipline et qu'on en montre l'unité déjà dès les premières années du collège.

Le livre de Giral·d & Lentin réunit en un seul volume l'algèbre et la géométrie. Tout en familiarisant l'élève avec les notions des appartenances, des ensembles, des équivalences, des implications, etc., et en utilisant les signes conventionnels qui les traduisent (signes que nos imprimeries ne possèdent sans doute pas encore?). Ce manuel reste cepeuda'nt fidèle aux notions classiques sur lesquelles il ne craint pas d'insister. En somme un ouvrage de transition, qui essaie de garder le juste milieu entre jadis et demain ... Il suscitera certainement l'intérêt de nos professeurs d'école secondaire, de gymnase et de lycée. Son souci de clarté bien française, son appel constant à la logique me semblent remarquables.

C. Gattegllo : GUIDE INTRODUCTIF AUX NOMBRES EN COULEURS~ Editions Dela~haux.

Cette nouvelle brochure du professeur Gattegno vient s'ajouter à l'abondante littéraltire qu'il consacre depuis ID ans à la méthode Cuisenaire. D'une lecture très facile, cet ouvrage ne sera pas sans intérêt pour les usagers de la méthode des Nombres en Couleurs à l'école enfantine et au degré inférieur primaire, sans cependant cOllstituer IIne méthodologie systé­matique de l'utilisation du matériel réglettes.

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Page 22: L'Ecole valaisanne, mai 1961

Une foire pas comme les (Lutres ... Du 25 au 29 nlars s'est tenue à Strasbourg la 6me Foire Européenne des

Moyens didactiques. Les plus grandes lIwisons d'Europe exposaient leur matériel d'enseignement à tous le~ degrés. Et par matériel, il faut entendre non les livres - qui tenaient relativement peu de place à Strasbourg - ni même le mobilier scolaire qui varie assez peu d'un pays à l'antre, mais les instruments, les procédés, les ohjets, je dirais presque les « trucs» qui concrétisent une méthode d'ensei­gnement. D'emhlée quelques constatations s'imposent au visiteur de la foire.

Tout d'ahord, l'étendue de cette exposition.

Logée dans l'enceinte chi très nl.oderne Lycée Kleher, un des joyaux de l'enseignement français, avec ses huit mille élèves, la DIDACTA en occupe presclue complètement les huit ou neuf hâtiments de quatre étages, soit un complexe de 250 à 300 salles. Il faut une journée entière pour parcourir les différents locaux quasi sans s'arrêter.

Une deuxième constatation est l'importance accordée aux moyens audio­visuels. Il n'est pas une grande maison qui n'ait ses disques, ses films, ses tableaux n; uraux. L'image lumineuse est ici toute-puissante et la Suisse nous paraît sensiblement en retard dans ce domaine. On a heau ' dire que l'image disperse l'attention, que cette mode passera et qu'on reviendra sous peu a.n tableau noir et à la parole du maître. Il est permis d'en douter quand on VOlt l'extraordinaire développement du film et du disque, pour suppléer à l'action limitée des magisters.

Une autre remarque s'impose encore: la place prépondérante des sciences et des mathématiques. Près de cinquante salles exposent des instruments de physique, de chimie, de hiologie, de hioplastique. Des montages en matière plastique dure et entièrement transparents l'enferment des préparations, des spécimens hiologiques noyés dans la masse. Près de 100000 montages peuvent actuellement être acquis dans les grandes maisons spécialisées d'Allemagne, de France, d'Angleterre, de Suède, de Hollande, etc.

Mieux que cela: une maison valaisanne vient de s'intéresser aux poudres et prodnits de hase pour que les professeurs de sciences naturelles .. e~ les m.aîtres de fin de scolarité puissent effectuer eux-mêmes ces montages hlOplastlques.

