L'Ecole primaire, 15 février 1953

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SION, 15 Février 1953. No 9. PA.RAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. ' 7.50 72ème Année. les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sian o' d 'f 'b . ' u a ce e aut contre rem oursement Tout ce qUI concerne la publication doit être adressé directement à M, CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont reçues exclusivement par : .. nOD-vm Suis!: tbli 'Jo' s:. _ _ _______

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 février 1953

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SION, 15 Février 1953. No 9.

PA.RAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

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ABONNEMENT ANNUEL: Fr.' 7.50

72ème Année.

les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sian o' d 'f 'b . ' u a ce e aut contre rem oursement

Tout ce qUI concerne la publication doit être adressé directement à

M, CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON

Les annonces sont reçues exclusivement par: ____________________ ........ i-o::B~U~C!.'..!IT~A~S S_o~iAté nOD-vm Suis!: tbli 'Jo' s:. -'_~._~ _ _________ __'

Page 2: L'Ecole primaire, 15 février 1953

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SION) 15 Février 1953. No 9. 72ènle tnnée.

L'ÉCOLE PRI AIRE ORGANE DE LA SOClâ~ VALAISANNE D'ËDUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Rec.onna is­sance et regret. - Examens d'admission aux -éco,Ies noy­malles. - Une belle action d 'entrai.de. - La jeunesse et le jubiJé Marial. - Classe id'orientation profE.Gsi.onnelle [pOUT handicalPés. - District de MaTitigny. - Assemblée annuelle du personnel enseignant d'li distdCit ide Sierre. -Réunion de:s instituteurs du dilstrÎoot d'Hé:rens. - Pour ,mieux connaître le Danemark. - Le coin de la gymnasti­que. - Le métier c 'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGO­GIQUE: Problèmes scovai'res. Thème d'examen des recrues. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt

~~ -eil - - - ~~~

i COJMMUNICA TIONS DIVERSES a g DÉPARTEMENT © S.VJE. © §.JI. V. JR. UNION @D i ~~a-~~~~~~~~~~~~~~~~~~Y~~~Œ

Reconnaissance et regrets C ·es t av,ec un profond reg1"ct q ue les III mbres du corps

e.nseignant ont ap:p'ris Je refus de Monsieu r le Conseiller (l'Etat PiUeloud d"a:ccepter une nouvelle candidature.

Ainsi, le chef du Département de l'In:stru'Ctioll publique s' en va en pleine f01'ce, alors qu'il était à Inême de Tendre encore de précieux service.'; au pays. Ne 'l'a-t-on pas vu dans les d eT" nièTes sessions du Grand Conseil défendre ave.c p,Ius d e vigu eur que jamais le personnel enseignant ~t l'école valaisanne, ob­jets de s.a p erpétueUe sollicitude.

Dès 's'On entrée au Département de l'Instructiûn publique void phlS de 15 ans, Mr Pitteloud s'est effoTcé de Tevaloriser 1a profession d'insrtituteur.

Trois ans auparavant, par un coup de force du. Grand Con'.YeÏl, la .part de l'Etat à Ja Caisse de retraite du personne.l enseignant avait ,été réduite de 70,000 fr . Prelnier geste, 1110H­

vement du 'cœUT du nouveau chef de l'Instruction publique : r établir la situation en faveur de ceux que l'âg-e ou les infirmités privent de tout gagne-pain. Les instituteurs âgés qui n 'étaien t au bénéfice d 'aucune retraite ont obtenu eux aussi une Ilnüdeste rente ,g'râ<ee ,à la fermeté de lVh J'e conse·Hle r d'Etat Pitt louel.

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Ceux qui étaient dan~ la b~garr-e en 1931 - et nous éti ns L }o,~':s da~ ,les tout premiers Tangs - e rappel'l.ent l-es clifficultés

. ~u 11 a !aNu surmonter pour fair-e aboutir ra « loi Sur l-es condi­bons d ~ngag'enl~nt. du personneJ en,seignant », fixant ù 230 fI'. pal' n~ol~ l~ 1:Jraltem-ent ,des instituteurs , Rémunération notoire­Inent .lnsuf11s~nte Icm~.e~ et qui. poul'tant n'a été obtenue qu'après comibwn .de ;1u~tes epI'ques hvréels jUjSqn'à l'ass-emb3ée .génél­ra}-e de St-Maunce,

. ~,O'?si~~' .Pitte~'Üud ~ut ~e prmnÎer à se rendre cOlllpte que tette ~?l n 'etaIt ~ un 'PIS aller et qu'eUe ne poU'vait satisfaÎlre Je!; ~ersonl1el enselgl1~nt : Aussi, avec une -constance jamais eu cl efau t. et, ,une. ha!büete remarquable, il a su -convaincr,e ,le ~)01l~011' egl's'latlf de la nécessHé d'au1éliorer la situation de..f.; In ... lItuteu~s. PPll à peu , ma'lg'fé -les limit,es aS's'ez strktes fixée. p~r la JOl ~Valpen, ·grâce à des allocations constamn'lel t revi­se-es, îles traIterrnent du pel'sonn-el enseignant ont été prog1ressi-­yement adaptés.

Mais une telle s,irtuaüon ré.~uHant du seul bon vouloir de l~ lIaute .Assemblée était aléatoire, dOlnc dangeTeus-e: un geste de J~aU~al'se humeur du Grand C0il13,eil pou'Vait la r-enverSer, n .f_~lll~Jt dOJl!~ as~-e.oir sur des base.~ 'légalles ce qtÙ n'était que pro­'\! lSŒre et 1 aUlehorer clans la nleSlue dn possible.

Ce résultat a été atteint par l'élaboration de ,la loi scolajr~ qui nous régit · œU'Vil'e d'un honlll1.e qui tout en regardant le dei a gardé l-es pied.~ solidement fixés au sol. Certains auraient vou­~u en effet un bOlüev-ersement complet de not'f1e statut scolaire ' iL oubliaie:r:t que cette 'loi ne deva~t pas être agTéé-e par l,e per l sonnel ens-elgnant seulement, mais ans'si par le peuple souverain. Il s'agis-sait donc de trouver un cO'lnpromis satisfaisant pour cha,enn. Seul un magistrtat doué d'une l'€:l1larquable inteUi. gen~e 'ponvait tenter eette chance. Or, MT Pittp'loud a gagné l'a partIe de haute ·luUe.

L a loi n e pouvait ·et ne -devait donc pas avoir pOUl' s'eull but d'améliorer ,la situation du personnel enseignant. Aussi, no 111-hreuses sont les innovations qu'elle a réalisées. Signalons fi

partilculi-eT l'olbUgation d'augunellt,er fa durée de la scoJarité s i es COHlmunes en font !la demande; la possibilité d'avancer l'âge'

de la S'co}arité à 6 -ans; le dédouhlement des classes à partir de 35 élèvëS' ~e 'suhventionnem·ent plus élevé pOUl' la ,con truction des bâti:ll1ent,s d'école, avec appl1ilcation , du subv-entionnelner~t différentiel, p era:nettant aux ~ommunes les ,plus pauvres de ~o­ger décenllInentI.e.~ élèves' et surtout, l'obligation à toutes les jeun-es filles d-e fréquenter l'école .ménagère ·entre 14 ct 16 anS : cette l'éfoffil·e hardie -plac-e le , r.alais au rprernier rang des canton~ su iss·es Ipour 'l'enseignement ména,g.eT.

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Telles sont l-es prinôpale."1 dispO'sition .' rie nolre 10i s-co­iaire valaÎ'sanne. MlaÏos signa'lons encore dans le Inêm'e ordrr-E' d'idées le développerrnent extrao-rdinaÎre'luent réjouissant du ser­vice de la fOrIuation profession:nel.le par la Hlultiplï.cation du no.m ­bre d'ouvriers qualifié~ fû.rmés actueHelnent dans le canton.

D 'autre part, la formation· du (personnel enseignant n'a pH" laissé indifférent Monsieur le conseilLer ·d'Eta l· Pittcloud, pui , ­que 'c'est s,ous SOI ün.pl.llsion qu'ont été organisé.", et que se sont développés les cours de perfectionneluent pour jnstituleul's pl institutdces 'et (qu'a été auglnentée la durée .de .l'Ecole TIOTilll'ale. Souci 'constant, ,conln1e on le voit, d 'afJnélio'rel' 1'instruction .et J'éducation de la jeunes·se du pays.

Nou.s pouprions allonger efllJCOre la Jiste des réalisations aux­queH~s est attaché 1e nnffi de Mr le conseiller d'Etat Pitteloud. Mais à quoi bon! Bornons-nous à dire encore que la C. de B. du personnel el1'seignant lui doit son statut actuel, de .sorte que les vieux maîtres n' ou'hlieront pas plus que 1elu's cadeh celui qui ,fut le 'Chef aimé et respecté.

Mr Pilteloll'd n"a pas été qu'un chef pour les instituteur ' et les institutrirc.es, Inai's aus~i un ami qui accueillait cha-cun av-ec la mênî,e égalité d'hluneur, avec le même sourire j0'Vial , Il .avait les pa'roles du ,cœur qui gagnaient la confÎ'anc€ et lnet­taient à l'ais'e tous ceux qui l'approchaient.

C'est pourquoi, au 1l0ll1. de toUrs les ulelnbres nu corps en ­~ignant, nous adressons aujourd'hui par l'Ecole primaire, :1 nome lohef .aiTI~é les sentiments de la plus -déférente gratitude.

Monsieur 'Le ,ConseiUer d'Etat lPitteloud a bien méritp de l'éco~e v.ala1sa'llne. Il a 111.arqué d'une empreinte indélébile .son passage au DépartellJJetnt de l'Instruction publique: son œuvre restera; aussi Je lp'ay~ tout .entier 1uien est reoonnai·ssant.

Cl. Béra1'd.

EXA'MENS D 'ADl\tlISSION AUX ECOLES NORMALES

Les examens d'admission aux Ecoles nornîales auront lien ,le maI,di, 17 mars 19-53, à 8.30 h-eures, à Ma;rtigny-V'Ïlle, ,collège (?ommunal, Ipour 'les districts du Ba~-Val'a~s, et à Sion, à l'Eco,te norinale des .i11StitUtriIC-eS, poulr les distrÏlcts du centre.

A la mênlE' O'Cicasion, ·se fera le lecrutement des maÎl'res~es cl ouvrage.~ J.uanuei1s dans l,es clalS's·es de ,Jill·es.

Les aspirants doivent s'inscriTe 'au Département de -l'Ins­truction publique 'POUl' le 28 février 19,53.

POUT être admis à l'ElcoIe lJ1oiNIlal,e, le ,candidat doit atteindre 15 ans au moins clans l'année de l'admis·sion.

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Toute d amlande d adlni ~Slion ·doit m'€ ·al(~;oonllPagill.oo des pi èces suivantes :

a) acte de naissalnce , b) ili vret Slco.lair,e, c) (certificat de bonne Iconduite et d aptitudes délhrlé par le

iPTésrident de ~a con1l11:Î's~ion ·s,colaiTe ou le président de la ICOlnlllune et le directeur de l'éTa:blilSlselnent où il s 'est pl~éparé;

d) un oeli<irfi.cat llléd1cal délivré pm: :l,e ulédocin s'calaire . Ce certificat est établi .~UT une forn1tlle spécia1,e fournie par

le Département. Sion, Ile 30 janvier 1953.

Le Chef du Dépa'rtement de ~ ' Ins'trUJction pub'liqu e : Cyr. Pitteloud.

Une belle action d'entraide Le 20 février un concours de cOlnpotlition sera ouv·ert dans

le s écoles du Haut et du Bas-Va1aÏJS. n est suggéré par Pro ln/trmis, l'A,s.s'Ü'CÏ·ati'On d'aide suiss.e pour 'lIes infi'1ïnes phys'iques et mentaux.

I.l s'agit d"éveiil'ler chez les enIf'a'll'ttS un intérêt bienve i.IJant pour a'es rinfh:m'es; on en compte 200,000 dans notre pays. Lors­que l'enfant apprend de bonne heure ce 'qu'est l'infilJ'lmité, un sentiment de ·coonpTéhension et d'attenti'On, ainsi 'qu'une honne dispo~ition enveJ.~s 'Les infir mes peuvent se dévelo.pper en lui.

