L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

18
51me Année No 2 31 Janvier 1932 ORQIllbl11 ,of LA Soeiété valai,aQl]e- d · édu<tafion L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours sCdlaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les se règlent par chèque postal II c 56 SIOn, ou à ce défaut contre relnboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE. Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. son.t reçues ex,clusLvement I pM' S, Société Anonyme Suisse de Publicité. Sion Rue de LaUSallllle 4 - Té.léphone 2.36 ,

description

 

Transcript of L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

Page 1: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

CHAMPERY

~j' ~'fi, (' h: '] 1 2 t .1 ea'Il - ,I!;lIS'e /)I]l , . '1 nt..; 1-.. ,Oll,alllllpt'ir V

RAD1U ' uWIN E 42 L L'appareil le ph1f~ intéressant

<,t le Il UH avantageux actuellement sur 1(' marc]}. Poste récepteul' à :1 lampes, haut-parleul' Mectro-clyna­miq ue. Hepl'oduction pure et ample. Toute:-:; les longueur, ' cl'ondes -rte ZOO à :2000 mètres. Extrême sélectivité, pliminaUon tIc Sotten::> ::lUI' quelque1> millimètl'e::>. né g la g e ultl'a-faci' e. \[o(lèle réponc1ant aux plus gl'andeR l'xigenceS' . . \vec Inmpe~, HU pl'ix Fr 390 sa ns concurrE'l1ce de • .-D6mollst!'a tionH sans engagement

pa]' le:-l représentants exclusifs:

Héritier & Melly, St-Léonard

:t::rl.sti. t"\:L te1.:L::t: s ~alai.sa:rl.s !

Remettez toutes vos annonces pOUl' n'importe quel

journal suisse ou étranger à

Pub 1., 'as SOCIETE ANONYME SUISSE DE PUBLICITE

Rue de Lausanne 4 SION Téléphone 2.36

Régie des annonces de l' Ec 0 ,1 e P ri ID air e

Rensei,gnemen ts gratui,tS'.

'77 E uzr •••

Cahier de Documents commerciaux avec ou sans claS5e ur

et instructions pour rem \ir les formulaires chez Otto Eg'e,maitr~se(ondair~1 Go~sau SNi

};'e.présentant: M. Ch. ROSSEL, Profes-seur, Parc 92 La Chau~-de.FODds

51me Année No 2 31 Janvier 1932

ORQIllbl11 ,of LA

Soeiété valai,aQl]e-d · édu<tafion

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours sCdlaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les a~onnenlents se règlent par chèque postal II c 56 SIOn, ou à ce défaut contre relnboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE. Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

PUBLI~~;~nnon.c~ son.t reçues ex,clusLvement IpM' S, Société Anonyme Suisse de Publicité. Sion

Rue de LaUSallllle 4 - Té.léphone 2.36

,

Page 2: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

LIBRAIRIE PAYOT Lausanne ft Genève. Neuchâtel · Vevey· Montreux· Berne· Bâle

AGENDA DE L'AGRICULTEUR ET DU VIGNERON, 1932

Un volume l'clié t,)i1l' . . . . . ....... . .. Fr. :2.:)0

L'édi tion p OUl' 193i vient de ,p·u·aitl'c. Que cOlltipllt -plle de Bouveau'! De nombreux t.a blen ux pOUl' faciliter .l'.agricult eur, l'éleveur ou le vigneron à prendre de!:; note::>. et à l e~ utiliser !-lUX' fins (l'obtenir un m eilleur ren ùement de ~on domaine L'ag'eo<la 1932 fournit. cn outre des renseignements indispensahlcs concernant les diffé rent('~ bran­ches de l'ex:ploitation ; ils ont éto rédigés pal' leH m eiLleur. slpécialistes romands. L'ensemhle forme un carnet de poch e trè. ·pratique qui peut ètre utili~é comme port efeuille. Chaque cultivateur progressis t.e, qu'il oit })~y: an , élf'vPul' 011 vig'l1el'On, devrait. pO~'HE~ner cet 8 g enna.

AMÉLIORATIONS FONCIÈRES pal'

A. SCll~YDEH, .1.-J . \YEY, J. LUCH~INGEH et. ~\. TAILLEFERT

Un volu me in-Sn cartonné, avec 2(' ;figul'es et 3 planch es .en dé.pliant :-> . ' . ' . . . . . . . . . . . Fr. f..RO

,Ce nouveau guide étudie les divers es améliorations foncières en liaison étroite avec. la technique, l'économie l'm'ale et 1eR besoim; ne

la ,pratique agricole. Si ,les .tl'av.aux d'importance seconùaire Ollt étl' .intentionn ellement

laissés de côtés, le: 'principaux) par contre, sont déve.loJPpés d'une m anière comlplète.

Ce manuel est vivement recommandé 'flUX élèves .des écoles -d ',agri-culture, aux a~riculteurR et aux mem-hres des syndicat. d'améliora-t ions f01WiÈ'l'C's.

SOL ET ENGRAIS .par

Ch. DUSSERRE, R. GALLEY, J. BARf\EIJET et .1.-L. STŒCKLI

Uu volume in-8° cartonné ............ Fr. l.-Ce nouveau manuel n'est pas seuJement des tiné à servir de guide

pour .l'enseignement de :ta chimie ag~'i.co.1e aux Ecoles d :agriculture. Les auteurs. ont eu enc01'e et surtout rtdé'e de mettre à la disposition de nos ,agriculteurs un résumé clair ' et facilem·ent accesstble à toutes les connaissances qui sont nécessaires pour comprendre le mécanisme de da nutrition végéta:l!e, l'origine, la .composition et les propriétés de nos div-ers 'types de sols :et enfin :1e .problème de .la fumure.

Dans ,oet ouvrage, une place ~ma>ol!tante a été réservée à l'étude des nombreux engrais naturels et commerciaux, ainsi qu'à leur ap-plication. .

No 2 31 Janvier 1932

• 'Ee E ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE o'ÉDUCATION

SO :Vfl"\lf.A IRE. - C om.mulli,lju &s officiels·, - T'éfl·ex'1·on U .~ " ~ , s. - n e nou-ve ,l. e Ig ram~.~ur'c , - L'jns tl'll c lion ::lgricale. - L('s ex l'cices d 'é lû -CU[.lan. - L llî j el'll(ll, in stil Ll tian bicnf::l]'c'R,"1i (' l " 11 °' t' . ,'Oc' L ,- . - ~ tI t' Ll C l'Fl. n ç éIISC.

- En g- la ll ê:1 ut. - Qlll'lCf'llc' procédés relatifs "LI ca ]cl1l ]- ,. '( • • • CI ,- , 1111J)0 -

direct com mulléll. - :\03 F'AGES,

Examens d'admission à l'Ecole ormaie

.. L e ~~pa~·teln:nt de lïnsl-i"uction publique porte il la cnl1Jlais-SJ. llce des Int er~sses que les Examens d 'admission aux EcolC's Nor­males at.lront lIeu aux daLes ci-après : cr • A SIOn , le 7 Inar~ Ù 8 h eures el' demie ù r Ecole Normale cks ba1çons 'pour les aspIrants du Valais rom.and. " A SIOn, le 8 n:a1's, .;\ 8 h eures et demi e '<1 l'Ecole Normale de's f l11es pour les aspIran tes francaises .

. A ~ ~~i~l~~, le 9 nlar~ , ,il gO heures, al~ Pensionnat Ste-Ursule, pOUl les <:spn ~nt.s e t aspIra ntes de la partIe allemande du Canton,

. Le.s ]n SCnl~tIOns acc01npagnées des pièces suivantes doivent pan enu' au Departemcn t soussign é pour le 20 février :

1. Ull extrait de n aissancc' 2. Ln certificat de bonnes lnœurs' :3. ,Le livret scolaire' ' 4. Un certificat m_édical d éliyr·é par le ~f.édecin scolaire cIe

L rrolidisselnent. Les candidats devront atteindre leurs 15 ans révolus dans le

le courant de la l) résenle année, (Comm.)

Conférence pédagogique

c . ~J es Instituteurs du district de ,~Vlartigny sont infornlés que la ?ntcrence ann~lelle pOlll' 1902 aura lieu à Fully Inercredi le

lb. lllars procharn , Ù 8 heures , au Collèo'e avec l'~rd' d . , SlUvant : \:) , le u JOUI

l. Comnlunications diverses et affaires adnlinistratives. " 2, Lecture, des travaux des instituteurs sur le sujet Ulis à ~ etude pa~' l~ COIllmi~sion cantonale de l'Enseignement primairf' :

9ue1, dOIt etre le l'ole du 'l1laître dans les œuvres de jeun.esse Oflentees vers le côté social. »

;,3. Discussion - Rés.olutions à prendre. 4, Divers. Midi: D'Iner.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- .1·2 -

Observations . - 1. Aucune absence à la Confér ence n e sera admise, sauf cas de force Inajeure.

2. Tous les nl.aîtres traiteront le suje t imposé. 3. Les m elllbres de la 'Chorale de,' ront apporter leur livret.

L )lnspecteur scolaire du District de Martigny: P . THOYIAS.

Avis aux Abonnés de l'Ecole Prima ire

l. e montant de l'abonnement des m embres du Per sonnel en ­seignant à 1 Ecole Primaire a été, comnle ces années dernières, retenu sur la mensualité de Novenlbre.

Les autres abonn és qui n e se. sont pas encore acquittés du 1110ntant de l'abonne111ellt pour le cours scolaire 1931-32 sont ins­tanunent priés d'en verser la contre-valeur Fr. 6.- sur le Compte de 'Ch èques II c 56, d)ici CILl 20 février . L es abonnem ents qui n e seront pas payés pour cette date, seron t pris en r emhoursem ent, sans autre avis; ceux-ci seront majorés des frai s de r ecouvrement.

La Rédaction .

A propos de l'article 23 de la loi sur le Traitement du P. E.

L 'Ecole pJ'Îlnaire a r eçu une nouvelle r equête du Comüé de l' nion , concernant l'application de l'art . 23 de la Loi de 19:30 sur les traitements.

Attendu que la su ggestion et les r em arques 'émises ont un caractère adnlhlistratif le Comité de rEcole Primaire a d écidé d e comnluniquer cette requête directement au Départem ent de l'I. P . qui Ilt' manquera pas de l' examiner et d ')1 donner la suite qu'il jugera utile. L e Comit(> de FE. P.

LISEZ ...

Dépôt scolaire Ins tituteurs, InstihltrÏces !

Facilitez le travail du gérant du Dépôt: a) en vous servant, pour vos comm andes, du formulaire sp éc ia1.

Si vous n'en avez pas ù votre disposition , adressez-vous au ' n épôt ou rà votre COl1ullission scolaire qui a r eçu d es bulletins de commande ~l votre in tentioll ;

h ) en indiquant sur le bulletin le non1 de la Commune où vous enseignez. Il n e suffit pas d 'inscrire le non1 du hameau où se trouve r école ou celui de votre COl11nllll1 e de dOlnicile.

L e Gér(l]zt du Dé/Jût.

• - 43

Au Personnel enseignant

Le Départem ent. de l'In s tru c tion publique se voit dans l" obli­ga tioil de porter ce qui suit ù la conn aissance du Per so nnel e n.seign a nt.

A diff.é rentes r eprises, ces a nnées dernièr es, les exp erts qui assistent au x EXaIllenS d 'ém a ncip a tion et aux épreu ves p édago­giques de clô ture des cours complém entaires ont d ü infliger les sa nc tions prévues ù l article ()Ç) de la Loi scolaire, aux par ents de certains élèves qui s'é ta ient p ermis cl apporter des ch an gelnents au x notes in scrites dans le Livr et scola ire, n otamment sous la ruhrique E xam ens d 'ém a ncipation . Ont égalem ent été punis d 'au-. tres élèves qui n 'avaient rien trouvé de mieux que d 'arrach er la page qui a trait à ces examens.

Par a illeurs, le jour m ême de l' exam en, d 'auc ulls s· étaie'nt permis de corriger les n otes in scriLes sur la feuill e d 'épreu ves , abus qui , n a turellelnen t, a été sévèr em ent r éprim é.

Le P ersonnel enseign ant es t invité ~l attirer l'a ttention des élèves sur ]es conséquences gr aves que p euven t entraîner par la suite des ac tes de ce genre. Le livret scolaire es t un docmnent olficiel qui d oit ê tre scrupuleusem en t r esp ecté.

E n ou tre, le Départem ent prie le Corps enseign a nt de conl­m enLer , puis ci e fa ire ap.pr endre de Iném oirt, les ins tructions qui se trouvent a ux pages 3, ± et i) du Livr et. Les élèves seront, en p articllli er , rendu s attentifs aux dispositions de l' Art. :3, § l.

