L'Ecole primaire, 31 octobre 1942

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SION, 31 Octobre 194·2. No 2. 62ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ËDUCATION

~ON~LAIRE : ICÜlMlMlUNICATIONS DrVEHJSEIS : s 'O u de Gér'Onde. Renvoi. - ,PARTIE PEDAGOGIQUE: L 'enseignement individua­lisé. ~ Les garcLiens du jardin. - Ordre-Propr,eté-Disci.pline. -A propos des c2ntres d'intérêt. - ,PARTIE PRATIQUE : Langue lfJ'ançaise, centres -d'intél1êt, 1ère et f2.ème semaines. - 'lJotes d 'Œly-

giène infantile. - Dictée de contrôle. - :LE's belles hiSitoires. - Hi s­toire. - Sciences naturelles.

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brig\gE'll Fr. 7.- - 1ère école des g<uçons, Sierra Fl·. 4.- - Er.oie prÜi-lail' e, Cha.ndonl1e-lLidcles Fr. 15.- - Ecole des ,O'arçons, école 'pri­·maire, St -iMaurice FI'. 5.Z)0 - Ecole mixte, Fontaine-iLidcles Ft". 4.­~ Ecole mixte, GJ'imc-nt.z 1"1'. :3.5'5 - Ecole des filles, Ardon FI' . 14.:30 - Ecole de' .fil1,e , BL'allSOn Fr. 7.10 - Classes des filles, Saxon Fr. ;u .70 - Eco.1es pl'imaires, Venthône Fr. 16.- - Ecole des fg't!l'ç'Ons, PI'en1Jploz-Conthey Fl'. 1.2.- - La classE' moyenne, Saillon FI'. 10.­~ Ecole 'm'Oyenne, Réohy Fr'. 7.- - Ecole mixte, 'La Balmaz, Evion-

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Au procbain numé~o. Plusieur' artides ont -dû être renvoyés. 'fa,ut.e .de Iplace ou à caus·e -des exi.genr·es de la mise en page.

ILeurs aut.eurs Voudl~ont.' bien nous excuser. (iRéd.)

Page 3: L'Ecole primaire, 31 octobre 1942

.i P ARTIE PEDAGOG IaUE 1 L'Enséignement individualisé

Travaux des candidats au brevet de capacité

4me article

L Ecole 'Prhnaire de l'année 1941 ~1942, dans ses I1lll1l.éros 8, 11 et 13, nous a présenté .J'ouvrage de M. Dottrens : «L'enseέgnelllent in?~vidualisé » ~t .dit comment il fut aceueiHi par le pe,r­sOI,1~el enS'~I~nant du ~ alal~. En ,nous, rappelant 'les avantages et l~s ln:co~lVenle?ts :Ie l enselgnel11ent sllnU'ltané, qui est le üôtre, eNe nous a faIt 111I~UX cOlnpr,endre le pourquoi d'une «école sur mes~re», tou~ ,en faIsant .]~ part des choses entre ce qui doit nous ,?araltre ut?plque et ce IqUl peut nous sembler réalisable pour nos . eco]es valalsalmes. . .

, ~otre revue pédagogique nous, a foul11Î ensuite quelques lenselgnem,ents sur un moyen pratique d'individualiser l'ensei­gJ?ement : le systènle des fiches: fiches de récupération , fich es de developpenlent et fiches d'exercices.

Pour achever >l'analyse des devoirs des · candidats au brevet de ca'1?acité, il nous reste à dire -encore un J110t des essais et des souha1ts ,du personnel.enseign.ant et à relever que'lques reluarques provoquees par certaIns passages de l 'ouvrage de M. Dottrens concernant plus paTtleldière'll1ent la discipHne scolaire.

Des essais

A la suite ,de 1 étude de l'ouvrage de fvI. Dottrens un certain nOlllbre d 'instituteurs se sont mis courageuselnel1t a~l travail et ont voulu expérimenter avec leul's élèves la valeur des fiehes com­me instnnnent de travaill scolaire.

Très sagement, ils ont COllllnenC€ par ,des fiches de dévelop­pelnent destinées aux bons élèves qui terminent habituel1ement ]eu.I;s devoirs avant leurs canlarades. Les résultats obtenus sont de~ plus enc?urageants et viennent corrobore]- ce ,qu'écrivait na. guere Mgr Devaud : Tous .ceux qui ont essayé consciencieusement d'employer des fiches ont constaté que -la physionomie de !-eur classe ,e~. était changée: il ~l avait plus d'allure, plus d'attJ:ait, plus ri effort, plus de vie. La peine n'est pas légère de s'escrimer

à cO,n~posel', des exercices bien conç,-!-s, bien rédigés, bien gl'adués, supërzeul'S a Cl 'UX des manuels, coiIiine adaptation tout au moins_ -Ceux qui s'y sort -astreints en 'ont 'été largement récompensés pa'r l'intérêt qu'ont Inontré les enfants et le profit intellectuel qu'ils en ont tiré. (Cité par- F. G.)

Je ne relèverai que la déc'laration suivante parmi toutes 'Celles que nous pourrions extraire des devoirs:

Les fiches de développement s'avèrent excellentes pour tou­fes les classes. Je connais un instituteur qui pratique depuis quel­que..: années l'enseignement individualisé; il possède cl cet effet un certain nombre de fiches de développement destinés aux élè­ves avancés ,: dès que ces élèves ont terminé un devoir, ils sc munissent d'une fiche et exécutent le travail indiqué. Cet institll­teur se déclare entièrement satisfait des résultats obtenus; grâce il ce procédé, il relnarque une Ineilleure discipline pÇlrmi ses Hèves, ceux-ci n'étant .tamais inoccupés. Les fiches de dévelop­peInent permettent d'introduire l'actualité dans l'enseignement, de sortir du cadre des questions scolaires / elles font naître chez l'enfant un intérêt spontané et stimule l'activité des élèves . . Dans la classe que je dirige actuellement, je pratique, dans :une . cel'ta,ine mesure, l'enseignement individualisé ; je ne possède pas de fic~es 'de développement, mais ie d.ispose d'un certain ,nombre de b1'9-:­clmres intéress(mtes concernant par e.remple l'alcoolisme, la tu­beJ'clilose, les sciences naturelles, etc . . ,. Je permets CLUX ,élèves :qui ont terminé un travail de se munir d'une brochure. Ils la lisent attentivement et dès que la lecture est terminée, ils font un cOlnpte rendu écrit et succinct de l'ouvrage qu'ils viennent de lire. Cette façon de · procéder l'encontre beaucoup de succès chez 'lues élèves ; ces lectures leur permettent d'acquérir nombre de connaissances qui sont le début de la culture. (M. R.)

On relève que remploi des fiches peut devenir 't111 excellent moyen d 'encourageulent, non seulelllent pour les plus fOlis , ma~s aussi pour 'les plus faib:1es , si l'on sait mettre des fiches à la por-

·'tée de toutes les intelligences et s'arranger de manière que tous aient l'occasion de s'adonner ù ce travail individua1isé. « Ri~n ne réussit C011'1.1ne le succès. L élève, jadis découragée par sa perpé­tuelle et déprimante infériorité en face d'élèves p'lus douées, sent, elle -aussi , ce souffle vivifiant de l'espérance ». (M. S.) ,

Au .secours !

Le désir de se perfectionner dans Iles méthodes d enseigne­ment ne fait pas défaut, et volontiers n011S souscrirons à cette dé­claration d'une candidate: C'est moins la routine que le tl'avait supplémentaire eX'igé qui empêche ['introduction du tl'ovail indi-

"vidualisé. (C. S.)

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Devant les ,<!'ifficliltés de 1a tâche, on appelle au secours " J'ai ressenti presque 'de l'effroi devant la perspective du tra-

1J(lj[ qui serait le lot de l'éducateur voulant s'accol1zlHoder à - cette' méthode nouvelle d'enseignement à l'aide de fiches, (M, S.)

Comment constituer, demande un candidat, avec nos faibles J110yens d'Instituteur rural, forcé de s'occuper de beaucoup d' autres choses pour vivre, oui, comlnent constituer un peu J'api­de.rnent le stock de fiches nécessaires pour COlnlnencer l'enseigne­ment individualisé dans des branches in1pOl'tantes comme l'a­ritlznzétique ou la langue? .. M. Dottrens dit bien que celui qu[ veut rédiger des fiches ne doit pas être prcssé . cependant OIl ai­merait obtenir un succès tangible ({v(mt longtemps. (R. G.)

Que répondre?

P.lusieurs candidats souhaitent qu 'on IUll'ltiplie les fiches Îln­primées et qu 'on les luette à la disposition des maîtres. « S'il est un point de vue que je ne partage pas avec fauteur, déclare l'un deux, c'est quand il ne ,désire pas voir lcs fiches imprilnées, cette uniformité ne convenant pas à toutes les classes. Cela peut être .iuste; mais .t'ai eu l'ilnpression, en parcourant les différents ex­elnples du livrCt de kI. Dottl'ens, qu'on pourrait utiliser la grande n-wjol'ité des fiches dans toutes les classes. Si certaines paraissent ne pas convenir, pourquoi ne pas les élizniner ? Je for111ule donc le vœu de voir ces fiches l'épandues, car .ie cloute fort que les llzemlJres du personnel enseignant valaisan qui ,veulent les utiliser aient le temps de les rédiger. C'est sur ce vœu que je tennine 111011. tl'avail, en proclamant ,encore une fois toute mon admirrdion pour l'ouvrage de 1vI. Dottrens. » (A. S.)

Les spécialistes en -la 111atière, conlIne Mgr Dévaud, NI. ,Dot­b-ens , se sont toujours ëlevés contre nn tel projet: ils est·iment que des fiches passe-partout perdent de leur valeur et finissent par être 'délaissées. Une expérience en cours senl'b:Je confirmer cette manière de voir. Un canton a fait les frais d'in11)ression d'un grand nombre de fiches; après un succès luomentané, ]es fiches ÎlnpriInées restent en lnagasin on sonnneillent au fon:d du bureau du lnaître - déçu qu fatigué. Plusieurs candidats, qui ont fait venir un ceTtain nombre de fiches ilnprinlées à Fribourg, cstl­luent que 'le V3 selllelnent est utilisable avec -leurs élèves . .

Une institutrice propose la solution suivante: Il serait cl souhaiter qlle des exemples multiples de fiches Sur les diverses bnmches du programme soient classées et im'primées dans lln: volume l1wdèle que tout maUre pourrait se procurer; pllis à l'aide de ce précieux recueil, il multiplierait lui-mêlne les fiches en les adoptant à ses élèves. » (M. S.)

Serait-ce la bonne solution? Renlarquons d'abord que Je divre de M. DoUrens constitue

déjà une 'source abondante à 'l«lqueHe nous pouvons largement puiser.

- '37 -

Ajoutons que Frère Léon, en Bd,gique, a ,publié également un recueil 'de fiches (1),

Pent-oll aller plus 'loin et 'publier un ou pJusieurs luanuels de fiches dans lesquels chacun puiserait ce qui lui conviendrait et ce qui conviendrait à ses élèves?

Sous Ull. certain rapport, l'écueil serait nmins grand que pour l'jm.pression de séries de fiches toutes faites. Il semble toutefois que 'les «propagandistes 'cle .J'enseignelnent individualisé),) sont actuellelnent opposés à cette façon de procéder. Peut-être que dans 1111 avenir ,assez proche les 'cris 'de d.étresse et 'les appels 'au seconrs de 1l00nbreux instituteurs de bonne volonté finiront par convaincre ceux qui seraient à même de lancer une terr'le initiative.

