L'Ecole primaire, 28 février 1955

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M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON

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La bouteille aes a~8

L'instituteur, après le dur labeur de la journée sera heureux. de jouir des phûsirs de la famille et Qe se délasser dans des meu­bles de la

MaisOD A. GERTSCHEN, Fils, BriDa MagasinS: Brigue: Av. de la Ga:re, Martigny 1ft. • de la Gare Représentants : Sierre : Otto Ger'bsehen

MaliÎgny : Joseph PaJtJtatMi

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SION, 28 Févriet' 1955. No 10. '?'4è1ne .Année.

L'ÉCOL RI 1 ORGANE DE lA socn!Tt VALAiSANNE D'ËDUCATION

-~-SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Personnel er.rl'sei-gnant pour Neuchâtel. - CÜlmmuntcélItton. - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Quelque.s mots de l'U.P.E.A. -Le.El notes s colaires. - ,Enquête d'Qrlhotgralphe. - PARTIE PRATI­QUE: Centre !d'intérêt. - L'éclairage. - F1chels de lectua:'le si·· 1endeuse.

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PERSONNEL ENSEIGNANT POUR NEUCHATEL A la 'suite de l'avi,s 'Paru à l'Ecole pri11'~aire, ,nou'-s avons

reçu suffisamment d'inscriptions de la part des ·instituteurs. En r,evanehe, Neuchâtel dispose encore de quelques places

pour institutrices. Celles qui désir·enrt postuler peuvent encorr8 s'inscrir.e au Département de ol'Instruction publique à Sion. ~

Sion, le 25 [évrier 1955. Département de l' Inst,,"uction p'ubliq1~e.

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La COllnlrD.1SS~0tl1 ,teloon}icl,ue Ide 'l'A.S .. F.A. onganÎ's ... il',a, Les 7 et 8 ,mai, à MacoUn, un lc,our.s pOU'l" moniteu:rs de foouba,1l à ~ ' ia1:tention des mstitunelUil'1S de Suis-se J"oma.nde. Rensetgneilnents ,et iil1ls,cr~p:ticn, juS­

qu'au 8 m 'M'S, auprès .de J'[. PauJ. AIJé.groz, GrÔne.

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i LE METIER C·EST CE QUI'- UNIT i Informations

(COURS ,DE GYMNASTIQUE: Rondes et Jeux'

en 'collaboration avec ,}'Ia'ssociation .,des Maîtres de gymnastique du Valais r{)m,and.

A SION, dimanche 6 mars Direction : MUe Por,chet, prof,es'seur à l'Ecole supérieure de

Jeunes filles de lIa viLle de Laus,anne. Local : ,saUe de gymnastique, E.cole des garç.ons. Hor,air'e : Cour.s de 10 à 12 heur,es.

Reprise: 14 à 16 heures. M'atél'liel : Pantoufles de gym, de quoi prendre des notes. Ins'criptions: Madam,e Hubert, institutrice, Sion, tél. (027)

2.15.44, JUJsqu'au vendr,edi :soi'r 4 mars.

Le cours 'Siera le mêm,e que ce!lui qui a été donné à Ma-rti­gny. Lorsque no:s démarches pour obtenir 'le droit de repro­duotion ·auront abouti, nos 'collègues qui prennent part à ces cours r,ecevront la documentatio.n qui s'yr.apporte. Y. G.

Une réalisation intéressante «Donnez-nous des livres, disent Jes enfants, donnez-nous des ailes ».

:Paull. Hazard.

Il y la un an, un ,groupe de j,eunes gens appartenant .pour la plupart à l'équipe des rouUer,s du 'groupe .scout St-B.ernard de M'enthon, dans laquelle nous ,avons le plaisir de reconnaître un jeune ,collègue qui a toute notre ·estime, Roland Gay-Crosier, pour ne p.a's le nommer, orgall'i'sait ,à l'hôtel Eluser à IVI,artigny, une ,exposition de ,le.ctures pour l,a jeuness'e dont l'opportunité et J'a ,qualité ,m'avaient ,intéressée.

J'a.ppris que Iles volumes exposés n'éta-Ïent pas à vendre mais Iconstitueraient un premier Ifond de h1bliothèque scolaire à l'usage des ·enfants du district.

La formule de distribution n'était pas encore au point et préoccupait 'les ovganiooteurs.

- 347-

Celle .dé lIa ,s·alle de loecture ouverte à des ,heures régu­lières avait un instant r.etenu leur attention, m,ai's outre qu'ellè prés'entait de ,sé:ri.-eus,es di~f~sultés ~'o;dl"e m,a tériel : ,1oeal, in~­<tallations, personnelquahfl'e 'et ,benevol,e, elle . ne 'PerI?e~~a~t d'atteindr,e que des lrecteurs d'un rayon restreInt et hmlollalt au chef ... lieu du distl"i'Ct 1'actilv.ité ,que Iles protagoniste,s de l'idée s'étai'ent fixés.

L'opportunité de ce.~le~ci, promouvoi.r mn; .lecture saine et attrayante à l'usag.e d.e ,la Jeunes'se SCQi~aIre n ,eS'~ p~s ,en ,e.ause: p'.eplilis ,la guerre, ,no?-.s iSoI?I?e~ envahls par une ,htt~rat~r,e. SI, douteus'e que ,c:ertalns perIodliques IsurtOut 'Ont .f.aIt ] l ob.Je~ d'interdictions s,évèr,es et ~.our cause! Dans Icette pr?,o~ctI~)l~ vénéneuse on a ,él,wg'ùé le -plus nocif, -mais que d.e rrnedlwcr'lte dans lia .littérature enfantine ou 'destinée 'aux adolescen s ,et comhien r.egrettable ~Fa:bsence d'un journal romand qui uisse riv,aliser à égalité avec Ja 'praducti'On étrangèr,e ...

Aussi faut-i:l louer et féliciter .chaudelnent les pr,omoteurB de la bibHothèque Is'Colaire du dj'strict de M·artigny d"avoir réa­lisé lIeur ,dess'ein · <comme me l'annoncent un 'cl3Jtalogue et une cîl"cuJ:aire quli ~'appr€nJd que Je grou~:e de ,direction -s'est rallié à J,a l'Solution de distribution 'PaIr caUs ipostal 'co,mprenant 20 volumes sélectionnés 1prléalaJb:lelnent.

La fürmu:le n"est iJlas neuve, c:ertaiu8Is bibliothèque p~p~­,laires l'util1sent -depuis longtemps. Cette manière de proc·eder si elle résout bien des problèmes cl' organisation matérielle, pose celui du choix des volum.es Icomposant Il'e colis de Je.cture.

C'est ainsi qu'i,l m'a p,aTu i'ntéres's,ant Ide rechercher quel­ques .critères justifiant .le 'choix établi.

En eff.et, mettre à la portée des enfants des ouvr,~ges qui concourront à parfair,e .l,eur élducaUon morale 'et J.eur .lnstrl!c­tion c"est une initiative ,génér,eus-e m'ailS qui demande pour ,rea-1is'e~ ses Ibuts, une connais'sance ,assez pr.écilse .de.s besoiI1:s .de l'enfant. Celui-ci ,qui tend la ,main vers Je 'f,ayonnage :de bJ.bho­thèque ou 1'étwlage du kiosque est pous,sé vers. le !Iv're, y~r~ l'im.'prhné, par deux grandes tendanc.es : le beSOIn d laffechvIte et oelui de connaître. Si Yenfant d',aujourd'hui 'accomplit p-eut­être ,moin.s ,souvent ce geste !qu.e '0elui des 'générations précé­dentes, c',est qu'il trouve ailleurs :ce ,que ce}ui d'hi~r n'av~it"que lès livres pour .lui donner. Il a ;naip.tEmallit la r.ad 10 , ,I.e CInema, J,e 'Siport, le 'Scoutism,e, p.our 'sabsf-aue des bes01us qU.I eux, de­meure·nt s'ensiblement Iles Imêmes.

Comm,e celui ,d'il y a trente ou quaffilllte ans, ,l'enfant vit .les aventures et les prouesses qu'il lit, il s'identifie avec le héro.s il :souffr,e, il .combat, il triomphe :av.ec lui. Je mIe rappel­le ·:a~ec quelle netteté, l'odyssée :du courrier Miche~ Strogoff, m'on plai's-ir à chaque in~éni()/sité de Robinson Crusoé, mon

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émerv'eillement à Isuivr-e ùe parfait ~chev.alier Lancelot du Lac et mes méditatio.ns sur :la vieiHe bible tro.uvée au grenier, je revo.is co.m'me si c'était hier, une des gravure qui m'envo.ûtaient dans le texte 'sacré : une femme très belle, les cheveux déno.ués do.nt Je beau visage to.urné vers une ville ,qui filambe reflète une an­go.isse .qui y rivait m·es yeux, :c'était ,la f.emme de Lo.th fuyant Sodo.me ,et -changée en statue de .sel !

L'enfant moderne 'a une gamme plus vaJste d'admiratio.ns héroïques : ,le héros antique ou médiéval a fréquemm,ent un frère -moderne qui :s'appelle Mermoz, Alain Gerhault, Charles de Fo.ucaU/ld, Pasteur, Picard et to.ut simplement Biggles, Ko.­blet ou Tarzan! LI est héritier d'une culture ·aux buts hélas fo.rtement utilitail'les, Is'il d.émonte le :moteur de so.n j o.uet po.ur vo.ir co.mment c'est fait, il 's'-enchante 'aux mêmes sources et réclam'e des co.ntes.

