L'Ecole valaisanne, avril 1965

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L'E C OLE /JALA/SAIYIYE IXe année Bulleti n m ensuel du Personnel enseignant du Va'lais romand ..-- Avril 1965 , II. Deléglise 8. pellegr ini f. Pral ong' I lf. Veuthey P. Cur dy p. pigna.t N . \1. Gro ss SSMG R. Theux N. Car rupt SOMMAI RE Partie générale 2e volet: le jeu dramatiqpe Le cinéma scientifique . La Bible dans renseignement religieux Giotto: Joachim se réfugie chez les bergers Lutter contre la mauvaise tenue Sport, .. quo vadis? . Punitions et corrections . Partie officielle et corporative Retenue sur le traitement d' avril Examen d'admi ss ion aux écoles normales Publication des cour s de gymnastique scol.aire Cour s de ba sket à l' école ' Partie pratique Travau x manu els pour la fête des mères Poésies pour la fête des mères . RE N SE I G NEM ENTS No L'ECOLE VALAISAN,NE paraît à Sion le 15 de chaque mois , jui11et ' et août exceptés. Publicité: Pp:blicitas, Avenue du Midi, Sion . Téléphone 244 22. Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sio n, tél 29365. lai de rédqction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. Impression: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 · 12, Etat du Va'lais, Sion (pour le pero son nel enseignant, I l'abonnement est re· tenu sur le traitement du mois d'avril). Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) lit Fr. 700.- X Fr. 200.- Fr. 380.- ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. 60.- Fr. 33.- X Fr. 18.- l/S Fr. ' 10.- 5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions-: rabais de 10 % 8 2 5 9 13 20 29 31 33 33 34 36 21 25 1

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L'ECOLE /JALA/SAIYIYE IXe année

Bulletin mensuel du Personnel enseignant du Va'lais romand

..--Avril 1965

,II. Deléglise 8. pellegrini f. Pralong' Ilf. Veuthey P. Curdy p. pigna.t

N.

\1. Gross SSMG R. Theux

N. Carrupt

SOMMAI RE

Partie générale

2e volet: le jeu dramatiqpe Le cinéma scientifique . La Bible dans renseignement religieux Giotto: Joachim se réfugie chez les bergers Lutter contre la mauvaise tenue Sport, .. quo vadis? . Punitions et corrections .

Partie officielle et corporative

Retenue sur le traitement d 'avril Examen d'admission aux écoles normales Publication des cours de gymnastique scol.aire Cours de basket à l'école '

Partie pratique

Travaux manuels pour la fête des mères Poésies pour la fête des mères .

RE N SE I G NEM EN TS

No

L'ECOLE V ALAISAN,NE paraît à Sion le 15 de chaque mois, jui11et 'et août exceptés.

Publicité: Pp:blicitas, Avenue du Midi, Sion . Téléphone 244 22.

Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél 29365.

Délai de rédqction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 · 12, Etat du Va'lais, Sion (pour le pero sonnel enseignant, Il'abonnement est re· tenu sur le traitement du mois d'avril).

Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) lit Fr. 700.­

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5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions-: rabais de 10 %

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Art dralDatique -----

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(étude en forme de triptyque)

DEUXIE'ME VOLET

aramatiq"e Noël, carnaval, la fin des classes. Trois occasions, diversement utilisées, de · donner une représen­

tation à l'école. Par les enfants, bien sûr. Pour la joie des gosses, la gloire des parents, l' honneur du régent ou de «la demoiselle ». Au détriment de la santé de ces derniers, aussi; tout au moins de leur équilibre nerveux.

Ah! ces belles heures d'enthousiasme où l'on décide du pro­gramme, où l'on suppute une mise en scène, où l'on combine décors, costumes et accessoires ! Merveilleux instants où le pro jet est pré­senté aux enfants, où brille dans leurs yeux le désir de bien faire et l'ardeur des néophytes! Pénibles heures ensuite où l'on constate qu'il y a loin de la coupe aux lèvres, du projet contemplé dans l'abs· trait au spectacle réalisé sur les planches! Derniers soirs où l'on prend enfin conscience du retard accumulé, des échéances incom. pressibles, du poids d'inertie de toutes ces volontés pleines de zèle mais trop souvent mal orientées et faibles.

Angoisse, conscience de son néant, doute, désespoir! Cris, taloches, menaces, supplications, recommandations de der.

nière heure. Encouragements. Cierges et promesses de pèlerinage ... Les trois coups! Ouf! Ça marche! Ça marche toujours quand on y a mis du sien, qu'on s'y est pris

asse~ tôt, que le travail a été suivi, méthodique, pensé dans ses moin· dres détails. Ça marche enfin quand l'équipe a été bien soudée, bien conduite, avec fermeté et amour: quand on a cherché non à se mettre en valeur mais à servir honnêtement une œuvre bien choisie, belle et de qualité.

Ça marche aussi parce que les parents sont aveugles quand il s'agit de leur rejeton, que les maladresses sont attendrissantes, ré· jouissantes à l'occasion et que la panne elle-même est mise SUl' le compte de l'excès de concentration.

Ça marche à coup 5ûr, ça marche toujours. Et si trois lignes ont ~ignalé l'événement dans le journal, c'est

le triomphe pour une année. On peut continuer dare-dare, c'est un bon filon. Succès garanti.

Voire!

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Il y a trois façons de concevoir le théâtre pour l'enfance: celui où l'enfant est acteur pour le plaisir des adultes; le théâtre où l'adulte joue pour le plaisir et l'édification de l'enfant; enfin le jeu dramatique où l'enfant s'exprime pour d'autres enfants, c'est­à-dire pour lui-même, hors de la présence de l'adulte.

Voyons cela d'un peu plus près. Le théâtre d'enfants n'est pas éducatif. La plupart du temps il

s'agit d'une troupe constituée de trop jeunes sujets à qui l'on inculque les trucs d'un métier d'adulte. On obtient généralement des spec­tacles bien montés où l'on a la désagréable impression de voir évo­luer de petits chiens savants. Tout est faux dans de telles entreprises car les enfants débitent avec une aisance trompeuse des textes qu'ils ne peuvent assimiler vraiment. Et leurs airs d'adultes plaqués sur leurs frimousses les dénaturent et en font d'affreux cabotins.

Le théâtre pour l'enfance est affaire d'adultes, pédagogues ou comédiens désireux d'apporter à la jeunesse des œuvres de valeur capables de l'émouvoir, de traduire ses aspirations et de satisfaire son désir de beauté et de grandeur. C'est œuvre éminemment digne et louable; c'est quasi un sacerdoce. Inutile de préciser que la qua­lité doit répondre aux plus hautes exigences car pour ces jeunes intelligences seul peut convenir ce qu'il y a de mieux. Il faudra en parler un jour.

Reste le dernier cas, celui qui nous occupe vraiment aujour­d'hui. Nous n'employons le terme de théâtre que parce qu'il s'agit de dialogue et d'action par personnages mais il est préférable, pour éviter toute confusion, de parler plutôt de jeu dramatique. Jeu parce que rien ne nous oblige à monter une pièce écrite et littéraire; jeu aussi parce qu'il faut laisser l'enfant s'exprimer assez librement par le moyen du geste sans que la parole soit l'élément nécessaire ou du moins indispensable. Jeu enfin car cela correspond au besoin biolo­gique de cet âge et que l'action sera gratuite, pour elle-même, sans souci de représentations obligatoires.

Dramatique! Au sens propre et au sens figuré. Au sens propre car l'action sera conduite selon les règles de toute composition, avec exposition du sujet (ou thème), développement logique et rebon­dissements (intérêt), achèvement cohérent (prévisible ou non, mais toujours en conformité avec ce qui l'a motivé). Au figuré le drame résidera dans les affres de la recherche et de la création, dans les joies violentes et roboratives de l'aventure vécue.

Car le jeu dramatique à l'école reste un moyen d'éducation. C'est pourquoi il s'agira premièrement d'y réfléchir longuement et d'aborder le travail avec humilité, comme toujours lorsqu'il nous faut mettre en mouvement de jeunes intelligences. Définir le but et choisir les moyens.

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Le but? Non pas faire plaisir aux parents et tirer parti de la situation, mais permettre ,à l'enfant de s'exprimer mieux et d'épa­nouir sa personnalite.

Les moyens ? Précisément le geste et la parole (complémen­taires à parts inégales, selon les cas) qui aideront l'enfan t à sortir de sa réserve, d e sa méfiance, à surmon ter ses maladresses, à polir sa forme, à discipliner ses instincts, à prendre conscience de ses ta­lents, à acquérir un sens social par la compréh ension du rôle qu'il jouera dans l'équipe. Et bien d'autres profits encore auxquels l'amè. nera un nwître attentif.

Par quoi n ous comprendrons aisément qu'il n'est pas nécessaire d'aboutir à une représentation devant des adultes et que si la chose est parfois souhaitable il ne s'agira que de montrer aux parents et aux amis le travail accompli, sans que l'enfant en puisse t irer vanité. Tout est question de doigté et d'esprit, à quoi le responsable vouera tous ses soins.

Rappelons pour mémoire qu'il n'est pas indispensable d'avoir sous la main une pièce théâtrale toute faite. Le jeu dramatique, moyen d'éducation autant que d'instruction, p rendra appui sur l'observation des phénomènes naturels (le jeu du feu, de l'eau, bref des éléments et des saisons) , des faits de la vie quotidienne (la fê te au village, les travaux et les jeux , tels personnages typiques) , les actes habituels ( la journée du sportif, le lever du paresseux, une transaction au marché, l'essayage d'un habit) . L'imagination du maître aiguillera celle de l'enfant et cette émulation sera prof itable aux deux, le premier s'efforçant toujours de garder l'équilibre sans brimer ni gauchir l'élan et la spontanéité. Pour tex tes littéraires on choisira de mettre en action des morceaux bien adaptés ( lectures, histoire, poème, fa ble) . En tout cela l'esprit d'invention, le goût de la création artistique trouveront à s'épanouir.

Définir les éléments d'une action, choisir et créer des person· nages, doser le rôle et l'importance de chacun, imaginer décors ~t accessoires s' il y a lieu et les réaliser avec des moyens de for tune m aLS très souvent p lus poétiques que d'autres, quoi de mieux pour illus· trer un cours, occuper une récréation par m auvais temps, remplir agréablement des loisirs et travailler dans la joie? . .