En attendant, la solution qui paraît 'Ja lueilleure et la plus fa!ci'l:e consisterait à se procurer quelques-unes des fiches déjà

,exist~ntes, 'COlUlne celles ·de Friboui'g (2), à faire un choix, 'et à auglnenter petit à ,petit sa coHection se!Ion les besoins de ses élèves .

Sachons profitèr des expériences d'autrui et cOlnnluniquons à nos collègues nos propres expériences; et co!.nlne une tache d'huile envahit petit à .petit tout 'Un livre, peut-etre aurons-nol~s la surprise de constater un jour que l'emipqoi des fiches s'est ge,­néralisé dans le canton, en s 'v ladaptant Ù nos res'sources e-t a nos besoins. L. B.

(1) Fl'ère Léon. Le tra\ 'a.il ,personnel pa-r le syl,labus. En vent-e à la. Procure des Fl'ère~ IMlaristE'S, Gznval" Belgique.

(2) Le dépàt .·colaire du canton ,de Fl:i'bouI'lg' ~net en, ve~'lte des séries Ide fich.es iInprimées, rédi-gées pal' M. :MaIlla~'d, Ip~tltuteul'. Nous l'ecom.ma.ndons volontiers aux instituteurs qUI deslrer.t-t , se constituer un certain stock de .fiches de se iprocurE'r comm.e Iromi, de départ. les séries suivantes: 1. Fiches de clévelop,peJment. f2. Fl ches de composition, 3. Fi~hes de leçtures personnelles.

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SUl' Je chemin de DClllW!).

ùes gardiens du jardin Trois à six 'mois dechômwgo scolaire sont derrière nOLIS. , Les

Jeunes travaiHeul's intelll'ctue.ls re"\"Ïennent, brunis par le soleil, sou­vent la paulme durcie par l'outil. Leurs àmes ont auss,i reçu l'em­;preinte des vacanc-es. En d€lloI's de leur travail, la plu'part ont été livrés ,à eux-mêmes, quelques-uns tout-à-.fait .abandonnés aux ren­contres fortuites, à l'école de la rue, à toutes les influenctes promis. cues qui émanent des longues .flâneries, ~des divertissements quelcon­que~, du camarade premier VE'nu, de Ifeuilles qui traînent, de la. bro­chure du kiosque, de l'aspect de gens sans retenue·. ,Ce sont les mille exhalaisons du laisser.aller de l'instinct qui se ,glisse·nt dans la jeune vi.e .a peine gardée par quelque occupation 'réglée, par ,le régimE' fami­lia.l souvent si ca-pricieux et ,les rares oififices du dimanche.

Si la .mise en train de l'existence seolaire est Soi .pénible, ce n'est. pas seulement la longue interru.ption qui en est la causE', mais bien plus la d·éviation de l'es'Prit indiscipliné. :Il l'fest 'pas difficile de. constater chez plus-ieurs la métamorphose des vacances: un regard moins 'franc, une tenue ,plus molle, une m'Oindre ca'pacité de concen­tration, une seconde vie .qui s'attache comme unE' oiill!bre mâlfai­sante aux gestes acc-outumés, L'âme est l'estée en friche; l'imagina­tion a vagabondé, li\''l'ée aux influences a.vilissantes.

Est-ce étonnant? La terre abandonné.e ,aux forces nature1les spon­tanées ne iproduit ni moissons ni récoltes. Pis que ce.la: « Pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et s'ema l'ivraie au mi. lieu du froment et s'en alla. n (ilVLatth, 13,25,)

Beaucoup d'enfants ont été des jardins dont la gal~de a été né­gligée et ,la. clôture enfoncée. ,La plupart des parents. comprennent­ils assez la sainte mission de veiller aux vies innocentes qu'ils se sont fait confier? Il ,nous est arrivé quelquefois de Irendre df's 'père·s et mères attentifs aux dangers que courait un de leurs enfants, -aux cri­ses dans lesquelles jl se débattait. Nous avons eu plus d'une fois l'im'press,jon que nos paroles na'issaient · îles intél'essés sceptiques: «Notre fils? Pas possible! Nous le connaissons ,à ,fonc!. Dans notre famille cE·la n 'al'l'hre pas.» Quand j} .:fallait se rendre iL l'év idenee, on rejetait la faute sur les camarades. Il arrive aussi qu 'on a une impre·ssion on core plus pitoyable: «Après tout, il .faut qu'il appren-11ë à ronnaître la. vie! »

Les éducateurs sont.ils plus avisés? On rencontre plus souvent qu'autre·fois l'optimisme béat à la Rousseau, ces théories modern.es complaisantes qui subtilisent la charge sacrée de la surveillance, le rôle providentiel d"ange 'gardien visi,ble. tPtlis on allègue la cul­ture de la .personnalité, la ,formation du caractère: il ,faut ha.bituer 'l'enfant à l'usage de la Hbel'té, oil oUblie, qu il ,s'rugit M d'un but ' loin-

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tain et qu'avant de .ieter l'àme encore faible dans les clHfjcultés d'Ull(' exiBtence tro'p peu surveillée, il faut lajsser ses foroes croître et sa conscienrü s a;f\finel' -dans les .iardins clos de la fa.mille et dan~ l'a.m­biance restreinte sous le J'egal'd des pal'E'nts et de,s éducateur,'. L'hor­ticulteUl' laisse grandir seB .ieunes ar])res dans la pépinière et ne les tral~splante en plein vent qu'après qu'·ils se SO~lt ,forti,fiés ,

" L'atmospère spirituelle où se meut l'enfance doit être l'objet d'une plus chaude sollicitude. Outre la surveillance qui incombe ,person­neUement à chaque éducateur, :à titre de devoh' :proJessionnf'l et m.ème de responsabilité civile, il y a une tâche collective d'hygiène morale et sooiale -qui ülconÙle au personnel ense·i.gnant ,d'une commune,' d'une régjon et de tout le pays, ·de concert avec les autres autorités g'ociales,

. 'L'histoire sucrée raèonte ·que les Juifs, occupés à la reconstruction des mul'S do .Tél'usalem après la captivité babylonienne, travaillaient d'une main .pendant que l'autre tenait l'épéE' pour délfendre l'œuvre en cours contre leurs ' ennemiis. Nous devons ,faire· de niême . .

( Précisons 'que,l'ques points stratégiques de la délfensa péda..gogi­que collective.

.1. Nous avons d'rubord à rœur d'initier nos jeunes à la p~atique publique et sincère d'un vrai christianisme. ICe ne sont pas tant lEtS leçons abstraites qu e l'ense'tgnement concret de la, pratique et l'at:­mosphère des bons exem.ples 'fécondés pal' la .grâce divine qui 'pro­duisent. cet h eureux effet. Tout ce qui touche de près ou dE' loin au culte divin doit favodsel' l'éclosion et lacroissanc-e de ces diBposi, tions. Pendant des dizaines d 'années, ont voit se ,per.p.étuer ·dams des p'aroisses la réserve et le recuemement de la vie l'E·~igieuse ou rO~l assiste à un laisser aller déplorable, à cause de la ' contag'ion dB l'exemple. l ous connaissons un e population O{l les hommes exer­çaient une sorte de surveillance tacite sur la .ieunE·sse entre 15 et 20 ans aus .. i bien que SUl' les enfant~ et s'acquittai ent quasi "l: leur insu d'une tàche collective.

2. Les enfants aspirent à grandir dans la foi confiante en la pa. roie d'autrui; ,cette .foi naïvo est un besoin d.e leur àJge. Ils n E' peuvent pas faire la part do la strjcto yél'ité et de ·certaines conventions so­ciales qui fris'ent le mensonge.

Un gel printanier pass,e Sur les âmes ingénues qui voient s'étaler au,teul' d 'elles la dissimulation, les promE'sses vaines, le mensonge, 'les intrigues et ,ce que, a,vilis·sant un terme :d'ortgine honorable, on appelle souvent la poJoitique. Plus tard, ils comprendront mieux la faiblesse humaine. En attenda.nt, cultivons chez eux le respect SCl'U­

'puleux de la , vérité et ne lES conduisons· 'pas denière les couliss~s de IR. ~i e . La presse i-t ohicanes, n 'es t pas pour cet âge. C est ,~ausser .le jeu 11 :: :iugenient qu e de ,punir sévère:ment une si,mple ~naclvel'tanc~ qui a causé quelque ennui tandIS .,qu·on laisse ~asser sans redres sement. un mensonge habile, peut",être avec la sec·rète satisfaction .de YQil' l~ un garçon qui promet.

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:3. Nos élèves cloirent ga.gnel' leur pain quotidien. C'e6t ]à U1I 3

heureuse nécessité rravorable à la préservation moralE', ù.\llais ce serait dODljlllage de faire converger toutes les ambitions du jeune cœur vers l'argent, le gagne-pain, une place luctrative et de mODnayer d~avaDce les énergies généreuses', La dictature des soucis matériels étiole -les germes d 'as'Pirations désintéressées, fausse le ·sens social et tue la conception Chrétielme de la. vie. L 'attituc1a spirituelle à l'égard cl u travail est une disposition lÎondrumentale d'une âme chrétienne.

4. Il n'0::>t pa ' superflu de cultivf'l' chez les j,eunes ce large sens national qui cloit devenir UDe forme de la charité catholique. Nobles­se oblige! Nos élèY'es doivent. pouvoir 'bénéficier de leurs pro.pre · avantages sans se prévaloir vaniteusement des hiens Ique la Provi­dence leur a départis et ils apprendront là 11E' ,pas jalouser les 'autres de leurs avant.ages qui enri-ohiss,ent aussi le patrimoine commun.

5, Nous ne parlons ici de l'action pour la sobriété ,que pour ne pas oublier une posit.ion strat.égique ·qui Ifait partie intégrant.e du sys tème de gal~de et de défense autour ·du jardin de l'enfance.

,6. Nous insisterons un peu sur une position stratégique encore plus décisive, ·L'innocence est le s'olen du premier âge. Hélas! L e monde moderne qui s'enorgueillit de comble,r l'enfanr.e de toute' sor­tes de faveurs a. obsc,urci dans son espace vital .J'astre brillant du printemps; il lui a ,laissé des feux foUet ' au lieu de la plein e hl­mière. Quel échange de du.pe !

Les enfants ne sont plus assez protégés contre des scènes saturée.s de volupté. Autour de certains lieux de plaisir flotte un relent d e sensualité qui at.tire' les jeunes déjlà contaminés et déflore- les âmes innocentes qui s'égarent da,ns les parages insalubres: bains d'eau ou de soleil exel'f'lces d e sport ou de gymnastique ; exhibitions et scè­nes SUl' la voie publique, éta:lages de- Hbrairies, éverntair,es de kios­ques, films ou affic'hes de cinéma, sans-gêne autou)' dE's cafés, etc. Si les grandes \' illes sont les réceptacles de eertai1ns exploiteurs, les villes de campagne et les vill8Jges ne sont pas à l'abl'i d,e la c.ontag-jon. Dans de 'petites ag'glomérations à l'écart du grand mouvement, la peste morale· peut être end.émique.

