L'Ecole primaire, 15 janvier 1951

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SION, 15 Janvier 1951. No 7. PARAISSANT 14 fOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 70ème Année Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 Sion. ou à ce défaut cont;e remboursement T out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. Cl. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBlICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

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SION, 15 Janvier 1951. No 7.

PARAISSANT 14 fOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOCII~T~ VALAISANNE

D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

70ème Année

Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 Sion. ou à ce défaut cont;e remboursement T out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. Cl. BÉRARD. Instituteur, Sierre

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SION, 15 Janvier 1951. No 7. 70ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCltt~ VALAtSANN'E D'Ë[)UCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Association des maîtres de gymnastique. - Nécrologie. - PARTIE PEDAGOGI­QUE: L'ensretgnement par les centres d'intérêt. - Prière péda­gogique pendant l'année sainte unive:vselle. - Un homme averti en vaut deux. - Echos de Noël. - Les responséilbles. - De la neutraUté religieuse à l'école. - Le mouvement éducatif dans le monde. - Miettes péda,gÜ\giques, - PARTIE PRATIQUE: Centre d'j,ntérêt. - Le chauffage dans .le mai~on. - Scien­,ces ménagère·s. - OrtJho.g,ralphe. - Bihliog:réljphie.

rëOOMUNlICATlIONS DlIVERSES ~ ; DÉPARTEMENT © S.V.E. © S.J['V.R. UNION @) ~

ABONNEMENT A L'ECOLE PRIMIAIRE Pour fout ûhangement d"adreSlse et pour les Téceptions irré­

gulières de 'la revue, on ·est pTié de s'adresser à l'Imprimerie Bee­ger, il Sion.

*** Les personnes qui recevraient 'l'Ecole primaire par erreur,

seront as'sez .aima:bles pour renvoyer rl'a revue avec la m,ention « refusé » .

* * * Nous rem,ercions d"avance les aboiIlnés qui régleront le prix

de r,aJbonnement en versant fr, 7.50 'SIUiI" le compte de chèque Ilc 56, Sion. Les ireŒIlbourslements aug.mentés d es fl' ails seront très Iprochain1ement r emis à }ra posrte.

flssociation des maîtres de QNmnas-tlque du \lalais Romand

Cotisations 1951 La !plupart de nos ,memlbres ont d.éjà versé :},e'llr Iconrsation.

Nous les en r emercions. Nous prions instamment ·ceux qui ne l'ont pas encore fait . de bien vouloir 'S·e mettre en or.d1re d'id à lIa fin janvier (7.50 fT. ,compte de chèque Ile 838) . Ceci nous éviWt'a le désagréable remboursement. ·Mleroi.

Le Ca irs.si er.

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r. 4"~. 1 • . " 1.' • '" , • . '

t M. Gabriel BROCCARD, instituteur « ,Le régent GabltÎel n'est plus». Très< tôt en Ce 23 .décembre,

v,eiU,e de Noël, lia nOl:lveUle se répaI;l!dait dans le vinage d'Ardon, semaJnt SUI' tous Jes visages 'la Iconsternation. Certes, 'cha'cun le savait, :le ,ooeT vieiil. hÛllnme étai.t dupem,ent at,teint par l'a maladie; mais qui aUTait imaginé U1;1 départ :si bTuslque ? Lui, ,pourtant ne se faisait p.as d'iililusion ,ef, av·~c cette ,daiil'e vision des choses qu'i'l manifestait en toute occasion, il ·annonçait lu~-même: « Je ne 'ver,r:ai p3'S Noël». Il ne voyait que trop juste! Ave~ sérénité, il s',en ,est laHé fêter .au Ciel l'anniv,ers'aire .de üelui qu'il avait si fi­dèlemlent sel'vli :SUT :1ateJ.Te.

Reposez en paix, MOIllsi,eur .le -Ré.gent! Le SOiC de vot're vie a marqué ipTofondément votre paslS'age sur ;l'a terr.e et le si.llon qu'il a tracé, fenne et .dl~oit, es'Î de oeux qu'on désiTe ,suivre.

Relater s,a vie en <Citant ses œuvres viv,es est 'matériellement impolS's!i!b'te en quelques lignes. On peut' lia l~és'U:nler: Son travai~ et son devoiT. Cet homme de bien, né en 1881, 'avait, satôt dégagé de l'enf.ance, ,entœpris ,couT'ageusernent ·ses études à l'école 'llQlr­ma:}e. Servi par tille beLle int,elHgenoe et par une ardeur peu Icom­lnune à 1'0 uvralg,e , il .avait ohtenu fa'cilement :son brevet d 'insti­tuteur. En 1899-1900, i,l ·débutait dans 1'ensei,gnem'ent à St-Pi,ene .de IC~ages, ,puis ,à Ardon. Pendant iplu1s de 'quar:ante ans il 'se ~é­pens,ait :sans ,oompter, éclairant les int:eJ~lig.ences, élevant les cœurs, donnant le 'meiill1eur de lui-,mème. Con:stamlrne[l1 do.mi.né par le s'OUici de faÎTe le bien, M,r Gabriel était aniIné 'aussi du désir de voir ses élèves, :Sles enfants, !~ui faiT,e honneuT . .conlil.nent ne pas se s'Ouvenir des paroles de joyeuse fierté par lesqueUes il nous oonfiaH un jour: « M,a tâche est .31ûoomlPlie. Je n'avais pas de prêtre pa'l'\lni mes « ·andens» ef ·maintenant, rai ,cette consola­tion. Dieu 'soH béni !» Ces parolès dépeignent bien le maître : C'était tout l'homme. 'ChJ"létien ' fidèle, maHre eXtceIJent, époux modè-le, pèr,e :de fami[[e ex,emp'laiT,e, citoyen zélé, voi'là ce ;qu'était ce.luli que nous ,avons perdu ef 'que nous l~egrettons vivement au­jourd'hui. Héros ohscur, s'a valeur n'aval.1 d'oégal'e q~e son ex­h'êlue mbdes1ie. Aus'Si, en ,ce jour de Noël, l'a foule no'mbreus,e des p 'aTents, des :ami's, ooHègues, :and,ens élè-ves, aCicompagnait­elle, doucement émue, Ice 'Inari, :çe ~:a'Pa, cet .ami, oe maître, ce dévouem,ent personnifié .qu'était Gapriel Broocard: Son ,corps re­pose sous eette t,erre qu'i'1 èilltivait'. Son âme s'est .... envoaée!· ve~s 'c'et ,au-delà 'qu'il noüs découvrait. 'Son ,s'oüve~ir vivra dans·' rlÜ'~ cœurs.

Au revoir, ·Monslèru le Régent! . . .

JF ART][JE JFJEDAG.OG ][QUE

LI enseignement par les · centres d'intérêt Une expérience concluante

DepID's queLques années, nous puhlions ,dans l'Ecole pl'imail'e d,es centres d'intérêt, ou du nloins La Inatière grüupée autour d'une idée pivot, 'Se Tapportamt à :la langue f.rançaise.

Il est bien certain que si l'on veut faire un 'tpavaU réeHement pTofitable 'et ,si [''On tient à int'éres'sler les 'élève;s, il faut 'creuser plus à fond et ,col1lpléter les thènl,es ,g,e rapp0I'{ant au français par des

. ·eXterdces variés su:!' ie.s autres ,disciplines 's'colah'es. ,C'est tUle e,r­r,eur éga'leluent de se borner à .eXJploiter le centre pendant une se­maine ,s,etÜelInent; on ne f·ait la1lors que 'papillonner; on quiUe 1'0u­v:Dage ,au ffiÜ'ment où on :l'avait bi'en pris ·en main, quand .les. élèves cOIn!ffi'ençaienf à 's'y intéresser.

,Le tr.avail doit se poursui'vre pendant 2 ou 3 semaines. Pen­dant 'oe temps il est facHe de tenir constalm·mernt en éveil l'intérêt des élèVies, Icar soit ·eu x-mêm es', soit le maît1 e 'sont toujours amenés à f,aiTe de nouv,elles déoouvertes.

Toutefois, ill n'est pas indi'qué non plus de ïpoursuivre trop longtelll'pS l'étude du même thènl.e; au delà d'un mois, on la'sse les enfants qui de1mandent s.ans .c,.es;se du nouveau; on Tisque d'en~ trer ,dans des détai'1s fastidieux, des subtilités, ou des 'ex'Plkations techniques qui dépaissent le niveau mental des élèves pTi'maires.

·Mai's pendalDt une période 'couTt.ê, ,s'liffis'3Jllt.e pourttant" si rl'on divis'e la c!las's'e en équipes, et .si l'on prûcède p.ar en­quêtes, on embal1e litté.l~alement les enf,ants.

NOl1s< en .avons fait 1'·eXJpérienoe durant Je. dernier ·cours scolaire et à la fin de l'année l,es élèves nous ' ont ·dit: « S'il f.al1ait m,ainfenant tr,av.aHier de nouveau avec :les 'anciennes méthodes, on ne pourr.ait plus s'y faire ».

Situons d'abord bien la quesrtion et reconnaissons fran­'chem1ernt qu'un tel procédé de trav,~i1 ·deuIlirunde Qn grand effort de la part du maî·tr,e et de la p:art des -élèves; ma1s ceux-ci, ·si ,ie tl~avai1 est' bien m,ené, loin de regimber à la tâche, comme c'es.t souvent '!le cas quand, ~n 'procède par la ' méthode ' tra- ' ditionneUe, font eux-mêmes, ,slans qu'on 'le ' leuT .deihande, . de nomhr.eux 'tfiavaux 'SlLpp1émentail~es. . ,

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'Chacun sait quetle 'quantié de documents on peut inséTer d.ans un g.r.and ICilas'Sleur fédéTia1. Eh bien! un de nO's' élèves a réussi durant les 6 IllOis qu'a durré l'expédence à I~eIIl!pliT trois das,seurr.s, slans coonpter encore les nombreux' Icroquis et d,eS'sins repr:oduitls là g.randes dimensions pour donner des dé­IDO!llisrtr,ati'Ons à ila lc1assle.

Sans doute, tous les élèv'es n',en feront ;pas ,autant, mais tous ,apportent là J'euT havai/l l'enthousia'sme et l'effort... Or, c'est beaucoup.

Encore un point qu'i:l est néce:ssaire de bien préciser, pour 'qu'il n'y ai,t point d'équiv.oque: nmre das,se ne com­prend qu'une division, f.o:vmée d'élèvlBS de la ·dernière année primaire, âgés de 13-14 et 15 ans. Le h'avail du maître, il faut en 'convenir, ,est gran.dement faciaité.

VO'ici queLs ,sont Jes centres d''Îln~érêt que nous avons ex­ploités: !La rout'e, ;1a bicyclette, l'automobil,e, l'es 'chemins, de fer, f ,avion, !la navi.g,ation; ,en d'autres te'l'1ffies, les voi,es de communi,cation. Nous. avons ter:miné 'pal' quelques noti.ons sur l'électricité, plus iSlpécialem,ent surI' 'les 'centrales électriques,ef sur ~'utilis.ation .de l'é1ectridté à la -mjais.on ,et à rateHer. Ce dernier Icenh~e 'est exces-s'Îvenlent étendu et doit être subdivisé en difféTentes parties..

Et -maintenan.t, 'comment procédeJ.'? Car pour -mener à bien une .tâche, il faut -avoir .de la méthode et séTi,er les diffi­cultés.

Tout' d"aborrd, les ,élèves doivent ,être inf.ormés 15 jours à l'avance au :moins, du cent,re d 'intérêt qui ,sera traité en classe. Il est même bon -de leur .donner 'connais,g,ance au dé­but de .!l'année de tout le pTo.gramme que l'on s'e propose de parcouru ,avec eux.