Il n' y a pas m eilleur cen tre d'intérêt pour qUI, veut se donner la peine d e creuser l'idée, pour qui a la patience d'aller lentement au bout d'une grande œuvre.

Grande, immense, éclatante. Mais humble toujours et ingrate souvent.

Maurice Deléglise

CINEMA

Le clnéma scientifique Les films scientifiques ne connaissent pas habituellement les faveurs du

and public. Il est très difficile de les placer dans les séances commerciales, gr r les habituels fidèles des salles obscures ne se dérangent pas pour étudier :;es troubles de la conduction transm yocardique» ou ~< la ~lutrition ~es larves de la mouche ». Ces consommateurs veulent surtout se dIstraIre ou admIrer l~urs 1 dettes préférées. Rien ne prouve cependant que ces masses paresseuses SOIent \~solument hostiles à des films techniques et scientifiques de court métrage ce L" . d C' 'd . cOlllwen tés par leurs auteurs. e sucees des representatlOns e Ine oc constItue, à cet égard, une expérience intéres~an~~. , . , .

Les écoles malheureusement n utlhse~t pas ce matenel d enseIgnement. Elles ne disposent ni des salles nécessaires, ni des appareils adéquats.

De sorte que seules des productions scientifiques spectaculaires trouvent une large audience. Je pense, par exemple, aux films de Walt Disney\ au film de Frédéric Rossif « Les Animaux» et aux aventures du Commandant Cousteau, , Le monde du silence » et « Le monde sans soleil ».

Et cette situation est bien regrettable. Car le film scientifique permet aux savants non seulement de disposer de nouveaux moyens de l'echerches mais encore de vulgariser toute une partie de leurs travaux et d' avoir pour la première fois, un e possibilité de communiquer, dans un langage clair, avec rimmense public des curieux et des profanes.

les précurseurs

Les frères Lumière présentèrent leur invention, à Paris, au mois de décembre 1895. Or quatre ans plus tard déjà, le Docteur Doyen fabriquait lui-même un appareil pour son enseignement personnel et celui de ses élèves. Il résuma ainsi ses impressions: «Lorsque je vis pour la première fois se dérouler sur l'écran l'une de mes opérations, j'ai constaté à quel point je m'ignorais moi·même. Bien des détails techniques, que je croyais jusqu 'alors satisfaisants, me parurent dé­fectueux. J'ai corrigé, amélioré, simplifié ce qui devait l'être, de telle sorte que le cinéma m 'a permis de perfectionner considérablement ma technique ». (Revue critique de Médecine et de Chirurgie.)

Aujourd'hui, les professeurs des Facultés de médecine, utilisent un procédé similaire pour instruire leurs élèves. Au lieu que ceux-ci se pressent dans des salles d'opération, généralement exiguës, ils restent dans les salles de cours et assistent, «en direct » à la démonstration du chirurgien, grâce à un reportage lélévisé.

En 1909, le Dr Jean Comandon, une des grandes figures du cinéma scien­lifiques, instaurant une technique nouvelle appelée «microcinématographie », révéla à l'cran, grossis de 1000U à 50000 diamètres les phénomènes intimes qui

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caractérisent la vie de la cellule végétale ou animale, le développement et les mouvements des infiniment petits.

Puis, en décembre 1930, naissait ! 'Insti,tu t de .Cin~ma~ographi~ ~cientifique français, fondé par Jean Painlevé qUI fut a la fOlS pIOnnier du cmema scienti. fique en France et grand animateur de l'Association ÎI~terna.tionale du cinénla scientifique~ A ce grancJ réçllisateur, F . Joliot-Cürie rendIt un JOu~' cet l~OlUl11age: « Jean Painlevé s'est attaché à donner à ses films de démonstratIOn sCIentifique un caractèœ poétique et parfois dramatique qui les rend accessibles à tous ». . .. DeIJuis la caméra auissant comme microscope ou télescope du temps nous

, t) l . à révélé les secrets mouvements d?une plante qui pousse ou a trajectoire d'un projectile: · Sans son secours, l'œil serait incapable de saisir le mouvement de la croiss~nce, trop lent, ou celui de la trajectoire, trop rapide.

Les techniques utilisées

Les principaux services que le CInema rend à la recherche le sont par les techniques de l'accéléré et du ralenti. De quoi s'agit-il? La cadence de « défi. lement » . ou de· passage des films se .compte en images-seconde (nombre d'al'l'êts de la pellicule derrière la fenêtre de la caméra ou du projecteur). La cadence du cinéma professionnel muet était à l'origine de 16 images-seconde en format 35 m/m. Afin d'assurer un hon enregistrement et une reproduction conecte du son, la cadence a été portée, aujourd'hui à 24 images-seconde. Si la cadence de prise de vue est inférieure à l a cadence de projection, le mouvement analysé en plus d'une seconde et reproduit en une seconde sera ACCELERE. Dans le cas inverse, le mouvement enregistré en moins d'une seconde sera RALENTI par la ·projection en une seconde. Si l'on en~egist~'e par exemp!e un, phénomène à la cadence de 8 images par seconde et, qu ensuIte, on le prOjette a la cadence normale de 24 images par seconde, l a durée réelle du phénomène se trouvera accélérée trois fois.

Ces deux techniques fondamentales sont évidemment utilisées dans des conditions très différentes selon les types de caméras employées.

Lo Duca, auteur d'un excellent ouvrage intitulé « Technique du cinéma» (Presses Universitaires de France, collection « Que sais-je») décrit notamment les appareils suivants:

1. Les appareils à mouvement intermittent: Les images sont enregistrées sur un film. animé d'un mouvement intermit·

tent. Ces images sont donc saisies à intervalles déterminés - minutes, he~re~ ou jours - , mais sont projetées à la vitesse normale: Le spect.ateur peut amSI découvrir le ·développement des plantes ou la formatIOn des cn,staux. Le temps est en quelque sorte compressé. Ce système ne permet pas de depasser, au tour· nage, 200 images-seconde. .

2. Les appareils à étincelle ou à gaz rares: ., Dans ces appareils rapides, le film. a un mouvement contmu, tandIS qu~ le

champ à photographier est illuminé par des écl.airements hrefs. Avec ce systeme on a obtenu des fréquences proche de 25 000 Images-seco~1Cle, pour d~s Im?ges de format normal, et de 90000 images-seconde pour des ll11ages de chmenslOns rédûites.

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Le « stroborama » a même donné des instantanés de III 000000 de seconde. ! cette vitesse, il est possible de photographier des balles de fusil animées de ·:tesses de 700 à 1600 m. 1 sec. \1 De ces facultés propres au cinéma, la science a tiré déjà des profits consi­lérables. «Les sciences biologiques et naturelles entre autres, s'en trouvent (Olurne transformées, ayant pu passer, pour ainsi dire, du plan statique au plan ~yua1l1ique .grâce à la machine à dévoiler les secrets du mouvement. Et il en va (Îllsi, peu ou pl'OU, de la plupart des sciences physiques. Une nouvelle prise de 30nscience cinétique des phé~omènes permet d'apercevoir sous un angle nou­~eau les lois qui régissent ceux-ci» (Luc Haisaerts, Président de l 'Association ~uternationale du cinéma scientifique). 1 L'éducateur est évidemment beaucoup p lus intéressé par les films de vulga­isation, ces films scientifiques qui ne servent pas directement l a recherche mais diffusent ce qui a été trouvé. LE MONDE DU SILENCE et LE MONDE SANS SOLEIL du Commandant Jean-Yves Cousteau appartiennent justement à cette catégorie. Il serait souhaitable que toutes les classes voient ces films qui nous Mvoilent les mystères de la mer et proposent des remèdes de nature à supprimeI: la sous-alimentation d'une partie de l'humanité.

Un monde sans soleil, espoin' de demain

Recevant les délégués des organisations internationales pour l'ouverture ~e la Campagne mondiale contre l a faim, le Pape Jean XXIII a prononcé ces ~raves paroles: «Il faut éveiller l es consciences au sens des responsabilités qui rèsent SUl' tous et sur chacun, spécialement sur les plus favorisés. Nul ne peut, aujourd'hui, dans un monde où l es distances ne comptent plus, invoquer l'excuse que les besoins de son frère lointain ne lui sont pas connus ou que l'aide à y apporter ne le concerne pas. Nous sommes tous solidairement responsables des ropulations sous-alimentées ».

En admirant les photos du MONDE SANS SOLEIL, je songeais à ces ~hrases du bon Pape Jean, Les multitudes · de· poissons qui peuplent les mers évoquaient d'autres multitudes, humaines celles-là, et si ci'uellement dépourvues ~e ces biens matériels dont nous regorgeons. .

L'annuaire des Nations Unies pour 1963 indique que la population du globe était de 3 135 000 000 vers le milieu de 1962. Le chiffr e annuel de l'accrois-o . œment de la populati.on mondiale est actuellement de 63 millions d'âmes. Cela représente pour le monde entier une augmentation de 2,1 %.

Sur les trois milliards et demi de 1964, plus de deux milliards ne mangent pas à l eur faim et sont plongés d~ns la plus profonde misère.

Pour les années 1963-64, la production alimentaire mondiale a augmenté ~e moins de 1 %, alors que la population, je l'ai déjà noté, a augmenté de plus ~e 2 %.

Pour éviter que ce déséquilibre entre l a population et la p roduction ne ;'aggrave encore, l es hommes doivent engager la recherche scientifique dans Iles voies nouvelles. Si la terre ne peut pas nourrir ses hahitants, les savants iront ~ans la mer chercher cette nourriture. Elles s'y trouvent en ahondance. «Au

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sein des océans, le volume animé est mille fois plus vaste que le nôtre. L'holUllt

entrera dans la mer. Il n'a plus le choix. La population de la terre s'accroît ~ un tel rythme que les ressources du sol seront insuffisantes demain. Viand a végétaux, minéraux, engrais, pétrole, antibiotiques seront abondamment fOllr:~' par la mer. Il faut y aller, annexer ces riches provinces qui semblent nous d~s fier, et comme première étape conquérir le «plateau continental », c'est-à.di e. la bordure des continents dans moins de 200 mètres d'eau» (Cousteau). te

Les perspectives de Cousteau sont justifiées par deux faits: les mers couvrent les 3/4 de la superficie du globe et les richesses biolo. giques qu'elles l'ecèlent sont immenses. La vie grouille dans les océans, quo sont la plus gigantesque fabrique de protéines existante. l

pour exploiter ces richesses, les pêcheurs devront passer du stade de la chasse à celui de l'élevage sédentaire et rationnel. Cela suppose que le pêcheur de l'avenir vivra sous la mer, dans des fermes

sous-marines. Cela est possible et LE MONDE SANS SOLEIL nous le démontre Les travaux de la Wood Hole Oceanographique Institution ont prouvé qu~

l'exploitation des couches sous-marines, situées au-dessous de celles qui SOnt habituellement exploitées, permettrait une augmentation d'environ 30 millions de tonnes du volume actuel des prises mondiales.