On est étonné de VD'Îl' des comités de gestion, ou plus exacterneut les boute-en-train ol'ganise-r des manif.estations qui, par lem' nature ou pal' les ,circonst.a.nces, comportent des dangerti moraux, sans avoil' Je souci de prévenir les abus ordil1.aües. ·Pourvu que J'al'gent arriv ' ! Le rest.e ne <'OùUpte pas.

Pourquoi est-ce que les éléments sains de la population et sur­tout les ayants charge de l'éducation interviennent trop rarement? Paree que ça ne. les intér€5se pas? Parce qu'on a peur de déplaire à Monsieur X qui est. l 'nmi de IMon 'ieul' Y? Parce- qu 'on craint d'être taxé de béotien? Parc,e qu'on . profess le principe: Pas fl'histoires ? iLes audacieux exploiteurs de la fajblesse c01ll1B;i.;Ssent toutes c,es peur s des braves ·gen.s et en profitent. Est.-cEt qu un méde.cin T'esponsab] ~ dè-

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a santé publique a CUl"e des stupides qu 'en dira-t-on? La -crise mo-, r a.le de la jeunesse est autalllt le fait des by'a,ves gens ,sans 'courage que des audacieux brasseurs d'a.ffaires quelconques.

La jeunesse a un droit striO't d'être protégée par la génération adul­te, Une intervention juste, prudente, polie et .ferme dans tous .les cas où elle s'impose mettrait l'innocence à l'abri de la plupart des 'c1angers puhlics et. préviendrait e.frficacement le retour de manifes,t.a­tians rép:ééhensi·bIE'8. Tel n'est malheureusement pas le Coas.

Il y a quelque temps, nou,s attirâmes l 'attention d'em.ployés de deux in . ti tu Lion,.::; pllibliques sur des scènes que 1,e respect le .plus élémentaire soustrait aux yeux dés enfants et n1-ême du public en général. Les Ipersonnes a\'erties nous avouèrent que ,les :faits incrimi­nés les ennuient. Mais que faire? Lorsque nous leur demandâmes si elles n'ont pas reçu des remarques ou 'des réclamations à ce sujet, ellcs répondirent qu e non. Vo'ilà pourtant des institutions où défi­lent. cha:que année d es dizaines de milliers de parents avec 13urs en­fa,ntE et des centaines de classes aJvec lE'urs ,élèves, Nous avons vu nous-même des parents entraîner vite leurs enfants plus loin. Mlais ils n'ont pas eu le coura.ge de réclamer; chacun se d.écharge sur lèS

aut.l'es et s'en lave les mains. C'est ainsi que les âmes innocentE.s qu'il fa.udrait garder comme la. prunelle des yeux tOffi'lJent clans de n ombreux gu~t.-apens.

Nous devems veiller autour du jardin de l'enfance plus assidû­mentp plus courageusement, plus amoureusement, et s'il y a des dou­tes, nOll8 choisirons prudemment le parti sûr. Nous n'épargnerons pas pOUl' autant à nos enfants l'âpre sentiE'!' du combat spirituel; mai~ nous la.i~sel'on6 à leur conscienr.e le ten'1'ps de s'aMiner et à leur volonté la possibilité (le .s8 fortirfier -da.ns une arène mesurée f:l, l eu}' âge,

NotH devoir sooial de protége;r l'intégrité morale de l'enfance est bien plus strict, plus ÏDl.ŒJérieux, plus Ul'1Ient que la tâche de lui pro­eurer les avantages d'une culture raffinée et même les agréments d'une organisation pédagogique ultramoderne. Que sert à la jeunesse d'être surchargée ·de .clinquant si elle vient à perdre l'or de l'inno­celD.c~ ?

L'école incontrôlée de la rue dévorerait les :fruits de la formation scolaire com·me les · fleurs de l'éducation familiale. C'est une g8Jg'eure insensée de vouloir r.onciliel' les exilg.Emces d'un iIl1ilieu éducatif sain avec le sa,ns.;gêne des passions exploiteuses, av€'C la -licence des jouîs­s~u1'l:~ et avec J'idolâtrie de l'art. L~ «laisser Ifaire 'laisser ilasser» dans le domaine moral et spirituel a c-auséparmi les jeunes des dé­sastres analogues aux maux engemdrés dans la S\Phère socialep.ar le libél'alisme économiquE'.

Educateurs chrétiens, nous adapterons }eg se.ntÏ'ments du bon Pasteur qui 'Pouvait s'appliquel' -ces paJ'oles: «J'e D~ai perdu aamua de œGz que voaS m,4.8'94tz do.ês.)) ~Jeam. liS, 9) Nous .loindrons au dévou~-

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ment ·dans notre salle le ,classe la sOllicitu4,e ' pour la salUIbi'ité de récole permanente dé la rue. Notre place est ~ l'avant-poste d.e ia dé­fense pédagogique. Le .peUiple p€mt attendre de nous le souci 'degar­der le jardin des enfants, le .flair de ce qui ,peut -leur nuire, la .clair­;voyance des situations et 18 courage de l 'action.

Dans chaque paroisse, dans chaque région, dans tout le p,ays, il faut la coalition des forces du bien~ !La .seule présence de ,cette puis­sance sanitaire étouf,fe ·dans ,le germe beaucoup d entreprises .n~al­

'faisantes et réagit Ïlnmédiatem1ent contr3 les ,menaCE'S. Là. où le clergé, le personnel enseignl;lnt, les autorités s ociales, d es gens ,qui os~,nt

-courir un risque pour le bien , ,si lig uent pour défendre le droit des jeunes ,~ une an1Jbiancc saine, ou abat facilement 10 caquet le (' eux qui tente,raient de ravagE'l' le jardin de l'enfance.

Sion, en la. fèt e d es sa'lnts Anges gardiens 1942.

c. G.

Ordre Propreté .. Discipline La dise,i'pline, ,l'ord [' U Et ta propreté ne s on t pas précisémellt des

~ertus l'omande,·. A cause cJe cette ·déf icience Ipour de s i nobles quali­tés, il es t. Ipe ut -être .i u 't e et saluta ire - co'mmc là la ,Pl'éfF\.c,e - ,de cons idél'el' un in stant ici com.!bi en c-es tl'ois mots 'devrai ent èü·e mis en 'pl'éfaèe de tou t avenir bien Ol\gan isé et ,biE'il cliri.gé,

,si fE,cole doit ètre· ,pOUl' la v ie - on l'n, ,cbanté -::>Ul' toutes let> ganlol1.1eS - , voyons un peu .la néce.ssi lé d 'or,donner, d·embell Lr, de 1'ongel' en acier incassalble le ruban ·plus ou moins ,long de (,haqu(\ ex is ten ce.

Ordre ! Mot clitfficil ,n 'pl'ononcer pa,l' ,le petit c'Mant. Est-c ::! ,pcu t­êÜ'e !à cau se des deux ,1' quÏ.l renferme? Au ss i \:oyez'-le me·ttre ,~el1s

des,·us dessous lE's o'bjets que des ma,ins ,patientes -sc SO~lt plu il disposer sagement.. Laissez-le seul ,avec ·C'S ours, ~es tiol lat:;, sœ véhicules de toutes sortes sïl s·agit cl 'un baJn1ibin, avec ses poupées E't ses ménages si C·6ùt une fillette. L'ours en peluche, devient, ban­cal on sait ,poul'quoi, gît sous ,la rernol'que clémanti,bulée {hm jou et qui a -pu êtn~ un chal" au ssi [bj e,n qu·un calO ion. Des ,pièces cl e' la bergerie, le .loup paraît tilmoré au ,point de se tenir disc,rètement der­rière r enclos du par'c, à respectueuse distance des hr,ehis. Une ,de celles-ci, perchée SUl' ,13 pignon l'ouge de la. ferme', seIruble jouer à la tentation de se .ieter LI, bas du pinacle du tetnplede Jérusal,em. Des (papiers ,frois sés, ·déchirés od e ,façon très fantaisiste forment. sur lB IPlailC'her un ipuzzle original.

,Mjademoise.l.le Gla.dys, - i.l faut ,porter des noms distingués au siècle du' -pr'ogrès, E'lle, a fait un \pe:u la 'mê.me chose de ,son ,côté. Dan: la -poussette, de' pièce. ar:mchées au fourne,au -potR,gel': Une de

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ses :Ülles, . dépouillée de ses ,"êtements, fait la moue dans un coin entre un pot de lait et le plull13au déjà 'passablement ohauve.

. " « Cet âge est sans pitié», vraiment. Toutes les mllillJans lE' sav:mt, réprouvent, Je constatent chaque jour davanta,ge. lEt l 'âJge -des 'ba,bio­les \passé, que de fois encore leur !patience n'.est-elle :pas mise là rude êpréuve lorsquïl s'agit dïnculquer à 13ur ,grand garçon, à leur j~une' fille, si ce n 'est aux deux à la riois, les r ègles élémentaires ·de l'ordre.

Les lundis matins sont. des jours de travail en surcroît 'pour les n1éna.gères. On est parti en classe sans brosser les habits du diman­ch e, Ils gi.'ent, épa.rs, SUl' une chais e, SUl' le .lit, en accordéon. On dil'a i t quC' ln g uelTe a passé ' p ar llÙ, aussi. Ou .qu'il a, .fa llu 'partil' en toute ,h âte, sans agneau 'pas·cal et sans bâton.

RiE'll de plus é('.œul'ant qu e la vue -ct·un int~rieur désordonné et sale. L'allopathi e est ici de rigueur. Et, ce n·est pas trop risqué de l'lliHirmer, le spectac:le cl"un intéri eur conçu sE'lon toutes les règles de ,l'ordre et du bon goût, après avo ir pénétré dans un de ,(' es taudis qui .provoquent la n a usée, est un renlèdo bien a'pproprié.

Il y aurai t sÛl'einent moins ci e mauvaise hum eur, moins de fà­chel'i es', moins de 'propos aigres-cloux dans certains foyers si la loi d u «ch aque chose :à sa, place » était mieux connue, ai'mée et prati­quée. Ce sont là, en etffEot, les trois 'phases normales d,e tout dévelop­pement rpsy-chologique: conna ltre, aimer, ,pratiqu er.

A l'gcol e appRrtient la. réalisation ,du 'premier ,point: ,connaître. Mais COllunent y parvenil', Réponse facile: pal' .le plus intuihf des enseignem,ents , celui qui consiste à donner l"exemple. Exemple d€' l'ordre dans la ,d ispos ition du ulobiler de la salle de classe, dans un arrangement. .iudci eux de c'ha.que objet, dans le hon ,goût afp!porté à. la décoration des murs ou des parois. Ex1ger aussi une 'présentatIOn pa.l'faite des tâches é,cTites. Peu ·à p.eu, l'enfant a,oquerra ~u gout :pou~'

ce .qu'on lui aura dit à IprO'pos de l'ordre. De l'amour .cl une '\, ertu. a sa ,pratiqu e, il n'y a qu:un pas, pOul' n e ,pas dire a ucun vide là .franchir.

Et alors ayant de l"oI'clre, par corollaire on trouve IR 'propreté bien 11écessairE'.

La pro,preté est e,ette fée ,qui transJo1'Tn e tout même dan s l"exist3n­ce la. plus pauvre. Elle parfume cl" un vrai 'parfum. ,Elle embellit d'u­ne manière qui n 'est Ipoint fact,j,ce. Elle donne du prix aux ·choses, les fait durer ,plus longtemps et surtout [procure à celui qui sait la. ,pratiquer un3 E'sthéti,que morale qui n 'est pas sans im·porta.n.ce sur­tout ,à l'heure a'ctuelle.

