L'Ecole primaire, 30 novembre 1944

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SION, 3G Novembre 1944. No 4.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

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lombard, al1lCÎen sOlldat d'A,frique, dont le re,to:tl:l' au travail de· la terre est malaisé, a'près le choc psychologique que la guerre lui n fait subir. C'est ·l'occasion de be·Hes cles·criptions clef) rirhel.3 cultures lom,hardles et dels mœurs de cett·e opuùent,e 'province ita'lienne.

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p·ays. Que'lls ,ét1'langes tCrimine!]s s,omt donc à l'œuvre? A quoi 'cet ap­,parei.l doi-t-il servir? Où s'·est-H l'Mugi.é après sa disparition mys­térieuse d,an.s ,les Al'pes? Vous le saurez en lisant ce pal,pitant roman d'aventure, qui 'a remporté le premiE'r prix du concour·s du Feuilleton su.isse.

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19.4-4-. No .4-. 64·èl11e Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCltrË VALAISANNE D'ËDUCATION

SOM\ 'IAIRE: COMMùN ICATIONS DIVER E~': POlU' le Noël dll

'o l- :a1. - T I'üV-:l,lJX ll18'llUe,l, Cil '\ Ll e rl-u b l'evet (l e ca,parit é. SecourB aux enfant.s . - Il'0 luventuü.l s adre.'se ~l tous . PARTIE PED \.GOGIQUI~ : Un ClJIT 1 de J' en fa;nce et. de il-a jeunes·so'! val'a i . [ll1Jle. - A pl'O'pOS {Iïnstrudion ·ci jque. - Un 1'e(1'l'e 'scmcnt nécessai1~e. - PARTIE PRATIQUE: Langu e française, cen~res

[' intérrt. - T,li ' m e Ip l' ovosé aux examen ' péé.:agogicIu es cl . -.1'13 -

crue. . - Fiches sco·lni l' cs. - BIBLIOGRAPHIE.

Pour le noël du soldat Un e section splkiale du service des œuvres sociales de l'ar­

mée a été chargée par ]e Général d e préparer et d 'exécuter l fjmc

NOEL DU SOLDA.T E ll e fai l appel ù la gén érosi té de tous les cepcles de la po­

pulation pOUl' l'ecllej lLil' la SOlllme de 1 million t clenü le francs nécessaires pour l'exécution de s·a tâche.

Le Départcment de J'Instruction p u] tiqu e se fait son jl)­

ter.prète auprès du .personnel enseignan t du can ton du Valais et l'invite à prêter un concours actif ,1 Ila vC llte d ' insignes qui aura lieu les Ç) et 10 décembre 1944.

Tous les maîtres et maJtresses valaisans auront à cœur de faÜ'e com.prendre ~t leurs élèves que vendre le plus grand nOI11-

bre cl'insignes poss ibl e .. era pOUl' eux la meill c lIre 111aniè re d'ap ­porter un salut mnjcal et une pen 'ée de reco nnaissance à leur' papas, ù leurs grands frères, ù tous ceux qui , sou s l'llnifonlle, 1110ntent une garde vigilnnte pour le salut cie 1..1 ,pntrie.

Le Chef (111 DépartcJ1H'llt de l'Instruct ion publiquc : Pittf'!oz.zcl.

Travaux annuels en vue du bre\7et de capacité POlU l'mulée 1 D43-1944, le personnel enseignant non encore

-en possession du brevet de capacité avait Ù. analyser l e "reular­quahle ouvrage de IVLM. Aubert e t \ïre t: « L'Ecole vivante par Jes centres d'intérët ». Les trava ux devaient être envoyé' aux

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Il'lspectém's "pour 'le 1er septembré. Beaucoup :sont "parvenus" à ilestinahOll';' ' les ' retarditaites soil't priés de se ,mettre en règle le plus tôt possible.

Pour dOlu1er ' une suite pratique à l'étude d.e l'ouvràge de l'vlM. Aubert et Viret, les instituteurs et les institutrices non enOOl'e en possession du hrevet de capacité v@udront bien, pour' .l'année 1944-1945, préparer un centre d'intérêt en s'inspirant des modèles partIS dans ,l'ouvrage préCité. '

Les candidats au brevet de capacité pour 1945 enverront leur devoir à ieur Inspecteur avant.le 15 mai ; les antres, avant le 1er septelnbn~ 1945.

Le C~1ef du 'Département de l'Instnzctiol1 publique.

Croix ... Rouge Suisse, Secours aux enfants Récapitulation, Sou Hebdomadaire

Agettes Ayer La BaJŒl;laz Bouveret Brignon Chalais Ch amoSOl1 Champlan Chippis Collombey Martigny Grône Monthey

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181.80 St:Pierre des qlages 77.40 Saillon'

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107 .30 . 178.45

20.- Saxon ' 33.65 Sierre 41.90 Sion

399.75 Venthône

203.90 5.50

6191.90 3653.75

96.-7.-

12.-88.-

136.05 Vionnaz 3564.50 Vollèges

39.70 Divers 3667.25

Total Fr. 20,501.82 Sincère et chaleureux 111erci aux dévoués collaborateurs.

En quelques luois, 20,000 franes ! Ce résultat est réjouissant. Et pourtant, 25 communes seulenlent (il y en a 170 en Valais) ont versé leur contl'ibution. Tous les écoliers valaisans veulent pren­dre part à la coHecte du Sou hebdomadaire. Le personnel en­seignant se doit de les aider.

Demander renseignements et matériel ,de collecte au Secn~­tariat de la Croix-Rouge: Monsieur Elie Zwissig, Sierre.

Le Caissier du Sou hebdomadaire: Ul. Cl'ettCl:Z, inst.

Pro cluventute s'adressè à tous La vente annuelle de Pro Juventute est devenue u~e vraie

,h'adtition, suisse. EUe le inérite sans doute ei .le puhlic, en répon­dant chaque année à l'appel de la fondation, témoigne ainsi ~ confiGnce et sa gratihtde. Confiance, certes, puisque depuis tant

- 99 ~

,d 'années notre grande œ.u'~l'e nationale voue sa sollicitude , à ,n.os .ieu~es et ' n 'a cessé d'être à 'l'affût de toutes l~s initiative.s, de loutes les lacunes à cOlnbler. Gratitude aussi, pUIsque ce faisant, elle assure l 'avenir de notre pays car qui nier-ait u'n fait devenu évident: ]a destinée d une nation, dépend de la santé physique ' e.t m,orale de sa jeunesse?

, Cette ,an~ée l'essentiel des recettes doit être consacTé à l'ëc.olier de chez nous. L 'école se doit donc donc une fois de plus de collaborer activement à cette calnpagne de dé<;.embre.

Le secrétariat géné'ral de Pro Juventute 111et à 'la dis.posi­tion des pédagogues qui en feront la demande une brochure intitulée « Un centre d'intérêt s'cO'laire » et qui est due à M. J. Pithon, instituteur. Ces quelques pages pepm€ttront aux édu­cateurs et éducatrices de consacrer à Pro J uventute une It1çon de choses, une leçon dé dictée et de col'nposititm, sans oU'bliel~ le 'calcul, la géographie et l'l;üstoire. N'est-ce pa~ ,là le Iueilleur ,moyen de préparer la jeunesse à corIlaborer ?

. Prière d'a,dresser les demandes au secrétariat général de Pro Juventute, Seilergraben 1, Zurich, qui fera l'envoi à titre ,gracieux. '{ '.

, « Les grandes ,pel},sées viennent au cœur», que l'on s en SDU­

vienne quand les petits vendeurs et ve'ndeuses de Pro JU\7èlÜU~~ -Viendront fra'Pl?er à nos portes.

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,~l}[]E PEDÂJGOGJIQu~l '" """,~

Un ami de I·'enfance et de la JeuResse valaisannes, « 11 ~1) y (l pas une plus grande pl' P. lWC' d 'amour que de clon­

r;el' s~~ .vle 1)~Lll' cellx qu'on a~111e » . Si J on applique cette règle evange~lql~e Cl l apostolat anhailcooJiquc cl LI Chanoine J U LE 1)

GROSS, fondateur de la Croix cl Or valaisanne on doit le saluer comme un véritqhle aIU} de la jellll P génération ..

. . Av.a~t la croisade du Chanoine Gross en faw'ur de l'éduca­t~O~l abstInente, des homnles de cœur avai ent compris la n éces­slle de ,proté?,er les enfanh contre l ' influen~e corruptrice de mœurs d~ bOlssons. La presse valaisann e des alUlées 1890 élève qU.eJlql~efOlS ~a .voix en ce sens. ~n octob]' 1894, les Evêques Sl.1Jsses ont ~nt clans leur avertIssement dont Mar Adrien de ~~'e~l~, de S1On,_ fut 1: premier signatajre cOlnnl~ doyen de 1 eplsco~at: « Un devol/' 1 mportClnt qui s' impose particulièrem.ent · , de nos .fours ([ans l'éducation de la jeunesse, c'est de la prému-.

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nif à Lemps contre ['obus des boissons... Qucmcl des pw,pnts aveugles gâtent leurs enfants, il en résulte souvent plus tard un goût fatal pOUl' les .iouissances des sens. A plus fode l'aison est-il inconvenant de donner des boissons C'nivrrmtes cl des enfants. Elles sont pOUl' eux, èL 1([ lettre , W1 poison. »

Ces paroles si nettes auraient dû clé·cider les familles catholi­ques e t leurs délégués scolaires à entrer dans la voie éducative indiquée par les Evêqlles. L'iu1mense majOlité de ceux que 1 ap­pel épiscopal 'concernait ont fait la sOlude orej1] e, e t le m a·1 a con tinùé ù produi.r e ses fruits enlpoisonnés .

