L'Ecole valaisanne, décembre 1974

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Bulletin, mensuel du personnel enseignant du Valais romand

XIXe année Décem bre 1974 No 4

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

MM. Arthur Borloz, inst. secrétaire de la SPVal; Pierre Mermoud, directeur de l'Institut St-Raphaël; l'abbé François Pralong, professeur à l'Ecole normale des garçons ; Jean-Pierre Salamin, pédagogue du Département de l'instruction publique; Roger Sauthier, professeur; Michel Veuthey, professeur; Vincent Dussex, instituteur; Jean-Pierre Rausis

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Sommaire

EDITORIAL:

A. Pannatier A l'heure d'un premier bilan. 3

EDUCATION ET SOCIETE:

A. Maillard La crise de l'orthographe 7

ACTUALITE PEDAGOGIQQUE :

Corn. cantonale de lutte contre la drogue J.-P. Salamin ODIS R. Cheviron

DIDACTIQUE:

J. Gay J.-M. Monnay F. Nanchen

VIE CORPORATIVE :

V. Dussex J .-L. Bagnoud V. Dussex

INFORMATION:

ODIS

T. CoIlard R. Sauthier

IRPP Encart :

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La drogue et ses effets

Epreuves trimestrielles, décembre 1974 Information ENG Méthode Petit

15

18 33 34

Activités créatrices manuelles 43 Leçon de chant: vieux Noël français. 45 Gymnastique degré 1 48

Assemblée des délégués SPVal 49 Assemblée de l'A VPES 56 Assemblée FMEF 59

Année européenne du patrimoine architectural; un avenir pour notre passé. 66 Information OSL 68 Aux enseignants de 3e primaire: matériel multibase . 69 Echo normalien de décembre 1974 69 Mise au concours d'un poste de collaborateur scientifique. 70 Examen d'admission à l'Ecoie normale

A l'heure d'un premier bilan

Le début de l'année scolaire 1974-1975 a donc été marqué dans notre canton par l'entrée en vigueur du Cycle d'orienta­tion. Trois mois après cet événement, il est possible de présenter un premier état de la situation. Faute d'un recul suffisant néces­saire à tout jugement de valeur, ce bilan ne saurait porter pour le moment sur les effets de la nouvelle organisation. Il permet en revanche une synthèse des efforts accomplis, des mesu­res ordonnées et des dispositions arrêtées en vue de la mise en place des structures scolaires modifiées.

Dès son entrée en fonction au printemps 1969, le nouveau chef du Département savait qu'une solution devait être trouvée au problème du Cycle d'orientation, demeuré ouvert dans la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique. Sous sa 'direction et sous son impulsion, les réflexions s'organisèrent, les études s'entreprirent, des consultations eurent lieu, aboutissant à la conclusion que seule une modification de certaines dispositions légales existantes rendrait possible la création des structures envisagées.

1l fallait dès lors prévoir une consultation populaire et préparer le long et difficile cheminement qui devait y conduire. ,Compte tenu des transformations que subissent à l'heure ac­tuelle les systèmes scolaires en Suisse et dans les pays dé­veloppés, il apparut bien vite qu'une organisation nouvelle, immuable et rigide, ne conviendrait pas. Au contraire, II s'agis­sait de trouver une formule, mûrement étudiée certes et adaptée aux conditions particulières de notre canton, mais également souple et expérimentale, que l'on pourrait modifier au besoin, au gré des enseignements et des renseignements obtenus sur place et ailleurs.

C'est ainsi que naquit l'idée d'une délégation de pouvoirs accordée ' au Grand Conseil par le peuple souverain, pour une durée limitée, en ce qui concerne l'organisation de l'école après la cinquième année primaire. La procédure ainsi simplifiée et raccourcie, il serait possible de réaliser les ajustements nécessaires sans perdre trop de temps. :Mais, comme on ne voulait pas présenter un blanc-seing au citoyen valaisan et lui demander de voter «les yeux fermés », on fit connaître à l'avance les lignes générales et l'essentiel du système que l'on se proposait d'introduire. Tous les moyens d'information furent utilisés, de la radio à la télévision, des réunions et articles de presse aux nombreuses conférences données dans chacune des deux régions linguistiques du canton.

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La loi du 12 mai 1971 concernant l'organisation de l'école valaisanne franchit ainsi sllccessivement le cap d'une double votation devant le Grand Conseil avant de subir le verdict, nettement favorable, du peuple valaisan appelé en consultation au mois de novembre de la même année.

Restait alors à mettre en place toute la législation d'appli­cation. Le Service cantonal de l'enseignement secondaire s'y appliqua, en liaison avec les autres services du Département, appelant à consllitation les inspectrices et les inspecteurs, les directeurs d'écoles ainsi que les associations concernées dll per­sonnel enseignant. Nous donnons en fin d'article la liste de tous les documents légaux se rapportant au Cycle d'orientation.

Des décisions de portée très pratique, fixant entre autres le statut des maîtres dans chacune des deux divisions du CO, des dispositions concernant l'horaire, les programmes, les pas­sages verticaux et transversaux, les redoublements, les cours d 'appui, de rattrapage complétèrent cet arsenal de textes, compliqué peut-être aux yeux de certains, mais indispensable à une application correcte des mesures décidées.

De leur côté, les communes, les associations de communes, les districts procédèrent aux concertations nécessaires, s'effor­çant de préparer pour l'échéance fixée les locaux indispensa­bles. On ne saurait trop souligner ici la part importante qu'ont prise les administrations communales et certaines autorités de districts dans cette entreprise générale de mise en place concrète du Cycle d'orientation.

Les cours de formation pour le personnel enseignant, les séances destinées à présenter le dossier de l'élève, des confé­rences d'information à l'intention des parents et des populations constituèrent les ultimes mesures précédant l'échéance du 1er septembre 1974.

Malgré cet effort considérable, déployé durant cinq années pleines au sein du Département, prolongé, démultiplié, ramifié ensuite comme indiqué ci-dessus, les prophètes de mal­heur ne manquèrent pas, au Grand Conseil et ailleurs, prédisant la catastrophe.

Celle-ci ne se produisit pas. Non sans problèmes on l'imagine, mais sans difficultés insurmontables, les premières classes du CO, division A, division B et terminales, ouvrirent normalement leurs portes au début de l'année scolaire, les écoles ménagères et les écoles de promotion de deuxième année fonctionnant en­core dans leur ancienne structure jusqu'à la fin du présent cours.

Imaginer, après ce qui vient d'être dit, que tout est défi­nitivement gagné serait pourtant présomptueux. Dans bien des cas, le début de la prochaine année scolaire sera un nouveau moment de vérité. La formation de certaines caté­gories d'enseignants n'est pas achevée et il faut déjà songer à la relève. Des ajustements se révèleront indispensables, au niveau - des structures peut-être, au niveau des programmes, comme en ce qui concerne les admissions dans l'une et l'autre des deux divisions du CO, bien qu'en ce domaine et mis à part des cas d'espèce, les premières expériences aient été tout à fait concluantes. li s'agira de définir encore mieux le rôle des 5e et 6e primaires en tant que classes d'observation. Il conviendra de faire tomber la psychose de la note 5, considérée à tort comme un minimum indispensable pour l'accessiçn en divi­sion A.

Mais, ce qui déterminera finalement le succès du CO, comme d'ailleurs celui de toute entreprise scolaire, c'est la qualité du corps enseignant. La cohésion des maîtres ou de vaines querelles de prestige feront que le Cycle d'orientation sera une véritable entité scolaire au sein de laquelle existeront les distinctions nécessaires, ou au contraire une simple juxta­position de deux groupes de classes différents, coexistant dans l'indifférence ou la méfiance réciproques.

On le voit une fois de plus, la responsabilité des maîtres est ici nettement engagée.

<....

L'Ecole valaisanne souhaite à tous ses lecteurs, de joyeuses fêtes de fin d'année.

s

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BASES LEGALES CONCERNANT LE CYCLE D'ORIEN­TATION (ENTRE PARENTHESES: AUTORITE DE DE­CISION)

1. Loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique article 56 (peuple).

2. Loi du 12 mai 1971 concernant l'organisation de l'école valaisanne (peuple).

3. Décret du 16 mai 1972 concernant l'introduction du Cycle d'orientation (Grand Conseil).

4. Règlement d'application du 20 décembre 1972 concernant l'introduction du Cycle d'orientation (Grand Conseil).

5. Règlement général du 15 novembre 1973 concernant les écoles du Cycle d'orientation (Conseil d'Etat).

6. Décret du 7 février 1973 concernant le traitement du per­sonnel enseignant des écoles primaires et secondaires (Grand Conseil).

7. Règlement du 21 août 1974 concernant les mesures disci­plinaires et pénales applicables dans les limites de la sco­larité obligatoire (Conseil d'Etat).

8. Dispositions du 19 décembre 1973 concernant la situation du personnel enseignant dans le Cycle d'orientation (Conseil d'Etat).

9. Règlement du 12 juin 1974 concernant les traitements du personnel enseignant complétant le décret du 7 février 1973 concernant les traitements du personnel enseignant des écoles primaires et secondaires (interne) Conseil d'Etat).

10. Dispositions du 9 octobre 1974 concernant les études surveillées (DIP).

Il. Dispositions du 9 octobre 1974 concernant les transferts dans les écoles du Cycle d'orientation (DIP).

12. Dispositions du 9 octobre 1974 pour l'organisation des cours d'appui dans le cadre du Cycle d'orientation (DIP).

13. Dispositions concernant l'admission au Cycle d'orienta­tion (DIP).

LA CRISE DE L'ORTHOGRAPHE

1. Historique de la question

Y a-t-il actuellement une crise de l'ortho­graphe? Je serais fort tenté de répondre af­firmativement et que cette crise est même d'une certaine gravité. Toutefois, poUr être objectif, il faut reconnaître qu'elle ne date pas d'aujourd'hui. Lorsqu'on a sous les yeux les graphies des dames du XVIIIe siècle qui tenaient salon ou passaient pour des intel­lectuelles cultivées, telles Madame Geoffrin, Madame de Warens ou Charlotte Corday, on en est bien convaincu. Au XIXe siècle, la situation ne paraît guère plus brillante, puisqu'un Sainte-Beuve s'exclame ironique­ment: «Combien d'auteurs, même de nos jours, combien de critiques et de juges, ou qui se donnent pour tels, auraient. besoin de se souvenir que l'orthographe est le com­mencement de la littérature». Si 1'on en croit Poriniot. vers 1880. alors qu'il était norma­lien. tous les professeurs déploraient, déjà à l'époque. les négligences orthographiques que contenaient les travaux scolaires. En 1930. après avoir enseigné en Wallonie et avoir, en tant qu'inspecteur des écoles, visité beau­coup de classes et dirigé de nombreux exa­mens. il avouait: «J'ai constaté que l'ortho­graphe constitue pour les écoliers une très grosse difficulté et qu'elle est pour les maî­tres une obsession et souvent une cause de découragement.» Plus près de nous encore, René Maublan, dans un article de la Pensée (No 8 juillet-août 1946), relève des dizaines d'erreurs, parfois très graves, dans des copies de baccalauréat. Trente ans après, aujour­d'hui - et personne ne me contredira sur ce point - l'orthographe souffre générale-

ment du même mal ancien et profond et qui semble ne pas vouloir ou ne pas pouvoir guérir.

La crise de l'orthographe n'est donc pas un fait spécifique de notre époque, nous ve­nons de le voir; c'est malgré tout, une bien maigre consolation que de le savoir. Ce qui nous intéresse. par contre, c'est la. permanence de ce mal endémique, le fait qu'il a même em piré, les efforts que l'on a faits et que l'on devra faire encore pour tâcher de l'en­rayer.

Chaque génération a prescrit ses remèdes avec plus ou moins de bonheur. On crut même, à une certaine époque, avoir trouvé la solution miracle en plaçant au centre de la construction scolaire cette poutre faîtière - l'orthographe - qui tenait lieu de colonne vertébrale à l'ensemble. C'était certes exagéré. On ne peut cependant prétendre connaître sa langue si l'on ignore son orthographe. Ma­dame de Sév.igné la comparait, il y a trois siècles, «à la propreté du style». Dauzat la considérait comme «un élément essentiel à la clarté de la langue». Sainte-Beuve enfin écrivait: «Rien ne trahit son homme comme une faute d'orthographe; c'est presque tou­jours par une faute d'orthographe •.• qu'on laisse passer le bout de l'oreille •• ».

Sans avoir la superstition de l'orthographe, il faut avouer que le respect qui l'entoure n'est pas entièrement dénué de fondement. Nous ne pouvons pas rester indifférents devant cette invasion de fautes qui trahissent souvent, outre l'inattention et la négligence, une igno­rance profonde de la langue. L' orthogra phe

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n'est pas toute la langue certes, mais c'en est une part, malgré tout, importante. Ce n'est donc pas en lui donnant la première place, ni en ne lui réservant que la dernière dans nos programmes, que nous trouverons la meilleure solution. Recherchons plutôt les causes du mal et remontons, tout d'abord, aux sources de la crise actuelle pour tenter de l'expliquer.

2. Causes de la crise actuelle

Les causes de la faible~se actuelle de l'orthographe sont multiples. Il convient d'en distinguer deux grandes catégories: celles qui sont extérieures à l'école et celles qui ont leurs racines dans l'enseignement lui-même.

Tout d'abord, c'est un fait incontestable, le monde contemporain est défavorable à l'attention qui est l'assise même de l'ortho­graphe. L'évolution technique multiplie, en effet, les éléments perturbateurs: la télévi­sion, le transistor, l'agitation, le bruit, la vi­tesse et parfois le laisser-aller. On entretient aussi des habitudes de superficialité dans de nombreux domaines. Il existe enfin une .atti­tude passive qui entretient la paresse de l'esprit, le refus de l'effort, le goût des sa­tisfactions faciles. La vie trépidante de notre temps, la fatigue nerveuse qui en découle, les moyens modernes de communication du savoir ont, comme nous venons de le voir, des répercussions directes sur l'attitude et le comportement des élèves. Elle compromet, sans aucun doute, la formation du caractère et de la volonté. Ne nous étonnons donc pas que l'orthographe, qui est une sérieuse épreuve de logique, de précision dans l'expression de la pensée, ' ne soit pas une discipline facile à enseigner.

Mais les causes extérieures à l'école n'ex­pliquent pas, à elles seules, l'ampleur de la crise actuelle. Il en est - c'est bien certain -qui se trouvent au cœur même de l'ensei­gnement. La première de ces causes est,

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sans conteste, certaines tendances pédagogi­ques défavorables à la mémoire. Par réac­tion contre l'enseignement scolastique et tra­ditionnel, certains tenant de l'école nouvelle ont combattu un enseignement basé essentiel­lement sur la mémoire. Ils avaient en cela partiellement raison. Il n'en reste pas moins que la mémoire a encore un rôle important à jouer. Sans elle, la culture est impossible. Aussi, la faillite de l'orthographe n'est peut­être qu'un cas particulier de la vacuité ou du délabrement de notre mémoire.

La structure de nos programmes est égale­ment mise en cause. Chaque matière s'alourdit d'adjonctions dues aux découvertes les plus récentes. De nouvelles disciplines semblent soudain importantes et sont introduites dans les classes. Les programmes se surchargent ; les efforts se dispersent. Il en résulte que les disciplines fondamentaJes voient s'amenuiser leurs horaires, qu'à l'intérieur de chaque dis­cipline, les bases sont de moins en moins acquises. Beaucoup d'élèves résistent d'ail­leurs à ce surmenage par un refus d'assimiler, ce qui n'est parfois rien d'autre qu'un ré­flexe d'autodéfense.

On pourrait enfin relever certaines erreurs de méthodes et elles sont nombreuses. Nous le verrons par la suite.

3. L'acquisition de l'orthographe d'usage

Si l'on veut obtenir en orthographe des résultats satisfaisants, il faut tout d'abord en avoir le souci constant, ne pas y songer qu'au moment de la dictée, mais lors de tous les exercices écrits de langue maternelle. Le vocabulaire et l'orthographe sont deux bran­ches qui doivent être conduites simultané­ment. En conséquence, l'enseignement de l'or­thographe doit être à la fois occasionnel et systématique. L'amélioration ne dépend pas toutefois que du temps consacré à cette bran­che, mais aussi des méthodes employées.

Il faut faire appel à tous les sens et, tout d'abord, à l'image idéelle, c'est-à-dire au sens. Le Dr Jean Simon le dit fort justement: «Le point de départ n'est pas la sonorité, mais le sens même des mots.» Comment satisfaire à cette exigence? Plusieurs moyens, outre l'explication ordinaire du sens, sont à dis­position. Je pense tout d'abord, pour les plus grands, à la recherche des formes radicales, aux groupements de mots par famille, aux exercices de composition, de dérivation, à l'usage du dictionnaire.

A l'image idéelle du mot doit s'ajouter l'image visuelle. Il est important que le maître ait lui-même une bonne calligraphie, qu'il utilise des craies de couleurs, qu'il encadre des mots difficiles, les répète en variant leurs grandeurs au tableau noir ou au flanellographe.

L'image visuelle, même renforcée, est en­core insuffisante. Il faut encore une image auditive. On ne saurait rappeler assez l'im­portance d'une articulation correcte, surtout si l'on admet les résultats d'enquêtes ré­centes faites en France et en Allemagne qui relèvent que le 75 % des élèves sont at­teints de surdités partielles, la plupart fort légères il est vrai, mais qui n'en existent pas moins dans la réalité.

Une quatrième image est nécessaire indispensa ble dans les classes inférieures et moyennes: l'image graphique. Le mot doit être copié, voire calligraphié. De cette façon, dit Alain, «la copie est une action qui fait penser ».

La dernière image, motrice-articulatoire, ,re­quiert l'épellation et la prononciation par les élèves du mot nouveau.

La superposition de ces cinq images: idéelle, visuelle, auditive, graphique, articula­toire, donne une image forte, fidèle et so­lide. L'image est acquise mais pas encore définitivement. Seule la répétition fréquente la rend durable.

