L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

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SION, 15 Octobre 1945. . No t. . 0 •• PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALA ISANNE D'EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 65ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BtRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avr.nup OP 10 Gare T éléDhone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

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SION, 15 Octobre 1945 . . No t. . 0 •• • •

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC"~TÉ VALA ISANNE

D'EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

65ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BtRARD. Instituteur, Sierre

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

UNE ŒUVRE TOUTE NOUVELLE ET D'UNE GRANDE PORTÉE VIENT DE VOIR LE JOUR: UNE COLLECTION DE TEXTES fRANÇAIS EN 4 TOMES, PRÉSENTÉS AVEC SOIN ET ÉLÉGANCE, A L'USAGE DES ÉLÈVES DE

10 A 18 ANS DES CLASSES SECONDAIRES

TEXTES FRANCAIS , 1er, Ile, Ille, IVe volumes

Elaborée avec le c.oncours de la Société suisse des professeurs de français, par une commission de contrôle, sous la présidence de Camille Dudan, directeur du Collège classique cantonal, à Lausanne, c:esrf: une œuvre romande dont les douze collaborateurs ont été c'hoisis parmi les maîtres les plus compétents et les plus expérimentés de la Suisse française.

Tome l, ,pm' MAURICE B UDRY et ERNEST ROGIVUE: pour élèves de 10 à 112 an!s. lIlJ .... 8 oarpé, .rehé. . . . . . . . . . Fr. 3.7'5

Tome II, lP·ar ED1J!IOND PIDOUX, ER.1\ EST ROGIVUE et ALFRED TVIb'ST, pOUl' élèves de ]2 à 14 ans; in-8 carré, relié , . Fr. 4.-

Dans ces d ·e·ux v.oIl'ua:nes, 'pr,ose et v·e'.l'S Ste ,grourp'ell1tt s,eilorn Ihes tlhèlUte.S g,énéraux CJlue .l'on tl'aite, 'c,e qu.i If:a!CÏliterla le ,choix d,es Iledures et Ite!s cO.l11jpa:naisons. Ce.s tomes l et II nE' visent qu'là être des a'l1thollogies 8'aJl1JS süuri .ct ihils toire !littéraire. l'1s IPrése'lllt8ln,t de \l1ŒllJbreux extraits des grands écriv.ains mélcUérvaux et ITholdeo.'l1Iels, c.e qui 'P'etT'UTiiettra _ tout e!11 ·cultiv.ant chez .les éllève·s ,la lPe'll:sée ·et la Langue ,au moy'en de tOUts les textes - de .1e,s renldTe attemlt1f.s à 'la qwaùité ·de Icertains et .de 11('s .prérplarer à l"étude des au1euns.

Tome III, n1!oyen àg'e., XV;Ie et XVIIe ·si,ècles, rpa.}' FERNANn CAR­RIER, FRANÇOiS RUCHON et HEJ.. /i,Y HENl'SCH,.po.ur 1,e'3 élèves de 14 à 16 ,ans. In-8 carré, I~eili-é .,....... _ Fr. 4,75

Tome IV, XVIIIe et XIXe siètcJl,es, tpér'iode ID-ad'eI"ne, par NORBERT VIATTE, CAARLr UUY01'. EflNliJ8J' }jUTOIT et GILBERT GUI­SAN. pOUl' lets .élèves de 16 ,à, 18.a.llS. In-8 cané, reilié . . Fr. 4,75

Ces deux tO'lTI.els ipré,s'ell1tent 'um ·ohoix de textes fo'ndé sur l'histoire littérairE'; 11s .partell1lt du moyen âge IP-our atteh1Jdl~e, !}J,air Iles XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIX,e 3-ièoles, rna IPérÏ(>de uThÜldler.ne jusqu'81Th 19'44.

Us fOIl1,t .lal"g'e !}Jllace .aux .auteU'l"s 'coill'te.n1JpOJ'ains COlJ.TIlllle aux ècri­v.ains de .Langue fr1a.nçais'e qu'iJ},s ne sérpar.ent rpoint des autelUJ.' s de Fr.a'lllCe, 'les estirln.ant td'étgiale atPlP'artena,Illce 'a'ux ~118lttres françaises.

Cet 'Ûu\!I'Iarge ol11fre Ull1Je réelllle gmr.antd.e 'POUl' l,a ·sûreté dE'S textes, la' .quali.té Ide ù,em." 'choix et leur gmldation .sellon IIles .e>xigen·ces IPéda­gOlgiques. Ill. vise .à détf'e1rudre notre (patrimoine ·littJéraire, à 1e révé­ler ·aux éJlèv.e·s, à Jes 'culth"er, à les UJllir .cLans :le sem i'ment de leur tia:ngue et de }em's tI'!arditioil1Js 11itrtérairEls.

LIBRAIRIE PAYOT Lausanne. Genève. Neuchâtel - Vevey • Montreux _ Berne _ Bâle

) ION) 15 Octobre 1945 . "t\ 0 1. 65èm e Alulée

L'ÉCOLE IRE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ËDUCATION

sOtNnîvL IRE: .CO!\UMUiNICATI ONS DIVERSES: Cours de sport d '11i­\ '8'1'. - Au x ü1.S'b bUltl'kes . - Pou·}' s ouVen il' u n eHo'l't tOUjOU1"S 'né­cessaire. - L 'hiver c1,a ns notre JJ (lll e S·ui l-is'e. - Une inrcol1'\e i1I<l11Jce. - R envoIs . - CoUe'cle 'de j.Qiu ebs. - PA RTIE PlmDAGOGI ­QUE: Do j,a pl' éjpaTa ti o:n de 'l a dusse. - F ildèllie à SOi-ilUleJ.lle . - Le ~';

ren tr ées. - L es p r emier ' J)[lS . - R égetn ts (l,t l'<ég 'n te's ·de Clh ez OlOUS. - U Il 'lllOt S Ul' La .. H. V. H . - Au hm.\ al~l. - PARTIE PRAT IQU E : La.n.g ue f.rançaise, .èe.n tq'e d ïnté:l'êt. - Dess in . - .")ôCtlllce· \us u eHe.s. - F icho.s Slco'l.a ires . - ~ JE.CROLO GI E .

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servé aux Inelubres du corps ensei'gnant tessinois, 5. ù Flumsberg) pour institutrices et -instÏotutel.ll's . Cecoul's

est spéciaJ·em.ent destiné aux tI ès bons skieurs, qui désirent se pré­parer aux examens pour l'obtention du brevet d'illlstructelu.

Indemnités: 5 in'<3 eU111lités joul'11a'lières de fr. 5.- , 5 indem.­nités de nuit de fI'. 4.-, et le rem.bours·elnent des fra·i·s de voyage, ,g'ajet le plus direct. On prendra première11:1ent en 'c?nsjdé~'ation 'les ins'criptions des memIbres du corps enseIgnant qlU ont locca­sion d'enseign er le patin ou le ski à leurs élèves. Pr~ère de .io~.~~:ke à la denlallde lUle attestation de.'.; allto-rités scolaIres, cerhfl~t ·que le patin ou le ski peuvent êtrre enseignés dans vohe localIté.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

Les inscriptions pour tous ces cours doivent ê tre envoyés jus·qu'au 17 novembre au plus ta.fld à Mon ieur F. Mü]Jener, Ins­pecteur le gylnnastique, ZolHkofen (Berne).

flux Institutrices

~elon le désir ex-pTilmé à l'asselnblée génér,alle, une deux.ième Retrœlte est organisée pour les 29-30-31 octobre. Ces exercices conlmenceront dimanche soir le 28 courant et se clôtureront le 1er novembre au martin.

Comnle la première, dont nous avons été il1chantées eHe sera pTêchée pal' Ml' Ile Bd chanoine Dayer, reoteur du conè~·e d€ 5t-M'aurice. b

Venez nom1breuses, chères coUègues, à cette cure bienfai'sa:nte ·avant de reprendre vohe tâche. '

Prière de s'ins'Crire auprès de Rde Sœur Angèle directrice de J'Eco[e Normale, pOUl' le 25 courant au plus tard. '

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Pour soutenir un effort toulours nécessaire

1. Afin d 'aider le personnel enseignant, le Secrétariat an ti ­a~coolique s~ùsse à Lausanne (5, Avenue Dapples) édite des af­ftches scolalI'es avec des coanmenlaires pédagogiques. .. Les ins~iturteurs et Iles im':itiltllttri'ces peuvent sc procurer c s af-hches grattnteIl1ent en les demandant par une simple carte pos­Laae qui 'peu t être lil)eHée 'comme suit:

Le soussigné désire faire usage dans son écol~ · des rt/fiches destinées à l'enseignement antialcoolique

et demande, à titre d'essai, qu'on IfS lui envoie gratuitement. J[ s' engage à décommander ['envoi d'affiches, s'il se l'end cOlnpte qu'il n'en Cl pas l'emploi.

Lieu et date: Signa<tur,e et évt. 1 indication de l école:

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2. M. Je prof. Gribling à Sion lienr!: ft la disposition des é-co[es ménagères e.t des classes supérieures la brochure: «.J ell­~esse sail!e· et !,orte )} que Ile Ipersonnel intéressé peut obtenir à tItre gracleu~ en les demaDJdant pour JotlÎ-m"me et pour les élè­ves pal' 11n6 simple carte pOlst'aJJ.e.

. .., -,) -

ù'hivel' dans notre belle Suisse Le fr01d est bientôt de retour aluenant av.e~, aui des peine

cl des joies nouveNes . Si fhiver apporte aux uns une détente, d>autre~ Je voient venir avec <3Jprpréhension. Il signifie pour le montagnard une vie 'plus -dure, j:l pose an cHadin Je difficile pro­blème du chauffage. Beaucoup regrettent de n'avoor pas les moyens d'oUir à leurs falnHles un séjour enSOleillé à ~a montagne. Pourtant les sports d hive-r jouent luaintenant un rôle considé­rable dans .l'économie oe notre pays, et ils contribu nt grande-11lent à all1é'liorer la santé de noLre peuple,

« L 'hiver dans notre bv11e Suislse » , tel est le sujel proposé par le concours ,de la Sem.aine Suisse de cette année. Ce concours , or­ganisé cette fois en COHunun par l'Asso'ciation de ~a Semaine Suis­se et l'office .central suisse du Tourisme, est ouvert à toutes les écoles de notre pays. Une introduction élaborée par des pédago­aues expose les divers aspects sous J,esquels ~e sujpt peut être traité dans le oadre des différentes branches d'enseignement; elile contient des propositions en vue des travaux de concours. Les des­sins sont également adl11.is,

Ce concours est autorisé et approuvé par les di,rections can- \ tonales de l'instruction publique. Le corps enseignant est invité à ) ,participer et recevra, pendant lIa Semaine SuitSse (20 001:.0.])1' .au 3 novembre), les données qui 'lui sont Ifléces·saires.

Une inconvenance Dans le courant de juin dernier, nous avons lu dans j ' LUl ou

1 autre journal qu'une p etiLe eX!position scolair venait d'avoiT lieu ù Berne. Or, dans cette exrposition figuraient deux gravures ou dessins, d'Îsposés Lien en évidence et qui représentaient d un côté le Christ dans l'état de pauvreté et d'hulniliation; de l'autr , .le paope, 'coiffé de sa tjal'e ct en cOnJlpagnie de viveurs et de fem­mes perdues.

Il nous 'S€1nb~e que l'au torité conirpétente . aurait pu et 'dû eJll­pêcher 1 exJ.1ibition de ce parallèle.

- Qnel tolle n'aurait pas provoqué en pays protestant le fai1 de montre'r à la place .du pape un grand chef réfonné. Nous n 'au­rions pas hésité à blânler une ;pareille inconvenance, car no~s respectons les convictions rem,gl,ellses d'autrui et somlI11es partI­san d'une l,arge tolérance.