Le film du Commandant Cousteau nous révèle aussi les extraordinaires possibilités d'adaptation de l'organisme humain et surtout la féérique beauté des paysages sous-marins et la richesse insoupçonnée de la faune peuplant les eaux profondes. Vous découvrirez aussi la fuite éperdue des coquilles saint. jacques effrayées par les étoiles de mer. Elles dansent, volent, chutent parmi les «buissons d'aubépines» qui, comme certains mystérieux poissons marchent. Vous verrez passer des poissons-papillons, des poissons-bosses qui se servent de leur énorme tête pour briser le corail, leur aliment préféré.

Si vous pl'ésentez un jour ce film à vos élèves, ne manquez pas de relever au préalable d'une part sa valeur scientifique et les espoirs qu'il suscite et cl'-autre part ses grandes qualités esthétiques. H. P.

Une formule simple, mais bien au point Le petit cultivateur et ~'amateur ,de jardinage ont tout avantage à ne pas avoir besoin d'un

engrais spécial pour chacun de leurs «protégés », ,à sa,voir un engrais pour le gazon, un engrais pour les rosiers, un troisième pour les arbres et un autre pour les petits fruits, etc. Les besoins des plantes en matières nutritives se rapprochent beaucoup, surtout en ce qui concerne J'acide phosphorique et la potasse. Pour ce qui est de l'azote, il existe certaines différences; les phntes feuillues comme divers légumes, ainsi que le gazon, qui est fréquemment tondu, accusent des besoins plus élevés d'azote. Il est important qu'un engrais complet ait en tout cas une forte teneur en acide phosphorique et en potasse, deux substances fort peu mobiles dans le sol. Un engrais complet doit donc toujours être bien enfoui par sarclage, pour les légumes peu avant la plantation ou les semi,s. Dans le cas des plantes occupant le 'sol durant plusieurs années (touffes de fleurs, arbustes d'ornement, rosiers, petits fruits, etc.), l'engrais doit être répandu et enterré par sarclage au printemps. Pour 'les raisons exposées ci-dessus, l'Engrais complet Lonza pour jardins contient 12 % d'azote, 12 % d'acide phosphorique et 18 % de potasse. Ces proportions bien équilibrées de matières nutritives permettent, lorsqu'un supplément d'azote se révèle nécessaire, d'épandre en sus un ,peu de nitrate d'ammoniaque. Outre .Je compost et la tourbe, qui fournissent l'humus nécessaire, les deux engrais précités suffisent pleinement à satisfaire les besoins des plantes. Il est donc superflu de recourir à tout un arsenal d'engrais spéciaux. L.

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Enseigner le catéchisme c'est d'abord proclamer la Parole de Dieu à nos atéchisés pour la faire passer dans leur vie personnelle. TI est donc évident que

~a Bible soit à la base de toute catéchèse chrétienne authentique, qu'un vrai catéchiste doive s'imprégner du langage biblique et connaître les paroles et les faits par lesquels Dieu s'est révélé aux hommes à travers les âges. Mais que signi­fie au juste « proclamer la Parole de Dieu » et comment devons-nous présenter les événements fort divers de la Bible? C'est le propos de cet article qui reprend les grandes idées de l'une des conférences magistrales de ,M. l'abbé A. Polaert, lors des cours de perfectionnement d'août 1964.

1. - Ce que signifie «proclamer la Parole de Dieu»

Le but de l'enseignement religieux, nous le savons, c'est l'éducation de la Foi chez le catéchisé. Or cette éducation n'est pas possible chez ceux qui n'ont jamais eu l'eXpérience d'une communauté de croyants. Nos enfants, certes, ne sont pas totalement dépourvus d'une telle expérience, puisque la famille, l'école, la paroisse constituent des communautés de croyants. Ils ont besoin pourtant d'être éclairés dans leur affrontement avec les communautés actuelles par l'ex­périence régulatrice d'hommes, du Peuple d'Israël, qui se sont situés véritable­ment devant Dieu. C'est précisésent cette expérience que Dieu veut nous faire connaître à travers la Bible, pour qu'elle puisse être la règle de notre comporte­ment individuel ou communautaire. « Proclamer la parole de Dieu» c'est donc proposer d'une manière claire cette expérience type, dont le sommet est Jésus­Christ.

1. Quatre aspects de la Bible

Cette expérience exemplaire d'une communauté de croyants nous est pré­sentée dans la Bible sous 4 modes: ceux de l'histoire, de la prière, de la loi et de la prophétie.

a) L'histoire du monde que nous présente l'Ecriture sainte est celle d'hom­mes et de peuples engagés dans des événements semblables aux nôtres, en pro­fondeur, mais ces hommes ont su lire dans ces événements heureux ou mal­heureux le signe de la présence de Dieu, l'expression de sa volonté divine inter­venant dans leur vie. Ainsi, en relisant leur histoire, nous sommes amenés à dé· couvrir, n9us aussi, le sens ' de l'histoire à laquelle nous sommes mêlés, la pré­sence de Dieu dans le monde d'aujourd'hui.

b) L'homme de la Bible est un homme de la prière. Cette prièr~ est parfois orgueilleuse, intéressée, étroite; elle manifeste aussi la foi virile d'un Abraham, la confiance absolue d'un Job; le repentir sincère d'un David ou la reconnais­sance admirable d'un Jephté. Ce qui est particulièrement remarquable, c'est que ces hommes prient dans toutes les circonstances de leur vie: dans les joies

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et da~s l~s peines, dans la vie publique et dans la vie privée, à la guerre et 1 des pel~rmag~~ ... Ces témoignal?es nous i~:itent à réfléc~1.ir sur la place que d:~s oc?uper ~a pnere dans notre VIe de chretIens et l es attItudes profondes qU'eUt doIt suscIter en nous, pour être vraie. e

c) L'homme de la Bible est également une créature docile ct la Loi et m' , , "1 ' 1 1 1 sou. ~se aux e,venel1wnts, parce qu 1 est conscIent e e sa e épene ance absolue d DIeu et preoccupé de connaître et d'accomplir sa volonté divine. En lisant 1 e ,. b']l' es recIts 1) lques, nous découvrons comment ces hommes ont observé l a loi 111

l'ale, avant tout dans un contexte religieux, comme l a condition sine qua nO' d, AlI' D' U ' 011 u~e lance avec .. leu. n tel. comport~ment depasse toutes les catégories morales purement lalques des meIlleurs phIlosophes et nous apprend à déc vrir les vrais motifs de noll'e obéissance à la loi, aux commandements savo~. l . f 1" l' l' D' . ' aIr es IllOtI 'S Te Igleux, amour c un leu qUI veut nous sauver et nous rend. . f . le saInts et par aIts comme Lui.

. d) L'enseignem,er:t des p'r~phètes, enfin, nous fait saisir la dimension dyna. mlque de notre relIgIOn chretIenne. Ces hommes nous montrent comment nOl' ~evons être in~atisfaits d'un.e m?rale qui serait, ~urel~le?t légaliste,. d'une pr~~ tIque culturelle purement ntualIste, d'une traehtIOn flgee et sans VIe. Ils nous ap~rennent à nous appuyer sur le passé pour tendre vers un avenir toujours meIlleur, à revivifier notre espérance dans le retour prochain du Seigneur.

2. L'aspect fondamental de la Bible

~ais des quatre aspects sous lesquels la Bible nous présente l'eXpérience modele de nos pères dans la foi, celui qui est premier, fondamental, est bien l'aspect histoire.

,L'Ecriture sainte est d'abord l'histoire d'un peuple choisi, affronté au reste de l humanité. Les personnages dont les faits nous sont contés dans ce livre ne peuvent être pleinement compris qu'en référence avec le peuple dont ils font partie. Ainsi, Samuel n'est pas seulement le jeune enfant qui répond person. nellement à l'appel du Seigneur dans le Temple; c'est avant tout le meneur d'un peuple, celui qui parvient à refaire l'unité des tribus dispersées et leur désigne les ·deux premiers rois choisis par Dieu.

C'est l'histoire d'un peuple qui doit lutter sans cesse pour que Dieu soit manifesté aux autres nations. Les victoires que remporte Israël sur ses ennemis, par exemple celle du petit David contre le géant Goliath, sont des preuves écla. tantes de l'existence et de la puissance du Dieu unique. «Aujourd'hui crie David à ses adversaires, toute la terre saura qu'il y a un Dieu en Israël, et 'toute cette assemblée saura que ce n'est pas par l'épée ni par la lance que Yahvé donne la victoire, car Yahvé est maître du combat.. .» (1. Sam. 17, 46-47).

C'est l'histoire d'un peuple auquel Dieu promet un bonheur extraordinaire, l~ vi.sion face à face clont Il présente quelques aperçus dans les visions de Moïse, d ~he, et des Apôtl'es lors de la transfiguration. Ce bonheur inouï promis pal' DIeu a son peuple sera ensuite donné en partage à toute l'humanité. Ainsi, pro· clamer la parole de Dieu, en définitive, c'est faire connaître une histoire d'aT1J-oul' , histoire de l'amour d'un Dieu qui se mêle à son peuple pour le sortir du pé.ché et l'entraîner vers une terre promise. .

;tO

Il. - C~mment présenter les événements de !a Bible

Tous les événements de la Bihle sont donc intégrés dans une histoire dont Je point cul~ina.nt .est l e « passage» du C~His~ sur terre : Pâq,ues. On ne saura~t , oler les faIts bIblIques de ce contexte hlstorIque sans les deformer ou l es ml­ISiIniser. Pourtant, même dans cette optique fondamentale, l es événements que :~ous avons à présenter à nos catéchisés peuvent être envisagés à des niveaux de profondeur très différents.

