L'Ecole primaire, 31 janvier 1933

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52 me Année No 3 31 Janvier 1933 t'lmalve Df LA S'oejété valai,aQI]e d "iduC!ation L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion . Les annonces sont reçues exclusive;ment par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de PubHcité, Sion Rue de Lausanne 4 - Télé.phone 2.36 ,

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52me Année No 3 31 Janvier 1933

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521ne Année. No 3. 31 Janvier 1933.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SONIM.IlIRrE: EXiamens d'admission aux Eco les norma les. - 'Loi sur les con ditions d 'en gagemen t du P. E. - rConférences d 'institutrices. _ ,Comptes (le l 'D. rP. E. - L'Enseign em ent en Valais. - Des visites d 'écoles. - Où .glaner des exercices de .langue? - Encore l es punitions. - A propos de calcul o'ra1. - Des résultats ,acquis. _ Pour . des examens. - NOS F1.A.lGŒS. - Né crologi e.

Examens d'admission aux Ecoles nO.rmales

LE DEœ ARTEMENT DE L'Il\JSTRUCTION PUBLIQUE DU CANTON DU V ALAIS

porte à la conn ai,ss'ance de.s intéressés q u e les EXlamens d'admission a u x Ecoles Normales se ti endron t ·a u x li eux, h eures et dates ci-après :

A) Exalllens écrits. A MartignyaVille, à l'Hôtel de Ville, le 10 m ars 1933, à 8 heures et

demie, pour les aspirants et aspirantes des districts de lvlartigny, En­tr emont, St-:Haurice et Month ey.

.ft. Sion, à l 'Ecole Norma le des Institu teurs, le 10 mars 1933, .à 8 heure,s· et demie, pour les -aspirants et aspirantes des districts c1 e Conthey, Hérens, Sierre et S ion.

A B:dgue, au Pensionnat Ste-Ursule, le 10 m ars 1933, à 9 heures, pOUl' les ca n didats et candida tes de lan gu e all em ande.

B) Examens oraux. Le·s candidat ' et candidates qui -auront réussi au x épreuv es écrites

seront convoqués pOUl' s u'bir les ex,am e·ns oraux. Les inscrip tions devront parvenir ati Départem ent sou ssign é pour

le 25 février prochain; ell es devront" ,êtr e accompagn ées des pièces s ui van t es :

1. Acte de naissance.

2. Livret ,scolaire. 3. ,Certificat de bonnes m œurs et d '.aptitude, délivré par le rCuré de

la paroiss·e et le Président de la ,Commune, éventueUement par le Di­r ecteur de l'Etablissement fréquenté.

4. ,Certifioat m édical délivré par le i'vl édecin scolaire d 'arr·ondi s­

Sion, _le 25 janvier 1933.

Le Chef du Département de l'Instruction publique: J. Escher.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 janvier 1933

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Loi sur les conditi'ons d'engagement du Personne,l 'enseignant

Interprétation de l'art. 20, al. 3.

, . Le ~er-sonnel ,enseignan t enr egistr era avec une légitüne satis-factIOn 1ln terpr,étation que le (Conseil d'Etat a donnée là cet a r tide. Voici un extrait du IProtocole de la séan ce du Conseil d'E tat du 19 janvier 1933.

« Le ·Conseil d'Etat, apr ès avoir entendu le l;apport de' '.M. le Chef du Département de l'In struction p ubliqu e, dédde de revenir sur sa décision du 3 août 1932 concernant l'interpréta tion de l'art. 20, al.. 3, de la Loi sur les IConditions d'engagelnent du Per­sonnel enseIgnan t du 15 novel11bre 1930 et d 'accorder l'allocation de Fr. 40.- par mois aux Mel11bres du COr'I)S enseio'nant Inariés

t· ~ ou veu ' ayan t ou non des enfants ulÎneurs à leur -charge et ensei-gnant dans des ICon1111unes où la scolarité dépasse 7 nlois. »

Pour copie conforme:

Le IChancelier d 'Eta t: (sig .) R. de Preux.

onférences d'h1Stit t ices District de Monthey

Par le présent avis, les Insti tutrices du district de ~10nthey sont convoquées pour la Conférence régionale qui est fix·6e au Inardi 14 février, ù lVlonthey ,

Ordre dl.l }OLl], :

\. 9 h . : 1:\1esse ,à l 'église paroissiale. A 9 h. lj2 : Séance de travail à l'Hôtel des Postes .

Su.iet cl. tro iter : -Revision du prograIllme des Travaux nla­nuels . Organisation de la ·Conf~rence. Statuts. Uivers.

A 12 h. lj~ : Dîner en conU11un, au nlême hôtel.

S. REY, inspecteur scoloire.

District d'Entremont

- Les In s titutrices et les '::\traîtresses d 'ou vr age m a nuel du dis trict cl Entr eul ont sont priées d 'assister à la Conférence qui se tiend r a le 1 () févr ier proch ain, oÙ 9 h eures et demie, à la Maison d 'Ecole de Sel11brancher.

L ' In specteur.

...... -------------------------------~ - 59 -

Comptes de ru. P . Ea ... Exercice '932 REIGETTES

P roduit des -cotisations Ver sem ent. }f. Intér êts du c~-pital

Asseln b lée gén érale Déplacements et f r ais pour séances Frais de bureau et diver s

T o tal

Total

Bén éfice n et : F r. 1337 .10 - 686.25 = 650.85 .

Espèces en caisse Espèces en Banque Matér iel de bureau

Relev é d u bilan. . Actif .

Capita l. net au 31-XII-1932

Fr. 900.05 310.50 126.55

F r. 1337.1 0

F r. 100.50 130.65 455 .10

F r. 686.25

F r. 53.85 3663.75

5.-

Fr. 3722.60

M.

L'enseignement en Valais Nous p en sons intér esser le ICorps en seignan t valaisan en lu i

donnan t con naissance des déba ts dont n otre enseignement a é té J'objet au Grand Conseil , débats provoqués par la lllo tion de ~II. le député .CriUin et con sorts.

NO's ins tituteurs. 'l)Ourront ainsi se r en dr e cOlu pte de l ét a t ac­luel de n otre en seign enlent et des amélior ations que le tDép arte­l11e11t veu t y apporter. E n outr e ils auront l' avan tage de posséder un. a p erçu h istoriqu e sur l'Ecole vala isanne.

Texte de la 11l0tion : ~( Considél'ant que l' en seignelnent est 1-me d es plus nobles pré­

rogativ es d e I' E tat; qu e .l'éducation publique est le r essort essentiel du progrès;

les soussignés invitent le Conseil d'Etat: 1. cl rem ettr e cl. l' étude toutes les lois relativ es cl. t' en seigne111ent

primaire, secondClire, profess ionnel, agricole, C0111111 crcial et in­du stri el;

~!, êl pré:-"ê IIl2l' en premi er lieu unc l'€uiS ion. c 1JJ1/plète de la Lo i SH i' f eIE2ign en :en t prinwil'e ej t ~ncmt com pte cl, ll" aut~'e~ des l iJc:Jr (]s de r {twle ps y ch ol ogique de l'èll f unt, (hl l'enmw ellemel1t des l'i1 çtlwdcs ft de" pl'ocJdés (]',cn scign em .. ent en Tcu isard les pl'O­

fJ r ummc~ d'ét n d e:;) en cciq t::u:t tiilOUl'CLl SC ITl.ent clé3 11i .. u n lJ1'8S dn

Page 4: L'Ecole primaire, 31 janvier 1933

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corps enseignant toutes les qualités d'un éducateur, nlais aussi en leul' assurant une situation économique , compatible avec leur dif­ficile et admirable Inission.»

RÉPONSE En séance du Grand .Conseil du 17 février, lM. Escher, .. Chef clu Dé­

. partement 'de l'Instruction pUblique a répondu aux motionnaires au nom du ·Çonseil d'iEtat.

* :r. * ,La motion, dont nous venons d'entendre le développement, a été

déposée le 16 .novembre 1929, il y a donc exactement 3 ans et deux mois.

Une chose est certaine, c'est :qu'là partir de ce moment nous n'a­vons pas restreint notre activité. !C'est pourquoi nous devons tout d'abord nous rendre compte de la situation dans 1aJquelle nous nous trouvons au,jourd·hui. ,Ceci afin de pouvoir mieux juger .si une revi­sion de nos lois scolaires s'impose. Pour le cas où eHe seTait reconnue nécessaire, il nous reste à décider s'il d'Oit être procédé à une revision totale ou partielle des lois.

Il n'est ·certainement pas superflu à cette occasion de vous donner un aperçu général sur le cléveloppement de l 'enseignement en Valais.

Certains journaux du canton et naturellement aussi les journa­listes et écrivains d'autres cantons ne peuvent s'empêcher de repré­senter .le Valais comme un canton négligeant 1 enseignement et se plaçant ·dans ce domaine au dernier rang des cantons suisses.

Il y ·va de notre honneur de rétahlir publiquement la situation exacte.

Par cet exposé détaillé nous tenons aussi à vous faire connaître co que nous comptons entreprendre dans un avenir très prochain.

Il serait désirable que tous ceux ,qui s'occupent sérieusement de l'éducation prennent position dans la question soulevée. Nous aime­rions aussi .que la presse s'en occ·upe activement.

Nos remerciements vont égale.ment à Messieurs les motionnaires pOUl' avoir pr'Üvoqué cette discussion générale.

ENSEIGNEMENT .PRIMAIRE Première période.

.On a guère de données précises sur l 'enseignement primaire pour les temps antérieurs au XHIme siècle. Mais à ,défaut d'autresdocu­ments, il semble tout indiqué de citer les Capitulaires de ICharlemagne, en l'an 718~, interprétées et confirmées par le IConcile de 'Mayence en 813, obligeant les prêtres ,d 'instruire les enfants d'ans la religion et de leur apprendre à lire, là écrire et là chanter.

Il fa·ut croire que le Diocèse de St-T1héodule n'a point négligé les lJrOscl'iptions de son ,généreux' protecteur. Dès le 9me siècle, la Cathé­dr~.le. de 'Sion a·vait son éc'Üle et, là partir du 13me siècle, les écoles pa­rOISSIales sont signalées et deviennent nombreuses au 14me . .Elles ont f~it pour le peuple ce que les écoles· de châteaux de ,châtillon, d'Anni­VIer, de Granges, ,d'Ayent , de ISaiUon, de ISaxon ont fait pour les fils .de -nobles et ceux de leurs métraux.

~e lçouvent du 'Grand-ISt-Bernard entretint là cette époque des écoles .Ft iVIal:tJgpy e~ dans l '~ntremont. La royale Abbaye d'Aga.une se dé­voua la .1 enseIgnement du peuple à St-NIaurice, à 'Monthey et à ICo1-lombey et dans son fief à IBa.tgnes, tandis 'que les moines d'Abondance enseignèrent dans le Val d 'IlIiez.

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:. Le 13me siècle ne fit .que développer qléritage cles temps pré­cédents.

Le Wme marque par des changements dé·plorables : nom'bre d'écoles paroissia1es fermèrent leurs portes, d'autres, peu fréquentées, eure l1t à leur tête des mÇl.îtres laïcs insuffisamment instruits. iCe fut le déclin général de l 'instruction dans le tPays tout entier .

,Le 17me siècle fut meilleur. Dans ·ses Statuts Synod,aux du 20 avril 1626, l'évêque Jost Hildebrandt, déplorant la clésorganisatio'n de la plupart des écoles, ordonne: « que dans les localités les plus impor­tantes les écoles anciennes fussent reconstituées et dans celles où il n'yen avait pas encore, il en soit créé de nouvelles. Le·s garçons et autant :que possible les filles apprennent à lire et à écrire le latin, l'allemand ou le français, au moins pendant l'hiver. A partir ,de ce temps, l'instruction primaire est facilitée par de nombreuse,s écoles paroissiales.