Si le fait cité s'était produit ai.ueurs que dans une exposition scolaire, nous n>ell parlerions pas dan~ notre revue pédagogique. }\i(ais il nous semble que les 1J.11€'mhres du personnel enseignant valaisan au courant de ce s~,andale ont dû être péniblement im-

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pressionnés spirituel, Je très hautes

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d'un manque de respecAL gTé1Ve v~'s-à-vis de leur chef Pape, que respectent meme de tres no-m'breu(;es t d

, l't' cl f' " e e pel.'iOnna 1 es ' e con 'eS'SlOiJl autre que la ca,tholique. , Dan~ tous les cas, l'auteur des gravures en question Ille' ,'t

l'rut l '1 . d" . Il e-l " es Ignes, ln, Ignees .e,t 'cmg1antes adre-ssées un jour par L.

\ ellll10t au nlecreant, l'este naturellement jnconnu qui ava't . . " t' , " , . }, nu une B.1S'Cllp 10n tres grosslel e sur une croix du Moléson . X.

RENVOIS. ~ L'abondance des matièr,es nous a forcé de rel1 -vo~er au .prochalI~ nUll1,éro plusieurs ~rtÎ'cIes intéressants, lllais. qU.I ne perdront T1en de lIeur a~ttlaJlité dans la prochaine quin­Za'lne. Leurs auteurs ,ouc1ront bIen nous eX'Cuser.

C. B~

Collecte de jouets _ En ~ctolbtl'€. 1944 la ,Commission mlixte ,r'le ser.ours ,de Œ'a Croix-Rouo'e Hl te1111Ia.t1Oill!alle, qu i f,ait 'Pa l'V eiD.ir e xicil usi vellue.nt, d el}xlÎ's !pllu,si e ur s ~_ nées, des ~-IlI\ -ois de vivr,eJ5 et Ide Iméodd,c-::wYlJents aux 'PoplU11aJtioins rC.iviles dans Ml. de'tresse, a ong3Jl1isé en Sui-sse uTIle i col~lelcte de j-ouets_

, Il ,'po.urvait rp-araî:t,'I'e bizDJ,Te qu'u. un 'l1'l'ome'nrt où illa disette ,ûime'll­-:,an' e etaIt ,extrême JCl.u'l1iS la iPluijJ<tlil't des ip,ays eurolpéelJ.JS, on !pût songE'l' ft ~r ?xp'édle.~' 'de.c

' cho,sles 'allssi « in'llüles », Cej])endant d'es <pe'l',sonnes ql~l S 'o-CCUlpa18nt Ide la djslnhu,tion lCÎ-e,s s'ecouœs da,l1s 1'00 cantJines soo­ltalres,o,u les ce.ntres cl'aier,ueU IpOUT enfta,Dlts lavai ent Iplus d'uln'e ois souhaIte ,pouvoir oMri}' à 'l'8llT's Ipeltits 'ProiJélgés -une ,distra.ctio:n qui leUl' f,asse ou:hli.e'l' un instaDt JleuTs IP:l'hr,atdon.s et l'-wllJ,!biance où i.ls vivaien t.

Qued -s!p,e.ctwcle plus tri-st.e qUE' cel,ui cl"um e:rufa.l1t tIIl'aJÙhe'ul1'eLlX '!

III y en avait a l.QIJ.'s -de,s Imilillicl's qui, mall v.êtuls, SOLlB-aJli.mentés fll,e­IlJélJ~,ent u-ne 'ie, sans joie d,éùns les v,ililles sinistrées ou tda!l1S ,Ie,s f~yer'J qUl les re,ceva,}emt. De o::>a-rtoLlit QJ-u'1've'l1'aÏ't -le rnème alppell: « Envoyez-nous 'd es jou ets ! » .

Cal' ~1l1 jouet, ,c"e g;t un 'r-ésol' ine·sUmruble. D',rubowl, ,e'est c[uc,l-que­c.ho,g;e qLll \ O,US ,alppa.rtie'l1t , et qui n',alPlPartient qu 'là vO'US, Et 'puis, c'-est un, mOYE'Il quasi Imint:cu.leux 'd'OU1])ljI0r tOlxt ,ce qui VOu.s enltoure. Pen­,che SUl' u:n t'rain en bois, \S,8["l'ant contre sa joue -Utl1l ours '8)11 pellurche ou b:-rçwnt U/ne tPo,urp,ée laux yeux ,peints, garçons et f,illilet.tes, con j-ouant~ u'_ec:-eel1t ,un monde 'plein de charme et d'a, enture-s, où leur eSiprit s e 11be-1'e, ou 'leur ,cœur se ipassiœllne, ..

, Le.s jouets que l'2ü UJei:lllit l.a CommlÎssio.n mix,tc', gT,ke Ù, ,J'inalp'pTé­,cla~le c.oiJ.l.abOl·a-tio_n {lu Sel'vi'ce .civi,l féuninin, ne [ ·ur.eult j a,ma,i,s e11-voyes seUils à .clesün.aüo'l1. l'auj.ours, ils aloC"on'llPa.gnèrent des vivres od~~ IfOl·t.iJf~a,ruts, des vêt-eilnents CDTl1In'le UIllJ8 sUl1PTis e, wn [pe'll à .la ma­n101"e ,dont Les plaqu'es de d101COOJHt ELc.c.'O'Jl1fPélJgJ1le~nt ,18','3 oa,deaux uti1.es.~

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Si ,la colJlecte J'emlPorta du succès - ,plus Ide 3D,OOO kg. de joU€tt·g fu,rent il~éunis -, qU'e dlÎre d 'e !lJa. distrihuti.on? De Fro.Œùoe, d ,e Hol­}.aTIlde, ,de Be.lgique, de Nor règ,e, ·des !lettres ,dirent Ua joie d'e'l1If.a..nt l',avis d 'e ces cadeaux ineStpéroés. Et ·d es l,pho'tolgr,aipÙ1ies les mo,rutrelI1t, le v isag.e ,s'ûuriant, serrant à ,deux fIDlai.rus l.e jo-uet qui lE'lH' est ércll1llt, CeptaÏ1'ls ont écrit eux-mê,mes pour relme'l cier:

« A la veillile .de Noël, j',é1:!ais très tri·st,e, je m'emlnuy.ais ode Imes ,parents, Ma,is le jour ode Il,a fête de Noël, nous voIlà T'éunis IPrès 'd 'u.n beau ,S'Elipill qui hrhllait et d\me ,voI1IgU'e table ha.rgée de beaux joujoux. Nous étions tous joy'e1ux. Je vOUldl'aÎ,s v.ous dellTIJan­.clel' de remerJCÏiel' tous les 'petits SUlisses qui se SQlllit dévoués ,pour nons, ,cal' ,c'est ·très ,dur Ide qu,itter 'sles j-ouets qUélillid on y est at­taché, »

De Ipe ti't€6 orphe'liil1ies ,de Foé:ca!lYllp >ont oha l'gé 1.1 ne · aJu-a:t'ac1e 'Ll' ètl'o€I leu'l' inte-r:p-rète:

« Les Ipetite,s ,fillle.s .cle Il'Ol1P1hel1nat de FècalIll[p vous :pIient de dire aux !petits el1'f.élJnts de Suisse ÙletUtl' joie d 'av.o.lr :reçu les jouets dont :bIs se sont IPriv,és (pour nOU6 faire ip'llais,jl'. Le beau berceau, ains i que l e baigneur, ,e.t Ile Ipetit mo't qui était adre,ssé à J,a :pe'tite ÎiD.lCO.l1Jnuf' nOLlS ont fait wn grand IP,1ais.i-r. Dites-'Ieur hien un gran.lcl merd :pOUl' nous e-t qu'e nous les aimons tO'U6 hi'en SRillS Iles c-o.n­naître. »

La géné-I'o,sité des ealHI.:l1'ts suisses n'a cloruc, pa,s éM vaine, L eUT geste a été 'colmp1'1S et ei .nous ipub1ions 'ces témoigna,ges C'e n'e,Sit IpéliS ipOUl' Iles ,eu1.QI'lgueLllil', 1J.1'lét.ÎS [pour ùeUT rendre justilce.

Celpendan l, les en, oirs suc,ce'ssilfs ont presque épuds-é le sto,cl\: constitué l 'an p.a,ss'é. Alli seuil1 du 'Pr-eooeT hlj.yeT dE' paix, ,le sort de m:iJJ.liüns cl"e,DlfFtn ts n 'est pa,' encore assuré, Dans tou s Jes p.ay' efui nous ootoUi'ent, -l'incligen1Jce est g-rande, -l,a joie 'are.

C'est 'P0urquo,i Uil1e 'Il'Ü'llve1Ie collelcte <dIe jouets et d,e livres d'enfants -aura, lieu (tans J.a s-e'cQ,l1iclo qu,imzaine d 'octobre, a~elc l'·atlJlP·ui elE'S orga­nisations Il)lUroissiailes 'protestantes et ca t.hoLiques de 'fout Je pays ,

U importe que son succès \S'Oit au.ssi gTancl que l'an rp.a's,sé. Certai­ne.ment, Ipresqu e chaque ellllÎan t a u,ne haLle une p-ou[pée, un animall de ,bois ou un jeu elo,nt. il vOUiclrFt hien se séJpaTer. Il sulf1it ele ùe llUi suggéœel' et de ,le lui IJ'a{]Jlpeler en temps utile, E,t .ce peut être ].e- l'Me des gr.aIlJdes !pellsonn.es de dire un 1Jeu aux p,nfa-Tiits -de ,chez nûus COrl11-me-nt. Yivel1t leul's oanllaréùdle:s d'aJutres pays, 110n pOUT 'I,e,s attTister, mais (POUl' ,leul' ,d'Û'lllnel 'l'occasion de' sïlmlpO'S,el' un .léger salcriJilce p-our que d'autres soient moins :m.allheuil'eux, Il \SUif.fit de savoa' ,leulr .padelJ.'.

Ret8lnez ·l'a date: 16-30 olCtobre 1940, et le but: Des jouets et des livres pour les oof,ani-s des /pays ,dévalsttés Ipar la gu.erre,

La Commission mixte de secours de la Croix-Rouge internationale.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

i' PAR'I'IE PEDAGOGIQÙE 1 ~"'G ,a",

De la préparation de classe En abordant ce sujet, nous voulons S'imp'lement et en quel­

ques Inots revenir sur cer,tarines oonditions générales, afin de Té-reLlIer le zè}e chez ce'l,lx qui, soit par prétendu Inancp.H~ de telIllps,

soit ,par présomption excessive en leur habileté ou ex:périence, se sont relâchés d'une façon peut-être déplorable dans ]a prépa­ration quotiçlienne ou immédiate de leur elass,e.

Cette 1P1~:paration est, selDIll nous, une question de justice, de loyauté 'et de dignité.

De just,ice d'aibord. Quand un n1aîtTe a arece,pté ou delnandé [a tenue d'une elasse ou d'une école, il s'est ,engagé au n10ins ta­dtement, c'est-à-dire par un « quasi-contrat» à Templir conscien­cieusement son devoir. Et alors, il n'agit pas exclusivement par dévoumnent, puisque ses sel'vÏlce's sont rétribués, non pas COlTIJlUe ils le 111érirtercaient c'est entendu, n1ais dans une luesure assez forte quand Inênl~, surtout s';i~ enseigne depuis un certain nom­bre d'années. Or, ici, on peut -lui rappeler le principe de con1ipta­bi'lité : Qui J'eçoit) doit.

De loy.auté ensuite. Les autorités, les parents, les élèves ont wnfiance en la honne volonté de l'instituteur. Celœi-cÏ les troI~pe donc s'il néglige ses oblli'gations , si d'une lnanière ou d 'une autre , il es,canl0te ou sabote son travail.

De dignité enfin. Négliger son devoir d'éducateur, c'est man­quer de conscience professionnelle, et ce manque de conscience peut se :manMester dans d'autres dOJnaines encore, On ressemble à -ces ouvriers qu'il faut avoi,r à J'œi,] , qui cons~ldèrent leur tâche comnle un esdavage auquel on peut apporter des adoU'cisselnents pourvu qu'on ne soit pas pris.