On a beauco.up médit !de ües derniers, n1ais Je vois avec plaisir ,qu'ils :sont en bo.nne tplace rpa'rmi d'autres o.uvrages d'imagination, des 'récits h.i.sto.ri'ques, des ro.m'ans ,sco.uts, des bibliogr,aphies qui 'co.mpo.s'eut une intéressante ,liste de catalo.­gue. Qu'on le v:euiUe o.U no.n, les '0o.ntes :app.artiennent au pa­trimoine de Il'humanité, ,Hs véhiculent jusqu'à no.us ,les mythes anci,ens, Hs so.nt chargés de mess.ages auxquels nos o.reilles de grandes per.sonnes me so.nt guèr,e attentives, mais que les en­fants et les po.ètes -entendront toujo.urs. N'est-ce pas La Fo.n­taine qui écrivait:

« Si Peau d'Ane m'était conté, «J'y pTendTais un plaisir extTême.»

Il -existe d'autr,e part un ,merv'ei,ueux chrétien authentique que l'hagiographie ,moderne présente avec talent. P.eut-être les respo.nsables de la biblio.thèque sco}aire de Martigny Ipourront­ils -chercher dans cette dir,ectio.n \lorsqu'ils co.mplètero.nt leurs rayo.ns abo.ndamm'ent rpourvus ,par ,ailleurs de merveilleux to.ut co.urt.

Ils me permettro.nt 'enco.r,e de l'eur -suggérer qu'ils ,attein­dra'ient ,leur but : servir, -en ,plénitude, en glissant da.ns l,eur choix futur quelques ouvrages qui tiendraient compagnie ... aux Fiables de La Fontaine et au Porche du M'ystère de la deuxième vertu» un peu dép.aysés sur leurs rayo.nnages .et qui 'attendent de vrais co.mpagnon, de 'Ceux Iqui do.nnero.nt .des « .ailles » à leurs lecteurs. J ,e veux paYller de -certains de nos po.ètes, de nos au­teurs dassiques. P,lus que j am'ai.s à notre épo.que il .est néces­saire ,que ,J'enfant déjà, èt l'~dolescent ,entrent 'en -co.ntact ·avec ,l,a beauté. La meilleure manièr-e de :s'approcher de celle-ci c'est de le faire avec :So.n cœur. Un enfant, un :~do.lescent y so.nt par­f.aitement 'aptes p.ou.rvu qu'une 'aide prév.enante les y aide. Parmi ,les rar,es ,adultes privilégiés ,qui peuvent Ifaire I.e to.ur

-< 349 -

de .certains rpo.èmes de MruHarmé, .par ex:emrploe, bien rar,e -est celui ,qui n'aura pas d'·abo.rd épro.uvé une intuitio.n d ·e leur per­f.ectio.n ,avant de déco.uvrir sous l'hel'llllétisl?e de la fo.rme ,.le fruit ,caché. .

C'est par cette 'même intuitio.n que les po.ètes, que l',art de-vi.ennent ,accessibles à lIa j,euness'e.

Les éditio.ns o.nt riv.alisé dans l',aI't de lIa présentation de textes et d'œuvr,es de valeur. Et ,si 1'o.n préfère un mo.yen terme o.n le tro.uvera dans les encydopédies 'spéclaleI?-,et co.m~osées . .à l'usage des enfants rpetits .et gr.ands: La ':o.lllectIon :. P~:Ite HI~­to.iI'e de Il' Art ,et des Ar.tistes n'a 'qu un defaut celuI d etre o.ne-reuse. M t'

Il me Isemble do.nc que la Ihiblio.thèque sCo.laire de ar I-gny 'répo.nd de très près a:xx peso.ÎI;s ,a~f,ectif.s ,des j'eur:es '~,ec­teurs : ,co.nnaissance de .so.I-meme, 'evaSIOTI, Is,ens de la JustIce, de lacommll'nio.n 'avec autruj.

M'ai:s ,la 8éllectio.n A, ,étant destinée ,à des ado.lescents, .la part faite au d,eux.ième besoin: co.nnaître, ,me paraît d.evo.ir être d'impo.rt~nce.

C'·est -l'âge o.Ù ~es co.nnaissances r,eçues du mili-eu ne sa­ti.sfo.nt plus, Je -milieu n'étant plus un uni~-er'8 -suffisa~t, ~ù I~~ .éléments de géo.g.raphie, d'histo.ire, de 'SCI·ences do.nnees .a l ,e­'co.le, les réponses va.gues aux questio.ns .techniqu~s laIssent l'esprit 'sur !s:a fai:m, ,l'âg.~ où l'histoire d'es"grandes.?ecouv,ertes, des ,inventions Vo.US pas,slOnnent, un Ipeu la .la Imanlere des -con­tes de fées d'autrefo.is, l'â-ge .où on ,se documente isur un Siport, o.Ù les amateur:s Ide brkoJage Ise révèlent ,po.ur peu qu' o.n en favo.rise le go.ût. . .

Les 'six volumes qui 'constituen.t une excellente petIte hIS-to.ire natureHe: « Mo.n jardin mo.nde enchanté », les volumes reco.nnus au -passage de la 'co..llectio.n . La joie de connaître;> so.nt un commencem-ent pro.metteur. On peut ilouel!". ,sans re­serve l,a :pré,sentatio.n de 'ces o.uvrages, la docum'entatlOn en est splendide. . . .

Dans ce même o.rdre d'idées j'e verrais po.ur la SélectIo.n E un ,appo.rt d'o.uvrages tr,aitant de ,la vie des ·animaux. J.e. ne co.nnais 'pas d"enfan.t qui ne .se passi~nrn~ \pour ~'a '" présentatIOn qu'en f.ait un Demalso.n o.U po.ur :l~s .hlstOIres ~de b~tes que no.us co.ntent un Félix 8.alten o.U un KIplIng. Irl ,exl'Ste ,egalement les merveÏ:lileux « grands livres des animaux» 'si .le tex,te en est un peu mince, le pl,aisir des yeux tro.uv-e ,so.n co.mpte da:ns l'illus-tratio.n m,agnifique. .

Il m'e Teste à 'co.mplimenter très Isincèr'ement ües IroutIers qui ont mené à bien une initia~ive, qu'o.n 'aimerait vo.ir IS~ gé­néralis'er ,chez nous ! J,e rso.uhalte egrulem,ent que « ~la g,alere» ,lestée et relestée vo.gue, :po.rtant très haut no.~ble pav.illo.n de g]o.ir,e, de mervei1leux et de science. Y. G.

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.. .. :. .. ..

~ PARTJfE PEDAGOGJfQUE f ~~~~~~~~~~~~~~.~

Quelques mots de ru. P. E.El. Il y a Ibientôt six lans, je ven'ais au Val d'Anniviers pour

faire mes premières armes dans ~'èn~s·eig1.J.·em-ent. Peu de te~ps -après ·mon arrivée, j'e recev.ais une convocation pour une séanc~ de l'U.P.E.A. (Union du PE?r.sonnel enseign'ant anniviard). J'y participai. Le président 'Souhaita une 'cordiale ,bi,envenue au nouveau venu 'que j'étais dans ce ' .grou'pement ,qui me ·plut beau-coup et Ique j'app.ris à mieux :connaîtr'e ipar la suite. '

A :l'heure qu'il est - ' j ''Ose ,à 'Peine ,le dir.e - j-e serais in­capable de retr,acer l'hi'storique de ',cette ;société ,qui groupe tous :les membres du personnel enseignant de la vaHée nommée et qu'il a 'suffi de J'initiativ-e dairvoyante ,de quelques collègue8 pour qu'tÏI ,ai,t vu le JOUir. L'es-sentiel n 'est pas d'ailleurs de -faire des recherches dans le passé ,de ,cetet alssociation. li me 'suffi­ra d'en tr3iduire J'esprit dont ,elle .a ·été et :dont elle est toujours animée.

Les membres fi~ent d'un commun 'accord le nombre, la daJte ·et Je lieu des réunions. Ordinairem-eni, on compte trois assemb!lées durant l'année IscO'laire, ·quelquefois davantage. Tous les v~nages de · la vallée tour à Itour ,reçoivent la visite du personnel ens-eignant. C',est dir,e 'qu'extédeurement déjà, ,l'es -réunions -n'offrent pas le .risque de sombr'er dans la ,mono~ tonie. Et Isi elles donnent l'occasion de partag-er une agape fraternelle, eUes n'en sont ,pas moins le but premier.

J'y ai découvert, et à ma plus grande satisfaction, ,le ,gouci ,constant de se perfectionner, et cela Clhez tous le·s mem­bres. ,Chaque ass·emblée fait l'obj et d'une mise en commun de méthodes d"enseignB'ment. HabitueJ1em'ent, un membre est chargé de donner un e~osé- ,~'une hranche déterminée du progr,amme. D'.autres foi.s; on ! parle ,d,e questions plus géné­rales. C'est .ainsi, par ·exemple, que dernièrement, un collè.:. gue qui, en été, fait des remplacements dans des clas-ses neu­châteloi.ses nous communiqua ses impressions sur 1'enseigne­-ment iprim,aire tel ·qu'.il est -pratiqué dans ce canton.

Un ·membreconnaît des manuels intéressants ou mieux adaptés que ceux en usage, qui pèchent parfois par excès d'aridité, il en informe -ses collègues qui !peuvent ainsi prof,i~ ter de moyeIlJS plus ;appropriés.

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. Chaeun parle de ses expériences, de ses 'succès et de ses échecs. Chaque m-embre peut être plus ou moins d'accord sur les procédés employés par ses collègues. Cela n'a aucune im­portance. MaÏJs tous ces fâits mis en commun mettent en évi­dence une vérité essentielle' : .l'enseignem,ent est quelque cho­se de jamais .achevé, de jamais définitif. Le ·milieu, la men­talité, la grand-e diversité de caractère et d'intelHgence des élèves 'Sont toutes chos'es qui jouent un rôle.

On dit que la méthode vaut ce que vaut Ile ,maître. Sans doute, mais ces échang·es d'idées à cœur ouvert permettent de ti~er des leçons fructueuse's ,et !Surtout de renouveler -so.n en­seignement. Us préservent dans une certaine mesur·e de la routine qui massacre les intelligences. Et ce point est d'u~·e importance capitale. li n'y a pas de méthode infaillible; malS .il existe des procédés avec lesquels tout de .même on a plus de chance de .réussir.