Le ,concours durBra du 20 février a1L~ vacances de Pâques, et il a Heu en vue de l"3!cti.on de soUridtation annueUe de Pro ln..., firmis.

Nous prions Ile cOIips enseignant des classes d'Ont les élè­ves ont pa,us de '9 .ans, .de bien vouloir consacrer aux infirmes une ou plusileurs de 1eur.s leçons de rédaction. pro lnfirmis met à la disposition de chaque .classe les indi,cations nécessaires de.s IPropOs.itiolls de thèmes, ainsi que des hrochures illustrées . l,e maître -enverra la lneHleure Tédacti'On de sa dass,e au se­crétari'at général de Pro lnfirmis, H'Ohenbühlstrasse 15, Zurich 32, qui pUlb'liera ~es Ineilleur:s ,compositi'Ons du canton. Le nom) prénom, âge et classe de l'élève, ainsi que le nom du maUre et de l'endroit, devront être eXaJctement mentionnés Sur -la feuille de ·composition.

Nous reme11cions siIllcèrement le ,corps enseignant valaisan qui 'Collabore grandement ,à ·la réussite 'de ce COfliCOUTIS, et qui ·'(>,(}ntribue à faire croître, parmi 'la nouvelle génération un sen­timent de solidarité envel'S ~es ·infinnes.

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Le Déparrtement de l'Instruction ;publique :recom·mande au pers'Onnel enseign.ant le ,concour.s organisé par ({ ,Pro Infinni.s »

en vue d 'év·eiller la :Sylllpatbie .de ~'a jeuness'e à Il'égard des in­firmes.

Ce Iconcoul"S fourniTa aux .élèves ll'üocU'sion ·de prendre cons­cience de leur privilège d'avOOr une constitution saine et fOl1:e et de ,compatiT à 'la douleur de loeux ,qui souffrent.

Févrie r 1953. Le Département de l'Instruction publique.

La Jeunesse et le Jubilé marial Selon 'le vœu d,e no1re ohef 'srpjl}·itue.l , le Valais catholique tout

entier s·e prépare au Juhilé l\1arÏ'al. Un élan d"amour et d'en­thousiasme portera tou~ Œe:s fidèles vers ua :Mèr,e de Dieu qui est aussi Ja mère des hommes.

Il est bien juste que les enfants, portion privilégiée du peu­ple, pennent une part plus :spontanée et plus active ~ cet homma­ge solennell rendu à Ma'ri.e. C'est 'poul'quoi une journée jubilah'€ est prévue 'l)OUl' eux en date du 26 avril, dernier dilm'anche du !mois, donc avant cr'a fin de 'l'année s'colah'e.

Qui prépare ff·es jeunes âl11.es à 'Cet événement de notre vie religieuse qui doit la]ss,er dans l existence va1aisanne une im­pression très profonde? Les paTenh voudront .sans doute aocom­pliT leur devoir en cette Œ'l,C'onstaIl.JCe.

Mais pour qu'une impulsion COID..lllWUe et puissante soit donnée à tOlüe la jeunes'se, eest l'école 'valaisanne tout entière qui se mettra au service de 'Celle qui est l'EdUicatf'Ïloe par ex-cel­le-nce; etle odentera énergiquement vers Marie les -cœurs encore frais.

Pour nlettre 'au point ,ce qui ·ooncerne le Jubilé .Marial de la jeunesse, n'Oh~ Evêque vénéré a nOTI1·mé un 'comité d'organisa­tion ; loelui-ci a prévu 'COlll1'lue préparatrion plus a'ccentuée une

SEMAINE D'OFFRANDE A MARIE

du 8 au 15 Inm·5.

Au début de ll1al's, nous ferons parvenir au personnel ensei­gnant un appel et des :suggestions · pour ]a Semaine d'Offirande 3 Marie, sdon l'esprit de la Sainte Eglis'e.

Le comité diocésain d'oJ'gccnisfdion.

Classe d'orientation professionnelle pour handicapés Le 15 avril 1953, I}'institut du ReJpuis à Girandson, aocueil -

1er a la 8me voJ,ée de sa clas~e d'orientati.on ;professionnelle.

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Cette dasse de 10 élèves est réservée : 1) aux garçons d'intelligence normale, 'lnais atteints d' unE'

in finnité physique à la suite d'une maladie ou d'un ac­.ci dent,

2) aux garçons ayant de la peine à choisiT une professiü>n pour des raisons de caractère (indécis·, instables, etc.),

3) év'entueHement, . à des garç?ns à l'intelligence un peu ·au,-.Ges.soUlsl de Il·a moyoon·e, là IClondit!ÏoTI qu'a'Ls, s'Oient doués d'une lconl;pl~éhension et d'une habileté manuelle suffisantes-.

Faire bénéficier un jeune handica'pé de cet ens'eiOnenlent quasi inc}jividuel pOUl' sa dernière année s'colaire, c 'est b assurer son aveni·r professionnel en utilisant au mieux s'es capaeités. ' . M,r. Maurke Bettex, instituteur, directeur ' du Repuis, est à dIspOSItIon pour donner tous . les .rens·eignements SUT I,e progra'ln­lne et 'les conditions d'adunisslÎ'On.

DistrIct de rnartjgn~

'La conférence des Œustitutrices et des j'nstHuteurs du district . de Martigny aura lieu à Saxon, le Ilundi 23 févrie1" courant.

10 h . 11 b.

Ordre du jour: Séance administrative à la grand-€" salle de .J' Av·eni r. Conférenœ sur les émiss-ions radio scolaires . Dis,cus,sion et résolution éventuell,e

12 h. 30 Dîner à l'Hôtel et Buffet de 'la Gal~e. Présence lindispensable !pour ,1'e personnel enseilgnant en

fonction. En 'cas d'e~pêchelTIent InajeuT, aviser le sOU'3's.igné.

L'Inspectel.ll· scolaire.

flssemblée annuelle du personnel enseignant du district de Sierre

Le lundi 26 janvier eut lieu,' à Sierre, 1 assemblée annuelle "du personnel ensei.gnant d,es classes primaires du district.

~ne centaine de participants avaient répondu a l'appel de leur Inspecteur scolaire. La journée débuta par un office ,relicrieux célébré ,en l'égilis'e de Noh'e Dame des :Marais. La .séarnce :d.mi­nis~rative -présidée p.ar Mr l'il)slpecteUl' Zufferey se déroula à la MaIson des J,eunes. Après la 'lecture du protocole de la dernière assemblée, furent débattues diverses questions intér'essant direc­tement le personnel et J'.enseiognem,ent prÏlInaÏI'e. Le sujet ne 1 El

, 1

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conféreùce prO!pl'emellt dite « La radio à l 'école » fut présenté par Nh Mayor d·e RhaITI, de radio Lausanne. Cet exposé illustré var divers enregistrem,ents donnés 101'.s des émissions s'colaires, intére.s'sa vivenrent i'auditoÏTe. M,er,ci à Ml' Mayor de nous avoir orientés vers de nouvelles possibilités :pOUT la formation de nos élèv,es.

Le banqu,et 'eX'ceUenlnlent s'ervi eut lieu à 1 Hôtel Tenninus.. La Municipalité de Sierre représentée par s-on président avait offert un' apéoritif ·cl honneur. A la tablle des ofrfkie1s on notait lla la présence de Ml' le 'conseiller d 'Etat IPittelol1Jd, ohef du Départe­l1l-ent de l'Instruction publique, aocOIlnpagné ·de son ,~ecr·étaire l'vh Evéquoz, de Mir le Rév. Doyen Mayor; dIe Ml' l,e ;préfet de \Verra; de Ml' le président Zwissig; des inspecteurs sco,laiTc;;; ·MM. Zufferey et :Mudry; des représentants de quelques comnus­sion s scolaire~, .

Sous l'experte direction de iVlr Edouard Clivaz, promu ma­jor de t able, ,g'ouvr,e la parti.e oratoire. Prennent tour à tour la parole MT le conseiller d'Etat Pitteloud Ml' ~'e préfet de ~ errà Ml' le Rév. Doyen Mayor, Ml' le pTési:de~:lt Zwissig, l\1~ Mayor d~ Rhanl . Chacun de oes orateurs est vivement app].audi. En témoi­gnage -de reconnaistSance, le peTS'onhel en~·eignant du district dp Sierr.e remet à 1\1r le conseiller d 'Etat Pitteloud un cadeau, preuve tangible de cette gratitude .

La partie offiJCieHe est tenninée. Au ,gir-é des sympathie.s de petits groupes se formel1t et 'c'est le 'coup de l'étrier avant le dé­p.art pour le village de la p,laine, du 'coteau ou de la montagn~. La tâche qUDtidienne - pas toujours fa,cile - attend il. nouveau ·maîtres et maÎtTeSises ! j . h .

Réunion des instituteurs du district d'Hêren~

Les instituteurs du dilStrkt s'e sont réunis [unrli à Hérélllence. Au n'Ombre d'nne cinquantaine, il~ fill'ent srulués par 'leur inspec­teuT slcola j re, M'r Canùlle S~erf'O, qui présida aussi la partie adminisnraüve e t officieUe. Celle-Ici fut rapidem,ent liquidée pOUl' permettre au représentant de R:xdio-Lausanne de fair,e une belle ~onfél'ence sur 'la :raodio 'scoilaire . ·Ce fut une séanc{:' vraiment intéressante.

A'près ,le vin d'honneur offert pa l' la comnlune, les partici­pants se retrouvèrent là la vieille mai,son de Icommune bientôt quatre f'Ois centenaire ,et noircie par le :soleil, pour un dîner e'x­·cellemment SeI'vi pal' de ohm mantes .delnoise'11es en 'costumes du terroir. La partie oratoh~e fut une s'av ante 'manifestation des

, doctes professeUil.is de notre iJangue. Et, sous la baguette de major de not~e écrivain Jean Fo!J·01üer, 'céUe partie ne ·pouv~it connaître de défaillan~ce.

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Le vl'ce-président Emile Dayer salua ses hôtes en un langage simple et 'concis, notant en 'ParticUJlier 'la ppés~nce ,~e Ml' l'e consei'ller d'Etat C.yr1He Pitetloud, de M. le prefet Sierro, .~e; doputés Chabbey, Bourdin et Pralong, :président de la SocI~te valaisanne d'éducation, de M. le pasteur de Rahnl, de Radw­IJausanne, et nous ,en passons.

M. fe 'coll\seiller d'Etat jPiUeloU!d dit s-a grande joie de ,se retrouve'!" parmi le p'C'rsünnel enseignant de 5-011 ~!rict, ~u milieu duquel, officiel'lement, il ,se trouve pour la derniere fOLS, ayaI~t fait ,connaître son intention de se Tetirer du gouv,erne:Iuent valaI­san, où il a sié.gé pendant 2'5 ,ans, dont 16 an Département d e l'Instruction puhlique.

:Malgr.é une belle ambiance de ;f,ête, toute 'la journée sera marquée de ce g'rain de mélancolie provO'qué 'Par le départ d'.u~ chef si 'compétent, si aimé et unani,m·ement 'regtl·etté. Un magnIfi­que bahut sculJ.,pté pal' un larti..<;te de l'·endroit ,lui prouver~ yatta­chenlent que lui ténl0ignera toujours. !le lpeT,sonnel enseIgnant d'H·érens. Et nous aus1si, nous formons des vœux pour que sa retra1ite soit 'longue et heureus·e, car 'le dév,eloppement qu'a pris notre ·canton au !point de vue de rooseign,errnent est une preuv éciatante du dynami'sme de son ,chef. Le toasi porté en son hon­ileur par l'instituteur FoUonier fut brillant d'@lo'ges et de sÎn­eérité.

M. le préfet Sj.e~rro fii 'l"éloge du pédagogue, dont la profe.5 -sion -est un second ,sacerdO'ce.

M. FoHonim', institutem" de VernaIniège, rposta un t'OMt à la famiHe, à la Patri·e et à ,J'Eglise, disant notam'ment 'que la fa­mine es-t à la base de lia nation, 'qu'il faut la protéger -contre Jes nombreux dangers qui la menacent. C'est aussi sous l 'œj,J de Dieu que notre pays s'era toujours respecté par tous.

