L'Ecole primaire, 30 janvier 1928

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No 2 30 Janvier 1928 . ttlmalve OR IAltJ] 1 DE LA bOreiélé valai,avt]e d 'e · duealio ,n L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement annuel: Fr. 4.50 Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à Il. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé- partement de l'Instruction pUblique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2,36 "

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47me Ânnée No 2 30 Janvier 1928

Organe de la Société V'alaisanne d'éducation

SOMMAIRE: Enseignement. de l'histoire locale. - Dépenses scolaires. - Notre souscription. - La Confédération et l'école primaire. -Les difficultés du début. - Statuts de la S. V. E. A. - Une ma­tinée d'école active. - Exposition de Sierre. - Langue française. - Leçon de calcul. - ({ NOS PAGES ». - Bibliographie. - So­ciologie : La Patrie.

Enseig'llemellt {le l'bistoire locale L'année dernière, nous avons publié dans l'Ecole pl'imail'e

un article sur l'enseignement de la géographie locale. Nous vou­drions, aujourd'hui, dans un article qui y fera pendant, exposer la nécessité et l'objet de l'enseignement de l' histoil'e locale, chose trop négligée ou pour Inieux dire, complètelnent laissée de côté.

Durant les premières années de sa scolarité, l'enfant ne re­çoit aucune notion d'histoire, exception faite peut-être de la Bible. Puis, un beau jour, brusquement, sans préparation ni initiation, on lui met entre les Inains un livre qui dès les premières pages lui parIe des lacustres, des Helvètes, de la conquête romaine, de l'invasion des Barbares, de l'Allénlanie et de la .6urgondie, etc. Le pauvre! il se voit transporté subitement d~ns des régions in­connues, au milieu de peuples qu'il ignore de même. C'est comme si on le IneUait sans transition au centre de ' l'Afrique ou de la Chine. Il y ouvrirait des yeux bien étonnés et aurait certainement quelque peine à s'y orienter, à s'accoutumer aux mœurs de po­pulations si différentes de celle dont on l'a séparé. Ne serait-ce pas pour lui une sorte de nouvelle naissance, puisqu'il se trou­verait dans un autre Inonde?

Ensuite, s'inlagine-t-on les difficultés que présente pour une jeune intelligence l'étude méthodique, mais forcément vague et imprécise de l'histoire, avec ses généralisations souvent fausses, les efforts de logique que suppose la connaissance des causes des événements et de leurs conséquences, sans compter la fatigue cé­rébrale qu'occasionnè la Inémorisation d'innombrables dates et de noms dont beaucoup ont une orthographe et une prononciation barbares. Faut-il s'étonner alors du peu de goût que les enfantS. apportent à une étude qui, par sa nature, devrait les intéress'etf les enthousiasmer même? Heureux encore s'ils ne s'en dég6ûtë ~ pas davantage, à cause du manque de ' vie et de chaleur" à:ve'c lequel le maître donne ses leçons. 1" . ( 1:

Que dire d'un programlne d'école primaire quip e;wrHistO';ive-; conllnencerait par l'histoire générale; en géographie.'Jf>!aŒ · lestJg.énœ~

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l'alité concernant le globe tertestre et les continents; en histoire naturelle par les classifications et les caractères généraux des 'dif~ férents règnes, au lieu de débuter par des leçons de choses sur des animaux, des plantes et des minéraux que l'enfant rencontre cha­que jour dans son milieu? N'est-il pas logique, au contraire, de çommencer en histoiJ:e, comme en géographie par l'étude du mi­lieu que l'enfant connaît, parce qu'il y est né, y vit et y mourra peut-être, nous' voulons dire par l'histoire locale? De l'histoire locale, on passerait ensuite à celle du 'canton et enfin à l'histoire de la Confédération. .

Ce procédé aurait aussi l'avantage d'être conforme au prin­cipe pédagogique: aller du connu à l'inconnu, du facile au dif­ficil~.

Pourquoi enseigner d'abord à l'enfant des faits qui se sont passés à cinquante, cent, cinq cents kilomètres de chez lui, et lui laisser ignorer ceux qui ont eu lieu dans la localité où il passera sa vie et dormira probablement son dernier sommeil?

Il n'y a pas longtemps, à propos de la suppression de quel­ques écoles de hameaux dans une grande commune de montagne, le corr~spondant d'un journal de notre canton faisait remarquer que cette mesure ne favorisait guère la cult,ure de l'amour du sol natal, alors qu'aujourd'hui on cherche à retenir le monta­gnard sur ses montagnes.

L'argument aurait de la valeur, si à l'école on employait toujours et réellement les moyens de développer dans les enfants l'amour de leur pays par l'étude pratique, intéressante et ration-nelle de l'histoire. '

Mais tel n'est pas le cas, si on se contente d'un enseignement froid et sec de rigides règles de gramm~ire ou d'arithmétique, de la récitation littérale de textes incompris d'un manuel d'histoire, de la mémorisation d'interminables listes de noms géographiques, nous nous demandons comment l'école contribue au développe­ment de l'amour du sol natal.

Non, il faut autre chose: il faut que dans ces ruches labo­rieuses que sont les salles de classe entrent fréquemment de gais rayons de soleil; c'est-à-dire que le maître ait avec ses élèves de ces entretiens chauds, captivants sur un sujet d'histoire, de géo­graphie ou de leçons de choses; qu'il mette un certain eInpres­sement à leur faire connaître leur pays (localité) au point de vue de l'histoire, de la géographie et de l'histoire naturelle. Et ,quand les enfants connaîtront bjen leur lieu natal, ils s'y atta-cheront davantage et lui resteront plus fidèles.

On a bien ajouté au manuel d'histoire suisse actuellement en uasge dans nos écoles quelques pages d'histoire valaisanne. C'est quelque chose, mais ce ·n'est pas s"-lffisant.

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L'histoire de notre canton devrait y occuper une place heau­C?Up plu,s .con.sidérab!e, même y former u?e partie à part et pré­cedant 1 hIstOIre natIonale proprement dIte. Ensuite, cette his­tÇ>ire cantonale demanderait à ,être précédée, à son tour, de l'his ~ toire locale; non pas que celle-ci puisse figurer dans un maneui ce qui serait impossible car on ne peut songer à une mosaïque d~ monographies locales. L'histoüe locale doit s'enseiger sans ma­nuel, à l'aide de leçons comme celles qu'on utilise dans l'enseigne­ment de la géographie locale, qui, elle, ne se trouve pas non plus dan_s les manuels. Seulement, pour ces sortes d'entretiens, il est de toute évidence, que le maître doit savoir lui-même ce qu 'il se propose d',enseigner. De là, pour lui, la nécessité de s'instruire, de se doéumenter. Qu'il feuillette et 'fouille donc les archives de la commune où il enseigne, qu'il consulte des personnes compé­tentes, qu'il note soigneusement les renseignements , recueillis et avec ces matériaux, il pourra aisément composer une petite et in­téressante monographie dont il se servira dans ses leçons et qui lui fournira le sujet de l'une ou l'autre conférence aux grandes personnes.

(Nous donnons à la fin de notre article, une liste d'ouvrages qu'on pourra consulter utilement, soit pour l'histoire locale, soit pour l'histoire valaisanne. Ces ouvr~ges se trouvent tous ou pour la plupart à la Bibliothèque cantonale.) ,

Ce travail une fois exécuté, lui r~I).dra sel~vice aussi longtemps qu'il restera au même poste. En càs de changement, il recom­mencera, voilà tout, à moins qu'il ne puisse utiliser celui de son prédécesseur. Au reste, le mal ne sera pas grand. Il aura ainsi l'occasion d 'exercer son esprit d 'observation et d 'investigation, d'ordre et de méthode. Cette qualité est souvent bien nécessaire dans la vie pratique, en des choses autres que l'enseignement.

De plus, il apprendra de la sorte, à Inieux connaître son pays. Nous confessons que nous qui connaissons pourtant très bien le Valais, nous ne Inanquons jamais l'occasion de visiter telle ou telle partie que nous n'avons pas encore vue, non pas uniquement par curiosité naturelle, mais par désir de toujours connaître davantage no~~e petite patrie.

Passons nlaintenant , au programme de, l,'enseignement, de l'histoire locale.

Ce programme varie d'étendue avec les ,localités: les une~ poss~dent une mine abondante, d'autres n'ont que de rares ma­tériaux. Pourtant, toute cOI;nmu,ne,_ si p e;ti te. ou si isolée so'ït-elle1 .a son histore. ,, ' -

.. ' . :" , ',L'important·; c,est que·'le.-Inaître veuille tm, sache utiliser les

données, même peu importantes; qu'il-"s"ingénie', à aItlplifier' les

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faits peu saillants, à les dramatiser en quelqu~ sorte pa~' des explications à la parole chaude, vivante, enthOUSiaste parfOIS.

Voltaire disait avec raison que, souvent, les choses n'ont de valeur que par la manière dont elles sont dites.

Des événements considérables laissent quelquefois les enfants froids, insensibles, parce que le maître les a présentés d'une ma-nière sèche, froide ou trop écourtée. '

L'essentiel, encore une fois, dans l'enseignement de l'his­toire, consiste moins à communiquer des connaissances qu'à cul­tiver l'amour de son pays et de ses ancêtres.

Mais nous n'avons pas encore répondu à la question: que faut-il enseigner en histoire locale? Essayons de r~partir la ~a­tière en un certain nombre de groupes ou de chapItres, que 1 on pourra modifier, augmenter ou réduire ~elon les ci~c?~stances: Nous donnons entre parenthèses les détaIls ou subdIVISIOns qUI feront l'objet d'un entretien ou même d'une visite locale.

1. Familles anciennes et considérables de la localité (mem­bres de ces familles qui se sont distingués - leurs. ~rmoiries -signification des signes et des devises de ces armOIrIeS - nOIns donnés à des rues);

2. Monuments antiques (date de leur construction - leur style ou leur architecture - maison de commune - vieux châ­teaux, vieilles inscriptions - ruines de murs d'enceinte ou de for­tifications, etc.);

3. Objets mobiliers (drapeaux, bahuts, ?uffe~s, panoplies d'ai-mes, sièges, poterie, vaisselle, costumes, obJets dIvers);

4. Voies (voies anciennes, modernes - chemins de fer -bornes milliaires antiques - vieux ponts - soustes, etc.);

5. Faits mémol'ables (batailles ou combats avec date - trai­tés de paix - colloques - annexions territoriales, fusion avec auhte · commune ou paroisse, séparation d'avec une autre com­mune ou paroisse);

6. Actes administratifs (achats ou ventes de droits ou de titres, separation de la bourgeoisie d'avec la commune - procès pour la défense de certains droits ou privilèges);

7 . Us et coutumes (costumes - fêtes ou cérémonies religieu­ses: baptême, mariâge, enterrement - parade~ militaires - ré­jouissances profanes - usages - farces populaIres) ;

8. Légendes, dictons de l'endroit; 9,. Catastl'ophes (avalanches, éboulements, inondations, in­

cendies, tremblements de terre, épidémies - vœux) ; {O. Sociétés locales (sociétés anciennes, actuelles - date de

leur fondation, leur but, leurs insignes, leur transf~rmation ou leur disparition);

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11. Industrie, comme1'ce, foires (date de leur création, leur nombre, leur développement, leur décadence et leur disparition);

12 ~ Instruction (écoles tenues autrefois: rectorats - ' écoles d'aujourd'hui), etc., etc .

