L'Ecole primaire, 15 janvier 1913

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,- ': SION, 15 Janvier 1913 32 me année L'EOOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIETl ,VALAISAlIliE D'EDlrCATIOli A VIS TRÈS IMPORTANT pOUl' tons nos abonnés du Valais et d'ailleurs La présente livraison de l'Ecole pri- partie catholique d/1l lura bernois. Nous maire forme le 1 de la année de espérons que nos lecteurs actuels dans cette publication. Elle est envoyée à tOl)s ces réflions, non seulement lui demeu .. les abonnés actuels. reront fidèles, m(/)is aUf!menteront dans A remarquer qu'en cas de renvoi la une notable proportion, Celle-ci s'est bande doit /Jorter, outre ée mot refusé constamment accrue durant ces derniè- la sif!nature dl./; destinataire, celle-ci res années. étant requise /Jour la réf!tdarité et aus.si L'Ecole primaire donne pendant l'an- afin de ,s'assurer que la feuille a été née ordinaire ((Janvier à Décembre) réellement présentée. une douzaine de livraisons spéciale- . L'Ecole primaire, continuant à rester ment réparties sur la période propre .. l'orrzane de la Société valaisanne d'é- ment dite des classes. Elle lorme, al/; ducation, a pour clientèle naturelle et bout des 12 mois, un lort ;oli volum.e, principale tous les membres du corns qui comprend avec la couverture et ses enseif!nant primaire valaisan, ce qui ne suppléments, près de 400 poef!es sur 2 l'empêche point de compter un ;oli nOf!l-j col. /Jour le ,.prix absolument minime et bre d'abonnés hors du Valais, à savoir restant le meme de Ir. 2.50 par an. dans le canton de Fribourf! et dans la L'ADMINISTRATION. ltIe •• ager de nonlpeJle année C'est le lendemain du Jour de l'An. Un ciel terne et blal falfd estompe les montagnes fril'eusement enveloppées leur manteau d'hermine. du mètre ' vont de dix en dix, cenx du. ml! de 100 en 100 .... , etc.? Si l'on fai- sait un peu mieux attention aux cations, on ne serait pas aussi embar- rassé maintenant, n'est- ce pas?» ûans une salle de classe d'une ving- d'élèves, c'est la leçon d'arithmé,- le. Denis est <Hl! tablea' w, tous les ., , u ' JI ts pliss6s, les regards braqués sur . \ . planche noire. Je su.is en train de 1 {M lfe triturer, l)OUr la vinrgtième fois 1 ut-être, une théorie coriace · et insipide. - «Voyons, Denis, · de fois vous ai-ie déià répété que l' es multiples L'élève en &éfaut baisse 'la tête air confus, en signe d'acquiescement cite à mon admonestation. Je vais con- tinuer lai leçon quand, tout là-bas au. rond de la salle, .i'enfends s'élever la voix sonore de M au.ri ce, gros bambin ioufflu de six ans, réputé surveillant des mouches dans leurs ébats: «Un pi- pi! un nip'Î!» Déjà je lui a,i lancé un regard cour-

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Transcript of L'Ecole primaire, 15 janvier 1913

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SION, 15 Janvier 1913 32me année =================-======~==================,===r====~=-======

L'EOOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETl ,VALAISAlIliE D'EDlrCATIOli ~ ~~~

A VIS TRÈS IMPORTANT

pOUl' tons nos abonnés du Valais et d'ailleurs La présente livraison de l'Ecole pri- partie catholique d/1l lura bernois. Nous

maire forme le N° 1 de la 3211l1~ année de espérons que nos lecteurs actuels dans cette publication. Elle est envoyée à tOl)s ces réflions, non seulement lui demeu .. les abonnés actuels. reront fidèles, m(/)is aUf!menteront dans

A remarquer qu'en cas de renvoi la une notable proportion, Celle-ci s'est bande doit /Jorter, outre ée mot refusé constamment accrue durant ces derniè-la sif!nature dl./; destinataire, celle-ci res années. étant requise /Jour la réf!tdarité et aus.si L'Ecole primaire donne pendant l'an­afin de ,s'assurer que la feuille a été née ordinaire ((Janvier à Décembre) réellement présentée. une douzaine de livraisons spéciale-. L'Ecole primaire, continuant à rester ment réparties sur la période propre ..

l'orrzane de la Société valaisanne d'é- ment dite des classes. Elle lorme, al/; ducation, a pour clientèle naturelle et bout des 12 mois, un lort ;oli volum.e, principale tous les membres du corns qui comprend avec la couverture et ses enseif!nant primaire valaisan, ce qui ne suppléments, près de 400 pœf!es sur 2 l'empêche point de compter un ;oli nOf!l-j col. /Jour le ,.prix absolument minime et bre d'abonnés hors du Valais, à savoir restant le meme de Ir. 2.50 par an. dans le canton de Fribourf! et dans la L'ADMINISTRATION.

ltIe •• ager de nonlpeJle année

C'est le lendemain du Jour de l'An. Un ciel terne et blalfalfd estompe les montagnes fril'eusement enveloppées

leur manteau d'hermine.

du mètre ' vont de dix en dix, cenx du. ml! de 100 en 100 .... , etc.? Si l'on fai­sait un peu mieux attention aux expIi~ cations, on ne serait pas aussi embar­rassé maintenant, n'est-ce pas?»

ûans une salle de classe d'une ving­L.l~le d'élèves, c'est la leçon d'arithmé,­

le. Denis est <Hl! tablea'w, tous les ~;; l lv ., , u ' JI ts pliss6s, les regards braqués sur

. \ . planche noire. Je su.is en train de 1 {M lfe triturer, l)OUr la vinrgtième fois 1 ut-être, une théorie coriace ·et insipide.

- «Voyons, Denis, · ~ombien de fois vous ai-ie déià répété que l'es multiples

L'élève en &éfaut baisse 'la tête d~un air confus, en signe d'acquiescement ta~ cite à mon admonestation. Je vais con­tinuer lai leçon quand, tout là-bas au. rond de la salle, .i'enfends s'élever la voix sonore de M au.ri ce, gros bambin ioufflu de six ans, réputé surveillant des mouches dans leurs ébats: «Un pi­pi! un nip'Î!»

Déjà je lui a,i lancé un regard cour-

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roucé, quand je VO~SI un «tout petit chose ailé» piquer droit dans ma di­rection. Tous les frents se lèvent, les bras s'a~itent et mes mathématiciens, l'espri,t dëià tOUIrné .aiUeurs, de 's'écrier à l'envi: «Hé! un ()1IseaU!! un oiseau!» Denis, lui-même, déride son front de pf.ofond penseur et esq uisse un geste qui a tout l'air de dire: «Quelle chan

o

ce! Merci, brave intrus, tu arrives bien

casion d'en faire une înléres,s,ante? Que me manqutait~il a'ui'oU1'"d'htri pour capti~ ver l'attention de mes élèves?

Aussi, ie creis bien que ç'a été la meilleure leçon que j'aie encore faite, Point de figu:res maussades, de fronts rembrunis, de regards vaguement rê

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à propos!» . T'Out cela s'était passé en deux secon

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des" Pendant ce temps, l'oiseau était venu donner, tête première, contre la fen.être, et, étourdi parr le choc, étâit tombé à mes pieds, à côté du pupitre. Je m'empressai de le ramasser, C'était un 'minuscule roitelet qui, sans doute, dans l'ardeur de la poursuite de quel­que insecte, s'était introduit dans la sal~ le par le vasistas entr'ouvert de ma fe-nêtre du fooo. .

Tous me"s élèves avaient fait cercle autour de moi. «Oh! le i,oli pipi! ne cessaient de damer les bambins des ta­bleamc ~ 'comme il est petit!» - Il 01U~ vr'e le bec, dit joseph, il doit avoir bien faim. - Qui al du pain·? - Moi!» s'é .. crie Charles, et, ce d!iSalIlt, il tire de sa poche un respectable gigot qu'il tend à l'oiseau. Inutile de dire que celui-ci fit la moue, ce Qui désappointa quelque peu le généreux donateur. .

veurs! "Enfin arrive la gr8nde question, que

chacun ' s'est déià posée sans doute: « Qu'allions-nous fa'ire de notre Qi

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seau?» ' La plupart de mes élèves' ont bon

.cœur ~ aussL opinent-ils pour l'élargisse~ ment immédiat du: prisonnier, Seuls, Pierre et Léon, que l'esprit de lucre a déià effleurés, veulent garder le roite~ let, dans l'espoir d'en retirer quel'que proiit, en: le vendaI11t

. je leur rappelle mes récentes paroles au 'Sul et des services que nous rendent nos amis ailés, et leur fais comprendire qu'aucun plaisir ne sau.rait éq:aler la satisfaction du: devoir aocompli,

Là-dessus, l'ouvre ma fenêtre: «Va, . dis-je aU! petit o,isealUl, qui se peloton~

nait -da'11ls le ·creux de ma main, va, tu es libre! Merci de l'e~cenente leçon dont tu m'as fourni le sujet, et de ta gracieuse .manière de nous souhaiter la bonne année; puisses~tu avoir été POUl' nouS tous un messager de bonheur, et crois bien que nous nous rappellerons longtemp,s tonl aimable visite.»

Pendant que les naïves réflexions continuent d'aller leur train, je tire ma montre; c'est l'heure de Ta récréation. je donne le signal de la sOirtie. Tous se dirigent, ·comlme à regret, vers la porte. Soudain, Hell\lii se retournant: « S'il vous plaît, lM. le régent, permet .. tez-moi de rester ici ~ il fait kD'P froid awiourd'huli pOlUr sortir.» Tous s'arrêtent et je lis dans leur regalrd une mu~tte approbation.: ass.urément, Henri s'est faH l'interp,rète ditl sentiment général.

