L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

17
SION, 31 Janvier 1949. No 8. r 'r .}.,t" PARAISSANT ·14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORCiANE DE lA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7,50 68ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce cont;e remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces reçues exclusivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION ____ _____ de la GO[ éléobone 212 36

description

 

Transcript of L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

Page 1: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

CHAMPERY

\ L Michelet Jean-Joseph. inst. Champéry

Répertoire des Bonnes Adl-esses

LIBRAIRIE

A. MONTF'ORT Gilliard, SiOl) La bonne bouteille

pour les MARTIGNY-VILLE

Tél. 6 11 19

Toutes Fournitures pour Ecoles. bons amis

Caisse d'Epargne du Valais Société Mutuelle S ION

20 agences dans le canton. (Jontl'ôle oCficiel permanent.

Toutes opérations de banque aux conditions les plus favorables.

La plus petite des machines à écrire portatives. Poids 3 kg. 750, 6 cm. de haut sur 28 cm. de côté. Un produit PA[LLARD Fr. 195.- plus ichll.

OFFICE MODERNE s. à r. 1., SION Di l'. E. OLlVIER - Rue des Remparts - Tél. 21733'

ENGINS DE GYMNASTIQUE ET SPORTS Mécanique générale. Installation complète de locaux de gymnastique,

places de sports et jeux. Coosh'octions - Réparations - Location

. J. T 55 [ SSONAY-VILlE Tout pour tous les sports. Téléphone 8 04 95

f KUSNACHT .Zch.

Engins de Gymnastique, de Sport et de Jeux.

Vente directe de la fabrique au client.

SION, 31 Janvier 1949. No 8. r 'r .}.,t"

PARAISSANT ·14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORCiANE DE lA SOC'I~TÉ VALAISANNE D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7,50

68ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce ~éfaut cont;e remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces so~t reçues exclusivement par --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

______ ~ ___________ ~ _ ____ ~ _____ ~vaou de la GO[ éléobone 212 36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

Répertoire des Bonnes Adresses

Essayer les bonnes -pâtes SAVERMA ['est les adopter.

Les grands magasins

Louis Tonossi-Zufferey -SIERRE

la maison au plus grand choix.

Collège SleMarie,MartiunJ Infernat et Externat pour Jeunes Gens

, Ecole primaire ~ Cours préparatoire à l'Ecole Normale ~ Ecole Commerciale

L'habillement le plus chic Au prix le plus bas

chez

Ha A. RAUCH SI ERRE

Bâtiment des P~stes

MAISON de CONFECTION pour Dames et Messieurs

DUCREY FRÈRES MARTIGNY

L'instituteur, ruprès le ,u'ur laJbeur d-e la journée sel~a heureux d,e jouir des pJlaisirs de ,la cf:amÏ'lle et de se délasser dans d 'es m<etU­

bles de (l.a

Maison A. GERTSCHEN, Fils, Brigue Représentant: IL OTTO GERTSCBEN - SIERRE.

Léo~ Imhoff PAPETERIE - RELIURE

ENCADREMENTS

Tél. 21070 SION

Teinturerie Valaisanne Jacquod F,·ères

-Sion La maison de confiance

SION, 31 ./anvier -194-9. No 8. 68ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~~ VALAISANNE D'EDUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Avis. - Abonne­ment. - Examens de gymnastique. - District de Conthey. -District de Martigny. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Attention à la routine: - De l'apostolat. - Du tribunal de Pilate au glaive d'Hérode. _ Littérature... ou ordure? - Enseignement indi­vidualisé du calcul. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. _ Fiches de vocabulaire. - Thème d'examen des recrues. -

Orthographe.

AVIS

Pour toute rédanlation 'couoernant 'l'.adm.inistralion ou l'ex­pédition de ,}a revue, on ·esi prié de s'adresser directement à l'im-prinl'erie Beeger. -

PAIEMENT DE L'ABONNEMENT

Nous p.rions 'les ·abonnés à qui [,e prix .de la revue n'est pas retenu ,d'office sur le traitement, de bien vouloir verser au plus tôt le lllontant ,de 7 fr. 50 sur le cQ:lnpte de ·chèqu'es IIc 56 « Ecole prim-aire», Sion.

A défaut de quoi nous prendrons en relnboursement cette valeur aug'nlel1tée des frais.

Examens de g~mnas tique de fin de scolarité en 1949 Les 'eXail11enS d'aptitudes physi,ques de fin de scolaTité auront

lieu dans le -courant d'avril' 1949. Tous ~es garçons nés ,~n 1934 y ,sont astreints. -

Les -conditions pour réussir ,cef exanlen restent 'les mêInes que l'année dernière, soit:

1. CouTse de 80 'ln. en 12" 8. 2. Saut en ,longueur, 3 -m. 50.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 226-

·3. Houlet : 4 kg. = 10 111 ètrBS, en un Jet du bras ,gauche plus un jet dru bras droit.

oU: 5 kg. = 9 ,ln. 4·. Lancer, pierre 80 Igr. = 38 'm. 5. Grimper = Perche de 5 :m. en 8" 6.

ou Corde de 5 nl. en 14". 6. Saut avec appui: 2 sauts différents sur poutre de 1 m.

P. Curdy.

District de , ContheN

La confél'enceannueHe du personnel enseignant se tiendra à. ,Chamoson, le 15 février 1949. Présence obligatoiré pour les ins­tituteurs ·et institutrices en Jonction. Invitation cordiale aux Com­missions scolaires et aux ;anoiens m-embres du personnel ensei­gnaIll1:.

La réunion débuter,a à 9.30 h., par la messe pour ,les défunts. 10 h. Q:uestions admini'stratives. IConférence. 12 h. Dîner.

Ardon, le 26 Janvier 1949.

L'Inspecteur scolaire.

District de martign~

La Conférer:.ce annuelle des Instituteurs et Institutrices du disfrÎ'ct , de Martigny aura lieu à Riddes, Ile 19 février 1949 à 9 heures 30, au P'ensionnat St-Joseph, avec l'ordre du jour suÏ\:ant :

1) Affaires administratives. Co-mmunkations d~vel'ses. 2) Conférence sur l'a drcu l·ati on, ses règles, son enseigne-

TIlent, etc. 3) ' Discussions. Résolutions. 4) Divers. 5) Dîner.

Présence obligatoire pour tout l'e COfipS Enseignant. En ûas ~'e~pêchem,ent '~ajeuT, av.iser Mr l'instituteur Del,aloye Gustave, a Rlddes, secrétalTe de I.a Conférence. .

Les commissions scolaÎ'I'es, Œes anciens maîtres-, les -anlÎs de .récoLe 's'Ont co:rdialement invités.

Production de la 'Ch01'ale 'du district.

Inspecteur -du district de Martigny : P. Thomas.

i PARTIE·PEDAGOGIQU~

Attention à la routine Dans un précédent aliide nous avons montl'é que le maître

doit f.aire la juste part entre les -méthodes et les techniques de 'l'école traditionnelle -et celles de ~'école nouvelle (ap,peUation qui mériterait d'ailleurs d'être nueux précisée).

II ne doit pas se laisser emballer par des Iprocé(lés qu 'il ne c.onnaît -qu'en théorie ,et qu'ont prônés des n'Üvateurs hop zéllés, souvent' intéressés mOTa'lement; il Tisquel'ait peut-être de les ap­pllquer ,au rebours du bon sens.

Id, plus encore 'que dans d'a.utres do·maines, il' faut 'avancer lentelnent si l'on veut arriver sûreu.nent au but; i'l est bon d'aH­·leurs, conlme en toule cho-se, de savoir' garder un juste nlilieu pour ne pas risquer de tomber dans ,l'incohérence ou :le désordre.

lVIais la r'Üutine est tout aussi dangereuse Iqu'un einhahl-elllent excessif; elle ol'est pour le 'lnaître et p.lu:s encore -pour les élèves. Rien n'est imlJ.lluahle ici-bas, et l'éducateur, comme le bâtisseur, doit ,adapter :son travail -aux découvertes réc.entes ; voilà pour­quoi des te-chniques nouvel.Jes peuvent s'imposer.

Nous p[aignons le -maître - et davantage encore ses élèves -qui nous affirmait dernièrement: « Il y a p.lus d e 30 ans que je -pratique ainsi et je m'en suis toujours Ibien trouvé. Je ne chan­gerai dünc pas ».

Je nl'en sui,s 'toujours bien trouvé! Est-ce à dire: J'ai réussi à réduire mon tl'av.ail de préparation -et de cOIToctions au mini­mum; ou: J'ai d onné à mes élèves lill,e for mation inl-ellectue:He et ,morale aussi complète ·que possible?

Il faudrait se ,comprendre. T,rente ou quarante ans les 'lnênleS dictées, données tel jour

à heures fix'es, les m-êmes l'édactions invariablement ilnpO'sées, sans qu'aucune -circünstance Œo-cale n'en puisse luodifièr Ile cours?

M.ais, c'est à en -deveniT fou! C'est transposer sur le plan de ,J'éducation le travaH à la

chaîne assomm'ant au possi,ble. Nos élèves ne sont pas des nUlné­l'OS; nous ne pouvons pas les traiter ainsi. Les (pal~ents nous ont confié une matière organique vivante, douée d'une intelligence 'et une âme que nous devons ' « travaiU~r» avec une ext.rême -prudence en nous efforçant de 'Conserver et d'affiner autant que :f aire se peut 'cette personll'ali té nai·ssante.