1. Le niveau de l'ane'cdote

Le premier aspect qui nous frappe dans les récits bibliques c'est le fabuleux, le merveilleux. Les événements qui revêtent ces caractères abondent de fait dans l'Ecriture sainte: visions extraol'Clinaires des prophètes, passage de l a Mel' Rouge, traversée du Jourdain, victoire inespérée ... Et comme ces récits p laisent aUX enfants, nous sommes portés à nous y arrêter, à les mettre en relief plus qu'il ne f auelrait. Dans la suite, il nous sera difficile de donner une autre idée de ces scènes, d'en faire saisir le sens religieux profond. Il nous faudra donc veiller à ne pas exagérer dans la présentation de tels événements. Efforçons­nous de l es raconter avec simplicité et objectivité.

2. Le niveau de la leçon morale

Un deuxième aspect que nous découvrons dans ces événements bibliques, c'est l'aspect moral. Avec des enfants de 9-10 ans, nous passons peut-être plus rapidement su r le merveilleux de l'histoire de David, pour faire découvrir ava:r;tt tout la l eçon de courage ou d'audace que ce jeune héros nous donne. A ce 1lJ.:­veau, la Bible nous apparaît comme un recueil idéal de récits vivants pour illus­trer n os leçons de morale. Cela est exact mais insuffisant. Arrêter nos enfants à ce niveau, c'est les exposer à rejeter bien vite tous les enseignements de l a Bihle, dès que surgiront les premières difficultés de l'adolescence. Il faudra donc aller plus loin, dans notre présentation de ces récits bibliques, même avec des enfants.

3. Le niveau de la religion naturelle

T out événement de l a Bible peut avoir une signification religieuse natu­relle , évoquer l'idée de comhat, de sacrifice, de don de soi, clé dépassement ou (le rite sacré. Mais cela n'est pas propre aux événements de la Bihle. Ces valeurs se retrouvent dans l'histoire des peuples de jadis et d'aujourd'hui qui ignorent tout de nos livres inspirés. Rappelons-nous seulement tout l e dynamisme que l'Islam, par exemple, a puisé clans la valeur religieuse du combat et cle la « guerre sainte ». Cette dimension de la religion humaine doit être prise en considération, lors de notre lecture ou de notre présentation de l'Ecriture sainte, mais en rester là, c'est laisser de 'côté ce qu'il y 'a d'essentiel au message que-Ditm nous -clonneà- tl'avers-.les -évgnements· de 1a--Bib-I€.

Il'

Page 7: L'Ecole valaisanne, avril 1965

4. Le niveau de la religion révélée

. Ce qu'il nous faut découvrir et faire découvrir dans les divers récits de l BIble, c'est donc le message religieux que Dieu veut nous révéler. Cet élélll a il est vrai, n'est pas toujours lisible au premier abord. La Bible reste souvent, un livre scellé. C'est ce qui explique que les carnages dans la vie de MOïseent

de David nous apparaissent comme des choses absolument horribles et nous d~t concertent: à vrai dire, nous n'avons pas saisi le sens profond de cette histoi e· ~es faits qui nous paraissent étranges représentaient alors une dimension re;:' gIeuse absolument extraordinaire. 1·

Ainsi, pour revenir au récit du duel entre David et Goliath, ce qu'il no f t l' . f' d ' ., l 1 Us au - (ecouvnr et aIre ecouvnr, ce n est pas seu ement e courage, mais su. tout la foi extraordinaire de ce jeune Israëlite. David est avant tout le type dr

croyant. S'il s'engage dans cette lutte inégale, humainement insensée, malgr~ tous les conseil contraires, c'est au nom de sa foi, c'est parce qu'il est conscien~ d'accomplir une mission reçue de Dieu, celle de Le faire connaître par les deux armées qui s'affrontent.

Conclusion

. Ces brèves réflexions nous laissent déjà entrevoir certaines dimensions que dOIt prendre la Bible dans notre enseignement religieux, si nous voulons vrai. ment éduquer la foi de nos catéchisés. Il est évident que ce -n'est pas une nec. ture superficielle de certaines pages de la Bible qui permettra au catéchiste a~ chrétien d'aujourd'hui de saisir la signification profonde du message qu~ DIeu y a consigné. II nous faudra relire souvent les mêmes pages, les méditer l~s a~tualise~ en ~nt~grant les faits qu'elles nous rapportent dans notre propr; hIstoIre. AUJourd hUI, en effet, nous pouvons revivre la marche d'Abraham, la faim et la soif du peuple dans le désert, le combat de David, l'espérance d'Israël l'angoisse du peuple opprimé ou la joie des parents -qui ont retrouvé leur filI~ morte. C'est par ces efforts d'actualisation et de méditation, avec la grâce de Dieu, que les récits bibliques nous livreront leur message profond, que nous pourrons alors transmettre à nos catéchisés.

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III X N a.

GIOTTO

Joachim se réfugie chez les bergers

La peinture italienne à la gûn du moyen âge

Les siècles troublés vécus par l'Occident après la chute de l'Empire romain n'étaient guère favorables à l'art. La stabilité éphémère du règne de Charle­Ulagne suscita une renaissance culturelle et artistique, mais elle fut brève. Seuls les monastères, havres de paix et de recueillement, servaient -de refuge à la cul­lure, engendrant l'extraordinaire essor de la musique grégorienne, développant l'enluminure des manuscrits. suscitant, durant les périodes l es p lus favorables, des ateliers d'orfèvrerie.

Malgré les troubles permanents qui l'agitaient, malgré les querelles icono­clastes qui, au VIlle et au IXe siècles, provoquèrent de pénibles éclipses de la création artistique, la relative stabilité de Byzance assura la continuité des tra­ditions antiques, enrichies par l'ampleur des thèmes dn christianisme, mais figées p ar un souci constant de hiératisme et la crainte de l'idolatrie.

Plus que toute autre région de l'Occident, l'Italie médiévale est en contact avec l'Orient. Le sud de la péninsule appartient à l'Empire, puis, à partir du XIe siècle, le commerce maritime et les croisades multiplient les contacts avec la Méditerranée orientale. Une partie importante des mosaïques de Ravenne date de la grande époque de Justinien; les querelles iconoclastes font affluer l'ers l'Italie les artistes persécutés à Constahtinople; les marchands vénitiens et pisans rapportent dans leurs bagages les icones byzantines.

Mais les peuples d'Europe occidentale, par nature, sont plus ré<;tlistes que les orientaux. Un exemple: l'Orient fête l'Epiphanie, c'est-à-dire la manifesta­lion de la divinité du Christ au monde, et l 'Occident célèbre Noël, commémo· ration de l'humble naissance de l'Enfant dans une crèche, près des bergers et de leurs moutons. En progressant vers l'Occident, surtout dans les pays méri­dionaux, le message évangélique se fait plus sensihle. Cette tendance à huma­niser se manifeste dans l'évolution _qui caractérise l'iconographie, de l'art roman majestueux et théologique - car souvent il s'inspire de modèles orientaux -à l'art gothique plus vivant, plus sensible, plus proche des modèles quotidiens. Au XIIe et au XIIIe siècle, l ' art gagne en sens humain et en expression Ce qu'il perd en majesté et en grandeur.

En Italie plus précisément, cette transformation est due à l'évolution reli­gieuse suscitée par s. François d'Assise. Chantre des valeurs humaines et de la création, il encourage les artistes à regarder avec amour le monde qui les entoure.

Dans ce XIIIe siècle, l es sculpteurs de la famille Pisano trouvent le chemin de la vie grâce au contact avec l es sculpteurs de l'Antiquité romaine. En pein-

13

Page 8: L'Ecole valaisanne, avril 1965

ture, ~leux villes voient naître des écoles dont 'le rayonnement va s'étenare l . SUt

p usieurs siècles. Ce sont Florence, avec Cimabue, et Sienne, avec DuccIo. Mais il faut encore citer le rôle tenu à Rome par Cavallini.

Ces mouvements s'accentuent au XIVe siècle avec Giotto, pour Floren et Simone M.artini, pour Sienne. De nombreux autres artistes, disciples de ~e, maîtres ou créateurs originaux, illustreront cette gi'ande période de la peintul:

s

désormais vraiment italienne par son esprit, dégagée peu à peu des mOdèlee,

des techniques et des principes byzantins. s,

Cette évolution se continuera au XVe siècle, où Fra Angelico représenter le dernier stade de l'art médiéval, ses contemporains Gentile da Fabriano e~ Pisanello annonçant déjà l'esprit de la Renaissance.

Giotto Sa vie

Nous possédons peu de renseignements sÎlrs pour le début de la vie de Giotto. Plusieurs problèmes sont l'objet, aujourd'hui encore, de vives discus. sions entre les critiques: un premier séjour à Rome en 1300, un éventuel voyage en Avignon. De nombreux faits sont racontés par des auteurs tardifs, mais peu sont prouvés.

« Giotto» est peut-être une abréviation d'Ambrogiotto (diminutif d'Am. broise). 1266 ou 67 Naissance à Florence, ou peut-être dans les environs, à Colle di

Vespignano. Famille ouvrière ou paysanne, mais aisée. La tradition le fait élève de -Cimabue, mais aucune preuve n'existe. Epouse Ciuta di Lapo deI Pela, dont il a 4 fils et 4 filles.

1296 - 1300 (dates approximatives) Peint à Assise (basilique de St-Fançois). 1300 Peut-être à Rome, à l'occasion du jubilé. 1305' Padoue (chapelle des Scrovegni).

Séjours dans diverses villes d'Italie: Rome (date inconnue). 1311 Rimini. 1314 Vérone 1317 Ferrare et Ravenne 1322 Lucques 1329 - 33 Naples 1334 Bologne 1335 Milan

Mais sa résidence habituelle est Florence, où il commence le Campanile de la Cathédrale, il décore l'église de Santa Croce: chapelle de la famille Bardi (1320), chapelle de la famille Peruzzi (1325). Période de succès et de prospérité.

1337 Mort à Florence le 7 janvier. Vie simple, même quand le succès vient couronner son art. Giotto refuse

de se faire appeler «maître », estimant que ceux qui tiennent à ce titre sont précisément les moins dignes de le recevoir.

14

son œuvre

/' Principales œuvres sÎlres: Vierge en majesté (Offices, Florence), (date inconnue); Fresques de la Chapelle des Scrovegni (Padoue): 38 sujets; Fresques à l'église Santa Croce (Florence): - chapelle Bard.i: · 6 grands sujets; - chapelle Peruzzi: 6 grands sujets.