Une idëe me vint alolfs!: nous nOHS plaignons toulours, nous autres institu­teurs, de 11" ~voir p·a.s à notre disposition 'e matériel nécessaire pour les leçons de choses. N'était-ce p'as' pout moi l'oc-

Après un: in'stant d'ind'écision, ·com~ me s'il eût regretté de n'ous quitter, le roitelet sauta sur le toit de la maison voisine, se retourna comme pour nous donner un dernier adieu, puis s'en alla ;oyeux io.uiT de la liberté qu'il avait d-G: croire, un instant, à iamais perdue pour lui. ' . , l, 1~

Ce gracieux messager de nouvelle an­née a chassé de devant nles yeux les 1):;:1;­

pillons noirs que sont les sOlnbres pré· sa~es des pessimistes, lesquels s'éver~ tuent à prévoir néfaste l'année dont nouS VellfOn~ de franchir le seuil. Et il" vade quoi! Pensez donc! le fameux nombre 131 Qu~ peut-il' noos apporler

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de bon ? - Rie ' C peste la' fa ' n. e sera la g uerre la , . mme que '. , la fI' d . '.. , saas-Je encore? chose, ·c'est le su '· t (2 e . action a lieu en ~~ff' tnrotlOn~),. Cette différentes manières erell s endrol~s,. ~e par des mots ' ,e e est preCIsee (3e notion), 1~ sont les. ~omplémenis

n , u. monde peu.t-être . .. . Esperons que c ",

ne se réaliseront l~~S sOeTbres présages sera: nas trop cruelle' en q ueI1913 ne ge11lre humain, vers e pauvre

compl0l'se 't d" proposItIon . connue

'oze!. •••

, e UI lee tt t' . " ses trois platr ties ~ e~ lvement. dans exercices se rapp) .o7r~~et ? d1·e nomhreux 'les ' . a ·c laCUJ11e d'el

, nous passons à l'étudd : L'en8elguement de la maire an COur. é l . gram-cmentalre

la composent. e es mots qJ11

II. - Le mot Q • un nom N' Ul nomme le sujet est ===-PROGRAMME : , ' - NotIons "-nees oralement su' 1 premIeres don-

gepre), l'adjectif ~e e .n0111 (le nombre l le , nHers éléments de 1 pl on<?111, l~ verbe (pre-

Idee de la format' a COnj~lgalSOl1), nin,; _ de l'~~~Ol~U dlu{;l~. et. du fémi­

, nom, du verbe avec 1 e ~ jecttf avec le Idee de la propo 't ' . e sUjet. SI IOn SImple,

Petits exercicest f{ramm.~ticaltx de forme

, res vanee L enseignement dl'

c~urs élémentaire d et ~t gramI1}alre au s.Imple. On se plain~I e/e extremement heu d'aider, C' t qU Il encombre au trop compliqué es pa~ce .~u'on le fait ble-t-il à être ' cl Il ~ag-nera'1t, nous sem· vante:' onne de la manière' sui-

Péllftir de la pro 'i" sition d'act' 'pOSl lOn, de la propo-plusieurs /~n, /Wtl de cille d'état. pour Qu'il sera b~~~~~~ dOî~ la p~emière est ner une idée d P Pb' us facIle de don-q ue

.... U! ver e p'a'r une act' . par eire ou d ' 1011'

et dont une a un e ses analogues, -

l~ous pa~aH n~~~~s:~~~orde est que, s'il enfant et de 1 ' f ' e montrer a' UI aIre d' f la proposition de ,IS mguer dans

paraît d'autre p,a~.tCbTePlerr:el!t?, il 110US Impossible de 1 'd n dIffIcIle, sinon l'attribut. ' Ut ouner une .idée de

I. - La pro 'J.' PattA"f 1 POSldon simple t ' .

d ecrt sur son cah' l ,ype.

ans le ;ardin m' ,ter ~ 'abeille vole re notion à r~te11i:meÏI ad une premiè­que Paul faï ' ce e u verbe (ce une action ).l ~e Que l'abeille fait, -9uelque chose qu Ce verbe ne signifie etre, une chose ' ,c~t~rce q~'il ,anime un , e re qUI lad quelque

1 . ous sommes almen' , 't ·d· ·

e no,m, auquel no ' es a e u 1er parce q "1 UI~ a1outons l'article

, U 1 va nous etre "d' ' necessaire : ' Imme latement

1 0 P.our . distinguer ' " mais suffisamment .1'rosslerement, D.lOm comm' ·1 ' d 1 POUl e moment le beille) ; . .uu u nom plro,~re ·(Paul, l'a ...

t 21

0 Et .surtout peur étutlier 1 . e e nombre e genre

Car le et i ' t 1 du genre da~s s~n es seules marques Nous a'1Jprend élJ rlu'Part des noms . que le indiqùe r~~IS a nJos petits élèves nom féminin nom mas~u1in, la un

'considérélJtion~ ~b~~r ~fuS ltvrer à des dans les nom EII ' aa ,es s~r: le genre sjgnification ;~léliti~:m~ aturalent al!Çune choses, et, en outre n aux n?ms de comprlÎses C'est. " ~l1es resteraient in-il faut no'us en t~~ii !-Œl qU,e iamais qU'

Avant d' 11 a a orme. du nom, et ~e~{ê~~US loin dans l'étude étudié le genre en ~eme, avant d'avDir nous étudierons ~' d. Q~l le ,concerne. Comment l'introduire Jeil

lf qualificatif.

pIe de la lecture . '. ne phrase sim:; ~enue spontané~e~~ mileulx U11~ phrase 1 enfant illOUS e sur. es leVlres de qu:anct nous vou~r fournla l'occasion n'est pas venu ce ons: t' e petit Paul sœur est malade _ma,In.; sa rzrande crayon noir _ Ii e .J~.} perdu' mon qU~ l'adiectif appoJ~ f~ct1e de. montrer velle, une déter' . une n/ohon nou~ dée contenue d m'1l1

lahon: relative à l'i-

N ans e nom , ous avons main tell' t' 1

peces de mots qui con t1 es trois es~ de mots, Nous d ' S '1 uent le (!roupe

evolliS nous arrêter as-

sez longtemps à ce point de notre cours:

10 Parce Que deux de ces mots sont inséparable~ du troisième, le n'om, sans lequel ils n'ont aucune signification;

20 Parce que, conséquence de ce Qui précède, toutes les modifications 'Su­bies par le nom sont nécessairement su .. bies de la même manière par les deux autres mots, de telle sorte que le fZenre et le nombre sont :chez eux en commun. Montrer la dépendance à cet ·éQ:ard de l'article et de Padiectif retativement au -nom, c'est appeler tout de 'Suite l'atten­tion de l'enfant s.ur l'accord, cette no-

. tion fondamentale en grammaire, c'est lui en donner une image si claire Qu'il ne pourra désorméllÏs se tromper sur ce point.' C'est féllÎre a-ppel à l'intui.tion.

Il suit de là qUIe nous étudierons en même temps pour les troÎ's espèces de mots les modifications apporiées par le gen~e et le nombre: s au pluriel, noms et adiectifs en al, noms et adiectifs ter­minés Péllf $., x. Ce S'ont les seules règles Qu'on peut donner alu cours élémentai­re. Encore ces règles seraient-elles mieuoc appelées « ·observations». ~ Ob­servations », en effet, simples constata­tions, tout 'ce Qui est relatif à la forma­tion du féminin dans les noms et les ad­jectifs. Seurl l'u1sage iournalier peut U:ous v amener.

III. - Cette habitude que nous avons prise de toujours partir, pour nos découvertes, de lia: proposition, nous fa­cilitera l'étude du verbe. La notion ' de nombre bien: .acquise avec le groupe de mots, nous la tréliI16portons de là dans Je verbe en montrant encore la dépen­dance de ce mot parr rapport aIU nom-sw­jet. La constatation ici de l'accord en

. nombre n~us ' amènera à 'comprendre les autres modifications dU! verbe (per­sonnes et temps .seulement au ·cours élé­mentaire).

Mais la personne existe aussi dan·s le oronom. Pour étudier cette espèce de mots nous nous ap·puierons sur le nom­sujet dont le protllOrn est l'équivalent, cé

Qui nous fait ahorder. l'êtude Dar le P:f9· nom pers'OlJ.nel de lia 3e personne, la nlus facile à saisir ~ Pierre <li travaillé, Pierre sait sa leçon, Pierre sera récom­pensé; Pierre trarva1ille, il sait sa leçon, il sera récompensé. On parle de Pierre. Mads si ie parle à Pierre: tu as travail­lé; et si Pierre PlarIe de lui-même: le ... n est facile ensuite de combiner la per­sonne et le nombre dans un prremier es~ sai de coniuQ:ais-on d'un verbe. Comme nom; n'avons p-a~ sép:aré le lnom, l'arti­cle et l'adjectH, nous ne séparons pas' non plus le pronom personnel du verbe dalI1:s notre étude.

Il ne nous reste plus Qu'à faire en­trer dans la coniuga:isün les trois temps: le passé, le présent et le futur. Nous en aurons fini avec le verbe. - IV. - N ons pourrons aillrandir ce

cercle d'études avec l'es adiectifs numé· raux, possessifs, . démonstratifs, - avec les pronJom,s possessifs, démon:stratifs. Mais 'ce sera to'llJiours, à lai condition' de rattacher chaque espèce de mots au faH gralmmatical déià connu dont il .se ra.p­proche lé pius (adiedif numéral et idée du: plUifÎ'el, - adiedifs et pronoms dé­m.onstratifs, possessifs, etc. ) .

La méthode que nous venons d'expo­ser est nouvelle dans quelques-unes de ses parties. M'ais elle a été déià expé-' rimentée avec fruit danis un: certain nombre d'éco~es. Faire de l'étude de la prop{)sition le p'Oint de dép'art, c'est montrer tout de suite le mécanisme es­sentiel de la parole. de la composition francaise sous Sai plus hum·ble forme, c'est donner à l'enfant l'intuition: de la vie du discours, l'intéresser à ses pro­pres inventions verbales. Et ainsi la gramlméllÎre, emp1runtant sa m~tière au langage de l'enfoot, affirme son rôle en fortifiant la composition, l'élocution de l'analyse même qu'elle elli. fait. La composition francaise, dont elle part et à laquelle elle fait retour, est sa raison d'êt·re aux yeux de, l'enfant lui-même.

