L'Ecole primaire, 15 novembre 1942

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SION, 15 Novembre 1942. No 3 PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORCANE DE LA 50 Cl 1: · VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 62ème ABD6e. Ler. abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement (J'out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. Ct. BËRARD, Instituteur, Sierre Les annonces sont reçue s exclusivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gorf' T éléohone 2 12 36

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SION, 15 Novembre 1942. No 3

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORCANE DE LA 50 Cl 1: TÉ· VALAISANNE

D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

62ème ABD6e.

Ler. abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement (J'out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. Ct. BËRARD, Instituteur, Sierre

Les annonces sont reçues exclusivement par --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gorf' T éléohone 2 12 36

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COLLECTION POUR LA JEUNESSE en nouvelle présentation.

VOLUMES RELIÉS PLEIN .PAPIER Nouveautés:

Viel LE SOLITAIRE :par F ,ritz Brunner.

Un volume in-8° illu-stré aveC' couverture en couleurs rr·elié Fr. 5.-Histoire très vivante' d'une c,lassE: e~ ·surtout d'un y~ill~n~ -cœur

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turelle et spontanée de cinq ~nf~nt.s ha,bItant la marne :nalson ·et qUl partagent leurs jeux, leurs dlstrlctIons et leurs aventUI es.

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Légendes de -la Grè?e alHique BUTTS: Au tem.ps des chevaher,s. .

Contes ·du 'moyen àge , COLLODI: Aventures de Pinocchio , COOPER: Le Tuaur de -daims et Opil de ,fauC'on

L e dernier des l\1~ohicans . . .cORBAZ: ,Cœurs d'enf.ants et CŒurs de bêtes GASK: Histoires de chiens • !\'~ACLEOD: Le Marchand do ye'~i,s~

~ Le songe d'une nUIt d ete PELLAUX et W!ASEIMl: Jo et Pat 8COTT: Ivanhoé SmWLELL: J?rince noir. . w.YSS : J.,e Robinson SUl.SSB ' BUTTS . Le trésor des Nlebe·lungs . : DICKENS: L'enfance ,do David c.o.pperfIeld

_ Olh ier TWIst .' F AHRAR: Saint~W.inï.fred . . '. . '.. . REYNOLD: Contes et légendes de la SUIsse hél'Olque "\TOOD : A la recherch du Grand Lama. .. Ouvrages pour JauDas fUles: BOGLI: En avant EWING : De i U U G G

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T • lIa~tel • Vevey. Montreux. Berne. Bâle

SION) 15 Nouel11bJ'e 1942. No 3. 62ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTË V ALAISANI\IE D'ËDUCA TlON

SOl\lIlMAIHE: COlVnMUNICATItÛNS DIVIE'R1S'ElS: - Travaux manuels· dans les écoles de filles. -lAvis -aux mobilisés et aux remp.laçants. - Inspecteur de gymna:;titque. - Association des Inaître'S de gy,ID­nastique du Valais romand. - Journées d'études pour la jeuness3 suiss·e. - Nos aJflfic:hes ~r-olaires . ~ Cours de s·po.rts d'hiver. -- PARTItE PtED:A!GOGI{~UE: P,épite d'or ou grain de 'blé. - ,L'écolE:" .pour la vie. - HAJRTIE 'PR,AT,JQUE : Lang.ue !française, centres d'intérêt, 1ère et 2m3 Sf.mai,nes. - Uictée Ide contrôle. -Gymnasti-que. - ILes b'elleç; histoires. - ,SCoienC'eS'. - Notes d 'lhy-giène scolaire. - Nécrologie. '

Travaux manuels dans les écoles de filles Le 11lallque de Inatières premières, notalnluent de textiles,

la dhninution des coupons attribués aux écoles prhnaires par l'Office fédéTal de l'éconOlnie de guerre nous oblige à modifier sensiblement le programme des travaux lnanuels et à l'adapter aux cÏrconstanfces du ·lnom-ent.

D'entente avec les inspectrices cantonales, nous autorisons donc les Inaîtresses d'ouvrages à supprimer du programme la pièce importante de tricotage, ipullower ou gilet.

Le tettripS consacré jusqu'à 'maintenant à cet exereice sera employé pour apprendre aux fillettes à refaire un talon sur bas usagé.

L'examen ,de fin d'année portera sur cet exercice pour ,les élèves de la dernière année et sur le remai1lage !pour -celles de l'avant-dernière ,année d'école.

Une démonstration du lavage des chaussettes de laine et de l'entretien des chaussures devra également être faite à l'école pri­maire.

Des instructions plus complètes seront communiquées aux intéressées, par ,les inspectrices, lors des conférences .qui s'eront !Or­ganisées prochainement à l'intention de _ toutes 'les maîtresses d'ouvrages manuels.

Le Chef du Département de ['Instl'uction publique: Cyr. PITTELOUD .

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fl17is aux mobilisés et" aux remplaçants

Par suite de la relève d'une partie des troupes valaisannes, de nombreux instituteurs n'ont pu commencer l'éco1e et 'Ont dû être remplacés à 'la tête de leur classe.

Il a-rrive bien souvent ,que ni le Département des Finances, qui s'occupe des traitements du personnel enseignant, ni le Dé­partement de l'Instruction publique ne sont avisés des change­ments intervenus dans la direction de ces classes. Ce manque d'information donne nécessairement lieu à des retards dans les paiements, à des erreurs de calculs puis à des réclanlations.

Pour éviter tous ces inconvénients, nous prions d'Ünc les maî­tres mabilisés d'aviser le Département de la durée exacte de 'leur absence de l'école et les remplaçants du JOUI' précis 'Où le rem- ' placement a commencé et de celui où il a pris fin. n existe, ,à ce sujet, des formules spéciales qu'on 'peut se procurer au secréta­riat du Département.

Tâchez d'en faire usage; une information précise évite bien des ennuis.

Secrétariat du Département de l'Instruction publique.

Inspecteur de Q~mnastique

A la suite du grave accident survenu,au mois de juillet der­nier, à Monsieur Marcel Hubert, inspecteur cantonal de gymnas­tique, le Département 'a ,dû procéder à son remplacement 'provisoi­re. Pendant la convalescence ,de Monsieur Hubert, les fonctions d'inspecteur de gymnastique seront donc exercées par Monsieur Paul Curdy, instituteur ,à Vouvry, sous la direction de 'Monsieur Hubert.

Le Chef du Département de l'Instruction Publique: ,Cyr. PITTELOUD.

flssociation des maîtres de QNmnastique du \1alais romand

Notre association organise une série de 'cours auxquels Mes­dames les Institutrices et Messieurs 'les Instituteurs sont cordia­lement invités. Chel'mignon-Dessus: Dir. Bruchez Joseph, maison d'école, le 21

novembre, à 13.30 h. Grône: Dir. M. Casimir Rey, maison d'école, le 21 novembre à

13.30 h. Grimisuat: Dir. Roux Geonges, maison d'école, le 21 novembre,

à 13.30 h.

- ô7-

Vétroz: Dir. Curdy P~ul, maison d'école, le 21 novelIIllhre, à 13.30 heures.

Leytron: Dir. Curdy Paul, maison d'éco~e, le 20 novembre, à 13.30 heures.

Orsières: Dir. Darbellay Paul, maison d'école" 'le 21 novembre, à 13.30 h.

Martigny-Bourg: ' Dir. Pellaud François, maison d'école, le 21 novembre, à 13.30 h.

Vel'nayaz : Dir Vuignier Joseph, ,maison d'école, le 21 no.vembre, à 13.30 h.

Vouvry : Dir. Curdy Paul, maison d'école, le 27 n'Ovembre, à 13.30 heures.

Troistorl'ents: Dir. Vaudan Louis, maison d'école, le 21 novem-bre à 13.30 h. Nous comptons sur une nombreuse participation à ces cour~

et portons à la connaissance de to,us nos ,~onègues. que ie conge est acco:r.dé par le Département de 1 InstructIon PublIque q~lE:' nous remercions sincèrement. Le Comlte.

Journées d'étude pour la ieunesse suisse Les traditionnelles joumées d'étude du Cartel suisse de va­

cances et loisirs pour 'la jeunesse (CSVL) .auront lieu ~ette anné.e les 21 et 22 novembre ,à Zurich, au PalaIS ,des Congres. OrganI­sées en corrélation avec le concours proposé cet été à la jeunesse de notre pays, elles se groupent ,autour du sujet:

« Comment la jeunesse suisse peut-elle mettre au service. ~e son pays, en des temps difficiles, le meilleur de ses fo'rces SpITl-tuelles et ,physiques ? » , •

A cette occasion, les prix (du 'concours seront repartIs et les premiers 'l.auréats exposeront leurs idées. Samedi soir, ~e ~roupe de jeunesse paroissia'le de ZUI'ich-Affoltern /donnera AthalIe. ~e ~a­cine (adaptation allemande), et dimanche deux pers'OnnalIte.s bIen connues, MM. Fritz lWartenweHer, Frauenfald, et Hans Zbluden, Berne, feront connaître leurs :points de vue. ..,

Pour les prograunmes détaillés et les cartes de partIcipatIon, s'adresser au secrétariat du CSVL, Stampfenbachstrasse 12, Zu­rich (tél. 6 17 47).

Le secrétariat antialcooUque suisse nous écrit :

nOS affiches scolaires destinées à faciliter l'enseignement :antialcoolique, ont été jus­qu'ici presque entièrem.ent com'mafil~ées à la sui~e de t~ reprodu~­tion du texte explicatif dans les .Journaux pedagogIques. ,Mlle

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Sury a pris la peine d'écrire - camon après canton - à toutes les ·écoles qui ne demandaient pas encore nos affiches, pour les rendre attentives à cette collection de tablleaux. Un travail ana­'logue a été accompli aussi par la section de ijerne de 'l'Associa­tion antialcolique du 'corps enseignant. Pour un millier de let­tres ainsi envoyées, nous avons reçu 600 commandes, de sorte que maintenant le qua-rt à peu près des instituteurs et institutrices suisses se sont annoncés pour l'usage de nos affiches.

