L'Ecole valaisanne, avril 1960

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7 AVRIL 196'0 . IV"'. ANNÉE VALAISANNE

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Transcript of L'Ecole valaisanne, avril 1960

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N° 7 - Avril 1960 L'ECOLE VALAISANNE IVe Année

LA GRANDE PROMENADE ,

Le 3ème trimestre est celui de la grande promenade scolaire. Ascension, Pentecôte, Fête-Dieu ... le festival de chant et la Fête des musiques laissent aux enfants des souvenirs moins précis que la « grande promenade ». Premières ivresses de la liberté... beaucoup plus que la joie de la découverte, la fuite du paysage aux fenêtres du wagon ou le panorama grandiose à la station ter­minus du téléphérique !

Où ira-t-on cette année ? Déjà les maîtres eux-mêmes se posent la question. Et les agences de publi­

cité prennent les devants, qui vous proposent cent itinéraires choisis. Ce numéro de votre revue en témoigne.

Elle aussi, L'Ecole Valaisanne, suit le mouvement, mais dans une direc­tion bien précise, c'est DERBORENCE qu'elle propose à votre appétit en un menu alléchant qu'ont ordonné les meilleurs spécialistes de chez nous.

Derborence, ce joyau méconnu, à la fois austère et attirant, chaos et démesure, intimité et inviolabilité. Derborence que Maurice Zermatten assu­rait être un des plus beaux endroits du Valais.

Oui, il faut aller à Derborence, maintenant que la technique moderne nous en a facilité l'accès. Il faut y aller, mais pas n'importe quand ni avec n'importe qui.

Si l'on me demandait quel mois est préférable pour y conduire une classe, je répondrais sans hésiter: septembre!

Mai, au fond de ce cirque, est encore engourdi de froid. Même juin' est tardif sous ces parvois rocheuses; la neige occupe les hautes terrasses jusqu'à la Saint-Pierre. En revanche, septembre est un enchantement, avec son ciel lumi­neux, sa flore éclatante, ses premières flammes automnales à la pointe des mélèzes.

Vous m'objecterez que septembre n'est pas le temps des grandes prome­nades scolaires. Tant mieux ! Derborence n'est pas, ne sera jamais un but de «grande promenade » où l'on se rend en bataillons serrés, drapeau en tête, commission scolaire au grand complet, d'où l'on revient émoustillé, après avoir pillé les bazars et les buvettes, un chant éraillé au fond de la gorge, un foulard tapageur autour du cou, un chapeau, à plume «fin de série» dont personne ne voulait plus et qu'un commerçant avisé vous à « refilé» en se frottant les mains.

D'abord Derborence n'est pas une «station» comme Crans, V erbier, ou Zermatt. Dieu merci, il n'y a pas de bazar là-haut; que je sache!

Puis Derborence n'est pas indiqué pour les plus jeunes qui n'en com­prendraient aucunement le charme.

Il faut réserver ce paradis inconnu aux classes de fin de scolarité pri­maire, aux classes secondaires et aux collèges.

Je dirais plus encore: il ne faut pas y aller « en grande promenade» dans le sens où on l'entend chez nous. Derborence est un but idéal de classe­promenade. Ce doit être une sortie instructive, préparée huit jours durant: géographie, géologie~ climat, flore et faune. Excursion d'étude, la classe faisant famille sous l'autorité paternelle et compétente du maître. N'être lié par aucun

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horaire chaconien, s'arrêter quand on veut, où l'on veut, adml-rer la mousse du . talus, le . lichen. qui tapisse la roche, la salamandre rare dans un trou humide, le jeune sapineau raciné sur le tronc d'un ancêtre couché, la lumière du couchant sur une paroi de rochers . .. L'idéal serait une sortie de deux jours, avec coucher en cabane, à pied, sac au dos. Il y a une grande cabane avec couchettes à Anzeindaz et des chalets à Derborence. Le maître devrait aller sur place quelque temps avant, organiser l'étape et étudier l'~ti1Jéraire.

L~s classes de Suisse alémanique sont, à cet égard, "Qien ,en avance sur nous et il est à présumer ' qu'elles connaissent déjà et connaîtront sans doute Derborence mieux,' que nous. Ne leur laissons pas ce privilège exclusif. Redé­COLtVl'OnS la joie saine d'une excursion à pied, la veillée charmante dans un cAdet dépourvu de confort, la soif apaisée par l'eau claire de la source, le con­tact direct avec la nature que n'a point trop altérée encore la présence mercantile des. homme~ . , Ce!; promenades-là laisseront un meilleur souyenil' à nos grands qlie des heu~res' d/o'isiv.e.té creuse à la devanture des boutiques ou sur les quais d'un lac. Sans compter que nous aurons été éducateurs. dans toute la force du terme, à l'encontre de ces « grandes promenades» commodes, où le plus souvent les enfants sont abo.nçlonnés à eux-mêmes, tandis que les maîtres s'en vont, avec iùie touchante unanimit~ et efJ de rnultiples st(ttions, étancher toutes les vieilles soifs de, l'l!'nn~~ scolair.e. , .. Crocus

D'abord donnaître notre Valais ...

.. ' .... ,

D~eu fit ce pays le plus beau; Dans son rempart brillant de pierre Il- le. creusq, comme un berceau Que berce' le Rhô,!,e en. prière . ' ,'

Die'u fit ~e pays fier et grand, Déchil'é d'altières ëntailles, Raviné de libres torrents, Ho-Uletix comme un chcmt de bataille

, Soüs l'ivresse du conquérant! ' (Jean GraveiI) . .. .

: ,., Il alTi~e s,o~n-;ent que les paysages ,et les monuments que nous pourrions visiter ' l~ .plus ~~séll?-eilt 'soient précisément ceux que nous connaissons le moins.

, Co~mbien de Valaisans qui auraient honte ' de devoir avouer qu'ils n'ont jal1;l.ais ,été . aux ,îles Borromées n'ont jamais pris la peine de monter vers ces hauts lieux du· pays q~ue · sont Valère et Tourbillon.. ,

Récemmel~~, . ün ~talien (Je mes amis qui avait profité d'un bel après-midi d~ . n;la.:t:s ':po:t.1l' · visiter les d~mx , célèbres' coll~nes qui dominent notre belle capitale et dont il ne "pouvait assez louer le charme et· la beauté unique, me fit part de son ahurissem.ent quand il entendit, à l'hôtel où il ~tait descendu le même soir, de la bouche d'un Sédunois, que ce dernier n'avait jainais. eu le ·temps de monter à ,Tourhillon. ,." ,

, " L6 'lel;denl '~in~ ' comme nous passions en automobile par Saint-Léonard, il me: dit ·.malipieu$ement .lorsqu'il lut la pompeuse affiche: Visitez le plus grand hw soutcnain' d'Europe: " <) Pensez-vous que tous -les gens de l'endroit aient eu le temps çle le visit~r ? »

Une enquête, à ce sujet, nous réserverait certainement quelques surp1"Îses. Il semble pourtant que si notl'e Valais doit occuper la première place dans

notre cœur, il doit aussi être le coin de terre que nous connaissons le mieux. Pour le connaître, il faut aller à sa rencontre, à sa découverte.

L'école primaire pourrait ici jouer un rôle essentiel et même décisif. Comme les leçons de géographie valaisanne seraient fructueuses et

profitables, comme elles aideraient l'amour que nos enfants doivent au pays de leurs pères, si elles étaient suivies d'excursions cOll1:mentées avec intelligence et poésie!

En particulier, quand nos institutrices et nos instituteurs sont en quête d'un but de promenade de fin d'année scolaire, pourquoi certains d'entre eux doi­vent-ils toujours jeter leur dévolu sur une région extérieure au Valais?

Il n'est pas nécessaire que nos enfants aient vu les îles Borromées, ils auront tant de fois l'occasion de les visiter quand ils seront adultes. Ce qui est nécessaire c'est de visiter des régions du Valais que les adultes ne prennent jamais la peine d'aller admirer.

Pl'esque tous les Valaisans sont allés aux îles Borromées, combien ont vu la vallée de Binn et ses grottes pleines de cristaux aux formes les plus curieuses?

Comme il serait souhaitable, me semble-t-il, que les 6 ou 7 grandes prome­nades de fin d'année scolaire soient consacrées à la visite des 6 ou 7 principales régions du Valais, visites bien préparées et accomplies avec commentaires appropriés !

Comme il serait souhaitable que nos enfants aient remonté le cours de nos principales rivières, aient appris leur nom ainsi que le nom des princi­paux sommets qui fOl'ment le décOl" héroïque de notre beau pays!

Comme il est désolant de rencontrer des Valaisans qui sont incapables de dire le nom d'un sommet important en face duquel s'écoule toute leur vie!

Je serais curieux de savoir combien d'écoliers de la Noble Contrée sont à même d'indiquer le nom des sommets prestigieux qui couronnent d'une manière si grandiose le Val d'Anniviers et qu'ils ont devant eux tous les jours que le Bon Dieu leur donne ?

C'est pour favoriser cette connaissance du Valais que M. le Professeur Claret, rédacteur de cette sympathique revue pédagogique, a décidé de consacrer un numéro spécial à la merveilleuse vallée de Derborence.

Merveilleuse vallée à tant de titres divers que déclinent avec force compé­tence les plumes autorisées de M. l'abbé Mariétan, M. le préfet Oscar Coudray, de M. Joseph Dessimoz, vice-président de Conthey.

Vallée unique puisque, dans la chaîne des Alpes, elle est la seule à possé­der une forêt vierge, domaine d'observations scientifiques d'une valeur qu'on ne saurait surestimer.

Au nom du mouvement que je préside, le Heimatschutz, et dont le but est de défendre le «visage aimé de la Patrie », je remercie vivement M. le Pro­fesseur Claret de l'édition de ce numéro spécial sur Derborence.

Pour aimer son pays, il faut le connaître. Le connaissant et l'aimant, on le défend avec ardeur.

Puissent, ce 'printemps, les écoliers de notre Valais remonter le cours de la Lizerne jusqu'au lac enchanteur de Derborence et s'enthousiasmer au specta­cle d'un coin unique de ce Valais que Dieu, comme dit le poète Jean Graven, fit le plus beau. Abbé Crettol.

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LE VAL DE DERBORENCE GEOLOGIE:

Le Val de Del'borence est taillé dans la zone des Hautes Alpes calcaires. Il 'est formé à sa partie supérieure par l'énorme paroi des Diablerets. C'est, elle surtout qui attire l'attention lorsqu'on est dans le cirque de Derborence. Elle est constituée par des couches superposées de roches sédimentaires; elles se sont formées dans la mer par les dépôts de matières apportées par les fleuves, les projections volèaniques, les dépôts chimiques des sels contenus dans les eaux, les restes des plan'tes et des animaux. Des modifications physiques et chimiques lés' ont transfo'rmés en roches. Puis, à l'ère tertiaire, lors de la formation des Alpes, elles ont éte soulevées et plissées; les eaux courantes et les glaciers ont ensuite creusé la vallée.

Au pied de la gi'ande pai"bi, 'on voit des pyramides de roches jaunâtres, t~ndres ,~t solubles, semblables à du tuf, c'est de 1 la Corgneule, ou du Gypse. F:uis, au-des~u1? une paroi de roches jurassiques, surmontée de plusieurs étages d.~ ).'Qches , crétacées. au sommet la petite pointe de l'a Quille du Diable en gr~s, se d,~',esse , au hord du précipice. Ces roches contiennent beaucoup de fos­sil~s, .,c'I(~st-à~(lixe ,de déhtis (coquilles surtout) d'animaux marins souvetit tl'ès pet~ts .. , ',': J, , "

. ~ , " GEOGRAPHJE PHYSIQUE ': il, ,1 "

'r \ Les ~ahx,' (lu .bassin de Derbo~'ence se réunissent: au fond du ~irq,ule pOUl~ , formel: la ' Lizer'ne ; ce: so':nt la Derbone, la Chevillintze, le torr~ilt des rrm.~e,9, le, 'Pessot, la Lizel\ne de la Mare. Le lac de Del~borence 'a é't~ , foqrié e.ri jj49, J?a~ : un éhoulement de~ ' Diablerets qtii a barré la Derbop.e. Depuis C<!~rtenl}z , ~ Ardbn, la Lizerne s'est crei.l'sée une gorge étroit~ et profonde, t~;ès Yl9ip~è ~~;pui~ la ' chapelle de St-Bé'rnard. " 'i ', , ' , 1;'

En 111.0ntant à l'alpage de V~rouet on peut ~oir, des L,api~~j , ce sont des 1

rainures parallèles ,sur une roche claire à pente h !ès 'forte. ' C'~st l'eau de ~lui~" ou ' de fonte des neiges qui ' provoque une dissolutiofl; du ~allcail'e., Sl ,on passe qe 1

Derhol'ence au Sanetsch par le Pas du Porteur de Bois, on tra:verse : t~s ' iw~e,ljl~eF, 1

Lapies de Zanfleuron, aux ciselures très fines. Les grottes s~mt ,rart{s, la pl,us i intéressant.e est celle' du Fenadze, explorée jusqu'à 220 m,. '.., ,1;' l ,'"

Le V al de Del'borence participe à deux climats : ~e ' cl~ma,~ se~ e~ chal,l? , du Valais central Vel'S l'aval et, vers l'amont, un, climat" IWysque atlap.~iq~~ ,du ' Bàs-Valais, car des masses 'd'ah humide pénètrent par dessu~ le Pas d~ Cheville et la chaîne des Diablerets. Les précipitations atteignent 1200 mm. pa:r; an. La tempé3.'nture moyenne est d'enviro'u: 6,80. " ," , j, l , -" , 1

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LES EBOUL~MENTS ',II l" , 1

Deux éhoulements importants ont modifié les, {ormes topographÏJliJlles ' du cirque de Derborence. r\ln a eu lieu le 23 septembre 1714. Bue masse de roch8r s'est détachée de la pa~oi vers le sommet qesl, Diahlerets. La ,cause est bien connue: les roches dllcaires sont toujours très fissurées par suite des mouvements , qu'elles 'ont , suhis lors de 'la fOl'matioll" 'de la t haîne des' AJpes. L'eau pénètre dans les, fissures où elle' ,gèle pendant l'hiver, cè quî: les augri1ente si bien que, à · lln moment, donné, des pierres 'se détache'l.lt'I en ttulù.1tité plus ou m oins .. gllnncle. '! l '

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1

En 1714, la masse éboulée descendit en s'étalant au fond du cirque, sur un territoire de mayens. Plus bas, l'arête de Vérouet à droite, le versant de Montbas à gauche l'ohligèrent à s'engagel' dans le fond étroit de la vallée jus­qu'à Servaplana, ayant parcouru une longueur de 6 ~m., et u~e largeur de 1500 m. au centre du cirque. 55 mayens furent recouverts, 14 personnes per­dirent la vie. Au témoignage du curé d'Ardon monté d~ux jours après" pour exorcicer la montagne, 4 personnes auraient surnagés sur le flot des graviers et auraient été sauvées. . ' ,

Un deuxièlne éhoulement se produisit au même endroit en 1749. La masse se p r écipita en tirant un peu sur la droite. 40 chalets de mayens .fur~nt e~se"yelis, m8is il n'y eut pas de victimes humaines; les montagnards voyaI;lt q-q.e les chutes de pierres se , multipliàient, avaient quitté les lieux., 1

LES LEGENDES DE DERBORENCE

De tous temps les rochers se sont éboulés, on ignorait les causes de ces phénomènes on les attribuait au Diable, d'où le nom de Diablerets donné à la montagne. Lors de l'éboulement de 1714 on a dit qu'il y avait eu une lutte entre les Diables bernois et valaisans. C'est pourquoi le curé d'Ardon é~ait ,monté pour chas~er les démons pal' des prières. On a dit qu'un homme l'esta' vivânt EOUS l'éboulement dans un chalet protégé par de gros blocs, et qu'il sel'ait tes­sorti trois mois après, la veille de Noël. Les ~ documents de l'époque n'en parlent pas, ce n'est que vers 1876, soit 72 ans après l'évènement, que l'histoire a pris corps. Comment ' cet homme aurait-il pu vivre pendant trois mois avec le peu de vivl'es qu'on a dans les mayens? Qu'aurait-il fait des pierres enlevées pour se creuser un passage? On ne voit pas comment vers Noël il aurait pu traverser les couloirs glacés du Chemin-Neuf pour gagner Aven? Il doit s'agir d'une légende, défol-mation peut-être du fait qu'un homme s'~tant abrité dans une porcherie avait été sauvé, mais sans avoir été enseveli. '

1 Dans une brochure publiée en 1956, Louis Spiro écrit que, ~v.flnt l'ébou­lement de 1714 les chamois avaient abandonné les Hauts de Cheville et s'étaient retirés dans les vallons de ChâÙllons et de Derbon ; les ma.rmo~tes aussi avaient quitté leurs terriers pour d'autres lieux, un couple d'aigles éta~ent allés se loger aux Ravines Noires. Ni l'espace envahi, ni les Ravines Noires ,ne . pouvaient recevoir un nid d'aigle. Ce qui avait surtout frappé les montagnards c'était la présence de trois g~ands corbeaux qui hantaient la région de l'éboulement. On croyait encore à c'ette époque à la prescience de certains animaux. On sait aujourd'hui que c'est une pure légende.

Légende aussi cette histoire de cinq bernois qui lors de l'éboulement de 1749 travaillaient du bois au nord de la Lizerne, et qui n'avaient pas écouté les conseils des valaisans en retraite, sous prétexte, qu'ils n'avaient rien à craindre des diables bernois. Ils disparurent sous la vague de pierre. Que des gens de Conthey aient fait appel à des bernois pour construire leur ' chalet est tout à fait invraisemblable.

'LA FLORE ET LES FORETS

La flore et les for~ts sont l'expression si fidèle du climat: vers le bas de la vallée ce sont des chênes buissonnants, des pins sylvestres aux senteurs parfumées. Puis à mesure qu'on monte on trouve le hêtre, l'arbre des climats humides, formant ici de vraies forêts, puis l'épicéa, le sapin blanc, les érables" le tremble, l'if. Enfin le mélèze prend place apportant sa note de grâce et de

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finesse. Durant la deuxième moitié d'octobre le mélange des couleurs du hêtre, du mélèze, des érables encadrés par les beaux rochers gris-bleu est de toute beauté. La flore herbacée est l'Ïche aussi: les amateurs de raretés trouveront l'Euphraise visqueuse au parfum violent qui n'existe en Suisse qu'au-dessus d'Ardon et d'Erde et au Bois de Finges et environs, le cytise rayonnant des colonies de Sabots de Vénus, le Cedeuil musqué, la Dauphinelle élevée, l'Ail Victorial, le grand lis rouge dans les rogers, Conallonhiza, plante sans chloro­phylle à souche en forme de corail. Parmi les espèces typiques des forêts de hêtre: les deux espèces d 'Epipactis, la Céphalanthère blanche, l'Epilobe des montagnes, l'Aspérule odorante, la Laitue des murs, la Prénanthe à fleurs pur­purines. Vers 1170-1180 m. le Coudrier, la Clématite, l'Aubépine monogyne, le Nerprun purgatif, le Cornouiller sanguin, la Luzerne Lupuline, la Vesce des haies, la Grande pimprenelle, le Geranium herbe à Robert. Sur l'éboulement de nombreux arbres forment un boisement clairsemé de pins sylvestres aux aiguilles argentées sur une face, et de pins de montagne aux aiguilles entièrement vertes. Nombre d'espèces herbacées cherchent à recouvrir la nudité des blocs. Bruyère incarnate, Carex blanc, Goodyera, Epipactis sanguine, Cephalanthère rouge, Ophrys mouche, Bugrane à feuilles rondes, 4 espèces de Pyroles unilatérale, à feuilles rondes, verdâtre, uniflore.