,L 'éducation des élèves du sexe féminin a fait l'objet d 'un soin tou t particulier de deux ordres religieux.

La Ville de St-Maurice a appelé en 1.629 des ISŒurs ICisterciennes de la Savoie qui ouvrirent des écoles à St-Maurice, .à Monthey et à Collombey.

,Les Ursulines de Besançon appelées là Brigue par Gaspard 'de Stocka.lper, en 1661, employèrent les largesses de leur bienfaiteur poUl' ~onstruire un couvent et ouvrir des écoles primaires.

Deuxième période. En 1828, le Gouvernement rvalaisan, songeant à édicter une loi sco­

laire, 'a fait procéder ,à une enquête dans les écoles existantes. Voici les résultats:

a) Personnel enseignant: . En 1932-33 Instituteurs, 20, dont 73 pr.êtres 406 Institutrices, 11, dont ·2 sœurs 350

b) Ecoles, 212 756 G) E,lèves, 7600 22,618 d) Traitement. A cette épo,que, le traitement d un régent se montait à

IBagnes, pal' exemple, à 400 francs,à Loèche, à '6:80 francs. La première ,Loi scolaire du Canton :du Valais date de 1828. -Elle

déclare la fréquentation obligatoire de 7 à 14 ans révolus pendant '5 mois ·d 'hiver.

La situation fut successivement améliorée par .la tLoi de 1:84,9 sur l'Enseigne:ment primaire, plus particulièrement par celles de 187'3 et de 1907.

Depuis 1907, ont ·été édictées les législations suivantes, se rappor­tant là l'enseignement primaire: Loi sur les traitements du Personnel enseignant de 1909, 1919 et de 1<930.

Décret de 1922 sur la ,CaisseM·aladie infantile, .Loi sur la Caisse de retraite du P. E. de 1190:6 et 1926; Règlement sur les classes d'été cl e 1928; Loi sur l'Organisation de l'.Enseignement agricole de 1919; !Arrêté du 23 aoùt HI'lO concernant la création d'écoles pour anormaux.

-Si le degré d 'instruction primaire doit ·être Ijugé d'après les résul­tats des ,Ex'amens péclagogi,ques ,du recrutement, le Valais peut enre­gistrer ele véritables progrès.

La note moyenne en 18819 était de 11.09. » » » 18.g.g » » 8.31. » » » 1909 » » 7.02. ·

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En 1880, le V,alais occupait le 22me rang; en 1909, le 6me ran~ parmi les 25 Etats ·confédérés.

La Loi de 1907 a créé les Eco,les enfantines. !Actuellement, l~ plu­part des localités qui comptent l~lus de ,800 habit~.I1ts son.t ,~otees ~e ces classes; nous en trouvons meme dans les petIts locahtes comn e Saillon, Clharra t, .Bovernier, Sembrancher, Arbaz, etc.

Il y a lieu de mentionner la ?réll;tion de l'Institut c~nto~1al pour les Sourcls-';,\'luets et les 'anormaux :a Geronde en 1880; cet etablls.sement pouvait là peine recevoir 80 .l:>ensionnaires, tand~s ,que, l'Instltut du Bouv.eret, ouvert le 11 novembre 1927, peut en abnter pres de 170.

A côté de cet Institut cantonal, Sion a également ouvert un e classe spéCiale pOUl' les anormaux.

Les olasses d'été existent depuis 1920, le Rè.glement de 1928 fixe les conditions auxquellos ces classe sont so~mise? Pe~1dant l 'ét~ }'93~, 33 cour' d'été, ouverts ,pendant deux ou trOIS mOlS, suwant les reglO-ns., on t reçu plus d'un millier d'élèves.

Signalons la création, à ~Ionthey, d'une école frœbelienne, qui initie les enfants à r école active.

Notre Canton n 'étant pas doté d'une Ylaison de redre sement pOl~r enfants difficiles il a été suppléé par l 'institution du Service me­dico-pédagogique' placé sous la d~rec~ion. de la 'Maison ~e M~lévoz . Depui8 s a création en lH30, cet~e, ms~Itu~lOn a rendu ~e. sl,gnales se1:­vices; plus de 90 enfants ont ete SOIgnes p~r une spe~l,~l1ste coml?e~ tente adjointe de NI. le Dr Repond. De venta'bles .guensons ont ete enregisb:ées. JUS,CIU Ïci , ce -,"3erv ice a r~strein,t son, activité d~ns les grand es localités de ~I[ ontll ey, SVMaunce, SIOn, Sierre, Ylartlgny ct Bagnes.

ENSE'IGNEMENT SECONDAIRE

A) Ecoles Normales. Le point capital et décisif en fait d ' ens~ignem8nt primaire .est

certai)1ement la formation .du Personnel enselgnant. Cette f·ormailon sc fait dan' les Ecoles Normales.

Le Va.lais entretient trois Etablissements: a) Ecole .0i'ol'lnale pour les instituteurs des deux langues à Sion.

Cette école Et été ouverte le 18 ,aoùt 1846. b) L'Ecole Norma le pour les institutrices de langue français e a été

créée en 1848, Des hiOl, ,elle et ' placée sou s .la direction des Rdes Sœurs Ursulines,

c) L'Ecole Normale pOUl' les institütrices de langue allemande existe dès 1853. Dès le début, la direction en a été confiée aux

Rde.s Sœurs Ursulines, à ,Brigue. Le premier Règlement sur les Ecole Normales date du 24 juin 18M3;

il est resté en vigueur jusqu'en 1874. Le :h'ègleme,nt du 12 mars 19009 est encore actuellement en vigueur.

Dans la première période de son existence, l"Ecole ,Normale n 'avait qu 'une durée de 4 mois d'études, répartis en deux ans.

Dans la deuxième péTiode, soit depuis 1878, le cours complet campait deux ans de 10 :mois d 'études.

En 1903, cette durée a. été portée là trois ans. Depuis r entrée en vi­gueur de la Loi sur r enseignement professionnel de l 'a:griculture, un trimestre a été consacr,é spécialement à l'étude pratique et théo­rique de .l'Agriculture.

Les Ecoles Normales officielles ne sont pas les seuls Etablisse­ments appelés là former les membres du Corps enseigù,ant; ·d-eux ou trois Instituts privés fournissent chél!que année nombre de maîtresses

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qui subi 'sent les examens en mème temps que les élèves de.' Ecoles ~orma les officielles.

,Chaque année, le nombre cles aspirants aUXJ Ecol s Normales V8

en a ugmentant. En 1932, pour 12 places disponibles, il s'est présenté 43 ,cand~clats

français et 30 aspirants de langue alle.mande pour 9 places ellspombles. 32 a 'pirantes de lano'u e française et 21 d~ lang~le allema~1de ont

Bubi l'exa.men d'admission, a loI' qu'il n'a éte admIS respectIvement que 16 et 11 élèves,

B) Gymnase-Lycée. , La légis lation du 18me siècle 11e p~l'le pa~ des lCol1èges et des

Lvcées. La première fois qu 'il en est faü mentIOn, c'est dans l 'rt. 56 dè la ,Constitution de 1815; il est dit:

,« L'E tf'tt est chargé des fra.is de renseignement public clans les Collèges de Sion, Srigue et de St-YJaul'Ïce. »

La loi le 182,8 sur l'Enseignement ne fait pas mention des ,gym­nases. iCe n'est que la Loi de 1849 'qui prévoit des dispositions rel.ati-ves à l'organisation des écoles secondaire ; il est prévu le subvel'l:tIOnne­ment d'un_ gymnase à St- 'Maurice et là Brigue et d'un Lycée à SIOn.

En 1858, le Conseil d 'Etat a promulgué un :qécret d'exécution avec plan d'étude détaillé.

Il est in tére 'sant de not er que ce plan d'études prévoyait la création de quatre classes techniques' dans l e,s Eta~:>lissements de St-~iJauri_ce et de Brigue, mais celles-ci ne furent pas viable.s .

La Loi du 4 juin 1873 renferme .des dispositions concernant les Ecoles econdaires; celles-ci ont demeurées en vigueur jusrlu'en 1910.

Le 25 novembre 1910 fut promulguée la Loi encore en vigueur. ~Ialgré l"ab 'ence de dispo itions sur renseignement secondail'e

pOUl' leë temps antérieurs, on constate Cille les Pouvoir publics et les lnstitutions privées y ont voué tou te leur attention.

IDé..i1à au ,Moyen A.ge, l es ICouvents se faisaient un devoir de .'e VOUel' à renseignement supérieur, la très florissante école de ,St-IvIau­l'ice en fait foi.

Depuis le 14me iècle, il fa,ut mentionner ,l'école du Chapitre (Domschule) Iqui prit bientôt 10 caractère cl une école de. ,Pays (Landes­schule). A ce moment-1Jà, il exi,stait des écoles de latin à Ernen, tBrigue, Viège et L'oèche.

L' enseio'nement supéri·em' a pris un essor ré'jouis 'ant a'vec l 'arri­vée cles H. P. Jésuites au milieu du 17me siècle, date de la fondation du Collè.ge de Brigue. En 173'4, fut établi un collège complet là S ion.

Le Collège de 'St-1I\Œ-aurice, dan' sa forme actuelle, date de 1800, L 'année suivante, le Gouvernement elu Valais a pas é une \Convention avec l'Abbaye ,qui a été obligée d 'organiser le gymna 'e ave·c () classes et une cla sse dans laqu elle est enseigné alterna.tivement ,la ,Philoso­phie et la Physique, Ainsi, nous trouvons, dès le début du 19me s iècle, les trois collèges encore existants à l 'heure -actuelle.

Chacun de ces Etablissements est actuellement compl·et. Chaque gymnase est a utol'isé à d élivrer des 'Certificat' de maturité conf 01'­

mément aux prescriptions fédérales . Il n 'y a pas un ICanton el1 Suisse qui, ,à conditions égales, fournisse autant .de possibilités. , Le Canton de , aud n 'a qu 'un seul établissement de ce genre, Zurich avec près de ;) fois plus d'habitants n 'en po sède 'que 2. , . ,

En 1-910, le Grand Conseil a longtemps discuté sur le ,maintien de ces trois ,Collège-s; il estimait .que nos 3 éta:blissementf? n e seraient pas viables. ,Cette crainte n'était pas .iu tifiée, car leur développement est des plus réjouissant. . .

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StaMaurice: En 1899, ce Collège était fréquenté par 252 élèves. En 1931 ce nombre s'élevait 'à 431. IDe 188:9 à 1931, 5089 Valaisans ·ont fait lcur~ études dan s ce 'Collège. En 1931 , il a fourni 2,6 candidats à la iVlaturité.

Sion: En 190.0, le ,Collège de Sion a été fréqu enté IJ ar 112 étudiants ; l'année dernière il en comptait 180.

Depuis 1912, cet Eta'blissem ent a délivré l es certificats d'é tude ' suivants :

a) Maturité classi1que A et B : 103,. soit une .moyenne de G par an; b) Maturité scientiftque C: 60 certificats, soit en moyenne 3 par an; c) Diplôme commercial: 9,6, soit une moyenne annuelle de 5. Brigue: En 1900, nous trouvons o9Z ·élèves, ,qui étudient au :Collège

de Brigue, En 1912, on en comptait déjà 117; ces années d~rnière~, il ,a été atteint le chiffre de 185. La plus forte participation a éte enreglstree on 1921-22, avec 212 élèves.