(Comm.)

Réflexions· Voici qu elques li gnes que nous avons ren contre'es derilièr e­

m ent cl an s un des Nos de l 'Ecole Primaire ' de 1907 et qui sont ~or ties de la plume d 'un instituteur. E lles contiennent un e vérité, ou plutât des vérités qui sont encore vraies aujourd'hui. Au ssi les publions-nous, quoique nous n ayons guère l' espoir qu'elles auront plus de sUCf'ès qu·'Ù cette époque. :VIais il est certaines choses qu'il ne fa ut pas craindre de r ép éter , ne ser ait-ce que pour accomplir un devoir .

Voici don c ce que nous li sion s : « Quel instituteur serait assez peu ami d e ses plus ch ers intérêts pour prétendre bi en diriger une école sans avoir r ecours - après une préparation sonunaire cl l'Ecole normale - à d 'autres lumières qu'aux siennes, sans se t~nü: au courant des idées n euves, fécondes et bienfaisantes, labo­n euselnent conçues et fidèlem ent apportées par le journal p éda ­gogique? Or, quelle r evue de ce genre peut in tér.esser ù un plus haut point et plus utilelnent l'instituteur \ alaisan que l'Ecole primaire créée pour lui ? Sans doute, si des plmnes étrangères seules venaient remplir la plus grande partie de ses colonnes, elle

Page 4: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 44-

perdrait quelque chose de son cachet local et serait peut-êtr~ moins adaptée ù nos besoins. '~r[ais tous les instituteurs ont appris à tenir e t savent Inanier une phllne. Qu'ils s'en prennent là eu:t­mêJnes si l'Ecole primaire leur paraît parfois vide. Que n 'envoient­ils chacun , de telnrps ft autre, une étude quelconque, si courte füt­elle, une simple r éflexion, le cçnnpte-rendu de quelque essai réussi , voire un brin de poésie, rin~ée ou non. La Rédaction, je le sais par expérience, ne méprise pas l 'humble prose des régents et leur rend un véritable service en les encourageant, par sa bienveillance. à dérouiller le plus souvent possible leur vieille plume des cOlnpo­sitions el ,école nonnale. Sachons en profiter, rendons-nous service nlutuellemen t en apportant chacun notre petite pierre à l'édifke COnl111Ull, en nous enrichissant r éciproquement de nos idées, de notre expérience p ersonnelle. Que les jeunes communiquent aux vieux une partie de leur enthousiasme; que les vieux ne jouissent pas en avares des trésors qu'ils possèdelü et l'Ecole primaire, pour ê tre, que sais-je, Inoins vide de choses intéressantes sera lue avec plus de plaisir par tout le corps enseignant, en sorte que pas un lnembre ne voudrait s'en priver. » N ., instituteur.

Nous n e savons pus si l'auteur de ces lignes vü encore ou s'occupe encore d'enseigl1'eluent; Inais ce qu e nous savons très pertin enll11 ent, c 'est qu e depuis plus d 'un e dizai ne d'annécs, la collaboration des Instituteurs ù notre revue pédagogique est de-

. venue quasi null e; que leurs articlcs sont aussi rares qUE' les orages ·e n plein hiver.

Quelle en est la cause? Est-ce une excessive modestie? Sera1t­ce le manqu e de temps? ou, nous n'osons presque pas le dire le mercantilislne égoïste qui ne donne rien pour ri en ? ). aurait-il des correspondants si on les payait tant la ligne? Nous laissons nos collègues se donner ù eux-n~ênl~s la réponse ù ces questions .

titre d'encouragement nous leur dirons que depuis hienb)\ huit ans. nous fournissons régulièrement des articles ù l'Ecole primaire, ù titre vurelnent gratuit. Qu'ils ne s'étonnent pas , par conséquent, de la qualité de ces articles; ell e correspond au prix qu'on les paye.

Nous lisions , il n '~T a pas longtenlps , qu 'un de~ caractères d'une république, c'est qu'on y écrit et qu'on y pm'le, ce qu'on ne peut pas toujours faire dans une monarchie.

Or nou's sommes en r-épublique en Valais; donc chacuil a yoix au chapitre dans les questions qui intéressent le bien général-­et en particulier l'éducation de ln jeunesse. IMais il en est de ceci comme de cela, on réclame des droits, des libertés, et quand OJit

les a, on 11 'en use poin t. .

Considérez le referendum; s'il s 'agissait de le supprimer , tout le monde protesterait; et c0111bien néamnoins en usent comme sil n'existait pas.

- 4·5 -

Enfin, nous r enouvelons le vœu ou le désir qu'exprimait der­nièrelllent l'actif secrétaire de l 'Ullion, M. :\tlonnier, c'est qu'à partir de cette année, les correspondances adress,ées à l'Ecole pri­maire pl euven!: dans les bureaux de la Rédaction.

Mais nous croyons que, d 'ici longtemps, on n y risquera pas de déluge.

Une nouvelle grammaire Lél g ram!Il i:drc cl l"Acaclcmie, donL on 1]J-<Hle depuis trois cents élDS,

\ 'n, ('nfin lxll'éiHre. Le texte esL ,en majeure parUe de 1\If. Abel Herma.nt; ['i\cèl(lèmie, (}près r io vair l',eIu et corrigé., eri a i-Iccepté -:- commellL rlironc.; -nous? - ln, mat."rnii,6 . .c'est clonc Ia grammaire de l"Aca.clèrrl"in et non 'ce1le (l'un a cac] èmicien parmi Ie·s Quarante, qne l'on pouna .~·. e ·procurer sous peU, ,prohabJement ·avant Pâques. :Vlnni de cp. guid e ofhcicl. cie ]a lan gu e Jntnç,lise, il sel'F\' Certainement imp033ibl'e de commettre unc faute dc t'rançai.·! \. vis à ·ceux dont ·ceLte branche est la Iparti,e faib,Ie !

Qua.ncl nous connaîtrons la 'lilnoiric 6C1itrice de la futur e gTR l11.­

n1tiÏl'c ::ICR l è,mique, nous en donnerons ,avis à nos lecteurs. Puisqu e ,}lOU,' 'pE1l'tlons ·de grammaire, nous voudrions s igna ler à

eellX IJUi. clésirera.i enlL sc perfectionner dans l'éLude {le l a ,l a ngue f.l.'an~

çai.'c, un ouvnlge do GOO pa.ges environ cru e nOllS 'apprécions ])oalJCOUp ~ous lo loublc r ,t)IPport du fonds ct de la forme.

Il est in,utu,lé : « ,Comment on parle en franç,ais. - La langue J),Hlé CO I'l' ccte c·omparée avec la l,angue li ttéraire et ,la langue fami­li0.re », ]1<11' jJ]l. "\18rtinon, Docteur ès-LeUr·es.

Lilwail'ie L,Housse, 13-17 Rue Montparn;l~. c, Paris (Ge), - Pl'jx eH Hl'grnt .·L1isse (J)l'oché), de ::3 à 4· francs, .·.auf errcur.

L'instruction agricole

Voici ce qu'écrivait, jl y a un certain nombre d'années, un jOllrna l cl 'agriculture suisse :

Dans une r'union d'agriculteurs de la Suisse romande, un orateur a prononcé une phrase qui nl·érite d'être relevée : « C'est l'instruction 'prünaire qui jette les enfants dans les carrières libé­rales , car on ne fait rien pour leur 1110lürer les beautés de la nalure . . >

Rien de plus vrai; c'est r ,école primaire qui est la piern.' CLlchoppement ct c est dans r école primaire que l'on doit cher­cJwr le remède pour cOlubattre le peu de goût que montrent la plupart des jeunes gens pour l'agriculture. Est-ce~l dire qu'il faille inl"roduire renseignement agricole dans les programnles qui sont cll'j:'1 trop charg,és? Non, car alors l 'école deviendrait profession­lIC'lk' . tandis qu'elle doil rester primaire, c'est-ù-dire qu'il ne faut

Page 5: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

.Y enseigner que ce qu'il n 'es t permis rit personne d'ignorer. Or , quelles sont les connaissances indisp ensables ? Savoir lire, parll-r. écrire sa langue facilement et avec clarté , r ésoudre les problèm es de la vie courante. Ajoutons \8 cela la g'éograpbie déharrass l~e cie ("OUS ces détails et de tous ces noms baroques e t nou s aurons lù :\ peu près tout ce qui es t nécessaire et suffisant. Comme o n le voit , c'es t p eu , pas assez probablenlé'llt a ux yeux de plusieul~ .' . 111ais p eu et bien es t préférable ù heau coup et m al. A quoi ('n l's t­an arrivé de nos jours avec cet enseig nem ent de d étails , d'inuti­lité's, qui es t en si grande faveur, si ce n 'est à un ,én erveme nt qu 'il est presque im possible de guérir. Demandez dOllC Ù un enfanl q ui vient de vous r éciter pa r cœur un ou deu x paragr aphes d'histoirl' ou de géographie, ce qu'il a voulu vous dire , el' vous serez étol1l1 t' ci e son embarras, ,Ce n 'es t pas par une cu Hure de serr e ch au de que l'on élèvera des hommes propres ù lutter contre les difficultés de l'exis tence, De tout ce vernis d'instruction qu'on leur app liqu e, il Il'l' res te bientôt plus qu 'un sentünent d 'orgueil qui st' trad uit par un ln épris invin cible du travail des champs.

Le r emède ù cetl"p situation devrait être ch erch é dans r écolv prim aire, comme il a été dit plus haut. Or , quel est-il ? Toul d'ahord, simplification de l'enseignem ent: moins de mots, pills d 'idées ; .que cet enseignem ent d evienn e raiso nné et non lnachjll a l, qu e l'on s'applique surtout IÙ exercer l'intelligence au lieu cl'aJH!Sel' de la m émoire. Voilù qui serait déjà un grand pas dans l'allldio­r ::lIion de lïnstruction ; 111ais c'est 1 enseign eInent de 1 histoire n tt­i urdle qui est l e seul moyen qui puisse faire produire à r école tous les bienfaits CJu 'on en attend dans le dOlH:line agrico k .

Apprendre aux enfants ù lire dans ce grand livre de la 11;1-

(ure, dont chaque page leur nlontrerait tant de m er veilles si ad­mirables . Par cette é tude qui, jusqu 'oÙ m aintenant a été trop laiss ~\~ de cêJté, on récol1cilierail l' écolier avec récole, on lui rendrait le ~éjour de celle-ci agréable et non pas odieux ; il ~r viendrail avec joie etllon pas par contrainte, Com1uent se fait-il que l'on iltiti r J'enfant à toutes ces petites rivalités de p euples, à toutes ces que­relles qui ont ensanglanté la terre et qu 'on leur laisse ignorer ]l'S

beautés de la nature, les splendeurs de la création ? Est-ce que le g'énie de Celui qui a fait tant de 111er vei l1es ne vaut donc pa ' le génie d 'un philosophe, d 'un poète ou d 'un conquérant? Est-il plus nécessaire de connaitre les villes de la Chine que de savoir ce qu'est 1 eau , ce qu 'es t rail' ou le fen ? L' élude de la vic a ni111al(' et végétale est-elle donc inutile et quel sujet plus digne d 'illtérêt qne la nutrition et la r espiration de l animal et de la plante ? QU'OIl

n e croie pas que cet enseignelllent serait trop difficiL~ pour le jeun e age. Rien ne captivera l'attention , n 'intéressera commc l ex­plication de ces phénomènes qui se présentent sans cesse 8UX

r ègards. Et puis , que d' occasions pour entretenir de ces choses: les livres de lectures, les nlotifs de dictées, etc . Il est vrai que ce

- 47 -

n~ sont l,à que de~ mo) ens auxiliaires, car les vraies leçons d 'his ­tOIre naturell~ dOIvent se donner, autant que possible en dehors de ~e.s salI,es. 'étouffantes, en pleine campagne, dans le bois ou la l~~c~ Ir: e. V~Il ser~ f~cile de dévoiler ce.t o.r~re si adnlirable qui Itt~l:e dan s tout 1 u~llv cr.s, .cette sage.sse mfl,me qui a su tout pré­"\ on et cette p erfectIOn SI SImple et SI grandIOse qui se révèle dans les ~tom~s comme da~s les infiniment grands. A ce spectacle, l'eu­fant sentI.ra les beautes de la nature, et il se prendra ln l'aimer. Il voudra VIvre au milieu d 'elle pour la mieux connaître, pour lui arracher ses secrets et se procurer ainsi des jouissances suaves et pures .

C'est alors qu'il saisira combien et grand et noble le travail c1ps champs et combien le rôle du paysan est utile et enviabl e.