Qtle penser des règles d'orthographe d'usa­ge? Il Y a des règles utiles et qui, si elles sont sues et comprises, rendent d'éminents services. Nous sommes cependant forcés de constater que les règles très utiles sont en petit nombre et que leur acquisition ne cons­titue un travail de quelque intérêt que si l'on conduit les élèves à les redécouvrir acti­vement. Les autres règles présentent tant d'exceptions qu'elles sont plutôt une entrave à l'acquisition de l'orthographe. Ici, comme partout ailleurs, le précepte est valable: «Moins de règles, mais mieux sues, mieux assimilées surtout ».

4. L'acquisition de l'orthographe gramma­ticale

La plupart des fautes de grammaire at­testent, d'une part, que' l'élève n'a pas été habitué à penser par groupes logiques, grou­pe nominal, groupe verbal, et que, d'autre part, la connaissance des règles de grammaire fait partie d'un bagage passif. Il est faut de croire qu'un élève saura appliquer, en toutes circonstances, la règle qu'il connaît par cœur. La plupart des règles grammaticales sont difficiles. Une vue d'ensemble et une ana­lyse simultanée sont nécessaires pour accor­der les mots. Faut-il dès lors s'étonner du « n'importequisme » de certains élèves? Pour­tant de nombreuses applications orales et écrites peuvent améliorer très sensiblement les résultats. Commençons toujours par les rè­gles les plus simples et dont l'application est la plus fréquente. Ne passons à la règle suivante et à ses applications que si la ma­tière précédente est parfaitement aS$imilée par la majorité des élèves. Souvent, il est nécessaire de créer soi-même des séries d'exercices adaptés au niveau des élèves pour assurer la solidité des connaissances. Inutile de rappeler que tout exercice, pour être rentable, doit être conçu dans un but précis.

Revenons aux règles. Je pense que Poriniot a tort lorsqu'il condamne en bloc l'utilité des règles. Elles ne seront efficaces, il est

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vrai, que si elles sont dégagées par les élèves eux-mêmes d'exemples particuliers, selon une méthode inductive, et appliquées ensuite dans de nombreux exercices. Il faut que les gra­phies correctes soient inscrites dans les au­tomatismes beaucoup plus que dans la mé­moire. Ce qui permet d'orthographier cor­rectement en toute circonstance - et non seulemerit au cours d'une dictée - c'est moins une somme de connaissances que la possililité de mobiliser immédiatement et instinctivement ces connaissances. L'orthographe ne doit pas seulement être connue, elle doit encore être disponi ble.

5. Exercices orthographiques

On apprend l'orthographe, dit Samuel Ral­ler, par les exercices. Cependant, ils présen­tent, bien que plus proches du concret, quel­que chose de formaliste, d'artificiel et quelque­fois d'irritant. C'est pourquoi le maître exi­gera qu'ils soient bien faits, ce qui donnera à l'élève, le travail achevé, une satisfaction d'or­dre esthétique. Ils pourront ainsi rester nom­breux sans ennuyer, mais seront, pour cela, aussi variés que possible. Je ne fais que citer quelques possibilités de variation:

a) les exercices analytiques: c'est-à-dire la mise en application d'une règle préala­blement étudiée. Ces exercices, par leur multiplicité préparent efficacement aux automatismes;

b) les exercices de conjugaison et la trans­cription à d'autres personnes, à d'autres temps, à d'autres modes. Quand on sait que le 30 % des fautes surviennent à ce propos et . que les verbes représentent le 25 % d'un vocabulaire de base donné, on comprend aisément l'utilité de tels exer­cices;

c) les exercices de permutation de genres ou de nombres;

d) l'analyse qui met en lumière les rapports des groupes de mots entre eux;

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e) les exercices de vocabulaire, familles de mots, composition, dérivation, synonymes, homonymes, antonymes;

f) les mots croisés;

g) les jeux orthographiques;

h) l'utilisation fréquente du dictionnaire.

Avant de parIer de la dictée, je voudrais encore souligner toute l'importance que re­vêt la pratique de la lecture pour l'acquisi­tion d'une bonne orthographe.

6. La dictée: quel est son rôle?

La dictée est un exercice plus naturel que les autres, en ce sens que les difficultés s'y présentent en vrac, comme dans la pratique. En outre, elle se rapproche davantage de la culture du fait que dicter, ce n'est pas seule­ment dresser nos élèves à l'orthographe, c'est aussi - bien qu'on l'oublie trop souvent -leur communiquer un texte qui en vaut la peine. Son rôle essentiel, c'est d'obliger l'élève à être concentré sur l'image des mots à or­thographier et à être prompt à éclairer, par le raisonnement analogique ou déductif, les rapports grammaticaux. Elle est enfin, néces­saire pour contrôler la persistance des images visuelles, auditives et motrices acquises.

Deux principes sont à la base du succès de la dictée. L'enseignement de la dictée ne doit pas être répressif. On doit en faire un enseignement préventif. On n'obligera pas les élèves à inventer ou à deviner l'orthogra­phe de mots inconnus, on la leur fera con­naître ou mieux chercher d'avance. En ce qui concerne l'orthographe grammaticale, on se limitera à faire appliquer les règles que les élèves doivent connaître. De ce premier principe, découle le fait que la dictée, si elle veut être préventive, doit être adaptée aux possibilités des élèves. Les moins doués doivent avoir un texte plus cçmrt et, par conséquent, disposer de plus de temps pour réaliser leur travail. Les cahiers des élèves ne doivent pas être échangés entre eux, de

peur que les graphies erronées des uns ne troublent les autres, ceux qui n'ont pas com­mis ces mêmes erreurs. Les corrections seront faites le plus tôt possible, de façon à ne pas laisser persister des images fausses. Ce pro­cédé préventif consiste donc davantage à faire éviter les fautes qu'à les recenser.

Le deuxième principe est le suivant, les tex­tes de dictée doivent souvent, si possible, être l'émanation des centres d'intérêt qui ser­vent à l'étude du vocabulaire et de la gram­maire. Une dictée suspendue dans le vide, sans lien avec un vocabulaire précis et connu, est souvent dangereuse, car elle est l'occasion de collectionner des erreurs.

a) Comment préparer la dictée?

Deux remarques tout d'abord. Plus l'élève est jeune, plus la préparation est nécessaire. Un délai doit séparer la préparation, de la dictée elle-même. Ce délai peut aller d'un demi-jour chez les petits à deux jours chez les grands.

Quand on prépare une dictée, il faut se . souvenir que tous les élèves, à des degrés divers, sont des visuels, des auditifs, des moteurs. S. Raller conclut une série d'expé­riences sur la dictée en disant: «Tout ce qui doit être écrit, doit au préalable avoir été vu, lu et copié.» J'ajouterais: «prononcé et compris ».

Une première précaution - la plus né­gligée, bien à tort - consiste à former les élèves en diction. Paul Valéry a vigoureuse­ment dénoncé le scandale: «L'articulation et l'élocution sont sacrifiées à l'orthographe qu'elles devraient précéder pédagogiquement puisqu'elles sont la véritable matière du lan­gage, dont l'orthographe n'est que la façade. »

Je citerai maintenant quelques possibilités de préparation.

- La copie, pour les jeunes élèves. La copie sera, bien sûr, précédée d'une lecture par

le maître, puis par les élèves. On utili­sera, au besoin, le dessin ou le geste pour expliquer le sens.

- La préparation orale avec le texte au ta­bleau. C'est une préparation essentiel­lement collective. Cette forme de prépara­tion revêt des aspects multiples et per­met, par le jeu d'interrogations variées, un brassage actif et riche des connaissan­ces déjà acquises, tant en orthographe d'usage, qu'en orthographe grammaticale. Certains mots, certains accords seront co­piés par les élèves.

- La préparartion d'un texte non copié au tableau. Il s'agit moins d'une étude ex­ploitant toute la richesse du texte que d'un choix délibéré de difficultés, réduites au cas d'orthographe d'usage et d'ortho­graphe grammaticale.

- La préparation individuelle dirigée. On donne à l'élève un texte suivi de ques­tions qui l'obligent à pousser des investi­gations d'ordre orthographique et, par conséquent, à travailler sur ce texte en l'amenant à en justifier l'orthographe.

- La préparation entièrement personnelle, réservée exclusivement. aux grands élèves, bien entraînés. Chaque élève prépare son texte en fonction de ses propres con­naissances et de ses propres lacunes.

b) Que faut-il dicter?

Un beau texte qui, par son intérêt, corri­ge un peut l'apathie que les enfants éprou­vent généralement pour ce genre d'exerci­ces. Il doit être de longueur raisonnable, adapté, en tout cas, à la classe et relié si possible à l'enseignement des autres branches du français.

c) Comment faut-il dicter?

Autant que le choix du texte et la nature de l'exercice, le mode et l'étendue de sa pré­paration, la façon de dicter doit permettre

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à l'élève de donner la mesure de ses forces dans un climat de confiance et de sérénité.

Evitons la dictée-terreur où l'élève crai­gnant de commettre des erreurs, imagine des traquenards partout et complique à plaisir. Le rythme doit être plus lent pour une dictée d'étude - il s'agit de modérer les plus rapi­des, d'exiger aussi un soin impeccable. Pour les dictées de contrôle, le rythme peut être

:-un peu plus soutenu.

Le maître se tient devant la classe et exige que les élèves, non seulement l'écou­tent, mais le regardent. Il dicte la phrase entière, puis par groupes de mots représen­tant une unité grammaticale. Il parle d'une voix parfaitement distincte et soigne tout par­ticulièrement sa prononciation, de manière que les élèves le comprennent sans peine, surtout ceux qui se trouvent au fond de la salle. Il évite les digressions inutiles qui noient l'attention et il exige le silence le plus complet. Il s'abstient aussi, comme on le voit malheureusement encore à l'école primaire, de dicter simultanément à deux ou trois cours, deux ou trois dictées différentes. La dictée terminée, il s'agit de la faire relire avec mé­thode, par exemple, en recherchant tous les sujets, en analysant tous les -participes passés contenus dans le texte.

d) Comment faut-il corriger?

Il est évident qu'une dictée où se sont "multipliées les fautes n'a aucune valeur pé­gagogique. Un exercice de dictée peut per­dre toute valeur si les élèves ont commis en moyenne plus de trois à quatre fautes. Ces résultats dépendent du choix du texte, de la préparation qui a précédé la dictée et de l'at­tention accordée par les élèves à l'exercice. La première condition d'une correction utile et efficace est donc la qualité des résultats obtenus. Ceci étant, je dirais que la correction est un moment essentiel de l'enseignement de l'orthographe. Il en est le plus important

12

chaque fois que la dictée n'a pas été préparée. Il faut donc y consacrer quelques instants.

La correction intervient avec le plus de profit, si elle est faite sur le champ. La cor­rection immédiate rétablit plus aisément les graphies correctes. Le procédé le plus valable est l'autocorrection. A l'aide du texte, du dictionnaire, de la grammaire, du carnet de vocabulaire, de l'analyse provoquée, l'élève corrige, dans le texte même, les expressions fautives en leur substitua-nt la graphie cor­recte. Le maître recueille ensuite les cahiers, les contrôles sérieusement et prescrit les cor­rections à faire à la suite de la dictée: copie, justification grammaticale, accords, exercices correctifs, etc ... Il annote toujours le travail de l'élève, fait ses remarques et peut éven­tuellement, pour l'encourager, avoir recours à une double notation, négative pour les mots ou les accords erronés, positive pour les accords ou les mots particulièrement diffi­ciles que l'élève a réussi. Ainsi la dictée n'est plus la comptabilisation des fautes. Elle constitue réellement le point de départ d'acti-

" vités correctrices ou de consolidation.

e) Comment v~rier les dictées?

Si l'on veut que la dictée garde quelque attrait, il faut varier son utilisation. Voici quelques possibilités:

- L'autodictée: C'est un texte beau et court, appris par cœur, que l'élève se dicte à lui-même.

- La dictée muette: Le texte est au tableau. Le maître le lit une première fois, les élèves le lisent ensuite deux à trois fois. Les mots difficiles sont expliqués, copiés, épelés, prononcés. Les élèves mémorisent la première phrase, le maître l'efface en­suite, puis les élèves la restituent dans leur cahier. Ainsi de suite pour toutes les phrases.

- La lecture orthographique: On choisit une partie d'un texte lu pour le plaisir.

Les élèves le préparent. Deux ou trois élèves sont au tableau. On dicte cer­tains mots, certains accords éclairés par l'analyse de toute la classe.

- La dictée dirigée: C'est un excellent pro­cédé à utiliser surtout en début d'année scolaire où les règles grammaticales sont encore trop peu assimilées. On analyse en cours de dictée. On rappelle les rè­gles, on fait raisonner chaque cas. On peut agir ainsi jusqu'à ce que l'élève ait acquis une meilleure autonomie.

- La dictée de contrôle: Cette dictée pé­riodique a pour but premier de contrôler les acquisitions nouvelles des élèves. Elle est de préférence composée par le maître et constitue une révision systématique des notions enseignées. li est bon de reprend"re dans cette dictée, les phrases qui, lors des dictées d'étude, ont été entachées d'erreurs. Ainsi l'élève prend plus au sé­rieux ses propres corrections, parce que cette dictée les contrôle effectivement.

- La dictée d'examen: Cette dictée englobe toute une tranche de programme ou le programme entier de l'année. Elle est davantage utile au maître qu'à l'élève. E lle lui permet avant tout de constater les progrès accomplis et les lacunes à combler. Elle est donc, au point de vue des résultats, à analyser soigneusement par le maître. Celui-ci en tire les conclu­sions qui s'imposent et prend les mesures appropriées pour assurer ses arrières et poursuivre sa marche en avant.

Matériel accessoire

- L'affichage d'exemples lisibles par tous les élèves. Ce procédé apporte aux moins doués surtout, la clarté qui leur manque.

- Le fichier mural des règles numérotées. Chaque erreur de grammaire ou de voca­bulaire est sanctionnée par le numéro de la règle inappliquée. Outre la correction ordinaire, l'élève doit rechercher, copier, éventuellement réciter la règle en question.

- Le fichier autocorrectif. Chaque élève dis­pose sur son pupitre d'une boîte dans laquelle sont classés des exercices correc­tifs. A-t-il omis d'accorder un participe qui doit l'être? Il peut trouver devant lui, à l'onglet qui lui est réservé, une fiche autocorrective. Ce matériel ne peut, bien sûr, être utilisé avec profit que par de grands élèves.

- La boîte aux mots d'usage. L'élève dis­pose sur son pupitre d'une boîte avec séparation intérieure. Dans une des deux cases, se trouvent des fichets de papier mi-carton. L'élève a-t-il écrit faux le mot « arrosoir ». Il prend un de ces fichets et calligraphie correctement le mot arrosoir. Il place ensuite la fiche dans le deuxième casier. Il peut par la suite, dans ses mo­ments libres ou durant le temps ré­servé à cet effet, lire ces mots, les copier ou se les faire dicter par un camarade.

Je pense qu'il est temps de conclure. L'in­géniosité du maître, son souci de faire re­bondir l'attention, doivent guider son choix et toute son activité. Il est facile de constater que lenseignement de l'orthographe est exigeant, voire tyrannique" 11 est d'ail1eurs inutile, en ce domaine, de constater; il faut organiser un enseignement approprié de l'or­thographe. Il pourra comprendre des leçons d'orthographe en rapport avec la leçon de vocabulaire, celle de textes à caractère ortho-_ graphique, enfin la pratique traditionnelle et renouvelée de la dictée. Ce n'est, en défini­tive, que par un travail méthodique et per­sévérant que l'on obtient des résultats con­venables. Mais avant tout, si l'on veut enrayer. la crise orthographique, puisque crise il y a, et qu'elle dure depuis fort longtemps, c'est par une rééducation de l'attention et de la volonté qu'il faut commencer.

Armand Maillard Chef de service DIPC

1700 Fribourg

13

Page 9: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

A~'rIIAI~I'r~ 1·1~ltAt;ttt;ltPIII~

LA DROGUE ET SES EFFETs

Information par la Commission cantonale de lutte contre la drogue

Pourquoi cette information ? L'existence d'un «problème de la jeu­

nesse» n'est pas niable. L'essor des moyens de communication et l'évolution technologique ruinent de plus en plus les valeurs tradi­tionnelles. On a souvent évoqué la situation des jeunes qui se coupent plus ou moins de la société des adultes, et s'organisent une vie marginale fondée sur le refus, la trans­gression des principes transmis. Ils évo­quent les difficultés d'un monde inhospitalier, menaçant, inhumain. Mais il serait paradoxal de chercher partout des raisons et des motiva­tions en négligeant un aspect central de la toxicomanie, le plaisir et sa recherche.

But de cette information L 'agression par l'offre profite de toutes les

circonstances: la curiosité, le besoin d'éva­sion sont guettés, satisfaits. Au besoin, on donne gratuitement, on appâte, on utilise l'ignorance. Au plan de l'occasion et de ses pièges, seule l'information peut réaliser des défenses efficaces. En 1972 s'est déroulée en Valais une exposition itinérante sur la drogue. Une brochure «Drogue, apprendre pour ne pas en dépendre» a été distribuée.

Aujourd'hui, nous revenons à ce problème sous la forme d'un tableau, qui ne se veut pas «encyclopédie médicale» mais «docu­ment d'information» pour le maître. Les problèmes posés par la drogue sont mal struc­turés, mal délimités. Le manque de connais-

sances valables, l'information insuffisante des responsa bles, la difficulté d'analyser le pro­blème et les mécanismes diffus de contamina­tion, de colIecter des informations vraies sur l'univers du drogué, la méconnaissance de la psychologie du jeune drogué, de 12 à 16 ans, compromettent l'efficacité de la lutte à mener. Un pourcentage grandissant des sujets conta­minés est constitué d'adolescents sains, ni psy­chotiques, ni névrotiques, apparemment « sans problèmes» et qui « normalement» n'auraient pas dû suivre ces processus de désocialisa­tion et de margination.