Il fut ensuite donné oonnaissance d 'un télégralnme· de M. le pl~ofes-seur Julier, ,que tous D'OS pédago.g~es c.onnaiss-ent bien pour avoir fait 'leur école nOTITIa!le 'S'ous sa diTectlOn.

M. LoU!Î'S Ptralong, 8JpTès un hommage Tendu au ·conseiller d'Etat (Pittelorud, i13.l1'ce un vi'v·at au ,corps 'ens·eignant du ,canton tout enti,er.

Puis nous entendons el1iCOl'e M. le pa·steur Mayor de Rahm souhaiter que, par l'e :moyen de 'la radio, des valeurs intellechwHec; inconnues se découvxent dans· noh"e beau pays.

M. le député Chabbey fit un appel pour rallier dans J.e même ber-caiJ tous ceux qui ont la Tlesponsabilité de il'avenir du ipays. ,pour la santémoraie de son peuple.

Au nom d.es 1Il00000bl'eUx eoc}.éSliastrques, présidents des corn­IDissionlS 'SIColarires, M. le curé ~1:artin fit part de ses remeocj.e-

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lncnts auxaut!orités d :vHes et au pel'S'onnnei .enseignant pour l'aimable ,collaboration qu'il ,est po:ss·i'bJe ,de Iluainteni'l' entre le personnel et les autorités.

M. l'instituteur L. Gaspoz pÜll"ta 'Lill t03;8lt au personnel en­seignant tout ,entier. Par M. le député Bourdin, c'est le politi­cien ,qui marqua son point dans la journee, soit pour re1ever en­COTe 1es mérite.~ du consei11,er d'Etat Pitteloud, soit p 'our évo­quer l',étroite 'coliaboration du personnel oÙ 'son ,chef.

H app~rtenait à 1\1:. l'inspecteur Sierra de dore 'l·a partie of­ficieJ1.e en T:em,el~ciant toutes .et tous pOUT ,c-eUe beNe, fructueuse et agréable jOlunée 'qui resteTa gra'Vée dans les cœUTS d e nos instituteurs. EUe nous a montré l'ambiance dan,:; laquelle sait vivre 'le personnel ,enseignant d'Hérens. Tout en 'lui p!l'ésentant nos félà.rcitations ,et no's vœux, nous espérons qu'il aura fait en ce JOUl' une réserve de fOTce pOUl' 'continuer la loOurde tâche d'i!Il.~­trUITe et d'éduqueT no.~ ,enfants.

Alex. Bourdin.

Pour mieux connaître le Danemark L a Société d 'infoTmation d an oise vien t d'i.mpri'm,er une sé­

ri·e d e fkhes 'conten ant d es indk ations fOTt intéres's'antes ·sur ce sympathique pays .

Ces fkh es r éunies dans une lenrveloppe traitent les- sujets ~ uivants :

1. Situation écoIlOlniqu e. 2. Le DaneInark. 3 . Vie et t ravail. 4. Utilis'at ion du territoire. 5. Ferm es et bétaiJ. 6. Production agricole ,et eX!por tation . 7. E xport ations industriel'l,es. 8 . CommeTice extérieur. 9 . SystèIue d 'enseign em,ent.

10. V,i·e polit iqu e.

ILes classes qui s'int éress'ent à cette publication .peuvent s'a­dres:ser il l' Institut Danois, Ku rfÎ!r"tenstraslse 20, Zurich 2. Celui-ci .n v,err a gratuitelJ.nent 'le non1bre d 'enveloppes denlandé.

Févrie'!' 1953.

Départem ent d e l'Inst r uction publique.

COL LEGUE8, favo risez dan!J vos achats les maisons qui font de la publicité dan s l' « Ecole primaire» .

Page 7: L'Ecole primaire, 15 février 1953

~<. •••• ~.

i LE CO][N DE LA GYMNAST][QUE ~

\Jerbier ... Gours de Ski du 1er février «San9 Ile soleil, les choses n e .s'eraient que 'Ce qu eUes sont ».

disait Edmond Rostand. Néanmoins, en .dépit m êm e ,de 'l'hUffi€Ur grincheuse du 'bernps, ,le cours d e Verbi'e:r r este UIl€ v'raic réu s­site.

A.u m.atin, lll'iHe f'lOICOns fo'lâtr es -apporté9 par 'l'aile et.es hi ­ses s-aluent institu trices et instituteurs rassemiblés devant la si nocueHlante p en sion du :Mont-Fort. Au total , une q uarantai'ne d.e participants venus p a r groupes des pc!its ch~l'l e ts qui le. onl dérobés à 'la nu it.

Si le travail disperse }a beUe équ.iJpe 'snI' l es ,p entes. d e:j Hui -nettes , par tout Ile sj'gne de 'la p lus -franche 'cordialité denl eure : Souvenir Ilulnin eux -d'une jOUTl1ée ,gdse ,pourtant.. ...

Ced nous 'l'e d evons surtout à notre chef de cours ,et 8 nos lDonitell'fis qui rival:isent tous. de t echnique et d' anlén ité. Com ­ment lITüeux tenniner qu'len l.eur donnant la :parole. : J ack (Rolùant, .celui-ô) : « Pas dans un Bonjour ! »

Défago: « Je tré ... bûche! » Vaudrull: « Quand le vin est tiré, .il faut 'l,e ... p ayer! » Eovier: « Quant à 'filoi, .le .ski , c'est Mont-F ort! )} Et Ile nôtre aus-si, cher dh'ectenr de cours. A l1 nO'111 de

lons, meoc'Ï encore! H . M.

EGOLE E T SPORTS - GRONE Prochaine séan ce : nl'ffi'credi 18 févrieT, à 20 h" ~ à la sa'lll:e d C'

gymn astique.

GROUPE DE GYMNASTIQUE DU -CENTRE Prochaine s-éaJllIce : lundi 23 février , à 19 heures à 'la h rulJe de

gymnastique de Saxon. (Maison d' école) .

Vente

Loca tion

Echange

RAD~OS

Répal'ations

Révisions

& Cl~. tél. (027) 2.10.63

~ .~~~

l lLlE MÉT][ER CoEST CE QU][ UNIT ~ . , . . .. ~~

l1pprendre à penser chrétien « J e le tirerai de là, lne 'dis-je ... » Tous les S011'S, je 'le pl~­

nais 'à pal t, et, 10rsqu'il arrivait -à lire ·lU1e ligne 'sans faute, je ,lui donnais un .sou. Qu el sourire de joie sur ,sa bonne figure rO~l­de ~ Certes, croyez-Ile, ce n'était 1)as 'p our le sou, mais b ien pOllif .Ia victoire 11empÜ'rtée dnnt la réco·mpen se, ·si appréciable qu'elle f ût, n'était que le signe -extérieur et tangible. Pas à pas, péni­h lem.ent , il arrÏ'va au livre et .put s'aligner avec ,ses camarad~~s. Aprè9 de nombreuses années, le souvenh' du petit rescapé qui lui avait 'coùté t "ult d peines, demeura,it dans .la 'm éruoiT-e -( e ce ~P­téTan de l'enseignement CÜ'lnme un s'Duvenir précieux ,entre tous'.

N'est-ce paso, en effet, une .des minute.s ·choisies d notre a'c­tivité que ,celloe où, après une période d e .préparation soigneus-e­ment jalonnée, nous touch on'Y à l'instant d écisif dans 'lequel, un enfant, une division entière arrive sou dain à la c onnaissance. Le ,décUc mystérieux, attendu avec angais-s-e, tout à -coup sie pro­duit: eureka ! Les yeux b rillent, c'est fait : un peu -de lumière a j~i.Hi dans les ténèbres. La notion 'Claire est acqui..:'e. Il n'y a p lus qu'à 'la fix-eT solidmnent par d es exerci,ces aptpropTiés -et à la dé­fendre -contre les retours d'o'IIrl)l~e toujours posslibles . Notre vie -est tis'sée de 'ces m·odeste.s et précieuses ·conquêtes sur la nuit. Cette œuvre d'enseignem ent « qui veut beaucoup d'an10ur » nou s passi'onne. Nous son1illes 'con vaincues (le grand Pascal ne =l'était pas davantage) que « toute la gr andeux de l'hom,m-e :réside en la p ensée». A cau se de ,cela, le s ouci du progrès. nous haTcèle et, si exigeant qu'il .soit, nous n ous nl ettOU'lS Tésolunl-ent à .sa P~UT­suit~, nOl~s n ous effo-rçon s de faire n ôtre le soufne de ,la péda­gogIe 'll10derne, de donner à n!o.'Y p réoccupati'Ons l'odentation qu·e soulignent à f ,envi et .les cours, et Iles revues, et les ,confé­r ences.

T out 'cel:a est bel et ·bon . Nous n'en .ferons jamai's de tr op dans un do'maine s i ÏlTlJportant, et, puissent nos. -efforts se -coor­donner toujours rp OUT une 'l'éus·site plus étendu-e ·et lJl1.eil.leuroe. Cependant , 'est-,ce 'slUffisant? Apprendre 'à p'enseT lest bâ,en; a pprendre à penser en fonction de la vie, c'est mieu x; appr,endre à pen'5er chrétien, voilà la ,chÛ'se e:s.senbieUe, le niry-eau 'Où se saisit Ile p roblème de 'l'éco.le tout entier, da·ns ,ses perspectives im-men ­ses, à la fois humaines -et éternelles.

Comm.ent pensent nos enfants? Sommes-nous. ,attentives à la rés·onance .r,eligieuse ,et ffi·orale de ce.s Jeunes êtres -qui forment notre classe ? Où en -est l,eUT foi? Quelle -est la -c'Onvktion qu'Hs

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l11ettent dans le uT,s -gestes religieux? Y croient-ils vratinent ? RouHne ou indifférence? GnIDd pl'oblèllle 'qui devr·ait nous 111-quiéteT, nous préoüouper plus que tout.e autre cho:s'e.

En efif.et, l'école !Chrétienne n'atteint s'On but 'que .s i elle lllet la préoocupation Ifeligiew;,e au cœUT m·ênle de son ·enseignement. Faive féducation d ·es sens, dével'Üpper l'esprit d'observat·iou . initier au méc.ani,sme r.ùg'Üureux de la Ipensée, a,c:quérir des con­n ais,s. a:IlIc es , tout cela sert de peu en définitive ,si nous n"ou(vTons les âmes à nos ellifants à 'l'unique n écessaire. Sans doube, la foj de l'enfant ne ,se ·lueSU're pas, ID'aiS elle ,s'ex'pTÏill1e 'en des alcte~, 'des attitudes qui !parlent hautclnent. Oeux-cj dent et s·e cha-mai.Uent à l'église et vous obligent d'ex..ercer une slu'veiHa:nce toute mili­taire; Iceux-.là 111entent et hiaris'ent sans sicrupule. ILa notion du bien et du Inal se ;perd; 'le s'eas Ireli-gieux dim:Îlll.ue. Les jeunes n'ont plus de conscience, répète-rl:-on brutalement ,et, H est ar­rivé à cha,cune d'enh'e nous d'en faire une [ois -ou L :lutre la dou­loureuse constatation . Peut-êh:e ' en som.mes-nous restées là . Le prohlème ,est si v.aste, pensons-nous. 'L enfant a 'la foi, la cons­cienc.e de 'Son lll'ilieu, il ·en -est le fidèle Ini1'oir . Le matéria'lÏS'lll qui s'infilt re partout, le s·ouci .exagéré .du ·confort, de la pros'pé­'l'iié économique, étouffent peu à peu J,e~ aspiratIons supérieures. Le milieu ru ra'! , iilloins averti se ,défend lual contre Icet env·a­hisse.lnent, et, l'-enfant qui y (naît et grandit, petit être incons­cient, sounüs à toutes les influences, 'comment s'e ;préservera-t-il? Le journal, la ,radio aux productions souvent lllals'aines enl­barrassent ,son âIue d'idées, d'jmpres-s10ns qllÎ' J'ètolll'fent et gênent il'éclosion des pensées généreuses-. Dans cet état de cha,se. comment renlonter le courant? Le o',Jissernent général peut-il f:tre fpeiné seulelnent...