Nous en avons imprimé, en 1941, quatre; la première a été consacrée à l'usage non-alcoolique des fruits et a !pu être mise par le corps enseignant au service de la lutte contre l'initiative Reval. Notre deuxième intitulée « Le lait rafraîchit et fortifie», a été très goûtée. Elle montre un jeune touriste qui se rég·ale dans un chalet d'une jatte de lait. Nous devons cette affiche à la Centrale de propagande de la Commission :suisse du lait qui a fourni aussi des jolies réductions coloriées qui peuvent être 'collées dans les cahiers d'écoliers. La troisième - un faucheur au geste large dans un champ de blé - était destinée à introduire auprès des écoliers la Iquestion de rapprovisionnement du ,pays et de la con­servation <des valeurs nutritives détrui,tes par la fabrication des boissons alcooliques. No,tre dernière affiche enfin, imprimée vers la fin de l'année, nous montre une installation pour la production de raisins de" table au Tessin. Elle doit servir à attirer l'attention sur un procédé nouveau de culture qu'étudie actuelllement, il la demande de l'Office de guerre pour l'alimentation, la Station fé­dérale d'essais viticoles à Lausanne.

A part nos envois réguliers, nous recevons très fréquemment des commandes d'affiches parues antérieurement.

Société Suisse des maîtres deG~mnastiQue

Publication des cours de sports d'hiver

Sous la réserve de l'allocation des subventions nécessaires la S. S. ~tf. G. organise à l'intention du corps enseignant de 'là Suisse romande du 27 au 31 décembre 1942 les cours suivants;

A. Cours de ski: Pour instituteurs et institutrices: Bretay{'

B. COUI'S de Brevet.' Pour instituteurs et institutrices: Flum­serberge. - Le cours aura lieu si un assez grand nombre de can­didats aptes s'y intéresse. Durée du cours 6 jours, du 26 au 31 décembre, Exam.en 1 et 2. janvier 1943.

C. Cozzrs cie patinage,' Pour instituteurs et institutrices: Lau­sanne.

~-69 -

La participation -à ces cours est soumise aux conditions sui­vantes: la demande d'inscription pour être va-labile doit indiquer la profession, si l'on a l'occasion de donner à ses élèves un en­seignerment régulier du ski et du patinage et à quelles écoles cet enseignement s'adresse. Il faut égaIiem!ent indi'quer les cours de sports d'hiver déjà suivis et fournir une attestation des autorités sco'llaires. .

On prendra d'abord en considération les demandes des mem­bres du 'corps enseignant qui remplissent les conditions ci-dessus.

Ces ·cours sont encouragés et subventionnés p-ar le Départe, ment de .J'Instruction publique.

Les oinsçriptions pour les -cours doivent parvenir jusqu'au 2()' novembre au plus tard à Monsieur F. Müllener, Bellevnestrasse, Znlli;,ofcll : L~l\rllp..

r;ill][E PEDAGOG][QUE '1 Sur le chemin de Damas

Pépite d'or ou grain de blé Nos grande,s villes dis'posent d'un3 organisati'Ûn sl(~·ol.ail'e sa­

vante, comme l'ont montré pour Zurich feJoLpoS'ition nationale de 1'939 et .pOUl' Genève la s·emaine péda:gogi·que suisse de 1t9'42. Outre un système adminisüati,f compli'qué, on y trouve toutes sortes de servi'ces spécialisés; on y rédige de nombreux rapports; on y dresse des statistiques. n s'y -fait des enquêtes scolaires ·et ori y remplit des. fiohes avec· des douzaines dE' questions . .L~ dévelop.pement pbysi­que et .l'évolution de . ]'intelbg-ence a~ec les crises du raractère y sont notés, et des gens qui ne sont ni les pères et mères de C2S

enfan ts ni leurs d'kecteul's de conscience pénètrent qUE-l'q'ue,foi s dans des replis que la disc-rétion ~ient à VOilE-l'.

'Le régent du ·üllage dont lïngénieuse -activi té doit occuper tou­te la. gamme de 7 .à . 16 ans, l'instHutr ilce qui veut [aire face aux besoins si variés de tou te la gente écolière d'un hamE-au peuvent se 5enti1' 'b ien peu de chose en face des puissants organismes sr.olai­re.s des cités ,populeuses. Ils re·ss,eniblent un peu au ,forgerun de l2ur voisinage qui m·artèle en cadence le Ifer rougi, alors que les vastes ateliers de construction ploient le métal sans eftfort sous de gigan­tesques mart3aux-pilons.

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C'est l!à t· d'·· . . un sen 1Dlent mfénorité qu'il faudrait extirper. Car ce 'q'Ul, . e·n fl11 de ·compte, vaut dans ,les pO.puleuses écoles des ' cités c~~me . da~ la cla'sse du vil'lagE', c'est l'enfant et rien que l'enf.ant; c .est .lU! qUI, est J'essentiel, .e~ 'cet e·ssentiel est aussi bien le partagè du modeste edue·ateur au mIlle.u des .('!halets brunis que du no.mibreux personnel hiérarchisé dans une bâtisse spae·ieuse. Nous -aimons 'croi­ire ~ue, dans lE:' cadre limité de nos petites .agglomérations rurales, les amas sont pIus proches.

, ~e que c'ast que .cette âJme? IPour le·s ·uns un marbre brut qu'il s a~'It ~.e ,sculpter. Allez voir si cette satue conserve longtemps les t~aIts .rflges ! Pour d'autres, c'est une cire molle qui reçoit docUe.ment d.€'s em-p.reinte.s in Ehllfaçabl es. Il suffira de queilques mois ,pour liqué­[1er la S'uibc;tance sans laisser nulle trace des e·mpreintes. D'autres' encore parlent d'un petit homme dont il faut hâter la 'métamorphose pour qu'il atteigne au p'lus tôt toute sa valeur humaine. On voit en e,jjfet .de ('80S enfants, garçonnets, .finettes, dont l'attitude, la démar­ohe E·t surtout .le regard traJhissent toute la ,fatuité; ils ·se sentent déjà les privi.légiés d'un nom ou d'une situation dont i·l [aut ,mainte­nir et ,re,hausse-r l'éclat pair tous les moyens. A p80ine entrés dans la vie, ils sont monMs sur des tréteaux. Enfin, il est aussi de nGmbreux enfants sur lesquels s'arc-boute trop tôt et sans aucune utiUté la voû~e basse de la besogne alimentaire; avant d'avoir pu sourire au sol8o11, ·aux fleurs 80t aux ,papillons" i:ls entendent le refrain mono­tone : « Quand tu ·saras grand, tu gJagneras ».

Jouets, o,bj-ets de vanité, travailleurs en ,pe'l'S-P8octive ou ménagè­:res avant le temps, voilà quelques-unes des notions courantes au sujet des enfants qui sont surtout .conSidérés co·m,me des moyens. Est-ce que ce ne sont pas" dans un domaine plus étroit, mais non ill.oins important, des errE'urs .anaLogues à celles que ,Léon XIII a st1gmatisées parce ·qu'elles s'attaquaient là la dignité chrétienne du trav·ailJ·eul' ,

Ces notions erronées ~uvept se glisser aussi dans l'esprit de l'éducateur. L'eilifant n(est !pas la matièr.e ;prem.ière ,quE' nous tr.avail­Ions industriellement. Les écoles ne sont pas là 'pOUr que lE'S traite­ments ·soient assurés, lors même que ·chaque prû.'feBsionnel de l'ell­seigne.ment a droit à 'un salaire :col1iforme à la justil'.e. Nous avons. des programmes ,qui ont été élaborés, des règle1ments ,qui ont été édiotés 'pour :le biem. de·s .enJfants, et ce S'E'l'a souvent la ipreuve d'un vé­ritahle amour pédagogique ,que de ·s''y conformer; mais se serait dom­mage si ces accessoires nécessaires venaient là mas'qusr l'essentisl ou au ·contaire si, sous ,prétexte que ce ne s·ont là que dE'S moyens, nous Les sacrifions là nosr.aprices.

Méditer la nature de l'enfant, ce sel~a toujours indisp·ensable pour redresser la défo·rmation .prorr8Ssionn8olle.

L'enfant 81'St une créature divine. Il es't bien ,plus l'enf.ant de Dieu q'u~ l'enfant de ses pèr.e e,t mère. Un germe immortel a été déposé

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dans son ·corps, et la vie spiritu80lle dont ·ce ,germe· es,t ,l'origine se manife.ste au fur et -à mesure ,que sai vie corporelle ·se dévelop,pe. L'étude de cette évolution est bien l',objet le 'plus a'ttray,ant ·de la science natUJrelle; rien d'aussi .humainement :passionnant Ique l'évai! et la croissance de la personnalité. Nous aurions tort ·de mépriser ou même de sous-estimer les efforts des homme·s de bonne volonté qui ont suivi si patiemment e1t souvent avec perspicacité ces ' méta­mor.phoses m8orveilleuses.

Mais « il ne faut jamais perdre de vue que le sujet de l'édu­cation chrétienne, c'est l'homme tout entier: un esprit joint à un corps, dans l'unité de .nature, avec toutes ses facultés naturelles et surnaturelles, tel que nous le font connaître la droite raison et la révélation; toutefols c'est aussi l'homme déchu de son état originel, mais l'acheté par le Christ et l'établi dans sa condition surnaturelle de fils adoptif de Dieu, sans l'être pourtant dans les pI'Ïvilèges prétel'naturels d'i'mmortalité de son corps, d'intégrité et d'équilibre de ses inclinations. »

A ces pa.roles tirées de la lettre encylClique sur .l'éducation chré­tienne, ~ie XI ajoute plus loin c-ette phrase fondamentale:

« La fin propre et immédiate de l'éducation chrétienne est de coopéreZ' à l'action de la gZ'âce divine dans la formation du vé­ritable et parfait chrétien, c'est-à-dire à la formation du Christ lui-lnême dans les hommes régénérés pal' le baptême » .