Oeuvres auxquelles Giotto travailla, mais dans lesquelles il est difficile de déterminer sa part et celle des autres peintres: Fresques de la Basilique supérieure d'Assise: Giotto eut sans doute une large part dans 28 fresques.

Oeuvres attribuées à Giotto, mais avec des doutes: divers crucifix et retables à Florence, Rimini et Vérone.

Oeuvres exécutées par son atelier: S. François recevant les stigmates (Louvre, Paris); Polyptyque du Couronnement de la Vierge (Eglise Santa Croce, Florence); Polyptyque: Vierge et Saints . (Pinacothèque de Bologne).

_ Nombreuses œuvres exécutées à Rome, Florence, Arezzo, Padoue, Rimini, Vérone, Lucques, Naples et Milan, connues seulement par des descriptions ou des mentions, et malheureusement détruites.

~on art

L'art de Giotto se caractérise d'abord par son attachement au concret et wu sens du réel, réagissant en cela contre l'aspect abstrait, symbolique et incor­porel de la tradition byzantine. Cette grande nouveauté risque de ne pas nous étonner .beaucoup, car plusieurs siècles ont habitué nos yeux à la fidélité du réel. A l'époque, il s'agissait d'une véritable l'évolution, l'habitude artistique ~u moyen âge étant la stylisation. Fondamentale pour l'art oriental, cette tra­~ition était encore en vigueur en Italie au temps de Giotto; elle subsistera à ~ienne en plein XVIe siècle.

Giotto se distingue ensuite par son sens plastique. Ses tableaux, surtout à la fin de sa vie, manifestent une conception sculpturale et un sens des volumes inconnus jusqu'alors. Même si leur représentation est encore malhabile, Giotto utilise les masses du paysage pour souligner les volumes des personnages. Signa­lons surtout l'art avec lequel Giotto traite les plis: très simplifiés, ses draperies tombent avec une nlagnifique ampleur. '

Ce sens du réel et cette habileté technique sont au service de l'expression. Chaque fresque, en effet, traduit un moment d'un drame, soigneusement isolé. Giotto n'accumule pas plusieurs scènes en un tableau, comme le font la plupart ~e ses contemporains. Deux manières nettement distinctes lui permettent d'ex­primer le contenu dramatique d'un sujet:

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Page 9: L'Ecole valaisanne, avril 1965

une manière statique, par l'immobilité figeant les personnages,

une manière dynamique, par le mouvement qui anime tous les personnage et même les éléments plastiques des vêtements, des accessoires et du pa;: sage.

Les divers accessoires ou objets ne servent plus, chez Giotto, à une décor tion symbolique ou à l'identification des personnages sous forme d'attribu~' (les clefs de s. Pierre, le lys des vierges, la palme des martyrs, etc.): ils appar~ tiennent à l'ensemble de la composition et contribuent à créer l'atmosphère de la scène, par leur agitation ou, au contraire, par la presanteur de leur immo. bilité.

Toujours, Giotto montre une grande mesure. Comme sa vie, sa peinture est simple et austère. Il vise à l'essentiel et, pour cela, établit des zones de « silence» pictural. Son sens de la mesure apparaît même dans l'angoisse et l'enthousiasme, car les sentiments de joie et de pathétique donnent des accents mais ne bouleversent pas l'équilibre. Cette modération se manifeste enfin dan~ la sensibilité nuancée avec laquelle Giotto use du monde de la couleur.

Joachim se réfugie chez les bergers

Fresque exécutée vers 1305 dans la chapelle des Scrovegni, à Padoue. Dimensions: environ 1 m. 85 X 2 m. (Reproduction: 47,5 cm. X 48 cm.; elle est très légèrement tronquée sur les. côtés.)

La chapelle des Scrovegni

Elle est située à 600 m. de la gare de Padoue, dans les jardins publics voi. vins du Corso Garibaldi.

Egalement appelée « chapelle de l'Aren a » - à cause de son emplacement, sur les ruines d'un amphithéâtre romain - elle fut construite entre 1303 et 1305 par Enrico Scrovegni, pour racheter les fautes de son père, le célèbre usurier Reginaldo Scrovegni, que Dante place dans le 7ème cercle de son Enfer. L'architecte fut Fra Giovanni degli Eremitani, qui se contenta d'une nef cou· verte d'une voûte en berceau.

Giotto la décora aussitôt d'une série de 38 fresques, scènes presque carrées disposées en 3 rangées superposées, consacrées à l'histoire de la Rédemption (histoire de la Vierge, vie de Jésus, Passion, Pentecôte), le mur d'entrée étant décOl'é d'un Jugement dernier. Sur les côtés, au-dessous des scènes, allégories des vices et des vertus.

Le sujet

La reproduction que nous vous proposons ce mois-ci appartient au premier cycle de 6 fresques racontant l'histoire de s. Joachim et de ste Anne. C'est le deuxième sujet de cette série, peinte sur le haut du mur de droite.

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Le thème .est tiré d'un apocryphe, le Protévangile de Jacques. Joachim a été ch assé du tem ple parce que son mariage est demeuré stérile, signe, aux yeux des Juifs, d'une malédiction. TI vient donc se réfugier chez les bergers pour faire pénitence. Les scènes suivantes montreront l'apparition de l'ange à Anne, le sacrifice de Joachim, l'app arition de l'ange à Joachim et la rencontre (l'Anne et Joachim à la Porte dorée.

Analyse esthétique

Dès le premier regard jeté sur cette œuvre, on est frappé par l"atmosphère lourde et immobile de la scène. Le visage attristé, Joachim médite, les deux bergers arrêtés semhlant attendre que la conversation puisse s'engager. Aucun drame extérieur, à part cette lourde mélancolie qui se dégage des personnages. Mais on remarquera que la composition du paysage souligne cette atmosphère discrètement évoquée: l'exil dans un monde retiré et fermé est exprimé par l'espace vide, ouvert sur le ciel? que Joachim laisse derrière lui, à gauche de la scène, et, au contraire, par la masse rocheuse pesant à droite sur la cabane; quelques verticales accompagnent l'immobilité des trois hommes debout; mais, tout autour de Joachim, une série de petites lignes obliques (fentes et ombres des rochers) descendant de gauche à droite soulignent le mouvement chargé de tristesse de la tête et du regard du saint personnage; le haut du rocher lui-même s'abaisse dans le même sens, de la tête de Joachim à la cabane; la lourdeur de ses pensées semble enfin attirer vers le bas ses deux bras et les plis de son man­teau.

L a vie exprimée par le chien hondissant au devant de Joachim et le mou­l'emen t des moutons soulignent le contraste existant entre l'inconscience des animaux et la pesanteur intérieure traduite par l'immobilité des personnages humains.

Il faut admirer aussi les couleurs: la gamme douce des beiges du sol, des rochers, du toit et des bêtes, la discrétion des teintes choisies pour les vêtements, la sob riété du vert des arbres se détachant sur le fond d'un bleu intense qui, avec Giotto, remplace l'espace immatériel des fonds dorés byzantins.

Sans doute, la masse et les anfractuosités du rocher nous semblent encore un peu artificielles, comme la perspective maladroite de la cabane. Mais ces imperfections techniques ne gênent pas l'œil du spectateur sensible à l'équilibre de la construction, à l'harmonie des couleurs, et surtout à l'atmosphère spiri­tuelle de cette œuvre.

Documentation

Une partie des fresques de Padoue ont été reproduites en couleurs dans un petit l ivre contenant 20 planches et un excellent texte de présentation sur Giotto par Elena Bassi: Giotto, La chapelle des Scrovegni, Editions David Perret, Lausanne, 1955.

Michel V f;uthey

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Page 10: L'Ecole valaisanne, avril 1965

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Page 11: L'Ecole valaisanne, avril 1965

« Nous voyons en nos écoles la force véritablement capable, par un ellol' national renouvelé, d'améliorer la condition physique de notre jeunesse :

Président Kennedy, novembre 1961

Lutter contre la mauvalse tenue La tenue de nos enf an ts continue . à inquiéter les responsables de leur santé.

En 1961, nous avions donné connaissance des statistiques établies par deux de nos médecins scolaires valaisans: l'un trouvait 20 % de tenues déficientes parmi les élèves de son rayon; l'autre arrivait à 29 %.

Nous avions cru utile d'adresser alors une circulaire au personnel ensei. gnant pour lui demander d'apporter plus de conscience et de zèle à l'enseigne. ment de la gymnastique, seule façon positive pour l'école de lutter contre la mauvaise tenue.

A la fin de l'année 1964, un autre médecin scolaire du Valais, spécialiste en pédiatrie, présente au Département de l'Instruction publique lill rapport remarquable, dont nous extrayons ceci: «Les scolioses juvéniles, dos ronds, hyperlordoses lombaires par bascule du bassin sont fréquentes surtout chez les fillettes de 1953. Sans nécessiter dans tous les cas un traitement médical physio. thérapique, elles méritent notre attention, étant la cause chez l'adulte, même jeune, de tant de dorsalgies, lombalgies, etc. qui diminuent sa capacité de tra. vail. La gymnastique scolaire peut prévenir ces troubles de la statique verté. braIe en cherchant à développer la musculature paravertébrale ».

Il s'agit donc bien de la santé du peuple, de sa capacité de travail future, et non pas « d'une branche qu'un inspecteur spécialiste voudrait pousser parce que, par son petit bout de lunette, il ne voit que cela d'important ».

Que faire devant cette situation inquiétante?

1. Sans tergiverser davantage, imposer aux filles le même nombre d'heures de gymnastique qu'aux garçons. C'est là une mesure dont l'urgence éclate dans le rapport cité ci-dessus: les déficiences de tenue sont plus nombreuses chez les fillettes.

2. Que chaque maître et chaque maîtresse fasse son devoir, tout simplement. Les écoles normales et les cours de perfectionnement ont donné à chacun les connaissances voulues pour lutter contre la mauvaise tenue des enfants. Le rapport du médecin scolaire rappelle l'essentiel: développer la muscu. lature paravertébrale. Nous précisons, répétant les principes que nous ensei, gnons depuis plus de 20 ans: maintenir la souplesse de la colonne et la position juste du bassin par des exercices de balancement, et fortifier la musculature dorsale par des contractions plus lentes, plus soutenues.