Il faut que FEco.le im'prime à. ces 'Petits être,s ,qui lui ,sont con­fiés sa .forme la plus vraie et Joa ,plus utile. Croyez-vous (fue d 'avoir inculqué ,à tout jamais lES prinCÎlpes ,d',une saine hygiène, d'une ibon~e tenue, d'une toilette pas seulement « bout de ne21 », ,ce n 'est pas aVOIr accompli au 'point de vu e social œuvre im'portante et de réelle val,eu7'? I~'a sévérité est. de rigueur dans ,ce domaine. Co,mbiE'n d'enfants 8on­('ore trop sales dans nos ,classes! l,ci, l,es détails ont l€'ur si'gni,fi.cation.

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Exiger des soutiers cirés - ou graissés -, des ong·le.s coupés court':!., des tig'nasses réduites 'Ù leur plus sinlJple eXlpressi0 n" voilà des ,détails qui 'peuvent paraître de la tracasserie ou des idées de « régent-vieux­garçon» et qui, dans le :fond, mw,Hent une ilmportancp que l'on COI11-

Iprend après réflexion. Dans certaines salles de olasses, on pourrait à la. fin de la journée procéd3r là une récupération assez ,grande de ip11lpiers qui tl'aînent, de débris dont Japlace serait plutôt dans une· ·caisse à papi.er. Une caisse, .c'est quelque ,chose dE' bien d'a.ci,le à dé­nirller, ,mais il faut y ,penser. On serait pal'fois édifié Jà ,la. vue de cel'tains 'petits lieux pas trop maltraités 'par le ,balai. Avant. de ré­form el' des m.éthodes qui ont Ifait leurs :preuve. ' ma1gTé leur fI .. lIciell­net.é. il 'el'aU -parfols util e ·d'êt.l',e rm.oins réticent ]orS{IU'On nous mon -1.1'8 ce qui devrait aussi nous 'préoccuper. Naturellement. il faut etre soi-même <à, l 'œuvre , sans -c{)mpter et. surtout ne iama:is oooliel' cette règJe 'pl'imordia,.le: répétel' souvent; se lasser, jamais. Former de~ demi -savants en al'itlnnétiqlLe ou en f.rançais n 'est. Ipas tout. D 'abord, de l'éducation, O. celle-ci a. des raci nes pro.fondes et. multiples, ISOU­vent de menu ' faits sen ent. 1<\ stitg,matisc']' l'éducation cle· la mas:e. Ne vous est- il pas al'l'ivé, pal' exemple, d 'avoil' été mal im'pressionné pal' le s,pecta,cle que pl'ésentent, pa.nfois l,e·s bords des chemins, SUl'tout IOl'sq'ue rertaines empreintes re~ortent rle façon 'Plus évidento e l1 -

Ol'e sur la ,neige, en hiver. ILe.,:; ,chats au Inoins ....

.Mais. des l' és ulta t", dans le .cIOom aine de l'ordre ft {le la ,propreté ne seront acqu is que .Je .iOUI' où l'on aura sa das·se bien en maint; .

~i. l e mot cie disciplin e 1omhpic'i ·comme- le «d'l'uit I11ÙI' » d('· -Boi ­leau.

On a voulu instaurel' une pé.dagogie modc-I'n~ où le.' mots de ({ l' €'­

Coherches .personnelles », .cl' ({ 1nitiatives », de « disci'pIine liJbremen1. consentie» sont des leitmotiv 'pOUI: exc-user bien des erreurs. On a rn·ème traité de sUl'a.nnée et de caduque ,la. manière de faire de {'el'­

tains, trop ex igent.s, :pas assez -co,m.préhensHs, "formé. à vLeme école. Eh bien, sans vouloir rejeter tout ('"e qu e le· moderne· veut nous ap­porter, il .faut. en pl'end'l'e l 'essence et l'adapter. C'ESt ·peut~êt.re à cause d'une trop l'a,pid·e éYolution .vers le libre qUE' le monde l1ctue] souffre.

Sans ))ride, le cheval restera-t-il e,ncore «la. noble ,conquête dp, l'horn,me » ? Sans mors, où s·a.rrêtera ,s,a coursE'? Ce qui est vrai IpOUl' l'antmal l'est à !plus tforte raison 'pour l'ho:mme doué d 'Ïma,ginatioDu

d 'intelligence, de sensibilité, On surmonte ·mieux les ,gra.ndes catastro­phes si l'on a. été de bonne heure habitué !a une vie ,de sa.crifices et, gui" sans êt.re spartia.te 'pour autant n'aura. offert que dE'S roses. COIn.­

ment supporter les éprE,uves physiques et mora.les, si l'on n'a. ja.ulais dit non à l'enfant désireux de la moindre rfriandise? Il !faudrait IUle

l'ééducation de certains parents dans un sens ·plus l'igol'iste. Alpp-ren­dre à rmal'cbel' au lieu d'enfourC'her un vélo !pour se rendre, à rautl.~e

e,-x:tré.mHé ,du viUa.ge. allel' Iplus souvent à !pie-fj, se IfRüguel" ,ne /pJt,.s. crai.ndre de t.ran.Sipir€'1.', êt.re l'ésis t.a,nt.

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Voilà un tbeau pl'ogl~amrne., un ce:ntre d 'intérêt .pa:r.faitement' bien a dapté aux dHfkultés de l'heure :présente,

Ordre! Pl'opreté! Discipline! Trois mots so-nnant clair comme un appel de 'croisade a l'aube de ce nou~ 'eau cours scolaire. 1V(oéditez­les niême s 'ils sentent le prêchi-prêcha. -

Ils ont le'uT valeur, une valeur 'spirituelle et mOl~ale à. ne point dédaigner, Pour ceux qui 'peuvent en 'douter, .qu 'ils ,fassent un voyage ·chez nos "oisins .de Suis,se .alémanique et là ils comprendront à la. vue do ·ces intérieurs l'eluisa.nts de 'propreté, de ,ces ba.}.cons fJeuris, souriants, qu'un peu de beauté dans l'existence pur~fle, élève, sou-:tient, l' f·nd m.eilleul' et plus fort : Honoré PRAILONG.

.fI propos des centres d'intérêt Ainsi qu'on -a pu s'en rendre cOlnpte par le rprem,ier numé­

'l'a de l' « Ecdle prilnaire », nous continuerons cette année-ci en­,core l 'enseignement du français par la 111éthode des centres d'in­térêt. Celle-ci a nraintenant fait ses preuves, et beaucoup de cO'l­'.lègues, nous Ile savons, l'appHqllent en totalité ou en partie dans leurs classes.

C'est que 'l'en~eignelnenl ainsi donné est logique el les diver­~'ies disciplines forment llll tout cohérent. Les élèves y prennent .intérêt, et 'la leçon leur profite à tous les points de l'\'ue.

COlnme nous 'le disions il y a trois ans déjà, les 'centres d 'in­térêt antérieurenlent tl'aités reviendront par la suite, car ih ne sont pas linfinîs. Le Père iGh'ard dans la « Granlmaire des cam­pagnes » n 'en avait-i'l pas 1imité le nOlnbr€ à une vingtaine en­viron ! Cependant, nous nous renouvellerons; Jes textes seront -différen ts de sorte que !le 111'aître qu·i a conservé Jes anciens 1111-

méros de '1' « Ecole priJlUtaire » aur,a une plus abondante docu'll1en­tation ~l sa ùisposition et il pourra faire un choix .p!lus judicjellx.

Car il est bon de ·Ie répéter. nous n 'avons pas la prétention ,de fournir aux llulÎtres ,des leçons toutes faites , ce ne serait pas du tont d 'ai'Heul's l'espTit ,des centres d'intérêt, et de teHes leçons ne porteraient plus gue 'le nOll1 de ,la luéthode préconisée par De­croly. Nous fournirons pour chaque numéro un choix de llllaté­riaux de bon aloi que .le 111'aÎtre adoptera ou rejettera après avoir eonsuHé les besoins de sa .classe ,et la force de ses élèves.

Notro Inanière de faire 'Constitue encore une indication, un plan que chacun peut Illodifier à Sta guise selon ses expériences; ses idées personnelles {)U [e milieu dans 1eql1el ia est appelé à œuvret.

Les centres d'intérêt, et c'est là ridée originelle, doivent per­mettre de fahe nne ·]arge place au tra.vail personnel. Le 'maître 'peut fort bien indique.r Ilongiemps à l'ava.nce à ses élèves ~a l'iste

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des ' sujets qui seront traités durant l'année scolaire. Ainsi averti, il'élève fait des recherches dans son entourage, de­mande des explications aux gens qui sont en cause, observe les objets qui lui sont proposés, se documente. Bref, Jorsque la question est traitée col1ective(ment en -classe, chacun apporte sa moisson. Et c'est l'élève pilus que :le m laître qui parle, qui agit.

Ainsi comprise l'éco1e sera active, el~e sel~a sur IneSl.lre, eUe sera indùHdl.lalisée, Et 'c'est ce à quoi i~ faut tendTe en définiti­ve. Trava.il personnel ,d'abord, pour ~eqU'el 1e llliaître s'est borné à indiquer la direction, la voie à suivre, :laissant à fenfant toute initiative dans ses recherches. Travail d'équipe aussi 'parfois , afin de donner aux élèves Ile sens de la so'l:ùdarité, de ;la comnlU­nauté de l'entr'aide. N'est-ce pas de ce signe que leur {vie doit être marquée. Ce contact avec les cmnanl'des et ce trnvailJ. personnel sagement combinés formeront l'homme tel ' qu'ill se présente dans. la vie, sociable et humain.

Groupés par quartiers, pal' âge, ou selon leurs capacités intel­lectue'Bes, peu ünporte, ,les élèves collectionnent enselnble, mois­sonnent les Inatériaux, font des investigations, des enquêtes; le maître reste le chef d'équipe responsable qui répart,it 'les tâches, reçoit les travaux.

La dasse ainsi préparée sera une ,classe vivante, gaie, en­thousiaste, 'qui nous change un peu de ,ces geôles ·encore trop: 110'mbreuses, dont parle Montaigne, Elle a bien des chances d'être cette école pour 1a vie que tous les hommes sensés appellent au­jourd'hui de leurs vœux. Grâce à ce travail 'libre, personnel, l'enfant donne selon son intelligence; ses efforts se porteront d ans' une direction précise. plutôt que dans une autre, et ceux que l'on croyait les Imoins doués sont paTfois les meil'leurs lllOis­sonneurs de l1latériaux. Ainsi les aptitudes se découvrent, les vo­cations se dessinent et bien des élèves entrevoient grâce à ces procédés la voie qui 'les amènera à la place adéquate à leurs­qualités et à leur te1npéranlent.