Si, vers la ,fin de sa lettre, ,Pie XI ra,ppeHe que If' 'T-ai ohrétien, c'est aussi le citoyen le plus noble et ,loe ,plus util3, il tranq.uillise ceux qui craignent ,que l'éducation foncière·ment ohrétienne risque de nuire à l'éducation culturelle, prolfessionnelle, civi,quE' et soci-a'le.

De même que le soleil attire irrés·isti.blement .le regard de ce qui vit, de même aussi ces vérités fond.amentales doivent toujours .attire·r l'attention empre·ssée des éducateurs chrétiens. Nous .laisserons .lE'S enfants jouir suivant l'ordre .providentiel de leur joie ,printanière ~t

entourerons de vigilance l'intégrité relative de leur vie. Sans r8oje­tel' les pépites que la péd.agogie modE!rne ree·ueille l~· long du che­min ou loin des s80ntiers battus, nous cul.tiverons avec amour les ger­mes de vie co·n.fiés aux jeunes existences par l'auteur de toute pat.:~r-nité. C. G.

Il école pour la vie A quel maître d'écoJe ayant un peu d'expérience n'est-H pas

arrivé .de voir des élèves particulièrement Ibri:llants, rester des râ­tés leur vie dUTant. D'autres paT contre, que l'on a volontiers considérés corn'me des cancres, des réHfs à tout enseignement pu­rement scolaire, ont briUamment réussi dans 'la carrière qu'Hs ont lj'brement choisie.

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Sans doute, dans l'un et l'autre cas, le nlaître d'école a pu déceler des .qualités et des défauts qui lui auront permis de ,mieux juger les élèves et par conséquent, d'être nloins étonné de 'ce que l'avenir leur a réservé.

NIais l'école, notre éCG'Ie va'laisanne surtout, avec une scola­rité si réduite, et un nombre si considérable d,élèvess, ne pennet pas au lllaître de donner un enseignement qui tienne co'mpte des aptitudes de chacun et favorise un développement rartionnel des facultés de 1 individu. Dans aucune école officielle d'ailleurs on ne donne un enseignement parfaitement individualisé.. Des essais ont été tentés dans ·divers étatblisselnents privés; certaines classes d'exp.érÎlllentation sont mênle arrivées à des résultats tout à fait relnarquables.

Pourtant, à la suite des travaux i!mposés aux candidats au . brevet de capacité, de nombreux nlaîtres se sont procuré les ou­

vrages traitant de cette nlatière et ont tenté l'application de ces principes dans leurs classes. Si nous en jugeons var les conclu­sions de leurs travaux, ces expériences auraient été concluantes. Mais il est bien entendu qu'aucun d'eux n 'a été placé dans les conditions requises pour donner dans sa classe un enseignement réelle[l11ent individualisé; et les essais heureux dont on peut sou­haiter 'la continuation n'ont pas été appHqués à l'enseigneluent de toutes les disciplines . '

C'est pohrtant bien cela qu'il faudrait. L 'école serait ainsi ré­ellement une éco'le pour la vie. Généraleluent on fait le contrai­re : au lieu de développer les qualités propres à chaque individu, on s'efforce justement de lui donner ce qu'il ne peut apprendre. Un élève est-il doué ,pour 'le -calcu~ et faible pour la 'langue nlater­nelle, c'est préciséluent pour cette dernière branche qu'on lui donnera des leçons spécia~es. C'est là, il faut Ile reconnaître, une erreur grossière, ·contraire à toutes les règles les plus élémentaires d'une saine pédagogie et de ' la biologie elle-mê'm'e.

Prenons un exemp'le d'ordre physique: Si un estomac .ne supporte pas tel aliment, faut -il lui en donner encore un sup­plément? Ne doit-on pas plutôt le nourrir de ce qu'i1 digère fa­cilenlent? Pourquoi procède-t-on différenlment quand il s'agit de la nourriture autrement délicate de l'esprit.

Dès l'école primaire on devrait déjà pouvoir tenir compte des aptitudes spéciales de chaque enfant. Sans doute, H ne faut pas trop généraliser; il est q,uand luêlme un minimulu de con­naissances, pour toutes les disciplines, que nos élèves doivent posséder. .

Depuis longtemps on parle d'alléger les program'mes, luais on n'a fait que fort peu de choses ,dans ce sens. Or, il faudra bien pourtant que l'on en arrÏv'e là . Et chez 'nous, comllne ailleurs, malgré la scolarité réduite et les difficultés inhérentes à Iiotre école valaisanne.

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Réduire les programmes, ou Inieux, la som,me des matières enseignées dans nos classes, afin que récole puisse da vanta~e préparer 'l'enfant à son avenir, à 'la tâche qui sera la sienne de­main, et non c~lle d'un autre. Pour ·cela que dans toutes les dis­ciplines on se borne :l faire mémoriser l'essentiel.

En gramnlaire, par exemple, que l 'élève sache un eertain nombre de règles qu'il a constamment l'occasion d'appliquer dans ses affaires courantes; mais qu'on supprÏIlle hardiment toutes les définitions qui relèvent plus souvent de la philosophie que de la gramniaire. Qu'il connaisse les nlatériaux" qu'il emploie et les choses qu'il nom,me, peu importe qu'il s,ache en donner une définition orthodoxe. Le temps consacré jusqu'ici à l'étude théo­rique de la gramnlaire pourrait être utilement nlis à profit pour l'étude de textes dans lesquels J'enfant apprend l1.lieux qu'ail­leurs la logique et le raisonnement; pour des lectures silencieuses qui le forcent à se concentrer, à réfléchir; pour des (',ompositions qui l'obligent à chercher, à rasselnbler les idées, à s )e.'primer, :l coollmuniquer par écrit ce qu'il sait et üe qu'il pense.

Sa fonnation dans la langue française sera grandenlent as· surée par des lectures de textes, d'ouvrages en rapport avec son intelligence et son âge et que la bibliothèque scolaire mettr!l à· sa disposition.

En ·ce qui concerne l'histoire suisse, le programme ;'~ Iuémo·· riser pourrait être facile111ent condensé dans une vingtaine de pages apprises tout au long de la scolarité. On idsister:-tit avant tout sur l'enchaÎnelllent des faits historiques, SUl' lf's causes et les conséquences de ceux-ci, sur le développemenl de notre pays à travers les différentes époques. A 'Part cela ies élèves auraient à leur dispositio: .~ des livres, des brochures et des l()lUnaUX rela­tant les nlœurs. les coutU111eS et les luttes des ..suisse·; depuis ks ép'Jrfues les p;P'i ~ointaines; on leur comnluniq l ll~r;üt de" Eex1es remémorant les hauts faits de nos héros, nos belles épopées na­tionales. Par tJes lectures silencieuses en classe, et :1 h', Irt:lÎsnn le, élèves ~e fOrIneraient suivant leurs aptitudes et lelE intel!igcnc~ et chacun comm.uniquerait à ses condisciples, pubilqUi~ll~()nt le fruit de son ti avail, le résultat de ses recherches.

r~il' en constatant lors des épreuves qu'ils ç;ubis"ient aujourd' hui à J'occasion des exanlens de recrues, le fiasco de la fornlation civique de nos jeunes gens, on est bien en droit de suppo~er qu:une étude personnelle ainsi entreprise ne pourrait pas donner des résultats aussi décevants.

Pour la géographie on procéderait un peu de mên1e. L'étude de cette discipline doit se faire avant tout par Lm examen attentif de la carte, par l'observation de vues photographiques, par de nombreuses lectures.

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Le calcul s'apprend sUliout par des exercices nombreux. Une fois la théorie expliquée, .application sur le terrain si ~es données le permettent, ou a'lors démonstration logique en cl-asse.

Voilà, dans les grandes lignes comment les programmes de­vraient être allégés, et sur quelles bases on devrait concevoir l'en­seignement de demain: école pour la vie, pratique avant tout et pour toutes ~es disciplines. Il conviendra de laisser à 'l'enfant une grande liberté pour .se documenter, pOUl' faire des recher­ches, afin qu'il lui soit possible de fournir un travail per.sonnel selon ses capacités et ses llloyens.

Pour -cela il y a lieu de -constituer dans -chaque école un matériel considérable, de -créer des bibUothèques scolai­res en rapport avec les Jeçons Icom\me l'ont pratiqué les Etats­Unis après avoir édifié ce 'chef-d'œuvne qu'est « La Cathédrale »,

'leur monumental livre de lecture. Nous pensons qu'un enseignem,ent donné sur ces bases, te­

nant cümpte d'e -la nature de chaque enfant formerait une jeu­nesse capable de rempUr mieux les tâches -qui l'attendent. Un effort doit être fourni par l'école; c'est dans ce sens qu'on de­vrait le tenter. Mais il est évident que cela n'empêche aucune au­tre réforme, bien au contraire, il en appelle même de nombreu-ses. Cl. Bérard.

1 PART][E PRATIQUE 1 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

LANGUE fRANÇAISE

Première semaine

Centre d'intérêt: MALADIES

L RECITATION

lLa ,main saigne, Hébé -crie. Bébé court éperdument; Il .faut retroUVE'!' maman Pour ,que la main soit guéirie.

Bobo

Cal' maman souffle et console; E,t, par,ce qu'elle a sauf/Hé, Le hobo,miracle aüé ! Part en .-sourire et s'envole.