S'il me faillait donner une devise à la modeste associa­tion dont Je parle, je choisirais celle-ci: Mieux Iconnaî,tre pour mieux servir. .

N os problèmes sont communs et en même temps divers. Tous ensemble, nous les -résolvoIllS pIus facilement. Le iprési­dent actuel de l'U.P.E.A. avouait d·ernière.ment: «Chaque assemblée est pour moi une source d'·enrichissement ». C'est :là un témoignage qui à lui seul résume admirablement l'es­prit de ce groupement.

J-e veux ici me défendre à tout prix d'une propagande t~pageuse pour cette association. MailS on me permettra de pal'1ler d'une expérience qui a été tentée et qui a donné de fort bons résultats. Je veux croire que des groupements de ce gen­re ne 'sont pas des exc'eptions. li 'serait isans doute bon qu'il s'en fonde partout.

. Bien ,enseigner est une chose Isi :difficile que chacun de nous doit admettre ce besoin de renouvellement, d'essais ré­pétés qui permettent de mieux réussir. Une mi.se en commun des procédés prés'erve de beaucoup d'écueills en même temps qu'elle ouvre des horizons nouveaux.

Et pu1s, ces réunions .maintiennent .J'amitié entre collè­gues. Ne feraient-elles que cel-a, elles aUTaient déjà leur rai­son d'être.

Comme il fait bon se réunir. de t-emps à autre ! Comme on se sent à l'aise entre collègues qui se comprennent et qui s'aident mutuellement! Get échang.e d'idées et d'·expérience's nous donne de nowv,elles forces pour les jours à venir. Et nous sommes pe~suadés que nous œuvrons -ensemble pour une très b~lle eau~e .... ..

Candide M oix.

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ùes notes scolaires (Suite et. fin )

Les autres la issent l,a Hberté aux ·maîtres ou 'aux commis­sions d'écoles. Ce \Sont 1à des ·notations qui figurent dans .Je livret scolair e; cer tains eantons admettent les demies~ d'autres les 'pro.scrivent.

Aux eXan1el1'S Iciv.iques des r ecrues l,es tra'vaux sont t axés de l,a faço,n sui'vante :

1 bien, 2 ,suffis'ant, 3 insuffiisant, 4. n ul. Les demies Ine sont pas ad'mises.

Void d'autre part !la valeur des n otes. attribuées en Valais à l'examen d'émancipation selon Il'artiCile 109 du règlement :

1 = ·très h ie·n, 2 = hien, 3 = pa;s'sable ou ·suff.isant, 4 ma,}, 5 nul.

Mais qu'en est-in dans la prat ique ?

Dans noLS .clas·ses prima,ires :attr ibue-t-on Iréellement aux notes la valeur ,que leur confè~e l'e règlement ? E v-1demment pas. N ou,s ne voudrions pas J'iessas-ser des lieux 'communs :sur lesque}s noUiS Isommes revenu à 'maintes l'Ieprils-es dans l' Ecole pr-i1naire. BOlI'nons-nous à dir e que Ila ,plus gr and e anarchie rè­gne au .sujet de .l'application de rar t . 109 du Règlement , et que les maîtr es en génér.al font mont re d 'une très grande in­dulg~nce. Dans bien des ,classes on 'ne ·descend pas 'au-d'essous de la note 3 attr.ibuée ,encore dans d e t rès rares exceptions. Nous étions hien placé Ipour ,en ,parIer en connaissance d e cause à Sierre où ohaque année nous recevions d es é lèves ve­nant .de t outes Iles r égions du canton. COm'l11e inspecteur, n ous avons fait à peu près les m êmes 'r,emarques. Dans Il'a même ,localité Iles maît res p r ocèdent d e façon totalemernt différente 1es u.ns des au·t res. On pou.rr arit en ·conclure que ,les élèves i.r é­quent3Jnt nos classes valaisannes sont tous ,dels phénix. Nous savons t r op ,qu'il n'en est rien, ~nalheureusement. Nos élèves valent ,ceux des ,autr es cantons, ni plus, ni moins. Voi.ci d 'ail­Jeurs ce que nous écr ivait la direction d'une .école ,s'8'condaire après un ·examen d'admission: « Des élèves de 15 ans, très bien notés dans leU't carnet scolaire, ont fait jusqu'à 50 f·autes dans lIa dictée.» Vous en:ben dez, très bien notés! !

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Dans ces loonditi.ons rIes notes n'ont plus de signif.icatio,l1 èt constituent un trompe-l'œil Ipour 1,es , ,élèves, tpour leurs pa­rents, 'pour les autorités et pour tous ceux, patrons ou adminis­trations à qui le :livr,et scolai,r,e pourrait être présenté. « Nous ne ,consultons plus ùes :livrets 'scolaires avant un engagement; ils n'ont aucune signification », nous disait il n'y a .guère long­temps, un directeur d'une importante entreprise. A,gir ainsi, n'est-ce pas enfreind!I'e un règlement otfftcielJement ét~bli, fai­re mentir les notes et paT conséquent 'manquer de ,conscience professionne1ù,e ? Pourtant, ' ce n'est p~s ,les ,maîtres qu'il f.aut inc~iminer,m:ais Je règlement lui-même.

Exam en d'émancipation

Il faut bien y veniil" tpuis que Ic'est 1à en somme ,que gît ]e Jm,al. Les J-ég'!Î:Silateurs de 1910, en tout e bonne foi 'S·ans dourte, ont posé cette absurdité ,que pour êtr·e émancipé de l'école pri­maire il ne fa11ait ;pas ·avoi.r un totall 'supériewr à . 8 points ; or 8 'points c'est bien.

VoÎtCi d'·aiJù·eurs .la teneur de l'ar ticle 110 f'aisant 'suite ft celui où l'on a déterminé Ique là ·note 2 équivaut à bi'en :

« ... Est :émanciplé 'de ,l'é cole tout élève qui ·aûco,nl.plit se".,> quinz'e anIS :au 31 décembre et qui obtient à J'examen d'émand­pation 'une iffioy'enne d e 2, soit 8 ipoints ·au maximum pour l'en­semble des quatr,e branches: 1) ilectUlr,e, 2) ,r édaction, 3) cakul or al et écrit, 4) r eligion, \histoire ,et géogr·a,phie. N'est pas ém~n­cip é J'élève Iqui a ·eu ,la note 3 d a'ns p lUis d'une .branche de~ épreuves écrit es ».

.c'est absuDde au possible on en -convien dr a. On .spécifie en effet que ila not e 3 équivaut là passable .ou 'suf fis'ant ; logique­ment l,e candidat qui obtient 4x3 d~vrait ,êtr,e ém-ancipé. Il est loin d'-en être 'a,i,nsi. Avec ll,1Jl lseul 3 ou même un ,seul 2Y2 accom­p:agné de troiis 2 ~,l est rècal,é. Avec deux 3, un 1 et un 1Y2 encosr,e reca~,é. .

. Théor.iquemet ,on n'lest donc .pals émancipé s i l'on n'-a 'pas la none bien p our t outes .les d isciplines, ,sans un accroc. Que veut dire dans ces -conditions Ile mot rpassable ?

On peut être assuré que si les inspecteurs ne f.ai,saient pas montr·e d e mansuétude, LS 'ils appliquaient Ile règl81uent dans toute sa rigidité, la Inoit ié .des .candidat s qui LSubissent ces épreuves d evrai,ent normalement revenir en d as·se 3 !fio,is l'an­née ,suivaJnte. Est-ce bien cela qu'à voulu ~'e légis.lateur ?

N on, une t elle :solution n e ,saurait êtr,e envisagée; qu'arrl­ve-t -il donc? L es inspecteurs, comme les maîtr.es, se voient réduits là violer le règ.lement et ,à donner -aux ,candidat s des no­t es qu'~ls :n'ont pais mér itées. Ainsi, on constate ceci de parado­xal, . qUie dans notr e .démocr.ati,e ceux qui doiv,ent enseigner à

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la jeunesse le reSlp'ect üesd~disions pri~s 'par' :les":aùtoritês 'sont les premiers à 'violer les 'p!l"escr Îtpti6iliS, à œ ùse ' même'., de '·ru;;.' logisme de ,ces ùisposition,g .,oogl'emèntaires. ' , : -,~;

,{ ,

Une réforme qui s'iin;pose "

Cela ne dev,rait, pas être ,et' mér.it~ rêf~.rm~ :; d'autant phi~ que ' la .situation 'actuelleàvan~aze' les', ~a:uvais élèves, dj.so(l}'~ plus être p!lus juste, les ,élèves 'faib:lemoot doués, j:a'mail~ lé& bons. Or, un examen doit ~:vô~r unë val,eUir ~bsoJue et peser tous les ,candidats av~c }a mêm~' balance. La méthode actuellé consacre donc une irnJustice.' Eri -eff.et, pour libérer, un candidat; qui sans cela risquerait 1',éc~~c~ ,Il'inspecteur se 'montre .in.dul~ gent, il améli(}re une note, ,puis urte autre après avoir consulté d,e livret scolaire, 'cela , va d~ soi, qui ,porte déjà la marque d'une bienveillance ,excessive. ' ,

On n'agit pas de même envers celui qui a les notes requi­ses pour êtl'le émandpé. Pour celui-là, c'est souvent Je premier' jugement qui ICompte, 'même si le malheureux a eu une défail­lance ,pass'agère que l'inspecteur a, de bonne foi, mise sur le compte de ,l'!Îgnorance; ou s'il a joué de ma'lchance à propos des questions posées ou des cartes de calcul qu'il a reçues.

Ainsi qu'on Ile voit, le Ibon élève n'est Jamais favorisé par la ohance, par 'contre, il peut 'avoir .la guigne.