••• ••

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Les mannels de arralbDlalre ;~ortes d"e: POur mo.' t

A mon sen~ lia . du lanJ{aJ{e n'~st 2'~ammal're, science le primaire' pas a sa place à l'éco_

11 y a' autant de diff,en re un Je et un é (/) et un 0 entre u beretn-ce qu entre un h ' n eut' N' -c e Que nous troUrvon cl::il em~-

Nous devons d à se sery' d appren re aux enfants Ir e lia l'an no:us devons les ~ettr:~e m..aternepe;

J{rammai-res· des s. ans nos bonnes de déco.uvrir des «e:erclc1s Où. il s'agit verts» etc · mue s », des «e ou_ Pas m~rt! . - M. Scholasticus n'est pnmer leur pensée d' . a meme d .ex-

correcte '1 ' t une façon dal're . Je m'a:r'rête. Si je vouJ." . , e e.sran e s' 'bl ' pari, de ~omprend'l poS'S1 e, et d'autre par ~'a,Q"e, vos études su:~~ssulyre, page du dlscours comme . . dlx parties re exactement

ses nuances, l'a pens' d' . ' avec lanJ{ue ne s' , ee ·autrul. Or la maire, mais bi~~rend pas p:~r la gr~m­seule pratique ,par la p·raltlque, par la

finirait plus. vous dItes, l'on n'en

Voyons r Vo~s e r nuels que'l xp· Iquez drools vos ma-minin en e:':e ~~: e}1 eu~ font leur fé­

'naire comme ' . pte.: . C est extraordi­ra fort bien dP;aIR:011;Ie! Un enfant di­menteur» et de ca,maralCl'e:« C'est ttn menteuse» Il nesa .sœur: «C'est une une instituteus dl:éll ~amais: «c'est tutrice» Et e », m~.ls bIen une «instL que son ' eSP~1~~U~1 ? IJr~e que depuis dire ainsi aù,tour d r~e , Il a en~endu aux enfants que l'eev Wb' Vfou.s explIquez cr l' er e azre est· , ,.,u 1er, parce que l' dt lrre-«nous fer::ons °l~' 1 par exemple :

» au leu :d r<:m~ », etc. C'est du te , e« nous fai-

Que l'oil' me P tt montrer erme e cependant de

. par un exemple maIre esj incapable d que la R"ram· notre lan crue J.e nous apprendre d Fo. - e VIens de anrs un manuel t ' . rencontrer les mots swivants ce l' exer~lce: «Ecrire d'un des artic1~s le en les falSI,ant précéder ~h h' , a ou: . h b't h e, ale, ha/Ieine haUe li :, . al, a-Or, il est de toute " 'd l , aUler ... »_ fant qui connaît eVl ence que seul l'en_ cet exercice car ~a lanf!ue peut faire ,g-ue elle ~mêm . nen autre que la lan-l'on dit «la ha~ehePeul,thl~.i .indiquer que

O . Il' al1elne etc UI, a angue doit' , '" » le secours de la s ~pprendre sans palrler, en parl~[aIrJ?la!re, en écoutant exercices dOIvent At SOI-meme. Nos seuls pliquée et de co.ml;o~~/eu1 de le~ture ex­s'Onnellement c'est ~ lO? ra~çalse. Per-

PIlle, parce Que l'eni T'PS pe~dtt, R"as­«no.US ferons , fal~ a( to.uJours dit s'il dl·t mI' VOus aJItes» - et que

a, ·ce llI'est d' 2'raimmaire Qu'il a te~~: une ~eçon de leçon de conversa,tio in, ma'IS d'une Qu'il y a' tels et teln . Vous1.pous dites m'en moque L" s co.mp11etnents. Je ayant une idée ' Impo.rtant c'est que, ploie les mo.ts iu~t:~prlmer l'enfant em·-

T'~ Joins évidenun~nsI q~e Je procède. speCIales d'orthogra ~ Q3,elq!les leçons sont des plus 'court IP e e reR"le. Elles borne aux r' 1 es, pa~ce que je me nombreuses ~f es essentielles, fort peu coniu2'a/isod ' e genre, de nombre et de

, Mais, dis~llrt les . . Et ce n'est t ' la fonne COfrl'ecte , vas ous vos d' . meneront à "ce résuIt ,t ISCQUrs Qui l'a~

Vous lui mettez a,.: veUe des choses ab~~e .d~ns, la cer­une J{'ra'mmàire' r: es, ~l n est p~s ne parle dès l~ a ma ~~nna,lssance) qui t~ois sortes d'e s premIeres pages, des de ,cette belle cl ,Quel est donc l'auteur QU" ~n lui élève ecouverte? Je dem:ande lU'ats PUi cotnpre~d~estat~:~: Je ·~'ai j~-

QU Il y a'lt tro.IS

necessaire d'exe 1rammalnens, il est fan t, de le raire r~b~ es facuItés de l'en_

!2~tendw: le but en:rer,. <lnalyser. dO/lt etre ,le dévelo prmcIJ)all de l'école de l'enfant. ppement des facultés

Mais ne metto vaut les bœuf ë's ~as lai charrue de-enfant sait sa. fan e n es!. que lorsqU'un dans le détaril et ~ue qU JI peut pénétrer cuItés d'observai" xe~~e~ ,SUT eUe ses fa­Pourquoi, au. cO'U~~d~s d an'~lyse. Voilà

, exercIces de leç.

6

d .,

. , ', et mes «gran S»'. 1 aw

' ture exphqueertav d'étude philosophtque morce cette so e

, " d d'objets que doit se fai· 1

jets et a.1 al e t initial du calcul. Le re l'enSeignemen ' ar la suite, -

de la la~gue. t rce Que no-US vou­~ Mais 1ustemen , ,pa, d l' 'lève nOUIs

tableau noir peltmletntrtaqPtle les élèves se-. 'seu eme 'è malS apres .' ., avec ces premi .

Ions fortifier les falcu1f~re e L~ liv~e dit n'emplo.yon:s pas .e , . . Et là OÙ

ront d~ià ~amihalnsd~ suppléer par le res operahons? ' 1

ue l'entant dod decouv!,lr. hl '1 dessin auoc O?lets redes'lormer les no,m~

Il ne su!f,Ü pas les ,connaîtront bi~n bres. Nos eleves ~e décomposés et avOlr qu'après les aVO,lr d t tes les façons combiné, g,roupe. ~'addüion, de so:us­po,ssibles p'a1l" VOle ités qu~ les con:~ traction, et Ct' , ~et'\t~ndes n:ombres pps posent. cet e e tt.. hl au mOins' isolément est in~~s;~~nsadize~anles. Elle pour 'les p['emie ~ simpfe l'étude rendra beauco~p ~ uSurie telle métho­des nombre? sUlvail1,ts'a:opll' cable que si

ce q l'tend être indispensa e, 1 le manue pre 'dac/'oO'lqu,e.

,~ on-sens ' pe F> t-> .

deVienll. (-rxfr~it de l'Ecdle nouveNe).

L'enseignement de l'arltl1mé­tique

~ , . , l'aide des ob-L'enseignement elementaIre \res pris isolé-

, t ' demmen ' 't' de n es eVl , 'de le calcul ecn ' le calcul mental pre~1e l'accompagner

. t _ Etude des nom l 1:'tude le s. "d lcul menta . - L. ment. - Role . u ca ortes de nombres. parallèle des dlverséS 1· f on _ Dispo~

Les exercices d'app d1ca l , . L'en-- l • des onnees.-sition grapluque 1 1 doit-il être seule-

Il devra, poar la, s~:a 'ainsi l'enfant à toui OUirs. On am~n ce et à effectuer compter ,é!-ve~ ~It~an quatre opérations: comme d 1l1shnc. eSd'entraînement out C'est une affaIre, 're imperturbable n'exige Que d~a dd-~~l et de multiplica­des\ ta~les. a {'habitude de disposer

seignement du ca cu . . ment utilitaire? t

. t d calcul ne peu L'enseignemen ï ' ducative qU'à

conserver toute ~a vétl,e'b- ~ de la p,art la condition œetre , ,a ~;tion des pluS des maîtres, d'une prep

minut.ieuses. ' bord d'éloigner de l'~-tian, ainSi qU~t les o,pérations. . . convenable~en 'ble il faut condulle

Il l~por~e da, t tte théorie, fondee cole pnmalre ~ou e e~ent abstrait, dont

. sur le seul rmsonn, Un tel en,seigne-on a ab.usé Pt ~1~~1~xcellent sans dout~ ment qUIl peu e ,A ne dit

'd élèves d'un certmn age, C· t pou'! e~ . d . eunes enfants. es. rien à 1 espnt .es 1 . ous con-

. qu'en effet teHes n\ohons, ~uelI1l sont , , e fort «Slmp es ?>, • ~

Siderons c0t?mlt t d'opératio'ns intell~C­souvent le resU al l' ' s L'idée de

Il d ", comp liquee. , tue es ela t' ur r suppDse au prea .. nombre, en par lC i.e, e' nJ-re un obiet

omparalson 'l ~ lable unell~ction d'objets et l'unit~, sou~ ou une co , .' d'un obJet en vent même la: dlvlsion , . don'c . ' l 11 est necessmre , parties ega es. - s élèves sachent

. n'ÛUS voulons Que no d' m Sl b que noUS eco -ce qu'est un r:om re, 'rations qui. en

. ons les diverses ope 1 ,

pOSl t't t l'étude comme on aecompo­cons 1 uen d m11Jastique, En se des mouvement'St e gy t' des ob~ d'autres termes, c'est à par lr .

Le plus tot pOSS1, t ' l'abs· l , f t du cancre a

l'esprit de en an , Qu'on a trait. Quoi qU"~n fa~~~t a:~~t élémen~ dépaissé les no~lO~~ on de calcul reste, taires, une opera 1 t' un travail d'abs-

une large par , l.c r pour. C' t d' a~neulfs sous eur A la. ~ tradion. - . es 1 nombres se pretent me abstraüe que es tes de combinai-le mieux à ~~~el~ ~f:rs ou le qU'a~t de sons. On pr de 12 pommes ~ on dü: 3 1~, et n?n t no'11l' 3 fois 4 cravons, 6 fOlS 2, SiX e . cravans. ' une faute p-éda-

C'est à notre aIV1S, , l'école .' e de superposer, a .

g0f?:lq~e, ql~e'tude des nombres enherlls, pnmalre, d" x et ce e 1, 'tude des nombres eClmau 1 es e . d ombres ·comp ex ' des frachons et , ~s n de soustraire.

f d'addlüonner, ,. La: ac~n. ' · de diviser, reste la me· de mulhpher ou ·t 1" forme sous la­me, quelle que SOl a

quelle les nombres sont présentés. Dès le cours élémentaire donc, il sera néces­saire de commencer l'étude' des frac­tions. Les termes demi, tiers, quart ne sont-ils p,as dans la bouche des enfants d'un usage plus ,courant que' les noms des unités décimales: dixièmes, centiè­mes? Et une leçon sur le partage d'une unité concrète en demis, tiers, quarts ne sera-t-elle pas entendue plus faeilement qù'une leçon sur le mètre divisé en dé­cimètres, centimètres?