Maurie MoreL

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Le malade

Le Inalade souvent examine ses mains Si pâies, n'ayant plus que des gestes bénins Da sacerdoce et d'offices, à peine humains, A vec leur maigre ivoire et leurs débiles veines ... Mains pâles d'autant ,plus que l'obscurité tombe! Elles semblent s'aimer et semblent s'appeler; Elles ont des blancheurs frÏ'leuses de colombe Et, sveltes, on dirait qu'elles vont s'envoler. Elles font sur l'air des taches surnaturel-les Comme si du nouveau clair de lune en chemin Entrait par 'la fenêtre et se posait sur elles. Or, ,la pâleur est la m-ême sur chaque main. Et le malade s'Onge à ses m'ains anciennes; B ne reconnaît plus ses mains pâles pour siennes.

Georges Bodenbach.

II. VOCABULAIRE

1. Ceux qui s'occupent des Inalades et des soins à donner au corps: 1e médecin, le docteur, l'interne, l'aliéniste, l'assistant, l'infirmier, le garde-lnalade, le chirurgien, l'oculiste, le pharma­cien, l'apothicaire, le rebouteur, le droguiste, l'infirmière-visi­teuse, la sage-femlne, la nurse.

2. Lès maladies les plus fréquentes, autour de vous, ou que vous avez pu avoir: la grippe, la 'bronchite, ~a pneumonie, la rou­geole, la scarlatine, les oreillons, l'angine, ta diphtérie, la fièvre typhoïde, l'appendicite, la tuberculose, etc.

3. Quelques sylnptômes de ces maladies: frissons, fièvre, syncopes, éruption de boutons, inflammation, nausées, oppres­sion, vomissements.

, 4. Les différents aspects d'une Inaladie: grave ou 'bénigne; chronique, épidémique, contagieuse; guérissable ou incurable; lente ou aiguë. Les douleul's peuvent être: légères, passagères, intennittentes, continues, lancinantes, cuisantes, atrÛ'ces.

5. Les actions effectuées par le pharmacien (un veTbe : pré­pare avec des compléments), par le médecin (7 verbes: ausculte, tâte le pouls, etc.), par le chirurgien (2 verbes et des complé­ments), par l'infirnrier (un verbe et un complément). L'hôpital, le pavillon d'iso'lement~ >le préventorium, le sanatorium, la 'co­lonie de vacances, le dispensaire. La réaction à la pOIDlmade Mo­ro, la radioscopie, la radiographie. Faire une cure.

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IlL ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro 1.

Jacques est malade

Jacques à la rougeole. 11 lui sell"lble qu'il a été piqué par des lnilliers de puces. Il tousse, H p1eure, il a la fièvre. Sa Ina­Im,an 'a couru chez le médecin, tout effrayée. Celui-ci la rassure: le petit Jacques sera à la diète, il boira de la bouTache, restera · chaudement sous ses couvertures et~ dans quelque temps, il sera guéri. E. Lavisse.

Le petit enfant malade

Il avait de pauvres lèvres décolorées, les yeux enfoncés dans les orbites, et larges, 'le nez pincé, un visage de cire ... Son front brûle, m.ais il n'a ni la rougeole, ni la scarlatine, ni p(/iuif: de côté. Le médecin est venu, petit homme sec et revêche: « C'est la croissance ». Jean prend des paillettes de feT ou de l'huile de foie de morue. Que c'est Inauvais ! n triche un peu, diminue la dose, donne un coup hypocrite ,à la cuiller qui ilâche quelques gouttes de son poison. M'lne Phanie est venue: « C'est la fièvre lente! » Jean Tousseul.

La convalescence

... Ainsi, je ne suis pas Inort! Mais dans quel état la fièvre me laisse! Elle Im'a réduit ù rien . Je suis affreusement maigri, racorni, incapable ,de relnuer seulement Ines jambes de fuseau et Ines bras grêles. Mais quelle tenaiBe n"le mord Ile ventre? « Oh! grand'nlère, que j'ai faim! - Tu as faÎln! Oh!l alors tu es sauf! » EUe courut à l'étable chercher un œuf frais que j'avalài d'un trait.

Pendant les deux mois que dura Ina convalescence, je fus en proie à une faim sans cesse renaissante. Ce que .le ·consom\mais en un jour était prodigieux.. De grandes écuellées de soupe et .de pain bis, les œufs de toutes nos poules et d'épaisses tranches de lard qui faisaient Imes déllices. A 'ce ré giIne , je repris vite des for­ces; mes cotùeurs revinrent, et aussi la joie, le plaisir de vivre.

Pierre Besson.

L'accident de Poum

Poum. se balance au trapèze. Il s'élance si fort qu'il culbute. Il s'étale à plat ventre, le n1enton fendu par une pierre ... « Courez vite chercher le ,docteur!» On lave le ' ~nenton de Poum. Et le docteur déclare: « Pour que la plaie se refernle rapidelnent, il faut éviter de remuer les m.âchoires. Vous domlerez à cet enfant des choses liquides et fondantes , des crèmes, des laits de Ipoule. » Poum ne regrette pas son accident. P. et V. Mauguel'itte.

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Poussières et microbes

Qu~ pense~r de ·c~ux qui, ~obilisant l'ennemi à grands ·coups d~ ~al~l, le melent aux 'pOUSSleres qui ,se chargent ensuite de ie dlssemlner, de le transporter partout, co,mme l'aile du pigeon voyageur transporte la ,dépêche ' qu'on lui a confiée ?

. , Que penser enfü~ de celui qui n'accepte pas le concours des a~lIes que la bonrne na Lure lui a donnés contre son ennemi? Co·m­bIen de personnes, qui savent pourtant que le soleil est le O'rand tueur ,de microbes, ne consentent pas à le laisser entrer chez ~ elles ferment les vo.lets, tirent les rideaux au premier rayon qui pénè~ tre dans le lÜ'glS. J. Baudi'illal'd.

A l'hôpital

« Pierre pénétra dans la salle, chercha un coin de banc et s'assÏ'~. Il régnait là une chaleur d'étuve, Inoite et pénible; on en­tendal! 'chuchoter à mi-voix; à chaque instant, un des Inalades touss~It. et .?ela, en faisait tousser _d'autres. PierTe Tegarda autour' de lUI, Il vIt d abord, dressés le long des murs au bout de leur ~ig~ ripolée, lés crachoirs de porcelaine blanche, Les lnuts aussi etal~nt blancs; la lumiè~-e ,de la rue, collée aux vitres opaques, aVaIt une blancheur de ·lInge, froide et triste». M. Génevoix.

Exercices d~application

S'en référer au numéro 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La composition

1. Faire des phrases avec les mots du vocabulaire. 2. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire.

Le paragraphe. - Le lnédecin fouille dans sa troùsse en re­tire des bandes de taffetas gomn"lé, prend un des petits c~uteaux.. « Je vous delnande,l~ai. une allumette», dit-il. Il la frotte, puis il s01!ffle dessus et l etelnt; avec son peti,t couteau il ia taille -en pOlnte: «Voyons un peu», dit-il. Et, contenant Poum qui pousse des CrIS de g?re~ qu'on saigne, il explore du ibout pointu de l'al­lumette l~ d~chlrure que Pouln s'est faite au front. Un lavage, une applIcatIOn de 1affetas gO\ll1J.né, un bandeau autour de la tête de POllm. C'est tout. P. et V. Mal'gueritte.

Sujet proposé. - Votre jeune frère a été bien malade. Vos parents et vous-lnê'lne avez été très inquiets. Vous écrivez à votre frère. aîn.~, actuellenlent au service lniEtiare, pour lui raconter vos ID-qmetudes et Ile rassurer sur l'état du petit 'Ina lade. Faites la lettre.

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Préparation. a. Rappeler les conseils sur la disposition à donner à une lettre.

b. Entrée en matière. - Retard dans la réponse causé par la maladie de Jean, maladie qui n'a plus aucun caractère de gravité.

c. Premier paragraphe. - Les sy,mptômes de la mafadie : Jean rentre de l'école légèrement fiévreux. Dans la soirée ... Ma­man prend la température du ,malade ... Toute la famille -est in­quiète ... Il faut aller chercher le docteur.

d. Deuxième paragraphe. - La visite du docteur. L'arrivée du docteuT ... n tâte le pouls du ,malade. H pa-l1aît soucieux ... Après une 'auscultation il questionne maman, puis il porte ~e diagnos­tic et griffonne l'ordonnance. Il revient le voir plusieurs jours de suite.

L'état du malade s'anléliore; le docteur pense que votre frère sera bientôt guéri; toute la famille est sOUilagée.

Sujet développé. - La visite du docteur (scène à mimer, fai­re développement 'Ûralement). - Sommaire: 1. Quelqu'un est malade à la maison: son état, ses malaises, inquiétude; la dé­cision.

2. On appelle le docteur: qui? comment? quand? 3. L'al'rivée du médecin: quand? comlnent ? dans la chalIll-

bre et au chevet du malade : ses paroles, ses gestes, ses actes. La rédaction de l'ordonnance: conseHs, explications.

Sujet traité .- Visite à un cmnarade malade.

Jean ne vient plus à l'école depuis une senlaine. Pauvre Jean! Non seulem,ent il est malade et il souffre, nlais il doit être bien ennuyé de ne pas être en classe, lui qu~ aime tant l'étude et qui redoute' de ne pouvoir .faire toutes -les compositions. Jeudi 'der­nier, je suis aHé le voir afin de le distraire et de 'le -consoler.

J'entre dans une petite chanlbr,e claire, tapissée 'de papier bleu. IDans un poêle, un bon feu de bois brûle et donne une douce chaleur. Des fioles, une ,cuiller sur une soucoupe occupent la ta­ble de nuit. Une douce lumière filtrée par des rideaux se répand dans la piècre qu'une odeur de lnédicaments emplit. Dans un -lit bien 'blanc, bien bordé, sur une taie d'oreil~er, apparaît une figu­re pâle, amaigrie, triste et les yeux à ,demi clos. Quelques jouets délaissés sont posés .sur une taible, près du lit.