Oh ! IceTtes, que'lque ·chÛ'se est à faÜ'e, quelque chose d'iIl1 -luédiat, de très réalisable dan~ l'ordre de notre a'cti'Vité person­nelle d'instÏtutri'ce, et c'est, lue -semble-t-il de revaloriser la le­çon de catéchisme.

Pauvre leçon de ,catéchisme! à quoi se réduil-eHe le plus souvent? N',est-elle pas la IPortion la plus 11 r gligée de notre en­,,·eigneIllent. Sous prétexte que « Monsieur le Curé est Ut pOll],

çà» on se débal'll'asse de tout souci de pr,éparation et, c t ins­tant du matin qui dewrait être le mOIl1ent vital de ]a journée, qui ~ui donnerait sa puissance de formation .profonde, ,sc:> 'résout il un uluigre «rabâohage» de questions et de réponses. Q'e'3t-ce que cela Teprésente aux yeux dies enfants? si prO'mpts à tirer

le conc1usions de nos attitudes? La oTammaire, l'analys'e, le calcul. Ah ! ça c'est du sérieux. COIll1ne 11. c.Iass·e s'anÏ.llle quand en entre dans 'ces 'Inatières, c'est du ,pr' paré : rien n'eslt lai'ss(' [lU hasard . Mais le catéchislme. .. ça ne Icompte pa~. Conclusion l'Ourde de cOI1lséqueJ1C€ pour Ja vie, si l'on pense qu'eHe se tire

293

au lTIOment .où Is'élalbole dans ,les jeunes cet ens-emble de con­eepts 'qui Icomlnanderont toute la ·cond'lùte future. C',est Là grand, très .grand donunage, et, il y a ,mieux à faire. Connnent donc üpé­l 'el' le .démarrag-e ?

Là 'C01U!lue ail1eurs, il faut se 'l1liett!re à la rechel'che . Toute uRIe do'clunelltaholJ.l de üvres, de revues d'.iùlu:StratiO'ns·, existe actuellement. V'Üid au hasapd 'queLques adres's'es plu,:;, directe­ment expéTünentées, m.ai,s il en est 'd'autres:

1.Fédération chrétienne des touts petits, 19, Tue de Varenne Pari·s VII, édite de rpetits livres où '1e~ scènes de la Bibl.e .sont r3!contées et conl1mentées à 'l'a.ide d'un questionna·ire très 1suggestif.

2. A la Inên1ce a:dr-e.sse, des feuil:1es ù colorier pour cha{!u :> évangile, ,prix en s érie trè':S lnodiqu-e .

3. Abbaye de Mt ,César, L'Ouvain, Belgiqu e : « Co'l11!Iuent j'enseigne l'année liturgique ».

4 . Aux édition.s Spes, Paris: ILe do.g.me, l·es sacrelnents, la uloraJe, en II oi·s volumes par 'le oh ano.ine Quinet.

Ce dernier 'livre esi v'l'aimen t Ile L ivre dH nwltl'e, de no tre catéchis'lne Idiocés·ain : 'les leçon~ se présentent de la 111êl11P 111 a­ni ère, le texte est eX'3!cte.ment ,le BLême ·et se trouve tl'ccoltLpagné de toubes les suggestions propres à l'e vi'vi·fieT, soit un page de l'E­criture, des frag'm'ents de psaume'3r, d,es annotations liturgi'ques, exer·cices d'inustration~ , etc. Ce manuel nous aiderait à amélior r rapi:deII1:ent notre enseignClnent ·sans nous charge'!' trop . Il n'y a que le premieT !pas qui ....

Cela fait, ne croyez pas avoir acc01IlJpli quelque ,chose d 'in­si'gnifiant .ctan~ la lutte contre l,a dé·christianis·ation du milieu et Ile 'lais1ser-al1er mOT,al. Un redressen1cent .moral ou slp'1rituel ne s'opère pas par une brusque alctÏon d 'éolat. Les co·m,plexes se font et se défont lenterll1'ent. Un acte juste, ,solidement posé ~l 'lnarée cOtntrail.'e, ·souvent répété crée le 'mouvement de reflux qui pen à peu supplantera l'autTe. Qui dira la force de réaction ne ces petits actes-là. On dit fa1cilelnent <.< l'éducation mora'le .et Teli­gieuse ne dépend 'Pas te.Helnellt d ·e leçons de (progran1.luc et de livr,e.s (ine de l'esprit q ui anin'}ie le maître ». Cette affirmation 30nüent beaueoup de vérité, cependant, ce qui delne ure certain, c'est qu'une leçon de catéchislne dépouillée d'âme et de chaleur ne témoignera pa'Y du tout de (l'esprit chrétien du InaAtre . Elle Tisque, au contraire, d'agir com,me lUl éteignoir .sur les âmes d'Cs enfants, et de réduire à néant .ce que, par aiUeul's, jl pourrait faire dans un 'enseignerln ent vital et occasionnel. Tl est d'autre pmi fort peu probable qu'une négligence si notoir.e puisse ·sub­c;ister avec un gl'and esprit Ichrétien.

La leçon de catéchi'Sll1.le Te'va'lorisée insufflera à votre classe un eSlprit chrétien nouveau. La prépaTation soignée virilement

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,rons,entie, vouls Icommuniquera la !fraîcheur d'âm'e né.cessaire pour entrer en con1.munication ~)l'ofonde avec ,l~s âmes 'ê~f~nti:n-e~, En chel'chant à leur faire dü bl-en, vous ,conumtrez des- JOles pro­fonde~. Le Inilieu famUia'! ,lui-mêlue, qui en a souvent tellement besoin .s'ouvrira i votre effort.

L~s enfants y porberont des 'Semences de vie: . - P3lpa, pourquoi ne fait-on !pas la prièr,e avant 'l,es re~a.s '1

Nous sÛ'mme~ ohrétiens . - Oh ! lépond le 'pere '01ubarT'asse de­vant ce juge trop daivoyant et qui sait tout ju~te Er~, , c'est qu avant, vou' étiez trop petits. Maintenant tn peux le tmre, com­mence tout de ,suite.... ou bien:

- Papa, si il voulais tu pourrais ga!Iner 'I,e ,ciel facilelue?:t..? - COŒnn1ent ça, dit papa 'intéressé. - Tu n'aurais qu'a offrIr ton travail au bon Dieu. - Mais moi, je ne s,ais pas faire cela! - Mais si! C'est simlPle. Quand tu prend ton pinceau et que t u es devant l'e IUln., tu n'as qu'à dire : Mon D-ieu, je vous n'{)lf­fre 'et... ça suffit!

Dialogues familiers, pris sur le vif, qui vous diront en ,leur langage dir,ect que le grain jeté en ·ten~e a germé . S . L.

Ah! ces petites classes ... « S'il te p lalt, appriv,oise-moi, dit-il »,

Le Petit p.rince.

Ces mots que St-Exlllpéry place dans la bouche du renard ln apparaissent 'con1me l'appel vieuxcomlue le n10nde formulé, plus ou moins conslCÎemment par .chacun, ·en se tournant vers les êtres et l·es cho'ses 'que « l'on ne connaît qu'apprivoisés», c'est­à-dire, je le suppose, a.cceptées ,dans leurs limites ' par les unes .et par des autres, .découvert~ par delà iJ.eurs poss:iJbilités humailllies de réalisations im'IDédiates, -dans Ice DEVENIR ,qui ne s'accom ­p lit qu'en Dieu.

Ce deveni:r, ou plutôt .ridée Iqu'on s'en fait, oriente tout,es 'les initiativ,e3 et Iles -ll1éthodes éducatives d'urne façon parfois bien différente~, .aussi est-il assezcurÎ-eux de constater que dans l'édu­cation de la ,sensibilité, si les procédés diffèrent, p .sycho'logues et « 3pirituels» f.ont de l'altrui.s'me, de l'oubli de soi, la règle d'une santé physique, 'la condition d'une Vi'e intérieure, le si,gne d'une Générosité qui appelle, qui pTovoque la nôtre.

Ceci est pour nous d'une extrême hnportance, Ica!r si la per­sonnalisation, la ,oonquête perpétueHe de soi sur MOI sublnersif paraît bien être ·pour tous le but même de l'éducation, chacun aborde le problèm,e usant de MOYENS ACCORTS qu'on poul'Tait plaoer s'Üus -le S'igne de disdpline et de vie intérieur,e! Moyens dont 'l'emploi simultané, ·et qu'on excuse 'le terlne « hiérarchisé» ,

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je n 'en trouve pas d 'autres qui disent mieux, 'va rpennettre à ~'en­fant de rpr:enrdTe 'oonta'Ct p ers'onne1ïeIn-ent avec le réel , av,oc l'ETRE paT eXlceJlence surtout.

Quel .sera notre rôle dans cette ,phase d'adaptation, cl ouv,el'­Lure, d'étahlisse111eIlt de relations à autrui où l'enfant nous ar­rive entre 5 .et 7 ans ,en entrant à l éco}e. L travail d'union lne 'j·em1ble le définir aJSsez Ibien !

L attitude nOTmale du je'lU1.e écolie r est celle de l'alOcue ll de l'enthousiasllne, -de l'affection: c"est il'â'ge où l'on 's,erre vo,}.ontiers

. s.a n1.aÎtr.esse d'école par le ,c'Üu en lui di'sant « Moi, je 'vons ~j ,~\e »,. ou « On '8"~'me ~es deux » ! L'enfant Teplié sur Œui-même IndIfferent ou ho-s1:!ile n .est qu'um enfant n1.·alheure ux, sa rêverie est une évasion, sonagTes1sÎ'vité une défense devant le réel qu'il n'a découver,t qu'à travers !les détienses d'une éducation négative ou dans l'anaTlohie -de oelle où le caprice est roi ,Ces enfants lTIOntrent une propens-ioiI1 fâcheu~e ,à 1a rêva~ie, iJ.s .se distin­guent par un .goÎlt 'exces·sif du l'om-anesque de la fiction de lIa fabulation si procheclu ,lnensonge, leur é~1oti-vité déso:r~IOlu1,ée ;passe sans tTansition du iPlus vioJ-e.nt désespo'ÎT Ù une gaîté bruyante, de la coll ère à la bouderie.

L'éducatrice 'rétponrdra à ICe:S aJocueil~ différ€-nts par iUle COJll­

préhension nuancée des !b e.s'oins de cha,cun.

Ceux-'ci S 'il1:stcflÎvent tout d 'abord dans le term'e TENDRESSE. ( Toute connaissance de l'enfant lui vient à travers l aimance ».

C'est Sur iJe vi's'age de sa mère qu'il découvre d'abord toures. les fo~~e~ de ,ramour et... sur :le nôtre ensuit.e Ipar l'identification qu Il ·etablIt .entre ·elle et nous: « Chic! j'ari maintenant deux. ma~ans, disait ·dernièrem,ent une 'Petite f Ùle ; la luaU1an de la ffi'3LSün et celle de Il'école ». .

QUieHe ailnère et douce obli'gation d'aJbanclonller la lnédio­rüté l C~r j '~ 'Ile s agit pas cl'?ll senti~entali,sme verbeux et pal.l­vre, ll1al:'3- -cl un engage~l!en t a voulOlr i.e BIEN de 'ceux ,qu'une procuratIOn nous IconfIe; engageJ.nent aUlquel préside le RES­~~CT. Cel~ n 'est pO's~i,~l~ ;Iue ,si, da.ns ,chaque personnalité con­fIee, au dela des possIbüItes hUluaines, des d ons naturels. 'et des déficiences j "entrevois une autre Vie à sauveO'arder Vi'e aux ;possibilités transfû'rmantes infinie~· . Alors les 0 matéljaux av'c lesquels i.l Ille [au~ œuvrer revêtent une ,eHgnité bien différente, une ambIance tonIque, une « ahnosphère·d PRESENCE» ou­vr~, le 'cœUT de ~'enfant à l'intimité d ivine 'qu'il! ne peut découvrj,l' Cf~ ~ f!r2vers l'ru,mance. Alor,s .l'effort 'qu'on lui deluande le sa­Confl1oe, ,la générosité qu'on 'lui suggère Les défense.s. ~'on 1ui o.ppose ont une va'leur formative, une vaù'eur constructive pour sa p~S'onnalité parlce qu'ils trouvent ·une justification dans un e~ur devenu attentif à une Présence.