San$ doute, il faut savoir tenir comp­te de l'âge des enfants; se contenter d'é­tudier les fractions les plus simples avec les tout i eunes élèves, mais il est indispensable de les familiaŒ"iser de bonne heure avec les diverses . manières 'd'exprimer les nombres. On paraît ~J-1er plus lentement, mais on mène le tout en~emble, et on arrive mieux et plus vite au but.

Les applications ,constituent, à l'école p,rimaire, presque tout l'enseignement de l'arithm·étique. Le mérite des. mai­tres, de <:e <:ôté, s~ mesure surtout <!tlJ choix des exerckes qU!'ils proposent à leurs élèves. Nous voudrions que ceux­ci fussent toujours mis en présence de problèmes assez difficiles p'Our les obli·, ger à l'attention: un travail fait savs effort étant sans p,rofit pour la cultu­re intellectuelle. Nous ne voulons P?S dire qu'on doive aband~nner les en­fants à leurs propres forces et exiger d'eux de tout découvrir: ,ce serait fai­re naître à ',coup sûr le découragement. Un maître expérimenté sait d'instinct où il doit s'arrêter, mais en tout cas, à l'école primaire, i~ vaut mieux tirer à soi les élèv,es que les pousser par dera

rière. Dans une leçon p'réalable donc, sous

forme de questions Qi1~ales, les lllaîtres donnent aux élèves, ou, si possible, leur font découvrir les quelques indications nécessaires pOUir la réso,lutioI1l d'un cer­tain genre de questions,

Mais, . une fois cette préparation féii­te, on doit les lai$ser à eux-mêmes, afin

7

qu'ils 'contractent l'habituil'e de la re. cherche, et qu'ils louissent pleinement, en revanche, de la joie qui .aocompagne le succès. Il est sage même de laisser, entre l,a préparation et la tâche, au moins l'intervalle d'tm iour. Expliquèr un problème en le donnant, c'est tarir chez l'enfant la source de l'effort; eest anéantir la plus saine des émulations.

Beaucoup de p'roblèmes difficiles peu· vent être interprétés pal! un dessin qui en rend la sDlution aussitôt évidente. Un arrangement de quelques traits, un graphique d'une extrême simplicité éclaire souvent un texte obs·cwr. .

On doit, toutes les fois que la ,cho.se est possible, - et eUe l'est très sou.vent, - \UiSer de ce procédé, qui pllaît d'ail­leurs aux enfants, en ce qu'il leulr pel'· met d'illust,rer leurs devoirs de dessins ingénieux, parfois ·éléllants. '

On peut se demander s'il ne convien­drait pas de r.etrancher dUJ progr:amme d'arithmétique des écoles primaire$ tout ce qui n'a p·as un réel caractère d'uti· lité pratiqu~. Quel profit l'enfant aïura~ t-il jamais à retirer de ses conna.issan­ces sur les alliages monétaires, les échéances moyennes, etc.? Nous pen­sons, nous, que ,ces études ne restent pas stériles. La solution de ces ques­tions, outre qu'elle ,complète la leçon sur les mélan.ges, les intérêts et les es­comptes, exige we recherche active; elle constitue une excellente gymnasti­que de l'esp'rit et habitue les élèves à la réflexion, .au ralÏsonnenlent logique 'et rig-oureux, à l'étude méthodique d'un sujet donné.. Nous nous exposerions du reste à des -mécomptes en voulant rem. dre l'enseignement de l'arithmétique exclusivement utilitaire. Un grand nom­bre de problèmes, en apparence simples, sur le commelice et l'industrie, sont beaucoup moins p,rofitables qU'D'U ne le croit souvent: ils exigent, ' en effet, uue maturité d'esprit et des notions com­merciales p·récises que ne peu~ent avoir nos élèves. Ajouterons-nous qu'il ne viendrait à l'idée de personne de lais-

d At' les pages de notre littér~-ser e ~o e ' , t . un ensel-turre qU'1 ne conhennen PalS 'th'

, :Jo t'l't' ? L'an me-gnement v,raiment U 1 1 atre, , , d tique .a, elle aussi, ses pages ~U1 s a 'res­sent à l'i,magination: ne CraIgnons LPé):s d'v recourir, A. .

•••• Gymnastique et éducat ion

physlque

M 0 Hebert diredeur de l'çc?le .' , 'récomse des fusiliers marins fraIJ.1:C~lS, P". _

une gymnastique « natur~I.1~», qu àl OF 1

ose aux exercices «artIficIels » e . a ~vmnastique suédois~ .ou de la gv~na~ tique ordin~aire. VOICI dom~~nt" h~~­son dernier livre sur l'E uca Ion P

hode ue OU) l'Entraînement 11a;t" la I?et , , ~aturel\e, publié~ chez VUlber\goâ~~Cl. se les ~aradéris,tdlqèues de êt:e mq~ekonque

« Si l'on ~onSI re un '1 vivant à l'état l'ihre, on constate qu 1

parvient à son développement ,phYSldU~ intégral p'ar la simple prahqre '1 e~t exercices oU) mouvements ~uxq?es~dt inf­destiné par nature ou qUI lUI tion dispensables pour assurer 'Sa protec 1 et sa ,conservation. Ain,si, Pdar exemhPe~' . ff·t' quadrupede e marc t Il su 1 a un t d f' re avec ses de courir, de sau er, eto~~ les efforts membres ou 'son corps d' f utlles à son entretien ou à sa e ense

arvenir à 'SOil1 développement com-P?~[ Dn oiseau n'a besoin que de vol~r ~~e~ ses ailes et de marcher, de counr

, de sautiller <lIvec ses pattes pour .p~~-ou , A , lt t Il faut vOir la ventr au meme resu a. , 11 une première loi de lia nature a laque e l'homme reste soumis tout comme .les autres êtres, En un mot, les exerCl'Ces naturels de locomotion et ~eux eS,sen,.. tiellement utiles, à sa prO~edl?n ,eto~~~ conservation dOIvent suffIre a l h pour se développer d'une façon c,od­pIète et atteindre le plus h~ut ~egre e

perfedionnement physIOlogIque;» sO~e cette conception déco~l'e la: neces­sité de pr,aüquer -les exerClces que M.

8

H 'bert appelle «utilitaires indispensa­bl~s» et qui sont: lél! marche, la course, le saut, le ~rimper, le ,lever, le, l~~~r, la défense naturell'e, enfm la ~~tél;ho, e .

Tout 'suiet peu.t êtrec~n~ldere com~s débroùillé, qui ~,ccompht a 21 ans performances sUIvante5:

d 1 00 mètres en 16 se. condes; 1 Course e . te 40' ' d 500 mètres en 1 mmu ,

2. Course de 1 500 mètres en 6 minutes; 3, Course e , . , 80 sans élan; 4 Saut en hautem, 0 m, 'lal1 ' . . 1 m. 80 avec e ,

. - .:, 2 80 sans élan; 5 Saut en longueul. m, , élan' '- : 3 m, 80 a ve~ ,

't ' la corde lIsse; 6 Grimper 5 me res a, 1 ï ' 7: Soulever à d:ux mams ~dOs ~le °f'kg, 257;

L ' 6 metres un pOl . 8, ancer a ' 100 mètres en trots 9, Nata~ion: c~u~ntr 10 secondes en plana

mmutes et les el' gée,

'recteur de l'E·::o~e des f~t;i1iE'fs E~ le ?~stiffe l'utilité de sa methode manns ] , ie de tableaux résumant les par une ser d 'Irlafln? 11 af. , lt t btenus ans!a · '. , -r~su a s 0 d tels résulü:üs collectifs ne fIrme que e , ar la méthode peuvent être obtenus .~IIP ,j. d'éduea-

'd ' ' ar le Reg' emelliL sue Olse, nI ]} . ur dan's farmée, t, h sique en Vlgue ' Ion p y cl t , à l'organisme un

qui ne demal! ,en pas l ' rescrivent des travail synthetique, lll:atS Pl des mem-mouvements conventt?nne ~ment juger bres et dU' tronc, MatS

d co co l'es sodétés

'd'en usage au..,. . les proce e~ , 1 étonner le pu-cle. gymna~ttq~se d~~tiïbition, gaspH~~nt bItc aux JOu. 1 neries vanees de jeunes énergIes en C 0v.: 'd'f' nt

' , la barre fixe, ou elle au trapez~ 9~ a humaines constituées des pyrall11l es 'd;' quis d'éléments qui sont lom ~lJV?lr ac

d; eloppement phySIque? t011~: m~rhodes artificielles s'oppo~e l'enseignement de ,M. Hébertd q~l, ~~ che un retour à la .naiu.r~, 'l? ~d~elle ' conditions de lia VIe socta ~ u' c'est ce qui lui assure, I}ous dlt,-9d' la/ -périorité dans le domame de 1 e uca IOn physique.

... -..

