L'Ecole primaire, 30 novembre 1933

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DE. LA valai,a1]J]e d · édu<tation L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se r ègl ent par chèque postal II c 56 Sion , ou à ce d éfaut contre rembour sement. 'l'out ce qui conce rne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de' l' Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues eX'cl usivemeni par t ... .Ii1Ii.n:A::i, Société Anonyme Suisse de Publicité , Sion Rue .de Laus,arme 4 - Téléphone 2.36 IMP. 8EEOEn SION "

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Page 1: L'Ecole primaire, 30 novembre 1933

CHAMPERY

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L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion , ou à ce d éfaut contre remboursement.

'l'out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de' l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues eX'clusivemeni par t ... .Ii1Ii.n:A::i, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

Rue .de Laus,arme 4 - Téléphone 2.36

IMP. 8EEOEn SION

"

Page 2: L'Ecole primaire, 30 novembre 1933

et

Refroidissement sont, l'un et l'autre, ce que le bien est au mal. En effet,

le Formitrol est le remède par excellence qui coupe le

mal à sa racine et l'empêche de dégénérer en formes

morbides bien plus graves.

L'énergique agent bactéricide, connu sous le nom de

FbRMITROL, développe, au contact de la salive, un

flux continu de formaldéhyde;.la formaldéhyde permet

à l'appareil l'espiratoire d'opposer une défense opi­

'nidtre au développement des germes infectieux et d'ar­

rêter toute action néfaste des germes qui y auraient

déjà pénétré,

Pour l'instituteur surtout, exposé plus qu'aucun

autre aux maladies des voies l'espiratoires, le Formitrol

est d'une grande utilité,

Echantillons et littérature sur demande par

Dr A. Wander S. A. BERNE

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52me Année . N o 11. 30 Novembre 1933.

L'ÉCOLE RIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE o'ÉDUCATION

,SO:vr:VIINIIRE: .cir·culaire ·du Dépa.l'tem ent. - Com:mUlüo:üiot1s di­v'er se's. - Chroniqu e de l'Union. - Difficultés ü rthog.raphi,ques. -:\ova et vetera . - Tâch es lS 'col~a i l'el ' à clo'illidle. - De l'enseigne­meut d u Ica ] cu:l 'Ü,l' 3 ,1. - I.,' e.ns,e.ilgne:m en t ,de ,:,a gy;mnasüqu e. - Lan­g u,e, mat el'ne,l:l e. - ILeçon s ,de chosels . - En "g,},g,nant. - NOS PAGES.

Vari,étôs. - B i,bhograp.hie.

Sion) le 30 nOVel11bl'e 1933.

Département de l'Instruction Publique du Can~on du Valais

=

CIRCULAIRE

\ ~1ess i eurs les Inspecteurs scolaires et Médecins , Aux Administrations 'cOlumunales, Aux IComnlissions 'scolaires, Au Per sonnel enseignant.

Guidé par le sou ci d 'obtenir des r ésultats toujours m eilleurs dans le domaine ,de l 'Instruction et de l',Education, nous nous rpeT-111.ettons de donner à nos organes -c01npétent's et au Personnel Ern­seign·ant , les -d irectives qui vont suivre.

Nous saisissons l 'oocasion pour exprimer aux uns et aux au­tres no tre r econnaissance pour le zèle et Je savüir-,faire qu'ils ap­portent dans J'a-ccomplissem.ent de leur t.âch e.

LEnseignement. TrClvaux 111Cl11l.l els. - IL e nouveau programme des travaux

Inanuels est entr é en vigueur avec le .présent cours s'colaire. ,Dans les das'ses mixtes ·comIl1.e dans celles des fill es, il ,doit lêtre 'consacTé au moins () heures par sen1aine à cette disdpline. ,Mesdalnes ù'es Institutrkes vouer'Ünt tous leurs soins là ce qui ·est indispensable et laisseront de d'lté les travaux dits d 'agrènent.

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- 314:-

Clwni·. - A 'part quelques ex'ceptions, le ,corps insp ec toral a enregistré avec plaisir l 'effort qui a é té ten té en vue de l' enseigne-1l1.ent de cette br·anche .

. Faites chanter vos élèves lorsque 1 atmosphèr e d e la classe ? eVIent ~ourde . ,Ces nlOInents ne seront pas perdus, au contraii'e, Ils contnbueront non seulement ,à raninler la classe nlais cl faire conna'itre 1es chants du -Pays et tà 'cOll1battre la lnauvaise 'chanson.

Exiger que toutes les st-rophes d es 111'Or-Ceaux obligatoires soient sues par oœur.

Gynll1astique. - ,Le r établissem ent -des exaUlens fédérau x de gym.nastique lors du r ecrutement a classé notre 'canton dan s les derniers 'rangs. Un r edressem ent s' impose; ce n'~-s t Ipas seu l le souci ,du ranlg q-ui nous invite Ù. r éagir , mais la santé et le dévelop­peInent physique de notre peuple.

-Lors -des visites des olasses prÎll1aires et des cours ,coulpléInen­ta ir.es, ~Iessieurs les Inspec teur s voudront b ien, à l'instar ,èle -ce qui s'es t fait l'année der-nière pour le chan t, nous fair e -connaître les maîtres qui n 'enseignent pas cette branche su ivant l . plan .(l ' (~ -tudes . -

Leur a ttention portera spèci.alement sur les points exigés lors des exam.ens: sa ut en longueur , course, lever l'haltère jet du boulet.

2, Cours complémentaire. Tous -les cours d evr ont traiter obligatoirement Iles Ina Uèr es

figurant sous la :.3me tranche du prog-ramnv-'. Tl est rappelé que le rapp-ort de dôture -devra être a,c,cOl11pagné

du rapport agrÏ<cole exig6 p ar le D 'p artelnent fédéral de l'Econo­mie publique. T outes les rubriques de -Ge fonnulaire doivent ê tre r emplies .

'La durée journa,lièrc des h eures de c1as~e n devra p as d épas­ser () h eures . Toute. déT-ogation n on 11lotivée sera réprünée.

3. Hygiène. L -- hygiène -dentaire devra faire cette année ,1 objet de loute

rattention du Personnel enseignant. Nous rappelons à cet et'fl:'L la .com nlunication paru e dans le No 10 ,de l'Ecole 'P rimaire.

Lors de la ·dernière visite. ~less i el1rs les I nsp ecteurs se l'('ll­

dront compte de ce -qui a été fa it où 'ce suj et. Nons rappelons égalemcnt les 'conclusions que la S. V. E. a

arrêtées clans son ,Congrès .de Sierre 'concernant r E,cole et la Tuberculose. Nou s vous prions ode Illettre tout en Œ UVTe pour lutter contre ce fl éau. De ::;on 'côté , le D-épartell1-ent étudie la créa­tion ·d' un Sanatorium pour nfants tuberculeux. 'Collune celte \J; trvre· doit venir de la chaTité publique, e t non uniquelnent de rElat, il compte d'or es eft déjà sur 1 appui ,de ses meilleurs collaborateHl's.

- 3J5-

Des ahus se sont glissés dans le nlOde d 'exemption de l'é'cole. Une d(-cJr,ration 111' d :-cale ne doit pas être ,cull :~ id6rée 'Cf.Jlnme

une dispellse- -de fréqu entation. Celle-ci entre dan .::; les cOlnpé­tcnces dps tnspedeurs, ComIl1Îs'û()llS ~ colaires et du l)r.partement. La ,déclaration doit indiquer la dur ée du traitement ou -de la cOln -alé5ccnce et 'si possible la nalure d e la 111aladic.

Si un élève exen'lpt·é de l'école pour raison de santé, vaque à des trayaux agri coles ou autres, la 'Comnl isslon s,cola ire peut le f:1 irr examin er par le ~Vlédecin 's'colaire.

4. Education. Le 'bagage intellectuel que les élèves doivent posséder n e doit

pas être J'objet unique de vo tre sollici tude, n 'oubliez pas qu'en premier li eu , il faut pla.cer l'édu cation. ILe laisser-aller , le lllal1-qu e de goüt à l 'air d 'ê tre un d éfaut nati-onal. Veillez à ~e que les travaux que vous imposez là vos élèves se distinguent par le bien fin i; d e la 'Première ligne à la dernièTe, il faut qu'on .puisse constater l' effoTt. lC'es t lui seul qui ,trenlpe et forme ,les 'cara'ctèr-es .

Le Personnel eDoseignant ,luttera également 'contre les in­fluences ex térieures, les dis tractions de toutes sortes qui s-ont un sérieux obstade tà l'étude. Il ,chel"cher·a à leur inculquer .la na­tion -du devoir. Que ,chez eux, le souci de l'étude retrouve la p1a-ce d'honneur, qu'il --,oit leur p r enlière préoc,cupation.

5. Organes compétents. Tl s-'est trouvéde·s ICoffinüssions scolaires qui se sont auto­

rls-ées à dispenser des LUettes astreintes à suivre les dasses 1)ri­nlaires e t des .garçons qui -avaient échoué à 1 exam en d'éll1anci­palion , question s qui sont de la -compétence du D-épartement.

La l is te des absences doit ê·tre tranmise -chaque sem a ine à la Commission s'colaire pour publication .

Les parents des élèves qui ont un nombre élevé d'absences non justifi ées ne sont. pas seulem ent pa'ssibles d es pénalités !pré ­vues à l" Art. ()-() de la loi m ais aussi de cel,1-es mentionn-§es à

l'a rt. 71. Lors de la ·dernièTe Séance de la ,Commission 'cantonale de

l'Ens . Pr., on s'esl élevé 'contre la manière dont 'cerbains l11 sde<:Îns scolaires font les visites pres-CTites . Quelques-uns se 'con tente,nt d'une inspe.ction son1lnaire alors qu 'ils doivent examiner attentέ,ement chaque élève en part~,culi er ; ,d'autres font leur visite seu­ll'l11enl ~l1près le 1er janvier, date où tous les rapports doivent être ]J'urvenus 'au Départem.el1 t.

Nous 'prions les l1'lède,cins 5:'colair es de se Iconform-er stride-11lent Ù J'ordonnance 'can tonale fi xant leurs attributions e t d e nlettre tout en œuvre .pour la sauvegarde de la santé de notre -j eu-n esse.

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- 316-

n est rappelé aux Inédecil1s de transnlettre la fiche nv,di­oale de tout élève qui ,change de dOlnicile, au Inèdecin s·colaire de l'arrondissement.

'Les. 'Regi'stres offidels obligatoires « Journal de da:.;·se et CahieT'.s de Notes » ont été adress·és aux Comnlissions s'colaires en suffisance, jusqu'là la fin du 'coups 's'colaire 1937. EUes sont priées de les remettres au début du 'c'Ours au ·P. -E. Les tRe­gistres remplis ,devront leur faire retour et être 'conservés ·dans les .archives de l'école.

A l'avenir, les résultats des EXaInens d 'énlancipatioll et de sortie des cours complémentaires ne seront plus publiés dans le Bulletin üfficiel. Us seront 'cOlnnlUl1Îqués en double par l'1ns­p~cteur au Départelnent et à la ,Co S. qui les fera publier aux criées ordinaires, .au début du 'cour suiv·ant.

Tels s'Ont, les quelques p'Oints 'que ,lltOUS avons cru de­voir vous rappeler au début du 'cours s'colaire. De leur applicR.­tion, il résultera de nouveaux progrès dans le dOll1aine qui a tou­jours eu notre 'constante sollici tude.

Avec nos r'emerdements, nous vous présentons , \:VF:V( l'ex­pression de nos sentiments les meilleurs.

Le 'Chef du Département de 1 Instruction publique: R . LOHETAN.

Complément du Plan d'étudeJ des Ecoles Primaires

Programme ,des leçons de ,chant et ·de s·olfège.

(Les Nos des s·olfèges 'Son t pris dans le 1er volumc du livre de sol­fèges de G. lP.antillon , ceux des ·chants dans le livre o.ffkiel

« Valaisans chantons »). IVm.e année.

Théorie: port:.~e, dés , lignes SU1}plémentaires silences, (pau­~c, V:~ pause), soupir. - Solfèges: Nos 1 ù (H. - Chants: Nos H, 9, 10, 11, 13, 18, 21 et 26.

Vme année. Théorie: r·evision du prograuune précédent, mesures ù 2.'4,

;) '4 et 4,'4, Gau11ne de do tons et 1/2 tons. - Solfèges: Nos 64 Ù 92. __ Chants,' Revision du program111e précédent. Nos 19, 22, 2:3, 24, 2;), 28 , 30, 4'Û, 42, 49, 152 (sur ·l'air du No 198).

Vlme année. T héol'ie : 'Revision du programme précédent -Clé de fa , Signes

d'altération, dièzes , bémols , bécarre, Inten alles, 4 gammes, ,dièzes

- 317-

(nlaj.), 4 ganllnes bélnolisées, (maj.). - Solfèges,' . ,~evi'si'on du progralnme .'p~·.écéden~, Nos 92 la 1",43. - ~lwnts " Re~lslon du pro­gramme precedent, IN os 40, 43, 4::>, 68, 6/, 79, 83, 9::>.

VIIme année. Théorie: Revision du iprogramme précédent, lvlesU'res à 6/8,

toutes les ga111111eS dièzées et bémolisées (maj .) - Solfèges " ~~vi­sion du progranl111e ,précédent, !Nos 143 à 170. - Chants: IReVISIon du programme précédent, Nos 54, 58, 59, 60, 78, 104, 50, 47.

Au cours élén1entail'e , il devra ,ê tre appris ùes plus f'adles des Nos de la IVme année.

Conférences régionales

)1essieurs Jes Instituteurs du District de Conthey son l priés d"assister à la Conf.érence qui ,aura lieu là Basse-Nendaz , Ile 14 -dé-cembre 1933 , 'Ù 9 h . 30.

Sujet là traiter : voir Ecole Primaire No 10.

::: :i : :j:

~t[essieurs les Instituteurs du District de Siene sont üonvoq lés en Conférence, le 19 décembre 1933 , à 9 h. 30, à Chalais .

En 'Ce qui ,concerne le sujet :à traiter, voir le No 10 de l'Ecole Prim.airc.

Les Inspecteurs scolrlÏrcs ' du District.

La Souscription

en faveur de la fanülle d U11 ·collègue décédé :

L'Ecole Prünaire a reçu : MUe Bender, institulrke, Fully ~1. Bender ,Meinrad, instituteur, Fully M. Tarall1arcaz Robert, instituteur, Fully ~1. Boson Etienne, instituteur, Fully Louis De.Jaloye; réda·cteur de l'Ecole IPrimaire

Don du Département

Fr.

5.-5.-6 .-5.-

10.-

Le :Jtfanuel pour l'enseignement ,duCakul oral dont .Je Per­sonnel enseignant 'Ià demandé l'édition, vient de :sortir de presse.

La Comlnission qui a été 'chargée d'éla'borer le IManuel d'a­rithInétique pensait d'abolrd annexer là c: livre la l)artie Callenl oral. Cette idée a ·été abandonnée du faIt que le manuel aurait été trop volùmineux.

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. Le Départen1'ent se fait un plaisir de remettre à titre gra­cleu~ le Manuel de ,cakul là tous les m embres Idu P. E. qui enseIgnent dans les cours 1110yen et supérieur.

P~us l'?in vous 'aurez Il'avantage de lÎ're un artide intitulé (\. De 1 ensezgnement du crelcul ol'al » dû ù la plume de NI. l 'ins­tItuteur NIal"c 'Gaudard, à rLeytron, qui fu t la cheyille ouvrière du nouveau n1anuel.

. Qu'.i'l veuille, -ave~ ses Icollègues de la commission, a.ccepter la 1 econnalssance du De,partem,en tet de tous 'ceux qui -auront l'a­vant!age d 'uti-liser 'cette nouvelle public,atiûn .

Annuaire du Département pour 1934

: ;L~ ,P . 'E. est avise que l'Annuaire du népartement pour l exel:cl~~ 1934 vient de leur -être adressé dir'ec tement ou par l'in .. termedlaIre des personnes ,chargées de la distribution des trai­tements.

Pour la santé

\ . e 'cartel soci-all ronl'and d'Hygiène socia] p et morale es t autonsé là organiser dans le~ Ecoles du 'Canton un concours de dessin sur le thème : POUl' c.onserver les dents.

.Le Dép.q~'te~l1ent encourage vivem.ent le Personnel enseignant de ])}en voulOIr Intéresser les élèves ~l 'ce -concours.

Les instructions lui parviendront ,directement' du Secréta­riat romand, ù 'Lausanne.