Nous ajouterons que pour ,cette conduite, :}f~ n'laîtl'e, lors Inê­me qu'ill réus'sirait plus ou moins à se couvrir d'un masque devant l.es autorités ou les Iparents n'éohapperait pas à l'œil perspicace de ses élèves, quri rem'arquent .très f3.'oi~ement les hésitations, les enllbarras, ,parfois les erreurs auxquelles expnse l'im;préparatioll des leçons. N'a-t-on pas déjà constaté plus d'une fois les consé­quences fâcheuses de l'improvisation chez tel ou tel orateur. N'étarit-:ce pas chez lui un débit de banalités, un bafouH'lage, qu'on n'applaudis,sai't que parce qu'il était enfin ter'l11iné ?

Qu'est-ce que préparer sa classe? Est-'ce feuilleter pendant quelques minutes une revue pédagogique pour y dénicher un tex-

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te de dktée un sUJ'et de compositioll , quelques prohlèmes ou au-, d' . tres exel"cices ? Est-ce marquer d\m trait de crayon, ' une 'CrOlX

ou d 'une oreille une rpage, un ch3Jpitre ou lUl alinéa d 'un n1a­nuel ?

Préparer soigneusement la elas'se, c est se souu~niI' , prévoir) choisir. De quoi faut-il} se souvenir . De la leçon precédente, des ,lacunes qui ont pu s'y gliss'er, des parties qui .'snnt, C~!ffin1e les exel,c1ces d acpplication l'ont révélé, restées InCOlnpnses , des choses sUJperflues on digressions qui ont peut-être empiété sur le nécessaire.

Que conv,ient-il de prévoir? La liaison à étalbhr contre l.a leçon précédente et la suiv~nte, le n1atéI1id ~éc~ss~re au~ expli­cations co l1'cl'ètes , l'adaptatlOn de la leçon a la force u1tehlec­tuelle des élèves, l'ordre et l 'enchaînelnent des questions, les ob ­jections ou den1andes d 'explication. de la part des. ~nfants, les ex,el~6ces d'apipl,i'cation les plus pratIques, les p~us efhcaces pour !provoquer l'attention et 'la réflexion, l~ dispÛ's~tio~l esthétique d~s tâches les résum:és ou taibleaux synop liques, SI uhles dans la me­nloris~tion , les dessins ou schémas pour ]a cml1ipréhel1sion. plus facHe, plus ra.pi.de de certains détails, les exeJ.1lples et les co:npa­raisons qui rendent certa'.Ï.nesexplj'cations plus cmupréhenslbles, etc., etc. Enfin qu'y a-t-il à choisir? Ce qu' iiJ. i:nPOl1:e avan~ tout de savoir, ce qui est réeUen1ent pratique et uble dans. la Vl,~' ~e qui exerce davantage les facultés, 'ce qui pro.voque le In]e~X 1 Inte­rét des éleves, en laissant de 'côté ce qui seraIt trop abstrait et por­terait au découragelnent ou ce qui seratit trop facHe et ne néces­siterait aucun effort.

On voit donc par ce cour t aperçu que la pré,paration des ,le-" çons ne peut pas se faire au pied levé. Elle exi,ge du 111aître non pas seulement une bonne dose d 'instruction, mais une dose pius forte enco're de bonne ,alonté. Bossuet était un grand orateur, brès instruit; néanmoins, l'l tprépa:1"aH avec. S?ill l,es sennons. Au début, il les écrivait en entier et les étudIaIt par c~~u·; !plus tard il en faisait toujours au n'loins le plan. R~cme red~gea'~t ~e plan mên1e de cha'~une des ~cènes ?~ ses tragédle~. Certams ecn­vains recoI11iLnençalent .p~us'leurs fOlS leur bravml avant de le livrer à 1a puh'lic.ité. Ils avaient le respect d 'eux-mêmes et des auh'es, J.

Pidèle à soi~même L école paysanne Chel"1Che s.a voie. ELle sent que. beaucoup de

jeunes âmes lui échappent et couT,eni à ravent~lre. P~UT ra:n1.ener 'les fuy.ards , cille regarde autour d e1lle et au lOID et s enqmeI.t de la Toute tonte frayée où la nonve1Jl,e -généraüon voudra la SUIvre.

,

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,. .~'~d~c,ateur. vÏl1lageois s'ad?nne quelquefois au com .. plexe ,d mfen.onte et Jett·e un regaI,d Jaloux ves les cités où un état­major védagogique observe, expérimente " et expose des doctTines séduisantes. Est-ce 'là qu'il trouvera ùla bonne voie sa voie? Ou ne 'risque-t-il pas de s engager dans une ilmpas'se'?

Au [1eu de trancher cette question vitale de nos écolles pay­sannes par un oui ou un non catégorique, je raconterai un peÜt fait :

, ~'ét~it dans la patrie de Pe~taloz~i, au cours d'une jouTnée pédagogIque. Le programme p:revoy;al't entre autres une leçon ll11odè~e sur la f.abdcation du pain. Pour rpla'cer 'les élèves d'environ quinze ans. et ,les parüci.pants adultes dans une atmosphère en ha'pffiOll1l!e avec le sujet, on avait di'sposé sur le ,devant de aa vas,te et beilile sa'LLe larr{0Inent écaa~rée des instrulnents aratoires, ~es gerbes et des fresques chau1Jpêt.-res; sur la longue tab[e vernie ügUJraient 'le paquet de ,f'arine étiqueté, ·la levure encore fraîche ~es. 'l~éc,~ients, une ba~~ance, un réchaud. à gaz, bn~[ tout ce qui etaI't desIrable. Le Ulaitre, non le prenuer venu, COnlil11enCe, in­terroge, fait débarrer, peseT, eXipli queT, Inélanger et ainsi de swite, et autour de lui S'eIl1ipressent Ues jeunes citadins débrouiilhrrds, tels ~es lutins d~s cOI?tes . C~ll3!OUn attendait avec un inté'l'êt sym­pathIque ce qUI n'l'laIt 'sO'rtIr de ces savantes n1anirpul'at'Î{)ns et démo'l1.stra Hons.

Et pendant que l'auditoire suivit dooilelnent l'évoh.üion de la leçon modèle, un partici'pant se anH à rêver. Au-deJlà des pâies fr,esques, hl revit des scènes vivantes de S011 enfance: C'est un soh- d'automne. Le père dit au garçon de treize ans: « Dem.ain, on va labourer le chanljp supérieur près de la forêt. Tu vien&:as ~vec ;llloi~>. Et le .lendemain, pa l'une fraielle Inatillée de se.ptemJ)n~, 1 arpprentI paysan a,tlf:e]]le 'les deux bœufs à l·a robe tachetée d' roux, pendant que le père noue 'sur J'épaule droite 'le sac gonflé de ola semence trempée }a veiUe dans 'le vi,trio'! bleu. Il dirige les bonnes bêtes sur la telil:e hunüde, et ae pèle conduit le so'c d'un bras 'l'obuste et sür. Les si1!lons s a'lJongent, 'et Iles unoUes argi­leuses, ,luis,ant au soleil autom.nal, s'appuient fraternel1enll'J1t s'ur [es précédentes. Seul 'le 'son de la clüc.he parois'ûalle annonçant l'élévation détache un Inoment le père et l'enfant de la terre la­bouré~ .. Vels le som', 'lorsque 'la chaleur du jour a rendu la glèbe plus fnable, le gaTçon passe avec 1a herse aux dents de fer et après lui vient le père à pas Iuesll'rés, .ietant le gl'U'in d'une m'ain habituée ft proportionner la quantirté de la précieuse semence il la surface d'une enjalJTl!bée. Un signe de croix confie ,la futu r:> moisson à la gaDde de Dieu.

Les quatre saisons passent dans leur succession i'l.111l1uable sur le chaIl1p. Une journée to'rride de juiHet voit bril1er les faux du père et du frère aîné et [e ga ÇOl1 a V'eC une de ses sœurs étend les lour-des fauchées en ,javel~es SUl' ~e ehaume. Au mois d'aoùt,

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quand le travai,l extérieur presse moins, i'l saisit pour la pll'e­mière fois le fléau, et au rythn1e accéléré de quatre battoirs le f'rmnent est libéré de sa balle, puis trié, ensaché et mis au grenier.

Un jour de septen1brc de nouveau, le garçon attell~e ITes Inê­n1es b~ufs à la voiture eh31rgée de blé et de seigle. As'sis sur Jes sacs, 1,1 peut accompagner lJ.e père au n10ulin distant de deux h ew'es et assister aux manœuvres du lneunier et de son aide pendant qu'il grignote 'la tartine au n1iel de la meunière.

Et lorsque l'avant-dernière milche brune est entamée, la mère place 'le pétrin sur deux ta.l!ourets, mesure à l'œil la quan­t1té de f3Jrine de fr01nent et de seigle qu 'H faut 'pour une fournée, prépare ,au milieu une pâte à laque'lJle eIJe mélange le levain d'ia y a huit jours, alUtend la plr enlière fermenta tion, pétTit tou1e aa masse, ptÜS façonne d es miches à l 'avenant de toutes ,les bouches à nourrir, sans ouJ)}jel' Iles hôtes d'oocasion et Ioe morceau du pauvre, Chaque fois que cette mère entame un nouveau pain, elle grave à la pointe du couteau un s.j'gne de croix sur la face plate et distr·ibue les rations sans rperdre une miette de la manne familiale que chacun Inange avec respect.

. Un autre rêve à l'école du vi~·lage : L instituteur paIlle des semailles, de la moisson, etc. Presque tous les quarante-cinq gar­çons ont l'expérience de ces choses-là, Quelques détai1ls plus ex­plicites sur la germination, lia crois1sance, la flolfaison du baé, une courte description du n1oUJ1in, trois mots sur la fermentation de la 'pâte, voilà le viatique intellectuel SUif' le pain quotidien avec le sel d'une pensée chrétienne ....

L 'auditeur distra,it est ramené de son es·capade champêtre à l 'objet de Ia leçon modèle par un b ruit de lnouvements divers. Il regarde vers la table et voit la pâte préparée avec tant de pré­cautions ,couler lamentablen1ent entre les doigts de l'élève chargé de modeler la miche f-inale. C'était 'Pour ,Je 1ll1:aître un mo'ment pé­nilble. L '·ancien garçon des champs éprouve une pitié sincère pour cet éphèbe citadin qui avait Ina,intes fois tourné 'le bouton de la radio, vu les fi~'ms le1s plus InodeTnes, de,ssiné des bêtes du zoo, mais n'avait ja.Inais vu sa nl aJl1lan préparer du pain.

Pauvre école c.itadine qui doi,t s'ingénier à simuler tant bien que mal la vie pa'lpitante refoulée pail' Ja fascination de l'artifice et tuée par l'extension inhulnaine des vines!

L 'école paysanne est plus indigente encore si elle 111éconnaît la vie riche et intense qui bat tout autour d'eHe et si elle soupke après le luxe emprunté des saHes privées de l'air et -de la lumière des cainpagnes . On peut lui dire comme le Sauveur à la Sama­ritaine : « Si tu connaissais le don de Dieu ! »

Bien des suggestions utiles peuvent nous venir d'aiJ1eurs, de -ces laboratoires pédagogiques qui font quelques constatations judicieuses. Mais l'école rtLl"wle ne peut pas compter sUl'autrui pour explorer sa propre voie qu 'eHe ne peut trvouver qu'en res-tant' fidèle à eI1le-même. C. G.

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ùes rentrée's Enes sont toutes un ,peu tristes. Elles sont nIall'guées de nos­

talgie et d'espérance à 1,a fois. Nosta!lgie des choses qui finissent: les vacances, l'été, la

grande évasion vers les espaces lumineux., ,la vie individueLle sans contrainte, sans règles et sans contours précis.