Mais on ne saurait attendre un résultat positif de séances trop espacées, et c'est pourquoi, de partout, l'on demande des leçons quotidiennes d'éducation physique. Notre Valais est trop traditionnaliste pour que nous puissions espérer une telle réalisation dans un proche avenir. Tirons .parti alJ, maximum des condi·

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Page 12: L'Ecole valaisanne, avril 1965

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Page 13: L'Ecole valaisanne, avril 1965

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Montage: Dessiner SUI' la mousse plastique au stylo à bille une croix divisant en quatre le carré de 8 sur 8 cm. Couper les brins de paille à 4 cm. de long et les coller sur la mousse plas­tique selon schéma No 655 M. Il est plus facile d'enduire le petit carré de colle et d'y poser les brins. Ce montage est très vite exécuté, on peut fabriquer plusieurs sous-venes.

Il y a plus de fleurs P our ma mère, en mon cœur, Que dans tous les vergers;

Plus de merles rieurs Pour ma mère, en mon cœur, Que dans le monde entier;

Et bien plus de baisers Pour ma mère, en mon cœur, Qu'on en pourrait donner.

Maurice Carême «La lanterne magique»

Ed. Bourrelier

Prix: Fr. -.25

prends-moi dans Tes bras, Maman, quand j'ai peur ...

contre Toi, sur Ton cœur, berce-moi

et fais de Tes bras,

Maman, pour endormir ma peur, autour de moi,

comme un berceau de pain chaud ...

ben geiulux «petite maman de bonheur»

Ed. Dantinne, Luttre

25

Page 14: L'Ecole valaisanne, avril 1965

26

Série Holson - chaises de bureau pivotantes exhalant toute la vie de ce matériau. Elles ont été conçues par un créateur réputé, le professeur Arno Votteler, d'après les dernières découvertes en matière de physiologie du tra­vail. Elles ont obtenu le certificat «Forme utile». Visitez notre exposition permanente, examinez et essayez ces chaises de bureau pivotantes en tout point parfaites!

MARTIGNY Tél. 026 / 611 58

MONTHEY Tél. 025 / 4 24 12

stoll giroflex - le siège conforme aux exigences anatomiques

N~ ~54M.

N9 G55M.

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Page 15: L'Ecole valaisanne, avril 1965

L'épargne, le moyer ..

le plus efficace de lutter

contre la surchauffe

27 agences et représentants dans le canton

dons actuelles, ce sera déjà quelque chose. Durant la bonne saison, le maître donne des leçons normales, comportant une partie d'éducation de la tenue, une partie d'entraînement des aptitudes physiques, et une partie d'éducation spor­tive p ar le jeu. Mais durant la mauvaise saison, on ne saurait faire des séances de 50 minutes en plein air (sauf s'il s'agit de cours de ski ou de patin). TI con­vient alors de raccourcir la durée des leçons de gymnastique, d'en adapter la J1latière. Mais le temps prévu par nos programmes pour l'éducation physique, temps déjà insuffisant, doit absolument être respecté: 120 minutes par semaine pour les garçons, cela représente, normalement, 2 X 60 minutes, ou 3 X 40 mi­nutes, ou 6 X 20 minutes. 'L'instituteur pourrait donc, en hiver, consacrer chaque jour 20 minutes à la gymnastique: lorsque la température est favorable, en fin de matinée pal' exemple, mise en train, 10 minutes d'éducation de la tenue et du mouvement, 5 minutes de course de durée pour développer les pou­mons .. . Et pour les filles, direz-vous? dans une classe mixte? Attendez, faites confiance: les responsables ne sauraient tarder à comprendre la nécessité de faire cesser la discrimination actuelle!

Tout ceci n'est pas nouveau: nous l'enseignons depuis plus de 20 ans. TI n'y a donc pas lieu de revoir, comme le pensent certains, le problème de l'ensei­gnement de la gymnastique. Il suffit que l'on ne raconte plus: « Je ne puis don­ner t outes les leçons de gymnastique prévues, ils sont si faibles en français ! », ou b ien «Avec cette neige, nous avons suspendu les leçons de gymnastique; elles font de la luge et nous prolongeons les récréations! ».

Non, chacun est au clair sur sa mission, sur la manière de la remplir. Et maintenant, du haut en has de l'échelle,. que chacun prenne donc ses responsa­bilités.

Curdy

SfJcrt. .. qIJc vaais?

Le sport fut pratiqué, dès la plus haute antiquité, pal' les Chinois, les Egyp­tiens, les Scythes, les M'aures, les Perses, les Grecs, les Spartiates, les Athéniens, les ~omains, etc. De nos jours, il est né du besoin d'exercice et de mouvement qu'éprouvaient les classes dirigeantes anglo-saxonnes vouées à l'engourdisse­ment pal' la prospérité matérielle et le confort. Primitivement, il était destiné à un juste équilibre de l'esprit et du corps: Mens sana in cOl'pore sano. Cet idéal était spécialement réalisé à Athènes où dans l'éducation complète de l'Ephèbe on h armonisait le développement de l'intelligence et du sentiment artistique avec celui du corps. Qu'est devenue l'éthique sportive originelle que proclamait Platon: Ce n'est pas un corps qu'on dresse, c'est un homme ... ?

Le sport, dans notre monde imprégné de matérialisme, n'est-il pas mainte­nant, dans ses principaux secteurs, la foire d'empoigne des maquignons, des politi ciens et des marchands de subsides? Sa dégringolade s'avoue même dans le vocabulaire: on parle couramment «d'Ecuries» pour les boxeurs, les cy­clistes, les coureurs automobiles l'avalés de la sorte à l'animalité. Livrés à eux-

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Page 16: L'Ecole valaisanne, avril 1965

mê~es, sans régulation morale, le sport-spectacle et le sport-compétition recon. dUlsent l'homme à la perversion païenne des jeux du cirque: «Panem et Ci . (censes ». Souvenez-vous de l'affreuse tragédie 1964 du match Pérou-Argentin!' où la fanatisme sportif causa à Lima 316 morts et 800 blessés pour Un bu~ annulé par l'arbitre à la 84e minute ...

Et le doping? Et la compétition exploitée et commércialisée à grand l'en. fort de publicité sans égard pour la juste mesure des forces humaines et sans :souci de leur épuisement irrémédiable si bien que de nombreux sportifs SOnt :ainsi voués à une m ort précoce? Et le culte des vedettes, des super-vedettes fustigé à juste titre par le philosophe Thibon, et que l'on s'arrache à prix d'or? Et la réclame éhontée, scandaleuse faite par les journaux, la radio, la télévision (et leur admiration délirante PO:.1T les champions du muscle? Toutes les tech. niques de la diffusion sont à l'c:ffüt de leurs moindres exploits. Constatez la place démesurée réservée dans la presse, même dans nos très catholiques quo. tidiens, aux nouvelles sportives en regard de celle, combien modeste, accordée à la vie de l'Eglise. Par exemple: Jeux de Tokio - Concile ... hum ... Quel cu. rieux renversement des valeurs !

Si l'on était en Russie où le culte de la personnalité, cette vipère lubrique, est condamnable, que de limogeages en perspective! Il ne s'agit pourtant pas d'incriminer le sport comme tel, qui en lui~même n'est aucunement responsable de pareils débordements. Clergé, autorités, éducateurs jettent un cri d'alarme en constatant les ravages du sport mal compris à l'école, au collège, à l'univer. :sité. Ils s'indignent du fait que le sport ne puisse être pratiqué sans de perpé. tuels concours, sans un esprit de compétition poussé à l'extrême dans notre jeu. nesse que l'on prend bientôt au berceau pour se livrer à des confrontations épiques. Et la presse, naturellement, d'enrober dans un tourbillon de sottes et dithyrambiques louanges les exploits grandioses des as et super-as des juniors toutes catégories. PQurquoi n'organiserait-on pas des compétitions d'enfants ou de jeunes gens bien élevés, polis, travailleurs, pieux, dociles, charitables, gentils à la maison, obéissants, vrais sportifs ... moralement. Je vous vois sourire, Chers Collègues, et vous vous dites: ça y est, Pignat est en train de déménager ...

D'accord et pourtant ... Demandez à nos jeunes qui est Pasteur, le Chanoine Pire, Mgr. Carjin, Follereau, le Dr. Schweizer, le Père Damien, etc. Mutisme plus ou moins complet n'est-il pas vrai? Par contre informez-vous du nom des joueurs de la capitale et de la place même qu'ils occuperont lors du match contre Servette, par exemple, alors vous serez copieusement renseigné et battu à plate couture ... comme au Sport-Toto.

Le sport ne doit pas être une école . de dégradation spirituelle. Quelle que soit la forme sous laquelle il se présente ou la manière dont on veut bien le voir, il pose à la conscience chrétienne des problèmes personnels d'éducation, d'ar­gent, de lovauté, de pureté avec répercussions immédiates sur la vie profession­nelle) familiale et sociale. Dans son article «Ecole et sport» l'abbé Brossard, grand sportif et aumônier national de l'Union générale sportive de l'enseigne­ment libre en France, non seulement admet, mais encourage la pratique du sport non sans faire remarquer qu'elle doit être liée à la ligne de conduite du christianisme. L'Association des Maîtres de gymnastique du Valais romand,

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dont chaque membre du corps enseignant devrait faire partie, vise au dévelop-elllent complet et harmonieux de toute notre jeunesse valaisanne. Ne l'oublions

~as: de grandes responsabilités morales sont à la base de toute notre. ac;ivité sportive. Pour terminer, je me, permets de vous soumettre cette pOIgnee de principes:

1. Considérons dans l'enfant qui nous est confié l'homme complet qu'il doit être demain, or le métier d'homme est difficile comme le constate Antoine de Saint-Exupéry ... cultivons les dons en lui, par le sport, le respect des règles du jeu, la valeur de la discipline personnelle, de la camaraderie, de l'entraide, du goût de l'effort pour lui-même et non pour la galerie, du fair­play, de la charité.

2. N'accordons qu'une place modeste à la compétition: « In medio stat vÏrtus », aux concours à l'échelle scolaire et cela sans presse ... ni galerie. Ne confon­dons pas moyen et but.

3. Donnons régulièrement nos leçons de gymnastique avec JOIe, rendons-les attrayantes, vivantes, ne craignons point de nous mêler aux jeux ~es en­fants de redevenir enfants nous-mêmes; nous les comprendrons mIeux et notre' rayonnement en sera plus intense.