N'est-ce pas sur ces bases d'ailleurs qu'ill. faudrait édifier tout l'enseigneluent si l'on veut une bonne fois forlller des incli­vidus , des personnes et non des numéros quelco~ques dont la plu­paTt sont incapables de rien fai:r~e par eux-mêmes; si l'on veut donner au pays autre chose que ces masses grégaires, sans esprit de dis'crimination, sans objectivité, sans opinion personne!lle, de ces êtres qui se laissent mener par le premier ,charlatan venu, di ces troupeaux que l'on fait hurler après un verre de vin un jour d'élection et qui font paus -de tort à Ja démocratie que tous ces. promoteurs ,de régÏ1nes 'qui nous viennent , d€{ l'étranger et ne sont pas faits à notre mesure. J

Sans doute, nous ne pouvons œuvrer pleinelnent pour l'ins­tant dans une telle direction. Nos programmes 'sont encore trop rigides et notre scolarité pm' trop réduite. Voi'là donc deux possi-

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bHités de réforunes. Progralulne à alléger ou nlieux, ~lagage dan~ les diverses disciplîries, le Inl3.ître se boniarnt à ress'entiel poqr Jes connaissances à mémoriser, et large"paTt au h'a"a.ill personnel ,aùx recherches. Nous en reparlerons -d'ailleurs. "

Aug111entation de la 'scolarité, " La 1égis'l.ation actuelle pen"Q.rt au pouvoir exécutif de fixer ·la scolarité. Cene-ci, d'une ,durée de (f Ù 10 nl0is est détenllinée ,dans chaque cas par un ,arrêté \du Conseil d'Etat. lVla~lh eureusement, jusqu'ici celui~d ne ·s'€st pas InOlltré résolu à aller de l"avant -dans cette voie hardie. De's -COlll­munes ont demandé la prolongation de la scolarité ; 'Je . Départe­Inent de , l'nstruct:ion puhlique avait appuyé leur requête, lnais lorsqu il s'est agi dE' payer les dépenses afférentes , le Cons eH d'Etat a refusé les crédits sollicités .

Ce n 'est pas très encourageant, il faut J'avouer, et l'on devrait, avoh' en haut 'li eu un e autre conception de la va'leur ,fi e l'instruc­tion pr.imaire.

Toutefois, la l11otion ql~e Ml' le député Pralong d~velop'pera an Gnmd Conseil nou,S permet Iles plus ,grands espoir:s. SI les idées de notre collègue sont admises , l 'école primaire aura ell­firi dans riotre can ton la 'place '-1 laquelle eNE 'U IÙroit. Dès ce .101:1'1' ,

le personnel eriseignant pourra apI)liqll er avec profit l;s métho-des expérillll entées aiHeurs. CI. Berard.

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1 PARTIE PRATIQUE "'

LANGUE FRANÇAISE

Première semaine

Centre d'intérêt: LA CHASSE

L RECITATION

La plainte de la biche

La. biche bl' ame au clail~ de lune Et. .pleure .à Be fondre les yeux:

POlI l' raconter son iufOl'tl ne A : a forêt de ses aï eu!C.

Sün l)btit (faon délicieux: A d 'isparu dans la nuit brime.

La \biche bra:me au claiJ.~ de lun.e­Et pleure là se fondJ'e lrs yeux.

,Mais aucune l'.éponse, aucune, A ses longs appels anx!t'ux ! Et, le cou tendu VBC.~ :e-s ciE'ux., Folle d'amour et de ranc1!no, La. bicha rpleurè au cla.ir de lune.

La mort du loup

'N!ice RoUiDat.,

Alors, il a saisi dans sa gueule brûiante Du chien ,le plus hardi la gorge pantela~te, Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer M'a'l'gré nos -coups de feu qui traversai~nt sa 'Chair, Et nos couteaux aigus qui, camme des tenailles Se croisaient en plongeant dans ses larges entraiIles_ Jusqu'au dernier llloment où le chien étrrulglé, NIort long1enlps avant lui, sous ses pieds a rou~é; Le Joup le' quitte alors et puis il nous regarde. Lçs cout~aux ~ui l'estaient au flanc jusqu'à 'la garde y

Le clouaIent au gazon tout baigné dans son sang; Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant. Il nous regarde encore, ensuite il. se recouche Tout en léchant ~e sang ré.pandu sur sa boucbe Et, sans daigner savoir comment il a péri, ' Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un Cl·i.

A. de Vigny.

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U. VOCABULAIRE

L 'ouverture et la fermeture de la chasse; la.·carabine, la car­'~ouchière, les plombs, la carnassière; ·le Ilapin de garenne, ia caHI}e, le perdreau, le cerf, le chevreuil.

La -chasse ouverte, fermée, réservée, interdite; une région giboyeuse; Ile gibi~r craintif, le lièvre poltron; le 'Chasseur 'adroit, imprudent; i}e chien bien dressé.

Le chasseur parcourt la plaine, se met à .J'affût, charge son fusil, l'épaule, vise soigneusement et lâche son coup .

La chasse au faucon, au lacet; des chevrotines; le terrier du lapin de garenne, le gîte du lièvre, la -'baug'e du \Sanglier, le re­paire de l'ours; la g'ent lapine, les andoumers; un ceri dix cors, la curée, l'hallali; un civet de 'lapin de garenne, une giJJelotle, un gibier faisandé; Diane 'Chasseresse.

Le gibier abonde, pullule, se terre, se fait de plus en plus rare.

Etudier -les expressions: être aux abois, de'mander à cor et ·à cri, battre la campagne, .avoir plusieurs cordes à son ;arc, sa­crifier sa dernière cartouche ..

L'équipelnent du chasseur: fusil de chasse, arme à la bre­telle, en bandoulière, cartouches, l'e carnier, gibecière, permis de chasse. Le gibier de nos contrées: lièvre, perdrix, Japin, faisan, poule d'eau, bécasse, sarcelle, cerf, daim, chev reu ill., sanglier, chamois blaireau, marmotte, renard. Les bêtes féroces: ~ion, tigre, panthère, rhinocéros, hippopotame, crocodile. La chasse à courre: piqueur, meute, cor de chasse, le cerf aux albois, la cu­rée. Quali,fions 'la chasse: matinale, fatigante, saine, dangereu­se (suivant les cas). Les ,actions du chien de chasse: flairer, sui­vre la piste, tomber en arrêt, aboyer, ,poursuivre et rapporter Ile gibier. Un chien 'courant, un chien d'arrêt, un lévrier. U~ district franc; un garde.:.chasse, un braconnier. La faune. IndIquer les districts francs en Va'lais : ~a ·réserve d'Aletsch, le pare fédéral. Se servir de la brochure du Dr. Mariétan.

IlL OR'rBOGRAPHE

Préparation: S'en référer au No .1.

U De chasse à COUITe

C'était l'automne, la saison rousse. Les feuilles voltigeaient sur ~es gaz,ons comme des volées d'oiseaux, On sentait trainer dans rair des odeurs de ten'e humide. Piqueurs et gentilshommes 'cbassçurs sonnaient du cor à plein souffle troublant en leurs ébats les petits lapins gris au bOl'd des dairières.

G. d.e Maupassant,

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A l'affût

J'en conviens, je suis un Hlallvais chasseur. L'affût, pOlll' Tuoi, c'est' .l'heüre qui tO'mbe, la lumière diminuée, réfugiée dans Teau, les étangs qui luisent, polissant jusqu'au ton de 1'aigent fin la teinte grise du ciel assOlubri. J'aim.e cette odeur d'eau, ce frô-1ement mystérieux des insectes dans les roseaux, ce l)etit IITlUr­m'ure des longues feüilles Iqui frissonnent. De tenlps en temps, une notre triste passe -et roulle dans le cie1 connue un ronflelnent ·de conque marine. C'est le butor qui lP'Ionge au fond de J'eau son -bec innnense d 'oiseau pêcheur et souffle: rrrOU0110U ! Des vols de grues 1)assen t SHI' Ina tête. J 'entends le froissemen t des phnnes, l'ébouriffelnent du ,duvet dans l'ail' vif, et jusqu'au craquement de la petite armature surmenée. Puis, plus rien, ]a nuit profonde. avec un peu de JOUI' resté sur l'eau. A. Dalldet.

L"hallali

La chasse triomphante fondait sur lui. Il entendait ra'lentil' les chevaux et raJilier les chiens. Puis des abois sinistres éclatè­rent, 1 hallnli sonna . Il fllt investi. Un cercle ·de naseaux· et 'Cle gue ll'les oppressés l'entoura, 'des cavaliers sautèrent :\ telTe pOli l' le servir. En CP moment, la bête forcêe, jusque-Iù arc-bontée · SHI'

.etes pieds , hondit ep avant. Un chien hurla, COlnflue s ' il était char­gé. Peur risihle. Le 'chev reuil s·ah.attit. Une gorgée de sang vint :'1 ses lèvres et ce fut tout.

L amazone, tout ù Il'heuJ'e acharnée à la poursuite, tournê\ bride :1101's et s en :1l1a au pas. J. de Pesquirlou:t.

La fuite du lièvre

Le lièvre allX ol'eiJles noi l'es fuyait ... II avançai t par bonds, cle préférence pal' le s sentiers on à la 'lisière des chal11ps, là où le sol étaHüni et ferme. A peine avait-i l touché terre, que ·ses gran­d-es pattes de derrière. sèches et lllusclées , le r elançaient comme une baJile. E. PérocJwn.

Le chasseur

Le chasseur- siffle son chien et part, le carnier en bandou­lière, le fusil sous le bras. ri parcourt les champs et les bois, franchit les fossés, écarte -les broussailles.

Le chien trotte et flaire Œe sol' ,ses yeux hriNellt; sa queue frétille.

Une ·compagnie de perdreaux s'envole. Le ,chasselir épaule, vise, tire. Pan! pan! deux coups de fusil retentissent.

Une p-erdrix tombe. Le chien hondit, et. tout joyeux, H la rapporte à son Inaltre. SOLlché.

- '51

La chasse aux phoques

L'Esquimau me dit: « Nous avons ici l(Ies proies faciles;­mais sais-tu ce que c'est que guetter pendant des heures, sur la banquise, le trou où le phO'que viendra sûrement respirer. On est accroupi sur la glace, l'œill fixe, le poing crispé sur le harpon. Le froid pénètre les os, la pensée vacine et s'obs'curcit; une seu- . le idée subsiste: « Si la chasse est infructueuse, la tribu ne man­gera pas. » Le phoque, pour nous, c'est la vie, notre vie et celle de nos chiens. » L, F. Roquette.

Un bon chien de chasse

Le garde, pour Ille faire honneur, a laissé son chien avec Inoi' un énoJ1me chien des Pyrénées à .grande toison blanche, cha~seur et pêcheur de prenlÎer ordre, et dont la présence ne laisse pas que de In'intimider un peu. QuaI?-d une poule d'eau passe à Ina portée, i'l 'a une 'certaine façon ir<?lllq~e de Ine regarder en rejetant en arrière, d'un coup de tête à l'artlste,. deux longue~ oreilles flasques ,qui lui pendent dans ,les yeux; p.Ul~ des p,~ses a l 'arrêt, des frétillements de queue, toute une llllmique d Impa­tience pour me dire:

- Tire... tire donc ! Je tire, je manque. Alors, aHongé de tout son corps, il bâil-

le et s'étire d'un air las, découragé et insolent. A. Daudet.

Exercices d"application

S'en référer au nU111éro 1.

IV. COMlPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La com.position

Faire des phrases avec Iles mots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. 1. Un ,chasseur ar:pente la plaine. - 2. Dln chien flairant

le gibier. - 3. Un beau ,lièvre.

Sujet développé . . - Un chasseur arpente lu. plaine.

Sommaire. - 1. Le lieur: le ciel, la température, la cam-pagne et son aspect particulier en cette saison. ,.