C) Ecoles industrielles. 1. Ecolf) industrielle supérieure de Sion. Déj-à la Loi de 1878,

cla n s s on art. 92 statu ait : « Il y a un Collège industriel à ISion. »

L art 9'4 de la Loi précitée précise le but de cet établissement: 1. ,Donn er 1 instruction n écessaire auxl jeunes gen s qui désirent se

VOUel' au commerce, :à l'industrie et aux arts. 2. iLes préparer a'ux cours de l 'Ecol e Polytechniqu e fé·dérale. :Le ICollègc industriel de Sion qui devait faire disparaître le Col­

lège classi.que de cette ville fut un enfant mort-né. L 'idée de l 'en seign em ent industriel avait cependant fait son che­

min. L Arrêté cantonal du '8 août 18096 a ajouté a u Collège de S ion un cours technique de deux ans, servant .çle préparations 'aux Ecoles Polyte chIüques.

En 1897, l 'ancienne école mo yenn e de ISion, établie et 185ü, fut trans­form ée en une école industrielle de 3 a ns.

La Loi de 19loO ne nous dotait pas d'un établissem ent complet, comme le prévoyait la Loi de 1,873, mais elle créa à Sion une Ecole industri elle s upérieure, de 3 années, ·comprenant un e section technique et une section co.mmerciale.

Cet établissement s'e;t développé d 'une .façon réjouissante. En 1911, le nombre d'élèves qui était de 21, a passé à 60 ces dernières années.

Cette école a délivré 59 certificats d e maturité sciontifi,que et 93 diplômes de commerce.

II . Ecoles industrielles inférieures: En vue de la préparation à l 'Ecole industrielle superIeure, l'Etat

a organisé des cours industriels inférieurs là Brigue et à St-Maurice. Le Canton subventionne en outre les écoles indust rielle inférieures

organisées dans les ,Communes d e Sion, iVlonthey et Bagnes.

D) Eco'le commerciales. ,Comme ces écoles, destinées à former les jeunes .gens pour le

commerce, ne sont pas prévues par la Loi, l'Etat ne pouvait pas les créer, il a ,dû se contenter de les subventionner.

L 'initiative privée a créé les Ecole commerciales suivantes: Pour les .jeunes filles: ·à J3rigue, Sierre et Sion. Pour les jeunes gens: à Sierre et là ISion.

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Toutes c-es écoles sont subv entionnées par la ,Confédération, sauf cell e de Martigny.

La Confédération estime ·que le Vala is a trop fait dans ce domaine; ses ,Ecole,s commerciales sont trop nombreuses.

L e 13 a'Üût 18"31, ,l 'Office fédéral pour l'Industrie, les Arts et 'Mé­tier s nous a écrit ce ,qui suit: « ISi nous conmparons à cet égard not r e Pays avec l 'étranger, nous constatons Jque la ISuisse es t abondamment pourvue en :fait cl"écoles de commerce. Elle a un nombre plus élevé que la Pr,usse qui compte plus de 40 millions d'h a1bitants. Nous subsi­clions 46 écoles de commerce, d'Ont 10 exclusiv ement pour les jeunes fill es et le Valais, à lui seul, a deux écoles de ,commerce pour garçons et 3 pour jeunes fill es. Près du 30 % des écoles de commerc-e pour jeunes filles se trouvent dans votre ICanton, cette proportion atteindrait le ,40 % s i la subv ention fédérale était encore accord ée :à 1 Institut de :'Vlartigny. »

3) FORMATION PROFESSIONNELLE Notre Loi S'ur l'Enseignement professionnel est une des premières

d e la Suisse sur la m atière . IEUe a produit d'heureux résultats. Le no.mbre des ·apprentis a augm enté continuellement, ,d'une façon .

)' éj ouissan te. En 1920, l'es Ecoles professionnelles avaient un eff ectif de 92 élèves. En 1931-39 , ces écol es étaient suivies par 425 élèv·es. En 1920, 39 jeunes gens subissaient les Examens de ,fin d'appren­

tissage. En 1932, 160 garçons subissaient ces épr euv es, cl"où une augmen­

tation de 40.0 %.

4) ENSELGNEMENT MENAGER A) Ecoles ménagères.

D'après le n'èglement du 15 nov embre 1905, ,l 'Etat assure son con­cours finanCÎ-er aux ICommllnes ,qui organisent des cours professionnels.

Sont considérés comme cours professionnels, entr'autres, les écoles aya nt trait à l 'Economie domestique.

,Le Valais compte actuellement 26 écoles ménagèr es, d'une durée de G à 8 mois, se répartissant c.amme suit :

·4 clans la partie allemande et 22 dans la partie française. En 1931-32, l 'effectif de ces écoles portait 572 jeunes filles. D'après la Loi du 17 mai 1919, ,les jeunes fill es reçoi'veù.t les notions

élémentaires d 'enseignement ménager cléjlà à l'Ecole primaire. Le pro­gramme y relatif est actuellement en revision.

A ·côté de leur Brev·et ordinaire, toutes les institutrices doivent :êtr e porteuses du Brevet de Capacité pour l'enseignement ménager. En vue de cette forma tion spé.ciale, les élèves de ,3me ·année d'Ecole normale suivent un trimestre d 'école ménagère,; e.lles ne peuvent être admises à l'enseignement que si eUes sont porteuses de ce ,brevet m énager.

B) Cours itinérants. iDepuis un certain nombre d'années, le Département de 1'1. P.

organise des cours itinérants, En 10920, il était organisé Z4 cours avec 410 participantes. En W31-32, il a été organisé: 5 cours de cuisine,

.29 cours de coupe et confection,

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J ·cours de lingerie, 2 COlli'S de raccommodage, pOUl' ouvrières,

1 cours de puériculLure, soit au tota,l 43 cours suivis par G21 jeunes filles et mèl'es de famil~ o .

Le Département organi se e.n ou tre de' .c~u~'sde langue (anglalô, fanç'ais, a.llemand). En 1931-32, 11 en a orgamse G.

5) ENSEIGNEMENT AGRICOLE L 'Enseio'nement agricole e·t réglé 'par la Loi du 17 mai 1919 et.

p<:\.l' l e Règl~ment d exécution du 4 mal 1920. ' " . Lf.1 renonl.mée de nos Ecoles d'agr\culture est suffl. 'ammenL connue,

nous noUci dispensons de nous y a.rreter . L'enseignement de l'Agricultur~. e '.t obligatoire dan ' nos .c?\n:~

complémentaires; un programme dellmlLe très exactement la matlel e qui doit être enseignée annuellement. . ' ,

Le Personnel en seignant a reçu une p~'éparatlOn sO J.~nec TI V~lC, d~ cet enseio·nement. Le 10me trimest~'e .cl.Ecole ~1.0rm,,;19 e~t pa~se a l'Ecole cl'~griculture. l'autorisation d .ense1gner n est, dell \~r?e au~' J.eu­nes maîtres que ''ils 'ont porteurs d un Brevet de Capa~~te pOUl l en­t:>elgnement 'agric-o le. ~'otr e Canton a été le premier à légIférer dans ce

domaine. Sacrifices financiers.

ICet exposé démontre ,(fu e la, jeunesse vala isanne [: la pO,ss.i])ilit~ de se former dans le ,Canton meme P?l~r tou te' le~ b~ anch.es, econo_ miques, de se prépar~r :à tou ' les ,metle.l's et prof esslOns IJuscru-aux 11autes études universltall'es et pol") techmques . .

La ci'éation de ces précieux 'avant,ag~s ne furent rendu~ p~sslbl es qu.'ellsuite .de ,acl'ifices financi,ers tres Importants. Le, IDel:~1 te~l.en~ rte 1'1. P. a vu augmentel' ses depenses dans de fortes pl OpOI tions, l e~ chiffres suiv ants ·en sont l a pre·uv e :

En 11890, il a dépensé ,Fr. 94,0044. -En l ,900, }) }) 107,6'44.-En 10910,» » 449,111.-En 1920,» » 1,27'0,634.-En 1983, (budget) }) 2,010,000.-Il y a li eu de noter que dans ces sommes. n e so nt comprises ni les

dépenses des ,Commune ', ni celles .c~e !Etabllssements privés, notam-ment celles de l'Abbaye de St-iVlaunce, etc. . '

Etant donnée . l a. situ ation économilClue de n~tre .C,anton., ,Il n, es t (J' uère possible d'augmenter dans un temps prochall1 et dune fac,oll 5en­~ib1e. 1es dép en ses pour l'intruction de notre Jeunesse. .'

Une r evis ion éventu elle de notre législation scolall'e doit. tenir

compte de ce .fait. RESULTATS

Les sacrifices imposés pour r é.dUCa.tiol~ on t-ils p ro,d uit les, ~'~s,ult at ' attendus? '~tlM, les lVIotiorina ires ne paral s~nt pas etre sat!, f~lt c~e l' 'tat actu el de notre instruction . Il en VOlent la caus~ dans .no~l: léo'islation et demandent de mettre à r~tude .tou tes l es ~OlS r elatIve::; ~ l' e~l.sei.gnement primaire, secondaire, profe 's,1Onnel, agn.c?le, co

mm:l

-cial et industriel' de présenter en premier lIeu une reV1Slon complet e (l e la ,Loi sur l 'E~sei'gnement prin?-aire en t.en~nt compte, entre 'au tres, (les prooTès de l' étude _psychologl1que de l enfant, du l'~nouvellement des méthodes et des procédés ~ en e~gnement, en revls~nt les ,P~o~ grammes d 'études, en exigeant rIgoureusement des ".\1embl es du COIPS

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enseignant toutes les qualités d'un éducateur, ,mais aussi en leur assu­rant une situation économique compatible avec leur diffi.cile et aclmi-ra'ble miss ion.

Nous regrettons de n e pouvoir .accepter la motion sous cette form e impéra tive. Tout d'abord plusieurs points soulevés ont déj'à été s olu­tionnés _depuis le dépôt de la motion comme a u r este, nous le dé-montrerons. -

_ D'abord il y a lieu de tenir compte des conditions spéciales du Valais 'qui e t un canton montag neux et campagnard et non un canton­ville. Déjà lM. J,-B. Bertrand, d'ans ses commentaires sur l' enseigne ­m ent en Valais, disait en 1927 :

« L'instruction pub.liqu·e se heurte en Val is là des difficultés Iqu'elle n e rencontre pas ailleurs: dfstance d'u s iège de l' école, iravaux des

,champs et des vignes, vie nomade dans certaines régions, conditions d'existence, etc.» ,

ISi nous ne pouvons accepter la .motion telle Ique formulée, nou, n e dirons pas qu e tout est parfait, qu'il n 'y a rien là faire. Nous es­timons pouvoir .apporter de notables améliorations sans procéder à un e revision totale de notre législation.

DNSEIGNEMENT PRIMAIRE Notre loi sur l'enseign em ent primaire et les .Ecoles N ormales date

du 1 el' juin 1907. Quelles qu'aient été les améliorations >que ceHe lé­gislation ait introduites dans le régime scolaire, on n e saurait mé­connaître après 25 ans d'expérience, l'opportunité de nouveaux pro­grès et d'une m eilleure adaptation de la loi aux exigences des temps actuels.

Déjà el1 1924, le Département de l 'Instruction IPubl:Lque s'est posé cette question :

Si en principe une revision est recommandée, doit-elle êtr·e totale ou partielle?

,Consultées là ce sujet la Commission cantonale de l lEnseignement primaire, la ,Conférence générale des inspecteurs scolaires et plusi eurs conférenc es r égionales des institu teurs ont été unanim E'Js à reconn aître que dans ses grandes lign es et son économie générale, la loi sco­laire répond encore très ,])ien aux besoins de notre pays Iqui, par sa situation topographique, la simplicité de ses m œurs et son attaohe-

. m ent aux traditions constituent une entité originale dont il convient de r espe·cter le caractère et les saines aspirations surtout dans le do­maine de l' éducation populaire.