Les exercices d'élocution L 'enseignement de la la.ngee maternell e [\ !pour b ut d 'ame.nel'

l' enfant à comprendre sa langu e, è ,la 'parler et à r écrire correctemont ee·t enseignement comporte cleux gToupes essen tie,ls ct ',exer cice.s: n l; sornme t, ],élo~ution et la r éclacUon, qui so.n t sœurs, et la Jectur.e; plus bas, L~s exercIces de vocabulaire, .de gram m ah'c et (l'orthograph e. qui 'ne SO Il t 'que des moyens 'pOUI' arriver ,au {Ilîte.

L ')s diverses p8.rLies du cours d·e ,langu e ,sont. insépé.l )'.Rb les ,et doi­v"nt ,se Iprèler un mutuel ' appui. Les mots et les phrases sont les é16ments s ignifjca t ifs de .l'étude cl 'un e langu e. On p eu t les considérer clans leu l' Objet, dans leur forme écrite et dans l 'ex'Pre3sion vocale de cette forme écrHe. L'étucle clu mot , cOlric1É'ré comme signe rl e .l'iclée 0'1. cepe de l r!. ,phrase, comme expression ele la Ipellsée, sont du elom<l ÎI1Û

cl e J' élo cution et ,du style. La forme écrite ahso lu e d'un mot €st .1'01'­

tlloPTa'phe usue.lle; s a. iorme écrite relative ·co n cerne la gTammairc. La. for.me écrite de la ,phr ase r essortit. au sty.1e, quanel eHe consiclèrf' le Ghoix et l' arrangement. des mots. La. lecture est l'expression vocn le cl es for.mes éCl'iî es . L'as~üciaUon harmonique de ces div erses .parties l'e.nd les connaiSr

sance" -c1airc~,~ et. fortes, elle faH ].a vic, .l a cohésio'n et Il.a fécondJ.t é de r enseignement. Sans ·eUe, les l eçons revète-nt fa ta.] ement un céHactèl'e hamll , une forme routinière CJlli le'm ' enl ève tout attrait et, le ,plus souvent, toule e.fficaci'té .

Sous la. direction de sa m ère, l' el1'fa11t ·a 'Rcquis la notion ,cles ètres

c[ui l' entourent, 'cell e des ,a,clions les plus commun es quï.ls accom.pli s­·sent , celile cle leurs qualités .les plu apparentes. ,Professeur incompa ­l'R'bl r, la maman ' lui a. appris en même temps .l e mot qui désigne .l'être, L lelion ou la qUl'l1ité. L 'écol e doH continu er ce système et ajoutel ' à c:r,tt e double notion cell e de la re'présentation g ralphi.que du mot.

"\'I" ais Ile ,]nl'tin de \1'e:nfal1t est ,bien pauvre da ns .les f.amilles où l'indigence des idées et cles mots ré·ponel à l'ignoran ce el ee; parents, où 10 tra va i.l quotid ien ,la isse J'Fl r ement le t emps de parler au bambin,

Page 6: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

' 0 - /~ti - -

c t. n co l" ce rudime nt cl la.ng age n'es1 .' ouv e nt. qu e clu .p Cl toi ~ . J:?o II l' bc.auc0up c1'enfants , .l e fl'FlnçHi .. es t. clonc une lang u e é tr.an gèr o. lJ'o ù ID. ' n écessité .a,])so,lu'e les ex ercices de l a nga ge pOUl' .Joul'nil' des id é '.' o t. rI ?s mots HUX j eun es él èv es ·ct pxc l' ce r ceux-ci [) lIa fel clure cI (' l a pluase,

L O!-J oxe l'cices (l' é locution se comiJin euL av ec lout es l'es sp éc i;lIil é." du. progTa mm e ; l es int él'è t :::i ci e la IHngu e n e doiv enL jama is \tl" J 1l 'l' ­

elus cie vue Cklll~ l e~ ]el; ons ·.' Ul' .Ies aull' ' S bra n ch es. S i 10 lTI t\ltl'O s ail emp.loyel' l.a v él'iLablc méLho le adivo, Iles él èv es .soronL cOl1s[umn) c ul appelës à oxprin.l el' 1 r ésultat. -de 101.1I's 01) ' e l'v<.Ilioll S, ci e 1 LII'S l'CCllC'I '-l: lleS, ·cl 0 leurs l'OU ex~on s. '

A, Entretiens. - Degr é infé l'iellJ'. Entrefi en .:; très simllJlos .: Lll' les scè ne, d e la vi e onféll1tin o, s m' l e .. p el'SOlln eS' e t Iles choses d o r é '01 0, tl e .la maison p a t ernelle, de la, camp8 g n e, (le la v ille. E lltr e ti e ll s e j cHusel'ios très simplcs prév us a ux PI'O O' )'a mmes d e gé og n,\ phÜ', Il 'hi s ­toire, d 'hygièn e. Degr ', m oye11 : Entre tien .. .s Ul' l e " chose.' (l e .la l1 Hllll' C, SUl ' l es m é'1ier.' , l e.' pro fr> ssion.', e tc. Ces ex er cices ont s urtou t jJ O UI'

hut d e fOl'm el' e t. cl' elll'i ·chil' Il e yo ca'blilahe cl es élè\ es, d e les 111.1])itL1N à observ e!' et à r éfl échil ', .cIe les cx el'l'l'l' à s'exprim e l' CIl plll't1 .'es CO nl ­

ll è les e t conecl es, pl'Og l'OssÎ\ em en(. allo.ngées . 1 OU I' c ett ~ éLud e comme pOUl' Loute autl' e, il fau t sc C\' (> P I' Lill

,J progr a mme, . éri CI' et classe l' ,les· diffi c ult és, en::;cig n er IPCU Ft 18 foi :-;, ll1al~j hi en, A u d é but cl c l' a nn ée , l e rI1 8 îtl' e d o it donc: 1) ét8blil' 1;\ li s te cles ,su.i e ts à tJ'"iLel', ' 11 p ,ulant des Iplus COllllU,-' ; 2) rlt'c%c J' P ()LII' ch,acun l,a lis t e d es mol s e l. ex'pre s ions à du li e ]', en écal'ta nl CC LI X

qui s C'I'ai cnt trop cliffl c ile:-i ou (l'un u sage Ip.lutàt r a l'c; 3) g ra due l' (" g ll ­

I('me nt les cons tru chon s d e plll'a s es , Degr é in férkur: pllrn ses d 'Ull e s<mle pro.po 'ition ne l'enfermallt cl' a bor.cl que .Ies p a rties essen /iell es , puis successiye l11 enL un ou cIe ux compl ém en Ls (" ans citer ces l e J'm(l ~ );

for.mo Flffirmativ e, nég ativ e, int el'l'og8t iv e. Dcg ré moy en: On l' epl' l'll-- Llr.a, rapidem ent. l es mêmes sél'ies , puis on y ajout cr a d e Llx ou t)' oi "

comlpléments, av ec, p a l':i'ois, l'inv e l'.s ion d e Il'un cl 'e ntre eux ; 011 fe m ensuite usage d es phra oes à cleux propo~ itiol1 s coonlonnées ou 1' ('11 -ferma nt. un e principa l e av ec un e ou (l e ux subordonn ées ; on fa milia ­ris era. p e u à p eu les élèv e .. av ec r emploi cIe certa in es ,con.ion c tion s : maL', parce qu e, tan(li:-; qU(' .. , On aura soin rl' évitrr c -. .~ rol'.l11 li les sLéI'éoty,pées qui n 'a.ppl'ennent l'i on H UX él èv's ct. qu e ]'onl'e ncontl' ,'lit autrefoi,s clans trop d'écoles et .de manu els: La lall1e est un m e1.hhl e. Elle a. qua tre pieds; e11 es t -faite en >boi s ; eUe es t 'l'ouvrage du m e­nuisier. L'armoire e.'t un 'meuble ; elle a .. , La chaise, id .. ,

Sans .cette .. age progTessio~l, ·l'enfant mi ' en fac e c1 c tout e.' ,les difficultés n e r épond pa ' aux questions flu on lui Ipose, pFll'ce cru 'il n e le ' .comprend pas, parc·e qu 'il manque d ' icI' es ou ne ,pos.' ècl l)HS

les 'maLéria'uxl nécessaire' pOUl: les exprimer. Il est bien entendu qu 'il hm/;: a) recourir à l'intuition - ·obj e ts en nature, ·en miniatu1'C' , gravures - pOUl' faire comprendre le sens rIes noms et· des .qu a,lifi ­c::tt.1f·s; J)) mimer ,parfois les actes ex.primés par Iles vel'bes' ou par cCl·tajnes constructions; c) écrire -les mots nouv e·HUX au tableau.

Toutefoi s, on n' cnfel·,m el'a. pR ' l es bambin s r1i111 S un ca clre rigide c f. on leur lais 'era une g rt1Jl1 l e hbert é cl' exp,' ess'ioll. L ,l ,ma'jeul'c parti e (l e ln, l eçon d evant être consa crée ,à ,l' éloc'uLion, l a. pr ép a r aiion dll

(l evoil' Il e prenc1ra qu e qu elques minutes : t ext e nnrlil é à Cr;'l1i CI' , p11l'1I -sc ,,,; ù comp.léter , r élpon .' s à li Il ]JPtit Cju es ti01ll1'l ire , (à s uiv)' ).

Langue française Ce qu'on l1eut apprendre à 4 ans.

On apprend à être propre, Cela suppose qu on se laisse Javer. brosser , peigner , sans pleurer ; que 1'011 va sans résistance a LI

la\'abo et qu'on s 'applique oÙ se hver les menottes. L'enfant propre apporte de la maison un petit mouchoir el1

bon l'tat. Il apprend ù s 'en servir pour se mouC'Î1 er lui-luême. ù l'l'Illettre le mouchoir dans sa pochette, La maÎlresse ne dédaigne pa s d' e llseign er l'art de se mou ch er , e l d 'en faire une ohligation commune avant de procéder 'il des exercices r espiratoires , avant di' commencer le dessin , le travailmanucl , le chant. Celle qui ne st' clon ne pas au d ébut du cours la peine cl 'apprendre '~1 sc servir des mouchoirs en est punie par la vu e peu appétissante des !lez qui coulent.

L'enfant propre ne m et les doigts ni dans son nez, ni dalù sn hou cll e, ni dans sa chevelure, Remarquons ceux qui on t de mau ­,'aise:; habitudes: est-ce parce qu'ils ont des bobos dans les ll::l­ri nes , mal aux dents; parce qu'ils ont de la vermine sur la trtc '? 11 faudra signaler au nl édeci n scolaire ou aux mamans les enfants qui ont besoin de soins sp éciaux pour 0tre d c.'·harrass és de ce qui le'lIr donne des clènangeaisons. Corrigeons dOllcemen t llUlÏS avec insistance, les enfants nwl éduqués.

L 'enfant propre ne jètt e rien -il terre , ni dans la classe, ni dans la cour . .on fait ramasser les objets tombés , et placer les papiers clans une corbeille.

On apprend ~l J'econnaÎtrc ses vêtements) ù les accrocher toujours ù l'endroit désigné. ·Comme les enfants ne savent lire ni lC'llrs noms ni des nUI11·éros on colle à côté de chaque crochel Ulle' pdite image; chaque élève reconnaît la sienne. Ayons la patienc(' de laisser les enfants chercher et trouver eux-nTêmes ce crochet. accrocher et décrocher leurs manteaux et leurs coiffures , se dés­habiller et se rhabiller. Employons vingt minutes ou une demi­heure quatre fois par jour oÙ ces exercices absolument nécessaires ; que les petits s'aident les uns les ilutres comme ils peuvent. Au hout d'un mois , nous verrons qu'ils se tirent tous d 'affaire tou t seu.ls,

Occupation des enfants de 5 à 6 ans.

EXE.rcices sensoriels en vue de la lecture et .(le l'~ critur('. Education de la 1Twin. - Remplissnge de form es cern0e~; de

Page 7: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 50-

~raits bien visibles: triangles , étoiles à cinq, six et huit branches . '[a ntôt ces forilles sont polycopiées; tantôt elles sont obtenues sur l'ardoise par les enfants eux-nlênles au l110yen de moules, de tra­cettes dont ils suivent.les contours avec leur crayon en nlaÎntellant la tracette sur place avec la main gauche.

Renlplissage avec deux crayons, rouge et bleu, de deux for­m es inscrites l'une dans l'autre: un cercle dans un carré, un carré dans un cercle, un triangle dans un carré ou dans un cercle. -Cha­que élève r eçoit ~lors avec les deux crayons un 1110rceau de papier sur lequel le deSSIn là r amplir es t polycopié; un modèle agrandi est attaché au tableau noir par des punaises. '

Il faut surveiller la m.anière dont les enfants tienn ent leurs crayons; trop souvent ils crispent leurs petits doigts au lieu de les allonger et leur main n'a plus d e souplesse.