2. Le chasseur. - Sa tenue: chaussures et guetres, veston, coiffure. - Son -équipement : carnier, cartouchière, fusil.

3. Attitudes et actions. - FusH aT'mé sous Ile bras, canon b~s­.sé, main près de ila gâchette, démarche lente et · si~encieuse; ~o~Il-1er -les buissons, baUre 'les labours, sauter les hales, franchlr les fossés. - Impr.essions et sentiments: Joie, espoir.

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La chasse est ouverte; on entend 'la voix des 'chiens et d-es ·'COUPS de feu dans la plaine. Manlan lièvre fait ses recomlnand.a­·tjons à 'ses ,petits. Faites-la pal'ler.

Le retoul' du chasseul' . - Vers le déc'lin du Jour, NI. Robert .~tpparut à l'entrée du village. 11 marchait 'lenteluent, les jam.hes traînantes, l'ait las, 1a tête basse. Malgré la brunle on distino'uait ses vêteluents froissés et boueux, ses guêtres et ses chaussuTe~ en­duites de boue jaunâtre et son carnier vide qui pendait à s'On épaule. La lnain à la bretelle de son fusil en bandoulière, ill ré­pondait de la tête aux saInts des passants. n'Cachait nuù sa fati­gue et son dépit tout <:'n pr'essant le pas vers la nUlls-Oll et la SOU"" pe fumante.

Deuxième semaine

Centre d'intérêt: HYGIÈNE ET SANTÉ

L RECITATION

La douche-

Voyez-ie, ce grand petit hOlluue, Tout rose et frais COHl'me une. pçHllme, Sous la douche, dans son baquet. L 'eau coule à plein hord et J'inollde, Ruisselant de sa tête blonde Sur son petit corps rondelet.

POUl' ne pas pleurer, il faut rire' .Et Monsieur Jean veut qu'on l'adnli re. Et qu'on ·dise : « 11 ,est courageux ! ~ Sa mère voit tIu 'il a des Il annes , Pauvre petit, tout plein les yeux ...

AlIne de Pl'essensé.

II. VOCABULAIRE

NOMS. - La toilette, l'eau, le saVOll, une savonnette, une' euve.tte, un peigne, une brosse ,à cheveu,x, à dents, un cure-o.ngle.s, une serviette, un gant de toHette. un gant 'p'e crin, une friction, une épo.nge, un essuie-mains; un bain, une douche, le jetj une baignoire, un lavabo; l'air, !la lumière, le soleil. L'hygiène, 1.a santé. 1es aJ)lutions, un tuh, un m.assage; ,la sobriété, la tempé­rance, 'la salubrité, l'aération, J'insolation, la désinfection, f'as­s~inissement; :}a stérilisation; l'asepsie, l'antisepsie, un sanato.­rium, lUl prévento.rium; l'éducation physique, Iles ,spo.rts, h~ f'Orce, la résistance, l'énergie. ·.Ia cToissance; 'le dévêloppemellL

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ADJECTIFS. ~ Un savon luousseux, paTfmué; une eau clai­re, potable, linlpide; une douche chaude, fro.ide, tiède; l!Ue fric­tion énergique, vigoureuse; des ongles nets, propres; une reheve­hll'e . embroussaiHée, grasse, Usse, sèche; de l'air pur, frais, renou­ve1é. Une hygiène jnsuffisante; une Isanté robuste, solide; des ablutions luatina'les, bienfaisantes; des so.ins préventifs, curatifs; un. panseluent stér.ilisé; des exercices progressifs, méthodiques, rationnels.

VERBES. - Se" débarbouiller, faire :sa toilette ' préparer un bain, nlélanger l'eau, l'agiter; 'le jet jajUit, édahousse, nettoie, for­tifie: s 'e-ssuyer, se sécher s'éponger' frotter ses dents; les ))1'o.s­ser. Désinfecter, assainir, stériliser' lutter contre ... , pratiquer les exercices .. . , s'entraîner, cultiver, assoup'lir, développer ses IUUS­

c1es; se masser' inspirer; se préserver des 1nalaclies;· vacciner ... , inoculer .

Ill. ORTHOGRAPHE

Préparation,' S en référer au l1mnéro 1 .

La baignoire

POllltll doit prendre un hain de quatre heures ... Poum vienl de ten1Jps e.Jl tenlps tâter '1 ea li et s assurer qu'elle chauffe ... Poum, tTès excité enfonce ,son bras et trempe sa manche. Il s'assure d'un rapide regard qu on ne Je vel'Ta pas et, sans do.ute, parce qu'il n'a plus rien à perdre, il enjaulbe tout habillé la baignoire et se vau­tre jusqu'au 'COll dans J'eau alléchante. P. et V . Mal'guerite.

Ne crache pas par terre

Tu craches par terre c'est 'chose lnalpropre, d'abord; ensuite, c'est très dangereux. Tout crachat, sans qu'on s'en doute, peut renfernler par 111illiers les germes d 'une terrible l11a~adie : ]a tu­berculose. Or, le crachat se dessèche, devient poussière, et cette po.ussière, nous la respirons avec J'ail', no.us l'avalons avec les aliments. Une fois introduH dans notre corps, 'le germe peut s'y développer, et, à notre tour, nous devenons ,des tuberculeux.

Laclefet-Bel'gel'on.

Ouvrez les fenêtr&.!l

Quelle que soit la lllaison que nous habito.ns, qu'elle so.it grande ou petite, modeste ou riche, il faut qu'elle ait dè grandes ·et larges fenêtres, (3.fin que la lumière, le soleil, rail' pur y entrent à flots. Là où la lumière n'entre pas, ,le lnédecin entre ... Ces lar-ges fenêtres, on doit les ouvrir souvent. E. Pécaut.

Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.

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Aimez l'eau

Cr.oy~z-nloi, anmez Œ'eau, adorez l'eau; prodiguez 'l'eau à vo­tre petIte personne. Vous arrosez votre rosier; arrosez-vous vous­n;tême; les roses de vos joues ont 'besoin d'eau tout co~me 1es· snmnes... .

C,royez-moi : dès aujouI~d'hui, soyez propre. La propreté pare e·~ .releve tout.. On n'approche pas des maisons dont le seuil est febde. La Inalson <;Iue votre âm'e habite, c'est votre corps . Il ne faut pas que la l11alson donne mal à 'croire de 'l'habitant.

. Et quand on pense que pour se corriger de cet affreux de ~e honteux déf~ut, il ne faut ~'ien ,qu'u~e ,carafe d'eau répan'due a /propos et qu un peu .de. so!n depense au jour .Je jour, on se d,ema~de comm.ent une .JolIe tete, bIen .faite comme la vôtre, peut S obstmer à l e garder. Stabl.

L'hyg'iène à la campagne

C'est iUne viei'lIe tradition qui yeut que Œes campagnes soient p:us salu~res que le~ villes. ENes ont, en effet, Je soleil, le grand al!', les. alIments fraIS et naturels, l'act~vité physique, toutes j'Cho­ses qUI sont en favenr du paysan. Que lui 'manque-t-il ,donc? J?e o;;c ('onform~r ,à c.es grandes règles de .J'hygiène dont on parle SI souvent, mms desqnelles on fait fi volontiers. Car on constate que certains villages paient un plus lourd tribut à :la mort::tlité que les villes. C'est que cel1es- ci ont fait depuis un delni-siècle· des effort,:; considérables pour s'assainir.

« Dans les maisons où entre:ot l'air et ~a lumière dit un vieux proverbe, n'entre pas le médecin. » A. Lcmeuv'ille.

Exercices d~application

S'en référer jau numéro 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La co.mposition

1) Formation de phrases avec les mots du vocabulaire. 2) Exercices de conjugaison avec 1es vel'~bes ·du vocabulaire .. 3), Henri fait Isa -toilette avant de se rendre à l'école. 4) Votre frère craGhe à terl'e; montres-lui que c'est dange-

l'eux et s,ale. 5) Trois grands m édecins: :le soleil, rail' et 'l'eau. 6) Je veux conserver mes dénts ,saines. 7) Ma chambre à coucher: ,pas de fleurs, pas d'animauxr.

fenêtres ouvertes. . 8) .Commentez Ice proverbe italien: Où 1e ~soleil ·et l'air n'en-·

trent pas, lë nlédecin entre souvent. 9) Soyons propres.

Quelques notes d'h~giè.n~ fnfantile et juvénile « Le pet it, homme » n'~s.t 'pas un homme .. e.n. minia.ture. Son l'é­

·gime alimentaire .ctif.fère çl e GE'lui des adultes non se~lement: par la 'quantité, mais encore pal' la .compos.iti,on. ... , .

!Pour le jeune être en Noissance, l'apport suflisant et correctement dOSÉ! d·es vitamines fait partie intégrante d'une bonne ali.mentation comme des olJ.ser\'atjon~ et. des essa.is l'ont. dé1110nt.ré. Voi,ci ·à cet éJgard une le x.périE'née suis'se : ..

Le pl'Ü'ÎeSS'ellr Dr .cha'bJ e, IDPflecin Céllltonal de Neu c:llâtel, El en­trepris de]a façon suiv ant e la pl'o'phylHxi(! lIf's malarli es infectieuses qui éclat ent 'Cl·ordinail'·e en 11ive1' et s urtout Vel'!'3 le. déù)ut. du prill­·teinps. Tous les enfan ts et. l es !a clol "'s ï E'llts reçurent pendant ·,'lx ,'-'0-

maines joul'nell ement une tablette ,des vitamines BI et. C l' éuni es . On .distrjbua ainsi 400,000 ta9)]ettes. ,Les rapports cles maîtres sUl· ·l ef­Ifet d e ce tte ·CUl'·3 de vitamines éta ient très élogieux. (Le nombre des absence.;:; étai t extraorclin ait'em ent. faible.

Le._ cnfi'lnt. · résisti'lient m i eux à la. ;fatiguE' pl'intaniè1'c ct Cl"\ a ient. un m eill eul' appétit. De. ' es a is semblabl es ont. été fa 'itt:i en 19-40 à Bedin SUI' Ul1f' va·st3 édhell e et avec le. ,mêmes r.é ·ultFl.t. ...

Il vaut la. peine r10 bien connaîtl'C lesq'uatre pl'inc:ipales vitami ­nes A, BI, ,C et. D.