De la s'Orte, ils peuvent se documenter, s,e rens:eigner, faiT'e une aIIl!pi·e IlnoÎlsson de textes, d'i.llustrati.ons, d'objets, ek. Au moment où :le sujet est .traité en daSis·e, iis :se trouv.ent im­médiatement dans le milieu, dans l'ambiance. Et puPs, :I.es le­çons devi,ennent ,ainsi concrètes, vivantes et réellement .pro fi­tab'Les, tpaJ'lce 'que ,ch~cun y ip,arHcipe directement. On est quel­quefois étOlIlné, quand on pTocède lainsd, de vOÏT des é'lèv.es qui 'paraissent peu doués, :apporter des id,ées originales ,sUlr les questions rtr,aitée:s. D'ai'hleurs ,ce ,qui a été vu, palpé, touché, démonte, .expérimenté ,se fixe ·mieux dans l'esiprit.

La lc1as,g,e es.t dhnis:ée en -équip-es de 4, 6, 8 élèves, peu im­porte Ile nomhre, .avec un chef Il'esponslahle . .chaque équipe en­quête surtout ,sur un centre d'intérêt 'bien déterminé: chemin de fer~ ,etc.

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II est ,de toute première importance de bien déte:rniliner les groupes 'et surtout de bien ·choisir les chefs d'équipe. Si J'on t'raite il',auto'mobi/Le 'paT exempl'e, et si l'on a ,comme .aniulateur ~e fi'1s d'un garagiste9 d'un propriétaire -d'auto, ou mêm'e d'un chauffeur, .on 'aUTa ,certainement la ,chance de · TecueiUir des objets, des gravUll',es, des tableaux 'capables d'in.téresseT la -classe tout entière.

Au p1us tard !Le .S'a'lnedi -qui Iprécède ie début d'un -centre d'intérêt, ['équipe doit apporter au maîh'e t.oute La documenta­tion recuei'11ie. Les élèv,es des ,autr:es groupes font' aussi par­fois des découver:tes inténes·sante:s. Le ·m,aître fait alors un tri, ou plutôt il conseiHe, oar pilus ill J.ais1s'e de liberté - dirigée, entendons-nous bien, - à ·ses ,elèves, plus le h'avai[ devient profitabie.

Les faib'leaux, 'les images, Iles illustrations qui s'Ont d'un for­mat suffisant, I,es .objets qui ont une va[eur démo'll'slÎT,ative et qua p.euvent être lexposésavec pTofit -pour 'la d -assle, sont affichés en bonne place; 'ce qtÙ est de dimension insuffisante, III ais qui offre un intérêt ,évident, reste à l' é~ève qui l'a glané et ,qui Il,e piaoe dans S011 c1asseur. (A suivre.)

Cl. Bérard.

Prière pédagogique pendant l' flnnée Sainte universelle

L'EgHse .est !La ,mèr:e de toutes les âInes de bonne volonté. Parmi les pèlerins de Rome, i!1 s'est tr:ouvé des ,c.entaines de miUe 'qui, y sont ,aIllés grâ'ce à leurs sacrifi,ces. J'en ai vu dont' les pieds lavaient ,foulé !Le.s grands chemtins pendant des jOUIillées ac­cablantes. M'ailS 'la masse des fidè:1es n"a pais 'eu !le moy,en d'aHer se pTO'sterner près des tomheaux de:s, apôtTes.

Void J" Année Sainte à la pOliée de t'Ous, étendue à l'Eglise ulnÎ'verselle. P.our -entreT dans l',esprit de Ice temps de grâ'ce, il faut lire, médHer la prière loollIl!posée à cette intention par le P,ape Pie XII qui recommande 'et f.ai,t recommander à ;l'a bonté miséricordieuse de Dieu les nombreux et ipTesIS/anrts besoins de la ·chrétienté 'entière. En di,sant l.entement ,et pieusement cette prièrë, on :s'ent s'On âm-e ·s'étendre 'et Icommunier elIl 'quelque SOTte aux joies et ,aux douleurs des minions de tout pays -et de toute langue qü'eanbraslsent l'amour Tédempteui' de Jésus et 'la 'chaTité de son vicaire visib:le.

n ya surt.out 'Cinq demandes qui touchent de iplus Iprès du domaine vital de ['éduc,ation.

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«Daignez accol'del' aux jeunes gens la vigueur de la foi)} \PouTquoi ~e Père quia le ,souci de il'EgliSie univ,eT's:elle demande­t-Ïil 'cette grâ'ce pour les jeunes? Sans doute paJ'lce qu'il sait 'CO'lll­bien des erreUTS de .toutes :couleurs ont 'envahi1e monde et frap­pent à lia rpo1'te des 'esrprits n'Ü'viües qui ne sont pas encore à mê­'m ,e de di-stinguer dans bien des eas la lunüère d'avec :les ténèbres.­Il ne s'agit _p.as i'ci .seu:Iem·ent d'une connai-S'sance théorique des vérités religieUJsles, 'mais de ~'esprit -de foi qui juge des chnses à la lumière des 'Vérité:s surnaturel'le:s. Dans 'l'adolescence aussi bien qu'à l'âge mûr, ~inon davantage, :la foi vivante est la racine de :la justifioartion, de la conseTvaüon et du développem,ent de la vie de la grâce. Une vague religiosité est i'mpuiis·s·ante en face des fauteurs d'·elT'eurs. Quand on voit que les enfants des ténèbres 'sont souv,ent \p'lus a,ctifs 'que les ,enfants de la -lumière, on ,sent la nécessité i:mpérieuse de la demande >Citée.

« Daignez accorder aux jeunes filles la pureté ». 11 y a dans ces paroles paternelles une profonde psychollogie et une connais­.sance eX3Icte du telll!ps .aduel et de ses _pérUs mortels. Les sup­pôts du ma:l font des ,efforts infernaux pour cOlTÜ'111lpre la jeu­.IlJeSISle 'f.éminine. Si !la :conserva1Î.on :de ia d1'asrteté lest déjà pOUT' le jeune homlne 'l,a condition d'un -développement chrétien vigou­r·eux, e;ne Is'i-mpose là -l,a Jeune fille parce .qu'eHe -est nécessaire à la sauvegarde des v,aleurs ,persoil1nelles les plus intimes. Le déver­g.ondage a:ctu~l, l'atmosphère de. -sensualité et r érotis,m'e perv-octis­seur ne se contenrtent ,pas d'.avilir la jeune !fil!l'e, mais s'.ingénient -encore à en fai-r:e J'-agent ·de cOTruption du je'lme ho·mme.

« Daignez accorder aux pèr.es la pl'ospél'ité et la sainteté dll foyel' ». Le milieu f.amilia'l est 'co'mme la terre féconde où l'enfant se forme 'COlIume natUire~[emlent aux vertus de s'On âge. -C'est à la pujss,ance ipaterne:Ue que revient lia tâ'che de veiHer 'autour du foyer et d'y maintenir l,es conditions de [a 'C'roiss'anoe sprituel1,e· des enf,anfs.

« Daignez accorder aux mères le succès de leur mission d'é­ducatrices ». Nous touohons ici au :cœur de .J'œuvre péda~Ü'gique. Lorsque la mère remplit :réeHement !la fo.nction de la m·aternité 'spirituelle et ;pose !le fondement par l'éducation -effica:ce du p:re­·mie:r âge, 'La sruite de ~a fOTffiation est gI"andemenf assurée. Il faut oonstater ma:Iiheureus:ement 'que, .si tant de mères ont de la ten dre Sise , parfois même trop de sentimentalité, jus'qu'à la fai­bless-e, rares :Slont ceJiles qui joignent aux t:rés'Oifs d'affection la prudence et la fermeté également indisp-ensa-bles. Une .grâ-ce s-ur­nature1il.e devJ'ia.ït 'cO'mp!éter les reSlsouTlces natur:ell'les' pour -éliever' -les v.el1éités V'er.Slat.iles à la haute:wr d'Wlie vownté suffisamm·ent fidèle ,à une ligne de conduite sage et stahl-e.

« Daignez accorder aux orphelins llIle protection affectu­euse ». Il ~'a-gif id évidemment des enfants pri-vés de ~eurs Pères:

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et ,mères . Mais . nous .pouvons appli:quer Ice terme aussi à tous les jeunes êtres qui .se trouvent de quel'que façon dans une situation d'infério:rité vis-à-vis de ~eurs camarades plus favodsés. A tous ces Ipauvres peut al'ler notre ,amour de prédHe:otion sans qu'H y ai;t un ris-que de partiaJlité. iPlus lque les éooEe:r:s -vivant dans des conditions .f.am)i1tial,es .conV'enabl,es et suffis!amrrnent doués, ,ces désrhéritéis réd'a'ffient illotre dévouelnent ,enveloppé d'une chariM comp-ati-s'Siante. . C. G.

De 15 à 20 ans

Un homme averti en vaut deux ILa -Loi et l,es l'èglelnents s·coJai:r:es pres'crivent l'·examen mé­

dic-al des élèves pTNnair.es à des époques détenninées. LÜ'l".sque :les jeunes quittent les hancs où, .pendant 8 ans,

ils se sont habitués à diSlc1piJ:iner :leurs énergies Œ'oi'slS'ant'es, ils cessent d'êtr,e .suivis Ip.ar l-e [médecin. N'ont-ils :pas besoin d'être surv,eiltlés ·au point de vue hygiénique? Leur 's'anté -et lIeur vi­gueur sont-e]1es à l"ahri de tout l'1s:que? Bien au 'contra:i.r,e.

Depuis longtemps, ona constaté qu-e la tuber-cu1ose guette surtout !les jeU!I1es g,eus -de ~'âge 'postscolaire. n of-aut en 'conclure que ~l-eur l':ésisrtance au halciN-e de Koch a diminué. Cet état de moindr.e résistance est sans ,doute dû 'aux dis'coTdances oTgani­ques qui se produisent pendant l'a puberté. Les exigences du

.. corps sont plus fOl'fes., tandis -que l,es· princip.aux or:ganes', pal' ·exemp:.Le ~,e cœur et l,es pOfU'IDO:Il!S, n'ont pas -enCO!Te a-tteint un dé­v,elorppement suffis1ant.

L'étude de la croiss.ance :pendant l'â-ge 'ScÛ'laiT-e et pendant' 'La période 'suiv,ante 'monfl1ent ,clairement ["al,ternanoe .qui existe dans lIa -cToiss,ance .en longueur et .1a 'croissance en épaÏlsseur. Mêlne sans ,avoir fait aucune m-esure, :J'éducateur qui s'occupe des ado­lesoents de.pui,s de n'O'mbreus1es années, ne peut pas n'avoir pas rem'ar'qué des pOlis·sées r.apides ·suivies de périodes de ralentiS':' sentent marqué. .

Il est facüe de c~lnpTendre 'c.omm,ènt -le jeune paysan, p~r ex em'ple , qui emboî,te le pas .de s'On . .père et -de ses .frères aîné~ au pré, ,aux .c-hamps, à la vigne et parl'out, se ,trouve dans une si­tuation diffidl-e, j'alllais dire 'ÛTirtique : il s'agit, -pour 1:ui, .dè m'Ü"n: tr-er s.a _piüs-sance -de tr.a'vaiil ,et de se faire [e T,enom de bon ou­vrier; -·alors 'que Is'Ün' oTganisme inachevé réclame encore .oertains Iuénagem.ent:s. Le plus souvent, ni le !pèl~e ni les tI'1avaiUews p!lùs .âgés , ne -cÛ'lll!pTel1!nent 'ceUe situation. '

'Bi des abus de diff.ér-enÏ's .genres et' 'p 'arfois' ·a·ccum.u1és (taba;c~ alcool, - abus sexuels, SpOTt outré) ' vien.nent a lccentuer [es' dÏslco.r-

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dances phy:siologi,ques, le danger de troub1es ,c01'pore~s, devient gr.ave.