Il n',en va ;pas de même pOlllr '1'.élève faiblement doué qui sans que nul ne .l'ait vOUJlu, a ,peut-être été favorisé; il est tombé sur une question facile, on lui a donné des calculs que, pail" une chance inespérée, H venait de résoudre ,en olass.e juste avant l'e-xamen,etc., etc. ,

Les notes de ces deux crundidats ,extrêmes tendent donc à B'équilibrer au détr.iment du ibon élève, ce qui enCOf\e urne fois 'constitue une injustice. Alors, c'est parfois le maître qui écope ... -aux yeux ,des parents, car on l'accusera de is'être mon­tré injuste tout au long de rannée. On ne saurait donc tarder d'appliquer une réforme :qui ,s'impose d'une façon impérieuse. Divers-es ,solutions peuvent être 'envisagées :

1. En prononçant l'émancip(1tion au total de 12 qui corres­pond à pas,sabl,e. Puis en exigeant que maîtres et inspecteurs se conforment au règJ.e,ment et donnernt aux notes la valeur que leur confère le lrèglem.ent d,e 1910. Ce Iserait la solution iogi­que ,et 'SIÎ,mple; rien de changé, une simple 'adaptation et ce serait tout.

Mais ,d,ans certains milieux on craint qu'une teUe mesure se heurte à des répercussions d'Ol~dr,e psychologique. En effet l'échelle des notes étant restée la même - de 1 à 5 - les pa­rents ne comprendraient pas cette 'Soudaine indulgence des exa­minateUJrs et s'étonneraient peut-être que leur fils ait été libéré

d~ ,cl~,es avec 12, Mors 9ue le, père ~)U ~un frère n'ont pas ,été émanCIpes av~ , 9. -,CertallijJ en dédUIraIent que le niveau ' de nos cla8JSes est en bai~se ,pui&qU'e, 8: pojnts ,d'autr.efois équivalent à 12 ~'aujou~',~ui. Si e!lli;s ne sont pas ibasées sur 'la logique les raIson qUI S opp~nt a une telle sOilution ne sont pas sans pertinence, il faut en convenir. " 2. Alorn,' pourqui " n~' pas adopter 1'éohelle' en u'sage dans ~os collèges; ,de, 6 ~_ ~ .ou ~je~?C ~e 6, à 0 ? Beaucoup' de pa~ ~nts ont eu rl'O<!OOSllon de ' oS'y fai~e soit parce qu'il'S ont suivi l'~~seignement sooondailre~ lSojt, parce que l'un ou l'autre ·enfànt f~uenItem.t :l~ c~lège .: 6' très b'i~ {)'U ,~?OOe1Ient; 5 bien; 4 pas­sablé ou suffIsant; 3 , ~nsuffisant; 2 mal' 1 .très mal' 0 = nul. ~' éman:cipation ,~rait ~ai.nsi prop-dncee :'ve'c Utn mê~e total de l2 points, mais détermin~s ip,a;:r. -une écheHe 'diff.érente· de cette façori les points seraient dîr.ec~êht,' proportionnels ~u 'savoir; l!ne .tInification de l'échelle des notes dans' tout notre ensei­gneI?'ent simp1ifie~ait et surtout clarif.i.erait Ja quesitcm.

" . ' , '" "'at ' .:" ' , . . 3: Nous ne verrIOns pas :non ,plus d'un mauvai$ œil l'ap-

plIcatIOn, dans ,nos ,classes de, récbelle, vaudoise allau,t de 10 à o ,avèc (~Ina:'~cip;;ttion de 10, ,à 6 ~inclù~ivement ou ,même à 5 : 10-9 très .bien 8-7 b.ien; 6-p ' pi8'~ab,I,~, etc~ La 'notation déciInale ,est pratIqu~e; 1es._ maître ,l'appliquent dé~à da:q's ,la plupart des cas pour determIner la vra'leur d'un devoi'r. C'est celle qui était en us~ge à l'Ecole Normal,e à ' notre époque. " ' , " " , ' _ 4. L'écheUe ,appliquée, 'aux ~xamens civiqU-éS des r eerues offre l'inconvéni'e~~ de ,propo~~r des notes inve1rsement pr opoœ­bonnelles au saVOIr des , candIts, comme c'est le cas' chez nous a,ujourd'hui. Malgré ceJa, et ,da'ns .l'es .cir constances actuelles ~ 9 est .celle q~e nous r,ec?mmc:nderwns! par ce qu'elle pourrait ~tr.e Intr oduIte sans .dIffIculte .et ,telle 'quelle' ,elle offrirait cet avantage de supprjmer .l'a:rhitraire du systè~e 'en usag,e s ans en modifier la struct~re . Mieux, elle r econnaîtrait sans autre !e 'présent état de f ait , la ~açon d e procéder de nos maît r es qui Ignor ent 'la note 5. 1 = bloen ; 2 = 'suffisamt ·, 3 = ' insuffisant · 4 = nul ou t r ès' mal. ' ,

q om;ne ,cett~ .éc~1e~l: n 'utilise que, 4 notes, on pourrait in­trodUIr e les demIes a 1 ecole, comme on le f ait à l'examen d'é­mancipation. Les nul .ét ant exces'Siv,ement ralres on n'.auTait r eCOUTS prat iquement ,qu'à 3 ,notes ,comme le f ont' actuellement déjà .la plupar t des maîtr,es. A 8 l'.élèv,e ser ait émanClipé comme c'est le ,cas aujou:nd'hui : d onc en définitive rien de changé.

Réform,e op.érée cOIlnm-e 0Ill Ile voit , 'sans bOlUIlerv'ers'ement sam.s rilodifieations atpp.arent es, mais 'en apportan.t un peu p.lu~ de just ice en ,classe ou .lor s des examens.

L',échelle des nots de 1 à 4 'permet peut-être à ceux qui appliquent le système des cent ilages d ans leur classe ou des

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- 356-

per0entiles comme, les app-e'1Ie Claparède, avec qua:rtiles ét m~di~ns, de 'mieux 'sit:l~r un 'snfallt dans un groupe donné, theorIquement de 100 sleves, ,surtout, Iquafld 'on veut savoil!' s'il est au-dessus ou ,au ... dessous de la moyenne des enfants de son âge. Le médian ,est le rang obtenu par 'l',enfa.nt qui a été classé au mHisu ,de la ,compétition. Ainsi pour nous expliquer par un ex·empJe, 'sur 41 .cand1dàts, ,l,emédian est le 21ème' la note ~édia~e 'est ,cel~.e ,qu'il a ' obtenue. gJle ne correspond d~'llc pas necessaIrement la Ice ~que nous sommes convenu:s d'appeler une moyenne. Dans ,certall:ns ,cas, il 'est pllus imdiqué de se baser sur .les médians ·que ~sur les moyennes; -en pa!rticulier .si le grou- ­pe. lest p~eti.t et ,comprend 1'un ou \l:'autre déficients (capables de fau',e bal,sser :danger,eusement :le nIveau de la clas's-e en rtablant 'sur la -moyenne. Le médian ,est précédé ,et suiv.i de deux ­quartHes. Sur un groupe théorique de 100, le médian étant ap­proximativememt 50ème, le l 'el' quartile ira de 75 à 100 le 2ème jusqu'à 50, [':avant dernier Jusqu'à 25 et J:e dernier jusqu'à O. 1er bien, 2e suffisant, 3me i1nsuffisant, 4m-e rn-al. Comme on le voit la notation 4, 3, 2, 1 pourrait faciliter ce 'Système.

Nous termi.nerons notr,e article 'sur 'ces considérations. Bien d'autr,ss ,solu:biÜll1JS rpourrai,ent encore être envisagJées. Nous avons :si-mplem'ent cons igné 0e~les -quri nous ipar,aissent 1-e plus ,rationnelles ou d'une 'application ,plus simple.

Une -seule ,chose impol1'te :sor-tir du cfaux, de l'arbitraire' faire en sorte 'que Ile .livret Iscolaire de nos élèves -constitue u~ docUJment de valeur qui ,soût à leur i'mage let -reflète aussi -exac­tement 'que possibl.e l'effort qu'Hs ont fourni 'sur les bancs de l'éc01e; un. document que 1?ourront -consulter par la .suite, en -touteCO'llflanCe, par0e qu'lil est ,p,ex.pression de la vérité ceux qui auraient besoin de -connaître 116S ~qualités intellectuelle~ et ,moœales .des .élèves.

Mais -co,m,m:ent y 'parvenir de façon certaine ,car moddfier l'écheUe des notes !n',e-st pas suffisant et le problème Ine s.era pas" ré.solu pour ,autan~; H fa'llidr.a a~ir directëment auprès des mmtreset les amener 'a laldopter une lIgne de ;conduite laussi uni­form,e que possibl.e. La question pourr.ait faia.~-e -l'obj-et d'un dé­bat dans ,les assembllées de distrLcts afin que tout le monde -soit bien ori.8'llté ,sur l'.appréciation des travaux et l'emploi des notes. Cl. Bé1'C~rd.

Enquête d'orthographr ,effectuée 'sur 4 places d'a-rmes

,par Ch. DUCHEMIN, 1er ,expoe-rt, Genève

1018 recrues ont ,subi l'examen; elles é.taient réparties de Jl:a maniè:r:e Isuivante :

,- 357 -

Grourpe 1 : -école pri,mair-e 70 recrues Groupe 2 : école 'Sle.co.ndaire du 1er degré 19 » Groupe 3a : école prünail'le ,et ,COUTS comp)éITI. 711 » Groupe 3b : écol,e secondaire ,et 'cours Icomplém. 89 » Groupe 4 : école Ip:r:O!f.essionneHe 99» G.rou.pe 5 : -étudiants m,atur.ités 30»

Le nombTle de (l'ecrues pour chaque 'groupe était Isartisfai-­sant, ,sauf pour ,le groupe 2. Chaque homme recevait une feuille préparée ,d'aVlal1i08 ,sur ,1aqueUe il devait ,indiquer les md(js trans­crits- d-des-soUis :soulignés. L"examinateur dictait ces mots en lisant le texte; J.e tra.vail consistait donc dans la ,se-ule0rthogra­phe (usa.ge ou aocortd) de ces mots, term'es commerdaux co.u.: l'ant.