La nature luourante nous l'app~lle l,es heures daires de l~ bonne saison. Elle prend un ail' squellettique. Elle se dépouille. EUe frisonne et exhale ses derniers frissons de vie.

La rafaJle va 'passer là-dessus. Les bourrasques gronderont. La neige grésillera contre les vitres humides de la sa1Jle de classe.

Pendant ce tenlps, on parlera de fleurs d arbres, de mousse, d'insectes, de papiUons, de tontes ces bêtes et bestioles qui font la joie ou la !peur des enfants, de l'eau, du salei'], et des jeux dans l'eau et .sous le soleil.

N osta.}'gi~ 1 ..•

lVI:ais, toute fin ici-bas appolrl:'e avec elle son espérance. Reg.al,ds confiants sur l'avenir, à 1'h~U're où les rêves sont

]jleus et roses. A l'heure où la dure réalit.é n'a pas apposé son sceau. A l'heure où s'élèvent ,les a'Ûcents du « joyeux picoulet», d,e la grande ronde enfantine de tous les éco'liers du monde dé-

Nom __________ -----------------------

Adresse _______ ------;---------

-1;1-

~ivrés du cauchemar de la guer'l'e. A 1 heure où se sont tus les vrombi'sse,ments des aplpareHs de '1110rt et de destruction. A l'heure où la colombe a reh'ouvé le rameau pe..rdu depuis six longues, bien longues années.

Espérance de grandi,r en paix, de pouvoir édifier la maison de l'avenir dans -l'ordre et 1a tranquiHité, de faire œuvre régéné­ratrice, de croiŒ'e enfin en des jours meilLeurs, ruprès iles som­bres ipel1S1pectives de ces visions de gr,ands cataclysmes.

Es.pérance qui jase, babillle, chuchote à l'a dérobée, piaiJlle sous les préaux et dans !les cours. Espérance d'allIer un jour prochain à nouveau sous les voûtes oHlbralgées des grands al'bres dont on a la llnstallgie.

Espérance 1 .. .

A l'aube de c tte nouvelile année scolaire, sur .Je seuil} des saJles de classe redevenues bruyantes ruches, écoutons le dou­ble tinteunent de ces trois syl\labes qui montent dans les brumes aut01nnales ave.c les premiers appels de la rentrée.

Honoré Pralong.

Les premiers pas Grand émoi à .la Inai'sol1 en ce début de novembre: Jacqueline

a 5 ans; elle ira à .J'école cette annnée pour la première fois. Son papa lui a fa~t cadeau d'un joli sa'C bien garni qu'eUe portera au dos comme ,les grands garçons en attendant qu'elle porte sous le bras une élégante serviette à l,a manière des grandes filles. Sa m.aman s'est appliquée à la faire encore rplus beHe que de cou­hune. Elles est vraiment llugnollne avec ses joues roses que l'émotion rougit un peu et ses petites boucles blondes, rebelles au peigne, qui s'obstinent à folâtrer sur son front ingénu. Elle ne connaît « la régente }) que pour l'avoir vue passer à distance avec -sa grande serviette bot.nrée de cahiers. Pour sûr, ,se dit Jac­queline, eUe sera très sévère : il ne faudra pas bouger en dasse et encore moins babiller. Cela va être dur pour Jacqueline chez qui tout, y cOlnpris la langue, est l'incarnation du lTIOUVement perpétuel. ·Mais elle a pris une J'ésolution héroïque: elle ne bou­gera pas et ne parlera jalnaÏ's sans l'autorisation de ·la maîtresse.

La grande heure a sonné. Deux à d~ux ou par groupes, 'les petits et les petites arr~vent et prennent leurs pla:C€s. La m·aîtresse accueille cha'cun, et chalcun par un Inot affectueux et un bon sourire qui met à l'aise et encourage. La première leçon commen­ce;elle est extrêmement intéressante; on n'a aucune envie de bavarder ni de se remuer. La maîtres-se, qui a su se faire toute petite avec l~s tout petits, a inventé mil1e « truCS» pour faire « travailler» avec goût tout son monde; eUe se montre si dévouée

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et si bonne en mênle tenl!ps que severe qu'on se reprocherait de lui faire de la peine. La première leçon a passé comnle un rêve: déjà l'heure? s'étonnent les :plus grands quand SDnne le mOlnent de la sortie. Et 'cela 'Continue. Les prenlier·s pas tant redoutés sont faits. L'austère Inaîtresse, que l'on osait à peine regarder, a conquis to'us les cœurs. Chaque Inatin, c'est à qui ira la prelnière lui s·errer lIa nlain ou l'enllrasseT. Un jour, eWe a dit à J acque:line : Il ne faut pas toujours In'eu.nbrasser, on einbrasse sa maman! Oui, répond avec conviction Ja·cqueline, Inais vous êtes aussi conlnle une nlaman !

Com,me un bon palpa, conlnle une bonne 111a'1nan ? l idéal de l'i:hstltuour e t de 'l'institutrice découvert par une enfant de cinq ans et 'l'appelé d'une si touchan1:e façon? N'y a- t-il pas ~à C0111.­nle tille invitation discrète à progresser, à faire l'i'111possibl·e pour nous rendre de plus en plus dignes de notre belle nùssion qui consiste à continuer et à compléter l'œuvre de la faIniHe chré­tienne, attachant une importance particulière aux preuniers pas, car c'est d'eux, dit le poète, que dépend la carrière. N .} inst.

" Régents et Régentes de chez nous • • • • 1

Que ont devenus, no,s DlaÎtres aimés, durant ces vacances estivales, trop coulies ou trop longues, suivant le point de vue auquel on se place.

Que de choses ne pourrait-on pas écrire, sur nos régents et régentes? Tout ce numéro de « l'Ecole P6maire » ne suffi­rait pas à a1ccepter .les Ïlnpressions de chaque « Inagister » , au long de l'été!

Com'bien, durant la longue périDde des vacances, doivent se faire manœuvres et travaiUer lnême dans les Inines de char­bon? D'autres redeviennent paysans et reprennent contact avec la terre nourricière. Paysans dans l'âme, ils puisent dans, t·eur tra­vail un nouvel amour de la terre. Durant l'hiver, ils auront ainsi pour la plupart d'entre eux des sujets ·d'étude pratiques à C01n­

lnenter à loors élèves. Il y en a d'autres qui suivent des COUI'S, Inêm.e ceux de

cafetiers! Oh! ne riez pas. Demandez à certains collègues si cette profession n'est pas intél'ressante !

Un bon nO'lnbre, ont revêtu l'uniforme gris-vert. C'est ceux­,là que j'ahnel'ais entendre . . Même le rédacteur de votre revue, a eu raubaine de «serVIT le Pays » et de se rendre utile, dans une période torride! (Il ne s'en iplaint pas! ! R.) Ce Ine doit pas être agréable de ne ipouvoir décrocher 1e col de ]a tunique et de rester « sanglé}), raide co~mlne un piquet au .passage de MM. les Officiers! M,ais, ces périodes de serevic.e nlilitaire, laissent

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néanmoins de Inerveilleux souvenirs au cœur des « braves trouffions » J

Je n'ai rien dit encore des représentants du sexe « char­lnant ». POUl' sûr, elles vont Im'en vouloir de les avok oubliées ...

C'est que je nle sens un peu gêné de parler d'e1les ! Je leur suis bien ü1férieur ù propos de la « langue » ....

Allons, il fau t que je ne dise aucun Inal de ces ainlables ins­titutdces, chaque jour au travail matilla'les comme le coq et toujours à l'œuvre! '

POUl' plusieurs, le rôle de nlère de J':unille, a suffi ù les accaparer! Un petit bébé est venu un beau jour leur donner le sens . d~s l'esponsabi~ités, les rendant plus fièr~s et plus joyeuses! S raIS-Je trol}) taqUJll n 1'épétant ici une vérité d'un ,de Ines amis très observateurs? Que personne ne se froisse.

Je lne suis laissé conter, en effet, que c'était durant 1a saison des vacances scolaires, que nos institutrices mariées bien en­tendu, attendaient généra1lem.ent « l'heureux évén 'me~1t ». Com.­me la nature fait bien les choses, n'est-il pas vrai?

Et les jeunes, ou se disant telles , qu'ont-elles fait pour combler leurs longues journées de liberté? Beaucoup ont aimé les courses de ·montagne, les longues randonnée.' en vélo; et Blême les S0111nlets altiers les ont tentées, à défaut d autres conquêtes! ...

Je ne puis, au risque d'être reconnu, prédser l'endroit exact, où un certain dinlanc.he soir, j en ai rencontrés queques­unes affalées, ne pouvant plus avancer, tellement la fatigue les avait exténuées. Mais ne dit-on pas que la nlusiqu adoucit les mœurs? Vous ne le croirez certainelnent pas, mais le fait sui­v~nt est exact. Assises sur le gazon, ces jeunes fiUes, proje­tillent de monter leur tente sur place et de pa'sser la nuit dans un repos complet. Par hasard vinrent à passer quelques jeunes gens, Inarchanl aux sons entraînants d'une 111usique à bouche. Oubliant fahgues et lassitude, le groupe des institutrices, emboîta résolunleI1t le pas et fit encore joyeusement un trajet d'une heure, avant d'arriver en assez bonn fornle am vinage voisin! La musique à bouche, avait eu du bon 1 .. . Aucun écho ne 111'étant

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parvenu, je ne pui,s affinmer que ces jeunes fil~ s n'cuent point passé une partie de la nuil, à tourner en rond 1. ..

Ces vacances sont sur le point de se tenniner! Pruissent­elles avoi,r été bien employées et ne lais·ser aucun regret, Bien­tôt, une nouvelle année sc01aire va COilum-encer. Que sera-t-elle?

Je souhaite vive'lnent à tous 'nos régents et rég.entes, spé­cialement au nouveaux venus, une année féconde et pleinement réussie. JO.

Un mot sur la S. H. \1. R. Qu' est-ce encore que 'cette as'sociat1{)ll aux ini tial s si disson­

nantes et si peu hanl10nieuses à pl ,enlière vue? Il s'agit tout sinl,p]em,ent de la Société d'Histoire du VaJai.

Rom.and, hès peu connue, entout cas très peu en vogue parmi le personnel enseignant.

Souvent, je me suis posé cette quesbion: Quelles raisons in­citent ::te personnel enseignant à ne pas s'intéresser à cette asso­ciation qui ne ,poursuit qu'un but: faire mieux connaître ,et re­vivre le passé du Vieux Valais?

C'est vrai, les sÇ>ciétés pullulent aujourd'hui. Il faut avoir­une bonne m,énloire pour connaître ;les initiales de tous les clubs ou sociétés aux buts plus ou moirns utiles.

MailS, '- ceci est une opinion, - il me paraît étrange, éton­nant plutôt, qu e l'on emrhle se désintéres-s '}' de -la Société d 'His­toire.

,En effet rpeu d 'instituteur s en font partie en CJuaUté de melU­bres actifs. L 'éco'le n'est-eNe pas une préparabion ù la vie de de­main? N'est-ce pas en connaissant ù fond le passé d'un payrs particuJièrenlent ·cheT, que l'on peut préparer avec plus de succès. -des générations d'enfants, p!1us tard des 'chefs et des responsables?

La Société d 'Histoire du V Mai~ Ronland CO'll1pte environ 500 memrbTes, qui se recrutent -dans tous les nülieux. Fondée i~ y ft

30 ans, le 10 octobre 1915 à Monthey, les débuts furent durs pour la Société, et la -guerre .nlondiale de 1914-18, ne vint pas f aciliter les choses ; 3jprès 'les preanders tâtonnements ,et -les rprelnières mé­fiances disslpées, ce fut l'avance rarpide, et les adhésions affluè­rent.

Chaque 'années de nombreux adhérents viennent renforcer cette uruon étroite et 'Cordiale qui règne au sein de ce groupe homogène. A la dernère assemblée tenue à Venthône, Iplus decin­quante demandes d'admission de nouveaux membres ont été présentées.