P:~mi ,ces tr.oubles, on peut signale:r toute une ky'deHe. La (~roiss:ance trop rapide doit ,aIefiter l'éducateur 'vigilant; eNe es't souv,ent ,alocompagnée de f.aibleSisecorporelle et d'une grande fa­tigabilité.

Le 'cœur du jeune homme est partictrlièreŒnent exposé là être .s.ur.mené: ,celui-Ici fait des .ex'cès 'sportifs; celui-'là a ,choisi un nl,.étier aux-quel s'es fOiroes ne ·suffisent pas encore, 'C01ffi'Il1e ,par .ex,emp'le ,celui de ,porteur ou de bouianger.

Les voies reS/pir,atoires ne risquent paS' seulement d'êt.re le siège de la tuberculose; ,elLes peuvent aussi être atteintes de bron­chite et d'·asthme ,et exposées à l'influence néfaste desl ,pouslsière~ industr1ehles.

Sous il'acti.on pr.olo.ngée ,et r~pétée de tr.avaux Inanuels trop péni'hles, :le squelette .a toodance à :SIe défo;1ilner et à s'osisifier prématurément. L'arrêt de crois,sance ,chez une parti.e de l!a po­'pul,ation rurale 'est laHesté par }es 'm,ensU'r.ations, aux épreuves~ du recrutement.

Le surmenage est ,la 'cause ,d'une fatigue .générale, amène 'le dégoût du travail et un état nerveux instable.

Nous !Signallons encore des troubl,es nerveux plus grave,s qui sont à l'.origine de difficul,oos ,pubertaires :sooeus'es, telles que l'indis,cip1ine, l'humeur instable 'et ,namoraHs,m,e.

En 1947, la Icommission .des ·médecins :suisses a adressé une requête là la ICoiffim1:slsion d'experts pour :lta illoU've1lle loi SUI' le travaill artisanal ,et pour 1a révis,ion de lIa l'Üi :sur les fabriques. Mais il .est dair que Œes ,autres jeunes ,qui ne sont pas au bénéfice de cette loi .ont :autant, sinon dJavantag,e besoin d'être protégés dans leur ls'anté et ~eur vigueUT.

Il ,me Isemble que toute la tutetle :SlanHailfle ou hygiénique, quelque louabl,e ,el; bien intentionnée qu'ell,e sOoit, ne pénètre pas jusqu'au cœur du p1f:oblème. C'est les jeunes eux-mêmes qu'il faut intér.es.ser à l ,a conservation et à l'a.ocroiSisement de leur vigueur physique ·comme de leur fOl1ce de ,caractère; coar s.an:s ~eur pro­pre assentiment et ['eur activi,té spontanée ou volontailfe, on a.t­teindra peu de ,ohose-.

Le programme des cours ,compffiémentaires prévoit des le­çons d'hygiène. Ohaque ·maître s.ait commenf ,ces leçons peuvent être données avec fruÏt :

1) n faut d',a,bo~d ex:pliquer aussi exactem.ent que possible l'anatomie, la str:uctur.e des orgaJ)es intéressés à la règle d'hy­,giène que rOID se ipr.opose de dévelOiPper.

- 217-

2) Ensuite il convient de faire ,comprendre le fonctionne­m,ent normal de 'ces -organes. Sinon, :la 1igne de conduite que l'on fer.a trouver ou 'que l'on indiquera ne s.era ,guère comprise dans sa portée ex;acte.

3) Enfin, des développements ,anatomiques et physiologi­ques préliminaires i~ faut dégager la règle d'hygiène. Lorsque les jeunes cOlmprennent ,pourquoi teUe ou tél1l,e 'oo!nduite doit être ob­·servée ipour sauvegardeT [,a santé et' .promouvoir la VigUeuT phy­sique, ils .s'y ,conformeront plus fac'Îileanent et surtout aus'si plus intelligemment.

Cel,a suffit-il? N'On cedes. On voit des gens .qui sont p.arfai­tement au courant des méfaits' de la nilcotine, du tabac et des désordres vénériens et qui :s'y hrûlent, n.oient ou souimlent comme des ignares complets.

Que faut-ill de plus? Former la ,constCÏence. FaiTe pénét'rer profondément dans les Jeunes âmes le respect Slacret du don de la vie. L"exi,stellice ·est une grâce div1ne dont nous avons à rendre compte à l'Auteur créateur, au Père de toute paterni,té. La poara­bole des talents s'applique déjà aux adollescents.

Nous insi..stons encore sur un auh,:e aspect des questions d'hygiène . .La .plupart de noS! élèves seront un jour pères. C'est dès m.aintenant que ;l'eur respons,atbi!ité vis-,à-vi,s de leur future desc'endarrce est ,engagée. S'il est vrai que le f,ait de l'hérédité est mystérieux et le restera malgré toute.s ~es investigations hu­maines' iŒ n"en est ip'a:s moi'Illsl vrai aussi que l,e père .ou la mèlfe qui dis.sipe folJ,eluent 'son capital vital, gaspille un bien qui appar­tient totalem,ent aux enfant,s. Biien des jieunes 'que l,es 'considé­rations d'intérêt :per.sonne:l. lai's·sent 'ass'ez msenJslÎb~es" se nlett'ent à réfléchir 10rSlql!'Hs songent aux yeux innOicents qui pourraient un jour Ileur repDoCJheT silencieuSletuent leur inconduite dans quelque domaine ,que 'ce soi,t.

Un ho.mme averti en vaut deux. C. G.

Ec"hos de noël Ecole active, école vivante ...

Noël approchait. Près du 1P0~tail, j,ecr.ois'ai une petite fille qui s'·en ,allait pres!Slée ,,7el~S la mailSon: « NIQll~s, c'est bi'entôt Noël? - Oh , .oui, dit l'enfant sans De'Lentior sa ,mlal,:che ,d'éco[ière istudieùse, qui 'S'aH où le dev.oir 'l'appe:He. - Tu te prépares, bien à re,cevoÎl' l'Enfant Jésus? ... A ,cette question, .e!Hle [eva vers moi son 'regard ~lunlineux, et, pleine de mystère, de fierté contenue et de .modesfi.e tout à la fos, ·e1!l'e me confia :130 Ichose secrète qu'on ne doit pas dire luais qu'on ne peut ta'Ïwe :

« A .l'éco:le on fait beauc·oup de choses! »

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- 218-

Et, -emboîtant son pas dans l'.av,ooue, j'appris à connaître !la mervei:Ul,eus'e entreprise d,ans iaquell1e l'âme de cette petite fil'le, .sa d :as'se fout ,entièr:e était .engagée à fond durant ,cette quinzaine avant Noel. Noël en mar:che dans les -esprits et les cœurS! : comme c'était p 'assionnant ! Vrailment on faisait beaucoup de choses dans -eette d 'asse. Des! :ang·e1s .décoUlp'és .dans du papier ·rouge et b~e'll, conés SUT les murs., .méditaient à longueur de journée les mains joilntes, ilies . ai1es rep'ld.ées, le Gloria .qu'Ü's alŒaienf faire éclater au­tour de la Crèche. Entraînées paT ,ce muet exemtpJ.e, leq élèves sur leu:rs bancs redoubl!aient d':~ppH,catio!l1. Aux heUll~es d'ouvrage ,manuel, .on ounl.ai,t des ;s,abots ·en canton doré qu'on remp1irai'L de honbons 'La veille de '1a fête. On montait aussi une crèche en paph~r, aux personnages multiples 'qu'on ,co'1ori'ait aux heures- de dessin. Et puis, les ohants des g~r:andes, ceux des pétites, les poé­sies, des histoires, des leçons en:lev.antes, que sais- j0 encore. Il y avait des pel~s.pectiv.es inimitées dans le reg.ard, le geste, les -PaToels de l'.enflant. La joie de Noël tout entièrre était entrée en ene par leS' petits dnigts qui lnaniaient les ciseaux et l'aigui'lle ;av.ec app:LÏJcation, ,parr les yeux, par 'l'imaginationen ·fîête. Cette joi,e, e1lle l"emïportait ,av·ec ,e:lle sur le dl·emin, en remplivait la mai­son .tout là l'heur·e '00 :penh~ant, évei'llant au 'CŒur des plus grands une flamme secrète, un désir pa'lpitant, .qui ouvre les âmes au bonheur, là l1a igrâJce. ,L'éco:le, la maison, Dieu, 'la vie, tout se 'con-fondait i}]à.

« Voi3Jà l'école ,active pds·e SUT le vif, pens,ai-je. voiTà à quoi aboutii un loentre ,d'intérêt b1en conduit.» « La querelle des an­dens ·et des modernes » 's'effondr-e comlIne un .château de 'cartes quand on ·a le bonheUT de prendre sur le ,fait un ST heureux résul­tat. Lorsque l'enfant vibre ai'l1's'i pour son t·ravaÏ'l :slcolair.e, n'est­ce pas qu'on ,e·slt larrivé ,à intérless·er toutes s.es fa,culiés? Et vrai­mient il y avait Place pour tout dans le travaiil. 'que la petite fitle me ra'contaif : pour 'l'activité s,euslOri,eUe et pour l'habileté TIl·anueïl­le, pourr Œe cœur et !pour l'imagination, pOUl' 'lacruture profonde de l'intellig.ence ·et pOUT IcelLe du goût. Je me réjouissais de ce que les '3!cquis.itiotfi's 'de la psychologi.e et de la péda,gogie 'modernes diffusées par les ·couif's annuels de perfectionnement peDmissent aux m.aîtres -de lnieux adapter leurs méthodes, aux lois de la con­naissance inte'RecfUJei1le. HeUl~mlX enfants .qui, à l'heure où l'hna­ginati.on ·et la sensibilité sont en pleine -ef,floresceI1Jce, trouvent une nourriture si intelligemlIuent adaptée à leurs besoins. Co-mme la .croissance spiTituelle va se faire plus pleinement et plus sûre­ment A voul'Üir ISlerv1lr trop tôt -et tr,op habitue:Ilem'ent des rai­sonnements au-deslsns de la purtée des enfants ·sous prétexte de faire des réserves pou.r l'.avenir, on risque de manquer les mo­m.euts· ipS,yJchoIIO'g)Jques

' es,g.enrtiefJ:sl qui jalonnent 'le déve'loppe­

.ment hum·ain et de 'Iliouer pOUT la vie de.s êtres lappauvris, .dénués

219 -

de sen~db~ité. et ~d'imagination. Ne cToyez-'Vo-us .pas .que le .mystère de Noel aIUSI vecu .p.ar les enfants aUTa dans 'leur cœur une ré­·sonanc.e inoubli'ab:1e et que p~us tard, leur foi dépoui!Uée d'honl­ln~s .faIts, y trouvera un ferm.,e ,appui? Tant de m·aîtres l'ont ·com­pris qui, à l'üocasion de Noël, ont fait de le~IlT écoJe a,ctive une éco:Je v1v·ant:e, .piantée dans la vie personneHe de l'enfant d;ns la vie .de famille, dans la vie tout 'court: '

Un 'si'lnple IPas-slage dans 1es fatlnil1es à l'uccasinn des fêtes nous laisse et ont réjouis. Je cite lin .fait :

L·endemain de Noël, 'utIle ,mansarde, dans une cnmbe perdue de Ja val!lée du Rhône. La pauvre mam·an voulut f.aire honneur à 'la visite in'1pl~~vue: «Récit,e, dit-èRe à 'son 'gas de s'cpt 'an, ce que tu a's 3.!pp'T1S à l'écol'e ». L'enfant ,embarrass.é ·cherchai,t Les 'mo~s fuyai'ent épeTdu's dans Isa mémoi·r·e: « Cours: appe'l,er ·Ma.T­-cel, .rep:rÏt ~a .mère froi~ssée dans sa fierté, 'lui :s'ait ,tout ! »

Deux 'llTinutes apTès 'l'aîné était Là, planté au ,garde à vous. Il comm1ença d'une vo,ix ,décidée, 'lnartelant ses phras·es, les scan­danrt d'un geste 'mesuré, bien atppris.