Le jeune chanoine Gross a ouvert son ·cœur ù la pi ti é. Vicaire dans un e région viticole, il a touché du doigt lu. grande D1isère d e tant cZ'enfants victin1es -de l 'h érédité a,lcoolique, de l'accoutuman­ce ou plutôt du traiteulent le plus précoce possib~e à l'alcool, bientôt suivi de l' elnprise dune anlbiance où le vin était roi. Il a longtemps h ésité devant l inlnlensité de la tâche. Finalement la charité sacerdotale l 'a enlporté. Le 1er août 1904, avant le dîner de 1.a fête patronale de L ens, il prend un engagement d'abstinen­ce qui signifie aussi 1a prOll1eSSe de se vouer à la croisade anti­alcoolique.

Dès le début d e son action pour la sobriété, le chanoine Gross a son gé à l'enfance. Le l3 juin 1905, i,1 a fondé à Sion la prenlièr-e section de la jeunesse abstinente. Son sennon ù l 'Egli se du Collège a reconunandé aux jeunes a udileurs 1 esprit de sa­çüfice. Puis la troupe juvénil e est 1110ntée ft Valèr e pour Ull pique­njque en plein air. Enfin la frBiche phalange s es t diTigée vers Longeborgn e où le P. A ncZré Perl'uclwucl) 'meTnhre de la Ligue

...-catholique suisse avant l'vI. Gross , a confirmé la bonne vo lonté des nouveaux croisés.

En cette année 1905, des sections de la jeunesse abstinente se créent enco re ù Grône, ù Ayent, à Lens e t à Chcrmignoll. M. Gross é tend Je InOllveluent a llX Ecoles nOI'males e t rtllX Col­lège.'.

Il es t claü' que le fon lateur d e la Croix d'Or n'a pas pu diriger personnellenlellt iles groupes dispersés. Il a heureusement trouvé un appui efficace pal'mi les échzcClteul's. Plus d 'un régent de la vieille école comprit la valeur p édagogiqu e cl :>- l'éducation ahstinente. Le 15 février 1906 eut li en à ~Ilartigny un e réunion de 23 lllembres abstinents du personnel enseignant. S'inspirant sé­Tieusement du principe que prévenir vaut lni eux que guérir, 0 11

y rechercha le Inoyen le .plus efficace d organiser (l es sections juvéniles féd érées sous ·le nOln d e « Réveil ».

Le 1er Blars 1906, la section des enÏanls abstinents de Nenclaz) -dirigée par H. P ., vi'Caire, cOHlpte une centaine de lneln­bres. Une réunion des d irecteurs (lu « Révei'l ) , décide la -fon-

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dation d'un~ Ligue d'tns(-ltuteul's ' àbs'tinénÛ qui est pr~sid~e par M. F. Pel:r~udi'n, de Semb~anç,her.

Entre temps ', le Chanoine Gross a pOUrSll1Vl son travajj. de' pénétration dan~ les écO'le.s ,supérie~r<;s. ~ous le nom de « V a.le­sia intrepida », J'l a orgamse une federatlOn cantonale de 7 sec­tions d'étudiants abstinel)ts l'ecrutés dans tous nos établissements d'instruction. Les. collaborateurs se laissèrent gagner par . sori enthousiasme et devinrent à ~eur tour des fervents de l'éduca-. tion abstinente. C'est ainsi que M. Adrien Puippe parla dans des réunions de nos devoirs envers l'enfance.

La calupagne de la Croix d'Or attira l'attention des au­torités scolaires sur les dangers que les Iuœurs de boissons fonl courir aux jeunes. En 1910, la Société valaisanne d'Education, présidée par AI. l'obbéG. Delaloye, rédigea ' une pétition {~n ce sens.

Pour intéresser et instruire les participants du « H.éveil ), JI!/. le Chanoine Gross sut se faire enfant avec les entants. n recourut aux projections, aux récits, au théâtre, aux nlÎses ' el~ scène. Il . mit sa phl1ne au service de son apostolat et. rédigea çies histoires et des pièces à jouer. Pour Inieux atteindre sa c]ientèlè juvénile, il fut le prem.ier pionnier du scoutisme en Valais, non sans rencontrer une vive opposition. Ses initiatives parfois assez hardies n'eurent pas Je don de trouver l'agrénlent des gens s:lges et précautionneux. Et Don Bos~o? Et que disaient les scrihes et 'les gens du mêIne acabit en voyant le Sauveur devenir rami des petits Gali'léens qui n'étaient guère tirés ft quatre épingles? Le Chanoine' Gross a suivi cet exemple sub'lin1L' ~I ]'(~gard des enfants ,du Valais.

Entre 1905 et 1910 les organisations juvéniles .le la Cl;oi.r d 'Or ont surgi CÜllHme des fleurs au printemps. Toutes n 'ont p~s eu longue vie. Mais le prolIlOteur de ce luouvenlent bien.faisant. ne s'en est jamais complètelnent désintéressé' il il '-ioutenu ' ceux qui se sont engagés dans la Inêm.e voie.

11/. le Chanoine Gross est 1110rt le 24 JUln 1937, à la fi'le de St Jean-Baptiste, précurseur abstinent du Sauveur. Son dernier geste était en quelque sorte une gentillesse pour des ('nfants .. : il est tombé d'une échelle en cueillant des cerise') pour ,:;nx ; cet a1ccid,ellt a amené sa Inort.

En songeant ù la croisade de cet ami de: la jeunesse \'a­[aisanne, on souhalÎte que ses efforts eussent été mieux so~utè:. nus. Aucun de ses gestes n'a été inutile; il a suscité des vol011tes généreuses parmi les instituteurs et les institutrices, et rl'auti'és récoltent là où il a selué .. Mais c'est bien df)lhmaye que ceux qui devaient le seconder énergiquement ont été plutôt l'ares. .

~ 193-

, LIa. sauvegarde de. l~ sobriété dan~ .upe ,p.!~.r?i:~~ ;,est aV~l~~ tbut lâ tâche du prêtre; mais le personnel en~e~g~lant d~ la commune, avec le prêtre, doit ·· prému'nir la jeunesse <:ont~e leS dangers permanents des nlœlIrs clé boissons. C'est là un (ieVOlr d"êtat.

Nous ne parlons pas de ceux qui prêchent d'exemple con­traire, ' qui répandent le relent de leur moquerie s~r tout ef~ort antialcoolique et exploitent la crédulité et l'inexpéncnce .des ]~u­nes ' par des complaisances coupables.

.. Un enfant a Tacon.té COffilneilt il est tombé dan\s les pièges de la boisson en voyant son instituteur, flLÜ ne se savait pas ol?servé, déD'llster son verre avec une volupté séduisante.

o . d Les Evêques suisses disent dans leur lettre colleclive e 1894 ': « En pren1ier lieu l'école ne doit pas j'auol'Î:-;er t.et, abus; c·'est cependant ce qui, aujofLrd'hzzi, n'arrive que trop tl'~1u(:m .... ment dans les fêtes d'enfants et dans les promenades d e.c~les. LUIS mêlne que la quantité de boisson f)ffel'te dans ces occaSlOns est l11odérée, tQujours est-elle considérée com.me le ~ouqllet de l? tête et la part principale du divertissen1ent. Les enfants. ~n a.1'1'!­Vtnt à l'idée que l'alcool doit faite partie rie tout plazszl'; zelee qui doit être sans hésitation considérée comme ùW1r/l:.rcl.Zse pOUl' toute la vie. »

La Inênle lettre collective souligne la tâche que l'éducation de la sobIiété impose aux établissements de jeunes gens.

. . La neutralité indifférente ne suffit pas plus dans ce do~nain,e que dans la lutte ünposée au pays pour la défense rl~ la lJJJerte: Des D'ens d'école crai.gnent trop de heurter le conseIller X qu~ tient °un café, de dép~aire à Monsieur Y, homme influent, qUI 1è've .parfois le coude, ou d'er~courir la di.sgr:lce de Ma~ame .~ as­sidue, hélas, aux parties de lIqueurs. MalS ces gen~. ~Ul souff rent e~ gémissent secrèten:ent d~ leur p~~sio~ applaudlraI~.nt ~J1 e~x­mêmes à l'action antialcoolIque de l InstItutelU· et de ,llnstihltrwe. Des aubergistes eux-mêmes In'ont dit: « Nous SOlnmes d'accord que vous préconisiez l'abstinence des enfants. »

A ce propos il Ine revient une histoire savour~us: . D.es éducateurs suisses avaient introduit « le Livre d'Or }).' .1011 regIS­tre à feuüles volantes sur lesquelles des élèves venaIent attester librenient qu'ils ont pratiqué l'abstinence de tel.le. ~ telle .da~e" Mais à Berne, 'l'Offi:ce central contre les prohIbItIOns ~e~l~aIt. (Soit dirt entre parenthèses, la Croix d'OI~ ~'.est pas 'Pro~tt.~on­niste pour un sou. Les avatar~ de l~ 'p:?hI~lhOn pour~~nt SI }U~­tifiée de l'absinthe nous auraIent edifIes :Là-dessus, s l'l . ;n etaIt be·soin. Quid leges sine moribus? Nous agissons plus democra­tiquelnent) . Ledit Office avait adressé aux <:~épart~Inents d~ l'instruction publique une requête contre « le LlVre d <,lr.}). dont Ü a denlandé :.la prohibition (lui, l'Office 'contre 1e~ ,prohlbItlOns!)."

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:Mais au cours de son argumen(·aliol1, il fa it- e nLrc aulres <,:ct avcu: « POUl' pl'év.eIlil' tout mulentendu) nous com.m ençOll'i pal' dire qu'il est sans doute ,illste si les parents comll1e l'éco le tiennent les boissons alcooliques loin des enfants. »

Que faut-il de plus pOli r rlr un brÜl ?

Mai ' il s'agit de bien autre chose que le désopiler la rate aux dépens du fameux. Office. Il s'agit ·du bien de la jeune géné­ration d 'une tâche éducative et sociale: l.lne en/an ce abstinente et une ieunesse qui (Jarde sa plein e liberté il ['égard des m œurs de boissons.