9

Lllon. l entement

C'est un fait, nous lisons en généra.} trop vite,

tions comme les individus, iusqu'à l'ac­complissement de sa volonté ou jusqU' au châtiment chaque fois que retentit le cri 'Contre-nature de: «Non serviam! » Il faut, après la lecture de chaque

phrase, que l'élève puisse se recueillir un peu et rapidement se rendre compte déià de ce Qu',iI a lu pour être, à la fi.n, « absolument maître de son morceau », Ceci SUppose d'ailleurs que, non seule­ment, tous les mots ont été compris, ma.is qu'Hs peuvent être rendus parr des synonvmes d'un usage, si possible, plus courant. L'on est souvent surpris de

(Je n'obéitai pas.) Le bon livre, 'Car c'est de lui qu'il s'agit ici, devrait être, pour ainsi dire, ~hose sacrée et chaque mot de SOn contenu devrait arrêter _~u moins un instant notre attention, Ap~ p1'enons-le à nos élèves. Seule, d'ail­leurs, la lecture lente et réfléchie doit être attrayante pour un esprit sérieux et observateur et, incontestablement, elle est la seule vraiment utile, L'important, semble-t~iI, n'est p'as de. voir beaucoup, mais de bien voir. Le phis profond peut­être de tous les génies S. Thomas cl' A­quin, n'a-t~i1 pas laissé échapper ces mots qui sont devenus monnaie COUf'an­te et de haltt prix parmi les maximes de la sagesse: «Je crains l'homme d'.un seul livre, » . .

l'embarras dans lequel la définition des mots les plus simples met parfois de bons élèves non exercés à cette gymnas­tique intellectuelle, à celte dissection des phrases, QUIe de m'Ots indigestes, que de propositions incomp'fises s'en­gouffrent pendant une lecture rapide dans ces .leUnes cerVeaux qu'il s'agirait pourtan.t d'habituer à la ·réflexion cal­me, à l'examen attentif de toute chose, ainsi qU~ le veut Celui qUli noulS a don .. né l'intelHgence et la rarrson! Qu'atten­dre d'une lectulfe trop rapide, sinon un compte-renclu vague et incohérent ou même parfois wne connaissance super­ficielle ou nuHe du: sujet?

Pour nos· éooI:iers, la lechtre peut être comparée à une simple excu.rsion à tra­vers les mots et les choses, Rendons donc ces promenades intellectuelles de

La lecture n'est-elle qu'un simple exercice d'intonation et de mémoire? Non! Son put est p,lus élevé: elle doit tendre encore à former ,le jugement, à faire acquérir l'esprit d'observation en même temp,~ qu'elle meuble la mémoire et élève le cœur, C'est le pivot autour duql.l.el 2'ravite tout notre système d'en­seignement et d'éducation: c'est le C,a­nal var où nous arrivent la plupart des connaissances: c'est -la source où le cœur lui-même va puiser, Le livre: c'est

plus en plus intéressantes et utiles en v conduisant nos .leunes amis comme par la main, lps arrêtant pour les fof'­cer à mieux voir, les questionnant, les habituant à la réflexion, à l'esprit d'ob­servation., leur apprenant à sentir, à admirer, même à souffrir utilement, à compatir à la souffrançe d'autrui.

Certains vOYél(geurs «brûlent les kilO­mètres» et ne peuvent .se ra'ssasier de faire du cent et plus à l'heure, quittes à passer comme des bolides, sans rien voir. On dirait que la Providence a né­glüré d'écl9irer leur face d'une paire d'yeux intelligents, pour leur donner, par 'contre, le sens de la vertigineuse vi­tesse, Pour ceux-là, toutes les merveil­les du monde, toutes les splendeurs de la création sont naturellement voilées pour le moins d'un rideau Quasi opaque. Le ' lecteur qui «dévore » les pages . de Son livre n'est-il pas dans le même cas?

le dépositaire des trés'ors que le génie humain a accumulés à travers les siè­cles; c'est le miroir dans lequel nous POuvons contempler les âmes d'élite, les saints nos modèles: c'est le théâtre im­mense dans lequel nous: voyons jusque bien aVâJI1t dans le passé, -la: main de DieU' conduire les événements et les na- .. -.. Ls PI' inst.

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DOI.iera Icolœlres scolaire. . . A la troisième page doivent figurer

Il semble qu'on pade d'or, comme M· de la Palice, quand on affirme Que le maître al intérêt à ,connaître ses élèves le plu~ complètement, le plus précisé­ment et le plus vite possible. Or, que fait-on dans nos écoles pour se mettre en règle avec 'cet axiome? D'ordinaire on se fie aux circonstances de hasard Qui souvent se font attendre et peuvent donner lieu à des incidents fâcheux. On éviterait ,ces difficultés grâce à quel­ques indkations préaJlables. Voici com· me onS' arrange, chez nous, pÛ'ur ,abré· ger la période des tâtonnements.

les notes personnelles du maître é.\U couts de l'année QUJi commence:

10 Sur l'état physiologique (vue, ouïe, infirmités, maladies chron~ques ou ac­cidentelles) ; "

20 SUlr les facultés de l'élève (atten .. tion, mémoire, intelligence, énergie, .~-titudes spéciales.);

30 Sur son, assiduité, sa moralité, sQn caractère;

40 Sur le degré d'instruction atteint à l'époque de la! sortie. . La Quatrième page sert à l'indication des places et notes mensuelles" trimes· trielles et de fin d'année. On\ y marque aussi la date et léll'cause de la sortie.

Dès Qu'il est admis à l'école, l'enfant a sÛ'n dossier pédagogique (en atten­dant que ie service médical soit en me­sure d'v iQindre un livret physiologi­que). Ce dossier est constitué p·ar des fiches annuelles.

Une double feunle de cahier suffit pour dresser la fiche. Le maître Qui re­çoit un «nouveau» inscrit d'ab{)rd à la première page ses nlOm, prénoms, lieu

Plusieurs · .collègues, réservent une partie de là qua.trième page au même objet que la troisième ·.où ils se iugent à l'étroit, et ils insèrent dans la doU­ble feuille un graphique des places QU

notes mensuelles, tracé par les intéres­sés eux-mêmes sous contrôle, bien en-

et date de naissance; l'adresse et tous les renseignements Qui concernent. la fa­mille: âge et profession des parents, tlombre et âge des frères et sœurs, et, dès Qw'H se peut, des observations di­verses SUir cette falffiille: Sa! situation, sOIn Icaradère, sa manière de s'intéres­ser à l'éducation de l'enfant.

Lai seconde page est réservée au pas~ sé de l'écolier. De quelle école vient-il? De quel cou~s, de quelle .classe? Quel était son rang? Quelles récompenses a­t-il obten~ues en fin d'année? Si l'élève sort d'un.e classe de l'école même, sui­vent les appréciations du maître Qu'il quitte sur son assiduité, sa conduite, son caractère, ses facultés: ,attention, mémoire, intelligence, application; ses aptitudes particulières et enfin les re­marques physiologiques de l'instituteur (n'exigeant p'as de connaissances, mé­dicales,) et ,concernléUlt la' vue, l'ouïe, les infirmités, les maladies chroniques on aiguës dont l'enfant est ou a été atteint dans le courant de la précédente année

tendu. A la fin de l'année ,g,colaire, les fi-ches sont remises au directeur qui les ioint aux dossiers individuels.

Lors des ,changements de dasse, ces dossiers ·comp,lets sont confiés aux m~î­ti:es Qui, en dressant les fiches, entrent en rapport avec leurs nouveauoc élèves, et se plréparent dans les meilleures con­ditions à les bien 'conll]:a1tre, et au plus vite.

Lorsqu'un enfant quitte l'école, pÛ'\1r inscrire ,aU! registre une appréciation iuste, le directeur est documenté: il con­sulte les notices élaborées dans les dif-férentes classes.

Les cahiers de devoirs mensuels se transmettent souvent d'un établissement à l'autre. Combien! ne serait-il pas pro­fitable QU'un dossier suivît l'écolier comme le livret de service suit le mili­taire. On v gagnerait du temps et l'on écÛ'nomiserait des efforts pour le plus grand avantage des élèves et des maî-tres. '

Partie pratique 11 n brin de morale

Nos mod!les. Grands frères. Heros et saints

« La force du bien est ,comme celle du bon srrain. Elle ne meurt pas avec ceux qui l'ont eue en eux. Elle se renoll'­vel~e et renaît, comme du grain ense­vell sous les sillons naissent les ieunes ~oisso~s: C'.est pour cela que nous étu­dions ~ hl'stotlfe. La vertu des ancêtres y parle a leur.s plus lointains descendants ~es vénéra?les fig~es de iadis, auréo~ lees de glOIre, deVIennent nos modèles. Pour nûurrir en nous le meilleur de nous-mêmes, ùous avons les pensées et les actes de ceux qui, avant nous ont ch~rché la vftrité, aimé la justice, prati­Que la bonte. Les héros, les saints, les sag~s, les prophètes, .les apôtres, le ChrIst, tûus ~eux, humbles ou illustres, QUI furent des champions du bien sont nos groods frères et nos chefs. Au-des-

. sl}s de la ~!e humaine et de ses combats ou la lumlere alterne avec les ténèbres nous avons la volonté éternelle qui por~ te. et go.uv~rne ,le monde, nous ayons D~eu lUt-meme Qui veut que la jU5tice tnomphe et que le mal soit vaincu. »

Un modèle, qu'est-ce? - C'est ce qui e~~ p~oP'osé à notre imitation. ModèÏes d ecnture, ,~e dessin, de couture. Aucun de vous il Ignore ce que c'est. Une fer­me r'lç'dèle est une ferme très bien or­ga11lsee et que l'on peut prendre pour exe~ple. 011 parle Quelquefois l'enfants modeles. Ce sont des en foots qui don­nent beaucoup de satisfaction à leurs parents et maîtres et Qu'on cite aux au­tres P?ur Qu'ils essaient de les imiter. T?ut leunes, n{)us ,choisissons n'Os m'O­deles pour . vivre comme eux. Souvent no.us ne savons pas bien ce que nous faIsons, et 'certains ont fûrt mal .choisi. C'est une affadre sérieuse que de regar­de~. un homme ~u une femme et de dire QU Ils nous servlr{)nt d'exemple. Et c'est encore plus g:tave d'être choisi par quel-

11

qu'un 'com~e 111:0dèle. Evidemment, c'est un grand temolgnage dé. confiance QU' ûn ~?~s donne là. Mais Quelle resp'On­sabI~tte !. Si nous commettons des fautes c~!U1 qUI pous a pr!soour modèle pëut s e~alrer a notr~sUJte en nOOi$' copi:ant. f élllSûif1S donc bIen attention aux person­nes qt~e nous voulons imiter, et si elles s0!lt dIgne.s de cet honneur. Pour nous­,memes, vet1l~ns sur notre conduite-afin q~e 'c~ux q,Ul nous regardent vivre et s msplrent de nous, ne fassent pas faus .. se rout~ et ne se corrompent pas en nous SUIvant