. . . . . .. Des bonbons pOUl' ceux qui savent leurs leçons l\1ais rien pOUl' les méchants garçons.»

. . .L'~ pauv~e femm.e assise retrouvait un éc1lair de joi-e et de dlgnl·te humam·e. Toute la paUJVDe 'lnai:son en était ennobli,e :

- Avec qui vas·-tu à l'école, demandai-je au gm.nin? - 'J'sais pa's. Avec ILa Régente. - Com!ment 's'·appell'le·ta Récr;ente ? - J'sai,s

R' . ô

pas 'Cigent:e! Régente inconnue .... , travaH désintéressé 'mais qui portait

néanmoins son fruit de vie jusque ·dans ,ce d~nuement. S. NI. L.

ùes responsables . Sous Ic.e. titre J,~s' Annales de Saint Pierre .Canisius (Impri.me-

ne St. Can1'7IUS', Fnb?ur.g, Sui:s:se), publi,ent un article que le per­so~nel en~el:gn,ant a !Intérêf à UDe. C'es:t pourquoi nous le Tepro­dUlsons ICI-apres.

« L 'histoire de la jeune martyre, la bienheureuse Maria Go­r.etti montr·e com'ment un jeune homl1.ne est ,acheminé veTS le crime :par .!ta f.réqu~ntatio,? .~es m'auvaises compagnies ,et 1a lecture des Journaux et Illustres IDlmoraux. D'aniTes fai1!s sont venus ' der­nièrenwnt encore le prouver, !proche de !nous ,et en d'autres pays. L'intéres!Slal1te revue mal~j.alle 'canadienne Notre Dame du Cap dan's S'on numéro de février, a 'cons3!c:ré son édito·ria1 à ,e-ette re~

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- 220

cherche de la l,esiponsabilité en 'matièl~e .de ,crime. Voici ce ·qu'elle dit, en substance, :sous 'ce ti.tJ~e ·suggestif :

« PourqUJoi mon crime VOUIS surprend-il?» « Ce fut la ,question dir,ecf.e et mordaJIlte que posa à ,ses juges

un jeune Canadien de 21 ans, dté en justice pour délit d'enlève­lnent et de faux. « Le ,cinéma de votre ,cité .m'a fait grandir dans l'immo-ralité; quant à la technique -de ,contref,açon, ·el!le m'a ' été ensei.gnée danS' 1'6s livres .qu'on ·m'a prêtés à 'la; bibliothèque mu-nidpale. Alo'l"s, pourquoi mon 'crime vous surprend-il? » .

Ce jeune, en p:1eine Icour, ,renversait :les ,rôl1es. On l'aocusait de 'crimes; irl retournait ,ses aocu:s:ations contre les premiers res­pons'ables .du délit : les m .aÎfres .de 'la .dté, 'les g'adi,ens de l'ordre et .de la mo·:ralité pub1Ii.que. Quant à :lui, il ne fai'sait que donner les fruits naturels d'u;ne éduc.ation :faussée. ·C',eût ·été mÏr,ade qu'il eût ,pu produirre autrechos·e 'que Œecrime !

Les v:éritab'l'e!s coupables 's'ont 1es éditeurs de Tevues ou de livres m 'auvais, les Ichefs d'Etat qui ,tolèrent 'ces s'aboteurs de l'âm1e de la nation, dont raction ,est auh'eme'llt subversive que celle des Isaborteul~s, de t'OolidrematérieI.

La ,p'ropagande du ma'! ignore, de nns jours, les frontières entre pays. Les exempies scandaleux de J'une ou t'autre nation de­viennent 'vite 1,e lori: de l'humanité.; its i,mprègnent l'atmosphère, saturent les mentalités, empoisünnent 'Les Icœurs. Une jeune 'cons­dence a peine à 'conserver :Sla :r:ectitude et son éqtI.'i;libre devant ces assauts de renfer.

Que sait-:Q[1 de la religion? Que fait-on pour s'en insrl:'ruire et s'en nourrir? On n'a'ocorde à l'âme que trente minutes à peine tous les huit jours pour l'efaire son p1,ein d'essenoe surnatureUe, alors qu'elle ,est lanoée pT.eslque 24 heu:r:es pair jour dans la four­nais-e des ,ass'auls démora1is'ateurs que lui fivrent les puissances du matI parr '1e dnéma, l'a Tadio, la IpT-eSSe, les m .agazines, ~es H­vres, les modes ·et l,es :divertissements de toutes ,sort'es.

ICette disproportion des force:s du bien -et des f.aTlces du mal ,amène fatalement le t'rimnlPhe de ,ceJlleS'-ci, lav'ec [es' 'conséquences qui ICl'èvent l,es yerux: reriminalité j'llViénÏ'le, ~lke!l1ice effrénée, in­fidélités conjugales, div.QoJJces, homicides..... Une réa,ction s'im­pose si ron veut 'sauverr la 'Société qui sombre. Elle est commen­cée 'mais vu l'immensité de la tâche, il. faut ~a Icoopérafi.oŒ'1 de tou;s. Il est un domaine où t'intervention ode .chacun 'est possible et effica,ce : celui du journal, .du lirvre et de la revue.

Les paTents ont en mains des leviel's d'une €fficacité 'S an SI pa'­reine. Ils peuv·ent, à volonté, décréter la vie ou la mo:rt des bon­nes comme des mauvaises publi'cations et, indkectement la vie ou la mort -spidtueUe de :}.e11.f;s enfants. Qu'i'ls s'avisent tous de sou­(t·enir les jouTnaux, les revues 'et les Hvres slains au Heu des Î'm1mo-

- .221 -

l'aux et des illupies, et, ,ce faisant iil,s rendent un ver.dict de mort contre ceux-d et Ils a 'slSUtrent le rayonnem\ent et la prospérité ne ceux-llJà ».

Nous ajouterons qu'en ce qui conceJ.me la surveiUall.ce des lectures de la jeuneSlS'e, donc des enfants de sept à quinze ou même vingt :ans, s'ill s'agit de :garçon:s 'qui fvéquentent' les cours complémentaires, 'le personne'l enSleignant de noh'e pays a une part que la 'conscience ne 'lui permet pas d'.éludeT. Il nous sJemble qu'il :lui est très Iposs.ible de :s'infÜl:r:me:r dis'crètement .de ce que Œrj,sent les élèV'es et d'·avertir les patrenfs si ,ces !lectures présentent qu·e'1que danger. Les mau'V~üses lectU:I~es sont un poison extrême­'luent snbtH, et on l'absorbe trop SOUVe!Ilt sans s'en souvenir.

J.,

De la neutralité religieuse à l'école L'éoole v:a!laislanne n'est' pas neut:r.e au point de vue l'religieux;

.l"enseignement de 'la re:lWgion figure mê'm.e en tête de so~ pro­gra1ume. MeSlsr:ÏleuIis aes' Révérends ,Currés ont' 'le droit de f.aü'e le catéchisme à l'éoÜ'le ,et jI},s :sont de dr:oi1 membreiS des ,corruni,s­sions scolaires. l'vrails si la neutraJlité est ex,clue de la [oi en. lnatière d'éducation, dOll1JC d',eJIlSlei!gnement, n':existe-t-e'ill:e pasl parfois dans la pratique, ,au nloins dans certaines écales ou classes, non p'as pas 'qu'il :s'y l~enoont':re des maîtres qui ,s'abstiletnn;ent de toucher aux questions religieuses prar parti pris, paT princip.es antireli­gieux, ·m·ais plutôt par indifférelI1Jce :religieuse ou par l'idée que 'Ce dŒuain.e ne les Tegar:de p;as ?

N'y ,en :a-t-ill pas ·qui se soudent' peu d'imprégneT tout (l..euT ,enSieignement, toute :leuT œuvre d'éducation, d'espl'it vrahnent chr,étien, d'ém'ettre de temps en temps queaque réHexion surna­tUl~el1e ou pieuse, de ve.ii11.er à :ce que ~eu:rs élèves ,appren.nent ré.gu­!lièrement .et' ,comme il faut les 'leçons de Icatéohi'sme fix,ées par le 'catéchilste, d'aider ,oelui-d, is'il ·est néces,slaiTe, à obrtenir .l'ordl~e et le silence pendant :le 'cours de T:etJi.gion, donc de rester présents à 'ce cours au lieu de s'.absenter ? Nous avons, pendant hon nom­bre d'années, !assisté à 'ces leçons et nous en a'VonSl :retiré un pro­fit très utne pour notre ins'fTuction et pOŒr notr:e œuvre d'éduca­teur.

Pour encoU1~ag,er à rester fidèles au désir que nous expri­'1110nS les maîtres ,qui ~e mettent déjà en pratirque et pour exciter . à le réaliseT ceux qui j1.lJSqu' à 'présent .s' en so.nt tenus éloignés, nous publions ,ci-après J'une ou l'autre page extraite des « Confé­l'ences aux hommes» p.ar Mg. Gibier, précédemment curé de St. Paterne, à Odéans. Void ·ce que dit Icet ém,inent' évêque:

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.-., 222 -.

« L'école neutre constitue pour un peuple un imluense datl­<1er. Le üélèbre Portalis arp:préciait ainsi en 1802 l'expérience qui ~v.ait été faite de l'école S'ans religion en 1793 : « Que les théories ISe ta1sent .devant les faits. Point d'instruction s'ans éducation, point d'éducation sans moraJe et :sans religion. Les professeurs ont enseigné .dans :le désert, pa-rce qu'on a ,proc:la!lué illn!pTudem­Inent qu'il ne f'alJ.ait pas parler de religion dans :les écoles.

- Et Fontanes, '1e prenùer grand-nlaître de l'1.11Üvel:sité l1n­périale, Fontanes, qui av,ait Inesuré l'abîme. où l'enseig~elnent sans Dieu avait précipHé la Fr.ance, prononçaIt dans une CIrcons­tance soJ'enneNe oetfe rparoIe vraiment digne d'un homiJ.ne d'Etat:

« Toutes le,s ,pensées ,j.rréli1gieu1ses :sont des pensées ~mpoiliti,ques, et tout :atte,ntat ,contl~e ;le christianis'me es!t un attentat contre la soociété }). A'vançons.

- Et :le !protestant Guizot, homnle d'Etat, ministre, ambas­sadeur, prof:es'seuT à la Sorbonne, ne parle pas autrement sous le O'ouvernement de juillet que PortaUs et Fontanes sous 1'Em-

b • pire: « H faut, dit-ill, pOUl' que ,l'instruction prim,aire s'Oit vraI-ment hOIIDe et 'soc~alem:ent ut,jJ,e, ,qu'eUe soit pTofond-éln\8<nt reli­gieus,e. Dams ~les éco:les primah~es, l'influence Teligieuse .doit être habituellement pl'ésente. Si le prêtr,e se 'll1.éfie, ou s'iso1e de :l'ins­titut'euT, !Si l'instirtuteur se rreg.arde 1C00nlne rivaI indépendant, non l'aux-i'lilair:e du prêtre, Œ:a valeur de il'écoI,e ,est perdue et elle est près de devenir un dang,eT}).