1. Cher Mon:sieur, 2. J',ai bien reçu vos 'lettrres -de ,l:a Iserna;ine dernièr.e. Je vous 3. remercie des r,ens.eignements qu',elles contiennent ,et que 4. VOUlS avez obtenus grâce à vos -r,e!lation$ à l'étranger. Je vous 5. en aU1"ais expri1né ma ISiatisf~ction -plus tôt !Si je n'avais. 6. pas dû m'absenter brusquement. Je vous sais gré de 7. vos précisions p-er-so.nnel:les qui conflÎ-rment exactement cel­

·les .que 8. j'.ai eues p-3Jf d':aurtres agences. Je vous t1'anS1nets ci-joint 9. Ileurls lettrle'S les .plus intéressantes, à titr,e d'infonnation. Je

10. vous paierai dans -quelques jour's Je montant de vos frais de lI. voyage. Quant aux -autres dépenses auxquelles vous faite;s 12. allusion, je prends note ,av,ec plaisir ,que vous voul,ez bien .les 13. mettre à votr.e compte de profits et pertes. 14. Agréez, .oher M-ünsieur, mes m,eiHeures srulutations.

( Signa tUDe )

15. N.B. Nous :s,erons absents, mon I3is'so-cié et ·moi-mêm'e, ,la seITIaine .prochaine

16. -NoUls Inous Is'Ümmes donné que.lques jour:s de va-cances.

On consrta te : 1. Que Iles jeun'els gens qui n'ont ,suivi que l'école primaire

(groupe 1 et -3a) ont une 'moyenne de Il fautes envü·on. 2. Que ,les jeunes gens qui ont ,achevé lIeur :scolarité dans

Il'-ens'e.ig-nement s,econdaire du 1er degré (groupes 2 et 3b), ainsi que -ceux qui ont suivi les écoles profession­melles (groupe 4) ont une moy.enne de 4 f.autes environ.

3. Enfin, que les jeunes g;ens rporteur,s de maturités (groupe 5) ont une moyenne de 2 fautes environ.

Le p-remier tableau permet de calkuler, pour Ichacun des mots, Ison «,indri-ce d'acquis-ition », c',est-à-dire le pou1rcent des

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. ~ . 358 -

recrues examÎt:nJées de . ohaque gro~lp'e · qUi.Ol~t fou,rni .'u:ne~ gra-phie conrec~e. 1 il

Exemp.le : Groüpe l, che?" : 14 jeune.s ,gens, 's'Ur ·ü~· 0ta:l de 70, ont fait une f 'aute à ce ,mot; donc, 56 sur '70 ont' écrit cor­rectement.

Cette pro([)QIrtion représ€nte du 80 % : l'indice d'i~'Cqüi~ic: tion ,est doUtc de 80. (T'aiblœu 2). ·

Si 'nous considérons .qu'un~ connaissance n'est a~ulse qu~ si 1es 2/3 au moins des p·~rls:onnes exa:minées répondent ' convé:" na:bJemenrt, nous déduisons que Is·eules Jes quatre , premières notions (remelici,e - cher - reçu - ~lles contiennent) sont con­nues des feunes g1ens n'ayant fl'iéquenté que l'école'; prianaire (,groupe 1). Les -quartr,e terllTIleS les moins bien orthogrruphilés Ile 's,oD,t acquds 'que Ipar 'moins du tier,s des· recrue·~ de ce. groupe.

Voyons 'maintenant cio·mm,eut ont regi ,les reèru~s des ,;~p~' tr,es group·es. (Ta1bleau 3'>

, ' '

(Les notions,. considérées , comme non acguises sont sO'lfli-gnées J. ' " . ,. " .' ~'.'

. ~ Quel1es déductions faut-H tir,er de l'exan1.en de ces rrésul-, tats?

Nous constatolll's tout -d'abord

1. Les j/euilles 'gens du -grou.pe 1 (.école primaire) ne~ ,s ,em~ bl1ent ,avoir rucquis q.ue ,les "qua,tre pr,emièr,es notions, .donc résultats -très 'médioores. . ' "

2. Les recrues du ,groupe 3a (écolJ.e ,pri.mailre plus cour,s .complélnentake), qui n'ont aequÏ<s qu'une notion d~ plus (exprÎlné), atteignent un nive.au qui n',est guère meiHeur, donc ,résultats déceva·nts.

3. Dans ùe grou'P'~ 2 Cense.i'gnelnent s·ecO'nldaire, 1er degré), Iseuils .trois termes (donné - transmets - :auxqueHes) \Sont écrits de m·andèTe défectueuse par plus des deux tier,s des 'sujets, donc résultats · satisfaisants pour ce groupe.

4. Les 'recrue,s des groupes 3b (.éco'le s'econdailre plus cours campJémentair,e) 'et 4 (é'CÛlle prÛlfessiolll.n8lUe) présentent des trav,aux ISoensib1ement p3Jreils : Iles :pourcentag·8's oib­tenus VOUT ,chaque mot 'Sont, à -pieu de cho's'e près, iden­tiques; .les deux mê·me.s exp r'eslsiontS (donné - 18,uxquelles) .ne sont p.as ,connues des deux tiers d'entre ·e11es, d-onc bons résultats. '

1

ï

- ' 3.59-

,l" , " 5. Comme on pouvait s~y attendre, 1.es éturliaillts (maturité) du groupe 5 ont li.bellté avec ex.aootùd,e .Je'S vocables qui

~'~" " Jeur étai,eut dictés, àQ'exception, toutefois1 de l'eXJpres-, . . ,S,ion ; nouS nous ISOlllJ.llles .donné.

N 01;o11's que :00 :sont les ipaJmcipes qui off.rent le plus de dJf~iûul~és pOUir oes jeunes ,g,ens : obtenus - eues - dû - donné.

A propos de l',expression «nous nous 'sommes' donné» (celle qui n'est acquise par personne), ï.1 est intéres·sant de no­tèr l'indice d'acqui,s-ition :' *)

1 2

% 48

3a

% 34

Sb

% 37

% 48

5

% 50

L'accord des participes :passés des verbes accidentellement pronominaux ,n'est, dans J'ensemble, ,pas connu ou pas com­p·ris.

*) Oe .peut croire que parmi c-eux qiUÏ. ont écrit juste «donné», cer­tains ront fait ,sans' raisonner, towt simpiliement 'Pance que :cette gra.~ phie était ,la p1us Ifactle. (lOI. B.)

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Page 10: L'Ecole primaire, 28 février 1955

:tI'aIr.l~2

1. Nombr e de tr~vaüx par g)"oupes d'écoles ~réquentées

Totaux Prim. Second. Prim.+com s Sec. + cours Profess. Sup.

Mots 1 2 3a 3b 4 5 1018 70 recr. 19 '711 89 99 30

_"' ''_=s:I __ --.-..~

Nombre de fautes et ;1/ 0

Ch~r 14 20 % 0 0% 67 9% 2: 2,% 2 2% 0 0'% 85 80;' /() -reçu 2<0 28 % 2 10% 1,35 19 % 4 4 % 4 4% 0 0% l'55 16% iJ."'emerde 12 17 % 2 10% '97 13 % 2 2 % 2 2% 1 ,3 % ,116 1.1 % ·e1iles cont iennent ,!?iO 28 % ,1 15% 198 28 % 3 3 % 5 5% J 3.% 228 2J2l % olbt'enus 53 715 % fi 26% 463 65 % 2.6 ~9 % 2:9 29 % 5 16% ~81 58 % aurais 45 64 % 6 31% 40<7 ·518 % 30 ,3,3 % ~9 219 % 2 6 % 5.19 51 % exprimé S.3 47% l 5% J'88 26 % 7 7% 8 8% 2 6 % 239 23 % dü 45 64 % 2 10% '3,215 45 % 19 2'1% 00 22% .:3 10 % 416 41 ~; m',ahsen ter 39 55 % 1 15 % 2\68 37 % .1'0 11 % 112 1:2% 2 ,6 % 313C21 33 % .sros 31 44 % 2 10% 495 70 % 29 32 % 13 13-% 2 6% 368 3'6 % ,eues 47 67% 2 ,10%- 495 70 % 29 .32 % 24 24% 6 2,0 % 603 60 % transmets 5,5 78 % 7 36 % 5-0.7 71 % 24 26 % 30 30 % ' 2 6% 62,5 62 % ci-joint 36 51 % 3 1,5% 3,515 50 % 1,1 12 % 14 14% 2 6% 412,1 42,% Œ;liaierai 43 61 % 4 2.1% 373 ·52 % 2'2 24 % 12,3 23 % 4: 13% 469 46% quant 49 70% 6 311% 442 6,2 % ,30 3,3 % 2'9 219% 3 10 % 15159 5,5 % -auxquelles 58 83% 7 36% 442 62 % ,30 33 % 36 36% 3 10% 644 64% pT,ends 34 48 % 0 0% 442 62 % 30 33 % 113 1.3% 3 3% 380 38 % m ettre 41 58 % 2 10% 129,9 42% 12 1:3% 13 13% 0 0% 367 3'6 % Agréez 47 67 % 3 1,5% 1315,9 ,50 % 213 25 % 12 1.2% '3 10 % 4'47 44 % meiJJleures 34 48 % '3 15% ,270 37 % ,16 16 % 14 14% 2 ,6% 338 33 % ,abs-enrt-s 35 50 % 2 10% ,36,1 50 % 17 19 % 19 19% 0 0% 434 43 % donné 46 65 % 110 52 % ,472 66 % 57 ,63 % 52 52% 1:5 50 % 6152 65.%

Total Ides fautes 873 711 7209 407 4015 5'9 8988

Moyennes I l,9,5 ,3,7e 10,.1'3 4,57 4,09 ,1,96

..-

INDICE D'ACQUI SITION

t:::::XCI:ô:::::!:: . r=a::s::z::i- UA:~ a [C~-""",,I&L!"XI:II~:za:::::a::rs: G::IR·~IIO~E!II:Ii ~~~