Page 4: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 228-

Tâche extrêmement diffidle et 'complexe sans doute, que nous accoilllplirons tcependant au plus près de notre ·cons.cience. L-e 'principal souci du nlaîh~ n'est-ce pas de former des êtres har­monieusem-ent développés, intellectuellement et moralement.

Pour ,cela il s'efforcera de -connaître le plus à fond possible -cette :m.atière, qui deviendra · un homme ,cÜ'mplet et qu'il n'a pas à façonner, tcar, on l'a dit av'ec raison, l'enfant n'est lÙ une cire à .modeler, ni un vase à remplir.

Or, dans -certaines .classes, l,ès élèves se renouvell-ent chaque année et rien n'est aus1si divers que l'esprit de .l'homm·e, son ca­

. ractère, son â-me. D'où la nécessité de rechercher les outils per­mettant d'a-ocomplir avec le maximum de suocès hi. tâche imposée.

Et ces outils tmême ne peuvent pas être ,e'lnployés toujours de la même manière. Les boits ne se trav.a~llent pas tous de façon ~dentique. L'ornleau ne s'e façonne .pas com·me le tilleul, et l'ins­trument lui-'même doit se manier différem·ment selon les ligne~ d.u bois ou les nœuds .qui s'y trouvent.

Le maître qui peut se vanter d"avoir paTfaiteInent réussi dans toutes les disciplines, à son premier 'coup ,d'essai, est un surhomme; et nous iélicit.ons 'l'Ecole nOf!ma~e qui aurait fonné un tel ,prodige.

Et puis, n'est-il pas bon de' tâtonneT un peu au début et mêlne de -subir quelques échecs. Cela T-end prudent et peTII1€'t d'appliquer ,ensuite avec plus de 'chances de 'Succès les lnéthodes que l'on ·a expéTinlentées.

Il n'est -pas dit, d'aiMeurs, que ce qui a parfaitement Téussi cette année fer.a 'merveiHe 'l'année proohaine av'ec de nouveaux élèves, car on ne tsaurait assez le répéter, la matière que nous a vons en Inain est ,changeante.

D'où la nécessité de nous renouveler. Et puis, si le 'livre que nous avons utilisé jusqu'id nous

donne satisfaction, qui nous dit que celui qui vient de 'SOl,tir de l'l'esse, fruit de longues méditations et de patientes Techerches, ne lSera pas meil~eur. Pourquoi refuserions-nous de l'.analyser d'a­bord et d'en faire res'sai ensuite?

Chacun le reconnaît, nos élèves ont un voca'bulaire exeessi­veillent paUVl~e. Est-tce tTavaiUer à son enrichissement ·que de leur dicter chaque .année les mênle textes d'orthog.raphe qu'ils finis­'Sent par savoir ip.ar cœur?

Afin de mesurer avec la plJls grande rigueur Hlathématique nos progrès annuels, notre ex-cellent maître nous donnait au 'com­InenCeUl:ent -et à ,la fin de chaque cours scolaire une dictée que nous ,citons encore aujourd'hui de ménloire : «La Heur. La fleur donne le miel, -cHe est .la fille du matin, le charme du printemps, elle passe vite CO'lnme 1'hO'lnme, mais eHe rend doucerrnent ses

a

- 229-

feuiLles à ,la terre ... » En dernière année '8JcÜtlaire l'instituteur au­l'ait pu se passer de 'la lire, car tous les élèves en connaissaient le texte par ,cœur.

La routine, cela saute aux yeux, peut faire beaucoup de tort au développement d'une dasse. Les œillères que porte le maître bornent la vue des élèves. Evitons-les donc.

Le m·ei'lleur remède à cela consis·te à se tenir au courant des idées nouveI.les, des tendances actuelles de récole, des ex­périences tentées aiHeurs et si possible des résultats obtenus; puis de faire un tl'i intelligent et -ensuite de tenter l'expérience dans sa ,elasse- sur une petite éche:l'le, d'ab01~d par petits _coups, afin de ne pas ,compromettre le résultat de toute une année s'colaire. Et, suivant les ·succès obtenus, .ou ,les insuccès, abandonner la partie l'année suiv'ante ou l'étendre prÜ'gressivement.

Nous avons pratiqué ainsi pour .J'enseignelnent par les -cen­tres d'intérêt, pour l'utilisation des .fi.ohes, et üette année spé­dalement pour renseignement du f~ançais sellon les procédés 'préconisés par Freinet.

Nous aurons l'occasion, dans le prochain nUlnéro, de dire quelques mots ·de ce Inaîb:e d'école et de -ses techniques; nous ' montrerons ensuite com.ment il- -est possible d'enseigner le fran­çais en suivant ses diTectives.

Cl. Bérard.

De l'apostolat Aujourd'hui déferle sur le nlonde entier et spécialeluent sur

notre viei~le Europe, ·chrétienne encore de nom, une immense vague d'indifférence religieuse et mêlne d'antichristianism·e. La cupidiJé, les plaisirs sensuels, l'esprit d'indépendance et d'insub­ordination étouffent dans la conscience d'un gTand nombre les principes mOl'aux renfermés {~.ans le Décalogue ou la loi natu­l'elle. Une infinité de gens vivent comnle s'il n'y avait pas d'au­delà. Bref, le .monde se paganise ·de plus en ·plus.

L'Eglise lutte de toutes ses forces contre le torrent dévasta­teur de l'impiété et de l'immora1ité. Malheur-eusement, le clergé, si dévoué soit-il, ne peut suffire à un travail qui s'avère her-cu­!éen, ·car ce n'est pas une petite affaire que d'enlpêcher des mul­titudes, des peuples de glis·ser sur Ja pente rapide du mal ou de les faire remonter après une des·cente profonde. De plus, dans les régions qui auraient davantage besoin d'un retour aux pra­tiques religieuses, le recrutem:ent des prêtres l'encontre des diffi­cultés de plus en plus grandes. C'est pourquoi l'Eglise appelle à

Page 5: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

-·230 -

son secours les â:mes d'élite qui, dans leur générosité, veulent bien sacrifier urne partie de leur temps, de lIeurs fo.rces pour collaho­rei' au s'alut de tant d'âmes qui risquent de se perdre à janlais. :

Et parnli ,les bons ouvriers SUl' lesquels .elle doit pouvoir COll1ptel'; il faut mettre ,les éducateurs ·chrétiens, en raison de leur influence sur 1es jeunes intelligences. Ces éducateurs chrétiens sont les parents et les 111aîtres d'école; mai's dans ces lignes nous ne ·parlerons que des instituteurs.

Oui, !vI'es'sieurs les instituteurs valaisans, qui, dans l'Ïlnmense luajorité, êtes restés fidèles aux principes de notre sainte re-

-ligion, qui remplissez fidèlement vos devoirs de chrétiens, vous devez avoir la noble ambition d'être des apôtrès aup.rès de vos élèves et demar.cher la main dans la mains avec les pasteurs de vos 'paroisses, dans l'œuvre si grande de l'éducation chrétienne de la jeunesse qui vqus est confiée et dont vous aurez un jour à rendre un compte sévèr-e au Souverain Juge.

Nous ne voulons pas vous engager à vous mettre \Sur un pied d'égalité avec MM. ,les curés ou à empiétel' sur 'lew's droits en vous érigeant en prédicateurs ou catéchistes; ce n'est assurément pas votre rôle. M.ai,s vous pouvez et vous devez vous intéressser à ,leur travail, surtout en clas·se; le leur faciliter' par le soin que vous prenez de faire étudier 'c'Onvenablem'ent .les leçons de caté­chis'me hnposées par ,le catéchiste, par votre bonne volonté à surveiller les enfants pendant ·ces leçons et aus'si pendant les oftfices religieux auxquels ils assistent.

Ce n'est pas t'Out. Il s'agit de vous pénétrer de l'idé·e que vous ne devez pas seulement contrÎ'bue:r à faire de vos écolier des chrétiens .pour eux-mêmes, mais que vou i avez à fOI'·mer des 'apôtres, qui: trav.aHleront plus tard à la 'Con­servation et à ta propagation de notre sainte religion; vous avez à façonner des conquérants d'âmes .chrétiennes.

A ·cet effet, il n'est pas nécessaire de se transformer en pré­di'cateur qui veut ingurgiter la dévotion et le zèle à grosses cuil­Ilerées. On Œasserait bien vite son auditoire. Il s'agit simplement d'établir dans sa cl.asse, dans son école, une atlJl10sphère reli­giens·e, ·en profitant de quantité d'occasi'Ons pour faire une ré­flexion IPieuse, citer un aete vraiment ,chrétien, blâ·mer un scandale. Ge seront autant de choses qui fleureront l'aUachenlent à notre ;religion -et par conséquent ce sera de l'apostolat.

Ce qui est parHculièrement' effiocace c'est ['exetmple. Les pa­l'ales ·émeuvent, dit-on, mais 'les ~xempJ.es entraînent. Le bon exemple donné par l'a'ccompUssement consdencieux de ses de­voirs de chrétien est une prédication souverainement efficace, quoiqu'elŒe 's'Oit muette de parole. A ,la -pra.tique des vertus chré­tiennes on s'efforcera de joindre celle des vertus dites sociales: la

- 231-

bonté, la serviabilité, 'la politesse, 'l'indulgence à . l'égard des fài , blesses du ' prochain. Une vertu trop rigide, trop sèche, éioigne les cœurs, c'pst le miel qui attire les mouches et 110n le vinaigre.