Nous serions clone très reconnai 'sants au motionna ire .qu'il VO.1-lût bien indiquer les points qui, d'après lui, devraient être spécia 1e-men t modifi és, '

,P ar exemple : Veut-on prolonger la durée annuelle de l'école? Augmenter la s colarité 1 Diminuer le m.aximum permettant le dédou­blement des classes primaires et des cours complémentaires? En ce qui concerne la durée des Ecoles, ,disons lerue Je 'Conseil d'Etat a tou­iours autorisé les communes à prolonger cette durée.

En' outre les écoles d'été créées par le Règlem ent de W28, donn ent la possibilité .à ' tautes les ·communes d'augmenter a rtificielle.m ent cette durée.

Les motionnaires semblent plutôt vouloir demander le change­,ment du prograJIljllle de nos écoles en tenant compte entre .autres des progrès des études psyclto1logiques, du re.p'Ü'tlvellement des méthodes et de-s procédés d'enseignement.

01', le Plan d'études des Ecoles primaires du Valais romand a été imprimé en 1929 et celui .du Haut-Valais porte la date de 1931. Tous

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deux sont peut-être trop chargés. C'est l'avis du Personnel ensei.gnant. Mais notons que ce programme constitue un .maximum Iqui ne peut être appl1qué ·de la même manière dans les écoles dont la durée va­rie de 6 à 10 mois.

Nos c'Üurs complémentaires français . viennent d'être dotés (l'un programme inspiré par la prattque ·et les conditions actuelles. Il a trouvé l'approbation des ICommissions scolaires, des i11spe.cteurs et du F'ersonne1 enseignant.

POUl' le Haut-Valais, les conférences régionales des instituteurs s 'occupent en ce moment de la revision de ce même programme qui entreTa en vigueur avec l'année scolaire 1933/34.

'Messieurs le,s motionnaires touc'hent également la situation du Personnel en 'eignant et demandent une revision e'xigeant rigoureu­sement des membres du ,Corps enseignant toutes leB qualités d'un éducateur, mais aussi en .leur assurant une situation économique en rapport avec leur difficile et admira'ble mission. Nous estimons que cette situation a été créée pour autant que les ressources de notre pays le permettent par la loi Iqui est entrée en vigueur le 1er septembre 18,31.

Quant aux qualités du Personnel enseignant, nous ne pouvons que rendre hommage là nos instituteur ~ et institutrices. ,Le ,Personnel ens eignant donne entière satisfaction et noulS estimons /que le canton peut se féliciter d'avoir un corps enseignant aussi ·dévoué ,que le notre.

,Au point de vue hygiène, nous devons égale.ment s,ignaler ,une amélioration senstble. L'ordonnance qui fixe les ·attributions et .les oblig.ations des médecins scolaires .date du 23 novembre 1928~ Ajou­tons qU"une loi sur l'hygiène scolaire est actuellement prêtre à être soumise au Grand ,Conseil. Si nous ne' l'avons pas encore présentée c'est que nous estimons que le moment n 'est pas propice. de .soumettre cette législation au vote populaire, attendu ,qu'elle exigera des sa­crifice\s financie-rs importa'l1ts·.

En attendant nous préconisons l'application de la méthode. ' de la médecine prophylactique qui donne .des résultat,s excellents. Elle est en harmonie a'vec le principe: Prévenir vaut mieux que guérir.

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE!

ECOLE NORMALE Comme rious l'-avons déjà démontré, .l'affluence à l 'école normale

est considérable. n nous incombe donc le devoir d 'être prudent dans le choix des

candidats. Etant donnée la médiocrité de.s traitements alloués jusquïci, on a pu admettre que les canclid.at.s IqlÜ se présentaient à l'examen le faisaient p!'lr a.mour pour l'e11seigneme.nt, on ne pe'ut cepe'l1dant pas pas en dire autant aujourd'.hui où les s'alaires assure.nt au pers onnel enlseignant une existence convenable.

Il serait peut-être bon de porter la scolarité ,à ,quatre ans en ajou­tant aux cours existants une année supplémentaire préparatoire qui permettrait d 'étudier plus ,à fond les ,aptitudes, le caractère et les qualités morales ,de chaque candidat.

L'exécution de cette idée se révèle impossible a:ussi longtemps ,qu e nous ne pouvons pas construire un nouveau hâtim'ent pour l'écol ­n·ormale. La ques1tion est à l étude.

Une commission nommée en pa.rtie par la Ville de Sion et el1 partie par le Cons'eU d'JEtat, présidée par le ,Chef du IDéparte.ment de l'Instruction Pub11que a déjà établi un plan. La construction d un.e nouvelle écol e normale pe'rmettrait en même temps de crée-l' un inter­nat pour le collège .de 'Sion, ce Iqui devient de plus en plus nécessaire .

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Le programme de l'école nor.male a également été soumis à une re­vision. ,La commission du personnel de l'enseigne·ment primaire s'en occupera tout prochainement.

G YMN ASE CLASSIQUE Dçl.ns ce domaine il ne peut être que.stion de toucher au cadre

général de l'ense/ign8lment. La maturité a été mise en harmonie avec les exigences fédérales.

Au moment de l'éla:boration du plan d'étude il a été tenu C0111pte des plus petits désirs des experts fédéraux. On ne saurait donc y ap­porter de grand.s changements. D'ailleurs, l'ensei,gnement donné à nos collèges a fait se-s preuves; il offre aux élèves une solide formation: les làngues anciennes, la philosophie sont ,à l'honneur, l'initiation scie.ntifique pal' les sdences nature-lles, les mathématiques est plus Clue suffisante" Les langues vivantes sont bien enseignées.

Les mesures néces·saires ont été prises pour que cette -année déjà les élèves puissent prendre les c·ours d',a.l1'g-lais et d 'italien . . Pour la maturité, la lan'gue greque peut ,être remplacée par l 'anglais ou l'ita]i.en .

Les résultats très brillants o'btenus par nos anciens élèv es .à leur examen de fin d 'ètude ,prouvèrent majl1'tes fois ,que l 'en'S'eignement donné aux collèges du Valais n 'avait rien à envier à ce-lui des autres. collèges de la Suisse et que la ·formation reçue par nos é1èv s Ieur permettait d'entreprendr·e et d ',achever ave'c fruit, 'voire mlÈJm e avec gr,and ,suc·cès leurs -études unive'rsitaires·.

Nous étudions aus's,i là l'heure -actuelle la question de la maturité commerciale pour le collège , de Sion.

Le cyocle de,s études s,erait ainsi comple·t .à ce collège avec les trais .maturité : cI ass,ilque, s'Cientifique et commerciale.

On parle aujourd'hui heaucoup de méthodes nouvelles e,t on trouve que notre enseignement second/aire n'est pas asse·z moderne.

On ,a écrit ces dernières années de' monceaux de volumes sur ces- ,question.

Or, parmi les méthodes prônées, il y -a, là mon humble avis : 1. Des méthodes efui sont dites nouvelles, maï's qui de fait tOl1i été

en vigueur de·puis des années ,et des années', Il n 'y manque que' le nom moderne et un petit coup de pinceau, par exemple, l' « Ecole active ». donnée comme conquête des te·mps modernes.

2. ID'autres qui pounaient rendre bien des services aux profes­seurs, si elles étaient mieux connues (par exemple la Psychanalyse et l'Individualpsychologie dans leur rapport ,avec la pédagogie, à condi­tion qu'on en us·e avec prudence).

3. D'autres enfin qui, malgré leur modernité, .portent déjà leurs fruits abomina1Jle·S', et montrent déjà leur influence néfaslte soit dans le domaine de l 'éduoation, soit dans le domaine de l 'instruction.

D'ores et déjà, nous pouvons 'Vous 'as·sure.r que nous ne négligerons .rien de ce qui pourra -être utile au développement de nos établisse­ments.

Les recteurs de no-s collèges ont été invités -à assis,ter régulière­ment à toutes les con.f,é,rences des recteurs de col,lège de la 'Suisse et à nous faire chaque fois rapport.

3. Ecoles industrielles IDans ce domaine, une réorganisation s'impose· et cel,a surtout

parce 'qu 'on n'a pas tenu compte des dispositions légales. Les écoles industrie,lles inférieures s'ont devenues, plutôt des écoles

commerciales et pr,éparent moins pour la section techn1CJ:ue de l'école

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industrielle slupeneure, là Sion, que pour :la section commerciale. Il n e reste pour l '.apport à la Section technique ,que, les élèvl's venant de l'école industrielle inférieure de la Ville de Sion.

1\OUS envisageon': a) rouverture d'un cours préparatoire ,à l'Ecole indu trielle su­

périeure, prévu d'ailleurs à l 'article 4 de ln, loi sur r enseigne­ment secondair,e;

b) l'introduction de la maturité commerciale; c) la réglem entation du diplôme; d) il Y aurait li e'u , sans qu'il soit nècess'aire d'ouvrir une section

administrative, d'orienter l' en seignement de la section commer­ciale, en vue de fac iliter aux élèves les examens d'admission aux postes, aux C F. F. et d'autres administr,ations fédéral e' où les Valaisans n 'ont pas encore la part qui doit, leur rev enir.

Il y ,aurait aussi lieu d'envisao'e1' les besoins de l 'hôtellerie ,et d'a dapter l'enseignement en v,ue de l'admis ion aux écoles hôtelières. , Tou' ces projets peuvent se réaliser dans l e cadre de la législation

actuelle sans procéder ,à une 1'evision, mais il importe de rcetifier .la. situation générale un peu chaotique par s uite de l 'ouv erture des écoles commerciales ct la métamorphose des écoles industri elles in­férie ures.

Enseignement professionnel. Messieurs les motionnaires n'ignorent certainement pas CJue dès

le 1er jan'vier 1933, nous sommes soumis- à une loi fédérale s ur la formation professionelle,

Cette loi régit la form'ation voulue pour l'exercice des' professi:ms r,elevant de l'artismlat, d e l 'indus trie, des transports et commUDlca­tlons, du commerce et autres branches s imilaires de l'activité éco-110mique.

L'ordonnance fédérale devenue néces,saire par cette loi n'est pas encore pr.ête, nous attendons ce m,oment pour vous soumettre un e loi d'exécution.

~ ous vous proposons de. profiter 'de cette occasion pour procéder à une revis ion de notre loi sur l'apprentissage, voulant créer une loi plus souple, une loi 'qui ne gêne pas davantage le chef d'atelier. Le patron doit avoir pl'ajsiT et goùt à sa h aute et nob1-e tâche. La nou­v.elle loi doit aussi susocitel' la collaboration des associ'a tians profes­SIOnnelles et protéger le faible, le petit, l'apprenti.

Les trois grands principes: (obligation tle conclure un contrat, ohliga tion de suivre les cours professiollne.]s ohli o'ation de se pr!>­senter aux eXJamen8 de fin d"apprentis,sage), 'énumér'és dans la nou­velle loi fédér a ].e sont déjà contenus dans notre loi de 10903.

Comme. dispositions nouvelle, nous proposons: a) Champ d'application : ce ,champ doit être étendu à toutes les

professions relevant. de l'artisanat, de l'indus,trie, du commer·ce e,t des 'Ibranches similaires.