La Cl'oix d'Or. avec la collaboration d'éd ucal eu rs et d édu­catrices dévoués, a fray' hiell d·es sentiers . Il fa u t ouvri rune large Toute et procurer il toute la jeune grnération valaisanne le bienfait de ]a sohri été conforme à son âge.· Sen"lon s la rgement le bon grain dans Je cœur docile des enfants, à l'exemple du Ch<.l ­noine Gross, au 40me anniversaire de la Croix d'Or va,lai -sanne. C. G.

fi propos d'instruction civique De toutes parts, chez nous. l'on se plaint dll délaissement

des urnes, lnêlne lorsque le peuple es t consulté nu sll.ie t de très importante ' questions. Et nos Inagistrats, et la presS<.' ne s' in ­quiéter pOUl' "l'avenir de notre séculaire délllOCrati e.

MellJlbres du corps enseignant, ne devôns-nOllS pas faire nôtres ces inquiétudes et nous dem.anc1er si 1 école - qui <1 c1éjà fait beaucoup 'pOll!' l'éducation . civique - n e pourrait pas h.dn~ encore quelque chose de plus afin d 'enga ger le. futurs c.itovens à s'intéresser davantage ù la cho ·C' publique, prencli'e Ull e- ·part plus a~live ~l b vie de la nation ?

Durant ,leurs dernières années de c.lasse et aux cou rs com·· plémentaires, nos élèves 'onl entre les mains J'excellent petit ma­duel de M. 'l e Dr l\l[angisch dont jls doivent apprendre le (·ex ll' de 11l-éInoiJ'e . C'est un Jninilnu111.

N'y aurait-il pas ']iel l de conUllencer plllS lôt et de conti ­nuel' plu s tanl, sous des fOl'111eS appropriées, la formation du jeune citoyen pOlLl' qu iL soit vrallnent ce qu ' iL cloit êtrE'.

La démocra tie sans les lumières a dit Alex.andre Daguet, est un fléau .

On ne fera donc jamais trop p OUl' éclairer le jeune \1omme sur ses devoirs envers l'Etat. sur tout ce qui concerne la vie de la nation dont il fait partie, sur ses devoirs e t cellx de son pays à 'l'égard de la ociété et des autres peu.p],es .

-- 10a -

Peut-être 'pounions-nous, à l 'école, en attendant mieux, uti­liser ,chez les petits, ,comme initia'lioll à l'instruction civique, la' Inéthode si intéressante des fiches et des centres d'intérêt, choi­sissant des sujets de rédaction, des exercices de langue et nlênle ·de calcul se rattachant à la vie de la fUimille ·et du village (1re année), à la conlnlune, au canton, et à la Confédération, dans la suite, préparant ainsi l'étude obligatoire de l'instruction ci­cique pr(}prenlent dite. Lors des leçons d 'histoire ou de géogra­phie, on aura peut-être l'occasion de parler des conséquences d'un vote (loi sur les routes, sur les chenlins de fer par exem­pIe), et. d 'attirer l'attenbion sur ce qni serait arrivé si Je vote avait pris alors une autre 'Orientation, ou si une plus forte abs­tention était intervenue. Bref, de bonne heure 1 ado.}escent doit être convaincu que, pal' son vote, le citoyen torge une grande partie S011 bonheur ou son malheur et ceux de son pays.

Plus tard , lorsque lorsque le jeune hOn"lllle a quitté les bancs de l'école, il devrait continuer à perfectionner sa fonnation civ·j­que et ses aînés devraient lui en fournir l es moyens d 'une ma­nière ou d'une autre. IL ex iste pal' exeInple des Inanuels d lins­truction civi'que plus complets que les officiels (Numa Droz, en­tre autres), qu'on les utilise. Il pourrait aussi y avoir des confé­rence Inéthodiquement organisées et , pourquoi pas « la Page c!-ll jeune citoyen » dans l'un ou l'autre de nos journaux, à défaut d ' u.n organe spéci a l: puisque notre littérature périod~que est déjü assez riche et ahondante. Autant de questions à examiner d'une façon objective et ù résoudre si possible pOlll' le plus grand bjen de la Patrie el" d n otre démocratie. . inst.

11 n redressement nécessaire Dans le « Bulletin péda-gogiql1 de Fribourg » , ivI. Barb-e

publie les lignes suivantes au xqu elles nous souscrivons des deux mains.

Parmi les ·causes vraies des déficiences dont souffre l école populaire de nos jours, nons voulons, objectivement, dans l'uni­que intérêt de l'école et de la génération qui lnonte, dévoiler à tous les collaborateurs et défenseurs de la cause 'scolaire un Inal qu'il s'agit d'extirper énergiquement et à sa racine, mal qui s'est produit comIne une ortie m.a:lfaisanle. Ce Inal consiste dans l 'iu­ter'prétation aveug,le .et complaisante à l'eX'cès de l'écheme des notes chiffrées de 1 à 5 en vigueur dans nos écoles . Autant en ville qu'à la campagn.e, autant ,chez les institutrices que chez les instituteurs, c.e mal, cette indulgence poussée à l'extrême, existe et ·exerce ses ravages. Le corps enseignant ne connaU plus la signification des notes chini'ées, qui est [u slâvante,' 1 = trè

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, , : j i

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bien 'ou " d~stingué; 2 = bie~1 , donc 'très ~onvel~ahl~' 3 nl~d~9'­CTe, doncf~ih~e, . insuffisa.nt; 4 1 ti-ès Ina'l, ou déplorable; 5 = nul, tout siIn;p.leme~t nul. .' . , .. '

Chers instituteurs, vous savez lire et eOlnprendre. Appliquez désormais, sans crainte de déplaire à qui que ce soit, l'~cheHe des notes avec le sens exact de 'Chacune d'elles, et vous ven~ez l'émulation, source de 'l'effort et du progrès, renaître chez vos ·di'S!Giples, à la seu'le ,condition que Il'équité et l'ü.npartütlité soient la' carra'Ctérisfique de votre jugement. Ne gratifiez plus de la note 1 ou 2 le : livret scolaire dfun élève dont la rédaction est à , p:eu près nulle, dont l'orthographe usuelle ou grammatica'le révè1e une ignorance presque 'compŒète de la lang'ue nlliternelle, ·dont la solution d 'un problème très siInple sur le systèn1e Inétrique ou la règle de trois est manquée. parce que le livret n'est pas mêlne connu par cœur.

Croyez-ln'en: c'est par le contrôle serré et quotidien d es ·travaux écrits judicieusen1.ent adaptés , c'est par l'application rigoureuse de l'échelle des notes , sagelnent dressée pal' nos pré­décesseurs, c'est par l'én1.U'lation 'Saine et .constante que 'l'école Temontera le courant et fera disparaître, com.me neige au soleil, les défrciences qui la diminuent si outrageusement. F. Bar6~g .

1 PARTIE PRATJIQUE

LANGUE fRANÇAISE (Pour les petits)

Centre d'intérêt : L'HABITATION

1. 1\1 a InaisOl1 . - Vos parents, vos frères et vous, toute votre famille, vous habitez une maison. Où est-elle située? - Dans quel hameau ou quartier? - Sur queHe route ou dans quelle Tue? - A quelle distance êtes-vous de Il' école ? - de l'église ? - Y a-t-H d"autres maisons toutes proc.hes? - Touchent-·eLles à la vôtre? - Comment reconnaissez-vous la vôtre? - On entre dans votre maison par la porte. Elle a d'autres ouvertures, par l.esquelles on n'entre pas, -lnais qui donnent de la huùière à l'intérieur: les fenêtres. Votre maison a des murs épais pour protéger se~ :hahitants contre le froid , la pluie, ,la neige, le vent. Le toit la ·préserve de 'la pluie.

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- On pourrait intercaler ici une causerie sur la porte, une all'hé sur la fffllêtre.

Porte: 'seuil, gond, Ipoignée, loquet, ' se~rure,'· 'çlef, . verrou, bois, fer, porte vitrée, sonnette, boîte aux léttrès . .

• 1 Fenêtre: vitre, châssis, espagnolette, rid'eau, store, peI'sien-n~, ' jalousie, volet, vitrine. .

-Questionnaire. - Vos paren~, vos frères, vos sœurs et vous, où habitez~vous? - Votre ·maison est-eille éloignée du viUage? - A quel hameau appartient-eHe ? - La façade donne-t-elle sur la Toute ? Où s 'étend ,le jardin avec des al~bres fruitiers? -Votre maison est-elle coquette? - Y en a-t-il de pius belles? - ' Pourtant, n'est-eNe pas ,celle que vous aim.ez le mieux?

- :Mes parents, Ines frères , mes sœurs et moi, nous habitons . une maison. Elle est ·éloignée du viUage et appartient au hameau de ... La façade donne sur 1a route; un beau jardin aveC des ar­hres fruitiers s'étend derrière. Notre maison est blanche et co­quette; mais il y en a de plus belles . C est pourtant celle que j'aime. 'le mieux . .

2. Les alentours de la D1aison. - On arrive à votre Jnai,son par . une rue ou par, une ruelŒe qu'on ap,pelle ... A lacaIIl!Pagne~ on atteint les maisons retirées dans les terres par de si'mples sen­tiers. D'autr·es maisons occupent la Inême rue; ,les numéros de droite sont: 1, 3, 5, 7 ... ; de gauche 2, 4, 6 ... On peut lire ce nu­méro ... où ? En allant vers l'intéTieur de la ville ' (ou du vHlage), ,votre rue finit.. .. , Pour ardver à l'écol:e, · vous . suivez encore les rues .. . Vous aUez à l'église par les rues ... Le quartier (ou le ha­meau) 'que votre famille habite s'appelle ... Je compte plusieurs rues ... Les quartiers (ou halueaux) voisins sont : ... En sortant de la ville (ou du viUage) .. . votTe rue mèn~ à ... , ou à ...

Questionnail·e. - Sur la Iuême route, d 'autres luaisons que la vôtre sont-eNes groupées? '.~ Que forment-elles toutes en­semble? - Quelques maisons sont à l'écart: comment y arrive­t-on? - Que porte chaque delueure .pour iJa distinguer? - A quel numéro, de quelle rue, est la vôtre ?