Chronique de l'Union

Partie remise

, Nous attendions ave,c impatience la session du Grand ,Conseil a '?ause des déhats qui nous préoccupent. 'Or, le·s -événën1ents ont pns une tournure imprévue, et jusqu'à la se;,sion de janvier. il ne nous reste qu'à replier nos batteries sans cependant -céder pour autant un pouce de terrain! Nous verrons hienl si le Grand Conseil osera réduire ,DlOS h'aitelllents -alors que durant la nl'êm e session il1 se pr·opose d'mlléliorer ceux de la pol~ce cantonale.

Tl s'agit ·en effet - les journaux nous l'ont apprÎ's - d'édieter un ~lOuveau règlement 'concernant la solde des gendarmes . -Or ce projet présente les 'chiffres suivants qui, ,disoils-le· ,çl'elllblée, nous ~e~lblen~ équitables. Il est donc prévu pour l'adjudant de 4500 a bUOO h. , pour le bl'igadierde 4000 à 55{}ü, pour le -caporal de

- 3-19-

3()00 à 5100 et pour Je sinl;ple gendanlle de 3200 Ù 47'00 ,fT. ILes tTaitenlents d-des'su-s seront augm.entés chaque 4 ans, cela jus­qu'au 111on1ent où .l'agent intéressé aura atteint sa 21111'e année de service.

Les agents luariés de la police ,cantona-le recevront en outre une allocation I11'ensuelle de 10 fI'. !pour charge de famille, ,c'est-là­dire 10 fI' . pour la f-emn1e et 10 fI'. pour cha'que enfant n 'ayant pas atteint 18 ans 'révolus.

A la lecture de ces chiffres, I11'éditons un ins'tant. Il s'est donc trouvé en 1933, en pleine période de c-rÎ's·e et de hai'sse . des prix, des organes pour juger que' de tels traitel11'ents sont tout de nl'ên1e indispens,ables pour l'entretien du fonctionnail"e et de s'a fanli11e ; 'con1hien nous les approuvons, nous , qui tirons notre seule ressoupce de l'enseignen1ent.

Mais alol"s, pui-S'que l'on trouve Ibon que la profession d '·agent de la police ,oantonale soit rénull1érée de la ,sorte, que lPens,er du projet de baisse de nos 'l11aigres' s·alah'es? Si le .Grand ,Conseil s·e propose d 'aocepter le ,règlem.ent en question, il est hl1lpOS­sible qu'H ait tout d'-abord .J'in1pudence, pardonnez-nous lI'expres­sion, de rogner notre -sülde d'un -seul c·entülle.

N'avons-nous pa,s sacri.fié trois bonnes ,années pour nos étu­des? n 'avons-nous pas payé nos livres 'et notre pension ? -et qJji sait si durant le telnps que nous étions a 'ssis sur les bancs de l'E~ole NOrlll'ale, là la maison, on n 'engageait pa·s et ·on ne payait pas le futur gendanIle pour reln'pla,cer les bras qui n1anquaient !

0.1', aujourd'hui, nous pouvons 'constater que travaillant 11l'ê­

me à J'a'nnée, nos début-ants dans l',enseignement touchepaient 2700 francs et ceux ,de Ja police eantonale 3200, s,ans e'Olllpter que pour ceux-:cÏ, il y a eneore un bel uniforn1e, un, a'Ppart~n1ent t~)l~t entier, un petit jardin attenant là la gendarm.en.e, des IndenlnItes de déplac-en1ent qtù sont larg·en1ellt rélnunél"atnces pour des go­siers sobres des inde'mnités fa111iliales annuelles pour les enf-ants jus'gtl'à l 'âge de dix-huit ans et enfin, un genre d~ vi~ qui, .on peut bien ·le dire, n'est pas tissé dans notre pays ,cl'en1ohons bIen violentes.

Il est 'bien entendu que les gendarnles subh',aient 'eux aussi la baisse des tl"aitelllents de 6 %, nlais dIe s'e Inonter'ait Ipour les débutants de 70 à 80. fI'. ·et Ja lnarge resterait toujours respec­table en'tTe leur chiffre et le nôtre.

Le Grand Conseil ne peut ni ne doit nous tr,aiter en 'cen­drillon dans le n10nde des fonctionnaires. Si les finanees sont obé­rées dans le oanton, cela ne tient pas 'à l'Instruction publique.

Que la Haute A1ssel11'blée alloue .le traiten1eIlt en question :à ces braves pandores, iJis le luérÏltent et nous le leur lSouhal­'tons; n1ais alors qu' on ait l'honnêteté de ne pas insister à notr,e

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- 320-

égard. Nous ne dmnandons rien de plus à l'Etat, on ne peut nous aocuser de beaucoup de prétenti-ons !

N,ous avons d'HilleuT's -enregistré av-e·c la plus vive satisfaction l,a dédaTation du IChef du Départenîent des Final1lces en plein GTand ,Conse11. L'on peut, paraît-il, dim.inuer le nonibre des enl­ployés et sil11plifi,er J'adnlinistration à l'Etat, reluettre là des temps nîei'Hem'-s l'exécution de certains tTav'aux, ·supp.Til11er 'certains sub­·sides qui 'constituenrt un gaspillHg.e d'·argent; l'idée de la baisse des salai'res ne peut inter-venir qu',après toutes ces réfonnes. Une. telle opinion de ,la pa'rt d'un n1inish'e des fina.l1'ces est de natur·e :à n-ous 'CantonneT dans notre intransigean'Ce. Nous SOlnlnes don'C dé­cidé à p.rotester de la lnanière la plus énergique tant que J'on ne 'renonceTa :pas à l'idée de e~'éer à notre éga'rd une véritable in­justice.

D'id à la session de janvier, cheTs 'collègues, n'hésitez point à lnanifester 'contre tout pr'Ûjet de baisse de nos ·sa,laires. De par les faits nouveaux soulevés à la dernièTe 'session, IH question de - justice 's'enlble prévaloir -aujoul'd'hui sur l'interprétation de l 'artide 31 de ila -constitution. N'oubliez ni l'une ni l'autre d'ail-leurs et parlez-en s'ans gêne. M.

Difficultés orthographiques L 'orthO'g;raphe françaîse est ·extTênlel11'ent difficile. Elle 'fait

bien souvent le désespoir des lnaîtres et des ·élèves. Et apTès des années d 'étude du voc-abulai.re ·et des -règles de g'raninlaire, les résultats restent lnédiocres. RaTes 'sont en ·effet, ceux qui 'l11:ênle après des études clas·siques, paTfois des études supéri'eures, pos­sèdent une oTthographe il11pec,cable- et n'ont besoin que .ra'l'enlent de 'consulter le dktionnaire ou la g-ranl11îaire.

Que serait-'ce 's'il .leur ,fallait écrire une dictée' héTissée sou­vent de difficmltés '? On se trouve quelquefois pris là où il n'existe pas de difficulté; témoin le fait qu''Ûn nous ,a >Cité un jour. Un honllne 'très ~ultivé avait trou'vé 'l110y-en de c01nlnettre quatre fautes dans un texte très sÎlnple et extr-ê-mement 'Court: Un levraut dans son imbécillité) alla buter contre un groseillier. Il avait écrit leVI'eau) ilnbécilité) butter) groseiller. -,Peut-:êt.re a-t--il ·été distrait pa·r la 'P'rofondeu'l' du s'ens du texte qui c'ôrtes, n'a l)a's été trouvé dans ~es Pensées de Pas,cal '?

Les gens qui n'ont ,reçu qu'une instruction p,rünaire, qui n'ont fréquenté que des ,écoles de six 111'0is ac'Cusent, 'en général, sous ,le 'l'apport de l'orthographe une f'aibles-se ou une ignorance insigne, surtout quand un tenlps déjà plus ou moins long s'est écoulé depuis leur sortie de -récole. Demandez aux rooacteups de journaux quels .sp-éciInens orthographiques on ,leur ,remet assez s'Üuvent. Nous-'même, nous avons eu maintes fois oc-c-asion d'en

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recev'Üir . :Les nlots étaient écrits au petit bonheur, là peu prè.s -coml11'e ·on les prononce. Du r·este, les auteurs de ,certains 'bil­lets, fonnulaires ou l-eUTes-, ne se soucient guère des non-sens, des ·équivoques bizarres, des indignations d'une IPhilinte ou d'une Bélise. Ils se 'consolent à la pensée qu'on ,les cOlnprel1'dra bien, surtout quand il s'agit d'un procès-verbal ou d'une réclanlation insolente.

On nous objectera qu'on peut avoir une certaine instruction~ jointe à du sens pTatique, être pair 'exenlpleexcel1ent agri,culteur, habile honnne -de nlétier, sans ,connaître les 'Subtilités ou 'chi­noiseries ürthog,raphiques ; 'que dans les affaires,. ·il est question d'intérètset non de littéTature 'ou de ,granlluaÏ'l'e. N01t3 le concé­dons volontiers. Néamnoins, une langue un peu 'CŒTecte, une O-rthogTaphe a,c~eptable r-évèlent qUaJllid lwêlne un peu les autres qualités et donnent un 'certain prestige. 1C'·est 'Conlnle un 'Certificat tano'ible <du degré d'instruction qu'on H reçu. Un hOl11nle ,sans ortl~ographe passe très vite, pa:rfois à tort, pour une ilîlédiocrité ou une nullité.

Nous disions donc en C 0111 111 ençallt , que l'orthog'l'aphe fran­çaise est di.frfi<Cile. A ,quoi cela tient-il'? A ce 'que ,cette orthographe n'est pas suffisallU11'ent phonétique, ni étYl1101gique ; à üe qu'elile est trop traditionneille, trop londée sur un usag·e m:.bltrai.re. Au­cune vue d'ens·elnble, point de ,règles générales. Le plus souvent

. il est iInpossible de savoir aut'l'-enlent que par la pratique C01n­nlent s'éürit un 1110t, abstraction .faite de 'sa flexion. ILa pronon­ciation de l'orthogTaphe sont pTesque constanllnel1't en conflit. Voi'Ci quelques ,ex-enlples ent-re ll1ÎHe. <On ,écrit faisan ·et on pro­nonce fescm; d.ans camolnille) les l sont mouilJés, tandis qu'ils ne le 'S'Ünt pas dans idylle; chrestoll1Clthie se dit chl'estomacie; dépecer) dépeser; dans archiépiscopal ch .équhraut là k et non dans ar.chiprêtre. ,Les ,syllabes in, ,ain, im, 'aiIn se pr.onol1'cent de la l11'ênîe InanièTe, lnais s'écrivent différeUl111ent, Il en est de nl-€l11e -de an, am, en - de 0, ,au eau, etc., etc.

Puis, 'que d'il1ogisnles, que d'an01nalies dans les dérivés, les composés, ,les -ex'Ceptions aux règùes g,énéTales, Qu'on nous <cl,ise pourquoi honneul' a ,deux n, a10'rs 'CfU;'~onorel': honol'able ~ en ont qu'un, -et pourtant tous ,ces 1110ts derlvent <cl honor ; la (meme Tema,rque s'applique là un grand nonllbTe d'·autres cas, tels. que apaiser, -appauvrir, bal1lotter, enlmailloteT - -agg'raver, agrl~ndlr -abattre, a:batag-e - follicul'e, foliole - ilîlanlelle, nlamlnifèTe -cont'refort, ,contre-fichef) . ,pourquoi quel<ques adjecti.fs en et -C0111-n1e conlip'let ne doublent-ils pas le t au .fénlinin 'C'Ünfornlé1nellt

(1) A 'prolp0s- des ,com;p:osIM 'où ,ent-rent les pJ:~é~ix- e'8- entre, contre, qu 'on 'collis!U:1Jte 'Un: dictio:nncviTe le'ton Vffi>J.~a ,co,mbl!en ~dle IC,e.g. ~te~:~,es s'ècr:iv8InitJ Ires unis em U11' mot 'elt ;l:esi ,aut'l',elS' ~n deux. ,C elst la n y nen compl"enclr,e ..

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à la règle générale? pourquoi tous les nOlUS en nI ne ,changent-ils 1?as ~Ll en ClUX ,au pluriel; pourquoi seulelnent sept nOlns en na font-Ils ClU X au pluTiel ;pourquoi ,encore une trentaine .de verbes

. en eler ou en eter ne doubJent-ils pas l'l'Ou le t devant un e llluet ?

On n?us ,r épondra qu'ainsi le veut l'usagJe, que ,certains term.es, qUI ne suivent pas I.a règle g.énérale étaient autrefois conslde'res COInn1.e In'Û1::s savants ou qu'ils ont ét é inh'üduits plus tard dans la langue. (Le beau nlotif d 'établir toutes ces ex·ceptions!

,L 'ar:~n~alie d~ If"a:i're ,aüc'orrde:r le participe passé a'ccOll1pagné de l auxlhaue aVOIr ,avec le ICOInpléulent direct, si ce cOInplément précède l~ 1?arHcipe, et de le laisse invariab1e si le r égime suit, est une ndlcule 'satisfaction aücordée pm: l 'A,cadéInie aux d 'eux partis. de ~gran1.111aill'iens dont l'un voulait ,revenir à la règle .Jati­ne qUI faIt accorder le partircipe quelle ,que soit la pllaee du 'ré­gime, et dont l 'autre r éc1aulait l'invariabilité consltante ,dudit participe.

Bizarres sont égaleulent les règles d 'aücord des parücipes passés des verbes p ,fonominaux. ,Ceux des verbes essentiellement pronon1.inaux s'aoCoordent avec le ,suJet, ,ceux des v,e·rbes pTono­min aux aüCÎ<dente.Js suivent la rè~gle ,du partidpe passé 'con jugé avec üvir.

Des gll'an1.maioriens nous diront que dans les verbes prono­nlinaux essentiels, il y a toujours un ,colll1plénlent di,r,ed , même dans se repentir, s'enfuir. Ils se ,sont Tepentis, ils se sont enfuis équivalent selon 'eux là : ils se sont luis dans le Tepentir, ils se sont lnis en fuite. IM:ai,s ,alors, pourquoi n'en serait-il pas de '11l'ênle de ils se sont ri , ils se sont nui? pourquoi ne pourrait-'Ûn :pas ,dire: ils se sont ulis ·dans 1e :rire ; ils se sont 111is dans la nuisance ? e)

Nous nous delnandons éga,lenlent '}J'our 'quel nlotif le l)arti­cipe passé des verbes unipersonnels ::restent iuva,riable. Ainsi on dira: Les chaleurs qu'il Cl fait, alors qu'on dit rf'rès bien: Les récoltes qu'il Cl faites. ILes gr9.nunairiens 'rérpondl"ont que dans le prell1ier <cas, il 'ren1.pla,ce une cause indéterminée, et que cIans le 2n1.e il tient plae-e d 'une Ipersonne détenninée. S'Oit. ~1ais p.awr­quoi l'indétern1Ïnation du sujet ent,raîne- t-elle le non -a'crord du participe?

Enfin, quel,le ,raison y a-t-il de laisser invaJriables les parti­cipes des verbes coûter, peser, valoir, etc., pri!s au sens propre, et de les faire .a<ccordeT quand ils sont enlployés au sens figuré?

En voüà -assez pour nlontr,er les incohérences dont foui'nlille notre langue . .on a nluHiplié sans pTo!fit les difficultés et les ,cas p articulieTs.

,Sur bien des points les théoricciens les plus ,cOInpétents IlE' sont point d'ace-ord, et on ne voit pas ce que ces 'subtilités accu­mulées odoT!.nent à la langue de valriété et de richesse.

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Les règles sont établies, il faut les 'connaître e·t le 1· ~Jr . .1 . sap p 1-quel'. 1.1.'aIS 1 est peTl111 de regrett-er qu'elles existent. Du reste les plus grands auteurs ne les ont Ipas touJ·ours c'Ûnnues 011 oJ'seI' , r

t 1 l, .. " J vees ,

e eUT stye n y perdaIt nI en 'Clarté ni en pr·écisiol1's . Puis, ce qui vient encore ~onlpliquer .l'orthographe ,en ce qui

üonce.rne. les a'ocO'rds, les fLeXIOns de Inots, ·c·e 'Sont 'les nuances parfOIS SI 1110111.br,euses de signification d'un n1.èll1e tenue les ,dif­férentes, acceptions ,de. 'bon nombre de nlots , a,c'ceptions .dues à la ]Jauvrete du vocabulaIre fTançais.

Ajoutons··y ,enoore, 11UtiS 'ceci est 1110ins grave, les confusions funenées pa'r les formes 111ultirples que peuvent prendr,e quantité de .ternles. 'H en est (qui s'é<CTivent de deux (alisier et Cllizier), :de trOIS (J~OLl1"1'Clh, h~lrrah, hourra), et 111'êlue de quatre (coquecigl'ue, coques zgrue, cocczgrue, coxigrue) 111'anières diffiérentes.