A lInon approche, Jean a entr'ouvert ses yeux bleus. «Com­ment vas-tu, lui dis-je, te sens-tu un peu mieux portant nlainte­nant ? - Oui, un peu, me répond-il, d'une voix faible et triste. - Prends courage, tu ne seras pas toujours malade.» Et je lui dis a'lors qu'en 'Classe nous n'avons pas fait de compositions de­puis SOI1 albsence. Il s'en réjouit. Je ~e 'mets au courant des faits

-79 -

de l'école et je lui dis le résultat -des matches de football, car -c'est un sportif. Je prends bientôt congé pour ne pas le fatiguer et lui serre la main en lui disant: 1/. Au revoir, je prierai pour ton réta­blissement! - Reviens demain, dit-il avec un sourire. - A demain. »

Deuxième semaine

Centre d'intérêt: BONTÉ - CHARITÉ

L RECITATION

Aimez-vous com)me des frères

Frère, qui fais le pain, -croûte dorée et mie, Aime-toi, ,comme au four la croûte aime la mie. Frère, qui fais ~e vin du sang des raisins d'or, Aime-toi, comJlne un cep aime ses grappes d'or :Mais en Dieu, Frère, sache ,aimer comme toi-même Ton frère, et, quel qu'il soit, qu'il ,soit comme toi-même.

Saint Vincent de Paul, héros de bonté

Ce soir-là, vers -minuit, -le ibon monsieur ViniCent... Traîne son pied boUeux d'un air découragé ... Il aperçoit par terre et couché dans la boue Un garçÜ'~ d'environ dix ans; il le secoue ... Et, prenant dans ,ses bras i' enfant qui le salit, Il ,monte à sa ceHule et ~e couche en son lit; Puis, songeant qu'à minuit, en janvier le froid pince Et que sa courtepointe est peut-être bien mince, Il ôte son manteau tout froid du vent du nord Et l'étend sur le.s pïeds du petitl qui s'endort. Alors tout grelottant, et très mal à son aise, Le bon monsieur Vincent s'accouda sur sa ,chaise.

F. Coppée.

II. VOCABULAIRE

La bonté, la charité, l'amour, l'affection, l'estime, l'amitié­l'aumône, nos frères, la reconnaiss'an'Ce, 'la générostité, le sacri­fice, 1}' abnégation.

La charité chrétienne, l'amour fraternel, ,maternel, la bonté divine.

A:ider, secourir, assister, soigner, aimer, donner, ;procurer, se dévouer, se sacrifier, partager, fournir.

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- ,~w-

In. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au nUll1éro 1.

Un bon garçon

Jean se rend à l'école; il a quatre sous dans son portemon­naie et une tartine beurrée dans son sac. En chemin il rencontre un Inalheureux qui a faim et froid. Jean lui donne tout son ar­gent et le pauvre le remercie ;avec des larmes dans les yeux.

A la récréation l'écolier partage sa tartine avec un petit or­phelin qui n'a jamais rien !pour ses dix heures. Jean est bien content.

Un bon cœur

L'holIl1me prit sa course ver le hameau. A !la première nlai­son, il frappa contre les volets fernllés : il frappait de toutes ses -forces ...

A la fin, il entendit remuer dans la chambre, tandis qu'un rayon de lumière filtrait par les fentes des volets .clos.

Qui est là ? Le bohémien répondit : _ Ouvrez, au nom de Dieu! Nous aNons tous mourir de

froid cette nuit. Alors on poussa des verrous, on tira des loquets, on fit tom­

ber des traverses de bois qui barricadaient la porte et un vieux paysaIi apparut.

Le bohémien lui raconta son histoire. Le vieux l'écoutait en grelottant, puis, Iquand il eut fini, comme il avait ibon cœur, il rentra dans sa cuisine pour passer un vêtement et se prépara à accompagner le miséreux.

Ils partirent. Alosellyf·

Etonn,ement de Je'an Valjean

On frappa à la porte un .coup assez violent. - Entrez, ,dit l'évêque. La porte s'ouvrit. Un hOlnme entra. _ Je ln'appelle Jean VaJjean. Je suis un galérien libéré.

Aujourd'hui j'ai fait douze Jieues à pied. J'ai cherché une auber­ge. Tout le monde lue jette dehors. Je suis très fatigué, j'ai hien faim . Voulez-vous que je reste? f

_ Madalme Nlagloire, dit l'évêque, vous l11.ettrez un eouvert de plus et des draps blancs au lit ~e l'al'côve ... Monsieur, asseyez­vous et chauffez-vous.

- Vrai? quoi l VallS me gardez? vou.s ne me tutoyez pas? « Va-t'en chien! )} qu'on me dit toujours. Oh ! vous êtes un bra-ve homme! V . Hugo.

Une bonne action

Je 111'en 'allais tout,e contente à la ville, lorsque j'ai YU, près de la fonta,ine, un petit garçon qui se déso'lait à lfendre l'â,me. C'est qu'il avait cassé son cruchon et le pauvre enfant avait peur d'être hattu par son père ... Ce pauvre petit, ,j'ai vu qu'avec dix. sous je le consolerais, et, le prenant par la Inain, je l'ai nlené chez un potier où il a retrouvé sa cruche et sa gaieté. N'est-ce pas que c'est un beau jour? De Guérin.

Un brave homme

Je me dis: (; Tu es tranquille et au chaud dans ta nlaison. Il y a du pain pour toi sur la planche; ton to,it, quoiqu'il soit de genêt, est bien réparé contre la pluie et la neige. Tu n'as pa., de souci pour ta fenl'me ou pour tes enfants; mais voil}là cette pau­vre veuve dont la maison a brûlé la sem.aine passée et qui n'a pas un 'liard; voilà ce vieilla'l'd qui n 'a plus son fils pour lui piocher son morceau de terre, voilà ces trois orphelins qui n'ont ni père ni mère pour leur moissonner -le seigle! Que vont­ils faire dans la Imauvaise saison qui s'avance? Qu'est-ce qui ira à leur secours? Allons, c'est Imoi. Donnons-nous Ide 'l'a peine pour eux. Le peu que je puis ,pour eux.

Le e'hemineau

1. V,ainenlent il avait frappé à ·la porte des chaumières où s'allumaient les grands feux du !Soir. Vainement, il avait baissé la voix pour denlander hunlblement un nlorceau de pain et une place à l'étable chaude: les paysans !Uvaient secoué la tête en un geste de refus . L'injustice des honlInes lui serrait le cœur à 'l'é-touffer.

2. Un accès de colère le dressa de nouveau sur ses !pieds; il serra les poings et ,cria: « Fainéants! Propres à rien! J'ai cogné à toutes les portes, j'ai tendu la main, j'ai mendié du travail : on a lâché après moi tous les chiens . Pourtant j'ai de bons bras et l'ouvrage ne nle fait pas peur ... Mais on me paiera ça à la fin: je fme révolterai ! Je lnettrai le feu à vos ll)aisons, je cOl~perai les ceps, j'incendierai vos meules de paiNe ! » Forrmidable, il lan­çait ses. inlprécations dans la nuit.

3. A ce moment, il entendit une petite voix, un sanglot épeuré qui tremblait au fond du crépuscule. Le vagabond s'étant ap­proché, aperçut un garçonnet de cinq à six ans qui, accroupi, avait l'ail' de chercher quelque chose:

Page 11: L'Ecole primaire, 15 novembre 1942

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<!: Pourquoi pleures-tu, peUt? demanda-t-il en adoucissant sa grosse voix.

- C'est une pièce de vingt sous que j'ai peI'due. J'allais 'Cher­cher du pain. Maman me grondera, pour sûr. ~

4. Le chemineau froUa des allumettes et. tâtonna dans ~a poussière. Au bout de quelques instants, il retrouva la pièce, la tendit au garçonnet, le -redressa d'une bourrade bienveiHante et lui flatta la joue: <I Tâche moyen de ne plus la perdre. » Et il se remit en route. E. Moselly.

Exercices d~applicatioll

S'en référer au No 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La composition

1) Faire des phrases avec Iles mots du vocabu~aire. 2) Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. 3) Votre voisin est un homme serviable. : montrez-le. 4) Un mendiant frappe à votre porte; il demande de l'argent

à votre mère pour 'acheter du pain; counme il paraît aviné, Ina­man refuse, ,mais elle lui offre une assiettée de soupe et un mor­ceau de pain. Le ,mendiant part en grommelant. Racontez. Faites vos réflexions.

5) Une bonne àction dont vous avez été témoin.

Sujet traité. - Nous revenions de l'école, Jacques, Paul et moi; nous suivions gaiement ,le chemin creux ,qui 'conduit à nos fermes. Tandis que nous devisions amicalement Jacques et moi, Paul, plus jeune, .gambadait dans le sentier 'en ·chantant avec en­train. Tout à · coup, je vis notre petit 'camarade tomJber brutale­ment à terre; un gros caillou avait tourné sous ses pieds. Paul pleurait et ne pouvait se relever.

Jacques aocourt; je le suis. Avec des gestes adroits, il prend Paul dans ses bras, le fait asseoir sur le rebord du fossé, le con­sole tout en délaçant rapidement ses chaussures. La cheville ap­paraît gonf'lée; mais ~e pied peut tourner à droite, à gauche, se lever et s'abaisser. «Allons, ne pleure pas, petH, dit Jacques, il n'y a rien de ,cassé.» Il Im'envoie la10rs mouiller ·mon mouchoir au ruisseau; il fait une 'compresse bien fraîche, bande le pied avec un autre mouchoir, puis char'ge avec Inon aide petit Paul sur son dos. A demi consolé, l'enfant souffre encore, mais ne pleure plus.