. C'es~ , un très bon signe pour un en- ' fapt ~ eprouver du respect et de l'ad­mt:atlOn PQur des enfants de son âge QUl ont de belles qualités, ou pour des per~onnes plus âgées Qui ont de la! fer­det~ de 'caract~re, de la dignité, de la: ,~oItu~eJ du devouement ou aussI de II~telhgence et du talent. Admirer ce ~U1, est beau et bien, 'prouve qu'on s'y ~nter~sse et Qu'on l'aime. Cela ne va lamaIS sans le secret désir de' se rap· p'rocher de ce Qu'on admire C'est ' . ~otre faculté de respect et' d'admfr~: flOn que nous f~rtifions en nous le meil-e?r de nous-memes. Souvent les petits

freres et, les petites sœurs prennent PO?t modeles les grands. J'en connais Q.Ut sûnt touchants dans leur admira­hon pÛ'uir le grand frère et la grande sœur. Çela prouve à la fois en faveur d~s pettts et ~es ,grands. Car si le grand f:ere est un leun.e écervelé, sans canic. tere et sans esprIt de suite, ou la gran­de sœur un~ personne occupée d'elie s~ule, superfICIelle et coquette'l ' CItent -d '. ,1 S 11 ex-

h pas. es a,ffecttÛ'us SI puissantes

c ez les petIts. . L'humanité dans son ensemble est

cO?1me une famille. Il y a des petits frer~ et des grands. Les petits sont fort hûm reux. Ils forment la majorité des d~m~es't,Ldeurs moyens d'intel1igence, re vo ,~n e, e talent, sont bornés. Heu­t Ux s 11s ~e sentent et sont assez modes-1 es pou~ s appp:yer sur plus fort et meil-eur qU eux-mernes. Ceux qui soutien-

12

nent, encout:agent, insp.irent la multitu­de des humbles, ~e sont les hommes ex­ceptionnels par le 'cœur, la: volonté et l'intelligence. Ils sont nos R:rands frè· res. Quelques·uns sont vivants; ils sont au milieu de nous. Ils nous instruisent et nous entraînent par leur exemple. Mais d'autres sont morts. Morts, c'est une facon! de parler. Les belles figures rayonnent d'immQrlalité dans la! mort. y a-t-il une ieune fille actuellement vi­vante, plus vivante que Jeanne d'Arc? Certainement non. Celles Qui vivent de nos ioUll"s penîVent être bonnes, belles, ai­mables. Mais la.quelle d'entre elles a excité, excite encore autant d'admira· tion, de vivant amour pour la patrie'? Jeanne d'Arc vit d'une vie plus haute que cette vie Qui consiste à avoir les yeux ouverts, à parler, rire, <:hanter et courir. ComlIle elle, vivent les héros. Quiconque <s'est vaillamment jeté dans le dan~er et la mort pour servir ses con~ temporains, ses compatriotes oU' les hommes en ~énéra1, .appartient à l'im­mortalité. Les hommes Qui en ont sauvé d'autres, ~eux Qui sont mo.rts pour faire avancer les sciences, les vaillants, les braves, les grands luttewrs et trawan~

. leurs, avant fait leur devoir et plus que leur devoir: voilà les figures à prendre pour modères, Il faut nous nourrir: de l'admiration pour leurs caractères, C'est pour. cela que l'histoire est si sa-lutaire, -

En lisant le récit des iours anciens on revit de belles vies, on amasse des forces, Ceux Qui ont <:ourageusement souffert nous a.ident à être ,cOllrageux _à notre tour. Leur puissance nous anime et nous pénètre. Ainsi sont les héros d'aill-ourd'hui et d'autrefois. Leur hé­roïsme nous fait l'effet que fait le soleil aux plantes, Dans leur rayonnement nous nous épanouissons.

vent seuls. Eux QU"on regarde et vénère dans le souvenir, étaient peut-être mé­prisés et persécutés de leur temps, Ils ont été abreuyés d'amertume, Les uns sont morts seuls en mer, les autres dans des pris'ons, sur des croix ou des bft­<:hers. Les ' autres ont été persécutés, bannis, honnis.

Tous les iours, des héros obseurs nous entourent. Beaucoup de vos mères sont héroïques de courage et de dé-, vouement. Ignorées, à toute heure, elles luttent et font leur devoir. Il n'y a pas de galerie pour les regarder, chanter leur gloire, les récompenser. Beaucottp

- meurent à la peine. Et, comme elles, des milliers de travailleurs de tout genre peinent courageusement dans des cir­constances difficiles,

Les malades aussi et les infirmes q_ui souffrent p'aiiemmeI1Jt, courageusement; tous ceux Qui se tiennent fermes dans les heures difficiles et les circonstances pénibles, fQnt partie du monde héroï­que, En examinant la vie des martyrs, des .saints, des victimes du devoir, 4es braves et nobles cœurs, on arrive à trouver ce Qu'il vade plus beau dans l'humanité . . Ce n'est pas la partie bril­lante, heureuse, vantée du genre hu­main Qui en est l'honneur et l'ornement. Il v al souvent dans Lce bonheur et cet éclat, beaucoup de vice caché; d'égoïs­me, de bassesse. Les meilleurs d'entre nous, (eux .par Qui triomphera ' un iot.l.r le bien, la iustice, la liberté, la fraterni­té, sont ceux QUi. ont le plus peiné et ~e sont le Dlu:s largement dépensés p0t.lr les autres. Il faut regarder vers eux lorsQu'-on a l'impression Que l'huinani· té n'est QU'un: vil troupeau Qui fini~a quelque iour dans la honte et le néant. Oar en regardant ceux qui ont s()1Uf~ ferl, en pensant à leur noble vie et à leUr( belle mort, 'On pressent Qu'il faut

Il v al des héros humbles et obscurs. Tous, même ceux que l'histoire a rem· dus illustres; ont été obscurs, à leur heure. Leurs plus bel'les actions, ils les ont accomplies dans la peine, et soii-

que le bien Qu'ils ont aimé ait son heu­re, on sent Qu'ils ont voulu ce que Dieu lui-même veut.

•••

SII.jets de compositIon

(Examens de 'recrUles 1912.)

A, Su;ets oblif!atoires

t, a) Tous les 'Suiets peuvent être trai­es sous forme de lettre

b) ,Av~nt d'être traité, chaque sujet fera loblet d.'UJl1: 'court développement. N Est-ce que 1~ trouverai dluJ travail à t"? -;- Je sm~ sans travail. - J'ai l ?uve du travaIl. - Demande de ren­selgn~ments au sujet d'une place d'a.n­prentt p~rue dans les journaux. - De-1Uand~ a la direction d'un orphelinat au s~'let d',un élève qui pourrait entrer en apprentIssage, - Bonne marche des a!faireS à ~. Encourager un ami à ve­m,r . v ,tr.avadler, - On déconseil'le de vel11r a N. Les affaires marchent mal - Demande 9'emploi. On recom~ m~~1de un amlJ porUJr la place que l'on qUI e pour une raison quelconque. _ Press~r un entrepreneur de terminer un t.ravaJ.,1 comme~·ce. On donne rendez­V?US a una~hsan .( entr,epren'euif) oour dIscuter de reparatIOns Importantes -Encourag-el1 un ami à prendre pact ' un ~oncours (à une exposition). - Pe; te d une place (dU! 'orédit, de la confian­ce). - 011' a trouvé de nouveaux clients. ~ dqemande de r~nseignements .au su-.le une ferme mIse en vente (0 . , " ' u ma!-aasm, ou betad, etc.). - Réponse à cette

dem~de de renseiO'nements. - Deman-ez a U· • d "t , n amI e VIS! er avec vous une

maISon (~ne prop'riété) à vendre, -On o~fre a vendre (acheter) une r' lt sur med (foin:, blé fruits) _ U eco ,e eulte1'. d d' . n ae:n-

: UJf: onne 'es renseignements le~. cause~ du renchériS'~em'ent des ;:a~ ~~lts agncoles; - Conseils de planter , s arbres frUItiers dans une prop'riété

recemment achetée. - L~hiver doux de 1911 /12. - La sécheresse de 1911 -La, ~e~dang~ en 1911 (ou 1912).'-~I~~Isdnl' d un agriculteur sur les ré­vai se, automne. - Bonne ou: mall:­t . ïe annee (POUf l'a.griculteur,-l'indus-ne ou le commerçaJ11t), La fièvre

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aphteuse OH swrlangue - Un fI'1 d'" r re ' , . s eSI-,e . v~nI'r. a la maison. Il en demande

~ a.u~~nsatIOn à ses parents - Un fils 1ustIfie auprès de ses parents son ~hanlo g~ment ~e place. - On an.nonce à Un' frerte Ou a une sœur la visite de ses p'a-ren s - U . 't .' . ne VISI e. l1 t> peut avoir lieu. - Lettre de remerCIements à méd' '. un e-cm pour traItement suivi de succès -Comment " . 't' , d' ' T 1 al e e sauve . une position CrI Iq~e par. un ami. - Demanâe de renseIgnements sur la solvabilité d'un ~,ch;teur. - Op. s'excuse de n'avoir pas h~n: UIO' travaIl au terme fixé - (j dec~~n~ l'invitation d'entrer ~ d~ns un~ soc~~t~. - On donne sa démissio.n d'une SOCIete avec motifs à l'ap'oui - E'ncou rager . '~ . 1 -ultJ amI a pronter des i(l"~A de fête po~ fa/1re des promenades à pied _ Pnere de rendre visite à un " '1 de D'ff' lt' amI .ma.élJ.. : - 1 ,teu e? avec le patron. On ~ne que}q1:l'un d'mtervenir. - A. se dé­CIde a emigrer. Pourauoi? - Départ ~un membre ,de la fé!mÜle pour cir- '

ns!ances ma1eures ou parce que ses affaures A l'y obligent. - A l'hôpital' (vous-meI1!e, uni ~ar~nt ou un ami). -Notre maISOn' d'ecole - Notr '1' -U '. ' e eg Ise. -:- ne forge (un atelIer), - Mon ate-her. ~ ,Ql!els c~dealux dé nouvel-an Otl de Noel aIm~rais-ie recevoir?-(ou l'et­tre rfp remercIe~ents pour des étrennes) . -, Un examen. - Les marchés ou: les fOIres dans not~e, localité. - A la gœ:e. d Dans la mIsere, Pourquoi? - Eni ange~. - SélIUve. - Une arrestation

(empfllsonn~ment). - Une ,chute (cueil-lette de fruds, 'construction d'une . so ' ) mal-

~, ascenSIOn. - Renversé par wne vO,dure ,(une autq, uni t,ra,iru). - Con­se~ller l abonnement à une n bl' t' uble " t' l'''U Ica Ion , ~u re~rea Ive. - On encourage un fr~r~ a SUilvre le cours mUitaire l)rép,a­ra OIre. - Demande de con~é.