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Témo1gnel:/ un opt~misme serein ell'Vel':s les- posslÏ:bilités de p rogrès moraux et intellectuels , envers les ,qualités d 'un enfant est un sentiment n aturel .des plus heureux: J'écoJd.er qui aim e sa maîtr.esse -d ',école f ait ef fort pour ne pa5 « ;perdre l a fa,ce» ! Si le po:rtrait 'présenté -consta-Innlent est poussé au noir, une sorte d'aC'couhunance blasée aocueiHera les Tem al'ques de Yéducatrice . ,Paul M'Ür and ralconte à ce propos que s'On père a vait coutume d e lui 'rabâ cher sans ,ces-s,e: « Toi, tu es laid, bête et méchant ». Trois ifilOts qu'il pron'Ünçait d'un trait, 'comme n'en étant qu'un et fOrIllant une épithète infamante à laqueHe, dit-il , je 'll1'étai's T RES BIE N HABIT UE ».

L p, besoin de SOURIRE qui .caractérise é,galem-ent 'l'enfant est exaspéré par les détresses fmniliales : ,chicanes, gêne lnaté­rÏ'elJe, séparation, peur du divof1oe. L 'écOlI,e peu t devenir pour lui un e oas-is d e sécurité; le Ica'1Iue, la u-naîtr ise de :s'Üi de la maέtresse le repos'ent , .lui donn ent 'co nfÎlll'lliC e, une compréhension déUcate libèl'e la -confiden ce d'u ne angoisse trop Jourde à porteT, que ,l'aveu réduit à une vision !plus obje:cti'V,e et qui l'edonne con­fiance .

Le silence, l'ordre, la régulaTité d'un p rogram'nle, ,entrées, 30r ties, d onnent à 'l'enfant le s,entÎInent de sta!bilité dont J'absence le fait souffrir ailleurs. Le travail de c.lasse en équipe par la soli­darité qu'il développe, la 'camaraderi1e, le jeu, par les échanges qu'ils permettent, le sport, la rythmique par l'assurance physique qu'ils ,prO'cu rent, le ,chant par la détente physique -qu'il opère, répondent à cette exigence de -sécurité et ont une haute val-eur éducativ.e.

Le troisième besoin cara'ctéristique de 'l'enfant est ,J'ACTI­VITE. Il veut faire quelque -cho,se, il imite l,es, grandes personnes, il veut 'connaître, il questionne inlassablement. Cette dernière pro­pension concerne plus spécialelne'l1t la fonnation de J'intellige.llce. Prenons CO'lTI: ne règ,le de ne jalllais Tabrouer un ,enfant qui ques­tionne et de lui rép ondre toujours juste, queLque ambarrassant'e que puis.se être Ila ,qu estion, surtout en ce qui COllicerne la ,curÏo­~ité sexuelle. Nous tournerons au profit de 'l'école cet appétit de savok, ,ce beso-in de cré·eT en lUii fournis'sant des adivités ~orrespondant à son degré ode développement.

Chez nos petits, nOU5 mettrons au premier rang de Ices a1c­thités: l'observation. Leur mobilité naturelle les en détourne, c'est à la 'maîtres-s-e de dasse avisée de savoir guider 'leur curio­sité jus-qu'à la joie des découverte~ et, des exer'dces d'observat~on ,adroitement 'Présentés, faire des initiations à 'l'écriture et à 'la lecture en évitant tout « forçage» . Le des.sin, la couture, Ile pi­quage, la peintu re, ·tout travai,l lnanuel absorbera oe goût de fa ire quelque chos-e, oe goût de création artistique laissé en friche rra p lu part du temps. Ce.5 disciplines motrices sont des valeu.rs : la m otricité étant étr oitement 'lié·e au .dévelo ppernent général.

1 !

29'1 -

M'ari-s plus et Ill'lieux que toute autre la religion COffi'llle n{)us l' avons vu précédem'lll,ent, la poésie, le chant, les jeux sont des .d is.cipl'Î'nes d'une haute va.Leur moraile et inte1lectueHe . J'ai h"op Ilonguement écrit id-'mê.me l'a1pport de la poésie en é ducation pour y revenir encore, je -crois 'que le .goût du Beau et le goül du Bien s'e ,confondent et qu'éduqueT l'un e t l'aut:re dans un en~

fant, -c'est aid.er à faire un hOll1me . Y. G.

~.~~~~~~~~~~~~~.,~~

i PARTlIE PEDAGOGlIQUE 1 ~~~~~~~~~~~~~~~~~

Problèmes scolaires ( Suite)

La méthode des centres d'intérêt Comment procédons-nous?

Nous, avons déjà ,eu .l'occasion de nous exprHer IICI Inême, 'oici deux ans, à -ce ~ujet. D'autre p~Ht, dans le I1Ulnéro 3 de cett-e

]''Cvue, en parlant du travail par équipes ù l'école, nous avons dit l'essentiel que nous l~ésunlerons quand le 'illOlnent 'Sera venu.

Tout d'ahord, un aveu: nous ne faisons 'pas du Decroly pur qui étudie les quatre grands. <besoins de l 'h01n:me et .les exploit~ avec ses éléves tout au long de l'année. Nous n'appliquons pa.s da­'vantage la Inéthode Freinet qui paiJ.i du texte libre. Enfin c.ontrai­rement à FerrièTe, nous respectons 10s prograuunes et n ous sui­vons un plan nettelnent tracé dè5 le début de ~'année.

L'enfant aime le -changelnent ; le fm.~ceT, con1'IIle le fait Decro­Iv, à ,s'oücuper durant toute une année du Inême centre ,d'intérêt c'·est Imettre en veilleuse ce puissant levier qu'est l'jntérêt, c'est Jasser cet effort s'Pontané joyeusen'l-ent a'ccepté.

Voilà pourquoi, ,comme le fait de Moor, dis'ciple -direct et ami Üe Decro,ly, CÛlmllle le den'landent Aubel'Î et Vket, l'exploitation d'un complex-e dure 'c.hez n ous Tarem,ent p lus de 3 .s-emaines . Nous utilisons la 4e semaine pour fair,e un judicieux ra,ccorde­ment des matières du pœogramme, par des exer,eices d'ass'ociation destinés à relier entre ·eux les dive·rs. centIles et à n1arquer leurs points communs.

Cette dernière semaine du mois n ous pelmet aussi une me­sure et une révision .des ,connaissance~ a'cquises. Et comme le rè­glement n ous ob lige à donner ,chaque m ois à nos élèves des notes que n ous devons consigner dans le livret scolaire, n ous avons le temps, ,cebt.e selnaine, .de IlnettTe toutes ,choses au p oint. Peu j 'ID-

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porte encore si, pendant cette courte lPéTiode, nous revenons BI certaines formes scolastiques que 'condamnent Claparède, Ferri è­re, F reinet et tous les parUsans de .l'éducation fonctionnelle.

Ainsi, pas de ,centres d 'intérêt d 'une durée supérieure à U1~ mois, d'où divergence avec Dec'roly; pas davant3Jge l'étude systé'­matique des 4 grands besoins de l'hOlume , luais étude d e ,cenh·e .. p r is dan s :la vie de l',en.fant on du moins conformes à ses b esoin" de connaîtpe.

Autre diver.geall'Ce enco1',e, et ici nous nous rencontrons a'vee Fl'einet: pas de leçon sp'éciale d 'observation en da'3'se. Le cen­tre d'intérêt étant tiré de la vie, ,c'est dans la vie n1.ême et non e111 c.1a.S's·e que les élèves -observent. Arrivés à l'cole, les élèves font p art de leurs observations., de Jeurs recherches; cell.es-ci se sonl effectuées dans Ta rue, à l'atelier d~ us des r evues techniques Ot ij

autres. Le jour où COffiluence l'étude du cnmlPlexe, ils savent )· et si

eelui ,qui est CJhwr.gé de donner la leçon .a une défaillal1loe, ou s;ill a Je malheUlr de se trOOllper, 10 mains- se lèvent, 10 ,élèves, spon­tanément sont prêts à rectifier l'erreur ou à 'donner un 'coJ]npl'­m ent indispensable.

Les objets , les tableaux, les dessins sont exposés à la vu -' des élèves qui -regar dent, ,complétant ainsi l,eurs dbseTvations dont le Tésultat se fix e dans aeur esprH: d'une façon pllus fOD]lH~~le , ~i l'on peut dire.

Mais si nous nous sommes ,sé,parés de Deol'oly sur deu x poinh ,et rappro:oh és de Fr'einet sur un au h'e, n'Ûus nous sépa ­rons plus (catégoriquement enoo1'e de ,celui-ci, puisqu'il vient E>ll ~ classe, le 'matin, ,s.ans savoir 'quel séra 1e con'l!plexe étudié, 'ceJ'll; ­ci étant tiré du texte libre apporié Je jour iluêlue ,parr l'élève .

Ce qui peut réussiT 'à Freinet n 'est pas n éeessair enlent à la portée de ·cha'cun d'entre nous,. Un e lecon In êm e fonction n elle doit êh'e ,préparée, et bien préparée' le l~aîtr,e n'est ,pas un sur­homme: il ne f.aut pas a"roir à rce Ipoint la phobie d <> l a ,s'cola -tique. L'improvisation peut 'Pal'f ois réussiT; mais une e.xocellen k ,préparation, loin d e rendre esdave, libère. Le maître 'qui 'sa;il d 'avance -ce qu 'il va dir,e, qui ,possède Ib ien .s-a olllatière, p eu t tfaci­lernent çhangeT d'aiguillage, r ou1eT sur une aub'e voie s il s 'a­.perçoit que 'les r éa-ction de ses élève,' ta r dent ù venir, s i la leçon languit.

Nous déconseillons vivem ent à n otr 'Per sonnel I l e ign an l clf' s uivre sur 'ce point Flreinet dont ils n'Û'nt ,p as l'en.V'evgure .

Donc nDUS ne f aisons pas d 'liu'PTovisation, bien ,loin de IiI.

puis'que lon gtelups avant l'ouverture d <:y classes nous avon: ... Gétern1Îné .les centres 'd' in térêt que nous aHans éhldier durant ] J

c.ou r.s scolaire -et que nous avons rrépar ti, p our chacuTI! d 'eux. dans .les grandes lignes évidemill'ent, la D1.atièr-e des ,diver.ses drs­('iplines: français; m athématique, géo'gTa,phie, des~in e~c .

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Mais, comme '!lOUS voulons que notre ens igneinent soi,t fonc­tionnel) 'c'est-à-dire qu'H vi,enne -du dedans-, d onc d,?s él~ve.s, nous amenons ceu x-d fort habilement, au début d-e l'année, à détenuiner eux-mêmes 'le ,choix que nous avons fait, ou du n10ins :à l'a'ûceptel' d'enthousiasme, dans un grand besoin de savoir. NDUS voilà donc sur ce ,point à ,mi-chemin, entre De .... i'oly ,et

F-reinet, -et bien près de Ferrière. Avec ce mode de fai're qui suppose une lofiibue pTéparatio~l

d'ordre général, nous n'aurons pas de surprises quant al x ma­tièr'es dont les prograInlneS exigent une ICOImaissance formelle. Quant aux autres acquisitions, -d'ordre teohnique pourrait-on

,d,ire, que l'écoJe tTaditiOtnneUe ne donne que d'une manière bien fragmentaire et sall~ cohésion, ·elles "e1'ont données de sur,croU ù nos élèves, et ce ne s'era pas peu.

Nous voici donc à pied d'œuvre au début d'e l'année colaire de 9 mois, durant laquelle nous étudierons 7 centres d'intérêt. 'Le prerrüer Iuois, enseignement selon 'les méthodes tradition­-lle1les: n ou.s en profitons pour faire le point, pour 31ppl'en-dre à c-onnaÎtre l'intelligence, l'instruction -et le 'caractère d'élè­ves qui proviennent tau' ou à peu près d'une autre classe. Nous formons le~ g·roupes connue nous l'avons indiqué dans le numé:ro 3 de cette revue, et nous Iconfion s à chacun un enke d'intérêt, en nous inspirant autant que faire se p eut des désirs des elJl-

'. rHnts, de leurs ,cap acités . A raison d'un .centre d'intérêt par nlois, certain~ groupes auron t donc 6 ou 7 mois pour mettre .définiti­

. vement au point le ,leur . Le ge ,mois de classe, retour aux méth odes tradiü onneUes

IJour répéter les m atières et les centres d 'intérêt étudiés durant l' an née, appor ter quel'ques com,pléments intéressants, faire 'cer­tain9 l'accol~dements, p r éparer examens et prom otions.