Il ne faut cependant pas céder à l'obses­sion de la toxicomanie, en voir partout, et, surtout, déclencher des interventions traumati­santes pour des adolescents. La consommation accidentelle d'une cigarette de marihuana par un adolescent ne doit pas entraîner un drame. EIle nécessite urie admonestation et une in­formation, au besoin une demande de conseil auprès d'une consultation médicopsychologi­que, mais c'est la persistance de l'habitude toxique, les troubles du comportement, la rupture de l'effort scolaire qui, éventuellement, permettront d'apprécier le phénomène à sa juste valeur.

Tout ce qui concerne la drogue met en jeu avant tout la liberté de l'individu, c'est pour­quoi nous devons lutter contre ce phénomène, ne pas nous en désintéresser, ou, au contraire, dramatiser, afin de pouvoir maintenir le dia­logue avec les jeunes.

Informations tirées du livre « La Drogue» de Yves Pélicier et Guy Thuillier, de la Collection « Que sais­ie?» des Presses universitai~ . de France.

15

Page 10: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

Classifica­tion

Chanvre indien

Halluci­nogènes

Solvants techniques

Médica­ments excitants

Médica­ments calmants

Opiacés

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1 1

Manière Nom de la drogue d'absorption 1 Impressions ressenties 1 Effets physiques 1 Dépendance psychique

Marihuana (kif-herbe)

Fumé tel quel ou A faible dose, état de rêverie mélangé à du tranquille, perception des sens ta bac accrue.

-----------:---- ----- 1 A plus forte dose, pertes de Se fume mélangé mémoire, difficulté de concen­à du tabac Goint) tration, ralentissement dans ou à des alime?-ts les idées et la parole, détache­ou dans une pIpe ment à l'égard de la réalité.

Sécheresse de la bouche, rougeur des yeux, accé­lération des rythmes cardiaques et respiratoi­res, parfois nausées et maux de tête.

Pas de dépendance. mais en cas de privation l'état d'an­goisse et d'insatisfaction peut amener à l'escalade. par l'ab­sorption de doses et de dro­gues de plus en plus fortes.

Hachisch (Hasch, shi te)

L.S.D.

spéciale

Sous forme de pil­Iules, ingéré dans un sucre, un bon­bon, ou sur des fragments de bu­vards imprégnés

Illusions optiques, hallucina­tions auditives, modification des distances, des volumes, euphorie tranquille avec par­fois des phases d'angoisse al­lant jusqu'à la panique folle.

Risque d'atteinte psychique de plus ou moins longue du­rée (accident psychiatrique du type de la psychose).

------- ----7- ------- 1 Les «mauvais voyages» sont

Malaises digestifs et neurovégétatifs. Peut déclencher des ruptures de chromosomes, des avortements spontanés, ou des malformations du fœtus.

D'autre part. la marchandise est rarement pure, et est le plus souvent mélangée â des amphétamines, à des alcaloï­des pharmaceutiques.

\ 1

Mescaline

Substances volatiles (éther, détacheurs, colle, vernis ... )

Amphétamines (Speed)

Tranquilisants Analgésiques Somnifères

Opium

Morphine

Héroïne

Surtout par voie intraveineuse

fréquents. Il en résulte une perte de contrôle, de l'agres­sivité, des conduites dange-reuses (défénestration), senti­ment de: persécution. Des flash-back se produisent: re­tour brutal d'une expérience hallücinatoire, sans absorp­tion de drogue, accompagnés d'une très forte angoisse et de l'impression de devenir fou.

Un surdosage peut tuer.

Les produits ver- 1 Saoulerie rap.ide et griserie. sés dans un sac de

Accidents hépatiques, rénaux, sanguins; acci­dents mortels possibles par évanouissement ou par étouffement lors de vomissements.

Dépendance psychologique très forte.

plastique sont in-halés

Ingéré, inhalé, et surtout injecté par voie intraveineuse

Pillules

Fumé, mangé, in­jecté dans les vei­nes ou dissous avec de l'eau

Injections sous­cutanées ou intra­veineuses

Poudre blanche à priser ou à injec­ter après dissolu­tion ou pillules

Au début, le sujet se sent fort, énergique, entreprenant. Mais l'état général se dégrade vite, et le sujet devient confus, ir­ritable, méfiant, avec des idées de persécution. Besoin de domination, d'action vio­lente, comportement d'hostili­té et de méfiance. Déclenche des états de grande confusion mentale.

Au début, calment, atténuent l'angoisse et la douleur, fa­cilitent le sommeil. A la lon­gue, troubles du caractère, an­goisse, état dépressif, idées de persécution, diminution de mémoire et de concentration.

1 \

J " -, Baisse de l'appétit et du 1 La dépendance est psycholo­sommeil. Douleurs tho- gique et physique. raciques et abdomina-les. Amaigrissement, in-fections cutanées et pul-monaires, hypertension, diminution des . forces nerveuses. Risque de mort lors de compéti-tions sportives par sur-menage de l'organisme.

Troubles de l'appétit de 1 Dépendance psychique. la puissance sexuelle, atteinte possible du sang, des reins, du foie et du système nerveux. Un surdosage peut tuer.

Au début, état de bien-être Pâleur, rétrécissement Dépendance totale, qui réduit de volupté durant quelques de la pupille, manque finalement le sujet à la quasi-10 secondes, puis impression d'appétit et constipa- impotence et aux troubles de planer dans un monde sans tion, sueur, démangeai- mentaux (dépressions. délires,

1 problèmes. Avec les progrès sons, insomnie, abcès confusion). '. de l'intoxication les effets eu- cutanés, phlébites, téta- Esclavage total, qui pousse le phorisants se font I\1oins forts nos même, inflamma- sujet à se procurer de la dro­et le besoin et la souffrance tions du foie, paraly- gue par tous les moyens. du manque s'installe, état sies.

1 physique très pénible. Tolé- Lors d'une surdose: rance très rapide. Pour les coma avec chute ten­mêmes effets, les doses doi- sionnelle et paralysie vent être sans cesse augmen- respiratoire. tées. L'héroïne est la plus dangereuse car elle devient très rapidement tyrannique et s'assure la domination abso-lue du sujet. _

Page 11: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

EPREUVES TRIMESTRIELLES Déc. 1974

1. Objectif

En décembre 1973, les premières épreuves trimestrielles apparaissaient dans les classes de 5e et 6e années primaires. Le but de ces épreuves était de permettre aux maîtres des

:o-lasses d'observation de se faire une idée de la force de leur classe. Dans l'optique du DIP, elles devaient devenir un moyen tech­nique rendant possible une comparaison des résultats individuels avec une norme cantonale facilitant du même coup une plus grande har­monisation de l'échelle des notes scolaires.

2. Présentation des épreuves

Nous avons donc l'avantage d'offrir aux enseignants qui le désirent les épreuves de français et de mathématique de décembre 1973 en y apportant toutefois quelques cor­rections dans la présentation et la cotation. En effet, grâce à la collaboration de maîtres de 5e et 6e primaires, choisis au hasard, nous avons pu analyser les résultats de l'année dernière et les mettre à votre disposition avec les indications suivantes:

- représentation graphique des résultats de chaque épreuve pour le degré scolaire concerné;

- moyenne et rendement général de cha­que épreuve;

- échelle de notes basée sur la position des élèves sur la courbe des résultats.

Pour attribuer l'échelle de notes à chacune des épreuves, nous avons tenu compte de la difficulté relative des travaux ainsi que de normes théoriques faisant appel à la courbe de Gauss, selon cette répartition:

6 12 % ou selon le classement des élèves

5 4

18

230/0 300/0

de 1 à 100 : 1 er au 12e = 6 13 - 35 5 36 - 65 = 4

. 3 2-0

23 0/0 ] 20/0

66 - 88 89 - 97 98-100

3 2 1

Par ce système, les élèves sont jugés non par rapport à leurs connaissances mais par leur position comparée à l'ensemble des sujets interrogés.

3. Utilisation des épreuves

Pour que les épreuves aient toute leur va­leur, nous vous prions de tenir compte des remarques suivantes: 3.1 Faire savoir aux élèves que l'épreuve

doit être considérée comme toutes les épreuves de récapitulation que vous faites durant l'année;

3.2 Faire subir l'épreuve avant Noël, sans préparation préalable et sans explication spéciale;

3.3 Corriger les épreuves selon les instructions spéciales qui suivent;

3.4 Noter les travaux des élèves en fonction des barèmes de notes indiqués en marge de chaque représentation graphique;

3.5 En cas d'utilisation de ces travaux dans l'établissement de la moyenne du premier trimestre, procéder selon les directives vertes concernant le dossier de l'élève.

4.1 Epreuves de Se

a) Dictée: 1. Ecrire le titre au tableau 2. Les erreurs d'accent ne comptent

que pour Yz faute, sauf s'il y a changement de nature du mot (a, à - ou, où)

3. Le . texte est dicté par le maître avec la ponctuation

4. Total des points: 10.

b)- Vocabulaire et phraséologie: 1. Les fautes d'orthographe ne sont

pas prises en considération 2. Total des points: 20.

c) Grammaire - Analyse - Conjugaison : Total des points: Grammaire 16 Analyse 10 Conjugaison 14

40 points

d) Mathématique: L'épreuve doit être faite sur une autre feuille.

e) Barème des notes : 10 points pour la dictée 20 points pour le voca bulaire et phra­

séologie 40 points pour la grammaire - ana-

lyse - conjugaison. Il est possible de diviser l'épreuve de mathématique en: 20 points technique de calcul 20 points problèmes

4.2 Epreuves de 6e Le total des points est le suivant: Français: 10 points pour l'orthographe et 30 points pour les autres branches

Mathématique: 40 points au total.

En ce qui concerne l'orthographe, les indications figurant sous points 2 et 3 de 5e année seront applicables pour la 6e.

5. Remarques finales

Au cas où un maître voudrait estimer la force de sa classe par rapport à la courbe des résultats du canton, il n'a qu'à reporter sur les graphiques (en faisant une croix par exemple) chacun des résultats de ses élèves. Le nombre d'élèves au-dessus ou en-dessous de la moyenne générale de la courbe lui indique­ra si sa classe est plutôt forte, faible ou moyenne.

Nous souhaitons vivement que les maîtres utilisant ces épreuves et les barêmes indi­qués nous fassent partager leurs remarques à propos de notre contribution docimologique.

Nous sommes à votre disposition pour tous renseignements utiles à l'adresse suivante: DIP, Planta 3, 1950 Sion (tél. 027 39617).

Jean-Pierre Salamin conseiller pédagogique

19

Page 12: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

ORTHOGRAPHE Se

Epreuve trimestrielle - Décem bre 1973

CO COTIE

Cocotte se promène devant la ferme avec sa nombreuse famille; elle a dix enfants; elle en est très fière. A chaque pas elle avance la tête, la rejette en arrière et glousse d'un <;tir important.

Souvent elle s'arrête, remuant la terre avec ses pattes pour découvrir des graines ou des vers.

La fermière appelle la poule et ses poussins en semant des poignées de blé au milieu de la cour. A ce cri bien connu, ils arrivent à toutes jambes et se précipitent sur cette nou­velle aubaine. Ils picotent avec avidité, et l'on entend le bruit des becs qui frappent la terre.

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ORTHOGRAPHE 6e LA FONTAINE

II y avait au bas du verger, sous une couronne de saules, une fontaine.

J'ai passé de nombreuses années, penché sur elle. Je m'amusais du jeu des libellules, des glissades de ces insectes qui folâtraient sur l'eau lisse et brillante. Dans un cadre de cresson, dans les reflets des feuilles, des nuages et du ciel, grimaçait mon visage.

Au-delà, à divers étages, ondulaient des herbes et des mousses. Au-delà encore, sur le fond de sable, gisaient des brindilles et

. des feuilles mortes. Parfois des têtards tra­versaient ces espaces tranquilles. Je les sui­vais dans leurs voyages et, du bout d'une baguette d'osier, je les obligeais à repartir toujours.

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Page 13: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

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~ DECEMBRE 1973 . 5 e PRIMAIRE DECEMBRE 1973 5e PRIMAIRE FRANCAIS : Total

Nombre d'élèves : 708 Rendement : 75% Moyenne 52,22 Ecart-type 1 9,97 MATHEMATIQUES: Technique de Calcul

Pts ~~6 No- % 2? 3? 4? te

70 NOD!bre d'élèves: 753 Moyenne : 15,9 69 Rendement 79% Ecart-type 1 3,70 68 2

. Pts 1~~61 ~~~ % 1 67 4 6 14

50 100 pO 66 6

1 1

65 64 11 1 6 1 21 63 14 62 17 20

61 20 19 24 1 5 1 24 60 25 20

.59 29 18 35 58 33 57 37

17 47 56 41 55 45 16 571

4 1

22 r/ / /./////// / ///////// /1 54 49 .~o!~~~ ._

53 54 4 33 15 67 52 58 51 61

14 74 50 64 49 66

13 80 1 1 122 48 6·9

47 72 12 85 46 74 45 76

11 89 44 79 43 81 24 10 92 42 83 41 84 94 40 86 39 88 1 2 110

38 90 96

37 92 98

36 93 35 94 98 34 95 33 96 2 99 32 96 31 96

99 30 97 29 97 9911 28 98 27 98 2 100 26 98 25 98 1 100 24 99

1 50 100 150

23 99 1 1 1 22 99 21 99 30 40 élèves

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DECEMBRE 1973 5e PRIMAIRE DECEMBRE 1973 5e PRIMAIRE

MATHEMATIQUES : Problèmes

MATHEMATIQUES : Total Nombre d'élèves: 742 Moyenne 1 16,4 Rendement 1 82% Ecart-type : 3,88

Nombre d'élèves : 801 Moyenne : 32,5

Rendement : 81% Ecart-type 1 .6,7

Pts 1 ~g~ ~~- % 1 1 1 1 5,0 1 1 1 1 ,001 1 1 1 p~ 1 1 1 2?0 1 1 1 élèves Rg~1 N~Î % l 50 100 Pts 100 te 1

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11 6 /14 20 40 39 14

19 29 5 28 38 21 37 291 5 1 28

18 43 36 37 35 45

17 56 34 48 24 _._ ._m?~~.-:._._._ 33 57 1 4 1 26 16 66 32 63

31 67 15 74 30 72

29 77 14 ~O 28 79

27 82 1 1 1 22 13 84 15 26 85

25 87 12 88 24 . 89

23 91 11 91 22 92

21 94 10 92 20 94 1 2

19 95 93 18 96

17 96 95 16 97

15 98 96 14 98

13 98 97 12 99

11 99 98 10 99

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Page 14: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

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EPREUVE DE FRANCAIS Se ANNEE décembre 1973

GRAMMAIRE - ANALYSE - CONJUGAISON

G RAMIvlA IRE

3 pts Mets les phrases suivantes au pluriel Le chien aboie rageusement ...... ...................... . L'enfant brossé son vêtement .......................... . Sa chaussure est décousue ............................ · ..

l pt Ce ou se: Dès que la brume ...... fut levée, fut une .féerie

l pt Mon ou m'ont Mes camarades ......... rapporté le ballon . ........ ami m'a trompé.

2 pts Ajoute les terminaisons eu, au eau et accorde s'il y a lieu Des fleurs de lis ornaient les mant ....... roy .... . Dans un sentier cahot ...... . les essi ....... grincent.

2pts er ou é Paul a flân ...... le long des quais; il a vu les bateaux remont ........ le fleuve. Les enfants vont ramass .... ..... les feuilles tombe ... .

2 pts Accorde les mots soulignés Rassemblé ....... sur les fils électriques, les hiron-delles attendent l'heure du départ. Tour et clocher ajouré ..... . s'élancent vers le ciel.

2 pts Ecris au présent de l'indicatif les verbes entre parenthèses. Les élèves (s'assembler) ....................... autour de leur maitre et (l'écouter) ....................... . Le conte (intéresser) ............... ... les enfants et les (émerveiller) ..................... .

3 pts Accorde les mots entre parenthèses

Les eaux de la rivière étaient (troubler) ........... . par les pluies. Ces (quatre) ........... enfants jouent au foot~ball J'ai (dire) ............ des paroles méchantes.

25

Page 15: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

EPREUVE DE FRANCAIS 5e ANNEE décembre 1973

ANALYSE: l pt par réponse complète

Donne la fonction complète des mots soulignés: Ex: Tu: suj. de dégarnis Tu dégarnis le pied de l'arbre avant de l'abattre. Dans les prés jouent des enfants.

pied: ................... ~ ............................. ..... .. .

arbre: ...................................................... . .

prés: ....................................................... . .

enfants: .................................................... . .

Donne la nature complète des mots soulignés. Ex: tu: prone pers. L'horticulteur cultive amoureusement ses fleurs. Il -éprouve du regret de les couper.

L' ~ .......................................................... .

1 anl0ureusement ~ ............................................... .

ses: ......................................................... .

du: .......................................................... . .

regret: .................. . ....................... 0 ••••••••••• 0 • • •

1 les: ........................................... 0 •••••••••••••• • •

CONJUGAISON: l pt par réponse

Btre

Fendre

Mettre

Savoir

Avoir

Aller

partir

aimer

recevoir:

savoir

dire

venir

avoir

agir 26

cond. prés. 3e pers. du plur. af.: ................. . .

inde prés. 3e pers. du singe nég.: ................. . .

pass.comp. le pers. du singe af.

fut. S. le pers. du singe af.

passé S. le pers. du plur. af.:o ........ . ........... . .

imp.de l'inde 2e pers. du plur. af.: ............... . .

impér.prés.2e pers. du singe nég.: ................. . .

passé S. le pers. du singe af.: .................... . .

passé comp. 3e pers. du plur. nég.: ................ . .

passé S. 2e pers. du plur. af.: .................... . .

cond. prés. 3e pers. du plur. af.: ................. . .

fut. s. 2e pers. du singe af.: ................. 0 •••• • •

impér. prés. 2e pers. du sing. af.: ................ . .

inde prés. 2e pers. dù singe nég.: ................. . .

Norll .................. . Prénom ................... .