Pour une bonne vue d'ensemble de la flore du cirque je conseille l'ex­cursion suivante: Depuis le point terminus de la route monter 300 m. sur l'éboulement, suivre à droite un petit sentier horizontal jusqu'au mayen de l a Combaz, ou monter encore de 400 m. et suivre un chemin meilleur jusqu'au mayen de La Tour. Traverser la grande combe (Creux du Brûlé) jusqu'aux mayens de La Luy, on voit là comme au-dessus de La Tour des p yramides de COl'gneule. On peut descendre sur Godé ou continuer vers le vallon de l a Lizerne de la Mare et gagner le beau plateau des mayens de Montbas Dessus et descendre sur Godé d 'où on reprend la route de la plaine ou du lac de Derhorence (3 heures).

LA FORET VIERGE DE DERBORENCE

Cette forêt est située au sud du lac, sous les rochers de Vérouet. P ar décision du 26 avril 1959, la bourgeoisie de Conthey, propl'Ïétah-e,' a consenti à vendre ce territoire de 50 ha à la Ligue suisse pour la protection de la nature pour le pl'Ïx de 100000 fI'. Cette somme élevée se justifie-t-elle ? La réponse nous est donnée par l'expertise de la Division forestière de l'Ecole polytechnique fédérale. La forêt originelle s'étend de 1445 à 1625 m. d'altitude ; sa pente orientée vers le nord-nord-ouest, est de 35 à 45°. Le terrain est constitué par des éboulis calcaires et siliceux provenant des rochers de V érouet. Elle se compose de sapins blancs et d'épicéas ; 71 arbres ont une épaisseur de p]us d'un mètre. Leur hauteur maximale atteint 35 à 44 mètres; le plus grand sapin forme une masse de 31 m 3

• Le matériel sur pied atteint 550 à 900 m 3 à l'ha. En moyenne nos forêts suisses ont un volume de 300 à 350 m 3 à l'ha. Cette comparaison donne une idée de la richesse en bois de la résel've. Les arbres sont tl'ès serrés, ils luttent pour avoir de l.a lumière. Parfois l'un de ces géants tombe sur ses voisins, il se produit une éclaircie bientôt envahie par de jeunes arbres. Sur un gros tronc pourri long de 12 m., on a compté 300 jeunes épicéas~

Outre les sapins Llancs, les épicéas, et une certaine proportion de mélèzes vers le sud-ouest, on y trouve l'Aulne vert, le Cytise alpin, quelques fougères, la prêle des bois, la Parisette, la Mélandrie dioïque, la Renoncule laineuse, l e

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Saxifrage à feuilles rondes, la barbe de St-Jean, l'Achimille commune, le fram­boisier , le Geranium des bois, la Violette à deux fleurs, le Cerfeuil hérissé, l'Aegopode, l'Impél'atoire, le Lamier galeobdolon, la Valériane officinale, la Knautie, l'Achillée à grandes feuilles, la Crépide des marais, l'Adenostyle à feuilles d'alliaire.

La partie de la réserve située au bord du lac, entre 1405 et 1455 m., installée sur l'éboulement de 1749, comprend surtout des épicéas, des pins de mon tagne, des mélèzes, des sapins, des trembles, des bouleaux. C'est une forêt en formation d'où son intérêt.

La conclusion de l'expertise dit que la forêt vierge de Derborence est un phénomène unique en Suisse, si ce n'est dans le massif alpin tout entier. Elle présente pour la recherche scientifique et pour la pl'otection de la nature un sujet d'observations d'une valeur inapPl'éciable. Pour la visiter, le mieux est de mon ter par le chemin de Vérouet depuis le bord sud du lac. (1 h.)

La Ligue protégera aussi le lac et ses abords contre les humains envahissants. Des mesures sont prises sous la forme d'une clause de non bâtir sur ses rives. Les voitures devront stationner à une distance respectueuse.

LA FAUNE

La faune de Derborence est particulièrement intéressante du fait qu'on y a établi en 1911, un district franc fédéral en même temps qu'on en créait un semblable sur le tenitoire vaudois adjacent, soit une surface de 152 km2

sur laquelle la faune est protégée. Le district valaisan comprend tout le bassin de la Lizerne en amont de la chapelle St-BeI'nard et de la Rouzziaz. On y compte environ 600 chamois. Leur habitat varie suivant les saisons et les individus. Un certain nombre vivent toute l'année en forêt. D'autres, en été, son t au sommet du Haut de Cry et du Mont Gond, ils descendent en forêt pen­dant l'hiver , et aussi en été lorsque le bétail va pâturer jusqu'au sommet des montagnes. On a introduit un groupe de bouquetins provenant de Fionnay. Le chevreuil est moins nombreux, comme il se tient en forêt il est plus difficile à observer. Les marmottes sont surtout nombreuses à Cheville et à Derbon. Le lièvre variable est fréquent, ainsi que la martre, la fouine, le putois, l'hermine, la helette, le hlaireau. L'aigle royal a 5 aires dans la vallée, l'une ou l'autre sont occupées chaque année. J'ai eu l'occasion d'observer un grand duc chas­sant une marmotte en plein jour sous le Pas de Cheville. Les vieux arbres attirent les pics, soit le pic noir, le pic épeiche et le pic vert. Citons encore le grand corbeau, le chocard alpin, le lagopède, la bartavelle, la gélinotte, le merle à plastron, le casse-noix et le geai des chênes, la niverolle, l'accenteur alpin, le martinet à ventre blanc, les hirondelles de fenêtre et de rocher, le tichodrome a t rouvé un milieu très favorable dans ces grands rochers comme la Ceinture Blanche. La salamandre noire très fréquente depuis 1300 m., à Mottelon jusqu'aux alpages, on la voit se dresser dans une jolie attitude d'observation. La vipère aspic très fréquente, on me l'a signalée jusqu'à 2800 m. au pied de la Quille du Diable; on voit parfois la variété cuivrée. Je n'ai jamais vu la vipère péliade, je l'ai observée au Lion d'Argentine sur le versant vaudois.

LES VOIES D'ACCES

Creusé dans des roches calcaires, le Val de Del'borence a toujours présenté les plus grands obstacles à la circulation des hommes et de leurs animaux domestiques. Sur la rive droite, les habitants d'Ardon ont établi un chemin mule-

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tier par les mayens d'Isières, la Grand'Dzeu, (1325 m.) d'où il redescend à Mottelon (1240 m.), dénivellation rendue nécessaire pour éviter des couloirs inabordables.

Sur la rive gauche, les habitants de Conthey, propriétaires de tout le versant gauche, et de toute la partie supérieure de la vallée, établirent un premier chemin muletier, à une date inconnue. Depuis la chapelle St-Bernard, il gagne horizontalement le mayen de Madouc. Impossible de continuer, il y a là l'énorme paroi de la Ceinture Blanche. Qu'à cela ne tienne, on montera jusqu'aux mayens de Tsamperron (1536 m.) pour redescendre de 294 m. par un couloir boisé, très raide. Pendant des siècles on a suivi ce chemin. Sans connaître encore l'usage de la poudre, donc avant 1500, on décide de construire le «Chemin Neuf ». Sur Madouc il commence par descendre dans un grand couloir boisé, pour remonter de l'autre côté. Tout à coup on se trouve devant un gros banc de calcaire qui ferme le passage sur environ 80 m., il fallait le traverser en descendant sur une pente de 20 degrés. On tailla, à la main, un chemin d'un mètre de large et pour atténuer le danger des glissages, on a creusé 35 escaliers de faible hauteur, chaque marche un peu évidée afin d'y mettre un mélange de terre et de gravier. Plus loin il fallait traverser une pente très forte de roche schisteuse sur 500 m. On fixa des burins dans la roche pour soutenir des pièces de mélèzes sur lesquelles on éleva des murs. On peut voir encore des restes de ce travail inventé par ces paysans de Conthey, seuls valaisans ayant imaginé un tel système de chemin. .

Le troisième stade de civilisation est représenté par la route de 1952 : elle traverse directement la Ceinture Blanche par des tunnels; des fenêtres permettent l'éclairage et laissent voir la profondeur de la vallée. Quel relief! On admire la puissance des perforatrices et des explosifs, l'habileté des ingé­nieurs et des ouvriers, mais le vieux chemin disait si clairement l'effort et l'intelligence de ces hommes qui sans études, sans moyens techniques, avaient réussi à vaincre la Ceinture Blanche!

Ignace Mariétan Prés. Soc. Val. des Sc. nat.

L'économie de Derborence

1. LA ROUTE DE DERBORENCE, épopée titanesque

Jusqu'en 1951 deux chemins muletiers desservaient la · vallée de la Lizerne dite de Triquet. L'un partant d'Ardon sur la rive droite de la rivière et l'autre du village d'Aven, mais aboutissant l'un et l'autre dans ce coin idylli­que de Derborence chanté par Ramuz.

Cette vallée, l'une des plus sauvages, mais aussi l'une des plus pittoresques de notre p ays, renfermait des richesses quasiment inutilisables sans un chemin.

Par richesses il faut entendre les pâturages, les bois, et les eaux. Cette voi d'accès permit d'apporter aux communes intéressées cette eau pure et lim­pide des fameuses sources de Motelon, depuis si longtemps convoitées, et d'utiliser au maximum la houille blanche fournie par la Lizerne et la Morge. Aujourd'hui le captage des eaux est terminé. Un tunnel actuellement en cons­truction ha même chercher les eaux de la Morge de l'auh'e côté de la vallée. Ce travail sera terminé dans le courant de l'année 1961.

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Pour sortir cette vallée de l'isolement, il fallait à tout prix construire un t éléphérique ou bien, ce qui était plus logique, une route forestière. C'est celle-ci qui a eu, en fin de compte, la faveur des Pouvoirs publics et des popu­b tions intéï:essées. Un avant-projet pour la construction d'un téléphérique fut d'abord étudié, puis abandonné, pour les raisons suivantes: les pylônes auraient diff icilement résisté aux avalanches sur certains points. Par ail1eurs ce moyen de t r ansport ne permettait pas de desservir convenablement les mayens et les alpages. Il n e facilitait aucunement la pose des tuyaux pour la conduite d'eau qui devait alimenter les communes de Conthey, Vétroz et Ardon, très mal desse:rvies en eau potable et en eau d'irrigation.

En 1920 Monsieur le Dr E. Hess, alors inspecteur forestier fédéral p OUl' le Valais, appelé à examiner le tracé d'un chemin pour les forêts de Zam perron, demanda une étude détaillée. L'ingénieur Ribordy fut chargé de cc trnvail. Cet avant-projet prévoyait de passer au-dessus des rochers de Maduc p.2r une pente assez forte et de redescendre ensuite de près de 300 m. vers Courtennz. A cause de cette contre-pente, ce projet fut écarté par le service fo::cctier.

En 1941-194,2) les communes de Vétroz et de Conthey firent étudier un p=-'o jet par le bureau technique Rauchestein et Bonvin à Sion. Cette route devait partir de V étroz avec raccordement sur la commune de Conthey en passant par ln chapelle de St-Bernard. Le devis de ce projet se montait à plus de 4 millions de francs, il ne fut jamais déposé et définitivement abandonné.

Devant cette situation, un comité d'initiative entreprit dans le courant de 1946 de faire établir un troisième projet moins coûteux, utilisant le plus possible le vieux chemin. Lors de la visite des lieux en novembre 1946, l'inspec­tetu fédéral se déclara d'accord avec le tracé projeté.

Le comité d'initiative estima qu'il était impossible de demander aux CŒ:1nlunes de Conthey et de V ét:t;oz de se charger de la construction de cette i on te, mais qu'il était préférable de constituer un Consortage composé des I-:.umicipalités et des bourgeoisies des communes précitées, ainsi que des proprié­taires des mayens et alpages, situés dans la vallée. Les membres du Consortage seraient appelés à contribuer aux frais de construction en proportion de leurs avoirs. C'est à partir de ce moment là que commença la réalisation. Il fallut en p remier lieu convoquer une assemblée des propriétaires intéressés dont l'ef­fectif dépassait 300 ,et leur expliquer ce que l'on entendait par consortage, car celui-ci n'était pas encore entré dans les mœurs de la population, qui estimait que la construction d'une route forestière incombait aux bourgeoisies. Après une longne, intéressante et courtoise discussion, c'est par une impressionnante majorité que les intéressés décidèrent d'adhérer au consort age et de verser pour ln réalisation de l'œuvre le quart des taxes cadastrales des propriétés situées d:,.ns la vallée.

Immédiatement après cette assemblée ce projet fut soumis aux adminis­trations des deux communes avec tous les détails y relatifs. Les initiateurs reconnaissent avec satisfaction qu'ils ont l'encontré auprès de celles-ci une haute compréhension et un appui total et sans réserve. Mais pour que l'adhésion des communes deviennent effective et définitive, il fallait la faire ratifier par les assemblées primaires et bourgeoisiales conjointement et légalement convo­quées. A l'occasion de ces assemblées les initiateurs expliquèrent que les municipalités et les bourgeoisies étaient appelées à céder au consortage tout ce qu'elles possédaient dans le périmètre de l'œuvre et qui n'avait aucun~ valeur

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sans .la construc~i~n d'une route, c'est-à-dire les bois, les eaux ainsi que les t~rralns b.ourgeoIsIaux, et ceci jusqu'à final payement de l'œuvre. Après l'adhé­s~on maSSIve ~e ces assemblées, les statuts furent élaborés par le chef du Conten­tIeux Me Qmnodoz, et par les deux initiateurs. Le Haut Conseil d'Etat les a homologués en date du 5 décembre 1947.

Le 18 août 1948 une séance extrêmement importante fut tenue à Der­bore~ce. Séance ~ laquelle participèrent le Chef du Département des travaux pubhcs et des forets, le chef du Sel'vice des Finances fédérales le Service fores­tier fédéral, cantonal et d'arrondissement, le comité du consol:tage et les repré­sentants des communes. Après avoir entendu des exposés extrêmement complets conce~'nant l'objet ~ l'ordre du jour, les représentants des pouvoirs publics promIrent leur appuI. Cependant le Conseil d'Etat tout en reconnaissant l'utilité et l'importanc~ de ce projet décida de surseoir le subventionnement jusqu'à une date ultérIeure. Mais voilà que, durant l'hiver 1949-50, une formidable avalanche descendue du massif des Diablerets renversa plus de deux mille m 3 de bois ce qui représentait une valeur d'environ cent mille francs. A ce moment-là, de deux choses l'une: ou bien construire la route ou bien laisser pourrir sur place cette importante quantité de bois. Comme personne ne voulait prendre cette responsabilité le Haut Conseil d 'Etat décida de subventionner l'œuvre qu~lques )ours après la mémorable séance tenue à Motelon le 28 septem­bre 1950, seance a laquelle les membres de l'Exécutif de notre canton assistaient in cOl'pore.

Les bois furent écorcés et mis en piles le même automne . où ils furent stockés jusqu'à l'~uverture de la route à travers les fameuses paI:ois de l'ochers de Maduc ou CeInture Blanche. Au début du printemps 1951 le tronçon du mi~i~u .le .plus scabreux fut mis en soumission. C'est en dirigeant les travaux prehmInaIreS en amont de la chapelle du petit St-Bernard qu'un ancien institu­teur, M. Camille Papilloud, député à l'époque et ancien Président de la COIn­mune de C?nthey ~erdit la vie dans un telTibJe accident. Cette mort tragique fut pour sa ~here famIlle et ses nombreux amis une douloureuse épreuve.

Des que les travaux préliminaires furent achevés sur le vieux chemin, l'en­treprise de Génie Civil Visentini-Billieux, à qui le Conseil d'Etat avait adjugé les travaux amena sur place les puissantes machines indispensables à ce genre de travail et s'attaqua au géant de Maduc, avec un réel optimisme, quand bien même beaucoup de gens considéraient cette traversée comme impossible.

Aujourd'hui le t!'onçon Courtenaz Derborence 4 km. est en voie d'exécu­tion, il sera probablement terminé dans le courant de ce printemps. Il restent après ça la mise en état des tronçons Aven-Chapelle, St-Bernard 1 km. et Cherlaz­Courtenaz 1 km. Ces deux tronçons ont été exécutés par le consort age sans subventions, pour le moment du moins.

720 ha DE FORETS ET AUTANT DE PATURAGES

Les premières forêts que l'on rencontre en rentrant dans la vallée ce sont celles de Fade, sur le territoire de la commune de V étroz et de Padoyaire sur Conthey. Si le hêtre ou foyard qui en est l'essence prédominante se déve­loppe avec tant de vigueur c'est grâce au climat frais et légèrement humide de la vallée. Celui-ci ressemble davantage au climat du Léman qu'à celui du Valais central qui est chaud et sec. L'exploitation de ces forêts a donné plusieurs milliers de m 3 de bois de feu. Après les fameux l'ochers de Maduc l'on rencontre

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plutôt des conifères soit le pin, l'épicéa, le sapin blanc, le mélèze, l'arole, etc. Après les ravins, la route traverse la belle forêt de «Dzorneire» dans le sens de la largeur. Sa longueur s'étend de la Lizerne au l'OC de Lodze sur environ l km. Toute la partie nord de celle-ci, une quarantaine d 'ha, fut détruite par un incen­die en 1908. Sur la rive droite de la Lizerne en face des ravines se situe la forêt de Servaplane sur V étroz et en aval ,de celle-ci la Grand'Dzeur sur Ardon. Plus au nord, toujours sur la rive droite mais sur la commune de Conthey maintenant, nous rencontrons les forêts de Motelon et Derborence. Celle-ci fut vendue dernièrement par la bourgeoisie de Conthey à la Ligue suisse de sauvegarde du patrimoine national (Heimat Schutz) avec l'approbation du service forestier et le consentement du consortage de la route qui en avait l a jouissance. Au fond de la vallée, au pied de l'immense pal'oi de rochers du massif des Diablerets se situent les forêts de la Luy, la Combe et la Dzorette à Godé. Sur la rive gauche de la Lizerne nous t rouvons les belles forêts de Montbas et du Br enle.

Actuellement six de ces forêts ont été exploitées rationnellement sous les ordres et la surveillance du Service forestier. Malheureusement celle de Motelon fut presque anéantie par une tornade d 'une rare violence. La vente de bois provenant de ces différentes exploitations a été faite à quelques marchands de la r égion mais le gros a été acheté par la fabrique de Papier la «Hespa ».

Il y a dans la vallée plus de deux cents chalets entourés de riches pâtu­rages, avec 6 alpages pouvant estiver de 800 à 1000 têtes de gros bétail. Grâce à la construction de chemins nouveaux, il sera plus facile de faire une économie alpestre rationnelle. Actuellement un projet de remaniement parcellaire est en cours pour les mayens de Besson, Montbas, la Luy, la Combaz et la Tour. Celui. ci comprend une surface de plus de cent ha. La r éalisation de ce projet sera le com plément indispensable pour équiper économiquement et définitivement les différentes régions de la vallée.

3. LES EAUX DE SOURCES ET DE RIVIERES

Les premières sources que l'on rencontre en rentrant dans la vallée sont tou t d'abord celles de Padouaire captées par la commune de Conthey dans les années 1921-22 et de l'Ah'ette sur AI'don, l,ive droite.