Heureus'ement que le Français est en général intellio'ent . s~ns cel.a i,l serait là plaindre dans l'étude de sa langue. Il bpen:l n eanmOIns un tenlps c'Ûnsidérable à a'pprendre 'SeUlell1ent 1'01'­thogr~phe d 'usage. ',L'Italien et surtout l'Allemand, 'car nous ne connalssans pas les autres langues, ont sous ce T,appo:rt un grand avantage et peuvent 'consa'crer à l'étude de diveTses hranches le telnps que .Je Français consa'cre à l'orth'Ûgr,aphe.

,La langue allenlanrde ·a des facilités singulières eil o:rthogra­phe. La prononciation et l'écriture y s'ont généraleluent ,d'a1c­cord ; les paortidpes allemands 'se terminent tous ~)ar t ou et pour les verbes régulierrs, par en pour les ve11bes irréguliers; les attri­l)Lll"s ,restent invariables; le singulie et le pluriel odes non1.S s'in­cliquent ordinairement par la d ésinence, Il n 'est donc pas éton-11ant 'que les Allemands fass'ent beaucoup 111.oins de fautes d 'OT­thographe que les Français.

Nous avons eu et nous avons enoore ass'ez 'souvent a'oüca­s:on de lire des lettres allen1.andes écrites par des gens ·de la 'Calnpagne, qui .n'ont ,reçu que l'instruction .prÏInaiTe de leu1's écoles de :viHa.ge d'une durée .de six IllOis par an.

ür, 'ces 11eUres nous ont toujours étonné par leuT corr-ection ·orthographique 'et stylistique.

Devan t les anomalies, les bizarreries de la langue française , que fait l 'A,ca.dén1ie, :seule autorité ià .qui Tevient la mission de conserver ou de nlodifier les formes ·de l.a langue? Elle éc·oute de Lemps en tel11'])s les doléanc·es, y donne ,pa.dois une 'certaine sa­tisfaction; nlais elle n'introduit pas ,de ,changements notables , car sans ,cela bon nombre de liv,res ÏInpTimés antéTieurenlel1t aux chang.ements deviendraient diffkiles rà lire ; le génie ode la langue subirait des atteintes grav·es et puis .... on aurait moins 'à s'exer­üer oÙ la patience, à ,cultiver l'attention, la :r éflexion et la 111èll'oire ; on nuirait au COl1lmerüe .des ürayo11s, qui s'useraient moins ù sou­ligner les fautes.

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III ·ne ,reste donc ,aux nlaÎtres et aux élèves qU'là prendre les choses c-onlnle e1,les sont ; là eTh tirer le 111eilleur parti possible ; à 's'appliquer à l'a'cquisition de l'orthogTaphe (pal' l',étude sérieuse d'un vocabulaire étendu et des règles de la g,ramlll'aire; ·enfin par la lectm:e et l'usage fr,équent du di·ctiünnai,re. ,La gTanllna'Ï'l'e et le dictionnaire sont des livres qu'on devrait rencontrer ,avec le catéchisme, la Bible et l'Evangiile dans toute fmnHle.

Nova et vetera iMo'nSJi,8tur ,P,lalCide Beilimont vient de parr,él)phe'l' l'e d'enlier ,oahi el' de

s es 35 é lèv,es. I!l not'e en.COil'e d anS' son ,journal il,a, visite de Il ''inslpedeur qu:i, en pTen1a,nt ,congé, ,lui ·a IllaÎtsls,é un mot d éllk,a't de srut:i.s.flé\icti'û11.. F:uis H s '.aJba.ndonne ,à Ilia ledur'e du quotkHen : ,d 'a,bord :lels cl'ernièTeSi ,nouV'eM,es, pui,g lire à têitle relposé e, Is,wns hMe, 1elSi enke,f,i:18ft , 81t ar­ti-c.les ,qui Ilui ·convliendront: Poltti:que, c'l'i'se éc-onom-ique, ,chômage, quesü ons IS'C o,lJa-i re's ....

,M. Pilla-e:ide Il'es,te 1)1~6f,es,sli'Ül1ne.l jusq·u e dans se '· llTItO:l11'e11't:s' d e .dé­tente e,t suÎtt a v'ec une c·er.tm.inle' ,curio,s,ilté de 'co'l1na-i,sseul' ,1elS: ·entr8lments ,péd:a,gogiq,ues que .la ,cuisine récl,a·cti-o.l1!l1e,l,le slert pèriodi'quemel1't aux abo·nné s.

:M·a·is ,c·e -·,t ·une cUl'iosi'M las's,ez pla.tol1:Îtqu'e. Notre rége1nt n .e s '·éch1auff e guère ,pour ,le·g nouv·6'é\iutés,. I.l pré:fère rou:ler ,dans l'-orJ.'ni·èr,e ,f,alcile des habitudes; on y ·chelm.ine :plus s ùrement ; là 'qu~rante ,ans, Il,e Ipli est indélloébi,le. Pourquoi, crans ,le vU,lag~ 'e1nso,lteiUé Jaux cha,le'ts bl'Ul1Î'S,. s'émouv,oir à l,a le'cture lClels faÎ'ts ,elt g·e ·,teSt l>oin'tlaine? Elt. 'puis Iqu ell JJénéüce? Visi'te d ',institu1:Je·ur,s sUÎ'sls,es ,à Vienne, ,pl~oljelts DalLadier, éCOll,e s·e.conclaire ,crutholi·q·ue à Zlifri,cJ1, oongrès ,lnterns{io.nal de ,péda ­g'ogre, tout .cella ne :touche pa.go ;rna slphère d"actrivité !

Pourt'al1't, Ice Is'oir, IN!. Pla.cicl,e n6' ,p.arv.ient pas:à 'e lS'oustDaire à l'obseslsJon ,cl'uTI.'e i.dée. Il ·re-vo·i,t viagu8lment ,ces .artÏlc,l,es· ,pédagogiques qui défi.lel1't dans .l,a pre,Slsle ,quo,tidienne, le jourJ.'na,l de' ,Lou,t Il'e ·mo~1Jcle.

Est-ce .qu'en ·d·ehors de's g,eil1-s d"èoOile, c-e·s Iques'tli:onsl-lIà ,peuv6'llItinté-1'ess'e·l' quelqu'un? 'Et s ,i :oui, ,pourquoi? PouT:quoi 1els Q' égi,m es· nou­velaux s',aiba.quent-:illlS imm,éclialte1ment à .lIa 'm~all1Jsform,atiotll d,e l'école au .gré de :leuT 'philosophie ou -de ,leur ,my,s'vi'que?

·M. F;lac.ide pa'Sls,e ,en Te'Vue ,les Iprincipaux événements ,qui, 'd'epuis son entrée dwns il',ense,igneilTI,ent en 1912, ,ont mal~qué ,1'hiS'tüÎtre de l'école 'en E·urope·, épis'odes cl '/\..H1e ,lutlte ,s'o'uTnoisle 'Û'u IbataJi'llle gi­g-éùntelsque:s 'autour ,de l'enfant:

,Col1itiuat~o11 des lut'tes sc-üll3.lÎTes ,chez nos vois,in:s 'et ·dévouement des ,c,aiholiques f,ra.nçia;is.

En 191ô, motion 'iV e'tJtstein e't consorts. A .partir de 1917, ho,],chév'ÎlSla tion .de .} ',Eoc'Ûle en H,uSlsi,e.

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En 1919, pro'j"ets gr,andÏ{)lses pour 'Téa,d·ap.te'!· Il 'écol1e aux néoess1tJoo de .}'a,près'-:gue,rre.

En 19,22, avènem'eifi1t du f.asds'Ine Haüem. ·qui s'uC'cèd'e à ,l'Mrutisme thaïds:aJteul', rétlaJbllit 1'eifiJs'eignement 11'eiligi'81ux elt faH ll'ffi1tre,r }e cl~ucifix à J',école; embûg1adement de Ilia jeunesise d1anIS }e,s 01'­.g ani,sa tions f'a sdsltles'.

En 19'25, Vli,enne, la M)acique de la péda,gogi'e ',évoil Uitio:nnail' e.

En Hi'3i , légi,s'la:iiion iScoJak·e maçoll1üqus ein ,E5,pagne.

A,c1tue'l.lelITl.'ent, l 'AUe·magne, te'nre cllalSsJ,que d's :lla pécùagogi'e, tl'la-v'atlle .à me,tJ1:Jr-e en par.atllèJe Il ''éduclaltion popul,airre avec 1e ré­gime nat.ional'-socia,lis,te; dHHcuHés des o'r.glanis:éùtions, .oa­Ithohoque's ; ,articleS! 5'colaire:s du 'c·oncord'at ,entre ,le S'a·i!l1.t.,Sièg'e elt }.e He!ich.

YI. P.l'a,cide n 'ig,nore' il10n plus -les cour.a:nts, inqu1étal1lt,sâa-ns le Il e !pe'l's'onnel ensleo:i:gnan~\ de ,plluslie·p.IJ.'s, iPé!pubillÎquesl ,co:nlf,édé~~éesl et l 'aTrièrc-lpeus'ée d'évéùt,isme .süoll'a-ire ,qui hante .l·e's vo,ilsins·. Il s,'effl:l',aye à ,l:a vue du 'ch6'mÏtl1. Ipa:rcoul'u en 20 ,ans. Il v·oit 'qu'e, depui,s' 1011lg·'Ve:m.ps·, ;t,es bas·e's mêmes de l 'édu,c alti 011 s'Ont sapéles Ipar une péda:gogie l'évo­lution:naire, 'u:topiS'be, néf:a;slte. Nous' 6,ubilS'sons }es Ico:l1Itr,e·coups ,de la C:l'.j,s,e éçonomique' llnonclia,J.8t. Comment nouS' Isousltr,a!irJ.~e 'aux Tlépelr­ClhSSlOns de ,l,a ,c-ri'se &colai.re?

Et que,s't1ion ,a;ngois'sante: Que devi8ll1ldl"a 'l'écol,e ,popul'airJ.'·e vla,llai­sanne, 'chTét-iell1ne ,et J1>a't.Îona.l'6'? ,suff:it-'Î,l, que j,6' c'on'Ün;u:e à suivl'e l'orniè.re .f.r·ayée :par 20 a11S d·,a.ccouftumanoe, ;n:e Iprêtant .qu'u·ne 'a1Jten­tion dÏ\str.aüe a,u bnli:t de,s v,ague's' qui clMeT,}en'tt c·o:ntrr'e ImOl1J paJ'ls cL proje,ttent cWjà ,1e'Ur écume juslque dans ;mon vois'Ïl1,age?

Le jOli'rna,l 'ouve'rt 'a g,Hs\s'é ,de's mains dU! !lecteur sur ,lia tail:Jl.e. M ,PJ·acide ·cherch'e à me'ut-r,e de ll'Ol'~dre dans 'sesl ,ré·f,l'ex:ions. Pluis, comme ,paT manière die ·dig'reSls~on, i,l ·se 'm,et à :re1cherlcher, .pa-r,mi les ledure,g entamé·es, puis a:bandol1née's, l'Encychque' d'e lS.a S.a'inlteté Pie XI ,s;ur ,l 'Education ·cJwétiel1!l1e ,d :l,a j·euness'e 1

). 1,1 ,contilJ.1ue à lire à la ·p.age .21 ma.rquée pa,r Je ,g,ignet: He'l'aUons de :l'Eglitsle ·ave·c 1'EülJt. Il lit 'quatre ·page,s, parc'o1.wt Lles Utr,es ,de J.a ,suite ·e,t s'laTrê:t.e ,au ipas­S: l.~·e slulvmlt:

~( L'Educa tion chrétienne em]):r,as·se l ia vie huma,ine S'ous' to'ut'es .ses .f,oT.mes: s 'e;nsibl'B elt s lpiritueJl1e, .i.nteJleduelile et m.oTla,loe', dn:dlivi­.clue:lle, domesti'que 'elt sotCÎ'a.l.e, non 'c·e·rte,s 'POUIl' l,a ddm,inuer e11l quoi Crl(~ ce SOilt, lm,ais pour l 'é,le'Ve.r, ,la .régler, ,lfa pe!l'fec·tiOl1l1'e'r d'aJprès 13'; e)..:emples et la dotCtrine du Chri,s't.»

Là e.nc-or,e c,8't autre paSlsa.ge : « Le vl~ai ,chrétien, .loin d81 rJ.'ell1o:nc'eQ' laux 'Œmvœes· de ,la' vÎ'e !t'er­

l'estrc ,et de cHminue-r ·ses faculü~s nart;ul~eUes" Jes' c1létvelloippe ,elt :tes·

1) Encydique s·u'!' :l \EtCl.uc-atinn -cllTéti'8lnne de l.a jeuTIle:s,s'e, piaT 8-.S. Pi e XI. .l\IIla,is·on de ,1a Bonne Pre:S1s·e, Pa.Tis.

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lwrf c·ctionne en les coo.rdonnant la've'c la ·vie s urnEUt,ure.Ue, de m,anièro à ennobli,!' ,la vie naturellll'e eHe-mème, et à Ilui :aplpOlrte,r a ide ,plus ef­' cla,ce, non ,s'eu:lement ,en ,choselS sipiritue:ll e'se,t 'élternel.l els, m ais aus:::;i

ruat éridles et tem,por·eUes.)}

Ed:u,e.a.t'ionchrèUenne? L"a-i-j-e donnée avec Il 'laJm.pI-eu r que ,l'e Pape f(~ c.I.ame ? M'es é:lèv,e-s (fui ,restent a u viHa,ge 'co11tinuent à êtr,e de br,av·es geins ,qui viv'ent d,ans ,l'eurmiHeu, .fidèl·e!S à .l'impuJ.s'i'Ül1 ,reçue. Pa-rmi ceux .que Iels néc:elsoSj ,té,~ ou Ile .goût ont t!l"ans'p llanté -'I aHleur ,s, la p:lupa,rt n'ont pas été, prépar és à vivre '9ans l' e'll:tl'aÎnement cl,e ,l"entour,age 'e'tsurtout de'venu s .des {lél'a-ci-n és .

Et .(fue,l fruit 'l'e chl'islti'alÜslme' 'pr·oclu~t\ -'.il che'z ·ceux 'qui sont i· e.s,t éE! a·tt'a.c.l1é à la ·consli.gne de l.a pr.aüque r ,e,ligieuSoe? Une vie cllrM i ~nne .s incère IS.all'S lCloute, 'm a is 'a tone, 's,ans viigu ellU'.

·E.c1Ll,c'atiŒl ca.tholiqu e? A-i- j e jam:ais og'a,isi .la rkhe:ss'e de ce 1)1'0-

gl".),ml)le? Ai-j e ja!m ,a is comp~'is qu 'il .s·agH ,de ,kt ,s,eule écluœtion in­tégrale po 'I:,;'ible? Je n 'ai pas s u i'n1terprétte'1' .les' signes d'els terrl)IS n ' ,uv ea u x qui s ont là . De.puis Ip.llUS de 15 ,ans, Im1He ;:péaht·éog· m'qs-~

,sa ill ent, i,n clice,s dechange,me'll'ts p.rofonds; .i e n ':ai :pa's eu l e se]] ::; a"c; 'Z ,werti })O Ul' y prêter ,l"wt'tention d'un homm,e mù pa'r une -vie intc;n se . Sou cieux de m ·a tl'm1lquiUHé, j e ,me sui,s enliB'é dans .l':a·C'C0t11-· plis . .,i(\ lJ! enl fOTmaliste de ma 'tâJch e s,c-o].aÏ'r,e.