EPREUVE DE FRANCAIS 6e ANHEE décembre 1973

VOCAbULAIRE

4 pts

1 . Construis deux phrases; dans chacune d'elles, emploie un homonyme du mot "saut"-

1 ..................................................... .

2 •..•.•..........•....................•.... o' •••••••••••

2. Par q uel adjectif qualifie-t-on~ 1. Un journa l q ui paraît chaq ue semaine ............... .

"2. Une personne qui a atteint l'âge de 60 ans ................. .

3. Expr i r,le par un verbe ~ 1. Donner de la beauté ................................. .

2. Rendre étroi t ...................................... .

4. oDe quel nom provient le mot souligné 1. Un vieillard somnolent ............................. .

2. Un arbre séculaire ................................. .

8 pts GRAMMAIRE

1 . Donne le pluriel des mots suivants:

1. Un° récital .......................................... .

2. Un pneu ............................................. .

3. Un traîneau ......................................... .

2 . DanS les phrases suivantes, remplace les points par un pronom relatif 1. Les personnes ......... je me suis adressé m'ont rensei-

gné aimablement. 2. Les forêts ....................... .. nous nous étions

promenés étaient bourdonnantes d'insectes.

3 . Change le genre des noms suivants: 1. Un enlpereur ......................................... .

2. Le nlatou ............................................ .

3. Le gendroe ........................................... .

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Page 16: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

EPREUVE DE FRANCAIS 6e ANNEE décembre 1973

3 pts ANALYSE LOGIQUE

Donne la nature de chacune des propositions contenues dans les phrases suivantes:

Si tu arrives en retard, dit le maître, tu présenteras des excuses. Rita se rend à l'école; elle se hât~ car elle a froid.

Sépare les propositions par un trait vertical et numérote-les.

1 ......... , ................................................ .

2 •••.••••...••.••••••....•..•.•••..•..•.....•...•........••

3 ................ ~ ......................................... .

4 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

5 ......................................................... .

6 •....••.........••........................................

3 pts ANALYSE GRAî,lMATICALE

Donne avec précision la nature des mots soulignés:

1. Quels jeux, quelles bonnes parties ! ................... .

2. Ses parents l'avaient averti naguère ................... .

3. Cela sera-t-il important ? ... . ........................ .

4. Ce chien e-st sur la trace du lièvre .................... .

5 -. Sois courageux dans ton travail ........................ .

6. Ne jouez plus dans ce jardin ........................... .

3 pts

Donne la fonction des mots soulignés:

1. Le raisin est un fruit à pépins ............ . ........... .

2. Michel pense à ses examens ............................. .

3. Cet é~ève est fier de son devoir ....................... .

4. Hier, les enfants ont donné un concert ................. .

5. Sur la route, passent des écoliers ..................... .

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-EPREUVE DE FRANCAIS 6e ANNEE décembre 1973

CONJUGAISON

5 pts Mets les verbes entre parenthèses au temps et à la forme i ndiqués.

1 . S'habiller : impératif présent, 2e pers. du singe affir­matif

2. Manger

3. Mettre

4 . Etre

5 . Jeter

4 pts

............................ avec goût

passé simple de l'inde 2e pers. du plur. affirmatif

................ . avec modération

plus-que-parfait de l'inde 3e pers. du singe interroge

La ménagère ..... . ........ :., .' ..... la table ?

futur simple, 3e pers. du sing., interro-né­gatif

Ne ............. pas amusant de se qéguiser ?

futur simple, 2e pers. du singe interrogatif.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. des pierres ?

COMPOSITION

Su r le modèle de la phrase suivante, décr~s:

1 . Un maçon au travail

2 . Une ménagère préparant un gâteau

Ex emple: Juché sur son échelle, Mathieu, le peintre du village, restaure la façade de notre église.

. .. .. ...................................................... .

. .. . ........ . ......... ..................................... .

. .. . ......... .... . ................ .......................... .

. .. . ............ . .......................................... .

. .. . . . ........... ........................................... .

. ... ....................................................... .

. ... . ...................................................... .

29

Page 17: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

EPREUVE DE MATHEMATIQUE 6e ANNEE décembre 1973

Chaque question vaut 2 points. 1) 8200 cl + 780 dl + 0,35 dal + 2) 45 kg + 0,8 tonne + 3400 hg + 3) 28 dam2 - 36,837 m2 = en dm2 4) 12 h 53 min. 38 sec . + 5 h 15 5) Remplace les points

par des chiffres

0,085 hl ~ tonne

en litre en quintaux

min . 43 sec . en H. min. 8 • 2 7 3 • '2 .56 .73 5 8 . 0 . 07

6) En 5 minutes un avion parcourt 40 km . Quelle distance parcourt-il en 7 minutes ?

sec.

7) Souligne la f~action la plus grande : 4/5, 1/2 , 3/4, 15/20 8) En divisant un nombre par 12, on trouve Il comme quotient

et 8 comme reste . Quel est ce nombre? 9) Un commerçant vend les 8/15 d'une pièce de drap . Il reste

alors 49 m. Calcule la longueur de la pièce . 10) En une minute un promeneur fait 80 pas de 75 cm . Combien

mettra-t - il de temps pour se rendre de A à B, s'il doit parcourir 18 km 420 ? Un épicier achète pour 1479 F de café, dont 120 kg à 4 . 75 F le kg et le reste à 5,05 F le kg . Calcule le nombre de kilos de cette 2esorte . On échange un jardin carré de 60 m de côté contre un autre terrain rectangulaire de même surface ayant 25 m de largeur Calcule la longueur de ce 2e terrain .

13) Au premier janvier, la population d'une ville était de 128'000 habitants. Elle augmente de 8,5 % pendant l'anné e . A' combien se chiffre la population à la fin de l'année .

14) J'ai acheté un vélo et une remorque pour le prix de 500 F. La remorque coûte les 3/7 du prix du vélo . Calcule la valeur de chacun.

15) Un champ rectangulaire mesure 250 m de périmètre . La lon­gueur mesure 25 m de plus ,que la largeur . Calcule la sur ­face de ce champ.

16) 200 kg de farine ont donné 280 kg de pain . Combien faudra - t-il de kg de farine pour obtenir 420 kg de pain.

17) On a payé 4.50 F un bidon de vernis de 0,750 kg . A combien" revient le kilo de vernis ?

18) Une conunune compte 6 classes avec respectivement, 36, 28, 32, 19, 24 et 35 élèves. Combien y a-t-il d'élèves en moyenne par classe ?

19) Une caisse de 30 kg d'oranges doit être liquidée pour 27 F. Le commerçant subit ainsi une perte de 9 F. Calcule le prix d'achat du kg d'oranges.

20) Les 3/4 d'un nombre plus 120 égalent 420. Quel est ce nombre.

30

EPREUVE DE FRANCAIS Se ANNEE décembre 1973

VOCABULAIRE ET PHRASEOLOGIE

1) Groupe les synonymes deux à deux: (il y a un mot de trop) 4p t s Courage ~ conduire - grotte - hardiesse - guider -

inspecter - caverne - débile - examiner.

.............. . et ........... . ........... et ............ .

... .. .......... et ........... . . .......... et .......... ~ ..

Ecris au-dessous les mots de même nature mais de se~s contraire:

Rapide avancer triste - augmenter

Apparaître laideur violent - faible

3)Trouve les noms correspondant aux mots suivants 4pts expliquer : 1' ................ pleuvoir la~ . . ........ .

poursuivre

méchant

inquiet

la .......... . . . .. perdre

la ............... paresseux

l' ..... . ......... soigneux

la ........... .

la ........... .

le ........ . ... .

4 )En employant tous les éléments donnés, construis une 2pts phrase correcte

ses poutres brunies - le vieux - au flanc - offrait - villa ge - accroché - de la montagne du soleil - aux caresses.

. .......... . .. . ............................... . ... . .......

5 )Dans la cour, la fermière appelle les poules et leur 2pt s jette des graines.

Sur le modèle de cette phrase: parle: a) d'un ouvrier (mécanicien, bûcheron)

.. . ................................................ . ...

.................... . .............................. . ... b) d'un animal (chat, oiseau)

... .. ... . ....... . .......................................

6 )Rem~~~~~·~~~·~~~~~~·~~~·~~·~~~~~·~~~~~~~~~················· 1 4pts Au pied de la colline ............................ une source

Dans le ciel ..... . ....... . ....................... un aigle

lune ............................. : ... un arbre31 de givre.

Page 18: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

1

EPREUVE DE MATHEMATIQUE Se ANNEE décembre 1973

Durée de l'épreuve: 1 h. 30 environ 2 points par question

OPERATIONS 1) 2) 3 ) 4) 5) 6)

396 + 0,85 + 967,6 + 24395,78 =. 8003 - 604,35 =. 750 x 4,8 = ...• 60900 x 7,08 =. 37i,20 58 41673 479

TRANSFORMATIONS 7) 8) 9 )

3 ~ q + 5 t. .kg 35 km 3 70 cl x

10) 8 pièces

hm 8 1200

de 5

dam =

F

.••••• • fi

.dl .pièces de 20 ct

PROBLEMES Il. Une pièce de drap mesure 45 m. Le marchand en vend 7,8 m

à un premier client et 4,7 m à un deuxième client. Combien de mètres lui en reste-t-il ?

12. Un fût contenait 2000 litres de cidre. On en a retiré 70 bonbonnes de 25 litres chacune. Combien reste-t-il de litres dans le fût ?

13. Une propriété se compose d'une maison et d'un verger. La maison vaut 180,000 F. Le verger vaut le tiers du prix de la maison. Que valent en tout la maison et le verger.

14. Un employé gagne 28000 F par an. Sachant qu'il dépense 1900 F par mois pour l'entretien de sa famille, on demande combien il économise en une année.

15. Une fermière récolte 20 douzaines d'oeufs qu'elle range dans des cartons contenant 24 oeufs chacun. Combien a-t-elle rempli de cartons ?

16. Plein de parfum, un flacon pèse 0,245 kg. Vide, il pèse 0,175 kg. Quel est le poids du parfum?

17. Une ménagère achète un gâteau qui coûte 6,60 F. Avec cet argent, combien aurait-elle pu acheter de glaces à 55 ct.

18. Ma mère prend le train de 9 h. 45. Sachant qu'elle met 15 minutes pour se rendre à la gare, à quelle heure doit-elle partir de la maison si elle veut arriver à la gare 5 minutes avant le départ du train ?

19. Une caisse contenant 100 boîtes de conserve pèse 30 kg Vide la caisse pèse 5 kg. Quel est le poids d'une boîte?

20) Un camion vide pèse 2000 kg. On le charge de 80 sacs

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de ciment pesant 50 kg chacun. Il doit s'engager sur un pont dont la limite de charge est de 5.5 t. Le camion chargé peut-il franchir ce pont? Si oui; combien de kg de ciment pourrait-on encore charger ? Si non combien de kg de ciment faut-il enlever ?

L'Ecole normale vient de pu­blier une feuille d'information que nous vous présentons en pensant qu'elle peut vous inté­resser. Ceux qui désireraient être tenus au courant des pro­chaines publications sont priés de donner leur adresse à : Ré­daction Information ENG, Rawyl 47, 1950 Sion. Ils re­cevront ainsi «Information» chaque fois qu'elle paraîtra.

Numéro 1 20 novembre 1974

Chers parents et amis,

L'Ecole normale des instituteurs du Valais (ENG) souhaite éto­blir un contact plus régulier avec vous, afin de partager nos joies et nos soucis, ou tout simplement pour vous renseigner sur ce qui se passe à l'Ecole normale. A cet effet, qu'y a-t­il de plus approprié qu'une information écrite 7

Aux rapports quelque peu austères et aux plaquettes sur papier glacé, nous avons préféré une simple feuille d'information. Techniquement facile à réaliser et d'un coût peu élevé, ce bulletin di ffusera une information à la fois condensée et com­plète, présentée de manière fonctionnelle et attrayante. Nous osons espérer que le préser'lt numéro répond à ces exigences. L'en-tête est dû à A. Henzen, é lève de 4e année allemande. Il a fait l'objet d'un concours organisé parmi nos él~ves . Un jury formé d'él~ves l'a "élec tionné parmi 76 projets et lui a attribué Un prix. Le conco urs ne fi xai t aucun impératif qucnt au symbolisme; il s'agissait avant tout de créer un graphisme harmonieux qui puisse satisfaire au caractère bilingue de no­tre école.

Nous avons l'intention de faire paraître "Information" aussi souvent que cela sera nécessaire. La fréquence de parution dépendra des matériaux d'information à notre disposi tion et du s urcroît de travail imposé aux r édac teurs bénévoles. Le rédacteur responsable sera M. Léo Biollaz, tandis que M. Ar­thur Fibicher a bien voulu accepter la responsabilit é de l' éd i­tion allemande. D'ores et déjà, je désire exprimer toute ma reconnaissance à ces deux professeurs pour ce supplément de travail dont ils ont bien voulu se charger, ainsi q ue mon ad­miration pour l'idéalisme qui les anime, idéalisme nécessaire sinon indispensable à une telle entreprise.

"Information" n'est pas l'affaire des seuls rédacteurs respon­sables. Certes, la Di rection s' y expr imera, mai s ces pages, aussi modestes soient-elles, seront ouvertes aux é l èves e t leurs parents.

Pour l'instant, aucune restri c tion n'a été faite quant au fond. Il est à prévoir que des communications d'ordre admi­nistrati f occuperont une place prépondérante. Sous cette ru­brique figureront notamment : le calendrier des mani festations importantes, l'organisation de l'année scolaire, les invita­tions de divers ordres, des renseignements ut i l es, des appels divers. No us entendons par là des informations sur l'organisa­tion de l'ENG et les obj ecti fs éducn ti fs qu'elle poursui t. Il conviendra éga lement de ré server la place nécessaire à l'ac­tivité quotidienne telle qu'elle est véc ue par le s maîtres et les élèves d'une institution telle que la nôtre. Faudra-t­il aussi prévoir un "coin du lecteur" ? Les contributi ons écr ites des parents pourraient éventue llement figurer sous ce tte rUbrique. Le développement futur d '''Informati on '' le dira.

Qu'il nous soit permis d'exprimer ici un voe u : que les lec­teurs - nous pensons plus spacialement aux parents de nos élèves - accueillent "Information" avec bienveillance. L'in­térêt que nous portons à la tôche commune de l'éducation en est la meilleure garantie. C'es t dans cet te optique que nous nous r é j a ui ssons d'engager 1 e dia logue.

Croyez , chers parents et amis ,à l'expression de mes sentiments les meill e urs.

~œrw~ Joh a nn Roten

Directeur ENG

33

Page 19: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

MÉTHODE PETIT: méthode d'enseignement de l'allemand dans les écoles primaires

1. PRINCIPES ET INTENTIONS

1. Le choix du vocabulaire

- Les auteurs de la méthode ont choisi un vocabulaire correspondant aux préoccu­pations psychologiques de l'enfant de 6 à 10 ans, par exemple, la connaissance des par­ties du corps, les penchants et les besoins pri­maires (manger, boire ... ), l'émotivité primaire (rire, pleurer ... ), le jeu, les phénomènes· natu­rels, etc ... ).

- Ce vocabulaire se constitue d'environ 800 éléments ventilés dans 96 jeux ou sketches divisés en trois niveaux correspondants à trois années d'enseignement (3e, 4e, 5e primaires).

Si l'on ventile ce vocabulaire par jour d'exercice, on arrive à une moyenne appro­chant 1,5 mots par jour.

2. La langue parlée

Elle a été réhabilitée ces dernières années car le langage oral a existé bien avant l'écri­ture qui n'est en fait que la transcription de ce dernier.

Par ailleurs, il existe un décalage entre l'orthographe et la langue, tandis que l'une est restée figée, l'autre, moyen de communi­cation entre les hommes, a évolué: par exem­ple, l'adjectif français «beau» se prononçait il y a plusieurs siècles avec une triphtongue, chaque lettre graphique notait un son, au­jourd'hui « beau» est prononcé avec une mo­nophtongue; mais là graphie n'a pas subi cette simplification, un seul son «0» est noté par trois voyelles graphiques.

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Ce décalage entre le système phonétique et la graphie est moins évident en allemand car l'orthographe allemande n'a été codifiée qu'à la fin du XIXe siècle donc très tard.

Toutefois, nous devons considérer l'impor­tance de l'accentuation allemande dans la lan­gue parlée, une phrase allemande parfaite du point de vue grammatical, lexical et même phonétique ne sera pas comprise si la place voire même l'intensité des nombreux accents ne sont pas respectés.

Or les faits accentuels sont absents de la graphie, qui apprend une langue par la gra­phie les néglige ipso facto et aura bien des difficultés pour se faire comprendre des ger­manophones.

C'est une des raisons pour laquelle l'ortho­graphe n'est introduite qu'en cours de la troisième année d'apprentissage.

3. L'image

Comme l'apprentissage d'une langue ne peut reposer sur la seule mémoire auditive et l'écriture, support de la mémoire visuelle, est retardée, les auteurs ont eu recours à la figuration par l'image.

Cette représentation répond à trois préoc­cupations essentielles: - dans ie domaine phonétique; chaque son

allemand est représenté par une image. Ces images constituent le «tableau phonéti­que» qui sert de référence;

- dans le domaine lexical: chaque mot de voca bulaire est illustré par une image;

- dans le domaine structural ou grammati­cal: '- chaque unité de grammaire est figu­rée par une image.

Ce· procédé de figuration par l'image cor­respond d'ailleurs mieux aux intérêts des en­fants de cet âge: les différents sketches ou jeux mettent en scène une famille «Famille Baumann» dont les enfants Hans, Heidi et Monika ont l'âge des élèves.

Ces thèmes choisis sont ceux de l'enfance: sévérité relative du père, fierté du garçon, coquetterie des filles, taquinerie entre frères et sœurs ...