Celle-ci, très abondante durant l'été, diminue très fortement au moment de l'étiage. Cette commune en avait envisagé le captage mais elle renonça après l'avoir jaugée durant plusieurs années consécutives. A deux km. de là jaillissent les magnifiques sources de Motelon, aujourd'hui captées par les trois communes de Conthey, Vétroz et Ardon.

Deux de celles-ci ont été achetées par Ar don et Vétroz, il y a quelques années déjà, les autres sources jaillissent sur les biens bourgepisiaux de Conthey. L'analyse de ces eaux prouve qu'elles ont toutes les qualités requises d'une bois· son saine et hautement hygiénique.

Des tuyaux en éternit d 'un calibre de 400 mm. conduisent ce précieux liquide jusque dans les trois communes. Le débit varie actuellement entre 14 000 et 26 000 litres minute. Ce débit peut, si le besoin s'en fait sentir, être augmenté car il y a encore des sources à capter dans cette région. Les chambres de captage ainsi que la ch~mbre de répartition sont intéressantes à visiter. Les présidents des trois communes qui en détiennent les clefs se font tQujollrs un plaisir de les faire visiter car, sauf elTeur, des installations de ce genre sont

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m'liquc:J dans le canton. Avec le recul du temps il est intéressant de revoir leu procès-verbaux des différentes séances intercommunales, celles qui ont jeté les base!:) de cette importante réalisation. Grâce à la constitution d'un consortage, co:npl'~i1?nt les ~rois communes précitées il fut possible de se procurer cette cau p:L'ecleuse qUI leur faisait si rigoureusement défaut. Elles ont enfin pu d'un cornr:1un accord réaliser un rêve depuis si longtemps caressé par leurs laborieuses pGpulntions. '

Si nous montons plus haut en suivant la Lizerne en direction de la Favaz, l'on aperçoit au-dessous des fameuses grottes' aux fées du Fenadze (200 m.) , l a puissante et impressionnante source de Tcheutre avec un débit dépassant en été 35000 litres minute. Celui qui a eu l'occasion, je voulais dire le privilège, de visitel' ces parages à cette époque a certainement été impressionné par cette masse d'eau écumante jaillissant avec force des rochers. Cette source subit le régime alpin, c'est-à-dire qu'elle est très abondante en été mais beaucoup moins en hiver. Nous rencontrons encore quelques sources intéressantes dans le Vallon de Derbon et une multitude de petites sources réparties sur tout le territoire de l a vallée. '

A part les sources il y a, bien sûr, les eaux de la Lizerne. Cette rivière est alimentée par le glacier de Zan-Fleuron, par la fonte des neiges, par les pluies t rès abondantes dans cette vallée et par les innombrables sources situées en amont des chambres de compensation. Son débit est important et même assez régulier. Ces eaux ont été vendues par Conthey, V étroz et Ardon à « Lizerne et Morge S.A. ». Elles seront une appréciable source de revenu pour les communes intéressées.

Au début, la Société concessionnaire avait prévu la construction d'un grand ~)arrage au fond de la vallée. Ce projet fut abandonné à cause de la profondeur des éboulis et peut être aussi à cause de la trop grande perméabilité de ceux-ci. Deux chambres de compensation recevront les eaux de la Lizerne et de la Morge pour être utilisées ensuite au fil de l'eau par l'usine d'Ardon.

,Sans doute, ce que je viens de relater n'est qu'un résumé très succinct de tO:1S les travaux et de toutes les œuvres réalisées en l'espace de quelques années pour développer l'économie de cette ensorceleuse vallée, comme l'a dit un jour le poète de Conthey, René Jacquement. On l'appelle la vallée de Derborence, de la Lizerne ou bien des Diablerets, mais son vrai nom c'est la vallée de Triqueues, probablement à cause des trois branches qui alimentent la Lizerne à son origine: , l'une venant de la Favaz, l'autre du Pas de Cheville et la troi-sième du vallon de Derbon. '

Lorsque Monsieur le Professeur E. Claret m'a demandé d'écrire un article pour l'Ecole Valaisanne sur cette vallée, sa route, son économie, les forêts, les eaux et les pâturages, je n'ai pas hésité à répondre affirmativement. C'est en effet p our moi un . honneur et un irrésistible plaisir que de m'entretenir d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur, car c'est dans cette vallée que j'ai passé les plus belles années de mon enfance et de mon adolescence.

Je souhaite ardemment que ceux qui n'ont pas encore visité cette sauvage mais combien pittoresque vallée puissent le faire dans un proche avenir. Je leur recommande de prendre toutes les dispositions utiles afin de pouvoir passer quelques jours au bord de ce mignon et reposant petit lac, situé au pied de l'éternelle forêt vierge de Derborence dont la virginité ne sera jamais plus violée ni contestée. Oscar Coudray

Ancien préfet

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La vente de la forêt de Derborence à la Ligue suisse pour la protection de la nature

A Conthey, comme dans toutes les communes où la proportion des non­bourgeois est relativement faible, il n'y a pas le Conseil bourgeoisial proprement dit. Les autorités ne se sont jamais trouvées dans la nécessité de faire une discrimination entre les bourgeois et les non-bourgeois au sujet des biéns de la Communauté. C'est donc le Conseil Communal qui gère les avoirs de la Bour­geoisie et c'est l'assemblée primaire qui est compétente pour disposer de ces' biens (acheter, vendre, échanger, aliéner, exploiter, etc.) .

Concenlant la forêt que la Bourgeoisie de Conthey possédait en bordure du lac de Derborence, on savait qu'elle présentait un intérêt exceptionnel, étant une sorte de forêt vierge, jamais exploitée, faute de chemin carrossable.

Dès l'ouverture de la route (1953), le Service forestier cantonal demanda à la commun de Conthey de protéger la partie la plus intéressante et de l'épar­gner de la hache des bûcherons. Le 23 mars 1956, la commune consentit à la constitution d'une «réserve» de 19 ha, gratuitement et pour une durée de 50 ans.

Premières mesures heureuses qui n'allaient pas tarder à s'étendre. En effet, la section forestière de l'Ecole Polytechnique fédérale s'intéressa vivement à Derborence. Des études furent faites sous la direction du professeur H. Lei· bundgut. La «Société suisse pour la protection de la nature» fut alertée et décida d'acquérir l'inestimable forêt.

Sur la base d'une taxation opérée par le service forestier cantonal, on axticula le chiffre de fr. 100000.- pour une réserve bien délimitée de 50 ha. Le Conseil communal, helll'eux de contribuer à la conseFvation du patrimoine national tout en retirant une somme appréciable, donna un préavis favo·rable. Mais l'approbation de l'Assemblée primaire était requise; celle-'éÎ se prononça affirmativement le 26 avril 1959. C'était là le deuxième acte, mais non le de:.'l1ie:r.

En effet, la «:réserve» ne serait qu'illusoire si la forêt devnlit être livrée aux touristes et nux estivants. Il devenait ·donc nécessaire de constituer une zone de protection où seraient interdits les hivouacs, les campings, le stationne­ment de" véhicules et même la construction de chalets et pensions à' proximité immédiate. Une commission représentant la commune, les services forestiers cémtonaux et fédéraux, le Heimatschutz, étudia sur place et arrêta ' en complet 8CCOl·d les limites de cette zone dans laquelle furent inclus le lac, un bosquet de jeunes mélèzes à l'ouest et le glacier au nord du lac jusqu'au chemin des mayens de Derborence. Cette aliénation d'une nQuvelle étendue bourgeoisiale nécessita une seconde appI'ohation de l'Assemblée primaire, approbàtion don· née le 15 novembre 1959. Dès lors, on put passer à l'instrumentation de l'acte de vente et des servitudes relatives à la zone de protection.

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jos. D~~si';"oz Vice.-pr~sident de Conthey

E !ficacité de la méthode Cuisenaire

Des formules nouvelles ne créeront

un climat nouveau que si elles sont

proposées, non I~mposées.

Il y a à peine 4 ans que la méthode Cuisenaire a débuté en Valais, dans les classes

d'application de l'Ecole Normale. Et voici qu'elle prend une extension extrêm,ement réjouissante chez nous, au point

que notre canton est en train de devenir, à cet égard, un vrai point de mire . .. Quarante à cinquante classes où elle est pratiquée à fond; Quarante autres où l'on en est aux premiers essais; plus de vingt-cinq conférences, journées d'étude, cours pratiques de démonstration

avec la participation des enfants; nonante participants à la section Cuisenaire au dernier Cours de Perfectionnement

Cantonal 1959 ; et autan,t qui s'annoncent pour 1960 ; mille boîtes Cuisenaire vendues en une seule année dans le Valais romand ;

des visiteurs nombreux venus des cantons romands et d'autres qui s'annoncent de Suisse aléma-

nique: tout cela montre clairement qu'il ne s'agit pas d'un feu de paille et que la méthode

a des chances de se généraliser rapidement. L'exemple des autres pays est du reste probant. Les U.S.A. ne viennent-ils pas de faire un «tirage» de 100000 boîtes Cuisenaire d'un

seul coup pour procéder à des expériences contrôlées? Mais il est un autre signe qui ne trompe pas. A côté de la joie des enfants, de la

satisfaction des maîtres, il y a d'abord l'étonnement, puis l'admiration, puis l'enthousiasme des parents . .. Pour un peu, ils accepteraient de retourner à l'école.- Et nous en savons qui viennent assez régulièrement s'asseoir sur les bancs de la classe pendant la leçon de calcul. On en parle à table, on en parle aux invités du dimanche , on en parle au café avec les copains.

On compare les calculs du grand frère avec ceux de la petite sœur :

(4/5 de 10) + (2/3 de 9) - (3/4 de 12) = ? Et l'Olt s'extasie que la fillette ait trouvé la réponse avant la maman, avant le grand

frère qui va en troisième, parfois avant le papa. Avec les réglettes se précisent bientôt les notions de périmètre, de surface et de

volume, de relations, de rapports et de proportions; les problèmes deviennent un jeu; on

passe du concret à l'abstrait sans peine et presque sans efforts . .. «Méthode qui modifie de fond en comble» les méthodes habituelles, dit le rapport

anglais cité ci-dessous. Et c'est vrai. Consultez les maîtres, consultez les enfants, consultez les parents: les avis seront

unanimes et le d.ntte ne sera plus permis.

La Rédaction

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Il y a 8 ans seulement que M_ Cuisenaire a l'endu publique sa géniale invention. Actuellement, les «Nombres en Couleurs» sont connus et utilisés dans une soixantaine de pays. Au dire du PI'ofesseur Gattegno, jamais, en péda­gogie, un pareil enthousiasme n'a accueilli la mise en circulation d'une idée nouvelle. Il est persuadé que dans cinq ans les réglettes Cuisenaire seront aussi couramment employées dans les classes que les craies de couleur.

Devant une telle extension, l'on est en droit de se demander si cette méthode confirme vraiment les résultats qu'elle promet. Il nous a été donné de rendre visite à une trentaine de classes Cuisenaire du Valais, réparties dans différentes localités de la plaine et de la montagne. Les constatations que nous avons pu faire sont des plus réjouissantes.

Les collègues qui ont accepté de faire l'effort que comporte l'étude de cette nouvelle méthode, de son esprit et de sa technique, en sont largement récompensés par les résultats extraordinaires qu'ils obtiennent avec leurs élèves. Tous les enfants travaillent avec un enthousiasme et une joie visibles. Rien d'étonnant à cela, leurs fréquentes réussites les encouragent constamment à faire de nouvelles découvertes et l'heure de calcul devient la leçon pI'éférée et impatiemment attendue. Cette joie au travail est déjà un résultat très appI'é­ci able lorsqu'on songe qu'il n'en a pas toujours été ainsi! A voir certaines classes d'élèves évoluer avec la plus grande facilité dans le domaine ardu des nombres, on peut vraiment parler de «libération », comme nous le disait si justement M. Cuisenaire lors de son passage en Valais.

Qu'en pensent les maîtres? Ils sont unanimes à dire qu'ils ne pourraient plus enseigner autrement. Avec les « Nombres en Couleurs» un esprit nouveau est entré dans nos classes.

Autre constatation réjouissante. Toujours plus nombreux sont les collè­gues qui, s'inspirant des précieuses directives méthodologiques données dans le nouveau programme, comprelment que dans l'initiation au calcul il est absolu­ment inutile de vouloir brûler les étapes. L'étude approfondie des 100 premiers nombres constitue le programme de calcul de 1ère et de 2ème années (enfants de 7 et 8 ans), tandis que l'étude systématique des opérations est l'éservée à la 3ème et 4ème années. (cf. programme p. 179).

L'introduction de la méthode Cuisenaire dans nos classes est trop récente pour pouvoir procéder déjà à une enquête.

Voici cependant quelques expériences faites ailleurs. M. Samuel ROL­LER, professeur à l'Université de Genève nous écrit: « ... quant aux expériences que nous faisons dans nos classes, elles me paraissent concluantes. Les résultats que nous obtenons avec la méthode Cuisenaire sont meilleurs que ceux obtenus avec les méthodes traditionnelles. Une preuve: en février de cette année, des enfants de 5 à 6 ans avaient terminé le programme de leurs camarades de 6 à 7 ans. Ils avaient donc une année et demie d'avance puisque l'année scolaire se termine, chez nous, à fin juin ».

Monsieur Cuisenaire, glanant dans les nouvelles qu'il reçoit du monde entier, a eu l'extrême obligeance de nous communiquer les résultats d'expé­riences réalisées en Ecosse et au Canada. Plus de la moitié des écoles primaires d'Edimbourg, soient 58 des 81 écoles que compte cette ville, ont adopté la méthode des « Nombre en Couleurs ». A la fin de l'année 1957, la Commission scolaire d'Edimbourg a procédé à une enquête dans toutes les classes de la ville.

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V oici les tests posés et les résultats obtenus :

Pourcentage des réponses justes

Classes Tests posés à des enfants de 6·7 ans

1

Classes traditionnelles

1

Cuise· 1

naire

6 + 3 ; 8 + 5 ; 7 + 8 ; 17 - 9 ; Additions 78 % 98 % 2/3 de 9; 4/5 de 10 - 1/2 de 6 ; 8 + 6 - 7

3/4 de 16 - 5/0 de 12 Soustractions 79 % 94 %

13 - 7 + 3/S de 16 ; 4 X 4, + 2 X 0 Multiplications 61 % 95 %

(2/5 de 15) X (21a de 6)

2 X (3/S de 16) ; 12 + (3 ·X .?) = 18 Divisions 64 % 89 %

16 - 2/3 de (17 - 2) = 18 - ? Fractions 25 % 90 % 6 X 3 ; 18 : 9 ; 16 : 4, ; 20 : 5 ;

Problèmes 53 % 8~ 5 : 2 ; 10 : 3 ; 11 : 4, ; 13 : 5 Problèmes. , .

Et le rapport de conclure: «lI est prouvé que par la méthode Cuisenaire tous les enfants ont appris, non seulem.ent les éléments de l'addition et de la soustraction, mais aussi les tables de multiplication beaucoup plus .rapidement qu'avec les méthodes ordinaires. Il semble certain que les «Nombres en Cou­leurs» de Georges Cuisenaire MODIFIENT DE FOND EN COMBLE les métho­des existantes. (Edinburch Evening News, 6 février 1958).

A Edimbourg encore, viennent de se terminer les .épl:euves-contrôles de 247 classes « Cuisenaire » testées, opposées à 247 classes, méthode traditionnelle et testées. Voici un tableau-synthèse donnant un aperçu des tests de connais­sances et les l'ésultats comparés pour les deux catégories. Les tests et les contrô­les ont été faits par l'Université d'Edimbourg.

Résultats obtenus

Exemple de tests Epreuves

l 8 + 4 = ? etc .. . II. 15 - 7 = ? etc .. .

III. 6 X 3 = ? etc .. . IV. 16 : 2 = 2 etc ... . V. (1/3 de 15) + (2/5 de 10) =

VI. problèmes

VII. (4/5 de 20) : (1/3 de 12) etc.

Maxima

100 points

100 » 42 » 36 » 20 » 20 » 20 »

338 points

Classes tradition·

nelles

79,6 points 73,9 » 32,7 » 30,1 »

7,1 » 6,4 » 6,8 »

236,6 points

70 %

Classes Cuisenaire

98,3 points 94,3 » 36,7 » 32,3 » 15,9 » 14,5 » 15,9 »

307,9 points

91 %

Une question vous intrigue peut-être: les filles « mordent »-elles à la mé­thode Cuisenaire autant que les garçons? Le tableau ci-contre vous rassurera pleinement:

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Comparaison entre 2 classes parallèles Cuisenaire (garçons et filles)

Tests 1

Maxima 1

Garçons (40 élèves) 1

Filles (40 élè,;es)

1. 100 points 98,3 points 97,2 points

II. 100 » 94,3 » 92,2 » III. 42 » 36,7 » 36,1 » IV. 36 » 32,3 » 32,6 » V. 20 » 13,8 » 15,9 »

VI. 20 » 14,9 » 14,3 » VII. 20 » 17,8 » 15,9 »

338 points 308,1 = 91 % 304,2 = 90 %

Des résultats tout aussi concluants ont été enregistrés au Canada. Les voici tels qu'ils ont été communiqués par la Saskatchevan Teacher's.

Expérimentation: l 000 enfants approximativement ont pris part aux épreuves parmi les

élèves des classes Cuisenaire en 1958-59.

Programme des tests. On a fait 4 tests. Ceux-ci ont été préparés par M. Ghatercole, inspecteur

des Ecoles publiques à Saskatoon et par le Dr Deverell de l'Université de Saskatoon.

Tous les élèves des différentes class·es ont été soumis à un test pour déterminer le quotient intellectuel. Ils ont été ensuite contrôlés par des tests de connaissances en novembre, avril et juin. Un test synthèse a été l'éalisé en fin d'année scolaire. On s'est ainsi rendu compte de la progression des résul­tats obtenus par la méthode Cuisenaire au cours d'une année scolaire.

Groupes scolaires 1 N b 1 Quotient 1 Pourcentage des répomes justes d';l~fal~~s intel· " . .. .

lectllel novembre 1 avnl 1 JUlll 1 flll JUlll

Méthode Cuisenaire 1

461 105,8 56 % 71% 82 % 78 % 1

1

Méthodes traditionnelles 263 105,2 71% 82 % 85 % 76 %

Méthode Cuisenaire 301 109,1 98 % 94 % 95 % 81 % . II

Méthodes traditionnelles 157 107,4 74 % 79 % 78 % 75 %

Méthode Cuisenaire 80 114 64 % 56 % 60 % 68 % III

1

Méthodes traditionnelles 67 108,9 39 % 31 % 37 % 46 %

Chaque groupe scolaire correspond à un degré d'âge différent. L'examen des résultats obtenus nous montre que le groupe expérimental l (méthode Cuisenaire), qui avait un l'etard important en novembre (sans doute 2-3 semaines nécessaires à l'initiation aux réglettes) dépasse le groupe aux méthodes tradi­tionnelles à la fin de l'année.

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Dans le groupe scolaire II probablement plus âgé et qui a sans doute une année de pratique Cuisenaire, l'avance très notable en novembre se main­tient toute l'année. La constatation est identique dans le groupe III, le décalage étant encore plus fort, tant en novembre qu'en juin.

Nous ne ferons pas d'autres commentaires concernant les expériences l'apportées ci-dessus. A chacun d'en tirer les conclusions.

Au terme de ce bref exposé nous nous faisons un devoir d'exprimer toute notre reconnaissance à M. Cuisenaire, qui par sa correspondance très active s'intéresse beaucoup à l'extension des « Nombres en Couleurs» dans les classes du Valais.