Cette ac.tion bienfaIsante s'exercera non seul"meJlt à l'école, ;mai:: partout é).ù .l'0ll ~) quelque j ôJ.c rI jouer, si modeste soit-il; ~ans les J éunions de sociétés, dans les rapports avec telles et telles personnes. Seulement, il . faut veiller, dans oes circonstan­ces, à observer une grande modestie, à lais'ser parler moins la raison que le ·cœur rempli de 'l'a:mour de Dieu et du prochain.

Un maître qui prend ainsi au sérieux son rôle d'éducateur chrétien ne manquera pas d'avoir une grande influence sur ses élèves et la population au milieu de laquelle il vit, et bien des gens, surtout !les jeunes, chercheront à l'inliter. · Ah! il est à plaindre ceilui qui néglige d'être l'apôtre du bien, qui ne se soucie point de la vie chrétienne des enfants qui lui sont confiés, qui s'est fait un sim.pIe marchand de connaiss.ances profanes, quit souvent 111ême, 's,candalise par son indifférence religieuse. Sa pla'ce n'est pas dans une écO'le ·chrétienne, .car c'est un loup dans la .bergerie.

En songeant parfois à notre .Jongue ·carrière pédagogique, maintenant term.inée, nous éprouvons deux regrets, deux s·euls : celui de n'.avoir pas assez pratiqué la patience et celui de n'avoir ,pas donné à la f'Ormation chrétienne de nos .élèves :autant d'efforts et autant de temps temps qu'elle 'mérite.

Que ceux qui nous lisent fassent mieux que nous. J.

Du tribunal de Pilate au glaive d'Hérode

Plusieurs ·c.antons se .préoccupent a'ctueHement de la protec­tion morale des enfants. Récemment l'attention a été attirée par­tÏculièrelnent sur les illustrés destinés à la jeuness·e. « Le Cour­riel'» a mené une campagne vigoureuse contre les fauteurs de la putréfaction.

Les Chemins de feT fédéraux 'Ont eu le souci de surveiHer de plus près les kiosques de libr.airie installés dans ses gares.

Uneacti'On de ce gen:re est en ·cours chez nous. A plusieurs l"€!prises, «Le Nouvelliste valaisan», entfle auh~es, s'est occupé de 'ces pr'Oblèm-es brûlants.

Èn réalité, la question de la protection des jeunes est plus vaste et plus générale. La situation morale de l'enfance est deve­nue diffi'cile. A un âge où l'esprit se trouve en pleine formation ,.

Page 6: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 232

où la 'conscience est encore très incertaine ·et Ja volonté faible, la génération montante est exposée à des influences néfastes aux­quelles elle ne peut pas faire face t'Oute seul'e.

A qui la faute? Sans doute aux adultes. Par une ignorance déplorable, par une faiblesse néfaste ou pal' une indifférence cou­pahle, nous avons laissé se développer un état de choses scan­daleux.

En lisant ·oe verdict, plusieurs se récrieront et' penseront que j'exagère à plaisir et pour les besoins de la cause et que je mé­connais le bon 'côté du temps présent. A Dieu ne plaise! Je sais qu'il se fait beaucoup de bien et qu'une élite de jeunes a plus d'ardeur apostolique que lIeurs devanciers . du début de ce sfècle. M.ais je vois, d'une part, au prix de .quels efforts sont nés les 'mouvements Ténovateurs el' d'autre part, quelle immense multitu­de d'enfants restent exposés, sans défense suffisante, aux mias­Ines des miHeux malsains.

L'optimisme de com'mande est une attitude théâtrale qui n'est pas moins dOlnm'ageable que le pessimisme systématique.

Si la situation morale actuelle de la jeuness'e est due à de ·nombreuses causes, nous y avons notre large part, après et avec :l~s parents. Un fait digne d'être mis en relief, c'est que les réac­tJO~s les plus vives 'contre la veulerie de l'époque se sont pro­dmt'es ·en dehors des sphères scolaires, ·les mouvements de jeu­nesse sont nés en nlarge des é-coles.

Pourquoi est-üe que trop d'éducateurs et' d'éducatrices res­tent 'res'ervés ou neutres quand il s'agit de défendre les jeunes contre les influences malsaines, les spectades provocants les é.c~its Ucendeux, les images .risquées, les habitudes précoc~s de bOIre et de fum'er, le nomadIsme des enfants jusqu'à une heure avancée de l~ nuit, l'exploitation :de mineurs par des entreprises non soumises à .la loi des fabriques, etc. ? _. C'est parfois une question de tempérament. Cette excuse tsi c'en est une) est Ile plus 'Souv,ent spé-cieuse. Car cet. individu pble.gmatique et imperturbablmuent insensible, quand rI s'agi1l des problèlues altruistes, retTouve une vigueur remarquable quand ses aises sonf en jeu . . ~ D'~utres ont pour principe: Pas d'histoires! Que chacun ,se ?ebrouIlle, comlne ",il peut! .Vous voilà avertis, jeunes enfants lrn~rant.l om'bre 'meme du dangeT, 'quand ,le serpent se 'cache sous 1 attIrance du spectacle, le ·chatoielnent des couleurs 'la douceur des boissons délétères, -le geste engageant des récl;mes et tant' d'autres séductions. DébTouillez vous! · . . ' ,Le plus souvent, ce sont les ,calculs m'es'quins de l'intérêt qui ~l'oublent IR vue, ferment la bouche et paralysent les bras et les Jambes.

- 23-3 -

Inutile d'insister sur le - prétexte de ceux qui vous dis-ent, explicitem,ent ou à mots couv,erts: « Je ne sui~ :pas payé pour. cela », ou bien: « cela ne me r-egarde pas 1 »

Actuellement, nous sommes souvent appelés à juger et com­Ine ,somnlés de -prononcer une s'entence. Et quelles sont les par~ ties en prés,enoo? D'une part le Christ dans les personnes des -enfants dont nous avons chal'ge d'â'lne; d'-autre part Barabbas s'Ous ~e rn-asque des pui,ssances du 'mal.

En refusant, S'Ous quelque prétexte que ce soit, de prenùre ' fait et cause 'pour l'innoc,ence, nous prononçons une sentence à la Pilate. Hérode av,ec son glaive ·se tient à la po'rte de ee h'ibu­nal inique et guette les jeunes âmes abandonnées par faiblesse et' lâcheté. C. G.

Littérature.,. ou ordure? J aUlais , peut-être, les librairies ne Jurent p-al'eiUenlellt inon­

nées de publi,cations de toutes sortes. En dé-clenchant tous les le­viers d'une puhlidté tapageuse, on parvient à fai.re ad-mettre pour des chefs-d'œuvre des productions tout juste·s ·assez bonnes pour ila poubet1le, à moins que Icet 'Ustensile dOInestique ne soit · souiHé à son tour par ·ces feuilles imnlondes.

Qu'on s'arrête un instant devant un kiosque. C'est un grand étalage ,chrOInoHtho:graphique et pornographique, ce dernier poussé parfois à un tel degré qu'il vous fait frémir d 'indignation. Eve, dans son paradis perdu, eut :au J.noins la pudeur de se re­couvrir d'une feuihle de vigne; nos actueHes étoiles de dnéma senlblent avoir définitivement ouhlié ·ce que 'leur mère con1lnune, après sa 'chute, comprit instÏnctivenlent. Peul-:être espèrent-elles, ::t insi, en affichant. sans vergogne toutes les for·mes plus ou moins harmonieuses de l eur anatomie - qui ne varie en -rien, ne leur -en déplaise, de celle de la plus lnodeste ,créature hUlnaine alteindl'e les SOlll'mets de l'art. >C'est une opinion que nous ne partageons pus.

Ouvrons l'e .prenlier nlagazine. Dans ,chaque !}igne presque, on y parle d'anlour - un amour qui n'a de vrai que le nom. Le divorce y est célébré à longueur de ·colonne. ,Chaque star Se doit, pour des rai'sons publidtaÏTes, d'en êfre au lnoins à son troisième

_ 111a.ri. Mais l,e :plus gr.ave, c'est .qu'autour de ·ces s-candales Iper­manents se .prélasse toute une cour d'admirateurs, une cour de , journalistes, d'hommes de leth~es, de photographes qui prennent position et qui participent, ainsi, à .J'a d-échéancecoUective et en­traînent clerrièreeux des Ini'llions de jeunes et de vieux qui font

Page 7: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 234-

de" 'ces ,revues leurs lectures de chevet. Car, ne l'oublions 'pas, meme chez nous, les marchands de journaux font d'intéressantes affaires a'Vec ces feuilles d'égouts.

Il est diffidle, 'certes, de rééduquer ,cette soit-disant élite qui elnploie le peu d'intelligence qu'elle possède à noircir ou à colo­ri.er ces ,colonnes; il est dif.ficile de faire 'comprendre à 'ces soit­dllsant artistes que l'art, mais le vrai, 'S'oriente dans une direc­-tion tout à fait opposée à 'celle qu'ils ont prise. Le lneilleur moyen dont nous disposons, c'est de diminuer 'le ,chiffre d'affaires de ces éditeurs. Le jour où leurs publications ne se vendront plus à trois" quatre ou cinq oent miHe .exemplaires, pour ne pas dire davan­tage, il est probable qu'ils se mettront là -réfléchir,

On m'objectera peut-être qu'il faut vivre avec son temps, que la jeunesse se doit de se tenir au courant. -,\u courant de quoi? Des mouvements artistiques? Allons donc! On rira bien quand t'humanité sera redevenue plus raisonnable, plus près de~ vérités essentiel,les, de savoir à 'combien de fausses aloires nous avons fait fête, cOlnbien de faux dieux nous avons a'dorés; on rira bien et on nous plaindra en voyant ·combien d'artistes nos contem­porains, sont morts ignorés, 'combi,en de messa,O'es' lumineux ont " , f'"')

ete meconnus, alors que nous prêtions une oreille servile à toutes ces fausses notes. Se tenir au courant du nombre de di'Vorces de la « célèbre star X ... », fredonner les derniers airs à la mode con­naître le poids et le tour de poitrine d'une quelconque sou~is de boîtes de nuit? Est-ce vraiment, mê'l11e 'en ce sièc.le où toutes les ~raies valeurs Isont faussées, ce que désirent profondément' nos Jeunes? Est-ce de cette nourriture ,qu'ils ont faim au fond de leur cons'cience inassouvie ?