Il. PRESENTATION CONCRETE DE LA METHODE

Les quinze premiers jeux prévoient quatre phases: - une phase passive pendant laquelle les

élèves écoutent la bande magnétique; le maître présente les planches ou images au fur et à mesure;

- une phase de répétition: le maître sollicite la classe à l'aide d'expressions usuelles allemandes apprises au début de l'année. Les élèves répondent tous ensemble ou par rangées qui portent des noms d'ani­maux: Katzen, Mause, Baren ... Les élèves reprennent ensuite individuelle­ment. Ils sont appelés par le maître par leur prénom allemand distribué au début de l'année;

- une phase de réponse: la bande magné­tique marque un arrêt après chaque ques­tion; un élève . doit y répondre, puis ·la réponse est reprise ensuite collectivement;

- une phase de reproduction au cours de laquelle les élèves manipulent eux-mê­mes les planches, et reconstituent le scé­nario.

A partir du jeu 16 apparaissent les vérita­bles dialogues mettant en scène la famille Baumann.

Le but à atteindre maintenant est la dra­matisation individuelle: trois ou quatre élèves

se répartissent les rôles et jouent la « pièce» devant leur camarade.

Le montage complet d'un sketche demande environ cinq séances quotidiennes de vingt minutes.

Outre le rebrassage continuel des éléments lexicaux et structuraux, il existe la possibi­lité pour les élèves de reprendre tous ces éléments et d'en réaliser toutes les combinai­sons possibles lors des jeux appelés lexico­structuraux.

La pratique montre que cette phase de l'apprentissage est indispensable à l'acqui­sition de la langue.

Par ailleurs, l'aspect ludique de ces exer­cices dont l'organisation est confiée aux élèves, rend ce «rabâchage» plus attrayant.

Le but ultime visé par les auteurs--est la liberté et la spontanéité de l'expression.

Ce stade ne peut être atteint que lorsque l'exercice aura vaincu les difficultés phoné­tiques, lexicales et grammaticales; si une répétition des automatismes linguistiques, un réemploi intensif des éléments lexicaux et structuraux et une progression rigoureuse ne sont pas assurés, l'accès à la liberté d'ex­pression reste une utopie.

Ainsi on permettra aux élèves de s'ex­primer librement seulement à partir des jeux 55 à 60.

Le maître propose un thème à partir du­quel plusieurs élèves improvisent un dialogue en allemand.

REMARQUE:

Conscient de ne pas avoir mentionné tous les aspects notamment pédagogiques de la méthode, je me suis efforcé de ne pas trahir les intentions des auteurs.

Régis Cheviron

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Page 20: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

1

LA RÉGION

B. La vallée de la Sionne

a) La Sionne quitte son vallon à l'altitude de 560 mètres ; elle a édifié un cône de dé­jection à la pente très accentuée. A une centaine de mètres, en aval de son débouché, l'œil avisé découvre une arête rocheuse qui émerge aux environs du couvent des capucins et s'étire en direction de la Brasserie. La Sionne l'a sciée transversalement et s'est en­caissée profondément à la hauteur du Vieux­Moulin (10 à 15 mètres). Les récents travaux de couverture de la rivière dissimulent au­jourd'hui cet aspect de la topographie. Cet obstacle sur le cours de la Sionne ajouté à ceux qui prolongent, à l'ouest, les collines de la Poudrière, de la Majorie et de Valère ont sans doute contribué à donner à ce cône de déjection sa pente accentuée.

La Sionne est une rivière au débit très.. irrégu1ier: elle a un régime essentiellement nival: en été, elle n'est alimentée que par des sources peu abondantes captées depuis longtemps pour l'irrigation ou pour l'alimen­tation des villages et de la ville. Aussi, pen­dant la saison chaude, le lit de la rivière est­il souvent à sec. Cette irrégularité du débit lui vaut un alluvionnement intense lors des crues; d'autre part, le courant rapide donne aux hautes eaux une puissance érosive élevée qui a nécessité l'endiguement systématique de la basse vallée.

Entre la Brasserie valaisanne et le point 602, la vallée est taillée longitudinalement dans la série inférieure de la zone de Ferret; son profil transversal est asymétrique; la rive gauche est dominée par une .suite de falaises verticales dans lesquelles seule l'éro­sion anthropique a, durant les dernières années, apporté quelques transformations. La

36

D E S I ON

v ~ \l t.c. <At l~ Siofl\ v\( .. t.~ '.",~\ olt.!. Ho"l i ~ ~~'

t; ~l'6 Il

Fig. 39. - Entrée de la vallée de la Sionne. Niches d'arrachement en A et B.

1

Page 21: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

rive droite · est également escarpée, mais sa pente très raide, imposée par l'inclinaison des couches schisteuses, est régulière. La par­tie inférieure du versant, festonnée d'éboulis, est en pente plus douce; la vigne, retenue par des murs élevés, y a élu domicile. La par­tie supérieure, plus raide, ne porte en revanche que broussailles et herbes rases. Sur le versant gauche croît, au contraire, un bocage dense où se mêlent broussailles et feuillus de hautes futaies.

b) Entre le point 602 et l'entrée du hameau de la Sionne, la rivière s'est creusé une tran­chée étroite qui coupe transversalement la zone de Ferret. Les deux versants, symétri­ques, sont très abruptes; une carrière de brisé (schiste lustré que l'on concasse avant de répandre sur les vignes) a même, autrefois, dégagé une falaise impressionnante qui sur­plombe la route d'Ayent.

La rive gauche, mieux ensoleillée, porte quelques vignes et vergers à son étage infé­rieur, alors qu'au-dessus, la steppe sèche, se niêle aux buissons et aux chênes rabougris. Sur la rive droite moins aride, des broussailles et une forêt touffue de feuillus aux essences peu développées dissimulent les rochers.

c) A 800 mètres en amont du point 602, la vallée, à nouveau dissymétrique, s'oriente parallèlement aux lignes géologiques domi­nantes. Elle montre, sur sa rive gauche, là où à la suite de quelques éboulements ré.­cents la forêt fait défaut, des parois verti­cales aux strates tronquées pendant vers le sud-est.

La végétation, faite de pins et de sapins de petite taille, est très touffue. La rive droite est moins escarpée et s'élève en pente régu­lière vers le plateau de Savièse. Les rochers sont absents dans les schistes noirs et ten­dres (de l'Aalénien) qui longent la rive droite sur 5 à 600 mètres. Des placages morainiques

38

rhodaniens de faible épaisseur les recouvrent en aval du hameau. Le versant droit se caractérise en outre par une grande instabilité qui se manifeste surtout lors des printemps pluvieux.

Le creeping entraîne régulièrement des. murs de soutainement et leur surcharge de terre à vigne. Deux glissements de terrain de plus grandes dimensions entaillent le ver~­sant à l'entrée sud-ouest du village et créent des replats sur les loupes à mi-coteau. Le vieux village lui-même n'est pas dans une position de toute sécurité: il y a une di ­zaine d'années, à la suite de pluies diluvien­nes, des crevasses s'étaient ouvertes qui firent craindre le pire aux habitants.

La végétation naturelle a quasiment dis­paru de ce coteau; la vigne le recouvre en majeure partie; la prairie et le verger font cependant encore une couronne au hameau.

d) A la hauteur du point 637, la rive gauche s'évase également, les schistes tendres avec leurs sols superficiels mouvants se retrouvent sur les deux rives; un glissement large de deux à trois cents mètres, dont les bords de la niche d'arrachement ne sont encore pas stabilisés, a ouvert dans le talus sud une large brèche sur laquelle la vigne a rem­placé la forêt.

Dans ce tronçon de vallée, le cours de la rivière n'a pas été systématiquement corrigé; la pente moins raide et le lit, traversé à plusieurs reprises par des bancs de schistes compacts, rendent l'érosion moins vive; cel­le-ci l'est cependant suffisamment pour créer un chenal étroit dans le rocher au sud du village.

Un petit affluent descendant de Monteiller découpe le versant droit de la vallée à la hauteur du point 639; sa jonction n'est marquée par aucune accumulation d'allu-

vions, bien que dans ce vallon secondaire les glissements de terrain soient nombreux et importants.

dans le fond du chenal au profil en long irrégulier que parcourt la Sionne : un obstacle rocheux qui se poursuit sur une trentaine

Fig. 40. - Amorce de gorge datant de 25 ans dans la vallée de la Sionne.

e) Plus en amont, à la hauteur du point 678, ce sont deux ruisseaux qui, de droite et de gauche, convergent vers le thalweg et le moins volumineux des deux, celui de la rive droite, a édifié un petit cône de déjection qui rejette la Sionne contre le flanc gauche de la vallée, redonnant localement au vallon son profil asymétrique. L'érosion est active

de mètres, mis à nu en 1948 par une violente crue de la rivière, est franchi aujourd'hui par une gorge étroite, profonde de 1 à 2 mètres.

Les murs de soutènement de la route, édifiés à cette même époque, voient leurs fondations, pourtant profondes de près d'un mètre, dégarnies et même localement sapées par le courant qui déjà coule en contre-bas.

39

Page 22: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

Les nombreux blocs de granit ou de gneiss qui jalonnent le lit de la rivière témoignent de l'importance des dépôts morainiques rho­daniens dans l'ensemble du vallon.

Le contraste de la végétation est ici le même qu'à la hauteur du hameau à cette différence près toutefois que sur l'étage infé­rieur de la rive droite, la prairie occupe encore une place importante. L'agriculture devenant de plus en plus intensive, elle recule à grand pas devant la vigne envahissante. La répul­sion que ce petit vallon, autrefois sans accès, exerçait sur les jeunes a préservé l'agriculture

d'un morcellement excessif; on y trouve au­jourd'hui des propriétés relativement vastes comparées aux micro-parcelles du coteau.

f) En amont de ce triple confluent, la vallée coupe obliquement une étroite bande de lias calcaire; à son passage, le vallon, symétrique, est fortement encaissé. Sur la rive gauche, la SIonne et la Zamaroude ont dégagé un éperon rocheux, le Luiton qui domine le vallon et constitue un point de vue excellent; il porte sur sa croupe étroite quelques gros blocs de granit témoins d'accu­mulations glaciaires anciennes.

Fig. 41. - Vallon de la Sionne (vue vers l'amont).

40

La route quitte le fond de la vallée en amont du point 678 et monte en pente raide vers Drône. L'asymétrie de la vallée re­prend en-dessous de ce village; le coteau droit présente un important glissement de terrain dont la niche d'arrachement dessine un vaste amphithéâtre à la hauteur de la cote 800. La loupe du glissement crée à mi-coteau ·le replat · de Lasse; celui-ci autre­fois marécageux, a été asséché et se couvre peu à peu de vignes. La niche d'arrachement, partiellement défrichée, n'est pas encore sta­bilisée; les printemps humides y provoquent régulièrement de nouvelles coulées de boue. La partie aval du glissement est, elle aussi instable; elle plonge vers la Sionne en talus très raide aux ravins nombreux. Elle bous­cule si violemment la rivière contre le ver­sant opposé qu'un gros éboulement s'y est produit il y a une vingtaine d'années; ce dernier a obstrué le lit du torrent et créé un petit lac aujourd'hui remblayé par les alluvions. Le coteau nord est traversé longi­tudinalement par le bisse de Lentine qui prend naissance dans le fond du vallon à la cote 750. Fait d'une tranchée naturelle, il franchit les zones mouvantes dans des aque­ducs métalliques; il porte l'eau nécessaire à l'irrigation du coteau qui s'étend d'ici au village de Pont-de-la-Morge.

La partie encaissée qui fait face au Luiton exceptée, l'ensemble du versant droit est cultivé. La vigne se taille la part la plus importante ; le replat de Lasse porte cepen­dant encore quelques cultures maraîchères sur ses terres argileuses.

Le long de la rive gauche, c'est la forêt de conifères qui est reine; elle est si dense que malgré la raideur du talus, on n'aperçoit que peu de rochers.

Cette partie du vallon de la Sionne, d'ac­cès difficile autrefois, est aujourd'hui des­servie par une route longitudinale qui s'ajoute à l'ancien chemin récemment rendu carros­sable.

g) A la hauteur de la prise du bisse de Lentine la vallée s'oriente du nord au sud et redevient symétrique. Elle coupe l'ensemble des racines de la nappe ultra-helvétique Bex­Laubhorn, tantôt perpendiculairement, tantôt obliquement. Les glissements de terrain sont plus rares et le profil fluvial de l'ensemble bien dessiné. La largeur du chenal est étroi­tement liée à la dureté des roches traversées.

Glissement de terrain ancien, récent et actuel en-dessous de Drône

41

Page 23: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

C'est ainsi qu'au passage des couches tria­siques et liasiques dures, à l'est de Drône en amont du point 780, la rivière s'enfonce dans une gorge profonde d'accès difficile. Dans les schistes, à la hauteur de la route Drône-Grimisuat, le chenal est plus évasé; les sols moins stables glissent localement et dessinent ici ou là des talus plus doux; le principal accident crée un bourrelet plus vo­lumineux en amont du pont qui porte la route dont nous venons de parler. "

h) Colonisation de la vallée Les cartes du début du siècle font état

de nombreuses constructions entre les cotes 700 et 900; celles-ci ne sont plus aujour­d'hui que ruines. Il ne s'agissait en fait que d'une seule maison d'habitation" sise au nord du point 836, les autres bâtisses étaient des moulins privés ou communautaires qui utili­saient la force motrice du torrent; il est enco­re possible ici où là de suivre les anciens bisses de dérivation; ces constructions n'ont jamais été ha bitées de façon permanente. La partie inférieure de la vallée, colonisée déjà ancien­nement, est aujourd'hui très vivante. On y ressent une sorte de frénésie de création de nouvelles vignes; celles-ci chassent même la forêt de la rive gauche, dans la région du confluent de la Zamaroude.

L'appartenance de la vallée à deux munici­palités différentes: Grimisuat pour la rive gauche et Savièse pour la rive droite, a cons-

42

titué un handicap et posé de difficiles pro­blèmes d'équipement; ceux-ci ont été ré­cemment résolus: la route a été améliorée, l'ensemble des bâtiments ont été raccordés au réseau " de distribution d'eau potable de Sa­vièse et le nouveau collecteur d'eau usée a été relié à celui de la ville de Sion. Aujour­d'hui un développement harmonieux est pos­sible, les vieilles bâtisses sont rénovées, de nouvelles maisons sont édifiées sur ces ter­rains équipés et peu coûteux, situés aux portes de Sion, le vallon revit; sa population en augmentation est relativement jeune:

Population du vallon de la Sionne en 1973

Hommes Femmes De 0 à 15 ans. De 15 à 30 ans. De 30 à 60 ans . Plus de 60 ans . Total .

42 35 23 19 28 7

77

En aval du village, sur le territoire de la commune de Sion, une fabrique de meubles s'est installée depuis 1895. Elle utilisait jus­qu'en 1950, l'énergie hydraulique du torrent. Les bassins d'accumulation et de dessablage sont encore visibles près du point 602. Ac­tuellement, cette usine, complètement moder­nisée, constitue avec la Brasserie valaisanne voisine, un important pôle d'attraction de main-d'œuvre.

M. Roten Marche à suivre: Coller en place, sur la face extérieure des coquilles de noix, oreilles, yeux et queue des souris en feutrine ou mi­carton. Former deux bandes de pa­pier en tunnels (trous de sou­ris) les coller dans le fond de la boîte. Décorer boîte et trous de souris avant le mon­tage. Une bande décorée maintient ensemble couvercle et fond.

JEU DE PATIENCE AVEC SOURIS

Matériel: 1 boîte à fromage ronde avec

couvercle de cellophane 2 demi-coquilles de noix

Pa pier gommé pour les dé­corations Déchets de feutrine ou mi­carton

43

Page 24: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

44

AQUARIUM

Matériel: Carton à souliers Papier à dessin, fort Papier de soie bleu clair Fil fin

Marche à suivre: Découper, dans le fond et dans le couvercle du carton à souliers, une fenêtre rectan­gulaire laissant, tout autour, un cadre d'environ 2 cm. de largeur. Colorier la face exté­rieure du cadre du couvercle et la face intérieure du cadre du fond. Découper dans le papier à dessin, plantes aquatiques et poissons, les décorer. Coller les plantes en place sur le fond de l'aquarium; suspen­dre les poissons au plafond de l'aquarium, à différents ni­veau au moyen d'onglets de papier. Coller un papier de soie bleu clair contre la fenê­tre du dos de l'aquarium.

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1. Là où qu'tu cours donc si vite, Pierrot sans chapiau? Courre, courre itou Nanette, quitte ton troupiau, Quitte ton troupiau Nanette, quitte ton troupiau.

2. Laisse ici dormir tes oueilles au milieu des prés Et viens voir une merveille que j' vas te conter. Quitte ton troupiau Nanette, quitte ton troupiau.

3. Le Sauveur que Dieu nous baille est né cette nuit, Il est né dessus la paille dans un vieil' abri. Quitte ton troupiau Nanett.e, quitte ton troupiau.

4. Pierrot apportait un lièvre qu'il avait nourri, Jacquot une mère chèvre, Toinot un cabri. Quitte ton troupiau Nanette, quitte ton troupiau.

5. Jean un fromage à la crème qui était bien fait; Les autr' s en ont fait de même et moi à peu près. Quitte ton troupiau Nanette, quitte ton troupiau.

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Page 25: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

LEÇON DE CHANT DESTINEE AUX DEGRES MOYEN ET SUPERIEUR

But A l'occasion de la fête de Noël, étude d'un

vieux Noël français paru dans le «Cantilège» No 2 - Z de Déhan et Grindel, éditions Ma­gnard à Paris.

Ce chant sera appris par audition. La se­conde voix a été notée pour les classes mieux entraînées.

Au tableau 1. Paroles du chant 2. Diagramme-portée

3. Eventuellement chant en notation chiffrée pour les classes qui ont fait une approche de la méthode Ward.

1155/ b5 671 iI fnl7 5 1

5 6\ 54f 3 2l .31 ' 3 4[ 3 2 J

12\34' ~I ) .. 5 5 3 4 J 3 2/ 1 Il

Premier jour: assimilation de la première strophe

A. Vocalises

ô I\:.D $:.A Chaque «N u» sera tenu une dizaine de se­condes.