Mais notre reconnaissance n'est pas moins grande à l'égard du Départe­ment de l'Instruction publique qui a autorisé et encouragé l'experience de cette nouvelle méthode.

Léo Biollaz

Nota. - Il est rappelé aux intéressés, maîtres, maîtresses ou parents, qu'ils peuvent assister aux leçons de calcul - méthode Cuisenaire - dans la classe d'application de l'Ecole Normale des Instituteurs, chaque jeudi, de 14.00 à 15.00 h.

Il est cependant bon de prévenir par une simple carte postale, des modifications d'horaire pouvant survenir ce jour-là.

BIBLIOGRAPHIE CUISENAIRE

Pour le maître :

«Les Nombres en Couleurs» : brochure explicative et méthodologique, 68 pages. «Leçons de calcul» pour tous les degrés de l'école primaire. Nouvelle édition, 152 pages.

Pour les élèves:

Boîte de 241 réglettes coloriées. Livret de fiches de calcul, 1ère année. Livret de fiches de calcul, 2ème année. (Chez les libraires valaisans spécialisés).

REFLEXIONS SUR L'EXAMEN D'ADMISSION 1960 A L'ECOLE NORMALE

Chaque année, les examens d'admission aux Ecoles Normales donnent lieu à bien des incompréhensions et à bien des critiques. Nous pensons faire œuvre utile en publiant plus loin les épreuves de ces examens.

L'examen écrit s'est déroulé le 3 mars, à Sion pour les filles et à Martigny pour les garçons. Se sont présentés 52 candidats et 58 candidates (dans le Haut­Valais, 43 garçons et 47 filles).

Les épreuves écrites étaient les suivantes : Composition française: coefficient 4; arithmétique: coefficient 4; orthographe: cœfficient 2 ; dessin: coefficient 1 ; écriture: coefficient 1.

-186 -

On voudra bien remarquer que la rédaction et l'arithmétique sont les plus fortement cotées, contrairement à ce vieux l'eproche qui fait de l'orthographe la pierre de touche de l'admission à l'Ecole Normale.

Rédaction: Les sujets étaient faciles et comportaient des réminiscences pel'sonnelles.

Souvent l'introduction occupait trop de place (jusqu'aux 2/3 de la composition!) L'orthographe et la présentation laissent beaucoup à désirer; les

faut es de concordance des temps sont les plus fréquentes.

Orthographe: Le texte de la dictée n'était pas spécialement difficile. Deux candidats seu­

lement sur 110 ont zéro faute. La moyenne chez les filles est de 4 fautes et de 6 fautes chez les garçons.

Les correcteurs n'ont pas tenu compte des pluriels douteux, comme: berges encombrées de tas de gravier (s), des amarres de corde (s), la senteur des colzas en fleur (s) Les fautes d'orthographe d'usage sont plus nombreuses que les fautes

d'orthographe grammaticale. Voici les plus graves: flottille écrit flotille, flotie, flottie, etc", en aval écrit en avale chaland écrit chalent, chalant colza écrit colles a, colesa, coleza Les filles se sont montrées nettement plus fortes que les garçons.

Arithmétique: Les correcteurs tenaient compte non seulement de la réponse finale, mais

aussi de toutes les réponses intermédiaires, des opérations, de la marche du problème (le problème a-t-il été compris, oui ou non?) et de la gravité des erreurs comn1Îses.

Les garçons se sont surtout heurtés au problème No 4. Le No 3 lui aussi se prêtait à beaucoup de fautes: on préfère opérer avec des chiffres astronomiques et s'exposer ainsi à des erreurs au lieu de simplifier. Certains ne savent pas faire les quatre opérations avec les fractions.

Chez les filles un hon nombre n'ont pas bien compris le No 2. Ici aussi, le No 3 a été la pierre d'achoppement pour la grande majorité: horreur de la sim plification comme chez les garçons.

Ecriture et dessin : La première page de la rédaction tenait lieu d'épreuve en écriture. 'Pour le dessin. le grand nombre de candidats et candidates rendaient

malaisé le dessin d'après nature. C'est pourquoi on a eu recours à cette fOl'mule de « mémoire » qui est un bon test à condition de porter sur des objets très cliff érents.

L'écriture et le dessin sont deux branches qui, à en juger des résultats, doi­vent être considérées comme quantités négligeahles par un grand nombre de candidats. Et pourtant elles totalisent ensemble autant de points que l'ortho­graphe. Reconnaissons toutefois que cette année il y eut, même chez les garçons, un progrès pour l'écriture. Mais le dessin reste très faible. Les 52 candidats totali­sent 208 points, soit une note moyenne de 4 sur 6. Trente-cinq candidats sur 52 ont d'ailleurs une note égale ou inférieure à 4.

- 187 -

L'Examen oral : Y figurent les branches suivantes : religion, langue maternelle, arithmétique, histoire, géographie, chant, gymnastique et, pour les filles, ouvrage, a eu lieu quinze jours plus tard. Remarquons simplement que ces résultats ont sensiblement bouleversé les rangs obtenus lors de l'examen écrit.

V oici le nombre des candidats et candidates reçus : à l'Ecole Normale des garçons: 19 à l'Ecole Normale des filles:

section primaire : 23 section ménagère: 12.

Cet examen qui est très critiqué dans bien des milieux, est néanmoins inévitable (au moins jusqu'à ce qu'on ait trouvé un meilleur système pour opérer la sélection entre les nombreux candidats). Dès lors il est aussi indispensable de s'y préparer sérieusement. Que dire par exemple de candidats qui se décident en toute dernière minute et qui se présentent à ce concours au petit bonheur? Faut-il s'étonner qu'ils échouent lamentablement? N'y réus!,issent généralement que ceux qui s'y sont préparés de longue date. Un vi~ux directeur d'école nor­male d'un autre canton disait un jour: Réussir cet examen m'est une garantie suffisante pour le caractère solide du candidat ....

R. Lorétan Dir. Ecole Normale

8ème PRIX LITTERAIRE DE L'OEUVRE SUISSE DES LECTURES POUR LA JEUNESSE

Le comité de l'OSLJ grâce à l'appui du Département de l'Instruction publique et des cultes du canton de Vaud (Fonds cantonal des arts et des lettres) organise un 8ème prix litté· raire offert à tous les écrivains suisses de langue française.

CONDITIONS DU CONCOURS

1. Les textes doivent être des œuvres inédites. Les traductions et adaptations ne sont pas admises.

2. Le choix du sujet est libre. 3. Les textes auront de 800 à 900 lignes dactylographiées, format commercial. 4. Les envois seront anonymes, accompagnés d'une devise reproduite sur une enveloppe

contenant le nom et l'adresse de l'auteur. 5. Les textes seront adressés en trois exemplaires à Fr. Rostan, chemin de Bellevue 30,

Lausanne, avant le 1er juillet 1960. 6. Le jury, présidé par M. Maurice Zermatten, homme de lettres, et comptant parmi ses

ses membres Mlle Berthe Vulliemin, écrivain, déléguée du Fonds cantonal des arts et des lettres, jugera sans appel.

7. Il sera décerné trois prix aux auteurs des meilleurs textes dignes d'être publiés, soit: a) un premier prix de 600 francs. b) un deuxième prix de 500 francs.

c) un troisième prix de 400 francs. 8. Les textes primés deviendront propriété exclusive de l'OSLJ et seront publiés en

édition illustrée par les soins du secrétariat central de l'OSLJ. 9. Les récits non retenus seront retournés à leurs auteurs.

10. Les auteurs participant à ce concours littéraire s'engagent à accepter les conditions ci· dessus. Le président du comité romand OSLJ :

F. Rostan

-188 -

POUR ÊCLAIRER NOTRE LANTERNE L'ECOLE VALAISANNE de janvier avait donné les hases légales du

nouveau traitement des instituteurs. Mais il faut bien avouer qu'on se perdait un peu dans ce jargon comptable, qui était précis sans être clair! Merci à M. Joseph GASPOZ, Sion, de nous donner ci-après quelques exemples de traite­ments mensuels-types auxquels il nous sera plus facile de nous référer.

1er exemple: traitement mensuel d'une institutrice débutante:

Traitement de base Renchérissement 12 %

traitement brut Déductions :

Caisse de retraite 7 % de 665.­Cotisation A VS : 2,4 % de fr. 774,80

Traitement mensuel net

46.60 17.85

Fr. 665.-79.80

744.80

64.45 Fr. 680.35

2me exemple: traitement mensuel d'une institutrice dans la llème année:

Traitement de base 10 augmentations annuelles de fr. 17.-

Traitement cotisant pour la caisse de retraite Renchérissement 12 % sur 835.- fr.

Traitement brut Déductions :

Caisse de retraite: 7 % sur fr. 835.-50 % sur fI'. 17.­

Cotisation A VS : 2,4 % de fI'. 935,20 Traitement mensuel net

58.50 8.50

22.45

Fr. 665.-170.-835.-100.20 935.20

89.45 Fr. 845.75

Nota. Pour la caisse de retraite, il est retenu mensuellement le 50 % de la dernière prime d'âge octroyée. Ainsi une institutrice qui bénéficie d'une seule prime d'âge (deuxième année d'enseignement) verse le 50 % de fr. 17.-, soit fr. 8.50 à la Caisse de retraite; celle qui touche 5 pl'Ïmes d'âge reçoit intégralement les 4 premières, mais il lui est l'etenu le 500/0 de la dernière, soit encore fr. 8.50, et ainsi de suite jusqu'à la quinzième prime. Les retenues cessent dès la 17ème année d'enseignement Le même système de l'etenue est appliqué pour l'allocation de ménage la Pl'emière année où elle est versée.

3ème exemple: traitement mensuel d'une institutrice dès sa 17ème année:

Traitement de base 15 augmentations annuelles de fr. 17.­

Traitement cotisant pour la caisse de retraite Renchérissement 12 % sur ft'. 920.-

Traitement mensuel brut

Déductions : Caisse de retraite: 7 % de fr. 920.­Cotisation A VS : 2,4 % de fr. l 030.40

Traitement mensuel net

-189 -

64.40 24.70

Fr. 665.-225.-920.-

110.4 1030.40

89.10 Fr. 941.30

4ème exemple: traitement mensuel d'un instituteur débutant:

Traitement de base Renchérissement 12 0/0

Traitement mensuel brut

Fr. 725.-87.-

812.-Déductions :

Caisse de retraite: 7 % de fr. 725.- 50.80 Cotisation A VS : 2,4 % de fr. 812.- 19.50 70.30

Traitement mensuel net Fr. 741.70

5è11te exemple: traitement mensuel d'un instituteur célibataire dans la lle année:

Traitement de base Fr. 725.-10 augmentations annuelles de fr. 17.- 170.-Traitement cotisant à la caisse de retraite 895.-Renchérissement 12 % sur fr . 895.- 107.40

Traitement mensuel brut 1 002.40 Déductions :

Caisse de retraite : 7 % sur fr. 895.-50 % sur fr. 17.­

Cotisation A VS : 2,4 % sur fr. 1 022.40 Traitement mensuel net

62.70 8.50

24.05 95.25 Fr. 907.15

6ème exe11tple : traitement mensuel maximum d'un instituteur marié avec deux

enfants (dès sa 17 ème année)

Traitement de base 15 augmentations annuelles de h. 17.­Allocation de ménage Traitement cotisant à la caisse de retraite Allocation familiale: 2 fois fr. 35.­Renchérissement 12 % sur fr. 1 096.-

Fr. 725.-255.-46.-

1026.-70.-

131.50 Traitement mensuel brut

Déductions : 1227.50

Caisse de retraite: 7 % de 1026.-­Cotisation A.V.S. : 2,4 % de fr. 1 227.50

Traitement mensuel net

71.80 29.45 10125

Fr. 1126.25

Déductions spéciales: Le traitement de janvier: fl'. 1.- pOUl' la prime d'assurance Responsà-

bilité civile. Sur le traitement d'avril: fr. 10.- pour l'abonnement à l'Ecole Valai­

sanne ainsi que les cotisations aux différentes associations.

TRAITEMENT DE VACANCES: Ce traitement s'élève au 10 % de la somme des traitements mensuels. Il est

versé uniforl11.ément en juillet. Pour 6 mois de classe, il s'élève au 60 % d'un traitement mensuel; pour 8 mois de classe, au 80 % d'un traitement mensuel, etc. N.B. - Pour l'anée scolaire 1959-60 - année transitoire puisque les nouveaux

traitements n'ont commencé qu'en janvier - le traitement de vacances sera établi sur les bases nouvelles pour la période allant du 1er janvier à la fin de la scolarité, mais sur les bases anciennes pour la période pré­cédant Noël.

- 190-

Concours scolaire cantonal sur la "circulation"

Règlement du concours

1. Le concours comporte les réponses aux dix questions posées ci-dessous et un dessin libre sur le thème « Les dangers de la route ».

2. Le classement est déterminé par les réponses aux dix questions ; le dessin ne sert qu'à départager les «ex-aequo ».

3. Le degré inférieur comprend les enfants de 7- 8 et 9 ans; le degré moyen comprend les enfants de 10-11 et 12 ans; le degré supérieur comprend les enfants de 13-14 et 15 ans.

4. Seront retenus : 2 travaux par degré et par classe, soit 6 travaux aux maxi­mum dans une classe comprenant tous les degrés.

5. Le maître peut sélectionner lui-même les meilleurs travaux de sa classe ou s'en remettre à MM. Coutaz et Claret, Sion, pour une première discrimina­tion.

6. Tous les travaux doivent être remis au plus tard pour la clôture respective des classes (date-limite: 20 juin).

7. Les réponses aux questions, ainsi que le dessin figureront sur des feuilles de format A4 (210 x 296), unies, lignées ou quadrillées.

8. Les travaux des concurrents ne seront pas rendus; ils restent la propriété de la Police Cantonale et de l'Office de l'Enseignement.

9. Chaque travail portera inscrit le nom et prénom du concurrent, son âge, le nom du maître ou de la maîtresse, ainsi que la localité.

10. Les travaux de langue française sont à envoyer à M. Claret, directeul' de l'Office de l'Enseignement, Sion; ceux de langue allemande à M. Wyer, instituteur à Glis.

lI. Prix : un montant de plus de 1500 fr., ainsi que 7 billets «Baptême de l'air» (frais de voyage jusqu'à l'aérodrome et retour compris) permettront de récompenser les lauréats. Il sera décerné environ 200 prix allant de Fr. 100.- à Fr. 1.-.

12. Les donateurs sont: 1. L'Etat du Valais; 2. Les associations automobiles ACS et TCS ; 3. La Chambre Valaisanne des Assurances. Le souci de sauver des vies humaines par l'éducation routière de la jeu­nesse fait honneur à ces généreux donateurs.

JURY

Le jury classera les travaux reçus et .Jeur attribuera des récompenses. Ce jury est constitué comme suit: . - Département de l'Instruction publique: M. Evéquoz et M. Chastonay, Sion.

M. Eugène Claret, professeur à l'Ecole Normale, Sion. M. Wyer, instituteur, Glis. M. Gérard Gessler, secrétaire du T.C.S., Sion. M. le Professeur Favre, présid~nt de l'A.C.S., Bramois. M. Coutaz, officier-instructeur de gendarmerie, Sion.

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7.

QUESTIONNAIRE POUR LE DEGRE INFERIEUR

Pourquoi met-on un chiffon rouge à l'arri'èl'e c~u , ,charge:tp.ent d'un yél~icqle tr[lnSpoTt~nt (h(m~tériel très long? '

Pourquoi est-il , re~ommandé de marcher sur le côté gauche de la rue?, la nllÏt ?' 1 1

Le petit Jacques. malgré l'interdiction de sa mère, joue avec son ballon sur le bord de ~a :chaussée, Soudain, son ballon lui échappe et file de l'autre côté de la route. Spontanément, Jacques s'élance à sa recherche. Quelles fautes a-t-il commises?

Que signifie ~e geste de l'agent de circulation levant le bras choit, la· main ouve,rt~, la paume en avant?

Vous avez trouvé une plaque de voiture VD 19604 sur la route, qu'en faites· vous?

A l'intérieur d'une ville, par endroits, des lignes jaunes tl':,versent la chaussée. Qu'indiquent-elles?

Pierre et Paul mangent des oranges et des bananes sur le trottoir. Ils lan­cent les déchets sur la route. Est-ce bien ou mal et pourquoi?

A l'entrée d'une rue est placé un disque l11étallique représentant un moto­cycliste. Quelle est sa signification ?

La voiture de papa est stationnée devant le portail du jardin au bOl:d de la route, à dro'ite. Je sors du jardin et je veux traverser la chaussée. ,Dois-je passer deyant ou derrière l'automobile et pourquoi?

Une voiture nci:;,'e ~st stationnée dans une rue légèrement en pente. Elle est recouverte d'une fine couche de poussière. Paul, voulant épater ses, cama­rades, ~~y assied, allume les phares, actionne les leviers puis sort et dessine avec les doigts sur la portière. Quelles sont ou peuvent être les conséquences d'un tel comp9r.tem~nt ?

QUESTIONNAIRE POUR LE DEGRE· MOYEN

Peut-on circulel' à deux, de front, à bicyclette '? JustÜieJ; votre réponse.

A-t-on le ch'oit de transporter sa petite sœur de 3 ans et demi sur le porte­bagages de son vélo? Justifiez votre réponse.

Deux hommes masqués viennent de sauter dans tille voiture en sortant d'un magasin; vous les voyez de votre fenêtre. Que faites~vou1;i ?

Pierre circule à vélo dans la rue, un panier suspendu au guidon et une fourche sur l'épaule. Que pensez-vous de ce cycliste?

A proximité d'une ville vous remarquez soudain un disque métallique bleu SUI' lequel est dessiné une bicyclette. Que vous indique-t-il ?

Il est 21 h. 30 ; le phare de votre vélo irréparablement s'éteint. Vous êtes OUI' ln 1'0 Ite cantonale à 4 km. de chez vous. Que faites-vous?

Vons paTtez pour une excursion à skis. A la place de la Gare, vous remar­quez votre ami Jean qui porte ses skis sur l'épaule, comme vou~. Vous l'ap­pelez. Jean se retourne et s'arrête. Vous le rej oignez et vous, lui s,errez la main. Jean pose la question: «Fel'a-t-il beau? » Vous lui répondez: «Je crois que oui» Quelles imprudences avez-vous commises et combien sur le compte de Jean?

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8. 9.

JO.

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8.

9.

10.

Pour que votre bicyclette soit en ordre, que contrôlez-vous? A l'arrêt, comrhent et où parquez-vous votre vélo? Quel est votre comporte-ment au moment de repartir? , Deux petits enfants descendent à luge un chemin se,condaire menant à une route principale. Vous voyez venir à vive allure un train To~tier alors que les deux enfants vont déboucher aveuglément sur la l'outè'. Que raites-vous en pareil cas?