Je n'ai parlé que des revues, paI'ce que c'est la nlarchandise la plus courante. n faudrait encore abOl,der les livres, plus dang-e­l'eux encore, parce qu'un livre -demeure longtemps et qu'on a tou­jours l'occa:sion de s'y' replonger. ' Je pourrais vous citer des di­zaines, des -oentaines ?e tih:es de livres à nausées, Quand un gou­vernement veut en InterdIre un, toute une presse savamment orchestrée s'élève contre 'ces lnesures draconiennes, on emploie ~ 'es grands 1110tS de liberté et culture pour excuser 'ces ordures. Et pourtant ...

Pourtant, les bons livres, [es bonnes l'evues, sont quantité. Ils nous apportent qu'elque ,chose de constructif. Et qu'on ne s'y trompe pas, Un écrivain peut avoir réellement du tal-ent et un message à trans'mettre et, nlal:gré cela, ou peut-être à cause de cela, écrire des livres propres, signer des arti,des de valeur sans, ;) chaque 'ligne, apporter 1e 'trouble dans l'esprit de 'ses lecteurs . La propreté n'exclut pas le talent.

Q

- 235-

Mais voilà, les semeurs de bon .grain sont méconnus. Nous faisons fête aux semeurs d'ivraie, nous remplissons leur porte­lnonnaie, nous som'mes ,cmnplices, tous cOlnplices à un degré plus ou nloins ,fort, de cette décadence de l'esprit humain. Je pourrais vous dter des exemples d'auteurs .catholiques, qui sont, par surcroît, des génies de ·la l'angue, .et dont les œuvres s'eln­poussièrent sur ~,es rayons Olbs'curs des librairies, -cependant que la vitrine est oocupée par les productions à la lnode, fussent-el,les empoisonnées.

Inutile d'insister sur 'le-mal causé par ces publications. Il est peut-être inlperceptible au premier abord, 'car le poison, insidieux, agit parfois lentement, développant son effet pendant toute une vie. Et après, les 'maisons de relèvement regorgent de pension­nah'es, et 'les prisons, et les maternités pOUl' filles-mères, et les asites. On se demande alors .la Icause de tout ,cela. G ,est un peu tard pour y remédie1'.

Autour de nous, dans plusieurs -cantons, on a déjà levé le bouclier contre les mauvaises .lectures. ILe Gouvernelnent valai­san, à s'On tour, ,s'est mis dans les rangs. Il était te1nps. Jusque dans nos vilLages les plus reculés arrivent les relents de toutes ces publications malsaines que nos voi!Sins nous envoient à pro­fusion. N'ont-ils donc rien d'autre? Il est à souhaiter que les ' gendarm.es - :à qui il appartient de faire l'enquête préliIninaire _ ,( est-ee vraiment la bonne formule?) ne se laissent pas, à leur tour, tenter par tous les sav.ants appâts des kios<ques. Car, « dame Anastasie » aura un sérieux trav.aH à effectuer en Valais.

Tous les instituteurs, tous ,ceux qui ont ,encore le cœur et l'esprit à leur juste place s'e doivent de ,soutenir -s,ans limite oette beUe action, dont dépend la santé moral'e et physique de notre population. Jean Folloniel'.

Enseignement individualisé du calcul en 1re année primaire avec autocorrection

pal' Monsieur Chételat, professeur à l'école annexe de l'école

normale, Sion.

L'enseignelnent individua1lisé, ,au :noyen de fiches, gagne de plus en plus les faveurs des :maîtres ct des élèvf's ,

Void, dans ce genre, une . réalisation concernant renseigne­ment du calcul ,en première année p'rim~ir-e.

Page 8: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 236

On suppose acquises, au moyen de dirfférents procédés in­tuitifs, .les premières notions se rapportant aux no[nbres et à 'leur ,cnniliinaison. Il .s'agit dès lors de Innl1iplier les exercices des­tinés à ,créer les auto.matismes nécessairè~ aux quatre opérations portant sur 'les no.m'bres de 1 à 20.

... = cu ......

cu .= "" ......

Ce programlne a été divisé en i)5 senes pro.greslsives, cha­cune étudiant une nouvelle d.iffi.culté, d'après -le plan s uÎ'vant : Série 1 jaune Addition 0 à 5

» 2 jaune Soustraction 0 à 5 » 3 et 4 rose Addition jusqu'à 10 » 5 rose Décomposition de 6 pa.r soustraction » 6 rose Décomposition de 7 par soustraction » 7 rose Décomposition de 8 par sO'..1straction » 8 rose Décomposition de 9 par soustraction » 9 r,ose Décomposition de 10 par soustractior. » 10 rose Addition en ordre quelconque de 1 à 10 » Il rose Soustraction en ordre quelconque de 1 à 10 » 12 bleue Une dizaine -+ unités » 13 bleue (Une dizaine et unités) -+ unités » 14 bleue (Une dizaine et unités) - unités » 15 bleue 20 - unités » 16 bleue 20 - (1 dizaine t unités) » 17 à 19 brune Passage de la dizaine-addition » 20 à 24 brune Analyse des nomhres de Il à 18 par SOU9-

tractio'n » 25 et 26 orange Produits par 2, 3... jusqu'à 20 » 27 à 29 orange Tables de la m~ltlplicatioll en ordre quel-

conque.

c

»

» »

30 et 31 verte 32 verte

33 à 35 verte

- 237-

Division par 2, 3 ... jusqu'à 20 Tables de la division en ordre quelconque Exercices de révj sion sur les séries 1 à 32

Chaque série cmllprend 10 fiches, ,chacune portant l'indica­tion de 20 opérations du même genre, ,avec leurs réponses au ver­so. (Les ,trJ:ois premières !séries comprennent 20 fi,ches an Heu de 10, afin de fa'ciliter le départ de tous les élèves.)

'Chaque élève travaiHe ,avec sa fiche. n la fixe à sa feuille au ·moyen d'une pincette, indi,que le No de 1a série et 'la fk.:be, exécute mentalelnent les opérations, puis inscrit .au fur et à me­sure 1·es réponses dans la ,colonne -correspondante.

Lorsque les 20 OpéI ations sont terminées, il retourne le car­ton pour 'la ,correction im'médiate et personnelle de son travai'] (autocnrrection). Il indique au moyen d'un signe ,les réponses fausses et inscrit Le total des fautes au ba,s de la colonne.

Les feuilles ren1:plies sont ramassées .par Œe UlaÎtre qui peut en tout temps prncéder à un nouveau 'contrôle, s'H le juge utile.

A partÎ'r de ,la série 12, les fi.ches 5 et 10 sont des. fiches de réca pi tulati on.

n n'e"t pas nécessaire que ,chaque élève exécute toutes les opérations d'une série: un bon élève peut se ,contenter de 4 ou 5 fiches 'Dar série.

L'expérience Inontre ,qu'il est très rape qu'un élève ,cherche à tricher en retournant ùe ·carton avant la fin des opérations; 103. pincette, d'aUleurs le gênerait considérablement.

Un contrôle du travail de toute la dasse peut être effe,ctué au moyen d'un graphique, qui servira en !IUênle telnps de puis­sant moyen d'élnulation.

1

"'" 20 1 Ut

IS

"·4 · 1 3 1

44 ~I . '

; :

Page 9: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 238-

Les 35 séries présenttmt aux élèves près de 8000 opérations: e lles tiennent .lieu de manuel.

On estilne .que grâce aux Hches, les élèves fournissent trois fois plus de travail qu'ave,c un manuel, s'ils sont obligés de re­copier sur leur cahier les opérations indiquées .dans le manuel.

Suivant la , co.mposition de sa dasse, le lnaître jug-era s'il yant mieux ,laisser 1es élèves avancer à -leur ,aHure per.sonneHe jus·qu'à la ,fin du programme, ou ,s'il est préférable -de faire de temps en teIlljps des arrêts" permettant des explieations -CÜllnnlU­nes; dans Ice .dernier -cas, en attendant led retardatai'res, les bons élèves seraient avantageuselnent occupés ,à d'autres exeTcices, de lal1gue lnaternelle par exenl.ple.

Fi'chier pour -dispo·se-r avec clarté 10 s~ries de fiches. Là où 'les élèves vont eux-nlêmes IcheTcher et remettre les fi.ches, ce f:i.chie-r permet à ch3'cun de s'y retrouver et de Je faire aisément. On peut 1re poser sur le pupitre du -lnaître ou sur un banc d'éco­lier. A ,chaque lCOilupar-tiulent du fichier est fix-é un bout de carton au lTlOyen duquel on sort les fiches avec facilité.

Les expériences faites jus-qu'à :présent ,sont des plus enCOUTa­geantes. Essayez!

Prix: 35 séries (380 fiches) . ,100 p. feuiLles de résultat 10 pincettes 1 fichier .

Fr. 25.­Fr. 5.­Fil'. 3.20 Fr. 3.30

BANQUE TROILLET MARTIGNY Exécution rapide, discrète et soignée de toutes opérations

bancaires aux meilleures conditions du jour.