Tuut aulour de moi , ,c'es·t u..nea ctivi,té fiévtreuse. « On JÙ:l .i a.m8is a li ta n~, 'crue 'LIe nos jOllr'S (Us,cu'té .de l'éducaüün; laus:s,i '1els ·invent ~ lll' s clp llOU Vf' Iles théorie,s ,péckl.gog.ique ·~ se ,multip.li:ent-H·. On i·m 'l~:ï n e, ou p],CJ]'8se, on ,clis,cute cles méthodes et des 11l1oyens non s'e'uleiî.vnt P]" ~ . I~ l·\ 'S à faoCi.li'te,r l'éducation, mai,s àClrée:r ,mêmle une écluc at'cl1' l1ouv e:le d"effk,acHé infaill ibl e, qui s iQ.i,t ,cap,ahl e de dispose',r les n O Ll­

V'31 : r::; g,énérabo'l1.s à .la félicité terre,stl'c.s'i ,convoitée. » (E:nc:,/,~, li ([u e'

:"'lll' l'l',du cation.j

Ces visée,:,; .ambitieuses c.ad-rent ave,c les thé·odes Isur l a s'o.ciét,é ci ­v i. iL. L Ei.'a't tota-li:tail'e ve u t réunir en -un -f~a. i's'cela,u n ationall [.)'1 1: \.::1:-;,

18., én el'g ie.s producti-ves du pa)<1s diriftée,s ve,rs lm .même but ~n poursuite d'uone desttinée prolSlp ère', d'une ,prédom ina.nce Oirg'lle:H.leuse. POlir y ,r éus s·il', il s',arToge te droit de pérné,tre'r la m a,sse pratilIu e '.! .. l:o vi'e mOlltante 'avec le ,levain de sa phHo:süphie. L 'Eta,t tota l i ta :.re

v~' ut tO li te j'·èco:}e. 1\ { ' ES ·pétchl,go.g,ies tot8'lit.aires plu,s ou n10ins eTronées ou . Tl1-

])11(' :'0. à leur so ur'ce s ·o ppos·e l'a pédagogie Ic,a:th o,l:iqlJe. Ceille' ... <Ci n 'a,-1,­.ei,J' é lé .proclamée ,qu 'en 19,29 ·par Pie XI pour paTelr ,a ux danger ~ prp­selTÎ!8? El.1e e8,t aus,si v ieü1le 'que l'esls,elnc'e ,du chr,i süa'l1lis'm e. ~i(:a j lS ' Lam, :1·l! c1 ucateur. ch rétien s ·ont ,o:ublié l'e s'ens clu h"lite C'lll1

. • 'iqll E' ([I.!; c1(\signe une 'philos'ophie intégra.l,e cl'e ,La vie dont le eXH'· ::l' 1' "

D:", ti[{u,: N;L une 'péd'agogie tot,aütake v.iv ante e,t .halrmo.nir~u s ':, n'Il ;Hh (\X ': ' _l i ive, mais re'S'peC'Jtueusedes droÏtls ,de ila faln-ille 1 l ,1 0 :Tlnl.

Fa ~ est 8Jb hoste ·elocerri. Ceslt ,1 adv,ers,aire qui, par son adivité 1-,1 ('.; n" d 'élan et S6IS altt.aque1s, nous montre la vo i,e· ....

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:\'f F'lacicl e Belmont n "ét.ai t p·as' une âme morte; les r~)l: f ! ~~ iO ll S

de ~C' jour ont réaJCtiv é ;s-es éne'rgies en dm mies. La pèc1'agogi.e . 1,.~1.C'­liq,lC ]l!i ,uvre,r a ,peu à peu s 'es 'S'e,c'ret,s . Le 8üÏ<r, ,après ,l a tâd1e CJ 'I O­

tidi enne, il a ura un tête·-à-tête' :prülon.g.é avelo Ile 'Do'C1te'ur 10& ,péid,a,gogi'C', rl,~ H(:.11V· ,clont .l:a ,l e'ttre su 'r l'éd·u cat"ion ,ch.ré,t.i,enn e d e .lIa ,jeune::;:;c :li ) l'l:l' è i r' l'éi des choses nouvelle's en lui rappell'ant ,d'm11C'i,enneSi v.ôriU,s -Ou lîliées, nova et v eteTa. G.

Tâches scolaires à domicile Le No 10 de « L'Ecole P riInair·e » tr-aite, à :bon e,sdent, au

Inon1ent de l'ouverture de nos dass'es ,primaires. de la question des tâehes s'colaires à donüCÏtle. Il 'lue serait agréable de 'conl­pIéter cet intéressant sujet pédagogique par cer tains détails e t de mettre en r elief q uelques faits de ce problènle lconlplexe.

Il y a les tâche,s orales et les Hk'hes écrites . Nous avons les cours l;rünaires de 7 'Ù 15 ans et les cours 'col11plèl1elitaires. Des écoles dont la dur,ée varie de 6 à 10 ll10i's , des ,classes où l'élève suit 3 'heures de cours par jour, d'autres où l'enfant 'a 6 heures de 'cour,s . Il y a enfin la topographie du beu. Tous ces fa 'cteurs influenceront sur ,les données du problènl'es ,

Tâches orales . Il :va sans dire que celles-ci s'inlposent là toutes les catégories d 'élèves, à tous les degréos et là tous les nTilieüx.

Tâches écrites. ,L'Ors de nos conférenc.es r égionales de 1912 ce sujet avait été t'l'aité ,et il avait été admis qu e )le nlaître devait donner des tâches scolaires écrites , là domi'cHe, sans ex'ception. On s'est montré alors tr01) absolu. 'Ce principe 's'Duffre 'quellques ex­,cep tions : dans Icertaines r égions où la demeure desenfanits est fort éloignée de l'école et là où l'élève suit 2 'cours de 3 h. par jour, il faut adll1ettre que des tâ'cheos ,écrites ne saur,;:'iÏ ent être exigées . Da'l1Js, le Val d'ILliez, là ce nl0nlent, il ,est encore bon 110lnbre d 'enfants qui ont 1 h eure et mtêm e 2 de chemin à faire pour r·entrer à ,leur dOll1idle.

Pour ce qui regarde le nluître, il faut adnlsttre qu'il doit contrôler toutes les tâ'ches données, signaler les erreurs et les fautes . Considérons 111aintenant une éc-ole mixte là tous les d e­grés, de 40 à 50 élèves, et 6 heures de dass·e.

Où !e nlaître prendra-t-il le telnps Inatériel de .rendre com.pte des travaux éerits faits en classe et ;à 'la l11<i:lÎison ? Peut-on , d'au­tre part, lui demander ,de parcourir la route fastidieuse de 150 pages de cahiers . IGa,l' dans le·s Iclasses 'à plusieurs volées, l'élève 1)asse une pa'l'tie de Ison te.nlps là des exerôce~ écrits d'application et cela pendant tout le tell1ps que le nlaître sera occupé avec les élèves d 'une autre volée. ,Car relnploi d es nloniteurs pour l'ex­posé et l 'explication des ,leçons est exclu. lA pr-opos de Indniteurs , :si leur enlploi est parfois n écessaire dans les classes à nom-

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breuses divisi'Ûns , il faut en user le ll1ai,TIts possible: la discipline et le progrès aurant tout là y g,agner. L"aUentian des ,enfants est sauvent déviée et pui's ce chassé-cr'Ûisé de vaix est fart irritable -et nuit ,à la banne lnarche de l'école.

Je trouve que dans 'ces ,classes nonlbreuses et là plusieurs vo­lées les enf.ants ant suffisamnlent « griffanné» de p3!pier dU'rant la classe et qu'il est superflu de surcharger le travail par des tâches là dan1Ïcile qui ne ser'Ûnt pa's cantrôlées.

Une 'excellente institutian vaur les :bâches à dami'cile est cel,le de la c'Ûnlnlune de lManthey, qui a établi les heures d'étude du s'Ûir. Une heuTe après la sartie du soir, sait vers 17 'heures, les élèves rentrent dans une salle conU11.une chauffée, ,éclairée par les s'Oins de la nlulucipalité ·et l'à, sous la surveillance des. bans Frères, les enfants préparent leurs tâ'ches S'ca.}aires.

Cours compléInentClire. Là l-es jeunes gens 1110l1Îrent quel­ques répugnances à faire des tâches à donücile. n faut pour­tant les y ha'bituer et le lnaître qui fait faire les devairs écrits -en classe durant les heures réglenlentaires enlève là ses élèves les pT·écieux nlam:ents qu'il paurrait leur cansacrer par de ju­dicieux expasés . .JI 111.-e Tevient. qu'au début de nla carrière, j'avais

. à diriger un de 'ces caurs 'Où les élèves n'avaient jaIuais fait de tâches à danüdle.

C'est le prem.ier jour là l'heure de la sartie .. 'Cha'cun ,de nles élèves avec un air des plus séTieux se 111.et là. fall'e un « paquet » de ses effets: livres, cahiers, plmues, taut était désinvoltel11.-eI1Î ficelé et le plus naturellenlent du illl'ande chacun de pendre san « calis » 'à un clou de f'Ûrtune de la salle ... J'étais fart étanné de vair ,ces traphées ballants autaur de maL.

J'avais 'donné .}econs et devairs à damicile. J',étais fixé sur leur décisian que je Ïisais irr·évacable ... et pris ,la lllienne aussi-tôt.. ..

ILe lel1'delnain, ni leçans appris.es, ru devairs f.aits, éviden~-nlent ; il faLlait respecter une si fa·cile t~'adition .. ·Man jeune aud~­taire était si bien carré dans sa rés'ÛlutlOn que Je ·lne delnandals quel senlÎt le vainqueur. J 'annançais ce 2me jour avec fenn-eté, qu'au nOln d~ Il'esthétique j:ente~Te~'a~s in'lpitoyablelnent taus ~es « pendus » qUI se balanceralelü llTev,.erencleUSen'lenrt: aux pautI es de la saUe. Le .lendemain, je dannais quelques encauragel11.ents pour un taut petit devoir et pramettais ~ne réCOl1'l1penSe ·au 'l?h~s luéritant. 8 jours après la Tésis tanc~ ~asslve :de .nl~s « gros » etaIt v,aincue et ce n'est pas sans déplaISIr que Je hS'a1's au bas d'un jali travail, cette devise délieieuse : .

'Devair bi.en fait, Bonheur parfaIt. Le mat: Devoir renfern'le encaTe d 'autres significatians, sa­

chons en conlprendre la haute portée marale. . A. Défago, instituteur.

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De l'enseJgnement du calcul oral Instructions pour l'emploi du nou:veau manuel.

IL'e dèsÜ' mall1Jtes ,fois exprimé de [l"eme;t'tre au _peŒ'slon'l1e,l eIJ.1S'e'Ï­gna:nt un petit re.cueil de ·ca.1cul O'l',&l contenant }es ,prll1,cipaux IproQ.­cédés de ,oaiku.l T1cliJJÏde', -suiv,ils d"ex,erodces d 'applkation ,a'ClCoffi'pagnés des r .é.pO'llS,eS", t'l'ouv'e,r·a ,pr-Ü'chainemen:t s 'a Téla\lds,a'ti'on.

A ,cette Ü'CCHS'~Ol1', nous nous :pel,m'ettons d'é,meItltre quel'qu.els '}',é­f,loex'ions 'oo'l1lce'r:nant :l'ens'e'ignemen:t ·d·e ·cette .discip.line ISlc'o.lléd[l"e.

Noufs p enSlOl1JS ,que nous .ne r,e·l1JcOl1'treI11on8 guèll"'e cle ,contfnadkteurs si .nous ,affi.r.mons que·, d'a;ns nJos ,Cilia;sls'e:s primaires" nous doev'onl9 donne,r au ·ea-kull oral une pl,a,ce plus 'im,po,rt.ante', lui l~és'e'l'VeT ,p.ltl'S de temps qu 'on n e le fiait d'Ol~dil1Jaiœe.

Sa vla,le;ur prat~que e·slt indis'cUltaJ)J.le ,puis'qu 'on a !pas t'oUlj'OUirs ,avec s'oi plume, einC'l'e ,e,t papiert' .pour effe,etue:r des opér,a'Üc)l1s. En ,temps que gYimna,sotioque il1'be,]1ec'tueUe, il con:stitue .l'e l'.e,mède J'e' . 'plus effi ­calcoe à 'oe'ete 'lel1'te'u.r .d'esprit qui , c'3:l~al c,tér.isle ,celrbains Ijoeuil1e-s lélèves.

Le ·c'aiLcul 'OTal fOTti.f.i'e ,loa .mém,oi'l'e de.s .nombres: 'Üll Ine 'poul'rai;t faiœe ,a'u.cUl1'e olpél\ati on de -tête ,i 'Üll ne ·poufv:ai t 'se' [l'.elpl"ès1enteT, exlactelment, ,pen,d'ant :tout ]'e ·COUliS .de l'olpél'aüon, l,es .q.wa,nütés odOJ.1-nées-, et si 'Ü'll ,]]je ù'etenait .les rétsu.lJtats ·s.uccels'Sif,s déjà 'ObtJeJllUS'. D'lau­tre ,part, i,l 'fortifi'e ,l"attentiŒl: une o(lios.tl~a,ctioon pen'Cl'an1t l'opérnaüon f'aiot ,pe'l'lc1ire tout le f,l'uit du Itr:aval ,antèr.ieur, ·et .11 faut recoo:m·mencer. Enfin. il assouplit :lïll1teLligen-ce, car ,chaque ,calicuil elst une olpéDa­tion qui p8'll't êt'l'e 'eHect'Uée ·de ·manières différre'nte·s, : oH f·aut vo.i'l' vite et ,cho.isir 1.a, ·me<iHeure. ,M,ai,s il ne suffit pais ,d 'Mr·e Ipél.nélbr.é ,de s 'a v'a,l,e'UiI' pDatique ·et de vouloir ,lui ,cons,a·crer ,le temps ,en ,ra'ppoirt avec S'on i.ln~JOTta,T1ce: ü faUit encore., Ipour a.'éus'Si[l', une bonne Imé­Jthoœe.

;Comment 'faudr,a-t-il Jloou:s y ,pl~enclre pour que ,lese;xercices pro­[p'Üsés ,aux élèves 'Soi'el1't 'Ï,l1'téù'·e,s61a..nts 'ei lp.l~ofirta.hl,e\S?

Nous 'eXltr'ayons du !livre de M. ,F.élix .M,artel ,le6 ,prédsd'Ü11S s ui­V3!ll1t,es: « La .pre'mièl'e v,érité dont iU .c'Üllvient d 'êtr,e persrmùd,é, Ic"e,srt què -te:s ex,ei}'dces de loal,cul mel1'bal doiveŒllt être de èourte durée et très fréquents: de 'courte durée·, ,pan.',ce ,qu 'il impos'e .à ,1'·e'l1J'3Jn:t une tensi,on ,~l"espri,t qui l 'e f,atiguera.it vite, 'si .le maî r e ,l,e,s prolong,eût 'Ü'op; très f11'èqu,el1lts, par·c,e ,qu'Oin ne ip 8lut ·es'pé-r,efJ.' 1(1'8Ivenir !habil.e­que 'par une gY'ffi'l1.aS'ticrue enque!Jque Isorte inOe,SSlRlllte. Ce n'est plaiS .l',in-tensité, mais ,bien ILa ·continu-rtJe de ,l"ex,8[l'c.ke ,qui i,mpo.rte ·en ,cette ma'tière. Nous -rec'OiffiIDandons de rré's'erver pour ,ce tg8ll1Te de 'tr,ava.il ,dix minutelS 'au ·.début de chaq.ue d,a.S'se d 'arith:méltique: dix minutes, ,cella suffit, maie à ,condition 'que Ip'as une c1~a,s's'e n e c'o·rnme,noe 'autre-1Il1Bl1Jt que ,p,a:r :CI'lle'l-ques queslti01l6 de ·clal,cul l'ap1d,e. Et qu'on ne ,pelJ.16'e pas {fue ,coo s oit 'llà du 'temps pe'roclu, ou rto.uta u moins u~le ,cause . ,d,e, retard 'pOUl' l 'é:tUlclo de te-l 'p.l~o.gTamme of.ficiel à Ipal'·courn' da1lis J. eS'­p3!ce ,d'ulle année,. IDlu,ant :le's .premières ·S'ema.ine,s, -on m'ardl'el'3, peut-

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êt're un ;peu moins vite, mais q uel ,proht pour ,l\avenil]>! Av,ant ,lia nn ,du Ipr,e.mier It.rimesltre, ,l,e·g èlèv'oo, d.éjà experts, ISlautl'ont r;ésloudre d'e' têt'B en UJn Ï1nslh'èùnt [!.e's opér,ations à ,prüpos d es!qu eUes" si ,le loailJcu[ mel1Jtal elst négl.itgté dans la ,o1as'se, Hs âlll0T1nerJ.'ont .au Ita.bleau Ipen­dant de .lü'l1g'u es ,mi'llute's; et, grâJce à 'cette r,apid.i'té v.ite ,aoquisle, l 'in s:tiltuteua.' Is'alpea."c,evll~a 'qu'il a r eg,8Ig,né ,au 'Ce11'VUlpJe Ile ite:rrips dont il s'·ét,ait s·agemel1Jt dé,cidé à f,a ire d'taJbord Ile ,sl'èvcrHioe. »

La ,leç·on d'·a.rilth-mètiq u e va ·co,m·mencelJ". De 'que[lùe f,açon alUons­nous pro'céde,r? !l,l fauta voir 'recours à une :mé1.hode qui obli-g'e ,toUtS nos èlève,s à tr,av,aHl ea.' ,en mê.me t1e'mps, ·qui f.arce }e,s t'paînarœS', le's endonn1s à se d'épê.chea", à s e dégoull~clrir, ,l'e·s 'plus :agi.lels :à attell1dr,e' un ,peu les oa·manades·, et c[ui impos'e à tous· Il'e;ff.o[nt nécels,S1ak ,e. Nous signa lerons un pro·cédé d ,éjà 'em'}Jiloyé par belaucoup de :11'0S ,coMèg,ue's.