J)) ~roit de recevoh' des apprentis : , les ,qualités d'aptitude pr-ofes­sIOnne11e des patrons doivent garantir une formation suffisante des apprentis. L 'exame'n des maîtres d'état doit être rétabli. A ce sujet, un retour au temps des corporations s.' impose. Celui qu~ veut obtenir la maîtrise, le droit de forme.r des apprentis; doIt donner h preuve de ses capacités.

Ces examens seront organisés par les Ass,ociations professionnel­les.

A.us~i longtemps 'qu'un maître d'état pourra participer .à des soumISSiOns de l 'Etat et des Communes sans présenter un certificat

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(l e capaciLé, C1,U ',-' i. long'temps la réglementation des appl'enü:>s'ages 1·e. '­..,emhlera à une maison sans toit. Il faut donner une valeur au di­p lome.

:\-1 on -' ieu1' le motionnaire a au ·si. touché la 'que,stion de la neutra. lité de l'école. Nous ne voudrions p.as déjà a,ujourd'hui occasionner un débat sur ce l oint, mais nou' tenons oà préciser brièvement notre point ]e vue.

Nous veillerons que l'article 27 de la Cons,titution fédérale soit res­l~~cté. Lï.nte1)Jrétation raisonnable do cet article n 'empêche pas que l ecole pnmall'e conserve un caractère chrétien.

U.ne Cons titut.ion qui l)orte en fr,ontlspice les mOlS de : « Au nom de DIeu Tout-PUIssant» ne peut 1)a6 concevoir poUl' nos enfants le nihilisme religieux. , 1!- coté de. l 'article 97, nous ,avons aussi dans notre Constitution

1 art~?l e 49 .qUI cO~lf,èr e à la puissance patel'n elle l e dl'oH de disposer de 1 ~cluc~tlO!l rehgIeu,se des enfant· :ju,squ"à l'âge de 16 ans révolus. La Cons tItutIOn donne aux parents chrétiens de noIre canton le droit d'exiger que les instituteur' auxquel ' ils cannent leurs enfants le;' aident dans l'éducation religieuse. L enseignement de la relio'ion doit donc avoir sa. place à l',école à de heure ' convenable'. Nous b sommes persuadés que les motionna ires ne demandent pas un chano'ement clans ce domaine. , b

Nous, ca th oli,que, , nous sommes sur cc point absolument d'accord avec le protestantisme positif. Le pédagogue protes tant Forster dit: « L 'esprit de foi doit imprégner toute l 'école même jusqu 'à l'ensejo'ne-ment de la gymnastique». ,b

\Villiam lVlartin a écrit : « S i l'on s ou ·trait l 'enfant à toute in­fluence rel,jgieuse précisément à l'âge où se form ent les impressions et les: sentmlents c~urables, ,~ l'âge ,où la sensibilité joue un rôle pré­ponderant, on eml)eche la fOl de naître, ,on l'étouffe, on fait des libres­penseur ' plus sûrement en ne leur parlant j'amai' de Dieu qu'en le combattant; on ne combat Ique ce qui existe, c'est autour du néant qU'OI? f~it le. s ilence; pi eu pour .Jes ,chrétiens ne peut être séparé de la vle, 11 cloIt la clommer, Il clOlt r,egn er en ell e, il s'y manife 'te ct montre en elle a puissance et sa bonté. »

On voit 'par là qu e sou s la ,Constitution fédérale, les' écoles pri­maires valaIsannes peuvent consel'v~r leur cara ctère religieux.

Messieurs, Pal' cet exposé, nous croyons vous avoir donné un petit apeL'çu

S Ul' le développem'ent d e l 'état actuel de notre en eignement. , , N?u~ ten\~ns s:urtout à vous rendre ,~ompte, de tout .c e qui avait ete faIt ,Jusqu la mamtenant c1ans ce domame et a vous faIre connaître' le programme élaboré pour l 'avenir.

'Ce faisant, nous avons aussi précisé l 'attitude du Conseil d'Etat envers la motion.

Le ,Conseil d'Etat est prèt là donner s'uite à c tte motion en ce s~n.s q~le la question doit être examinée s i une modific-atiOl~ de la leglsl.atIOn actuelle se révèle n écessaire. Si oui quelles sont le.' lois qui doivent être revisées. '

Le IConseil cnEt.at est de ravis que les modifications prévues \'Sont de nature s,ec~mdalre, Iq~~ notre légis lation est bonne, appropriée à notre pays et la nos conchtIOns" ,qu 'il ne peut en ce ca.s s'a o'il' que d'une' revision partiel~e dè' lois . b

C'est en ce ,sens que nous acceptons la motion formulée en vou ' assurant que nous voùerons toute notre àttention là l 'enseio·nement . clans tous ses degrés. lM ais" nous ne voulons toutefohs pas od~lier qU~

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]a sei'enee, les connais·sances théoriques seules ne peuvent pas rendre notr'e jeunes.g,e heureuse.

L avenir de nos :.ieun es gens dépend peut-être plus de la formatio~l ,clu oaractère et de l'éducation mor,ale; nous devons en faire des Cl­

'toyens conscients de leur responsabilité enver,s leur Créateur, leur jJa trie et l,em' pro cha in.

Des visites d'écoles La première connaissance que doit posséder le visiteur d 'éco­

les , c'est une idée précise du but, de la nature et de la portée de l'instruction primaire, sur laquelle doi,t s'exercer son contrôle.

Le but de l'enseigl1ell1ent priulaire est de procurer (: l'enfant üertaines notions dont il a besoin pour fournir utilenlellt la car­rière qu'il est appelé à r em_pliI'.

Au preulier aspeC't, le visiteur, pour se fonner une idée pré­cise des études qu'il convient de faire dans chaque école, n'a pas besoin ·de grandes 111éditations : la loi détermineelle-lnême les ob­jets -d 'enseignel11_ent de chaque degré. Cependant, en exanlinant aîieux les choses, on voit que la loi laisse une sage latitude aux vœux et aux efforts de chaque r égion, presque de 'chaque localité. De plus, les 10caHtés varient 'à l'infini, et c'est au visiteur des écoles qu'il appartient d 'apprécier ce que r·éclame le genre d 'école dont la surveillance lui est confiée. La loi n 'est qu 'une lettre 'morte qui demande à être vivifïée par une application intelligente. Ne pouvant tracer que des règles générales, elle est confiée aux lu­Inièr,es de -ceux qui l'exécutent; et 'ce n 'est pas dans la leUre écrite, c"est toujours dans la lettre entendue et appliquée qu'es t le bien.

Pour déternliner jusqu'là quel degré les objets d'enseignenlent indiqués par la loi doivent s'étendre dans chaque localité, le vi­siteur devra nécessairement étudier et comparer des localités di­verses. ,Ce n'est qu\à la suite de cet examen qu'il saura arrêter, d'une manière précise et ferme, ce qu'il doit exiger ~à où s'accom­plit sa 111ission. Si' sa pensée était flottante ou qu'il voulût ahan­donner ce qui doit être ens,eigné, soit au hasard, soit au choix des l11aîtres, il l11ar'cherait de :faute en faute. Le hasard est un aveugle. Quant aux -maîtres, les uns, les jeunes, aiment essentiel­lelnent à varier, tandis que les autres, les vieux, trouvent bon de rester dans le chemin qu'ils ont toujours suivi. Ceux m'ê-mes qui suivent une voie plus sage ont encore besoin de cons'eils. Qui veut visiter leurs écoles doit savoir les diriger. ,Le visiteur étranger aux bonnes méthodes ne sera jamais en In-esure de leur donner un avis utile. Il n'est qu'un sinlple spectateur, nlais non un inspecteur.

Il 'est donc désirable que tous ceux qui, à un titr·e quekOIique sont chargés de la surveillance d'une école, se mettent au courant des Inéthodes et des procédés d'enseignement, ainsi que des prin­,cipes généraux d'éducation.

lf

-~ 1,..

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Les lumières les plus étendues ne suffis'ent pas pour faire un bon visiteur d'écoles, et il est quelque ,chose de plus important qu'on doit apporter :à l'accomplissell1'ent de cette mission: c'est un grand dévouement. Les dispositions n10rales ne tiennent pas lieu de lumières, nlais elles en font pardonner l'absence, tandis que sans 'ces disposHions, eût-on les lumièr,es de la seienc·e, on ne sau­rait mettre utilement le pied dans une école.

Pour réussir dans une œuvre 'quelconque, il ne suffit pas qu 'on soit capable d 'y réussir, il faut vouloir et s'y appliquer avec dé­vouement. Il y a. plus, tce dévouement demande là être entretenu par le recueillement ét la méditation qui font la véritable puissance de J.'homme.

Si jamais on a besoin d'inspiration, c'est en allant voir les écoles et on ne devrait pas y aller sans avoir lnédité sérieus'ement sur ce qu'on y f.era.

,C'est alors, plus que jamais, le l11on1e111 de se pénétrer de l 'importance ,de ses fonctions. Un sentÎlnent ,consciencieux de sa 'lâche peut seul inspirer la force et la persévérance dont on a be­soin. De plus, ce sentiment doit impril11er aux visites la solennité qui leur convient, et donner à soi-m'êlne une tenue sÎlnple et grave. Sans doute, la dou'ceur et l'aménité auxquelles l'enfance a droit, tempéreront toujours les 111anières.

Nous insistons sur ce point, car l'enfant observe généralement avec perspicacité ceux qui l 'interrogent. ,Le visiteur doit donc être sévère envers lui-mJên1e, s'il ne veut pas que récole le soit.

L 'enthousiasl11e des enfants, pour ceux qui s'intéressent sé­rieusement là leurs travaux, est sincère et profond, et l11érite de la reconnaissance, car le visiteur descend en quelque sorte et fait un acte d'hunlilité en visitant de pauvres petits enfants dans leurs premières études. ,NIais il réalise aussi un progrès et il s'élève par ces travaux. En effet, ce n 'est plus une fonction purement civile ou sociale qu'il renlplit, c'est une fonction l1loraleet religieuse. L'éducation qu'on donne à ces jeunes esprits et qu'on surveille ne se borne pas à l'·existence terrestre, on les élève pour une destinée plus glorieuse. 'Ce but sublÎlne, qu'on ne doit jamais perdre de vue, doit frapper les regards de ,tout visiteur, si'tôt qu'il met le pied sur le seuil d'une école.

ISi l'amour du bien l'inspire et se révèle dans ses paroles et ses œuvres, il exerc-era une puiss'ance profonde, car il dominera les cœurs 'C01111ne les intelligences. Le bien a sur les homlnes une autorité irrécusable; il enchaîne la résistance et con~n1ande la sou­Inission. Enfin, si le visiteur est à la hauteur de sa mission, Inaîtres et élèves rivaliseront -de respect et de docilité :à son ,égard; ses vœux deviendront -des ordres et ses conseils des règlements. Cha­cune de ses visites sera un encouragelnen,t, et au lieu d'avoir là sévir pour faire disparaître les abus, il n'aura besoin que de laisser ,au mal le temps de se retirer devant le hien.

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Si Ion doit toujours entrer dans les écoles avec le sentill1el~t de la haute Inission qu'on y vient remplir , on n 'en doit jamais sortIr sans y laisser une ünpression profonde et sans donner une suite efficace aux bonnes résolutions qu'on y a prises ou ;fait prendre. Ji\1ais plus on veut agir d 'une manière efficace, mieux il fal~t cal­culer tout ce qu 'on dit et tout ce qu'on fait dans une inspectIOn .

Que, par conséquent, le visiteur novice dise peu de chose ou ne -dise absolUl11ent que ce qui est n écessaire; qu 'il ü1terroge p eu lui-mêm.e; qu'il laisse plutôt interroger et parler l'instituteur , afin que celui-ci ait l'occasion de se faire connaître et qu 'on puisse par l'à l'apprécier .