« En route, mauvaise troupe!» crie Jacques av.ec entrain, et nous voi~à partis vers la ferme de Paul. Nous avions encore près

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de de,?x kilomètres à ,p.arcourir. Jacques accomplit vaillamment le trajet .a~ec. son .precleux fardeau. Com·me je voulais l'aider: « No~, dIt-Il, Je SUIS. plus fort que toi, et je ne fais que mon de­deVOIr; cependant, SI tu veux m'être utile, prends ·ma gibecière. )

Bi~~tôt, nous arrivions chez les parents de Paul; ceux-ci remerClerent chaleureusenlent le bon Jacques. Grâce à ses soins int~l~gen,t,s, ~'en~orse de Pau~ ne fut pas grave et fut promptement gue~"Ie. JetaIs. fIer d~, m?n camarade et de la bonnE( action qu'il avaIt accomplIe, et J etaIS heureux de posséder son amitié.

Dictée de c~ntrêle

Courage et reconnaissance

(Révision de l'ad.jectilf)

Feu notre VOISIne nous parlait souvent d'une vieille amie élevée en .Angleterre par une tante très pauvre qui l'avait recueil­lie à da mort de ses parents. Dès l'âge de dix ans et demi, la .cou­rageuse orpheline qu'on n'avait jamais vue jouer une demi-heure avec 'les autres enfants par,courait chaque jour nu-tête et le plus souvent aussi les jambes et les pieds nus, sans que sa tante l'y obligeât, treize milles, ·c'est-à-dire vingt kilomètres afin de gagner quelques sous en aUant faire à Ia vil'le les com.missions des voi­sins et des voisines mêmes. Comme elle devait pour ,cela être le­vée à cinq heures et derrnie et que sa tante refusait de 1'éveiller si tôt, il lui arriva plus d'une fois, dans la 'crainte d'être en retard de ne pas oser se rençlonnir, et d'entendre sonner les heures et même les delnies pendant une partie de la ndit. Plus tard elle revint en France avec cette tante, lui prodigua jusqu'à sa mort les plus tendres soins, quelques grandes difficultés ,qu'elle ait eu à surmonter pour cela et IPourvu à tous ses besoins, m-ême les plus (grands. Parvenue à 1'aisance, l'orpheline regrettait beaucoup de ne pouvoir partager sa petite fortune avec sa feue tante.

Quand elle mourut, en mil huit cent quatre-vingt-quinze, elle légua les seize mille cinq cents francs qu'elle avait ,économisés à divers établissements de bienfaisance qui furent tout heureux de ce don.

OR SA T, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 novembre 1942

G~mnastique

I. En application de l'art. 76 de l'Ordonnance fédérale du 1er décembre 1941 sur l'instruction préparatoire des examens d'aptitude physique auront Heu dès l'année prochaine pour tous les élèves de 15 ans.

Il. Pour le canton, ces ,examens, dont 'le règlement paraîtra ultérieurement, auront lieu au ,début du mois de mai 1943 .pour tous les élèves de la classe 1928.

III. Conditions minimum. exigées aux exalnens de fin de scolarité:

Exercices obligatoires Elèves de 15 ans ou plus

1. Course 80 III 2. Saut en longueur avec élan 3. Lancer en longueur (pierre de 80 gr.) 4. Jet du boulet ou pierre, gauche et dToit addition­

nés, 4 kg. 5. Exe'l~cice d'endurance:

12,8" 3,4 ln. 32 Inl..

10 nl..

a) 4 heures de marche pour 16 km, ou b) 4 heures de marche pour 12 km, avec 500 Hl. de lnon-

tée, ou c) ski, course d 'un jour en classe sous la conduite de

l'instituteur. ô. Grinl.per à une perche de 5 Ill. 9"

ou à la corde lisse 5 m. . sans (contrôle du temps ou un exercice à 'l,a barre fixe (reck) : b3Jrre à hauteur de tête: Balancer en suspension fléchie

et au 2e balanceluent en alTière, saut intermédiaire à la station et mon~er à 'l'appui; sauter costalelnent aussi avec .r appui d'un pied ;

barre à hauteur de suspension: Crocher une jalnbe et s'établir en arrière à l'appui ou s'établir en avant à l'appui, élan en avant par-dessous la harre, balancer en suspension, deux 1/2 tours successifs et descendre en avant avec 1,4 de tour. '

7. Saut ;;lvec appui ·par-dessus le lTIOuton, hauteur 110 CIno ou par-dessus la poutre d "appui, hauteur 100 Cln.

2 sauts différent·

Epreuves facultives et à choix

1. Saut en hauteur avec élan par-.dessus une ~atte : 90 CIn. 95 CUIL

- 85--

2. Natation: 50 m. sans contrôle du temps - plonger, de pied ou de tête, d'un tremp'lin de 1 m.

3. COtllfSe de fond 1 km. : 5minutes 4 minutes 30 4 . 'Ski: pas marché, pas de montée, pas glissé, position de

stem des deux jambes, virage de stem à gauche et à droi­te; virage de steIn-christiania à gauche et à droite. -Descente sur 100 m. - En terr·ain facile course sur 3 kill.

IV. Pour toutes les écoles ayant plus de 6 V2 nlois ·de scola­rité, 3 heures de gymnastique paT semaine doivent être imrffi·édia­tement prévues au ·progra.mme. Dans les autres class,es, les 2 heu­res habitueHes doivent êh',e strictenlent données. Ce terl1.ps est à répartir en leçons quotidiennes d'une 1/2 heure. L'instituteur pourra toutefois, une fois par mois au Inaxilnuln, grouper 'les le­çons d'une semaine en une delni-journée d'excursion ou d'exer­cices dans ,le terrain. Mais cette façon de f,aire reste une exception et ne doit en aucun cas être l'horaire régulier de l'enseignelnent de lIa gymnastique.

V. Consei.ls pl'atiques. - Il est dair que l'entTaînelllent 'aux épreuves d'aptitude physiques peut se faire dans toutes les clas­ses du canton, sans installations spéciales. Le bon sens et la bonne volonté du personnel enseignant auront facileIThent raison de tous les obstades.

a) Coul'se de 80 m. Les gros souliers ne constituent pas un obstacle à l'entraînement Au contrai1re, la tâche des élèves sera d'autant plus facile lorsque, à l'exaJlnen, ils se présenteront en tenue de gYlnnastique. .

b) Jet du boulet. A déf'aut de boulet, On . trouvera pftrtout ' des pierres de 4 kg. COffillnencer l'entraînenlent avec des poids inférieurs (pierres dt' 2 à 3 kg.).

c) Course de durée. Dans chaque -leçon, quelques Iuinutes se­ront réservées à la course d'endurance. On débute par une lninu­te, et on auglnente progressiv,ement lIa durée jusqu'à 14 d'h~ure. Pour la marche, on arrivera à 4 km. en 1/2 heure.

d) Gl'iD'lpel'. Les COlllmunes doivent fournir un'e 'corde de 5 lU,

de 'longueur et suffisamment épaisse (2 CIn. de dialnètre au moins) que l'1nstituteur pOUliPa facHeluent installer à un arbre ou à un avant toit.

e) Saut avec appui. A défaut d'autre matériel (poutre d'ap­pui, barrière), on fix,era un rondin d'environ 2 m. X par 10 ,cm. à 1 TIl.. de hauteur. Cette instaHation, qui peut servir à de niulti-' p Ies exer·cices, est également à fournir par l'a comlnune

Nous reCOffilnandons au personnel enseignant de travailler avec une grande pl'udence et une grande discipline, Ices exercices comportant tous un certain danger.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 novembre 1942

Les belles histoir~s

austice Régulus

Régulus, envoyé en Afrique en qualité de proconsul, avait relnporté sur les CaIihaginois plusieurs victoires éclatantes; puis il fut vaincu à son tour et tomiba entre les Imains de ses enneimis. On 'lui fit expier son triomphe par la plus dure des captivités. La fortune étant redevenue favorable ·aux Romains, 'Carthage fut réduite à dem,ander la paix. Ene envoya des amlJJassadeurs en Italie; Régulus les accompagnait. Ses Imaîtres lui avaient fait don­nel' sa parole qu'il reviendrait prenQre .ses chaînes, si les négocia­tions n'avaient pas une heureuse issue: on espérait ,qu'il plaide­rait fortement en faveur d'une paix qui devait lui rendre sa pa-~a .

Les ambassadeurs de Carthage, après avoir exposé devant les sénateurs romains l'ohjet de leur mission, se retirèrent. Ré­gulus voulut les suivre; mais les sénateurs le prièrent de rester à la délibération. ' Pressé de dire son avis, il représenta forte­ment toutes les raisons que Rome avait de continuer la guerre contre Carthage.

Les sénateurs, admirant sa fermeté, désiraient sauver un tel citoyen; le grand pontife soutenait qu'on pouvait le dégager des serments qu'il avait faits. « Suivez les conseils que je vous ,ai donnés, dit l'illustre captif d'une voix qui étonna rassemblée, et oubliez Régulus. Je n'at,tirerai pas 'chez vous la _colère des 'dieux.

. J'ai promis aux ennemis de me remettre entre leurs mains, si vous rejetez la paix; je tiendrai mon serment. Je n'ignore point le sort qui m 'attend; mais un crime flétrirait mon âme; la dou­leur ne brisera que mon corps. D'ailleurs, il n'est point de maux pour qui sait les souffrir; s'ils passent les forces de la nature, la mort vous en délivre. Pères -conscrits, cessez de 'me plaindre: j'ai disposé de moi, et rien ne pourra me faire -changer de sentiment. Je retourne à Carthage, j'acomplis mon devoir et je laisse faire aux dieux. » Puis il se leva, s'éloigna de Rome sans prononcer une parole de plus, tenant les yeux attachés à lIa terre et repoussant sa fern-me et ses enfants, soit qu'il craignît par leuTs adieux, soit

. que, camme esclave carthaginois, il se trouvât indigne des em­brassements d 'une matrone romaine. Il finit ses jours dans d'af­freux supplices, laissant un exemple 'Inénlora'ble de ce que peu­vent, sur une âme généreuse,. la reHgion du serment et l'anlour de la patrie. Châteaubriand.