« Chaque é[lève prend une feu·~ne de papier!'; .la plume iQU }e cr aytOll 'posé sur le Ipupi:tr.e. V'OUIS ,po,sez une ,p!re,mière ques,tion, pu.is · u.ne se,oonde, pui,s une rj:,roi,sième, et a'illls'i de Slu itte, s,elon .le !telT1p dont v ous chs.pos·e·z et ,suiv-ant ,l'h-ab:Lle,té d,e vos 'C'8I}.ctÛlatem'is . Après cha'CIue quesüon, 'V'OUS Il,ai,sSlez le te'mtpS s,uÎlf.i's'ant .poUir opèr,e,r, tou­j.oull's 'en veillant à ·ce que perS'ornn'e n l,écriv·e, ,s i. ,ne n',elSlt ,aru ,mloim ent où vous donnez ,le ,~ügnlall de Iprendre la pl,ume e't de po,rter Is'Ur ,l·a oo,pie ,La S1ol}ut'ion 1:1l'üuvée. Qu,and vous. n'avez pllus üell1 à de,ma:nd·err, VOUIS pas's'e.z là lIa Icorr'ecti.on. Chllique él ève 'rem'et ,s·a f.e'uilille là .un üa­'m'ar:llicle ,comme Ipour ,l,a ' c-Üil~l"eJcti'Ün d·es ,dktées d'orthlÜ'grasph.'e. V,ous .f,ûtes éno~l.1tce[l' ,pm' 'tel 'enf,al1t, que vous d,ésligne,z, ,Ita ,s'Ü:lUJtÏ'on qu'ill ,a obtenue ,et l 'indication de lIn mar,che' qu'il ·a s 'Uivie : 'cho'isi,slsle,z de pl~é'férenc,e .un é lève flailbl'e. S'·ill répond bien, vous ,pouvez 'pas's'er ouvre; dlans 1re ,cas C01lltTairr,e, .un ode 'S'es 'ca,m'ar8ld,e,s a·ui isuc,cèode, un :troi8'ièm e s i c"est néc·eslS,aire, ,jusqu 'à ,ce qU'Oilll :a i,t Il,e Irés'ullot'at ,exlElict et .l' indkatiton de l,a IDIElirlche ·convel1ia.ble puur Ile Itl~ouv eT ,l e IP:}US vite posS!ihl'e'. Chaque· élève ,collTige ,},acopie ,qu'i.l a enltlre Iles mains; 'V'OIUS prenez ensui,te .ces .co,pie\s ,pour les 'eXta:mi'llle,l' v·ous-lnême. -oe ,pr,o.coédé e'slt ,efHClaoB quand H 'es't emplo y.é av'ec lsoui te et ,l'expérience ,prouve que ~e6 rés'Ull:ta{'s·.

sont JJODIS.

Nou s IlllÜUS œ,éS'umons en éùi,s'8.l1't ,que le's exleTcices de 'oakuil :m e'll­t,a l tClo ivenlt ètr e de courte durée, ,pour :prév,enir 'llil1Je' fiatigue ex­,celslSive; fréquents, ,pour latSs,UQ"el' 'l 'entl'aîne'meil1IL; p~Elioé& à unIDO­ment où l',elspriJt ,COJ.16'errve to,U1te sla. frakh e'ur, ,afin ,d 'M:Il'·e ,fll'udueux.

M. G.

L'enseignement de la Cymnastique

QueUe est 1a place de l'enseigneluent :de la gytlTlnastique dans le pTogramnle S'colaire,? V oüà . un~ qu.eshon que l'.on ,ne' se yose pas souvent et que bIen de·s Ins~Itutnc-es 'et des ~nshtuteul s ,ne soupçonnent luênle pa's . J'ose esp~rer ~e 'l,,?-es 'coll~gues ne nl. e~l voudront pas ,de soulever une dIS'CUS'SlOn 'a ce sUJet. Je le faIS

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sans aigreur et -a vee le s'eul souci de servir une cause qui devrait ê h'e ,chère à chacun de nous.

.Chacun s~it: ou ne .s-ait pas , que l 'enseigneIl1ent de la gYil11-nastJque est r egI en lSuIsse par le Dépa'rtenlent Militaire fédé­ral, pour des rai'sons que nous ne pouvons donner id ·et qui dé­passeraient le ,cadre de ,cet article. A 'ce sujet le DépaTtement 'mi­litaire fédéral a :prévu dans la nouvel'le organisation mi.Jitaire les a r.tid es 102 à 104; 'concernant spécialelnent la gynlnastique seo­lmre ou post-scolaIre . Ces artieles ont été l'objet d'une oTdonnan­ce fédérale du 10 juillet 1928, dont void quelques ex traits:

Art. 1. - La gynlnastique doit être en seignée ,aux ga'rçons, en -confornlité de la présente ordonnance, au titre de branche obli­gatoi're pendant toute la ,scolarité et dans toutes ,les écoles et institutions. publiques ou privées.

Art. 2. - IL 'enseigneInent de la gyll1nastique est oblig.atoire pour tous les g-a'r çons en âge de suivre l'école. Le Département 111i1itaire fédé ral édide des pres'criptions sur les dispenses des leçons de gynlna,stique.

Art. 5 . - L 'enseignell1ent de la gymnastique est donné pen­dant toute la srcolari té. Dans chaque das'se, on yconsaürera au Ininill1Ull1 deux heures pal' semaine.

Art. 6. - ILes 'cantons veillent là ce qu'il y ait dans le 'Voisi­nag·e de chaque m-ai'son d'école une pl'ace de jeu et de gyll1nastî­que convenable et) si l)Os'Sible, une halle de gylnnastique.

Art. 9. - ,Le IConseil fédér-al peut ordonner des i,l1Ispeetions pour .se r,endre 'compte de la manlÎère dont la gynlnastique est en­seignée dans les écoles ,

ATt. 11. - L 'instruction n éces·saire là l'enseignement de lIa . gynlnastique est donnée dans les écoles norm.ales, ,cantonales ou privées. Tous les élèvès de 'c·es ét,a'blis's·em.e1l!ts ÎStOl1t tenus de s uirvre au ll1111Îl~imum trois heures cle gYllu1Clstique pal' semaine clans chaque classe.

La gY'Il1nastique est une branche obligatoire de l'exanlen de sortie des éeoles nornla'les.

Le IConseil f.édéral a le droit de conÎtrôleT la Inanière dont la gyJ11nastique est ·enseignée dans Iles écoles norm·ales pour ins­tituteurs et institutrices et de se f.aire représ'enter aux ·exanlens de gym,nastique. ---_._----------------------------

INSTITUTRICES! Soutenez J'inclus trie du pays !!

En7fJloyez et faites en7p/oyer la

"LAINE OBWA"

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PARTIE PRATIQUE

Langue m'aternelle

Cours préparatoire Centre d'intérêt: Fruits d'automne.

La grappe de raisin 1. La grappe. - Adlnirons une Ib~lle grappe cle rCllSzn. EUe

porte beaucoup de petits grains verts, l'ouges, violets ou blancs . . Elle est plus large en haut et se 'tennine vers !le bas par une pointe. Enlevons les grains, un là un, :pour voir les petites queues qui partent toutes d'une grande tige ,centrale, qui est la charpente de la grappe. ISoupesons la grappe ,de raisin. EUe est lourcle. ,Com­parer le poids du raisin dépouillé de s'es grains.

2. Le grClin cle raisin. - La forme nous rappelle une bille. Il y a cependant des grains ,de fornle allongée; dessiner les deux fornl,es, conlparer. - ~Chaque grain est ,couvert d 'une !peau n1ince parfois brillante, souvent ternie par la rosée. EUe devient 'luisante et transparente, si nous frottons légèrelnent avec ,ses doigts. iL'inté­rieur du grain ,est fonné par la Ichair juteuse et ,les pépins.

Sentons et goùtons : ILes beaux raisins de table sont légère­nlent parfumés 'et très cloux. 'Faire écraser les grains, recueillir et lnesurer Je jus cle vin, obtenu par une Igrappe de raisin. Faire goùter. ;Mettre le liquide 'à l'abri de la poussière et laisser reposer ' pendant quelques jours. tLe goùt a -change, il est devenu un peu ,Clcide.

Fabrication du vin 'Les ralsms sont écrasés par le grand pressoir; le jus de vin

'est recueilli dans des tonneaux. Les peaux et les pépins restent au fond du pressoir.

La venclcmge. - Lecture d 'inlage. ILe raisin est le fruit de la vigne que le paysan 'culti've sur le ,coteau. ILes ceps de vigne sont alignés ,conlnle des soldats; !la vigne est une plante grimpantl , elle a besoin d'un 'Soutien (échalas) pour tourner autour. Au jardin ,eUe grimpe 'le ,long d 'un fil de fer fixé au nlur et elle forme une . treille.

Serpettes ·en Inain, ,les vignerons et les 'vigneronnes ,coupent les ])eHes grappes ' qui tOl11.bent lourdelnent dans les seaux. Quand ils sont relnplis, ils :les videront dans des brantes, puis dans des hos'settes.

Observer une feuille de vigne: Fonne -couleurs. Oberservel' une serpette (Dessiner) : ,EUe se -compose d 'un

n1.anc1he de bois et l'une lame en ader, recourbée en ,croissant, très coupante. (\Attention!). "

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. .Nos cin~ ~ells. Goùte~': 1. 'Grain de raisin, pomme, poire. 2. DIstInguer raIsm sec, et raISIn vert. 3. Jus de raisin, eau. Toucher: :grain de raisin ~ bille, - grappe de raisin, rafle sans grain. -Poids: ,Comparer le poids d'un raisin à celui d'une pomme, d'une poire; vérifier avec une balance.

Cours élémentaire

EXERCICE DE LANGAG,D Dans quelle saison TécoUe-t-on le T-ai.sill? Quels sont les

fruits qui sont lnûrs en autOlnne ? Quel fruit donne le prunier? le ponlnlier? Ile poirier? -le

pêcher? l'abfi.cotier ? le noyer? Quelles sont les parties de la pOlnlne? Quels fruits ont un

noyau? Que trouve-t-on quand on üasse un noyau?

Une pOmll1.e non mûre. Une poire bien nlùre. (tObserv·ation. 'par les divers 'sens et description).

VOCABULAIRE a) Les noms. - ILe verger, [a cueillette des Ifruits. La pomn1.e

,est le fruit du ponnnier ; la poire, du poirier; 'la noix, du noyer; la pêche, du p~êcher ; J'abrkot, de 'l'abricotier; le 1C0ing, du cognas­:-sier! le raisin, de la vigne.

Les parties de la pOlnule sont: la peau, la choir, ,les pépins; la ·pomme est un fruit à pépins ; la p'êche est un Ifruit là noyau; le noyau renfernle une aInande.

b) Les adjectifs. - (La pOffillle non Dlûre est l'oncle, verte, terme et lisse; elle est acide conllne du vinaigre. !Le raisin est l1o'ir

.ou blanc, lisse, tendre et doux au toucher; très juteux. Il a un goùt

.savoureux et sucré. Il) a des fruit.s hâtifs ou précoces et des fruits

.tardifs. En dter. c) Les verbes. - ILa p0l111ne se fonne, grossit, se colore,

Dlûrit; je 'la cueille, je la croque là belles dents. Le fruit tOlnbe de l'arbre avec un bruit sOlu'd . On . abat ou on gCl'Lzle les noix; on ne f}cmle pas les ponl111es, ,les poires, par,ce 'que, en tOlnbcl11t sur le sol,

,elles se tC/lerClient, et on ne)Jow'rait Iles -conser-ver . d) La phrase. - Faire des petites phrases dans lesquelles en­

.t.reront les noms -ci-dessus.

Dictée: Les fruits. J 'ai des arbres fruitiers dans Inon verger . (Le pon1.nlier lne

donne des p0l11'l11eS ; le poirier, des poires; le ,cerisier, des cerises; le prunier, des prunes; 'le pêcher, des p'ê-ches ; le noyer, des noix. Il y a des fruits précoces ou hâtifs et des fruits tardifs. J'aune bien :tous ces fruits.

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. Quest~ons. - 1. ~on1n1er d es fruits hâtifs , des fruits tardifs. ~ 2. ~oubgner deux nlots l'enfermant un aücent dr'conflexe. _ ~ . ConJugu~r : a~mer les fl'uits! croq"Lz er d es pomlnes, à la 1re per­sonne du sIngulIer ·et du plunel du présent.

Dictée: La cueillette des pom mes. . ILucien va ,cueillir les p0l111neS n1ûres . Il emporte un panier , un sa'c: une gaule. S a sœur ILouise l'aoe-con1pagne. ILucien cueille les frUIts d es basses branches. La fm ette r emplit le panier et le vide dans le ·sac.

Que~tions . - 1. 'Souligner d 'un trait l es llo-ms d e p ersonnes. - 2. FaItes la liste des noms d e choses . - 3. Dites si ,chacun des 1101:15 suivants est un non1 de .personne ou un nOll1 de -chose : le mal11'c, l'élève , le sac, la plume, le frèr e, la sœur , la gommé.

EXERCICE DE FRANÇAIS ]. Class ez .les noms suivants (-'n trois colonnes,' a) les noms d e

fler~onnes ; b) noms cfal1inuwx " c) noms d e choses.

. Un écol~er , la plUIne ; le chi en ; la t able; la règle; P aul :. le garçon , la fIlle; la souris; la 111ère; le 1110ineau ; le livre; la gon1111 e ; le cahier ; le boulanger ; le InaHre ; la pomme; Ile vigne­ron.

2. Ecrivez les petites phrClses sUlvcmtes, en llwttcmt un trait sous les no]ns d e p ersonn es, d eux sous les noms cfanimclLl x, trois sou ::> les no]ns de choses.

ILouis est un bon élève. Paul mange une pon1Iùe. 'La n10uche ;'ole. dans. la classe. Ma mère n1 'a a'che'té un joli sac en c uir. Un ecoher SOIgneux Inet une couverture à se" livres et à ses cahiers, Le cheval tire Ja voiture.

5. QLl eis sont les jours d e la semaine, les mois d e tannée, les quatre saisons de l'année?

4. N omll1ez les fl'uits du verger.

RDDACTION

. LCl poi~·e .. - 1. Sa f orme et sa grosseur. - 2. JLa p elure. la chaIr, les p epms. - 3. ILa poire est un excellent fruit.

DEVELOPPEMENT 1. La poire est le fruit du poirier . Elle est de forme alilongée, r essemblant un peu rà 'celle de

l'œuf, Inais plus grosse.

2. Elle est recouverte ·d 'une pelure verte ou jaunâtre. Quand on la coupe, on aperçoit la chair blanche que.}' on Inange et qui a un goût différent Isuivant les espèces . Au Inilieu se trouvent les 'pépins qui sont des graines .

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3. ,La p oire est Un fruit ex'c·ellent; on n1ange les poires qui sont un d es d esserts Œes Ineilleurs ; on -en ,fait d es 'con1potes et du p oiré.

Cours moyen et supérieur

VOCABULAIRE Cl) Les nOlns. - ILa Hlaturté, la vendange, ,la cueillette, le

.gaulage, l'arr.a1chage, le silo , l'-elnballag·e, -l'exp édition. b ) Les. adfectifs . - Une Inaigre, une abond ante r écoIt'e, la

vendange p r é-coce, ta,rd ive; un f;ruit 111ùr , savoureux, véreux. Du vin blan c, l'ouge, gris, l'os e, 1110ussez.zx, capitez.zx, naturel,

frelaté, coupé, léger, fort , gén ér ez.z x, tonique, vieux . c) L es v erbes, - IMùri,r , récolte,r , vendanger , 'Cueillir, ,gau­

ler arrach er , r-anl.asser , entas-ser , eI11baU~r , exp édier. Le vendangeur coupe -les g,r appes, il v endange, il e]l1plit le

seau , il le vide 'Clalls la bra nle; Ile vigneron écrase le raisin ; le foul e, le broie ; le vi;J1r f eI'111 ente, on le soz.zt~r e, bn le met en tonneau , en bouteille; il vieillit, on le boit, Il donn e des f orües si on n 'en abuse pas.

d ) F Cl111ill e . d e mots. - La vendang'e, -le vendangeur , la vendangeu se, vendanger.