- Sur la même Toute sont groupées d'autres Ina1sons que la nôtre. Toutes ensemble forment le han1.eau. Q:uelques Inai­sons sont à l'écaTt : on y arrive par d'étroits sentiers. Chaque de­meure porte un numéro pour la distinguer. La nôtre est au nu-

. mér'o 27 de la rue du Ca'lvaire.

3. Les pièces de l'habitation. - Une maison se compose de plUSIeurs places ou pièces. L'ensemble des pièces de pl~in-piéd avec la rue s'appelle le rez-de-chaussée. Chez vous le rez-de-

ORSAT, vins du 'Valais, vÏl1'S de soleil èt ·de '· santé.

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chaussée cOlllprend donc plusieurs places: lesquelles? Les haJ)i­tations ont un ou plusieurs étages: on cOlnpte les étages pat le nonlbre des fenêtres superpnsées. (Citer des maisnns de un, deux, trois étages). On parvient aux étages par un escalier 'CODlposé de 111arches .en bois ou en pierre et nlUni cl une ranlpe ou tout au 1110ins d'une 111ain courante. La pièce qui est sous le toit est parfois distribuée en plusieurs chambres habitées qu'on nOInllle n1ansardes. Le .plus souvent, c est üne gra'nde p1ace appelée gtenier. On y conserve les ,légm.l1es secs et quantité de vieux l11eubles ou ustensiles. La lumière n'y pénètre que 1)ar quelques tabatières posées sur le toit. Un escalier monte aux étages et an grenier; un autre des'Cend à la cave. La cave est une place creusée sous le rez -de-·chaussée. La 'luinière, très peu abondante, y péllè­·tre par quelques soupiraux. C'est il la cave que l'on conserve le charbon, les p0l111l1€S de terre, Ile vin. La cave n 'est pas ton jours pavée; le rez-de-chaussée est pavé . en carreaux de pierre -polie on de ciment; les étages et le grenier sont ,planchéiés.

Relnarqlle. - Non seulelne11Î le maître pO li lTa ou devra scin­der la présente causerie, 11lais encore pourra-t-il ajouter l'une ou l'autre causerie sur quelque pièce particll lière, par exemple, la cuisine.

Cuisine: Place où l'on cuit. 'les aliments . E lle l'enferme le fourneau ou :cuisinière pin-cettes, salière, ,poivrière, nloulin à café, ... vaisselle, chaudron , 11larnlite, casserole, bouilloire, ca­fetière, .poêlon, écunl0ire couteau , couperet, ~'échaud ...

Questionnaire. -- De combien de pièces se compose la llUli­

son? - Coln'll1ent s'appelle l'ensemble des places de plain-pied avec la rue? - NOlnluez deux de ces p'laces . Que s'élève-t-il au dessus du rez-de-chaussée? - Quelles chan1Jbres trouve-t-on à l'étage? - Où s'étend le grenier?

- Une maison se cOlnpose de plusieurs pièces. L'ensemble des places de plain-pied avec la l'ne s'appelle Je rez-de-chaussée. Au dessus du rez-de-chaussée s'élèvent un ou plusieurs étages. On y trouve les chambres à coucher. SO~lS le toit, s'étend le gre­nier .

4. La cave. - Où est creusée la cave? -----'- C011lllnent est-elle ' éclairée? - Qu'y conserve-t-on ? - N'y garde-t-on pas aussi le beurre, les liqueurs et le vin. - Pourquoi ?

- La cave est creusée sous le rez -de-chaussée. Elle est éclai­rée seulelnent par les soupireaux . On y conserve le charbon, les fruits, les pomm.es de terre. C'est à la cave aussi qu'on garde, au frais, le ·beurre, les liquettTs et Qe vin.

5. La cuisine. - Que fait -on à la cuisine? - Quel est le principal n1euble de la cuisine? -- Quels aùh'es ustensiles de ména·ge y rencontre-t-on aussi? - Connnent la 111énagère tient­eUe toujours sa cuisine?

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- A la cuisïne, on prépare les alliments. Son principal meu­ble est la cuisinière. On y rencontre aussi, bien rangés, tous les ustensiles du l1lénage: nlarmites, casseroles, bouilloire, cafe­tière, poêlon, Inoulin à café... La lnénagère tient toujours sa .cuisine très propre.

6. Le grenier. - Dahs la 111aison, où se trouve le . greniel" ? - Comnlent 'est-rl éclairé le plus souvent? - Qu'y conserve-t-on en tas ou en sacs? -- Qu'y remise-t-on aussi? - Le grenier n'est-il pas aussi un chailnp de bataille?

- Dans la luaison, 'Ie grenier se trouve sous le toit.. Il est -éclairé le plus souvant par que.}ques tabatières. On y conserve, en tas ou en sacs, l'avoine, le bilé, le froment. On y r~1nise aussi les vieux Ineubles. Le grenier est le champ de hataille des sou­ris et des chats.

7 . La j'enêtre. - D 'où puis-je voir les pa.ssants et adlnirer la campagne? - La fenêtre n 'est-elle pas comme .J'œil de la Inaiso11 ? - Qu'est-ce que la fenêtre lui fournit aussi? - Avec quoi garni-t-on la fenêtre? - Le plus souvent, qu 'est-·ce qui l'embellit? - En hiver, qu'est-ce qui la fleurit ?

- De la f.enêtre, je puis voir les passants et adlnirer la cam.­pagne: la fenêtre est COnl111e l'œil de la Inaison . C'est eUe aussi qui lui fournit l'air et la Imnière. On la garnit de rideaux ·et ile stores. Le plus souvent, des fleurs l'embellissent. En haver, c'est le givre qui Ja fleurit.

8. La vitre. - S ' il pleut, puis-je regarder p.leuvoir à tràvers la fenêtre? - Si Je vent est violent ou si l'orage éclate, suis-je à l'abri de rrière elle? - S'il gèle, qu'empêche-t-ene d'entre r? - POUT nle protéger de la pluie, du vent, de .l'orage, de quoi suffit-il? - COlUlnent s' appelle cette mince Oame de verre?

- S il pleut, je regarde pleuvoir à travers la fenêtre. Si le vent est violent ou si l'orage éclate, je suis à l'abri delTière eHe. S'il gèle ellle en:lJpêche la bise d'entrer. Pour me protéger de la pluie, du vent, de 'la bise, de l'OTage, il suffit d'une mince lame de verre: la vitre.

9. A côté de l'habitation. - Surtout à la campagne, l'habi­tation n'est-eUe pas entourée d'autres constructions? - 0ù loge­t-011 les chevaux, les vaches, les brebis, les poules? - Où ren­tre-t-011 le foin? - Où entasse-t-on les n1015sons ? - Où cait­on le pain?

- Surtout à la canlpagne, l'habitation est entourée d'au­tres ·constructions. Ôn .Joge les chevaux dans l'é'Curie, les vaches dans l'étable, 'les brebis dans la bergerie, les pnu1les dans le poulailler. L'on rentre le foin dans le fenil et l'on entasse les moissons dans la grange. Enfin on cuit. le pain dans Je fourniL

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-110 -

. , . '! 10. LeS constl'ucteUI'S de ['habitation. - Coliiliien y a-t-il d'ouvriers qui tràvaillent à bâtir l'habitation? - . Que fait · le terrassi'er? - Et le m'açon? - Et le Inen'llisier? - Et le chavpentier? - Et le couvreur ? ~ Et le vitrier? - Et le pla-fonneur? '

' - Beaucoup d'ouvriers travaillent à bâtir l'habitation: ,ie terrassier creuse les fondations, le Inacon élève les murs .le 111e­nuisiel' . ajuste les portes et les fe:nêtr~, le charpentier' pose la

1 charpente, le COUVl'eur nlet les ardoises ou les tuiles, le vitrier­, plaGe les vitres, Ile plafonneur plafonne les chambres.

11. La truelle. ! - Avec quoi les pierres et 'les briques sont­elles -liées? - Pour cela, de quoi le Inaçon se sert-il? - Avec quoi édifie-t-on donc les palais, élève-t-il Iles églises b5tit-il les digu~s, constJ,"l.lÎt-il les Inaisons? - La truelle est-~ne un pré­cieux outil ?

" - Les pierres et les briques sont liées avec du nlortier. Porn° cela le luaçon se sert de la truelle. C'est avec ,la trueHe qu'ii éd~ie -les palais, élève les églises, bâtit les digues , construit les maIsons. La truelle est un précieux outil.

12. Le::; matériaux de l' habitation. - En quoi généralelllent les murs -de lIa maison 'Sont-Hs construits? - Et la charpente, les portes et les fenêtres? - En quoi est le plafonnage? - Et les

'-gonds, les senures et les poignées des portes ? - Et les vitres ? - Et les meubles? - Et les tuyauteries?

- Les mUTS de la Inaison sont généralement construits en pierres ou en briques . La ' charpente, les p]anc.hers, les portes, et les fenêtres sont en bois. L e plafonnage est en mortier et en chaux. Les gonds, .t'es serrures , les poignées des portes sont en fer. Les vitres sont en verre, Les lneubl.es sont en bois Olt" en fer. Les tuyauteries en zinc, en cuivl'e ou en plomb.

13. Les ll1eubles de la Inaison. - La plus pauvre des nlai­sons .a une table: à quoi sert-elle? - Pourquoi a-t-elle des chai­S'e~? - Elle a un buffet. : qu'y enferme-t-on? - Elle a une

. armoire: qu'y serre-t-on ? - Pourquoi a-t-elle des lits? - Quel objet a-t-elle qui annonce un foyer chrétien?

- La ,plus pauvre des nlaisons a une table ' pour le repas ou le travail. domestique; ,elle a des chaises pour s'asseoir; elle a "lill bufrfet où l'on enferm'e J.a vaisselle et une armoiTe où l'on serre les habits; eHe a des iits pour y donmir, la nuit. Surtout ~lle a, bien en vue, un crucifix qui annonce un foyeT ·chrétien.

14. La table de famille. - Je suis la table de famille. Qui est­oe qui me tient toujours propre? - A . l'heure des repas, qui

. se rangent autour de moi? - Ai-je de multi:pies façons de servir'?'"