Au cours de l' exercice, on fait signe d 'interrompre de pos er le crayon; on fait ex'écuter par imitation des mouvem ents d~ 18 main et des doigts , les ' deux l11ains levées au-dessus de la tête. Ces mouvem ents activent la circulation du sang. '

COURS PREPARATOIRE

E xercice de langage. - 'Centre d 'intél~ê t de la senlaine : ' le mobilier de la classe.

, a) ~ous apprenons les nOlns des objets, faisant r emarquer qu on dIt: le mur, la porte , le pupitre, la chaise les 111Urs ' à la rét>étition, . nous cherchons avec un des élèves les 'objets pou'r les­quels on dIt le ou la, ou les . 'Rectifions les fautes de prononciation . COlnme l'armoire.

7» ) Nous apprenons ù dire la couleur et la fonne de ces ob­jets: le n1ur est blanc, le tableau est noir, le tableau est carré, la table a quatre pieds, etc. ,Ceci revient à den1ander aux élèves de fornl,er une petite phrase sur chaque objet; pourvu qu 'elle soit correcte, nous accepterons ce qu'ils diront.,

c) Ensuite, il faut exprimer la position des objets: au-dessus. au-dessous, là côté, là gauche, là droite, le long du nlur, derrière la porte, etc.

cl) 'Raconter une fable en prose: le loup et le jeune nlouton. de 'Fénelon, ou le loup et l'agneau, de La Fontaine.

1. îLes ·élèves racontent à leur tour la fable entendue. 2. Un élève joue le rôle du loup, un autre celui de l'agneau. 3. ,Faisons juger: Qui est n1échant ? Est-ce que l'agneau de­

vait s'arrêter pour parler au loup? Que devait-il faire? Comment désirez-vous que le loup soit puni?

Cours élémentaire EXERCICE DE LANGAGE OU LEÇON DE CROSES

Matériel là préparer: fruits d'automne: pommes, poires. (Les élèves peuvent apporter ces fruits .) Tableaux représentant les différents fruits , une scène de vendange.

-;)1 -

Qu'est-ce que j'ai dan s la Inain ? ( nc pomme.) Quelle forme a .. 1- elle? Citez d 'autres objets ronds? Quelle couleur a cette pom-111e '? Toutes les ponllnes ont-elles la Inrême couleur? Touc] \('z

cette pOlnme ? Que sentez-vous au toucher? (,E lle est dure, froid e. ]isse.) Pesons cette pomme, combien pèse-t-eJle ? ,Citez de:) cbosc:s plus lourdes, plus légèr es. Coupons cette pomme en deux , que remarquez-vous? (La peau ou pelure, ln chai r blanch e, el le s pépins.) Comm ent sont les pépins quand la pomme n 'es t pas mùre'? Que fait-on habituellc..' m enl· avan t de manger une pomme ? (o n la pèle, on enlève la p elure ) . Prenez-vous sonvent cette pl'é­cantio ' l ? (non, nou s mordon s - :\ belles dents - dalls la p01n­lne). :V[an gez ces pOlnmes? ~o nl- elles bonnes? 'Commenl' est la chair ? (croquante) . Et le jus. ~' en a-t-il autant que cl a ns le rai­s in ? Est-il aussi ,doux, aussi ::; u cr-~ . que celui du rai sin bien mür ? .-\ veZ-VOlIS des pommes dans votre Jardin? AveZ-VOli s fait la cud l ~ lette des pommes? ,Hacontez . Nous Il1nngeons les pommes , m ~l i s comm ent peut-on cncore les utiliser ? ( tar tes a ux. pommes, c idre ). Comment fait-on pour conserver ]t>s pomm es?

VOCABULAIRE

a) Les lwnlS. - Le verger , la cueillette des fruit s. La pOlnm(' est le fruit du pon1n1Îer ; la poire, du poirier ; la noix, du 'noyer ; la pêche, du p'êcher; l'abricot, de l'abricotier; le coing, du cogna~ ­s ier; le r aisin , de la vigne.

Les parties de la pomme sont : ]a peau , la chair, les !Jé!JiIls ; la pomme est un fruit ù p épins; la pêc'1 e est Hl) fruit ù llo~'a llx ; le noyau r eùferme une amande.

. h) Les ({djectij's. - La pomme non nUire es t l'onde, v erte , ferme et liss e; elle es t ocide comme du vinaigre, quelquefois die est ')l ette. Le rai sin est noir ou doré, lisse, tendre, très jutellx. Il y a des fruÎts hâtifs ou précoces.

c) Les v erb es . - L·a pOlnme se form e, grossit, se colore, mûrit,' je la cueille, je la croqu e ù helles denls. Le fruit tombe de J'arbre avec un bruit saure!. On (lbat ou on g({ule les noix ; c..)ll 11('

gaule pas les pomlnes, les poires, parce que, en tombant sur le 'S ol , ell es se fnleroi ent, et on n e poul'rnit les conserver.

Dictée. - Les fruits. .r ai des arbres fruitiers dans mon verger. Le p0l1u11ier Ine

don ne des pommes; le poirier , des poires; le cerisier , des cerises; le prunier , des prunes; le pêcher, des pêch es; le noyer , des noix. Il y a des fruits précoces ou hâtifs et des fruits tardifs . .1 'a iIlH' bien tous ces fruits.

Questions. - 1. Nommez des fruits hâtifs , des fruits tardifs. -- 2. Avez-vous fait la cueillette des ponlInes ? 'Quand ? où ? avee qui ? - 3. Souligner les deux IllotS renfermallt un accent cir­conflexe. - 4. 'Conjuguer: aimer les fruits, cueillir d ef.; poires , croquer des pommes~ Ù la 1 re pers. du sing. et du plur.

Page 8: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 52-

Dictée. - La noix.

Sous un noyer , près du village, deux enfants trouvèrent une noix. « Elle n'l' appartient, s 'écria Robert, car c'est luoi qui .l'ai vue le prenlÏer. - Non , elle est à nloi, reprit Bernard, car c est n'loi qui l'ai ranlassée. » Là-dessus, une violente querelle s'engagea entre eux.

« Allons m es amis je vais vous nlettre d 'accord », leur dit un garçon pl~s âgé et pl~l~ fort q~i sUl'vin~ en ce ~nOInel~t. 11 se pl~ça entre les deux enfants , ouvnt la nOIX et dIt: « 'Cette coqUIl1e appartient ~l celui qui a le prè1l1ier vu la noix. Il, 'autre est p 0.t.tr celui' qui l'a ramassée. Quant à l'amande, je la garde pour 1~1.01. ,)

Schnl1d. Questions . - 1. Que p ensez-vous de la façon dont s est tenninée

cette histoire ? - 2. Soulignez d 'un trait les n1.ots ayant un acc~nt aigu et de deux h'aits les mots ayant un accent gr a ve. - 3. 'Co nJu­guer : je garde l'mnande pOUl' Inoi ) tu .. .

REDACTION DE LA SEMAINE A. Cours élémentaire, 1re Année (Initia U'Ûll à ,la r édaction ).

La r,oire. Complétez les phrases suivantes: La poire es t le fruit. (du

poirier). Elle est de fonne (allongée). Elle est recouv~rte (d 'U1: e pelure verte ou jaune). Quand on la coupe, on aperçOIt (la chaIr blanche et les pépins). La poire est (un fruit d élici eux) quand elle es t (bien luûre).

B. Cours élémentaire, 2m e \.nnée.

La cueillette des pommes.

Un jeudi , vous avez fait la cueillette d es pOIunles . Racontez, ..

Développement. l. A fin septembre, un jeudi , il faisait ' beau tenlps; je suis

allé, avec mon père, cueillir les b elles reinettes grises de notre verger.

2. En arrivant, papa adosse une échelle contre l'arbre, il monte sur le pomluier et cueille les ~)eaux fruits.

3. Moi, je r este sous l'arbre; je ramasse les ponlInes qui tom­bent parfois sur D'la tête. Cela lne fait rire. De temps en temps, je B'lords à belles dents dans la chair croquante des. pomlues.

4. Le bel arbre est bientôt dépouiUé de ses fruIts. Nous r en­trons oÙ la n1.aison avec des caisses de pommes. ·Maluan ·est contente.

5. Ces fruits délicieux vont nous procurer un dessert bien ~gréable pendant plusieurs mois.

'RECITATION: Le Yerger. 1. Sin1one) allons au vel'ger

Avec un panier cl' osier.

Nou '::> d irons cl nos pOJJuniers ) En entrant clans le verger: F oiez la saison des pomlnes) Allons au verger) Silnone) Allons au verger.

2. Tu auras l'ocleur d es pommes Sur ta robe et SUl' tes D1ains ) Et tes cheveux seront pleins Du pal'fU171 doux de l'automne. Les pommiers sont pleins de pOllunes ) Allons au v erger) Sinwne, Allons cm verger.

R. de Gourmont. . ORTHOGRAPHE

Dictée 1. - Le tonnelier. Si la vendange prom.et d 'être abondante, les atelier s de ton­

Jlellerie sont en pleine effervescence. De tous côtés, on entend le bruit du lnaillet sur les douves, accOlupagné du gai cliquetis des­.chaînes dont on se sert pour rincer les futailles. Ce gai tapage; qui nlonte dès le matin dans l'air sonore, est conlme l'avant­coureur des joies et des tumultes de la venda,nge. Et puis , le 11laître tonnelier soigne le vin de ses praticlues; il le Illet en bou­teilles. Il est, de plus, gourmet-dégustateur. Il acquiert 111ê1Ue, dans cette branche spéciale , des connaissances d 'artiste très pré­cieuses . .son goût s 'affine et devient d 'une sensibilité rare.

André Theuriet (1833-1907) . .( La Vie l'ustique. J. Taillandier. )· Questions. - l. Expliquer: en pleine effervescence (ici bruit

et agitation r ésultant d'une grande activité) ; douv es (planches dont on fait les tonneaux); cliquetis (bruit que font les objets lné­talliques qui s 'entrechoquent ; on dit le cliquetis des a rmes). -2. D'après le texte, quelles sont les occupations du nlaÎtre ton ne­lier? Q'entendez-vous par un gourulet-d-égustateur ? - 3. QueUe lettre renlplace l'accent circonflexe dans le mot goût (un s, dan~ le vieux français , on écrivait goust) . Trouver un mot de la fanlille de goùt -où se r etrouve l' s (déguster). Trouver d'autres cas ana -10gues (forêt, forestier; fête , festin). - 4. 'Conjuguer: le tonnelier soigne le vin de ses pratiques, aux tenlps simples du mode indi­catif et au subjonctif pr,ésent (il faut que ... )

Dictée II. - La vendange. Des hommes et des felunles, accroupis dans les vignes, cou­

paient les grappes de. raisin, qu'ils jetaient ensuite au fond. de grands paniers. Nous 11larchions lentement, mon oncle et mm, le long des allées de chaum.e. Lorsque nous passions, les vendangeurs tournaient la tête et nous saluaient. Et les paysans, levant leurs bras nus, luontraient au soleil de longues grappes d'un noir d 'en­cre, dont les grains pressés selublaient éclater d'abondance et de force .

Page 9: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 54 -

« _ Voyez, lllollsieur , criaient-il s , ce sont lù les p e tites . Il y en a qui p èsent plusieurs livr es . Voilà dix ans que nous n 'avion s eu un e pareille r écolte! »

P uis ils r entraient dans les feuilles. L eurs vestes brunes fai­saient des taches sur la verdure. Et les feUlllleS nu-tête, ayant au cou un lnince fichu bleu , se courbaient en cha1Ùant. Au bord du chanlp , d e grosses charrett.es imulObiles attendaient le raisin ; elles se détach aient sur le ciel cla ir , tandis que des honunes allaient e t ven aient sans cesse , portant les panier s pleins, rapportant les paniers vides .

Questions .. - 1. :'\r[eUez un trait sous les accents aigus, deu x sous les accents graves et trois sous les accents circonflexes. -2. Qu elle différ ence d", sen s y a -t-il entre la tach e et la tâche ? _ ;3 . Raisonner l'orthographe d e Clccroupis. - 4. Déc01nposez la prenlière phrase en propositions . .

Exercices. - J . Conjuguer aux telnps simples du ·mode ind i­catif , v endanger le raisin ; le goûter ; le manger; cueillir le raisin ; lair e la vendan ge ; boire du vin nouveau.