ORTHOGRAPHE

Dictée : La cueillette des châtaignes. L es vieilles fenl.nl.es et les jeunes filles vont s'Ous. les bran­

ch es de,s gran ds -arbTes . E lles 'ch erd1ent d:a~s 11'épaIs·s,e?r d es feuilles sèches les bogues que la ,pluie a ,r-~uülees . ELles tien~e~t une baguette à la Inain et f rappent là petIts coups.: les ,~hatal­a'nes jaillissent, 'con1me vivantes... ILes 'enfants al11l.ent ra les .prendre .par leurs plumets d e soie blanche ... A:l bO'?-t des ba­quettes les bogues s'ouvrent en ,éto~le et les fl):~llts ~ulsants ~au­t ent comlne un p etit anÏlnal surpns. On ~'ran1ene '~ ,la Ina1son quelques sacs su~' d es ,hr;Hl ett es , et , Je SOl>r , on ghsse s~us la cendre -des chaîtmgnes f.ral 'Ch es . Ch. Sylvestz e.

Questions. - 1. E~pliquer : les bo?ues (~~v~loppe -d-e la châtaigne, arn1ée d e piquants). L es châtazgnes ]azllzssent comn1e

vivantes. 2. I~/lots de la fan1ille de Clrbre et de main. 3. Donnez ,les diminutÏ'f,s de arbre, ]l1aison, sac.

Dictée: Préparatifs de vendanges. Depuis le début de septenl.br,e, 'Chacl!n "s'o~c.upait des pré­

pa'ratifs . On avait a'l'rosé les 'cuves et 1111S ~ 1 au' tous . :les u~­tensiles. Dans ,les vieux pressoirs, un ouvner a1ccroupl avaIt .soigneusem,ent Inastiqué les joints , étalant avec une p~lette de

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bais un chnent r-ougemélangé de suif ,qu'il faisait fondre dans. un poêlan. Il s'en dégageait une odeur de ciTe qui se 111'êlait à celle ·des murs humides. Dans les cuisines, 'Ü'n avait faurbi Iles chenets, l'écumoire, ,la ,cuiller énO,rn1·e qui sert à ·ren1uer la saupe dans un pat de ,fer. 'J. Balde.

Questions. - 1. Expliquer les ·expr,essians: on avait Inis à rail' tous les ustensiles, an Clvait fourbi les chenets. - 2. A quel ten1ps : on avaU Clrrosé. 'Canjuguer ce v'erbe 'à 1a 1re persanne du singulier et du pluriel des telnps siu1ples du ll1ade indi'catif. -3. Danner les ,dérivés de cuiller, cuve, pot Iqui se terminent par le ,suffixe ée et ·en déduire la règ.Je.

Dictée: La tonnelier. Si la vendange prOIuet d"être ab andante les atelier de tan­

nellerie sünt en pleine efferverscence. De taus ,cô~és, on ·entend le bruit du l11raillet sur les dauves, ,aücOInpagné du gai cliquetis des chaînes dant an s·e sert palU' ,rincer les futailles. Ce gai ta­page, qui mante dès .Je n1atin dans l'air sanare, est Ca'l1111le l'a­vant-caur,eur des jaies et des tUlnultes de la vendange. Et puis , le n1aHre tannelier saigne le vin de ses pratiques; il le Inet en bauteilles. n est, de pJus, ~alUll1'(~t-dégustateur. 11 a'cquierrt n1êlne, ,dans cette branche spéciale, des cannaissances d'artiste très pré­cieuses. San g'Üût s',affine et devient d'une sensibilité rare.

André T heul'iet.

Questions. - 1. Expliquer les nlots au expT,essians : en pleine effervescence, s·es pratiques, . gaurmet-dégustateur. ~ 2. lDécOIll­paser la 1re phrase en pr-apO'sitians. - 3. Faites entrer les ha­Inonyme,s du Inat air dans de petites phrases.

ETUDE DE LA PHRASE Canstruire 3 phrases dans .Jesquelles entrerant le I11'at ven­

elcmges. Nota. - Afin d 'accautumeT les élèv'es 'à v,a,rier leur 'style,

an exiger,a que s,es phrases débutent d'une façan di.fférrente. IEx. » Spécin1en des phrases à Obtenir. 1. Les vendanges sant pour 1l10i une époque heureuse,

parce que, ,chaque année, j'ép'rouve de Ja joie à vendanger. 2. Cette année, les vendanges se 'sant faites ;plus tard que

d"ordinaÏ'I:e, là oause ,du n1auvais telnps. 3. Que .le se-rais cantent si .le pauvais ·aller faire les vendanges

chez nlOn ancle et nle régaler des bans raisins de ses vignes!

COMPOSITION FRANÇAISE.

Quel est le f.ruit que vüus p 'référez ? 'Dites pourquai. Plan. - 1. IChoix difficile, les fruits sant taus bans. 2.

-Cependant je pTMèr'e la pêche. Pou·rquai .? - 3. Conclusion.

- 337-

Décrivez une s,cène de 'V,el1'dange que v'üus llvez 'Observée. Plan . - 1. Le départ. 2. -L'ar,rivée là la vigne. 3. On se Inet

au travail, -les occupatians d~ ,chacun. 4. Ün est gai . 5. Le 're­tour. 6. La sairée.

DÉV&LOPPEMI;1NT. 1. n fait à peine jour; J..es 'cateaux sant encare envelappés

de bralùHard. ILes vaitures chargées de 'cuves, de brantes et de seaux partent :paur le vignable. Hamn1es, felunles et enfants , suivent ,à quelques pas.

2. Peu à ipeu le !brouillard 'se -dissipe, le s-oleil pa-raît et raugit l'harizan. On arrive ,au vignable. Les vignes aux lfeuiHes jaunies drapent les cateaux COInn'le d'un l11anteau doré. Quel beau spec­tade et quelle joie ,paur les yeux !

3 . .on souff1e un peu dans les daigts en arrivant, ca,r il fait frais. '~t{ais, vite, an s·e n'let au tr·av,ail. Aücr-oupis aup'l'ès des ceps, les -vendangeurs arn1és de >Cisailles , üaupent tes laur.des grappes et ,en ,emplissent 1eurs seaux. <Dès que ceux-ci sant plems, 'On les vide dans des brantes ; les porteurs ,aux épaules larges et 'aux jarrets salides vant dépaser la gr,a>Cieuse Técaltte dans les bossettes placées 'sur les char,s, au bas du cateau.

4. Taut ,en travaillant, an chante, an rit, les quolibets v'Ünt leur train, an est gai, la besogne n"en va 'que nüeux .. C'est .Ià qui tr-ouvera les 111eilleups refDains, à qui racontera les plus cuneuses histaires. Le travail se paur suit , caupé par le Irepas de n1idi qu'ün a pris « sur J..e pauce » , au 111ilieu des ceps et des échalas, ,d 'une façan 'rustique, con1111e il convient à la cii]:canst~nce . nes .n'la-rn1ats sant arrivés av,ec le saleil de 11lidi ; il faut les v aH' s'éparpIller dans la vigne ,en quête des plus belles grappes! .

5. Le jam: baisse. Le travail est fini; la vi~ne est dépauillée de ses beaux raisins. L',attelage enlève d'un vIgaureux 'caup de coUier la l'Ourde cha:rg'e ; an es,carte les chaTS jusqu'au pressoir.

La soi,rée se 'c'Üntinue dans la joie.

Lecons de choses 9

La chaleul'. - Le thermomètre. 1. La chaleur et le froiel. - a) rElévatian de la tempér·ature.

Petites expériences paur établir que la l:natiè're peut ,.s'échauffel: : bille d 'aO'ate que l'an ·sen'·e dans sa U1aIn ; plaque oe .fer placee au so.l ei.l~ ustensile appraché du feu, ·air qui mante du ver:re de laIllpe ek. Toutes les fois qu'un corps prend d e la chalew: cm milieu qui l'entoure, aux corps qui sont en contact avec ~m on dit que sa teInpérature s'élève, il s'échauffe. ,C'est un faIt que le toucher nous irévèle.

b) Abaisselnent de la ten'lpéTatu:e: Petit~s expér~er:ces P?U;" établir que la matière 1)eut se refrmdIr : dOIgt nlourlle place la

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l'ail', charb?n :roug.e que ,J'on I).'etire du poêle, potage que l''Ün 'Sert d~ns J as~s~ette, .~tc; Toutes les tois qu'un corps cède de la ~halel.ll .cn~ ~lllzeu quz 1 entoure, on dit que la température baisse ' Il 'se Tefrmclit. C'est encor·e un fait que le toucher nous révèle. ' . ILes expressions chaleur et fT'Üid n'exprim.ent que des rela­h~ns, des rapP?rts : ce qu'une personne trouve froid 'à un cer­

, t'~lll 'l1l'Ülllent hu palraît chaud pIus tard (exp. 'lnain plongée dans l eau chaude, puis dans l'eau tiède).

. Equilibre de telnpérature = Expériences nlontrant que 2 o~.Jets de tenlpérature inégale tendent à pr,endre une llllênle telH­peTatur~ . l'objet le l11'Üins chaud s'échal1He, le 'Plus chaud se refrOIdIt.

Il. Conductibilité. - Faits d'ohser·vation montrant que la chaleuT s·e propage là tr·avers les corps = le n1anche de la ~cuiller av~c laquelle on 111al:?e s~ soupe devient vite ,chaud; on saisit plus fa,~Ilel~1.ent une cafetle-re a manche de bois, qu'une autre à manche l?let~lhque ; .le nla.rd1and -de Ina'l.TOnS couvre d'un sae ou d'une etof~e les 'c~âtaign~s qu'il vient .de rôtir. Les corps 1aissent passer plus ou 11101ns fadlem·ent la chaleur: '011 dit qu'il y Cl des corps bons conducteurs et des corps mauvais conducteurs. ILes liqui­des et les gaz on1 une 'conductibilité faible. Pour les solides il y a 'une grande différence de conductibilité: les luétaux très bons :conducteurs ; hrique, bois, papier, tissus nlHuvais 'conducteurs.

! ... L\Jpplications: n1arnlite norvégienne, bouteille thermos vête-Inents, pailla's·sons, doubles fenêtres , ek. ' . III. Effets de la chaleur. - a) Auglnente le volulne des so­

. hde~ :. al~ong'~nl~nt d'une tige nlétallique (faire un pyrOll1ètre avec une aIguIlle la tncoter), boule Inétallique chauffée ne pa'ss.ant plüs dans un anne·a u où eUe passait à f'r'Üid.

Applications : s·cellen1·ent à un seUil bout des bar-res de fer 'd ' u~le fenêt're ; espa·ce lihre entre les pièces d'une 'charpente n1é­t~lhque, entre les rails, üerdage .des ,roues, tuyaux de poêles qui s eluboîtent, etc.

b) Augll1eJ1lte le volwne des liquides : vase pl'ein ,qui déhm:de sur .le feu; tube fin où l 'on fait nlonter J. 'eau c'Üloroée .dès qu'on le saisit avec la nlain.

c) Auglnente le volume des gaz, vessie là denli gonflée qui 'se tend, lorsqu'on la place au-dessus de poêle ,chauffé; ballon de baudruche gonflé qui éclate près du feu).

L'accroisselnent dû à la chaleur est lCl di latation. (IExpliquer 'et luont'rer au point de yue de la dilatation la particula;:J:ité de l'-eau (augn1.ente de VolUl11'e en se refroidissant au dessous de 4°).

,IV. COll1ll1ent on l'epère les tell1pél'atures - le thermomètre. - Le toucher ne nous renseigne pais ·exa'ctement sur les telThpéra­tures ; le thermoll1.ètre est une application ,de la dilatation des :liquides.

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FailJ.'e obsepver . l'instrmnent et faire 't,pouv·er Iles rai'Sons de · toutes les paTücularités qu'il ppés·ente: réservoir assez gros, tube à canal très fin, 111ereure ou alcool 'coloré, planchette et divi,sions.

Alpphoations : les nOlnbreux eillplois du thermOlllètre. Ten~­pératures usuelles.

ExeTckes: Faire prendr·e avec le thenn'Ümètre de nOIll­)weuses teln.pératur,es.

V. Les sources de chaleur. - a) Le soleil ('challeur du jour et de la nuit, été et hiver, etc .) 'C'est l'imn1.ens-e fournai,se qui donne la chaleur à la terre. :Le soleil ·est un >créateur de vie.

b) le .feu : la plus grande découverte de l 'hOlnme, ,c'est le Inaître de la ,civilisation.

'c) le travail 111éccmique : 'une pla-que 'cJ.·e tôle s'échauffe quand on la Inartèle, un bouton de 'luétal f.rotté sur la table devient vite brûlant. App.}itoation: graissage des essieux, des englrena..ges de machines et n1.oteurs . FaiT-e entTevoÎT que la chaleur à S'on tour se kansfornle en travail Inécanique: barre de Jer qui s'allonge, 'eau qui se vaporise. ILe nlouvement produit de la ,chaleur et la chaleur 'Produit du n10uvenlent.

d) L'action chinlique: le f'Üurr,age hunüde et pTessé s'é­chauffe; le 'fumier qui se déconlpose ; un acide sur la üDaie fait eff.erives'cence nl,ais élève aussi Ia Itenlpérature; la respiration et la ·digestion entretiennent la chaleur du corps .

VI . Exercices. - a) Gon1.l1lent enlever le bouchon de veT,re ct un flacon de verre lorsqu'il est trop serré? ·et'c .

~f? . ~~ ~II -: EN CLANANT :- II~y

u ~========:====================~

~ Petites fleurs ~ PeH tes f,l,e·ur's si j owi e,s Au 'port si g,r,a·deux, ,coquet ! Ave,o t'a;nt ,d 'tarn'ou.r ·r~unj.e\s En un :f.raÏ-8', 'l~aviss·a.nt Ibouque't !

P.etittes f,leurs ·é!paJl1ouies·, Aux ,parfiurns exqu:iJs, si diis>C>l'ets ! Où s'ont v·os beauté.s: i'l1'ouÏ'els' ? Où ,s'oint YOS' dle'l'S elt etaux sec-roets?

P ,ertites .flleu'l"s ,f:l~a~Clhe& .édose.s, Où 'S'OTJ1t vos Su,aV'Hf; ,sleuteurs? Et V'Ü'UiS', ,chère's Ipetite's iros·es, Où sont vos 'SluiJJil'Îlrnes ,cou.}e'Ull's' ?

Depuis il,ongte·mps ,e,l,le,g. lI."BtPos·ent 'Dans fleur f'l'·êle, tr:iJ8'te Mnceul, . Nos ,cœur's', de' 'llarmes ,les larlrlos·ent NoS' ,cœurs, nos â:me'slsŒ1rt ,en deuil.

Vous re!l1Jaîtr·e,z vives et lbell.1es., o ,chères, ô >Î1~a:gilets Heurs! Vos betautéiS, ,slplle'lldeu'l">s, ,irnID'or-

'teIM'es!, Pour touj-our.s \tall'Ïa.'o:nt no'S .pl'eu.Ds ..

Alors 'Une voix enf'an:tine, Aveo OO1'e s'a;inte fierve1ur, De ,l \a;rna U'l', :l'ai, ,g,1oi!l'e divine, i'.TlOus ex,a'llte'ro,ns ,lia g·rancleur.

A.C..

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~ H~mne _a~ Christ ~ L:~stl:e qu)à ton b~rceau le mage vit éclore) L etozle qui guida les bergers de l'aurore 17 ~rs le Dieu couronné d)indigence et cl?affront. Repal1Jdit SUI' la terre un jour qui luit encore Que chaque âge cl son tour reçoit) bénit ado/e Et ne s)éteindra pas quand les cieux s)ét:indront ! ...

o Dieu de mon berceau) sois le Dieu de Dla tombe! Plus la nuit est obscure) et plus Ines faibles yeux S)attachent au flambeau qui pâlit dans les cieux . Et qua11'd l'autel brisé que la foule abandonne S) écroulerait SUI' moi . .. temple que je chéris Temple où j'ai tout reçu) temple où rai tout ~lppris) J'embrasserais encor ta dernière colonne Dussé-je être écrasé sous tes s~lcrés débris)!

0=========================0

-p NOS PAGES ~ ~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~

0==========================0 ;SOiVJrMAIHIE: ,L"arl't d ' e:l1S'e,igl1'e,r. - ÜOlmm8'l1t ,cUilrtiveT .lIa s,inüèr,itè chez

Irenfant. - Notlre lot. - Travaux f,rœlbeilie,n s,. - A propos de fer·m :e­t ure e't s ,t'stis tiq11'8'. - Po'u.r n06 ,p erti:tls . - T:r,av::tux m'anuell,s . N ot r e ·CoQ urri,er.

L'art d~enseigner L 'art d 'enseigner n 'est pas l'art d'éveiller la curiosité des jeu­

~les âm.es pour l,a satisfaire ensuite, et la -curiosité n'est vive et 'saine que dans les esprits heureux. ·Les connais-sances qu'on en­tonne de for,ce dans les intelligences ,les houchenrtet les étouffent. Pour digérer le sa,voir , il faut ,l'avoiT av'alé 'avec appétit.