De quelque manièr e que le n'laître s'y prenne, le visiteur obser ­vera son savoir e t ,sa n'léthode avec ,ce calme, cette attention qui encouragenl ; il blân'lera peu ou plutôt n e blâm era r ien en publk, sera sobre d éloges', sans n égli ger toutefois de donner un n'lot d 'en ­couragelnent au bon nlaÎtre.

Quand tout sera vu dans une prenJ..ièrevisite, on notera las différ ents points sur lesquels on propose des modifications, afin de s' assurer dans les visites ultérieures si on a tenu C0111pte des r emarques faites .

Qu'on d emande p eu à la fois, nlais qu 'on y tienne. ICe serait une faute gr ave que de vouloir tout réformer ù l'a foi s, d 'entre­prendre cent choses différentes et de ne donner de suite à aucune; exciter là la fois toutes les ardeurs, c 'est les exposer toutes·1à s 'éva ­nouir sans résultat

Le visiteur ne doit pas s '·exagérer son influence direde; il n e peut pas diriger les ·écoles , 'changer les hOmll1eS, voter les fonds.

L 'Etat, les ·communes et le luaître, voilà pour ainsi dire ses organes. Et celui qui peut le plus, ·c 'est le l11.aÎtre.

IConllne conclusion, toute visite d 'école faite sérieusement doit produire les trois résultats suivants: 1) Stimuler le nlaHre dans ses rfonctionset lui lai·sser un modèle ,à suivre dans la tenue, le ton , la parole et les rapporls avec les élèves; 2) donner aux élèves quel­ques conseils ou directives utiles; 3) pénétrer le visiteur d 'un nou­veau dévouelnent pour une des plus précieuses institutions so­ciales.

Où glaner des exercices de langue '1 Il faudrait toute une bibliothèque de recueils d 'exercices ou de

cOlnposition française. aux nlaîtnis qui ont enseigné 10ngtenlpS dans la lilênle localité , pour ne pas « rééditer » après une année ou deux , les travaux des années précédentes. A notre humbl e avis, il serait avantageux de tenir et de Iconserver un répertoire au nloins des cOlnpositions françaises données chaque .année , puis de varier ces travaux de Inanière à ce que les petits frères devenus graùds ne puissent pas puiser sans ,effort aucun, dans les cahiers de leurs aînés. .

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Mais, où glaner une pareille quantité de lnatériaux ? Un peu partout. Il y a, en fait de récits qu'on peut faire reproduire, des journaux. (dont le nôtre), qui fournissent périodiquenlent des su­jets intéressants el variés. Il y a notre histoire na<tionale dont la plupart d es gravures se prêtent à des descriptions, Il y a la bible illustrée, le nouveau catéchislne, pour les jeunes. Il y a des ,cha­pitres de notre nlanuel de géographie dont il est fa·cile de faire des résumés, en particulier des intéressautes ({ lectures » qui s'y trouvent. En ·ce qui concerne le Valais et la Suisse ·en g.énéral, puisqtie tous les chapitres de la nouvelle et substantielle « Géo­gTaRhie éconon'lique » se pr.êtent ID des r·ésUll1és, à ·des réflexions, ft des développements extrêmement utiles, pennetlant de ·fixer plus solidement dans la 1nélnoire les données et les faits de notre vie économique.

A côté de ·cela , il y a les faits de la vie qUQtidienne, les événe­ments survenus dans la région, quelques lettres d 'usage ·courant, etc., tous sujets qu'on prépare soigneuseli'lent, qu'on rédigera soi-111ênlc, si possible, et dont on donnera lecture, surtout si on a des élèves peu avancés .

Une excellente préparation à la cOlnposition française réside dans la construction de phrases, le sujet ou le verbe ·étant .donnés , avec reCOlll111andation de ne pas en1ployer plusieul"s fois le nlême mot. On peut égalell1ent faire construire plusieurs phrases sur un lllol donné, par exemple « l 'eau, le feu, etc. »

L 'essentiel est d 'intéresser les élèves et d 'obtenir d'eux des tra­vaux soignés , plus par goût et énlulation, que par cl'ail1te de tâ-ches suppléInentaires. X. , instituteur.

Encore les punitions

Plus de férules! Plus de claques! Plus « d 'oreilles rouges » dans nos classes! Plus de punitions corporelles, en un l11ot, pro­

. clmllent les lois sc01aires. Plus de fastidieuses copies, plus d 'interminables et luachina­

nales ,conjugaisons, 'conseille la pédagogie! Alors, par quoi ren'l­placer ·ces désuètes coutUllles 'auxquelles nous, les anciens, avons presque tous goûté dans notre enfance?

Nous pourrions, si le tenlps dOnt nous disposons hous per­mettait de les ·contrôler nlinutieuselllent, donner en guise de pen­sums, des exerdces grammaticaux, des analyses, des 1110rceaux choisis, etc ., tous travaux qui exigent de la réflexion et qui seraient très utiles. IMalheureUSenlel1't, dans la plupart des dasses du lTIoins, le lnaître doit se contenter de jeter un coup d'œil rapide sur les pensums, considérant surtout la forme, soit la pr,opreté et la cal­ligraphie. Nous préférons, si un élève a 111érité un. nombre de 111auvais points entraînant une' punition, lui donner des problèmes .à r ésoudre, doublant la ({ dose » 'à chaque récidive . .. Les anciennes

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cartes A., B., C., D. contenant des problèlnes pour tous les degrés , étaient assez pratiques. On peut les rempla'cer par les excellentes et très intéressantes séries actuelles. Un vétérCln.

A propos de calcul oral

Nous avons salué avec une joie sincère lnêlée d 'un certain orgueil la nouvelle 'édition de notre arithnlétique des cours nloyen et supérieur, ouvrage qui a su conserver de l'ancien ce qu'il avait de nleilleur, tout en s'enri'chissant d'heureux perfectionnements.

Avec autant de plaisir nous verrions notre outillage pédago­gique se conlpléter p,ar un nlanuel de calcul oral, valaisan aussi, c'est-à-dire' s'adaptant 'à nos conditions et 'à nos besoins , disons-le sans chauvinisme aucun et sans nléconnaître les qualités d'ou­vrages similaires üiits pour d'autres r égions ou d'autres nlilieux.

Il est de fait que toutes les branches de notre progranllne, donc aussi les mathématiques, doivent contribuer non seulem en t à l'instruction, mais , surtout à l 'éducation de la jeunesse.

Des questions de calcul judicieuselnent choisies, avec des données prises dans la réalité et le pays nlênle, nous paraissent concourir à faire aimer davantage à chaque élève le nlilieu où il vit tout en lui fortifiant le jugement et en lui donnant des idées justes sur la vie é-cononlique de son pays.

Quelques instituteurs.

Des résultats acquis

Sans préambule, je vous livre ci-après la nléthode que j 'ai appliquée 'avec succès.

Il s'agit de la cOlnposition française qui, là vrai dire, n'est pas une branche au milieu des autres branches du progranllue ; elle déborde sur toutes les autres disciplines scolaires tant ses cadres sont peu rigides. On failt de la com.position française un peu et surtout à l'occasion des autres Inatières. On l'a dém.ontré sur­abondamment il y a trois ans dans les tConférences des instituteurs. Inutile d:insister. Tl est inutile de critiquer le nlode encore trop en usage dans nos classes, où la' ,mémoire et l'imagina'tion seules sont n1Îses à contribution.

Détenninons les trois étapes nécessaires ' à l'acquisition des ' idées: observations, associations, expression.

'Nos élèves sont pauvres en vocabulaire, la prelnière tâdle qui nous inconlbe est de les enrichir de nl0ts utiles au ,cou·rs de nos leçons.

Pour les débutants, il faut au lTloins consacrer quah'e séances, pour « Iuonter » une cOluposition :

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1. Connaissance de l'objet sous ses différentes formes. 2. Vocabulaire: les noms, les qualités, les actions. 3. Entretien (verbes dans 'leurs formes ,conjuguées). 4. Exercice écrit. Prenons un exemple concret. La classe est groupée autour de

l'objet à décrire: la chèvre de nlère Jeanne, si vous le voulez bien. Chacun r'egarde, observe les nlouvements, prend des notes. ILe InaHre agit en spectateur, il n 'intervient que si des points iInpor­tants ont été Olnis. Il fait parler ,ses élèves, et évite soigneusenlent ces prononcez mieux ... , on ne dit pas ainsi... Donnez une phrase plus conlplète.

Pour 'aujourd'hui, il s 'agit seulement -cl enlmagasiner des Ïlna­ges, de rappeler des souvenirs.

ILa 2lTle séance se passe en classe, il faut d'abord ,faire la chasse aux nonlS. Aidons les timides. Ne rebutons pas ceux qui gaffent. Inscrivons les nOlns au tableau, puis viennent les qualifi­cartifs correspondants, enfin les verbes seront inscrits sur une 3me colonne.

,Lors de la 3me leçon le , maîlre provoque un entretien animé sur le sujet . .

Il y a lieu de trouver les diverses formes que prennent les verbes.

,La chèvre broute, elle a brouté, si l'herbe était verte la chèvre brouterait. ,Pourquoi la chèvre ne broute-t-elle pas ? etc. , etc.

A partir du 'cours Inoyen, en. trois séances on peut facilement étudier un sujet. .

Au cours supérieur, le travail peut quelquefois se faire par groupes. Les forts stimulent, aident les faibles. Le nlaltre constitue les équipes et leur assigne la tâche là préparer dans un telnps dé­terminé, par exenlple: la gare, la voie ferr·ée. Les groupes se consultent, cOlnplètent leurs travaux. ,Ce mode de faire provoque de l'émulation, il est une préparation à l'éducation de la solidarité.

Il est un point à retenir. A tout prix, il .faut éviter de donner des sujets de cOlnposition que l'.élève doit inventer de toute pièce, où l'imagination seule entre en jeu. Il faut, je le répète, les trois stades: observation, association et expression.

Si de temps à autre le nlaÎtre donne un sujet qui n 'a pas été préparé au long et au large, i1 devra quand 111'ême s'en tenir à des choses précises.

Les sujets comme ceux-ci doivent être rejetés: Le nlenuisier - Le cheval - La place du village - ,La neige; que l'on propose plutôt: Jean, le nlenuisier, scie une planche - Le cheval de notre voisin Jules - La .p1ace de notre village ·à midi - 'Par la fenêtre je vois la neige qui tombe.

Il est .évident que si vous parlez de Jean le nlenUlSler, il faut que les élèves l'aient vu au travail avec sa scie, ses rabots, son établi. S'ils n'ont rien vu de tout -cela, proposez un autre sujet.

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.Les sujets qui cOInpartent des actians sant les plus intéres­sants ; il senlble que le.s attentians se fix·ent mieux,

Je termine avec lM. J. Dubais, professeur 'à l'Université de Genève, ce qu'il a dit de ses élèves s'appliqUe aussi à nas primaires:

« Je regarde camlne un principe essentiel en campasitian, de danner la grande part aux sujets qu'an peut appeler de réalité. Le prelnier bénéfice ,que l'élève dait retirer du travail de canlpasi­tian française, c'est d 'apprendre à observer, à regarder la réa­lité qui l'entaure; c'est de s 'habituer à voir les chases et les h0111mes exactenlent, tels qu'ils sant et non tels qu'il lui plaît de les vair. » LL. D.

Pour des examens J. Dictée.