Enfin, il nous reste à dire quand ces leçons peuvent se don­ner. - Nous les placerions de préférence au lendemain des jours de congé, jours où l'on pourrait convoquer les élèves pour la visite d'une curiosité historique.

Nous conseillons d'employer les congés pour les visites d'étude pour ne pas provoquer les critiques ou les récriminations de cer­taines gens qui s'imaginent que ces visites sont une perte de temps, que les élèves ne travaillent que lorsque, rivés à leurs sièges, ils promènent leur nez sur les feuillets d'un livre ou d'un cahier ou qu'ils suivent les bras croisés et, parfois en bâillant, les explications de leur maître.

Nous nous rappelons en particulier une de ces visites que nous faisions, il a déjà bien des années, avec nos élèves. En che­min, nous rencontrâmes un Monsieur qui nous dit à brûle-pour­point: « Mais, Monsieur, où allez-vous ainsi avec tout ce monde? - Nous faisons une visite d'étude au château que vous voyez là-haut, sur la colline, lui répondîmes -nous. - A la bonne heure! de mon temps, on ne faisait pas cela. On nous parlait de châteaux en Espagne. »

Comme conclusion à ces modestes lignes, nous nous permet­tons de demander fi MM. les Instituteurs de bien vouloir réfléchir sur l'idée que nous leur suggérons de s'occuper d'histoire locale.

Peut-être que quelques-uns la trouveront réalisable jusqu'à un certain point.

Certes, nous n'avons pas la naïveté . de croire que, dans ce cas ils vont tous se mettre imnlédiatement à l'œuvre. Nous savons fort bien que la bonne semence qui tombe dans un terrain fa vo­l'able n'y peut pas toujours prospérer, étouffée qu'elle est par les épines. Il faut, en effet, compter, en ce qui concerne les maî­tres avec les occupations multiples de la vie extra-scolaire, par­fois aussi, disons-le hardiment, avec l'apathie, l'indifférence et surtout, surtout avec Madame Routine, qui a ses habitudes et qui y renonce difficilement.

Si l'un ou l'autre instituteur essaye, en suivant nos conseils, de rompre la monotonie de son enseignement, en y introduisant de temps en temps un peu de variété, de gaîté expansive, de libr~ allure dans une causerie patriotique ou morale, nous nous esti­merons satisfaits et nous n'aurons pas complètement . perdu le temps en écrivant ces lignes.

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Auteul's à l'éfél'ence :

Roger de Bons: Description du Valais. Mario: Vieux pays - Silhouettes romandes - Nouvelles sil-­

houettes romandes - Génie des Alpes valaisannes. , L. Courthion: Veillées des Mayens - Scènes valaisa~ne -

Esquisse historique de la vallée de Bagnes - Dictons et devInettes de Bagnes - Entremont, Bagnes, Ferret - Vie communale en Valais.

Solandieu (Dul'uz) : Guide du Val d'Hérens - Ames de pay­sans - Châteaux valaisans.

H. Gay: Histoire du Valais - Légendes, Mélanges d'histoire valaisanne.

L. Coquoz: Description de Salvan, Finshaut, Trient. JuZes M onocl: Guide illustré du Valais (chez Payot, Lau-

sanne) . CIme Gl'enat: Histoire du Valais (1536-1815). Broccard et Riborcly: Histoire du Valais. Angreville: Numislnatique: annorial. C.Béral'd: Au cœur d'un vieux pays. Bertrand J.-B. : Le Valais (Etude sur son développement in­

tellectuel à travers les âges).

Dépenses scolaires

A propos des dépenses relatives à l'en~eignement. public en Valais, nous donnons ci-après quelques chIffres ex~raits des ta­bleaux du budget de 1928 adopté par le Grand ConseIl dans sa ses­sion de novembre 1927. Ils intéresseront peut-être les nombreux

. membres du personnel enseignant qui n'ont pas l'occasion d'avoir sous les yeux ledit tableau. . Depense totale nett~ pour l'Instruction publique Fr. 1,169,043

» ' » » » les trois collèges can-tonaux . ....

Dépense totale' nette pour les 3 .. Ecoles norn:ale~ . 3 l'EnseIgnement pnmaue

chiffre rond). . '- .' .

Quelques chiffres de détail:

Participation au traitement du personnel enseignant Subsides' aux caisses-maladies infantiles. . . . Allocation à la Caisse de · retraite ordinaire des

Instituteurs

209,650 69,400

760,000

735,000 8,000

45,000

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Allocation à la Caisse spéciale de retraite Bibliothèques scolaires et traités à distribuer Conférence des instituteurs et des institutrices. Inspection des Ecoles. Conférences des Inspecteurs et missions spéciales. Médecins scolaires Indemnités aux communes pour soupe scolaire Examens d'émancipation et des cours complémen-

taires. . . . . Cours de perfectionnement pr gymnastique (sans

compter 1000 fr. versés par la Confédération) Subsides' pour moniteurs de chant. Cours de formation de maîtresses d'ouvrage. Subsides pour anormaux . Total des dépenses générales prévues au budget Total des recettes générales prévues au budget Déficit présumé

(Dans ce chiffre est compris l'amortissement de la dette publique qui est de.

Notre souscription

20,000 1,000 3,000

13,000 1,000 4,000 2,000

2,000

1,000 1,000

400 3,000

Fr. 9,968,919 » 9,860,104

108,815

380,000

Nous avons le plaisir d 'enregistrer de nouveaux apports à la sousription ouverte ici en faveur d'un collègue dans le .besoin. L'état de santé de celui-ci reste toujours précaire et nécessitera probablement une inaction prolongée, voire même un séjour assez long dans un hôpital.

C'est dire que tous ceux de nos lecteurs qui le peuvent met­tront leur chrétienne solidarité au niveau de la détresse que nous leur signalons .

Report 1re Liste Fr. 85.-10.-10.-

Michaud Louis, inst., Bagnes Boson Hermann, inst., Fully . Champod, inst., Martigny . Genoud Jules, inst., Bourg-St-Pierre Cottagnoud-Moren, institutrice, V êt:r:oz . Société des Institutrices Mlle Carraux, institutrice, Monthey. Le Personnel enseignant de Ch,amoson. Roch Mee, Bouveret.

5.-5.-

10.~

25.-5.-

Rdes Sœurs Ursulines, rue de Savièse, Sion »

40.-5.-

20.----_--.:..

Total Fr. 220.-

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La Confédération et l'école primaire

L'instruction publique était jadis du domaine exclusif des, cantons. La constitution de 1874 inspirée par l'idée centralisa­trice contient à son article 27 une disposition stipulant que « les cantons pourvoient à l'instruction primaire. Celle-ci doit être suf­fisante' civile, obligatoire et gratuite ».

Une revision constitutionnelle sanctionnée par la votation populaire du 23 novembre 1902 ajouta un article 27 bis posant en principe que la Confédération alloue des subventions à l'école primaire, étant entendu que « l'organisation, la direction et la surveillance de l'école primaire demeurent dans la compétence des cantons.

La teneur d'un article si respectueux de l 'autonomie canto­nale rallia la quasi unanimité du corps électoral. Comnlent re­fuser de l'argent à ' qui ,ous le donne sans condition?

A plusieurs reprises, des tentatives furent examinées pour re­prendre d'une Inain ce qui avait été cédé de l'autre, en d'autres termes, en vertu de l'adage: « qui paie commande », 'la Confé­dération ou du moins certains clans politiques ont cherché à s'im­miscer dans l'organisation de l'école. Mais la majorité populaire a signifié nettement sa volonté expresse de soustraire l'enseigne­ment primaire à l'ingérence des autorités fédérales.

Aujourd'hui, il s'agit uniquement d'augmenter la quotité des subventions. Elles sont de 60 centimes par élève. Ce chiffre est porté à 80 centinles pour les régions montagneuses . Il est donc question de majorer la contribution, tout en avantageant encore dans une plus large nlesure les écoliers des hautes vallées.

Sagement, les pouvoirs publics étudient les voies et nloyens de lutter contre la dépopulation croissante des régions monta­gneuses. Ces contrées perdues dans les contre-forts des Alpes ne nourrissent plus leurs habitants. L'exode de la jeuriesse se géné­ralise et prend un caractère inquiétant.

M. Baumberger, le distingué représentant des catholiques zu­richois aux Chambres fédérales, s'est fait l'écho des plaintes for­mulées dans les milieux informés de ce triste état de choses et désireux d'y remédier.

Une commission étudie de quelle façon on peut conjurer le péril.. L'idée de faciliter l'instruction tant élémentaire que profes­sionnelle des enfants domiciliés dans ces contrées semble heureuse. Les cantons montagneux, comme le Valais, ont de lourdes char­ges et des ressources limitées. Il convient de leur faciliter leur tâche. Tous les Suisses sont d'accord sur ce point.

-.1:1-

Il est donc de ' sage politique que la Confédération subyen­iionne l'école primaire, à condition, évidemment, qu'elle laisse aux cantons pleine et entière liberté de disposer à leur convenance des allocations reçues et de ne pas s'immiscer dans l'élaboration des programmes ni dans la formation du Personnel enseignant.

Les difficultés du début

L'Union du Personnel enseignant valaisan vient de traverser la première phase de son existence et fêtera sous peu son premier anniversaire. Comme toute institution nouvelle, elle a eu durant sa période d'organisation des obstacles nombreux d'ordre moral à franchir. Dès le début, en effet, l'obstruction contre le mouve­ment s'est manifestée, non pas à ciel ouvert, mais par des mana:!U­vres cachées, adroites, parfois Inême peu elnpreintes de l'esprit de charité. Le dénigrement, la raillerie, les insinuations malveillantes étaient les armes principales de nos adversaires, qui pourtant en notre présence, se réclamaient de l'esprit de tolérance et pous­saient le zèle jusqu'à nous prodiguer des paroles d'encouragement et de bons conseils. Conscients de nos droits et agissant avec loyauté et désintéressenlent, nous acceptions de bonne foi toutes les l'éflexions qui nous étaient faites, et nous n'étions pas peu surpris par la suite de devoir suspecter les sentiments d'amitié de ces soi-disant protecteurs et amis du mouvement. Cependant, nous nous enlpressons d'exprÎlner ici à tous ces embusqués tous nos sentiments de reconnaissance. Leurs manœuvres « camou­flées » ont soutenu les courages parfois défaillants de l'un ou l'autre de nos membres et peut-être contribué à la fondation de l'Union du P.E.V. D'ailleurs nous pardonnons tout; nous ne som­mes pas d'humeur rancunière, cela siérait trop mal avec la dé­nomination magnifique de notre organisme. D'autre part, le calme semble régner en ce moment et certains de nos adversaires du début sont aujourd'hui nos fervents soutiens.