- 87-

J. La fleur qui don·ne la beauté

1. Il était une fois une reine très bonne et que tout le 'monde aimait à cause de sa grande bonté. Cette reine avait une petite :fil­le tout à fait laide; elle avait les yeux trop petits, la bouche trop arande, un vilain petit nez qui r-essemblait .à un pied de mar­~ite, et tout le visage semé de taches rousses sem-blahles à du son de froment. -

La pauvre reine s'en désolait. Elle disait: Ma petite fille ne sera aimée de personne parce qu'elle est

trop 'laide; elle sera malheureuse toute s·a vie. J'aimerais presque autant la voir mourir.

2. Un jour, étant assise seule sur un banc du jaTdin du châ­teau elle avait dit cela tout haut en regardant jouer la petite prin­cess~. Une mésange à laquelle elle avait donné que1ques miettes de gâteau llllÎ dit :

Madame la reine, vous êtes bonne, même pour les petits oiseaux, il n'est pas juste que vous ayez du chagrin. Je vais all~r trouver mon amie, la ,fée Gracieuse, qui habite un beau palaIs, dans un jardin .merveilleux dont je connais seule le chemin, et elle viendra vous consoler.

Et la mésange s'-envola à tire d'alles v.ers le pala1is de la fée Gracieuse dont elle seule -connaissait le chemin, et lui dit : «.char­mante fé~, il Y a une reine très bonne et que tout Ue monde aime; et cependant, elle a un ,gros -chagrin Iqui la fait pleurer dans le javdin de son ;château. Il faut vlenir la 'consoler.

-- Bien, douce mésange, répondit 'la fée . . J e pars ~vec ~o.i. » Et la fee gracieuse s'attacha aux épaules une doub1e paIre dalles de papillon et s'envola lavec la ,mésange si vite 'que personne ne pouvait les voir passer .

3. EUes arrivèrent près de la reine; la fée .Gracieuse se mon-tra à elle et lui dit : -

« Madame la Reine, la Inés ange à laquelle vous avez donné des miettes de gâteau (ffi-e dit -que vous êtes bonne, que tout ~e monde vous aime, et que ,cependant vous avez un gros chagrIn qui vous fait pleurer, quand vous êtes ~eule d~ns le jar~in de "vo­trechâteau. Dites-moi ce qui vous attrIste et Je pourraI peut-etTe vous consoler.

- Ma petite Hile, dit hi reine, est tout à fait '~ai:de; fpers~nne ne 'l'aim'era et elle sera malheureuse. Ne vaudraIt-Il pas mIeux la voir mourir ?

-~ Si vous faites bien tout ce que je vais vous d,emander, ver­sonne ne veTra plus .que votre fille est laide.

- Dites vite, dit la reine, je ferai tout 'ce qu'il f,audra pour que ma fil1e ne soit pas malheureuse.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 novembre 1942

-S8 -

- Il faut que je vous ouvre Ile cœur pour y prendre la grai­ne d'une fleur qui s'y trouve, dit la fée?

- Ouvrez nl0n cœur, dit la reine, même si cela doit me faire mourir. »

4. Alors, la fée toucha la bonne .reine de sa baguette et l'en­dormit d'un profond sOHllneil. La fée lui ouvrit doucement le cœur et prit la graine d'une bene fleur qui y poussait et qui ré­pandait une odeur délicieuse.

Lorsque la bonne reine se réveilla, la .fée lui donna hi graine et lui dit: .

« Mettez cette graine sur le cœur de votre enfant; veiHez bien tous les jours à ce qu'eUe ne soit pas déplacée. E'lle entrera peu à peu dans le cœur de la petite princesse, et elle y donnera des fleurs qui la feront ailmer de tout 'le m,onde, parce que personne ne s'apercevra plus qu'elle est :laide. » .

5. La' reine fit ce que la fée lui avait recom:mandé. Elle veil­.la avec ,grand soin sur la précieuse graine qui entra peu à peu dans le cœur de la princesse. Quand celle-ci devint une grande jeune fille, il y avait longtemps .que 1a graine .avait poussé et donné des fleurs ca'chées dans son cœur.

Et à Illesure ,que les fleurs ,avaient fleuri, 'la jeune princesse était -devenue chaque jour plus aimable et tout ,le m,onde l'aimait.

Quand elle ,allait dans les ,rues de la vil1e, le roi son père n'avait :pas besoin de nlettre autour d'elle des gardes avec des fusils et des sabres pour la protéger. Tous les petits enfants au­raient voulu l'embrasser, toutes les fem'mes la bénissaient à cau­se du bien qu'elle leur av,ait .fait.

Personne ne disait en la regardant: , « Quels drôles de petits yeux qu'elle a! Quel'le vilaine gI'an­

de bouche! » Au contraire, on disait: « Comme -la princesse a beau regard 1 Et quel doux sourire sur ses lèvres! J am,ais on n'en a vu de si ,aimable! »

6, La bOlIDe reine était bien heureuse. Tous les jours elle remerciait dans son cœur la fée Gracieuse 'qu'elle n'avait pas re­vue. Si elle avait pu ,aller la remercier dans le palais magnifique au milieu du jardin Inervei'Heux dont la rrnésange seule connais­sait 1e chemin, la fée Gracieuse 'lui aurait dit:

Bonne reine, la Heur qui ·a f.leuri dans le cœur de 1a princes­se et ,qui répand son charme sur le visage -el,e votre fin~ s'-app~ll.e la bonté. Elle est aussi ·dans votre cœur. 'C est elle qUI vous fait a:Îlnel' de tous et qui fait que personne ne s'aperçoit de la laideur de la princesse" car tin visage n',est jaIn.ais laid quand on voit un bon ·cœur ,au travers.

- 89-

II. La bonté

1. La reine n'avait-elle pa's raison .de se désoler devant la laideur de sa petite fille? Que redoutait-elle pour e11e? Qu'elle ne soit aÎlnée de personne et qu'elle en soit m,atllleureuse. Serions­nous malheureux, en effet, si :personne ne nous ,aimait? Est-il bien vrai qu'il est difficile d'aimer une personne « tout à fait laide» ?

2. Mais la petite princesse laide avait la chance d'avoir une nlaman qui l'aimait tendrement (qu'.est-ce qui vous l'a montré ?) et qui avait une grande 'qualité: elle était très bonne, et tout le nlonde l'ainlait à cause de sa bonté.

3. Qu'a fait la maIn.an ,aidée de !la fée? Qu'est-il arrivé à la petite princesse: elle est devenue chaque jours plus a~mahle et tout le nlonde l'a aünée. Sans doute, ses yeux sont restés petits, mais on ne voyait plus que son beau regalid plein de honté; sa bouche pouvait être grande, on ne voyait que son doux sourire. Et, à force de sourire et de dire des choses ailnables, son ' visage a fini par dev-enir joli, car nos yeux, nos joues, notre bouche gar­dent les traits que leur -donnent nos expressions gentilles ou nlé­chantes.

4. Pensez-vous qu'une fée soit nécessaire pour pla,cer dans notre cœur « la f,leur qui donne la beauté, et qui s'appelle lai bon­té »? Placez VOUs-lllêlnes cette Heur dans votre cœur: prenez l'habitude d'être aima'b'les, con1plaisantes, polies ... VallS resterez toujours jo:Jies et tout le 1110nde vous aimera

SCIENCES

microbes et maladies contagieuses.

Matériel. - Préparation de culture d'infusoires. Microsco­pe. Tubes à essais. Ouate stérilisée.

1. Les microbes

Huit jours ,avant la leçon, une culture d'infusoires aura été pr~­parée. Dans un récipient contenant de l'eau, mettre une denll­boUe de cresson dont on a .coupé les feu~lles velies. Il se forme, à lIa surface du liquide, une sorte de voile.

Je prends, avec u11e pipette, une goutte de -liquide dans la zone super.fkielle 'de l'infusion et je la dépose sur une . laIne, de verre.

Page 15: L'Ecole primaire, 15 novembre 1942

~90-

A l'œil nu (surtout sur fond noir), petits points blanc qui s'agitent en tous sens: infusoires.

Recouvrir d'une lamelle et regaI~der au microscope. Aspirer, ,avec un morceau de buvard, une partie .du liquide: à un moment donné, les infusoires sonrl: coincés et 1mmobilisés, ce qui en per­met une meilleure .observation.

Petits corpuscU'les ova'les, revêtus de cils vibratiles.

Dans deux tubes, j'ai placé de la culture d'infusoires depuis quelques jours. L'un a été fermé avec un tempon d'ouate après avoir été porté à l'ébuUition.

Aujourd'hui, constatons que le liquide du tube non fermé est devenu trouble.

A l'aide du microscope, nous pourrions voir une quantité énorme de petits êtres vivants, plus petits encore que les infu­soires déjà observés: ce sont des microbes.

Constatons. Les microbes se développent avec une très gran-de rapidité. "

Parmi les microbes, un certain nombre sont utiles. Ainsi, ceux qui transf.orment le vin en vinaigre, d'autres, dans 'le s01, assurent la nutrition des plantes de la famille des légumineuses en azote, ·etc.

D'autres sont inoffensifs: il y en a partout. Si nous exami­nions notre salive au microscope, nous serions étonnés de voir combien ils sont nombreux.

Mais, très souvent, les microbes sont très dangereux en rai­son des maladies qu'ils sont susceptibles de causer s'ils peuvent s'introduire dans notre corps.

Les plus ,connues d'entre elles sont: 'la grippe, la rougeole, la scarlatine, la diphtérie, la variole, la fièvre typhoïde, le téta­nos, la rage, etc. Très fréquemment, ces maladies sont mortelles.

IL ,Ce qui tue les microbes , , 1

Il importe donc de connaître les précautions à prendre pour empêcher le développement des microbes.

Nous avons vu que, dans 'le tube ayant houH1i, les microbes ne se sont pas développés comme dans le tube laissé ouvert. Donc, la chaleur peut tuer les microbes.