Une nuit de pJ'inteJ11pS au CCl11ac!o. - Le -ciel baigné de lune était singulièrment lumineux et prof'ond, et d 'un bout ù l'autre de ce deI, des nuages , curieus'elnent découpés , semblables là des d6 - '

cors , défilaient COI11me une processian salennelle. Le saI blanc n 'évaquait aucune idée ·de fraid ni de tristesse,

car la brise était tiède, et ,quelque vertu 111ystérieuse du printemps qui venait, faisait de la neige camme un simple déguiselnent du paysage, nulleluent redoutable, et que l 'on devinait candamné à bientôt disparaître.

IL Rédaction. Vaus êtes surpris un jOlU' par l 'orage, à la campagne. Décri·

vez la scène. Donnez vos impressions. III. CalcuL

1. Dans une famille on 'consamnle 35 gr. de café par jaur pour faire les petits déjeuners, paul' lesquels il faut égaleluent 3/4 de litre de lait et 0 kg. 070 de sucre. Quelle est la dépense journalière de cette falllille paul' les petits déjeuners; quelle est sa dépense annuelle si le 'café vaut 5 fI' . le kilo; le lait 0 .fI'. 40 le litre, le sucre 0 fI'. 35 le kilO'; là cambien revient chaque jour le déjeuner de chacune des 3 persannes de la famille?

Rép. : 1. 0 fI'. 72. - 2. 262 fI'. 80. - 0 fI'. 24. 2. Paul' tapisser les 111lUS -d'une piè:ce de 4 111. de long, 5 m.

de larg'e et 3 111. 20 de haut an enlplaie .des rouleaux de papier de 12 nl. de long sur O. 111. 80 de large (on diminuera pour les partes et les fenêtres 1/5 de la surfa'ce des ll1urs).

COlllbien faut-il acheter de rouleaux? Restera-t-il du papier inemplayé?

Rép. : 5 rauleaux, il restera 1 n12 02 de papier inemplayé. I. Dictée.

Une pauvre vieille. - Un matin, avenue de l 'Opéra, au mi­lieu du public remuant et jayeux que le soleil de mai grisait, j'ai

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vu p asser saudain un être innall~mable, une .vi~ille caurbée en deux, vêtue de loques qui fur ent des rabes, ,?Olffee d un ch~peau de paille tout ~épouillé de s e.~ or~'~n~ents . anCIens, r~lba~lsA et fleur~ disparus depUIS des tenlps Indefll1Is . . Et elle allaIt tralllan~ ses pieds si p éniblenlent que .l e. r essentaIs au ,cœur autant qu clle­Inêm la douleur de taus ses pas.

II. Rédacticn. Le chien de garde se plaüÙ d 'ê tre abligé de r es ter sans ce~se

dan s la basse-caur. Il envie le sort du chien de ch asse. Ce dernIer lui r épond. Faites-le parler.

Ill. Calcul. 1. Un propriétaire s anlu~e oÙ vair conl bien .illui f~ut d~ temps

ù faire le tour de son champ. Il 111et 12 Inlnutes a r aIson de 4 km . 500 là l'heure. Le chalnp est r ectangulaire, l~ larg~ur .~ 50 nl. de lllains que la langu eur. Qu elles sont les (bmenSlOn s .

Rép. : 2500 ln. et 200 m. 2. Un puits de 0 111. 80 de dimnètre et de. 9 ln. de prafall~eur

es t plein jusqu'ù 1 m. 50 du bord. On le VIde au mayen. dune pOInpe qui ? ébite 12.1itl:es ù la seconde. Au bout de cOInblen de teln'ps le puIts sera-t-Il vIde?

Rép.: 5 ln. 14 s.

o======================~o

• O S A COURRIER DES INSTITUTRICES

0========================0 SO~'L\tI \IRE: Conseil. - E ducation des ·sen s. - L·habitude. - ConIé-­

r ences r égionales. - Echo ;:, de la Confér ence de Sion . - Ouvl' a ge~

m anuels.

~ Conseil ~~

Ami, ne quitte jJas, pour un autre 110 l' iz 01:, Le seuil riant et frais de ta blanche 111cuson Et le calme jClrdin d' enfance où les abeilles . Suspendent leur Il1UI'll1Ure aux: (leurs de te,s "corbellles ! Reste cm foyer, où rêve en tnssonncmt 1 cueul, De crainte Qu )cm retour tu t' y retrouves seul! . CClr sur -les -vieux jJarents inquiets que l'on quitt.e, o mon ami, Illon pauvre ami, les .tours vont. Ul~e; Et Quand ils ne sont plus, les vieux parents, al111~S, Qun-nd, résignés, leurs dou x yeux: las "se s,ont" termes Ei: Qu)un prêtre les a 111is dOI'l1Ur, cote a cote, Sous le tertre d'argile où déjà l'herbe est haute,

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L'on songe, en tisonnant les cendres de S011 cœur, Qu' on les aima trop peu, qu' on trOLzbla leur bonheur . Et, triste, on donnerait le l' estant cle sa vie, Pour r etrouver l'ivresse, hélas! si tôt rClvie, D'appuyer s·ur leur front ses lèvres eloucel11ent, Ou pOUl' pleurer SUl' leul's genoux, rien qu'un 1110111ent.

Adolphe H,AR.DV.

L'Education des sens Des aniérés aux fiG'111uaux

La notion es t r elativenlen t nouvelle et beaucoup de 111alnans, .peut-êtr e ne sont pas suffisamlnent pénétrées de son Ïlnportance. Il ne s'agit pas ici d 'une éducation ITlorale mais de l 'éveil de notre attention, tou t bonnement , sur ces cinq sens indispensables à l' en­fant pour entrer en contact avec le nlonde extérieur et dont le bon fonctionnement est en relation étroite avec le développement de l'être. On comprend encore aiséInent qu'il soit important de déceler, puis de soigner une vue défectueuse ou une ouïe anor­male? On consent m.èlne à adnlettre que beaucoup de paresses enfantines ont à leur base une déficience des sens : ouïe et vue, principalelllent, nlais s'inquiète-t-on si le. tact est en quelque sorte obtus, si le,s menlbres delneurent raidis, leurs nlouvements désor­donnés? conçoit-on enfin que l',éducation des sens soit un ache­minement nécessaire là l'éducation tout court et que nlettre l 'en­fant ·en possession de sens nonnaux, c 'es t agir sur la volonté et l'intelligence de l'h01nme ?

Une éducatdce géniale, MIne Montessori , a été mi'se sur la voie de cette ' éducation des sens d'une façon, à pre~nière vue, assez curieuse et qui, en définitive, se révèle parfaitelnent logique.

Ce sont mêlne les travaux de deux nlédecins français: Hard, d'abord, pui Seguin, lequel était instituteur avant d'être médecin, ,qui conl1uencèrent à l'initier.

E lle-mênle, docteur ,en m édecine, se voua de 1898 ,à 19'00 à à J'éducation des arriérés. E lle eut, depuis cette époque, l'intuition ·que ces Inéthodes - pour arriérés - ,contenaient les principes ,d'une éducation plus rationnelle que celle elnployée alors, puis­,qu 'ils en arrivaient ù transformer une nlentalité inférieure.

« Cette intuition, dit-elle, devint une idée fixe ... et peu à peu j'acquis la 'convÎtction que de sem.blables nléthodes appliquées aux enfants normaux développeraient leur personnalité d'une 111anière l11erveilleuse ,et surprenante ... »

En vérité, les résultats obtenus étaient déjà merveilleux, puis­que les enfants arriérés dont s'occupait la doctoresse rattrapaient 1es enfants normaux aux examens pubHcs. .

« Ils avaient, écrit-elle, suivi tout sinlplenlent une voie diffé­Tente. 'Eux avaient été aidés dans leur développement psychique,

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alors que les enfants normaux avaient, au contraire, été contraints; et déprinlés. »

:Mais lorsqu 'elle r eçut d e New -Vork cette deuxième édition de l 'ouvrage de ,seguin clans laquelle celui-ci déclarait qu'après avoir étudié trente ans la question des enfants anormaux, il de­m eurait persuadé « CJue la Inéthode psychologique, fondée sur ' l'analyse des phénomènes physiologiques, devait s'appliquer aussi aux ·enfants nonnaux » , ce tte voix, qui répondait aussi exadenient à la sienne, lui parut « la voix de Celui qui crie dans le désert », et elle se voua là 'ces recherches.

(Pages fénlinines du Petit Echo cl e~.!1!.., 111 oele.)

L'habitude Parmi l e.s nombreux tyran dont, à plais ir, nous encombrons notr E.

vie, .l'habitude es t le plus sub til, et a u fond le plus démoralisant. Les actions, même relativement méritoires, accomplies par «habitude» s 'appuient ' sur un fond ass 'ez banal! Faire le bien par habitude est assurémènt h ygiéniqu e, mais la. portée morale n'en elst guère élevée ! Avoil' .'a vie guidée par l'habitude dénote un état d 'âme· ass'ez infé­rieur, Le devoir, ,a insi ac·compli, se rapporche d une. opération culi­naire: on fait attention ·à ce que le rôti n e dessèche pas, à ce qu e la crème ne tourne pa,s, à ce que la consommation du plat qui nous est off ert ne nous cause aucun déplaisir.

L'habitude est souv ent l'excuse donnée ··à la, paresse ou à l'oubli.

On a pris l'.11abitude d 'accomplir certains actes avec indifférence, et il est JJien difficile d 'assumer un e ,attitud e contraire; d 'ailleurs, les actions humaines les plus banales prennent, par la répétition obli­gatoire, un caractère presque au guste.

L"habitude 'revêt facilement le ·caractère chll1 e bonn e excuse ou d 'une bonne r-aison : «Je n 'a i pas l 'h abitude ! » a-ssume l'a spect d'une ' excuse valable,

,Certains humains a iment leurs habitudes, plus qu'eux-mêmes, et ·en deviennent servil ement esdaves-. De petites défaillances, dont on prend «l'habitude» - en tome donnée là la vérité ou inv ention sup_· posée inoffensive - sembl ent justifiées, affaire d 'habitude.

Le.s parents prévoy.ants n'ignorent pas l'importance de l'habitude, et s'efforc ent d 'en ,faire acquérir de bonn es par leurs enfants. Il est difficile, il est ennuyeux d 'expHquer la raison de la plupart d·e nos'. actions: le plus s ,impIe. est de les .ranger 'dans la catégorie des « h ab i­tudes». Cel,a impHque un ohamp d 'action pres'que illimité: autre l'ha-· '])itl~de des jeunes et a u tre l 'habitude de ceux qui ne le s ont plus . .

L es gens égoïstes, qui pullulent, se retranc.hent volontiers, pour ' n e pas s 'imposer de gène, derrière les habitudes hérédita ires' . .on en~

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découvre d'excellents exemplaü'es et (l' excell entes l'aison pour pl'ati­quel' l' égo ïsme , Le bien-être pounmivi 'ans lS'ouci, ou même au détri­ment du prochain, simple habitud,e", mais l'habitude qu'il convient de l'Cspecter pour la paix (l' un chacun!

Au fond , H est aussi facile {l'aoqu érir de ,bonnes thabituc1es que ,(l' en cultiver de fâcheuses, Les enfants, en général, aiment les habi­:tude" ; elles leur ins'pirent une sorte de respect, comme tout ce qui cse ' s'a ffirm er, Au cours d,e la vie, chacun plus ou moins chemine avec un petit stock d'babitudes pour lesqu elle,s les concessions- et l es sacri­fices sont ,iugés acceptables,

Nombre de pauvres êtres humains sont surchargé,s d'habitu les (la plupart s'ans valeur aucune) et y tiennent profondémel1t. « Il faut l' espectel' les habitudes », l 'ai- je souvent entenc1u dire alL- jours loin­tain,,:; de ma jeunesse! et, ma foi, .i e ne comprenais pas pourquoi: les habitucles étant, en généra l, hostiles là autrui et uniquement sacrées aux yellx de leurs pos sesseurs.