En 1882, dans une distrilJution de IPriX, un savant Israélite, [UembTe de ~'lnsti1:ut, M. Ad. FI'Cl11ck, a :dit: « Pas de v,ertus <Civi­ques S!RThS verfus m01~a~es, pas de vertus morales ,sans cpoyances Te:li:gieuses. Un peupl,e ,s'ans Dieu ne s"est joa'mais vu, et, s' il p'Ouvrailt exister, ce ·sel~ait 1,e derni'er des peuples. La -religi'On est ta base de la mO'l~a:le, de la vrai'e libe·r:té et du vrai patriotisme.

- L'e géuDal Bel'thault, Ininistr.e de la guerre vers 1879, a écrit d~ns son test'aIuent: « De tous les s,entiments qui élèvent le cœur de ['homme, Ile . p~us puissant est i'l1lcont'est'ablement le -sen-

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timent religieux .où le ,soldat puis1e J'esrpéliance qui le soutient et le f.ortifie. PJus qu'aucun .autre l'homm,e de gueTfie se sent' sous' ,La ,m;ain de Dieu; il .a besoin de Icroi'Te à une autre VIe !pour accep­ter virilement ;J'idée .du 'sacrifi'ce... C'est avant leur entrée au s·ervi'ce, 'c'est ddns les écoles qu'on doi,t enslei,gner aux jeunes glens leurs odevoir,s envers la patrioe et les vérités fondamentales de la religion, SOUDee de tout,es ,les ,idées moral1es élevées où Ns pui­seront plus tard l'esprit de renoncement 'et de sacrifi,ce ».

- A tant de témoignages, que resrt,e-t-i.J. à ajGuter? Rien, si c.e n'est '1e télIHoignage des faits. La France la :sup'pri'mé de -ses éco1,es ila morale ,chrétienne et l'a l'emplaeée pal' des apel'çus pru­losophi,ques d'hnrnmes sans auto-rité et se ,contredilSJant à :l'envie. Elle :a fondé l'éoole et ~'E1;at sur ,J"athéisme et ·a prétendu que la S'cienc.e seuJ,e :sujfiTtait à rendre vertueux. Or, quotidienne'lnent les journaux sont' Ipl.eins de comptes rendus de -criules hors nature aocomplis le ,plus souv,ent par des jeunes gens, presque des en­fants. L'es .associations de ma:lfaiteuflS se substituenrt aux 'confré­l'ies 'pieus·es. Les prisons suffisent à .peine à conteniT I},es délin­quants.

Hélas! SIOUS prétexte d'jnonder .Je peuple de 1umlière, on l'a enfo!l1Jcé plus .pl~ofondément dans les ténèbres en détruisant' dans les âm,es l'idée de Dieu, souree de toutle lumière! On .a épui,sé dans les âmes les tTés'Or.s séculaires, et tels sont 1es dangers qui nous m'enacent qu'H n'est pas un Français 'dairvoyantf: qui ne se demande 'avec ·angoisse aujourd'hui 'ce que seroa demain! :»

J.

ùe mouvement éducatif dans le monde provient du B. 1. E.

NOUVELLE-ZELANDE Enseignement par correspondance.

L'éeol,e par 'cor.:r:eS!pondance fait de grands efforts p'Orn' com­muniquer un ;sentiment d'unité et un .réel esprit de cO'rps à ses élèVles, c'.est-à-di.Te à la jeunes'se disséminée à trav,e't!s' les vastes régions ,à population de tirès faible densité de oe pays pJufi grand que la Gr,ande-Bretagne, mars qui ne 'compte que deux million\!. d'habitants. Des ,causeries du Directeur sont diffusées deux fOlS !par s'emaine pal' toutes les stations de T. S. F. Des clubs 'et as'Soci,a­tions de tout genl'e .ont été créés pOUl' grouper d'apTès leurs af­finités les élèves 'qui s'intéressent à la photographie, à l'art d 'é­ori:œ, là l'échange de timb:r:es pour leurs 'coJaections, à la Ilecture de pièces de théâtrte, à 1'étude de l"espéranto, à la rCÜ'l'T,espondance ay;ec 'la jeunesse d'autl'es parties du monde, à !l'élevage de petits

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ah i1m aux , .aux ,constructions de -luécano, etc. Beaucoup d'enfants sont Inernbl'es <de .l,a Cr'Oix-Roug.e de la J.eunesse et ,c'Onf'€lcti'Onnent des vêtem·ents et d'autres 'ObJets que .La Croix-RougIe distribue en Eur'Ope. D.es i'I1stitut'eul~s 1tinérants se rendent le plus ·souvent possible dans I,es femnes iso;lées et forment entre elles un trait d'union. De temps en telnp.s :des :cours ISlaisonnieTls réunissent tes élèv.es des ,mêmesc:1asses .dans un internat situé dans une :localité relativement centr.a1e, t'ous les frais, y 'cÛ'mpris ceux du v'Oyage, -étant à la ,charge du Départ,ement de l'Instruction pubHque.

CEYLAN Enseignement religieux.

Par décision 'OffilCie-He, l'enseignement Teligieux sera donné dans l,es écoles : un f'Ûnctionnaire ,a été 'chargé de s'On organisa­tian, .on é:l,ahore les -programmes, et des Inanuels d'instruction religieus,e 'comlmencent à paraître. Une maison d'éduction, par exemple, vient de publier un « Manue1 du Boudhisme» prépa­rant à l'exam,en :de fin d'·études secondaires. Le but de ,r'enseigne­ment donné dans les écoles sera de permlettre aux élèves de de­v,euir :r.espec1:i.vernent de 'meil~eurs Bou dhisltes , Hindous, Chrétiens ou Musu}tmans).

ESPAGNE Hygiène scolaire.

Une disposition émanant du MinistèTe de :J'Education pré­voit qu'au début de l'année 'scolaire, les m.aîtres des écoles primai­Tes devront subir un exam·en dans un des Centres' du Patronage national anti-tuberculeux, qui leur délivrera un certificat ,attes­tant que leur ,état de s,anté ne ,cons'ttÏtule" du point de vue de la tu­berculose, aucun danger pour la 'c1ass·e. Les élèves· se-r'Ont soumic;; aus:si à des réa-ctifs ,peIiffi·ettant de déccler une infection tuber­culeus:e, et subiront, ,avec l'e ·cons·enteni.ent des' pal"ents, la vacci­nation B. oC. G.

ACTIVITE ,PEDAGOGIQUE INTERNATIONALE

Education préscolaire.

L'A'S'semb1ée de l'Organisati'Ûn imondiale de ,l'Education pré­soo}laiœ 's'esï 'tenue à Vienne du 14 au 31 août 1950. Durant l'as­semblée, six commissions ,se l'éunirent ·et ,établirent un rapport SUT les 'questions suivantes: A. E,tude des besoins fondamentaux ,des Jeunes .enfants ·en .a) 'hâ'timent's, b) 'nlatériel, 'c) jar.dins, d) hy;giène ·et 'santé, e) éducation; B. Formation des éducatritces; C. Projet d'un 'oentre in'ternational pemnanent pour l,es profes­seurs d'univer.sité, d'lécole norm~,le ,et autr,es, en matière d'éduca­Hon ;préStc0l1a1re; D. Les relati'Ûns de la famille et des é,tablisse­m,entJs destinés à la 'petittle enfance; E. Finru;'ces; F. iPlan de trlavai! pour 1951.

j 1)

. - 225 -

ETATS-UNIS

Littérature enfantine.

Environ dix 'lniUions d'enfants se pas!slÏonnent actuellem-ent l)our les nouvelles aventUl',es de « Buzzy », le personnage princi­pal d'une revue hum'Ûristique pour l,a jeunes·se, qui a été lancée dernièrmuent par rune gT.ande 'm~:üson d'édition avec 'l'appui de l'Assemblée .nationale de ,Prot.ection ,soc1al'e (National Social Wel-

. tare AIs:sembly). « Buzzi}) a r-èoemment encouragé ses Jeunes lec­teurs à ne :pas interrompre tr'Op tôt leur carrière scolail"e; il est le nriu,cipal ,coBlahoil'a'teuT d'une expérienoe tendant 'à util.i:Sler à des buts éducatif.s l'influence ·considérable qu'exeflce la littérature enfantine sur les enf'ants américains.

mi-ettes pédagogiques « Il ,sufïit, ,aux hommes d',expérience, d'une heure passée

dans une 'cour de flécréation pOUl' juger, à la longueur des jeux, à La persistance desconversatiolllS, à la lâ,cheté des attitudes, où ~n s'Ont les études et les 'mŒurs d'une ,maisOO1 d'éducation où on ne joue Ipas.» (M,gr Dupantoup.)

*** « Non, dif un aIlJcien, il n'est pas d'être plus déUcat et plus

s.ens'Ï'ble 'qu'un .enfant; il n'·en ,est pas dont !la conduite demande un ,art plus profond; il n'en 'est pas qu'il faiUe tr-aite!' avec plus de rnéIlla,gelnent et !plus d'égards. »

*** Fénelon reconnaît la faiblesse de l'enfant à s'appliquer à l'é­

tude: « ·Le cel'vea u est ~comme une bougie aJHumée dans un lieu exposé au vent».

Il n'est pas p:arti'san de la contrainte qui ne doit être em­ployée que quand les autres lTIoyens ont été reconnus ineffkaces : « E 'He est comm,e ~Ies renlèdes violents ernp'~oyés dans iles 'Ill'a'la-

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226 · -

die.s exh.,ême-s : 'Hs purgent, m·ais ils . altèrent 1e tempérament et usent ILes organes; urne âme mené.e par la crainte est toujours plus fa,iible. »

*** Les maîtT,es doi'vent dans l'iensei,gnemenrf: des différentes

branches VOUeT ~'e plus grand s:üin à la ·cuITiection de la forme, à .la justesse de fexpres,sion, à la qualité du langage chez tes ·élèves. C'·esi 'POUT ainsi dire une leçon de français continuel'le.

(Ernest Briod). ***

Qu'on le veuiHe ou non, une orthogr3JPhe 'correcte restera !longtemps encore .J'un des ·critères d'une bonne éducation. (id.)

*** La 'lieçon 'eJslSlentielle d'un enseig~nemel1t bien !compris .du

français S'era l,a ~eçon de lectur·e avec ses multiples ap,p'Hcations. . (Dudan)

*:j: *

Pour détourner les élèves de la passion de lire les romans: Nisar.d, 'mlaître de 'Conférences, pTofesseuT au Collège de France, ·académid.en, ,etc., qui, de 1835 à 1870, j'Oua le rôle d'un BoiJeau, en prose, traitait 'le ro-man de «cadre ihanal de tous les bavaTda­ges, où se TUent tous 'ceux ,qui n'ont de vocation pour rien. »

LANGUE. FRANÇAISE

Centre d'intérêt: LA MAISON J. RE'CITATION

La vieille maison

Au ,SOUlmet du c:oteau, juste ,SlUr il',nuriz'O[l, Une ·avU'J;lS UJlie vieiHe let petirt:e 'maison, A'vec un ûhralnp mal ,cl'Os de vignes ru.inées. On n'y va plus jamais; depuis bien des an;née~" L'herbe haute .a pOUSISré SUIT iLesl ,arbres détruits ...