Chaque groupe, sous les or dres de son ,chef en quête, se do­r.um oote, collectionne des gravures, des textes, de~ obJets, fait d es des~sins :reproduits à grande écheUe, éC'pit aux f abriques, aux .agences, aux so'CÏétés de développem'ent, 'etc.

Les élèves de l'équipe font au g·si des rrecherches peTs-onnelles et apportent au grou.pe le résultat de leur enquête. On fait un tri, un choix de 'ce qui sera eXoposé, ou utilisé pour les dèmonstra­'tiens, 'quant aux documents de luoindres rdinlensiOllS, ils .pren­dTont plaoe dans le classeur de l'élève.

Nous dis'ons bien dans :le classeur, car il faut proscrire le cahier pour des raisons d'ordre pratique d'abord; ,s,eu1 ' un clas­s eur permet de mettre à leur vrai~ pla-c·e, sans crainte de les perdre, les ,pièces recueillies. La dOlcum-entation devient d'au­tant pIus abondante que 'les élèv,es font des échanges entre eux, copi,ent des textes intéress'ants que possèdent leurs ,caŒl1:arades.

Comme on le voit, il existe .de la sorte une double dÜ'cumen­,lc'1tion: l'une personnelle qui .prend plaoe dans le classeur,

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l'autre ,oollecüve, d'Onc propriété du §1"'OUpe; cette dernière p~r­meitra là loelui qui en a SSUlueDa la charg-e de donner Llne leçon )1 -

téressante Jor.sque le illüffi,ent s'er.a venu. Enfin tous l ,es élèves de la dass-e ,font des recherches S UI -

, r ul 'Lous les ,centres d'intérêt expl'Oités durant l'annee cl non se -'e-m ent ,sur IOe'lu' d ont ils Isont Ipersonn Ueinent Tes,p'Oll'sables . Voilà ipourquoi leur 'Classeur s'el~le I~ tel point 'qu~ le In~ître doit souvent faire püur eux le tri qUI S'lnl.pOse. Il arnve qu ~'Il. clas­seur f édéral suffise à ,peine p our contenir l es travaux in dl'Vldueh, f~üts en -classe 'et l eSl documents T,ecueiUis de divers côtés .

ICar, nous l'avons dit, les élèves é'crivent et fon t aÎ>l1:si de lal con'.espondance pTatique qui les ,enri>chit !hi n nlÎeu x qu,e ce~ lettres d 'aof,fair e q u'on leUT fait gén é'r,alement rédilgeT et aux­quelles i ls n e ,cOluprenn ent rien ,parce qu'elles n e sont p as de leur ressort e t ne saUTaient :les intéres,s'er.

- Tout au début on leur Ifera ilj ien comprendre que les Ina i­sons à qui iLs dem andent u n docunrenrf ou des rcuseign·enl enh ne sont pas obligées de répondTe, puisqu',elles sa,vent d'a~~l ' qu'elles n'ont Tien à atten dre en TetouT ; par cons~quent, s~ : on veut ohtenir cette faveur, :la lettre répondra là certaInes ,condItwn ... (ruant au fond et quant à la fonn,e. Intéressés, Jes élèves com­prennent lae qU'e l'on exige d',eux : Hs s'appliquent et s.oignent.

E t l es réponses ne t ardent p as ,à venh'. Il y a de copIeux do­cunl'entaires, des revuel3- techniques de tout ,premier 011dre, de~ cal'tes, des iplaIlJS, des affiches, des schénl as d~ ?U'vrages '~,e valeur. Des :paquet.s> volumineux, de grands phs Jaunes an';J ­vent journeHmnent à ol'adres'se des ,~èves qui en sont !i.e~'.s, com~n, bien 'Ûn 1e pense; ils se COllll11UnIquent Jeurs acqmsItI011'S, don profit pour tous'.

On les habitue à ,garder dans leur cla,sseuT un douhl .cl "-lettre.s qu'ils ont écrites et à ,co·~server aus,si ~~ll.es qu'i:s 0~1t r '­c,:ues. Voi'llà nos ,ga.mins> en pleIn dans les artfaITeS, n est-Il p~­vrai? Et ils prennent goût à ,ces échanges, vous pouvez le crOl­re; il ne leu!' répugne pas d'écrire, an contraire i1s vous d-e-11landent- des adresses.

Quelques j~lITS avant le, débu~ ~e l'exploit,atio.n .~u. cenLrc: durant i1a semame creuse rd aSSOCIatIOn on d assl'lnilahon, ] maître s',est fait apporter toute.la doc~'~.1'entati~n -recueill.ie par 1. &!'Toupe' d',entente avec les 4-5 ou 6 eleves 'qUI le conslItuent , 11 fait un' tri et 'choisit les a.pports de valeur. Il les gardera dever lui un jour ou deux et c'est de 'ce dossier .surtout. qu'il ~!ren\

. tous les> élénlents 'hlÎ permettant durant trOIS .seInall1'eS d Illus­trer sous ,toutes ses faces l'idée-pivot, par loutes les hrancl d'enseignement. . .

Et Icela n'est pas une sinécure, on peut le crone. Slllvan L .son habileté à savoir ti'rer de ,cette abondance de :matériaux Iles éléments in téres's ants , i"exploitation ou centre réussira plej'n.e -ment on sera voué à un delni-échec.

Le s-runeœ 'qui précèd.e l',étude d 'un nouveau 'coluplexe, le groupe rreste ,après la classe, pour afficher les tableaux, les- des­sins, ~es ·cartes, t pour exposer les objets recueilHs. (Puis le 'chef p'rés,ente ,au maître Je t 'exte d e lacaus,erie ou le r ésuHat des ob­servations faites par le groupe. L 'instituteur prévoit les objec­tions ou les qt.J:estions que la dasse pourrait êt r,e a'111enée à faÎ1~e : il signale oertaines lacunes, et, 13-' j} :le faut, aide au gToupe à donnô' l,e,s réponses aodéquates.

Le [undi matin, 'la salle de -cl asse se trou ve daus l' au'lbiall'cc voulue et eUe a l',aspect des grands jours'. Les p a>roÎ-s son t tapi('­~'ées de eaT,tes, de dessins , de documents ; il y a des ohjets sur le pupitre, sur l'estr.ade, ';partout. Un élève, le 'chef de gTOUp<'; le :plu~ souvent, COffill11ence la leçon. Il fait son ,eX!posé, 'COU1-mente un dessin, une gravure, m.on tre sur la .c,art-e, .ex.plique le fonctionnen1eI1lt: d 'un ob jet. Les élèv s écoutent , s'intéressent. A la ,fin ils .posent des question s : ,ct çà pOUT q uoi ? et ,ceci C0111-m ent? Les élèves du groupe r épondent ; le nlaltre s'e tait; 'c est rar'e qu'il ait besoin d 'intervenir, d'ajouter un com,piéllnent. S'il a aff aiTe à de .gr ands élèves, il appren d lui-nlême b ien des If·hoses. C"est dan s une telle leçon, et p ar un élève, que persün­n eUement nous avous été r ensej'gné sur le fonctionnement d'uu Inoteur à r éac tion.

Voilà donc une l eçon de chos'e ou de s6ellcl" co'mIne on vou­(ha, h ien vivante, certes, et intéressante.

Pendaont l ',exposé, un élève d u groupe note au tableau les 11l0ls du vQ.ca:bulaire t els qu'i l ' viennent logiquement dans l'ex­posé du camarade. Et voiJ.à un schém~ d u résumé à faire à ]a maison, 1ère rédaction de la s,eIuaine, que les élèv'es- illustre'ront et .qu'ils seront tout contents ,d'avoir dans 1eur 'Classeur.

Dès 10rs, ,et pendant trois semaines, viendront s'ajouter ù cc," .prem.iers travaux, des dictées, des ·exerlCices de français, des problèmes des ,cartes de géo,graphie ' le o1assenr s'enri'ClÜT:'l c.ha­que jour de n otions nou velles .

Et .si les ,di.ctées sont éUlaiUées de trop de fautes ('Ol,thg-ra­phe, et si le ~,ang pédagogi,que du maître a coulé t,ropalbonda;m­ment sur la feuille de rédaction, 'l 'élève qui tient à présenteT un c18sseur i.rréproohable, demandera tiu1iàement l':n torisation, COllIne une insigne faveur, de rpouvoir refaire un travail qui lï1lunilie. Il ,faut tout de mêIue l'econnaltre qu'un esprit nou­veau alüme de telles dasses fonctionnelles.. Dans tous les cas, lorsque nous étions élèves, nous nous sommes effor,cés> d'escamoter, dans la m,esure du possible, les. travaux SlltppJélnentair,es, les pu-nilions qu'un maître sé'vère nous infligeait. -

l\tlais il y a mieux ,encore. Nous avons déjà dit dan - un pré­cédent article que le facteur moral et social 'entre lui aussi en jeu: l't"goïs'il"1e fait plalce à l'esprit d'entraide et à la oCoNab oration.

Ce n'est pas tout. et 110U" parlons d'expérience. Les élève ~

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_renoncent -aux lechu'e.s malsaines : la lecture des docum-ents re­eueillis :prend tout leur tenl'ps; ·et s'il~ dis,pos-ent de quelques sous. ils vous demandent si vous 'connais'sez des ouvrages à leur portée 'se rappoT'tant au 'conlplexe étudié . Voil1à, n'-est- il pas vrai , un élément qui vaut son pesant d'or.

Précisons ceci enCOTe. Avec chacun de nos 'cOlTIplexe,,:, nous étudions à fond un point de chacune des dis,CÎ'plines du program­me s·colaire. Avec J'avion, par exc'mple, pour les s·ciences na ­turelles, le moteur à explosion; pour les mathématiques les nOln­bl'es complexes, avec ·calcul des vitess·es, du telThpS, de la distance, etc.; pour la géographie les Pays-Bas et l'Indonésie (principaux RérodrOlTIeS des divers pays d'Europ'e) , l'agence TvV A nous ayant IOlu'ni cartes et docum.ents s'y rapportant, erc.

Enffn, et pour tenuiner dignement l'étude de n'i1nporte quel cenh"e d'intérêt, n'hésitons ,pas, chaque fois que cela se prête, à faire appel à un spécialiste à qui nous linliteTons :la durée de son expo~é : 30 lllinutes en général. .

Il y a tout profit à faire entendre la voix du dehors, celle d un praticien. On bien celui-ci conquiert les élèves par Ses ex­plications qui 'cOlTI'plètent .les données aoquises durant les trois s.emainBs d'étude; ou bien il le" endort. Il y a à gagner sur les deux plateaux de la balance. Dans le premieT ·cas, -c '~st un en­l'Îchis-sement pour les élèves et tout profit pour eux. Dans le ~-econd .cas, c'est ~le prestige du n'1aître qui ·en est ac.cru: Le ,ré­gent -est encore plus ,calé que le ,prof essionnel 1 !

(A suivre) Cl. Bérard .

Thème d'examen des recrues, pour groupes d'étudiants

La Suisse devient un Etat maritime ECONOMIE

:Les fâ'cheuses expériences de la delnière guerr,e ont engagé notre gouveTnelnent à créer une législation in:stituant la naviga­tion maritime sous pavil[on suis's·e. Il justifie sa décision ·clans un ~ M,es.sage» adr,eS'sé aux parlem,entairres ,et qui fait état d'un ,cer­tain no'mbre d'argum·enbs.. « Notre dépendance écon'Ü1ui,que ';;Jera moins étroite que jadi1s », y ,ex,polSe-t-it tout d"abOl~d : qu'est--ce à dire?

- Nous serons moins tributaires des lco,mpagnies ,maritimes étrangères 'pour le transport de nos Ilnar,chandrse.s hnpo'f­tées ou Bxportées.