A la tête de la S. H. V. R., M,r le Rd Chanoine Dupont-Lache-

nal, grand historien et défe lseur de notre beau can ton se dévoue sans conlpter, secondé par un conlité actif.

Je ne :puis 'ln'étendre longuelnent sur l'importance de ['œu­vre luéritoire aocornplie sans bTUit, Blais inlassable:lnent lTIJenée par ces responsables épris ,d'histoire et d 'amour du Vieux Pays!

J'adresse ici un pressant appel au p ersonnel ense1gnant du Valais . Je serais hèureux que -cette invitation suscite ohez nos maîtres .Je désirr de venir renfOl~cer la cohO'l te des anlis de l 'his­toire ! La modeste cotisation annuelle de six francs, est largement cmnpensée par les avantages précieux. qui sont accol'dés à ses

. melubres . Quatre fois par an, en règ.le générale, p araît une re­vue « Les Annales Vala·isannes » , Loujours l'ichell1ent fournie, irm­pl'Ïolu·ée avec som, aux clichés nets et sobres.

Depuis deux ans, je fais paliie de la S. H . '\ . R. Je suis heu­reux d'avoir rencontré un jour de cafal'Cl, un ami qui m'a fait COlmaÎtre cette société. Depuis lors, lues -connaissarflices histori­ques se sont endchies et j'ai ll1ieux conllpris le sens de certaines épopées, de certains actes.

Je voudrais faire partager à tout le personnel enseignant cette joie que j'éprouvre d'être 1Il1.ieux documenté .de mieux con­naître le passé de Illon canton!

PUiiss-e cet appel éveiU-er des sym,pathies nOlmlbreuses ! NIT le Chanoine Du,pont-Ladlenal, à St-Maurice, lV1M. L.

Lathion, chef de gare à Sierre, secrétaire, Casanova, cOlnptalble à Mfl.ssongex, P. de Rivaz, Mrce Zermatten et Léon hnhof, à Sion, se feront un plaisiT de donner à chacun des penseignelDlellts plus com.plets sur ractivité et le hut élninernment patri'Ûtique pour-suiVis par la S H. V. R . J. O. Pl'g.

Au travail La nouvelle année scolaire se distinguera des précédentes en

ce sens que nous pourrons dorénavant œuvrer dans la paix. En effet, Je bruit des bata~Ues atroces -s'est tu, et le cahne, un calme relatif il est vrai, règne lnailltenant dans les pays douloureusement meurtris.

Il s'agir.a dOllC de reconstruire. Chez nous C01.1llne aiHeurs, car nous avons ressen1i , nous aussi, les effet,s pemi:cieux de la san­glante tragédie.

L 'école elle-lnên1e n'a pas écha.ppé à la loi COll1111Une. Il a faIJu cOlnpter avec 'l'ocoutpation des 10caux par la trowpe; avec

- ~es rlongs -congés dus au manque 'de -colnbustible; et slu10ut avec d'esprit particuHer de nos élèves plus distraits , plus nerveux, plus instables.

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Quelques -uns de ces l'acteurs défavorables ont Inaintenant disparu, et notre tâche redeviendra pilus aisée. Nous y appolierons d'ailleurs une ardeur nouvelle, car nou s aurons à cœur de C011'1-

bler les ,lacunes qu'ont laissées des ann ées parüculièrement dé­favorables.

Comme par le passé, gr ace ù l'appui de nlaÎtres distingués et capables, .l'Ecole pl'ÏJnaire s'efforcera de servir ses lecteurs dans­~a mesure de ses moyens. Ceux-'CÎ retrouveront d'ailJ!leurs sous lIa plu.lne d'anciens ,correspondants , quo. nous ont prOlnJ.s une colla­boration régulière et suivie, des a rt icles riches cl expériences vé­cues et contrôlées.

L'an dernier, le p ersonnel enseignan l a accueilli avec bien­veillance nos fichc~"i cle lecture et d'orthogr3!phe. Des collègues qui ont utili sé judicieusenlent 'ces dernières dans leu rs classes nous ont dit tout le profit qu'ils en ont recueilli . C est ce qui nou. ­a incité d'en conLinuer Ia publication durant cette période sco­laire. Après .l'orthogrruphe, dont lIa série des fiches est aujourd'hui complète, la syntaxe de construction, la phrase. Voilà ce que nous traiterons cette année. Logiquenlent nOllS aurions mêlne dü faire .l'inverse, c'est-à-dire 'C0ll11nenCer par la phrase.

Nous publierons aussi une cinquantaine de üch""s se rappor-

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tant à la géographie d u Valais. Afin d 'en faciliter le classement nous donnons à .toutes les ,fiches le Il1ên"le fornlat; or, comme cha­cune traoite une question cOll11lplète, il est évident que nous avons dû bien souvent nous borner '1 l'essentiel. De ce fait, le texte est parfois trop sucdncl et le style tro'p sec. Nous nous en excusons aupTès de nos collègues et nous comptons sur leur indul,gence. On nous rendrait un précieux servke en nous signalant les er­reurs qui ont pu se glisser; il serait ainsi possible de Jes suppriIner lors de l'impression des fiches.

Comme l'année dernière, un centre d'intérêt sera également publié dans ·chaque nunléro.

Enfin, l'Ecole primaire accordera une bienveillante atten­tion ù tau tes .les remarqtlles et suggestions qu'on voudra bien lui adJ'esser. C'est par la coll aboration de tous que notre revue de-viend ra vivante. Cl. Bérard.

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt

I. RECITATION

La Toussaint

C'est l'heure terne et grise où dans les cimetières L appel du souvenir 's'achève en oTaisons, Où 'les dernières fleurs vont recou Vlir les pierres

Des pâles floraisons .

Il ne faut que prier en ces jours de tristesse Où nos rêves d'hier semblent noUts dire adieu, Et l'incroyant, sentant ma1gré lui 'Sa détresse, Pour chercher quelque -espoi,r se tçlUrne vers son Dieu.

Ayez pitié, Seigneur,entendez Ina prière, Quand ,pour ~es Ino·lis ahnés je tOlmbe à vos genoux. Et si vous leuT donnez l'éterneHe hllnière, Faites que ses rayons descendent jusqu'à nous.

Jeanne Delahaye.

Après la mort d'un petit enfant

Ton nom, sur Ina lèvre, à toute h eUTe

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Revient. Ton portrait reste encor La clarté de l'hunwle denl-eure. L'amour est plus fort que la Imort.

Tout rappeHe ici ta nlémoire. Tes robes, tes pas, tes souliers,

. Je les ai 1aissés dans l'al'llnoh-e Panni mes objets famiHers.

Je t'évoque à chaque seconde. Jete sens, encor plus qu' avant, Ce que j'ai de nleilleur au Blonde, M,on bieri-aimé petit enf.ant ! A.ndl'é Dmnas.

Consolations à Du Périer

Ta douleur, du Périer, sera donc éterneUe, Et les tristes cn.scours

Que te met ,en l'esprit l'mnitié paternelle L'arugJ11enteront toujours!

Le malheur de ta fi1!J,e, au tonilieau descendue Pal' un comnlUll trépas,

Est-ce quelque déda'le où ta raison pel'Clue Ne se retrouve pas?

Je sais de quels appas son enfanœ était pleine, Et 11' ai pas entrep'l~s,

Injurieux ami, de ·soulager ta pehle A vec son mépl'i,s.

Mais eUe était du lllondre où les plus bellies choses Ont le pire destin,

Et rose, elle a vécu ,oe que vivent les roses, L'espa1ce d'un Inatin .

La 11101't a des rigueurs à nuIne autre pareilles, On a beau 'la prier,

La cruelle qu'elle . est ,se bouche les ordUes Et nous laisse crier.

Le pauvre en sa 'cabane où le chaume le couvre, Est sujet à -s,es Ibis,

Et la garde qui veillle aux barrières du Louvre N'en défend 'point nos rois. J\llalhel'be.

II. VOCABULAIRE

NOMS . - Une sépulture, une 6pitaphe, des -conddléances, un hO'll1mage, un enterrement, un ensevelis'selnent, des funé~ailles; .le décès, les Qbsèques, la hière, ~e -corbillard, le glas, le crêpe; une

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veuve, des orphelins, le chagrin; le cimetière, le champ de repo-s ; le Jour des M'Ûrts.

ADJECTIFS. - Un cortège én10uvant, une sonnerie ,lugubre, une douleur bruyante ou contenue, une perte cruel~e, des sanglots étouffés, prier pOUII' le dé.ftmt, faire dire des messes; la messe de septièlne, l'anniversaire, présenter ses ·condoléances; des témoi-­gnages de sy,mpathie.

VERBES. - Agoniser, exprrer, inhluller, s'incHner, se re­cueiHir, rendre le dernier sourpirr.

Tombe: talble de pierre oru de Inarbre dont on couvre un sépulcre)' !pierre siImIP1e pla'cé.e sur la fosse. On dit aussi piene tOlnba:le. .

Tombeau: monument 'élevé sur Ile sépulcre.

Sépulture: lnonument 'consacré à la sépulture d'un ou de plusieurs InoTts.

Jl.ifa1.lsolée: monU'luent fUlléraÎTe sœnptueux.

l\110rt : ,celui qui est cendre et poussière.

l'I'épassé : celui qui a ce·ssé de vivre ici-bas, ma..is vit encor d'une vie nouvelle.

Défunt: du latin clefungi) defunctum, de fungi: s'acquitter­d'une charge, d'une fonction, silgnirfie donc à la lettre: qui s'est acquitté de sa charge, c'est-à-dire de ]a vie.

D01.lleurs : souffrance du ,corps.

Peines: souffrances de !l'âme ou du cœur. Douleur, au sin­gU'lier, se dit aus'Si d'une vive souffrance de l'âme.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation.: 1. L ecture du texte par le maître. 2. Idée gé­nérale du 'l110rCeau : situer l'action s'H y a lieu. 3. EXiplications : a) des mots ; b) des idées; c) des règ1es de grmn'lllair,e qui se rencontrent dans le texte.

Visite au cimetière

Léon porus,sa la porte rouillée -du cÎJ.netière. Voici les tœnbes de ses grands-parents, qui furent des hon-­

nêtes gens et de Tudes travaiHeurs; de ses oncles, tantes et cou­sins. Voici a,a dernière, où son père et sa -sœur donnent ,ensemble .. H le l'evoyait, son père mort en pleine force, à quarante ans.

J. Leroux.

Au cimetière du villa,ge natal

Il vit la tombe ,de sa lnère. L'herbe y poussait, Inais des fleurs y avaient été déposées récemment. Côte à côte dormaient

Page 16: L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

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le père et 'le grand-père. Il s'assit à leurs pieds . La iombe était adossée au n1ur d'enceinte. Un châtaigrner qui poussait de l'autre côté, dans le cheIuin ,creux, 1'01nbrageait. Christophe était seul et rêvait. Son cœur était 'calul-e. Il se sentait chez 'lui, panni ~es siens. Il se tenait auprès d'eux~ la main dans la nlain. Les heures s'é -coulaient. R. Roland.

Pensons à nos morts

Quand YOUS irez, deIuain, fl eurir de ,ohrysanthèlnes l ~ pierre unie sous laquelle donnent vos parents, évoquez la lmémoire de votre père. FRites-vous racontel' sa ,ie : quand il Juourut, vous étiez trop jeune pour le bien connaître. 11!. Prévost.

L'entenement du père Cailloux

On enterra le père Cailloux. Par les chemjns bossués et sil ­lonnés de profondes orn ières, le 'cortège s en alla, noir, clopinant dans la boue, sous la bruine ,fine et froide . Le cortège barbotait dans la b ou e et s'écartait pour 'Passer ,Ics f laques . La voix 11lélan­coliqu e des chantres tombait, désolée, étei'llte, sur les guérels lTIouiJlés. Et tout à :t'heure, tous ces paysans osseux et fat igués s'en retourneraient vers les cha'lnps pour gratter le sol, jusqu'au jour où on les conduirait, eux aussi, à travers Iles chernins défon­cés, vers la h istesse des ifs du cimetière, j'mmobiles t rayé ' de pluie. Gabriel MClur i èl'e .