1 Bagnes 1 Orsièresl Salvan-Finhaut 1 Leytron-Saxon 1

PARTlIE PRATlaùi!

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES ANIMAUX DOMESTIQUES

J. REcrrATION

Monsieur Minet

Minet, dès que l'aube naît, Sur mon édredo~ se pose:

Il pourlèche et reconnaît La blanche main qui le flatte:

J'aime bien monsieur Minet. Quel câlin, monsieur Minet!

Hier, pendant qu'on dînait, Mais adieu, mon -sansonnet, Il . tirait sa langue rose: Si tu tombais sous la patte Quel gourmand, monsieur Minet! De ce bon Monsieur Minet!

Clovis Hugues.

Les bœufs à l'abreuvoir

Tranquillement, les bœufs s'en vont à J'abreuvoir, Deux à deux , pas à pas, très sages; 'l'habitude D 'être toujours c-ouplés, du matin jusqu'au soir, Donne -aux deux compagnons une Inê'me -attitude.

L'un près de l'autre, a~7ec le même mouvement, Ils marchent en baissant leur tête résignée, Le matin, assoupis encore et l'œil donnant; Le soir, la gorge sèohe et las de leur journée.

Le matin, au premier réveH du jour nouveau , Le deI mauve et lilas -se reflète -dans l'eau Où les deux Tuminants plong-ent leur mufle rose, Et le soir, au dernier adieu du jour vermeil, Avant de reto~n'ner à leur ·étable close, Ils boivent (hms l'eau propre ' un rayon dp. soleil.

H. Chanta voine.

)outenez votre journal en lui procurant des annonces. Soutenez vos annonceurs en vous servant chez eux!

Page 10: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

~ 240-

Ma chienne

Je lue souviens D'avoir eu pour umi, dans nlon enfanoe, un chien, Une levrette blanche au ,museau de gaz,elle, Au poil ondé de soie, au cou de tourterelle, A l'œil profond et doux C01nme un Tegal~d hlunain. Elle n'avait jau1.ais mangé que dans Ina main, Répondu qu'à Ima voix, couru que sur Ina tra!ce, Dormi que sur Ines pieds, ni flairé que ma pla,ce. Quand je sortais tout seul et qu'eUe delneurait, Tout le tem.ps que j'étais dehors, eUe pfeurait. Pour me voir de plus .loin aller ou reparaître EUe sautait d'un bond au bord de Ina fenêtre, Et, les deux pieds coUé,s ,contre les froids can'-eaux, Regardait tout le jour à traveTS les rideaux, Ou, parcourant ma cham.bre, eHe y chel~chait encore La tl'a1ce, 1'ombre au moins du 'lnaître qu'elle adore.

Lamartine.

II. VOCABULAIRE

LES NOIVIS. - Aninl,ul, bête, fOrIne, taille, couleur, gros­seur, grandeur, allur·e, attitude, aspect, lnuseau, naseau, gueule , encolure, crinière, poil, pelage, toison, l'obe, corne, oreiHe, cr ou -pe, queue, mamelle, patte; phulle, duvet, huppe, crête, aile, €rgot; langue, dent, griffe, s'abot.. . ; fOTice, souplesse, rapidité, dou­ceur, ek... (Suivant l'anÎlnal ohservé, étudier tels ou tels noms se l'apportant à la description.) ,

LES ADJECTIFS. - Un aninla'l do'm·estique, utile, pa­tient, vif, fort , doux, docile, etc ...

U ne bête puissante, lnuselée, grosse, fine, -cruelle .. . Cet aninlal est de forme agréable, trapue, allongée; sa tai.l­

le est grande, nlajestueuse, petite ... ; le museau humide, frais, blanc, noir, pointu ... ; ;la gueule targe, ouverte, Inenaçante ... ; la crinière épaisse, ,longue, souple.

Cette vache a une ,corne pointue, courte, allongée; ce che­val a des oreiUes larges, velues, etc.

LES VERBES. - On ,peut étudier deg-;roupe de ve'lDeS in­diquant les ci'is -desanin1aux observés , leurs Inouvements leurs actions. .. . ,

Agiter la .queue; d1'{~ss'er les 01'18 Hl es ; frapper du sabot; sauter un obstacle; franchir une haie; tirer la charrue; ruminer; man­g,er; ,brouter; pi,corer; laper, broyer, déchirer, croquer; abayeT, japper, hurler, glapir, miauler, ' grogner, hennir, braire, bfler, mugir, 'beugler,glousser, chanter, etc.

- 241-

III. ORTHOGRAPHE

a) PrépaTation: S'en référer au numéro 1.

Boulka

J'a,rais un petit dogue. On 'l'appeLait Boulka. Il était tout noir, sauf le bout des :pattes de devant qui était blanc. Son 'lnu­seau était large, ses yeux grands, noirs et brillants, ses dents blanches tOUjO'UTS découvertes. Il Tessemblait à un nègre.

N os trois poules

Ceux qui ne lesconnaiss'ent p.as -croient qu'elles se res­semblent' pal'ce 'qu'eHes ont deux pattes, un seul bec, et beau­coup de p'lunles . Nous savons bien, nous, qu'il n'en est rien. La première es't distinguée cOIn me une demoiseJ.!le 'ri-che qui va au pensionnat où l'on -apprend le piano; ses pattes sont fines; eUe porte une aigrette qui SOTt de chez lIa Ineilleure lnodiste. La deuxièlne, ,coiffée d'une -espèce de petit bonnet qui la fait reS­sembler à une paysanne, a des plumes jusqu"aux ergots. Quant à la froisièm'e, - qu'eNe nous 'le pardonne! - nous voyons net­tement ,que sous le bec elle a COlll'me de 'la barbe'.

Henri Bache1in.

La vente des bœufs

Le soleil n'était pas levé quand ,la voix de Julien Noëllet réveHl.a le vaJet qui dormait au-dessus de la boulangerie.

« Ohé! descends lier l,a grande paire de bœufs et dépêche ! }) Le valet trouva son ,maître sur l,a chaus'sée pavée qui coupe

en deux 'l'-étable. Jul1ien Noëllet paraissait sombre. Mais n'était­ce point l'ordinaire ft présent?

Le valet' aLla prendre, le Ilong du mur, le joug de cor!Jllier poli, le posa sur la tHe des deux plus beaux bœufs, Yermais et FauVlearu, tachés de blancs et' de 'roux, hauts d'échine, la11ges d,e eroupe, et, tandis qu'il serrait la pièce de bois au ras des cornes a vec la cou'lToie, il relnarqua que deux ,larmes' 'coulaient sur la joue ,creuse du métayer. Quand toute da 'lanière fut enroulée, il déor-ooha l"aiguHlon, et attendit un ordre, appuyé sur l'épaule énOl'lne de Vern:tais. Julien soupira et di,t: « Tu n'en lieras pas souventes fois dans ta vie d'aussi beaux 'que -ceux-là. »

- Ça se peut, répondit le valet. - :Ce n',est pas que je ;méprise les autres, ChaJl1vin et Rou-

geais sont de bonnes bêtes aussi; Caille ,et Nobiais feront lIeur de­voir tout -comme d'autres, quand ils seront plus' vieux; mais ceux-là , je les aimais.

Page 11: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

... Vous allez donc 'les vendre, que vous les regrettez ? Je v.ais où je veux, répliqua sèchement le métayer ~

Mène-les dehors, et prends la Toute. )} R. Bazin.

Un âne

La bête aLlait d'un pas tranquille, -escortée par Mlle C...ape­figue et Mariette, qui, elles, témoignaient d'un cert~in o:guei1. A la vérité, le baudet -était de petite race et de pehte talne. II avait une bonne tête Iongue, ,aux pons grisonnants, des oreilles droites et m'Obiles à l'extrême, de grands yeux tristes, 'comme il 'c.onvient, et un gros ventre de paresseux qui ne lui donnait pas très fière mine, ,mais il marchait docilement 'entre les deux fem-mes qui souriaient à tout le monde. René Bize.

Les poulains

Le poulain galope en faisant des grâces: il baisse et relèVle la tête, 'cornille s'il saluait le gros solei~ rouge qui se couche dans l'eau. Ensuite, il se , cabre en es'sayant de se tenir debout ou bien il lance avec vigueur ses pieds de derrière dans le vide. Puis il 'co'mmence à tracer des cercles de plus en pIus larges autour de sa nlère, sans arrêter un seul instant 'son tr?t balancé et joli !COillme une danse. Iv/. Adoux.

Chien et chat

1. Jip ... -est un grand bêta de ·caniche noir tout velu; un nloment il aboie très fort, saute contre vous et a l'air de vouloir vous dé~orer ; l'instant d'après, il pense à autre chose et vient vous lécher la ·main. Quant à Puss ... il ,a l'air tout doucereux et to{rt aimable. Mais, chaque fois qu'H peut faire un mauvais coup s.ans danger, il ne 'manque pas l'occasion.

2. A l'entrée de la chambre, Jip exécute un brusque virage. On entenÇl battre ,la porte. Des -clameurs effroyables se déchaî­nent. Quel spectacle ! Puss est acculé dans un -coin. Son dos est bossu com'me celui d'un dromadaire. Ses joues sont gunflées, sa gueule est fendue jusqu'au cou'. Il jure ,et c~ache comnle un furieux. Il a 'l'air d'un fagot d'épines; toutes ses griffes sont de­hors,et il les a.l1onge avec des détentes brusques dans la rlirec- , tion de l'enne'mi. Jip exécute devant lui une danse menaçante. LI aboie de toutes ses forces, se dresse sur s,es pattes de derrière, puis se tapit -contre ·le sol et bondit en avant. Mais les rpssorts de Puss fonctionnent avec une précision admirable. Jip pousse­un hurlement plaintif et bat en retraite. Puss, d'un bond adroit, s'élance vers la bibliothèque. Ses griffes sont ornées d'une belle touffe de poils noirs qui manque au front de Jip.