Anatole Fronce.

Comment culti\7er la sincérité chez l'enfant -Si l'on veut que l'enfant ne 111ente pa's, il faut ne lui pas don­

Jler l'exemple du l1lensonge. Y a-t-il donc des parents, des édu·ca­teurs, qui 111entent de telle luanièr·e que les enfants s'en aperçoi­vent? Oui, 100~s-qu'on f,ait des pTOll1ess·es fausses ou ,des nlenaces vaines : si l'on annonce une réC0ll11penSe -ou un 'châtiment qui ne seront pas 'Suivis d"exécution, par,ce qu'ils ne peuvent pas l'être , l'enfant est t'rompé, et, 11l1ê111e s'il ·est ,bien jeune, ill cOluprend

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qu'une grande différence peut séparer les paroles -des actes. Et il imitera bien volontiers 'ce 111auvais -ex-enlple qui lui est donné : il est toujours ridircule et peu profitable d e prêcher une morale à laquelle on n e se soumet pas soi-nlêlue.

En second lieu, 10l"squ'on a quelque raison d e soupçonner un enfant -d 'avoir cOllunis une f::nüe, il ne faut pas l'interroger en hü laÏ'ssant 'comprendre qu'on est dans le doute, qu'on n 'a pa's de cel;­iHude. On mènera d'abord une enquête afin d 'acquérir ,cette cer­titude, et 'si on ne peut y pa'l'vcni-r , mieux vaut peut-être attendre un e autre oc,c9.sion d e 'coDsüll:er -aV E:'C sÎlret é le ·délit. ;Car d evant un e interrogation hésitante, si l'-enfant s'apercoit qu 'il p eut .se tirer d'·affaire par un 111en songc, quel encoll'r?_gemen t à succom.ber ft la tentation! .

Pour -développer la sincérité chez -l' enfant, il faut gagn er sa confiance en ne lui nlcntant janlais, lui inspir er l'hor·reuT d u ln en ­s·onge et lui fair e 'constater que le m ensonge, toujours laid, n 'est Ul r éallité janlais profitable.

notre lot Lorsqu'on fait m ett r e, à un en famt, des gants pour jouer ·du piano,

~ l en .éprouva une gêne ,pr·eis/(Iu e Ipar-alysian-te ; Iles glwnt,s: e'l1Jl,evé-s, J're,n­i:'ant 'promèn e Ises doigts SUT l e cÜlavi0r a v,ec une f.adllté ,joyeu se qu'il n 'aur a it paIs ·connue ,s'il ,av'ai t Is,tibi, ,antérieu r-e:m elll't, ceH'0 e,nÜ'8ve.

Nous S-Olmme,'· se,mblahl es à cet .e.nfa l1!t ; Iqu a:nd ,f é-lJl'leuve ilous at­t eint, nous l~8'SS,entons une ISlorte d '.a.rrêt <Cl~é\,l1 S' .no tr e léltcttvité, Je ,bUit de n os eHorts h ahi tu els .p erd de ISml ,a>t tI~ait, une ,b slsi:hJ de d épri-man te n oUtS enry,ahi't ; ,na p eine !passée, ,l e !Souci ·é,c'aTté, n ous 'retl~ouvons un épa­n ouis'sem'en t d 'Etctivité ag-r èahl,e d Ol1lt .l'oa-gr.èm e'rl't tien t , 'SIUl' t OU t, àsa compar ais on ,ave'c 'l 'étfa t ,p énib.le dont nous s·oo:t 011lS ; Joels .avantage,'>1 d e .n o1t.re ,sHu a tion 'nous lappara is,s-ent ,alors, n.e,t t e·ffiEm t, !p aT 'contras'te.

Nfais" 'pour a ppréci,e.r notT,e IfOt n oUts :ne rd 0vons IpalS nouS' ·oonternter des 8'e11'1e·9 1eç-01llS' q u e ,lels dr·constances· nous i.m.pos·e.nt ; eolll e's s-ont tT'OP rares et trop failble,s; eil1. é:tudialI1t le .monde ,qui nous ,6'l1ltoure., nousi y c1 écouvo:i-rons mi.l.le 'Da i:Slons ,pul,ss.a1nt'es ,de l1l0US Icroire fl8.vorislés du s·ol't. Regapdo'l119 lee ma.l'a d'e,s, les infirffi.Gls , ,les .incuI~ab.l,6's (elt en 'parhculie-r ceux.,là qui s 'e s-avent inrnwa:bù.elS) ; .co.nsic1&rO'I1S :le.small1ch:anceüx, J·es is.oloés, les abando-nnés, voyons 11e'8 'p'auvl'es h'uma,iIl11S qu'on n 'a:ime' pas·, ceux que l'infortune. loes déc-elptiooms·, .lels 'trahisons 'aoc-ah10ut; pensons, aussi, 'aux mi,s'él~aib:lGlS: qu.i n 'ont paiS' de .cons·cience, .pa:s d ',idé al" 'pa's -cl ' ,aslpil~abons ,au Ibiern. !Nous so.mm'es ·ent'our·é-s d,e ,oas ex,trème1me'll't d'Üu­.1ouTeux ; ne nous conte'l1torus 'pars ,de ,le6 o:epéù'er 'pour HOU'S' en clétour­ner aussitÔlt .a ve·c .hoN'euT, av'eo 'effr,o·i; ex-a:min0l11S1-,le's de ,p.rès, nous efforçant d 'e :s'mttir 'un p~u ,}ra tOl"ture de ,ceux que ·oes maux ,atteignent ; vivons enl ,e'sprit, .quelques instants" ces vielS rongées par !na !s·Q'u.ff:J.',a.l1ice 'phye ique, -lIa '01~ai.nte, :la honte, 'le ·désespoir.

Page 17: L'Ecole primaire, 30 novembre 1933

- 342-

En sO'rtant de 'ce Sipectac,l.e péniblle pour re,p1',end'1"e notre ItâJche ,cou­-tumière', nous' aurons une impress,ion de -dél'ivrance et noulS ne pour­l'one que nous trouver Iprivi,l.é.giés à ,côté de tant 'd'êü',e si 'affil'eusem'en!t é\.Ic,c,athl és.

Ce n 'est 'pÛlint ,encore ass'ez pour jug8tl' équitJé\.Ihlemel1lt [l1otre S'Ol~t; apl'ès avoiT ,subi nous-,mêmes q,uel,quels peines, lapTès avoir ,pes'é -['e's' fardeau~ éCl~asmÏ'ts diQllt :t'Etlnt cr,autll"es' sont 'c.har,g,és, il 'nous' l'e's'te e11-oore, pOUl' 'nous éd/aire,l', à dis,c,e'l'ne,r et à mesurer .les jOi-Hs 1l1:O'lnbTeu.-

·se,s ,qui nous ,so,nt échue's en part.age ; c'est d'ai.lleu'l'.s 'un eXiamen au­que1 nous ;nous rprêton,S' ·d·astStez n1!auvaise foi; notre égoï'sme, not,re cupi,dité, nüü"e ,a,mbiüon sont ,SJi prof,onc1s que nous ctOnV'e.ll'Ons -diffitCile­,ment ,d,etS bel!le,s ,et bonne's 'ohos,els (pue -nous Ipos.sédon·, nous' ne les voyons mê,me pas; par,c'e qu'e,lJ1e,s sont Ipetite,s nous ,le6' e'sttÎ'mons négN­geahles, parc,e qu' elles SOl1't habituelletS nous les, CŒ.1 lsid21'tO l1'S comme dues,par,ce qu'eUe's nous sont ,pa,rv,enue:s s'ans que nous ayon S' eu be-

"Sooin de lels so'uhaiter, el,les nouls se,m1bllent fa ire pa'rtie i,ntégl'a,l,e e't ob~j­g/atoire de notre lot.

Et ,cependlanlt n 'es t-ce ,donc T,ien 'qu e ,d'avoir Is e s' deux y'eux, de pos · Slèder un visage, un tco.rps qui ne soient pa,s rid~cules, de m ar,cher sur deux j1ambes IsoJide,s? N'est-ce ,c1lÜllC .l'ie,n que d"avoir un ,c,eTve'au no1' ­mwl, de l,a ,mémoire, -du jugem'e.nt? -;'\T" 6'st-ce, ,c1Œl'C rien qu,e d ,e s'orür d'une f'amine honorable', ,saine, ,cr ,av'oir une ce'rtajtne ,ins"tradion? N 'e'Stt-ce -clonc rien que ,d 'êtr,e ,aimé de quelques cœurs, ,de ,sentit' ( fU é s a ,prÜ'pl'l~ vil:': ,est ,chèr e à cl',autr,es qu'à soi?

AyoiT llCl.rfois la. iPos\s,ibitli'M de ,co ,ntemp.~8tr la. beQJ.e na t'Ure. de eOI1-

sult81' ,cl8 ]10]1lS 'a.uteuDs, {rétendœe s'a pens,ée dl~l.Ins ,l'e,stpa'ce. e~ lla,n s .l e temps gràce à clets .livres .intér8tsls:ant1s, de jouir .(l'e l,n. C OllV(~ l' s tltic)ll -de per~Jcn11tes ;sag,e6, ,éclairées, cléhca tes, n ' elst ~Coe ri en ,n on pl1 us ?

JE' 11(" dis P'~s, 'chèl'e>s Il,e,c,tTic,e,s, que vous b én éfici oz , ~hacune de to,Ites Cl'S j,oies, :!::nais 'parmi ,ce-lle's-l'à vous en ,av,ez b e,fluco~lp et vous

,en p'J,,,:séder, ,bien cl'autl'e,s, trop no'mb;r'euses pour <}ll'e' j,c pni,;;,ce ]e'8 Ôn'_ltl1érel' iei, ,rh C:' rchez-les, en toute s,ï,ncé,rit?, \ ' :.111 '3' allongo l'C:~ Z votre liste cOllsic1 érab; sm e'rt't j'en suis sû re .

Et Ipüur 'HOUS tc,utels, il faut 'ajoU!ter à notl' ,3' lis ts, un gr:lnci, nn précieux. ,avantclgü ·· celui d'a,ime.J' à 'noUiS p e'rhctiO]Hl,~,r, à nous élev er (1;;1.11S l'éel!t'lle Vl~rlllcu.g e, à détruire no s mauv c: i~ instinCTs, à dcve'lnp­p el' notre 'I)f;L-\.U,t{: JnoTH'l e ; ,coétte cl.is'püsition-llà e's,t, cntl" ~ tou tel. ', lin elé ,ment cll! 'bon!1(lu)' iflaH éra1Jle, (l'un bonheul' qtÙHIClilh! info,j'Jï .1ne n e

SHHl':lit détruire,

Travaux frœbeliens Les institutrices qui n'ont pu se rendre ù 'Ylonthey pour la

copie des tlllodèles , pourront se rencontrer à l Ecole Normale des filles, jeudi Ina tin , 7 ,déce mbre prochain,

Prière de s'ins,crire .de suite chez ~tllle Canaux, institutrice, à Monthey.

- 343-

Fermeture de Classes et Statistique Dans son nun1.éro d 'octobre, l'Ecole Prilnaire confinne la 'Sup- ­

pression de plusieurs 'Class es. Le Département - dit J'.article en question - « ,cher-che à T.aInener l'ef.fectif des ela.S'ses à un niveau aussi unifoI'111e que pos$ible ».

Que 'Penser d 'une l11.oyenne pri'se entre les dasses de la mon­tagne et celles de la plaine?

L 'effectif n1.oindr'e des d ,asses de la nlontagne ne peut être cOlnpensé par le « trop-plein » rIes centres plus populeux.

La sUl"cha'l:ge apportée de ce fait à 'certai,nes das,ses sa'c6fie l'avenir intellec-tuel de ,la fi.nllille et de la Société.

Ce posle est le dernier qui dev,ait être touché par des Inesure3· d 'écol1Olnie - indispensqbles, nous le reconnaissons.

Comité S. 1. V. R.

Pour nos petits! Dans leur petit lit, sous le l'ideclLl blanc, Lucette et Suz on rêvent aux poupées Cal' voici N oël et le Jour de l'AIL ..

PCCl'mi leurs « enfants » l'une est éclopée, Une autre a perdu toutes ses couleurs, Leurs robes d 'antan sont un peu fanées.

- « Pour se consoler de tous ces malheurs Il fCLLzdrait, Mmncm, que Jésus apporte Des poupons nOl..zueaux, frais COlnme des fleurs.

Tout blonds et frisés .... » Songeant de lcc sorte, Lucette et Suz on appellent tout bas Jésus cZri Noël et sa blanche escorte;

NI ais, en s' end 0I'111cmt, bien préoccupées, Elles ont seJ'l'é dans leurs petits, bras, Tout contre leur cœul', les vieilles poupées ....

... Car les bébés neufs ne les vaudront pas!

PETIT ROBE manches longues, au tricot, pour enfant de 3-4 ans;·

Modèle" LAURETTE"

Elle se tralvaiHe en laine fantaisie, ou laine 4 HIs. Aiguilles No, 3 et No 3 1/2.

COIl1.lnenC'er paT les bandes qui 'se i:rkotent tout ù l'end. ,avec les aiguilles No 3.

Page 18: L'Ecole primaire, 30 novembre 1933

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Pour les bandes du bas: nionter 30 m. ' et tricoter 11,8 tours (236 ailg.) FaiTe la seconde bande pareiUe.

.Pour les bandes qui form·ent elnpiècenient : nionter 15 ln. et -trkoter 74 t . . ( 14,8 aig.) pour 'celle du dev·ant. 'Monter ià nouveau 15 ln. et tricoteT 62 t. (124 aig.) pour Ùa .bande du dos.

'Pour les poignets: monter 15 m. ·et tricoter 3,6 t. (72 aig.) Faipe ,Je second poignet pare il.

Les ha,ndes ·sont terminées. Avec les aig. No 3 1J2 'travaiUel' 'maintenant au tri'cot uni (1 aig. ·à l 'end., et aig. à l'env.).

Pour le dos: 'relever en les tricotant directement, les nK:euds d'une des tbandes du bas. Avec ees 11\8 ni. tricoter 7'5 'aig. On est aux nlanchur·es. Tri,coteT 14 aig'. en diminuant 1 m. là la 'fin de chaqueaig. Avec ces 104 nl. tr,availler 20 aig. sans diIn . .on est là l'·enipièüement, triüoter : .

le aig. 26 Ill. puis prendpe 26 fois 2 ln. ·ensemhle et 26 nl. 2e aig. tricoter '26 m. les nlettre sur une ·aig. auxili'aÏ're, lâcher

les 26 m. du lnilieu et trioçoter 26 ln. Avec ces 2G ln. qui resterit travailler pour un d es ,côtés, 8

aig. en din1Ïnuant du 'côté de l'encolu~'e 'seuleluent 2 ln. là chaque aig. Av ec ces 10 ln. faire enCOT·e 9 aÏ'g.en dim. 1 ln. là ·chaque :aig. Al'rêter la ln. qui Teste.

'Reprendre les 2,6 m. laissées et faire le S'e1cond 'côté pareil. ,CoudTe la bande qui fonne J'.el11.<piècelnent du dos en ajoutant

pr·elnièTenient les 26 nœuds du Hiilieu de la bande aux 26 nl. du nülieu. Puis ·coudre de chaque côté.

Pour le dev'ant : relever -les Ill. de 'la seconde bande et le 'tra­vailler par·eil ;au dos jusqu'après la diminution des 'ell1manchures. A verc ces 104 nl. ,faire 'aloTs 10 aig. 'sans dim. .puis le terminer conllne .Je dos .

Coudr'e la bande 'qui fornie elupiècelnent de la HlIênie nlanièTe qu'au dos, nlais en laissant libre de chaque 'côté 6 nl. de ,l'a bande.

AjouteT à l'aigui1lle sur chaque épaule, '1a bande du dos là ,cene du devant sur 2 cm. ·seulelnent (,côté elnlnanchupe).

Pour les lllanches : relever les nl. de l'emluanchur·e, c 'est-à­dire 'relever avant la cOlItupe de l'épaule, 18 n c{mds de -la partie du dos, puis ·6 nœuds de la bande du devant et 1,2 nl. de la partie du devant.

Avec ces 36 111. tricoter 1 aig. en faisant quelques :aug., :soit 3 nl. 1 aug. 3 m. 1 aug. etc. Avec 'ces 47 !Ili. tricoteT 1'Û aig-. ·en 're­levant là la fin de ·chaque aig. 2 m. de l'elumanchure.

Avec ·ces 67 ln. tricoter 30 'aig. Puis tr.availùer 3,1 aig. en diIninuant de ,chaque 'côté 1 ln. toutes les 10 aig. Avec ces 69 ni. qui restent faire 18 aig. sans dim.