303

« La CüHlClUT€l1'Ce de nos D'a!vi..r,e,s nous perm1ettra de régulari­ser, au profit de notr,e économie, le fret des luarchanŒses donl 110US 'a'vons besoin », y Et-on en'5-uite: que faut-il errteJ1lche pal' là ?

Notre flotte ·lTI3!r.J1inle ne s u.ffira !pas pour tous nos he-s'Oins, mais sa :concurrence nous permettra de discut€'r avec les enhiepri~es éUi3!Il,gèrres , pour lesquelfles c était jus­qu'à 'luain1enant « à prrendr.e ou à lais·ser ».

Un troisièln'e aTigument du ~1!esS'ag€ en question a t.ra'it aux fTais de transport que nous versions aux Compagnies nlarithnes étrangère'Y et dont noUis ver;serorns désormais une Jpartie aux 'COlIn ­pagnies maritimes suilsses : quel a,n~nrtage en ressoTt1Jra-t-iil !pOUl'

l'écono,mie .du pays ,en .générail ? - Cet ,aTlgent l',estera au payiS . Trouvez-vous un autr·e aa.'lgUirnent l'elatÏlf à féquipag-e de no~

Jjavires ? Nous pOUlI'TOnS offrir une occapation stable ù de 110111-

breux concitoyens.

Un autre argulnent encore relatif à il'équ.Jpelllent de notre flotte?

Des commandes probables· pou.r 1 indusltrie s uisse cl es Inachines, des< instrumellits rde Iprécis1ion, de l'horlogeri de préci'si'on ...

Le MeS's'ag,e fai,t é g-alernent ùll'ention ,de 'i avantage qui décou­lent pour notre économie « .d'lm ,conta1ct ;pl'U's ,direct a'vec les 'Pay d'outre-mer » : eXlpliquez cet è\'V'an a·ge ?

H 'est aus,si question, dans ce docUlllellt, de Il'-avantage qui réSu.ltteTa du fait que 'la .lll'arine sŒis.s'e « prolong,eTa et ,conlplétera) BOS moyens de tranlS1port de 'llla'rchan-dises üllJportées et eXlp0 rtées : {lt' queh 'autres Iill0, ens de transport à l'imp lr tat ion et ;l 'l'expor-tation s'agit-il?

- Le Rhin, l' aviation 'conl1mel'cüule. Il e.st très souvent -question également, dan.' cet expusé, « de4'i

IlHU',chandises dont nous avons besoin » ou « nécessaires à no­Ire exist·ence» : il. queJl1.e.s 'C'atégorÏ'E"s cle luarchall1!clises est-il ai~lsi hüt .al'lusrion ?

_ iMatiè_'es prelniè:res, 'Produits fahriqué s, cleurée:.; aHm 11-

hlÏres.

GEOGRAPHIE

Le pOTt d'enre,g'ilstre'll1ent de nos n a:vire.s sera Bt1'le : queLle e.s'l ]8 situa't:ion ,aussi exa'cte 'que püs.si )Je de Bâle par l'apport à Lll­terne. en tenant compte de3 'po,ints cardin.al x in:terlll1'édi'all' ~ ?

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Un de nos nalviJres battant déjà pavillon ,suisse et imm'a'tri­'C.ulé à BMe, le ({ SS Laus·aune», a ,elnbaflqué f,an dentier, dans un port du Texas, 8000 t. de 'nl'archancli.sles : quelle lUaiflChandis,e, s'agissant de ce pays?

De quel {~lillîla-t jouit donc ce Texas lPui'squ'Ï'l est gros pro­ducteur de blé?

,Ce ({ SS Laus,anne» e·st parti du port d~ H'Üuston était-hl plus :bard ou plus tôt en Suis.s·e ?

080û:

Il a débal'qué ·son frêt à Anvers, soit à une dista'l1lc·e :de 35 CUL

sur 'cette I03.1'te au 1 : 32.000.000 : donc ·à quelle distance réeHe en k'm. ?

A'Voot La création .de notve flotte 'lnarÎ'tüne, .plus'Î.€urs pOrt3 européens se dislputailent norre tra,filc d' ouh-e-Ilner: les·queils :par lixemple?

- lVI1aTseille, Gênes, Hambour.g, RoUerdamm, Anve,l\S, TIl'ieste.

Si vous étiez ' importateurs de baé, dloi'siriez -'VoUis de préfé­n~nse Anvers ou Gênes, ·et 'pourquoi?

- Anvers plutôt que Gênes: trarrs'poTt de Anvers à Bâle . pail' eau meiIJel.lT m 'aI'ohé que ·de Gênes en su~sso p.ar

ehen1i.n de of el'.

CIVISME

Le M,essEl'ge dont nous 'avons .paœ1é jU'squ'à .maintenant ISle termine par ,cette phrase: « Nous vous reconllmandons d'accepter le projet de loi ci-joint» : ,est-Ice vous faire injure que de vous de­mander le nom des autorités indiquées par ce « nous» et 'ce « vous» ? ...

lil est d rair 'qu'avant de SOUlllettre ,s'On proJet de 'loi Still'

« la navigation mm"Ïtime sous paviLlon ,sui·s.se », le Cons·eil fédé­ral 1'avait dis'cuté sur la base ·de propositions f,aites par celui d nos Départements directelllent intérres'sé : '1equel ?

- Départem'ent de l'écono,mie publique ... LI senilile len effet, au premier 'abord, que la question était

du Iressort de Ice Département. Et 'cependant a'e Mess·aJg.e nous apprend que ,c'est le Dép.aJ:temreut politique qui « a été ·chargé de diriger les études nécessaires», A y regarder de plus près, ill y a ijà des raison~ pertinentes: en voyez-vous l'une ou 'l'autre?

- La navi,gation maritime tou,che de près .aux rrelaltiol1s 'av·ec l'étranger par l'int-e:rméd1aire d·e nos JégaltioI1S et

305 -

COl1JSuJats qui délpenclent préciséuwnt du Dép.atiJe[llJeni poiliHque;

nos hâHments na-viguent .souvent dans les eaux ter:rito­riales étra.ngères., ,ce qui peut .sou~rever des questions de relations .avec ces Etats étrangers.

Le Ichef du Département 'Polititque (son nom ?) s est dODJC mis à I}'œuvre et il 13. consütué une :commission 'consuJtative 'co.mpre­nant, entre autres, les délégué." des autres Départe1l1ent-s int,éres­sés, donc ·en premier lieu le délégué de quel Département?

Economi.e pu1bHque.

Ce délégué parlait -au nom de quel ConseiLler fédéral?

Un autre délégué p ·robè..ble r~préseni:ait Ile Département qui pouvait donner son a vi,s SUl' ,les quesltions de dToritS réels et de juridi'Ction: quel Département et quel 'Chef?

Un autr:e délégué ·enco·re était .certa'Î'nement -appelé à don­lletr son opinion ,sUl' 'les questions de dédouanelluent: 11 repré­sentait clonc quel Dépaliemimt ? ·Chef ?

BIef, le Mes:sage s'exprrNne ain.si sœr les résultats des tra­vaux de Icette cümmi'Ysion consultative : « La 'commisision a ré­digé un projet de lori que nous avons 'rupprouvé ». C'est donf' que le Conseil fédérall in COl'r{Jore l'a examiné et prohablement Tetou­ché. ComipaJrons ce « nous» ,co]J.ectif avec ·cette lnanchette d'un journa'l de ces derniers jOUTS. « Les iprojets économiques de M. René Mayer, 1er ,ministre français ». Que Tes~'ort-iJ à vos yen' , de ·cette 'comparaisolll ? .

- Dé·cision colloctive, .d'une part, direction per.sonnellè, d'auf.!'e part. DOIllC, chez nos voisins d'Ou'tr.e-Jura, ,c'est le 1er ministre qui inlspire toute la politique du 'gouvernement, et ehez nous, cett,e paltique généraJ.e est l'affai.r,e du Gouvernement in cOl'pore. IJ. y a assu'l~ément des avanta.ges et (tes inconvé­nients à l'un ,et 'l'auhe système: quels avantages voyez-vous ù. notre système de Iresipolfitsabilité co1Jective?

Mais ,la Tesiponsabilité personnelle d'un René Mayer s 'ex­plique du fait qu'il a été désigné comlIne chef du gou.verne­ment par [e Président de la République. Chez nous qui d'One €st chef du gouVeTIlelInent en cet an -de grâce 1953 ?

- '" M. Etter . . .

Non .,. , je vous ai intentionnellernent induit en erreur .en précisant ({ Icette année}). M. EUer n'est que prés.id.ent du C:om~ei] 'fédér.aŒ: ViOyteZ-rvous lIa nuance? .

Page 15: L'Ecole primaire, 15 février 1953

- 306-

- M . Etter « préside }) les déhats du Co-nseil .fédéral, j,l ne «( g OUV€Tne » pas personnellement. III h',est que « primus inter pures ») -COlIIliillO disent les pédants . . .

Nous ne connaissom.'s .pas en effet 'Ia notion de « chef du gou­vernement » . C'est slC'ie,ID'm ent que Ill'OUS n'avons pas voulu În­

tTodui're .cette notioill ,dans la ,Constitution ,qui n01.1S régit actuel­lement : pour qudle nüsol1 , ou par queHe 'crainte?

- Craintle du ,pouvoiT perlSonlllel.

Queille disposition de n01tre Constitution, relati:ve à la pré­.5ideIllce du Consei'l féc1è:al, précisément, s'est inspüée rte cette crainte?

- Mandat limité à une année S-etÜelnent .

HISTOIRE

C'est 'Sill'tout pour le h."afk avec le Nouveau-Monde qu no­tre :filotte 'Inaritime sera utilisée. Et c'€'st ki l'Ülûcasioll de r ap.pele r le - inventions qui ont ·permis aux navigateurs de se hasar.dé'll' hors de vue des côtes: quelles- inventions?

- La bous1solle, le gouvernail .. .

A laquelle des g-randes périodes ~e l'histoire ces invention e raUa'chent-elle.s?

- Rooais'S'anrce.

Pouvez-vous préciser l année de la d' couverte du Nouveau­fonde par Christophe Co~omb?

Vous savez sallS doute que Ohristophe Colomb cheTchait par l'ouest la l"Oute -maritime « des épi'ces » , >comme d'autres ex­plorateurs ,la 'cherdlèrent en contournant ,}' Afdque. Quelles rai ­ons d'ordre éconÜ'ffi'ique engageaient 'l-es uns. et les autres à

alIer che11cheT les -épi,ces à la sour,ce, pal' voie de la meT? - Eviter 1-a surenchère des int-e'pmé-diaires qui Jes ap.por­

taient par voie terresbre sur les côtes .de ]a lVléditerranée ?

Si Christophe Cololll'b trouva ~'Am,érique au -lieu des Indes, 58 découverbe n'en fut pas 'moins 'PTofita,ble à 'l'éconOln'Ï-e de 'l'Eu­rope : quelles précienses maUères premières en irapp0l1a-t-il en Europe?

- 01' , 3'l~gent.

En quoi cet aplport de Inétal pTeclellx contTibue- t-il au dé-yeloppement de l'économi'e de l'EuTope ?

Les banques s',enTkhirent de cap-itaux abondants . Les iprêts à taux 'plue;; 111-odeste-s faôlitèrent les progrès de l"ÎlI1ldustrie.

- 307-

La découv6Ii:e de 1 A'lu ériruue elle-Imême ,contrihua égalem el1l au développement du COIll1IIlel'~e : comilU'ent cela?

- Intensification des échang,es internationaux. A ce point de vue, l'Etat maritime suisse a tout particulière ­

ment lieu de se féIiciter de cette découverte de l'Alnérique : pour­quoi donc ?

- Les Et'ats-Unis sont notre ,me1HeUil' clie nt. - Les Etats.-Uni,s s-ont l'un de nos phlS i'mportanls fou l'lll . --

seur.s . Mont! eux janvier 1953.

1 PARTIE ~

LANGUI~ fRANÇAISE

Centre d'intérêt: MA PATRIE

Chantrens .

Page 16: L'Ecole primaire, 15 février 1953

308 -

J. RECITATION

Invocation patriotique

Seigneur aœol'rle ton secours Au doux pays que Hl0U cœur aÏule, Celui que j'aimerai toujours, Celui que j' ai,merai quand Inêlne. Tu m',as dit d'ahneT, j'obéis: } b' M D · t' lS on leu, Pif'{) ege :ffion pays.