André Lichtenberger. ob) Exercices d'application: S'Bn référer au numéro 1.

- 243-

VI. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Conlposez des phrases avec 'les mots du vocabulaire. 2. Conjuguez I.es verbes du vocabulaire. 3. En un paragraphe, décrivez une vache qui broute. Rédaction: Votre .chat pendant les repas. Questionnaire: Avez-vous un 'chat? - F.aites son portrait

{lU celui d!un -chat que vous connaissez: son nnm, sa taIlle, so~ pelage. - ' Sait-il 1 e,connaÎtre les heures des re1?as ? .- ~ quOI

devÎne-t-il qu-e l'heure du repas apprnche ? - Ou se tIent-l'l pen­dant le repas? - Que" fait-il pour qu'on ne l'oublie pas? Que lui donne-t-on p,aflfois ? - ConTInent m~nge-,t-il ?, -:- C.o.IU­T;.l.ent boit-il? - Quels aliUlents ou queHes bOIssons prefere-t-Il ? Que fait-Ï'l après avoir Iuangé ou lm ?

- Le ,chien de garde et le ·chelnineau. (A faire développer oralement). Sonunaire: 1. Le chien dans sa niche: eomnlent se tient-il? Que fait-il? - 2. Le ohemineau entre dans la cour. Comment est-il : vêteluents, bagages, outils; ce qu'il fait: dé­marche, attitudes, paroles. - 3. Le chien s'élance: à bout ~e -<:haîne; ses abois, son attitude Iuenaçante" ses regards, son agI­tation. - 4 . Le maître ou 'la Iuaîtresse du logis; et.le apaise le chien, répond au chemineau.

- Le passag-e d'un aroupeau~ de Il1outons sur 'la route. Ce qui l'annonce: le nuage de poussière, les aboiements du

chien, la corne du berger. - Le passage des luoutons : c'est !le corps du devoir; noter

les détails cara.ctéristiques; imaginer le passage d'un véhicule, la route, un 'mOlnent dégarnie est envahie de nouveau. .

Le troupeau s'éloigne: Des bêlements ·confus , quelques abOIS, Ulle poùssière épaisse.

- Rédi'ge de mêIue : le passage du troupeau de chèvres. - Choisi'ssez un anÎlnal dom,estique: ,bœuf, vache, âne ou

eheval.Montrez-'le à l'étable, au travail, ·au repos dans la prairie.

GRAND CHOIX

RMONIUMS neufs et occasions.

VENTE ~ ÉCHANGE .. LOCATIONS - RÉPARATIONS - REVISIONS

Recueils de chant Musique pour

Harmonium et Orgue Tél. 210 63

Devis saua engagement.

/f~~~ SION

PIAN OS et

Instruments de musique.

Page 12: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 244-

FICHE DE VOCABULAIRE No 31.

15. A table

Lecture.

Le petit Jacques. ~ Jacques a ~sept ans. H se tient bien à tfrble. Il ne met pas ,les coudes sur la nappe. Il attend qu'on le serve et il ne commence à manger que lorsque tout l,e monde est servi. Il ne se verse pas à boire, ma'Ïs il demande poliment un -peu d'eau; il ne boit jamais de vin. U n'avance pas la fourchette vers les plats qui lui ,conviennent, mai,s il nom-me ce qu'il ~eut. Il ne gesticule ni avec le -couteau, ni avec la four-chette. ~1 ne P?rt.e jamais le couteau à la bouche. Il ne coupe pas son paIn, mals Il · le r ompt. I.l mange de tous les plats et il n'est pas jaloux si on donne le lnoroeau le plus déli,cat à sa petite sœur. Il ne parle à table que :s' il est obligé de le faire. Il n'a pas non plus les yeux plus gros que le ventre. J a,oques est un enfant bien é[evé.

D'après Auger et' Dedieu. Préparation à la r édaction.

Monh'e que Jacques est un enfant bien élevé. COlIIuuent faut-il se tenir à table? Qu and fau t- il cnm m-encer à manger? Que faut­il penser des enfants qui pendant les repas ne songent qu'au dessert '? Pourquoi Jacques ne d em-ande-t-il jamais de vin à ta­ble? Que boit-il -pen;dant le dîner? Jacques se seTt-il seul?

Qu'est-ce -que cella veut dire: avoir les yeux plus gros que le ventre? se mettre à table? Qu'est-'ce que I.e luentl : Que peut-on servir comme dessert?

Vocabulaire.

_ Faisons la chasse aux mots. Copie les mots suivants et em­ploie-les dans de courtes phrases: La table, les plats, les ver­res, les as'Siettes, les couteaux, les -cuillers, les fourchettes , [a carafe, la soupière, Ila nappe, la serviette, le menu, le dessert, le potage, le bouiHon, la viande, [es fruits, les légumes, le rôti , ]a sauce. Un dîner eX'ceUent, bien servi, assaisonné, une viande hiencu'Ïte, des mets appétissants; une bonne cuisinière, un ('ordan ,bleu.

orthographe. Les sons.

Copie les -mots suivants et emploie-les dans ·le courtes, phrases: Une -assiettée une tombée la charité .Je Jnanger une cuillerée une pincée la vérité le rocher une bouchée une entrée la parenté .le coueher une gorgée la livrée la ")ociété le bouc.her

--- 245 -

FICHE DE VOCABULAIRE

A table (suite)

Relnplace les points par les mots suivants : élevé serviette éducation potage couteau plats dessert napPe restes proprement tient fouI'>chetfes

a ssiette verre soupe légumes

No 32

Jacques est un enfant bien ... ; il se '" poliment à table. Il a reçu une bonne ... Il fait bien attention afin de ne pas ré­pandre le ... sur la ". blanche. Il mange de tous les ... ; il ne refuse ni la "', ni les ... et il ne pens-e pas seulement au '" Pour couper la viande, il tient le ... de la main droite et la .. . de la main gauohe. Il ne saisit pas le ... à pleine main; avant de haire, il :s'essuie les ,lèvres avec la '" Jamais il ne parIe la bouche pleine. Il mange ... et il ne laisse pas des '" dans son ...

Conjugaison

Copi e : Finir au passé composé J 'ai fini ma soupe Nous avons fin i notr e soupe Tu as fini ta soupe Vous avez fini votre soupe . Il a fini sa soupe JJ s ont fini leur soupe

Conjugue négativement le verbe finir au passé composé. Conjugue de mêlne " j'ai fini le dîner, tu '" Jl.1ets au passé ,composé, puis au futur l'exercice suivant :­

J e mange Inon pain, tu coupes la viande, il pose la serviette, nous finissons notre potage, vous l'>efusez le dessert, ils saisis­sent leur verre.

Mets au présent, au futur et au passé -composé l'exercice suivant et conjugue à toutes les personnes.

Je finir de dîner, je poser la serviette, je -remercier le bon Dieu et je quitter J.a table en mê'lne telnps que mes parents.

Grammaire

Accord du verbe. Le verbe s 'aceorde avec son sujet. A la 3ème personne du pluriel' les verbes se terminent par NT. Ils ont généralen~ent pour sujet ILS, EL LES, ou un nom au plu­l'ieI. Ex. : Les enfants polis se tiennent bien; ils ne mettent pus les -coudes sur la table.

Jl.1ets au pluriel Iles verbes de la phrase suivante: IvIariette et m aman pose ... les assiettes sur la table; elle ... place ... d'un côté la cuiller -et de l'autre la fourchette; elle ... apporte ... les verres et 'la carafe ; elle .. dispose ... la serviette près de chaque couvert ; elle .. . orne ... la table d'un poli bouquet.

Mets la lecture à la 3ème personne du pluriel. Ecris: Jac-· ques et Louis ont ...

Page 13: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 246-

FICHE DE VOCABULAIRE No 33

16. Le pain

Lecture.

Le pain. Les habits tout blanc's, 'le boulanger prépare le pain. Il place de ,la farine dans le pétrin, puis · il ajoute de l'eau, du sel et du levain; il fait une pâte et il la laisse fermenter; puis il la pétrit, la divise en pâtons qu'il enfourne dans un four sur­chauffé. La chaleur de la voûte fait griller le pain; il se forme uinsi une ,croûte; à l'intérieuT se trouve la mie.

. Un jour, j'avais jeté une {;roûte; ·mon père est a'lM la ramasser, 'puis i,l m'a dit: « Mon cher enrrant, il ne faut .pas j'eter le pain; c'est dur à gagner. Nous n'en avons pas trop pour nous; mais si nous en avions trop, il fau­drait le donner aux pauvres .. Tu en Inanqueras peut-être un jour et tu verras alors oe qu'il vaut. Rappelle-toi .ce que je te dis 1110n ~nfant !» Depuis ,lors j'ai eu le respect du pain et je n'ai jamais écrasé un épi pour cueillir un bluet ou un coquelicot.

D'après Vallès. . Préparation à la. rédaction.