En mathématique, il est à redouter que notre enseignement traditionnel ne soit bientôt dépassé. Au niveau universitaire, l'arithmétique, la géométrie, l'algèbre, la trigonométrie ne sont plus considérées que comme un seul concept: la mathématique. Ce concept descend peu à peu au niveau du lycée. Le vocabu­laire, la présentation, les symbol~s, tout est en train de changer. Les .notions d'ensembles complémentaires, d'inclusion, d'appartenance, de réul1lon, de groupes, d'almeaux. de corps, etc., ont acquis droit de cité. Nous devons prévoir, dans un avenir rapproché, une modification profonde des programmes de l'enseignement mathématique.

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Le visiteur l'este confondu devant les immenses possibilités de la didactique actuelle. Où tout cela nous mènera-t-il? Le petit instituteur qui n'a eu que sa modeste école normale en fait presque un complexe. Reculera-t-on encore les frontières de la science et par suite celles des programmes?

Combien paraît dérisoire une scolarité de six mois où cinq manuels de classe et autant de cahiers suffisaient pour toute une année! Mais d'autre part, il ne faudrait pas non plus céder à l'envoûtement. Rester soi-même est aussi une condition de culture. La didactique moderne forme plus de spécialistes que d'hunl.anistes. La science donne l'instruction, mais ne forme pas la conscience. C'est ici que nos vieux régents prendront leur revanche. Dans aUCllil.e foire, on n'a encore vu la machine qui apprend à raisonner, à pensel' avec son cœur, à s'exprimer clairement et à écrire avec élégance. Ni surtout la machine qui permet de donner une solution chrétienne, rassurante et sage aux problèmes de la vie.

E. Claret

Caisse de retl'aite du personnel enseignant du Canton du Valais

EXERCICE 1960

RAPPORT DE LA COMMISSION SUR LA GESTION

A l'examen du compte financier publié ci-après, on peut constater que les recettes de la Caisse se sont accrues de façon considérable durant l'exercice écoulé. Elles ont passé de Fr. 1147871.35 en 1959 à Fr. 1 357378.- en 1960.

Cet accroissement est la conséquence logique de l'ajustement des traitements intervenu au début de l'année 1960. L'ancienne allocation de renchérissement, ainsi que l'allocation spéciale, ont été introduites dans le traitement de base et ont ainsi élevé la somme globale sur laquelle les cotisations sont calculées et dont le supplément est versé à la Caisse des déposants. La contribution de l'employeur et celle des membres ont passé de Fr. 3:35000.- à Fr. 435 000.-, faisant à la Caisse un apport nouveau de Fr. 200000.- environ. L'augmentation de ,l'effectif des membres et la prolongation de la scolarité ont eu elles aussi la répercussion sur les recettes ,de la Caisse.

SUl' le plan des dépenses, il convient de relever que la somme des pensions servies par la Caisse a été portée de Fr. 369 000.- à Fr. 435 000.- concernant 268 pensionnés contre 251 en 1959.

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Page 23: L'Ecole valaisanne, mai 1961

De ces considérations et . de l'analyse détaillée des coniptes, il reSSort cependant que la Caisse se trouve eil bonne situation. Les comptes annuels font apparaît un excédént de ,recettes fort intéressant qui légitime bien des espoirs.

Aussi, la Commission considérant d'une part le.résultat favorable de l'exer­cice et, ' pal' ailleurs, l'impérieuse nécessité d'assimiler le traitement assuré aux appointements réels, a décidé de procéder à une nouvelle revision du règlement qui seule permet les améliorations souhaitées.

A cette fin, il faudra suivre la procédure habituelle, c'est-à-.dire commencer pal' établir un nouveau bilan technique, le dernier datant de 1956,-puis examiner ensuite les améliorations qui sont rendues possibles.