Le cilnetière de mon village

Il est tout petit, le cilneti ère de notre vill age. Un 111lU r u sti­que garni de lierre 1'~11toure de toutes parts . Null attelage capa­raçonné ne s'arrête à sa port Nul ri'che lTIOnUn1.ent ne le décore. On y voit des tertres de gazon, des croix en bois, avec une date et un nom des pl antes champêtr es, quelques arhustes, rien cl€' plus.

L à r eposent l'honnête laboureur qu'on a vu 'si longtemps creuser d'une main ferm,e son sillon la bonne lI.llère de famm qui a bravelnent rem1p1i sa tâche, la douee grand 111ère au dos plié par l'âge e t parfoits le bamhin enlevé trop vite à tl'a<Dl0Ur de ses parents.

Tous les ans, à la Toussaint, 1eurs lombes se fleurissent, se garnissent de couronnes, .et Je -cimetière se reln.p~it d'un grand mUl1.uure où percent quelques Isanglots. Xavier l11arm;er.

Exercices d'application

1. Raisonner les accO'J:'ds s'il y a ,lieu. 2. Indiquer la fonction de certains Inots. 3. Attirer ~'attention sur l'orthogra)phe d'usage, sur les hO'lnonyn1.es, etc. 4. Analyse logique et graml11.aÜc~le . 5. Permutations diverses. 6. Dérivés et cOluposés. 7. Falmi'l1es de

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mots. 8. Conjugaison. 9 . Inlitation de phrases. 10. Rédaction en rapport avec la dictée.

IV. COl\tpOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédac'UoN.

1. Faire des phrases avec Iles lUOtS du vocabul.aill'e. 2. Faire conjuguer les verbes du vocahulaire. 3. En un paragr 3Jphe, déorivez une tombe abandonnée, une

tombe bien entretenue. 4 . La rédaction:

1. Su jet traité. - lVIa chère grand'ulère, je la revois après deux années écou:lées depuis sa lll0trt, COlll'l11e si ell e était cle­van t mes yeux.

C'était une robuste paysanne. Sur son visage hâlé aux traits fins, tl'âge e t de grands oha:grins avaient tracé des rides profondes. Ses y~ux bleus avaient perdu tout éolat, Ina'Ïs non leur ex.pres­sion de bonté. Le nez n1.ince s'allongeait au-dessus des 'lèvres un peu rentrées, car ·la bouche n'avait plus de dents. EllIe lissait su.r son front ses ,cheveux blancs devenus trorp courts, que couvraIt le plus souvent un Dlouchoir 'lié sou s le menton, et, parfois, Je dimanche, un petit chapeau noir. Parlerai-je de ses mains d t;_

formées par l e travail, de sa démarche pesante et pouTtant rapide encore avant sa maladie?

Ma chère grand'mère étai t aussi laborieuse qu e'llt:> était bon­ne. Que de fois elle m'a eillllnené dans les champs où i'l y avait toujours à faire . .Je la voilS encore, piochant, binant la terre, ar­rachant les pOilunles de terre, enseu"lençant le jardin, avec quel soin! D'auh'C's fois, je lIa suiva1s au bois d'où en e revenait, ployant sous une botte de litière, sous un fagot 'de bois.

Je 'l'aidais de luon Jnieux, tIlla is c était bien peu cc qu e je pouvais faire.

Alors, en l'entrant, elle lue disait: « Ais-tu fainl ?» Devan t ,moi, elile ,posait sm' la table une tasse de café au lait et de bOl?-nes tartines . Elle oubliait de lnanger pour lue r,egardC'l' et nle dIsait à chaque instant: « M'ange bien! » Elle ajoutait souvent: « JIl y a tant de pauvres enfants quri ne 111.angent pas à leur failL11 !» E t ce n'étaient pas des paro.les .en l'air, 'car eHe était Vl'aiUlent bonne. EUe aiInait à rendre service à tout le nlonde: C'est aujourd'hui qu'elle n'est plus que je con1.prends combien elle était bonne et courageuse !

Sans doute, j'ai une vie :plus facile que la sienne, Inais que pourrais-je faire de mi'eux que de travai'ller C0111me elle avec courage et de faire ~e bien!

II. C'est le jour de la Toussaint. Nous allons au ciInetière

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porter des fleurs sur la tombe ,de nos morts et prier pOUl' les défunts.

III. Une visite au cilnetière Œe jour de la Tou's,saint. Sommairre. - 1. Les 'Circonstances. - Le ciel, la telnpératuTe,

,le lnomellt choisi. 2. La falnille est prête. - Les parents, les enfants, les cos­

tUJmes, les rphysio'llom..ies, Œes fileurs qu'i'ls emportent. 3. Le trajet et lIa visite. - Dans la rue, les passants, les fIeu·

ristes, le cimetière, les visitelU1s; près des tombes, un instant de recueirJIemenl, attitudes, gestes, actions des vi'siteuTs, prière.

4. Le retour. - Im~plressi'Ons souvenirs, sentÎlnents. IV. Vous avez as'slÎsté à un enten'ement. Racontez et faites

part de vos ilTlJpressions. V. Vous avez assisté à l'enseve1lissenlent d 'un de vos cama­

rades de classe, ou à défaut d'un de vos parents ; racontez et faites ,part de vous réflexions.

Sujets d'observation. - 1. Le cÏ1netière de votre village. 2, Un convoi funèbre. - 3, La tÜllooe d'lm de vos Iparl'ents. 4. Une tombe bien entretenue. - 5. Une tombe abandonnée. 6. Le lllonunlent aux Morts de votre commune.

Dessin Les planches annexées

AMES TREPASSEES

La beitle Jettrine se prête à la décoration de la ,poésie sur le condisciple défunt. n suffit de ltirer Ues vOilutes de gauche jusqu'au bas de la poésie, comme Il'indique l'esquisse sous la lettrine.

Le travaiil peut être exécuté en plusieurs 'teintes. Les strophes sonrl: à ,pJ.acer en alternance. Remplir les vides avec le symbole chrétien de Ila Iampe des cata'Combes. Au birs de [a poésie le mo­noglramm:e RIP.

Le reste de la planche ne présente pas de diffÎ'cu'lté quant à la compréhension.

Un tableau re.présente [e bon ange gardien qui rreçoit et ac,,­compagrie ['àn'1e du petit condiSidple et J.a conduit au ciel .

Etude ,poussée des beHes croix de nos cimetières. Ceei serait UlIl

exceliient sujet de dessin, feui.IŒe A, méthode vallais-anne.

L'ESCARGOT

En haut: La forme inirtiafle et qu~lques développements. Se prête eX!ceUenlment pOlU' dessin au tableau.

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Au centre: Etude docUilnentaire poussée de ~ ' esca'rgot d après namre ou modèle. Coupe de ['animat Elle permet d'étudier faci­,lement les fonctions vitaJles de iJ.'anim,al. (Bouche, orifice obuccall, pied, 'coquitlage, les expressions se trouvent dans ,les dictiol1lna1Tes,)

- Coupe, lnontrant très bien la lnise en rpila.ce du lllursde contracteur qui retire Ile corps de 'l'animal dans !l'inrtérümr du co­quiJlage.

- Agral1Jdisselnent de Il'o'riüce buccal et de lIa « raJPe}), Ila langue de l'escargot.

Au bas) à droite : Inter,pl~étation artistique dru Ilnotif nature:1. Deux stylisations. D'autres ,sont possibles. La .place n'lanque. Ap­plication de ,ces 'stylisations pour orner ie pouTtour d'un cercle, plusieurs couleurs, nappe, napperon pour enfant. Le quart du ce11cle ,peut aussi servill' Ipour fonner ['angle d'un :pourtour carré d'urne nappe de .pilus grande dimension. (Nappe pour salle d'en­fant, par ex.)

Au bas J à gauche: Interprétation !poétique du sujet l~ature~. Le maréchal Autm.nne se retire de nos contrées devenues mhab'l­taib(les, pour prendTe son 'logis d'hiv:er !

Ces dess,ins serviront pour illustfrer la leçon de sc·iences llatu­Telles donnée dans le présent numéro,

SCIENCES USUELLES

Un escargot

Matériel. - Escarorts viv:ants de diverses grosseul's; esca.r­gots endormis dans leur coquiHe; coqui]les vides de diVCtrS0s for­mes, lnorceau de velTe à vitre; vinai'g're fort.

Observation dJenselnble. - Voici un esc.argot. Nous voyons tout de suite deux parties:

a. La bête vi'V,ante, f'eS'caiJ.'got· ,b, La coquHle, s,a maison.

Conclusion. - L'escarrgot est lUl anÎlnall qui s'enferllle da.ns une coqui'tle .

Observons plus attentivement.

La maison de l~escargot; sa coquille.

(Monh·e.r une coquriJl!le vide.) C'est la coquiNe que nous voyons

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tout cl abord. Souvent ['escal~got s'enfernle cÜllnp1ètement dans sa coquine et nous ne le voyons pIus.

Sa forme . - EtJe est arrondie . on dirait p'resque ,la n1'Oitié d'une boule. Par côté (sur Œa droite), une bosse qui se telîlline en pointe. Sur .la bosse, une ligne enroulée en spiraJle qui va jusqu'à l'extrême pointe.

Retournons la coqui'lJle : cime est creuse. C'est p ar l'ouverture que l'e:scargo,t sort et 'entre.

Sa couleur. - La coqui1le est brune, jalmâtre ou glrise. Des bandes noires, brunes ou j'auI}.es, et d'antres ,pJus claires dessinent des raies en travers. A l intérieur, la coquille est blanche et bril­l'ante. On dirait de la naCTe. (l\10nh~er un bonton de nacre.)

Sa dUl'eté. - La coquilllle est assez dure. Nous pouvons ce­pendant ,la bdser avec 'les ,doigts en peti,ts morceaux; nous l'é­crasons fad1ement avec Ile pied: ,elle est f.ragile.

Prenons ù Joa nlain un nlorceau de la coquille. Nous consta­tons la différence de couleur d'un côté à l'autre. Ce morceau de coquille est mince et Ilaisse passer ,la ]ulllière : i1 esrt tranS!lucide.

Conclusion. ' - La coquille de 11'eS/cargot est assez dure m ais fragile' elle est mince et translucide.

L'intérieur da la coquille

Achevons de briser 1a 'coqui 'le avec précaution. L'intérieur, très [arge près de !l'ouverture, va en s'amincissant de plus en plus. Le [ogement de l'escm'got est une mai,son qui se termine presque en ,pointe. RenîaTquons aussi qu'elle tourne: c'est une chambre enroUJlée en spirale. La ligne en spirale, que nous avons vue à l'extérieur de la coqlülle, rm~Hque 1es bords de cette chambre.

Conclusion. l'aile.

L'intér'Îeur de 1a coquiNe est arrondi en spi-

Observons l'animal

Pour faire sorilir ['-es'ca~got de sa ,coquillile, 'le plong-er entière­ment d ,ans l'eau, puis le po'ser 'sur une tfeuiUe de sa!lade. Lorsque le corps -est bien étalé, oil)servons-Je.

L'escargot marche 'SUT une partie plate et 'large qui glisse sur Œe soil : c'est 'le pied . Le pied se tef111îine en pointe à l'alTière.

L'escargot n 'a pas de pattes COilll11e la ,pQ'Upant des animaux. déjà étudiés : ill rampe sur son pied.

Ce ,pied ,est bŒanchât re, Le dos de l'escaJ.'got est pilus 'l11ince et noiI'àtre ; il est partagé au milieu par une ligne blanche.

A l'avant du corps se trouve la tête. Elle se termine par qua­tres cornes: deux gr,andes et deux petites . Les deux g,randes se

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dressent presque verticalement ; les deux petites pointent vers de sol}. Si nous touchons ces 'cornes, 'l'es'cargot Iles rentre aussitôt: il seniliŒe qu'el'les se r€ipilient à l'intérieur du corps. Lorsque l es­cargot est b ien étalé, les quatre co,rnes relnuent sans cesse à droite et à gauche.