QUESTIONNAIRE POUR LE ' DEGRE SUPERIEUR

Au croisement d'une route secondaire et d'une route principale, quel véhi-cule a la priorité? " Vous avez 14 ans; vous vous promenez dans la forêt avec v~tre petit frère qui en a 9. Débouchant sur la route, vous apercevez un motocycliste étendu sur la chaussée, la moto renversée quelques mètres plus loin. ' V oùs êtes à une demi-heure environ du village. Que faites-vous ? En conscience, que devez·vous faire lorsque vous voyez partir un personnage notoirement ivre au volant de sa voiture ,? Jusqu'à quelle distance le faisceau lumineux d'un, cycle doit-il s'ét~ndre ? Quelles sont les conditions de route et de circulation qui imposent une allure réduite? Comment s'appelaient les premiers vélos ? , Que faites-vous si vous étant engagé avec votre automobile dans un passage à niveau automatique, les barrières descendent avant que vous ayez eu le temps de traverser? ' Vous partez avec un copain pour une tournée de 5 jours à bicyclette en Suisse allemande. Pour être en ordre avec les gendarmes et' en cas d'acci­dents, que devez-vous emporter? ' Les ruelles du village sont couvertes de neige et les enfants s'adonnent avec joie au plaisir de la luge. A un carrefour, ' uné auto atteint un lugeqr qui a la colonne vertébrale brisée. Le père l'éclame une indemnité. L'ob­tiendra-t-il ? Expliquez votre point de vue. Donnez un exemple d'accident survenu par suite de la fatalité sans qu'il y ait eu faute de quiconque.

Du 1er au 8 août 1960,

sous les auspices du Ministère de l'Instruction Publique Belge,

du Commissariat au Tourisme Belge,

et de l'UNESCO,

la 1ge sernaine d'art en Belgique

Visites guidées des musées, 1110numents et villes de Bruxelles, Anvers, Liège, Burges et ses Primitifs flamands.

S'adresser au Professeur Paul Montfort, 310 av. de ' Tervueren, Bruxelles, 15.

-193 -

L'ART A TRA VERS LES AGES

III

LA MESOPOTAMIE

Nous avons souligné l'unité qui caractérise la géographie, la race, l'his­toire et l'art de l'Egypte. Nous verrons maintenant que ces divers aspects pré­sentent en Mésopotamie une grande complexité. Si l'Egypte se limite à une vallée bien isolée grâce aux déserts qui la bordent, la double vallée du Tigre et de l'Euphrate (Mésopotamie signifie « entre les fleuves») est la plaque tour­nante sur laquelle viennent se l'encontrer les influences ethniques et commer­ciales venant de la Méditerrannée par la Phénicie (côte syrienne actuelle), des montagnes d'Arménie, de la Perse et du Golfe persique. Plusieurs peuples se côtoient dans cette région, les invasions accroissent encore leur nombre, et les caravanes pacifiques multiplient les rapports entre les villes aux noms mysté­rieux : Our, Babylone, Ninive, Ecbatane ...

Une histoire agitée

Parmi les multiples événements qui constituent l'histoire très complexe de la Mésopotamie, nous ne retiendrons que les étapes-clefs :

IVe et Ille millénaire. Deux peuples animent les villes commerçantes éta­blies dans la Mésopotamie elle-même (Chaldée) :

- les Akkadiens, d'origine sémitique, dans la partie Nord, - les Sumériens, dans la partie Sud.

Les cités, prospères et atteignant déjà un ' haut degré de civilisation, sont indépendantes et entretiennent des relations purement commerciales. Cet état de choses se poursuit même sous le premier Empire d'Akkad, puis pendant les invasions des hordes Guti.

Babylone (première pédiode). Au début du Ile millénaire av. J.-C., Baby­lone étend sa domination sur l'ensemble de la Mésopotamie. Le fameux l'oi Hammourabi appartient à cette première dynastie babylonienne. La chute de l'Empire est provoquée par une nouvelle série d'invasions. On note alors un retour à une civilisation plus primitive, un renouveau commercial étant toute­f ois à signaler dès le milieu du Ile millénaire.

L'Empire assyrien. Jusqu'alors limité à la région située au Nord de la Chaldée, il devient puissant à partir du XIe s. Ses capitales sont successivement Assur, Nimroud, Khorsabad et Ninive. ' Au , VIlle s., l'Assyrie conquiert toute la Mésopotamie, l'Elam et la Syrie (Sargon), puis ,l'Egypte (Assurbanipal).

Babylone (seconde période). Au VIle s., la Babylonie se l'évolte contre l'Assyrie et occupe Ninive (612). Nabuchodonosor II détruit Jérusalem et en­mène les Hébrf'ux en captivité (586).

-194, -Ce croquis de la région de Derborence ne rend que très imparfaitement la masse écrasante des rochers qui entourent ce cirque sauvage ... D'autre part, il est à signaler que la route carrossable va aujourd'hui jusqu'au lac.

La route de Oerborence tra­verse la « Ceinture Blanche » (rochers de Maduc) par un tunnel percé de 20 fenêtres.

Cette audacieuse et magnifi­

que photo donne une idée impressionnante de la «Cein­ture blanche». Le tunnel de la route est bien visible au sommet d'une paroi à pic de 380 m. de hauteur.

L'idyllique lac de Derborence (ait. 1449 m.). Au fond, la masse imposante du Mont-Gond (2709 m.). A droite du lac, sur les pentes escarpées - jusqu'à 45° de pente - la « réserve» forestière d'une cinquantaine d'hectares, propriété du Heimat­schutz i la limite supérieure de la réserve atteint l'altitude de 2 000 mètres.

E,V. nO 7 avril 1960

Derborence avant l'éboulement

Autrefois ils y montaient en grand nombre, à Derborence ... Ils démé­nageaient vers le milieu de juin avec leurs petites vaches et leurs chèvres, ayant construit là-haut à leur usage' beaucoup de chalets en pîerre sèche, cou­verts de feuilles d'ardoise, où ils restaient deux ou trois mois.

Ces fonds en ce temps-là étaient dès le mois de mai tout peints d'une bell~ couleur vel'te, car là-haut c'est le mois de mai qui tient le pinceau. Là­haut, la neige, en se retirant, faisait de gros bourrelets; ils découvraient sur leurs bords, dans l'humidité noire que la vieille herbe recouvrait mal d'une espèce de feutre terne, toute espèce de petites fleurs s'ouvrant à l'extrême limite d'une frange de glace plus mince que du verre à vitre. Toute espèce de petites fleurs de la montagne avec leur extraordinaire éclat, leur extl'aordinaire pUl'eté, leurs extraordinaires couleurs : plus blanches que la neige, plus bleues que le ciel, ou orange vif, ou violettes: les crocus, les anémones, les primevères des pharmaciens. Elles faisaient de loin, entre les taches grises de la neige qui allaient se rétrécissant, des taches éclatantes. Comme sur un foulard de soie, un de ces foulards que les filles achètent en ville, quand elles y descendent pour la foire, à la Saint-Pierre ou à la Saint-Joseph ...

. . . Ah ! Derborence, tu étais belle, en ce temps-là, belle et plaisante et accueillante, te tenant prête dès le commencement de juin pour les hommes qui allaient venir. Ils n'attendaient que ce signe de toi. Un après-midi, le bruit diffus et monotone du torrent dans sa gorge laissait entendre, en s'entr'ouvrant, le tintement d'une sonnaille; il était percé et fendu. On voyait paraître une première bête, puis dix, puis quinze, puis jusqu'à cent.

Le petit berger des chèvres ~oufflait dans sa COl'ne.

Ils allumaient le feu dans les chalets; partout en haut des cheminées ou par les trous des portes, un joli petit plumet bleu balançait doucement d!P1s l'absence de tout courant d'air.

Les fumées grandissaient, elles s'aplatissaient du bout, elles se trouvaient confondues dans leur partie supérieure, faisant comme un plafond transparent, comme une toile d'araignée, tendue à plat, à mi-hauteur des parois au-dessus de vous.

Et, dessous, la vie reprenait et la vie continuait, avec ces toits posés non loin les uns des autres comme des petits livres sur un tapis vert, tout ces toits reliés en gris; avec deux ou .trois petits ruisseaux qui brillaient par place comme quand on lève un sabre; avec des points ronds et des points ovales qui bou­geaient un peu partout, les points ronds étant les hommes, les po;ints ovales étant les vaches. \

Quand Derborence était encore habitée, c'est-à-dire avant que la mon­tagne fût tombée.

C.F. RAMUZ

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MARTIGNY

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E.V. nO 7 avril 1960

Derborence (Par le Pas de Cheville)

DERBORENCE, le mot chante doux; il vous chante doux et un peu tâste dans la tête. Il commence assez dur et marqué, puis hésite et retombe, pendant qu'on se le chante encore, De.rborence, et finit à vide, comme s'il voulait signifier par là la l'uine, l'isolement, l'oubli.

C'est à cinq ou six heures de la plaine, quand on vient de l'ouest, c'est­à-dire du Pays de Vaud. Il faut monter longtemps en sens inverse d'un torrent à la belle eau qui est comme de l'air au-dessus des pierres de son lit, tellement elle est transparente. Derborence, c'est entre deux longues arêtes irrégulières qu'il faut d'abord longuement s'élever; elles sont comme deux lames de couteau dont le dos serait fiché par terre et le tranchant tout ébl'éché montre son acier qui brille par places, et ailleurs est rongé de rouille ...

On monte toujours; la pente raidit. Et, tout à coup, le sol vous manque sous les pieds. Tout à coup, la ligne du pâturage, qui s'affaisse dans son milieu, se

met à tracer dans rien du tout sa courbe creuse. Et on voit qu'on est arrivé parce qu'un immense trou s'ouvre bl'usquement devant vous, étant de forme ovale, étant comme une vaste corbeille aux parois vel,ticales, sur laquelle il faut se pencher, parce qu'on est soi-même à près de deux mille mètres et c'est cinq ou six cents mètres plus bas qu'est son fond ...

C.F. RAMUZ

Derborence, le SOLr

Les parois tombent à pic de tous les côtés, plus ou moins hautes, plus ou moins lisses, tandis que le sentier se glisse contre celle qui est au-dessous de vous en se tOl,tillant sur lui-même comme un ver ; et où que vous pOl·tie:z vos regards, en face de vous comme à votre gauche et à votre droite, c'est, debout ou couchée à plat, suspendue dans l'air ou tombée, c'est, s'avançant en éperon ou retirée en arâère, ou encore faisant des plis qui sont d'étroites gorges -c'est partout la roche, âen que la roche, partout sa même désolation. Le soleil qui est sur elle partiellement la colore encore de façons diverses, parce que l'une des chaînes pl'ojette son omln'e sur l'autre et celle des chaînes qui est au midi projette son ombre sur celle qui est au nord; et on voit le haut des parois qui est j aune comme le raisin mûr, ou qui est rose comme la rose.

Mais l'ombre monte déjà, elle monte toujours plus; elle s'élève à petits coups, irrésistiblement, comme fait l'eau dans le bassin d'une fontaine; et, à mesure qu'elle monte, tout s'éteint, tout se refroidit, tout se tait, tout défaille et meurt; pendant qu'une même triste couleur, une même teinte bleuâtre, se répand comme lill fin brouillard au-dessous de vous, à travers quoi on voit deux petits lacs mornes luhe encore un peu, puis cesser de luire, posés à plat dans le désordre comme des toitures de zinc.

C.F. RAMUZ

Les trois textes ci-dessus sont extraits de RAMUZ, DERBORENCE, Editions « Plaisir de Lire », Clochetons 19, Lausarine. Pages 28-35.

- .... ,

E.V. nO 7 avril 1960

Dictée. COUl'S m oyen

Maduc Maduc est un rocher, sans doute l'un des plus beaux des Alpes. Chacun

peut l'admirer sur la route de Derborence. Une ravissante route audacieuse vous amène près de son faîte qu'elle traverse par une quinzaine de menus tunnels. TI faut s'y al'l'êter. Le roc plonge en ligne verticale jusqu'à la Lizerne, qui coule trois cent quatre-vingts mètres en dessous.

Ce roc est en outre coiffé d'une esplanade verdoyante où se prélassent, en été, des vaches pâturant autour d'un paisible « mayen ».

Après votre visite, pique-niquez dans le voisinage où se blottit une ver­doyante forêt de hêtres qui se rit (ent) des gouffres.

René J acquemet

Dictée. Ecole secondaire

La route de Derborence La vallée de Derborence est une ensorceleuse. Elle enchante le p romeneur

à cause même du chaos de ses éboulements, à cause de ses forêt s ombreuses voisinant avec des sites désertiques et des gouffres vertigineux.

Longtemps impén étrable pour l'homme, les cols par où les paysans et les chasseurs ont pu pén étl'er , n e furent que des sentes de cham ois. Aujourd'hui, une r oute cal'l'ossable, parmi les plus au dacieuses de l'Europe, fl'anchit les roch ers et se joue des gouffres b éants.

C'est à Madu c que l a r oute est au point culminant de sa majesté grandiose. Elle t ourne au bor d effrayant d 'une paroi à pic de trois cent quatre-vingts mètres, sans compter les deux cents pieds qui sont au-dessus de vos têtes. L'horreur du vide vous étreint; la Lizerne, qui mugit ou rugit tour à tour selon les saisons et les tempêtes, vous fascine; le cœur s'agite, l'œil se trouble ••• En face de vous, le spectacle n'est pas moint impressionnant, Dans l'ombre du couchant, les Diablerets, peuplés d'esprits maléfiques, vous opposent leur mu­raille impitoyable de quelque six cents mètres et leul' cl'uelle dislocation. Par un amusement satanique, ils vous narguent de leur vacarme assourdissant, proje­tant parfois dans la vallée des blocs de glace et des cailloux gigantesques,

Détournez-vous de ce paysage hallucinant, entrez calmement dans le tunnel percé de vingt fenêtres d'où vous pourrez sans frissonner mesurel' le vide qui s'ouvre sous vos pieds, Puis allez pique-niquer dans l'ombre reposante et sûre des hêtres qu'enflamment dès septembre les premièl'es mOl'sur·es de l'automne.

René J acquemet

E.V. nO 7 avril 1960

 . .3124-

OLDEN HOR.N GL. 'DE ZAN'FL.E:'uR.ON

... At\t Cl.;'I'Icla;z. -. 'PoEt ol~

o,Q.villll.

<::trd.MUVERAN

~ 3051 Mi. ca CAVOUERE 2594

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DER.BOR.E.NCE <a.o>-t~ ~ ci.<2.~ .I~ CIRQue. ~t. ~~ ~ -pCVLd.24'P~ 4 .

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AR.DON 0503-m

• 202.6

5C.E')( 'RIONO

o AVEN 931 (CONTHEY )

E.V. nO 7 avril 1960

Derborence en chiffres

Altitude du lac: 1449 ln.

Altitude du Pas de Cheville: 2038 m.

Altitude d'Ardon (Pont de la Lizerne) : 503 m.

Longueur de la route carrossable: Sion-Derborence : 23 km.

Forêts: 720 ha (réserve: 50 ha).

Pâturages : 700 ha, 6 alpages, environ 700 ~êtes de bétail.

Chalets : environ 200.

Grotte de Fenadze : 220 mètres explorés.

Sources de Mottelon, débit moyen : 20 000 litres minute.

Source de Tcheutre (Fenadze) : 36000 litres minute en été.

Pré~ipitations :

Ardon/Sion : 55 cm. par an. Derborence : 120 cm. par an.

Eboulements : a) 23 septembre 1714 (14 victimes, 55 chalets détruits).

b) 1749 (40 chalets ensevelis).

Les éboulis : 6 km. de long. 1,5 km. de large. (il faut plus d'une heure pour les traverser en largeur).

La forêt vierge: 71 arbres de plus d'un mètre de diamètre; volume du bois à l'ha: de 550 à 800 m 3 (tandis que la moyenne suisse ne dépasse pas 350 mS à l'ha) . hauteur maximale des sapins: 35 à 44 mètres.

L'exploitation rationnelle des forêts de Derborence a produit jusqu'ici Fr. 650. 000.-.

La route « forestière» de Derborence (env. 10 km.) est devisée F r. 2,5 m.illions.

Le district franc du Muveran-Haut de Cl'y-Derborence: (depuis 1911) : super­ficie: 152 km2 ; 600 chamois (et aussi bouquetins, chevreuils, martres, blaireaux, marmottes, aigle royal, etc ... ) .

Electricité Lizerne et Morge: 125 millions de kWh par an (cf. Mauvoisin : 760 millions de kWh par an, Grande Dixence: 1600 millions de kWh par an).

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E.V. nO 7 avril 1960

Examens d'admission aux écoles normales 1960

REDACTION

Pour les garçons: «Un bel acte de courage» ou «Un bel acte de camaradel'Ïe ». Pour les filles : «Une surprise agréable» ou « Une l'ude déception ».

ORTHOGRAPHE

Au bord de l'eau

. Ils étaient là, les chalands, rangés le long des berges encombrées de tas de graviers, l'attachés à la rive par des amarres de corde nouées à la tige des anCl'es à demi enfoncées dans le gazon, serrant l'un contre l'autl'e leurs flancs ventrus entre lesquels l'eau passait furtive, attirante, sans cesse chatoyante des reflets diversement colorés que les peintures criardes y laissaient traîner.

... Des enfants couraient pieds nus, sur les ponts vernis, heureux de sentir sous leuI's pieds la tiédeur des planches chaudes de soleil. Des oiseaux sifflaient dans des cages et, vers le soir, des fumées bleues montaient des petits fourneaux installés près du gouvernail, mêlant à la senteur pénétrante des colzas en fleur l'odeur des oignons frits et des sauces.

Un peu en aval, un chaland dormait SUI' l'eau, parmi les herbes fluviales, visqueuses et noires, qui entouraient sa coque de leur ondulation. Tout neuf et bien astiqué, il barrait le cours d'eau de sa masse imposante, et le battoir des laveuses agenouillées SUI' l'autre rive, éveillait le long de ses flancs des échos sonores. Il était si grand qu'on eût dit le roi. de toute cette flottille. A l'arrière une planche découpée pOl·tait ce nom: Reine des Eaux, gravé en lettres d'or.

Emile Moselly, (Terres Lorraines, Plon éd.).

PROBLEMES POUR LES GARÇONS

Remarques préliminaires :

1. Les réponses seules ne sont pas admises. Veuillez donc indiquer les solutions et faire les opél'ations sur la feuille elle-même en y apportant du soin et une bonne disposition.

2. Vous pouvez résoudre les problèmes dans n'importe quel ordl·e.

No 1

Avec son traitement brut, un fonctionnaire pourrait dépenser 315 fr. par mois et économiser 780 fr. dans l'année. On lui fait, chaque mois, une retenue pour l'A.V.S. et la retraite. Avec son traitement mensuel net, il peut dépenser 295 fr., mais pour économiser 78 fI'. par mois, il lui manquerait, à la fin de l'année 23.40. fr. a) Quel est le montant de la retenue mensuelle? b) A quel taux est-elle calculée sur le salaire brut? sur le salaire net ?

9. Il y a 9~5 km. de route entre la chapelle St-Bernard et le lac de Derborence, devisés Fr. 2,5 millions. A combien revient le kilomètre? (Encore s'agit-il d'une route « forestière» non goudronnée).

10. Les eaux de la Lizerne et celles de la Morge, captées à Derborence et diri­gées (tllnnel et conduite forcée) sur une usine électdque en construction Pl'oduiront 125 millions de kWh. Comparez la force motrice produite par d'autres centrales électriques valaisannes.

CIVISME

1. A qui appartiennent généralement en Valais les alpages, les torrents, les forêts situés sur le territoire d'une commune?

2. Qui est-ce qui gère ces biens appartenant à la communauté? 3. Y a-t-il dans ta commune tille différence entre les bourgeois et ies non­

bourgeois? 4. Comment s'appelle l'organisme qui est seul compétent pour acheter, vendre,

échanger, aliéner les biens de la communauté? 5. C'est le Service forestier cantonal qui le premier demanda à la Commune

de Conthey de protéger une pal'tie de la forêt de Derborence, à cause de son intérêt exceptionnel. De quel Dépal·tement fait partie le Service fores­tier cantonal ? Qui est actuellement chef de ce Département?