2 Mots Gr. 1 Gr. 2 Gr. 3a Gr. 3b G r. 4 Gr. 5 Moyenne °/0 °/0 °/0 Q/ Q :)/ 0 % 0 1

10

Cher 80 100 91 98 9,8 WO -9;2

'reçu 7:2 90 8,1 96 916 100 84 .:remencie 83 90 '87 98 98 97 89 eili1e:s conltiennent 72 915 7:2 97 95 97 . 7'8

obtenus 25 74 35 71 711 94 4.9 ,aurai's 36 69 42 67 711 94 77 ·exprimé 53 95 74 93 1912 94 77 dû 36 90 '55 79 718 9<0 59 m'absenter 45 9,5 63 89 88 94 67 sais 56 90 57 35 87 94 64 eues 33 90 30 68 76 .80 40 transmet'fiI 22 64 29 74 70 -94 38 ci-joint 49 85 5.0 88 86 94 ';58

{pai'eI"ai 39 79 48 76 77 -87 54 quant 30 69 3,8 67 7'1 90 4'5 ·auxque.hlei 17 64 29 612 64 90 36 prends 52 100 5 6 84 '87 ,97 62 Imettr.e 4:2 90 58 87 87 100 64 Agréez 33 85 50 75 H8 9.0 5'6 meillemes 52 85 5.0 75 8'6 94 6,7

absenrts 50 90 50 8,1 81 100 5,7

dOl1'Il!é 35 48 3'4 37 43 50 35

Page 11: L'Ecole primaire, 28 février 1955

: '

PARTJIE PRATIQUE ', '

Centre d'intérêt 33. Chauffage ,. Eclairage

·(Vocabulaire p. 111>

a) L'éclairage à trav,e'r:s les âges. Bibliothèque de travai~l Freinet.

Votr e ,chauff'age oentral: Chaudière il, eau," à vapeur, ,chau1:fée ·au bois, au charbon, au mazout, à l'électricité; lIa tuyauterie double: iJ.'eau ,chaude monte, l'eau froide descend; léS radfateurs ouverts, fermés; 'risque de gel; ah- dans les conduites; température m-aintenue ,cons­tante à l'aide du thermostat, etc., -etc.

c) La \lampe ,électrique (voir texte à la f.in de la leçon).

2. Le texte Introduction: Ge petit texte insiste d'abor d 'sur le chauf­

fage centr ail dont iJl ' ~ontre les avantages; il pàs'se -ensuite en ·r evue les divers modes de chauffage, aujourd'hui abandonnés et cite quelques-uns de leufiS inconvénients .. Le dernier para­gr aphe est consacré -à l'éclairage: éclair3.lge moderne, éclai­rage d'a utrefoi,s.

Page 12: L'Ecole primaire, 28 février 1955

---J 364 - .

Préparation : Lectur·e à la m'aÎ'son par les élèves. En d'as-' se questions de 'contrôle par le maître; puis Ilecture ·expressive. Ensuite, livre,s fermés, tête dans les mains, les élàves s'effor- ' oent de créer 'la vision. Après ,quoi questions plus co,mplètes pour la compTéhensiou >cl u texte.

3. Vocabulcâre Anthracite: Charbon de terre plus pur que 'la houd;11e (en

montr·er). Coke: combustible obtenu ·en distillant de la houille grasse en

v.ase clos; homonyme: coq, lIa coque de l'œuf, du navire. Charbon-H ouille: combustible formé par la décomposition des

plantes dans la terr'e à l'abri de l"air. Mazout: .résidu obtenu par distillation du naphte (pétrole). Radiateur: corps de chauffe; .appareH qui restitue par r.adia­

tion la chaleur qu'il reçoit. Tempérer: donner une ,chwleur faible; dim:inuer, adoucir,

,amoindrir. Calorifère : appareil qui tr.ansmet la ,chaleur. Récupérateur: appareil qui oapte J,a chaleur inutHisable. Pierre ollcâre: pierr,e rbendre dont on riait les fourneaux (Ba-

gnes-Evolène) . Cheminée: 'conduit pour la f,umée; moyen de 'chauffage à foyer

découvert. Tirage: renouv,ellement de l'air dans les fourneaux; action de

tirer ou d'imprimer. Gaz carbonique: gaz produit par combustion et ferm,entation;

impropre à ,la respiration (dangers de ce gaz). Chenets: pièces de .métal sur lesqueUes on place Ile bois du

foy,er. Attiser: lactiver le feu; exciter (attiser ia haine? les passions. Modérer: .adoucir, diminuer, rendre moins violent. Régler: modérer l,e tirage; payer ses ,comptes; régler une pa.ge,

sa conduite.

5@/o ail corps enseionant sur présentation de la carte - Articles réclames exclus

Tél. Tél.

2 11 80 2 11 80

MONTHEY MARTIGNY SAXON SION SJIERRE VIEGE TÉL (025) 4.22.52 (028) 6.1262 (Oïfil f.22.12 (O2'/) 2.11.80 (Ill '! ) 5 10.\8 (028) 7,21 22

,(' " - <165

Charge't : m·ettre une quantité déterminée de combustible dans le foyer.

Bourre'r : remplir cOinlplètement; 'se bourrer : ~r{)'P m'ange.r. Tisonne1' : remuer les tisons, attiser. CommutateU1" : dispositif permettant d'interrompre le courant;

synonyme : interrupteur. Privilégiés: oeux qui joui,ssent des ,avantages que tous n'ont

pas. Ancêt1~es : ceux qui ont vécu ,avant nous; ceux dont on descend. Torche: flambeau grossier fait avec de }a résine. Bougeoir;" : :synonyme: ·chandelier.

4. Les idées 1. Lutte .contre le froid. 2. Le chauffage central. 3. Les modes de chauffage employés jadis. 4. D.angers et inconvénients de certains modes. 5. Eclairage d',aujou~d'hui. Eclairag'e d'autrefois.

5. Exercices tirés du texte

a) SU1~ les verbes: temps et modes Conj uguons à tous ,les temp.s lIa phrase : Dans les anciens

appartements les pièces 'sont parÏois tempérées à l'aide de ... Attention! ce verbe est à la voix passive. Pour en connaître le temps, considérons seulement ;l'.auxiliaire être. Présent: Actuellement certaines pièces ,sont tempérées ... Imparfait: Autrefois les pièces ... Passé simple: On a;llu·ma le calorifère; aussitôt l'a 'pièce fut ... Passé c01nposé : Hier, l'8S pièces ont été wgréablement tempé-

rées ... Passé antérieur: On laissa ,éteindre le chauffage quand les

'Pièces ... Plus-que-parfait: On aurait laissé .éteindre I},e chauff.age 'si les ... Futur simple : Demain les satles seront ... Futu1" antérieur: Nous el1Jtre:r.ons aus,sitôt que -les s'alles auront

été ... Conditionnel présent: Si le mazout ne manquait pas, les -salles

. seraient... . Conditionnel passé: Si le mazout n'avait pa:s n1anqué :lo8s ·salles

auraient .... Subjonctif présent: Pour pouvoir écrire, il faut que Iles salles ... Subjonctif passé: H ·se peu.t Ique J·es saHes -aient été tempérées

hier ... Subjonctif imparfait: Il s'e pourrait que les Isalles fussent terfl­

,pérées .... Subjonctif plus-que-parfait: Il :aurailt fallwu 'que -les salles eus­

sent ,été ...

Page 13: L'Ecole primaire, 28 février 1955

' i " Remarque ~" tSi ,cet ~xercice .est trop diffjcile, .ou- empJoie .. ra -la forme active.

b) Sur les for~es du langage Forme affirmative: Nous Ipourro"ns 'm~intenir une températu~ " .' re de 15 de1grés·... - ,

Fm"me négative : · Nou~ ne pourrons pas maintenir une tempé-.. ". 'rature 'de 15 .. ~ . . Forme interrogative." Pourrons-mous mainJtenir une .. ; [i'or;me négativ,e interrogative .",' Ne ' :pO'urron.s-rious pas ... FOfrme impérative: Maintenez donè une température... . Forme exclamative: QueUe agréable température ·maintenue

à 15 !degrés ! . ,

c) Phraséologie 1. Imitation de 'ph1"ases : Sur,le modèle de la ,phrase :

Chauflfée à J'·anbhrwc.ite, !8JU 'coke, ;au ... , construiS'ez des phra­ses commençant ipar le rp,articipe ' pa:Slsé.

2. Le ·v'ertbe S'ECLAIRAIENT; habiUez ce ·verbe-.après avoir pOSlé Iles questiün:s d'usa,g:e : . Autrefoi'S, dur.ant . ~es lon-' g:ueS nuirts d'hiv,er, 'nos ancêtres s',éclairaient à Il'ai.de de tor-

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chës fÜilÏleùs.es' fixées ii ::'rdes ,crochets ·'ide ' fer aipp1iqués ' contre les parois .de 'lewr sombré Jogis. .', . J

6. Là chasse aux ' mots Appareils de ·,chwu.ffage et d'éclairage: · F,eu, foy.er, : bra­

sier, ca~orifère" po~}e, ,fourneau, ·cheminée, . 'Ohauffage central; radiateur, ·chauffer,ette, réchaud, ,brBlsero; phare, fanal, lampe, bougie, chandelle, torche.

Effets du. feu: brûler, chauffer, échauffer, ' réchauffer, surchauffer, échauder, rôtir, griller, porter à l'ébullition, por-· ter à incande,9oenûe, calciner, chauffer à blanc, régler le tirage, cautériser, embra8'er, enflammer. '

D'ne chaleur -acc'ab 1 ante, lou~de, sèche, humide, tropicàle, caniculaire.