Vins '" du ': Valais 0 RSA T bonnes bouteilles.

- ,111 --

Quand est-ce que je porte la lalllp.e ? - Que font les éçoHers rangés autour de 1110i? - Quand est-ce que .le porte l,l11 joli bouquet?

- Je suis la table de falnille. La ménagère lne tient bien propre: A l'heure des repas, parents et enfants se rangent autour de ~Oll •• Je sers ~e lllultiples façons. Le . 'SoiT, je .porte -la !lam,pe. Les ecohers ranges autolU' de nloi font leurs devoiTs ou étudient

, leurs leçons. Aux jours de fête, .le porte un joli bouquet.

15. Ceux qui n'ont pas de Inaison. · - Y a-t-ilJ. des hOlnmes qui n 'ont pas d'autre demeure que les chemins? - Comnient lès a,ppelle-t-on ? - Où errent-ils? - Où logent-Hs en été? - Et en hiver? - N'yen a-t-il point d 'autres, qui sont aussi san~ maison conl1ne ils sont sans famille? - Plaignons-les. ~ Il y a des homlnes qui n 'ont pas d'autre demeure que les

chemIns. On, les appelle 'les chelnineaux. Ils errent d'un ' endroit à l'autre ; en été, ils logent à la belle étoile; en hiver, ils dor­ment dans quelque grange. Les orphelins aussi sont souvent 'sans maison con11ne ils sont sans fanlille. PIai,gnons-les.

16. La maison du bon Dieu. - Quelle delneure habite Je roi? - Et le châtelain? - Et l'hôtelier? - Et le fermier? -Et le paysan pauvre? - Et le bûcheron? - QueNeest la plus vaste ma'Îson du village? - Qu'est-ce qui la surnlonte? -Que renfenne le clochel~? -- De qui l'église est-elle la. maison 'S?

- Le roi habite un palais, le châtelain habite 11'11 château, l'hôtelier habite une auberge, 1e fennier habite une fenne, le pasan pauvre habite une ,chaumière, le bûcheron habite une hut te. La plus vaste Inaison du vinage, c'est l'église. Un clocher la surmonte, qui renfenne les cloches. L 1église est la maison du bon Dieu. .

17. Le riche et le solitaire. -Un hOnl'llle s'était bâti un pa­lais où tout était disposé et meublé avec une grande l1lagnifi­cence; lorsque l'édifice fut achevé et cOll"1plètelnent en ordre, il y entra, espérant y vivre heureux pendant de longues années encore. Quiconque voyait ce palais, ne pouvait qu'exprimer son admiration, aussi bien sur la beauté de son architecture que sur les commodités qu'il offrait daJ1S tout so"n ensemble.

Un jour le propriétaire y introduisit un saint solitaire afin que lui aussi pût exprimer son .admiration et le féliciter. Le saint homme lui dit: « VraÏln.ent ,cette habitation est bien dis­posée sous ' tous les rapports, m 'ais il y a une porte de trop, vous devriez la faire murer.» - «Mais quelle porte, demanda le Tiche? » - « C'est ceNe sur laquelle passera votre 'Cadavre: car aussi longtenlps que vous laisserez 'Cene-là ouverte, il est im­possible que votre ,bonheur dure éternellement, et ce qui n'est pas éternel ne peut donner le vrai bonheur. )

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- 11'2 -

. 18. EFltl'e. - Resté seul avec sa sœur, un jeune Vendéen· avait recouvert d 'un toit de chauIne ,les ruines de sa demeure et l'habitait depuis quelques jours, lorsque, par une sOlnbre soirée d'hiver, . des cris de détresse le réveillèrent subit~ment : « Ou­v-rez, au nonl du Ciel! » 1 criait un ·malheureux; « sans vous je· suis perdu. » A cete voix connue, le jeune Vendéen recule d 'hor­reUl' : il avait ,(Jev'ant lui l'assasin de sa fanlille. « Misérable lui dit-il, que vi~ms-tu chercher ici, ~oi qui as porté la Inort sur le seuil nlême de cette porte? » - « Ah! c'est vrai ' mais on In'a reconnu là-bas et j'entends les pas . de Ce llx. qui lne poursuivent. » - Il y eut alors dans l'âlue du jeune homme un lnoment de lutte et d 'an.goisse difficile ft décrü'-e, e l nülle pensé s contraires se croisèrent dans son esprit. Ouvran t 'enfin la porte: « Entre, Ilù dit-il , Jésus-Christ a pardonné à scs bourreaux; il J'au L bien (rue je te pardolUle ~ , ra-t'en demain matin de honne h-e nre, e t surtout que je ne t é voie pas cal' je craindrais de perdre patience et de te tuer dans ma 111a1so11 . »

Cent re d'intérêt: UN GA RA.GE EN CONSTRUCTION

Voici lUle. autre manière - très active - de traiter un c ntr d 'intéTêt. (Çoffill1uniqué par un collègue.)

Point de départ.' Une visite au chantier. L 'instituteur s'est rendu conlpte a,u préalable de -l'état de

li eux, - des travaux en cours - des obse rvations possibles. Avant de se lTl.ettre eli route. il a n ettement ' défini l e hut

de la sor ti e' et attiré l'attention des élèves sur « ce qll'i~s allaient voir». Les élèves ont tous un petit carnet et llll 'bout de crayon pOUl' prendre d es notes.

La visite . - Les élèves ont 'pu observer librement les maçon s et les manœuvres; examiner les outils et les matériaux.

Ils ont soupesé des luoeUons; palpé le cim~nt, le sahle, le laitier; d 'aucuns ont lnesul'é, fait des croquis ; questionné les ouvriers ... En un mot, tous ont fait anlple p'rovi.sion de lllaté- ' Tiaux.

Observations; notes griffonnées en hâte, croquis , servironp de base à de multiples travaux.

Et tout d'abord, les enfants ont procédé, entre eux, à une petite vérification de leurs notes; une sorte de confrontation.

Sur ,le chantier, ils avaient travaiNé par équipes" par consé­quent les carnets avaient bien besoin d'être C0111plétés.

. Cette revision était néces's'aire aussi pour permettre à tous des tl'avaux d'expl'ession concl'ète: dessins de Inœllons, d'putils ... , traeé du plan de la constructjon, etc.;, des tl'rtVrlllX d'expression

~ Il

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abstraite: a) exercices du vocabulaire.' les ou tils du maçOll, les actions du 11laçon, du nl:lnœ~lVre, les m.atériaux eUl.ployés (Ter­mes propres).

b) ' Exel'cices- d'élocutioJJ .' Un élève fait part ù ses canlarades de s·es impressions sensorielles à propos d'un objet déterminé, et y ajoute ce que .sa petite . expérience personnelle -lui avait déjà appris. Ainsi, un é'lève rapporte ses observations sur « le garage, sa situation, Ses dimensions, ses entrées , ses fenêtres» ... Un autre parlera des 11lœl'lons{ de leur forme , de leur couleur, de lem,' as- ' pect, de leurs clÎlnensions , de leur provenance etc, Un troisième du laiti cr ou du sable. Et ainsi de .'uite. -

c) Des trClvClUX clo~Llment((il'es Ù ,co ll ec tiolln er.

Exeluple : Matériaux de construction:

L . 11lœllon. - Diulensjon: 40 X 20 X 20. Poids: 21 kg. Prix: l iJ'. 50. Composition : ci 1,11 en t, hliiti er. Provenance : maison X. Au tres détails... . .

Remarque.' Au cours de leur examen, les enfants se sont aperçus d'U~l 'oubli: du rprix ' des choses . Spontanélnent, deux, trols ... (l'entre eux se sont· engagés à se procurer le renseignement. De fai l, le lendemaiu. Inatil1 ,la fiche pouvait être complétée.

Calcul., - ,,' En classe, les élèves ont indiqué des prob1ènles , pas très cOlllpliqués, Œll.ais tels cfu·e la vie de tous les jours en présente. Ex.: « Chercher le 'l1om]))'e de nlœl10ns néeessaires à la COllstruclion d 'un niur du garage ».

« PrIX , des lllœllons nécessaires à la cOllsti'uction .d 'un pe tit mul' de E:lôture autour d e ,la cour de l'école ».

« NOlUh)'e de voyages effectués par le camion automobil e pour :unener ces nlœl:lons ».

« Prix. du transport ». Etc ...

Mettant à profit les idées fournies par chacun des condisci­ples, les élèyes, à la nlaiSon, ont composé et résolu plusieurs de ces pr~blèmes réels , pratiques, intéressants;

Géogl'aphie, ou AssoCÎtationdans l'espace:

Les luatériallX de construction çlu garage nous ont conduits à leur pays d'origine.

Application: 1) croquis {le cette reglOn avec indication d~ princi.pall~ centres d 'extraction, et de la pierre extraite.

2) Docunlentation: \ les productions végétales de cett Té-gion, etc. r

Histoire, ou Association dans le telnps : La façon de construire à traverS 'les âges ... dePllls la hutte

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.en tordris ... au gratte-ciel.; et puisqu'il s 'agit. d 'un garage: Les grandes éta'pes -de l'histoire de la IOCOlTIotion ...

Nous avons fait également une petite incursion dans lé 1)'1'0-

gralTIlTIe des Sciences,' Le niveau du terrain, supérieur d'énviron '0 nl. 75à l'axe de la gran-d'route, devait être abaissé. On voit donc très bien la « couche arable», le sous-sol. La couche arable a été enlevée, à .la pelle, transportée à quelques mètres de là, et répandue sur le restant du jardin. La terre du sous-sol a dû être an'achée ' à la pi()Ohe et a été conduite dans un chemin du hois.

Ces 'constatations, jointes à d'autres, ont anlorcé l'étude des diverses sortes de terrains et de leurs propriétés.

Remarque,' Au 'Cours de cette étude, nous avons été aluené à des associations tout à fait inattenclue~ "

Un garçonnet avait - seul - exanliné les sacs en papier ayant servi à l'emballage du cinlent, et avait noté, entre autres 'détails : la Inarque et la provenan'Ce.