La vitamine A protège ln p C.'1U et les m uqu eu sec:; et tl éfe n l ]'01'­

-ganislllO COl ll)'O lïnvR.-;ion de gel'JYleS infecti eux. 'Cet t e vit.am in favo­ri.·c la cl'o is:..; ancc.. E ll E' -;:;c, l·n co'nt re· lans les ca rotte', l es ép in a l'é1 f-3, les pl antes , e l'te', le laH, la crème, Il:) beurre, l ec:; l' ein s :'t le foie, le .i a1.l 11 6 rl'D>ui , , t c. L'buile rl.(' ,foi e (I f:' mOl'ue lu i (loit. Ull e partie de sa

\Te·l'tu,

La vitamine Bl agit contre les trouhles clc' 18 cl'ois. FIlle :..! et le.' toxicose, cles nourri-3son s, préviellt cel'tains état.s gl'avet:i . tel s que le b él' ibél'i et 'l es t.en·ibles pa.ralysies postinfccti euse' ou poliomyélil (~

et J' èg10 l' activité du systèm e n f' l'v eux et la. ci l'cul a.ti on. La vitalmin 3 BI SE' trouve dans l' env E'lopp e et le 'gernle des 'graminées donc dans 10 pain ,complet., puis dFlns le·s le, ures cl a n,s· l es r ein,'3 e1 le ,fo ie, a in s i qU 3 clan.' le l ait. ,

La plus importante vitamine est C qui est un agent régulateur par excellence. D·après le Dr oLAM. Sandoz, ell e améliore· la vitalité, a CGI'oît. les fOl'ces défenslvE's de l'organisme vis-ù:-vis des malaJeli e,'l infectieuses, stimule dans 13s état.s de ifaiblesse·, aide au l'étalblisS"e~

,ment de la. santé et combat la fa.tigue :printamière ·qui expose si :far.i­lement il. des infections. A cause ,de sa vertu ·de guérir le scorbut, la vitamine C s'appelle a.ussi ascoIIDkiue. Elle E'st t.rès abondan'ta dans eer:tains fruits sauvage·s, tels que celui -de l'ég.lantier et de l'al'gous:Ï'el' ·qui croît communément. sur le bord >du Hbône · et. SUl' cert.aines ··colli-· TIes sèc:hes. Nos l éigun1es communs, .cheiu, . radis, pois. asperges. épi­nards. tornat 2s . sct lacle, carottes., oignon', en conti enn.e nt'l)a~sa lhl e-

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m€'nt, les fruits les _plus courants un peu moins. Notre meilleure source de vitamine C eSt la pomme de terre cuite avec la pelure.

La vitamine D, antiraC'hitique, assure l'assimilation de la ("J'laux; elle est néc3ssaire à la formation du -squelette. Elle se trouve dans }'.huile de foie de morue, lE' -lait, le tbeUl'Te, le jaune d'œuf e,t ~('jut aU.3sî se /t'ormer dans l'organisme sous l'influence ,des rayons ultra-violet~ du soleiL

Les vitamines BI, C et D sont nécessaires à 1a santé des dents ~

Comment procurer aux enfants,ces vitamines et les quelque s-eü.; e autres qui n'ont pas été mentionnéEs? Faut-il 'leur faire avaler d(~s tci,blettes? Ces t l'aUaire du médecin 'de décider si tel €Infant Jaibi.e ou malade a besoin de vitamines synthétiques. Quant à l'ensembl e­de la jeunesse, il suffit de leur procurer la bonne alimentation pay­sanne où le lait, ~le pain c{)mplet, lES légumes ,frais et les fruits frtli ,~ , Je-s po.:rnmes de terre et les jus de .fruits C'oncourent là l'envi là satisifail'e ruppétit sain facile à l'égaler. Le Père céleste qui nourrit le-s oiseaux. du 'ciel n 'a pas oublié les enfants des ,hommes.

Rem. LBS lecteurs qUE' l,a questïon traitée r.Ï-dessus intéresse , tl'ouvent de plus am.ple-s renseig;uements dans « Vitamines et. sa.ntt~ p ubliqu e» par L.-:M. Sa.ndoz, aux Editions AUinger, Neuchà tel. C. G ..

Dictée de contrêle

Révisioll dn nom.

A Pâques on inaugurera les orgues qui ont été h'ansfor,111ées: dernièrement. Le-s vieilles gens sont estimés .(le tout ~e n'londe. J'ai prié deux Pater et trois Ave devant les ex-voto exposés dans cette chapel'le. Personne n'est plus expérimenté que lInon ami. L'orge que nous avons vu semer est déjà levée. L'hymne national a été chanté lors de Ja distribution des prix et .l'auditoire est res­té tête nue. Ces bleus sont un peu foncés. Dans les travails on ferre les chevaux vicieux. Voilà des ciels de crit qui ·me plaisent beaucoup. On appelle -attrape-mouches des plantes dont 'les feuil­:]es se replient de façon à emprisonner .les lnouches qui se posent sur elles. L'es plus chères délices de vos grand'tantes, c'est de sou­lager les malheureux. Les gardes forestiers sont chargés de sut­veiner les bois et les forêts. Fais .ton devoir et ne t'occupe pas des, qu'en-dira-t-on. Les ennemis ont ocupé nos avant-postes, mais ils. ont été repoussés. Les souriceaux se hlotissent dans les trous des . vieux murs et les hiboux dans ,les creux des -arbres pourris.

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Les beHes histoires

Un bon camarade

\( Vint Je j{)ur où les pla-ces furent données .. . >

Le non1 de Jacques tan:1ait à sortir, il ne Iven!lit pas. Est-ce que le pl'ofesseur aurait égaré sa copie? Jarcques 1'espéra un ins ­tant. Hélas ! il ~se trOlnpait, le n0011 de J a cqn es sortit, 1nais le der­nier.

Ce norn fut accueilli par un 111Ul'll1Ure 'moqueur. En ,un ins­tant, tous les yeux furent braqués sur J a-cques. J acgues aurait bien vou'lu êtTe /;}l1ort.

« Mam.an ! lVlan1an ! }) s'écria-t-il, et Î'l se 'l11it à sangloter. L .. plupart de ses canu1.rades se 1nirent à rire. Son voisin, Iqui était l'avant-dernier, avait l'air triOlnphant.

J'ai dit que la p'lupart Ides cam.al,des de Jacques -s'étaÎl:~ nt lnis à rire, 'parce 'que tous, en effet, ne Tirent pas: H y en eut un, -­un surtout, Ique le désespoir -du 'pauvre petit ami avait ému. Et celui-là, c'était précisélnent celui qui venait d'être nomm.é .Je pre­ll1ier. Ceux que le bonheur attendrit, ceux qu'il rend Œneilleurs, ce sont ïl.es vrais bons. Albert était de ceux-là.

Le hasal'd l'avait placé presque en fa'Ce d e Jacques. 11 avait, depuis p'lusieurs jours, relnarqué son petit vis-à-vis. La douceur, la histesse profonde elupreinte sur sa figure et tous -les jours croissante, l 'avaient, sans qu'il n en fît rien voir à Jacques, inté­ressé pour lui.

Le désespoir soudain de Jacques, son cri: « Mam.an ! :Ma­n1an ! » qui en avait fait rire d 'autres, ava.it été jusqu'à son cœur. Cédant à une bOllne inspiration, iil lui barbouilla bien vite, sur un bout de papier, 'le petit n10t que 'voici: « Ne pleure donc pas. Il y a deux 'ans quand je suis entré à l'école, j'ai été COlTIlUe toi, et, à nla prenùère composition, ce qui t arrive Im'est arrivé. J 'ai été le 'Clerniel'. J 'ai rf:.ravaillé COllIne un -bœuf et, six mois après , j élais le premier cmume aujourd'hl1i. Tu en feras autant si tu veux 111 'é ­

couter. Je serai ton anli. Tl\ viendras .chez nous. Maman t'aim e­ra bien et 1110i aussi. »

L 'én10tion de Jacques fut telle en lisant ce billet, que sa tête hlonde s '.indina sur ses deux bras repliés, et qu'il clelueuTa im­Inob11e, comme s'il eût ·dOlimi, pendant au lnoins cinq minutes .· On crut qu'il cachait sa honte, - il n 'y pensait plus. Il cachait sa joie. Il arrosait de ses 1annes le mot d 'Albert, il le pressait sur ses -lèvres, et ces quelques Ji.gnes avaient alhll11é dans son â1ne une de ces belles fJmunles 'Cl'mnitié pure qui éclairent les début· de la vie des enfants conuue. l'aurore éclaire un beau jour. Jac­ques n'était plus seul~ Jacques avnit Ul~ frèTe, un bon frère qui

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l'aida" ';qi.ti j e .forÜfiacomn:i~ e4t pu fair~ un f-rèi'e aIne pOUl' un Ùên~ li10ins âgé, 'qui le défend,it contre l'es Inéchant~ , :qui Je fît aih}~r:' des bons, qui ~lli"rendit enfin la force et -le cO!J,rage. '

La conscience est un Iju~e

En approchant ,cÎ'e l 'usine de teinturerie, François reconnut le chiffonnier de <la rue Saint-Clair assis sur le pas de la porte. Au lTIOInent où François ' passait, le chiffonnier lâcha son lnorceau de pain qui roula à terre. François eût un lég'er mouvement d 'hé­sitation et puis il lança son pied en avant, poussa I·e croûton -C0l1l­

lue un -caiHoll ; Je croûton poussa une tête en ip1ein ruisseau et disparut dans l'égout. ' ,

François se m.it à courir. Un peu plus loin, il osa se r etour­ner; le chiffonnier était toujours assis sur l e pas de sa porte. Seu­lenlent il n e mangeait plus rien. Deux nlÏnutes plus tard, Fran­çois entI:a.it à l'école. Tout aNa bien d 'abord et François ne pen-' sait qu'à , faire de son lnieux sa page d'écriture. Mais vO'là que­tout à 'coup, au ln'onlent où l'on co.mmençait l'arithmétique, i'I sent au ilniEeu de l'estomac quelque ·chose 'qui le gêne ... , et puis' une voix 'lui dit: « Pourquoi as-tu fait ça ? » C'est vrai que ,ce qu'il a fait n'est pas joli. Pourquoi l'a-t-i,l fait? Vraiment H n~a pas réfl échi. François ne peut chasser cette idée qui bourdonne dans sa tête, et il n 'a pas envie de rire.

En sortant de l' éc01e, il avait très peul1 de rencontrer ,le vieux chiffonnier. Mais il ne -le r encontra pas . Plus tard , le vieu\. chiffonnier n'eut pas l'air de l e reconnaître ... III avait sans doute oub1ié ... Mais l~ r a nçois n 'oublia p as . 11l'me l,VlIli z'_

-HISTC)IRE

COURS MOYEN

Les druides

1. L e culte. - Les druides présidaient à tous les évènements im:portants de ta fa11lille ou de la cité: lnariage, funérailles , dé- l parts pour la ,guerre, etc, ... On les appelait pour écarter les mau ... vais esprits, par des pratiques 111agiques. Seuls, ils connaissaient les formu.l es susceptibles d 'apaiser la colère des dieux. La plus grande fête religieuse était Ila 'Cueillette du gui. EHe avait lieu le .si­xième jour: cI e ]a hme . La foul e se rendait au pied du chêne qui p()rtait le gui. Des prêtres ,d 'un rang inférieur arrivaien,t tout d'a­bord , 'conduisant deuxtaurèaux blancs' derrière eux venaient 1es

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-d~sciples des druides, Ull héraut d'al'mes" des vi~tIlards et parfois des prêtresses. 'Un druide, vêtu de b:Janc, montait sur le çhêne , et 'coupait le gui avec une faucille d'or. La plante sacrée tombait dans un grand drap blanc étendu au ,pied de l'ar.bre. Les fidèles' en recevaient chacun ,quelques brins. On immolait alors deux taureaux, en demandant aux dieux de faire que ,le gui Iportât bon­heur à ceux qui l'avaient cueilli. Un grand festin, au pied du chêne, ter'minait la cérémonie.

Il arrivait aussi que ron o,ffrît à la divinité des 'sacrifices hu­lnains. Parfois, des victimes se proposaient. Le p'lus souvent" on -égorgeait des criminels ou de malheureux prisonniers de guerre, au fond d'une forêt , sur un autel de pierre. On les faisait aussi brûler dans des cages d'osier.