Chèr.e viei'Illie 'litai'son, que ton 'âge décore, Petite ,chose à nous, ·qui ~assemb:te 'encore Tous ·mes bonheurs d'enfance en mon ,cœur .attendri Que de fois, ,au printemps, m·es regr,Cltsr t'ont souri [ ,

.- 227 -

Et quand rt'oujoUITs <plus las, je revi'ens chaque année, Que je te vois :Ià-haU!t, fidèle, abandonnée, Près du grand peupJïer qui se p.enche sur toi, Je s'ens lnieux, brusquel11.ent, oomme je tiensl à ·toi.

Les ouvriers de la maison

Char.penüer solide et hardi lnaçon, BâtÏlsls'ez [a n"1a:isron!

A. Rivoire.

rCoiffez-I,a de -Luille ou :de ,fine a'l~doj,se, Couvre'lU' que je 'Vois si VlaiUaJl1it ! CiifJadine .ou vililJageoise,

Qu'eJrle ailt un souri1re ,alC'cueiilJJant ! PeintI~e, faiTs-la d 'aire ,et j'OHe; Femne-la bien, bon ,ser:rUirieT; A vous tous',adl"oits ouvrÏ,ers,

F.aites une mu vr,e ac.complie. Ja'Ddin'Î,e.T, parle-1'a -de neul's, ArCJhev'ez illa nlaison de l'hlOml):ne, Ô traVlaiillleurs.

'Maurice Bouchor.

II. VOCABULAIRE

~La Ilnaison, ,l'habitation, ~a demeume, le 'cha!lret, la viHa, le ipa'l'ais, le ,château, l'hôtel, ILa hutte, ta 'cabane, rua tente, la 'Ina­SUl'e. - L"aTchittedte étabJ.:itt iles iplans, .on adjuge [e tr:av!ai!l à l',entr.epl,eneur ,qui w1llIll.Î1S1slÎonne. L'es tenl~atSSiielis Œ"eusrent ;J"es' fon­dements. Les Iillaçons 'é1èvent Les ·IU'rniS 'en pierre, en bri:que, en Ibétlon; ilis dreslsent Iles échaf'audages, se ,servent du rrnaTteau, de 'la ih~ue1'le, -de l'.oiseau, de lIa ta~otclle, du niveau, du fi'l à p:lomb. La 'mais'Ün ,oomprend des c:a'Ves, des appaTtem.en1ls, des co:rrirdors, un v es1ibU'le, des éltages, des .gaI1etas, des ,c.mnb1e.s, des .W. C" une saJ]le de hain, Ile SIa10rll, :la s.aIl!le à nllang.eT, .La ·cuisine. Des f,enê·tres éclaill"enrt :leSt pi1ècres; des bakons ou des gallerie.s courent 'le long de iIra f:açade.. Une nlaÎsO'l1 ne'll'Voe, vi eHle , confortable, des :pièces spa-C'Ïeuses, ,etc.

III. ORTHOGRAPHE

a) Prép'aJ.'latlon: s'en référeT ·au numéro deux.

Une maison

C'eSit une ll1.a,ilson ,modeste, slans luxe et' rS1a'ns orrnements, mais son ensrenlble 'a je ne s'ais quoi de Téjouis,s'ant, d'honnête et ,ct'hos­pit\a1ier. Les \mUT!S épais ·et 'Solides protègent bien ,contre Ila ch3lleurr et Ile froid. Le tON él,evé, recouvert de bonlneiS ,tuiQes, abrife un vaste g.renier où la le.ssive lP'eut sécher, ·ainsi que les oignons et les p.olIIlllues de ten'ie. Les fenêtœs, un peu étro'ites pour mieux ré-

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sisler au 'v:enlt ,et ,m'unies encnre de I~eurs petits oarreaux, sont cnoadlTloos de v1gne vi,erge et de ,c1émati:te, dont !les fleurs se ba­,La'lloont ,et embaument au moindre :souffle du vent. Le ha1con est ,en vi.eux f'eT rftoligé; les pigeons p:evchent surl" :J!a gil'oiUette, et', deV:aJllt wa porte dort un gro,s 'chien, :~es !pattes wŒongée'S. Droz.

La demeure des Rougon

... LetlJr Iliogement, s~ttué au deuxièmie létag,e, se compo.sait de trois ,grandes Ipièces.

Pi'ffiil"e ne vou1urt: .paIS entt'oo.dre parleT d'embeHi'SI 'lements; l',anden ,molb'j;l;1eT, fiané, usé, éclOlpé, dut s'eTviT ISlans être seulmllent répaTlé. FrélÏ!CÏité Tledou:a eHe-même 'certains meu:h1es plus endom­m'agés qUJe lIes autres; ellle J'erprisa ILe velours èr:aH:1é des fauteuils.

La s,al/1e là ·manger, .ainsi Ique ['a Icuilsi:ne, fl:es1n presque vide. Comme j,allTI1a~S per,sonne n'entrait dans 'la cha'm'bre à ,coucher, Félicité y ,av;ait 'caché les ImieJubles hO'1.'s -de servÏüe; .outre le lit, une ,arulorr.e, UlI1 ,s,ecl,é1Jai:re ,et une com'lllode.

La terrasse

Au nord-ouest, ,elle f,ait 'suite au rez-de-'ohauss,é.e d 'une mai-· son de f,ami!l'l'e que nous pOlssédons dans i1a petite vij11e voisine. Ell1e siUïr.plombe Ull3'l1c1ren 'chem~n de ronde. Elle-IIlJêlne, eJtl.e est dominée et encadrée par de hauts nlurs ·mitoyens. Au dewà :du che­min, 'c',est tout de Isuite la ca,mp.agne, l'ArulagTIJalC noir à pe.rt,e de vue, ses vignes, ses ühaunps, S'es prés., ses bois 'so1l11bTeS, non p1u:s ,colI]struH:' ICO'lllllne au sud en rangs de ,coilll:i.!nJes pa:I.1atl.Jèl1es, de p.Jus en !plus hautes ,à meS'Ul'e qu',e:11e:s se rapprochent des Pyré­nées, mais ,aJ.ilJant en .s'ap~atissant jusqu'à l',extrême horizon où 'l'a lande et l,es pignades 'COUMllenoent. J. de Pesquidoux.

Une vieille maison

C'était une V'aste IIlloMSOn -s~tuée danS' le quart.œr non pas le plus désert, 'm'ai,s l1e pilus séri'eux de 'La viU,e, oonfinant' à des ·cou­vents, laViec un très petirt jardin qui mioi,si"ls'ait ,dansl l'ombre de ses hautes 'c1ô:tu:re,s" de .gran.des Ichaunhres s'ans .air et S'ans vue, des vestibu:1es ,SOl1tOl~eS, un eS'oalier de pierre touriliant dans une cage obs,curre et tr.op 1 peu 'de gens !pour ,alltÎlner toult Icela. o.n y 'sentait :la froildeur des mœur:s anciennJes ,elt la r1gidité des lnœm',g de 'province, Ile l~esp'ect .des hilii,tudes" ia loi de fétiquette, l'ai-sance, un grand bien-êh,e ,et l'ennui. Fromentin.

La maison en ruines

C',est une g.rande ,maison à un s'eu1 étage, -aJV.ec des i ,colnble~ mans'ardés; des 'cheminées se dresslent laux deux bouts. ·et, SUT ,le faîte, une ;girouette TouiilJ1ée tOUTnoi~e en ,grinçant. :La bâtisse, ·comme toutes celles du (pays, ,est f,ai,te de :granit, ;soililde, m3J8LStÎ've et Isans ornements. L.es 'haUan1:s de [a Iporte sonIt de chêne et,

~229 -

sous :La rouiNe qui l,es recouvre, on distÎ!r1gue 'eIl1/oore d"asSiez bel­!le.s ferrures; les gonds se desce11ent, la 'serrure ~t bris,ée; toU:~ autour, lies 'murs se lézardent; on a remplacé paf' des pLanchette:; Iles vitres des fenêtres.

Une maison paysanne

La lIl1Jals1OOl, as,sÎlSe sur une petite éminence dans l'-endroit Ile plus caiHouteux d'un terrain à vignes, devait êfue salubre. On y nlontait ·par troi,s IDwches Ï!Ildusrtrieusement f.ait'esl a'Vec des pi­'quets, avec d·es planches et remplioes de pi'eTiraiUes. Les eaux s'é­ooulal,ent donc Tapid ement. UTIle treillJe, sous ,1aque~le de méchan-· tes 1abl~iS :a,ocompagnées de hancs gross:iers. invitaient les pas­sants là ,s'asseoir, couwait de s'On berceau l'es!p'ace qui 'sép'ar~it cette chaumière du chemin. Un chèvrefeuiHe et un jasmin at­tachaieIDJt [,eurs ibrindililes . sur ~e to-irt, déjà -chargé de mousse, mal­gré ,son peu d':ancienn.eté.

A dr.oite ,de sa lIIlai'son, le pos'seslseur avait ,adossé unte ét'able pour deux v,aches. De'Vlant 'cette 'cons'truction ,en mau'V.aises pl'an­ches, un terrain ha,ttu .servait ,de 'COUT et, dans un ,coin, se voyait un énorm,e tas de fumi.eT. De l'aufve ,côté de la mai,son et de 'la treIne ,s'élevaif un ,hangar ,en chaUlille, soutenu ,paT deux tfioncs d'arbres, -sous '1equel se ·mettaient Il,es ustensHes des vign'erons, leu:r:s futaiiJ1tes vides, des fag'ot's de boi,s empillés autour de :La boS's,e que fo:r.mait le four, dont ila bouche :s'üU'vre Ipf'esque t'oujours~ dans :les mai-soil1s de paysalllS, S'ous Je 'manteau de 'la chenlinée.

·CeJtt-e maison, 'omn!posée de deux pièces au rez-dechausS'ée, ,avait sa ,sortie sur l,e vignoble. Du ICÔté des vignes, Ul'l'e rampe en hais, appuyée au mur de la maison .et couverte d'une toiture en ·chaume, ·montait jusqu'au grenier, édai:ré par un œiJ-de-bœuf. Sous oet escalieT rustique, un 'caveau, tout en hriques de Bour-· gogne, contenait quelques pièces, de vin. Balzac.

b) Exercices d'application: S'en référer au numéro 2.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1) Composez des phras,es a'Vec les mots du vocabulaire. 2) Conjuguez ,les verbes du vooabul,aiTe. 3) En un -p.ar:a,graphe, m'Ontrez les terraiSlsiers qui cr.eusent

Jes fondements d'une maiso-n. 4) RédacHon: La -constIUction d'une mailSOll. né:crive'z votre

maÏJson. Une vileiUe masure. Ceux qui ,participent à la construction d'une maison. Les Is'ÜU'venÎr.s ,que vous rappelle votre m,aison.

- Ecri'vez à ·MT X, entrepr:eneur, pour l'informer que vous' v,oU'lez apporter des transform1afions à votre bâtiment. Deman­dez-Lui s'iQ 'veUlt se rendre sur p1aoe pour voÎir quels travaux il faut effectuer et' :pour !p:résent.er un devis.

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- 230 ~

. ùe chauffage dans. la maison Utilité du chauffage. - Les filaisons d'habitation doivent

èfre ,chauffées l'hiver: 1. Parce qu'oÏl esrt pénibLe et surtout d,angereux de vivre

dans des locaux froids (,congestions, refroidrs'sements de toute\) sortes) .

2. Parce que ' l'ahsence de .ohauffage provoque une détério­ration rapide ,des matédaux de IcolI1StTulction en f'avorisant le dévelopipemelll.t de :1'hUilnidité (sa.t1pêtr:e, 'ffioisis'Slul'es, ,etc.) D'ail­Ileurs" ,cette humidit'é des locaux a, relJ.e ,aus'si, des rèpeflcussrions néfas'tes en favorisant l'e dévclo:ppen1>ent des Inicrolbes.