A l'énoncé du nom. de l'Usine, son cmnaracle se rappelle . avoir vu passer à 'la gare, toute une TaUle de wagons de ces éta­'blisselnents, et un autre con1.plétait : Ces usines se trouvent à X ... ,

. près de la gare : .le les ai aperçues lors de ITIOn voyage à l'expo­sition.

Petits détails qui ont fait bondir l'intérêt. Vivement, on a consuHé l'atlas pour trOlH el' la localité en

-question. Mais comlnent les produits -des Usines X ... sont-ils arrivés

chez nous? Et les élèves de ' déplier la carte de -l'indicateur des tehemins de fer, et de rechercher ,les différents cheinins que le convoi peut emprunter. .

Le résultat est noté sous form.e de croquis: une petite carte ·où sont luarqués : lieux a) de départ, h) d'arrivée, c) cl inte'rsec­lion de lignes, d) station de transbordelTIent (vicinal) .

Faut-il absolum.ent recourü' au cheinin de fer?

Une carte routière nous renseigne sur les routes que le 'call1Ïon pourra suiv1:e ! Le prix au km. réclalné par ~e camion­neur et indiqué sur la fiche ·documentaire « TranSlports », aide à .caku1el' le prix de ce voyage.

Et comme application, on établit une fiche dOCUll1entaire: Con1Jll1ent les ,matériaux de -construction de X arrivent chez nous (carte-croquis avec légende).

Pavlant des mênles usines, nous étions anivés à désirer une. petite documentation ' supplélnentaire; par ' exemple,' photos ou catalogue illustré ... : Comment l'obtenir? ... Le demander à X ... Et pourquoi pas? Et voilà nos garçons rédigeaI).t leur « 'lettre , de .demande :t.

- 1116 -

Sujet d'ordinaire. très aride dans ce cas-ci fort iri'téressant.. A ussi, après la ·correction, qui y{' a pas été fort laborieuse, la ~e­mande a été transcrite sur du pa'pier À 'lettr-es. Nous l'avons lTIIse .sous enveloppe, affranchie et expédiée!

L'exercice de rédaction nous a pernlis d'enseigner pratique-· rnent comment on écrit une lettre, une adresse; comment on af-­'franchit ses missiv·es (Leçon de savoir-vivre !).

La leth'e a trouvé chez le destinataiTe un accuei,l inespéré .. M. le Directeur, dans une réponse très aimable, invite la classe à aller visiter les Usines, et s'offre à montrer « tout». ' Faut-il dire que 10us accepteraient. .. des deux lnains ?

Un nouveau problèn1.e se posait ainsi: COlnment aller à X ... ? En train! Voici le Inoment d'initier nos futurs voyageurs à l'u­sage de l'Indkateur. Dressons l'horaire, en faisant bien atten­lion aux « signes .parHculiers » pour éviter tout ennui en cours· de route; ca.J.culons la di'stance que nous allons parcourir. Eta­bEssons le prix du ·bil:J.et a) tarif ordinaire (voyageur isolé), b) tarif réduit (voyage s'Colaire) .

D'autre.os exercices pourraient être rattachés à ce centre d 'in­bérêt, car le sujet est Join d'être épuisé. Ce que nous avons dit montre assez comment un simple fait peut servir de centre d'in­térêt, et COnl.'nlent 011 peux l'exrploirter.

Il est certain que l e procédé plaît aux enfants) et qu'il est très fnl'ctueux. J. V.

/

Thème proposé aux examens pédagogiques des recrues·

(CASERNES DE -SION)

« Donné à titre d'indication, pOUl' servir aux' I1wltres (les couz's complémentaires ».

LE Barr.ag~ du RHEIN\W(ALD

, Le gouvernement des Grisons a re~usé d'accorder la concession de construction du grand barrage du Rheinwald ... (lcDupure -de jour-

nal).

Géographie et éc.onomie nation.ale

Qui sait montrer sur la ~arte le Rheinwald ?

_ Le Rheinwald a été peup'lé au XIIème siècl.'e par des IW 'al­.zer, c'est-à~dire par des Valaisans. Qui peut . suivre sur .la. carte le trajet proba1ble de ces émigrants ?

Page 12: L'Ecole primaire, 30 novembre 1944

- 116 -

- Ils ont vraiseulhlablelnent ;passé par la Furka et l'Ober­alp. Qui sait n10nt1'e1' ces cols sur La carte?

- La route du Splügen conduit de Splügen à Chiavenna en Ha,lie. - Montrez. - Qui sait calcu'ler approxilnativelnent la longueur de cette Toute entre ces deux localités?

- La Suisse produit beaucoup cl'élech'icité; 111Oi11S pourtant que les ' Etats-Unis, le Canada et la Norvège. - Montrez ces pays sur la carte.

Pourquoi ]e Canada produit-il beaucoup d 'électricitt'? - Et pourquoi ]a Norvège?

- La Russie possède lln ünneux barrage. Qui sait le mon-trer sur la carte?

Qui connaît des bassins d acclllllulation en Valai ,')? -Carte.

Qui en connaît ailleurs en Suisse? - Carte. ) Pourquoi 'le Valais et les Grisons se prêtent-ils particu­Hèrem.ent à la construction de ces barrages? Consultez LI carte.

- Ces bassins d'accumulation sont généralemen t con '­truits au fond des vallées; pourquoi pas à l'entrée? La call~dj­sation serait moins longue et le travai,l moins coûtellx.

- La -chute du Rhône à Chippis n 'a que 60 mètres de hau­teur et elle fournit 40,000 chevaux, a.lors que la Navizanc'~ au Inêlne endroit a 5f)0 mètres de clmte et ne fournit que 25,000 HP, COlnn1ellt cela?

- En S~lisse on utWse beaucoup plus rl 'électricïté qu 'il y Cl

20 ans. Pourquoi cela? -- Qu'est-ce qui vous fait dire que pour l'instant la Suiss.·

n 'a pas encore ass·ez d 'électricité? Restrictions apportées ;\ la consouuuation, nOlmJreuses concessions demandées, etc.

- Ainsi nous n'avons pas assez d'électricité et pourtant nous en exportons, POlu'quoi cela? Monnaie d'échange. 1

- Cela est heureux; pourquoi? - (Pour notre indt(sll'i c, pOUl' notre é-cononlÎe, etc.)

- En quclle saison produisons-nous le moins cl'électri .: ité '? Pourquoi?

En quelle saison eu produisons-nous beaucoup? Pour-~quoi ?

Pourquoi est-il Tegrettable que nous en produisions nloins en hiver qu'en été?

L'électrification de nOs chenlÎns de fer contribue à assurer notre indépendance. Couunent l'expliquez-vous?

Vfns du Valais ORSAT' dissipent la tristesse.

- 117 --

Civisme

Toutes les cloches du Rheillwald ont sonnè à la nouvelle de l'al décision du Conseil d'Etat des Grisons. (Cou'pure <de journa,1.)

Pourquoi toutes les cloches de la vallée ont-enes -sonné ? - Pourquoi les habitants sont-Hs contents de la décision du

Conseil d'Etat?

- Qu'auraien t dû faire les habitants des 3 communes si Je barrage avait été construit.

- On 'leur aurait donné ailleurs des terres p lus fertiles et ils auraient eu une vie plus facile; malgré cela, Js n'ont riefl vou­lu savoir de l expropriation de leurs terres . _Pourquoi Ile r eut-on les en blân1er ?

-- Lorsque l 'Etat ou la COlnmllne dé-ciclcl1 t la cOllstruc.tÎc)}l d'une route, d 'un bâtinlent d 'écoije, ils décrètent l'uti lité publique et les propriétaires -d'immeubles ne peuvent s'opposer à l'exécu­tion de ces tra, aux, Pourquoi est-ce bien qu'il en soit :lÏnsi ?

- Quels avantages l'Etat des Grison.;; aurait-il recueilli de la constrllction de ce' barrage?

On sait que tous les citoyens des ~) communes Na ient op­posés ù la construction du barrage. COlnulclü le sait-on? - Yote.

Qui a voté? - Qui n'a pas voté? - Le prem.ier magish'aL de la conlnU1I1C ne Splügen a en-

voyé un appel à tontes les communes de la Suisse. Quel titre porte ce nlagistrat?

- Mais le président n 'a ~)as Ianc~ seul t'et appel ; une déci­sion a été Iprise par l'autorité cOlHmllnale qu'il représente. Quelle est cette autorité?

- Par cet appel on a voulu at! irer l'nltention de quelle au­tOl'Hé cantona'le? Pourquoi?

- Le Conseil d'Etat se basant ... ttr la loi ,'OJ1ccrnanl les ri ­vières et les forêts a refusé la concession par ,1 non contr(\ ... ? combien de oui ?

- Qui avait élaboré cette loi griS01ll. 1~ ~ur les rivières et les forêts?

- Les concessiOlu1aÏres ne sont pa') contents de cette déci­sion; ils pourront recourir à quelle autorité fédérale <)

- El,l Valais les concessions du Rhône appartiennent il l'Etat. Quels avantages celui-·ci retire-t-il de ce droit ?

- Et qüels inconvénients? (Diguements, etc.) - Par contre les concessions des rivières et des torrents sont

du ressort des comn1unes. De 1900 à 1910, au nloment de Ja construction de l'usine de Chippis, les COlTlIUUneS de St-Luc et de Chippis ont soutenu l'une contre l'autre un procès coùt.eux

Page 13: L'Ecole primaire, 30 novembre 1944

,pp.J.J.l' s'assurer la po~s~ssi9n .. (le . l:ocheTs . ·~mproductifs auparavant. Comment exp'liquez-vous cela?

P~urquo( les ' lÏ'lD;ites ,Il 'ont-elles, pas été précisées plus tôt?

Histoire

NIais revenons au Rheinw,a:ld. Les · habitants de cette reglOn ont préféré renoncer à des avantages lnatéricls certains plutôt que de quitter leurs villages. C'est la preuve qu'ils ailnent leur

. patrie: Conaissez-vous . d'autres circonstances où Iles Grisons ont ,1)1ontré leur attachement au pays et leur amour de l'indépen­dance?