Mais si les difficultés d'ordre moral semblent s'écarter de notre chemin pour nous laisser la voie libre, nous verrons par contre bientôt se dresser devant nous des obstacles d'ordre ma­tériel. Le programme qu'a embrassé l'Union est vaste; il exige donc le déploiement d'une grande activité. Nous vivons à une époque difficile. Les demandes de rénseignements, les déplace­ments le matériel, les circulaires entraînent des dépenses nom­breus~s et imprévues, mais nécessaires sous peine de voir notre action se paralyser. Elles nous ont d'ailleurs obtenu, pour une bonne part, à la dernière session du Grand Conseil, le succès , -espoir de notre organisme naissant. Et. tous les Inembres du cor.ps ,enseignant valaisan profiteront de cette allocation. C'est pour-

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quoi nous avons pris la liberté d'adresser à tous: instituteurs et institutrices, un bulletin d'adhésion à notre groupement et un for­mulaire de compte de chèques. Nous sommes persuadé que les. lnembres du personnel enseignant- que des raisons spéciales retien-' nent hors de notre groupement ne manqueront pas dè prouver leur reconnaissance à l'Union et de lui verser également à titre d'encouragement une contribution volontaire.

Nous leur .exprimons ici, ainsi qu'à tous les généreux dona­teurs qui déjà ont témoigpé l~ur sympathie à notre organisme, un chaleureux merci! M.

. Statuts de la Société valaisanne d'Education ~bstinente·

(S. V. E. A.)

1. BUT. -- La S. V. F.. A. se propos:e un double. hut:

a) promouvoir l'éducation abstinente de' la jetmes'Se; b) metb:e l'influence sociale des éducateurs au service de la réforme ùes

mœurs dans' l'usage des boissons akooliques.

2. ESPRIT. - Sans exclure auoun aspeot de l'œuvre s'adale par l'anti­alcoolisme, la S. V. E. A. envis1age oette œuvre avec prédilection en ét.roite connexion ave~ notre tâohe éducative.

3. MEMBRES. - Peuvent être' membres p.ctifs de la S. V. E. A. les' édu­cateurs abstinents. Peuvent être membres associés d'autres -éducateurs et les personnes qui font partie de oommissions et d'administrations scolaires et qui s'intéressent à, l'éducation abstinente à laquelle les uns et les autres s'en­gagent à coopérer.

4. COMITE. - La S. V. E. A. est dirigée par un comité de· trois! (ou dBt cinq) sociétaires pris pal'mi les membres ;wtifs: le président, le seorétaiTe, le caissier (le vice-président, un membre adjoint). Ce comité est nommé pOUl~

delL'C ans; il est rééligible. 1

5. AGREGATION. - La S. V. E. A. se rattache:

a) ,à la Société v;ahlisanne d'éducation C'Olnme section abstinente' b) à la Ligue c'atholique sui3'se d'abstinence comme section spé;iale; c) ,à la Société suisse des MaHres abstinents C'omme section cantonale.

G. ORGANES. - Les organes' officiels de la S. V. E. A. sont l'"EC!Ole pri­maire", organE' de la Société valaisanne . d'écluoation, et la "Ligne de la Croixl1

, organe de l'Union catholique romande d'abstinence.

7. ACTIVITE. - Conformément au, double but de la S. V. E. A., sesl membres travailleront .à propag,er . l'habitude de l'éducation abstinente de la. jeunesse dans leur milieu scoLaire et voueront une attention spéciale ,à.

l"enseignement antialcoolique. De , plu&, ils, soutiendront de leur concours les autres ~uvres antialcooliques de leur paroisse.

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8. RESSOURCES. - La ' S. V. E. A. SOllicitera une part annuelle ,ù, la ((Ume de l'alcool et TIXJera ,à 1'assemblée générale une ootisation é.ventuelle

]J'Our l'année en oours.

9. REUNIONS. - La S. V. E. A. tient chaque année une assemblée gé­néTale au. (l6but du cours scolaire; outre Ires questions administratives cou­rantes elle traite c1anf,' cette assemblée Ull snj et relatif à notre œUVTe 'al1ti­;alcoolique par l' éducati{)n et prévoit le plan .In travail annuel.

De pIns, elle tiendra, une réunion :i.L chaque as'semblée générale de la

Société v.alaisanne d'éduC'ation..

10. REVISION DES STATUTS. -- Cette r evision :peut avoir 1i.eu à. l'as­

.semblée générale, là, la majorité absolue des' membres actifs .

Le Secrétaire: Le Président: E. DORSAZ. C. GRIBLING.

. Une matinée d'école active J'entrais . 'lm matin dans, une 0lasse tenue par un bOll · maitre au milieu.

~le nombreux petjts élèV1es à l'.air bien éveillé. Je me plaçais clans un coin de la salLe d'où je pus assister .,aux leçons et au va-ct-vient de tout ce peti;r

monde.

Sur l'invitation de ·l'institute'Ul', les élèves, en. chantant, se rendirent devant

l'estrade pour y recevoir la leçon (le religion.

Dm'. fois en plaCJe le Glantique et ta prière pl'éparatoire terminBs" le . maître fit la récapitulation au moyen cle la répétition des qu'elques: questions pré.CJé­.dentes, que }es élè\res récitèrent en mettant les · inflexions et les . gestes' voulus. Ce premier exel'ciC'c acheiré, le profess'eur exhiba une image. qlU, tout e~ cap~ tivant l'attention des petits, C'oe.tribua .à faiTe trouver la vénté. ou le fa.lt qm -<levait servir de base à ia leçon du jou.!'. La notion nouvelle ::lCJcfUlse:, Fétude commença, étude faite sur Je ton du parler et avec les gestes destinés à. ~ider la mémoire. Après avoir tiré la morale ou' la pratique qui s'e dégageaIt de cette. nou~elle, C'onn.aissance, la prièr-e fut :récitée afin "d'obtenir (lu ciel la grâce ,de mettrp en p'~atiqu,e ce qui avait fait l'objet de l'étude.

Ensuite le p'l'O f.e s S'eu 1.' pl'océda à la visite de propreté. Tout .en mont:rant leUl's mains, les élèv,es conjuguèrent au présent les verbes suivants: montrer ses mains, avoir lavé sa figur e avec d'e l'eau f.l'oiéle, avoir des habüs pr'Opres,

.avoir . ciré ses souliers. 1 1

Cet examen fini, les élèv.ea. se \L'endirent à leur p'la~e tout en C)onjuiualIl~: aller à' sa pLace sans bruit, montret son devoir. .. Durant c'e temps, le maîtrd ,circtula pour V'érifi~r si le ~evoiT avait été fait. V.int ens'uite la COITecii~ru faite pal' les élèveS' sous l,e contrôle du maître. Les élè~es effac:èrent enSUlj~ leurs ,ardoises en conjuguant les verbes: Effaœr l'arùOlse avec une éponge .(hygi.ène et propreté). Mettre l'~1-rdoise dans le pupitre, être prêt, etc.

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44 -

Les élèves quittèrent leur plac'e pour venir se ranger (levant le tabI~'tll. Ils passèrent tous deyant leur maître et s'incllinant ils le saluèrent Clhacun ài

leur tour en disant: Pardon, Monsieur le Maître (Exercice de politesse).

EJlsuit'~ vint. le chant nationaL (Education patl'iotiqu€.) Voi~àt tout le pebt monde prêt pour la l'eyon de lecture. Après' avoir, au moyen du ta~l~~u carte, repassé quelques lettres ou quelques sons néc:essaires à l'ac­C~'U1S?tion de l[~ nOl1veH.~ na~ion à. enseigner, le maître dessina a'u tableau ~ obJet dont le nom ' renfermaIt la lettre qui devait faire l'objet de la leçon ùu J,ou::' Au fur et à. mesure que le.'ll mots' r~nfermant la nouvelle notion étaient ec'J."Üs et lus', les -élèVES 6taient. autorisés à émettre le'urs idées: sur ces ~nots .

Qu1and ce~a se pouvait, le maître, durant le ClQlm~ de la leçon, plaçait près des mo~s les 1?1ages rappelant l'6s objets ou les actions dénommés' par ces mots. Il étaIt pe:~ls ~ux .enfants de dire en quoi cet objet étai1t fait, quel en était l'u­sage, ou Ils l aValent vu, 'etc. C'et exercice fut pour eux l'occasion de satisfaire le besoin .qu'ils- ont d'exprimer leurs pensées et fut en même temps lLn exC'el­lent travaIl de langag,e. Pat' tou.~es c;eg! industries sans cesse renouvelées le' ma~tr0 s'efforçait de piqu'er la curios'iM des élèves, de tenir leur esprit et leur cœur e~ ale~e, de les maintenir en état de désir par rapport à l'objet ensei.gné.. En éveJlla,nt mgénieus:em~nt de l'intérêt par touS' Ces procédés le ma~lt '-'t ' re exer ç,al. constamme~t. l'attenti'on d~ ses élèves, n.'oubliant pas que C'et intérêt,. qul, pal' ~a curIOsIté, mène à la science, contient en germe le clésir, SOUl'C'e de­la vo lûThte.

La leçon terminée, l€i tableau appal1lt ;L'eCJoUvert de texte inter(jalé rl'ilnaO'''s d t P r r . :,t: orman ~xp lcation des mûts. Les' verbes renferm:és dans le texte de la leçon furent conJ~.gUés par tous les é~èves awc gest€s et mimique (exercic.e des mus­c~es). ~nsUlte 1'6 maître., ind,iqu,a le travail d'appliCiation et les élèves se :1: en­dn'ent a leur l}laoe en c'Onjug'uant les derniers: verbes' lus.

Arriy~,s à leur burea'u, tous exécutèrent les' actions exprimées par les verbes SUl va.nts: Pr.endre P arJ oise et la touche, se tenir hien droit, oommenœr sûn deYoOir, etc.. ~ \

Tous ces exercriœs fournirent aux enfants l'occasion de se mettre en mou­ven~ent, de contenter leur désir de parler 'et surtout de satisfaire le O'l;anclbesoin qu'eprouve l'enfa,nt, SB sentir libre. '"

. Durant, le tel~ps de l'application, aucun élève ne bougea, heureux qu'ilS­étalent de, Ieprodul.re une leçon qu'ils avaient écoutée avec plai'ssir et bien con-tents aUSSl de pouvoir êtrô un J,J'eu assis. Les élèves ayant fini l . leur l' f ' es precmats

~pp Ica lOn s amusèrent .à. l"epl'ouuire l'un ou l'autre dessin du tableau (Exercwe d'observ,a.tÏon et de dessin).

. La récréation venue, tOll.<; allèrent en ordre C'hercher leur 00iffure en d,isa~t: Je prends ma: ca;;quettl8... Quelques-uns, les plus débiles, avaieinlt besom de p~endre. un pell de forceS', aussi les élèves ajoutèrent-ils: Je n'ûublier pas ma tartIne ... Arrivés sur la C'our, les enfants exécutèrent quelques marches. av~~ m'Ouvements gymnastiques', le tout fut terminé par ur./. chant de marche Sli.IVl de la récréation libre, satisfadtion d'Ont loes enfants ont ]e l_}lus grand bes'Oin.

- 45 -

La. cloche ayant marqué la fin de la réoréation) .où j'avais' pu constater qn~ les petits élèv,es s'en étaient donné it cœur joie; je me suis plaoé. dans mon coin pour 'ObsenTer la l'entI',ée de tout ce petit monde. AveCJ q'uel plaisir Hs vinrent repr,endre, leur place. Tout en circulant autour de la classe pour y rem€ttl'0 leur coiffure, ils oonjuguèrent: Je dép'ÜS'e ma c:oiffl.1re ... je me rendS'

à ma place ... , je regarde le tableau ...