L'article 44. du règlement dispose, à son premièr alinéa, qu'en règle générale un bilan technique détaillé sera dressé tous les 10 ans. Réglementairement donc rien ne nous ohlige à cette mesure. Mais la différence du bilan de la Caisse entre 1955 et 1960 semhle justifier cette étude. En effet, la fortlme de la Caisse a passé de Fr. 9239251.- en 1956 à Fr. 12594651.- en 1960. La différence de Fr. 3 350000.- entre ces deux hilans requiert qu'on étahlisse parallèlement quels sont les engagements de la Caisse. Cet~e formule ne sera, du l'este, utilisée que dans l'idée d'améliorer la situation des menthres, actifs et pensionnés.

La Commission verra à prouver les moyens les plus rapides d'att~indre les résultats qu'elle recherche. Elle vise notamment à l'intégration du traitement global actuel dans l'assurance, indemnités de renchérissement comprises, mais sans les allocations pour enfants. De cette manière, le traitement assuré actuel­lement serait augmenté de· 'plus de 30 %, apportant une sécurité toujours plus grande au personnel enseignant.

Une autre innovation qu'il apparaît ' indispensahle d'introduire dans le règlement concerne le principè de l'échelle mobile . . Celle-ci consiste à faire bénéficier les l'entiers de tous les renchérissements accordés au personnel enseignant en activité et selon une clef identique. Chacun sait aujourd'hui que le traitement de base correspond à l'indice du coÎlt de lavie ' de 160 points. A chaque augmentation de l'index de 5 i)oints correspond une allocatiori de 3 %. Cette disposition s'appliquérait automatiquement aux pensionnés. On intro-' duirait ainsi dans la Caisse plus d'équité et de solidarité entre les membres.

D'autres améliorations seront aussi envisagées si' le résultat 'du bilan techni­que le .permet, mais il paraît essentiel d'atteiiidre tout d'abord les deux ohjectifs précités.

. La Caisse de retraite a suivi jusqu a maintenant une politique prudente mais, en même temps, sociale et gélréreuse. Chaque fois que la situation l'a permis, de nouvelles améliorations ont été ai1portées. C'est la ligne de conduite que la commissions entend suivre pour l'avenir. .

Sion, le 29 ayril1961.

La Commission d'administration de la 'Caisse

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Q COMPTES DE GESTION

a) Produits Cotisations des lnemhres . Contributions des employeurs. Lltérêts de l'année Total des rachats . Transferts de la Caisse des Déposal~ts . Total des produits

h) Charges Total des pensions Remhoursem ent des avoirs Frais de gestion Total des charges

c) Balance

Total des produits Total des charges. Excédent de l'année

Doit

415093.60 67741.05 10435.­

<193269.65

Bila.n d'entrée au 1 el' ja.nvier 1960 Titres et obligations d'Etat . '. 946 000.-Banque cantl?nale: compte à terme . 9 817 927.90 Administration fédérale des contributions ' 60 956.35 Débiteur: Etat du Valais 173765.67 Matériel (pro memoria) 1.-Capital: solde

T otaux 10998650.92

Avoir 434854.85 434854.85 427826.-

54275.40 5566.90

1357378.-

1357378.-493269.65 864 108.35

10998650.92 10998650.92 ------------------------

Bilan de sortie an 31 décem.bre 1960 Titres et obligations d'Etat . Banque cantonale: compte à terme . Administration fédérale des contrihutions' Débiteur: Etat du Valais. Matériel (pro memoria) Capital: solde Totaux

934000.-10780 592.30

39861.25 108 304.72

1.-

11 862 759.27

Fonds de seconrs

Solde de l'année 1959 . Intérêts de l'année Virement de la caisse des déposants Payelnents en cours d'exercice Solde au 31 décemhre 1960 Totaux

39

Doit

7. 629.70 53470.25 61099.95

11 862 759.27 11 862 759.27

Avoir 39.844.35 1280.-

19975.60

61099.95

Page 24: L'Ecole valaisanne, mai 1961

Caisse des déposants Avoir au 1er juillet 1959 Transfert de la caisse de retraite Cotisations des employeurs . Contributions des employeurs Intérêts de l'année Transferts à la caisse de retraite Total des remboursements Total des avoirs au 1er juillet 1960 . Totaux