L es deux grandes se tevlnine'l) t chacune par une petite bou!le noire : ces deux boulJ.~s sont les yeux de J'escargot. Les deux peti­tes -cornes sont ,les dOIgts de l'escar-got : ell es lui servent ù toucheT les objets.

Dessinons un esoargot éta lé. (Voir schéma.)

Expérience . - Versons quel,ques . gouttes d 'acide ou de Vl­

naigre fort sur un ,morceau de coqui'lie cl'eseargot : hl s produit une vive effervesce-nce. (EX!péri ence ana·logue avec un morceau de cl~aie.)

Conclusion . - La coqll i1[e de l'escargot est fonnée de cal­caire.

IVlontrer des escargots que l'on a laissés jeûner p endant plu­siem s jours dans une boîte hennétiquenlent close : ils se sont retirés dans 'Ieur coquiille et l'ont bouchée à l aide d'une mince membrane tendue. Pendant Il'hiver , t'eslcargot s'enferm e ainsi dans sa coqui'hle et dort pendant p,lu sieurs mois .

Brisons la coquille de l'escargot ViV~lt

A l'intérieur, nous trouvons ,le res te du coPps qui es t" attac.hé à ]a .coquille et qui a la [orme en spirale cie la coqui,llr.

Lorsque l'escargot Ill. a l'che, il traîne sa coqu111 e qu'il roule son son dos.

Conclllsion. - L 'escargot est attaché à la coquiUe. Lors­qu' i~ sort de sa coquiLle, Il' escargot marche su'r un large pied. Il ort en avant de sa tête quatre cornes: deux yeux et deux doigts.

Observons le sol après que l' esca r got a parcouru quelques cent'imètres : i'llaisse un eneluit hr i:IJant sur le solI: c est un liquide visqueux qui r ecouvre son pied.

Touchons le corps de l'escargot

Prenons le corps de l'escar,got rlépouiqlé de sa coqL1Î'lle enire nos lnains . Nous Ile seIltons pas d'os, 'pas de p a rti e dure sur la peau (comBle 'chez le h anneton ou Il'écrevisse.)

Conclusion. - L 'escargot" n a pas d'os ; .il a le co rps Inou.

En résumé) nous avons observé: la ,eoquiale ci e l' escargo t· S011 cor:ps mou; son large pied s ur 1equel il Imarche ' sa tête avec deux ,l'011gues cornes (yeux) et deux petites cornes (do igts) .

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LA COMPOSITION FRANÇAISE No 1

Sens propre-Sens figuré

Divi'Con qui sous les glaces de l'âge conserv~it encore tout le feu de la jeunesse se mit à lIa tête de l'expédition.

Un bon feu de sar·ment.s eut tôt fait de fonclTe l a ghlce qui Te­couvnu t les vitres.

Le mot glace et le TII0t f eu ont-ils le mênle sens dans les deux phrases?

Dans la prenlière ils son t emrployés au sens propre' dans la seconde au sens figuré.

Cet honîIlne ,a un cœul' d'or; il esl à ral.ltoll1ne de 'la vie. Cœur et automne sont-ils enlp'loyés au sens propre on au sens figuré? Ecris: Cœur est au ...

Rlltisonne de nIênIe: des yeux p erçants, une colonne de 111aI'bl'e' la source chante; une flamme s'a'llmne dans ses yeux. Cherche des nlots que tu emploieras au sens propre, puis au sens figuré; place-les clans une phrase cOl11'p1ète.

Consulte la gr amnlaÜ'e page 9.

LA COMPOSITION FRANÇAISE No 2

Famines de mots et suffixes ier et ure

La poire est le fruit du poirier; ]'a framboise est ]e fruit du franlboisieJ'. La ponl1me est 1e fruit du pommier.

Rermarque cette temll'inaison iel' , puis déduis une règtle. A,chève 1es phrases suivantes :

La prune est le fruit du ... L a groseille est le fruit du Le coing est. 1-'Ollrn i par le .. . L'abricot est le fruit de 1 ... Le citron est ,le fruit du ... La f igue est le fruit du .. . La fam,ille du ilno l jOllr. 24 heures constituent un ... Celui

qui réd ige les nouvel,les qui S lln iennent chaque jour €st un .. , Celui qui rédige les nouvelle' qui surviennent chaque jour est un ... Fa ire un 'bravail chaque jour c'est le faire ." Au lieu de dire un jour, on peut dire une ... Un ouvrage percé d'ouvertures Ip~r où le jour peut passer est '" D'un travail:l renvoyé à pJus tard, ù un auh'e jour, on dit qu'il est ... Copie cet exerdce et -rem­place les points pa'!.' un mot de ,la fa'mine de jour.

Donne le nonl correspondant aux vel bes suivants: scier enfler bOl der, peler, égratigner, en a joutant le suffixe ure.

Compose des phrases ave'c ces Illats . Consult ta grmulnail'c, page 9.

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LA COMPOSITION FRANÇAISE No 3

Familles de mots et suffixes ière - eau - eUe

ReUlplace les points par Iles Inots de la t'amHle de classe qu'exige le sens. .

Dans notre ~lasse il y a plusieurs ." Le élèves sont .. . selon ;leur force . Pour Û/pérer ce ... on fait des con1ipositions; chaque élève pl,ace ses dO'cl:unent'S dans un .. .

Cherche 5. 1110tS ter.n1Ïnés par le suffixe ière indiquant la contenance. FaIS les entrer dans une .phrase. Ex . : soupe, soupière .

Renlplace les points par un filOt de la famille de fleur récl~mé pal' le sens. Au printellllps les .. . énlaillent les prés . On admll'e ~a ... des ·arbres. Les ... ont de beaux étalages d'ho·rten­sias, de chrysanthènles, -de gérmüulns. L'horlogel'ie est une ,in-dustrie ... dans Je Jura. <

Cherche 6 Inots teaninés par le suffix€ ef./LZ indiquant un diIninutif. Ex. : renald, renardeau; 6 mots form1és du 'suffixe et ette indiquant un di'luinutif. Ex. : Ichèvre, chevrette. '

Consulte ta gralnn1.aire, pa·ge 9.

LA COMPOSITION FRANÇAISE No'

Familles de mots

Rem!place les points pal' les n'lots de la fami'L1 e de dent.

CetLe personne est ". eHe ferait bien d'aller chez le ... pour se f.aire faÎpe un '" Si vous voulez conserver une honne ... mas-tiquez bien, évÏ1.ez les douceurs et soignez vos .. . ; lavez-'les avec une excellente pâte '" Voi'ci une poulie actionnée pal' une TOU ."

Maman brode une fil).e .. . pOUl' la collerette de ma petite sœur.

Relnplace les points par un 1not de la famille de lumière.

Quand il fait nuit, j ... la lanllpe et la ... paraît; ;Ia chaJl1l..­bl'e est alors tout .... c'est une vérHable ... Les signaux ... ser­vaient autrefois à transnlettre les nouvelles au loin. Cet h01n­me est un véritable ... , on dit qu'il est un peu fou . . Le ciel est aujourd'hui d'une " . remarquable. Depuis l 'introduction de la .. , électrique, il n 'existe presque plus d 'allumeurs cl réverhères. Le pilote a coupé ... ; il descend n1.aintenant en vol plané.

Recherche d 'auh'es fami1.les de lnots.

Consulte ta gralumaire, page ~), Cl. B.

Page 20: L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

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GEOGRAPHIE - LE VALAIS No 1

Généralités

Le mot V&l,ais vienlt .de vallée; n'e.8't-<oe pa,s en. efifet la vall>ée [laI' eXlcelle'I1Jce qu ',atl'l'o,se !Cl uDan,t 170 km., de la Furka au Léman, UIn

fleuve enr.ajssé entre deux hautes montagnes. On veut ùa diviser!, €In 3 se·otions: la vallée de Conches, haiute v,aJl!lrée aÙlPe:stre lPUtisque le Rhone tamibe d'e 1,800 m.. à GlIIMsch à G80 mètre à Brigue; la plaine du Rhône de Briguo :':t. St-'Mandce aVlelC 'le palier du bois de Finges,

,fol~mé pa'r ,le ,cône de d 'èj,elcti,on le l'Illlrg eaib en, et Ile p,aIier du Bois Noir cOJ"]JstamrrtP.J1I ~ exhaussé rpall' Ile,s .matè'iaux appo.rtés 'par le St-Bal'tJhé­IE'my; fermée à St-Maurice où 'I,é dll,etuve ' o'Gculpe tout 11e rpalsls.age, la v,al.l'ée s 'éJ1arg+t sitôt alprès; n'Lais de là jusqu'au lac le V'al1ais n'en POrSlS'ÈKl,e ,plus que ]a riv'o droHe. Près cle .Martigny, le fleuve change brusquement de direc,ltion .arprès avoir .coupé la .Clhrai·ne oaol,('aire lCl€s A~l)elS eilltr,o ,lels Dents de Morcle et Il'81s Dents du Midi.

Les Alpes bernoises tombent presque à pic dans la plaine; C'ftst 1P0urcruoi on n'y trouv'e que deux vallées, Pail' ,cOlntre '1ietS Alpes valai. sannes descendent insensiblement vers la plaine; ,aussi le:w',s ri­vilères olnt-e.JllelS creusé de lProlto!l1ldes v,a;1ll:ées, ,1a Iplupa,rt tperlpendi­cu:la,ires au [11euve. De gnal1fdes lignes internationales tJ 'averrsent Jes Alllp8lS. SUl' ·le gllobe terrestre rnot1l'e canto:n ,s,e situe sur le Sème degré de longitude ·et SUT ,le 4Sème degré de latitude nord. ,PI·alcé au sud-oiuest de la Stüsse, H est limité Ipar 1a Fra.nce, Ipar l'Itallie, Il}aT les 'c.allf.Ol1S '(:le "'\ aud, tde Belme, cl Uri et du T·essin.

D'où v.ient .Jc mot '\ al.ais? Totœe ,canton 'porte-t-il lbicn son nom? En ·r.-omtbieil1 do 'partites 'peut-on divilSer l,a 'pllajne drU Rhône? Quc:1l-e est l'a;ltituldedu Rhà.no là Gl~et&C!h, à Hrigue, ·au Lémml,

QneJle cOIn,statation C s chirfifr-es 'te rper/mettent-ils de If,a,ire ? Mesure sur ta 'carte la IIO'ngueur telu Rhône, de Gletlsdl à Br"igue,

dc' Brigue ·à Manig'l1Y et ,die ,~1!artiIg1l1. au Léman , Que1l8ls so.nt les deux 'llJontagn~s entre lesq.uEllll1e .le Hhô:ne s'e.st

Ü',ayé un ,chemin Ip:rè de St-,i'vlaurirce? Ou ' est-ice qu'un côno de ·(['éjelcbiüol? ,MonhEt ,Sl!]' t>3, C8TtC ù-es

deux ·cones cl,o ·cléjelC'tion nOlmll11:é ... Quel1ls sont les torr'8111'ts qUli Je~ ont 10111més? L'eau du Rhône elS t c.cuptéB à ce.s cleux. c,adroits; qu'est-c>e que ,r.e.1,a IProuve ?

A q;ue:l €'ndrol1.'t Ù'M, Ipla1ne dn Rhône ·est-elJl,e le 1P.lIUS [l.aTge? Cher-elle sm' ta .cal·te et mesure. Où est-eiJole ,le \pLus étil'oite ?

PDurquo.i y a-t-Ï'l IP.eU de valllées suU' }.a l' i,v ,dJroirte, ,Memtl'.e-Ies. Indiqua toutes ,lre'8 vamées dE' la Tive g,auche', Q entenrd-on p,ar latitutd'e d'un lieu? ,par 11-ongititurc1€ ? Sur qucls d·egrés de latitude et de .long·itude .le Valajs f'st-.iJl :p1acé? QuelJ,es !Sont 100 l'imHe.g Irlu Valais?