Alors, le maître attira, ,à. nouvealt l'attention glUI' leS' düférentes images f::Lxées dans le text<e de lecture se trouvant au tableau noir; il fit relire et remarquer l'orthographe des mot:;, représentés par ces images. Ces mots furent effaCJés, et les élèves invité::; à les rep:roduire au moyen des images, à, les

1 épeleI',

ensuite et ainsi à contrôler ellX-mêm€S' le lU' trav.ail.

Cet ex-ercic'0 terminé, un petit ohant 'vint l'epo'ser leuts fac'ultésl et les dis.­pose-l' pour le travail suivant. Durant l'exécution dei ce petit chant, les' élèves se. rendirent dev,ant te. tableau noir où ils devaient recevoiT la leçon d~ caloul. Comme on peut le c:onsta.ter, le maître fait s'Ouvent chanter ses petits 'élèveso se l'appelant que le chant est une (l.rmoe deSi plus efficaC'es contre l'ennui et qu'il est le meillieur moyen de dérider leS! fronts trop pensifs et sérietlX.

Attentifs ~t c'UrÎeux de voir ce que l'institutem allait leur montrer de nouveau et d'intéressant, ils étaient là debollt, loes mains sUT le dos, la poitrine bien ouverte, prêts à recevoir avec plaisir la nouvelle no.tion du jour. A leur portée se trouv.ajent: et boulier, et bobines, et boîteS' à savon (olva) ct boîtes: ',à allumettes, et p>etits soldats, et ;:Iutos, et billes, et longs droigts' en Clarton, etcL Le maître expose. sa leçon, fit décbuvrir an moyen d'intuition le procédé /:Il

su.ivre, la s'Olution était trouvée. Alors ce fut l'envahissement de l'estrade où l'on vint reraire l'exercice, qui,

avec les boules. qui, avec des b.oît€S, qui, aveCl des hilles, des soldats ... , ttol..l.S

prenant une part adiy;e soit en opéTant, soit en vérifiant le travail des' (')Om­

pagnoils; et les eX'ercices se succ-édèrent et tOUj01US même animatiûll. Car le maître n'a. garde d'oublier qu'.on ne; oommande pas à. la natUre, mais' qU''OIt

lui obéit et que, s'il ne ve'nt pas compromettre s'On. œUVl'e é(l'ucJaüice, il faut qu'il

ali;gmente 1'6 rôl'6 de l'activité physique. Enfin vint le problème d'application pOUl' la solution duquel une bonne

note est réservée. Quelle vie! Quet entrain l

Ensuite tOUg ' se rendirent à leur place pour faire le cleyoir d'apP'llcJatiion. En y retournant, ils conjuguèrent les verbes: Je sais ma leçon, je prends mon ardoise et ma touche, je n'oublie pas mon ca.1c'ulateur) je commence mon trar v.aiL. C'est S'ill' le calœlateUl' (bande de carton p.ortant les points nécessaires pour représenter le nombre à l'étude d'Uquel les é.lèves sont arrivés), ,c'est, dis-je, en trayaillant 3Ur leur calculateur qu'ils vérifient la justesse de leurs

opérations. Suivit la correction du devoir, Les élèves furent invitéS' à donner chacllll

'l'lUe réponse et à corriger, s'il étajt nécessaire, leur travail. La classe du matin était terminée. Après- une courte prière récitée en .reCiJn­

naissance des bienfaits d~ Dieu; c.ar le zèle du maître lui: suggère mille moyens de parfumer c10es choses du ciel, le champ de la science; 'de pétrir ·d'espri.t l·eli-

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gjeux tout son enseignement liou' " . vertu d'en haut. , ' " r que., ce p~m nOUveau nourrisse l'âme (le la

, apTes Une 'courte pnere dIs' J' l ' T Il leur , coiffure et lu .rt - ) - e, es e eveg ' a èrent reprendre e r S,U out et se placèrent en l' t t .

yerbe:? e>"ll'l'Îmant ces différentes actions. angs ou en oonJuguant les

; l ' Je suis- sorti de cette classe m d d - t . l'éoole ac'tive et· .. ' . e em~ an SI ce n'était par un peu là ' ' Je. sollIcitaIs' du maître ,-la faveur de venir une , t f' ~isrter à une classe de , l'après-midi. ,au re OLS! ;:ts-

"

Un ,INSPECTEUR.

E~position de Sierre " Le bruit Court e~ ce morne t dl" . partielle, des Ecoies ' . , ? e a par~Icipahon, au moins

,~onale de Sierre, prIffianes a la pro~hame Exposition can-

Nous ig~orons ' tout d ' d'" Quoi qu;n en ad ' es con ItIons de cette participation. mer ici notre opT~~onnne: , nous ~e pOuvons résister au désir d'expri-: ' , a ce sUJet. . , En principe, nous ne somm ' , " , , scolaires surtout de cell ,es pas pal hsan des exposIhons pi~imaire~ 1'0 reme ,es .qUI comp~ennent des , travaux ~i'écoles à l'ExPosil:'onP 1 ,nt dItes, dans le geI?re de ceux qui ont figuré /. va aIsanne de 1909. '

les m~~;~;l s~~,U;e~qe~~:tt~ d'én.umérer brièv~~ent et sans ambages l ' r, , s appUIe notre mamere de voir. '

é ' , t Nous savons pal" x', ' " . d'élèves manque générale:n:n~l ~n~e q?e ' ,l ~~pos,Ihon .de travaux <;lonner une appréci f ' , ; e a SIn~erIte necessaue pour en l~ 'poudre jetée aux ay~~: ,r:;eesrI~:~f's~lle n est trop Souvent que .de

:, ,' 2, Le public ne s'y . t', 11 prOfessionnels, personne I~ el ,e~se nu, ement. S~uf quelques rares langue' maternelle de l .e s ~muse a parCOUrIr 'des exercices de ou grecs quand il' s'ag'tand~~e IVIv~nte, de .calcul, des thèmes latins

1 eco es secondaIres; .' ' 3, Dans nos écoles val a . d 1"

fiel'me plusieurs divisi Isannes ont ~!lln~ense' majorité ren-ment de -travail san on'~ïsÇ>?ve~t qua.tre, l Inshtuteur a suffisam-pations , sUPPlément~i;~s 1 ~~~tt ~e~essa:Ir: ' df,Jui jml?o~er des occu­perdre du temps aux élèves. on encOI e InconvenIent" de faire : J: 4. U ' clame O~e l::P,osi{ions ~é' '~roi)Qse a van t ' toù t de faire de la: ré-

. . , eco es pnmaues n'en ont nul b' . ' sont· obligatohes. Il 'n'en est as d ~ , esOI.n, pUIsqu'élles travaillent à recruter :des ,'l' P e meme de certames écoles qui ,e eves. .

'5; Oè ·n'est pas au t' ' " ': ' , . . moitié 'écoulée ' . mro~en, ' ~o~ l anne; scol.aIre est' déjà à 'd'exposition. , ~,~l ;on ~eut, songel , a . l~ preDarahon de' travaùx

" : ("

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H. Les appréciations du jury donnent généralement lieu à des critiques, des jalousies, des rancunes, des divisions, là' où i'union serait de toute prenlÏère nécessité,

7. Une exposition cantonale ou nationale est avant tout in­dustrielle, conlmerciale ou agricole. Qu'est-ce que l'école primaire va donc faire dans cette galère ,? Il ~uffit d'y faire participer ,les écoles qui s'y rapportent plus ou moins, telles que les écoles in­dustrielles, les écoles , nlénagères, les éco,les des apprentis-artisans, les écoles de travaux manuels, les écoles commerciales, agricoles. C'est ce qui a été fait à Vevey en 1901 et à St-Gall en 1927.

Si toutefois, on tient absolument à faire figurer l'Instruction à l'exposition de Sierre, nous proposons là, matière ' suivante:

a) ,Manuels, modèles de cahiers, revues pédagogiques; b) Lois, règlements (de 1828 à 1928), plans d'études; c) Plans et photographies de maisons . d'école, de musées pé­

dagogiques, de bibliothèques scolaires; d) Mobilier scolaire (tables-bancs, taleaux divers); e) Registres divers (absences, notes, préparation de classe,

etc" etc.); f) Œuvres philanthropiques (assurance infantile, soupe sco­

laire, mutualité, etc.); g) Tableaux comparatifs (examens d'émancipation, de fin de

cours de répétitions, etc., admissions aux Ecoles secon­, daires, etc.);

h) Tableau donnant les dépenses cOlumunales, cantonales en Iuatière scolaire;

i) Tableau donnant la proportion d'école de différents de­grés, d'écoles nomades;

le) Tableau des divers examens en usage dans le canton; 1) Carte scolaire avec légende ou signes conventionnels pour

donner la situations scolaire à différents points de vue (localités possédant diverses sortes d'école, durée, nom­bre des élèves, arrondissement d'inspection);

m) Tableau d'hygiène scolaire (myopie, scoliose, goUre, etc.) ; n) Historique de 'l'enseignement en Valais; 0) Installation d'une salle d'autrefois à côté, d'une salle mo­

derne avec mobilier ad hoc? ~tc.

Voilà, nous semble-t-il, de quoi intéresser le visiteur sans re-: courir à ces travaux d'écoliers que les parents ont déjà qccasion; d~ vQir chez eux.

Nous prions nos lecteurs de nous excuser pour hi ' façon un peu , ,ca valière, mais franche, avec laquelle nous avons émis nos idées au sujet du projet d'exposition. Nous sommes persuadé que

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le personnel enseignant quasi unanime partage notre maniète de voir sur ce point. En tout cas, nous serions heureux d'avoir le sentiment de quelques collègues exprimé dans notre revue.

Langue française

L'HABITATION.

l

1. - Causerie récapitulative: L'habitation humaine.

Son but. - Nécessité: logement, intempéries, frimas ... vie de famille: repas, réjouissances,

repos. Utilité: abri des métiers: lTIOlllin, polissoir, ate­

lier, usine ... abri des animaux dOluestiques : étable,

écurie, bergerie ... abri des outils de travail: remise ... abri des produits du travail: grange,

grenier, magasin ... abri des échanges: boutique, hôtel, au-. berge, dock, dépôt.

Agrément: villa, chalet, pavillon, kiosque ...

Son aspect. - Quant à ses matériaux : pierr~, moellon, pierre de taille, brique, ciment, bois.

quant à sa destination: bateau, ferme, moulin, usine, cité oùvrière, tribunal, gare, église, monastère, école, caveau, tombe ...

quant à son aménagement: église, poste, gare, usine, charbonnage ...

quant à ses ornements: palais, château, hôtel, villa, chal~t...

quant à son a:ncienneté : ruine, beffroi, halles , bourse, cathédrale ...

2. L'habitation cl travers les âges. L'habitation correspond au degré de civilisation de ses habitants. Les premières habitations humaines fure,nt de grossiers abris de branchages, des demeures construites sur pilotis au bord des rivières et des lacs ou même des grottes pratiquées dans les rochers. Ces, habitations primitIves se retrouvent dans la hutte du Congolais, la demeure de' l'Esqui­mau, les cités lacustres des peuplades de la Nouvelle-Guinée. Les peuples nomades gardent aussi des habitations primitives gourbi arabe, tente fuégienne, hutte ou wigwam des Indiens. Au

1

- 1·9

n10yen âge, dans nos régions, les demeures seigneuriales devien­nent des châteaux-forts. L'efflorescence de la vie communale fait bientôt surgir les hôtels de ville, les beffrois, les halles. A cette époque profondément chrétienne, les monuments religieux domi­nent tout: c'est l'époque des merveilleuses cathédrales. Dans l'ha­bitation, le XVIIIe siècle vise surtout au confort. Aujourd'hui, confort et coùp d'œil artistique sont l'echerchés simultanément. Le progrès matériel a d'ailleurs nécessité, pour des besoins nou­veaux, des constructions nouvelles, telles les gares. Enfin, les pro­gl'ès sociaux eux aussi ont donné naissance à des dispositions nou­velles de l'habitation: les cité ouvrières, par exemple.