Caisse de retraite Caisse des déposants Fonds de secours Totaux

Total des Avoirs

"

24745.30 43027.20

678421.90 746'194.40

STATISTIQUE GENERALE (Année 1960)

Membres cotisants: Instituteurs

Effectif 1960 : 773 405 Transferts aux déposants. 3 Sorties 5= 8 Solde 397 Décès. 2 Invalides 4 Pensionnés 4= 10 Solde . 387 Réadmission l Entrées des déposants. 2 Entrées 30 = 33 Effectif 1961 : 793 420

Membres déposants: Effectif 1960 : 398 187 Transferts à la caisse Il Sorties 9= 20

"Solde . 167 Décès . l Pensionnés 3= 4 Solde . 163 Transferts de la caisse. 3 Entrées 37 = 40 Effectif 1961 : 427 203

40

542873.-19178.40 81188.30 81188.30 21766.40

746194.40

Il 862 759.27 678421.90

53470.25 12 594 651.42

Institutrice

368 4 7= Il

357 l 3 3= 7

350 0 l

22 = 23 373

211 5 8= 13

198 l 3= ' 4

194 4

26 = 30 224

, 9 Membres pensionnés: 67 instituteurs rertaités (62 + 8 3) 46 institutrices retraitées (43 + 6 3) Fr. 248699.85 12 instituteurs invalides (13 + 4 5) 16 institutrices invalides (14 + 3 1) Fr. 78862.45 6 veufs d'institutrices (6 + 0 0)

49 veuves d'instituteurs (47 + 2 0) Fr. 57492.30 23 enfants de pensionnés (14 + 10 1) Fr. 8871.25 49 orphelins (52 + 2 5) Fr. 21167.75

268 (251 + 35 18) Fr. 415093.60

RAPPORT DES VERIFICATEURS DES COMPTES POUR 1960

En conformité du mandat qui leur a été confié, les vérificateurs des comjJtes soussignés ont procédé le 15 avril 1961 aux opérations de contrôle des comptes de la caisse de retraitepour l'almée 1960.

Ils ont tout d'abord constaté avec satisfaction que la fortune de la caisse a augmenté rapidement. La fortune totale figurant aux différents postes de bilan général est en effet, à la fin de l'exercice 1960 de Fr. 12594651.42 alors qu'elle était à fin 1959 de Fr. Il 581 368.27 d'où une augmentation de Fr. 1 013 283.15.

Cette augmentation est constituée par les comptes suivants: 1. Excédent de la caisse de retraite. Fr. 864 108.35 2. Excéde~t de la caisse des déposants Fr. 135548.90 3. Excédent du fonds de secours Fr. 13 625.90

Augmentation totale . -=Fo-r-. -=-1-0=-=1-=-3-'2~8~3-.1-5

L'examen complet de tous les comptes de gestion, du Bilan, le pointage des écritures avec les pièces justificatives, ont démontré l'exactitude des comptes qui nous ont été soumis. Nous félicitons le gérant pour la bom1e tenue de la comptahilité et la vigilance avec laquelle il suit et sauvegarde les intérêts de la Caisse.

Nous estimons qu'il est de notre devoir de signaler ici que la gérance de la caisse demande un travail toujours plus considérable. D'ailleurs un examen sommaire des comptes et des écritlues suffit pour en être convaincu.

Ce n'est que grâce à de nomhreuses heures supplémentaires que le gérant a été en mesure d'assurer la honne marche de la Caisse, Le moment est venu, nous sembie-t-il, de revoir sa situation et de l'adapter à son travail et à ses responsabilités toujours plus grandes.

Au vu de ces constatations, nous proposons à l'assemhlée d'approuver les présents comptes et d'en donner décharge aux Ql'ganes responsahles.

Sion, le 15 avril 1961. Les vérificateurs :

Emile Bourdin Auxilius Stucky

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