II. La justice. - Les druides rendaient la justice. Le vol, le meutre n'étaient pas poursuivis par l'Etat, comme de nos jours; ,chacun tâchait de se venger des offenses qu'i·l avait reçues. Les haines de falnil'le, les guerres entre ,chefs désolaient ~a Gaule. Les druides jugeaient 1es coupables sur [a plainte des victinles. On Jeur présentait ,les causes les .plus importantes, au cours de 'leur" as'selnblée annuelle. Ils condamnaient à l'aluende, à l'exil, à 1a nlort

Leurs sentences étaient redoutées, bien qu'ils n'eussent point de force année à ~eur service pour les faire appJiquer. Peu nOlU­breux étaient --ceux qui osaient leur résister. Si quelqu'un refusait de se soumettre à !leur décision , ils lui interdisaient de prendre part aux sacrifices et aux cérémonies religieuses. Tout.Je monde s'écartait ,alors de celui qui ne pouvait plus célébrer ,le culte des dieux. On le regardait 'comme un hnpie 'et un scélérat, comme u n être Inalfaisant, affJgé d 'une luaJadie ,contagieuse qu'aucun ne voulait approcher (d'après César). L es druides profitèrent de leur autorité pour apaiser les guerres intestines. On J'apporte qu'ils se jetèrent souvent entre des années gauloises et parvinrent à récon­cilier les peuples ennemis. Ils rappelaient aux Gaulois qu'ils é­taient frères, que la terre gauloise était leur patrie commune. Ils furent les derniers à 'se soumettre aux ROlnains.

III. L'enseignement. - Les druides possédaient tout le savoir' de leur temps. On leur -confiait l' éducation de la jeunesse. Ils dé­daignaient l'écriture, professant que 'la mémoire des homnles suf­fit pour garder le souvenir du passé. Leurs di1sciples étaient donc obligés d 'apprendre par cœur les poèmes, les récits historiques ou légendaïres, les' formules magiques, les notions d 'astronomie .... qui constituaient la scien-ce druidique.,

Les druides enseignaient à tous que l'hOm!llle vivait el'lcore après la lnort. On crut tout d 'abord que le défunt continuait à mener dans la ton~be une existence ana10gue à celle des vivants. C'est pourquoi on enterrait 'avec lui ses armes, son char, ses bi-

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jOllX, ses cODlpagnons cl'annes les plus fidèles. Plus tard 'les druides en vinrent à penser que l'ihne sortait du tOJnheau pOUl' revivre dans un autre corps. Elle s en allait an pays des morts, Woù. étaient -paliis les ancêtres des Gaulois et que certains situaient à la pointe occidenlaile de .la Bretagne.

*** La traversée se l'aisait de nuit, ,par les soins d'uue population

de rnarins voués à cette besogne funèbre. Ils se levaient, avertis par un 'léger 1l111rmUre et trouvaient sur la plage des barques, vides en apparence, et pliant néanm.oins sous le .poids d'invisibles pas­sagers. Une force surnature]]e .secondait les ,efforts de leurs raInes. En m.oins d 'une heure ]a distance était franchie. Une voix se fai­sait entendl'e, proclamant les 110111-S des nouveaux arrivants, et Iles bateliers sentaient, à 'leurs ihâtinlents al1égés, que leur u1.ission était reluplie. (Lavisse)

SCIENCES NATURELLES

Cours moyen et supérieur

L L'appareil respiratoire doit être en bon état

Notre appareil respiratoire, qui fonctionne sans arrêt de notre naissance à notre lUOli, doit être apte à remplir au maxi­InUlln l'importante mission dont il est chargé. Pour cela, il est né­cessaire qu'il soit vigoureux, bien développé, capable du 111.eilleur rendement en toutes circonstances. CO'mlnelll l'obtenir?

1. Pal' une bonne tenue. - Faire venir quelques élèves choi­sis sur l'estrade. Constater qne, p(m r certains, la posi tion est dé­fectueuse (épaul e trop en avant).

Relnarquer qne, dès que les épa u'les sont portées pl liS en ar­rière, la dilatation cie la poitrine est plus importante. Dans ces conditions, cette partie travaille, se développe, s'aère. Il est donc n.écessaire <cl effacer les épaliles. (Y veilfer constanH11.ent.)

2. Pal' l'ex.ercice. - Il faut, avant tout, bien respir-er.

Quelques Illouvements -de gymnastique pel'lnettent de res­ph'er plus à fond.

Essavolls , à différentes reprises, -de respirer le p'1us profon­dément possible. Au bout de quelques essais (4 ou 5), on a net­tement une impressioll de vertige.

- 51 -

Quand on est. au repos, il faul donc éviter de fah'e , en série, des inspiraI ions profondes.

Mais, quand nous faisons nos mouvements d~ gylnnashque, en plein air, 110US n'avons pas cette sensation de vertige.

JI est donc possible (et souhaitahle) de respirer à fond; Inais où ? Dans -la cour, en plein air.

]il faut respirer par Ue nez: l'ai]' est débarrassé ainsi de beau­coup flP poussières arrêtées par des poils tapissant la partie anté­rieure des fosses nasa1les ou par les Imucus (très visibles quand on se mouche après avoir séjourné dans un endroit pOllssiéreux).

D 'autre part, 'l'air, traversant. une partie où le sang circule en aholldallce, s 'éclulllffe avant d'arriver aux bronches, ce qu'il n'a pas -le telnps -de faire si l'on respire par ]a bouche.

Cependant, quand on est essoufflé, on éprouve invincible­lnent le besoin de respirer par la bouche.

Si, après un effort, on est essoufflé, cela tient à ce que l'effort a été trop violent pour notre organis'Ine; c est à éviter; ou bien c'est que nous ne savons pas respirer. Il y a là une éducation à faire; c'est ,l'objet des leçons de gynu1astique. Si l'on est bien por­tant on ne doit pas être essouff']é.

En résu 'mé, pour que notre appareil resrpiratoire soit en état de fonctionn er aH maxilnulll, il ne faut pas -oublier les conseils suivants:

Ne respi rel' que par Je nez. Porlcr les eoudes en arrière, épaules effacées. Hcspirel' régulièremen t pour que ,les épaules aient le telups de­

redescendre afin de bien chasser 1 air des poumons. Sc hien moucher (dégage]' les fosses nasales). Pratiquer une gynlnastique respiratoire.

Il. Ne respirons que de l'air pur

L 'air renferme 21 % d 'oxygène. Notre appareil respiratoire' est adapté pOlll' une tel'le proportion. Si, pour une cause quelcon­que, ]a quantité cl ox.ygène cli-minue, 'la respiration s'effectue lnal.

D aulre part, notre appareil est habitué 8 'Supporter une pres­sion ahnosphérique peu variable. Si e11e diminue heaucou-p , nous l'essentons des troubles, (les vertiges (ascensions, voyages en avion ... ) .

De mêll1lC, si elle augmente beaucoup (travailleurs dans "les cloches à plongeurs, scaphandres) , il ) a un rée'] danger. De l'oxy­gène, sous Ja forte pression , s'est dissous en abondance dans le sang. Quand on revient ù. la pression nOr11.1a le, i1 se dégage en fines huIles (houillonne"Inent) et peut. arrêter la ci-rcu laHon dans.

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les vaisseaux capülaires, provoquant ainsi des accidents graves .et" même 'la ' mort. D'où nécessité de revenir à la ·pr.ession normale progressivement.

L~ail' confiné. - Quand on pénètre dans une saUe fermée où de nonlbreuses Î)ersonnes ,sont réunies, .Inauvaise odeur, sensa­tion de lourdeur à lIa tête. La quantité de gaz carbonique aug­mente. Il est donc nécessaire d'aérer en .ouvrant .les fenêtres. (Classes.)

Dans une chambre à coucher, donnir, autant que possible, la fenêtre ouverte, en évitant cependant .que l'air vienne directement .sur les yeux et la gorge.

Les gaz toxiques. - Parmi .ces gaz, Je plus dangereux est l'oxyde de carbone. Il est nocif à la dose de 2 et, complète-

10000

lnent inodore, diffidle à déceler. Se fixant sur 'les globules rouges du sang, il les rend incapables de fixer l'oxygène de l'air. Il est heureusement Inélangé, le pius souvent, à d'autres gaz -dont 'l'o­deur caractéristique nous /lnet en Inéfiance. C'est lui qui brùle avec une flaullne blèue dans 'le gaz d'éclairage.

Il se produit quand la quantité d'oxygène est insuffisante pour assurer llnecombustion complète. Il faut donc: .

Ne pas avoir de réchaud ' à charbon dans une chalnbre à coucher.

Vérifier le bon. tirage des poêles (ne pas fernler la clé de ti-rag~ · . 1

Bien fermer les robinets à gaz.

Les germes de lnaladies. - L'air renfenne, en suspension. un grand nOlubre de poussières (voir rayon lumineux dans une chaInbre obscure). Certaines, végétales ou minérales, sont inof­fensives. Mais beaucoup de gennes de maladies contagieuses peuvent floUer dans l'air dont les courants ~es dép1acent (bron­chite, pneumonie, angine, .diphtérie, rougeole, scarlatine, variole, tuberculose, etc.). Il est donc nécessaire de prendre des précau­tions.

III, La désinfection

Les procédés à utiliser sont ceux qui tuent les germes des Ina'ladies. Ils sont de différentes sortes:

1. Les antiseptiql.les. - Eau de Javel, lait de chaux, cr.ésyl, fomnol, etc ...

2. La chaleuT : le linge, les vêtell1ents, la literie des malades

- 63 -

contagieùx, . soiit placés ·dans d~s é,tuv~s pai'co:urues p~i' de la y~­petü' d. 'eau sous pression; très chaude.

;1. La IUInière solaü·e.

IV. L'asphyxie

.C'est l'arrêt des fonctions respiratoires, soit par le ma'nql1c d'iar res'Pirab'le (noyade, strangulation, électrocution: arrêt ' du djaphragm.e) , soit par l'intoxication. produite par des gaz dange­l'eux (oxyde de carbone, gaz d'éclairage, hydrogène su1furé ... ) .

On' peut arriver à ra'l11.ener un asphyxié à la vie en utilisant le procédé Schaefer.

Résumé. - 1. Pour que l'appareil respiratoire puisse rerr.lplir son rôle au Inaxinllun, il doit être en J)on état. On y arrive par une bonne tenue, ·des exercices physiques ruppropriés.

2; L'air que nous respirons doit être aussi pur que possible; àérons nos appartenlents (air confiné); évItons de respirer des gaz toxiques (oxyde de carbone). .

3. On peut détruire les Inicrobes de l'air en utilisant des an­tisept.iques, la chaleur (éh~ves), 'la lumière solaire.

4. L'asphyxie est la nlort par arrêt de la respiration. On peut rappeler un asphyxié à la vie par la respiration artificielle.

Travaux 'ù faire. - 1. Dresser un tableau des ca uses possi­bles crasphyxie, Indiquer', en reg.ard , les précautions :\ pi'endre.

2. S'entraîner il exercer la respiration artificielle sur un ca­marade.

3. Collectionner des échanti'l1ons d'antiseptiqu es. Indiquer, pour chacun , la Inanière de rutiliser.

Questions d'exafl1en. - 1. Pourquoi ouvre-t-on les fenf>trcs ,de Ivotre ·classe pendant les récréations , nrêlne en hiver' ?

Pour quelles raisons reconullande-t-on de respirer par le nez?

3. Pourquoi les sanatoria sont-ils construits loin: cl~s villes et ù. une certaine altitude? Morcel Bru·bore.

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