Le feu: al1umer, rullumette, ibdquet; attiser, tisonner. Combustible : bois, ,charhOJl, briquette, boulets, coke, an­

thracite, tourbe, pétrole, 'gaz, mazout, etc. Extinction du feu: ,éteirJlJdr,e, extincteur, couvre-feu, pom­

pe ,i>ompier, bouche d'incendie (hydrants). Dn feu d·e joie; un feu de paiJHe, pas de fumée s,ans feu,

tout feu et tout f'Jamme; faire Joa· part du feu, faire urn autodafé.

7. Exercices sur les verbes, les adjectifs et les noms: (S'en référer .au m,anue1.)

8. Sujets de composition f'fançaise : (S'en référer au manuel.)

9. Poésies

La laDliPe

Le j our ,baisse : la nuit tomhe vite en décembre. Peu à peu le j-a'rdin ,s',emplit d' obscurifbé ; La vitr,e 'sans regard -a perdu sa gtaîté, L'ombre terne envwhit tous .les ,coi,ns de ~a ,cha.mbre ... M'ais voici que la lampe ,apparaît, TaHum.ée. Chaque ·objet a repds sa form-ea'ocoutumée, La lumière joyeuse ,a dissipé l'ennui. L'U'n retrouve ,son llivre et lJ'.aUJtre son 'ai,guÎJlle, Et 'les ipalpi1lons noirs qui sortaient de la nuit Se di,sper.sent devant la lampe Ide famille.

H. Chantavoine. Allumez un grand feu.

AHumez un grand feu! F'aites üamber dans l'âtre Des pommes tdesapin à :la :flamme bleuâtre. Ecoutez! L'ouragan se -déchaîne, et sa voix Hurile pendamt la nuit 'comme un chien ,aux ,abois. Le froid 'Pique, rre ,givr'e a fleuri la fenêtre.

Page 14: L'Ecole primaire, 28 février 1955

- 3.6·8 -.1 ..

Sur }ag ehenêts trapus, jete~ des troncs .de hêtre; Que 'les pommes de pin péti1lent au milieu. Jetez-en ,plus .encore: allumez 'Un grand feu!

A. Theuriet. 10. Orthographe

La lumière.

N otr·e besogne hum'aine est lSi grande que même les lüngs j ours d'été nous paraissent trop courts . . Que sera-ce, pendant l'hiv<er, ilorsqu;e .le soleill noi.IJs donne p.aficimonieusem'ent huit à dix heures là peine de ,lu·mière ? C'est alors que pour ipouvoir continuer notre travaiŒ, ,nous àllumol1!s les 'lampes qui 'chassent les ténèbres Marie-Robert Halt.

La veillée.

DéCihaussés, nous tendiOOl's les pied,s vers la bû,che qui ohar~ bonnait, précieusement couverte de 'cendre. Parfois, ma mère, s'assey,ant entr.e nous, ~,i'sairt; à haute voix ... H faisait bon; la maison était IcI ose, et lIa neige pouvait bien tomber et couvrir vingt lieues à J'a ronde, nous éti·ons .l'un près de l'autre, nous avions Cihaud. Si Je renver:sais la tête -au ... des'Sus du ' foy·er, je n'aper,cev.ais plus, par le Jong couloir de suie, aucun 'morceau du ·ciel... Alors, tUne j oire ,extraordinaire ,m',e.nvahis's'ait, je n'y pouvais ·résister; je ,fenmais les yeux. M. Arland.

La crainte du feu ennemi

Les incendies naissaient Isouvent, soudains, terribles. Les toits ,de 'Cihaume, iles ·greniers pleins de foin et de paille, les meules nombr'euses 'leur dO'lllnaient des fOfices et des ,ailes. Les flammèohes volaient, une maison allumait l'autre, c'était l',épouvante ·et l'impuiss.ance. On ,craignait les metteurs de feu pl'us ,que tout le monde. J'ai ve1~lé ou plutôt ~ormi, près des maisons, dans Œes iprês humides~ 'une 'P'ique au poing. C'est par cra.inte \du feu que ,les mendiants étaient reçus 'sans mauv,aise grâce, qu'Hs ava,Ï'ent .leur !place ,à tabJ.e, :avec leu-rs couteaux où nous admirions une ouiller :et UJle fO'urlchette, avec leurs 'récits pleins de vérités, pleins .de mensong.es. H. Luc.

S ION .. Av .. du Midi

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Une :cheminée limousine

Unn lampe oscililait 'sous .les soliv·es parmi 1es quartiers de porc et Iles tresses d'oignons !roux. Les murs, !Le vai,sse[ier bru,ni, la table chargée de bouteilles, recevai'ent la :rouge lueur d'un f.eu de brandes, qu'une vieille accroupie attisait. Parfois, une longue flamme süuple, Jéchant les bords du poêlon, illuminait d'ulTI reflet plus vif 'l'intérieur de lIa cheminée, revêtu de suie pelucheuse, .la gueule mi-cloS'e du four, les crochets de la ,cré­mai:llère et les bOl},s, s'ur ,les 'pommes 'creus'es des ,chenets de fonte. Cette clarté soudaine fr~ptpait, de h3JS en haut, les vi­sages des vieux assis dans leurs f'auteu.iils. M ctrcelle Tinayre.

Devant le feu ami

Devarut ,le feu, le chat et le chien, l'un ISOUS Je :nez de ,l'au­tre, rega:rdaient fix,ement Ja flamme et Ilev/aie'nt rpar saccades leurs pattes brûlées par le carrelage. Moi, je leur -:f.aisais face, assis sur ]a pierr,e du foyer. La flamme da.nsait, son ardeur me piquait 'les Jambes. Je lis'ails m·es ,leçons ou les exploits de la Longue Carabine. Les ani.maux amis venaient nle pou,sser la main de 'leull" tête 'caressante. MailS j'étais hien llo'În, aux bor ds des Grands' Lacs, et je m'irritails qu'on osât itrouhler mon rêve. Comment le ch3.it l'aur.ait-il ·su ? H. Lu.c.

Eclail·age.

Notre antique ,maison 'contient beaucoup d e vie~lles .cho&es. SUT une commode ,larg,e ·et basse, ,bri.llent les bougeoir,s de cuivre. Une lan1pe anCÎ'enne est pendue à la 'muraille. C'est avec ,cela qu'on s'éclairait autrefois. A lla :lueur rfumeuse des ohandeUes, .les femmes tricotalent et les hommes tr·es-sa ient des 'corbeHles d'osier.

La mèche. gros'Sièr~ de la Ilampe trempait dans l'huile et produisait une faible lumière. Quelle différence avec la clarté plus vive <et plus nette de .la lampe à 'essence! Et pourtantp

cette lampe ,est vleHlotte, ,elle aussi ! Voyez, ,en effet ce lustre électrique; ,ses quatre grosses ampoules inondent ,la pièce de ,leur lumière <éblouissante et joy.eusH. C'est Je progrès!

A. Aubin.

Autour de la lampe.

Pair économie, on n'allumait pour la m'airs'ÜITI ,entière qu'un seul feu et qu'une seule 'lampe .autour 'de laquelle toutes .les occupations ,se groupaient, bonne grosse lampe de famille, dont le Voieil abat-jour aViait été lIa joie dle toutes ,ces fillettes dans ,leur p,etite enfance. -

Ainsi serrée dans une petite 'Pièce len ha'ut de la ,mai'son, dans la chaleur ,de son intérieur bien garni et soigné, rIa fa­.millea 'l'air d'un nid tout en haut d'un gmnd 'arbre. On coud, ' on lit, on cause un peu. A. Daudet.

Page 15: L'Ecole primaire, 28 février 1955

. - 370-

u'éclairage .uNE AMPOULE \ELECTRIQUE

Matériel. - Ampoules de différents 'modèles en bon état (verre transparent, verre dépoli); vieHle ampoule sanS verre; fiLs électriques.

L'ampoule. -1 .. Le culot. - Cy,uI?-dre eI?- cuivre"s'~daptant exactement à la doulHe dans 'laqueHe 11 se fIxe et ou Il est re­tenu par deux petits tenons (retirons et repla~ons lIa lampe de la classe plusieurs fois). Sur l'ampoule dont Je verre 'a été b:r:isé, remarquons bien :

a) Une tige en v.erre maintenue dans [e culot par une lSor-te de mastic (couleur, dureté);

b) Deux fUs métalliques Ipris dans la malsse de l'axe en v,err,e, puis dans le mastic, ·et aboutiss'ant à deux masses métal­liques Î'sO'Lées, 2 cootacts (grattons-les :avec un cout-eau; as-pect) ;

c) Un filament métallique, fin comme un cheveu, disposé comment ? RelianJt I1és 2 .fils pr:écédents. Des inscriptions sur Je culot; llisons ...

2. Le globe de verre. - En fomne de haYon à col court, en verre transparent ou dépoli uni au culot par Je mastic.

Quad l'~mpoule est en place, il y -a {contact entre les deux plombs et :Les 2 fils qui amènent Ile courant.

La lampe allumée. - Manœuvrons finterrwpteur : la lampe s'.allume ou s'éteint instantanément. La lumière provient uni­quement du fHament méta},Uque.

Chauffons un fn ,métallique rtrès fin : il devient rouge sombre, pui1s rouge vif, puis Touge éb[ouissant; .suffisamm·ent chauffé, 11 dev.ïent rrumineux. - Dans l',ampouJ:e, le courant traveflsant Ile filament, J'échauffe suffisamment pOUT le ren-dre ,lumineux.

Approchons la ·main de !l'a:mpoule, touchons.:1a. 1?'où pro­vileut ,cette .chaleur? - Il arrIve que la lampe «gTllle» : le filament ,est fondu (observons !Sur une lampe hors d'usage).

Branchons maintenant une ·ampoule en verTe dépoli : la lu­mière est plus blanche, i>lus douce, et ne rfatigue pas les yeux.