B. Su;ets facultatifs. Les glaciers. - Ressources des can­

tons ~ontagnards. - Quelles .matières premIeres achetons.,nous à l'étra ? - Quelles sont les prindpales m~f::es'

premières manufadurées par l'industrie suisse? - Monopole des monnaies, des poids et mesures. -.:... Pnurquoi la Suisse impose-t-eUe des droits d'entrée élevés sur les produits méllIlufadurés de l'in­dustrie étrangère? - Emploi des dirnits d'entrée. - Avantages de l'assurance contre la maladie et les accidents. -Importance de l'imprimerie. - Les as­swrances, (contre l'incendie, pour le bé­tail, contre lai grêle, 'concernant' les transports). - Importance des -cours d'eau pour le commerce et l'industrie. - Influence ,des COUTS d'eau sur la fer­tilité d'un pays. - Moyens de commu­nkation modernes. - Avantages et fn­convénients des sports. -.:.. Avantages des syndicats agricoles.. . __ . Inconvé­nien.ts du service mercenaire. -;- L'union fait la force. - QueUes sont les causes de la chute de l'anlCÏenne Confédération? - Les droits et les dev:oirs du ' citoyen. - Ar.rivée du printemps (ou d'une au-tre 'Saison). - Oc'cupation des frontiè­res su~sses en 1856-1857 (oU! en 1$70-71 L - Les causes de la guerre des pa~an~. - L'exportation des mines en Suisse: - La pêche dans nos cours d'eau. - Avantages de l'élevage du bé­tail. - AVél!Iltages (ou inconvénients) des fromageries (des fabriq.ues de lait condensé). - Nos moyens de chauffa~ ge. - Quels services nous rend la pos­te? - Le renchérissement de la vie (causes ou conséquences). - 'Moyens pour lutter contre le renchérissement de la vie. '

XXX Autres sujets de rédaction Faites le portrait moral de l'élève

que vous considérez comme votre meil­leur camarade. PaTlez des qualités qU[ le (ou la) çlisti11'guent. Faites connaître sa conduite envers 'Ses cama,rades, en­vers ses ,maîtres. Dites, en terminant, quelle est l'a quaNté qUie vous aimez le plus en lut

* * * Pa,rmi les notions d'hygiène qui VOUS

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ont été enseignées à l'école, énumérez celles qu'il V011S semble le plus nés:es~ saire d'observer dans l'état que vous vous propo,~ez d'embrasser.

'" * * Le forgeron au travail (description, réflexions). .

'" ::: * Dessinez et décrivez la lampe alU:'

ptrès de laj(lUlelle vous faites vos. tâches. '" * * Quel est le iour où vous avez goûté

le plus vivement le bonheur d'être en famille?

'" * * Si une fée bienfalÎsante vOU\S offrait de réaliser vos .souhaits, que lui deman­deriez-vous pour votre pays, t>our VQS parents, pour vous-même?

'" * * Il ne faut oas remettre au lendemain ce que l'on peut faire le iour même. Ima­ginez un récit qui soit de nature à iusti­fier ce p,roverbe.

* * * Au moment 'Où vo'us l'entrez de vacan-ces, vous trouvez votre dasse repeinte, remise à neuf, avec des images et des 'cm'tes neuves. Comparez-la à la vieille classe que vous aviez qUlittée peu aupa­ravant et dites 'ce que VOu.s pensez de ce changement. L'argent dépensé a-t-il été bien employé? Pourquoi?

* ::: ::~

« Il se faut entr' aider, c'est la loi de la nature. »- Appliquez' ce précepte à la vie scolaire et montrez dans quelle me­SU1'e il faut le suivre.

II< , * * Quels sont les princioaux ieU2C aux-

quels vous vous livrez entre écoliers? Quels 'Sont ceux qui ont vos préféren­ces? Dites p'Ou.'fquoL

* * *

...

Un enfant timide, tourmenté par ses call1aifades à cause de sa goocherie, ,voit l'un de cewc qui le poursuivent q,ù .

15 1

sortir de 1" l 'f b' .. , Il ' . ~co e om er .dans ,la nVIere S se pre~Il)~te à son seCOurs et le 'Sauve'

es 'condISCIples ad' t . et . l " . .truran, son courage

en main, des longueurs Et . . • v<Yus comprendront 'm" .Jar SUICIOIt, elles me quand il s'agira dIeux. ous ferez de mê­des poids et des 1 es l!lesures de capacité, ainsi aux enfants nonnales .. Vous donnerez et pratiques tout e~esl connaIssances précises comparer et'juger Et e~ ~:erçant à observer, tériel suffisant l': . . s~ 1 e~o.le n'a pas le ma­sera pas .,', epiCle! VOISIll ne vous refu-

t . sonhoubh des In1ures, le portent en tf;~rr:P e. RacQI1tez .cette petite scène et

z en une conclUSIOn m.orale. •• •

IIlettes pédagogiques Le chant à l' école.

, J espere de n ft ment à votre disp~sition le Je momentané~

Sans cesset" d'At l . . ' pour les élèves e l~e ~l Pt a~I~ .. une .récréation « soigné ;». ' Il f~ut veiI~~' ,oIt toujours être chant comme à la r ' a la propreté du vêtements; c'est affai~pr~te de la peau et des bonne tenue La e , e convenance et de tout, la just~sse e1~~prete du .cMh~nt c'est, avant de la 1 d ,mesure. eme en dehors

besoin. » N'est-ce as le c ce o~~ ~ous aurez choses et non des ~nots? 'J)as de lepeter: « Des

xxx

eçon e solfege quand 1 'l' tent en marchant ou' ,es e eves chan-tolérer ni les fautes g,?U{ s ~!lluse~, d ne faut de mesure mais fa' 111 ona IOn 111 les fautes ges fautifs: Ire recommencer les passa-

Ap' . « tout::sl::o~~~o~~t le ton) il faut A obtenir que ne pas permettre aquent en m~me temps», les autres, quitte ,que les u~s laIssent partir peuvent au milieua d~e racc! ocher c?mme ' ils mot. Il faut . un vers ou meme d'un tent en ' mêmea~s~1 que tou!es les voi.x s'arrê-ger la dernière s~~~;anJ ecourter H.l prolon­donnant exactement la e dU, ve!s, . ma}s en lui notation. uree 111dlquee par la

Chercher à obf ' . . d'unité. Le chant ~pll un beffet de cOl1ésion et ne sociale une" ensem le ~st une discipli­concertée. ' ecole de l'actIOn solidaire et

xxx Il A propos du svstème métrique

y a quelques jours" . l' . visiter une classe 0' l ,J ~~~IS occasion de

le 1us9u'4 ta fin de sa carrière /0n. mstduteur prépare ses lecons LlI1shtuteur à sa"sortie d ]''' 1 •

le ou même après P bt ï e eco e 110rma~ rieur, n'est encore ~,en ~on .du brevet supé­différentes sciences qdueun ect?lter. Il .l. sur les

. s no Ions assez ". ses, malS un peu étroites Il f .' precI-d'aptitude à l'enseignem~nt a'lpu, a~re preuve core un maître dans 1 1,.1 n es pas en-

t L A' a p ell1e acception ,.1 mo. a maltnse ne s'ac . t ' ~.\ U périence. qUler que par l'ex-

Il a b~SOitl d'augmenter et d' . ' . ses connaIssances de 1 T apPlOfondlr les notions souve~t UI~ an 1er en quelque sorte qu'il possède Pou .P~u vagues et confuses

. . r enseIgner peu '1 f vOIr beaucoup mais 'l ft' 1 aut sa-sir, dég~ger l'idée :ss~~i~~rt~ut sa.volr c!t0i­Un pareIl travail doit e, e. faIt capItal. toute la vie. Celui ui se poursUl~re pendant r ait pas' . - q y renonceraIt ne tarde-

a VOIr son baga d . s'amincir SOll h' ge e connaissances , onzon se "t'" esprit perdre cette . re ,~ecir et son seulement au contacr~~~S?Jé qu Il ~onservera velles que les livres répa d tes toujours '. DOU­

n en et popUlansel1t.

XXX Inquiétons-nous des apti·t"Â . '

t ·t· uues Visuelles e f!uœt ives de nos élèves arrivée, avait entrete~u as~a~l~essed avant mon

de longueur. « Vos élève ete~~s es mesures sures réelles: mètre s on -e "e~ ~u des me. mètre, mademoiselle? touble declmetr~ .. déca­surer les dimensions' de efr ~vez.vous taIt me­et la haute d a c asse, la longueur l'aide de la ~ A es à~bles? Ont-elles évalué à de la COUr dual1~~ d.arpenteur, les dimensi~ns

II est facIle de c At 1 la vue faible et de o~l~aI re es el~fants qui ont ou tableaux d'enseigne Pla~erdPres ùes cartes qu'ils puissent -stiiv ~en, ~ ~anière à ce monstration du m A[e sans dIffIculté la dé~

t ,Jar 1l1? - Non M 1" euro - Alors mad . . 11 ' • 111spec-n'a pas porté Il f demolse eJ votre entretien chaine fois ~o ar ra recommencer. La. pro· les mesure; m~'s erez la leçon, non (\ sur» yez-moi vo~· ér IS «avec » les mesures. Cro. téressée~ si vo~:ef se.ro~tt beaucoup plus in-

, e,s mVI ez à évaluer, mètre

plus grand intérêt ~ ~:' et ,.\es fam~lles. ont le On ne saurait do qu 1 en SOIt ainsi.

maîtres et maîtress nc dtrop . re<,:ot1unander aux une foi.s par tril11eset~e <: Ploceder, au ~l?ins de la VIsion des enfant' a ur, ex~men seneux

II est tout aussi . s ~on les a leurs soins. préoccupent des élèv~~dl~)fI~ls;ble ,qU'ils se mencement de surdit' L g s d un Com­grand qu'oll le croit:' <: no} mbre en est plus

, benera ement. et bien des

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. ogrè~ retardés, leur enfants Valent leu~s prarce , ue placés trop éd,ucation c~~pr<?rll~~ritendeIJ qu'une pa~tie 10111 du malhe't I s bénéHcient qu'impadalte-de ses leçons e ~e t

d enselgnemen . , d d ment e son éritent toute la solliCltU ,e e

Ces enfants m l"nstitutrice qui clOlvent l'instituteur ou de I t de leur~ élèves en te­procéder au classegle~~mpte de leurs -iacultés na ut le plus gr~~ visuelles et audlhves.