Pourquoi le ,boulanger a-t-il les habits tout blancs? Dans quoi fait-il la pâte? Que prend-il pour faire la pâte? Qu'est-ce qui 'la fait fermenter? Avec quoi chauffe-t-ill le four? Qu"est­ce qu'un pâton? Com·m·ent s'appelle l'intérieur du pain? Pour­quoi ne faut-il pas gaspillerr ,le pain? Montre que le pain ·est dur fi gagner. QueLles sont les fleur.s qui 'croissent dans les ,champs de blé? Par quelile prière deIllande-t-on à Dieu 'Le ' pain quoti­dien ? Qu'avait fait de répréhensible l'elllfant dont il est question dans 'cette Ilecture? Que hli a dit son père? Montre que la le­çon lui a servi. _

Vocabulaire.

Faisons la chasse aux mots. Construis de petites · phrases av,ec les IllOtS ,suivants:

Le 'boulanger, ~la boulangerie, le four, Ile pain, ]a huche, le pétrin, 'la farine, la :mie, la Illiche, la -croûte, 'la pâte, du pain de seigJe, du .frnment, hlanç, noir, rassis, frais, croustillant, moisi-;

··cuire, pétrir, fernlenter, enfourner, mange!', vendre, acheter, gaspHler.

Orthogl·aphe. Le~ sons.

Copie l'es mots suivants et construis de petites phrases: Le four un sourd H co'urt Ile secours le tambour lourd H parcourt du velours le détouT gourd il ,concouTt ;le paI'couTS !l'a 'COUl' il accourt un cours (d'eau)

- 247 . -

FICHE DE VOCABULAIRE No 34

Le pain (suite)

Rempllace !l'es points par les mots suivants : Boulanger s-éigle ~noisson four gaspiller blé meunier ,croûte pain rassis pâte mie

C'est le ... ,qui nous fait, oe bon '" dOTé dont nous ne sau­rions nous passer. On ne .J'obtient pas sans peine; H a fallu d'a­bord semer le ... dans les sillons; puis en été on a fait 'la ... Le ... 3. transfoTlné I,es grains en farine. Le boulanger a fait une .... qu'il a mise dans le ... Je préfère la ... dorée à la ... pâteuse. Il n~ faut pas l,e pain. Ceux qui 'mangent du pain de '., ont gé­neralellle~t une bonne dentition. J'aime 'mieux le pain frais que le pam ...

Conjugaison

. Les p.ersonnes dz;. verbe. Les verbes ay.ant pOUl' sujet je, tu, li, 'se teTmlnent au present par e, Ipar es ou par e. Ex. : Je c,hante,. tu 'chantes, il ,chante, ou par s, s, t. Ex. : je finis, tu finis il finit Ceux qui ont P?ur sujet nous se ternlinent généralement par ons: comme nous almons; et ·ceux qui ont pour suj,ef vous se termi­llent généralelllent par ez, cÛ'ffilne vous mangez.

. Complète donc l,es phrases 'Suivantes: Je 'mang ... ·ce bon p.aIn que .le boulanger nous prépar ... et j'ainl ... l'ordeur des mi­c~~s croustillantes et dorées. Nous a'chet... des petits pains ap­p~Îl'ssantset nous Les savour ... à notre petit déjeuner. Vous pé­tnr ... la I?âte 'et vous l'enfourner ... à l 'aide d 'une peLle. '" griI:le­~'ez ce paIn que vous ,manger ... à notre déjeuner. Ce pain que .. ' j'et... , d'autres le 'mangerai'ent avec ,appétit.

Gl'ammaire

Accord de l'adjectif. L'adjectif quaNficatif s'aocorde en gen­re et en nOllnbre avec le nÛ'm qu'H qUallifie.

Fais donc accorder: Le pain dOTé, .la croûte do!' ... les petits vains dor ... , l,es pièces dor ...

Le pain blanc, 'la farine bIan ... , !les habits 'blanc ... , les feuil­les hl.an ... Le boulanger joyeux, ,la boulang ... joyeu ... , 'les boulan-gers Joyeu ... Les boulang ... joyeu... '

Fais accorder les mots de 1',exer6ce suivant: Louise est une petit... Igourmand ... , e~.Je ne voudrait manger que des gâtea ... succulent... et des pâtisserie... préparées pour ,elle par sa 'ma­m an. Les hibou... niche... panfois dans les trou... des vieu... ar­bre ... où les ,caillou ... qUe les m'auvai. .. garnement ... leur lance ... ne peuve ... les ,atteindre. Oh! l,es belle .... Tose ... .qui orne ... vo­tre salo~! Ma m~re aimer~it voi~' de belle... couleur... rouge .. , sur lues Joue ... ·maIntenant pale ... et déco'loTé ...

Page 14: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 248-

Thème d'examen des recrues 1948

LES JEUX OL Y,MPIQUES

1-2. GEOGRAPHIE et ECONOMIE

Pour l'inauguration des' XIVèlnes OlY'l11piades qui se sont déroulées à Londres, la fla.lnlne olYlnpiaue transportée d'Athèp.es sur les bords de la Ta·mise, a traver"'é le Valais le 23 jumet après avoir partcouru les Balkans et l'Italie.

Qui Isait Inontrer Iles Balkans, Athènes, l'Italie, Londres, la Tamise?

? ? ? C'est donc 'à Londres que se sont .dfroulées dernière·meut les

XIVèm,e~ 01ympiades. Mais 'les OlY111plades d'hiver ont eu .lien cette année à' St-Moritz. Dans quel 'canton se trouve St. MOrItz?

? ? ? Qui sait Inontrer St-MOl·itZ?

? ? ? Parmi les preInières nations o1assées aux .Ieux olynlpiques

d'hiver, nous pouvons citer 'les Etats-Unis, la Suède, la Nor­vège, la Finlande. Qui sait U1.ontrer ces pays?

? ? ? Cou1Jllent eXlpliquez-vou~ le ,succès reulporté par ces nations

aux sports -d'hiver? Payls nordiques. Beaucoup de Inontagnes et de neige. Sports -d'hiver en honneur. HOffi'lnes entraînés au froid.

Nous avons en Suisse ,de p.ombreuses stations d'hiver. Pour­quoi cependant pour les Jeux olympiques a-t-on ohoi,,-ï St. Mo­ritz plutôt qu'une autre station?

Station importante. Hôtels .p'lus nonlbreux. Installations et -équipenlent StE ôpla'ce. Patinoires. Terrain propice.

Haute alltitude dans la vallée nlême . Expérience dans ce domaine. Les jeux de 1928 se sont déroulés à St. Moritz. Nombreuses facHités de c01nl11unÎcation.

- 249-

Les Jeux olympiques ont pernüs à quelques-unes de nos industries de faire 'connaître au monde l'excellence de nos pro­duits ? lesquels par exmnple ?

Horlogerie : chronortnétrage. Confiserie et cho-colat. Articles de sports; chau~,sures, -etc.

Pendant les Jeux olympiques de St. Moritz on pouvait lire dans un grand journal .anglais ce titre en gros caractères : Les sportifs anglais meurent de soif. ~Mettez fin all scandale de St. Aloritz. A qui pouvait bien s'adresser :?e 'cri d'alal'lne?

Au gouvernement anglais. Comment cela se faÎt-il que les ~portifs anglais ne pouvaient

boire à leur soif ? Défense d'exporteT des devis'es 'en quantité suffisante.

Mâis ·si les sportifs anglais étaient ·mécontents, d'autTes aussi pouvaient l'être. Qui, par exemple?

Les hôteliers de St. Moritz. Toutes les personnes à qui l·es Jeux devaient aprporter ' queŒques avantages: restaurateurs, .confiseurs, pâtis~iel''S, brasseurs, COTI1,merçants en denrées aHmentaires, commerçants en articles de s:ports, entreprises de transport', guides, professeurs de skis, entTaîneurs, etc.

On a dit que cette année St. Moritz ipouvait lnettre à cUsposi­tion 1000 lits de moins qu'en 1928. A quoi cela t~ent-il ?

Crise hôtelière survenue durant la deTnière guerre. -Le~ hôtels désaffectés n'ont .pàs été remis en état.

L'6ndustrie hôteflière favorise aus.si l'écoulement' de nos produits agricoles; lesquels par exem'ple ?

Vins, f!ruits, légumes, [ait et ses produits, viande. Mais -l'h6teHerie favori·s.e encore Iil.S indu~~tries iu~tionales.

Lesquelles ? Horlo'gerie, hijouterie, choco.lat, cigarettes, articles de sports, habiHeulent.

Les étrangers traitent parfois les Suisse~ de portiers d'hô-· tel. On nous dit que nous sommes un Pf!uple d'hôteliers. Il y a là dans 'leur esprit une injure et un hon1mage. COffiln{'nt une in­jure?

Nous somUles des exploiteurs, de~ valets; des domestiques, nous e){.ploitons les beautés de la nature, nous SŒnmes intéressés.

Page 15: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 250-

Mais il Y a aussi un ho'mlnage; et' si les étrangers viennent volontiers chez nous, ilS'l -y sont attirés -par quoi?

Beautés naturelles, air salubre, sour.ces minérales, alpinisme et autres sports, .confort de nos hôtels, excellente cuisine, excellence des moyens de trans.port, réputation de no~ écoles, caractère avenant de nos populations.

De notre côté nous SOlIllffies heureux .d~ recevoir les étrangers. L'industrie hôtelière est pour nous une nécessité. Pourquoi?

Pay,g pauvre, a.griculture insuffisante, pas de débouchés sur la mer, pays ·surpeuplé, manque de matières preanièrec, nécessité de cO'lThpenser notre ,<léfidt extérieur par l'ar­gent laissé par les touristes.

On a dit que l'industrie hôtellière est la fnrm e parfaite du commerce bien compri,g. Comment cela ?