4. Ne craignons pas de nous écarter des chemins battus, de la sacro-sainte routine ... Je songe aux après-midi sport ou de jeux, à la méthode scoute, aux courses d'orientation, aux excursions de tous genres et à tant d'autres moyens propres à aérer et compléter harmonieusement notre enseignement.

5. Usons largement des cours de gymnastique et autres organisés par l'AMGVR ou la SSMG afin de parfaire ou du moins de maintenir notre formation physique. Et pourquoi ne pas adhérer aussi à nos sous-sections régionales?

Ouf! je termine, Chers Collègues, en laissant à votre méditation cette belle devise de lord Baden-Powel: «Le pays d'abord, moi ensuite », puis encore cette autre pensée du grand Socrate: «Nul ne poursuit un dessein plus divin que celui qui s'applique à bien élever non seulement ses enfants ... mais encore les enfants des autres ... ».

P. Pignat, inst.

1'"niticns 'et ecrreeticns

Le papa de plusieurs enfants sait qu'il n'est pas facile de faire régner l'ordre et la discipline à la maison et combien il est ardu de le~r donn~r de bon~es habitudes. Un tel papa non seulement comprend les maItres malS les admll'e et les remercie ' de toute la peine qu'ils se donnent. Pourtant, après en avoir parlé avec d'autres parents d'écoliers, il désire faire part aux maîtres et aux maîtresses de ses remarques concernant punitions et corrections.

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Page 17: L'Ecole valaisanne, avril 1965

La punition est un moyen scolaire que les parents ne contestent pas. Mais ils ne sont pas toujours d"accord avec la façon de punir et ils se trouvent parfoi intérieurement en conflit avec le maître. Dans quelles circonstances? s

Quand la punition est trop longue: certaines demandent deux heures de travail. Une punition, surtout à l'âge de 7-10 ans, ne devrait pas dépasser une demi-heure, sous peine de nuire au travail du programme, voire au temps de repos.

. Quand la punition n'est pas adéquate. Si un élève ne tire pas des traits rectilignes à la règle, alors, que la punition consiste à lui faire tirer 10 ou 20 traits avec application et non à lui faire conjuguer 30 fois: «je dois tirer les traits droits ».

Quand la punition est un exutoire à une colère momentanée. Exemple: tu conjugueras 30 fois «je ne dois pas laisser tomber le crayon» et tu feras les calculs du tableau Reinhard.

Quand le maître punit trop, pour tout et pour rien, tous les jours, parfois les trois-quarts de ses élèves dans la demi-journée. Une fatigue de fin de tri. mestre, le manque de sommeil, des soucis personnels, une classe de terribles garçons, peuvent expliquer la réaction en chaîne ... · Mais de telles punitions manquent leur but.

Assez, assez ... sauf que les parents seraient heureux de recevoir un billet du maître indiquant brièvement les motifs de la punition. La « cause» rappor_ tée par l'enfant ne conespond pas toujours à la «cause» vue par le maître, qui serait alors mieux compris des parents!

La correction, donc la reecriture correcte à la maison de textes ou de cal­culs fautifs, est un moyen scolaire admissible pour le bon élève qui fait peu de fautes. Mais l'élève faible ne peut pas travailler seul. II lui faut l'aide de sa mère ou de son père. Lent, peu sür de lui, il emploie beaucoup de temps à ses tâches intellectuelles. II doit, le soir, veiller jusqu'à 9 h. ou 10 h., en luttant contre le sommeil qui ne le l'end pas . précisément clairvoyant. Et il faut encore le réveiller le matin à 6 h. parce qu'il n'a pas terminé ses corrections la veille. Automatiquement il entre dans un cercle vicieux. A cause des corrections, il ne peut pas préparer suffisamment le programme du jour; conséquence: quelques fautes de plus, quelques corrections de plus.

Les corrections à la maison, quand elles sont abusives, dégoûtent l'élève faible de l'école et de l'instruction. Faut-il le dire aussi? Elles sont une « croix» pour beaucoup de braves mamans, qui doivent s'en occuper et qui n'ont pas toujou.rs reçu les dons requis.

Les parents ne demandent pas que les maîtres soient parfaits. Mais ils les pI'ient de méditer sur les faits rapportés ici et.,. d'agir au mieux.

Un, papa au n,om de plusie4rs,

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[ __ -----------P--A--R--T---I _E ____ O __ F __ F __ I_C ___ I_E __ L __ L __ E ____________ __

RETENUE HABITUELLE SUR LE TRAITEMENT D'AVRIL

La Comptabilité de l'Etat, section des traitements, 'communique:

Comme convenu depuis plusieurs années avec les associations intéressées, les retenues suivantes serO:lt faites sur le traitement d'avril:

pour les institutrices: F1.'. 7.- pour l'Association des Institutrices du Valais romand; Fr. 5.- pour la Fédération des Services publics; Fr. 10.- pour le bulletin de l'ECOLE VALAISANNE.

pour les instituteurs: Fr. 12.- pour la S. V. E.; Fr. 5.- pour la Fédération des Services publics; Fr. 10.- pour le bulletin de l'ECOLE VALAISANNE.

Communiqué - Département de l'Instruction publique

EXAMEN D'ADMISSION AUX ECOIL'E'S NORMALES Les examens d'admission à l'Ecole normale des instituteurs et à l'Ecole

normale des institutrices sont fixés au jeudi 20 mai 1965, à partir de 08.15 heures à Martigny, ancienne halle de gymnastique, pour les jeunes gens; à Sion, Ecole normale des institutrices, pour les jeunes filles.

Pour être admis à l'~cole normale (cours . probatoire), le candidat doit atteindre 15 ans au moins dans l'année où il se présente à l'examen.

Les candidates à la section ménagère de rEcole normale des institutrices ne sont pas reçues cette année.

Toute demande d'admission doit être accompagnée des documents suivants:

1. acte de naissance. 2. livret scolaire et bulletin de notes.

3. certificat de ·bonne conduite et d'aptitude délivré par le président de la Commission scolaire ou le président de la 'Commune et le directeur de l'éta­blissement dans lequel le candidat a suivi ses dernières études.

4. certificat médical établi sur formule Spéciale délivrée sur requête, par le Service cantonal de l'enseignement primaire· et ménager.

5. bref curriculum vitae indiquant notamment le nombre d'années d'études secondaires accomplies et l'établissement dans lequel ces études ont eu lieu. Les inscriptions doivent parvenir au Département de l'Instruction publique,

Service de l'enseignement primaire et ménager, jusqu"au 8 mai 1965 au plus tard.

Le Chef du Département de l'Instruction publique: M. Gross

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Page 18: L'Ecole valaisanne, avril 1965

Communiqué - Département de l'Instruction publique

EXAMEN D'ADMISS,ION AUX ECOLES NORMALES, Section pour maÎtresses des tr~vaux manuels féminins

Le Département de l'Instruction publique organise un cours de la durée d'une année, pour la formation de maîtresses d'ouvrages manuels féminins. Ce COlUS se déroulera à l'Ecole normale des institutrices durant l'année scolaire 1965/1966.

Les candidates doivent être âgées de 17 à 25 ans et avoir suivi pendant deux ans l'école secondaire ou l'école ménagère, puis réussir l'examen d'admission.

Celui-ci aura lieu à l'Ecole normale des institutrices à Sion, le jeudi 20 mai 1965, à partir de 08.15 heures.

Toute demande d'admission à l'examen sera accompagnée des documents suivants:

1. extrait de naissance. 2. livret scolaire et bulletin de notes. 3. certificat de bonne conduite et d'aptitudes délivré par le président de la

commission scolaire ou le président de la commune. 4 . certificat médical établi sur formule Spéciale délivrée sur requête par le

Service cantonal de l'enseignement primaire et ménager. 5. bref curriculum vitae indiquant les études accomplies.

Les inscriptions sont reçues au Département de l'Instruction publique,

Service de l'enseignement primaire et ménager, jusqu'au 8 mai 1965 au plus tard.

Service cantonal de l'enseignement primaire et ménager

Société swsse des Nlaîtres de gymnastique

PUBUCATION DES COURS DE GYMN'AS'TIQUE SCOLAIRE Eté 1965

La Société suisse des Maîtres de gymnastique organise, au nom du Dépar­tement militaire fédéral, des cours de gymnastique scolaire pendant les vacances d'été 1965. Ces cours pen.nettent au corps enseignant de toute la Suisse de se perfectionner et d'approfondir certaines disciplines de l'éducation physique. Un programme bien équilibré, dans lequel des conférences et des théories tou­chant aux problèmes de l'éducation et de la pédagogie s'intercalent entre les leçons pratiques, assure aux participants, même peu entraînés, des journées riches en enseignement et en détente.

PLAN DES COURS No 9 Gymnastique féminine II/III degrés pour la Suisse romande

26 au 31 juillet 1965 à Yverdon

34

Organisation: J ean-Claube Maccabez, Yverdon Programme: gymnastique rythmée, rondes chantées, athlétisme,

natation, volleyball

No Il Cours de perfectionnement pour 7naîtres de gymnastique diplômés 9 au 14 août à Zoug Organisation: Edwin Burger, Aarau Programme: messieurs: gymnastique, agrès, athlétisme

dames: gymnastique r ythmée, agrès, athlétisme en COl1unun: jeu

Ce cours est réservé aux porteurs du diplôme 1 ou II de maître de gymnastique

No 12 Natation et basketbœll pour la Suisse romande 19 au 24 juillet 1965 à Couvet Organisation: Erich Frutiger, Berne Programme: natation, plongeon, sauvetage, basketball

No 13 Natation et volleyball (pour débutants et mauvais nageurs) 9 au 14 août 1965 à Emmenbrücke Organisation: Lisbeth Mosch, Lucerne Programme: enseignement de la natation et du plongeon

aux débutants, test de natation, volleyball

No 14 Natation et volleyball 9 au 14 août 1965 à St-Gall Organisation: Erna Brandenberger, Zurich Programme: natation, plongeon, volleyball (Ce cours prévoit une classe préparatoire au brevet d'instructeur suisse de natation. Le candidat voudra bien le noter spécialem~nt lors de son inscription)

No 15 Semaine en montCtgne, IV degré 4 au Il août 1965 à Arolla Organisation: Numa Yersin, Lausanne Programme: vie sous tente, technique du rocher, excursions et

courses de montagne, gymnastique dans le terrain

No 16 Gymnastique dans des conditions défavorables 26 au 31 juillet 1965 à Schwyz Organisation: Jakob Beeri, Zollikofen Programme: gymnastique pour des classes garçons et filles des II et

III degrés; gymnastique et jeux en plein air avec un matériel réduit

Remarques: Les cours sont réservés aux membres du corps enseignant des écoles officielles ou de celles placées sous la sluveillance de l'Etat. iSi le nombre des places le permet, les candidats au brevet d'enseignement pour les écoles secondaires, supérieures et de district, ou au diplôme fédéral de maître de gym­nastique peuvent être aussi admis. Les maîtresses ménagères et les maîtresses de t ravaux à l'aiguille enseignant la gymnastique sont admises aux cours (Déci­sion du DMF concernant les cours de gymnastique scolaire du 18.3.57, art. 7 b). Le nombre des places est limité pour' chaque cours.