B. Exercices d'intonation sur le diagramme­portée. 5 6 5 6 7

46

765 5

i 5 i i 5 i 5 i 5

1

C. Assimilation Lecture du texte par les élèves. Explications concernant la déformation populaire de «chapiau» et de «trou­piau». idem pour « courre, courre itou ».

1. Le maître qui connaît la première strophe par cœur en chante lentement la première ligne. Les élèves écoutent attentivement puis essaient de la répéter, tous, par grou­pe ou individuellement. Le maître chante une nouvelle fois lente­ment en battant le premier temps de cha­que mesure (léger frapper dans les mains). Les enfants l'imitent, le maître les écoute. On place ensuite cette première ligne dans son mouvement réel: vif.

2. Le maître chante alors lentement la se­conde ligne en faisant observer la simili­tude rythmique entre les deux premières lignes. Il fait reprendre par la classe, par groupe ou par élève.

3. Travailler l'enchaînement de ces deux li­gnes - légère respiration entre les deux lignes - en divisant la classe en deux groupes qui alterneront. Changer les grou­pes.

4. Le travail sera effectué de la même ma­nière pour la troisième ligne, laquelle sera enchaînée aux deux précédentes. Veil-ler à la grande précision de ce passage qui est le refrain de ce Noël. On abandonnera la battue en fin de le­çon pour permettre aux élèves de mieux se concentrer sur la mélodie et surtout pour porter ,leur attention sur la pronon­ciation d'un texte populaire assez difficile et sur la justesse de leur voix.

Deuxième jour: Assimilation des strophes 2 et 3 A. Vocalises

Les mêmes que celles du premier jour. Le maître veillera à leur justesse et à leur pureté. Faire chanter la première ligne du Noël sur «Nu ».

B. Exercices d'intonation sur le diagramme­portée 54321 123 1234325

5432134 3 5 343 2 1

C. Mémorisation de la première strophe Elle ne devrait pas poser trop de pro­blèmes, l'assimilation en ayant été bien faite à l'issue de la première leçon.

D. Présentation des strophes Expliquer les déformations «j'vas », « ou­eilles» qui devait rimer avec «merveil­les », le sens précis de «bailler ». Découverte rythmique du texte. Les élèves peuvent le lire recto tono, en frappant légèrement chaque premier temps de me­sure dans leurs mains. Cette découverte sera rapide et amènera très vite la super­position mélodique.

E . Etude des strophes Le maître chante chaque ligne, reprise par tous, par groupe ou individuellement. Il veillera à l'enchaînement régulier des li­gnes, laissant entre chacune une légère pause pour la respiration. Une pause un peu plus longue sera laissée entre les cou­plets, pour permettre aux élèves de «souf­fler un peu ».

Pour conclure cette leçon, on chantera par cœur les trois premières strophes.

Troisième jour: Etude des strophes 4 et 5. Mémorisation globale

A. Vocalises Comme les deux jours précédents, mais en tentant d'en améliorer encore la qualité.

B. Dictées

Après une reVlSlOn des exercices d'into­nation des jours précédents, le .maître peut en choisir un, par exemple

i765i i5i

II chante sur «Nu» en indiquant la note de départ à ses élèves. Ceux -ci le ré­pètent sur «Nu », puis un élève chantera les notes reconnues. Répétition par grou­pe ou pour toute la classe.

C. Jeu

Le maître choisit un fragment du Noël, par exemple il le chante sur «Nu ».

'::JI} ~,- i

Les élèves essaient de le repérer après une répétition et de l'interpréter directe­ment avec les paroles.

D. Présentation et étude des strophes 4 et 5

Le texte qui ne pose pas de difficultés spéciales sera aisément appris par les élèves, ravis d'ajouter deux nouvelles stro­phes. Permettre à un ou plusieurs élèves de le découvrir directement.

Le maître accordera toute son attention aux élèves le8' plus faibles, souvent «noyés» dans un groupe de 'chant. Pour une exé­cution finale, il placera ses élèves en demi-cercle et recherchera avec eux une meilleure fusion et une meilleure homo-

, généité.

Jean-Mary Monnay

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Page 26: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

Degré 1

Gymnastique MT: - marcher bien droit avec le sautoir plié

sur la tête - sautoirs posés au sol, marcher et courir

(alterner) en sautant par-dessus les sau­toirs

- idem, en marche arrière en apprenant à regarder par-dessus l'épaule

- partager la classe en deux dans une demi­salle: 1er groupe - à 4 pattes au sol en position groupée 2e groupe - courir en slalomant entre ses camarades ou en sautant par-dessus.

EMT: - . position couchée ventrale, sautoir tenu à

deux mains derrière le dos: essayer de cas,­ser ou tendre le sautoir sauts alternatifs par-dessus le sautoir (pieds joints, en ciseau, sur une jambe)

- assis, sautoir entre les pièds, jambes flé­chies, dos droit, mains en appui au sol: lever les pieds de façon à ce qu'ils ne touchent plus le sol et tenir quelques secondes

- enfiler le corps dans le sautoir par le bas ou par le haut, le plus vite possible (concours).

Course: 1. 2 c'est assez, 3 c'est trop. Pour commencer

toute la classe ensemble (initiation). Puis, lorsque ce jeu est bien compris, (après 2 cours) répartir la classe en 3 ou 4 grou­pes qui exécutent simultanément l'exer­cice dans la salle (organisation).

2. Un élève doit attraper le plus de cama­rades pOSSIble en 30 ssecondes. Les élèves touchés doivent s'asseoir, ou venir cher­cher une survie (sautoir). Peut se faire aussi avec 2 ou 3 poursuivants. (Veillez

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alors à équilibrer les grqupes quant à la valeur).

Agrès: barre fixe (reck) Il faudrait avant de commencer l'étude des

exercices à cet engin, un, voire deux cours d'initiation à la mise en place des barres: comment pousser les montants, comment por­ter à deux les barres à fixer, où et comment disposer les tapis.

Barre fixe basse : - marcher en équilibre - s'asseoir sur la barre et se déplacer d'un

montant à l'autre - ramper sous la barre.

Barre fixe à hauteur des hanches jusqu'à hau­teur de poitrine: - passer librement par-dessus la barre · - courir en avant en arrière à la suspension - de la suspension et position assise, jambes

tendues en avant: lever les hanches (ne pas tirer jusqu'à cam­brer le dos) et retour

- de la suspension et station accroupie: lever les jambes fléchies à la suspension renversée groupée

- sauter à l'appui avec un ou plusieurs élans intermédiaires

- grimper sur la barre par les montants et saut en profondeur

- monter à l'appui, prise de la position cor­recte, bras et jambes tendus, tête relevée et dégagée

- de l'appui, prise très près du corps, tour­ner en avant à · la station

- crocher les jarrets, lâcher les prises, poser les mains au sol, marcher en avant sur les mains et sauter à la station en lâchant le crochet des jarrets. (Idem, pour tout avec barre à hauteur de tête)

- balancer avec 1 jarret croché à la barre.

Jeu: Le mur chinois - Livre II, page " 67.

Fernand Nanchen maître de gymnastique

Assemblée

Procès-verbal 1973

Rapport du comité cantonal

des délégués SPval

L'Ecole normale des garçons à Sion nous reçoit à nouveau: c'est samedi 16 novembre.

14 h. 30, la présidente de l'assemblée, Mme Marie-Lyse Théodoloz ouvre la séance. A l'ordre du jour:

1. Lecture du procès-verbal de l'AD 1973 ; 2. Nomination des scrutateurs; 3. Rapport du comité cantonal; 4. Rapport de la commission pédagogique; 5. Rapport de la commission des intérêts matériels; 6. Comptes de l'exercice 1973-1974; 7. Rapport des vérificateurs et approbation des comptes; 8. Nomination du comité cantonal; 9. Nomination du président, et de la vice-présidente;

10. Nomination de la commission pédagogique; 11. Nomination de la commission des intérêts matériels; 12. Nomination des vérificateurs des comptes; 13. Nomination du comité de l'assemblée des délégués de 1975 ; 14. Divers.

Le procès-verbal de l'AD 1973 est lu par son auteur, M. Philippe Rausis. Ce procès-verbal a montré, par son ampleur, les nombreux et divers sujets traités l'an dernier. Il est accepté.

Le rapport du CC est commenté par Je dévoué secrétaire SPVal M. Arthur Borloz. Synthèse claire des objectifs prin­cipaux, des problèmes débattus, des réalisations réussies, des relations entretenues.

M. Borloz a œuvré avec conscience au service du CC et des diverses commissions et, au travers de ces organismes, au service de l'ensemble des enseignants. Sa serviabilité ne s'est jamais trouvée en défaut. Sa capacité a été grandement appré­ciée. Nous en avons profité. Arthur, au nom des enseignants, par cet humble billet, merci et bonne route dans ta nouvelle activité.

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Page 27: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

Rapport des commissions

Discussion

Comptes

Période du 30.9.1973 au 30.9.1974

Recettes

Dépenses

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C'est respectivement à MM. Bérard et Bagnoud qu'est revenue la tâche de présenter les rapports des commissions pédagogique et intérêts matériels.

Ces deux enseignants ont aussi remis leur mandat. Durant plusieurs années, ils ont donné le meilleur de leurs forces aux problèmes dont ils avaient la responsabilité. Pour les services rendus, ici, chaleureusement merci.

Dans la discussion des rapports, quelques personnes se sont exprimées pour demander des compléments d'information ou des précisions sur des points déterminés, dont: - examen complémentaire pour accès au cycle, - examen de promotion en 3e et 4e classes, - recyclage d'été, - prime de fidélité, - traitement en cas d'accouchement, - éducation aux problèmes de l'amour humain.

Réponse leur sera donnée par M. Pannatier, avant les divers.

Le secrétaire en donne lecture. Ils sont approuvés après le rapport des vérificateurs. Pour information à tous, je les repro­duis ci-après.

Solde actif de l'exercice précédent Cotisations 1973 Cotisations non affiliés à la FMEF . Intérêts carnet d'épargne BCV . Transfert carnet d'épargne drapeau. Don: C.R. pour le nouveau drapeau

Total

COmité cantonal: émoluments et frais Comm. pédagogique: émoluments et frais C.lM. : émoluments et frais Secrétariat: émoluments et frais Vérificateurs des comptes . Cotisations 1973 versées aux sections Mat. de bureau, imprimés, envois postaux Journaux, abonnements, annonces . Contributions diverses . Frais de réceptions, frais de séances . Drapeau Frais CCP

Total

Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr.

Fr.

. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr.

Fr.

7477.50 22498.-

264.-318.30 600.-

2000.-

33 157.80

3019.-292.10 498.80

3140.-60.-

5538.-2244.-

178.-300.-

1576.-3461.50

4.30

20311.70

Nominations

Comité cantonal

Commission des intérêts matériels

Commission des intérêts pédagogiques

Comité AD 1975

Vérificateurs des comptes

Excédent des recettes Fr. 12846.10

Soit: Carnet BCV . Fr. 9223.25 CCP Caisse

Fr. 2698.70 Fr. 924.15

L'AD a été appelée à élire les membres du nouveau comité cantonal, des deux commissions, du comité AD 1975 et des vérificateurs de comptes. Ont été désignés:

Monthey: St-Maurice: Martigny: Entremont: Conthey: Hérens: Sion: Si erre : Présidence :

Vice-présidence: Secrétaire : Monthey: St-Maurice: Martigny: Entremont: Conthey: Hérens: Sion: Sierre:

Monthey: St-Maurice : Martigny: Entremont: Conthey: Hérens: Sion: Sierre:

Président: Vice-présidente : Secrétaire :

Substitut:

M. Ga bioud, Monthey Mlle Chantal Pignat, Vernayaz M. Jean-Charles Poncioni, Martigny Mlle J osina Fellay, Orsières M. Réginald Broccard, Ardon Mme Maria Jean, Ayent M. Vincent Dussex, Sion Mlle Lucette Perruchoud, Chalais Election au bulletin secret puisque deux can­didats étaient en présence. M. P. André Car­ron est élu par 44 voix sur 71. M. Jean­Charles Poncioni a obtenu 26 voix. Mlle Lucette Perruchoud. M. Alexis Emonet, Sem brancher M. Claude Coulon, Collombey M. Félix Carrupt, St-Maurice M. Marcel Carron, Fully M. Jean-Marie Farquet, Levron Mme Stéphanie Coudray, Vétroz M. Michel Pralong, St-Martin Mme Hélène Salamin, Sion M. Bernard Genoud, Sierre

Mlle Yolande Rouiller, Monthey Mlle Christiane Melly, St-Maurice M. Jacques Vuignier, Martigny Mlle Anne-Marie Moulin, Sembrancher M. Claude Fumeaux, Conthey M. Firmin Riand, Ayent Mme Gisèle Müller, Sion Mme Marion, Salamin, Sierre

M. Philippe Rausis, Orsières Mme Hélène Salamin, Sion M. Benjamin Gaillard, Conthey

M. Jean-Paul Studer, Sion Mme Ginette Vouilloz, Martigny Mme Gabrielle Dayen, Conthey

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Page 28: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

Allocution de M. Pannatier

Allocution de M. Maspéro

Allocution de M. Putallaz

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Le Chef de service du DIP s'adresse d'abord à l'assemblée sur un plan général. Dans ce contexte, M. Pannatier

- remercie et félicite les membres de l'ancien comité cantonal; - relève l'esprit d'entente, de saine coopération entre le DIP

et la SPVal; - adresse un merci particulier à Mlle Briguet pour son auto­

rité, son talent, sa courtoisie et lui souhaite une retraite heureuse et active;

- formule des vœux à l'adresse du nouveau comité et de son président; se déclare enfin pour un contact plus fort Valais-cantons romands, dans les limites cependant de la conscience des valeurs cantonales à sauvegarder et de la nécessité de rester soi-même.

En réponse aux questions précédemment posées, M. Panna­tier parle, entre autres:

- du Cycle d'orientation, de sa mise en place réalisée sans trop de problèmes, de la cohésion entre les maîtres des deux divisions, de la qualité des maîtres primaires ayant accédé en division B ;

- de la nouvelle commission chargée d'étudier les pro­blèmes inhérents à l'éducation aux problèmes de la vie et de l'amour humain, commission présidée par le Dr Jean-Jacques Pitteloud, médecin, à Sion;

- de la nécessité du recyclage et du perfectionnement de l'enseignant et de la difficulté dans le choix des dates, au vu de la disponibilité des professeurs et de la pression des commissions scolaires et des parents.

Le président de la SPR est heureux d'être l'invité d'une section cantonale. C'est pour lui une visite d'amitié qui renforce les bonnes relations et qui permet par la suite un tratail ro­mand plus cohérent. M. Maspéro remercie Mlle Briguet pour sa sereine activité au sein du comité central de la SPR et de tout l'apport qu'elle a fourni comme représentante des ensei­gnants valaisans.

Représentant de la FMEF, M. Putallaz relève le trava~l accompli par la SPVal au niveau du statut matériel des ensei­gnants, spécialement celui fourni par Mlle Briguet, membre du comité directeur de la Fédération, qui s'est toujours em­ployée à voir les problèmes dans l'optique du bien commun aux différentes associations. Il la remercie à son tour.

Mlle Briguet, présidente d'honneur

Message de Mlle Briguet

Tous les mérites de notre présidente n'ont pu être énumérés dans le cadre de cette assemblée, faute de temps et surtout faute de mots. C'est pourquoi, les délégués l'ont acclamée, dans un vibrant applaudissement égayé d'une gerbe de roses, prési­dente d'honneur de la SPVal.

M. Heumann, premier président d'honneur, a sur-le-champ laissé parler son cœur pour dire sa joie à recevoir une compagne. Il l'accueille bien aimablement par une délicate attention.

Avant les divers, Mlle la présidente d'honneur s'adresse à l'assemblée avec son cœur, son autorité et sa précision coutumière. Elle nous laisse le message que voici, reproduit dans son intégralité.

«Le moment est venu de remettre le mandat que vous m'aviez confié, il y a 4 ans, à l'assemblée des délégués qui avait eu lieu, à Martigny.

» Ce mandat, j'ai essayé, en étroite collaboration et avec l'appui des membres du comité cantonal, du secrétaire, des membres de nos 2 commissions, de le remplir au mieux des intérêts de tous et de chacun. Partout, où cela m'a été donné de le faire, je me suis efforcée d'augmenter le crédit accordé à la SPVal. ]' ai été attentive à l'écoute de tout ce qui concer­nait notre association.

»IMes obligations professionnelles, semblables aux vôtres, ne m'ont pas toujours permis de consacrer suffisamment de temps à la SPVal que f aurais voulu mieux servir. Vos sections de district étant toutes représentées au comité cantonal, l'écho de vos activités, de vos vœux, de vos exigences nous parvenait bien sûr, mais j'aurais souhaité davantage,' assister à vos réunions, vous entendre personnellement, vous rencontrer sou­vent. Cela m'a été impossible et je le regrette.

» Le mandat, que je dépose aujourd'hui, a été pour moi l'occasion d'entrer en relations avec un bon nombre de per­sonnes s'occupant, à titre divers, de l'école. Ces relations ont été bonnes, enrichissantes et je peux affirmer, qu'à tous les niveaux, le souci dominant est celui du «mieux être » de l'enseignant et de l'enseigné, bien que les voies envisagées pour les réalisations ne soient peut-être pas toujours les mêmes ...