6. Quel est le rôle d'un garde forestier? d'un garde-chasse? Qui les nomme chez nous?

7. Qu'est-ce qu'un district franc? Expliquez son utilité. Donnez-en des exemples en Valais.

8. La Confédération intervient aussi dans les questions relatives aux forêts, à la chasse, aux torrents. .. Comment cela ?

E.V. nO 7 avril 1960

INSTITUTION DU SACREMENT DE L'EUCHARISTI"R

A Un homme qui a pr~figuré Jésus dans l'Ancien Testament. MELCHISEDECH, roi et prêtre à Jérusalem offrait le pain et le vin au Dieu

Très-Haut. Situer dans l'A.T. ' la rencontre entre Abraham et Melchisédech. Abraham est le

fondateul' du peuple juif. Il vit vers l'an 2000 avant J.-C. Il vient d'Ur en Chaldée. Melchisé­dech bénit Abraham. Référence: Genèse XIV 18-21. B Deux symboles de l'Eucharistie dans l'Ancien Testament.

1. - L'AGNEAU PASCAL que chaque famille juive a mangé au moment de quitter l'Egypte pour la Terre Promise. Référence : Exode XIII 1·36.

2. - LA MANNE que chaque famille juive a mangée pendant la traversée du désert d'Arabie. Référence: Exode XVI 2-36.

3. - Bien faire ressortir l'analogie entre Agneau pascal, Manne et Euchal'istie. Agneau pascal et Manne: nourriture nécessaire aux Juifs pour la traversée du désert d'Arabie et la montée dans la Terre Promise de Chanaan. Eucharistie: nourriture nécessaire aux chrétiens pour la traversée de la vie et la montée dans la Terre promise du

Paradis. C La pro~esse de l'Eucharistie.

1. - Référence: Evangile de Saint Jean VI 1-71. 2. - De l'autre côté du lac de Tibériade en Galilée, Jésus accomplit le miracle de la

multiplication des pains. 3. - Le lendemain dans la synagogue de Capharnaum, Jésus promet de donner aux

hommes le Pain vivant descendu du Ciel: sa chair, vraie nourriture; son sang, vrai b~·e~vage .

4. - Les Juifs déçus et scandalisés refusent cette promesse et s'en vont. Les apôtres par la bouche de Pierre font confiance à la promesse de Jésus.

D Institution du sacrement de l'Eucharistie. . 1. - Référence: Evangile de Saint Matthieu XXVI 17-35. 2. - Jésus institue le sacrement de l'Eucharistie, le Jeudi-Saint, dans la maison du

Cénacle à Jérusalem, au COlU'S du souper pascal. 3. - Déroulement du souper pascal ou Sainte Cène.

a) Lavement des pieds. Coutume juive. On marchait souvent pieds nus. Le maître de maison accueillait ses hôtes en leur foul'nissant de l'eau pour laver et rafraîchir les pieds.

b) Jésus et les apôtres mangent l'Agneau pascal. En souvenir de la sortie d'Egypte toutes les familles juives mangeaient l'Agneau pascal dans la semaine de Pâques.

c) Jésus dénonce le traître Judas. Judas s'en va dans la nuit vers son triste destin. d) Jésus institue le sacrement de l'Eucharistie. Le pain est changé en son corps. Le

vin est changé en son sang. e) Les apôtres font leur Première Communion. Judas est absent. f) En instituant l'Eucharistie Jésus célèbre la première messe. g) Jésus institue ensuite le sacrement de l'Ordre. h) Jésus prédit le reniement de Pierre. i) Dans la nuit, départ pour le Jardin des Oliviers, Jésus a donné le grand sacrement

de son amour. Il va maintenant au devant de son destin. E La liturgie du Jeudi-Saint.

La liturgie du Jeudi-Saint rappelle la joie et la tristesse de cette soirée à Jérusalem. Joie. La grand-messe, en ornements blancs, débute dans la joie: jeux d'orgues, chant

du Gloria in excelsis, cloches qui carillonnent. Tristesse. La messe se termine par la procession qui transporte les Saintes Espèces

du maître-autel à un autel latéral que les fidèles ont orné de fleurs et qui symbolise le tom­beau du Christ. Le tabernacle du maître-autel reste ouvert et les nappes sont froissées en dé· sordre sur l'autel. Ceci représente le désarroi qui a suivi l'arrestation de Jésus par les soldats du Grand-Prêtre.

Dans la nuit du Jeudi au Vendredi·Saint les âmes pieuses veillent devant le tombeau du Christ. Jésus avait demandé à ses apôtres de veiller une heure avec Lui cette nuit·là de son agonie et de son arrestation.

Questionnaire sur Derborence Géographie physique

1. - Quelle est l'orientation géographique de la vallée de Derborence ? 2. Quels sont les sommets qui limitent ce val de Derborence ? 3. Qu'appelle-t-on chque en géographie? 4. Comment s'appelle le passage (le col) qui fait communiquer Derborence

avec le canton de Vaud ? 5. Quelle est la nature de la roche des Diablerets et des sommets voisins?

( calcaire). 6. Expliquez la formation d'éboulements dans les massifs calcaires (action de

l'eau et du gel). 7. Qu'appelle-t-on des lapiés ? 8. Nommez d'autres sommets calcaires en Valais? 9. Caract"érisez l'aspect et la coloration des roches calcaires (aspect fantasque,

grottes, coloration claire). 10. La vallée de Derbol"ence a 2 climats : lesquels? Il. Quelles essences d'arbres sont propres au climat sec? au elimat humide? 12. Derborence compte des épicéas et des sapins blancs : qui peut expliquer

la différence ? 13. En quelles années se sont produits les deux principaux éboulements des

Diablerets ? 14. Comment s'est formé le lac de Derborence ? 15. Comment se présentent généralement les sources des rivières dans les

régions calcaires ?

Géographie économique

1. Une région Inême sauvage et inhospitalière présente toujours chez nous un intérêt économique: quel intérêt, par exemple? (bois, eaux, alpages, chasse, év. carrières, etc.).

2. Mais pour que l'exploitation du bois et des alpages soit rentable, il man­quait_ souvent, jadis, une condition importante: laquelle? (route, téléphé­rique).

3. Pour le bois, on pouvait le débiter sur place et le confier au courant de la rivière. Mais il y avait parfois de grands inconvénients: lesquels? (gorge étroite, courant trop faible, engorgement, dangers divers ... ).

4. Si les alpages de Derborence nourl"Ïssaient 400 vaches laitièl"es de juin à fin septembre (race d'Hérens), cela représenterait quelle quantité de lait à la fin de l'été? Et quelle quantité de fromage gras (Bagnes, Conches, St­Mal'tin), à supposer que tout le lait soit transformé en fromage gras?

5. Selon une moyenne générale valable pour toute la forêt suisse, le volume du bois est de 320 à 350 m 3 à l'ha. Qui peut expliquer ce que cela signifie?

6. Dans la forêt vierge de Derborence, le volume du bois atteint jusqu'à 900 m 3 à l'ha: quelle conclusion en tirez-vous?

7. Les forêts de Derborence exploitées rationnellement depuis l'ouverture de la route (1952) ont rapporté environ fr. 650000.- aux communes pl'oprié­taires. A 35 fr. le stère, quel a été le volume vendu ?

8. Dire à quels différents usages peut servh le bois de nos forêts valaisannes. (Dans le cas de Derborence, la plus grande partie du bois a été vendue à une fabrique de papier).

E.V. nO 7 avril 1960

No 2

Un boucher a acheté un veau. Pour lui faire équilibre sur une bascule au 1/10, il a fallu mettre les poids suivants: 5 kg., un double kg., un demi kg., un double hg., un demi hg. Quel est le prix d'achat de ce veau à raison de 3 fI'. 20 le kg. (poids vif) ? Le veau est tué; il donne 70 % de son poids de viande. Le boucher vend cette viande 8 fI'. 40 le kg. en moyenne. La peau est vendue 30 fI'. Quelle somme le boucher retirera-t-il de la vente de ce veau s'il estime que les fr~is divers s'élèvent à 10 % de ce prix de vente? Quel est le hénéfice réalisé? Quel pourcentage du prix d'achat l'eprésente ce bénéfice?

No 3 Calculez:

(2 2/3 l 5!7) + (3 1/5 , X 5./6) (3 5/7 + 4 1/3) (6 4/5 + l 1/6)

No 4

Un commerçant prépare 900 litres d'alcool. TI prend d'abord 120 litres à 72 degrés. Puis, il ajoute une certaine quantité d'alcool à 56 degrés et une autre à 80 degrés. Combien doit-il prendre de ,chacune d'elles pour que le mélange des 900 litres mesure 60 degrés ?

PROBLEMES POUR LES FILLES

Remarques préliminaires :

1. Les réponses seules ne sont pas admises. Veuillez donc indiquer les solutions et faÏl'e les opérations sur la feuille elle-même en y apportant du soin et une bonne disposition.

2. V ~)us pouvez résoudre les problèmes dans n'importe quel ordre.

No 1

Un marchand de primeurs reçoit 18 cageots contenant chacun 12 kg. de ceI'ises qu'il paie l fI'. 20 le kg. Il vend au marché 85 kg. à l fI'. 80 le kg., 113 kg. à l fI'. 50 au marché du lendemain. Le reste est invendable. Les frais s'élè­vent à 15 % du prix d'achat.

A-t-il fait un bénéfice ou une perte et de combien ?

No 2

J'achète une maison 19000 fI'. et je paie en plus 18 % du prix d'achat en frais d'acquisition. Les réparations que je fais faire s'élèvent au 1/8 du prix d'achat. 1. A combien me revient la maison ? 2. Je la loue à deux locataires dont l'un paie 172 fI'. de loyer trimestriel et le

second 12 fI'. de plus par trimestre que le premier. Sachant que je dois acquit­ter chaque année 116 fr. d'impôts, aurais-je eu plus d'avantage à placer le capital engagé à 6 % ?

No 3

Calculez: (12 4/11 : 46/7 X (8 11/13 - 6 9/10).

No 4

Paul, Jacques et Louis se partagent un héritage de Il 286 fr. La part de Jacques est la moitié de celle Paul et cette dernière est le 1/3 de la part de Louis. 1. Quelle est la part de chacun? 2. Avec les 3/4 de ce qu'il reçoit, Louis achète un terrain rectangulaire valant

45 fr. l'are et dont la longueur mesure 209 m. Quel est, à 2 fr. 50 le m. le prix de la clôtul'e qui l'entoure?

DESSIN

Dessinez de mémoire les quatre sujets suivants :

1. un fourneau de cuisine, 2. un arbre fruitier, 3. un animal domestique, 4. un motif de décoration (par ex. une bordure)

N. B. - Il est strictement interdit de se servir d'une règle!

E.V. nO 7 avril 1960

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E.V. nO 7 avril 1960

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E.V. nO 7 avril 1960

-LES ECUSSONS DES DISTRICTS DU CANTON-DU VALAIS

CONCHES BRIGUE

VIEGE

E.V. nO 7 avril 1960

LES ECUSSONS DES DISTRICTS DU CANTON DU VALAIS

RAROGNE LOECHE

Vaincu par la neige, par l'ouragan ou par la vieillesse, un des grands arbres s'est couché. Aussitôt une multitude de plantes engagent la lutte pour occuper la place. Les troncs morts sont laissés sur place (cf. page précédente) et après des dizaines et des dizaines d'années, entièrement décomposés, ils engraisse­ront le sol.

Scène caractéristique et cent fois répétée: Sur la dépouille d'un tronc pourri, des cônes de sapin sont tombés, les graines ont poussé et la vie renaît foisonnante. Ainsi, sur un «cadavre» de 12 m. de longueur et de 110 cm. de diamètre, couché à 2 m. au-dessus du sol, de jeunes épicéas de 5 à 10 cm. ont pris racine au nombre de 300 environ. C'est le cycle éternel de la vie et de la mort.

Déjà marqué par la mort, cet autre géant ne va pas tarde,r à se coucher lui aussi : entre ses branches desséchées, le g lacier de Za nfleu ron et la part ie o r ientale des Diable rets,

l:e1s c l.ichés de ,ces hors -text es ont été 9,ra­deius'ement p,rêtés par I,e He ima·t·schutz; cel'ui de la Ce intm e Blanche (p. 3) est de René Fe'lI ay , actueillement 9'endarme à Ayent.

L'Empire perse, L'Empire mède (cap , Ecbatane, Nord-Est de la Mésopo­tamie), constitué au VIle s., est renversé en 559. Cyrus forme l'Empire perse (cap . Persépolis). Il occupe Babylone, libère les Hébreux et étend son Empire de la Thrace à l'Indus. Cambyse y ajoute l'Egypte. Darius veut envahir la Grèce, mais échoue (Guerres médiques, déhut du Ve s.).

L'Empire d'Alexandre. Parti de la Macédoine, Alexandre constitue un imme'nse Empire recouvrant et dépassant même l'ancien Empire perse. A sa mort (324), son Empire est partagé entre ses généraux et la Mésopotamie devient le domaine des Séleucides.

Une civilisation de gens pratiques

Longtemps avant de devenir la proie de ces conquérants éphémères, la Mésopotamie avait atteint un niveau de civilisation très avancé, notamment dans les villes sumériennes du Sud et à Babylone, qui se caractérise par les points suivants:

Le code d'Hammourabi: ce roi centralise toute l'administration; remplaçant les princes locaux par des gouverneurs. Il réforme en outre l'appareil judi­ciaire, distinguant responsabilité civile et l'esponsabilité pénale. Son code, gravé sur une stèle visible au Musée du Louvre, comporte 282 articles sur le régime de la propriété et l'hypothèque, les barêmes d'honoraires pour diverses pi.'ofessions et divers services, les mariages, la famille et autres relations sociales.

l'écriture cunéiforme, créée au IVe millénaire. Les signes combinent des éléments en forme de clou. Ils se gravent au stylet sur des tablettes de cire ou, qu~nd il s'agit de documents importants, dans la pierre ou le métal. Un essai de simplification donne naissance à l'alphabet phénicien.

le commerce par l'Euphrate et les canaux aménagés pour le trafic et l'irrigation; la numération et la comptabilité.

- l'astronomie et le calendrier (mois lunaire).

le cadastre et l'urbanisme. Les rues de Babylone sont droites et se coupent perpendiculairement.

L'art de la Mésopotamie, conforme à son histoire

Les puissances qui se succèdent en Mésopotamie sont de nature guer­l'lere ou commerciale. C'est dire que les préoccupations artistiques de ces peuples passent souvent au second plan. Pourtant, certains souverains tiennent à se servir pour leur propre gloire du caractère grandiose, colossal ou majes­tueux que l'architecture, la sculpture et les frises en briques émaillées confèrent à leurs palais. D'autre part, les thèmes de la guerre ou de la chasse fécondent puissamment l'imagination de quelques artistes - en particuliel' assyriens _ qui excellent surtout dans la représentation des animaux, les scènes de luttes ou de poursuites, confèrent à leurs œuvres un dynamisme, une violence et une fougue qu'on chercherait en vain dans l'art égyptien. Ces tendances ne sauraient nous étonner, si nous nous rappelons qu'en l'espace de 100 ans Thèbes, Suse,

- 195-

Ninive;-Jérusalem et Tyr ont été incencli~es, pillées ou l~asées p_ar les guerriers assyriens nu bab'yloniens.-

o.uell~s sont, le,s pdncipales réalisations de cet art mésopotamien ?

1. La céramique nous donne~ dès le IVe millénaire, de beaux vases décorés de motifs géométriques ou d'animaux stylisés.

2. La scr.ûptu're apparaît dès.la Ùn du IVe millénaire. Il s'agit soit de stèles racontant en bas-reliefs des épisodes historiques (victoires, massacre's de prisonI).iers), _,soit de statues de princes, assis ou debout, revêtus d'une peau de mouton ou d'une étoffe laiq~use à grandes mèches. Au milieu du Ille millénaire, de nombreuses statues en diorite de Goudea, prince de Lagash, IJ.OUS montre:nt un art massif qui, s'il néglige les détails, s'exprime en un très beau Ipodelé., La statuaire humaine se perd plus tard dans des formules figées, mais la scu~pt4-re , animale produit les colosses en haut-relief qui m-nent les entrées et les chapiteaux des palais.

3. ' L'architecture' se' présente sous deux formes principales:

a) la ziggourat, très haute t~ur à étapes (jusqu'à 90 m.), à la fois tem~le et observatoire. La Tour de Babel de la Bible était peut-être une ZIg­gOlirat.

b) le palais, dont le style va~-ie d'un peuple à l'autre, mais qui trahit tou­jours le même souci d'un caractère colossal et d'une décoration gran­diose. Ces, importantes constructions, en briques et en moellons, n'ont guère résisté à l'épreuve du temps. Tels sont

les Palais de Nimroud, de Khorsabad et de Ninive. Bâtis sur de vastes terrasses surélevées. Des monstres se dressent à l'entrée (tau­reaux ailés à tête humaine, hauteur 4 m. 20, au Louvre), tandis qu'à l'intérieur, des revêtements de briques émaillées représentent avec violence et cruauté des scènes de chasses et de combats de fauves. (IXe-VIlle s.).

les Palais de Suse et de Persépolis. Bâtis également sur des terrasses, av~c un portail formé de taureaux ailés à tête humaine coiffée d'une tiare. La toiture, légère, est soutenue par de fines colonnes (~ttei­gllant 20 m. de' hauteur) dont les chapiteaux composites se termInent par des avant-corps de taureaux. Comme décoration intérieure, de magnifiques frises (archers, lions, griffons) en briques émaillées, aux tons lumineux et harmonieux. (VIe s. av. J.-C.)

M. V.

-- 196 - -

COMMUNICATIONS OFF 1 CIE L 'L ·E: ,5

ENTREMONT

Le personnel enseignant du district d'En­tremont (institutrices et instituteurs) est convoqué en assemblée annuelle le diman­

che 24 avril 1960, à 14 h. 30, à S~m~ran­cher, maison d'école.

Ordre du jour :

1. Séance administrative ;

2. Nomination du comité;

3. Désignation des dé1égués blée de la C. R. ;

4. Divers .

l'assem'-

Nous n'enverrons pas de convocation personnelle et nous demandons instamment

à rOLItes et à tous d'assister à cette assem. blée. Merci d'avance pour l'effort de disci. pli,ne.

Le comité.

District d'HERENS

Les instituteurs et les institutrices (in dis­trict d'Hérens sont convoqués en assem'hlée

annuelle le jeudi 21 avril 196.0 à,l'Hôtel de la Planta à Sion.

L'ordre du jour leur sera communiqué à

l'ouverture de l'assemblée.

Invitation cordiale.

Le comité.

RETRAITE POUR LES INSTITUTRICES

Des Anciennes Jécistes, Enfants de Marie et Légionnaii'es organisent une retraite. Elle aura lieu à Sion, à N.-D. du Silence, Llu soir de Pâques, 17 avril à 20 h. au mer­

credi de Pâques à 17 h. Elle sera prêchée

p ~U' le Rd Père Cattin, O.P. Toutes les insti. tutrices sont cordialement invitées à prendre

part à ces quelques jours de recueillement et de silence.

Inscriptions à N.-D. du Silence, tél. (027) 2 4220.

.' 1. , ' ,

ASSOCIATION DES MAITRES DE GYM-NASTIQUE DU VALAIS ROMAND

Cours pour après-midi de ' 'plein-air Répondant à ' de nombreus,es demandes

é'lnanant de collègues désireux de se per­

fectionner, l'AMGVR1 Ol'ganisè ' à l'int'ei1tion

de tout le personnel ' enseïgnant un cours po'ur l'organisation d'apr,èS-inidi d~ plein-air.