- .Au luoyen-âge 'les Grisons étaient divisés en un grand nOrnQJ-e -de seigneuries. COn1.TIlent expliquez-vous cela d'après ]a ·carte ?

- Les trois Ligues qui constituaient les Grisons se sont fi­'Îlalement unies pour fornler un seul Etat; dans quel but ont­elles agi ainsi?

Qu'est-'ce que cela nous montre? Quels voisins C?nt-eHes imités? Et quel voisin cra.ignaient-elles à l'exemple des Confédé-

rés? Contre qui GIisons et Confédél~és ont-i1ls lutté durant les

guerres de Souabe ? - A la Calven, le héros des Grisons, Benoît Fontana, s'est

,sacrifié pour sauver sa patrie. A quel héros national ressenlble-t-:Îl ? .

- Qu'y a-t-il de beau dans le sacrifice de ces deux hommes? - Dans ces guerres les Suiss·es ont lutté contre l'empire d'AI-

. 1em3!gne auquel ~}ls étaient rattachés pour cette lutte? - Dans 'les guerres de :Souabe les Suisses et les Grisons ont

. battu les soldats de l'empire plus nOlnbreux. Raisons de leurs vi-ctoires . ?

- Les guerres de Souabe se sont déroulées aux frontières de la Suisse. Aujourd'hui nous nous battrions aussi aux frontiè­T·es du pays, mais ce n'est -pas là que nous fournirions le p~us grand effort. Pourquoi?

- Où donc résisteTions-nous jusqu'au bout? - Réduit. - Pourquoi là plutôt qu'ai1leurs ? - Si la guerre éclatait entre la Suisse et 1'AUemagne, quel-

le ~erait, croyez-vous, l'attitude des halbitants du Rheinwald ? -1 ' ·Pourquoi ?

. - L'armée suisse trouverait sans doute un terrain favorable pour sa défense" dans les GIisons;" ,ponrqupi ~ela ?

Cl. Bérard.

LECTU·RE SILENCiEUSE , .1

L1t pMit cycliste im.prudent l'

« ... Accélérons un peu l'allure. Le sable crie sous les . roues; çà et là un caillou vole, une poule se sauve apeurée; les rayons de Œa roue, en avant étincellent, et l'air pur du matin n'le fouette le visage.

Tout à coup, en pleine vitesse, un ' touTnant se présen~e; un tournant brusque, là, ' à vingt luètres de moi. Gare! Gare! ' Je serre les freins, je lue cramponne au guidon, je lue Taidis sur la selle, je n'le penche pour tourner, je lue sens entraîné irrésistible­'ment par l'élan, en droite lig1.1.e ... dans Ile fossé. Quelle culbute !...

Ma bicyclette et moi, nous som'lues étendus dans l'herbe, chacun de son côté. Je Ille Telève, je me tâte, je reluue bras et jambes, .le pousse un soupir de satisfaction; Œe bicycliste est sauvé ! Sa n1.achine, hélas' ! refuse de reprendre la route : une roue tordue fait une vHaine grimace. La vieille diligence qui passe -le soir nous raluènera au . village. Il fera nuit. J'éviterai ainsi des quolibets de mes caluaTades; Iuais je n'éviterai pas les. :eproches sévères de Inon père et [e ràppel de son proverbe famIlIer:

Prudence est lnère de süreté.

QUESTIONS

Lis plusieurs fois le texte, puis fais-en :le compte rendu oral. Indique les idées principales. Il y en a 6. Résume ce texte en quatre lignes. Cherche ,le sens de tous les mots que tu ne cOlnprends pas . Où 'COID'lUenCe l'imprudence du ·cycliste ? Quels détails montrent que la bicyclette prend de la vitesse? Que se iprésente-t-i1 brusqueluent à l'Îlnprudent cycliste? Que fait-il à ce moment? Quelles sont les conséqù~nces de cette Ïlnprudence ? Auraient-elles pu être plus graves? Com'luent ,l'imprudent rentrera-t-il au village? Pourquoi attend-il le soir pour rentrer? Quelle Œeçon dois-tu tirer de la lecture de ce texte? Apprends à connaître: le cadre, ~a fourche, le guidon, les

Toues, les rayons, les freins, le moyeu, la selle, le phare, t'a .chaîne, le pignon. .

Quelles marques de ·bicyc1ettes . connais-tu·? Quel est le code de la route pour un cycliste?

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-120 -

LECTURE SILENCIEUSE

Notre-Dame de Valëre

No 7

De loin on découvre votre 111aison, érigée sur le roc, en bor­dure de la plaine. Il était juste que la reine d'un pays de ]110n­tagnes eût son trône sur un socle de pierre d'où sa grâce püt des­cendre en ruisseaux et se répandre, généreuse, SUl' les villes, les bourgs et Iles villages.

Villages, bourgs et villes, mais aussi tout l'espace qui vous entoure. Les parceJ:les de vigne allongées sur leurs nlluailles ré­clament votre protection. Les vergers plantureux, le long du fleuve, et les Inaigres prairies des pentes regardent vers vous et vous offrent les prém-Îces de leurs couleurs et de leurs parfums. Les champs de seigle et d'orge que torréfie l'intensité ·de juillet et ·les alpages au-dessus des forêts vous apportent en hommage leurs moissons et ·leurs fleurs.

Votre Inaison de pierre ressenilile à la pierre qui la porte, grise sur la roche grise. Du .plus ~ongtelups qu'il se souvienne, ce pays a tenu son regard fixé sur elle. Aux heures joyeuses, il vous a remer·ciée. Aux heures sombres, il n'a pas désespéré parce qu'il savait, droite à l'extrêIue pointe de la coUine, votre amoureu­se vigilance.

Maurice Zennatten, « Chapelles valaisannes ».

QUESTIONS 1. De quel ouvrage ce texte est-il tiré? 2. Qui en est l'auteur? 3. Cherche le sens de tous les 1110tS que tu ne connais pas. 4. Cher-che les idées principales. 5. Lis plusieurs fois ce texte, puis, fai s-en le compte Tendu. (). De qui est-il question dans le texte? 7. Dans quelle localité s'élève l'église de Notre-Dame de

Valère? 8. Que sais-tu de particulier de cette église? Consulte une

gravure. 9. De quel fleuve est-il question? 10. Quels fruits ces vergers plantureux prodlùsent-ils ? 1.1. Pourquoi cette église se découvre-t-elle de loin? 12. Qu'est-ce qui vient rendre hOlU111age et deluander protec­

tion à Notre-DaI11e de Valère? 13. Pourquoi l'église de Notre-Dame ressen1ble-t-elle à la

roche qui la pOlie '? 1.4. Dans les deux dernières phrases l'auteur évoque deux

qualités des Valaisans. Lesquelles? 15. Connais-tu d"auhes oratoires,. d'autres chapelles ou d'au-

tres églises dédiées à la Vierge. Marie ? . 16. fourquoi devons-nous avoir confiance en Notre-Dame 'l 17. Cite quelques grands péleri'l1ages à la Ste Vierge.

- 121 -

L&CTURE SILENCIEUSE No 8

Jupille

Six petits bergers gardaient lem's troupeaux dans 1111 pré. Tout à coup, ils virent sur la route un chien de forte taiUe qui passait, la gueule pleine de have. « Un chien el ragé », s'écriè­rent-ils. A leur vue, l'anÎ'll1al quitte la route pour se précipiter sur eux. La bande des enfants s sauve en poussant des cris. Le plus âgé qui était dans sa quinzièm.e année, Ju.pil1e, voulut pro­téger la fuite de ses camarades. Anné de son fouet , il lnal'ch e droit sur l'anÎlnal. D'un bond, ·le chien se jette sur Jupille ct lui n10rd la 111ain gauche. Une lutte s'engage, JupiHe terrasse le chien. Puis,' de sa luain droite, il lui ouvre la gueule pour dé­gager sa luain gauche, toujours serrée C01l11ne dans un étau. Il y parvient, Il saisit le chien par le cou. De la lanière de son fouet, JupiUe lie la gueule du dl~en. Prenant alors son sabot, i1 frappe et asson1n1e l'aniInal. Enfin pour être bien sîtr que la bête ne n101~dra plBS, ne bougera plus, il la traîne jusqu'au nlÎsseau qui coule Ile 'long du pré. Il lui tient, plusieur Ininutes, la tête sous l'eau. Le chien est bien J110rt. Dès .]ors, plus de danger pour le~ autres enfants. Jupille revient à Villers-Farlay.

R. 11 allery-Radat.

Lis plusieurs fois ce texte et Jais-en ]e compte rendu oral. Recherche le sens de tous 'les n10ts que tu ne co'mpl'cnds pas. Reche rche les idées principales . Raconte cette histoire ù tes can1arades. Que penses-tu de Jupille. De quelles qualités a-t-il fait peuve? Montre que JupiUe a pris toutes les précautions pour préscl'-

\ el' ses petits can1al'ades des morsures du chien. COlnpal'e l'attitude de Jupille à celle de ses -camarades. Qu 'arrive-t-il quand on cst ·.mordu par un chien enragé? Pasteur a trouvé le sérum contre I]a rage et il a guéri .J li pille. Cherche dans ton dictionnaire. Pasteur. la rage, un sérum. PastelU' est un les plus grands bienfaiteurs dE' l'humanité;

pourquoi? . Qu'entend-on par du Jait pasleurisé ?

Page 15: L'Ecole primaire, 30 novembre 1944

/' ' 1::

~ 1Q2 ~

LECTU~J: ~1LENCIEUSE

,~,s: goI1JeS de la, ~i~ne

No 9

Enes s 'Ç>uvrent au . pied du RawYl ' pOUL' debqüoher à l'êntrée du 'village de ' St-Léonard. Uri gros tOlTent,la LieIine, née au glacier du IWildhorn, traverse les ,gorges dans toute ]~r longueur pour aHer se jeter dans le Rhône en amont de Bramois. '.', Dans les rocs déchiquetés qui lui servent de lit, le torrent gJa"7

ciaire passe par de terribles convuIlsions avant d'aBer mourir épuisé, à i'onllhre des rochers de Nax . ..