» Vous le savez, chers collègues, notre association verra son effectif sensiblement diminué par suite de l'accession au Cycle d'orientation d'un certain nombre de nos membres. Ce per­sonnel ne dépend plus du service de renseignement primaire, mais appartient désormais au service de l'enseignement se­condaire. Tout en comprenant parfaitement ce départ, nous regrettons de voir notre association privée de collègues dont nous avions personnellement apprécié les qualités d'enseignants et d'excellents membres de la SPVal. Malgré ces mutations

53

Page 29: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

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notre association reste forte, mais il y a lieu de veiller à ce qu'elle ne s'amenuise pas davantage. ,

»La constitution de sections, si elle est a recommander pour des groupes de travail, n'est pas à envisager dans un autre sens toute division est source d'affaiblissement. La SPVal doit être représentative de tous les niveaux de [' enseig~em~nt primaire, c'est-à-dire de ['école enfantine à la 6e classe p~lmazre. Les sections de district réunissent ['ensemble des enselgnants. Elles sont les cellules de la SPVal qui doit rester l' associatio~ unique dans laquelle les problèmes spécifiques, à chaque c~te­gorie de maîtres et de maîtresse!},. peu~ent trollver,l? solutLOn. C'est à votre esprit de corps que Je fazs appel. I~~vlta~leme'!t, vous aurez des difficultés à surmonter, des positLOns a mam­tenir et c'est à ce moment-là que vous apprécierez les avantages et l'efficacité d'une seule association solidemen.t éta,blie.

»Chers collègues, par l'EV vous avez appris. qu u~e ana­lyse générale des fonctions de tous le~ fonctLOn,n?lr~s. ~e [' administration cantonale et aussi des enselgnants a ete decldee par le Conseil d'Etat. Nous avons reçu certaines assurances quant au maintien de la situation acquise et d'un statu.t ~ropre aux enseignants. Nous espérons bien qu'il en sera amsl. Ac­tuellement, cette analyse est en cours. Des collègues ont été désignés, par le DIP, pour répondre à un questio~naire très détaillé donnant des renseignements sur leur fonctLOn. Par la suite une interview en présence des membres d'une commis­sion' de classement permet encore aux intéressés d'expliciter les réponses données. Quant à la suite du processus de l'an,alyse, vous aurez, tout à l'heure, l'occasion d'entendre M. Herve Re~, organisateur à l'Office du personnel de l'Etat qui vous rensel­gnera très exactement et répondra à vos questions.

» Il me reste encore à vous parler du Congrès de la SPR, parfaitement organisé, et qui s'est dé':Ol.tlé, à !a .tin de, la ~~e­maine dernière à Genève. Notre assocratlOn y etazt representee. Le DIP avait accordé aux enseignants, désireux de prendre part à cette manifestation, la possibilité d'obtenir les con,gés n~­cessaires. A la commission de rédaction du Rapport du Congres «L'ECOLE... Perspectives nouvelles» la SPVal était repré­sentée par ,Mmes Gertrude Pralong-Carrupt, Nicole Henzen, MM. Jean-Pierre Rausis, Félix Bourgeois, Pierre-André Carron. Ces délégués ont été à la hauteur de leur tâche. Nous le~r adressons nos vives félicitations et nos chaleureux remercze­ments. A l'issue de la discussion du Rapport, des résolutions ont été votées par l'assemblée. Ces résolutions ne doivent pas rester lettre morte, mais c'est à nous, enseignants, de tout mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.

»Nous voudrions encore signaler que dans le cadre de ce Congrès, une exposition «l'enseignant artiste» a été ouverte

au Palais Eynard. C'est une exposition remarquable où le Valais est fort bien représenté comme d'ailleurs toute la Suisse romande. Nos chaleureux compliments à nos collègues artistes.

»Pour tout ce qui nous a été donne . à l'occasion de ce Congrès, pour l'accueil amical que nous y avons trouvé, nous prions M. Maspéro, président de la SPR, d'apporter aux membres de son comité, à la SPG, à tous les nombreux res­ponsables de l'organisation, nos très chaleureux remerciements.

» Avant de terminer, j'adresse en votre nom et, en mon nom personnel, un hommage déférent et respectueux à nos au­torités .. des sentiments de très vive reconnaissance à M. Putal­laz, président de la FiMEF, à M. Jacquod, secrétaire fédératif, à M. ,Maspéro, président de la SPR, à la direction et au corps professoral de nos deux écoles normales, à M. Rausis, directeur de l'ODIS et rédacteur de l'EV, à tous les présidents et pré­sidentes d'associations pédagogiques ici représentées, aux membres de mon comité, aux membres de nos 2 commissions, à mon secrétaire dont la disponibilité, le dévouement et l'ac­tivité ont été au-dessus de tout éloge. Permettez-moi de dire tout particulièrement à M. Pannatier, chef de service de l'en­seignement primaire, l'estime que je lui garde. Notre collabo­ration a été de part et d'autre franche et loyale; Nous nous sommes dit les choses en face .. les prises de position de la SPVal n'étaient pas toujours à son goût .. les siennes, pas tou­jours au nôtre non plus, mais malgré cela, nous avons pu venir à bout de bien des difficultés, trouver des solutions sa­tisfaisantes à de multiples problèmes. Je suis reconnaissante à M. Pannatier de tout ce qu'il a fait pour notre association et je souhaite qu'il reste, pour le nouveau comité de la SPVal, l'interlocuteur qu'il fût pour nous. Je souhaiterais même davan­tage. Cest qu'il accorde une ouverture de plus en plus grande à l'information et à la participation des enseignants, ceci dans l'intérêt de toute notre école valaisanne. Merci, M. Pannatier, de nous avoir écoutés, et merci déjà pour toutes les réalisations futures dans l'optique souhaitée!

»Mesdames et Messieurs, chers collègues, si mon activité à la SPVal s'achève, quelque chose demeure,' c'est l'intérêt et l'amitié que je vous porte ».

Avant ·de clore ce compte rendu d'une importante assem­blée. je tiens à dire personnellement à Mlle Briguet. en tant qu'ancien membre de son comité et correspondant à cette revue. toute mon admirationpour sa clairvoyance, la précision de sa pensée, la sagesse de son jugement. De lui dire encore l'amitié que nous lui portons, l'indéfectible souvenir que nous lui gardons et la joie que nous aurons encore. à l'avenir, à écouter, à apprécier et à appliquer ses conseils.

Merci Mlle Briguet. V D

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Assemblée générale de l'AVPES

A l'heure où l'on estime que l'enseignement ne doit plus être « une société par étage », au moment où des embryons de collaboration verticale s'amorcent, il peut être intéres­sant pour les enseignants de tous les degrés de savoir ce qui se passe dans les associa­tions pédagogiques. C'est tout l'intérêt de la relation de l'assemblée annuelle de l'A VPES

L'Association valaisanne des professeurs de l'enseignement secondaire du 2e degré a tenu son assemblée générale annuelle à Loèche-Ies­Bains, le 12 octobre 1974. Notre Associa­tion groupe 240 enseignants du Haut et du Bas-Valais. Nonante membres ont participé à cette assemblée, honorée de la présence de M. Antoine Zufferey, de M. Joseph Gun­tern, de MM. Pierre Putallaz, Ignace Rey et Erasme Pitteloud, de MM. Guido Lore­tan et Renato Paccozzi de Loèche-les-Bains.

PRIORITE A LA REFLEXION

Dans son rapport présidentiel, M. Gérald Grand (Collège de Sion) analyse, avec perti­nence, l'évolution du monde occidental où l'on voit les puissances de création se changer en forces de dissolution. Dans notre sociéte menacée de ruine, l'individu ne se sent plus personnellement responsable. «Un juriste, af­firme M. Grand, appellerait avec ironie cette nouvelle forme de société la société à res­ponsabilité illimitée. Chacun dans l'Etat se décharge de toute responsabilité autre que de voter pour témoigner son mécontentement ou à la rigueur de manifester et de barrer les routes. Dès lors tout citoyen n'ayant plus qu'à tenter de satisfaire ses avidités à tous les degrés de la fortune, chacun déchire et met en lambeaux le tissu commun ... L'intel­lectuel, lui-même, qui confond changement avec progrès, détruit ce qu'il sera incapable de remplacer. ·Comme disait l'académicien

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René Huyghe: «Chacun creuse son tunnel droit devant lui sans se soucier de l'écroule­ment final de la termitière ». Le moment est donc venu de demander à toutes les personnes responsables de l'éducation et de l'enseignement de collaborer pour faire com­prendre à la jeunesse que chaque parcelle de liberté acquise doit entraîner une parcelle supplémentaire de responsabilité.

Ces quelques réflexions du président de l'AVPES sont de nature, vous en convien­drez, à mieux nous pénétrer de l'importance de notre mission auprès de la jeunesse.

A côté de ces préoccupations d'ordre cultu­rel et pédagogique, une association comme la nôtre ne peut négliger les intérêts matériels de la profession, car selon le mot d~ Charles Péguy,

Le spirituel est; onstamment couché dans le lit du temporel.

L'action au niveau des intérêts matériels est pour sa plus grande part conditionnée par la FMEF. Or, cette dernière, au lende­main de l'alignement des traitements à la moyenne suisse, avait décidé de mettre une sourdine aux revendications. L'A VPES par­tage le point de vue des 14 associations membres de la FMEF, et considère qu'il aurait été indécent de revendiquer au len­demain d'un alignement à la moyenne suisse. Mais si le comité et son président ont donné

la priorité à la réflexion plutôt qu'aux re­vendications, cela ne les a pas empêchés d'entreprendre les actions matérielles suivan­tes durant l'année 1973-1974:

- une demande de réduction de la cotisa­tion à la caisse de retraite, 2 % pour l'employé et 1 % pour l'employeur; .

- pose du premier jalon sur le chemin qui doit nous conduire à l'avancement de l'âge de la retraite;

- demande, dans le cadre de la FMEF au Conseil d'Etat d'une amélioration d~ la prime de fidélité, préférable au 13e mois;

- demande d'une réadaptation périodique des traitements à la moyenne suisse.

SUGGESTIONS AU NOUVEAU COMITE

Comme les statuts de l'A VPES prévoient un temps de présidence très court (deux ans), le président démissionnaire propose au nou­veau comité la poursuite des actions partielle­ment réalisées ou envisagées durant les deux années de son mandat. Il souligne, en parti­culier, au niveau culturel et pédagogique les points suivants:

- intensification de l'activité des groupes de branches; -.

- participation active à la modification des strùctures de la SSPES, importante pour l'ouverture de l'AVPES vers la Suisse en­tière;

- élaboration d'un statut de l'enseignant dans le cadre de la FV AP ;

- création de groupes de réflexion sur un thème commun aux différents degrés d'en­seignement, pour supprimer la division par étages de l'enseignement;

- collaboration à toutes les actions entre­prises par les responsables de la forma­tion, dans le sens d'une amélioration de la qualité du service rendu à la jeunesse.

Après ce message, M. Grand présente et commente le «RAPPORT D'ACTIVITE 1973-1974 », à propos duquel nous voulons relever simplement le

RAPPORT DES GROUPES DE BRAN­CHES.

Une dizaine de groupes existent: certains dynamiques, d'autres discrets. L'initiative con­duisant à la création de groupes de branches a été accueillie favorablement, mais les dis­tances et d'autres motifs ne permettent pas toujours la participation souhaitée à ces grou­pes de réflexion et de recherche. Le respon­sable des groupes de branches (M. Roger Sauthier, Ste-Marie des Anges) lance donc un appel à tous les collègues pour qu'ils répondent dans la mesure de leurs possibilités aux invitations que les responsables de grou­pes lanceront durant l'année scolaire.

NOUVEAU COMITE

A la suite de la présentation des candida­tures, ont été élus membres du nouveau comité de l'A VPES :

M. Charles Borel, Regina Pacis, St-Maurice (président)

Mme Marie Lonfat, Ste-Marie, Martigny MM. Adelrich Brantschen, St Ursula, Brigue

Peter Bumann, Collège, Brigue Jean-Jérôme FiIIiez, ENG, Sion Pierre Carruzzo, Ecole de commerce, Sierre le chanoine Stucky, Collège, St-Maurice

ANALYSE GENERALE DES FONCTIONS

Après avoir passé en revue les rapports entre l'AVPES et la FMEF, M. Pierre Putal­laz présente l'analyse générale des fonctions. Avec le brio qu'on lui connaît, M. Putallaz:

- montre comment cette analyse générale des fonctions permet de traiter le problème financier avec des données scientifiques;

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Page 31: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

- souligne que tous les serviteurs de la fonc­tion publique sont concernés par cette ana­lyse;

- montre - en répondant à un point d'une motion de M. Daniel Gay (Collège de St-Maurice) - que le 13e mois remplace­rait le renchérissement, mais avec un an de retard et sans aucun avantage, puisque le salaire global serait tout simplement divisé par 13 au lieu de 12;

- rassure les enseignants en montrant que cette analyse générale des foncions leur donne de bonnes garanties d'autonomie et fait même ressortir leur identité.

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Il serait fastidieux pour le lecteur de men­tionner ici tous les thèmes (modification des structures de la SSPES, CIRCE, motion Da­niel Gay, caisse de retraite ... ) qui furent dé­battus au cours de la séance administrative. Qu'il nous soit permis, en guise de conclusion, d'adresser nos plus vives félicitations à M. Grand pour l'excellent travail accompli du­rant les deux années de son mandat avec l'appui de son Comité et de souhaiter à son successeur, M. Charles Borel, de poursuivre avec succès les tâches qui restent inachevées.

Jean-Luc Bagnoud

Assemblée FMEF

1. Ouverture de l'assemblée

2. Procès-verbal AD 1973

L'assemblée des délégués de la Fédération des Magistrats, Enseignants et Fonctionnaires de l'Etat du Valais s'est tenue à Ardon le samedi 26 octobre dernier.

M. Pierre Putallaz, président, a dirigé les débats avec cette haute qualité de chef dynamique et clairvoyant.

L'assemblée s'est déroulée selon l'ordre du jour suivant: 1. Ouverture par le président; 2. Procès-verbal de l'assemblée des délégués 1973 ; 3. Rapport du président; 4. Rapport du secrétaire fédératif; 5. Comptes 1973 de la FMEF et du fonds de secours; 6. Fixation de la cotisation fédérative et budget 1975; 7. Les 30 ans de la Fédération (dépliant) ; 8. Programme d'activité; 9. Nomination du secrétaire fédératif;

10. Informations sur l'analyse générale des fonctions par l'Of­fice du personnel ;

11. Divers.

Dans son allocution d'ouverture, le président, entre autres excuse l'absence de MM. Fragnière et Biderbost, membres d'honneur;

- présente Ardon, terre hospitalière, faite de vignes, de ver­gers, de champs et de forêts, terre généreuse et qui veut le demeurer alors même que sa population est en marche vers d'autres activités; souhaite une assemblée sereine et amicale qui soit pour tous satisfaction;

- adresse des vœux aux retraités; - fait observer à l'assemblée une minute de silence à la mé-

moire des disparus.

Chaque membre étant en possession de ce document, M. le Président se contente de le commenter brièvement. Il attire spécialement l'attention des délégués sur les points suivants: - alignement des salaires sur la moyenne des cantons suisses

avec remerciements aux Autorités qui l'ont accepté; mensualisation des cantonniers intervenue pour le 50 0/0 environ des titulaires de poste;

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Page 32: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

3. Rapport présidentiel

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- revalorisation des fonctions manuelles operee par l'amé­lioration en 1972 de deux classes dans l'échelle des traite­ments;

- statut social de la femme au travail par l'application du principe «à travail égal, salaire égal» réalisé intégrale­ment pour les enseignantes et les infirmières de Malévoz. Encore quelques aménagements à faire dans l'administra­tion;

- prime de fidélité qui pourra et devra être améliorée (cf. plus loin programme d'activité 1974-1975);

- amélioration des allocations sociales par le lancement d'une initiative (actuellement déposée) ;

- compensation du renchérissement et son mode de réalisa­tion en deux temps: allocation provisionnelle et de rattra­page;

- remise en cause de la dite compensation par certains milieux financiers et économiques.

Ce procès-verbal est accepté par applaudissements.

M. Putallaz:

«En exergue de notre rapport annuel et en rupture avec la tradition, permettez -nous d'é voquer brièvement l'environne­ment économique mondial, suisse et valaisan de manière à éclairer nos jugements et nos entreprises, de manière aussi cl fixer le cadre Mstorico-éconoll1iqlle de notre jllhilé des «30 ans ».

)} 4 éléments nouveaux ont marqué Le développement récent de l'économie mondiale:

1. L'effondrement du système des cours de change fixes et l'avènement des secours de change flottants.

2. La synchronisation accrue de l'évolution conjoncturelle. Les pays industrialisés ont vécu, ces dernières années et simultanément une période de croissance. Actuellement, des influences récessives lézardent l' édifice traditionnel et le monde renoue avec les cycles conjoncturels internationaux disparus depuis 1930.

3. Le renchérissement a pris une accélération affolante. Les taux d 'inflation, fix és ordinairement à 3 ou 4 % par an , ont atteint 15 à 20 %, déclenchant une contre-offensive générale qui s'inscrit comme le problème premier de l'éco­nomie actuelle.

L A SUISSE

EN VALAIS

4. Enfin, le renchérissement massif du pétrole, principal agent énergétique, a inversé la liste des pays financiers de l'écono­mie mondiale. Les pays producteurs d'or noir devront, à brève échéance, exercer leur responsabilité de pourvoyeurs d'or jaune, mais sont-ils préparés à cette insolite mission?

» En conclusion, la croissance économique réelle stabilise, voire infléchit sa courbe. Partout, la monnaie se dégrade et les taux d'intérêts grandissent malgré les tentatives européennes de réforme monétaire, malgré la lutte conduite contre l'inflation.

étroitement soudée au monde extérieur, a essuyé le contre­coup des développements internationaux.

»Nos autorités fédérales ont promptement et énergique­ment réagi

- en promulguant des arrêtés temporaires en matière de conjoncture et de politique des prix;

- en libérant le franc en janvier 1973, laissant notre monnaie flotter à la hausse au point de la voir s'élever au rang de la monnaie la plus réévaluée du monde; ,

- en confiant à la Banque nationale les compétences propres à réduire la masse monétair.e en Suisse, déclenchant à regret l'escalade des taux d'intérêts avec des effets osten­sibles et profonds

- sur les prix et les salaires;

- sur la construction et les loyers; - sur l'indice du coût de la vie;

- sur la vitalité de certains secteurs industriels ..