L'·étranger vient lui-même acheter on consommer ies produits sur place. Donc pas de frais d'exportation. Publieité en ,partie gratuite pour ces produits.

Mais le tourisme entraîne pour Ja col1eotivité cerLaines dé­penses. Ainsi un paysan disait à un hôtelier: vo~ hôtels nous coûtent 'cher. -Comment cela?

Subventions, [construction ef entretien des Toute'Y, modernisation des viUages et nleHleur entretien, ohemins de fer ,créés un peu partout; poste, téléphone, électricité.

L'hôtel1erie est une industrie re1vtÎvelnent réc.ente. Pour-quoi?

On .avait peur de Œa ·montagne autrefois, :Les moyens de ·communicatjo~: route chemin de fer, auto, avion, etc., ne se sont déve10ppés que très tard. Vu1garisation de l'alpinis-me. Montagne mieux connue, -guides réputés. MultipHcation des cabanes du C. A. S. -L'a.r.gent est davantage à la portée de tout le monde.

·3. HISTOIRE

S'en réféTer au fexte publié dans le dernier numéro.

- 251

4. CIVISME

Lors de l'ouvèrture des Jeux olynlpiques à St. Moritz, Mr­Celio a lo-rononcé une a:llocution au nom du ConseH fédéral. PouI~uoi Mr Gelio ?

Président de la Confédération,

Pourquoi Ml' Celio ne poulTa-t-il pas représenter Je Conseil fédérall au Comptoir suisse l'année pro~~haine ?

Le pl'és.ïdent de la 'Confédération est nommé pour un an. Aux Etats-Unis et en France, MM. Tru-mann et Auriol sont

nonlmés pour plus d'une année ;- ,citez des av,'lntages à cela. Discussion '" Des inconvénients. Discussion '"

A St. M01,itz, lors des épreuves poUl' ipatrouiUes nlilitaires, un autre conseiUer fédéral a tenu à félidter ·lui-Inême la patrouil­le valaisanne victorieuse. Quel conseiller fédéral? Son nom ?

Le ,Chef du Départean.ent militaire, Ml' KO'beIt.

Les Jeux olympiques ont 'renfo~cé les liens qui unissent 1a Suiss-e à divers p-ayls; le chef de quel Départenlent s'-en est montré heureux?

Celui du Département politique (Ml' Petitpierre). Cette année 'les Anglais reviennent de nouveau en Suisse,

grâce à un-accor.d 'conlmercial qui a été signé entre la Suisse et l'Angleterre. Quel d~partement est surtout intére"sé au développe­rnent de nos eX1portations, de notre toudsme ')

Le Dépaliement de l'Economie politique (Ml' Rubattel). Mais 'le traité de ,commer-ce signé avec l'Angleterre prévoit

que notre pays devra .également acheter des produits de ce pays ; ces Inarchandises payeront cependant des droits de douane en entrant en Suisse. Quel Département y trouvera son cornpte ?

Celui des Finances et des douanes (Ml' Nobs). Mais 'les voyages des étrangers à fraver s notre p ays inté­

ressent en core un :autre Dép.artement. Lequel? Celui des ·ohemins de fer, postes, télégraphes (Ml' Celio).

Les Consei!llers fédéraux ont été réélus Ile 11 décenlbre 1947. Ce n'est pas directement le peuple qui les a nomlnés. Qui donc?

Les Chaulbres fédérales. C'est-à-dire 1a' réunion du Conseil national et du Conseil

des Etats. Sachant que 'le Conseil national eomprep.d 194 députés.

Combien en comptent les ChambTes fédérales '? 194 + 44 = 238

Page 16: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

- 252-

A ,maintes repdses on a deluandé que .le CO!1seH fédéral soit nommé par 'le peupl-e. Quelle est votre opinion à ce sujet?

D.iscussion Hbre.

A'ctuellerruent il y a 7 conseillers fédéraux; en 1942 on a pro­posé au peuple de porter ce nombre de 7 à 9, mais il a refusé. Pour queUes raisons ,croyez-vous ?

C'est plus difficHe de gouverner !Si le nornIDre des conseil­lers fédéraux est plus grand. Dépenses pJus élevées.

Mais les partisans de 'l'auglnentation avaient pourtant' des raisons. Lesquelles?

. Représentation plus équitable des partis, '<les r-eligions, des langues, Possibilité de décharger certains ,conseillers fédéraux , en particulie-r celui de l'Economie pnblique.

Pour contenter tout -le monde on aïJJ.'ait pu arrêter le nonl­bTe à 8. Pourquoi ne ifa-t-on pas fait?

? '" Mr EUer est conseillier f.édéral de.puis 13 ans; il y a 1nème

eu des conseillers f.édéraux qui sont restés en fnnction pendant 20 et ,même plus de 30 ans. C'est bien· long. En France, en Belgique lorsque le ,cabinet ·est 'mis en Ininoritp, -savez-vous ce qu'il doit faire?

S'en aLler. Le 'cabinet est démissionnaire.

En France, par -exemple, il y a des Inini Iltères qui ont duré 4 mois, deux 'Inois et d'autres -qui n'ont été en fonction que pen­dant 24 heuTe". Que pensez-vous .de ces -changelnent's si fréquents?

1 Discussion: Pas de stabilité, pas de continuité dans les affaires. Il faut du temps pour se Illettre au courant du travail à effectuer. Ce sont a]oT's les chefs de service qui commandent

Mais il peut y avoir ·des inconvénienfs qu'un conseiller fé- ' déral reste si longtenlps en fonctions . Les(Juels ?

Routine. Diminution des possibilités de travaÎ!l et des facultés av-ec fâge.

Mais revenons à St. Moritz. Lorsque Mr Celio a pris la ,parole, les délégués d'une nation ne pouvaien!: croire qu'il s'agis­sait réetlement du ,chef ,de l'Etat, puisqu'il n'y avait ni so.Ldats, ni policiers pour le protéger. Cette rétflexion constitue un h01n­mage pour notre forme de gouvernement, pour notre peuple. Com'ment cela?

- 253-

Nos autorités ' n'ont pas besoin d'être protégées; si elles n'onf pas 'l'agrément du peuple, elles ne sont pas ' réé­lues. Indirectement elles sont nommées par le peuple. DisclliSsion. Clément Bérard. ·

ORTHOGRAPHE

Contentement

Nous SOll1mes des ,enfants de ce ha!Illeau. Nous vivons à l'écart, loin des bruits de la grand'route et du tintamarre des usines. Nos parents ne sont pas ri,ches. Ils ne possèdent pour tout avoir, que ces mai,sonnettes de ,chétive apparence, vieHlottes, çes granges minuscules et 'ces lopins de terre découpés dans Ile ' vallon ou a'0croché.s au flanc du ·coteau. Notre existence est ,ré­g'lée sur 'ces petits nl0yens de vivre. Nous fai!sons paître des chè­vres. Nous travaiUons sous 'le soLeil ou ~ous la pluie avec beau­coup de ,courage et n'lême beaucoup d'-espérance. Nos vêtements souvent terreux et rapiécés crient quelquefois leur mi.3ère et la cuisine à laqueUe .on nous a habitués est des plus simples et des plus fruga;les. Qu'importe! Nous bénissons le ciel de nous avoir faits naître en un joHcoin bien caché de notre pays. Nous ,chan­tons -en ha'VaiUant; nous sifflons; nous BOUS égayons à ,la mode 'paysanne; nous n ous -conten tons de notre sort; ~10U S ne jalousons pas ,les dches et nous sommes heureux.

Ingratitude

Un homlne aisé avait r-ecueüli un enfant bien lualheureux que les ha!sards de la naissance ou les ,cl'uautés de la vie avaient jeté sur le pavé. Cet erufant fut nourri, habillé, choyé, instruit. Plus tard, à dix-huit ans, on luiconfia un emploi et ainsi ce jeune homme !fut s-érieusement prémuni .contre les vicissitudes de l'existence. Et 'les années 'Passèrent. Eiles dissipèrent bien des souvènill's. ILe bienfaÏt<eur était devenu un vieillard. Un joUT il fut assailli, injurié par de ·mauvais garnenlents. Parmi ceux-ci se trouvait justement ,celui auquel ,le brave homme compatissant avait accord·é tant de bienfaits. Cet acte de noire ingratitude mé­ritait Ison ,châtiment. Les juges nantis de ,cette affaire furent très sévères là son égavd. Pendant ,que ses 'compagnons bénéfidèrent' de civconstances atténuantes, 'lui-mêIne ne trouva point grâce devant le tribunal.

Textes communiqués par un collègue.

Page 17: L'Ecole primaire, 31 janvier 1949

Hunziker Siihne THALW I L Tél. (05 1) 92.09.13

La fabrique suisse de meubles ?'école (fondé~. en ~880) vous livre des tableaux nOirs, tables d ecohers

à des conditions avantageuses DElUANDE Z NO~ O.'FRES

Le crayon en 17 gradations. Pour chaque main, pour chaque usage.

DANS LES BONNES PAPETERIES

11/ /

Banque Cantonale du Valais Capital et Réserves Fr. 13.000.000.-

POUl' vos économies. vous cherchez sécurité, discrétion et rentabilité.

Nous a cceptons, sans restriction, les dépôts sor carnets d'épal'glle, bons de (lépôt e t cOlDptes COOl'an ts.

Nos titres sont négociables partout en tout temps.

Tous nos dépôts sont intégralement garantis par l'Etat.

Consulte z nos Représentants et Agents ou la Direction.

OO~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~,~~OO

FABR IQUE SUI SSE DE CRAYONS CARAN D'ACHE, GENtVE