3. Les catacOlnbes. Rome est une ville unique. Centre de l'em­pire romain, elle garde, de son antique splendeur, des ruines tou­jours visitées: le forum, les arcs de triomphe, le Colisée ... Capi­tale du monde chrétien, ville des Papes, elle conserve une multi­tude de basiliques incomparables, peuplées de chefs-d'œuvre artis­tiques. Cité des plus âpres persécutions chrétiennes, elle possède, dans les catacombes, les reliques augustes de millions de martyrs. Les catacombes, la Rome souterraine, étaient d'immenses galeries creusées exprès par les premiers chrétiens pour y ensevelir les martyrs. Mises bout à bout, elles atteindraient une longueur to­tale de 900 kilOlnètres. Leur largeur moyenne est de 75 à 90 cen­timètres. En quelques endroits, des aménagements plus vastes permettaient les réunions et la célébration du Saint Sacrifice sur le tombeau nlême de quelque martyr. C'est dans un de ces ora­toires qu'on a retrouvé les premières peintures chrétiennes et no~ tamment le splendide motif, si souvent répété, du Bon Pasteur.

4. La maison peint la contrée. Autant qu'il le . peut, l'honlme établit sa maison à l'abri des frimas et à la portée de l'eau. Il la construit généralement de matériaux trouvés sur place: en bois dans les contrées forestières, en pierre s'il trouve des carrières à sa . portée; granit, quartz et grès dans les Alpes, calcaire facile à tailler dans plateau; souvent, il supplée à l'absence de pielTe en employant la brique ou le ciment. L'architecture dé­pend du climat: toit fort incliné dans les contrées pluvieuses, toit retombant jusqu'à terre dans les contrées froides où la couche de neige est une protection, toit plat dans les contrées sans eau. L'agglomération des demeures tient aussi pour une large part à la présence de l'eau. Et c'est ainsi que la maison dénote le climat ·d'une contrée, la richesse de son sous-sol et son humidité.

Récitation expressive. - Parole de Socrate.

Socrate, un jour, faisant bâtir, Chacun censurait son ouvrage.

L'un trouvait les dedans, pour ne lili point mentil> Indignes 'd'un tel personnage;

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L'autre blâmait la face, et tous étaient d'avis Que les appartements en étaient trop petits.

Quelle maison pOUl' lui 1 L'on y tournait à peine. « Plût au Ciel que de vrais amis,

Telle .' qu'elle est, elle pût être pleine 1 ... » Le bon Socrate avait raison

De tl'oüver pour ceux-là trop grande sa maison. Chacun se , dit ami, mais fou 1 qui s'y l·epose.

Rien n'est plus commun que le nom, Rien n'est plus l'are que la chose.

LA FONTAINE.

1 Auteur. La Fontaine (1621-1695). 2. Explication littéraire et vocabulail'e. a) Donner le sens de :­

faire bâtir (faire construire une maison), censurer (reprendre,. blâmer), blâmer la façade (critiquer la façade), être d'avis (penser que), telle qu'elle est (comme vous la voyez), trouver trop grande (juger trop spacieuse), fou qui s'y repose (fou qui y croit), qui se repose dans cette idée), la chose (le fait, la réalité).

b) Remplacer dans le texte les mots suivants par un synony­lue: un jour (à une certaine époque), faisant bâtir (faisant cons­truire une maison), chacun (tout le monde), censurait (blâmait) " le dedans (l'intérieur), un tel (un aussi grand), blâmait (y trou­vait des défauts), la face (la façade), étaient d'avis (pensaient)­opinaient), y tournait (s'y retournait, s'y remuait), de vrais a~is (des amis sincères), telle qu'elle est (petite c.?mme on la vOlt~ l­se dit ami (se .l)foclame ami), s'y repose (s'y fIe), commun (ordI-naire), la chose (le fait, la réalité). .

c) Donner un verbe dérivé de: indigne (s 'indigner), aVIS (aviser), peine (peiner), vrai (vérifier), plein (emplir, remplir) , raison (raisonner, déraisonner), fou (affoler), commun (commu­niquer), nom (nommer, dénommer), rare (raréfier). ,

d) Dire des noms dérivés de: censurer (censure, censeur), trouver (trouvaille, trouvère, troubadour), mentir (mensonge,. men­terie) , blâmer' (blâme) , tourner (tournée, tO,urneur , tournOI, tor­nade) , plaire (plaisir, plaisance).

3. Plan. L'introduction présente les personnages. Le nœud rapporte les critiques. Le dénouement donne la réponse i~atten­due de Socrate. La moralité suit. Reproduire le plan en aJoutant les idées secondaires et en précisant la morale.

Introduction: Socrat,e fait bâtir et ses amis censurent son œuvre.

Nœud: Ses amis disent la maison -mal appropriée. trop modeste la façade, trop petite.

Dénouement: Socrate répond qu'elle est assez grande pour ses vrais amis.

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Moralité: Ne croyez pas à la sincérité de tout ce qui se dit Yoh'e ami. '

Quelles seraient donc, pour La Fontaine, les qualités de l'ami vrai: (Il faut le chercher dans d'autres fables. Comme il est uti­litaire et égolste, il voudrait l'ami prévenant (comme dans « Les deux Amis ,») " donneur de bons conseils (Les deux pigeons), dé­voué nlême (Le Corbeau, la Gazelle, la Tortue et le Rat). Cela est assez différent de l'amitié chrétienne qui est « une associa­tion pour le bien ».

4. Fond et Forme. L'introduction prés.ente les personnages. Quels sont-ils? (Socrate, d 'une part, ses amis de l'autre. Socrate qui fait bâtir et ses amis qui le censurent. Dès l'introduction, l'ac­tion est déjà engagée: nous savons sur quoi porte le débat.)

Le nœud renferme les péripéties. Quelles sont-elles? A vrai dire, il n'yen a pas. Il y en aurait si Socrate essayait de jus­tifier chacune des dispositions qu'il a prises pour sa maison. Il se contentera de se justifier d'un mot et ce sera le dé­nouement, la fin du débat. On dirait volontiers le mot de la fin.

Le dénouement marque la fin de l'action. Quel est-il? (Le dénouement qui clôt le débat et amène la solution est un simple mot de Socrate: « Toute petite qu 'eUe est, .le la trouve encore trop grande pour contenir mes vrais amis '». C'est. comh1e une fin de non recevoir qui clôt toute discussion.)

Quelle est la moralité de cette fable? Est-eUe vraie? (Mora­lité: Ne croyez pas à la sincérité de tout ce qui se proclame votre ami. C'est juste, mais ce n'est pas un idéal. Comme le plus sou­vent chez La Fontaine, qui est un pessimiste en somme,' c'est une morale de constatation.)

Ne trouvez-vous pas brutale cette façon de Socrate de clore la discussion? (Au fond , elle est brutale. Seulement, il prend soin de la tourner par la forme optative (de souhait) pour lui enlever son ton tranchant: Plût au CieL .. )

La nlaison doit-elle être nécessairement en rapport avec le personnage? (Nécessairement, non. Pourtant, les relations socia­les, la position, le milieu peuvent exiger q1:l 'un homme donne un certain décorum à sa demeure. C'est même l'usage commun et c'est ce qui provoque la censure des amis contre Socrate qui n 'y a -pas pris garde.) \

Quelle autre fable vous rappelle la locution « pour ne lui -point mentir » ? (Le Corbeau et le Renard: « Sans mentir si votre Tamage ... »)

La Fontaine partage-t-il l 'avis de Socrate? (Oui, il affii'me que :, « Le bon Socrate avait raison ». C'est sans doute parce qu'ils Dnt même approbation que le' fabuliste l'appelle « le bon Socrate ».

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Lecon de calcul , Transformation des fractions à l'école primaire

La transformation des fractions à l'école primaire comprend plusieurs phases progressives que nous allons examiner. Fidèles à nos principes, nouS baserons notre enseignement ou démonstration sur l'observation, le procé~é écrit sur le procédé mental et nous conduirons de front les fractions ordinaires et les fractions dé-cimales. .

DEUXIEME DEGRE (4me année).

Programme. - A) Transformation des nombres entiers et des nombres frationnaires en expressions fractionnaires équiva-lentes.

PJ'océdé inuitif. a) Faire partager une ponlme en quatre parties égales.

deux pommes, chacune en quatre parties égales.-

b) Faire partager une feuille de papier en 10 parties égales. )) trois feuilles de papier, chacune en 10 parties.

égales.

Procédé mental.

1 unité vaut 4 quarts.

2 unités valent 8 quarts.

-2 unité 1/4 valent 8 quarts plus

un quart = 9 quarts.

1 unité vaut 10 dixièmes.

3 unités valent 30 dixièmes.

3 u., 5 valent 30 dixièmes plus

cinq dixièmes trente-cinq dixièmes.

4 1u=-

4

Procédé écrit.

4 4X2 ' 8 2u=-X2=--=-

444

2-=-=[~X2) +-=-= 4 4 4

10 1u=-

10

819 -+-=--444

10 10 3u=-X3=-

10 10

3 U., 5 =(! ~ X 3 ) -~ }50 = 30. 5 35 -+-=-10 10 10

- 53 ·--.:...

Règle. - Il suffit:

1. De transformer une unité en .fraction équivalente dont le dénominateur est déterminé.

2. De multiplier cette fraction par le nombre d'unités entières à transformer.

3. D'ajouter au résultat la fraction du nombre fractionnaire.

B) Tranformation d'une expJ'ession fractionnaiJ'e en un nom­bre entier ou nombre fractionnaire équivalent.

Procédé mental.

1) Douze quarts = Prendre 4 quarts et les réunir

pour fonner une unité. Cette opération se répètera 3 fois par­ce que quatre quarts sont conte­nus 3 fois dans 12 quarts.

2) Vingt dixièmes Même procédé.

3) Quinze quarts . L'application du m~me proc­

dé donne 3 unité et il reste 3 quarts.

4) 36 dixièlnes = 3 u. 6 dixièmes.

Règle. - Il suffit:

PJ'océdé écrit.

12 - = 12 : 4 = 3 unités. 4

20 .- = ·20 : 10 = 2 unités. 10

15 - = 15 : 4 = 3 unités 4

36

3 et il reste -

4

- = 36 : 10 u., 6. 10

1. De diviser le numéroteur par le dénominateur. 2. De faire exprimer au quotient des unités entières. 3. De faire exprimer au reste les mêmes unités fractionnaires

que celles de l'expression fractionnaire,

. R:marque. - Toute fraction comme toute expression frac-tIonnaIre est donc une division dont le numérateur est le dividende et dont le dénominateur est le diviseur. 1

(A suivre.)

Page 13: L'Ecole primaire, 30 janvier 1928

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,~ Nos' Pa'ges ~. fA>~ COURRIER DES iNSTITUTRICES ~

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SOMMAIRE: L'Espérance .. - Celles qu'on ignore. - Les Etoiles. Pensées. - Hygiène.

t8~ L'ESpérance ~.