- sur le développement des équipements publics, etc ...

les mesures fédérales, jointes au déclin préénoncé, ont aggravé la situation économique, sans la jeter encore dans le péril le plus brûlant.

» Toutefois, la récession affecte, à des degrés divers,'

- la construction;

- le tourisme " - les équipements przves ou publics ,0

- le marché du travail; - le crédit bancaire.

» En un mot, la croissance de la production globale s'in­fléchit et diffuse dans le pays valaisan une prudence proche de l'inquiétude, une inquiétude voisine du pessimisme.

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4. Rapport du secrétaire fédératif

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»Ce panorama tracé à grands traits, nous fait mieux évaluer:

- l'alignement de nos salaires à la moyenne suisse; - le renchérissement intégral et automatique; - la prime de fidélité à valeur de 13e mois; - la qualité de nos caisses de retraite; nous fait mieux apprécier: - la bienveillance et la générosité de nos Autorités canto­

nales; - la fructueuse collaboration de l'Office du personnel et des

Services de l'Etat; - l'activité inlassable des comités des Associations, du Comité

fédératif, du Comité directeur et par-dessus tout et tous du secrétaire fédératif, M. Jacquod;

nous fait mieux comprendre: ~ l'activité plus lente et plus restreinte de notre 'organisme ; - l'abandon du postulat du I3e mois de salaire; - la fréquence triennale de la revision des salaires à la moyen-

ne suisse; - l'inquiétude lancinante à l'endroit du maintien de la compen­

sation automatique et intégrale du renchérissement; - l'attente de la législation fédérale en matière d'assurance

maladie; - le retard des revalorisations sectorielles souhaitées; - l'application étonnamment restrictive de certains règlements " et aussi: - la modération sage de la Fédération dans sa récente re­

quête du 29 août 1974 ; - la réticence politico-économique du Conseil d'Etat;

- la rumeur sourde et sournoise de l'opinion publique stimulée par le volume salarial de l'Etat et par la sécurité de l'emploi rattachée aux fonctions publiques. »

«Comme volent les années Nous voici bientôt des vieux » ...

C'est par cette pensée que débute le rapport de M. Jacquod. Idée quelque peu triste, mais qui s'éclaire lorsque le temps s'est écoulé à œuvrer au service de la communauté et des plus faibles en pa.rticulier. Et c'est bien le cas de M. J acquod. Qu'il soit ici remercié, comme il l'a été dans de nombreuses autres circonstances.

M. Jacquod, dans son rapport jette d'abord un regard rétrospectif sur son activité antérieure à sa nomination au poste de secrétaire fédératif, activité déployée au niveau parlementaire surtout et dirigée déjà dans le sens des préoc­cupations de la Fédération.

M. Jacquod dresse ensuite un tableau de l'évolution de la - situation aux différents niveaux: règlements législatifs ou

administratifs, indice des prix, salaires, prestations sociales. compensation du renchérissement etc.

Dans ce contexte, le secrétaire parle, entre autres,

- de Ici suppression des statuts sociaux particuliers des divers établissements de l'Etat et soumission de l'ensemble du personnel à quatre statuts sociaux;

- de la stabilisation de tous les traitements au même indice des prix;

- du versement automatique et intégral de la compensation du renchérissement;

- de la revalorisation périodique et en même temps de tous les traitements pour tenir compte du développement écono­mique général;

- des prestations sociales (allocations de ménage, allocations pour enfants) les mêmes pour tous et soumises au renché­rissement automatique et intégral;

du paiement du salaire intégral, pour tous les secteurs, en cas de maladie, durant 6 mois la première année, huit mois la seconde année et douze mois dès la troisième année;

- de l'instauration de la prime de fidélité;

- de l'alignement des traitements à la moyenne suisse.

M. Jacquod parle enfin de certaines déclarations de hautes autorités du pays tendant à vouloir remettre en question la compensation intégrale et automatique du renchérissement. Il se dit fermement opposé à une telle idée et nous engage à défendre farouchement cette conquête sociale. Il cite à cet effet une déclaration de l'OFIAMT: «L'adaptation des salaires au renchérissement ne constitue pas la cause mais la consé­quence de la diminution du pouvoir d'achat ».

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Page 34: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

6. Cotisation et budget 1975

7. Les 30 ans de la Fédération

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Pour faire face aux augmentations des dépenses dues à la mise en place d'un secrétariat permanent, les délégués acceptent de porter de Fr. 2.- à Fr. 3.- la cotisation mensuelle. Le budget 1975 est équilibré à environ Fr. 150000.-.

A l'occasion de ce 30e anniversaire, un dépliant a été édité et remis aux délégués.

En exergue de ce dépliant, des déclarations des conseillers d'Etat, Zufferey, Bender et Lorétan faites à l'occasion d'as­semblées antérieures. Puis le mot du président, la rétrospective du secrétaire et les vœux des associations. Un document simple, mais riche de la richesse même de ceux qui s'y sont exprimés.

10. Information sur l'AGF

En 4 points: 1. Amélioration de la prime de fidélité; 2. Participation de l'employeur à la prime assurance-maladie; 3. Tenue à jour de l'alignement; 4. Analyse générale des fonctions (AGF).

En ce qui concerne les points 1 et 3, des propositions fermes ont été faites par un document daté du 29.8.1974 à l'adresse du Conseil d'Etat.

Au sujet de la fidélité: départ à la 12e année avec une prime de 55 % avec augmentation de 5 % par année pour atteindre le maximum dès la 21e année.

Au sujet de l'alignement: réajustement tous les trois ans pour autant que la hausse soit au moins de 3 0/0'

Au sujet de l'assurance-maladie: des propositions concrètes seront faites dès la votation fédérale en la matière qui a eu lieu les 7 et 8 décembre derniers.

Au sujet de l'AGF: cette analyse est en cours. Elle doit être un élément de plus grande équité salariale. Elle s'applique subséquemment à la moyenne suisse qu'elle corrige si besoin à l'intérieur d'un secteur.

M. le président donne lecture des deux lettres de présen­tation, soit celle de l'Association des fonctionnaires presen­tant M. Emile Arlettaz, soit celle de la SPVal présentant M. Erasme Pitteloud.

Le comité directeur et le comité fédératif n'usent pas d'une disposition statutaire en la matière et ne donnent aucun préavis.

Dans la discussion préalable à l'élection au bulletin secret, diverses personnes s'expriment, notamment M. René Gex-Fabry qui propose la nomination du secrétaire par le comité fédératif et non par l'assemblée des délégués. Après les explications de M. Putallaz, M. Gex-Fabry retire sa proposition.

L'opération d'élection a lieu. M. Erasme Pitteloud est élu par 110 voix sur 180 bulletins valables. Il déclare œuvrer avec toute la force de son cœur et de son intelligence au nom et pour le bien de tous.

Cette rubrique fait l'objet d'une explication de M. Rey du service du personnel aux environs de 17 h. Les rangs sont déjà clairsemés. M. Rey nous donne les grandes lignes de cette AGF. .

La journée se clôt, mais l'échange d'amitié continue comme il se doit en pays valaisan.

V. Dussex

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UN AVENIR POUR NOTRE PASSE

Le Conseil de l'Europe a déclaré l'année 1975 «Année européenne du patrimoine ar­chitectural ». Sans doute aurez-vous appris cette décision par la presse, la radio et la télévision. Ainsi que cela s'était passé pour l'Année de la protection de la nature, l'année 1975 sera l'occasion de renseigner toutes les populations sur la conservation de notre pa­trimoine architectural et des trésors de notre passé, de même que sur la sauvegarde de nos villes et de nos vilages. Il faudra que chacun se rende compte de l'importance qu'il y a à léguer aux générations futures les si­gnes visibles d'un passé dont nous sommes les héritiers.

L'Année européenne du patrimoine archi­tectural 1975, n'est pas uniquement l'affaire des ministères, ni des assises traitant de l'inventaire et de la restauration des monu­ments, ni encore des spécialistes de l'architec­ture, de l'urbanisme ou de la conservation des édifices publics. Non, l'appel du Conseil de l'Europe proclamant l'idée de «l'avenir pour notre passé» s'adresse à chacun de nous.

Principes de l'Année européenne

L'héritage architectural dont nous sommes les dépositaires est répandu dans tout notre pays, dans nos hôtels de ville, dans nos vieilles rues, dans nos églises et nos chapelles, dans nos châteaux et nos couvents, dans nos places villageoises, nos fontaines, dans nos fermes et nos hameaux montagnards. Partout le passé se' manifeste à nos regards. L'Année européenne a .pour mission d'attirer notre at­tention sur le fait que tant de bâtiments ou

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d'ensembles de bâtiments sont irremplaçables; nous devons être conscients de la qualité inaliénable des œuvres architecturales édifiées au cours des siècles, et nous devons les adap­ter à la vie actuelle et leur conserver leur fonction pour l'avenir. Il n'y a pas seulement tel édifice célèbre ou tel monument remar­quable qui soit menacé, mais il y a une quantité de bâtiments modestes qui, par leur situation dans les villes où les villages, for­ment des ensembles dont la valeur ne saurait être altérée. L'ordonnance des rues et des places, l'aspect des ' façades, les saillies des angles, l'alternance des bâtiments et des frondaisons déterminent le visage de bien des villages de Suisse même si aucun monument particulièrement remarquable ne s'y trouve. Il nous faut retrouver le sens de ces simples beautés et leur accorder toute notre sollici­tude.

C'est une tâche qui nous concerne tous, et tout particulièrement ceux qui ont pour rôle de former les jeunes. C'est dans cet esprit que nous faisons un vibrant appel aux enseignants de tous les degrés afin qu'ils saisissent l'occasion de cette Année européenne 1975 pour en parler à leurs élèves. Les sujets ne manquent pas.

Le Conseil de l'Europe a proposé aux orga­nisations nationales les programmes suivants:

a) améliorer les bases législatives et juridiques des pays, des cantons et des communes;

b) promouvoir des travaux et des études;

c) éclairer le public, en tenant compte du rôle des écoles.

La Confédération a accompli quatre « réa­lisations exemplaires ». Ardez dans la Basse­Engadine, Corippo dans le val Verzasca, Morat dans le canton de Fribourg et les fouilles romaines d'Octodurus à Martigny.

Chacune de ces réalisations seront publiées au printemps 1975. Les brochures ne seront pas des sortes de guides touristiques, mais elles montreront les aspects historiques, éco­nomiques et sociaux de ces quatre localités; elles seront donc particulièrement appropriées à l'enseignement de l'histoire et de la géo­graphie de notre pays.

La brochure offrant toutes sortes de rensei­gnements sur ces questions est à disposition v.;

Des concours et des études par équipes peuvent ouvrir des horizons nouveaux sur le monde qui nous entoure: l'histoire de notre village, les caractéristiques de notre quartier ou de notre petite ville. Les causes des mo­difications à travers le temps. La confection de maquettes. Des compositions ou des des­sins ayant pour sujet? «Quel est l'endroit où je me plais; pourquoi y suis-je à l'aise; et pourquoi pas?» Propositions pour embellir le village, le quartier. Apprendre à mieux regarder . l'entourage habituel, découvrir la beauté d'un portail, d'une sculpture, d'un ornement, d'une boiserie ou d'un fer . forgé ... il y a mille sujets dont nous n'en indiquons que quelques-uns au hasard.

Une brochure illustrée de 32 pages « Année européenne du patrimoine architectural 1975, renseignements et suggestions », apporte une série d'idées sur la façon dont les cantons, les communes et les écoles peuvent contribuer au succès de l'appel du Conseil de l'Europe: « Un avenir pour notre passé». Cette bro­chure peut être obtenue gratuitement à l'ODIS Rawyl 47, 1950 Sion.

Réalisations valaisannes

Une commission cantonale présidée par le chef du Département de l'instruction publique M. A. Zufferey et dont font partie:

Mme Rose-Claire Schüle

MM. François-Olivier Dubuis

Walter Ruppen

Charles Zimmermann

Pierre Bonvin

a mis sur pied un programme d'acitvités pour l'année 1975. Deux réalisations èxemplaires ont été décidées; Saillon et Naters. Un accent tout particulier a été mis sur des réalisations touchant directement l'enseignement. Ainsi durant l'année 1975, l'Ecole valaisanne vous présentera:

- un numéro spécial consacré entièrement au patrimoine architectural (vraisemblablement en mars)

une série d'articles sur des sujets parti­culiers

- photos commentées (40 à 50 photos pré­sentées de janvier à décembre 1975).

D'autre part rODIS lancera prochaine­ment un concours dans les classes ainsi qu'une série de suggestions concernant des activités créatrices à réaliser en relation avec notre patrimoine architectural.

Des informations seront publiées ultérieu­rement à ce sujet.

Nous espérons que vous participerez nom­breux à ces activités et nous comptons d'ores et déjà sur votre collaboration.

ODIS

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Page 36: L'Ecole valaisanne, décembre 1974

INFORMATION OSL

Depuis 1931, l'Oeuvre Suis.se de ~ect.ure pour la jeunesse offre aux Jeunes e~ohers ses publications enrichies chaque annee par de nouvelles parutions.

Nombre d'enseignants semblent ignorer que 82 titres sont actuellement d~sponibles et recouvrent les intérêts fort dIvers des élèves de 7 à 14 ans.

Relevons au passage pour les sportifs: «Jouons au football» et «Nous allons à ski », pour les bricoleurs: «Montée et descente du Rhin» et «De la Limmath à la RE 6/6 », pour les tous petits, les albums à colorier: «La chèvre de M. Seguin », «Les aventures de Petit Lapin» et «Le parapluie de Co­rinne ».

Vous pouvez recevoir en tout temps une documentation complète au sujet des bro­chures disponibles auprès des collègues qui s'occupent de leur diffusion.

Cette documentation comprend: des listes de brochures (édition 1974), une liste classant les brochures par degré, une bibliographie vous donnant un bref aperçu de chaque pu­blication, des circulaires à l'intention des parents et à l'intention des collègues.

Le prix de ces publications reste modeste malgré le renchérissement général: brochures ordinaires Fr. 1.50, les 11 brochures spé­ciales sont vendues Fr. 2.40.

Relevons encore que les OSL conviennent fort bien pour la lecture suivie en classe et qu'elles peuvent constituer un auxiliaire pré­cieux' de l'enseignement.

Merci à tous ceux qui soutiennent l'œu­vre en aidant à diffuser ces publications.

T. Collard

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Collègues chargés de la diffusion dans le Valais romand:

MM. Guy Germanier, instituteur, 1961 Erde-Conthey Louis Pitteloud, instituteur, 1961 Hérémence Fernand Moulin, rue du Simplon 16, 1920 Martigny Jean-Gérard Morisod, instituteur 1904 Verna yaz Tony Collard, Ste-Marguerite · 12, 1950 Sion.

ŒUVRE SUISSE DES LECTURES POUR LA JEUNESSE

Huit nouvelles brochures OSL et quatre réimpressions viennent de sortir de presse. Il s'agit d'histoires captivantes qui feront cer­tainement la joie de tous les enfants. Les brochures OSL -sont en vente auprès des dé­pôts scolaires OSL et du bureau de vente de l'Oeuvre suisse des lectures pour la jeunesse (Seehostrasse 15, 8008 Zurich, case postale 8022), dans les librairies et dans des kiosques. Les brochures de 32 pages ne coûtent que Fr. 1.50, les brochures de 48 pages Fr.2.40.

NOUVEAUTES

No 1293 «La Samba aux cœurs heureux» par Ernestine Warginaire. Série: littéraire. Age: depuis 9 ans.

No 1294 «L'hirondelle qui fit le printemps» par Maurice Genevoix. Série: littéraire. Age: depuis 9 ans.

No 1295 «Les habits neufs de l'empereur» par H.C. Andersen / P. Leyssac. Série: Album à colorier. Age: depuis 7 ans.

No 1296 «Les petites mésanges» par U. Waldburger / F. Rostan. Série: premières lectures. Age: depuis 8 ans.

No 1297 « Henri et le nain» (et autres contes) par Claude Rivier. Série: littéraire. Age: depuis 8 ans.

No 1298 «Querloa pêche-la-lune» par Claude Held. Série: Littéraire. Age: depuis 9 ans.

No 1299 «Mauve, petite sauvageonne » par Marguerite Ilieff. Série: Littéraire. Age : depuis 8 ans.

No 1300 «Les trois petits canards» par Marie-Louise Maggi. Série: Premières lectures. Age: depuis 7 ans.

REEDITIONS

No 977 « Ma fabrique d'automobiles et mon école de conduite» par Fritz Aebli / François Rostan, 4e édition. Série: Jeu et distraction. Age: depuis 12 ans.

L,Appareil «Profax»

les alocr d'attributs ...

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l'outil combiné .ylirS Notre manuel scolaire «Schubiger» vous les présente.

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No 899 «La puissance de l'atome» par A. Meichle / J .L. Meylan, 5e édition. Série: Sciences naturelles. . Age : depuis 12 ans.

No 1129 «La vieille Mathilde et sa poule Jonquille» par Suzanne Wallis, 2e édition. Série: Littéraire. Age: depuis 8 ans.

No 1195 «Claudia» par M. Bolliger / F. Liengme, 2e édition. Série: Aide mutuelle. Age: depuis 7 ans.

AUX ENSEIGNANTS DE 3e PRIMAIRE

MATERIEL MULTIBASE

Des erreurs s'étant glissées dans la livraison des collections de matériel multibases, nous vous saurions gré de contrôler si le contenu des collections reçues correspond au descriptif ci-dessous.

Base 2 3 4 5 6 7

10

Plaques 45 75 90 40

6 7

10

Cubes 15 15 15 5 1 1 1

Petits cubes blancs 1 cm3 : 400.

R. Sauthier

COMMUNIQUE

L'Ecole normale des instituteurs publiera prochainement un DOSSIER sur la Ca thé­chèse. Les enseignantes et enseignants qui ne sont pas abonnés à 1'« Echo normalien» peuvent l'obtenir au prix de Fr. 5.- à l'adres­se suivante:

JLB ENG Rawyl47 1950 Sion

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