Les qualités d'un bon mode de chauffage. - U doit : 1. Donner une chaleur unifomne ,et sufifi:s,an-te (12 à 14°

dans les 'chaln'bres à ,coucher, 16 ,à 18° dans la pièce où l'on tra­v,aille, 17° dans la chamlbre du bébé, 18° daThS :lacharnbre des maladest) ;

2. Ne pas dég'ager de gaz toxi1ques ,qui ICOi:n:tamineraient l'at­'mosiphère ,et nuiraient aux foncti.ons 'ftespirartokes;

3. Ne pa:s dessécher l'ail' en dirrriri.uant d 'une façon mas-sive 'l,a proportion de vapeur d',eau; .

4. A'voir un prix de revient raisonnable, trunt au point de vue de :J"achat ,et de ["Ïlnstallation de rapp,areil, 'qu'au point de vue de lia ,consüm,mation journalière.

Cuisinières. - Ce1:J.es-ICÏ prés'enrtent un gros a v,ant.age au point de vue économique, puilS'qu'elles peTIuettent la ·cuisson des aUments, :l'ébuLlition .de la lessive, tout en 'chauffant la -cui­sine et llIlêm·e la pièce a voisinant,e.

Elles brûlent généra'lement de la houille, mais aussi du bois et uti'lisoent 75% de la ·chaleur dég,agée. Le cOlnbustible se co.nsume dans un foyer et chauffe tout le ,corps de la cui­sinière (fonte, fonte érrnaiHée .ou tôle). ' Celui-ICi co.mmulrüque avec le ·conp.s de la ·chemlinée par des tuyaux, ,qui augmentelit la sur­fa·ce de ,chauff,e.

Inconvénients. - Il peut se produire des dégagemeJnts ga­zeux (CO) ,par les fent.es, SUl,tOut 1o.l's'que l,a clé ,est fennée ·et' qu'il se produit un refoulement de fumées. D'autre part, lo'r s­que la ,cuisinière rougit, la forle devi·ent poreuse par dilatation et la diffusion des gaz nocifs d·evient plus intense. ·

Poêles à feu continu. - Us: sont construits en tôle ou en fonte T'ecouverte intérieurement de terre réfra,ctaire. L 'exbé­rieur est généralement èm,aillé. Le foyer est vaste, afin qu'il contienne la qualité de ,charbon (a'Iithracite) nécessaire pour

231 -

une jOll'rnée ·environ. Des ,grilles mtérieures per,mettent au cnm-­bustible de desoendTre pr,o.greslsivem,ent.

La 'chal'eur e~'Î douce et ,ag-I"éable ,et l'entr,etien journalier­très commode. •

Incoiwénients. - -Ces poêles dég.agent de l'.oxyde de car-­bone, qui peut êtr·e refoulé dans lia pièce. A déconseiUer for-· meJll:enlent dans [es ,chambr,es à coucher.

Chauffage central. - Extrêmement pr.atique, il donne une chal'eUJ' uniforme dans toutes les .pièces de ia maison. 11 peut fonctionner :

1. A eau chaude. - ,C'est ,le ffi'eilleur .systènlle. L'eau chauffée ,par ll'l1e ,chaudière à ,charbon 'monte dans les radia­t~urs, ,Puis retourné à l,a chaudièr,e par suite du principe de la d'llatatlO!Il de J',eau chauffée et de la d:iminution de sa -den­sité.

2. A vapeur d'eau chaude. - L'inSrtaililiat1>on est plus coû­teus1e, mais le :résultat est très 'bon. Le principe est le 'm·ême que ci-dessus: la vapeur Ternplaçant l'e.au ,chaude dans 1a tuyaut,erie.

3. A ail' chaud. - L',air 'chaufifré aboutit à des bouches de· chaleur, mais 'celui-'ci:

,a) Transporte des -poussières; b) Dessèche l'atmosphère. Il est toutefois pratique et ne ·demande !pas de p1alce.

. Le chauffage au gaz. - Le 'gaz :d'éclairage, dont l'inven-tIon Tevient au F:rançais Bhi:liptpe Lebon (1767-1804), ,a été légèrement modifié, afin 'que, à Ison pouvoh' édairant, il fût ajout~ un pOll'voir Ical,o.rique. Avant guer.re, il dégageait 4400 calorIes au m3. Pendant l'occupation, .son pouvoir 'calorique est des1cendu à 3700 ·et 3400 callo<fi.es. II n'·a pas encore retrouvé ses qualités d'.autrefois.

Le ,g.az oht:e!I1u ,par distil1ation de La houiiJ1.e et' qui donne 5000 ·caloriesau m3, n',est ,pas 'adapté aux appaTeHs domesti­ques. On lui adjoint donc: 1. du gaz à re'au (.~.azéification du c~rbone gTâ>ce à Ja vapeur -d'eau, m ,élange égal d'hydrogène et d .oxyde de .carbone); 2. du ,gaz pauvre (Icollnbustion incomplète· de la houi'He :avec un peu d'ah).

Le radiateur à gaz COIIljpOl·te des brûleurs qui cl1auffent une bougie ·en terre réfractaire. Gelle-,ci Tayonne s.a chaleur dans la pièce, tan-di's 'que I,es gaz pToduits par la ,combustion sont éva­-curés par un tuyau .dans :lIa cheminée.

Avantages. - ,La ,pièce est rapide·ment chauffée et d'autre part on allume ,et 1'on. éteint le chauffage instru.üanémeJi1.

Inconvénients . Les f-uilce's de .gaz 'sout dangereuses ,et

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l'évacuation des gaz brûlés n'est pas toujours complète. D'autre part, le 'chauffa'g.e ,au g.az est ass'ez onéreux.

Les radiateurs électriques. - Au contraire des précédents .. app.areils, lia ·chaleur n'·est pas pr-oduit.e par un phénomène de combu:stion, '.mai,s par l'échawffement d'une résistance par le courant électrique.

Un radi.ateur comporte donc un long fiJ enroulé en spirale et un 'fIéflecteur métaLlique .pour T-enforcer ]a chaleur obtenue. L'·appareil ·est blianché sur une prise de 'Cour,ant.

C'est un chauffage d',appoint, f,alCii1ement rég:J..able, hygiéni­que, prop.re, qui n'a qu'un déf.aut, c'est d'être aSlS'ez onéreux.

il existe ég.aLement un chauffag.e central électrique, mais l'usage en est fœ,t peu rép.aJI1du, caT l'insta~1ation 'comme l'llS'age eri sont tTès coûteux.

Les f.()!Urneaux de ~pieTre oUaire, tTès répandus autrefois, donnent une ,chal,eur ·agréable et constante; mais ils prennent beaucoup de place et exigent beaucoup de bois.

Sciences ménagères Choix de l'habitation

La mai,son, pour être vraiment le foyer, d'Oit avoir deux qua­lités prmcip.a!les : a) eHe doit êtl'e sialuhr·e; b) e:lil'e doit être agréa­ble.

1.- Elle doit être salubre: ,c'.est-à-dire expo,sée à [',air ;pnr et au soleR Il ne faut jamais 'sacriIfi.er ,ceia à la ICOlumodité d.e l'em­placement, à la proxilIIri1té du trav,aill. du Inari ou .des fouTnisseurlii.

L'air 'et J.e !SoLeil tSont indi;sp,ens'albles à La santé; on connaît le proverbe: « Là où !le sOlleill 'entre, J·e médecin n'entre pas}).

L'air pur nous .apporte l'oxygène .a!hso[umffilt nécessaire au renouvellement de notr·e !S'ang.

Quant au Slo.l-eil, .i,l stimUle toutes nos f.onctions vitales et de plus, H 'est lie ·me~l1eur désinfectant.

Voyez une pllant.e pr.i'vée d'air 'Pur et de soleil, eUe s'étiole et finit 'par Inourir; ou bien :r.egaTdez les enfants qui s011ent des taudi1s, dans des Tues étroifes et humides où le s'Ü'leil ne pénètre jama1s : iLs sont pâles et blafards', r'a'ohitiques et Inaiades.

Donc, H f;autchoisir l·a iln.aison : loin des usines, surtout de :celles ·qui dégagent des odeurs luais,aines - 'loin des Inarais ou des eaux 'stagnanotes : i.l y aUTa des insectes, et 'que:Jquesfois des fièvres - de p'fléférence à la cmnpagne: .où rait est me.Hleur, Jes poussières ·moins nocives, l'espace l:arlge ,et ensO'leHlé.

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:rv.La~s si l'on est obligé de choisir un '3!ppaI~ffil1ent, évi,ter : les' rues étToHes - les rez-de-chaus'sée où 'le :sâLeiT ne pénèstr,e 'que l~arement.

Une dernière 1,ecolTIllnandation, .c'·est de IchoisiT un endroit ·sec; pour cela, se renseigner : ·a) SUl' la nature du sol : i[ doit être pernléable - b) !Sur les 'caves,afin ·qU!e i1a mai'son ne repose pas à 'même l'e sol - c) sur la nature des matériaux de ,construotion, qui ne doivent .pas enh'etenir l'humidité 'CŒume -les moel~ons salpêtreux.

Enfin, la ·m.aislOn doit être bien eXiposé.e (éviteT le nord-) \ . d' 1 d f 1 -ouest et -constru1te ' epu]s as\Sez ongtemps, : ie . açon que es

'lnUJfIS 'soient .bien !secs.

Toutes ees conditions de sialulbrité étant théoriquement bien définies, il n'em. J'leste pas ,moins vrai 'qu'H faut quelquefois s'ac­oom'modet, et 1·âcher de vaincre teIlle ou te'l~e déficience. Si le' quarlietr n'eSft pas très aéré, profiter du dimlalll<che et des jours de c.ongé 'pour faiTe de bonnes promenades à [a ·campa.gne; si :la mlaison est un peu humide, la ·chauffer daV1antag-e à la s:ailSon froi­de; s'il n'y ,a ,qu'une pièce bien 'expo,s-ée, '}.a l~s,erver pour la chambre à ooucher, etc.

Le ·minimum à exiger est que les pièc·es soient spacieuses et les fenêtfles ~ar:ge:s 'et hautes.

2, Elle doit être agréable. - Si la salubrité ne dépend pas. toujours de La m .aîtres!S'e de maison, l'agrément du foyer est rlû au savoir-faire, à r .activiM et au bon goût de :La .ménagère.

Pour .arrÏ'ver à 'cela, ila future 'm,aîtroesse de maison doit cul­tiver plusieurs ,qualités.

1. L'ol'dre, qui consiste en trois chos'es principales: a) une pla,ce pour cha.que chose ,et ·chaque chose à s'a plaœ; b) un temps pour ,cha:que oCicUIpation et ,chaque occupation en S:Oill temps; c) acheter fe néceS'sair.e et non ~e superflu, 'l'utile plus que l'agréable, la 'bOll1ne qua'Iité et non le bon IDlar.ché.

2. la prévoyance, elle doit -éta,blir son budget, c'est-à-dire réglet, ses dépenses sur ses revenus, tout en pJ'lélevant quèlques économies. - Pfiévoy,ance .auSisi .dans son emploi du t,emps pour s~ ménagerquel,ques .heures .oùe11e pourr.a s'occuper .d'autres choses en dehoTls de son ména,ge.

3. L'exacfi.tude : il n'y 'a rien qui provoque 1es ,oonflits dans les .ménages ·comme l,es · retards de la ménagère.

4. L.a propreté, non seul-ement dans- tOUIS les recoins de la m,aison, ·mais aussi sur soi: savoiT faire sIOn ménage en se salis­sant le m'GillIS ip.os,sible.