:1:.

* ' *' J,e t'-aime, ô ma Patrie Pour tes Illlonts neigeux .et Ifiers POUtl' la chansün joJ1e De tes fleuves toujours 'clairIS, Pour tes l1acs que -soulèvent Des flots .si bIl'eus Que ~'o.n croit y voi,l' aes' d ,eux E11JcoT'e plus nameux. (Montjoie)

Le proscrit

BroSiori1, regarde les TOS>es;

Mai joyeux, de l':aube en IP!l.ellil\S Les reçoit routes écloLSBS; ProSicrit, regarde les Heurs .

- Je pense Aux 'roses que je semai. Le mois de mai SlanlS la Suisse, Ce n 'est p,a-s .Je m'Ois de lIIl'ai.

)PrOlscIfÎt, regaI~de rre:s branches, Les hnaIlJches où sont ~es n1d-s; Mai ies rempllit d'ajl1es blanlches

Et de -S'Qupœs infinis.

- Je pense Aux nids ,charmants où j 'ai,mai, ,Le mois de m:ai salllS la Suisse, Ce n'-est p,a:s le m'Ois de !Ill-ai.

Aux morts inconnus

Je Ipre'llds ces fl.eüIiS, dont les cOI'olles Ont encore des souffles vivants, Et sur l'aile des brises foIDes. Je ~-.es disperse aux quatre vents.

Dans l'-onrbre, où, tOl111bé.s ,a'vec joie Vous tfriLSlSünnez pâiles et nus, C'eSll -à vous que je qes envoie, o soJ.dats ! ô mort,s inconnus !

- 309-

o -lna généreuse mUli1le ! o IlJa'l"Ure de nos IDrulrheurs ! Ces fleurs dont lIa ,coroUle bril1e Je vous Œes offre !avec ,mes pleurs!

Th . de Bruwille .

II. VOCABULAIRE

NOMS. - La Suis-s,e, 'ma partrie, l'He~vétie, le G'fütli , le pacte d e Brunnen, nos héros , nos guerres d'indépendance, un -site his­'torique, J'expuhion d ,es bai']llis, des tyrans, l'indépendance, la ~iberté, I}a Jibération, l'é lllJandpatiolJ.1 , I.e patriotisme, lia paix le -courage, la fidéUHé au drapeau, la devise à1,ationale.

ADJECTIFS. - Le pays nata'l , le -sol s~'ÛTé de la li)latrie, l'armée nationale, l'a.\cte héroïque de Wil1k~lded, !la défen~e cou­lïageuse de nos troupes) l'union nationa[le, la 'gueI1re déferusive .

VERBES. - S'-affranchi,r , se rribérer, luUer pour l'indépen­([}'ance" se s'ÜuJ.ever Icontre .les tYll3.l1S, défendre 'la p'atrie ju~­qu'à Œa dernière goutte de son .sang.

III. ORTHOGRAPHE

'a) P-rép'aJrat,ion: S'en référer au nUJl11éro 1.

Retour au pays natal

I. Je lllaJrd1.aLS joyeux; 'm'On 'bâton frappait 'sur Ues ooilloux et les oÏlSeaux s'envolaient plar-des'sus a,es haies , Je reconn.aissais l\€s ln aiso ns , les ,croix des ,chemins la 'l'oute

II. Je rencontr.ais des troulp,e'aux de 'bœufs, des- handes de l'ollaiUes dans les ehemill!S; je n'étais pas sûr que ,res bêtes n 'al­~3ient pas prendre la iparole ipour fêter Illon TetouJ:.

Henri Bél'aizd.

Terre maternelle

Je il.'es~ns une infinie tendress.e 'pour ,cette tel're 'll1.aternedle où j'ai partout des l1alCines si déIi'cates et si [ortes; je -songe que !parents, mes amis, c'est 'la campagne que .le parcoufls rêveu­sement, le bûu1,evard où je .caus'e, Ice sont -les artistes que j'aime, ~'es beaux Uivres que j'ai rlus .. . , la patrie, -c'est Iffioi-mê~e tout entier. Jules Lemaitre.

La défense nationale

La paix univel\seUe est i,e ,rêve Ide tous, les nobles es\prit~"i, ]P'eut-êtrre régnera-t-eUe un JOUI' SUT ll'humanité 3!8's-agie. Pour le !'Doment, il 'Y ,a ,?es .Ill3.tions !U!~d;es de ,conq,uêtes; chaque p~y5 ~ t donc olbllige .cl ,aVO'lr une '3ruuee :poUJr Ise .d.efendre 'en -cas cl' 1'11-

Page 17: L'Ecole primaire, 15 février 1953

- 310-

\'asio-n. En Suis·se, fl ',armée fédéra'le s t la nation elle-mênH~, OUi

lous les Suis'S,es S'ont soldats. Ils sont .animés du plus. pur patrÎto­time 'COffi'me on Il'a constaté dans la gra lde Ol'is-e que l Europl' vient de tr.averser. Au pTemier appel de lIa Confédérati?11., t.~us.: officiers et soMats, 'Ont mallché viIilen1.·ent vers la frontlere . prêts à 'luiter contre Œ'agress·eur .qui ~ul'ait ;O~lJU viole~la n ll ­

tralité suis s·e. Dès que la mobIllslatlOl1 ou ete ordonnee, o.n a même vu accourir de toutes Jes Ipartie·s du lllonde k~s S UlSSe."·

vivant à l'étran,aer. Et ce fut 'Un :spectacle ll1'agnif ique que ·tÜ'u.~ ces h ommes de::> lanO'ues- de religion.s ,et d'opinions différente ' n'ayant plus qu'un ,s~ul ,~œlnr pour ,la défense de 1~ patrie. Ai~~ï pratiqué, 'le patriotisme ·e.\S.t un des ipl~ beaux ,s-en~lIlnents ~e ya ~ nIe huu1.aine Icar il e.st f ait .de hravoure, d'abnegahon, de fldehk et d'honneu;. Ne Ùlaissez jaunais éteindre dans vos ·cœurs ce feu .'iacré que les lancêtres v'Üus ont trans·milS. Si jrunlais l'ennemi vienl menacer .le sol natall , c'est Jui qui ·enflam·rnera tous Iles courag . .

Les devises de la Suisse

Au-dessus et au-dessou~ de l 'écu des a:rmoiries !cantonale.~ ou bien sur 'Les :monnaies des villes suis'ses, .se trouve :souvent unit' sentence monlJle, religieuse ou poîlitique : c'est. Jla devis·e. E~l.e est généralement, étant ancienne, formulée en latIn, 'parce que ·cetto ~3ngue était universellJell1-ent eJ.n~'loyée au mo~en ~g,e ,et, j us<:Iu '.êl'U

XIXe siècJle dans les chal1'ce]lenes et les unIversItes. Il anCIenne monn.ai·e de Sohwytz pnrte en exergue ,ces lll10-bs: Pax OpUll"/fl

rerum (La paix ,est la 'lneil1eure des. ,choses) ; ,ce'me d'Uri: Soli D~(P . gloria (A Dieu seul la gJoill·e); celle ,de LnceT'll e: E cOnCOl'dff''/'

l'es pal'vae crescunt.

Honneur au drapeau

U:n régiment qtÙ ahlait aux 'gliand·es Ulanœuvres avait, Ct·

jouT-ià fait étalp,e au ·vill'lage. C'était un grand événmuent POTh1-

les enf~ants, qui, aussitôt la IClas'se fini~) !S'ét3.~e~1t 'l~étpa~dus Pall- ­tout conduisant J,es soldats daoo les lllaIS'ons ou MS devaIent loger. aes ;ea'ardant aHulner Œeurs feux et, avec une' cu:riosité toujour. {'n év~il, leur demandant 'Iuille e'XpUcatiplJl:s. sur toute.s ch-ose:. :Mais, ce qui Jes ,avait s urtout frappés~ Ic'étaient les honneurs· ren­dus au drapeau. Ils avaient vu qu'on \l'avait .porté CI}l gr~d{' pompe, lllusique en tête; que Ues :so'ldats avalent presente le. armes et que .l.esbambour.9 avaient babtu 'aux cha'l.n:ps. Beau.coup d'habitants s'étaient découverts SUll' son Ipas.s'age, et l'ancien ~') ol­dat Michel qui s'était tenu droit ,et Iraide co~m.e à l~ Tev~lte, en fai­sant Joe .salut militaire. Un bon Suis.se ne dOIt ]aJmals VÜ'l1' k iS -cou­I~urs du dif3lpeau s'ans les honorer, pance qU'e'Eles r·eprésentent ] <ll

Patrie.

-311

Le dévouement du soldat

Les (mâles verius qU1l1'S'p111t' J'alTIo'UT de la .patri,e éclatent «lans toutes ,Je.~ situations, les plus hUIThbles comme tles plu ...... è'levées; n1ais elles parais-sent partUculièrenlent énergiques chez lIe so1dat. Sa'crifier son sang 'au pays est pour Jill un devoir évi ­<lient .et siIlltple; de m ilitaire 'Ile le dis'cute 'Pa~: i,l donne sa vic -;ans l1wT'chander. LI 'supporte le chaud, le froid, la fahn , 'la rni ­."iere, sans ID'U:f!IllUrer. Pouliant tons 'ces s'3Jcrifices sont contraire:' :-\' l'insti.nct de conservation personnelle ' ·mais cet instinct 'se ~ait et disparaît devant lIa double au~or.j·té de la patrie ù défendre ,"t du devoir ù rempllh. Plius d'égoïs'me chez 'le .':ioidat : -c'est un ~1éros c est un lllar tyr. Rien n'est plus grand quP ce qu' il fait: {:'it œpendant den ne lui .senl'ble plu naturel.

C'est 'là uue preuve écl:1tante' que Ile sentimen l -de la patrie, ;outenu p·ar une d isdp'line de chaque jour, é1ève, fortifie l'ânH.' d développe en nous les sentiments les meilleurs.

A la caserne de Lausanne

Le di!lIl'anche soir, ,la 'cour, la ca-nrtine, J'es cha:mlbl'ées, l·es es­"' alier: et !les ICO'I'ridoI"S de .la :caserne s'emp'lissent d'une rumeur joyeuse. Chacun revient c0'l1'tent de sa journée, avide -de Ta,conter l'ie-s pal'ades en llniform·e. Les dernières minutes de liberté, avant fr appel en chambre, sont mis·es à Iprofit . On chante, on s'appelle, Œ1 boit un verre 'avec les '3'nl:i~s, on fait jouer ~a boîte à musiqu4:; de la cantine. Des retardataires aTrivent en 'courant a vec des paquets où se d evinent des « douceurs· » de la 'lnaison .ou du !linge propre. D'autres se tiennent par ,1e bras et ri·ent ens·emhle. !\Je gaîtés, de «s'cies » qui ne 'Sont 'conlpréhens ibles que pour' eux" Parfois un officier fend la foule des 'soI,dats , rapide, le sabre tral­Jf1,(j nt et répa.J1Jdant d 'un seul geste à toutes ,les mains levées.

Robert de Tra-.

b) Exercices d)application : S)en référer au numéro 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le parag'raphe - La rédaction

1. Formez ,d.e.~ phrases avec tIe ;::; fil0tS du vocabulaire. 2. Conjuguez les -verbes du vÜlüabulaire dans des phrases. 3. En un ,parragraphe décrl'vez le passage d'une troupe ~l

ha vers le vill,age.

4 . Réda'ction : 1. Vous . aÎlnez votl}'e :pat·rie parce qu·("'Ue es'l h el1e; dév€lloplpez oette idée.

II. Vous aimez votre pa.tri paree ql.l'eHe ;1 une petite his­t:oire : dével'Üppez.

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- 3,12-

3. VOUlS voulez être .SDIdat, :pourquoi ? IV. Si jeune, COD1\lUent ipouvez-iVous déJà se·rvir votre patri-e ­V. Notne drapeau: hisiotri'que, de.5icription, senthnenis qu'i[

vous ins.pire. VI. La troupe s'est inst'alilée d,ans votre vi1Jl.age : Tf\'Contez.

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