Dans son humble maison, le pauvre. dit : « J'espère», Le riche dit: « J'espère », en son palais doré Et bien que de demain nul ne soit assuré Quel est celui de nous qui n'a pas sa chimère?

L'enfant aUend toujours un baiser de sa mère, Toute âme porte en elle un rêve préféré, Rêve que la douleur a souoent déchiré, CQr cette vie est courte et sa .roie éphémère.

Combien durent, hélas! les beaux jours de printemps: L' hirondelle qui vient sous nos toits tous les ans Vers un climat plus doux s'en retourne bien vite.

Si j'ai soif, ô lTIOn Dieu, d'un éternel bonheur, C'est que vous disposez quelque part pour mon cœur Un ciel où sans retour, il repose et s'abrite.

J. F.

Celles qu'on ignore ))Du jour 'ou Je- c,ommençai .à étudier la femme dans son ln'Ï.ncipe, ,écrit

Mme Gina Lornbrosù, je me ' rendis ' compte que ' lesl femmes les ~neilleures sont a.ujourd'hui méconnues. ElleS' sont méc'onnues pa.rce qu'on n'a,' pas accoutumé le public à· 1es comprendre, ni il. sympa.tlriser aveCi elles, parce qu'.à part quel­ques ' eX0e-ption~, les l'ornans ne . lui en parlent pas et que 18.'3 théâtres où H v.a ne les l'ni montr,ent jama~s."

Avec c:ette sÛl~eté de jugement, precls comme:, un (Üagnàstic, qui caracté'­l~se sa double p'ers~~nalité de ~édeciJ~ et d'&Ciriva~n, l'auteur de "L'Ame de la Femme" et . de ~,~a Femme aux prises, -avec la vie", dén-once CJlairement un des ma'nX dont S'ouffrent notre s'exe et la société actllelle. L'envie, la jalousie, la. soif de la veng,eanc'e, le désü'de paraître J,dissimulés et idéalisés sous des noms brillants, s'ont les moteurs principaux 'des héroïnes de la mode" ... , cons~

tate-t-elle ~l1core dans la préfaœ de S'on dernier ouvrage: ces' "Vies de Femmes",

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si simples et si dévouées, ùont la pati'ence, la résignation revêtent . les o'oulelurs de la joie .. .

Cette : f'e'l11!me supeneul'e, q'ui . est, ~n même temps~ lUle ' honnête femme, c'est-à-dire: une fine, une épü'nS'e, une mère, se ,propose de rehauss.er, ·d'en­coura,ger ses sœurs, de les replacer au rang que méritent leurs trGp modesteS' vertus... Elle 1es P11end pal' la main et leur dit: "Mes'. amies, montez un peu plus hauL .. '~. Le geste.' est équitable et généreux... Il vaut d'être loué ,et, de toutes ' nos faibles fordes, imité. Mais l'rnjusticre qu'il veut réparer ll'est-'ell~

pas, en quelqu'\: sorbe, pour l'espèce humaine, un mal endémique ? .. .

On a r epl'och6 de tout temps, au théâtre et a'u roman. françai 'SI (qui, ceTtes, le méritaient moins qu'A prés'ent), une prédilection marqUée pour les' héro·lnes ... faiJlib1es. Alpho'nse Daud,et 'est peut-être le seul CJui ait laissé toute une gaJerie de ?,vraies ho'nnêtes- femmes", ,à l'âme sincère, au olair regard. AlljOlU'­d'hui, que de n,gures éqmvoqes· et perverses ! ... Hélas 1. .. C'est que - Mme Gina LombrosO' n'hésite point à le reconnaîtr~ - ,,les meilleu l'S caractè·res de fem.lfnes sont Cie-'lL\: qu'il est le plus difficile de mettre en reHef.. .". Alors, 011

est auteur av,ant tout.. . Et, pour obtenir la succès, la fortune, on ne regarde pas à pervertir un peu plus la mentCl!lité. de sés contemporains... Ce crue nous COllstCl!tons ici, .à propos' de l'éloge comparé des défauts :et des qualités) nouS: pouv:ons l'.appliquer à la femm:e chaste, fidèle, bonne et dévouée. Elle n'excite pas la curiosité (qui est elle-même un défaut), elle ))n'amuse pas" ! ...

La fem'me de d:evoir, l',épouse, la :mère, ne SeTCl! jamais', ne ))peut pas" être celh~ dont te JYubliC! s'occupera. ~,Joie de l'ne, doulelJ-r de mais'on", dit uru dicton populaire... Et Mme de' Staël - qui savait Cie que c'est que de faiJre du bruit da,ns le monC1e - nous décLare, av;eo toute la pompe de son styLei et de sorL ép'0que: .-',La gloire est pour une femme le deuil éc:latant du bonheur."

Oh i que j'aime cette épitaphe latine, dans sa concision si pleine, si, riohe (le sens: ))Domum mansit"... ))Elle· garda la ma.ison ... " Les murs de c:ette maison ont gardé, eux aussi, le trésor de ses joies, le secret de ses peines ... La flamme d'Url unique .amour s'est confondue avec ceNe du foyer. Le l'este est silence'.

Commn les peuples heureux, les' femmes verrueuse.s n'ont pas rl'histoire ... Et, au fond, oela v:-aut beaucoup mieux!... EL~Y.

Les étoiles Toute la IUlnière qu jour n'est pas éteinte quand déjà la

première étoile paraît là-haut, rassurante et fraternelle .. C'est un point ,d'argent qui vacille, pas" bien .sûr de lui-même encore,' et comme effrayé de l'immense distance 'que son, rayon clair doit parcourir. Peu à peu il s'affermit sur la grande coupole voûtée, A mesure que s'efface le dernier reflet du soleil, la clarté stel­laire se précise. Elle semble dire: « Dans . l'obscurité qui monte, j~ ne vous abandonne pas ... »

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Bientôt d'autres accourent, que l'on ne voit pas venir. Elles sont subites et fraîches comme des fleurs qui éclosent. Le ciel se couvre d'une beauté prompte, tissée d'argent d'un bout à l'autre, et dont l'œil humain ne peut mesurer ni la richesse ni l'étendue.

Que de fois, retenant au creux de mon épaule le mobile et léger fardeau de vos fronts bruns, que de fois j'ai connu la dou­ceur reposante de rêver un Inoment entre les étoiles du ciel et les étoiles de mon foyer 1... Celles de là-haut, frémissantes d'une ardeur invisible, brûlent sans se consumer comme des âmes dé­vouées de tendresse. Celles que je vois luire tout près, sous vos paupières, font un ciel de ce crépuscule humain où palpite ma vie obscure; pareilles à leurs sœurs célestes, elles brûlent et ne se consument jamais.

Sous les lumières nocturnes, les rossignols s'exaltent, les fleurs s'évaporent, les sources disent la litanie harmonieuse que leurs gouttelettes pressées égrènent inlassablement. Moi, je me tais, parce que le silence est ,la secrète joie de l'âme: heureux celui qui sait en faire ses délices et le savoure, et le comprend ...

Tendres prunelles qui êtes les étoiles de ma vie, vous semblez encore hésitantes comIne des astres nouveaux au ciel. On dirait que vous redoutez d'avance tout ce que les années dérouleront devant vous de laideurs, de soucis, d'attentes décevantes; beaux yeux chéris, que votre regard soit comme la clarté, et qu'il passe sur toutes choses sans se laisser salir 1. ... Le point lumineux qui vacille sous vos paupières veloutées doit paréourir le long chemin où plus d'une force défaille. Il connaîtra les faux sourires que pro­diguent les tent'ations, et verra s'ouvrir devant lui l'affreux désert du monde vide. 0 petites étoiles, sachez demeurer pareilles à ces lampes vigilantes qu'élevaient les mains des vierges sages et que le vent des passions humaines n'a pu atteindre ni affaiblir 1. ..

Là-haut, sur les routes du firmament, les astres suivent de siècle en· siècle le parcours qui leur fut tracé. Nous les croyons immobiles, mais ils cheminent lentement, beaux pèlerins mysté­rieux, de quelque céleste croisade. Dans leur grand sillage argenté ils emportent les rêves des homInes, et le souvenir frémissant de tout ce qu'ils ont vu se dérouler sur la face de leurs frères les mondes. Ils se sont empourprés quelquefois au reflet des guerres et dés incendies. Les nuages des catadysnl'es les ont obscurcis de temps à autre. Mais rien ne les a fait dévier du chemin que tra­çait devant eux la main divine; ils étaient dociles comme une eau répandue qui suit, sur une surface unie, le doigt amusé d'un petit enfant. .

Beaux yeux chéris, beaux yeux dociles que je ferme sous Ines lèvres chaque soir, laissez-moi tracer devant vous le cycle im­lTIuable dont il ne faudra jamais vous écarter ... Laissez-moi vous

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entraîner sur la route qu'éclairent les lampes de la pitié et du devoir, et suivez-la de cette marche vigoureuse qui emporte à travers l'éther le troupeau rayonnant des astres ... Il y aura pour vous, hélas! des luttes, des chagrins - des flammes et des nuages - et vous pleurerez, pauvres yeux, gonflés d'une chaude rosée amère! ... Cependant vous avancerez sur le chemin qui peu à peu Inonte, et qui s'emplit, à m.esure que l'on s'élève, de calme et de sécurité! Bientôt vous regarderez plus haut que l'horizon cré­pusculaire, plus haut nlême que ces étoiles dont s'émerveillaient les soirs de votre enfance. Celles-là, lorsque les temps seront ré­volus, tomberont comme tombera le vieux monde: le firmament les secouera, ainsi qu'un arbre secoue les fruits trop mûrs qui fatiguent ses branches. lVIais vous, beaux yeux bien-aimés, lu­mières pures détachées de Inon âme, vous irez unir vos reflets à ceux de la divine aurore et former dans la joie du ciel la pléiade sacrée des étoiles éternelles.

NI. BARRERE-AFFRE.

Pensées Ne rêve point, la vie est brève, Le temps fuit à jamais, hélas! Et chaque heure qui se lève Dans le sentier lui marque un pas!

Ne laissons donc au gré du monde Jamais notre nacelle errer, Suivons toujours la plus belle onde Où le ciel aime à se mirer.

Un éducateur triste est un triste éducateur C'est le professeur J. CoqueTe! q'ui nous le d;i.t dans l'JJEcole et la Vie".

COilll,aisSions-nous suffisamment. la valeur pédagogique de. la joie? Quel dom.­mage, s'écrie M. GoqU(;·ral~ que tous les écoliers ne puissent pas choisir un maître qui ait un joyeu:.;: c;aracière! - Mais, direz-vous, le moyen d'être gai? La. recette de. la bonne humeur? M. Coquerel l'a trouvée chez le prince de Ligne qui écriv.ait: "Ce que- je vais dire paraîtra bien enfa:nt. Mais j'en suis' SÛT. C'est de chanter le matin pour être gai tout le jüur. On s'habitue il: être triste lors'qu'on se laisse aller à ne rien dire, à se promener dans s·a CJhambre, à se croire malheu.reux 0'11 malade. Habituez-vous de même à être gai. Si V'ÜUS'

ne l'êtes pas naturellement, au ' moins vous chasserez la tristesse,. Sec'Ouez­vous tout d'un ooup et choisissez surtout un air joyeux." N~ ctroü;ait-on pas entendre déjà - et dès le XVIIlme siède - la parole bonique des Coué, des· Marclen et des Baudouin?