1ge aig. trkoter 5 m. 12 diIn. '1 ni. 12 dim. 5 Ill..

ILâ·cher les 35 ln, qui Testent. Faire la seconde nla'lliche pa-1'eille.

Coudre les rpoignets aux lual1'ches. Aj-outeréga:l,enlent le des­-sous des m·anches et les 'côtés de la petite robe.

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Avec un fin crochet en reelluloïrde f'airce un r:ang de !lnai:Ues plei­nes au has de la rahe ainsi qu'oaux poignets. Le faire égallellTent à l'encolure en pTenant chaque .fois 2 nœuds ens·emble pour 'res­serrer l'encolure.

Faire deux petites brides sur 'chaque épaule et poser deux houtons.

mJ',"~

.... ~_~. __ ~. __ ~_,_?n ___ .-:

, ..... _. ~... .... . . ....... _ .. .... III J7\. ......... .

I!i iiiil!~

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..... ~ ... ... . _ .. ..... . 1. ~.".. .. _- _ .... __ ..... ...... .

.... ...... . ........ .._ ...... ..... .. - .. ~_ ........ _._._ .... _. __ .. ~_ ... .

NOTRE COURRIER

B. B. - Qui 111 'indiquerait où je pourrais obtenir que,lques exenlplaires « Abrégé de l'I-Iis toire Suisse ».

Variétés Exagération pédagogique

On sait comO)ien lIa 'mélthod'e ,des «test» e,s't ,rép3Jndue en A'méri­que . Ce.La ne v,a .pas s'ane ,quel'Cfues' ex,agér,aüoals'.

Dans une de 'ces écolels lalm,érka'inelS ,aux méthodes ultl:,a,mode1'nes , une ·mère 'cŒlduit Is'a f,i,11e'tte là Œ'inév,i'table e,~a!mEm IPSyd101 og,ioqu e. Une vi,ei,]JlI6 fiHe 'aux ,lèv'l'es Ipinc,ées d'ait flOllction d "ex,amiill'ateur.

D'un ,ton .g,ra v'e, eiUe demande à la f1~let;te:

«Ete'S"-'Vous 'UJ.le fi'Ll-eou un gm'çon.» 1L"enf·aT1t 'la r,eogarde ·a vec étonnement, ,puis r.épond hrièv,8lill.el1lt: «Un g,aTçŒ.l».

iLa vi'eiUe demoi's,eil,1e h'o·che ,ru101'-s ,la tête ,d'ml ,aiœ soude'UX' e't ,pours uit ,l'exlamen .. Puis, '(fU'and 'c,eilui-ci ,est te'l~mi'l1Ié, eLle if'ait t'oute urne ,confé,renc'e à -l,a mèr-e de lIa petite.

E,mployant 'un grand nombre de te'r,me ' .sdentifi.ques c,Uc fait part de sa 'fâchetlise .jlmpl'es,s,ion.

Rellit'l'mlt .à. ila 'm,ai,son, 'l,a 'mè.re ques'1üŒl1ne s,a ,fU,le,Ue :

«p.ourq.uoi as-t'u 'Üll'C 'l'étpo:ndu 'ainsi? » l\![la:iSi rr.étpond ,l'enfant, une, quesrbioll ,auss i bête' ne méTita:it qu'u:ne Il~éponse ruuss,1 sltup:Üde.

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Le langage des singes

·~vI. Sclnvjde,tzld Ipllobli,e , ,à ,r,:ondreS', 'lUl vOILume j,nt.itul.é : « Pm~lez­-vous ,chimpanz'é ? » Il 'elst Ic'on:v,a'incu qu'il doit 'subsi,sifler cles élémeiJ.1ts. de 'ce ,l,arnga.g,e dams Il,a. ,langue 1ll1.ême ,d'hommes c.ivi-Hs,és. l;l .g."3Jide d 'un g r,and n-o.mbre d''Üuv,rages déljà .parus·, ,pa.r ex'e1mpl'e ·cle Il ' << klio'IDO­'lo,gie des ,animaux», -de IPi'm~qu1n de ·Ga'l11'biloux. En Â'mérique, il ,a. :paru .un .c1ktio:l1ll1,aiire du lianga.ge ·des ,singes qui ·c·o'm'pr,end ,au ,moins trente-deux mo'ts :nouveaux répétés par l ',aute,ur; ,e't un voc,abulail'e plus T,éc1uit qui ,ne tr3Jite Ique du ·clÏiaJ.e'c'te ol~an.g~olÜJang. Ce 'slont S'UTtOUt les Aillenlallds ,qui ,g·e 'sont s 'pécia,]lisés' d-ans' oes ·redl'el'ches : Ile Iprof.els·­s eul' ,Ba,s tiRn ISch'mi'd ,a ·étlalbli ,1 exi,st'ernce d 'un Ilmlg,age hé'l'édi'truir-e ,chez les IpoUiles ; 'Stelf,an von ,M,a. da y, ·cl1ez ,~es ,chevaux, ,a découvert J"exi'st~,nce ,de :s ix v,oc'abllieis ,et t'roi,s 'v,aTiétés' de ,h:emüs·s'e:melJ.l-ts; '1.e ,pl~o.fels'se-ur von 'F ,r,i,s:ch, -de ,~Œu:ni,ch, ,est très 1J.',e:nls·e,tg-né sur ,1'60 ,l,wngage -elres aheiUes. ,Qua,nt à 'M. lS,chwidetzùd ,lui-mêm·e·, iil a, élmis un jour un 'ce'rtain g'fognement dev'ant :un 'crlÜcodÏo1e ,« qui, im:m,éd,i,a'te'IDen!t, 'a répondu ,par un Ig',rognelm'ellt d·e 'mê.me natur·e'.» ,Ce lI1'est Ipas èton­l1icL'nt, en tr,e flJ.'èJ'es . . .

Tout de même, ces' bons «savant,s» prenill,ent trüp de ,peine à étab:lÏlr qu 'i]s 'ont a.v'elc ,le,s ·anûnaux une c'erfltaine .pail'enté. On s ',en dout,aH -eM'.ià. !

L'appétit des oiseaux

Lels petiisois'eaux ,co,mbattent les ,in'seletes ave,c ,t'ant .d'eHi.c·a'Cité que -les détrui.re ,e,st une véritahle 'calamité pour Il",agl'kulture 'et ,l 'h'01'­~icUilitllor, e.

Un roitel'et, un trogl,ody,te CléVOl',efllt en ·v1ngt-'qmatre, heure's 90 pour cent de 1001' -IJoids ·en ,irus'ect e's. C ·elst 'co'mme si un homme moyen dé ­v'or,aH p ar .iour 50 k.iloS' de nO'U'l~riture .

En Ull1 ,ioour, s,ix' lIl1éS'ang'e,.s ont d ,évo·r é 'plus ,de 8000 œufs ,depa:pil­!Lons. En 'Une heure, 'tHl rouge-.queu·e a m,angé ,GaO mouche,s·. Un ,coup:le de .moineaux iporte, à s'e's ,petits ,plus de' 40.00 ·c.he'l1iNe's ~u ,i,ns1e-ctes p3JT s'eula.in e. Les a,ül'o:nd'elll'es ·e't Imarti:neitJS' Igolbent p3Jr milUe:rs l,es in­'sectes voJ:antJs,.

Les ill1,S'ectes n e s·e ·c·onten'te'l1It pas, de détnlÏ1',e ,1eos· l~écolltes; . .us })OT"tent ·allos's'i d ies .ger.mes de ·ma].a,c1ie-s.

L'homme .n'·es,t pa'S" ,s·elul à ·détruire de,s -oi,se'3Jux 'e,t ·à travai111e'r 'cont1l',e 'S'on intérêt ·et ·contre' ,s,a s,anté ; :le peinard, ,l,a fouine, lIa beleltte, .lE' chat lui-'même l'.a,id·ent da'l11s >s'on œuvre néfaste.

o.n ne ,p'J.'êche'ra .i1almais ti'op .l,a 'c-roi·s'3Jde. en faveur de Ila: 'PTot·e,.C­"han des petits o,iseaux.

Page 20: L'Ecole primaire, 30 novembre 1933

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Variétés

Petits inventeurs et grands pTojets. - Edison T·épondit un joU'r à 'quelqu'un qui lui d eulaudait com.'lnent il f.allait s'y prendre'

pour d evenir ri'che:

'--- Il 'suffit de s'asseoir et de r ega;rder le premier obje t sur lequel l'iœil tombe; celui qui n e sait pas en tirer profit n 'a pas un .aton'le d'intelligence.

Edis'on .disait vrai , 'car il y a b eaucoup plus d 'exemples de petites idées ra'pportant d e grosses fortun es, qu·e de gTands pro-jets c ouronnés d e su ocè's .

L 'inventeur des 'Clous d e 'soulier en ,cuivr e gagn a un demi Inillion d e dollars ; de n'lêlne que l'inventeur de l 'épingle de

sûr eté. 'Le presse-citron en veTre a 'l'apporté 25,000 francs de renle .

~l son auteur ; l e brevet d e l' encrier ,autOlnatique a été vendu 2,500,000 f'r. L 'individ u qui eut le prem.ier l'idée du 'POTte-cr ay on In uni d 'un n'l'ÜTceau d e gOl1'ln'le gagn a plus de 500,000 f r.

E n fin on cite en COTe p armi les p etits inventeurs richissimes, le 'cr éateuT d u patin à' l'oulettes qui laissa après sa m ort, trois ou quatre n1.iJlions, et Hanrey Kennedy, inventeur du la,cet d e soulier , qui p oss'éda 12,000,000 fr . Celui qui a trouvé la t on deuse ft ,cheveux des coiffeurs est 111.01' t , il , n 'y a pas lon gteu'lps, égale-

n'lent millionnaire. ,Un de n os ancien s élèves , de .famille valaisanne de très p etite

fortune et qui s'était m:êm e ruinée totalenlel1Î est devenu, lui aussi , InilEonnaire p endant la dernièr e guerre, ù la suite -d'une invention qui , paraît-il , ne delnand a.it p as un gTand effort intel-

lectuel. Avis à l~tL\lr. les Instituteurs qui n e ser a ient pas satisfaits de

leur h'aitenlent. Qu'ils exer·cent leur esprit d 'observation et d 'in­géniosité . .A quand le JOUI' où l'un d 'eux 'trouvera par exenlple le llloyen de 'rendre ID:OS élèv~~ intelligents ou ,de leur ver ser l es ·con­naissances dans 'la têt e à ll'aide d 'un a'Ppareil quelconque ?

Ce qu'a coûté la guerre!

Savez-vous que la guerre a coûté la vie là 1? l~1Îllions ?C soldats? Leurs cer'cueils, alignés côte là côte, couvnralent la dIS­

tance de ,Bordeaux là iMoscou. Et 'ces 13 :millions ne représentent que Iles victhnes tonllbées sur 'les chal1l1)s de bataille. A -<:~ ohiffre, il faut ajouter les victiules du blocus terrestre et lllantune, des navires coulés, des bOlllbardements , etc.

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Un autr :> ·tableau : les lllor ls m ar chant en lign·6es de 10, de. l' a ube au coucher dn sole] , ~l intervalle ,de deux ·seconcl<,s, crs \ i.c times de lIa guerre cléfiler a ien t pendant... 16·2 jours!

Tout calcul fait : la mort de chaque solda t a 'coùté 89,000

fr ancs su isses . 1000 fI' . su isses p ar habitant :3500 4000 1000 2000 1000 3800 :30 l}l)

300 1000'

E tats-U ni s Angl eterre F r an ce Hussie Itlllic Belg ~que Alleinagne Autriche T urquie Bulgarie E t ,ce n'es'[ pas tout. Aux .dépen ses pour la guerre, viennent

s' aj outer encor e les destruction s. Ainsi , pour n e 'Citer qu'un seul l'l'ont , le Nord de la F r an ce, il y ava~ t :

ïQ:O,OOO nlaisonset hà lime n t::i anéa ntis; (')5 ,OOO k ilomè tres de vo ies détruites ; Q) no ponts de chemins de fer é'cr oulés;

22,000 entreprises pulvéris·ées . La grande guerre a coù té 100,ÜOO fran cs suisses pour 'chaque

beure, depuis ,la naissance du Chris t ;\ no c; jours. ILes qUH.'tre ·ans de guerre on t coù té , p ar heure, plus de 4.5 million s d e fran<cs .

En qua tre ans , l'IE urope a per,du -les économies d 'un siècle.

Voulez-vous savoir ce que r epr,éselltent les Inilliards d ép ensés pour la guerre? n stafden a ,cakulé qu 'on pourrait faire 'cadeau ù chaque famill·e des E ta ts-Uni:.l, du ,Canada, de 'l' Australie, de la Granc1e-;Bretagne, ,de la F r-an ce ·de la Belgique, de l \ /\ llemagne, de la Russie, d'une m aison valant 12,500 francs suisses, situ{~ e sur un t erra in de 2 h ectar es et con ten ant pour ()OOO JI'. de mohilier , De plus on pourrait pourvoü' ,chaque groupe de 20 ,000 familles d' un hflpita l , ,d'une univer sit 6. et d'écoles, y ,cOlnpris le salaire des ins ti tuteur r ., des nlèdec~ns et des professeurs.

Evaluées en jou r n ée de travail , les p ertes nettes de la guerre de 1914-1918 r eprésen tent le lab eur ,d'un 111illion d'ouvriers qui travailleraien t à raison de 44 heures par semaine, p endant 3000 an s. Du travail rpen dant 300n an s pour 1 nüllion d 'ouvrier s, ou c1jsons : 15 millions de -ch f1l11e UrS travaillant 'p endant 200 ans !

Voilà la gu er re, le plus effr oyable fl é:::m qui puisse frapp er

1 h um a nité ! Que ceUe h orrible vis:on nou s incite ù aimer et à 'conserve]'

la paix!

Page 21: L'Ecole primaire, 30 novembre 1933

- 350 -

E

T héâtre V alais a n - " L' Avalanche " du Ch a no ine Poncet

-:\ 'étü ii-i.l pa ,:; étonnan t. eL r g L' etta,bl e qu l" à m e d u ,mo11i[lag n'[ll' fl vn']la iSn ll, .son c81'acLèl' e, IS.Cl, v i,e' Il' a i en t ,p GS, jU S'CJ·uï ci , jln s,p ir é un a ut eur -cl l'[l,m a t iqu'e? « ,1.,, ' \v Ghm cl1 e)}, piè,ne v füa i,"ann en un .a ct e', v i en t h eu ­j'CU S' ment ClombŒer Ic,e Uc l'HCUI18. L 'a u tNll', ,1e, ChJ3n oin e P once{ de l'A'blMye d e St-.:~\ll auri oe , cUl' é el e r ,inhGul , p.:cu ce qu e s on ilui,niISltèl'·e' hü i.\, permi s c1e ,s 'a ppro ch er a v e,c ;::t ,m arlI' ide cc's àm,e·s , Ipl eine',:; d è g'l' a nc1 s se.cr ets, qu e v oil e un exlé l'Ï eu L' Ip arfoils rude, :a, 'pu en exprim Ctl' -ave,c vé­rité et Clé li c ~-tte,:;s' e la heaut 6 in térie u re ,et .l es mi lS èl'·cIO) ca,ch ées.

Sou ll.9 iton s à c,eUe ex. m 1',e )l ie11 l3,la1s.al1ll C, à l1:a fo iis .' i I Olpula ü·,e ('t .' i. })l ein8 c1e dis lin ct io n et d e 'p o ' ,s ie un e la r ge cliffus ion d'an. 11o,lre

p 1Y'S, (E ClitiO'1I'3 du « VCtl'S (YHl )}, ,ch ' Z R o th ct. Sf\ tll>C'l' , 2:3, B our,g, L,1U s ~n'lrl e ,

1\ n ' 61 égan te pkl.'qu eHe Ol'lH~O' "l un bois Ol' igùl :=d c1 r Pa ul BCX'L:;,ch , d.c'ux

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ALM A NAC~ P ESTALOZIJ 1934

L'}\.'lmamltCll Pes la' c zzi , impa tiemmen t a lten d u ch aqu e n l1n ('e, es t Ile s,eul l e'.::itli l1l; a u x écoHel1s et éco li è l' e'.3 de lia S ui .', 'e r,oma n de ; il eapli ­\ e l',a l e'~J j eun es l edeul" , p,a rco q u'i l 'es t CHla,p té à leu r s goùb ac tu el .. . c t ,l CI3 in :s tr uira ' n mèlne temps . D':a])onj·a rÜeI3 Hlus tl'è1 tian s ,le ' ... ·0 11 -

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