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Page 19: L'Ecole valaisanne, avril 1965

Indemnités: Cours où les partICIpants sont logés à l'hôtel: indemnité jour. nalière de Fr. 12.-, indemnité de nuit de Fr. 9.- et le remboursement des frais de voyage, trajet le plus direct du domicile où l'on enseigne au lieu de COUrs. Cours où les participants sont logés dans des établissements officiels, sous tente ou dans des conditions spéciales: frais de pension et de logement, rembourse. ment des frais de voyage, trajet le plus direct du domicile où l'on enseigne au lieu de cours.

Inscriptions: Les m'aÎtres désirant participer à un cours doivent demander une formule d'inscription à P. Curdy, insp. gymn., Sion

La formule d'inscription dûment remplie sera retournée pour le 5 juin 1965 au plus tard à M. Reinmann, Seminal' Hofwil, 3053 Münchenbuchsee (BE).

Tous les maîtres inscrits recevront une réponse jusqu'au 26 juin 1965. Nous les prions de s'abstenir de toute démarche inutile.

Le président de la C. T. de la SSMG: Max Reinmann

Association des Maîtres de gymnastique du Valais romand

COURS DE BASKET A L'ECOLE

Ce cours aura lieu à MARTIGNY le samedi 1er mai ct 14 heures, salle de gym du Collège Ste-Marie. Direction: Roger Theux, chef technique de l'Asso. ciation des Maîtres de gymnastique du Valais romand.

Il s'adresse à tous les instituteurs et institutrices qui désirent connaître et faire aimer à leurs élèves un jeu éducatif qui développe le courage, l'adresse, l'esprit d'équipe, les qualités de chef, la rapidité de conception et d'exécution. Le basket est un jeu complet qui demande une forte dépense d'énergie et fait travailler l'ensemble de la musculature. La force aveugle, la brutalité et la vio. lence en sont exclus, puisque la règle fondamentale du basket est: la défense de contact avec l'adversaire.

Inscriptions aupTès de Roger Theux, maître de gym, Martigny-Ville, jus. qu'au 28 avril 1965.

Le chef technique: R. Theux

LA PIPE DE GRAND-PERE

- Grand-papa! tu me prêtes ta pipe? - Non, mon petit, la pipe c'est pas pour les enfants. - Oh ! si, grand-papa, prête-moi ta pipe. - Je t'ai dit que non! Tu la laisseras tomber et eUe se cassera. - Rien qu'une minute, grand-papa, rien qu'une minute. De guerre lasse, grand-père, prête sa pipe, Le gosse ne l'a pas plutôt en mains qu'il la laisse

tomber et qu'elle se casse. - Hein! qu'est-ce que je t'avais dis, misérable? - Ne te fâche pas grand-père! Maintenant on est riche. J'ai entendu papa et maman qui

disaient: «Si grand-père casse sa pipe, on pourra s'acheter une voiture ».

BIBLIOGRAPHIE

Jo Vagand, le cristallier

par le R. P. Benoît Bickel

Editions Victor Attinger, Neuchâte1

Avec beaucoup de sagesse, nos éducateurs sont à l'affût de 'tout ce qui peut intéresser la jeunesse et meubler ses 'loisirs d'une ma­nière enrichissante: travaux manuels, bota­nique, collection de timbres-poste, construc· tion de modèles réduit,s. Peu sans doute ont songé au vaste monde offert à 1eur explora­tion par la recherche et l'étude des miné· raux. Voilà pourtant un domaine passion­nant, surtout ,pour ceux qui habitent la mon· tagne, ou y séjournent régulièrement.

A ces chercheurs en puissance, il faut re­con:,llIlander vivement la- lecture de ce petit ouvrage qui, sous 1a forme d'un roman sou­riant ~t parfois malicieux (comme son au­teur !), les introduira discrètement dans le monde des cristaux. L'histoire se passe en Valais, et porte comme sous-titre: «Aven­tures d'un chercheur de cristaux dans, les Alpes.

La figure du P. Benoît Bickel est bien connue chez nous. Mais peu de Valaisans savent, sans doute, qu'il a transformé sa mo­deste cellule du couvent des Capucins de Sion en un précieux musée contenant une très belle collection des minéraux du pays. C'est donc en a'mateur savant que l'auteur nous parle des cristaux. Mais i'l le fait très simplement, dans 'le cadre d'une histoire à la fois émouvante et pleine de gaîté, ayant soin toutefois, en savant digne de ce nom, de pro.poser à la fin de son livre un petit lexique des termes techniques employés.

Lecture agréable et enrichissante, qui fera peut-être surgir ohez quelques-uns de nos instituteurs ou, par eux, chez 1eurs élèves, quelques vocations de cristallier: quand on ~a?ite un beau pays, c'est une manière de lalmer.

M.V.

Une fumure intelligemment donnée

ccsccroÎt les joies du jardinage

* Le sol a besoin d'apports périodiques d'humus - le mieux sous forme de compost ou de tourbe - pour rester actif et conserver un bon état gru­meleux.

* La plante ct besoin de matières nu­tritives, surtout d'azote, d'acide phos­phorique, de potasse, de chaux, de magnésium, ainsi que de quelques micro-éléments.

'* L'Engrais complet Lonza pour iardins tient largement compte de ces exi­gences. Il assure une saine croissance et permet d'obtenir de belles récoltes q'excellente qualité.

* Le Nitrate d'ammoniaque Lonza, l'en­grais azoté idéal pour les légumes exigeants, pour les gazons et nombre d'autres usages. Contient l'azote sous deux formes d'action lente et soute­nue. Se prête pour tous les sols.

* le Composto Lonza, le produit de compostage bien éprouvé, transforme les détritus du jardin en un excellent compost à forte teneur en humus du­rable, qui entretient la structure gru­meleuse du sol.

* Le Lonzin, sel nutritif complètement soluble à l'eau se prête spécialement bien à la préparation de solutions nutritives pour la fumure des fleurs, des jeunes plants de légumes et pour les fumures par arrosage en période de sécheresse.

les Engrais Lonza accroissent rende­ments et qualité P 1453 Q

Page 20: L'Ecole valaisanne, avril 1965

Le barbouillage inlp ss·b e! Ce qu'on peut attendre au jourd'hui d'un bon stylo . . . De très nombreuses enquêtes scolaires ont démontré récemment qu'il est essen­tiel, pour qu'un enfant écrive proprement et clairement, que le mai"ériel dont il dis­pose soit techniquement irréprochable. Naturellement, le meilleur matériel du monde ne suffit pas à transformer un mauvais écolier en un bon élève, mais quand l'attention de l'enfant n'est pas détournée par des difficultés ou des im-

perfections techniques, il se concentre to. tellement et sans effort sur le travail qu'il doit accomplir. " convient donc de doter l'enfant d'un solide stylo « sur mesure » qui s'adapte parfaitement à sa main, d'u~ stylo moderne parfaitement au point qui n'ait plus à faire ses maladies d'enf~nce et qui rende techniquement tout barbouil~ loge pratiquement impossible.

Existe-t-il une garantie contre "écrÎtul'e malpropre? De l'avis des spécialistes du stylo, on peut aujourd'hui répondre affirmativement à cette question. Le LAMY ratio, un des sty­los d'écolier les plus modernes, est doté, entre le réservoir et le bec, d'un système régulateur spécial et très fin qui dose exactement l'écoulement de l'encre. Ce

système, protégé par de nombreux bre. vets, à prouvé sa valeur des millions de fois grâce au LAMY 27, et il est devenu cé lèb re dCJns le monde entier sous le nom de LAMY-Tintomatic. Schématiquement son fonctionnement peut se décrire ainsi;

Sitôt que, dans le réservoir non entière- qu'on se met à écrire, les cellules libèrent ment plein, une surpression se produit (en l'encre et la conduisent à la pointe du raison d'un changement de température bec par de fins canaux, fournissant exac-ou simplement par la chaleur de la main tement la quantité d'encre dont on a be-tenant le stylo), un grand nombre de cel- soin pour écrire. Ni trop, ni trop peu, juste Iules de compensation entrent en activité. ce qu'il faut. Elles recueillent le surplus d'encre produit Ainsi sont neut ra lisées les influences phy-par la surpression et l'emmagasinent jus- siques qui peuvent être la cause d'une qu'à ce que le bec en ait besoin . Et dès écriture malpropre et irrégulière.

~ !#t##ijiiii8iiiiii1~~ , _ ~3H j Une plume adaptée à chaque m~in léger et techniquement parFait Le bec de la plume mi-apparente du LA- " ne manque absolument rien, au LAMY MY ratio est bien visible et peut donc ratio, de ce qu'on peut attendre d'un ~tyl? toujours être tenu en position idéale. moderne, et pourta~t il ~st extraordmal-Toutes les formes de bec généralement rement léger. Rempli, mOIs sans son capu-utilisées en classe peuvent être fournies: chon, il ne pèse qu'environ huit grammes. EF = extra fin, FK = fin recourbé, MK = Ce poids insignifiant - joint à sa forme moyen recourbé, 8 = large, OM = obli- . facilement préhensible et à son ce::ntr~ de que moyen, 08 = oblique large. Une ga- gravité t rès favorable - est partlc~llère-rantie de cinq ans est accordée pour cha- ment agréable à la main de l'écolier. que plume.

Les stylos pour écoliers LAMY ratio, avec remplissage à piston ou à cartouche, sont vendus dans les papeteries au prix de Fr. 12.50 (capuchon métallique) et de Fr. 10.­(capuchon plastique). Les -pédagogues qui désirent examiner le LAMY ratio peuvent

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