Comprenons. - ObsHrvons Ile fil descendant du plafond à l'ampoUJI,e : il compir,end deux fils tordus l'un sur l'autre. Re­m.arquons que chaque fil est 1solé par troils enveloppes : la 1re en coton tressé, la 2me en caoutohouc, la 3me ,en fils de coton enrouLés. - Le fil,lui .. même est formé de... (comptons) fils très fins. - ,.ces 2 fils lSont reliés . ,à 2 fHs 'Plu~ . gros en cuivre,·

- ,371 -

isolés, placés sous bwguette et :sous tube et aboutis'sant 'au compteur et aux fiLs de rra ligne extérieure. Le ,courant élec­trique peut ipass,er ou être a'Trêté :grâ·ce à un interrtl'Pteur.

Nota. - La. ·pr,ésente ' Jeçon ; peut être présentée 'au ·cours moy'en ,et au ,COUl"iS Isupérieur. Montrer que l'ampoule 'est vide d'air. Y ·ajouter tcroquis d'un ;inierrupteur ·et' .schéma du ~hemin parcouru _ p'~r :le !Courant du com'Pteur là ,.l'ampoule.

Les premières lampes. - ' LI lest toujours difücile d''indi!. quer "avec ' 'Précision :l'.origine ,d'UJne invention, ;surtout lorsque celle-ci donne ·}:i.e~ · à d'impor.tantes réaHsations -ÏndustrieHes.

. Déjà, el!- 1838" J ?b~~d, id·e Bruxe]les, 's·e propos'ait de co[l's~ tltuer une lampe .êlectnque, :en portant à haute tempt:rature, par le courant électrique, une Ipetite baguette de ohaDbon placée dans une" enceinte vide d';air.· Vers ,la même ,ép'Oque, l'Ari.glais Moleyn~ 'Übte~ait l'incandescenee .d'une spi'Tale de ip}ati.ne et; el} '~r~J etant la lIa." surfa~e d~ 'celle-ci du Icharbon -en poudre, reahsalt . une ' ;}um·Iere tres 'VIve. En 1845, Il' Américain King­faisait br·eveter ,Yemploi du chal'lbon pour obtenir de la lumière au moyen du Icourant électrique.

Lè principe .de l'éclairage ·électrique était donc connu avant mê~e la -naissance d'Edison: :il consilste à · f 'aiTe pas.ser dans un fJ1ament peu conducteur et' 'peu fusibl,e un courant électrique as'sez intense. '

Mai,s les premières réalisations de lanlpe's électriques n'eu­rent gu~re de, .succès. En Amériqre, Starr 'et Kling (1845) pré­sententerent ·a F'araday un groupe de 26 'lampes à incandes': cence symbolisant les 26 Etalts de l'Union américaine d 'a.}orbS. L'ingénieur français de Changy, du ,corps des mine.s, proposa un type de .lampe dont .le fiJ~ment était 'constitué par des fi- · bres végétales ,cal,cinées : on fit valoir que ,ladite .lam'pe ne pouvait être d',aucune utilité, puisqu'elle «ne .décelait pas le grisou ». Décoll'r~gés, l-es inventeur.s 'ne pour·suivirent par lIeurs recher,ches ,et, jusqu'·en 1870, H ne fut plus ,question d'éclairage électrique.

Une nouveUe 'Période Is'ouvre ·avec un physi,cien ,russ-e, Lo­dyguine, ,qui, en 1874, 'reprit l'étude de la question 'et obtint à ·ce ,sujet un 'prix de l'Aoadémie des sciences de Saint-P.éters­bour.g. Malgré les perfectionnements 'apportés, .l'invention ne put encor·e passer dans .le domaine pratique. En 1878, l'Amé­ricain Sawyer ,eut ridée .9.e Iplong·er le charbon incandescent dans une atmo.sphèl'\e d'azote ipour J'.empêcher de brûler, mais la baguette de . ,charbon 'Se .désagrégeait lentement, d~ 'so·rte que le but pour.su1vi n'était ipas ,complètement atteint.

C'est- en 1879 ,qu'Edison '. Is'oocupa de la question. lil essaya d'abord de ,produire praüquem·ent de la lumière ,par ineandes-

Page 16: L'Ecole primaire, 28 février 1955

__ 372 --

oence de HIs de ~latill'e; puis il revint ~u charbo~ et eut l'idé~ de préparer ,le fll.am·ent de e~'ar~>on d une c~rtalne façon qUI

donnait à la lampe une durée Inter~~'sante. C es,t?U 21 octobre 1879 que date réehlement lIa tpT,emlere lampe a Incandescence pratique ·et br,evetée en Amérique.

Mais la 'Prio.rité e~t ~o~~est!e. à Edison: Suivamt le~ un"s, le mérite en revIendraIt a ,1 IngenIeur ang~'al~ Swan, qUI, des 1877, était parve~u à r~a~i,ser une, lamI;>e 3: fIla~ent d~ char: bon ('peususüeptIb,le,. d a,Ill.eurs, d applhcatIon~ Indu.str:elles}, suivant :les autres, a .l'IngenIeur 'anglals F~x PIt~, qUI, e11 octo­bre 1878 avait obtenu un brevet pour son InventIon.

Quoi 'qu'H en soit, Edis.on .cl'1é~ de ,~out~s 'pièces ,un en­semble de production et de dIstrIbutIOn d ·eclalrage, capc\'ble de faire ,concurrence au gaz et à toutes les a~~r~s so~rces ,de. lu­mière artificielle ·connues. En 1881, les so'cletes EdIson etaIent armées pour établir la lumière électrique divi,sée daJUS tous les édif.i,ces publics et privés.

Edison reste incontestablement le créateur de l'éclairage électdque par incandescence.

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No 1.6

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE '

Le COlll'age du chamois

Un jour, dans les Allp.es, une maJheur,euse chèvre, 'enrochée ·avec son chevreau ·et voyant venir un 'chasseur, poussa -Ile :p.etit contre Je roc 'où Is'ouvrait un pasS'ag,e t rop .étroit pour eUe. Puis, en .la recouvrant 00mtplètement de lS'On grand ICOl'iptS cEauve, la tête droite, le regard direct, 'sans terreur, r.ésignée et brave, elle attendit la mort. Le cha'sseur la .tira trop vite et de trop loin. Une patte de devant brisée, eUe g1al'da son attitude ,et -son air de défi. V.ne ,seconde balle rIa fit rouler de 'Son piédestal. A la stupéfaction de .l'homme, le -che'vr.eau av.ait disparu. Il avait forC'é le p.assage pendant qu'on tuait Ilia mère. L'agonie mater-nelle lui en avait donné Ile temp.s. H. Bordeaux.

No 16

FICHE DE TRAVAIL

1. Lis bien attentivement ton texte. Relis~le trois fois.

2 . Cher,che ·et cop ie la phrase qui commence 'par: Un jour, dans les Alpes .. .

3. Cher che et copie les qU3llificatifs de -la deuxième ,phr as-e avec le nom ,qualifié.

4. Aimes-tu cette hilstoire de ch~}s·seur ? Pourquoi ? que préfèr.es-tu ? Trouve 'autre chose pour dire : Ison grand corps FA VVE un air de DEFI. A :la STUFEF ACTION de l'homm'e.

5. Sais-tu 'ce que c'est qu'un piédestal? à quaI mot celui-oi te fait-il pel1Js'er ? Où ,en as-tu vu ?

6. Dessine un ohamois ou lSimplement sa tête. 7. Regarde bien commlent on écrit : Puis, ,en le recouvrant

'complètement de son grand cO'rps fauve, ,la tête droite, de regard dir.ect, sans terreur, résignée et brave, 'elle 'atten­dit la mort.

Po.s·e ta fiche ;sur le pupitre et retourne écrire cette phrase de mémoire dans ton cahier.

Page 17: L'Ecole primaire, 28 février 1955

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No 17

FICHE DE LECTURE SILENCmUSE

La légende saint Julien l'Hospitalier .

. Une nuit qu'il dormait, H 'crut entendre quelqu'un l'appe­ler. Il tendit .l'oreilLle et ne d.istingua que le mugissem'ent des flots. M,ais la même voix reprit: - Julien ! Elle venait de l'autre bo~d, c-e qui lui 'Parut extraordinaire vu ~ta largeur du fleuv,e. Une troisièm-e fois on appela: - Julien! E.t cette voix haute avait ,l'intonation d'une c.loche d'église. Ayant 'allumé sa lanterne, -il sortit de sa cahute. Un ouragan furieux emplissait la nuit. Les ténèbres étaient profondes, et çà et là déchirées par la blancheur des vagues qui bondissaient. Après une minute d'hésitation, Julie dénoua l'amarre. L'eau, tout de suite devint tranqu11Ie, 113. barque ,glissa dessus et toucha l'autre berge, où un homm'e attendait. Il était enveloppé d'une toile en lambeaux, la figure .pare1Ue à un rn-asque de 'Plâtre et :les deu;x yeux plus rouges que des oharbons. En approBhant de lui la lanterne, J ulien !S'aperçut -qu'une lèpre hideuse le recouvrait; cependant, il avait dans :sonattitude eomm·e une majesté de roi.

G. Flaubert « La ,légende de Saint J wlien a'Ho.spitalier».

No .17 FICHE DE TRAVAIL

1. Lis bien 'attentivement ton texte. Relis-le quatre fois, car .il est très -beau.

2. ·Cherche' et 'copie ,la phrase qqi commence 'Par : Les ténè­hre-s étaient profondes ...

3. Cherche et ,copie les actions des trois premières phrases. 4. Dis autrement :

Il tend.it J'orei.lle ... TI Isortit de sa CAHUTE. Julien DENOUA l'am'arre. La barque toucha l'autre BERGE. Une lèpre HIDEUSE.

5. Dessine une barque. 6, Regard.e hi'en comment on écrit : Il était enveloppé d'une

toile en lambeaux, da figure pareille à un masque de plâtre et Iles deux yeux 'Plus TOUges que des charbons.

Pose ta fiche sur le pupitre et retourne .écr ire cette phrase de mémoire dans ton' cahier.

Page 18: L'Ecole primaire, 28 février 1955

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