Pour aJdlllirer ce site sauvage, il 'faut partir des grasses prai­ries de Lens, dévaler par les raÎ'des coteaux d'I-cogne, et se perdr.e .par Jes sentiers rocailleux qui ,louvoient autour du gouffre.

Le contraste est d'une Îlllpressionnante beauté. 'Aux décors riants de la montagne, bucolique et reposante,

a succédé l'hopreur du tumulte et des préc1pices. De sombres ri­deaux de sapins noirs couvrent l'a'bîme CO'lllllle d'un drap Inortu­aire; dans"' le fond, la Lienne rugit, et ses ondes bourbeuses sè brisent sur les arêtes et volent en lambeaux par dessus les tronc éboulés, ,au n1ilieu du plus effrayant murmure.

Solandieu) « Pal' les sentiers ».

QUESTIONS

Lis plusieurs fois ce texte, puis efforce-toi d 'en faire le compte rendu oral.

Qui en est .J'auteur? Dans quel livre peux-tu retrouver ce texte?

Cherche le sens de tous les 1110ts que tu ne comprends pas. Cherche sur ta carte du Valais: la Lienne, ,le Rawyl, le

W'Ï'ldhorn, Lens, Icogne, Branlois, Nax, St-Léonard. Indique dans quel distrÎ'-ct se trouvent cha'cune des localités

citées. Quelle est la rivère qui passe à BraIllois ? Dans quel canton et dans quelle station d'étrangers arrives-

tu si depuis Lens tu passes le Rawyl ? Quel nOlll donne-t-on aux gorges du Jura? Où la Lienne prend-elle sa source? A quel village débouche-t-eHe dans la plaine? En face de quel village se jette-t-elle dans le Rhône? Si erre est-elle en aIllont ou en aval de Bramois ? ./ Quelle impression te laisse la Lienne d'après cette descrip-

tion? L'auteur n"a-t-il pas exagéré un peu '? Qu'en pel,lses-tu ?

,'i

- 123 -

GEOGRAPBIÈ . ',' ",

FleuV'es et rivières suisses

Qu'est-ce qu'un fleuve? ; Quel~e différ,ence ess.entielle y 3-t-I·1 ellt'·e fI : " t

rivière? . l. un " euve e .~, ,1.,1.,qe

Com·bien la. Suisse a-t-elle de fleuves? Da~s quel massif 'la plupart des eaux de la Suisse prennent~'

eIJes naIssance ? . Dans -comlbien de Illers se déversent-elles? Par cOlllibien de fleuves s'y déversent-elles? Quelles sont ces mers? Quels sQnt ces fleuves ? Dessine sur ton cahier les fleuves - suisses de la ~ource ~

l'emhouchure. Indique ~es grandes v-Hles ou les ports situés le plus prè~ de

leur emhouohure. Sur la :même oarte, indique tous ~es \:Heuves qui reçoivent des

eaux de la Suisse. Et indique aussi toutes les mers où se déver­sent ces fleuves.

Pourquoi les ifieuves suisses ne sont-ils pas. navigaJ)'les . S.~T; notre ,te.rritoire ?

Est-ce un tavantage ou un inconvénient? Nos fleuves et nos rivières ont-ils un débit constant? Qu'est-·ce que l'étiage d'un fleuve ou d'une rivière? Connais-tu des endroits où on Ile mesure?

GEOGRAPHIE

Corrections de canaux et de rivières

Cite quelques corrections de cours d 'eau en Suisse. Que sais-tu de la correction d~ ]a Ljnth ? Quels travaux y a-t-on entrepris? Qui a ·conçu ces travaux et les a dirio'és ? • fi .

PourquOI les a-t-on effectués? Montre sur ta 'carte le canal de 1'Aar. le canal de Nidau-

Burren. Pourquoi a-,t-on effectué ces canaux? Cherche dans le Rheintal deux Icorrections du Rhin . Montre ]a boucle de Diepoldsau. A-t-on fait de telles corrections ,en "\ alajs ? Qui a payé les minions pour les tr·avaux effectués en Valais.. Qu'était la plaine du Rhône avant les travaux d'assainisse-

ment? Où est Ile canal Stockal1.per ? Qui l'a fait -oreuser ? Dans quel J)ut 'surtout ? Pourrait~il servir de nouveau après avoir été amélioré? A

quelle conditïon ?

Page 16: L'Ecole primaire, 30 novembre 1944

- t24-

LEÇON DE CHOSES

Le papillon

No 5

P.rends uue chenille avec ]a plal1te qui la portait ; garde-la dans une boîte. Observe chaque jour ce . qui va. se passer. U~e métamorphose s'opérera . bientôt : lIa chen.Ilrle devlel~dr.a chrysah­de . puis au bout de quelC:fue tel11.ps paplilon, Cehu-ci pOl~d des Œ U/S d où sortent les chenIlles. Renuuqu e cela sur l~s feUIlle de choux.

Observe maintenanl le papillon. Son. COlpS comprend 3 parties:

a) la tête qui porte 2 untcnnes, une iTolllfJe et 2 yeux cl fa·cettes·

h) ie tllOrœr qui cOll1.prend 2 p(li~' es d'ail~s et 3 p(1~l~eS d e ,Pat­tes. Adlni-re l éclatante couleur des alles , la fIne poussLeI'e qlll les Tecouvre. Souvent la chenille d 'où vient le papillon est dessinée sur les ailes. Observe le vol saccadé du papülon. Vois l' insecte dérouler sa trOlnpe pour su~er le nectar des fleur~ ..

Il y a des cheniUes l~tües ; le bomb~x. du m.un el' par exenl­p}.e qui donne le ver à SOle; d autres nUIsIbles ; ex. la piéride du choux.

Recherche clans une encyclopédie COllUllent on élève le v eZ' cl · soie. Observe de m ên1.e une n1.ouche, un. !lannelon. Docllmcnte­toi à leur sujet. Fais une collection de papIllons .

Cherche le sens (les nlots qu e tu n e cOiTIlprends pas.

FICHE DE DEVELOPPEMENT No 3

Cherche clans ion dictionnair e) daIls un liûte d e "cience ~) dons une encyclopédie les perSOllllages. ,s~Tivants et inscris clans ton cahier en quoi ils se sont rendus celebres .

1. Edison - 2. Marconi - .1 . Gr'aballl Bell - -±. Fultoll --5. Stephenson -- 6. Jaccard - 7. Montgolfier · -- ~. PannenLier - 9. Lavoisier - 10. '\ oUa - 1 J . . \ntpère --- 12. P,asteur -- 14. Cu ri e - 15. Rœntgen - 1(-). Jenner - 17. Koch.

FICHE DE DE \TELOPPEMEN'T' No 4'

Que sais-tu des personnages suivants "l Ton dictionnaire pOllua te l'enseigner.

1. Christophe ColÛ'lnb - 2. M·agellan -- 3. Cook - 4. P~ary - 5. Roald AlTIUndsen - G. S-colt - 7. Marco Polo - 8. Lln?-­beT.g - 9. Am.éric Vespuce - 10. ,~~sco de Gall~a - ,Il. ~1it­telholzer - 12. Chavez - 13. Blenot - 14. ,yVIlburg '\Vnght - 15. Le comte ,Zeppelin - 1f). Galilée - 17. Copernic 18. liinnée,

Cl. Bérard.

- 125-

BI BLI OG RAPH 1 E

L'INS~RUCTION R-UBLIQUE EN. SUISSE. - ANNUAIRE 1944 1)

L·édit.iDll ·uo 1944 vie.nt ,de 'Dl'til' de 'presse, Cool1me cellies qui l'ont. [)l'récédée, e lle l'ensei'gne SUl' Il-es j'llitla.ti,,~e,s ·ct J'éali s.a tions qui mal'­q uen'l. clans la ,ie i'l1teWl edu~lil·e et spü·itu eill e ·de illoÜ'e pays. - Drun s J,cs ,deux premières parties, Il-es étucles s uivant es s'ont d'ulJ.1 i-nrt.érêt tout i}:>artkllilier ·pal' ,leul' :ructur8Jlité, IE'Ul' -documentation et les don­née.s ~pl'atiques qu 'elles ,av'port-e.n.t a ux échl.c.a t.euJ's: L'Educati(}n mo­ralE! de la jeunesse, p,ar ,r.{. :l'aJhhé -Léon B arrb-ey, ,de Fribourg; Le dessin enfantin et l'art contemporain, pm' M. L . Boil~l.cùt. de Trél,mel-an. Les EC'Oliers romands et l'œuvre de secrOurs aux enfants victimes de la guerre, Ip.a-l· ,~l)me Grange, i-nSrpectl'i'~e ,s.co·1aire ù Ge'll ève; Dix ans de radiophonie scolaire, :pal' lM . ( Ila ud e -Schubigel', journa.l is-te à L a u­sarllllle; Le travail manuel darn s 'l' ens'e'i'gnem ent et da:l1.s ,l'orierntation pl'ofessionne.ls :pal' M. J ohu Cha~P'Puis, à Lausannc; L'éducation anti. al(;toolique de l'adOlescence, ,p in> :M. C. Gribli.ng, pl'O!fesseur, à. .3i'Ün; L'éducation physique de notre jeunesse scolaire et postsc()laire, rpm' M. H. Thal'in, ins'p E'cteUl' -à Lausa,nne; L"Oeuvre suisse des lectu. , res pour la jeunesse, 'pm' lvL J. JJoc'l'wn, in. pecterh], sco1la ü-..e à rLausan-

. ne, L'ouvl"a.g.e ,r.ontient ~n outre un comlp te rendu d,e ln Confére.tllce J'o­mande des chefs d es Dépar tements ,rie l'in truction 'pu:brJ.i.qu e efui a helu à BieTl'l1e en juin 1944. I.l dQ!J1D e en s uite .les chi'oniques sc.olaires clarns Iles ·canto·ll s rom anc1s et '(l'e -la Slu is '(1 tl-Jrémani·que , avec d'aboll-

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