- ,29

GEOGRAPHIE - LE VALAIS No 2

Climat

Le '\ n,lai cS joui·t ,d'un climat continental très se'c, cl-éteruniné par ]e6 f.a.its suivants. De hautes 111tOnt,1l,gm,ets J'erl1ser~re.nt, iso:llan-t 'l'a vanée du Hhône. Or, l,e,s nuages qui IPourraient 'c1Jl11enE'l' l.a. lJI~uie vi'ernm.ent <de l'Océan atlantique; illlS se heurte'nt .aux A1pes bernoise,s et 'a.'ux AJlpes de. Savoio où ills se COnde!l1lsent en pluie, Ceux qua Ipénètr.eont e.n Va1::ti·s sont sou'vent a Lt.iIlé;:; ,SUl' !les gil'andes CJhaînee aloirs que dans l·a Ipartie cell1:tr.alle du oanton .],e ,dell reste serei·l1. Ainsi, die ,Ma.rUgny à .Brjgue, il nc· tombe en ll11'oyenu1le que 60 cm. d~eall ,pal' wn, et à Grii.chen moins encore. C'est la rég.ion la plus sèche de la Suisse, td '.où 1a nÉ'tc'essite Ide Il'irrigation. L 'ü11f.ltue,J1Ioe (le Ila ,me'r se fa.it donc lPet[( s€ol1-tir 'chez nous. En /pII.aine, lEtS étés ·t.rès chauds Ip epmebtent une maturité rapide des céréales, Idee fruitls et Ides Ta.isins. En hi:\ eT, la neige tiQ1utbe en .albo'nda11Ioe StUtl' .le,s hauteur,s; 110 fœhn qui sOUlfftloe a" CtC violeîIlJce en printell11jps la f.ait diSlpar,aître r ,alpide:m ,ent; lIa. végét,a.tion ,pousse a.us­sitôt, m )ais le gel Iprinta.nier sll'J.'vient IsouvEmt et .ca UJ8e 'c1e.s dégâ:tls à Ja vigne et aux .a1'bres kuitieT's. Situé sur ]e 4Sème degré de la. titude nord, c·el8't .... à-'diI e à Imi-tdilStance entre le ;pôl,e noncl et .1 équ,a­tem', le V,aJ1aâs est co,mpris d.a.ns la zone tempérée. L'altitude joue ,au\StSi son rôrle dall1's 11e ,cllitmat; Ipoul'tamt, certaines jou'rnées .d 'hiver SOtllt lPilus ,cl1audes ·en 'mo'ntalg,l1ie CJu 'en plaine par ,'uite de la Ip,lu. grallld'e JimrpitClité clu oleJ.

Pourquoi Ipeut-<O.I1! (liTe crue ,lc V:a.]aÏJs e,st cOJnrplè(eme.l1t i-solé? Pourquoi la. ,vluie .nous vic!J1t-e~l.le cle .l'At.l.antiquc , non de Ij.a

lVlédHerrc-lil1 ée ?

Pal' qu 11'0 bal'.l'ière 'les nuag.es -solllt -iILs tCl'a/bor,cl 'êl:lTètéB ? Oueille est .la partie Ilia !plu.' sèche ,du \Tallai. ' ? EXIP1'ique JJOUl'quoi. Cite .Jo viMage du Va,lai.s ,où jIl plellt l e moi,ns , ,Mlontre-l e Slll~

la. c.art,e.

Comlm e.nt ues Va}.ai,sêlù1lS -sulp,pil,éetl1i-iJJs .HU manque de ijJluje ? Connais-tu cruelvques a)i'Sse,s? Où Iprenneni-ih-s ]efUr s O'Ul',ce? Pouœquoj les ,fruits, 1181S r ,ai.sjns, les ,c.él'éa.l1c's mÙl'i 'se,nt-ilis ploo

vi te en "\ a,tais que sur ù'e IPI1a t8!a:u ? Quel est I~O vent qu.i, en Iprirnt8ln1jps, fait .fol1Jclore lia neige '. Dalns clue'ltle I_'one tene,sb'e le V,a/lais est-il c.omtpri's ? Comibien ,do clie:g-rés ·de lliatitude y a-t-il ,de ,1'-équa.'t,PJUJl' êl u !pô.le 11011Cl ? Par ,coll1iséqu e.nt où ( itues-t,u Ilo Va.lta.js SUIl"' le g10lbe? !Le g,e11 est :p,lus <.1. Icraincl,l'c ClL Val,ais que 'ur Je PJ,a Leau' tpour

que.Jles l\ajtSO'l1!s ? '

En hivel' itl. fait souve.nt ;plu .. chauel à ,~I'ontan.a à 1600 'mètre. d':al ­tituc1e (Ild\. SierTe à 550 mètres. En ·conn,ais-tu k-.. cause?

Page 21: L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

GEOGRAP1HIE - LE V ALAIS No 3

Nos montagnes D-elix 'chaîne,s Ipl'iIllcijpanes eIIlS,erl"eillit Ile ValLais: les Alpes Bernoises

·ql.lJÎ se continuent. 'P.a:f' Ilies Alpes Vaudoises; e11els \. o,nt .du oGriiill6'~~ ,au Létma;n; 1.e,s Alpes valaisannes qui, ide la, Fu'rka, attelgrwnt 1}'0 Mont BI.anle et Il,e lac. Ep.tr·e Ile Grimse'l €'t la Fu,rl\.oa ,COIIYllmeI1JCe ,1a. chaine· d'Uri et d'Unterwald avec :1e DruIl1imastOick ,et le GaJl,enstodc

Pour xnieux f,iX'er ·10.8 ,lllo:nba:gne·s .du Val~ai.s lal1ls lflO'tl'e espnit,

grou[pOlIls-les ,a:uto·1.,l,r de·s 'l'DJal&S~fls Isu,ivant.s : , Alpes valais3'nnes: 1. lVI!ont8Jgne,s de 11a vlaUee de C-otl1Jch0ls;

Alpes bernoises :

2. IMJa)SlS ~f du ,simUJ!1o'1l et clu F ilerf..s·chhol'n; 3. » du üVjjtsl0habel j'll's'qu'au C€I"V in'

4.

5. 6. 7, 8.

» »

})

})

})

9. })

du ,W,ei,sshorn; de I:ùa D-e!llt HlaJ.llcJlle; du Pleureur; du GTaŒl!d Co:mb~l1l;

du ,D 0 lent ()ou du iMt. Blla ne ; de.s D€tnts ,du ·Midi 'et de Là ·au 11H C.

1. }) ,de 11a Junglfriau ·au G-rd'lThSel; '2. IMontaJgnes :d'U L6tSlche:nt,all et de LoèCllte' 3. IMR>slsilf.g du .WliJlicllhol'l1 e'L 'du l'iVrrllclstJrube:l; 4. IMIé\JS'silf Idu IMUïveran, jusq:u'au Sanetsch.

Ra11ig'e.ons dlliYlrS ces gToujpe,s '}0'8 chaînes se:cotl.l,c1aire·s qui se d 'cs­§lent entl~e ù,es val1Meis ·latérales. Lels haut 1S000nl'netJs sont d origine gra~ nitiquej ode ' far'tÏJgny .au Bif'tschlhol'ln (ùe" - llpes be-r.llOis'e. ,sont cal-

caires.

QUEISTIONS Que'IJles IS'ÜJ'lt l os 3 ,r.'ll,aînes ,auxquel~1es a'-ppartient. ,le "\ allai,' .? Dessine l,a ICla:l'be géogm/pù1ique du V8Jl,ais; ,fixe d \aîboJ'iCl Ile SOtl ll ­

mi tés indi'quées ci -rleSisus; 'Puis J es 'l1110il1Jtmgnes ·qui s'y ra tt[Uc,hen t. Cherche, isurr ta 'oartie, tous ,],e,s somlmets qui atteignent 4000 ,m. QUE,Nes Il1!OlNJ8Jgnes ,attei,g7l'1ant 3000 l1'lètres ou ,à rp,eu 'pTès clorminellL

Loèûhe-lles-B.aiirJ..s, Sierre, le gllalCiel' iCl'A'l,etsch, St-~UIC? QueWl,es mont,ag.nes domL,iilllEmt Cha,mpél'Y? ChfamlPex? Que.! est Ile iplus haut son1Jmet .des AJbpe-s? Son al'titude?

. Cite deux sotl11!lncü1ts entre l·e.s valls 'd B Baignes et ;d'EntYelllloJ.1Jt. De queUe ,station cl'étrang'0r1 's Il)81' . .,-tu pou'l' gl'a.v:k 1)0 Cel'ViJ.l, le:

Brei1Jhorn, l'e IMlomtt Ra'se. Que.lile m,ontag'ne ,se dl' 38(' HU S Lli(1 (lu 1 bt C'Jlent.al ·? L"arp0l'çoi.-

tu de Mar.ti!gll1IY ? Po'urquoi ? Que1l,e ha~Lt,e chla1ne sélpar e Il'es \r,aHée de Sa,as et rcl~ St-. i,cola,' '? Du Torre.ntJho'l"Jl on jouit d'rume lJ.etll1:e vue.. POU,r,cI'UOl? L'éboùl01uent :de que'}lle rmolOJta:g,ne a ifollmé I,e lalc de DerJl01"fenze ? CO'mbien de tell11pS te .faut-ill -de St,Luc pour gl'a\ü' la Belll!a-

Tolla (tu t'éilèves ,die 350 llll. là .l'heure). ,CÜi~1edion[ne des giT'aVUTes l'81pl'é.se.nt'él'l. t Ide' Inontag~nes du Vailajs.

Cl. B.

- 31 -

NÉCROLOGIE

t Ernest Filliez, professeul~ Le 11 juin 1945, sept drapeaux SUIVIS d'une foule innom­

brable de parents . et d'amis Terr~plissant littéralement la vaste église de Bagnes, précédaient et suivaient la dépouille morteHe de notre jeune cotJJègue et ami Ernest Filliez, ul"raché à l 'affection des si.ens et à la nôüe à l'âge de 31 ans.

Blillant élève de l'Ecole norJnale, Ml' FtH.1iez débuta à Mjège - d'où Ml' le Directeur du Collège de Bagnes eut de la peine à le

déta'cher pOUl' en faire son ' collaborat~ur et à qui il confia l'en­seignenlent de la co·mptalbiErté, de .l'arithmétique, de l'algèbre et du 'chant dans tous -les cours avec le françai's en 1re industrielle. Musiden et luathéulatÎ'den de talent, le jeune professeur eût tôt fait d'affinner sa InaîtTi,se dans les branches spéciales, son ta­lent et son dévouen1.ent dans l'enseigneulent du français: tous ses élèves en étaient enthousiaslnés. MaTlÏé depuis moins de deux ans, il laisse une jeune épouse dont le courage est admirable et un tout jeune bébé. Il éta,it .le fondateur et l'animateur d'un excellent chœur n1Îxte et, à l occasion, organi,ste paroissÎOl:1I. Ses ·co-socié­taires de « l'Union » (so'ciété ·de secours Inutuel cÛ'mptant plus. de 1000 nlembres), venai'ent de le choisir COlTlJ.l1e président, cl1arge qu'il reim,plissait avec un dévOllmnent qu 'il apl)Ortait à tout ce dont il ava.it à s 'ooouper.

En novem.bre, revenu du 'ervke IniHtairc ave·c llne santé fortement ébranlée, il reprit héroïquelnent ses cours qu'i.} dut quitter pour subiT lU1e grave opération, laqueHe paraissait ravoir remis sur 'la voie d'une parfaite guérison. Ma}p.eureusen1ent des complications survinrent qui nécessltèr nt un retour à l'hôpital où Dien est venu le cherober pou r <:11 orner sans doute son Paradis.

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Page 22: L'Ecole primaire, 15 octobre 1945

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