Oe .peut aussi stériliser les corps: objets métalliques passés à la flamme; .Jiquides bouillis, pendant dix ·minutes (lait, eau par tem'ps d'épidémie ... )

Pour tuer plus sûrement les microbes en 'les portant à plus de 100°, on utilise l'autodave : désinfection ides vêtements, de la literie d'un malade.

- 9:1-

. Pour soign~r les plaies, on utilise des ,antiseptiques ou corps qUI tuent les mIcrobes : ea~ de Javel, teinture d'iode, permanga­nate de potasse, bleu de methylène, ek.

Enfin, les microbes sont tués ou éloignés par des désinfec­tants plus ou moins énergiques: savon, eau ide Javel, chaux, for­mol, etc.

. L'?xygène, La lumière, sont pour certains microbes, de grands enneIlliS. .

III. Notre corps se défend

Si notre ·corps est toujours propre et s~ nous ne portons pas d'écorc~ul:es ou d'égratignures, notre peau elmpêche les mî­cr?bes de pene~rer dans notre organisme. D'où nécessité de bien SOIgner les plaIes.

Une écorchure s'envenÎlne parfois. Bords rouges enflure dOlùeur, la ,température s'élève. Puis, amas de pus plus 'ou moin~ abondant.

La blessure est .Jongue à guérir.

Les globules blancs luttent ·contre les l11icrobes. Un crrand nombre est tué et le pus est constitué, en grande partie, p:r l'a­mas des globules blancs tués par les microbes.

Quand les globules bl,ancs ont été ,les plus forts l'enflure la rougeur, la douleur dis:paraissent. La plaie se · dessè~he et crué~ ~. ~

, D~ns le cas contraire, les microbes pénètrent plus ,avant dans 1 organIsme et y causent des maux plus graves.

Certains autres pénètrent paIl 'les voies respiratoires, 'par l'intestin, etc.

IV. Les !maladies contagieuses

En raison des microbes qui en sont la 'cause beaucoup de maladies peuvent être transmises d'un individu à un autre.

Un enfant non atteint, mais qui est en ,contact avec un Ina­lade, peut transporter les germes et les communiquer à d'autres: c'est la contagion.

Nécessité d'iso.ler les enfants malades ou ceux qui sont por­teurs de germe. Loi sur la police sanitaÎ'r'e, de l'hygiène publique.

an.

V. E·tude spéciale de quelques maladies contagieuses

Voir dans les manuels scolaires. La tuberculose tue, en France, environ 90,000 personnes par

Page 16: L'Ecole primaire, 15 novembre 1942

Renlarquer les maladies «saisonnières» : be~ucoup d'affec­tions des voies respiratoires en autQm~e et en hl;~r, par temps, humide. La fièvre typhoïde est plus frequente en ete.

Etudier la différence entre le vaccin et le sérum. Relnèdes préventifs et remèdes curatifs. Ne pas oublier Pasteur, Roux, Raul0n, Cahnette, etc. Dans le cas d'une lnaladiecontagieuse, la loi rend la désin­

fection obligatoire : Pour que la désinfsection sim complète, il faut: 1. Désinfecter le nlalade lui-Inême par un bain coulplet au

savon. 2. Désinfecter le linge, les vêtenlents, les ~bjets appartenant

au malade ses déjections. Exposition au soleIl des draps,. CO~l­vertures ~atelas. Passage à l'étuve des 'Vêtements, de 'la .li.terre, des obj~,ts divers : chanlb:e mé~allique dans laquelle on fmt ar­river de la vapeur d'eau a 130 ou des vapeur~ de fo\m.ol. L~~ déjections sont désinfectée~ avec du sulfate de CUlvre, de .a chaux. ne pas les jeter sur le fumIer.

3 Désinfecter la chambre: vapeurs de formol ou de gal: sul­fureu~ (bien fermer toutes les ouvertures ou fissures).

Résumé. - 1. Les microbes sont des êtres vivants, e~t~'ême­mlent petits et qui se développent avec une rapidité P~·OdlgIe~lse.

2. On peut tuer les ,microbes par la chaleur, par 1 emplOI de corps antiseptiques.

3. Dans notre organisme, les globules blancs luttent contre les microbes qu'ils digèrent.

4. Certains microbes sont ,la cause de nOInbreuses maladies

contagieuses. r

5. Grâce aux vaccins et aux sérums, on peut serP.rot~g~r con­tre la plupart des 111a'ladies contagieuses ou les guenr SI Ion est

atteint.

Travaux à faire

1. Dresser un tableau indiquant la durée d'éviction pour les principales maladies contagieuses.

2. Rassenlbler des échantillons, dans des flacons bouchés, de produits antiseptiques.

Questions dJexCl1~en. - 1. Q,u'appeHe-t-on microbes? Où y en a-t-il? Citez un nucrobe nuisible et un microbe utile.

2. Quand on fait le ménage, il ne faut pas épousseter, mais Mal'cel BarboTe.

essuyer. Pourquoi ?

- 93-

notes d'hNgiène scolaire Le maître rend compte de la dictée de ,la "eille. Il constate dE'El la··

cunes incompréhensib.le.s dans le texte d'Emile. On dirait que l~ gar­çon subit des éclipses o.·attention. Ce qui est ,étonnant, c'eBt qu'il lit. et écrit C'üTIvenablement. Qu'y a-t-il donc ,pendant la dictée? Ce qu'il y a, c'est que l'enfant est un ·peu dur d'oreille. Pendant qU? le maHrf' lit le texte d'une voit fluette et fatiguée, le pauvre éc01jcr ne saisit les phrases qu'à moitié, ,doit deviner le ,reste et Be tI'OUV= 60uve.nt court de temps et de mémoire. Mettez ee brave garçOll dans vot.rE· voi­sinage où i1 puisse entendre distinctement; vous verrez qu'il ~er-a

guéri, non d2 sa dureté d 'orei.lle, mais des fautes dues à son état. Il 6'agit d'une insuffisance plus répandue qu'on ne pense.

Louise a d€' nouveau manqué ses calculs, elle a m::tl copié les c~ onnées écrites au ta,bleau, tandis que Marguel'it2, f'>a voisine, n 'a pas ,fait une seule faute. Faudrait-il peut-être transpla;nter les yeux d8 .Mal~gueritedans la têt3 de Louise? Non! Il su.f,fitde mettre Œ...ouise à la place d'Hélène qui a de bons yeux et qui occupe la pla.ce la plus rappro,chée du ta:bleau.

Nous admirons les recrues ,qui, pendant de,s ,minutes, restent au ga-rde-à-vous. Et· nos 31bécédaires donc? On dirait que le sang s'est figé dans le.urs vE'ines, Dès que cesse la contr-ainte disciplinaire" au moment de la récréation, ils s'en payent COn1l11e le jeune bétail qui, au ,printenlps, sort la p,remière Jois ali pàtura.ge. Il est vTai qU8, d:tns les classes d'aujourd'hui, .l'immobilité p-rolongée s'-est muée en acti­vité avec -les procédés de récole active qui met -aussi le mouvement au service de la formation. Ici, une maîtrE'sse ne laisse ,pas passer vingt minutes sans donner aux ,plus jeunes l'Ü'ccasion cl e se déplac~r.

Là, le régent du degré moyen s, 'ingénue pour secande'r ses leçons d':Une demie-heure de quel,que exerrice plus mouvemE'nté. Jj\llême les grands et les. grandes du degTé sv,périeu.r peuvent dégourdir de temps à autre leurs memhres un peu ankylosés. ,Breif, on tient d-avantage- compte du ,besoin de mouve,ment de l'E'Illfance.

On sait aussi qu e .l'air alourdi cl'une salle 110n aérée gêne le tra­vail intellectuel, tandis que les botuffées ,fraîC'hés d'oxygène renou­yellent aussi l'atmosphère spiritulle.

Il arrive aussi que des enfants timides dont la vessie est pleine n'osent ,pas damander la, ·permi ssion de sortir, La rétention f.réquente cl urine peut causer des trou,bles Et devenir l'occasion de .mauvaises habitudes. Le maHr.e avisé a vite fait. de dé,pister les enf.ants qui ne de·mandent ,qu'là s ortir en cas de ,besoin, et s 'il arrive qu'un ou deux espiègles pro.fitent de ce prétexte pour a Ller faire un petit tour E'n cleho,rs de la classe) le mal serait moindre que celui (rune permis­sion jnc1ùment l'Musée.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 novembre 1942

- 94-

t Monsieu19 Séraphin Michelet Jeudi, 5 novembre, )Sous un ciel pluvieux et morne, au sein

d'une nature endeuillée, une foule nombreuse de :parents, d'amis et de ,connaissances conduisait au lieu du repos notre cher col­lègue et ami Séraphin Michelet. Eluporté ,après plusieurs mois de souffrance à la fleur de l'âge, notre ,camarade ne laisse derri~re lui que regrets, larn1.·es et bons souvenirs.

l'l y a 14 ans, il ,débutait dans l'enseignen1.ent, 14 ans : d'un fécond arpostolat dont plusie,urs com:munes de notre Valais ont eu le p'rivilègB de bénéfkier. Durant sa carrière pédagogique hélas trop courte, il dirigea tour à tour des cours comp}élnentaires et des écoles pdmaires. Pendant 3 ans, !il fut le maître dévoué qe

1 l'école d'Aproz qu'il quitta l'hiver dernier pour occuper le poste d 'instituteur à Haute-Nendaz son cheT village natal. Là s'acheva 1'activité du jeune régent sur lequel notre jeunesse scolaire et ses concitoyens fondaient les Ineilleurs espoirs. Sous des dehors un peu froids se cachait un cœur généreux et ,ardent pOUl' tous ,ceux qui ont vécu dans son intimité.

Nous perdons en lui, régents valaisans, un collègue au cœur bon et droit, un hom'me de bie:n .. , ma1s son exemple nouS reste et sa vie nous servira d'exemple. Prions pour ,lui.

A sa famille si éprouvée vont nos condoléances émues. D. B.

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