2. Construire cinq phras es terminées c1wczl11e }Jal' Ull point cl'interrogCltion.

E x. : Quelle est la leçon ù apprendre aujourd'hui ? 3. Con struire cinq phrases terminées chacun e pal' un point

d' ex clamation. E x . : Quel bonheur ! je suis r eçu là Illon exam en. 4. Construire cinq phrases où se trouveront les d e u ~t-points. Ex. : L es cinq parties du m ond e sont: l'Europe, l 'iAsie, etc .. .

COMPOSITION FRANÇAISE Décrivez une scène de vendange que vous avez observ,ée. Plan. - 1. Le départ. 2. {, 'arrivée 'Ù. la vigne. 3. On se n1.et au

travail , les occupations de chacun. 4. On est gai . - 6. L e r etour. n. ILa soir·ée .

Développement. 1. Il fait à pein e jour; les coteaux sont en core enveloppés de

brouillard. Les voitures chargées de cuves , d e brantes et de paniers partent pour le vignoble. Homm es, femmes et enfants , suivent ù

quelques pas. • 2. 'Peu à peu le brouillard se dissipe, le soleil paraît et rougit

l'horizon. On arrive au vignoble. Les vign es aux feuilles jaunies drapent les coteaux comme d'un nlanteau doré . Quel b eau sp ec­tacle et quelle joie pour les yeux !

3. On souffle un peu dans les doigts en arrivant, car il fait frais . 'Mais, vite, on se met au travail. Accroupis auprès des cep-s, les vendangeurs, arm,és de serpettes, coupent les lourdes grapI>('s et en emplissent leurs paniers . Dès que ceux-ci sont pleins, 011 les vide dans des brantes; les porteurs aux épaules larges et aux jarre ts

. solides vont déposer .la précieuse r écolte dans les cuves placées sur l es chars, au bas du coteau .

55 -

4. Tout en trav~illant , on chante, on rit, les quolibets vont leur traul, on e~t gm, la. b~sogne n 'en va que luieux. 'C'est à qui tr.ou,:era les l1.1.eIlleurs refraIns, à qui racontera les plus curieuses h1sto.1res. Le. travail se poursuit, coupé par le repas de midi qu'on ~ pns « s~r le pouce », . au Inilieu des ceps ·et des échalas, d 'une façon rustIque , C0111nle il convient à la circonstance. tUes marn1.ots sont. arrivés av: c le soleil de lnidi ; il faut les voir s'éparpiller dans la VIgne en qU'ete des plus belles grappes!

5. ILe jour baisse. L e travail est fini ; la vigne est dépouillée de ~es beaux raisins . L 'attelage, enlève d 'un vigoureux coup de col,her la lourd~ .ch~rge ; on escorte les chars, on rit, on chante, on prelude aux dIvertIssements de la soirée. ILe repas du soir est a~lÎlné . Au dessert , on vide les vieilles bouteilles, on trinque au VIn n"ouveau, on chant~ e~ c.hœuI: ,les plus b eaux airs du répertoire. La fete se prolonge a111S1 Jusqu 'a une h eure très avancée de la nuit.

RECITATION

La vendange.

1. En avcl11t, serpes et couteaux ! Les raisins ell1plissent les seilles,' A côté des jeunes, les vieilles 1110ntent aussi les verts coteaux!

2. Le .tus du raisin filtr e et coule A travers les brantes de bois,' Le porteur pliant sous le poids, S e hâte vers l' llOmn1e qui Ioule!

3 . Celui-ci, les bras l'etl'ous~és Ecrase, avec I..zn ail' terrible' SUl' le Cl..zverll..Z couvert d'un 'crible La grappe noire aux grains pres;és.

4. Autour de lui, très peu farouches, Et bourdonnClnt avec langueur, Guêpes d'or, abeilles et mouches Du vin cloux s'énivrent en ch~ur' ,

5. Et là-haut, dans un beau délire Sous la splendeur des grands cie~x clairs, Des chants et des éclats de rire Fusent panTIi les pampres verts!

6. Tout va bien! Chaque maisonnée, .J oyeuse des fruits récoltés, Par cette belle Inatinée, ponne l'essor cl e ses gaîtés!

'Ch. Grandmougin.

Page 10: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

-5-6-

L 'internat, institution bienfaisante Plus d'un lecteur de l' « Ecole prÎlnaire » aura lu avec un léger

h aussement d 'épaule la diatribe contre l'internat. Qui don c voudr a se r econn aître dan s ces êtres engourdis , p ortant sur ]a physio llomie des signes d 'h éb étude ?

Le philosophe éducateur u se d' une singulièr e logique : aux avantages d 'une vie familiale et ex tra-scolaire idéale, il oppose les lacunes et les d éfauts d' un interna t 1118.1 tenu et conclut par cette senten ce brutale : l'internat es t Ull mal n écessaire pour un certain nombre.

Un c.on tradic teur aurait la tâch e faci le s 'il , roulait m ellre en parallèle, d 'un e part un de ces foyers disloqu és , sans autorilé et san s union et le la isser-aller d un ex ternat non surveillé d alltn ' part 1..1 ne maison d '·éducation où toute la vie, l'oiganisation el m ême le ,détail l1Ult ériel conver gent ver s la form ation au ssi inLé­gr ale que possible de l' enfa nt. Il va ut mi eux éviter ce daltonism e m ental ou ce parti-pris

POllr voir clair dan s cette ques l"ion, il suffit de ::; e p lacer ::;ur le terrain de la réalité telle qu'elle se présente chez nous. Dans la formation de l'eïlfant, c'est à la famille que r evient le r ôle primor ­dial et ina liénable ; l'internat h e joue qu'un rôle sub sidia ire, m a is non n égligeable; il supplée l'actio n des édu cateurs naturels dans des situation s détenninées.

Voici d es parents dont les enfanLs vont quitter r école primaire pour poursuivre leurs études en dehors de la locali té de domicile patern el. A qui les confier ? Quelquefoi s 'à un proch e parent assez sùr: n1ais le plus souvent, il r es te le choix entre l' externat où le chef de p ension s'occupe surtout de la chalnbre e t du couver!. difficilem ent d un e surveillance efficace, et l'internat que la pré­voyante sagesse chrétienne a organisé chez nous connue ailleurs souvent au prix de sacrifices et où , gén éralem ent , des prêtres on des religieux assument les charges ·éducati, es dont les parents nt' peuvent s'acquitter. Qui blâlnerait les pèr es et les m ères de s'adres­ser ù des professionnels, au lieu ,d 'aba ndonn er leurs enfants aux hasards de l'externat ?

Autour des jeunes , quelquefois pris de nostalgie, se r econstitu l' souvent un mili eu familial où maîtres e t élèves m èn ent une exis­ten ce intimem en t li ée.

Suivez cet interne dans sa àrison ! Il est encore endormi , non loin du surveillant qui sauvegarde le calme de son sommeil. Ne craignez pas que la captivité trouble son r epos par des cauche­mars . Les hygiénistes n e cessent d e r ecom.mander la régularité du coucher et du lever . Sous ce rapport , l'internat pourrait en remon­trer >il beaucoup de familles. n e bon matin , le r·éveil sonne ; t:OU.'-i

les dorm-eurs sont vite dégourdis , et la toil ette 111atinale est réglée

1 1

1

! 1]

- 57

·cn 20 nünuLes . La plupart des parents qui ass isteraient ü ce re l~lU e-m. é ll age . souhaiteraient de disposer de la cloch e tte m agiqu· qUI, en un e 111111ute, tr ûn sfol'lne les donneurs en êtr es actifs . Il V Q certes de.s jeu nes gens qui savent être fidèles au lever ù h eur'c fi xe . :Vla i.s ce tte d iscipline r a isonn able, ce lever en traînant est plus sain que les lam entahl es h ésitations et les r e tards dan s de n Onl­

hreuses famines. rl l'internat chréi'ien , Dieu est le !)J' cJlli er ::;erui; ù Lui les p1">­

nliccs de la journ ée; la p en sée r eligieuse plane sur ce tte exist-ence ·or gc.misée. Sa ns doute, p lus d 'un nI? priera que du bout des lèvres.' :\t!o. is il n 'es l qu e juste cr offrir ù toutes les âm es de bonn e volont{~ l" occasioll fr équente d cr oître en gràce en m êm e temps qu'c il 'science e t en vigueur corporelle. L e la ïcisateur Bui sson r edou tai t­jus tem ent- ce tte influen ce r eligieuse.

L'étude surveillée occupe da ns l'intern a t LIll e l)lacc impor­t::llltl' . Les r écriIninations de m aint professeur contre la nonch a­Ja nc' de t a nt d 'ex ternes libr ES ne p euvent pas ê tre invoquées en faveur ·de la thèse de :,,1. Buiss on.~:~) Assure!' le calme et le r ecueil­lem ent de l' &tucle; stimuler .leS non chalants r am en er le r êveur a u Lrava il , en courager le faible et disciplin er l' espiègle, cela n 'es t pas Un pi s-aller. 'u :'! où l'internat et r école forment un m·ê.lne étahli s­sement. le professeur , oubliant les limites de l'horaire, s intéress(' souvent au travail de ses élpves p endant l' étude et les aide sans pr éjudice p our l' effort per sonllel.

San s cl oute le mili eu de l'intern a t es t autre qu e la sociét& l'a milia le e t surtout le spec tacle de IR rue dont les s tim ulants sont loin d 'être toujours nonnaux. Les détracteurs, ù la suite de Buisson semblent croire qu e la population d 'un internat est com .. posée de p er sonnalités amoindries et que la claustration , l'isole­m ent intellectuel sont poussés jusqu 'à l' étroitesse; laisson s-lt'-"i luttt'r contre les moulins à vent , à l'in s tar de Don Quichotte.

Sans ' doute, le jeune homme a besoin de déten te et la con ­truinte prolongée est insupportable. L a longue expéri ence de l' édu ­ca tion chrétienn e dicte ,à cet égard ,des règles ,très sages qui con ci­licnl le travail et le délassem ent dan s une aHernan ce judicieuse d efforts et de r épit. N'exagérons pas d 'ailleurs la m esure d, la cl é·tente. L 'apprentissage de la maîtrise de soi-mêm e n 'admet pas le laisser-all er complet. n est vrai que le jeune homme en révolte -contre la loi du r enoncem en l chrétien n e supportera qu 'en mau­gréan t la di sciplin e imposée; mais ce n' est pas le régime de rinter-

. N. de la Réd. - ,L'a u teur cl·u pr ésen t ar ticle SeJmble fRire croi re que l c correspondan t qui nou s a ·env-oyé :l'.article Internes et externes, en n trou vé 'l e texte ,d,ans .l es écrits cle F . Buis'son.

Nous- pouvons ·affirm e-r qu 'il n' en e-s,t r ien. F . Buisson est trop c{)nnu de notre correspondant pOUl' 'qu e ce lui ~ci .a H r ecours a ux idéeH c!e ce·lui q·uj s ·cs t. fa,it -le pr.opa gateur de l' en seignem ent Rl1ti-chréUell en FI'·a n cp .

Page 11: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 58-

nat qui doit endosser la responsabilité de ce conflit. Je viens de lire « la jeunesse de catholiques illustres » , dont bon nombre ont connu une discipline plus stricte que nos pensionnats actuels ; l'épanouissenlent de leur vie est un argunlent qui contrebalance muplement la rancune et la colère de certains homlues célèbres contre les bercails d'enfants.

Peu de fml1illes chrétiennes consentent de gaieté de cœur :à livrer leurs enfants aux risques de l 'externat libre. Ceux qui les confient là un internat savent rester en contact avec eux dans la inesure où ils s 'intéressent à leur développonent; la diversion des jours de sortie et des yacances suffit pour combler les lacunes. Bien des familles même, nlalgr,é les facilités d'instruction qu 'offre leur dOll1icile, croient devoir confier leurs enfants au nioins pour quelques années à des internats , pour leur procurer une éducation plus riche.

,L'enseignenlent de l'histoire n 'est pas sans valeur dans la question discutée. Dès le débul, les ordres 1110nastiques ont fornl é leurs recrues dans des 111aisons très fermées. Dès la fin du 4me siècle, saint Basile, saint Ambroise, saint Augustin, pour ne citer que quelques noms .illustres, ont en1prunté cette institution en faveur de la forn1ation des clercs. On ne sera pas étonné de voir des éducateurs chrétiens tirer profit de ce régime d 'internat dans la formation des jeunes gens destinés ù la vie séculière.

Les disciples de Rousseau vivront encore longtenlps dans les illusions d 'un naturalisme toujours en faillite. Les parents chré­tiens et leurs auxiliaires croient « à l'efficacité de la surveillance de la discipline, des vertus dites passives )} . Ils cOlnptent avant tout sur le secours de Dieu qui supplée à ce qui 111anque là leur action imp-arfaite. Les pères et mères savent que l'internat sagel11ent dirigé, ~ans suffire à toute l',éducation, est une institution bien­faisante qui, loin d'amoindrir le rôle de la fan1ille, entend partager ,la responsabilité paternelle et la sollicitude maternelle. G. r..