Deux cours sont prévus au mêm'e lieu

à la même date, l'un poUl: les Institutrices, l'autre pour les instituteurs.

Nul doute que le cours l'emportera un beau succès.

Lieu de rassel11-blement : St-~ÇlUÔ~~, Buffet CFF.

D'aù et heur~: 81

mai 1960 à- 9 heures. Messe: 8 h. ' 30 à - l;église par~issiale. Tenue: on est prié de se munirci~ training

et d'espadt'illes ou d'habits de point trop grande valeur.

Lieu du' cours' : Bois-Noir.

Indemnités: Voyage remboursé et fI'. 5.­d'indemnité aux mem'bres de l'AMGVR.

Inscriptions: jusqu'au 25 avril 1960, der­

nier délai, auprès dé Paul Glassey, 24. av. gare, Sion.

Important: Le cours se terminera par une

raclette ou une grillade prise en commun, en plein air, organisée par un tout grand spécialiste. On est prié dans l'inscription de bien spécifier si l'on prend part à ce repas. Coût' : envii'on fI'. 5.-.

N . B. - En cas de très mauvais temps, le cours n'aura pas lieu.

Cours de natation

Le personnel enseignant des villes étant appelé de plus en plus à enseigner lui-même

la gymnastique, l'AMGVR mettra sur pied

durant le mois de juin, un cours de nata­tion, dont l'annonce pilraÎtra dans le pro­chain numéro de l'Ecole Valaisanne.

Pour le comité technique de l'AMGVR:

Poul Classey

- 197-

DEPOT DES LIVRES SCOLAIRES. Com­munication officielle.

L'Economat de l'Etat et Dépôt du maté­

riel scolaire communique que la nouvelle carte murale du Valais, édition 1960, peut

être obtenue auprès de sei> services pour le prix de fr. 52.-.

OFFICE DE L'ENSEIGNEMENT 1. L'Office de l'Enseignement vient de

rééditer les fiches de géographie Bérard

dont le stock était épuisé depuis plu­sieurs années. Ces fiches se présentent sous deux formes :

a) sous enveloppe contenant toutes les fiches différentes de gérographie va­laisanne ;

h) sous enveloppe contenant 10 exem­plaires de la même fiche.

2. Pour vos révisions de fin d'année paraî­

tront en fin avril 25 fiches de calcul sur les 20 premiers nombres, Cours infé­rieur, première année,

ainsi que 30 fiches de problèmes (3 problèmes par fiche) de Première An­née également. Une bonne partie de

ces problèmes ont déjà paru dans l'ECOLE VALAISANNE de décembre et janvier.

D'autres fiches sont en préparation.

Les prix seront fixés sous peu. Adresser

les commandes à l'Office de l'Enseigne­ment.

COMMUNICATIONS POST ALES AVEC DERBORENCE

Tous les dimanches :

Cars dès la gare de Sion jusqu'au lac (23 km.) :

Sion départ 9 h.

Derborence arrivée 10 h. 15. Derhorence départ 16 h. 50. Sion arrivée 18 h . 05.

Pour promenades scolaires, courses spécia­

les dès Sion, à partir de 25 écoliers. S'adres­ser à la Poste de Sion l, Service voyageurs.

Sion-Derborence-Sion S. C. A.R.

Elèves de moins de 16 ans: 2.70 4.40

Elèves de plus de 16 ans: 3.30 5.30

]98

6ge COURS FEDERAL DE TRAVAUX

MANUELS ET D'ECOLE ACTIVE A BALE

Nous croyons intéresser les Valaisans en leur communiquant la liste des cours qui se donnent en français :

Cours d'une semaine: No 21 Vannerie, travail du rotin, débutants

du 18 au 23 juillet.

Chef de cours: Lucien DUNAND, Genève. Finance: fI'. 50.-.

No 20 Vannerie, travail du rotin, cours de perfectionnement.

du Il au 16 juillet.

Chef de cours: Lucien DUNAND, Genève. Finance: fI' . 50.-.

Cours de 2 semaines: No 31 Entraînement aux méthodes actives,

degré inférieur.

du Il au 23 juillet.

Chef d e cours: Mlle Lily VUILLE, Neu­châtel.

Finance : fI'. 65.-.

No 32 Entraînement aux méthodes actives, degrés moyen et supérieur. du Il au 23 juillet.

Chef de cours: Edgal' SAVARY, Joux­tellS, VD .

Finance: fr. 65.-.

No 34 Activité manuelles, degré inférieur. du Il au 23 juillet.

Chef de cours: Heini KERN, Bâle. Finance: fr. 70.-.

(se donne en allemand et en français).

Cours de quatre semaines: No 39 c Travail du bois.

du Il juillet au 6 août.

Chef de cours: E. ANSERMOZ, Lau-sanne.

Finance: fr. 130.-.

No 40 b Travail du papier et du carton.

du Il juillet au 6 ~oût. Chef de cours: Robert MEYLAN, Lau-sanne.

Finance: fr. 120.-.

Prospectus détaillé auprès du Département

de l'Instruction publique, Sion. Inscription jusqu'au l4. avril auprès de ce même Dépar­tement.

BIBLIOGRA I= I-IIE

H . Coiscault, LA CLASSE UNIQUE, Ha­chette, Paris, 4·0 pages.

Il est des plaquettes de 40 pages qui va­lent largement un ouvrage de 200 pages.

C'es t le cas de ce fascicule consacré à la classe unique, c'st-à-dire à la classe à tous les degrés.

Ces feuillets sont d'un concentré extrême­ment dense; on y trouve en racourci tout

ce qu'un maître doit posséder pour affron­ter avec succès une classe dont les enfants

ont de 6 à 15 ans. Conseils judicieux sur le « cadre », sur l'emploi du temps, la con­naissance des enfants, Je climat, la disci­

pline, le matériel intuitif, la préparation d 'une leçon, la leçon proprement dite, la r évision, les tâches à domicile; tableau­

horaire de la répartition des cours pour les trois degrés, le croquis au tableau noir, ainsi qu'une étude de chaque discipline au pro­

gramme: si le mot n'était pas prétentieux da ns un format si modeste, c'est une « som:ne» q u'il faudrait dire en parlant de

cette brochure dictée au cours des années par l'expérience d'un enseignant devenu au­jourd 'hui insp ecteur de l'enseignement pri­

maire en France. Entendez-bien: inspec­teur ! Un inspecteur qui a passé par tous les stades subalternes, qui est du métier à cent pour cent.

Notre Département de l'Instruction pu­blique a été si convaincu de l'utilité de cette brochure qu'il en a acquis tout un stock, à disposition du personnel enseignant. Vous est-elle utile? Ecrivez une simple carte à l'Office de l'Enseignement et vous la rece­

vrez gratuitement par retour du courrier.

MARINS ET NAVIRES

EDICOPE (35 Bd du Temple, Paris 3e) pu blie le 3e volume de sa collection «L'homme et son Aventure ». Il s'agit d'un

allmm 24 x 30 cm. de 70 pages, sorte

d'encyclopédie scolaire sur la navigation.

On y étudie successivement les grandes époques de la navigation depuis les Grecs jusqu'aux navires atomiques, en passant par les Croisades, les galions portugais, les ga­l èr es royales, les corsaires et l'avènement

de la vapeur; puis la naissance d'un navire, les installations portuaires, voire la pêche sous-marine. Le tout est évidemment som­

maire; on ne saurait épuiser un sujet aussi vaste en 70 pages ! Mais tel quel, cet album abondamment illustré en noir et en couleur constitue une initiation intéressante et que nous recommandons vivement pour un Centre d'intérêt sur la navigation.

A rappeler dans la même collection: 1. FEUX et FLAMMES (le récit de la con­

quête du feu).

2. AIR, AVIONS, FUSEES.

E. C.

Collection A. Journaux:

GEOGRAPHIE GENERALE PHYSIQUE ET HUMAINE, 6e

GEOGRAPHIE POLITIQUE: AFRIQUE, ASIE, AMERIQUE, Se. Hatier 1958.

Voici deux ouvrages qui me paraissent co nvenir parfaitement à nos classes secon­

daires régionales . D'une présentation re­marquable, avec de nomhreuses reproduc­tions et cartes en noir et en couleur, d'un

format commode pour le bureau ou la ser­viette, ces deux manuels me semblent diffi­cilement sUl'passables à tous points de vue_

lJn livret de documentation destiné au maître donne de nombreux détails sup­plémentaires, croquis, graphiques, statisti­ques qui lui permettront de «dépasser »

le manuel et d'illustrer 50n cours de façon

attrayante. Foin d'une recommandation de

complaisance! Quiconque enseigne la géo­graphie au degré supérieur et a eu l'occa­

sion de feuilleter ces volumes voudra les posséder et les introduire dans sa classe pour autant que cela dépende de lui.

E. C.

-199 -

Hors COlnmerce :

Continuant sa remarquable production, le jeune CLUB DU LIVRE CATHOLIQUE INTERNATIONAL vient de lancer ce tri­mestre deux ouvrages dont la présentation n'est plus à faire: Le JOURNAL D'UN CURE DE CAMPAGNE de Georges Berna­nos et MORT DANS L'APRES-MIDI d'Er­nest Hemingway.

Le premier est un classique dans toute la force de l'expression. Le film «Au risque de se perdre» nous a montré combien est atta­chant et délicat à la fois le conflit de l'homme en face de sa vocation. Rarement ce conflit n'a été traité aussi magistralement que dans le livre de Bernanos, avec une vision intérieure d'une cruelle acuité, mais aussi avec' des touches d'une délicatesse admirable.

MORT DANS L'APRES-MIDI est le roman des corridas espagnoles, une sorte de somme sur la tauromachie. Le sujet peut de prime abord paraître très spécial et n'intéresser qu'un petit nombre de lecteurs. Qu'on se détrompe! C'est toute l'Espagne, ses villes, ses routes, ses hôtels, ses spécia­lités gastronomiques, le caractère de ses habitants qui forme le fond. du tableau de cette Espagne qui connait actuellement une cote extraordinaire que confirme un afflux touristique jamais atteint. On ne saurait aller en Espagne sans voir au moins une fois une corrida, ce «sport» si âpre­ment discuté des étrangers. Ce livre vous y préparera. Et il aura fait plus pour votre culture qu'un rapide circuit d'agences de voyages à Barcelone et aux Baléares, c~

qui est aussi peu la vraie Espagne que le Cervin est le Valais.

Les deux volumes se présentent sous une reliure simili-cuir gaufré vert ou rouge, avec des dorures au balancier et des pages de garde luxueusement illustrées. Prix: 12 et 13 fI'. à verser au C.C.P. V 29 256, Banque Taymans 1 Club du Livre Cath. Intern. Bâle.

E. C.

CONNAISSEZ-VOUS RALLYE-JEUNESSE?

La question des magazines pour les jeunes préoccupe à juste titre les parents et les éducateurs. Quel illustré mettre dans les mains de nos adolescents, qui ne soit ni enfantin, ni mièvre, ni arriéré, ni inondé de réclames pour produits de beauté, sous­vêtement, placements mirifiques, offres d'a­gences matrimoniales ?

C'est Rallye-Jeunesse, haut en couleur, moderne, franchement chrétien.

L'ECOLE VALAISANNE se permet de le recommander chaleureusement aux pa­rents, aux éducateurs, au clergé, à tous ceux que préoccupe la santé morale de nos ado­lescents 1960.

Présentation impeccable. Choix innombra­ble d'articles ayant trait à tous les secteurs qui passionnent les jeunes. A côté des ru­briques cinéma, disques, chants, romans, sports, etc ... , des problèmes d'ordre social, familial, religieux, etc... Tout cela présenté d'une façon dynamique et éducative.

Abondantes illustrations, dessins, photos, pages en couleurs.

Et quelquechose d'inimaginable : pas une seule annonce, pas une seule réclame. Rien, pas de toc. Une septantaine de pages de lec­ture par numéro.

Parti avec trente mille exemplaires, au nu­méro 10, il tirait à plus de 100 000 exem­plaires. Rallye-Jeunesse, le seul magazine catholique pour les gars et les filles à partir de 14 ans, est en train de devenir le grand· mensuel européen de la jeunesse.

Rallye-Jeunesse, réalisé par les mouve­ments JAC, JACF, JEC et JECF, avec la collaboration technique de la Maison de la Bonne Presse, est vraiment un journal de jeunes qui vivent vos problèmes et mettent le meilleur de leur amitié à vous distraire comme à vous aider.

- Prix de vente au numéro: 1.25 fI'. -Abonnement 1 an 14.40 fr.

- Exemplaire de propagande sur demande. Pour la Suisse: 26 rue Molière, à DELE­MONT. C.C.P IVa 104.08.

- 200-

ACQUISITIONS RÉCENTES DE LA BIBLIOTHÈQUE CANTONALE

Les ol/.vrages signalés ci-dessous peuvent être obtenus gratuitement en prêt. (Je~ cotes indiquées sont celles de la Bibliothèque cantonale.

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Standort der Bücher in der KrmtolUibibliothek.

1. RELIGION - PHIiLOSOPHIE

AUCLAIR, Marcelle. Das Leben der heiligen Teresa von Avila. Deutsche Über­setzung von Oswalt von Nostitz. Zürich, Verl. der Arche, (cop. 1953); 8°, 491 S. Front. Portr. TA 15.591

BACHELARD, Gaston. La poétique de l'espace. Paris, Presses Univ. de France, 1957 ; 8°, 214 p. (Bibl. de Philosophie contemporaine.) TA 14.902

BERGOUNIOUX, F[rédéric]-M[arie] et Joseph Goetz. Les religions des pré­historiques et des primitifs. Paris, A. Fayard, (1958) ; eo, 122 p. (Je sais _ Je crois. 140.) N 579/140

BERNHART, Joseph. Wissen und Bildung. Zwei Vortdige. München, Kosel-Verl., (1955) ; 8°, 109 S. TA 15.335

BERNOVILLE, Gaétan. Le cloître dans le monde: Anne de Xainctonge, fonda­trice de la Compagnie de Sainte Ursule 1567-1621. Paris, B. Grasset, (1956) ; 8°, 281 p. front. TA 15.350

BOCHENSKI, l[nnocent] M[arie-Joseph]. Formale Logik. Freiburg, München, K. Alber, (1956) ; 8°, XV +639 S. (Orbis Academicus. III, 2.) N 551/9

BOULARD, Fernand. Premiers itinéraires en sociologie religieuse. 8e mille. Paris, Ed. Ouvrières, (1955) ; 8°, 156 p. cartes. (Coll. de Sociologie reli­gieuse. 1.) TA 14.206

BRENNAN, Robert Edward. Thomistische Psychologie. Eine philosophische Analyse der menschlichen Natur. Hrg. von Theodor Karl Lieven. Heidel­berg, F. H. Kerle, Graz-Wien, Koln, Verl. Styria, (1957); 80, 388 S. (Deutsche Thomas-Ausgabe. Erg. Bd 1.) N 557/41

- 201-

CAYRE, F(ulbert). Spirituels et mystiques des premiers temps. Paris, A. Fayard, (1956); 8°, 124 p. (Je sais - Je crois. 39.) N 579/39

CHESTERTON, G[ilbert] K[eith]. Verteidigung des Unsinns, der Demut, des Schundromans und anderer missachteter Dinge. Mit einer Verteidigung des Verteidigers von Peter Schifferli. (2. AufI.) Olten und Freiburg i. Br., Walter-VerI., (1958) ; 8°, 174 S. Portr. TA 15.280

CRESSON, André. Le mécanisme de l'esprit. Paris, A. Colin, 1950 ; 8°, 216 p. (Coll. A. Colin. 261.) N 481/261

DANEMARIE, Jeanne. Histoire du culte de la Sainte Vierge ct de ses apparitions. Paris, A. Fayard, (1958) ; 8°, 122 p. (Je sais - Je crois. 45.) N 579/4·5

DESCARTES, [René]. Sagesse de Descartes. Choix de textes et présentation par S. de Sacy. (paris), Club des Libraires de France, (1956) ; 8°, 368 p.

fA 14.154

DIDEROT, [Denis]. Oeuvres philosophiques. Textes établis avec introductions, bibliographies et notes, par Paul Vernière. Paris, Garnier, (1956); 8°, XXVI +647 p. TA 15.232

FRANCOISPRIMO, J[ean].L[ouis] et S[imon] Delacroix. HiEtoire universelle des Missions catholiques. Paris, Libr. Grund, Monaco, Ed. de l'Acanthe, (1956·1959) ; 8°, 4 vol. pl. portr. cartes dépI. TA 14.347

GREEFF, Etienne de. Psychiatrie et religion. Paris, A. Fayard, (958) ; 8°, 120 p. (Je sais - Je crois. 92.) N 579/92

GUARDINI, Romano. Wille und Wahrheit. Geistliche Übungen. Mainz, Matthias· . GrÜnewald·VerI., (1950); 8°, 220 S. TA 15.592

HAECKER, Theodor. Essays. München, Kosel·VerI., (958) ; 8°, 631 S. TA 15.384 .- Tag· und Nachtbücher 1939·1945. (3. AufI.) München, Kosel·VerI., (1959) ;

8°, 333 S. TA 15.385

HANSELMANN, Heinrich. Yom Umgang mit sich selbst. (8. bis 10. Taus.) Erlenbach·Zürich und Leipzig, Rotapfel·VerI., (1951) ; 8°, 52 S. PA 8505

HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich. Grundlinien der Philosophie des Rechts, mit Hegels eigenhandigen Randbemerkungen in seinem Handexemplar der Rechtsphilosophie. Hrg. von Johannes Hoffmeister. 4. AufI. Hamburg, F. Meiner, (1955) ; 80, XVII+434 S. (Samtliche Werke. Bd 12.) N 566/12

HUXLEY, Aldous. Les portes de la perception. Essais trad. de l'anglais par Jules Castier. Monaco, Ed. du Rocher, (1954) ; 8°, 262 p. TA 14.616

JASPERS, Karl. Lionardo aIs Philosoph. Bern, Franclœ, (1953); 8°, 77 S. (Schriften der «Concinnitas ».) PA 8508

JUNG, C[arl] G[ustav]. Aspects du drame contemporain. Trad. de R[oland] Cahen·Salabelle. Genève, Georg, (1948) ; 8°, 233 p. TA 11.384

- 202-

KANT, Emmanuel. Vers la paix perpétuelle. Essai philosophique. Trad. précédée d'une introduction historique et critique, par Jean Darbellay. Paris, Presses Univ. de Fr.mce, St·Maurice, Ed. St·Augustin, (958) ; 80, 188 p. TA 15.04.5

KASSNER, Rudolf. Das inwendige Reich. Versuch einer Physiognomik der Ideen. Erlenbach·Zürich, E. Rentsch, (953); 8°, 146 S. TA 15.34.1 Melancholia. Eine Trilogie des Geistes (3. AufI.) Erlenbach.Zürich, E. Rentsch, (cop. 1953) ; 8°, 203 S. TA 15.340

KNOX, Ronald. L'évangile de saint Paul. Trad. de l'anglais pal' E. Delpierre­Delattre. (Bruges), Desclée de Brouwer, (1956); 80, 88 p. (présence chrétienne.) PA 8277

KUEMMEL, Werner Georg. Das neue Testament. Geschichte der Erforschung seiner Probleme. Freiburg/München, K. Alber, (1958); 80, VIn +596 S. (Orbis Academicus. III, 3.) N 551/13