Page 15: L'Ecole primaire, 30 janvier 1928

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Que cl'hom'rnes pas'sent au grand galop le long d'es bornes de ta vie .et sou.dain arrivent à la dernière étape, pour apprendre q'Iloi? - Qu'i,ISl ont coum ,après des projet& généreux au lieu de les exéouter.

Poids mort

On se rendra plus clairement cDmpte des effets de l'alc'oolisme en Suisse 'quand on saUl~a q'Ile nous possédons 24 asiles cantonaux pour aliénés, 16 hôpi­,taux pour buveurs, 37 établissements pour faibles d'esprit, 100 dasses spé­ciales pour enfantS! arriérés, 29 pénitenc'Ï,ers, 85 établissements pour enfants: indisciplinés, 39 sanatorÎllms pour malades de la poitrine et 216 hôpita:u .. x dont les pensionnaire& sont dans u.rue large pToportion des vioti:mes de l' alc'ooli's'me.. Et cepend,an.t, l-es dépenses oocasionnées par les secoursl aux buveurs et à leu,l'S familles ne sont que peu de cJhose cJomparativement au déficit f[Ue répL'é.­.sente pour le pays la capacité de trayai!J. réduite rés'Ultant de l'abus de l'aleJool

Hygiène Un cours d'hygiène s'étant donné à Sion dans le courant de

l'hiver, nous l'avons suivi dans le but d'en faire profiter les lectrices de l'Ecole primaire. Puissent les quelques notes que nous leur communiquons les rendre de plus en plus utiles à leurs sem­blables.

Le cours a débuté par une leçon sur l'alimentation, mais comme ce sujet a déjà été traité dans les Nos 12, 13 et 14 de l'Ecole primaire 1926, nous y renvoyons nos lectrices. N'oublions pas qu'en hygiène, la nourriture est uI).e des choses les plus im portan tes.

La conférencière a insisté sur la nécessité absolue de la régu­larité dans les repas, de leur préparation soignée.

Le déjeûner est le repas principal, il doit être très nourris­s·ant. Le fromage y convient mieux qu'à aucun autre repas. Cet -aliment est, dit-on, de l'or le matin, de l'argent à midi, du ,plomb ' le soit. Le porredge ou flocon d'avoine a' une grande .valeur nu-tritive, il est recommandé sUrtout aux enfants. Voici la manière de le préparer : ' ,

Tremper ' le porredge dès la veille dans un peu d'eau tiède ou froide. Le lendemain, cuire du lait, y ajouter le porredge et un p~u de sel, ' cuire pendant vingt minutes. (Environ 4 cuillerées à ' soupe de porredge pour 1 litre.) ,

On peut aussi griller le porredge au beurre ou à la graisse av~nt de le trerrwer, la soupe n'en est que meilleure.

Plusieurs personnes faibles et amaigries o'nt'fait l'essai de ce ,déjeûner_ pendant quelque temps et s'en sont très bien trouvées.

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Tous les printemps, il faut nlanger beaucoup de deI?-ts de li0!l' en salade ou comme légume, c'est un excellent dépuratIf et fortI ­fiant. On les ébouillante deux fois, puis on les passe au beurre'.

II ne faut pas abuser des épices, mais les remplacer par des, herbettes, beaucoup plus saines 'que les premières.

Le pain grillé est échauffant et n'est guère plus digestif que-le pain de la 'veille.

Le chocolat au lait est échauffant. Le café et le thé sont excitants; ils font l 'effet de la digitale., Le vin, l'alcool, nuisibles à la santé. '

BIBLIOGRAPHIE

Cahiers à colorier Robert Ces cahiers offrent a l'enfant des' images vraiment artistiques illustrant

un cûnte, une fable oU Ulle .histûriette. L'absence de , modèles déjà. coloriés laiss!e pleine libert13 à l'enfant, s.timule son esprit inventif, le force à }'obser· · yation de ehoses. Le, premier album déjà paru, "Le Petit Chaperon Rouge", a reçu l'aocueil le plus flatteur. Le d.euxième vient de par.aître, c,'est "Cendrillon" ; il est cligne de son précédent. -- En vente cillez l'auteur, R. Machtzum, Belles-­Roches, Lausanne.

LA PATRIE VI.

L'AMOUR DE LA PATRIE

La Inaison patanelle d'un peuple. - Vous aimez bien, en aénéral la maison que vous habitez; vous ne vous sentez nulle b , d' E part aussi à l'aise que « chez vous » comme vous Iles. t pour-tant, pour un certain nOlnbre d'entre vous, trop souvent, ce « chez vous» n'est qu'un étage ou une moitié de maison, pas toujours bien confortable, loué pour un temps plus ou moins court. Peut· être, depuis votre naissance, a vez-vous démén,agé quatr~ ou cinq fois? N'importe; dès que vous avez demeure un certaIn temps dans un logement, que vous y a vez pris vos habitudes,. que votre père lui a fait subir quelqu~s heureus~s tr~nsformatIons, .vous , l'aimez .... Que serait·ce donc SI vous pOUVIez dIre: « Cette malson-. là est à moi; j'y suis né ainsi que mes frères et s~urs; mon pè~e, ·. mon grand-père, tous les chers vieux parents qUI reposent maIn­tenant au cimeti~re, y sont nés, y ont vécu et y ~ont morts? Tout me rappelle leur souvenir: ces vieilles ph~tographi~s~ .c~ttE\ .hor~ ­loge qui 'a mesuré les heures ~,~, leur travaIl, ?e leurs JOl~S ~t ?~ leurs tristesses, ces arbres qu Ils ont plantes, ce banc ou Ils s'asseyaient au soleil.

Page 16: L'Ecole primaire, 30 janvier 1928

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Heureux ceUx qui ont une: maiS'Oll paternelle, une maisbn de f::l.milie J

nulle ne peut la remplacer! Elle est CJo'mme un morceau d'elLx-mêmesl, un lien \TÎvant qui les rattache aux parents morts'; elle est le nid protecteur où enfant l'on est caress'é, consolé eL soigné; l'abri, où l'on grandit) l'on travaille} l'on peine) l'on vient se rep'Üser au mili.eu deS! siens; le foyer ac'cuepiant où SUlJ

le soir de sa vie l'on vient réchauffer ses vieux jours, pour le laisser enfin: en héritage ,à seSt propres' enfants qui continueront la famille.

Cette affection pour la maison paternelle, ceux-là seuls qui ont le bonheur de posséder un foyer familial et d'y avoir long­temps vécu, peuvent la ressentir pleinement. Mais les autres en devinent au moins la force et le charme. Aussi elle va nous-servir à comprendre une autre affection, qui lui ressemble beaucoup, quoique plus élargie, qui est comme sa parente: le patriotisme. Comprenez bien ce qu'est la Patrie, cette maison paternelle de tout un peuple, pour bien saisir toutes les raisons qui nous pres­sent de l'aimer.

L' héritage des aïeux. - Les familles se sont groupées d'abord en tribus, puis les tribus en peuples, qu'on peut comparer à une famille agrandie. Chacun de ces peuples s'est établi, après plus ou moins de pérégrinations, dans un coin de la terre. Pour garder ou agrandir ce coin de terre, il a fallu combattre; pour le rendre fertile, il a fallu travailler; pour que la vie y fût facile et agréable, il a fallu s'ingénier: combats, luttes, efforts, tout a été fait en commun pour le bien présent de tous et pour le bien futur des générations à venir. Voilà la Patrie, c'est-à-dire suivant le vieux sens du mot « la Terre de nos Pères)}; plus exactement, le pays que les ancêtres, de père en fils, ont légué à leurs enfants. Et depuis des siècles, chaque génération a donné, pour la: grandeur et la beauté de la Patrie, sa part de souffrance, de travail. Aussi, a-t-on pu dire avec raison: « C'est la cendr.e des morts qui créa la Patrie ». La Patrie est l'héritage commun et sacré de tout un peu­ple, elle est l'œuvre collective de cent générations.

Revenons à notre comparaison de la maison paternelle: supposons qu'elle passe par héritage, des mains d'un père vail­lant, rangé, entre les mains d'un fils paresseux et dissipateur, qui en vend une partie et laisse tomber le reste en ruines. N'est-il pas coupable envers tous ses aïeux qui lui avaient édifié, par leur travail, une si belle demeure? N'est-il ' pas coupable aussi envers ses enfants en ne leur transmettant pas, par sa faute, cet héritage qui aurait dû arriver non seulement intact, mais encore amélioré par ses soins ?

Pareillement, nous serions coupables nous-mêmes d'ingrati­tude envers nos pères, d'égoïsme envers les générations à venir, 'si par suite de notre indifférence, de notre paresse, de notre ,lâ­cheté, nous ne transmettions à nos descendants qu'une patrie ap­pauvrie, amoindrie, méprisée, après que l'on nous l'avait léguée

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si belle. Et c'est pour qu'il n'en fût pas ainsi que tant de Suisses -on't donné si magnifiquement leur vie aux siècles passés. Aimons 'notre patrie comme ils l'ont aimée, pour bien la servir comme 'eux.

C'est d'ailleur notre 'intérêt: si la patrie est forté, prospère, si la justice y règne, si les droits, le travail de tous sont en sécurité, si le mal et les malfaiteurs sont punis, le profit en revient à toutes les familles, à chacun de nous.

L'Eva:ngile lui-même nous enseigne par l'exemple de Notre-Seigneur Jésus­Clrrjst que nous devons aimer notre Patrie.

Jésus-Christ a aimé sa Patrie terrestre. Il cünnaÎSsait son histoire, et} av.ec une délicate fierté, il rappelait à ses compatriotes les gra:nc1es leçons et les gloires de oette histoire: Moïse et les Prophètes, les grands' rois David lOt Salomoo. Il considérait l'Ünguement le- Temp'le magnifique de J éru s,a 1 em, et il pleuràit en aperC'evant, de son regard qui perçait l'avenir, le ch.âtiment du peuple ingrat) lBS ennemis bientôt assiégeant la cité, incendiant le Temple et n'y laissant pas pierre sur pierre, emmenant 0a.ptifs les habitants: "Jérusalem, Jél''llSalem!'' s'est-il écrié, "oombien c1e fois ai-je voulu rassembler tes en­fants, oom'me une pouie rassemble ses petits sous ses ailes, et tu ne l'asl pas

VO'LÙU!17

LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE

La défendre. - Tous et toutes, fils et filles de cette grande famille qu'est la Patrie, nous recevons une part des services qu'elle Tend; rien que pour ce motif il s'en suit déjà que nous avons tous et toutes des devoirs envers elle. Mais, nous n'avons pas à les remplir de la même manière. Aux hommes, il appartient, en cas de nécessité, de la défendre les armes à la main et de supporter toutes les fatigues de la guerre; ils doivent s'y préparer par le ser­vice militaire.