~ La mort des Oiseaux ~ Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois A la mort d'un oiseau, quelque part dans les bois. Pendant les tristes jours de l' hiver monotone, Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne Se bùlancent au vent sous le ciel gris de fer;

- 59 -

Oh! C0l111ne les oiseaux doivent 1110urir l''hiver ! Pourtant lorsque viendr(l le temps des violettes, jVous ne trouverons plus leurs délicats squelettes, Dans le gazon d'avril où nous irons courir. Est-ce qLl e les oiseaux se cuchent pour mourir ?

Fr. Coppée.

~ \7erba volant ~ Braves gens , prenez garde aux choses que vous dites , Tout p eut sortir d 'un 1110t qu'en passant vous p erdîtes . Tout, la hain e et le deuil! Et ne 111 'objectez pas Que vos an1is sont sùrs et que vous parlez bas.

Ecoute:: bien ceci: Tête à. tête , CIl fJontoufle ,

Portes clo'ics, chez VOLlS , s((ns Wl témoin qui soulfle, V nus dites à. l'oreille (lU plLlS mystérieux De vos amis d e cœ ur ou, si VOLlS l'aimez mieux, ~ 'ous 111W'lTIUreZ tout seul, croyant presque vous taire , Dons le j'ond d'une cave, à trente pieds SOLiS teNe, ,Un mot désagréable cl quelque individu , Ce mot Que vous cJ'oyez qu'on n'(l pas entendu, Oue VOLlS disiez si bas dans Lin lieu sourd et sombre. Court cl peine lâché , part, bondit, sort de l' ombre. T enez il est dehors! Il connaît son chemin ; li Dla;'che, il a deu:r. pieds, un bâton cl la main, De bons soulieJ's fenés, un passeport en règle; A u besoin , il prendroit cl es (iii es comme l'aigle! Il VOLlS échappe, il fuit , rien ne l al'l'êtera; Il suit le Guai , franchit la place, et cœtera, Passe l'ea';' S(/IlS bateau, dans la saison des crues , Et va tout droit cl travers un dédale de J'ues , Droit chez le citoyen dont vous avez parlé. Tl sait le numéro, l'étage; il a la clé. Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe , .

Entre, al'l'ive, et railleur, regardant ['homme en face , Dit: « Me voilà ! Je sors de la bouche (Pun tel. ~ Et c' est fait. Vous avez un ennemi mortel.