MARROU, Henri·Irénée. Saint Augustin et la fin de la culture antique. Paris, E. de Boccard, (1958) ; 8°, XV+713 p. TA 15.490

MEYER, Hans. Abendlandische Weltanschauung. (Bde 1·3 2. AufI.) Paderborn-Würzburg, F. Schoningh, (1949·1959) ; 80, 5 T. in 4 Bden. TA 15.157

Grundprobleme der Metaphysik. Paderborn, F. Schoningh, 1958; 80~ IX +502 S. (Systematische Philosophie. 2.) TA 15.156/2

MOUNIER, Emmanuel. Einführung in die Existenzphilosophien. (Deutsche Übertragung : Walther Richter.) (Bad Salzig u. Boppard a. Rh.), K. Rauch, (1949) ; 8°, 179 S. TA 15.121

PICARD, Max. Der Mensch und das Wort. Erlenbach·Zürich und Stuttgart, E. R~ntsch, (955) ; 8°, 201 S. TA 15.127

PICON, Gaëtan. Panorama des idées contemporaines ... 42e éd. (Paris, Gallimard~ 1957) ; 8°, 793 p. TA 15.489'

PIEPER, Josef. Zucht und Mass. Über die vierte Kardinaltugend. (7. AufI.} München, Kosel·VerI., (1955) ; 8°, 125 S. TA 15.334

ROBERT, A. et A[ndré] Feuillet. Introduction à la Bible. T. 1 : Ancien Testa­ment. T. 2: Nouveau Testament. (Tournai), Desclée, (1957-1959); 80, 2 vol. pl. fac·sim. TA 14..829'

SCHELER, Max. Le saint, le génie, le héros. Trad. de l'allem. pal' Emile Marmy_ Lyon, Paris, E. Vitte, 1958 ; 8°, 131 p. (Animus et anima.) TA 15.300>

SCHILLING, Kurt. Geschichte der Philosophie. 6. Von der Renaissance bis Kant. Berlin, W. de Gruyter, 1954 ; 8°, 234 S. (Gesch. der Philos. 6. _ Sammlung Goschen. 394/394. a.) N 567/394-

SCHMAUS, Michael. Katholische Dogmatik. (Bd 1-2 : 2. * AufI.) München, M_ Hueber, (1940·1941) ; 8°, 4 Bde. TA 15.601

- 203-

SPEYR, Adrienne von. Bergpredigt. Betrachtungen über Matthaus 5-7. (Einsie-dehÙ, Johannes Verl., (1948) ; 8°, 291 S. TA 15.597

TEILHARD DE CHARDIN, Pierre. L'apparition de l'homme. Paris, Ed. du Seuil, (1956) ; 8°, 375 p. fig. pl. portr. (Oeuvres. 2.) TA 13.795/2

La vision du passé. Paris, Ed. du Seuil, (1957) ; 8'°, 391 p. pl. portr. (Oeu­vres. 3.) TA 13.795/3

WAHL, Jean. Les philosophies de l'existence. Paris, A. Colin, 1954 ; 8°, 174 p. (Coll. A. Colin. 289.) N 481/289

II. BEAUX-ARTS BILDENDE KUNST - MUSIK

BOURNIQUEL, Camille. Chopin. [Paris], Ed. du Seuil, (1957) ; 80, 191 p. fig. mus. portr., (Solfèges. 5.) N 596/5

BUCHHEIM, Lothar-Günther. Picasso. Eine Bildbiographie. (München, Kind-1er Verl., 1958) ; 8°, 142 S. Abb. Taf. (Kindlers klassische Bildbiographien.)

N 623/6

CHAILLEY, Jacques. Précis de musicologie. Ouvrage collectif pub!. sous la direction de l' Ch'. Paris, Presses Univ. de France, 1958 ; 8°, XXIV +431 p. (Institut de musicologie de l'Univ. de Paris.) TA 15.194

CITRON, Pierre. Couperin. [Paris], Ed. du Seuil, (1958) ; 8°, 19l p. fig. mus. portr. (Solfèges. 1.) N 596/1

COURTHION, Pierre. La peinture flamande de Van Eyck à Bruegel. Paris, Ed. A. Somogy, (1958); 80, 95 p. pl. en couleurs. (panorama des Arts.)

TA 15.399

DENT, E. J. Les opéras de Mozart. Mozart's Operas. Trad. de l'anglais par René Duhac. 4e éd. (Paris), Gallimard, (1958) ; 8°, 360 p. pl. portr. mus. (Pour la Musique.) TA 15.224

Di c t i 0 nn air e du ballet moderne. Paris, F. Hazan, (1957); 8°, 360 p. fig. portr. TA 15.524

DUPRAZ, Emmanuel-Stanilas. La cathédrale de Lausanne. Histoire - Art -Culte. Lausanne, Lombard et Ryter, (1958) ; 8°, XIII +312 p. pl. TA 15.538

GEIRINGER, Karl. Joseph Haydn. Der schopferische Werdcgang eines Mei­sters de}~ Klassik. Untel' Mitarbeit von Irene Geiringer. Mainz, B. Schou, (1959) ; 8°, 368 S. Taf. Portr. Mus. Faksim. TA 15.602

- 204-

GEORGE, Waldemar, Raymond Cogniat & Max ,Fourny. Encyclopédie de l'art international contemporain. (Paris), Prisme des Arts, 1958 ; 4°, 275 p. fig. pl. TB ,1523

JANKELEVITCH, Vladimir. Ravel. [Paris], Ed. du Seuil, (1956) ; 80, 191 p. fig. mus. portr. (Solfèges. 3.) N 596/3

LEICHT, Hermann. Kunstgeschichte der Welt. (2. * Aufl.) Zürich, O. Füssli Verl. ~ [1954] ; 8°, 567 S. Abb. Taf. Portr. TA 15.543

LUDWIG, Emil. Beethoven. Vie d'un conquérant. Trad. de l'allem:. par Jean Longeville. Paris, Flammarion, (1957); 80, 300 p. pl. porrr. facsim.

TA 15.487

MORIN, Edgar, Der Mensch und das Kino. Eine anthropologische Untersuchung. (Aus dem Franz. übers. von Kurt Leonhard.) Stuttgart, E. Kleu, (1958) ; 8°, 247 S. TA 15.383

MUELLER-BLATTAU, [Joseph]. Georg Friedrich Handel. Der Wille zur Vol­lendung. Mainz, B. Schott, (1959) ; 8°, 204 S. 36 Taf. Portr. Mus. TA 15.603

PEPPING, Ernst. Der polyphone Satz. Berlin, W. de Gruyter, 1950-1957; 80l> 2 Bde. (Sammlung Goschen. 1148+1164.) N 567/1148+1164

PERRUCHOT, Henri. La vie de Toulouse-Lautrec. (Paris), Hachette, (1958) ; 8°, 367 p. pl. portr. TA 15.525

ROSTAND, Claude. Richard Strauss. L'ambiance, les Ol'lgmcs, la vie, l'œuvre,. l'esthétique et le style. Paris, Ed. du Vieux Colombier, 1949 ; 80, 128 p~ ( << Euterpe ». No. 6.) TA 15.531

STECK, Max. Dürer. Eine Bildbiographie. (München, Kindler Verl., 1957) ; 80,. 146 S. Abb. Taf. Portr. Faksim. (Kindlers klassische Bildhiographien.}

N 623/3-

STEPANOW, Giovanni. Raffael. Zürich, Fretz & Wasmuth, (cop. 1948); 40,. LVI S. + 176 Taf. TB 1518.

VALENTIN, Erich. Beethoven. Eine Bildhiographie. (München, Kindler Verl.~ 1958) ; 8°, 147 S. Abb. Taf. Portr. Faksim. (Kindlers klassische Bildbiogra­phien.) N 623/4

WAGNER, Frits A. Indonesien. Die Kunst eines Inselreiches. (Deutsche Übers. :: Bruno Loets.) Baden-Baden, HoUe Verl., (1959); 8°, 259 S. Taf. (Kunst­der Welt.) N 620/2

WORRINGER, Wilhelm. Abstraktion und Einfühlung. Ein Eeitrag zur Stilpsy­, chologie. Mit einem Vorwort zur Neuausgabe. München, R. Piper, (1959) ;

8°, 185 S. (Sammlung Piper.) TA 15.622'

ZUERCHER, Richard. Italienische Wandmalerei. Meisterwerke des Freskos vom Miuelalter bis Tiepolo. Einführung und BilderHiuterungen von R' Z'. Zürich, Atlantis Ver!., (cop. 1944) ; 4°, 230 S. 172 TitE. TB 1511

- 205-

III. GEOGRAPHIE - ALPINISME

GEOGRAPHIE - ALPINISMUS

Les Al p es à vol d'oiseau de la Côte d'Azur à la Forêt '-iennoise. Textes: Hans Annaheim, Paul Eggenberg, André Roch, Eric Schwabe. (Trad.: Pierre Olivier Walzer.) Berne, Künmlerly & Frey, (1959) ; 40, 54 p. fig. 91 pl. CB 54

AUGSBOURG, Géa [et] André Chamson. Cévennes. Dessins: G' A'. Texte: A' Ch'. Neuchâtel, La Baconnière, (1957) ; 4°, 88 p. fig. pl. PB 1090

BLANCHARD, Raoul. Les Alpes et leur destin. Paris, A. Fayard, (1958) ; 8°, 282 p. fig. cartes. (Les Temps et les destins.) CA 298

CSILLAG, Ernst. Gipfelstürmer. Buch der Erstbesteigungen. Frankfurt/M.·Wien, Humboldt·Verl., (1954); 8°, 191 p. CA 302

Le Dan e m a r k. Publ. par le Ministère royal des Affaires étrangères et le Département des statistiques du Danemark. Copenhague, (O. Fraenckel), 1956 ; 8°, 359 p. cartes, fig. TA 14.512

F ANTIN, Mario. Alta via delle Alpi. Bologna, Tamari, (1957) ; 4°, 155 p. pl. CB 53

FI u g b il d der Alpen, von der Côte d'Azur zum Wienerwald. Texte von Hans Annaheim, Paul Eggenberg, Walther Flaig, Erich Schwabe. Zürich, Ex· Libris·Verl., (1959) ; 4°, 56 S. + 92 Taf. TB 1521

FRISON-ROCHE, Roger [et] Pierre Tairraz. Mont Blanc aux (paris), Arthaud, (1959) ; 8°, 266 p. 168 pl. carte dépl.

sept vallées. CA 315

Le G lob e. Bulletin et Mémoires de la société de géographie de Genève. T. 94 ss. Genève, Soc. de Géographie de Genève, 1955 ss. SN 199

GRABER, Alfred. Immer sind wir unterwegs. Berg· und Wanderfahrten. Zürich, Orell Füssli, (1958) ; 40, 211 S. Taf. CA 312

GUEX, André. Ewige Hohen. Ein Bildbuch mit 180 photographischen Auf· nahmen. (Übers. von N.O. Scarpi und Anny Fasold.) Zürich, Stuttgart, Fretz und Wasmuth, (1958) ; 4°, 54 S. + 168 Taf. CB 50

GUTERSOHN, Heinrich. Jura. Bern, Kümmerly und Frey, (958); 8°, 260 S. Abb. Taf. Karten. (Geographie der Schweiz. 1.) TA 15.103/1

Charles BUl'ky [und] Ernst Winkler. Die Erde, Lander - Landschaften -Volker. Bern, Hallwag, (1953·[1958]); 4°, 2 Bde. Abb. Taf. Karten.

TB 1184

KAESER, Walter. Geographie der Schweiz. Lehr· und Arbeitsbuch für Se· kundarschulen und Progymnasien. Bern, P. Haupt, (1958) ; 8°, 192 S. Taf. Abb. Karten. TA 14.883

- 206-

MENDE, Tibor. L'Amérique latine entre en scène. Trad. de l'anglais par Jeanne N. Mathieu. 3e éd. Paris, Ed. du Seuil, (1952) ; 8°, 317 p. pl. portr. cartes.

TA 14.893

NIGG, Werner. Finnland·Suomi. Walder, Seen und ein mutiges VoIle. Bern, Kümmerly und Frey, (1958) ; 8°, 192 S. Abb. Taf. Karten. TA 14.932

PAUSE, Walter. Berg Heil. Die hundert schonsten Bergwanderungen in den Alpen. Bonn, München, Wien, BLV Verlagsges., (1958) ; 4°, 209 S. Abb. Plane.

REBUFFAT, Gaston. Du Mont Blanc 4°, 156 p. pl.

CB 47

l'Himalaya. (Paris), Arthaud, (1955); CB 52

Etoiles et tempêtes <Six faces nord.) Paris, Grenoble, B. Arthaud, (1954) ; 8°, 164 p. pl. portr. carte. (Coll. : Sempervivum. 24.) CA 314

Sterne und Stürme. Die grossen Nordwande der Alpen. (Übers. aus d. Franz. : Oskar Günter und Irene Dyhrenfurth.) München, Nymphenburger Verlagshandlung, (1955) ; 8°, 168 S. Taf. Portr. CA 313

Zwischen Mont Blanc und Himalaya. (Übers. : Hans lmd Helga Hanke.) München, F. Bruckmann, (1955); 4°, 79 S. Taf. CB 51

RIDDELL, James. The ski runs of SwÏtzerland. London, Michael Joseph, (1957) ; 8°, 360 p. ill. CA 308

ROTHENHAEUSLER, Paul. U.S.A. Touristenhandbuch für Europaer für Reisen in die Vereinigten Staaten von Amerika. Zürich, Stauffacher·Verl., (1953); 8°, 308 S. Karten, Plane. (Stauffacher·Reiseführer.) iN 537/6

ROUCH, Jules. Les océans. Paris, A. Colin, (1957); 8°, 216 p. fig. (Coll. A. Colin. 320.) N 481/320

SAMIVEL. Grand Paradis. Avec la collaboration de R[enéJ·P[ierreJ Bille pour les photographies. (Paris), Hachette, (1958) ; 8°, 93 p. fjg. pl. en couleurs.

TA 15.532

La Sui s s e - Die Sch\veiz - Switzerland. Lausanne, Payot, [1958] ; 8°, 143 pl. TA 15.030

VOKINGER, Konstantin. Nidwalden Land und Leute. Bilder von Leonard von Matt. Textzeichnungen von Anton Müller. Stans, J. von Mau, (1958); 8°, 368 S. Taf. Abb. TA 14.516

WALZ, Heinz. England. Nürnberg, Glock und Lutz, 1958; 8°, 335 S. Taf. (Geistige Landerkunde. Kultur der Nationen.) TA 14.992

Eine W 0 che in Paris und ein Tag in Vet·sailles. (Deutsche Bearbeitung von Ernst Graetz und Elisabeth Pflanzer.) Paris, Hachette, (1957) ; 8°, 144 S. Abb. Karten. Plane. (Die blauen Führer. 2.) N 595/2

- 207-

IV. DROIT - SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES RECHT - NATIONALOI{ONOMIE - SOZIOLOGIE

ABEL, Wilhelm. Agrarpolitik. 2. * AufI. Gottingen, Vandenhoeck und Ruprecht, 1958 ; 80, 4.65 S. (Grundriss der Sozialwissenschaft. 11.) N 562/11

BRINKMANN, Carl. Wirtschaftstheorie. 2. '" AufI. Gottingen, Vandenhoeck und Ruprecht, 1953 ; 80, 211 S. (Grundriss der Sozialwissem:chaft. 1.) N 562/1

DAHRENDORF, Ralf. Industrie- und Betriehssoziologie. Berlin, W. de Gruyter, 1956; 80, . 120 S. (Sammlung Goschen. 103.) N 567/103

DOMENACH, Jean-Marie. La propagande politique. Paris, Presses Univ. de France, 1950 ; 80, 127 p . (Que sais-je? 448.) N 344/448

GARCON, Maurice. Histoire de la justice sous la 3e Répuhlique. Paris, A. Fayard, (1957) ; 80, 3 vol. TA 15.323

HAERDY, Oscar. Handkommentar zum schweizerischen Strafgesetzbuch und Bundesgesetz üher den unlauteren Wetthewerh, untel' Berücksichtigung der Nebengesetze. 3. '" Textausgahe. Bern, K. J . Wyss, 1958 ; 80, XXIV + 276 S. TA 15.026

LAD OR, Jacques, John-Pierre Minet et W[alterJ-E[duard] Hindermanll. Héri­tiers et testateurs. Guide de droit successoral suisse. Genève, Ed. Radar, (1954) ; 80, 189 p. TA 15.522

MARCHAL, Jean. Cours d'économie politique. Paris, M.-Th. Génin, (1955) ss. TA 14.882

MARMY, Emil, Josef Schafer und Anton Rohrbasser. Mensch und Gemeinschaft in christlicher Schau. Dokumente. Freihurg in der Schweiz, VerI. der Paulusdruckerei, (1945) ; 80, 995 S. TA 15.120

PEPE, P [aul]. Présentation des statistiques. Paris, Dunod, 1959; 80, XIV + 242 p. cartes, dia gr. TA 15.454.

SAINTE LORETTE, L [ucien] de. Le marché commun. Paris, A. Colin, (1958) ; 8J , 223 p . (Coll. A. Colin. 333.) N 481/333

SCHOECK, Helmut. Soziologie. Geschichte ihrer Prohleme. F)'eiburg, München, K. Alber, (1952) ; 8,0 IX +430 S. (Orhis Academicus. l, 3.) N 551/12

SCiIUETZ, Eduard. Wirtschaftskunde der Schweiz. Grosse Ausgabe für Mittel-, Hand'els- und Berufsschulen und zum Selbststudium . .. 8. * AufI. Aarau, H . R. SauerUinder, (1959) ; 80, 202 S. Abh. Tah. Karten. TA 15.626

La S i tua t ion économique et sociale de la population montagnarde en Suisse ... 'Berne, Dépt. fédéral de . l'Economie puhI., 1959 ; 40, 96 p. tables. (Vie ~con'omique. Suppl. 66 .) PB 1156

THOMAS, E.R .. Gestion des coopér~tives: (paris ), Les Ed. d;organisati~n, (1958) ; 80, 348 p . fig . TA 15.455

WELTY, Eberhard. Herders Sozialkatechismus. Ein Werkbueh der katholischen Sozialethik in Frage Ul~d Antwort. Bd 1-2 : 2. AufI. Fl;eiburg, Verl. Herder, 1952 ft. TA 14.834

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Crocus

Abbé Crettol

Ign. Mariétan

Oscar Coudray

Jos. Dessimoz

Léo Biollaz

Dr LOl'étan

Fr, Rostan

Jos. Gaspoz

Police cantonale

Michel Veuthey

SOMMAIRE

La grande promenade

D'abord connaître notre Valais

Derborence: Géologie . Légendes . Flore et Faune . La

Forêt vierge

169

170

172

L'Economie de Derborence : La Route· La Forêt· Les Eaux 176

La vente de la forêt de Derborence au Heimatschutz 181

Efficacité de la méthode Cuisenaire 182

Réflexions sur l'examen d'admission 1960 aux Ecoles Normales 186

Concours littéraire de l'O.S.L']. 188

Pour éclairer notre lanterne (Nos traitements) 189

Concours scolaire sur la circulation

L'Art à travers les Ages (III)

Communications officielles

Bibliographie

RENSEIGNEMENTS

191

194

197

199

«L'Ecotl:e valaisanne» paraîlt à Sion le 15 de chaque mOlis de novembre à juin. En été, numér05

doubleiS le 15 junlet et le 15 septemhre.

Rédaction

Edition et administration

Impression et expédition

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