Les f~mmes ont pour mission de lui donner des enfants, de les élever dans l'esprit du devoir, et si la Patrie est obligée de prendre les armes pour se défendre, de faire avec vaillance le sacrifice de leurs plus chères affections et d'inspirer à tous le courage par leur fermeté. Aussi a-t-on dit: « Les hommes défen­dent leur patrie avec les bras, les femmes avec leur cœur. »

La servir. - De plus, tous, nous devons la servir par notre travail, par la conscience que nous met~ons à bien re~pli~ no~ obligations professionnelles. Un bon servIteur du pays, c est celul qui, dans sa profession, ou brillante ou modeste, peu importe, considèrè comme son devoir dèvanf Dieu et son honneur devant les hommes, d'y être un maître, c'est-à-dire le plus adroit, le plus consciencieux, le plus probe. Tous encore, nous devons à notre Patrie de contribuer aux charges et aux dépenses communes e~ 'payant notre part d'impôts; et nous sommes tenus de respecter l'autorité publique et d'obéir aux lois, tant qu'elles ne sont pas certainement injustes et contraires à celles de Dieu.

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Le drapeau est l',emhlème de la Patrie; aus:si l'tri devons-nous un respect et un amour tout particJUlier puisqu'il est le signe visible de la Patri'8'. Une injure faite au drapeau ~st une injm:e faite à la Patrie.

LA PATRIE ET, L'HUMANITE

sa" patI'ie d'aboI'd. - Etre patriote n'empêche nullement d'ai­mer les nations voisines et de respecter leurs droits, comme l'Evan­gile nous l'ordonne". Mais nous sommes d'abord les fils de notre patrie; nous vivons sur son sol, où nous noùs sentons tous ur. peu frères par la langue, par le èaractère, par les 'habitudes, par les goûts, etc.; c'est elle qui par ses lois, son gouvernement, sa police, nous procure l'ordre et la sécurité, indispensables au travail; c'est elle qui protège nos intérêts dans le monde et nous donne cette légitime fierté d'une histoire séculaire, remplie des hauts faits, de,s vertus, des grandes œuvres de nos pères; il est donc juste que pOUl' notI'e patI'ie nol.ZS ayons un amouI' de pI'éférence.

Le ' l'êve de {'Internationale. - D'autres disent: « Ne parlez plus de patries séparées. Notre patrie, c'est l'Humanité. Donc, ~ quoi bon les frontières séparant les nations? qu'on les abatte! _ Donc, plus d'armées pour les défendre. Qu'on cesse de s'entr'égor­ger entre peuples! Ne sommes-nous pas tous frères? La grande patrie de tous, c'est l'Internationale ... }) Ces idées, que vous en­tendez répéter autour de vous, vous séduiront peut-être d'abor~ par leur aspect généreux et humain; mais il s'agit de faire atten­tion et de bien voir aussi ce qu'elles ont de chimérique et de dan­gereux, ou même, comme on dit, d'utopique, c'est-à-dire 'd'irréa- , lisable.

Prenons'I.lne simple oompa.raison dans '1a vie de tous les jours. Entre yatre ja;I.'(:l,i.n et celui de votre v'oism, ill y a. s'ans doute un mur, une haie, une 'sépa.­ration qi.ïe1.oonque. Gela. V{)US ' empêClhe-t-il d',aimer ce v{)is~n, d'avoir avec lui d'excelL8nts rapports'? N o'us all{)ns supposer que , cette haie vient à clispar,attre et que v-otre voisin, qui, est précisément le frère de votre pè.re, n'est pas la délicatè~se même. Aussi, pour vous 'épargner la peine - non de ClLùtiver --.:.. mais de recu'eillir coute, la récolte, il vient, p'UiSiqu'i'l n'y a plus' de haie, :I.'a­massier pend,ant votre abs'ence vos raisins ou vos pommes de terre. Il est pro­bable que vous ne tarœerez , pas' à. u:ollV€r la biÎtuation intolérable et crue votre }Jère,_ ,après observations, disputes :et interv€ntlon d.u garde-champêtre, se déci'" dera à l 1établir promptement C'ette honne clôture ' entre lui et son yoisin _ . bi~n que oe soit', son frère -, afjn de vivre tranquille dhez lui et ~ l'abri du sans-gêm~ et de~ rapin'8s.

Les haies qui séparent les nations ,Jes ' unes des autres s'ap­pellent frontières; elles délimitent l'héritage où vit un peuple de­puis ·des siècles, avec ses traditions, ses usages,' son teID:pérament, ' ses 'lois, sès institutions; ' où il aime à vivre ainsi, « chez lui '», en bon' te'nnes autant que pOSsible ,à!véc ,s.es voisins, mais ' 'il Tabti

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au'ssi de leur jalousie et de leurs querelles déloyales. Car il ne faut pas oublier que les peuples, comme les individus,. ont de~ défauts et des convoitises; que leurs intérêts et leurs beSOIns varIent avec les richesses de leur sol, la douceur ou la rudesse de leur climat, i'intelligence et l"activité des citoyens, et qu'il n'est pas facile de meUre d'aécord tous ces intérêts divers ou opposés. Croyez-vous qu'il suffira de supprimer les frontières et les armées pour sup~ primer, pàr exemple, l'ambition et l~s. convoi.tises d'un peup~e qUI

veut s'enrichir aux dépens de ses VOISIns; qUI appellera « chIffons de papier » les engagements qu'il aura signés?

Que souhaiter? Que demander? -:- Ce qu'il. fau~ souhaiter, comme notre foi chrétienne nous en faIt un deVOIr, c est que les hommes sentent de plus en plus qu'ils ne forment qu'une vaste famille de frères, qu'ils ont intérêt à s'entendre et à échanger pa­cifiquement les produits de leur trav.ail;. c.'est q~'ils s'habituent d.e plus en plus, les nations comme les IndIVIdus, a respecter le drOIt des autres à être fidèles à la parole donnée, à ne pas songer seu­lement à leurs propres intérêts mais aussi ~u bien c?mmun d~ l'Humanité tout entière. Ce jour-là, les natIons contInueront a vivre chez elles, sur leur sol, comme nations indépendantes, avec leur gouvernement et leur lois, :.;nais elles pourro~t former ?ne grande famille, une grande Société commune, qUI ~e con~aItra plus les désastres et les deuils de la g~erre, ,ni le lourd et .col~teu~ , fardeau des armées permanentes. Ce Jour-la, on pourra InstItuel un tribunal suprême international, qui maintiendra. l'ordre dans le monde, jugera les disputes d'intérêts entre les dIvers peuples et fera exécuter par la force, s'il le faut, par une espèce de gen­darmerie internationale, les sentences. qu'il aura rendues; comme nos sergents de ville et nos gendarmes maintiennent l'ordre et fon exécuter les sentences des tribunaux.

Maie' to'ut oela c'e n"est enCŒ'e, et pour longtemps; q'u'un beau rêve; en a.tte~d,~nt, il est néoessaire que les nations s'Oient armées pour pouvait­faire reSp-eÔlel' leUrs droits et empêcher les v:oisins malfaisants de passer leurs ll'ontières.

La Société des Nations. - On a pourtant essayé, après la Grande Guerre, de constituer une pareille Société des Nati~ns; elle a mê.me son palais et son grand ,l.ribunal à Genè~e~ une ,CInquan­taine de puissances en font partIe. La grande Idee qu elle veut faire régner dans le monde, c'est l'idée que tous les peuples so~t solidaires que le bonheur ou le malheur de chaque peuple faIt un peu l~ bonheur et le malheur de tous les autres, l'idée s~rtOl~t que désormais c'est le droit .et non pl,!s ,la f?rce brut,ale qm dOIt . régler les conflits entre natIons. Ces Idees-la sont tres nobles et très chrétiennes' depuis des siècles l'Eglise catholique les prêche sans ,se lasser. Souhaitons donc que cet essai d'une Société des Nations réussisse.

Page 18: L'Ecole primaire, 30 janvier 1928

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RESUME

. . 1. Les fal:;illes; d'abord groupées en tribus, puis en peuples , fInIrent par s etabhr dans un certain coin de la terre. Ce coin de terre défendu, agrandi, embelli par les luttes, les efforts et les souffrances de chaque génération, c'est la Patrie; c'est l'héritage cO~T?-un de tout un peuple. Nous serions ingrats envers nos pères et InjUstes pour ceux qui viendront après nous, si nous laissions, par notre faute, périr cet héritage commun dont nous avons le dépôt.

2. Nos pl'incipaux devoil' envel'S la Patl'ie sont: a) l'éducation virile des enfants;

. b) notre propre perfectionnement moral, intelle~tuel et so-cIal;

c) l'accomplissement consciencieux de nos obligations pro-fessionnelles;

d) le service militaire; e) le payement de l'ünpôt; f) le respect des lois, tant qu'elles ne sont pas certainelnent

en opposition avec . celles de Dieu.

3. La suppression des frontières et des armées qui les défen­dent, pour unir toutes les nations dans l' Intanationale est une c?ose qui sera possible peut-être un jour, mais qui e;t impos­~lbl.~ pendant. !ongtemps encore, tant qu'il y aura des nations egOlst~s, am~l!leus~s et déloyales, et tant qu'il n'y aura pas un P~UVOIr, superIeur a toutes, assez fort pour juger les disputes et faIre executer ses jugements. . .

. , 4. La Société 'des Nations fondée .après la guerre, essaye pré­c.Isement de rapprocher peu à peu les nations. Nous surtout, chré­tIens, n~us d~vons l.'en louer, tenter de lui gagner des sympathies, et travaIller a corrIger ses imperfections.

~ Conseils aux enfants ~

Enfants, aimez les champs, les vallons, les fontaines Les chemins que le soir emplit de voix lointaines, ' Les cent fleul's du buisson, de l'arbl'e, du roseau. Qui rendent en parfums ses chansons à l'oiseau. Prenez-vous dans la main et mal'chez dans les hel'bes' Regardez ceux qui vont liant les blondes gerbes; , Epelez dans le ciel plein de letll'es de feu, Et quand ' un oiseau chante, écoutez pal'ler Dieu. .

V. HUGO.

BanlDe Cantonale ~u Ualais · Sion AGENCES à Brigue, Viège, Sierre, Martigny, St-Maurice, Jrlont~ey

COMPTOIRS à Champéry et Salvan

REPRESENT ANTS à Ritzingen, Lax, Mœrel, Zermatt, Loèche, N endaz, Chamoson, Bagnes, . Orsières.

ea~ilal de dotation: fr. 7,000,000:-; Réserves: fr. 1,225,000;-Carantie illimitée de l'Etat du Valais

SE CHARGE DE TOUTES LES OPÉRATIONS DE BANQUE, AUX CONDITIONS LES PLUS AVANTAGEUSES

La Banque Cantonale du Valais met à la disposition du Personnel enseignant des cartes de petites épargnes au moyen de timbres-postes suisses, pour introduire et favoriser l'écono­mie dans les écoles primaires du canton. Ces cartes de différentes valeurs seront adressées à toutes les personnes qui voudront bien en faire la deInande au Siège central de la Banque à Sion.

LLIUI\ LE MEILLEUR MARCHE

LA DIRECTION.

lux membres du Corps Enseignant Valaisan Si YOUS voulez vous éviter des difficultés avec les Parents de vos 61èves ou avec les Autorités locales, ne manquez pas de conclure à la BALOISE une assuran,çe sur la Responsabilité Civile, comme instituteur. La prime modique que vous payerez à cet effet, sera largement compensée par les ennuis que vous vous éviterez. Pour tous renseignements, prière de vous adresser au soussigné, Inspecteur

de la Branche Vie, pour le Canton du Valais.

Léon PANCHARD Bramois