Victor Hugo.

~~~ Pensée ~ C'est être ·U Vl monstre que de n e ,pas tft imer ceux qui ont cultiv é

notl'e âme. Voltaire.

***

Page 12: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 60-

Quelques procédés relatifs au calcul Ce qui paraîtra sou,,> cette l'ubr1que n'a qu'un bult: .faciliter la

t.âche .du maître dans .queJ,ques-unes d.e ses ,leçons et suggérer quel­ques moyes Ipropres non seUJlement à provoquer la connaissance, mais aussi et s'urtout il, dév·e.lopper les fa·cul1tés.

I. - Le pour cent (.Bénéfice ou perte).

Posez ·à vos élèves du degré supérieur ce 'petit problème: .combien doit-on reveudr,e une marcrhandi,s'e qui revienrt à 60 Ifrancs 'pOUl' gagner 20 % : a) sur .le ,prix d'achat, b) s'ur le ,prix de vente?

Il y a üenL à ,parier que s'ils répondent à la première quesüol1, ils ne résoudront Ipas la seconde.

Nous 'propoSrons le moyen suivant: Soilt A. = achat, .B = 'bénéfice, ,V = v'en te et P = perte. Les €nkU1LS trouveront ai'sémel1't que A + B = V et que V + P = A.

A B v P ou I------L--I

V I-----L---I

A

EX!plriquol1S soi.gn,eus'ement Iles gr,aphiques que voici:

a) Quand iù. y a 20 % d'e B sur A A = 100 % de A B = 20 % .(l'e A

I~ v = 120 % de tf\.

b) Quand il y 20 % ,de B sur V A = 80 % de V lB = 20 % de V

1_----------, ,1 '---- -

v = 100 % de V

c) Quand il y ,a 20 % de ,p sur \. V = 80 % de A P = 20 % de A

1_----------, ,1 -------- -

A = 100 % de A

li) Quand il ya 20 % de P sur V V = 100 % de V P = 20 % de V

1-----------..... -------.----------------:.::::::::::::.-:-'----",1 A = 120 % de V

Lorsque 'les élèves ,aur,ont parfai,tement saisi (et Ja cho.se n'est 'pas ~i ,simple), 'pr,oposol1s-leur de représenter ,par un graphique 12 % d'e B sur A. - 6 % de IP . sur A. - 15 % d'e B sur V. - 18 % de iP sur V ... , etc.

·Puis viendront :les problèmes d'application, résolus ég.allemell't là l'aide d',un gr8.!phique. Ex.: Je vends pour x ,fI'. une marchandise sur laquelle joe gagne 18 %, a) sur le pDix d'8Jchat, b) sur ,le prix de v,ente. Trouvez Ile ,prix cl'.a,ohrat.

- 61 -

N. B. _ On pe'llt varier leS' questions 'en donnant B, ou P, ou A, ou V. Epujsel.' t.oute la, ga.mme des questions et en fah:'e poser .par le ,'

éllèves. HEM::ARQUES. - 1. Cette méthode peut être appliquée aux frac-

. 5 2 tions. Ex. : B = - de A ou P = - .de V.

12 7 2. On 'peut aussi 1 aclapt el' .au ,calcul de la tare, du ,poids ,brU't, du

9 5 poiél,s net Ex. : T = -~ du P. B. ou -- du P. N.

100' 100

Il. - La division des fractions. On n·.enseigne généralement qu 'un soul procédé: il y en ,a cinq

t~ont d,eux ~oujourS' JPos's~bles .

A. Pal' réduction au mème dénom inateur: 5 2 25 12 25 1

: _ = _ : _ = _ ou 2 _. Principes: a) On ne Ipeut com-6 5 30 30 12 12

parer que des nombres ,de mème eSlpèc·e. b) Le quotient necllange pas de vaù.eur qu.and ,on muHiplie les deuxl termes par un même nombre.

e) Une division peut ,s'incUquer sous forme de fraction 25 : 12 = 2(/ 1

2).

B. Par « renversement» de la fna.ction diviseur. 5 2 5X5 52 1

ou 2 -. Prinôpes: on doit l'en 1re touj.OUl'S G 5 GX2 12 . i 12

25 25 le divis,eur entier. (- : 2 = -) .

6 12

C. Pal' division terme à terme. 25 5 25 : 5 5 : _ = ___ = _. Princi:pe : mê.me ,que ,plus haut. 32 8 32 : 8 4

D. En opérant rS·eœlement ,sur le numéra'teur du dividende. 15 3 (15 X 4) 60 : 3 20 3 le' : _ = ____ : 3 = ou 1 -. Toujours rendre 17 4 17 17 17 17

.ivlseur entier.

E. En o,pérant sur le déno'mina.teur du dividende seulement. 8 2 8 8 8 4 _ : _ = --- : 2 = -- = - = -. 16 3 15: 3 5X2 10 5

Il ser.ad.t intéressant de demander ·aux .élèves ,la solution d,e quel­~ues exerdces ,par rl',emploi d·es -cinq ,procédés, mais dans la pratique,. US SB borneront ·évidemment à l'emploi de l'un ou l'autre des deux pre­

F. T. _iers.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 62-

L'impôt direct communal ;,1. Bases légales:

'Constitution cantonale r,eVlsce, du 11 novembre 1920 ; loi du 29 novenlbre 1886 sur la répartition des charges lllunicipalcs; loi du 19 111ai 1899 sur le contr{)le de l 'impôt lllobilier; loi des Finances du 10 novembre 1903; décret des Finances du 15 janvier 1921 ; loi du 14 novelllbre 1922 r évisant l art. 14 de la loi du 29 novembre 1886.

'2. Sortes ~'impôt: ·

. A. impôt sur la fortune mobilière e t inllnobilière ' B. impôt sur le r evenu des professions autonomes, les salaires

et pensions; C. taxe de nlénage.

A. IMPOT SUR LA FORTUNE.

Caractères de l'impôt

n) IInpàt réel) c'est-à-dire frappanl les objets sans tenir C0111pte des charges qui les grèvent , ni de la situation générale d e fortune du contri­buable;

b) Impôt proportionnel ft non progressif ; c'est ln conséquence de a).

Objet _ de l'impôt

1. Il1ulleubles bâtis (bâtiments, tunnels, lignes électriques, installations nl'écaniques fixes , etc.) taxés sur les 2/3 d e la valeur cadastrale ;

~ . lmlueubles non-bâtis: taxés sur la Lotalité de la valeur cadastrale;

.;) . Capitaux: taxés sur les 2/3 de leur valeur réelle; les polices d'assurance-vie supérieures rà frs. 5000.-, SUT le 30 96 des primes versées.

:Domicile fiscal

Pour les Îlumeubles : leur lieu de situation. Nota. - Les immeub.l,es sis hors ,commune Ipayen,t

l'impôt de première catégorie à la. -crommune de si­tuation et ,celui de deuxième céVtégorie à la commun e de dO.mici.le ·du contribuable. Les immeu'ble,s éVppal'te­na,nt à des pers'onnes moi··a;les et ceux des 'üontrjJ:lUa­bles domiciliés hors canton ,payent les deux e:a:tùgo­.de.' à. .la commune de situat.ion.

Taux d'impôt

Exonérations

Caractère

- 63-

Pour capitaux: au domicile du contribuable; le domicile des personnes sous tutelle est celui de l'autorité tutélaire. En cas de changelnent de domicile en cour d'année, répartition pro­portionnelle, si le séjour dépasse trois luois.

~1aximum , dans la règle : 3 0/00 pour l' ensemble des deux catégories. . .

De 3 à 8 0/00, sous réserve d 'approbation par le Conseil d'Etat.

Plus de 8 0/00, sous réserve d 'approbation par le Gra nd Conseil. .

Taux extrè lnes act.uels : ;J 0/00 et 22.20 0/00 .

Fortune des étrangers en séjour dans le canton de­l)uis moins de ,6 luois.

Fortune des personnes à la charge de l'assistance. Bâtinlents improductifs de l'Etat, des comnlunes ,

des orphelinats et hôpitaux; les édifices du culte et de l'instruction publique.

Capitaux appartenant là l'Etat, aux fabriques d'é~ glises , aux orphelinats , aux hôpitaux, aux fonds de bienfaisance ou des écoles publiques.

Les éléluents de fortune exeluptés d'impôt par des . lois spéciales, fédérales ou ,cantonales (bâti­m.ents adnlinistratifs de la IConfédération, do­nlaine d 'exploitation des ,Co F. F ., fonds des · caisses-lnaladie reconnues, .de la caisse de re­traite du personnel enseignant, etc.).

B. IMPOT SUR LE REVENU.

hnpôt partiel du ' revenu (produit du travail) et non produit de la fortune.

Ohjet de l'impôt

1. Hevenu des professions autonOlnes (üupôt in­dustriel) hénéfice ou gain capitalisé par 20/3, avec, en plus, 1/3 du capital industriel (inven­taires) .

2. Traitenlents , capitalisés par 4. 2. Salaires, capitalisés par 3. 4. Pensions, capitalisées par 4. 5 . . Rentes, capitalisées par 5.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 64-

Domicile fiscal

((d. 1) a u li eu oll s'exerce l" ac tiviLé p rofessionnelle, avec répartition éventuelle entre les comnlll ­n es , proportionn elleluent 'Ù l 'importan ce de cette ac tivité sur le territoire de chacun e.

ad. 2) e t 3) au lieu où le contribuable a le sièp'e d e son activité profess ionnelle. Si le domicil~ est da ns une autre conUllune du canton , celle-ci p er çoit l'impôt d e deu xièm e catégorie, la pre-111ière catégorie étant payée -au li eu du tra­vail (applicable au p ersonnel enseign a nt) .

({cl. 4) e t 5) ~l la conuùune de r ésidence effec tive.

Tal1~ (l'impôt

Exonérations

;3 . Procédure:

Au r e\ enu capita lisé, sont appliqués les mêm es tau x qu'ù la fortun e imposable.

1. P roduit du travail a gricole.

2. Sala ires d es d om es tiqu es e t ouvrier s agricoles. ;-3, Hevenus exonérés par d es lois sp écia les (rentes

d e l 'assurance nlilita ire trai tem en-Is des agents de la police canton ale, des agents diplom ati­ques, etc. ).

C. TAXE DE MENAGE.

Rempbce l'impôt de capita tion (taxe personnelle). Est p er çue de tous les m énages , san s dis tinc tion

de fortun e ou d e r evenu.

Produil de la taxe par commuJle, va du 2 au 25 % d e la totalîté d e l'impô t à p ercevoir pou r la deuxièm e catégorie.

Ylaximum: Frs . 25.- p a r Iné nage.

Bases de la taxation

1. hnm eubles : taxes cadas tral es, r évisées , dans ]a r ègle, tous les dix ans.

2. Capitaux et r evenu: décla ration a lllluelle du contribuable. Si cette d éclaration ll 'es t pas r elnplie, taxation d 'office et perte du droit d e r ecours.

Autorités de taxation

La commission c01nmunale d 'inlpCrt e t le conseil C01umunal.

- GS -

Divergences tran ch ées par la C0I1111lÏss ion canto-­!l a Ie de l 'ünpôt. (En pra tique, la décision du Con seil comm u nal est dé finitive pour l'Ïlnpôt cOlu m llna l, sous r éser ve de recours.) Réclama ­tions so ut :\ adresser :\ la COlnmune.

Instances cie recours

Con seil d' E tat el Tribunal Fédéral.

Déla is con cernant l'impôt

Pénalits

Ren1Îsc d e la d éc la ra tion d' imp<>t: 1:') févri er. \ 'flltatiolls d ï m lneuhles e t d e capita ux : 1er février.

Hécla m a tion : fixé par voie adminis trative dans ch aque COlnmune.

Payem ent : Idem . Recou rs a u Conseil d ' E tal: l a nnée dès noti f ica­

ti on du bordereau d' Îlnpôt. Hecours au Tdbulla l F 'édér al : :3 0 jours dès no­

tification de la d écision du 'Conseil cl 'E la t. Ha ppel d 'ünpô t : deu x an s. Hép étitiol1 d e l'impôt in dû : l an .

Om ission de r em ettre décla r a ti o n d'ünpôt : am en ­de de ;') ù 200 francs .

\ Iulation s d 'ünmeubles non effectuées: aInen cle jusqu'ù 15 francs.

Sou straction cl 'imp C> t sur forlune ou produit du travail sala r ié : ] 0 fois le droit dé tourné.

Contre cette am end e droit d e r ecours au 'Con seil d 'Etat , da n s les 1;') jours .

~ Pensées ~ AveZ-Va ll S a H a i l' e à l 'amou r-p l'opl'e ct à l'j l1'(-ér ôt vou s :avez b eaLL

Avoi l' n melu Jes p lus grancls ser vice' , vouS' avez l' éch3Uff é clans vot r e sr in ri es vipè l'es.

L a mécUsa nce est ,la fiHe immor( ellc Do l'3mOUr -ipropr e et c1e l' ois ive t é.

* * * Tl ,f a u t p en ser à tou t 8utre ch ose qu 'à -ce qu 'on v eu t oubli er.

Page 15: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 66-

0===========================0 NOS PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

0===========================0 SOl\iJMAIRE. - ' Les heul'e,s lentes. - Le « mauvai,s élève ». - Le!>

conversations. - Le ·puits. - Pensée. - Bal'l)Qteu.'e au t.ricot.

~~ Les heures lentes ~

COJnbien les heures de bonheur Qui viennent sourire cl nos rêves ) Sont toujours J'ares et l'l'Op brèves Pour les désirs de notre CŒur!

Pour nos pauvres ames dolentes, Qu'elles s'obstinent cl cl urer Les heures qui nous voient pleurer! Oh ! comme elles sont lentes, lentes 1 ...

Qu' ils nous paraissent longs, les jours Dont sont faits ces heures cruelles: Si nous allions souffrir toujours, Avec ces heures éternelles! ....

Lentes, lTIais cruelles, non pas; Car c'est des heures de détresse Que, dans notre exil d'ici-bas, 'N,ous achetons notre allégresse!

Et, pOUl' ceux qui savent tenir , Ce sont, après les heures sombres, Les heures de bonheur sC/ns nombre Qui ne devront jC/mais finir 1 ....

Le "mauvais élève" n est ordinaire d'entendre pal' « mau\f.élÎs élèves» ceu:;i (Lui so nt

' rebelles 'aux méthodes normal es cl'écluca lion, ct qui, n e se plillll t Pil'" .. \ la disdpline Ll - ,renseignem ent c.lasskjue, n'en obtiennent a ucun ,profit. Il e.st -gé.n éraJ.emenl dit cl' eux CJu '« on n' en peut rien tirer », De~ pédagogues é l.airés s'ont d 'un ,avis conlra.h"e, et. pens'ent assez volon­tiers -que J,e « mauv,ais élève)} est 'l'enf.Fln t dont ]e mai'tre n 'a J);{lS su reconnaître et utili se r l es aptitudes.

s - 67

« L' en Ïc-lnL le ,plus té)2'cl', le plus pal'csseux, comm le Iplus lourd, pst toQujours au fond.' capable de s 'intéresser à qu elque chose clans l e eC1T.lc clû ses etudes: quelle chose? Découvrez-la ct prenez-Je par ce cô l'(~ . T el 'qui FI toulcs l es pein ' S du mancie à apprendre à lire, ealculcJ'è1 l'i1cil ment ct. pa l' conséquent volonliers; iet ,pOUL' qui l,a gT8mm aire l' s t un c enn emie pel'sonne.ltle, voiL CrUll œ il iplus doux lIa géographie. U tili scz ,l eurs ,préférences, qui sont des apt ilud cs, lan cez-l,es clans l'ordre dï(lées avec lequel l eur intelligence a .J e plus d'affinité -'; il,: .T'r éi,ahliL'onL bienlôt solidement. » (Rousselot.)

Il faut noter, CC;}Jellcll-1l1l, que ces remarque::;" quoique tl'ès exac tes, so n i. cl 'une Flpplica tion diHicile ' dans un e clirse où le maîtl'e, ,astreint à Uil c ll sc ignelllE'lH ,moy811 eL ;'én él'.g 1 , ne ,peut tenir comp te des apti. ­lLHles J1 a,l'ticulières que clnns un e meSUl~ e res treinle, pal' lîmpos'Si'bi'IH é matérieHe où il se trouve le se cansa'cr er slpécialcment à chaque Nève. EUes se ronL au contraÏJ'e bien plus [;Jcilernent utillsées rlnl1s l' en se ign em nL particulier.

Les conversations Lon3que Sé.llèque - s'il vous souvient ,d'un prècéclent bill r.t -

conseill:üt à son ami. LL1Cili.us l é! Ipratique cie ]'rxamen {le ,consci ell ce Ch8 qu e soir il lui de,manel ,aH cIe passel' en revuc s.a journé9 en sc po ­sant cleux. question: « En quoi ai- je été meilleur 8 LbjOUrcl'l1.ui '? En I[Hoi ai-.i e é Lé main.' bon '?» Ce:-;l, njoulaJl-il, Ull cxcl'ci cc ll'è':-; ~, n ­

lutail'e.