P arIons moins, faisons parler davant,af!e. l

't • onOlUlser sur es Peut-être pourraI -on 'seu'cme•s copiés et con·

, "t sur les re l devOlrs ecn s, t 'l'enseignement ara . l de emps a , sacrer P us, 't-à-dire aux causenes, a~~ propr~ment dl~" c es li tont véritablement l e­entretiens !amlherts, ICl Ce n'est pas ' que le ducation mtellec ue e. ssez c'est le plus sou­maître ~e parle tas. ail en'seigne, il expose, il vent qu'Il parr r~p. pratiquer la méthode de discourt, au leu e lle si féconde en résul­découverte person~e ont trop rares avant, tats. Les interr~gabo~: son; les élèves rest~nt pendant et apres la l ~u maître. Et dest am­passifs sous lIa parol:borieusement préparées, si que des, eçons ent même intéressantes, bien exposees, souv arce ue les ~lèves n'y manque,nt leur .b!1t!. P un eiercice, quel qu'il ont pomt pa~IClpe. Haborer les élèves avec soit, gui ne tiaIt P::e~cice manqué au point de le mattre, es un vue intellectuel.

. t' dé la :il oble, mais ceux Qui sont .u~ves lS. ion de l'ensei-délicate et ?en1~le ~~~:es et maîtress~s gner. Nos devouesb~ en retou.r conh­d'école voudron~ ~eleuif sympathie e~ nuer leur appUI e mander et d'acch­s'eHorçan~ de reco~~ntage le -' eune Ça­mat~r- tou~ourl da:Ht monde des écoHers thollque da~s e p ' écialement. pour auqUlel., il s adresse :âe du beau et du les gUIder dans ,la 0'11':- le devoir de la b ' 'tol1JC noUS av ,,, len, a w"

conduite, h' our l'ins-t s voyez caque } ,

Mes enian s, vou , f 't-il? Il enseigne a tituteur en classe. Qu ~ al t'ts'. il donne d~s lire, à écr~re ,aux tou ér: ~aphie, de gra~· leçons d'hlstOlre, de

d g ,g auX plus grands;

. l 1 de esS111 -maIre, de ca cu " , ne portion de son sa-, tou<; il distnbue u t '1 a , 't tâche laCI e. • voir. Ce n es, pas r il a longtemps et:l-

pour la ble~ remp Ir, le matin le SOlr, , • t l qlle Jour encore, '

dIe e, c ~a , droit de se reposer, con~-alors qu'Il aurait le, 'falte il se fah-

, . sa Journee , "t me tout ouvr~eI, f d'entretenir et de en-gue sur les h~res ,a 111 îin de 'préparer les dre ses connalssa~ceS, a leçons du lende,ma111. 't 'nsuiîisant. Il faut au

Le savoir lUi seraI l l't's De l'ex-d'autres qua le. -maître beaucoup d fants de la douc:.eur périence, l'~mour N es v~~s ête~-vous pas ~p~r­et de la patience: ~ t d dl're il le repete '11 vlen e , 't -~ çus que ce qu , ' u'à ce qu'il SOl sur

secret de l'enseif!nement e$t Le ([rand tt 'la portée des enfants

de se me r~ a rouver son propre Enseigner n es~ pas p lormule qui l'adapte

savoir, c'est cherc er .une. 1 se' c'est trouver à l'inten~g~nce ,à petree l:c ~cie~ce au niveau un procede q"l1, ' re et vacillant; c'est se d'un jugement 111 orme b 'sser pour prendre taire humble; c'est se ~l ces tout petits par la malll. ,

deux fois, trOls f~)1S 'J~~~z_vous jamais remar­d'avoir été comp~ls? Ta e bruyant, étourdi o~ qué que ~'ors~u un ~ e;n e au momel~t où ,11 malintentIonne, le der g colère? Apres aVOlr parle, il ne se glet f,:I~Ve: en faute, il reprend rappelé à l'or re uvaise humeur. peu oe gens sa leçon sans ma d'une telle vertu. , ' seraient capables 1 ment vous instrUire, 11

Il ne veut pas seu e , meilleurs J taire de veut aussi vous ren:l,~, ns d'ho~nête?- cito­vous tous de bons c {~~e îi~ie lorsque, sou-

••• La tâche ~ de l'Iostltate.ar

. 1 leune Cathollque de Sous ce htre, e, hl" le petit arti-

Novemhre 191 ~ a pu c~rtainement t~it de .s~ivant QUI0~~~t enseigll'ant, cn l!li plaIsIr a11 persois de p1us que notre pe­prouvant, wn;ell,f t . s'effo~ce non-seule· tit recueIl '1 us re "1' èunes-

t d'instruire et ,de recreer a] l' men. die mieUiX 11' élever en Ul

malS encoce d 't ' f~SaJltt comprendre ,ce qu?elle 01 a

Yens La classe une 01 'l~i il pense en-. songez P us a , , , tt vent vous ne t'et s'épUise a ce e , , il se fa Igue

core a V0!1s, 'laisse aucun repos, " œuvre qUi ~e lUi ~ tâche moins pel1lbl~

Rendez-lUi don..: sa d 'Il 'te' votre de-tt t, 1 votre OCI ,

pal' votr~ a e~ 101, surtout par un ~u d'ai-sir de bIen talr~ et. z-le votre instituteur, ïedion. Oh! ?Ul, .,almen père. Aimez-le quand comme vous almeuez u . tou'ours avec res­il est triste et PMrOl~Ot nce~ apr~s celui de pè-

t, te' « al re » , pect ce 1 r , bl' le plus doux qu un , t le plus no e, h re, ces , d . - un autre omme.

homme pUlsse onnet a

SION, 1er Ft1vrier 1918

L'EOOLE PRIMAIR.E ORGANE DE LA

SOCIETE V ALAISAlillE D'EDUCA.'fIOll'

Préell d'IDI'traction civique 1)

BUT DE L'INSTRUCTION CIVIQUE Les enf~l1ts doivent apprendre ce q!.L'

ils devront faire étant hommes. L'acti­vité de l'homme est multiple. Il doit exercer une profession, et, à cet, effet, il a besoin de force, d'a2'ilité, d'adresse manuelle, aussi bien que d'une' intelli· gence ouverte et développée, '

Il a des devoirs à remplir envers lui­même, envers sa famille, envers sa: pa­trie, envers Dieu, et pour cela il doit ~e préparer de bonne heu.re à devenir un citoyen utilé et un honnête homme.

C'est pour apprendre à l'enfant çe Qu'il devra faire étant homm.e, qu'on développe &on corps p,ar la gymnasti­que et les exercices manuels, qu'on for­me son intelligence p,ar des études di­verses, Qu'on cherche à élever sa' raison et son ,cœur par 'l'enseignement de la re­ligion, de la morale et de l'instruction civique ou du civisme. '

Comment aimerons-nous la patrie et remplirons--nous nos devoirs envers elle, si nous n'aimons pas notre compatriote ,et si nous ne r~mp1issons pas nos devoirs envers lui? Comment }}ratiquera-t'ol1 les vertus publiques si l'on dédaigne les vertus privées? Au contraire, ' si l'on aime réellement 'son prochain, onai~ mera également la réunion de ses' pro.. ches Qui forme la commune patrie, :

Toute une portion et même la plus importante de l'instruction civique se confond avec l'instruction religieuse oU' n'en est Qu'un complément. _ _ .

L'autre partie serait mieux définie sous le nom d'EI:éments de ÜroÜ pu­blic; car' elle traite de tout ce QU,Î se -rat­tache au dr,oit public, des constitutions, des I{)is, de l'administration ainsi que des droits et devoirs aœordés ou impo­sés aux citoyens, non point de manière à faire d'eux des iuris'consultes, mais' de telle sorte qu'ils conriaissent lèS bafies. de For2'anisation politique de leur ,~s et ses prindpaux rouages,

NECESSITE , DU CIVISME Dans un pays où chacun n'aurait qu'

à suivre si1~cieusement la volonté du.

Le civism'e est :l'ensemble des, qua.iités Qui font le bon ,citoyen et qui sont; L'amour de la patrie et de la liberté, le re&pect du droit et de la justice, le dé­vouement à sa famille et à ses concito­yens,

Pour être di~ne ' du nom de citoyen, il faut non ,seulement avoir le sentiment et l'a volonté du bien public,' mais en~ core connaître en quoi consiste Je bien

1 gouvernement, il serait deià utile à cha­cun d'avoir des notions des lois g-énérà. les pour conformer 'sa conduite sur el--les. '

public, ' Le civisme touche à la religi~n Qui

ens~g-ne à l'homme d'a.imer son ' pro­chaIn: Comment être bon -citoyen si 1'6n ne SUlt pas ce divin précepte?

(1) Etude comprenant une série d'articles,

Mais, dans 'un pays comme le nôtre, où tout acte lég-islatif émane dire.ctemellt ou indirectement du peuple, H est indjs­pensable que ,chacun connaisse les lois principales. .

CelUi qui néglige 'ce soin passe 'Sa vie SOus tutelle, ,car il permet qu'on ' donne des ordres en son nom, soit au HOm du.