5. Le bon goût, 'Siavoir meUre dans son intérieur une note de gajeté : 'queJques fleurs harmonieusement arrangées, deux ou trois

. 1

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bibeilots 'bien 'choi,si,s, haTIDO'Ilie des ilneubles et de la tapis'serie dans une mêmle pièce, -comeuT des rideaux ... Quelquefois, il suf­fit d'un den 'pOUT rendre attr:ayant un appartement qui, par lui­lnêm·e, ne le serait 'pas.

La femmle doit être aussi un peu ({ 'Üoquet1e » dans la manière de s'.arranger et avoir as'sez d'abnégation pour ne pas lais'ser pa­raître, ,lol'Sique son mlaTi arrive, sa fatÏtgue et ses soucis de lnénage.

Installation de la cuisine

Simone .a enfin trouvé un p .etit alppaTtetlnent assez bi.en ex­posé, :mais surtout très bien. ·~.éré. Maintenant, '?e qui préo,ecupe, c'es.t l'installation de la C1USlue, parce que, dit-telle: ({ C est la pièce où je me tiendrai le ' plus souvent ». Tâchons de . lui ins­ta:Uer une cui'sine modèle.

A Viant tout, il ne f,aut ,p.as que la cuisine s'OH trop gr·ande et, -d'.aub~e part, H faut que les alccests'Üires princ~paux ne soient pas Join les uns des autres, afin que les allées et venues soient moins fa tigant,e.s.

Le sol et les murs doivent êtl'e lavables: sOlI en caTl~elage, datliag1e .en 111oslaÏlque; murs 'recouverts !p,~rtienffiIlent de mo­saïque ou de Icanreaux de faÏenoe, et iles auh'e.s pal'ties peint'es à l'huille.

üu~smière ou ' fourneau ,autant que pOSisœble au gaz ou à l'é­l'ectridité .f acHe là nett'ÜyeT ·et à 1a11unlleT.

'L'éc'lai,Dag,e doit' être' IS'uffisant ·et i~l doit y avoir de préféren­ce, en dehors die ~a ilJampe centrale, tille autre sur l'évier et une au-deslsns du fourneau.

L',aél~ation doit ,être per.manente, au lTIoyen d'un vasi.stas, et 11a fenêtre doi1J Ipester 01lJVeTte le plus 10ngte:mp:51 pOis\SIDle.

L'évier est en ,cél,:amique, facHe' à nelf:.toyer et cOmpl~elltant autant ·que !possi!ble deux CUVîettes : une !pour ila'Ver et .l'autre pOUT ~ri,IlIoer 1a -Y,rulslseU'e. Non loin, doi,t être iP,laoé l'égouttoir, à .gauche de Œ'évieT, ,tandis ,qu'à d:I~oite on :diSipose soit une <tablette -de ma­nipru'Lation, 'soit une petite ,table pOUT pOlser la y.ai'SIS!elJ1e salle.

L'.eau doit être ICOU.'l~aJnte, hien 'elIlJt;endu 'et, là où on ]je peut, il faut qu'i:l y :ait un Toibine.t d'eau ,chaude et un d'eau fIioi;de.

ILle IlTIoIbiJier, qui ,se ·cüompose d'une tab[e ,et de quelques eJhru­Ises, d'un buffet ou d'nn p:lalOaTd, düoit êtfle en bois bl'an'c faci~ement lavable ('l,aqué ou ripoHné) ~ Les surf,aC'les nkunes seront gàTni.es de toHe ,cirée ou de l~noiléum.

n Viaudr,aiï ·mieux que 'la batterie ·de ·cuiisme soit rangée à l'abri :des pouSlsières : dans le buf,fet 'Ou dans "I.e plia'cawd.

, Le 'mobilier léomprend encüore ' : uné horloge, un garde-m'an­ger, une 'bal'allce, une gLacière et 'quelques·: IruppaTIeils destinés· à fa-,

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cili'ter le travail: ·m·alchine à ha'oher, chauffe-'eau, four -éle:ctrique,. etc.

Si on n',a paiS Il'e <coin pour rang.er l,es accesJS.oiT'e'S néces'saires à La leslsi,ve : haquet, le,s!siveuse, il faut les .garder à l,acuisin,e, sous l'évier, on dispols'era l-es .produits de nettoylage: 'crlsltaux, s'avon mou, ppoduit p:our ŒliettoY'er Jes cuivres, etc.

DevoirS: 1. Faire le ,plan de la .maison de 'votre rêve, en indi­quant :lie plus iS'Ïmp!lernjent püossible l'elIllPiacem·ent eJt .t'ori'entation de ohaque 'pièoe, ,ainsi 'que leuTiS diInensions. - 2. COtlllment lueu­blerez-vous- 'et équÎpelJ:ez-vous votre 'cui1sine ? 'Mme B.

ORTHOGRAPHE

La source

Nous void en haute aHi1ude, au pied d'un gros bloc de rocher gl'isâtTe, nous repo:Slant d'une 'course fatigamte. Près de nous, une nlÏgnonne petite sour'ce jaiJlit claire et cristal­line panni -les caiJ:l.oux. ELle f,ai,t entendlie gentim.ent un harnlo­nieux et persévérant gloglou, gli,s's,e élé~3.'lnment sur :les pierres poli'es, 1èche en passant des guirlandes de mousse verdâtre, s',amus,e à faire de l'écullIle, et disiparnît dans rra pente, au Tevers d'un talus. ELIe est très f'raî,ohe, presque glacée. Nous nous pen­chons eomm'e des oi.seaux :S'lU une augle qu',elle ,a creusée dans la pierre, nous nous désaltérons avec une rée!lle satisfaction, et bien fra!lltchement, .cOlDlme des êtres qui se connai,ssent, en reprenant notre ,chemin ver.s la ·montagne, nous la relne:rcions d'un regard.

Le ruisseau de chez nous

C',est un ruisseau qui m'est fa·milier. J'e Ile connais depui~ m·a 'tendre enfance. Il naît a.ssez loin du vi~[ag,e, à près de quinze cents 'mèb~es d'altitude, au -bas d'un pierrier. Le voilà vif et sémillant ,comme les 'cabris; ilSiautH1e, bondit, fait de l'écurrue, taquine Jes 'branches, s'amuse à tout'es sort'es de ca­-pdoes; et Jorrs'que, au miilireu de ·sün ICO:u:r:S, Ïl 'se 'sent plus· fort par l'apport' des eaux du v'Üisinage, il s'agite davantage, de­vient exubérant, frondeur; . il cherche à se dérober à lia dis­dpline, veut ,entam'er les berg'es, emporter les barrières~ roiller des 'cailloux et ·des .gr.avieTs. A la fonte des neiges 0111 doit le sur­veiller d'une façon particulière, sa fureur ou son enthousiasme le pouslsant à 'coffiIffiJetfre des déprédations,. On lui ;pardonne ce­pendant s,es frasques, .Qar il fournît' ,au ,vinage une magnifique caTrière d.e s·abl'e et une eau ferti'lis,ante püur les pr.aÏJ:i,es dur.ant les .accablantes langueurs de l'été.,

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Les bisses

Nous sommes les bisses du Vaiais. Nous al[ons au fin fond des v:a;tUé~ et mêmle jusque dans les' iprofondeuTs des g.nrges 'sau­vages, prélever l'eau frakhe des glaciers que nous amenons l,e.njtJe:rnen1!, 1rès lodIll quelquefo~'Sl, sur fes coteaux enso[eillés où les séohereSises estivales font l,angui'r et mouriT les plantes. Nortre tvaoé ne présell1rte qu'une faibl·e déclivité; il .est presque horizontal; mais il eStt parfois très .al.l!da'CÎeux. Nous tra'Versons des forêts sombres; nous enjambons des torr,entsl; nous . nous suspendons au-deslsus des abim'es, nous fTanchi'slsons lavec bien des 'Précautions, d.es pierriers perfides et nous arrivons vers les prairies en iaÎl.slslant échapper de loin en loin de beaux torrents d'arro.sage. Nous J'lempHssons notre rôle avec fid'élité. Des orages, des éboulements obstruent ·assez souvent notre cour. Cependant les ,paysans nous entretiennent avec 'amour, car ils savent que :leur existence dépend pour une large part, des services que nous lelu' Tendons.

L'usine

Là-haut, dans 'le fond de la vatlée, un ·magnifique ~acarti­fidel a ,été 'cl~éé par l'érection d'un puis1sant barrage en béton armé. Les eaux s"en .éch3!ppent par une cana'lisation à faible dé­divirté jusqu'.au ,châ'1Jeau d'eau établi SUT l'arête vo\Ï,s:ine. De là, elles se .préc1pitent dans d'énoTmes tuyaux d'acier, sur les fur­bines d'une usine sisle -au b3JS d'une pente vertigineuse. Un lllO­notOllle ·et inoessant mlurmure se imêle aux échos. de la lllont'agne. Ce sont les eaux qui travaillent. Elles fourni.ront jusque très ,loin dans le pays, le courant électrique qui deviendra force mo­trice pour .Les ~Clhemins ·de fer ou pour Ires moteurs d'ateliers, éclaiTage pour les vi1J.es ,et les villages, ·chaleur dans les cui­sines ou dans les fonderies. Nns riviè:r:es ,auront peut-être ·moins de 'chal'mes; .mais leur ,cours régularisé présenter:a moins de dangers pour !les populations riveraines.

(-Dictées obligeamment communiquées 'Par un collègue),

- .. ,Ce n'est jpalS Ja fm"tune qui doonine Ile ·monde . .on peut le demander aux Romains qui eur.ent une suite .continuelle de pros­pérités quand iJ1s .gouvernèrent .sur un 'certain p.lan, et une Isuite non interr.ompue de :rever.s ,lorsqu'ils Sie ,conduisiT,ent .sur un autre.

Montesquieu.

- AimoIlis l'hoonme, malgŒié son erreur ou Isa faute, Consolons :sa misère ave·c notre ,amitié. Ce qui rend Ile .cœur bon ·fait aussi Il'âme haJUte : C'.est 'avoiJr peu d'o1"giueil et 'beaucoup de [pitié.

H. Ohantavome.

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B rBLI OG R'APH 1 E WALTER SCHMID - RENDÉZ~VOUS A ZERMATT *)

,M. Walter SC'hmtd, grand ami et ,connaisseur du Valais consa­-cre son ta:lent .à z.ermatt, la métrQIPole de,s A'lu;:>esi. A .sa suite on étprou­ve toutes le·s ]mpress<Ïons , d'un touriste faisant .connaissance ave·c le village et ,les merveilles qui l'entourent. Walter Schmid a goûté le ·charme de Zerunatt en toute saison. Mais i'l ne :s'est (pas contenté de grimpel' et de flâner; il a profité des jour:s de pluie pour se do­cumente~ 'sur les origines et l'histoire 'de 'l'endroit. Ce qu'il rap­porte de ces r·echer.ches n"a d'ailleurs rien de péd1ant, mais ,s'exprime sous fO'l"me de récits ou d'anecdotes parfois piqu.antes qui coulent de sa .plume alerte et donnent une grande diversité de ton à son exposé. Il .se devait naturellement de parler du Cervin, de sa conquête et, à ·ce propos, des (problèmes ,que pose lIa montagne. li termine 'son livre par une visite ,au musée où ·sont r.assemblés m,aints souvenirs émou­v.ants.

*) Walter Sohm.Îld: Rendez-vous à Zermatt. Aid8!Ptation française de J. Cosandey. Un volume de 96 pages, llx15, .avec 12 photos en eouleurs·, broché, Fr. 5.80. Librairie Payot, Lausanne.

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