A l'exemple du pl1.ilm:iolphe l,a tin, ct tout en j eta nt un coup d'ex.'il SUI' r nsemble cle la, journ ée finie, il serail fort pl'ofi'ta'bl c d 'insister SUl' quelque poi,nt particuliel' , Pal' exemple, un qui e,st ,Lrès ... féminin ct qui nous revi enL de :lJ'oH: ,l es conversa tians. En agisSèUtl El ins i, le­G 01J1'~: clr nos entretiens se modifienaiL vite: tout co q'ui e31 contl'nire à la I)ienv Hlan,ce, à. .la cha rité, à ,la .' imple ju s tice, ne Lm'lel'ait pas à ell 6tro banni.

A\lèmL dc nous enclol'mir, posons-nous .clonc cetie 'première ques­(ion: « De Jui ,ai-je parlé aujourd11llÏ? de '\Œ.me X ... , cIe ,\/Ill e S ... , (le' lll es sl~périeur.s, mes égaux, mes inférieurs? Et. qu'en ai-je dit?» A cetlo seconde question, l es différentes ,conversations ,cie la. journée se ,lèvcn L comme CI es a.loueUes d'Lm 011[1 mp de b1(' .. Ip~ut-ètl'e mé.lnngé d'ivl'aie. On entre ,aloQl's plus avant clans .la cons,cience, et, POUl'S\.llVant lïnteJ.Togatoil'e, Olt se demande: « De qui ai-je parlé en bien'! et d e comlJi en de Iper 'onnes en mal? »

A cles~ e in , ce sont cleux. ,formul es cliffércllte,s : cie qui? clans 10 premiel' CRS, ,presque un singuli er. Car il est si rare que nous parlions en bien cle beaucou.p de personnes! ,Xous avon.' loujoul'S que.lque plainle à. formuler ou qu e.lque critique là faire. Et nous trouvons si souvent que les 'autres ngissent cn mal à not!'e endroit , sans nous .

Page 16: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 68-

rendre compte que, cle l eur côté, Ï'lspoulTaient nou s aclresser le même

re'pl',oche !

« De comlden (1e gens ,a i- je parlé en mal? » Question de plundit.', cette .fois, J e ne reponll'.ai pas comme Alceste ,à Célimène: « Vous l1'elil

,épargnez point et chacun El son tour». :VIl:d s j,i es't cert'R,Ùl que, pour l):lus cl"u n e d 'entre nou', le IplateauLlC' la balance s'abaisse clu côté ,où il ne è1evl'i'dt pas ,pencher. Notre pauvre llR"tUJ'e humaine est a insi faite qu'e'lle 'CI. <besoin de se ra.ppeler S'auvent les Céll)a.ctères de l.R vraie charité . . Laquelle ne \ oit point de mal ou du moins LrtLénue, est (lis­crète, ,cherche le hien pour lemettl'C' en ,lumièr,e, a loutes les ,])eHllté,~

que ,lui prête sa int Paul clans un chan! ineffable.

A 'peine certaines personnes ont-elles épl'Ouvé Ull l ége l' f!'oi.s:-\('­ment un petiL manque cl'6.p:,l'l 1'(1 s, qu'eUe, ' s'empressent cl'C'n fnil'C' le 'ujet cl~ leur ,conv el'sation. Elle- l,cs g l'ossbsent., .l es eX-:lgèl' en t C',t

prêtent ,alH! nutl'es cles intentions qui éUüent fort loin de IC'ul' IP ll St'e.

Il en est. cl"lHl'1reS, vous en cona,Hissez comme moi: qui se f,JRU ent de n e jamais manque]' de charit.é clans l eu]'s conversa,tions. Cause-l-oM av cell es ])enda nt s quelques i.n sta,nts? Tout ,se I))asse à mcrvei,He. L'entretien ,se poursuit-il? Aussitôt :aPPHJ'aît ,le c-O IT,ec,tif bien ,co,nml, la restric'tion qui atténue ou moclifie les ]lremièl' es ,pnrol(':-; ,tout P.R cl'élog-es: « ,\'fm e X ... ost, très ])-011ne. « n1<a iS'», clans 1 e,Me eircolls,tanc c.

. 'eHe vient (l'agir ' cl'une ,f,açon toute contraire à ses h~\bitu{les. - Savez­vous ce qu'i1 fait ,\f1,l e S ... ? Elle est fort 'chRl'Îtahle, '« meds» c,lle ~ r efu sé du s()cours à tel le fa.milllf-' en ddl'es';:.;c.)} Ou bien: « Elle n 'a: pas répond Ll à mon app el c n fa, C'Ul' de tell e a'uvre, en clonnn n! de son re.fus l1l1e excuse qui ]) 'e ll est; pas une ... » El l 'on cO ll!jnu e, :-;111' ce. ton, dépassant 'parfois, eL cru ll emcnt, l,a, mesure,

Ce qui est ju .. te, c' st ,de sïngéni,er 10ut autant à clécollvrÏl' le.­biNl qui sc trouve en ohacun. Il y ,est, plus ou moins alpparrnt ou caché, mais il imporl e cIe' ,laisse!' clavart1 8gc {l e coté le,s' imlr)(,l'fectioJl~

et Inême l es cléfR.uts cles autres.

Il en ,est qui, 'effraient ,au (l éhut. de ces enquêtes journali ' r cs, ne voÏl' combien, sa n s m,a lice ni méchanceté, elles lais,s'ent ]i:b1'e ,cal'1'ièl'e à leul' ,langue. Mais hientôt, g'pâce à ]a mai1rise que 'l 'on acquiert, Ulit

progrès sensible se réa ,lise. Alors on atteint à 1ïc1éal cle l' a,pôtre s;ùn!' Jaoques: « Celui Jui ne pèche pas par la. langue est un homme l),nrfait.. »

Conclu 'ion toute ch rétienne de c1eux qu st ion s l'ema,l'fI unbl cs pg­sées par un païen : « En quoi a i-j,e ',té meilleul' aujoul'Cl'hui '? En quoi a i,.i été moins bon? »

CC'st à chacun cl'y répondre .loyalemen l haCfu e ,i OUl·.

5

69 -

Le puits

Orifice Jlluel, sombre bouche inquiétante, quel vertige recèles­tu ct d'où vient que n1a petite fille aux joues roses aÎlne tant là se pencher sur ta Inargelle grise? '.. Est-ce ton n1iroir secret qui l'attire? Ne cherche-l'-elle en toi que son image rayonnante sur un fond de ltu11ière et de ciel? .. Non.

.. , Tout au cœur de l'abîn1e dort une eau imm,obile qui n e s'l'claire que d 'un fugitif reflet. Le soleil ne la transperce jamais de ses aiguilles d 'or et ne lui donne ni la joie ni la vie . Solitaire et glacée, Elle reçoit de très loin le sourire des rayons qui glissent aux flancs ùu puits, et dont la flanune oblique n e s'attarde pas longtemps clans cette cage -étroile.

La petite fille qui se p enche ne cherche ni , son visage dans ce mirojr , ni la griserie d un dangercux. vertige. Elle a simpleluent pitié - elle me ra dit - de cette pauvre eau prisonnière, qui ne peut ni courir ni chanler, et qui ne remonte il la lumière que lorsque le sea u va la chercher au fond de sa geôle, mis éricor­dieusenlE']ll .

r\ lllesure qu'elle s'élève, elle ra) onne, elle s'allège elle res­plendit. Les gouttes du trop-plein se détachent :) rcgret et reLom­bent dans les ténèbres avec un e petite plainte infiniment triste. Au bou t de la corde t end ue regardez , regardez briller fréli1ir, chatoyer l' eau délivrée!

Où ira-t- elle? ... Qu'en fera-t-on ? r\ quels obscurs usages est­ellC' destinée? ... Peu lui importe : celle qui désaltère les hommes est elle-même perpétuellement aHérée de clarté, et maintenant que la voici en fin ren10ntée Ù la surface, elle boit, eLle hoil épcrdlllTIcÎü le soleil cru i coule des vastes cieux.

Le sort le plus doux qu'ell e veuille est d'êlre r ,';pa ndue Ù la surface du sol. Alors, multipliée, gonflée, elle court en frémissant sur la lerre magnifique. Il lui Semble qu' elle est devenue tout ù coup ruisseau , rivière, océan e t qu'elle ne tarira jamais. El1c rafraîchi l' un p u d'herhe, noie un moucheron , emporte un f{~ tu de paille' comme un torrent e111porte un arbre, et ne cesse de bril­ler , h eureuse, enivré,e de soleil, de soleil, de soleil! , ..

Elle 'e tarit bien vite? , .. La terre, impitoyablement , la dévore. L'ardeur m êm e qui la pénètrE , rèpuise e t lllel fin ù cette course raüc. Qu'importe ? .. . Elle a vécu.

T ,'autre celle qui ne l'l'monte pas il la surface et qui dort au fond ' c1e rahîme, est un e t'au morte et sans beauté, La petite fill e attendrie la regal"de, soupire, e t se demande pourquoi l'élément dt' "je <:-t de joie est ainsi prisonnier là jal11ais dans l 'obscurit6. La petite fille médite sur le luystère douloureux enfermant en tre des pierres cruelles C-e' qui est fait pour sourire, psalmodier. clésalt<~rer

Page 17: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 70 -

les plantes et mouiller les luisantes phllnes des oisc3.ux. La p etite fillc ne sait pas encore qu 'il ~r a des ân1.es pri sonnièr es COlll11le les

caux ... Elle en r encontrera p eut-ê tre plus tard sur sa route , de ce '

clOllloureuses captives impitoyabl em ent Inurées , hrülant de se déverser com111e un torrent au d ehors de leur sombre geôle. (:0111-b il:' 11 , c0111bien de sources muettes cherchent ~I s'épal\ch er , ù ren­co ntrer la lumière et ù chanter elles aussi la louange du ,Cl"éateur ~

Bouches inqui'étantes ù force de silence, qui déliera' os lè­vres ? ... Eaux glacées dan s vos mornes profondeurs qui vous

l'pchauffera ? ... Pellse alors petite fil1 e aux joues roses, 'ù ce tte corde moui.l­

lée 'CJui descendait dans la pénOlnbre; pense à ce seau d'où torn­haient goutte ~l goutte de claires larmes désolées; p ense ù ton sourire qui accueillait t 'eau conUl1 e si tu eusses partagé son allé­gressc cl',évad ée lorsque radieuse eHe surgissai t hors de 13. nu11'­gcl1c ronde; e t souvien s-toi alors de la grande leçon de misl;ricord e que je t-e donn e, cht' re ignorante, près de ce puits ...

-rd . Rn]']'(Jre-Affre.

Barboteuse au tricot, pour enfant de 1 an.

:''1 0 cl è 1 e « BOB y »

Elle se tntvaill e ave,c de la ,bine 4 fils, Riguilles ~·o 4·. :,Ioltt er 25 mf'l.mes pOUl' le bor d el'un e jam'be, et tricoter 22 aig- . de tra.vail un1 (une a ig. à, !'endroit, un e aig. à l-enver s). :,{onlel' à nouveau 2:1 111.

pOUl ' le ,bord le la. seconde jamlle et faire 22 ,aig: . Repr ncll'e ,le. ' 2:1 111.

laissées, ,a jouter 16 m. ,R U mi,li èu ,pOUl' rentre-jamb e. Av ec ces (iG m. obtenues, tricote!' 40 t. (80 Rig.) tou t à l endroit . On pst ·à la taill e.

Tricoter maintenant l es 10 premières m. ou travoil urù (1 aig. 8 l'en.droit , 1 aig . à. l' env ers) 'es 10 m. su ivantes ,tout à l' endl'oit, l c:-:; 26 m . du milieu au travail ul1i , .les 10 m . suivantes tou t. à l' endroit et 'l es Hl der nières mf'lilles au tr avail uni . B·.aire a in .. i 26 (lig. Aj-outel' ci e chaque càté 30 m. pour les manches. qui se tricote ront enti èrem ent FI,U tra.va ill Ulli. Avec l es 12G m. ol)ten u es. faire G :a ig:. en ,conti nuant le

travai '. comme indiqué. On est. -à l'en colur'e.

Tricoter 03 m., les mettres SUl ' une Flig:. ,auxitli ai l' e et üavai11 er a.vec l es 63 m. qui l'esten t IP01W un des côtés. Tricoter l es 3 p rem ières mailoles du càté de l'encolur e, tout à l 'endroit, l es 10 1lTI . s uivantes ::lU

travail uni, pus 10 m. tout à l' endro it et 'es 40 dernières m . au travail

uni. Faire .ainsi 24 aj,g. :vl ettre les 13 premières m. sur une aig . auxitlif'lire. Avec les :JO m.

qui reslen t, faire 2 aig. pour l' ~I aule .

-71

Il'lo~m~-I-nIl~IIIIII~II~IIIIIII!!lilï ~·I()"?'I .

-~

+n >S'ot

--

, _ . ------,1 ''-'"'' l "'~q-'------1

'}r <,,, m

:\'Jorlèle Lap' ace, ~.r ont J ·eu~ .

Hepren clr:. il es G3 m. la iss·ées et fa i l'e .le second càté pal'eil au pre­miers. A.iou ter 26 m. a u milieu pour ,l 'encolure au dos . Avec .' es 126 m. obtenues, tricoter 30 ,a ig-. en ,continu,ant le dessin formé pal' ùe ·chan­gement de tricot.

Lâcher de chaqu e cà tè les 30 m. cles manches. Avec les ()(:j m. qui restent, faire 26 a ig-. Le dessin est terminé, tricote-r !10 t. (80 a ig .) tout tà l'e,nc1roit . Tricot81' .25 m ., làciler .1es 10 m . d u milieu et .faire ave,c Jes 25 m . qui res.tent 22 a ig: . de tl'avai'_ uni pour les bords .cl·une :i a,mbe. Reprendre les 25 m. 'l a is 'ées et. fa ire 22. .a ig. pOUl' lIa s 'econde .iarnJ)e.

Pour les poignet., relever les m. des manc:hes, soit 20 11'1., ·et tl'i ­,cote r 12· aig-. de .petite càte', 1 m. ·à l 'endroit, l HL à irenvers .

Page 18: L'Ecole primaire, 31 janvier 1932

- 72-

POUl' Ll' co] , l' el CV CI' louie,' l e.' m, l e l' e n colure ct ll'i co l l' P t.. 1;2/1: [\jg, ) à r enc~roit.

Coutll' e ,à ,l'ai g- , 1('s càtés et l es man,cll es , Pli " I' l e petit 11 01'(1 cl l-'~ ,i,ambes et le couclr e 8 !l' Rigui Je , Foso l' 3 j)l'e .' s iolls pOUl' f e l'm e l' ]<111 (-\ l' ­

bol ou s à l' e nt1'C-.Îê:\11liJ e,

l ' Hiro un Ip e ti t. cOl' clo n, l CL',milJ é 'p HI' c1 c u~ Uo cO Il S', iL' p8S.'C I' ,t l ,

n ou l ' cl LI lH-1 s cl e r cn cohn'c,

<>~ Pensée ,~

SO ,\'o ilS cam 111(' 1'0 i sc CllL p osé p ou l' llll j 11 ~ 1<'1 n t

S ur cl eS I' ~lme aux. Il'0,]) fl'''j AS,

Qui se ll'L ploy el' 18 ])l'anchc, m a i .. qui ch n n io pO ul't,<'I n 1-,

Si:lC il i lllt. qu'il CI cl es 8il ~s !

Un témoignage peu suspect

On co.lllaÎt la 'haine sataniquc avec laquelle Voltaire co III h~ü ­.lil la r eligion' et tout ce qui s 'y rapporte, \.u ssi son hOll1m agl' a ux. .1{' ~)Uit-('s, st's anciens maltres ne risque-l-il point d' être tax. é de I" clw complaisance 'Ù ]' ;gard de ces r eligieux,

Voici comment il (')1 parle dans une lettrc qu 'il a écrite en 174G: « .rai été é1evé pendant srpi" cms ch ez des honlll1cs qui se donn ent des p eines gratuites et infatigables ù former l'esprit- et }ps mœurs de la jeunesse .. , J 'ai eu le bonheur d 'être l'ormé par p lus d'un Jésuite du caractèr e du p, Por-ée .. , Enfin, p enclatJt le sept années que j'ai vécu dans leur 1naison , qu 'ai-je vu ch ez eux ? la "ie la plus laborieuse, la plus frugale , la plus r églée, toutes leurs heures partagées entre les soins qu'ils nous donnaient et les exer ­cices de leur profession austère, )}

Ce que Voltaire dit dcs J ésuites pourrait s 'appliquer ù tou s les ordres religieux ou congrégations qui s'occupent d 'enseign em ent ct scrait la meilleure r éponse ù ceux qui, aveuglés par l'ignorance, les préjugés ou le sectarisme, m·éconnaissent leurs services et les traitent de pieux fainéants ou de gens conduits par la vénalité,

r. . ~ Banque Cantonale du Valais

SION Capital de dotation: Fr. 7.000.000,- Réserves: 1.530.000,­

GARANTIE DE L'ETAT DU VALAIS

Bilan 1917: Fr. 25.000.000,-; 1928: Fr. 58.000.000,-1929: Fr. 66.000.000,-

Agences à Brigue, Viège, Sierre, Martigny, St-Maurice et Monthey. _ Comptoirs à Montana, SaI van et Cbampéry

Re}1tl'ésentants dans les I>rincipales localités du Canton

Correspondants en Suisse, à l'Etranger et dans les Pays d'outre-mer .

1 ~:aile Ioules opérations de banque aux meilleures conditions LHA:BRE FOnTE. ____ ~TION DE CAS=~:J V oici le chanlpion des pOletatives

Inachines à écruee

Vou s n e pouvez vot.'" une

I·O~TlSCH RiRES S.A. "

"CORONA" sans ép t.ou CJet. le d'st'" d .

fa posséder

Démonstration sans engagement Facilités de paiement

Agent "Corona" Savièse

ESSAYE Z 1 CONVAINQU EZ-VOU.S 1

1 ~ ~!~ ~ ~Er;:f'! -rO~D~~ ~N~ ~v~9~u= ACCESSOIRS - TOUJO.U~S D E PREM!È.RE, QUALITÉ.

à LAUSANNE, M.ONTREUX (Place de la Paix) et VEVEY.