'Vous me direz qu'il y a. de bonnes habitude', d 'oa cord", mais il s 'ao'it de savoir les discerner,

C'est un e habitude que .i e vous souha.ite, chère lectrice, ..

Conférences régionales Nous aimerions r ecevoir les COIn p tes rendus des conférences

Tégionales; ils intéresseraient vivem.ent les lectrices de « Nos Pa-ges » . « Nos Pages »,

Echos de la Conférence des institutrices du district de Sion Jeudi, 19 janvier, 24 'institutrices (religieuses et laïques) se

sont réunies en conférence, pour la prem.ièr'e Ifois, là l'hôtel de la Planta, ,à Sion , sous la présidence de leur très dévoué Inspecteur, yr. le Dr ~1angisch. '

L assemblée était heureuse et honorée de la pré.osence de Mlle Carraux, ,la zélée pr,ésidente de la Société des Institutrices du 1 (l­lais J'o111ond) de .~vln'les les Directrices de l 'gcole Normale et de l'gcole des filles de Sion: notre ,chère Mère Igna,ce et Sœur Lau­~'ence; d.e Mnle de Quay, inspec trice cantonale; de ,Mlles de Roten, Inspec tnces des travaux l11anuels à ,Sion et dans la banlieue.

A 9 heures précises , ,M. l'Inspecteur ouvre la séance par une courte prière (l'assistance à la Ste ,Messe a été rendue bnpossible, vu la saison rigoureuse). Les 'souhaits de bienvenue pleins de cor­diali~é mettent la fanlÎlle pédagogique dans une atmosphère de 'confIance réciproque et d 'intÎl11ité r,éconfortante.

:\11. Es·cher, conseiller, d 'Etat, chef de l'Instruction publique, ,enlpêché par des O'ccupations urgentes de prendre part à nos paci­Jiques clis·cussions , fait dire ses regrets par une lettre où il as-sure

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le personnel enseignant de son synlpathique intél"êt. De,ux ou trois institutrices, retenues chez elles par la maladie, adressent des sou­haits de réussite là la première conférence régionale,

L 'adoption d un projet de règlel11ent pour les conférences fut suivie de la 'constitution du 'Comité. Mlle Iten , institutrice à Sion, est non'llnée vice-présidente et la soussignée, secrétaire.

Neuf institutrices, désignées par le sort, donnèrent lecture de leurs travaux sur les questions luis'es à l'étude: Revision du jJl'O­grCll11111e des ouvrages manuels; Les l'elC/tions de cette branche avec ICI tenue du ll1énage et l)hygiène; Les travaux à [)aiguille COll11ne centres d )intérêts. Toutes les institut6ces ont traité le sujet d 'une n'lanière très satisfaisante; elles n'léritèrent les éloges du jury et Mlle Carraux les invita fort aimablen'lent à collaborer au Bulletin de la Société: l'École PrÎ1nail'e. Elle exprinla sa joie profonde à'assister rà cette première conférence, qui réalise un r êve caress 6

depuis 12,!Es ...

L'exposé de ,Sumr Laurence, directrice : Autour du pl'Ogl'C/111-me des trC/vaux manuels dans les écoles.pl'imoil'es de Sion fut une introduction des Inieux choisies 0: notre conférence: « Il J a quel­ques semaines, le 'Correspondant yalaisan du journal La Liberté) saluait 'COIllme une conquête du féminisme en Valais les .confé­rences régionales par les institutrices. Si lïnnovation est un triom­phe vour le féminisme. celui-ci est de bon aloi, car les sujets mis à l'étude sont une preuve du bon sens, de l esprit émilleIument pratique qui anin'le le C0111ité et du désir des femmes catholiques de ne descendre dans l'arène que, pour lnieux connaître leurs de­voirs -et contribuer par leurs connaissances au bonheur de la famille et de la société. Les élèves des classes de Sion présentent pour la pluI)art des travaux à l'aiguîlle satisfaisants, grâce à un en seignement gradué progressif . intuitif, sÏl11ultané, inspedé, exposé. »,

PJ'elllière question. - Si l'on veut former d.es fem111eS capa­bles de diriger la n'laison, il faut que la petit'e fille se fau'liliarise avec l aiguille dès l'âge de 6 ou 7 ans. La dextérité dans les ouvra­ges Iuanuels requiert une longue préparation. L 'IEcole initie l'en­fant au tricotage) à la couture) au J'ClCCOll11110dC/ge, à la coupe et à la confection.

L 'hygiène sera observ,ée dans la famille de la I11énagère ha­bile en ouvrag-e nlanuel. ILe 'linge ,çle ·corps , le linge, de table , le linge de lit, le tout confectionné, transformé, raccommodé, lavé par des niains adroite~ sera toujours en parfait état. 'C'est une jouissance bien doucë pour .la fenuue d'entretenir à la pointe de l'aiguille le foyer don t elle est la reine et le plus bel ornelnent.

Il est nécessaire de faire cOl11prençl~'e aux élèves l'Ïlnportance de la , propreté au point 'de vue hygiénique etsoeial. Pendant les travaux manuels , l'hygiène exige des précautions: tenue, bonne'

Page 16: L'Ecole primaire, 31 janvier 1933

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lumière, maniement du lnatériel, variété ,dans les positions detra­·vail . L'institutrice doit ,être n'loins exigeante pour les élèves ayant la vue faible.

Deuxième question. - Les travaux manl.ze[.s comme centre . d )intérêt dans le domaine du dessin, de l'arithmétique, du fran­çais, etc.

Le dessin,' Il semble né frère de l'ouvrage manuel. Il le pré­·cède (dessin d 'illustration) ; il l'accOlnpagne (dessin d'appJi.cation); il le complète (dessin d'invention).

·L 'arithmétique " ILa nouvelle arithmétique consacre U!l .grand nombre de problèmes aux questions ,manuelles et ména­gères. IC'est une preuve d'une heureuse cOlnpréhension des travaux à l'aiguille comme centre d'intérêt dans les dasses de filles. Il ·est évident que l'Ecole primaire ne peut apprendre toute la seience du ménage; les institutrices feront tout leur possible pour que le programnle atteigne le nlaxinlunl de rendement.

~1lne de Quay, inspectri-ce, donne lecture du projet de pro­. gramme oÙ adopter pour le .Bas et le Haut-Valais. Il sera tenu (compte des remarques judkieuses de quelques institutric·es concer.-­nant les piè.ces à 'confectionner.

~/I. Mangisch, inspecteur, est invité par notre aÎ1nable inspec­'lrice, à app.récier le temps consa'cré dans les écoles de filles aux travaux luanuels en se montrant paternel à l'Exalnen de fin

·d'année. Les débats sont aehevés. Après un eX!cellent dîner, les parti­

,cipantes se rendent à l"Ecole Normale pour entendre M. Dévaud, énlinent conférencier, qui traita de ICl Pédagogie scolaire en Russie .soviétique. lI.

Ouvrages manuels

Le programme qui suit n'est qu'un projet; nos ,collègues sont priées de l'examiner attentivenlent et de fonnuler leurs objec­tions éventuelles , lors des conférences de district.

« Nos Pages ».

Projet de Programme des Ouvrages manuels :élaboré pal' Mmes les Inspectrices, dans leur réunion du 8 janvier 1933.

Division par degrés Ecoles enfantines mixtes et autres: Supprimer le tricot, le renlplacer par la broderie sur dessins

piqués, n10delage, pliage, découpage, t~s.sage,etc. Tricotin,' Les 'petits garçons travailleront conlnle les fillettes.

1er degré: 7 à 8 ans.

Tricotage,' Etude de la lnaille à l'endroit et à l'enver~. Coutpre " Point devant, point d'ourlet en rouge sur toile blan-

~che (lavette).

[

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2me degré: 8 à 10 ans:

Tricotage,' Hépéter la maille à l'endroit, à l 'envers, côtes, di­nlinutions, adaptation de la côte sur quatre aiguilles, manchettes, sac, ete. Dans les dasses qui travaillent plus de 6 nlois, une paire de chaussette .

Couture,' ,Revision des points appris. 'Etude du point arrière, piqûre, point de tige, chaînette sur toile blanche qui deviendra une pochette, montage de la pochette là surjet.

Confection,' <Dans les classes de plus de six Inois , chemise cl enfant, fOrIne bébé.

3me degré: 10 à 12 ans.

Tricotage,' Théorie du bas. Une' paire de bas :fillette. [,avette pour préliIninaire de l 'étude du raocommodage à la maille à l'en-droit. .

Raccoll1111odage,' Une pièce là coin sur toile blanche. Couture,' Pochette avec étude des diff.érentes coutures , bouton­

nières, ganses . Confection,' Chemise de jeune fille boutonnée sur l'épaule

avec biais encolure.

4me degré: 12 à 13 ans :

Tricotage,' Bas long. Etude du raccomnlodage de la Inaille à J' endroit et ù l'envers.

RaccoI11111odage,' Exercice sur bande de la pièce à quatre coins et ·application pratique sur vêt-elnents usagés. IConnaissance du sens de l'étoffe.

Confection,' Pantalon avec ceinture. 'Chenlise avec manches rapportées et taille de bébé.

5me d.egré: 13 à 15 ans.

Tricotage,' Brassière, pull-over. Revision du raccomnlodage d e la maille à l'endroit, à l'envers et dini.inutions.

Raccommodage,' Reprise, exer·cÎoce et appHcation. ,Changer col et poignets de chemise d'honune. Pièces sur vêtements. 'Pochette extérieur zéphir, intérieur blanc pour exer,cices de pièces, nlontées ft surjet, fermée ganses. Exercices de jours, festons, points de lnarque.

Confection,' Pantalon américain, chemise de nuit ou une pièce du costume national. .

N.-B. - Tous les travaux doivent être exécutés 'sur de la toile blanche. Dans chaque classe, l'enfant relèvera le patron des pièces confectionnées . . .

P·as de trav~ux d 'agrément, ni de peinture. Seules , les très bonnes élèves peuvent en supplélnent, réunir sur un petit tapis} les différent's points ·de broderie.

Page 17: L'Ecole primaire, 31 janvier 1933

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Autant que possible, les dentelles doivent être faites ' par les élèves en classe ou à la maison.

Economie domestiq.ue: 4me et 5me degrés,

, Hygiène de l 'habitation. - Procédé pour enlever les taches. - Banrchissage ,du linge. - Hygiène de l 'alÎlnentation. - Hygiène corporelle. - ' Soins de toilette et hygiène des sens. - Hygiène des boissons. - J1édecine usuelle. - Soins hygiéniques aux malades. - Pricipaux ,cas où il faut appeler le médecin. - Renseignelnents au Inédecin. - Hygiène de l 'enfance. - T ern1es de luédecine. -P lantes m édicinales . - ,COlllptabilité. - Inventaire. - Budget. -Livre de caisse.

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Dimanche 22 janvier, a ,été enseveli tà :Vlartigny un de nos 'dévoués collègues, :\11. Théophüe Pellissier, origiI~aire de Bagnes, décéd61à ,Martigny-Bour g, où il enseignait -depuis plusieurs années.

La S. V. E. perd en' lui un Inaître zélé et adif, jouissant (h~ l'estime générale. 1\11. Pellissier est 1110rt, peut-on dire) sur la brè­che, puisqu'il a enseigné jusqu'au 6 .courant. Né en 1896, il a dirig'é sans discontinuité des classes depuis 1916, là 'Ûrsières, là Val- d'Illiez e t à ;Martigny-Bourg.

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Page 18: L'Ecole primaire, 31 janvier 1933

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